Recommandations de La PR
Recommandations de La PR
Recommandations de La PR
BONNES PRATIQUES
MEDICALES
Septembre 2011
1
Pr. Abdellah El Maghraoui, rhumatologue, CHU Rabat
GROUPE DE TRAVAIL
(Prsident)
Pr. Radouane Niamane,rhumatologue, CHU Marrakech
(Rapporteur)
Pr. Lahsen Achemlal, rhumatologue, CHU Rabat
Pr. Fadoua Allali, rhumatologue, CHU Rabat
Pr. Rachid Bahiri, rhumatologue, CHU Rabat
Pr. Karima Benbouazza, rhumatologue, CHU Rabat
Dr. Mohamed Saleh Bennouna, rhumatologue, secteur
libral, Casablanca
Pr. Ahmed Bezza, rhumatologue, CHU Rabat
Pr. Taoufik Harzy, rhumatologue, CHU Fs
Pr. Hasna Hassikou, rhumatologue, CHU Rabat
Dr. Saloua Larhrissi, rhumatologue, secteur libral, Rabat.
Dr. Noufissa Lazrak, rhumatologue, CHU Rabat
Dr. Boubker Sedrati, rhumatologue, secteur libral, Rabat.
Pr. Bouchra Amine, rhumatologue, CHU Rabat
2
Sommaire
1. Mthode de travail et gradation des recommandations
1.1. Mthode utilise pour llaboration des recommandations
1.1.1 Choix du thme de travail
1.1.2 Comit dorganisation
1.1.3 Groupe de travail
1.1.4 Rdaction de la premire version des recommandations
1.1.5 Groupe de lecture
1.1.6 Version finale des recommandations
1.2 Gradation des recommandations
1.3 Niveaux de preuve
1.4 Recherche documentaire
1.4.1 Sources dinformations
1.4.2 Stratgie de recherche
2. Argumentaire
2.1. Introduction
2.1.1. Objet
2.1.2. Contexte
4. Diagnostic
4.1. Diagnostic positif
4.2. Recommandations pour le diagnostic prcoce de la PR
(recommandations europennes)
4.3 Examens complmentaires pratiquer en cas de suspicion dune
polyarthrite rhumatode
4.3.1 Comment confirmer le diagnostic de synovite ?
4.3.2. Comment confirmer le diagnostic de la polyarthrite rhumatode initiale?
4.3.2.1. Bilan dimagerie
4.3.2.2. Bilan biologique
3
9. Traitement
9.1. Principes gnraux
9.2. Traitements symptomatiques
9.2.1. Antalgiques
9.2.2. Anti-inflammatoires non strodiens (AINS)
9.2.3. Corticodes
9. 3. Traitements de fond
9.3.1. Donnes gnrales
9.3.2. Traitements de fond classiques
9.3.2.1. Mthotrexate
9.3.2.2. Leflunomide
9.3.2.3. Sulfasalazine
9.3.2.4. Antipaludens de synthse
9.3.2.5. Sels dor
9.3.2.6. Immunodpresseurs
9.3.3. Combinaisons thrapeutiques de DMARD
9.3.4. Conclusion gnrale sur les DMARDs traditionnels
9.3.5. Biothrapies
9.3.5.1. Infliximab
9.3.5.2. tanercept
9.3.5.3. Adalimumab
9.3.5.4. Association des Anti-TNFalpha avec dautres DMARDs que le MTX
9.3.5.5. Substitutions entre anti-TNF alpha
9.3.5.6. Inhibiteur du rcepteur de lInterleukine-1 (IL-1 ra) : Anakinra
9.3.5.7. Rituximab
9.3.5.8. Tocilizumab
9.3.5.9. Abatacept
9.3.6. Traitements immunosuppresseurs, anti-TNF et tuberculose
9.3.7. Stratgies thrapeutiques
9.4. Traitements locaux
9.5. Mesures dittiques
9.6 Radaptation fonctionnelle
9.6.1. Techniques passives de masso-kinsithrapie
9.6.2. Techniques actives de masso-kinsithrapie
9.6.3. Balnothrapie et thermalisme
9.6.4. Physiothrapie
9.6.5. Ergothrapie
9.6.6. Acupuncture
9.6.7. Ostopathie
9.7. Appareillage
9.7.1. Orthses
9.7.2. Aides techniques et amnagements de lenvironnement
9.7.3. Traitements spcifiques de la main et du poignet
9.7.4. Traitements spcifiques du pied
9.8. Traitement chirurgical
9.8.1. Indications de la chirurgie un stade prcoce
9.8.2. Indications de la chirurgie un stade tardif
9.8.3. Prcautions prendre vis--vis du traitement de fond et de la corticothrapie
avant et aprs toute intervention chirurgicale
4
9.8.3.1. Corticothrapie et chirurgie
9.8.3.2. Mthotrexate et chirurgie
9.8.3.3. Anti-TNF et chirurgie
9.8.3.4. Rituximab et chirurgie
9.8.3.5. Tocilizumab et chirurgie
19. Annexes
5
1. Mthode de travail et gradation des recommandations
6
(deux runions). Cette premire version des recommandations est soumise un
groupe de lecture.
1.1.5 Groupe de lecture
Un groupe de lecture est constitu par la SMR selon les mmes critres que le
groupe detravail. Il est consult par courrier et donne un avis sur le fond et la forme
de largumentaire et des recommandations, en particulier sur la lisibilit et
lapplicabilit de ces dernires.
1.1.6 Version finale des recommandations
Les commentaires du groupe de lecture sont ensuite analyss et discuts par le
groupe detravail, qui modifie si besoin largumentaire et rdige la version finale des
recommandationset leur synthse, au cours dune runion de travail.
7
1.4 Recherche documentaire
1.4.1 Sources dinformations
Bases de donnes bibliographiques automatises :
Medline (National Library of Medicine, tats-Unis);
Embase (Elsevier, Pays-Bas) ;
CINAHL ;
Pascal (CNRS-INIST, France).
Autres sources :
Cochrane Library (Grande-Bretagne);
National Guideline Clearinghouse (tats-Unis) ;
HTA Database (International network of agencies for health technology
assessment - INAHTA) ;
PEDRO ;
Socits savantes comptentes dans le domaine tudi ;
BDSP (Banque de donnes en sant publique, Rennes) ;
Internet : moteurs de recherche.
La recherche a port sur les types dtudes ou sujets dfinis lors du comit
dorganisation avec le chef de projet.
1.4.2 Stratgie de recherche
La stratgie dinterrogation de Medline, Embase et Pascal prcise les termes de
recherche utiliss pour chaque sujet ou type dtude et la priode de recherche.
Les termes de recherche sont soit des termes issus dun thesaurus (descripteurs du
MESH pour Medline), soit des termes du titre ou du rsum (mots libres).
Ils sont combins en autant dtapes que ncessaire laide des oprateurs ET
OU SAUF .
8
2. Argumentaire
2.1. Introduction
2.1.1. Objet :
Il sagit ici dtablir les recommandations de prise en charge de la polyarthrite
rhumatode (PR) dans le contexte marocain.
2.1.2. Contexte :
Ce travail sarticule dans llaboration des rfrentiels thrapeutiques tablis par les
socits savantes pour les affections de longue dure.
Lvolution de cette affection se fait par pousses et est lorigine de destructions
articulaires, de dformations et dun handicap fonctionnel. Son volution
saccompagne dune augmentation de la mortalit avec un ratio standardis de
mortalit variant de 1,68 2,30 selon les tudes, mais aussi et surtout dun pronostic
fonctionnel svre, essentiellement li la destruction articulaire2. En effet, les
manifestations de la maladie sont lorigine dune limitation prcoce des capacits
fonctionnelles gnant la ralisation des activits de la vie quotidienne et entranent
souvent linterruption dfinitive de lactivit professionnelle pour la majorit des
patients. Lapolyarthrite rhumatode saccompagne galement dune altration
importante de la qualit devie et dune modification des rapports sociaux au
quotidien3.Cette dimension psychologique savre aussi importante prendre en
compte que lesplaintes fonctionnelles et les dgts structuraux, dautant quelle
dpasse souvent le simpletraitement mdicamenteux4.
Cette volution peut tre prvenue ou au moins amliore par une prise en charge
prcoceet efficace.Les avances majeures dans la comprhension des mcanismes
immunopathologiques de la PR et lapparition de nouveaux traitements trs actifs sur
la progression de la maladie ont compltement modifi les objectifs et les
recommandations de prise en charge de la PR5. Les donnes scientifiques actuelles
permettent dinsister sur la ncessit dune prise en charge trs prcoce, en dpit
des difficults de diagnostic et sur la ncessit dun traitement efficace et agressif
adapt individuellement chaque risque volutif6. Dun objectif autrefois visant
amliorer les symptmes, il est actuellement possible de viser des objectifs
beaucoup plus ambitieux de rmission complte et de prvention des lsions
articulaires (et donc du handicap) ou au moins lobtention dune activit minimale
(low disease activity) associe un ralentissement voire une inhibition de la
9
progression radiographique.Pour ce faire, une prise en chargeglobale est ncessaire.
Elle comporte des approches pharmacologiques, physiques,psychologiques et
chirurgicales qui sont proposes de manire complmentaire et sontassocies aux
mesures socioprofessionnelles7.
10
3. Prsentation de la maladie (au stade de dbut)
3.1. Dfinition :
La polyarthrite rhumatode (PR) est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus
frquent. Elle fait partie des maladies systmiques.
3.2. Description clinique :
Elle se traduit cliniquement le plus souvent par une polyarthrite, fixe, symtrique,
additive prdominance distale et peut tre responsable de dformations. Une
atteinte du rachis cervical est possible. Des manifestations extra-articulaires sont
possibles en premier lieu cutanes (nodules rhumatodes) et pulmonaires.
La traduction biologique la plus frquente est un syndrome inflammatoire et une
srologie rhumatode positive dans 85 % des cas.
3.3. Situation pidmiologique
Il s'agit d'une affection relativement frquente, sa prvalence tant d'environ 0,7% de
la population (soit environ 200000 patients au Maroc). Il existe une nette
prdominance fminine avec un sex ratio de 3/1, mais cette diffrence semble
s'attnuer avec l'ge. Le pic de frquence se situe autour de la quarantaine,
cependant la maladie peut dbuter tout ge y compris chez l'enfant8, 9.
3.4. Evolution naturelle de la maladie
Les consquences de la PR sont dune part un handicap responsable de la
dsinsertion croissante des patients et dautre part une rduction de lesprance de
vie estime 10 ans.
Une tude Marocainea t ralise en 2004 et avait pour but destimer l'impact
socioconomique de la polyarthrite rhumatode (PR)10. Ainsi, cent patients (88
femmes et 12 hommes) suivis pour PR ont t valus. Les paramtres tudis
taient les cots directs, indirects (retentissement sur le travail) et les cots
intangibles (retentissement sur la vie sociale) de la PR. Les patients inclus avaient un
ge moyen de dbut de la PR est de 31 13,6 ans et une dure moyenne
d'volution de la maladie de 12,8 7,8 ans. Les dpenses financires lies la PR
causaient des problmes financiers chez 90 % des patients, avec pour
consquences une mauvaise observance au traitement et un arrt de la scolarisation
des enfants des sujets polyarthritiques dans respectivement 61 et 18,8 % des cas.
Sur les 34 patients initialement actifs avant la PR, 64,7 % ont arrt le travail aprs
une dure d'volution moyenne de 6,9 ans. Cet arrt professionnel tait corrl
11
l'ge avanc, au sexe masculin et au travail laborieux ou manuel. Six femmes (10 %
des sujets maris) ont divorc cause de la maladie et 66,66 % des sujets ont
rapport avoir eu des problmes sexuels. Les tches mnagres les activits de
loisir ont t perturbes dans respectivement 84 et 46 % des cas.
Cette tude montre que la PR a un retentissement important sur l'activit
socioprofessionnelle et sur la situation financire des malades, du fait de la maladie
elle-mme, du bas niveau socioconomique, et du manque de couverture sociale
pour la majorit des patients.
12
4. Diagnostic
4.1. Diagnostic positif :
Il se base sur un faisceau darguments cliniques, biologiques et radiologiques. Les
critres de lACR 8711 (annexe1) aident au diagnostic des PR mais leur positivit est,
en elle mme, un critre de svrit. Ces critres sont plus utiles pour les tudes
pidmiologiques que pour leur utilisation en pratique quotidienne car ils ne
peuvent pas tre utiliss pour le diagnostic dune PR dbutante. LACR et
lEULAR viennent dlaborer en dcembre 200912-14(annexe 2) des critres
diagnostiques applicables aux polyarthrites dbutantes pour permettre un
diagnostic prcoce.
Par ailleurs, des recommandations europennes ont t proposes pour inciter les
mdecins gnralistes adresser le malade ayant une suspicion de PR au
Rhumatologue un stade prcoce15.
13
Il nest pas ncessaire davoir la certitude de polyarthrite rhumatode (selon les
critres ACR) mais cest indispensable de dmarrer prcocement un traitement de
fond devant une polyarthrite rcente persistante aprs avoir limin les autres
tiologies.
Sur le plan biologique, les anticorps CCP ou ACPA peuvent aider au diagnostic16.
Leur spcificit est suprieure 95 % mais leur sensibilit est faible (55%).
des rosions ;
un pincement dinterligne (grade C).
14
les clichs radiographiques des mains-poignets de face, des pieds de
face (grade C) et de 3/4, en grandeur normale (1/1) de prfrence ;
des clichs radiographiques de toute articulation symptomatique.
15
5.Arguments pour le diagnostic diffrentiel
Lobjectif est dcarter les arthropathies infectieuses, les arthropathies
microcristallines, les spondylarthropathies, les connectivites dont le lupus et le
syndrome de Gougerot-Sjgren (cette liste nest pas exhaustive, car le diagnostic de
PR initiale peut tre difficile).
En plus des lments dinterrogatoire et dexamen clinique, il faut au minimum pour
aider au diagnostic diffrentiel prescrire :
une recherche danticorps antinuclaires pour orienter vers une connectivite ;
un examen du liquide synovial la recherche dune arthropathie
microcristalline et pour liminer une arthrite infectieuse ;
un hmogramme, la recherche dune leucopnie ou dune lymphopnie
orientant vers un lupus ou un syndrome de Gougerot-Sjgren, une
thrombopnie orientant vers un lupus ;
une recherche de protinurie et dhmaturie (bandelette urinaire) et un dosage
de cratininmie, la recherche dune nphropathie, secondaire par exemple
une connectivite ou contre-indiquant certains traitements ;
une radiographie du thorax la recherche par exemple dune sarcodose,
dune tuberculose, etc.
un dosage des ASAT et des ALAT.
En raison de sa complexit, le diagnostic diffrentiel est du ressort du mdecin
spcialis en rhumatologie, cependant certains de ces examens sont prescrire ds
la premire consultation par le mdecin quil soit ou non spcialis en rhumatologie.
16
Bilan rnal
Facteur rhumatode
Anticorps antinuclaires
Anticorps antiCCP ou ACPA
Analyse du liquide articulaire
Radiographie des poumons, des mains et des avant-pieds et des articulations
touches
Echographie articulaire (et parfois IRM ddie) pour confirmer lexistence de
synovites et/ou rechercher des rosions infra-cliniques.
Dautres examens peuvent tre demands par le rhumatologue en fonction de la
prsentation clinique et des rsultats des premiers bilans.
17
6. Evaluation initiale recommande pour une polyarthrite
rhumatode au dbut
Lvaluation initiale de la PR au dbut a pour but20 :
dapprcier lactivit de la maladie ;
de rechercher les manifestations extra-articulaires ;
de rechercher les facteurs de risque cardio-vasculaires ;
dvaluer le handicap ;
dvaluer latteinte structurale en imagerie ;
et destimer son pronostic.
Lvaluation initiale de la PR dbutante comprend les paramtres cliniques et
biologiques permettant dapprcier lactivit de la maladie :
le nombre darticulations gonfles (NAG) ;
le nombre darticulations douloureuses (NAD) ;
lexistence dune raideur matinale ;
la vitesse de sdimentation (VS), le taux de protine C ractive (CRP) ;
la mesure de lintensit de la douleur ;
la mesure de lactivit globale de la PR par le patient laide de
lchelle visuelle analogique (EVA) (annexe 3).
Certains des lments ci-dessus sont ncessaires pour le calcul du Disease Activity
Score 28 (DAS 28, cf. annexe 4)21, 22, qui est recommand (grade C).
Il est conseill dvaluer le handicap fonctionnel, par exemple par le Health
Assessment Questionnaire (HAQ ; cf. annexe 5)23, 24
(grade C). ce stade, le
handicap fonctionnel reflte essentiellement lactivit de la PR.
Il est galement recommand de rechercher les manifestations extra-articulaires
(tnosynovites, nodules rhumatodes, vascularite, syndrome sec, syndrome de
Raynaud, etc.).
Le bilan dimagerie initial sert de rfrence pour suivre lvolution.
La PR tant un facteur de risque de morbidit et de mortalit cardio-vasculaire, il est
recommand dvaluer les autres facteurs de risque cardio-vasculaires.
18
7. Facteurs pronostiques et de svrit de la polyarthrite
rhumatode initiale
19
8. Dfinition dune polyarthrite rhumatode active, en
rmission, svre, volutive ou grave
Compte tenu de leur mention dans les rsums des caractristiques des produits
(AMM) et de leur utilisation possible comme critres dexonration du ticket
modrateur dans le cadre des affections de longue dure, les dfinitions suivantes
sont proposes.
8.1. PR active
Lactivit de la PR svalue habituellement en utilisant le DAS 28 (annexe 6)25. Le
DAS 28 est recommand en pratique courante bien que certaines localisations, telles
que les hanches, les avant-pieds et les chevilles, ne soient pas prises en compte.
Ces atteintes doivent tre prises en compte lorsquelles sont exclusives ou
prdominantes :
une PR en rmission se dfinit par un score de DAS 28 < 2,6 ;
une PR de faible niveau dactivit se dfinit par un score de DAS 28
3,2 et > 2,6;
une PR active se dfinit par un score de DAS 28 > 3,2 ;
une PR modrment active se dfinit par un score de DAS 28 > 3,2
et 5,1;
une PR trs active se dfinit par un score de DAS 28 > 5,1.
Dautres scores plus simples calculer ont t dvelopps et peuvent tre utiliss :
le SDAI (Simplified Disease Activity Index) et le CDAI (Clinical Disease Activity
Index)(annexe 7)26-28.
8.2. PR svre
Une PR svre se dfinit par lexistence dun handicap fonctionnel mesur par le
HAQ (0,5), ou par lexistence ou la progression de lsions structurales en imagerie,
ou par lexistence de manifestations systmiques. Un seul critre suffit.
8.3. PR volutive
Une PR volutive se dfinit comme une PR active ou avec une progression
structurale oufonctionnelle dans le temps.
20
8.4. PR grave
Une PR grave est une PR svre ou justifiant pour son contrle un traitement de
fond continu.
Accord professionnel
21
9. Traitement
22
9.2. Traitements symptomatiques
9.2.1. Antalgiques
Le chef de file des salicyls est reprsent par laspirine. Il existe des formes
hydrosolubles et effervescentes (Aspgic). Leur dlai daction est compris entre 3
23
et 4 heures et la dure de lantalgie entre 8 et 12 heures. Lantalgie apparat ds 400
mg avec un plafond 1 g. La dose maximale est de 4 g/j. Lactivit anti-inflammatoire
napparat qu partir de 3 g/j. En dehors des effets ulcrignes, hyperuricmiants et
des ractions dhypersensibilit, laspirine allonge le temps de saignement ds 150
mg/j, pendant 6 8 jours.
Parmi les AINS, seules certaines molcules ont reu lindication spcifique
antalgique pour les douleurs modres intenses : il sagit de libuprofne
(Nurofen), du fnoprofne (Nalgsic), et du ktoprofne (Profnid). Leur effet
antalgique dure 4 8 heures et plafonne partir de 400 mg pour libuprofne et 100
mg pour le ktoprofne. Les AINS antalgiques ne doivent jamais tre utiliss en
association dautres AINS. Leur prescription impose de surveiller et de prvenir la
survenue deffets secondaires potentiellement graves, dautant plus chez le sujet g
(complications hpatiques, gastro-intestinales, allergiques, hmatologiques et
rnales).
Le paractamol est frquemment utilis en association avec les AINS. En effet, leurs
mcanismes daction diffrents permettent, lors dune utilisation conjointe, une
rduction des doses et de la toxicit.
24
dpendance ; cependant, il sera utilis avec prudence chez les patients
dpendants des opiodes. Il peut induire des nauses, une somnolence ou
des vertiges. Il est commercialis sous forme de comprims de 50 mg et de
suppositoires de 100 mg. La dose habituelle est de 150 mg par jour.
25
par voie transdermique : le fentanyl (Durogsic 25, 50 et 75 g/h) (stupfiant
prescrit sur carnet souche : rgle des 7 jours). Il faut dbuter le traitement par 25
mg/h, puis augmenter les doses par palier de 25 mg toutes les 72 heures jusqu
obtenir lantalgie. Il faut changer le dispositif toutes les 72 heures;
Ces produits de structure chimique diffrente peuvent tre utiliss soit pour traiter
des types spcifiques de douleur, soit en association avec les analgsiques pour
amliorer le confort des patients. Bien que ntant pas de vrais antalgiques au sens
pharmacologique, ces mdicaments peuvent participer la diminution des douleurs.
26
particulire. Le traitement dbute 150 mg le premier jour et la posologie est
augmente 300 mg aprs 8 15 jours.
9.2.1.6.1. Emla
9.2.1.6.2. Capsacine
La capsaicine, agent piquant de plusieurs pices, possde une action activatrice des
fibres nociceptives de type C. Cette action rend compte de la sensation de brlure
observe lors dune application cutane unique de capsacine. Lors dapplications
locales rptes, la capsacine provoque une dsensibilisation des fibres
nociceptives, une rarfaction en neuromdiateurs et un blocage de la conduction
nerveuse. Lefficacit de la capsacine en crme des concentrations allant de 0,025
0,075 p. 100 a t prouve par des tudes contrles pour le traitement de
certaines douleurs neuropathiques (Geldolor).
Les AINS utiliss dans la PR sont nombreux, ils sont trs utiles court terme du fait
de leur effet la fois anti-inflammatoire et antalgique (Annexe 10). Cet effet est d
principalement linhibition de la cycloxygnase.
Les coxibs sont des inhibiteurs slectifs de la cyclo-oxygnase (COX) de type 2 cest
dire quils possdent leffet antalgique et anti-inflammatoire des AINS mais pas
27
leffet inhibiteur sur la COX-1 qui est responsable de leffet antiagrgant plaquettaire
et de leffet dltre sur la muqueuse digestive31.
La plupart des AINS classiques ont obtenu une AMM dans la PR tablie, mais nont
pas t rcemment valus dans cette maladie. Les tudes rcentes valuant les
AINS dans la PR concernent essentiellement les Coxibs32.
9.2.2.1. Indications
Les AINS (coxib inclus) sont des mdicaments symptomatiques, utiles pour traiter la
douleur et la raideur notamment matinale (grade A). Dans la PR, ils peuvent tre
prescrits en association aux traitements de fond, si ceux-ci ne permettent pas de
contrler compltement la douleur et la raideur.Les AINS ne peuvent tre prescrits
seuls que dans les PR squellaires non actives et non volutives. Il nest pas
possible de recommander une molcule plus quune autre.
9.2.2.2. Prcautions
Il est recommand de prescrire les AINS (coxib inclus) en tenant compte de leurs
effets indsirables possibles33. Il est ncessaire de prescrire ces mdicaments :
9.2.3. Corticodes
9.2.3.1. Indications
28
La corticothrapie a des effets indsirables constants moyen et long terme,
notamment de type cardio-vasculaire, mtabolique et osseux, augmentant long
terme la morbidit en particulier cardio-vasculaire, voire la mortalit (grade B).
29
prdominance nocturne ou matinale des symptmes justifie le fractionnement de la
corticothrapie journalire en une dose matinale et une dose vesprale.
9.2.3.3. Dure
Au plan osseux, en cas de mise en place dune corticothrapie suprieure 7,5 mg/j
de prednisone pour une dure minimale de 3 mois, il est recommand deffectuer
une ostodensitomtrie dont les rsultats orienteront la stratgie thrapeutique et de
se rfrer aux recommandations de lAfssaps sur le traitement de lostoporose
cortisonique.
30
Il ny a gnralement pas dindication de corticothrapie par voie parentrale dans la
PR. Cependant, de fortes doses de corticodes en perfusion (bolus de
mthylprednisolone de 250 1 000 mg) (grade C), voire en intramusculaire, peuvent
tre indiques :
Ces traitements de fond sont appels traitements de fond dits classiques par
opposition aux biothrapies telles que les anti-TNF alfa qui sont galement des
traitements de fond de la PR mais apparus plus rcemment et disposant galement
dindications dans la PR.
32
ACR 90 %, DAS 28 2,6) et sur leffet structural (scores de Sharp modifi et de
Larsen).
9.3.2.1. Mthotrexate
9.3.2.1.1.Prsentation
9.3.2.1.2. Posologie :
33
partielle, dintolrance digestive ou de non disponibilit (cest le cas au Maroc ou la
voie orale nest pas commercialise).
9.3.2.1.3. Efficacit et tolrance :
Lefficacit structurale de MTX est prouve versus placebo (niveau de preuve 2).
Sur des tudes de faible qualit mthodologique, le MTX a dmontr une efficacit
structurale suprieure versus dautres DMARDs : AZA (niveau de preuve 3), DP
(niveau de preuve 4), AUR (niveau de preuve 3). On ne peut pas conclure sur la
diffrence defficacit structurale du MTX versus SdO (niveau de preuve 4).
Les tudes nont pas mis en vidence de supriorit du MTX versus LEF sur la
progression radiographique 12 mois (niveau de preuve 1).
9.3.2.1.5. Tolrance :
34
la clairance et la radiographie du thorax. Il est galement souhaitable de raliser des
srologies des hpatites B et C et un dosage de lalbuminmie. En cas
dantcdents ou de symptmes respiratoires, il est conseill de raliser une EFR
(exploration fonctionnelle respiratoire) avec mesure de la DLCO (capacit de
diffusion pulmonaire de loxyde de carbone).
La surveillance du traitement est clinique et biologique. Le patient doit tre
parfaitement inform oralement et si possible par crit des risques potentiels du
traitement et notamment de leffet secondaire respiratoire. Un bilan biologique tous
les mois au cours des trois premiers mois, puis toutes les 4 12 semaines est
conseill. Les examens complmentaires raliser imprativement dans le cadre du
suivi dun traitement par mthotrexate dans la PR sont lhmogramme, les
transaminases et la cratininmie44, 45.
Les effets secondaires les plus frquents sont digestifs avec des nauses aprs la
prise de mthotrexate. Une cytolyse hpatique peut compliquer la prise de
mthotrexate. Elle est dose dpendante. On ne retient son caractre pathologique
que si les transaminases sont suprieures au moins deux fois la limite suprieure
de la normale. En pratique, une augmentation des transaminases plus de trois fois
la normale ncessite linterruption transitoire du traitement. Dans la majorit des cas
le traitement peut tre repris ds normalisation une posologie plus basse. Une
supplmentation en folates peut tre propose pour limiter les effets secondaires. En
pratique, lacide folique (Spciafoldine) peut tre prescrit une posologie minimale
de 5mg en une prise hebdomadaire, distance de la prise du mthotrexate46, 47. Une
biopsie hpatique doit tre ralise chez des patients traits par mthotrexate avec
succs mais ayant de faon persistante une augmentation des transaminases ou
une hypoalbuminmie. Une leucopnie, une thrombocytopnie, une anmie et plus
rarement une pancytopnie peuvent survenir tout moment, y compris ds la
premire prise de mthotrexate. En cas, deffets indsirables particulirement
svres, notamment hmatologiques, lacide folinique (Lederfoline) peut tre utilis.
La pneumopathie interstitielle hypoxmiante est rare (2,2 7,7 %) mais grave
engageant le pronostic vital. La prise en charge est une urgence. Cette
pneumopathie se traduit par une toux sche, une dyspne et de la fivre dapparition
rapide. Le bilan radiographique montre un syndrome interstitiel bilatral qui est
prcis par un scanner thoracique en coupes fines. Le lavage broncho-alvolaire est
indispensable. Il montre une alvolite lymphocytaire avec prdominance de
35
lymphocytes T CD4 et surtout il permet dliminer une surinfection bactrienne ou
germes opportunistes (liquide renfermant une majorit de polynuclaires). Le
traitement de la pneumopathie induite par le mthotrexate comporte, outre larrt
dfinitif du mthotrexate, une corticothrapie massive sous forme de bolus
intraveineux et une oxygnothrapie voire une ranimation.
Le mthotexate est tratogne do limportance dune contraception systmatique
chez les femmes en ge de procrer. Pour un homme et plus encore pour une
femme, il est recommand darrter le mthotrexate 3 mois avant la conception.
Lallaitement est galement contre-indiqu.
Enfin, lassociation avec le trimthoprime sulfamthoxazole (Bactrim) est contre-
indique alors que les AINS ne sont plus une contre-indication.
36
Rsum des recommandations :
37
9.3.2.2. Leflunomide
9.3.2.2.1. Indications
9.3.2.2.2. Posologie
Le traitement par le lflunomide doit tre dbut par une dose de charge de 100 mg
administre une fois par jour pendant 3 jours. La dose d'entretien recommande est
de 10 20 mg de lflunomide une fois par jour.
Aucun ajustement posologique nest recommand chez les patients prsentant une
insuffisance rnale lgre.
Aucun ajustement de la dose n'est requis chez les sujets de plus de 65 ans.
38
Avant le dbut du traitement par le lflunomide,
Toutes les 2 semaines pendant les 6 premiers mois de traitement, et
Ensuite toutes les 8 semaines.
Le mdicament ne doit tre prescrit que par des mdecins spcialistes ayant une
bonne exprience dans le traitement de la polyarthrite rhumatode et du rhumatisme
psoriasique.
9.3.2.2.3. Efficacit
Versus MTX, lefficacit du LEF nest pas diffrente sur 5 des 6 critres OMERACT
disponibles 6 mois (EVA activit maladie patient est en faveur du LEF). 24 mois,
le LEF est suprieur au MTX sur le HAQ.
Versus SSZ, lefficacit du LEF nest pas diffrente sur 5 des 8 critres OMERACT
6 mois. LEVA douleur et le HAQ sont en faveur du LEF, tandis que la VS est en
faveur de la SSZ. Une supriorit du LEF sur la SSZ apparat 2 ans sur les critres
ACR 20 et 50, sur le NAD, NAG, EVA activit maladie patient et mdecin, le HAQ.
9.3.2.2.4. Tolrance
Les effets indsirables suivants sont considrs comme frquents dans la RCP :
leucopnie, ractions allergiques modres, anorexie, amaigrissement
(gnralement non significatif), augmentation modre de la pression artrielle,
39
diarrhes, nauses, vomissements, lsions de la muqueuse buccale, douleurs
abdominales, lvation des transaminases, asthnie, alopcie.
Par rapport aux autres DMARDs, il nexiste pas de diffrence de tolrance versus
SSZ (niveau de preuve 1).
La frquence darrt pour effets secondaires est plus leve dans le bras LEF versus
MTX (niveau de preuve 1).
Une seule tude a dmontr que lefficacit clinique du LEF est maintenue long
terme(5 ans) (niveau de preuve 3).
9.3.2.3. Sulfasalazine
40
initiale de 1 g/jour. La posologie est ensuite augmente par palier hebdomadaire
jusqu 2 3 g/jour.
une supriorit du LEF sur la SSZ apparat 2 ans sur les critres ACR 20 et
50, sur le NAD, le NAG, sur lEVA activit maladie patient et mdecin et le
HAQ.
On ne peut pas conclure sur lefficacit clinique versus HCQ, SdO et DP (niveau de
preuve 3).
En comparaison avec HCQ : La SSZ est suprieure 1 an dans une tude avec des
rserves mthodologiques (niveau de preuve 3).
9.3.2.3.2. Tolrance :
La SSZ est mieux tolre que les SdO 36 semaines (niveau de preuve 3).
41
9.3.2.3.3. tude long terme :
9.3.2.4.2. Tolrance :
42
Le RCP du produit ne hirarchise pas les effets secondaires en termes de frquence.
Compare au placebo, la tolrance est bonne 6 mois (niveau de preuve 1).
tudes long terme : les donnes de la littrature sont insuffisantes pour conclure.
Quelques rares tudes disponibles montrent que lhydroxychloroquine est mieux
tolre que la chloroquine.
9.3.2.5.Sels dor
9.3.2.5.2.Efficacit clinique :
Lefficacit clinique des sels dor est prouve versus placebo sur des critres
cliniques (NAG, EVA activit maladie value par le patient et le mdecin) et sur un
critre biologique (VS) (niveau de preuve 1)56.
43
Les donnes structurales contradictoires et les faiblesses mthodologiques de ces
tudes ne permettant pas de conclure.
9.3.2.5.3.Tolrance :
9.3.2.6. Immunodpresseurs
9.3.2.6.1. Cyclophosphamide
Le cyclophosphamide est un agent alkylant avec effet cytotoxique marqu sur les
monocytes macrophages et autres leucocytes. Ce produit est exceptionnellement
utilis et il nexiste pas de posologie consensuelle.
9.3.2.6.1.1. Indications
44
9.3.2.6.1.2. Posologie
La posologie habituelle est de 100 200 mg/m2/jour (soit 2,5 5 mg/kg/jour) par
cycles courts de 1 14 jours. L'administration est rpte toutes les 2 4 semaines.
Des posologies plus faibles de 40 100 mg/m2/jour (soit 1 2,5 mg/kg/jour) peuvent
tre utilises, sans interruption, en traitements prolongs. Les comprims doivent
tre administrs le matin jeun en associant une absorption suffisante de boisson au
moment de la prise et immdiatement aprs.
9.3.2.6.2. Ciclosporine
NEORAL
SANDIMMUN
45
La ciclosporine est un dcapeptide cyclique extrait de la culture dun champignon.
Elle exerce un effet immunosuppresseur sur la population lymphocytaire CD4 via
linhibition de la transcription de cytokines comme lIL2.
Une dure de traitement de 12 semaines peut tre ncessaire pour atteindre une
pleine efficacit.Un contrle rgulier de la cratininmie doit tre systmatiquement
effectu, ainsi quun contrle rgulier de la pression artrielle.
9.3.2.6.3. Azathioprine
9.3.2.6.3.1. Indications
IMUREL pourrait tre indiqu dans les formes svres de la PR, chez les patients
intolrants aux corticodes ou corticodpendants ou dont la rponse thrapeutique
est insuffisante en dpit de fortes doses de corticodes.
9.3.2.6.3.2. Posologie
Il est conseill de prendre ce mdicament au cours des repas, afin dviter les
troubles gastro-intestinaux.La posologie et la dure du traitement sont variables
suivant les indications.A titre indicatif : la dose dattaque nexcde habituellement pas
3 mg/kg/jour et la dose dentretien est habituellement comprise entre 1 et 3
46
mg/kg/jour.Si aucune amlioration nest constate aprs 6 mois de traitement, larrt
du mdicament devra tre envisag.
9.3.2.6.3.4. Tolrance :
Les effets indsirables les plus frquents indiqus dans la RCP sont de nature
hmatologique.
tudes long terme : les donnes de la littrature sont insuffisantes pour conclure.
47
Concernant lassociation MTX-SSZ, les donnes sont contradictoires : Il na pas t
mis en vidence de bnfice clinique ajouter de la SSZ au MTX plutt que de
substituer de la SSZ au MTX (niveau de preuve 1).
Dans une autre tude avec patients insuffisamment rpondeurs la SSZ, il existe un
bnfice clinique ajouter du MTX (niveau de preuve 2).
Deux tudes ont montr une moindre progression structurale en cas dassociation
thrapeutique de DMARDs (MTX + CsA) en cas de rponse insuffisante une
monothrapie (CsA ou MTX) mais avec un faible niveau de preuve : Gerards et al.
(niveau de preuve 3) ; Marchesoni et al. (niveau de preuve 3)
Dans une mta-analyse (niveau de preuve 1) la tolrance est meilleure avec le MTX
quavec le LEF (avec dose de charge), et il nest pas mis en vidence de diffrence
entre la SSZ et le LEF. Il nexiste pas de comparaison directe MTX versus SSZ
disponible dans la littrature concernant la tolrance dans le traitement de la PR.
Leffet long terme semble meilleur avec le MTX quavec le SSZ (niveau de preuve
3). Le LEF a galement montr un maintien de lefficacit clinique 5 ans dans une
tude (niveau de preuve 3).
Les SdO ont galement dmontr une efficacit clinique (niveau de preuve 1) mais
lefficacit structurale est difficile valuer en raison de la prsence de rsultats
disponibles dans des tudes de faible qualit mthodologique. La tolrance est
moins bonne que le MTX ou la SSZ (niveau de preuve 3).
48
LHCQ et lAUR sont des DMARDs ayant dmontr une efficacit de faible amplitude
(niveau de preuve 1). LHCQ ne pose pas de problmes de tolrance (niveau de
preuve 1). LAUR est moins bien tolr que le MTX (niveau de preuve 1).
Les immunosuppresseurs (CsA, AZA) ont dmontr une efficacit clinique (niveau
de preuve 1 pour CsA, et niveau de preuve 2 pour AZA). LAZA na pas dmontr
defficacit structurale. Les donnes disponibles dans la littrature ne permettent pas
dapporter de conclusion quant lefficacit structurale de la CsA. Leurs effets
secondaires potentiellement graves sont rapports comme frquents par le RCP de
ces produits.
9.3.5.1. Infliximab
49
monothrapie saccompagne dune apparition dAc anti-INF trs augmente (niveau
de preuve 3).
Il nest pas mis en vidence de diffrence significative defficacit entre les
posologies de 3 mg/kg/8 sem. et 10 mg/kg /4 sem. 6 mois et 1 an (niveau de
preuve 1).
En pratique, dans une tude, plus de la moiti des patients ncessitent une
adaptation posologique 1 an (niveau de preuve 3).
Dans une tude, prs de la moiti des patients ont des anticorps anti-INF. Cette
apparition danticorps pourrait tre lie une baisse defficacit.
9.3.5.1.2. Efficacit structurale :
Lefficacit structurale de linfliximab associe au MTX est dmontre versus placebo
ou MTX quelle que soit la dure dvolution de la PR (niveau de preuve 1).
Le ralentissement de la destruction articulaire est dmontr mme chez les patients
non rpondeurs cliniquement (niveau de preuve 3).
Lefficacit clinique est maintenue 2 ans (niveau de preuve 3) pour les PR tablies.
9.3.5.3.1.3. Tolrance dans les essais retenus :
Il existe une majoration du risque dinfection svre incluant les infections
opportunistes et la tuberculose dans une tude (niveau de preuve 2).
9.3.5.2. tanercept
50
Lefficacit clinique de ltanercept en monothrapie ou associe au MTX est
dmontre dans le traitement de la PR tablie en chec de DMARDs traditionnels
(dont le MTX) versus placebo ou MTX sur la rponse ACR, 6 mois (niveau de
preuve 2).
Lefficacit clinique suprieure de lassociation ETA + MTX par rapport au MTX seul
et lETA seul est dmontre 6 mois (niveau de preuve 1) et 2 ans (niveau de
preuve 2).
Il nest pas mis en vidence de supriorit clinique de lETA en monothrapie versus
MTX 6 et 12 mois, que la PR soit rcente (niveau de preuve 2) ou non (niveau de
preuve 1).
Dans une tude ralise en ouvert chez des PR avec une rponse inadquate au
MTX, lETA apporte un bnfice clinique (en terme de rponse EULAR et ACR), mais
il nest pas mis en vidence de diffrence entre les 2 stratgies thrapeutiques
consistant ajouter ou substituer ETA 3 mois (niveau de preuve 3).
9.3.5.2. 2. Efficacit structurale :
La progression structurale est ralentie par lassociation ETA + MTX versus MTX,
avec mme une possibilit de rparation articulaire en cas dassociation, 1 an
(niveau de preuve 1) et 2 ans (niveau de preuve 2) et par lutilisation de lETA en
monothrapie versus MTX 2 ans (niveau de preuve 2).
Il nexiste pas de gain defficacit dmontre, en augmentant la posologie de 25 50
mg x 2/sem (niveau de preuve 2).
Lefficacit clinique est maintenue 5 ans (niveau de preuve 3) et 7 ans (niveau de
preuve 3).
9.3.5.2.3. Tolrance :
Dans les essais retenus il nest pas mis en vidence de diffrence dans lincidence
des effets secondaires graves (y compris infectieux) en comparant ETA et ETA
MTX 1 an (niveau de preuve 2) 2 ans (niveau de preuve 2). Il est observ une
stabilit de survenue des vnements indsirables jusqu 5 ans (niveau de preuve
3). Il nest pas mis en vidence de diffrence de tolrance chez la personne ge par
rapport une population du mme ge non traite par anti-TNF-alpha (niveau de
preuve 3).
51
9.3.5.3. Adalimumab
52
9.3.5.3.3. Tolrance :
La tolrance de lADA dans les essais prsents montre quil nest pas mis en
vidence daugmentation des effets secondaires graves, ni des sorties pour effets
secondaires ni des infections par rapport au comparateur 6 mois (niveau de preuve
1), sauf dans une tude o le risque dinfections svres est suprieur dans le
groupe ADA + MTX versus MTX.
La supriorit de lassociation Anti TNF alpha + MTX sur chaque monothrapie est
dmontre pour les 3 Anti-TNF alpha. Chez certains patients, le MTX est contre-
indiqu, ou peut tre avoir t antrieurement arrt en raison de la survenue dun
effet secondaire.
Il semble possible compte tenu des donnes de tolrance disponibles, dutiliser
dautres DMARDs que le MTX en association avec les anti-TNFalfa. Nanmoins, les
tudes disponibles ne comprennent que des effectifs rduits et ne permettent pas de
conclure sur lefficacit de ces associations.
53
Il nest pas mis en vidence de substitution danti-TNF alpha particulire privilgier
daprs les donnes disponibles.
Les donnes disponibles dans la littrature sont insuffisantes pour conclure sur
lefficacit et la tolrance dun 3me anti-TNFalfa aprs arrt des 2 premiers anti-
TNF alpha.
9.3.5.7. Rituximab
54
du MTX, avec une efficacit dmontre versus MTX sur les mmes critres
cliniques 6 mois et 1 an chez des patients insuffisamment rpondeurs au MTX
(niveau de preuve 1). Cette mme tude dmontre une efficacit de 2 perfusions de
RTX en monothrapie versus MTX sur les critres ACR 20 et sur la rponse EULAR
6 mois, mais pas 1 an (niveau de preuve 1).
Dans une tude il nest pas mis en vidence de diffrence defficacit entre les
doses de 500mg/sem x 2 versus 1000mg/sem x2.
Lefficacit structurale du RTX a galement t tablie dans les tudes REFLEX et
LITHE63.
9.3.5.7.2. Tolrance :
Il est mis en vidence une augmentation des infections dans les groupes RTX mais
pas daugmentation du risque de tuberculose et dinfection opportuniste 6 mois. Il
nexiste pas de donnes dans la littrature sur la tolrance trs long terme.
9.3.5.8. Tocilizumab
55
9.3.5.8.2. Efficacit
Le laboratoire a fourni cinq tudes cliniques contrles, randomises, double
aveugle, ayant valu lefficacit du tocilizumab (TCZ) pour le soulagement des
signes et des symptmes de la PR66.
Lefficacit et la tolrance du (TCZ), en association au MTX et en monothrapie dans
le traitement de la PR active, modre svre chez des patients ayant eu une
rponse inadquate soit un traitement de fond classique (TFC) soit un anti-TNF
ont t values dans cinq tudes cliniques contrles, randomises, double
aveugle ayant inclus 4211 patients.
Chez les patients ayant eu une rponse inadquate aux traitements de fond
classiques (trois tudes), le taux de rponse ACR 20 24 semaines (critre
principal) a t plus important dans le groupe trait par TCZ 8 mg/semaine en
association un traitement de fond classique (TFC) (59,20%) que dans le groupe
placebo + TFC (25,80%), (analyse combine des trois tudes OPTION, LITHE et
TOWARD).
Chez les patients ayant eu une rponse inadquate aux anti-TNF (tude RADIATE),
le taux de rponse ACR 20 24 semaines (critre principal) a t plus important
dans le groupe trait par TCZ 8 mg en association au MTX (50%) que dans le groupe
placebo + MTX (10%).
En monothrapie, chez les patients nayant pas reu de MTX dans les 6 mois
prcdant la randomisation (66%) et nayant pas arrt le traitement par MTX pour
cause dinefficacit ou dintolrance, le TCZ a t non-infrieur au MTX pour la
rponse ACR 20. Sa supriorit par rapport au MTX a galement t dmontre par
lanalyse ITT : le taux de rponse ACR 20 24 semaines a t de 69,9% sous TCZ
vs 52,5% sous MTX.
Lefficacit du TCZ sur la rduction de la progression des dommages structuraux
articulaires a t value dans ltude LITHE, chez des patients ayant eu une
rponse inadquate au MTX. Le score total de Sharp-Genant a t significativement
plus faible chez les patients traits par TCZ + MTX que chez ceux traits par MTX +
placebo.
9.3.5.8.3. Tolrance
Ont t prises en compte dans lanalyse de la tolrance du TCZ, les donnes issues
des tudes cliniques contrles et des phases dextension ainsi que les donnes
issues du registre japonais de surveillance post-commercialisation.
56
Au total, 3 778 patients ont reu au moins une dose TCZ une posologie de 4 mg/kg
ou 8 mg/kg. Dans les tudes contrles, les arrts de traitement pour effet
indsirable ont t de 3% sous placebo+TFC versus 5% sous TCZ.
Les effets indsirables les plus frquents sous TCZ (frquence 5 %), ont t les
suivants : infections des voies respiratoires suprieures, rhinopharyngite, cphales,
hypertension et augmentation des transaminases hpatiques ALAT.
Dans la population de tolrance long terme (tudes contrles et extensions), le
taux dinfections graves observes avec TCZ + TFC a t de 3,9 vnements pour
100 patients-annes.
Les infections graves rapportes ont t les suivantes : pneumonie, cellulite, zona,
gastro-entrite, diverticulite, septicmie et arthrite bactrienne.
Dans les tudes contrles, des complications de diverticulite, notamment pritonite
purulente gnralise, perforation gastro-intestinale basse, fistule et abcs, ont t
rapportes peu frquemment ( 1/1 000, < 1/100) sous TCZ.
Des vnements indsirables associs la perfusion (vnements survenus
pendant ou dans les 24 heures suivant la perfusion principalement hypertension
mais galement cphales et ractions cutanes) chez 6,9 % des patients du groupe
TCZ 8 mg/kg + TFC et 5,1 % des patients dans le groupe placebo + TFC.
Environ 24% des patients recevant TCZ dans les tudes cliniques ont eu des
lvations prolonges du cholestrol total 6,2 mmol/l et 15% ont prsent une
lvation prolonge du LDL cholestrol 4,1 mmol/l. Il est recommand dans le RCP
dvaluer les paramtres lipidiques 4 8 semaines aprs le dbut du traitement par
TCZ.
Des augmentations transitoires des ALAT et ASAT > 3 x LSN ont t observes chez
2,1 % des patients traits par TCZ 8 mg/kg en monothrapie par rapport 4,9 % des
patients sous MTX et chez 6,5 % des patients ayant reu TCZ 8 mg/kg + un TFC, par
rapport 1,5 % des patients sous placebo +TFC.
Des ractions dhypersensibilit ayant ncessit linterruption du traitement ont t
rapportes chez 13 patients sur 3 778 (soit 0,3 %) traits par TCZ au cours des
tudes cliniques contrles et des phases dextension.
Les donnes cliniques sont insuffisantes pour valuer prcisment le risque de
cancers li au TCZ. Des valuations de tolrance long terme sont en cours.
57
9.3.5.9. Abatacept
ORENCIA 250 mg, poudre pour solution diluer pour perfusion (non
commercialis au Maroc)
9.3.5.9.1. Efficacit :
Dans la PR tablie, lefficacit clinique de labatacept 10 mg/kg est dmontre en
association au MTX (ou DMARD) versus MTX (ou DMARD) sur la rponse ACR chez
des patients insuffisamment rpondeurs aux biothrapies 6 mois (niveau de preuve
1) et au MTX 1 an (niveau de preuve 1).
Lefficacit structurale de labatacept 10 mg/kg est dmontre en association au
MTX versus MTX 1 an dans une tude chez des patients insuffisamment
rpondeurs au MTX (niveau de preuve 1).
9.3.5.9.2. Tolrance :
Il semble exister une augmentation de frquence des pisodes infectieux dans les
essais prsents. La tolrance infectieuse est moins bonne lorsque lABT est associ
une autre biothrapie (niveau de preuve 2).
9.3.5.9.3. Place dans la stratgie thrapeutique :
En association au mthotrexate, ORENCIA a dmontr son efficacit dans le
traitement de la polyarthrite rhumatode active chez les patients qui ont eu une
rponse inadquate ou une intolrance aux traitements de fond dont au moins un
anti-TNF.
Cependant, les donnes de tolrance sur labatacept restent encore limites (dure
de traitement et nombre de patients exposs faibles). Il faudra rester prudent en
raison de laction sur la rponse lymphocytaire T induite par ORENCIA, du fait de
58
linsuffisance de donnes long terme, notamment en ce qui concerne le risque
dinfections opportunistes et de lymphomes.
Lanakinra est une biothrapie qui agit comme antagoniste des rcepteurs de
lInterleukine-1
(IL-1ra),entravant laction de lInterleukine-1, une cytokine intervenant dans le
processus inflammatoire et la destruction articulaire au cours de la PR.
La posologie recommande dans le RCP pour la PR est de 100mg/j en sous-
cutan.
9.3.5.10.1 Efficacit
LefficacitcliniquedelANAestdmontredanslaPRetestdefaibleamplitude lorsquil
est utilis en monothrapie (niveau de preuve 2).
Lefficacit est dmontre en association avec le MTX des doses suprieures 1
mg/kg/j (niveau de preuve 1 et 3).
Les donnes disponibles ne permettent pas de conclure sur lefficacit
structurale de lANA (niveau de preuve 2). Cette molcule nest donc pas
recommande dans le traitement de la PR.
9.3.5.10.2 Tolrance:
Il nest pas mis en vidence de diffrence entre ANA et placebo ou MTX concernant
les sorties dessai pour les effets secondaires graves, et les infections svres 6
mois (niveau de preuve 2).
Cette tolrance est conserve quelles que soient les comorbidits associes (niveau
de preuve 3) et les traitements associs (niveau de preuve 3).
Les donnes de la littrature ne permettent pas de conclure sur la tolrance et le
maintien de leffet long terme. Les ractions au point dinjection sont frquentes
dans les tudes cites.
59
Lmergence de la tuberculose (TB) chez les patients traits par les agents anti-TNF
aprs leur commercialisation dans les annes 2000 dans les pays dvelopps o sa
prvalence avait trs fortement diminu a remis lordre du jour le risque li aux
immunosuppresseurs (IS)67. Ce sont des TB graves, ltales dans environ 10 % des
cas, qui posent deux problmes. Le premier est celui de lapprciation du risque
inhrent aux IS qui est rendu difficile du fait de son intrication des facteurs
environnementaux et des facteurs dimmunosuppression lis lhte. Le deuxime
problme est celui de la matrise du risque en sachant que le Maroc est un pays
dendmie tuberculeuse avec une incidence annuelle denviron 25000 cas depuis
plus de 30 ans malgr la gnralisation de la vaccination par le BCG68, 69.
Lors dun contage exogne avec M. tuberculosis, lorganisme possde un ensemble
de mcanismes de dfense qui peuvent tre dclenchs successivement pour
aboutir la neutralisation du germe. Dans un premier temps, linhalation de la
mycobactrie entrane la mise en jeu de limmunit inne. Les macrophages activs
grce aux toll-like receptors (TLR) phagocytent les bacilles et recrutent par
lintermdiaire de cytokines, les cellules NK et les lymphocytes T qui, en retour,
stimulent les macrophages et leur confrent des proprits bactricides pour le BK70.
La phagocytose et la scrtion de facteurs bactricides permettent lliminer le
germe dans 70 % des cas, sans mmoire immunologique. Dans les autres cas, cette
tape choue, limmunit adaptative cellulaire, dpendante du lymphocyte T (LT),
entre en jeu. Les macrophages, sige de multiplication bacillaire, sont lyss. Les
cellules dendritiques, vritables sentinelles, prennent le relais. Elles phagocytent le
bacille ou les corps apoptotiques librs. Puis, aprs multiplication et maturation,
elles migrent dans les ganglions lymphatiques o elles procdent la prsentation
de lantigne et lactivation des lymphocytes (LT) CD4 et CD8 nafs. Ces derniers
alors activs vont prolifrer. Lactivation et la multiplication des LT sont sous-tendues
par une machinerie cellulaire complexe, faisant intervenir de nombreuses petites
molcules (calcineurine, m-TOR) qui vont constituer autant de cibles prcises pour
les nouveaux IS [3]. La troisime tape consiste circonscrire la multiplication
bactrienne. Les LT CD4 et CD8 activs affluent dans le poumon au site de
linfection. Les LT CD8 scrteurs de facteurs bactricides aident les macrophages
neutraliser la mycobactrie. Les LT CD4 activs ont un rle majeur car ils participent
la formation et au maintien du granulome en coopration avec les macrophages et
les fibroblastes activs. Au terme de ce processus, si la formation du granulome
60
choue, les BK vont se dissminer et cest la tuberculose maladie ou tuberculose
patente . Si au contraire, cette tape aboutit, les BK resteront confins, ltat
quiescent, au sein du granulome, dans les macrophages et les cellules gantes,
entours de LT CD4 et de fibroblastes, et lon parle de tuberculose latente .
Cependant, dans 10 % des cas, loccasion dune baisse des dfenses immunitaires
comme leffondrement des CD4 chez les sujets VIH ou lors de ladministration dIS,
les mcanismes cellulaires peuvent devenir insuffisants pour maintenir le granulome
et la dissmination a lieu. Cest la tuberculose de ractivation .
Ainsi, ces trois tapes de limmunit antituberculeuse constituent les cibles
potentielles des IS. La plupart des stratgies de prvention visent radiquer la
tuberculose latente pour viter la ractivation de la maladie lors de
limmunodpression.
Un premier contage par le BK stimule limmunit inne, en activant les
macrophages qui recrutent les cellules NK et les lymphocytes T . Ces derniers, en
retour, stimulent les macrophages et leur confrent des proprits bactricides pour
le BK.
La phagocytose et la scrtion de facteurs bactricides permettent lliminer le
germe dans 70 % des cas, sans mmoire immunologique.
En cas dchec, le relais est pris par les cellules dendritiques qui phagocytent le
bacille, se multiplient et migrent dans les ganglions lymphatiques o elles prsentent
lantigne aux lymphocytes CD4 et CD8 nafs qui sont alors activs.
Les lymphocytes CD4 et CD8 activs affluent dans le poumon au site de linfection
sopposant la dissmination du BK grce la formation du granulome.
En cas de dficit immunitaire, le granulome peut ne plus tre maintenu et la
dissmination a lieu (tuberculose de ractivation ).
Toutes les molcules susceptibles dinhiber limmunit inne, de dtruire le tissu
lymphode ou de neutraliser lactivation ou la prolifration lymphocytaire, risquent en
thorie dinduire une tuberculose de novo ou de ractivation. Ce sont :
les IS lympho-ablatifs (cyclophosphamide par exemple), dautant plus quils visent
les LT (OKT3, fludarabine) ;
les antimtabolites et plus particulirement les inhibiteurs de la synthse des bases
pyrimidiques (mthotrexate, lflunomide). En effet, la multiplication des LT ncessite
quatre fois plus de bases pyrimidiques que de bases puriques ;
61
les antiprolifrants comme la rapamycine (Sirolimus) qui interagissent avec le
rcepteur m-TOR et bloquent lentre en phase S du cycle cellulaire ;
les anticalcineurine [ciclosporine A (CsA), Tacrolimus (TAC)] qui inhibent le premier
signal dactivation du LT lors de la prsentation de lantigne.
La plupart de ces molcules sont utilises dans la PR. Le rle des corticodes au
long cours et des agents anti-TNF doit tre tout particulirement signal car ils
agissent sur toutes les tapes des dfenses antituberculeuses et vont tre
thoriquement encore plus pourvoyeurs de TB que les autres IS.
Larrive de nouveaux anticorps monoclonaux IS dj commercialiss tels que les
antagonistes du rcepteur lIL1 (anakinra), CTLA-4-Ig (abatacept), ou les molcules
encore en voie de dveloppement (anti CD52, 25, 11a, IL-2), imposent galement
une vigilance accrue vis--vis de la tuberculose.
Lanalyse de la littrature des dix dernires annes montre que lidentification et
lvaluation prcise du risque de tuberculose avec ces IS est difficile cause de
facteurs confondants tels que le dsordre immunitaire li la pathologie sous-
jacente, les comorbidits (diabte, insuffisance rnale chronique), la prescription
de multiples IS antrieurs ou simultans et surtout le risque endmique local.
Le rle physiologique du TNF explique le risque prvisible de TB avec ces agents.
En effet, il est indispensable aux trois tapes de limmunit antituberculeuse. Il
participe la mise en jeu de limmunit inne en permettant la vasodilatation et
lafflux de leucocytes au site de linfection. Il participe au dclenchement de
limmunit adaptative en activant les cellules prsentatrices de lantigne, en
particulier les cellules dendritiques. Il participe la formation et au maintien du
granulome en stimulant la prolifration fibroblastique. Les anti -TNF vont neutraliser
chacun de ces effets et ainsi inhiber toutes les dfenses contre MT. On sattendait
donc voir des TB plus frquentes, peu symptomatiques faute de raction
inflammatoire, mais bacillifres cause de labsence de granulome, comme celles
que lon avait lhabitude dobserver avant la trithrapie chez les malades atteints de
SIDA. Ceci a t confirm par les tudes pidmiologiques.
9.3.6.1. Donnes pidmiologiques
Aux tats-Unis, ds 2001, on a constat une inflexion vers le haut de la courbe
dincidence de TB proportionnelle au nombre de doses dinfliximab prescrites.
Lincidence de la TB chez les patients traits par anti -TNF pour PR est constamment
suprieure lincidence dans la population gnrale et elle dpend de lendmie
62
locale71. Mais, comme lincidence de la TB dans la population de PR traite avant
larrive des anti-TNF tait connue au moins en Espagne et aux tats-Unis, le risque
inhrent aux anti-TNF seuls a pu tre prcisment chiffr sans facteur confondant. Il
est de lordre de 4.
63
en revanche, lhypothse confrant lIFX une action spcifique au sein du
granulome a t conforte. Une diminution du taux de LT CD4 et de la production
dinterfron- dans
le granulome en prsence dIFX et non en prsence dETA, a t dmontre sur des
coupes de poumon de souris porteuses dinfection tuberculeuse chronique.
Ainsi, le schma qui se dessine actuellement est le suivant : le TNF se lie au
rcepteur Rp55 soluble et il contrle la raction inflammatoire initiale. Il se lie aussi
au rcepteurRp75 membranaire et il contrle la formation et le maintien du
granulome. LIFX, en inhibant ces deux actions, peut tre responsable de TB de
ractivation prcoces ou de TB de novo, due un BK de rencontre exogne, dans
un dlai alatoire. Au contraire, lETA ninhibe que laction du Rp55, il ne serait
responsable que de TB de novo, de survenue alatoire, expliquant lapparition
linaire dans le temps de ces cas de TB73.
9.3.6.4. Stratgie de prvention
Devant le risque considrablement accru de TB sous anti-TNF,plusieurs agences de
veille sanitaires, la FDA aux tats-Unis, la Biobadaser en Espagne74, lAfssaps en
France75, la BSR/BTS au Royaume Uni67, 76
ont formul des recommandations de
prvention ciblantessentiellement le risque de ractivation, le risque de TB
exognetant peu pris en compte. Ces recommandations visent dfinir et dpister
les sujets risque, proposer une prophylaxiedes TB latentes, traiter les TB
patentes et enfin informer les patients77.
64
Les recommandations amricaines diffrentpar la dfinition des sujets risque. Elles
incluent le personneldtablissement de sant, les prisonniers et le personneldes
prisons, les sujets sans domicile fixe, les toxicomanes,les sujets au contact de
migrants Les recommandationsespagnoles, elles, imposent de refaire lIDR si la
premire estngative en esprant un ventuel effet booster . Des
recommandations marocaines sont en cours dlaboration par la SMR.
Dans tous les cas, il est recommand de dbuter le traitement desTB latentes 3
semaines avant la mise aux anti-TNF. Dans lesTB patentes, le traitement doit tre
poursuivi au moins2 mois avant la reprise des anti-TNF sils sont indispensables.
Limpact des recommandations a t valu dans troispays (USA, Espagne et
Grande Bretagne). Dans tous les cas, lincidencede la TB qui avait t multiplie par
4 sous anti-TNF est revenueau chiffre antrieur leur utilisation aprs application
des recommandations. Leur efficacit est donc prouve et elles doivent tre
appliques.
65
enregistrs aux tats-Unis (FDA) aprs mise en place des recommandations, 12 cas
avaient reu une prophylaxie. Nousignorons le nombre total de prophylaxie, il est
donc impossible dtablir une prvalence. Le dlai de survenue de la TB par rapport
la prophylaxie nest jamais prcis. Dans ces troissries, les auteurs insistent sur le
fait que les TB taient beaucoupplus frquentes chez les sujets nayant pas observ
la prophylaxiecorrectement De plus, lincidence locale de TBintervient de mme les
habitudes de pratique du BGC, si bienque ces chiffres ne sont pas comparables dun
pays lautre.
Ces cas reprsentent les limites defficacit dune prophylaxiede quelques mois
(selon les recommandations) qui ne protgepas de la survenue ultrieure dune TB
de rencontre exogne chez ces sujets immunodprims. Les TB apparues
chezdes patients nayant pas reu de prophylaxie car leur IDR taitngative
constituent une autre limite.
En rsum,dune part les sujets risque ne sont pas tous dpists etdautre part
lIDR peut tre insuffisante car faussement ngativechez certains immunodprims.
linverse, lIDR peut tre positive et non interprtablechez le sujet vaccin par le
BCG, incitant une prophylaxie.Or, cette dernire nest pas anodine, 8 %
danomalies biologiqueshpatiques ont t constates, les signes ont imposlarrt
de traitement dans un quart des cas. Un dcs probablementimputable au traitement
est dplorer parmi lesmalades ayant reu une prophylaxie en Espagne.
Pour optimiser les recommandations, plusieurs pistes ontt explores. Les
Britanniques grce une coopration entre la BSR et la BTS ont propos damliorer
la prophylaxieen tenant compte du rapport bnfice/risque quand lIDR
estininterprtable. Le risque relatif dhpatite en fonction des antituberculeuxet du
terrain ainsi que le risque relatif de TB enfonction de lge, de lethnie, du pays de
naissance, de la datedarrive en Grande Bretagne et de lendmie locale ont t
calculs; ils sont mis la disposition des cliniciens. Une prophylaxieest
recommande si le risque de TB est suprieur au risqueiatrogne ; labstention est
de mise dans le cas contraire. Cettestratgie na pas t value notre
connaissance.La substitution de lIDR par les tests linterfron (INF-) constitue
une autre piste. Leur sensibilit suprieure lIDR avec ses limites (absence de
gold standard et difficultsde dfinition dun seuil) est connue, de mme leur
spcificitde 98 % vis--vis de MT, ce qui rgle le problme desIDR positives aprs
vaccination par le BCG. Mais quenest-il de sa sensibilit chez les sujets
66
immunodprims dont ilest question ici ? La premire tude prospective publie
en2005, comparant le rsultat du Quantifron et de lIDRchez 65 patients suspects
de TB et sous IS, a t dcevante. Eneffet, elle a montr que le rsultat restait
indtermin chezplus du tiers des malades car ils prsentaient une rponse
faibleou nulle lors de la stimulation de contrle par un mitogneaspcifique. Ceci
laissait supposer que limmunodpressionngativait le test, au moins pour les seuils
considrs. Depuis,trois quipes ont publi des rsultats beaucoup plus
encourageantsavec le T-SPOT.TB test. Ils ont montrune supriorit du test lINF-
de plus de 50 % par rapport lIDR, chez quelques centaines de sujets en contact
avecM. tuberculosis et immunodprims pour des raisons diverses(patients dune
unit dhmatologie, greffs rnaux, hmodialyss).Plus rcemment encore, en
2008, deux tudes semblentconforter ces rsultats. La premire montre que chez
despatients infects par le VIH, un stade avanc, la positivit delElispot tait
indpendante du nombre de CD4 mais fortementet inversement associe
lexistence dune tuberculoseantrieure traite. La seconde tude porte sur des
rhumatismesinflammatoires (dont 43 PR) et dmontre une suprioritdu test lINF-
qui pourrait ventuellement permettredajuster la prvention en limitant les
prophylaxies par dfautet par excs80, 81.
Les performances des tests INF-gamma dans la TB maladie sont suprieures lIDR
dans une mta analyse rcente en terme de spcificit (proche de 100 % pour le
quantifron), de sensibilit (sensibilit de 84 % pour le Quantifron et de 89 % pour
le T- SPOT) avec un taux de rponses indtermines acceptable y compris chez le
sujet immunodprim82. Lvaluation de ces tests dans les maladies inflammatoires
chroniques chez des patients candidats un traitement anti-TNF-a montre quils sont
plus souvent associs des facteurs de risque de TB infection latente que lIDR,
suggrant quils sont plus sensibles dans cette population. Les rsultats discordants
pour IDR positive, INF-gamma ngatif sont associs avec un antcdent de
vaccination et pour IDR ngative, INFgamma positif sont associs avec un traitement
par corticodes. En fonction du rsultat de ces 2 examens, un algorythme peut ainsi
tre propos :
Si IDR et INF-gamma ngatifs, il nest pas propos de traitement
prophylactique.
Si IDR et INF-gamma positifs, il est propos, toujours aprs avoir limin une
tuberculose maladie, un traitement prophylactique (avis spcialis).
67
Si IDR positif et INF-gamma ngatif, il sagit probablement dun faux positif de
lIDR chez un patient vaccin. Il nest pas propos de traitement
prophylactique sauf si lIDR est suprieure 15 mm et/ou phlyctnulaire (avis
spcialis).
Si IDR ngative et INF-gamma positif, il sagit probablement dun faux ngatif
de lIDR, par exemple chez un sujet sous corticothrapie, et il est propos un
traitement prophylactique (avis spcialis).
Si INF-gamma indtermin, on raisonne alors sur lIDR.
En pratique, lutilisation de ces tests a tapprouve par la FDA dans toutes les
indications de lIDRet a obtenu lagrment europen83. En France, bienquautoriss
par la HAS, les indications dAMM ne sont pasdfinies et ils ne sont pas encore
inscrits la nomenclature.
68
Tuberculose et anti-TNF
69
9.4. Traitements locaux
9.4.1. Infiltrations
70
Rsum des recommandations :
9.4.2. Synoviorthses
71
en priode dactivit gnitale, il est recommand dviter les grosses articulations
proches des gonades, essentiellement les hanches.
Il est recommand de limiter, autant que possible, le nombre de synoviorthses au
sein dune mme articulation (2 ou 3 au maximum), ainsi que la dose cumule totale
disotopes sans quil soit possible en labsence de donnes de la littrature de
recommander de dose maximale.
72
9.5. Mesures dittiques
9.5.1. Phytothrapie
9.5.2. Homopathie
73
9.6 Radaptation fonctionnelle
74
Les modalits suivantes de renforcement musculaire ont fait preuve de leur efficacit
(niveau de preuve 2) :
renforcement analytique ou intgr dans un programme dentranement
global;
renforcement dintensit modre ou forte (50 80 % de la contraction
maximale volontaire).
Le renforcement musculaire dynamique est bien tolr et nexpose pas une
ractivation de la maladie ni une acclration de la destruction articulaire
radiologique (niveau de preuve 2). Nanmoins, la sollicitation mcanique
darticulations svrement dtruites doit rester prudente en labsence de donnes
suffisantes, en particulier long terme (accord professionnel).
Cest pourquoi, lorsquune articulation est le sige dune destruction majeure ou
dune pousse inflammatoire, il est recommand de renforcer les muscles pri-
articulaires concerns selon les modalits suivantes (accord professionnel) :
en condition isomtrique ;
contre rsistances lgres ou modres ;
en dcharge sil sagit darticulations portantes ;
en respectant le seuil douloureux.
Activits arobies
La pratique rgulire dactivits physiques arobiesfavorisant lendurance cardio-
respiratoire est fortement recommande tout patient atteint de PR91 (grade B).
Leurs modalits, en particulier leur niveau dintensit, doivent tre adaptes ltat
gnral, cardio-vasculaire et articulaire du patient.
Les activits arobies dintensit modre ou forte (60 85 % de la frquence
cardiaque maximale), y compris les activits en charge avec impact articulaire
modr6, sont recommandes aux patients atteints de PR stable (grade B) et mme
active (accord professionnel).
Les activits arobies dintensit modre ou forte chez les patients atteints de PR
en phase dtat stable, sans antcdent cardiaque svre, ont fait la preuve de leur
efficacit sur la capacit arobie (niveau de preuve 2).
Les activits physiques arobies sont des activits physiques globales sollicitant
lendurance cardio-respiratoire (ex. marche, course, natation, Tai Ji Quan, bicyclette,
etc.). Exemples : marche rapide, course dendurance, certaines danses.
75
Dans les tudes, les effets thrapeutiques mesurs par comparaison intergroupe sur
la force musculaire, les capacits fonctionnelles, ltat psychologique et la qualit de
vie sont inconstants, mme si ces critres de jugement samliorent dans le temps
aprs activit arobie (niveau de preuve 4).
Les activits arobies contribuent diminuer les comorbidits, en particulier cardio-
vasculaires. Elles nont pas dimpact, en particulier dltre, sur lactivit de la
maladie, ni sur la destruction articulaire radiologique (niveau de preuve 4).
Quand la PR est trs active ou quand latteinte articulaire des membres infrieurs est
svre, les activits arobies en charge avec faible impact articulaire ou en dcharge
doivent tre privilgies. En cas de pousse, ces restrictions ne sont que transitoires
et adaptes ltat clinique du patient (accord professionnel).
Les activits arobies peuvent tre ralises avec ou sans encadrement. En
revanche, un avis mdical priodique est ncessaire pour valuer le niveau dactivit
physique, prodiguer des conseils personnaliss et motiver le patient afin damliorer
son observance cette activit (accord professionnel).
Activits fonctionnelles
Les techniques globales de kinsithrapie visant maintenir les capacits
fonctionnelles au dplacement (transferts, marche) sont recommandes pour toute
atteinte grave entranant une restriction de ces capacits dans la vie quotidienne
(grade C).
Ces techniques de rducation sont en lien avec les mesures ncessaires de
radaptation fonctionnelle.
9.6.3. Balnothrapie et thermalisme
Balnothrapie
La balnothrapie peut tre propose en complment de techniques actives (grade
C) ou passives de kinsithrapie, en particulier lorsque ces techniques doivent tre
ralises en dcharge92.
La balnothrapie utilise les proprits physiques de leau. Elle regroupe lensemble
des techniques de rducation passives ou actives en immersion dans une eau
chaude. Elle est bien tolre, du moins en dehors des pousses trs inflammatoires.
Elle doit tre effectue dans un bassin suffisamment profond pour permettre une
immersion complte du corps et donc un travail en dcharge.
La balnothrapie a fait la preuve de son efficacit en fin de traitement (niveau de
preuve 2) sur :
76
les capacits fonctionnelles ;
certains critres de qualit de vie.
Dans les tudes, les effets thrapeutiques mesurs par comparaison intergroupe sur
la douleur, la force musculaire et la capacit arobie sont inconstants, mme si ces
critres de jugement samliorent en fin de traitement aprs balnothrapie (niveau
de preuve 4).
La balnothrapie peut tre propose en vue (accord professionnel) :
dobtenir un effet antalgique et dcontracturant ;
damliorer les amplitudes articulaires ;
de participer au renforcement musculaire ;
de favoriser la reprise dune activit physique normale grce une activit
arobie sans risque daugmentation de lactivit de la maladie.
Les donnes de la littrature mettent en vidence une efficacit des exercices en
immersion, mais ne permettent pas de mesurer limpact isol de limmersion dans
leau chaude. Cette dernire permet la mise en uvre de techniques de
kinsithrapie en dcharge qui ne sont possibles quen immersion aquatique.
Il nexiste pas de contre-indications de la balnothrapie spcifiques la PR. En
revanche, des prcautions particulires doivent tre prises chez les patients
immunodprims ou prsentant des lsions cutanes, en particulier des pieds.
Thermalisme
Les cures thermales semblent apporter un bnfice antalgique et fonctionnel aux
patients atteints de PR stable ou ancienne et non volutive (grade C).
Elles ne sont pas indiques quand la PR est active (accord professionnel).
Les donnes de la littrature ne permettent pas de dterminer si les bnfices
apports par les cures thermales sont dus la composition chimique de leau des
bains, aux interventions qui y sont pratiques ou la situation de mise au repos qui
les accompagne.
9.6.4. Physiothrapie
La physiothrapie nest pas recommande comme technique isole. Elle peut tre
utilise comme adjuvant des traitements physiques ou du traitement symptomatique
antalgique mdicamenteux aprs valuation avec le patient du rapport bnfice
attendu/contraintes (accord professionnel).
77
Les ionisations ne sont pas recommandes en raison du risque de brlure major
par la fragilit cutane secondaire la corticothrapie (accord professionnel).
La prescription de physiothrapie doit tre envisage au regard de ses bnfices
modestes et brefs et de ses inconvnients (traitements contraignants pour le patient,
cot des appareils, effets secondaires potentiels). Les modalits dapplication, en
particulier le nombre de sances appliques par un professionnel, doivent tre
adaptes aux rsultats cliniques valus par des bilans valids.
Les effets attendus ou dmontrs de la physiothrapie en tant que traitement
adjuvant diffrent selon les techniques :
effets sur la force musculaire : llectromyostimulation ou lectrostimulation
vise excitomotrice peut contribuer maintenir ou restaurer la force de certains
groupes musculaires (accord professionnel) ;
effets antalgiques :
la thermothrapie. Lapplication de chaleur (fango- ou parafangothrapie
utilisant la paraffine) a un effet sdatif temporaire, antalgique et
dcontracturant, sur des articulations peu ou pas inflammatoires, et peut tre
couple aux exercices physiques (niveau de preuve 4). Lapplication locale de
froid vise antalgique peut tre propose dans de rares cas (accord
professionnel). La thermothrapie par application directe de compresses
chaudes ou froides reprsente le meilleur rapport bnfice
attendu/contraintes (accord professionnel),
llectrostimulation transcutane analgsique : Les courants de trs basse
frquence et dintensit leve ont fait preuve dun effet antalgique de courte
dure au niveau des mains (niveau de preuve 2), mais sont moins bien tolrs
par le patient que les courants de type TENS conventionnel (niveau de preuve
4),
les ondes lectromagntiques : Seuls les effets de la laserthrapie ont t
tudis. Son effet sur la douleur et la raideur matinale des mains est modeste
et de courte dure aprs 4 semaines de traitement (niveau de preuve 2),
les ultrasons : Une seule tude contre placebo met en vidence un effet
antalgique de faible pertinence clinique en fin de traitement, valu
uniquement au niveau des mains (niveau de preuve 4).
78
9.6.5. Ergothrapie
Il est recommand que tout patient atteint de PR soit orient, si besoin, vers un
ergothrapeute (accord professionnel).
Lergothrapie est indique en vue de lenseignement des rgles de protection
articulaire (ducation gestuelle ou conomie articulaire), du choix ou de la confection
des aides techniques, de lamnagement de lenvironnement. Elle occupe une place
particulirement importante dans la rducation de ce rhumatisme destructeur
touchant en particulier les mains.
Les traitements physiques spcifiques la main ont t regroups dans le
paragraphe traitements spcifiques de la main .
9.6.6. Acupuncture
Lacupuncture peut tre propose comme traitement adjuvant de la douleur
chronique (accord professionnel).
Lefficacit de lacupuncture napparat pas spcifiquement dmontre dans le cadre
de la PR, au vu des donnes actuelles de la littrature.
9.6.7. Ostopathie
Lostopathie nest pas recommande dans le cadre de la polyarthrite rhumatode
(accord professionnel).
79
9.7. Appareillage
9.7.1. Orthses
Le port dorthses est recommand dans un but antalgique, fonctionnel ou correctif
aprs valuation clinique dans les indications suivantes (grade C)93 :
immobilisation temporaire des articulations trs inflammatoires (port de lorthse
lors des priodes de repos) ;
stabilisation des articulations dtruites (port de lorthse lors des activits) ;
correction de certaines dformations rductibles.
Lvaluation rgulire du bnfice des orthses par les professionnels de sant est
recommande (accord professionnel).
Cette valuation porte sur la tolrance, leffet antalgique, leffet sur les dformations
et lobservance. Leffet prventif sur les dformations nest pas dmontr.
Les orthses sur mesure sont gnralement mieux adaptes que les orthses de
srie (accord professionnel).
Lorthse doit tre ajuste et ajustable (selon ltat inflammatoire local), facile
utiliser et entretenir. Lutilisation des matriaux thermoformables rpond
gnralement ces exigences. Les orthses sur mesure sont confectionnes par
des professionnels qualifis. Les rgions les plus concernes sont le cou, le genou,
les pieds et surtout les mains et poignets.
9.7.2. Aides techniques et amnagements de lenvironnement
Aides techniques
Lutilisation des aides techniques est recommande pour faciliter la ralisation des
activits quotidiennes douloureuses ou difficiles (grade C).
Les aides techniques des membres suprieurs sont indiques pour faciliter les
activits quotidiennes. Leur utilisation pendant les activits permet de rduire les
douleurs (niveau de preuve 4) et les contraintes articulaires. Elles sont palliatives et
amliorent lautonomie en cas datteinte articulaire svre.
Leffet prventif sur les dformations nest pas dmontr.
La prescription doit tre personnalise en fonction du bilan clinique et de lvaluation
conjointe de lenvironnement du patient.
La prescription daides techniques la marche ou au dplacement est recommande
lorsque la marche est douloureuse ou difficile, afin damliorer lautonomie
fonctionnelle, de faciliter les dplacements et de rduire la sdentarit. Le choix de
80
laide de marche est tabli aprs un bilan clinique des capacits du patient, en tenant
compte des dficiences des membres suprieurs et de lvaluation de son
environnement.
Amnagements de lenvironnement
Les amnagements de lenvironnement sont recommands en cas dincapacit
fonctionnelle importante et dfinitive (accord professionnel).
Ces amnagements concernent le domicile, en particulier son accessibilit, la cuisine
et les sanitaires, les moyens de dplacement et le poste de travail sil y a lieu, en lien
avec le mdecin du travail.
Leur choix revient lapprciation de lergothrapeute conjointement avec les
masseurs-kinsithrapeutes et mdecins chargs du patient. Du fait des difficults
dorientation vers les ergothrapeutes, cette collaboration nest pas toujours
ralisable. Lobtention ventuelle daides financires existantes peut tre value
avec lassistant de service social.
9.7.3. Traitements spcifiques de la main et du poignet
Programmes spcifiques de protection articulaire
Il est recommand que tout patient atteint de PR bnficie dun programme ducatif
de protection articulaire adapt au stade de la maladie, au patient et son
environnement (grade B).
Ce programme comprend :
un apprentissage gestuel pour faciliter les activits manuelles quotidiennes en
diminuant les douleurs et les contraintes articulaires afin de prvenir les
dformations et de maintenir les capacits fonctionnelles. Cet apprentissage
concerne essentiellement, mais non exclusivement, les activits manuelles ;
la dlivrance dinformations sur les aides techniques, les possibilits
damnagement de lenvironnement et les orthses.
Les programmes ducatifs de protection articulaire ont fait la preuve de leur efficacit
sur la raideur matinale, la douleur et les capacits fonctionnelles (niveau de preuve
2).
Exercices thrapeutiques des mains
La pratique rgulire dexercices des mains est recommande pour toute atteinte
rhumatode de la main (grade C)94. Les exercices sont enseigns par un
professionnel de sant, puis raliss par le patient seul en autoprogramme (accord
professionnel).
81
Les exercices des mains sont indiqus pour :
entretenir les amplitudes articulaires (niveau de preuve 4) ;
amliorer la force musculaire (niveau de preuve 2) ;
prvenir lenraidissement des dformations non fixes (accord professionnel) ;
rduire lincapacit fonctionnelle (accord professionnel).
Orthses du poignet et des mains
La prescription dorthses de repos est recommande en pousse lors dune atteinte
inflammatoire locale des mains (grade C).
Lorthse de repos la plus prescrite est lorthse statique globale de repos poignet-
main-doigts. Elle immobilise la nuit ou quelques heures dans la journe les
articulations inflammatoires, si possible en position de fonction.
En dehors des pousses, leffet prventif prsum des orthses de repos sur les
dformations nest pas dmontr.
La prescription dorthses de fonction est recommande pour faciliter la ralisation
des activits quotidiennes (accord professionnel).
La prescription dorthses de correction est recommande pour corriger certaines
dformations potentiellement rductibles (accord professionnel).
Les orthses de correction sont portes pendant les phases de repos et parfois
pendant les activits si elles amliorent la fonction.
9.7.4. Traitements spcifiques du pied
Il est recommand dinclure dans la pratique mdicale courante un examen rgulier
des pieds, du chaussage et des orthses (accord professionnel).
Tout patient atteint de PR doit tre inform des rgles dhygine des pieds, ainsi que
de lintrt du recours ventuel aux soins de pdicuriepodologie.
Il doit recevoir des conseils de chaussage (accord professionnel).
Pdicurie
Le recours un pdicure-podologue est recommand pour traiter les anomalies
unguales et les hyperkratoses localises des pieds des patients atteints de PR
(accord professionnel).
Ces soins doivent tre effectus avec prudence et une asepsie rigoureuse du fait du
risque infectieux important et des difficults frquentes de cicatrisation chez ces
patients.
Orthses podologiques
82
Les orthses plantaires sur mesure sont recommandes en cas de douleurs du pied
en charge ou de troubles statiques du pied (accord professionnel).
Une surveillance adapte du pied et des orthses est recommande du fait de la
grande fragilit du pied rhumatode, en particulier lors de port dorthses correctrices
(accord professionnel).
Les orthses plantaires sont indiques :
vise antalgique (niveau de preuve 4) ;
vise corrective quand les dformations installes sont rductibles en charge
(accord professionnel) ;
vise palliative pour dcharger les zones dappui pathologiques ou
douloureuses (accord professionnel).
Les orthses doivent tre ralises sur mesure, ventuellement thermoformes ou
thermomoules, en matriau non agressif (accord professionnel).
Les orthoplasties (orthses dorteils) sur mesure peuvent tre correctrices ou
palliatives afin de rendre le chaussage possible (accord professionnel).
Le renouvellement de la prescription des orthses du pied doit s'appuyer sur une
valuation objective de lobservance et du bnfice individuel (rduction de la
douleur, maintien ou amlioration des capacits fonctionnelles).
Chaussage
Les chaussures de srie extralarges ou les chaussures thrapeutiques
thermoformes sur le pied du patient sont recommandes quand les pieds sont
dforms et douloureux ou difficiles chausser (grade C). Elles rduisent les
douleurs la marche et amliorent les capacits fonctionnelles (niveau de preuve 4).
Les chaussures thrapeutiques de srie usage prolong sont indiques aprs
chec des autres types de chaussage. De faon palliative quand latteinte des pieds
est majeure, des chaussures thrapeutiques sur mesure peuvent tre prescrites.
83
9.8. Traitement chirurgical
84
9.8.2. Indications de la chirurgie un stade tardif
La chirurgie ce stade doit se planifier (le plus possible au cours de consultations
mdico-chirurgicales) en sintgrant dans la prise en charge globale. Certaines rgles
doivent tre respectes dans llaboration du projet chirurgical en cas datteinte
polyarticulaire.
Si plusieurs interventions sont envisages, il est recommand de dbuter par une
intervention dont le bnfice est important (intervention gagnante ) :
classiquement, les articulations des membres infrieurs doivent tre opres
avant celles des membres suprieurs, et les articulations proximales avant les
articulations distales ;
cependant, cette chronologie doit tre module en fonction des impratifs
mcaniques et du vcu du patient quant la douleur et la gne fonctionnelle. Une
stabilisation chirurgicale du poignet doit obligatoirement tre envisage avant
toute prise de dcision de traitement chirurgical de la main.
La chirurgie un stade tardif consiste le plus souvent en :
une arthrodse en cas de chirurgie radicale (poignet, arrire et mdio-pied,
cheville, rachis cervical) ;
une arthroplastie prothtique (mise en place de prothse articulaire : hanche,
genou, coude, paule, cheville) ;
une rsection arthroplastique des mtatarsophalangiennes (MTP) avec souvent
une arthrodse de la premire MTP.
La rupture tendineuse est une urgence chirurgicale. Elle correspond un chec de la
prise en charge. Il faut la prvenir en ralisant des gestes chirurgicaux tels que la
synovectomie des tendons (extenseurs, flchisseurs de la main mais aussi tibial
postrieur, fibulaires au niveau du pied).
Lapparition de complications neurologiques par atteinte du rachis cervical (signes
neurologiques secondaires lapparition dune mylopathie) ncessite une prise en
charge chirurgicale urgente.
Dans les autres cas (douleur cervicale rebelle au traitement mdical, instabilit,
mylopathie non dficitaire), la chirurgie se discute dans le cadre dune
consultation mdico-chirurgicale.
Avant toute intervention chirurgicale, il est recommand de rechercher une
atteinte C1-C2, en raison du risque li lintubation.
85
Toute intervention chirurgicale ncessite la mise en place dun programme de
rducation postopratoire en milieu spcialis selon le type dintervention et le
patient.
86
du terrain et du risque infectieux propre au patient : antcdents infectieux,
existence de prothses articulaires, dun diabte, dune corticothrapie associe
etc;
de la svrit de laffection rhumatologique et de son contrle par le traitement
(un dlai darrt plus prolong, diminuant probablement le risque infectieux post-
opratoire, nexpose pas toujours le patient une recrudescence de sa maladie).
Dans tous les cas, la reprise du traitement par anti-TNF ne sera autorise quaprs
cicatrisation complte et en labsence dinfection.
Lorsque le geste chirurgical est urgent, les recommandations dexperts sont :
arrt du traitement par anti-TNF;
discuter une antibiothrapie prophylactique de couverture en cas de chirurgie
risque
septique (exemple : pritonite);
surveillance rigoureuse post-opratoire;
reprise du traitement autorise uniquement aprs cicatrisation (et arrt dune
ventuelle antibiothrapie) et en labsence dinfection.
Il est recommand une hygine bucco-dentaire et des soins rguliers. En cas dtat
buccodentaire dfectueux, des soins appropris devront tre effectus avant de
dbuter un traitement par anti-TNF. Pour les soins usuels (caries, dtartrage), Il ny
a pas dlments justifiant larrt des anti-TNF, mais on peut proposer une
antibioprophylaxie. Pour les soins risque infectieux (extraction, granulome apical,
abcs...), il est recommand darrter les anti-TNF et de proposer une
antibioprophylaxie. Pour les implants, Il ny a pas dindication formelle arrter les
anti-TNF, tout en restant vigilant aux risques infectieux potentiels.
87
Lorsque le geste chirurgical ne peut tre diffr, les experts recommandent de ne
pas raliser la 2me perfusion de rituximab si la chirurgie doit intervenir entre 2
perfusions.
Si le cycle de 2 perfusions a dj t effectu, il faudra alors :
discuter une antibiothrapie prophylactique de couverture en cas de chirurgie
risque septique (exemple : pritonite)
effectuer une surveillance rigoureuse post-opratoire
reprendre le traitement uniquement aprs cicatrisation (et arrt dune ventuelle
antibiothrapie) et en labsence dinfection.
Il est recommand une hygine bucco-dentaire et des soins rguliers. En cas dtat
bucco-dentaire dfectueux, des soins appropris devront tre effectus avant de
dbuter un traitement par rituximab.
En cas de soins usuels (caries, dtartrage), on peut proposer une antibioprophylaxie.
En cas de soins risque infectieux (extraction, granulome apical, abcs ...) : ne pas
raliser la 2me perfusion de rituximab si le soin doit intervenir entre 2 perfusions.
Mais le plus souvent, le mdicament ne pourra tre arrt car le cycle de deux
perfusions aura t ralis avec des consquences sur limmunit pendant au moins
6 mois. Il est alors recommand de proposer une antibioprophylaxie.
Pour les implants, il ny a pas de prcaution particulire prendre tout en restant
vigilant sur la survenue potentielle d'infections.
88
septique (exemple : sigmodite) ou situation risque septique (exemple :
prothse articulaire) ;
du terrain et du risque infectieux propre au patient : antcdents infectieux,
existence de prothses articulaires, dun diabte, dune corticothrapie associe ;
de la svrit de laffection rhumatologique et de son contrle par le traitement
(un dlai darrt plus long, diminuant probablement le risque infectieux post-
opratoire, nexpose pas toujours le patient une recrudescence de sa maladie).
Dans tous les cas, la reprise du traitement par tocilizumab ne sera autorise quaprs
cicatrisation complte et en labsence dinfection.
Pour la chirurgie en urgence, les recommandations dexperts sont :
arrt du traitement par tocilizumab ;
discuter une antibiothrapie prophylactique de couverture en cas de chirurgie
risque septique (exemple : pritonite) ;
surveillance rigoureuse post-opratoire : une attention toute particulire devra
tre porte ltat local du site opratoire et lexistence de symptmes
douloureux, lapprciation de lexistence dune fivre ou dune augmentation de la
CRP tant fausse par ladministration de tocilizumab ;
reprise du traitement autorise uniquement aprs cicatrisation (et arrt dune
ventuelle antibiothrapie) et en labsence dinfection.
Il est recommand une hygine bucco-dentaire et des soins rguliers. En cas dtat
buccodentaire dfectueux, des soins appropris devront tre effectus avant de
dbuter un traitement par tocilizumab
Pour les soins usuels (caries, dtartrage), il ny a pas dlments justifiant larrt du
tocilizumab, mais on peut proposer une antibioprophylaxie.
Pour les soins risque infectieux (extraction, granulome apical, abcs..), il est
recommand un arrt du tocilizumab avant soins dentaires, dau moins 4 semaines
et de proposer une antibioprophylaxie.
Pour les implants, il ny a pas dindication formelle arrter le tocilizumab, tout en
restant vigilant aux risques infectieux potentiels.
89
10. Education du patient
91
11. Prise en charge mdico-psychologique
92
12. Prise en charge sociale et professionnelle
93
Quand solliciter une mise en invalidit ou une retraite anticipe ou retraite
pour inaptitude ?
Lorsque ltat de sant stabilis impose une cessation totale ou partielle dactivit
professionnelle, il est recommand de solliciter un entretien avec un assistant de
service social avant de dclencher les procdures de mise en invalidit, retraite
anticipe ou retraite pour inaptitude.
Du fait de la multiplicit des systmes de protection sociale, variant sensiblement
selon le statut professionnel du patient, aucune recommandation gnrale ne peut
tre propose sans une valuation individuelle des droits du patient.
94
13. Stratgie thrapeutiqueglobale dans la polyarthrite
rhumatode (adapt au contexte Marocain partir des
recommandations de lEULAR 2010)
Principes de base :
Trois principes de base ont t mis en exergue unanimement:
1- Les rhumatologues sont les mieux mme pour prendre en charge les patients
atteints de PR, car les patients sont diagnostiqus plus tt, ils reoivent plus
souvent des traitements de fond et ils ont un meilleur devenir, spcialement en ce qui
concerne les lsions articulaires et ltat fonctionnel.
2- Les patients doivent bnficier du meilleur traitement les concernant, la dcision
devant tre dbattue entre le rhumatologue et son patient averti des avantages et
inconvnients.
3- La PR est une affection couteuse de part sa prise en charge mdicale et les couts
du handicap fonctionnel. Les traitements biologiques sont couteux mais leurs prix
doivent tre mis en balance avec les bnfices induits sur le handicap fonctionnel.
Les 15 recommandations
1 - Traitement de fond trs tt (niveau 1a- grade A).
Dans la grande majorit des cas, les traitements de fond synthtiques doivent tre
utiliss tt, ds le diagnostic.
2 Le traitement doit viser la rmission ou une activit faible (niveau 1b- grade
A).
La rmission doit tre le but principal du traitement dans les PR prcoces, mais on
peut se contenter dune activit faible dans les PR anciennes. Pour cela, il faut
rvaluer le traitement au dbut tous les mois ou tous les 3 mois afin datteindre le
95
but en 3 6 mois maximum. Lvaluation comporte le DAS28, le SDAI (Simplified
Disease Activity Index) et le CDAI (Clinical Disease Activity Index)
96
Les patients non mis en rmission par la premire phase thrapeutique mais sans
les facteurs de risques ci-dessus peuvent bnficier dun autre traitement de fond
synthtique pour 3 6 mois.
En cas de prsence des facteurs de risque, un traitement biologique doit tre
propos en association avec le traitement de fond.
97
En cas dechec du rituximab ou du tocilizumab, le choix dune autre biothrapie sera
discut au cas par cas (absence de recul).
La premire mesure faire est de stopper les corticodes. Ensuite les traitements
biologiques peuvent tre diminus progressivement, en espaant les injections ou en
rduisant les doses, tout en poursuivant les traitements de fond synthtiques. Au-
del de 12 mois, la rmission peut tre qualifie de persistante.
98
formelle et il semble prfrable, pour linstant, dutiliser le mthotrexate demble
quitte ajouter un traitement biologique rapidement dans les 3 mois en cas de
persistance de lactivit de la maladie.
99
Rsum
de
la
stratgie
thrapeutique
(Adapte
au
contexte
Marocain
selon
les
dernires
recommandations
de
lEULAR
2010).
Phase I
100
Phase II
101
Phase III
102
14. Prise en charge des complications de la PR
103
est un facteur pronostic daccidents cardiovasculaires. Cette dyslipidmie pourrait
contribuer laugmentation du risque cardiovasculaire au cours de la PR. Le contrle
de lactivit de la PR par les traitements de fond conventionnels amliore le ratio
CT/HDL cholestrol. Leffet des traitements anti-TNF- sur le profil lipidique reste
discut103. Le ratio CT/HDL samliore ou est stable dans les premiers mois. long
terme, le ratio peut rester stable ou augmenter. Le traitement par tocilizumab
entrane une augmentation du ratio CT/HDL C dans 20 % des cas de faon trs
prcoce.
Les corticodes pourraient favoriser lathrome en raison de leur effet dltre sur le
mtabolisme lipidique, glucidique et la tension artrielle. Cependant, les corticodes
pourraient ventuellement diminuer le risque cardiovasculaire en raison de leurs
proprits anti-inflammatoires. La posologie la plus faible possible durant la priode
la plus courte possible est recommande.
104
mthotrexate (MTX) ont une diminution de la mortalit cardiovasculaire de 70 %. Il a
t galement montr une diminution de lincidence des accidents cardiovasculaires
chez les patients traits par le MTX tant dans la PR que dans le rhumatisme
psoriasique. Toutefois le MTX induit une hyperhomocystinmie, qui est un facteur
de risque cardiovasculaire. Lacide folique peut diminuer lhyperhomocystinmie et
sa prescription avec le MTX est recommande. Il existe une diminution du risque
cardiovasculaire de 60 % chez les patients rpondeurs aux agents anti-TNF- dans
le registre de la socit de rhumatologie anglaise105.
105
Figure : valuation du risque cardiovasculaire dix ans selon Score : risque de
dcs de cause cardiovasculaire dans les dix ans. Le chiffre obtenu doit tre
multipli par 1,5 en cas de polyarthrite rhumatode (PR) quand le patient a deux
des trois critres suivants volution de la PR depuis plus de dix ans, prsence
de FR ou danti-CCP, prsence de manifestations extra-articulaires.
Si lon nvalue pas le risque cardiovasculaire par une quation de risque, lobjectif
du LDL-cholestrol obtenir dpend des autres facteurs de risque cardiovasculaires.
Ceux-ci comprennent lge, le sexe, les antcdents familiaux, le tabagisme,
lexistence dune hypertension artrielle, dun diabte, la valeur du LDL et du HDL
cholestrol. LAfssaps a mis des recommandations en ce qui concerne la valeur du
LDL-cholestrol obtenir en fonction des autres facteurs de risque cardiovasculaires
(Tableau).
106
La prise en charge de la dyslipidmie ncessite dans un premier temps une prise en
charge dittique et si cela est insuffisant la prescription de statine. En plus de leur
effet hypolipidmiant, les statines ont un effet bnfique, dans le traitement de la PR
qui reste cependant modeste. Il, nest pas exclu que les statines soient dans lavenir
prescrites de faon plus large. Lessai Jupiter qui a inclus des patients nayant pas de
dyslipidmie (LDL-cholestrol infrieur 1,30 g/l) mais une CRPus suprieure 2
mg/l a montr une rduction de 44 % des vnements cardiovasculaires majeurs, de
54 % des infarctus du myocarde, de 48 % des accidents vasculaires crbraux, de
46 % des procdures de revascularisation et 20 % de toutes les causes de mortalit
chez les patients recevant 20 mg de rosuvastatine par rapport au placebo. Cette
rduction est retrouve dans le sous-groupe de patients qui en dehors dune CRPus
leve navaient pas dautres facteurs de risque cardiovasculaire (absence de
tabagisme, dhypertension artrielle, de diabte, un LDL-cholestrol bas et un HDL-
cholestrol lev).
107
80 ans. La prescription daspirine chez les hommes est recommande si le risque
dinfarctus du myocarde est suprieur ou gal 4 % entre 45 et 59 ans, suprieur ou
gal 9 % entre 60 et 69 ans et suprieur 12 % entre 70 et 79 ans. Chez les
femmes, la prescription daspirine est recommand si le risque daccident ischmique
crbral est suprieur ou gal 3 % chez les femmes ges de 55 59 ans,
suprieur ou gal 8 % chez les femmes ges de 60 69 ans, suprieur ou gal
11 % chez les femmes ges de 70 79 ans. Ces recommandations ne sont
valables que chez les patients qui ne prennent pas danti-inflammatoire non
strodien et lorsquils nont pas de douleur abdominale ou dantcdent dulcre.
Nous rappellerons toutefois que le risque cardiovasculaire dans la population
amricaine ne peut tre extrapol la population franaise. Les dernires
recommandations proposes par les ditorialistes du Lancet aprs la dernire mta-
analyse concernant laspirine en prvention primaire sont largement diffrentes.
Chez les hommes, la prescription daspirine est justifie partir de 50 ans, lorsque le
risque cardiovasculaire dix ans est suprieur ou gal 20 %. Chez la femme, un
traitement ne devrait tre propos quaprs 60 ans pour un risque cardiovasculaire
dix ans suprieur ou gal 30 %. Les recommandations europennes bases sur
Score recommandent la prescription daspirine chez les sujets dont le risque
cardiovasculaire dix ans est suprieur ou gal 10 %. Cette prescription daspirine
nest autorise que lorsque la tension artrielle est bien contrle. Il nexiste pas de
recommandation spcifique en France, lexclusion du diabte o la prise daspirine
est recommande en association avec le traitement hypolipmiant chez les patients
haut risque cardiovasculaire.
108
Tableau : Facteurs de risque devant tre pris en compte en dehors du LDL-
cholestrol.
109
14.2. Lostoporose
Aussi bien chez l'homme que chez la femme, il a t bien tabli par de nombreuses
tudes que l'ostoporose est particulirement frquente dans la PR, touchant 20
30 % des sujets selon les tudes. Sa pathognie n'est pas univoque et diffrents
facteurs contribuent son dveloppement. Le rle dltre de la corticothrapie,
bnficiant encore trop rarement d'un traitement prventif par les bisphosphonates,
et de l'immobilit lie au handicap, est admis par tous. En revanche, l'impact de
l'activit de la maladie, s'il a bien t dmontr chez l'animal, a t plus discut chez
l'homme, mais de nombreux travaux appuient maintenant l'hypothse d'une
dminralisation lie l'activit de la PR elle-mme. Ainsi, sur le plan
physiopathologique, la production de cytokines telles que le TNF et l'IL-1, au cur du
processus inflammatoire de la PR, seraient responsables de l'activation de la
rsorption ostoclastique dltre pour l'os.
Contrairement l'ostoporose postmnopausique, l'ostoporose de la PR prdomine
sur l'os cortical priphrique, tandis que le squelette axial est relativement prserv.
Cette perte osseuse survient ds le dbut de la maladie, soulignant l'importance
d'une prise en charge prcoce. Il a t dmontr dans une tude marocaine une
prvalence leve des fractures vertbrales au cours de la PR (36%)106. Comme
cela a t rapport par d'autres auteurs, la perte osseuse de la PR tait corrle la
dure et la svrit de la maladie, indpendamment de la corticothrapie. De plus,
il existe une corrlation entre destruction osseuse priarticulaire radiologique et perte
osseuse systmique densitomtrique. Paralllement, l'tude COBRA a montr que
les marqueurs biologiques de destruction osseuse et articulaire (CTX I et II) sont tous
deux prdictifs de la progression radiologique quatre ans, soulignant le lien entre
destruction osseuse et rosions priarticulaires.
Contrler l'activit de la maladie a-t-il un effet bnfique sur l'os systmique ? Il
existe actuellement des donnes sur les effets bnfiques osseux systmiques des
traitements de fond de la PR. Il a t rapport une stabilisation de la densit osseuse
ou une diminution des marqueurs biologiques du remodelage sous l'effet de certains
traitements de fond comme la salazopyrine ; un travail rcent retrouve une
augmentation significative de la densit au col fmoral six mois aprs la mise en
route d'une corticothrapie, argument en faveur du fait que le contrle de l'activit de
la maladie est bnfique pour l'os systmique. De plus, des tudes rcentes et
prliminaires, sur de faibles effectifs, ont valu les effets sur l'os systmique de
110
deux des anti-TNF disponibles en clinique : deux tudes indpendantes rapportent
une diminution prcoce des marqueurs de rsorption osseuse sous l'effet de
l'infliximab chez des patients souffrant de PR; dans la polyarthrite chronique juvnile,
l'tanercept induit, chez les enfants rpondeurs, une augmentation de la densit
osseuse, mais soulignons que celle-ci n'a t value que par ultra-sons
Dans la PR, la destruction osseuse la fois systmique et focale doit tre prise en
compte. Si l'effet prventif des nouvelles biothrapies sur la destruction osseuse
priarticulaire est reconnu, leurs effets sur l'os systmique restent valuer. Par
ailleurs, pour les patients ne pouvant bnficier de ces biothrapies, il faut imaginer,
pour prvenir la destruction osseuse priarticulaire, de nouveaux schmas
thrapeutiques, comme l'association de molcules vise spcifiquement osseuse
aux traitements de fond conventionnels.Parmi ces molcules, les bisphosphonates
ont prouv leur efficacit dans la prvention de la perte osseuse systmique.
En rsum :
Les patients ayant une PR doivent avoir un examen de la densitomtrie osseuse et
une valuation du risque fracturaire avec FRAX quils soient ou non sous corticodes.
Un traitement prventif de lostoporose (calcium, vitamine D, bisphosphonates,
ranlate de strontiumetc) doit tre propos en cas de densit osseuse basse ou
risque lev de fracture.
14.3. La vascularite rhumatode
La vascularite rhumatode se caractrise par son grand polymorphisme avec un
spectre allant de l'atteinte cutane isole une vasculite systmique svre de type
panartrite noueuse. Il s'agit d'une complication heureusement rare de la polyarthrite,
survenant typiquement aprs de nombreuses annes d'volution. Le pronostic est
trs rserv dans les formes systmiques avec une morbidit et une mortalit non
ngligeables107, 108.
14.3.1. Facteurs de risque et prdictifs
Le sexe masculin, le tabagisme et la dure d'volution sont des facteurs de risque de
prsenter une vascularite rhumatode indpendants de la maladie. D'autres facteurs,
comme un fort taux de facteur rhumatode, le nombre de traitements de fond
pralables ou la dose de corticodes sont galement des facteurs prdictifs qui
traduisent une maladie agressive. Une polyarthrite rhumatode destructrice est plus
susceptible de dvelopper une vascularite qu'une polyarthrite modre. Finalement,
111
la prsence d'autres atteintes extra-articulaires ou d'ulcrations priunguales est
fortement prdictive de la survenue d'une vascularite rhumatode.
14.3.2. Incidence
Si la vascularite touche moins de 1% des polyarthrites rhumatodes, on la retrouve
par contre chez 8 15% des polyarthrites hospitalises. Les tudes
pidmiologiques rcentes tendent dmontrer une nette diminution de l'incidence
de la vascularite rhumatode, avec une diminution d'un facteur trois de l'incidence sur
une dure de suivi d'un peu plus de dix ans dans la mme population et une
diminution d'un tiers du risque d'hospitalisation pour vascularite dans une autre
tude109. L'explication en serait l'utilisation prcoce des traitements de fond, un suivi
spcialis plus prcoce avec une meilleure prise en charge de l'inflammation,
l'introduction des anti-TNF alpha et galement la diminution du tabagisme.
14.3.3. Manifestations cliniques
Les manifestations cliniques sont directement lies au type de vaisseau concern. Si
les mcanismes pathogniques impliqus dans la vascularite rhumatode ne sont
pas encore compltement rsolus, on est certain que les complexes immuns jouent
un rle dterminant comme dmontr par l'importance des taux de facteurs
rhumatodes levs, en particulier de type IgM, la prsence d'une
hypocomplmentmie et d'une cryoglobuline occasionnelle. Ces dpts
d'immunoglobulines se retrouvent typiquement dans les vasa nervorum et sont
responsables d'une symptomatologie de type neuropathie priphrique.
On trouve galement une atteinte directe des parois des vaisseaux et la vascularite
rhumatode touche potentiellement toutes les structures vasculaires et recouvre donc
le spectre entier des vasculites systmiques. En cas d'atteinte des vaisseaux de trs
petite taille, veinules et capillaires, la clinique sera celle d'un rash rythmateux et
d'un purpura avec une atteinte prdominance cutane. L'atteinte des artrioles et
des artres de moyen calibre entrane des manifestations beaucoup plus graves,
similaires la polyartrite noueuse, avec des ulcrations cutanes, des gangrnes,
des neuropathies de type mononvrite multiplex et des perforations ou ulcrations
intestinales. De manire plus exceptionnelle, les artres de gros calibre peuvent
aussi tre affectes avec un tableau clinique d'artrite giganto-cellulaire.
Hormis les manifestations systmiques de type fivre et amaigrissement, les
manifestations cutanes et neurologiques sont les plus frquentes. Le spectre des
manifestations cutanes est large et de nombreuses lsions doivent faire voquer
112
une vascularite chez le polyarthritique : hmorragie en flammche priunguale,
purpura, livedo, ulcres l'emporte-pice sus-mallolaire, etc. D'un point de vue
neurologique, les atteintes du SNC sont exceptionnelles et il s'agit presque toujours
d'atteinte priphrique avec en premier lieu des mononvrites svres ou des
polynvrites priphriques. Les autres manifestations d'organes sont plus rares. On
peut mentionner la pricardite, la claudication vasculaire, les perforations
intestinales, les pleurites, les atteintes pulmonaires interstitielles et les hmorragies
alvolaires dans les cas svres. Au plan oculaire, l'pisclrite avec parfois
sclromalacie perforante est un analogue d'une vasculite.
14.3.4. Diagnostic
Le diagnostic de la vascularite rhumatode repose bien sr sur la clinique, les
examens paracliniques, et surtout sur la confirmation anatomopathologique. Les
rsultats positifs des biopsies dpendent toutefois de leur localisation. Une biopsie
nerf-muscle ou musculaire semble plus rentable qu'une biopsie cutane. Une biopsie
musculaire sera mme positive dans 27% des cas lors d'une vascularite avec
atteinte cutane isole.
Si l'on doit thoriquement toujours essayer de confirmer la suspicion clinique par une
biopsie, celle-ci n'est pas toujours possible et les critres diagnostiques de Scott et
Bacon110 (tableau) nous rappellent que la prsence de certaines manifestations
cliniques dans un contexte de polyarthrite rhumatode a presque valeur diagnostique.
113
14.3.5. Traitement
Les changes plasmatiques peuvent par contre tre utiles dans le traitement des
vascularites rhumatodes trs svres. Ils restent un traitement d'appoint quand la
maladie n'est pas contrle par les traitements usuels, en particulier le
cyclophosphamide. Il faut toutefois noter la morbidit importante associe ce type
de traitement, la frquence des rechutes son arrt, et l'absence de toutes tudes
contrles.
114
vascularite sous ces mmes traitements. Une fois encore, il manque des tudes
contrles. Le rituximab (MabThera) est un autre traitement biologique qui semble
prometteur dans cette indication. Le nombre de cas rapports est faible, mais ce
traitement a dj dmontr son efficacit dans la prise en charge des polyarthrites
rhumatodes sropositives et surtout d'autres vasculites, les vasculites ncrosantes
anticorps anticytoplasme (ANCA). Les dsavantages sont peut-tre un certain dlai
d'efficacit par rapport aux anti-TNF et l'absence de schma posologique clair.
115
15. Cas particuliers
15.1. Polyarthrite rhumatode et hpatite virale.
La prescription de traitements hpatotoxiques chez les patients atteints de
polyarthrite rhumatode et porteurs dune infection virale par lhpatite B ou C est une
situation rare mais qui pose des problmes en pratique courante. Les mdicaments
hpatotoxiques habituellement utiliss par les rhumatologues concernent le
paractamol, les AINS, les corticodes, les DMARD et les biothrapies.
15.1.1. Paractamol :
Cest la principale cause dhpatite fulminante pouvant conduire une
transplantation en urgence. Selon une tude amricaine, le paractamol tait
responsable de 39 % d'hpatite aigu mdicamenteuse. Le pronostic est
habituellement trs mauvais avec parfois 50 % de dcs en l'absence de
transplantation.
La toxicit du paractamol est dose dpendante, et apparat pour des posologies
suprieures 10 g par jour ou 150 mg/Kg/jour.
Cette toxicit peut apparatre pour des posologies infrieures 10 g par jour
notamment en cas de dpltion en glutathion (jene prolong, dnutrition,
grossesse). L'alcoolisme chronique augmente galement le risque de toxicit
hpatique en cas de prise unique et massive et pour des posologies variant entre 2
et 4 grammes.
Les donnes concernant le paractamol et lhpatite virale aigue sont rares est
contradictoires. Dans une tude franaise, l'hpatite virale tait plus grave quand les
patients ont reu du paractamol au cours de la phase prodromique des
posologies suprieures 7,5 g par jour. Le paractamol, mme faible dose,
pourrait avoir un rle contributif dans la gravit des hpatites virales aigus et son
emploi devrait donc tre limit.
Il n'existe pas de donnes indiquant une toxicit accrue du paractamol des doses
thrapeutiques en cas de cirrhose. Toutefois, il existe des facteurs de risque de
diminution de la cleareance du paractamol, incitant la prudence en cas de
cirrhose hpatique. Par ailleurs, il existe peu de donnes concernant la toxicit du
paractamol des doses thrapeutiques en cas dhpatopathies chroniques. En
pratique le paractamol est souvent prescrit en association avec l'interfron, et il n'a
116
pas t constat de toxicit particulire chez ces patients recevant galement des
traitements viraux.
15.1.3. Corticodes :
Corticodes et hpatite B :
L'utilisation des corticodes au long cours et faibles doses a un effet dltre sur
l'volution de l'hpatite virale. Dans une tude, la prescription de prednisolone des
posologies de 15 20 mg par jour puis 10 mg par jour en traitement d'entretien,
avait un effet ngatif sur les paramtres biologiques, la ractivation de la maladie, les
paramtres histologiques et la survie.
Corticodes et hpatite C :
117
15.1.4. Traitements de fond et hpatite virale :
Il existe peu d'tudes qui se sont intresss la toxicit des traitements de fonds
classiques au cours de l'hpatite virale114, 115, 116.
Il parat quen cas d'hpatite virale B, les immunosuppresseurs peuvent tre plus
toxiques quen cas d'hpatite virale C, et qu'il existe un risque de ractivation de
l'hpatite, voire d'hpatite fulminante surtout l'arrt du traitement.
En cas d'hpatite virale C, les donnes sont plus rassurantes mais incite la
prudence. Quelques cas d'hpatite fulminante ont t dcrits l'arrt du
mthotrexate.
Dans tous les cas, la prescription d'un traitement de fond classique chez un patient
atteint de polyarthrite rhumatode et surtout porteurs du virus de l'hpatite B, doit se
faire en concertation avec lhpatologue et en cas de ncessit absolue. Un bilan
pr-thrapeutique et une surveillance troite doivent tre instaurs. Un traitement
antiviral prventif pourra tre discut en cas d'hpatite virale B. En effet, des cas
dhpatite fulminante ont t rapports larrt du mthotrexate.
15.1.5. Biothrapies:
118
des cas dhpatite aigu par ractivation du VHB (dont une mortelle) ont t
rapports dont 2 larrt de linfliximab, au cours de maladies de Crohn sans
traitement antiviral, 1 au cours dune PR traite par infliximab sans traitement
antiviral, et 1 au cours dune spondylarthropathie traite par infliximab sans antiviral
(notons que linfliximab a pu tre rintroduit ensuite sous contrle de la
lamivudine)118.
119
Quand reprendre le traitement par anti-TNF ?
Le traitement doit tre dfinitivement arrt en cas dhpatite B ou C rplicative
responsable de lsions viscrales.
La reprise du traitement peut tre discute en cas dinfection virale chronique
stabilise par un traitement anti-viral condition quil ny ait pas de lsions tissulaires
importantes.
Le traitement peut tre repris aprs la gurison dune infection aigu ou chronique,
spontanment ou aprs traitement.
Les srologies pour le VHC et le VHB doivent tre systmatiques avant la mise en
route du traitement. Si des srologies de moins de 5 ans sont disponibles, elles ne
seront pas refaites sauf en cas de facteurs de risque ou de geste mdical risque
dans l'intervalle.
En cas dinfection virale active par le VHB ou le VHC, lavis dun hpatologue sera
requis avant toute dcision thrapeutique.
120
Le traitement par le tocilizumab, en particulier lorsquil est administr en association
avec le mthotrexate, peut tre associ des augmentations des transaminases
hpatiques. Aucune tude spcifique concernant leffet de linsuffisance hpatique
sur les proprits pharmacocintiques du tocilizumab na t effectue. Par
consquent, le Rsum des Caractristiques du Produit stipule que toutes les
prcautions doivent tre prises lorsquun traitement par tocilizumab est envisag
chez des patients prsentant une pathologie hpatique active ou une insuffisance
hpatique, car la scurit demploi du tocilizumab chez ces patients na pas t
value125.
En pratique :
En cas de pathologie hpatique, avec augmentation des ALAT ou des ASAT > 1,5 x
limite suprieure de la normale (LSN) mais < 5 x LSN, linstauration dun traitement
par tocilizumab est envisageable mais doit tre effectue avec prcaution. Lavis
dun hpatologue semble ncessaire pour prciser la cause et la svrit de
lhpatopathie sous-jacente, avant denvisager dinitier le traitement.
Le traitement tiologique d'une hpatopathie prexistante (mtabolique, alcoolique,
virale, surcharge hmochromatosique...) est souhaitable pour faciliter la conduite
d'un traitement par tocilizumab). La svrit de lhpatopathie value par des tests
non invasifs de fibrose (biochimiques et lastomtriques) pourra justifier une
adaptation des posologies.
Dans cette situation dhpatopathie prexistante si le traitement est initi, une
surveillance systmatique des transaminases est conseille, au minimum tous les 15
jours pendant les 3 premiers mois de traitement puis au moins tous les 3 mois.
En cas dlvation des ALAT ou ASAT > 5 x LSN, le traitement nest pas
recommand.
En cas dhpatite virale chronique B ou C, avec ou sans lvation des
transaminases, linstauration dun traitement par tocilizumab est envisageable mais
doit tre effectue avec prcaution. Lavis dun hpatologue est indispensable avant
denvisager dinitier le traitement, en particulier afin de discuter un traitement dit
premptif par des analogues nuclosidiques (lamivudine, entcavir) ou
nuclotidiques (tnofovir) pour viter une ractivation virale126.
121
Quand et comment surveiller les transaminases et que faire en cas de
dcouverte dune lvation des transaminases ?
Au cours des tudes cliniques, des augmentations transitoires ou intermittentes,
lgres modres, des transaminases hpatiques ont t rapportes frquemment
lors du traitement par tocilizumab, sans atteinte hpatique clinique. Une
augmentation de la frquence de ces lvations a t observe lorsque des
mdicaments potentiellement hpatotoxiques (par exemple, le mthotrexate) ont t
utiliss en association avec tocilizumab.
Une augmentation de la bilirubine totale < 3 x LSN est note chez 0,1-11% des
patients traits par tocilizumab en monothrapie ou en association avec un DMARD.
Les augmentations de transaminases dans les tudes nont pas t associes une
lvation cliniquement significative de la bilirubine conjugue, marqueur classique
dhpatotoxicit svre. Une augmentation de la bilirubine totale (aux dpens de la
122
bilirubine non conjugue) ne ncessite pas de surveillance particulire ni de prise en
charge spcifique.
Dans les recommandations, il nest dailleurs pas stipul quune surveillance de la
bilirubine, des GT ou des phosphatases alcalines soit ncessaire. Cependant, dans
ltude LITHE, le tocilizumab tait interrompu en cas dlvation plus de 2 fois la
limite suprieure de la normale, de la bilirubine indirecte.
Hpatites virales et traitement premptif
Pour le virus de lhpatite B, la positivit de lantigne HBs, et dautant plus si
lvaluation hpatique ne suggre pas de fibrose significative, ne constitue pas une
contre-indication lutilisation du tocilizumab ; mais elle devra conduire un
traitement dit premptif par des analogues nuclosidiques (lamivudine, entcavir)
ou nuclotidiques (tnofovir) pour viter une ractivation virale parfois svre. Cela
est vrai pour tout type dimmuno-suppresseur, incluant le tocilizumab. Le traitement
premptif sera poursuivi pendant toute la dure du traitement immunosuppresseur,
si la situation hpatique le justifie, selon les recommandations usuelles et pendant
les 6 12 mois suivant la fin du traitement immuno-suppresseur.
Enfin, en cas dhpatite virale sous-jacente si le traitement par tocilizumab est
institu, une surveillance systmatique des transaminases, au minimum tous les 15
jours pendant les 3 premiers mois de traitement puis tous les 3 mois, est conseille.
123
Conduite tenir face une lvation des transaminases ASAT/ALAT entre 1,5
et 3 x LSN. (En cas dlvation des ASAT/ALAT entre 1,5 et 3 x LSN, effectuer
une surveillance des transaminases au minimum tous les mois).
124
Conduite tenir face une lvation des transaminases ASAT/ALAT > 3 x LSN.
(En cas dlvation des ASAT/ALAT > 3 LSN, rapprocher la surveillance des
transaminases tous les 15 jours).
125
Elle peut apparatre plus tardivement, au cours du second trimestre chez 20 % des
patientes et durant le 3me trimestre chez 5 %. Les douleurs articulaires, la raideur
matinale et des synovites vont progressivement sattnuer. La diminution du
handicap fonctionnel, value par le HAQ semble plus discutable. Linfluence de la
grossesse sur les manifestations extra-articulaires nest pas connue.
Les rmissions compltes sont plus rares, et sont observes chez 16 65 % des
patientes selon les tudes et selon la dfinition de la rmission. Un traitement actif
reste le plus souvent ncessaire pendant toute la dure de la grossesse.
Lamlioration de la PR au cours des grossesses nest, cependant, pas constante.
Chez un tiers des patientes, lactivit de la PR ne sera pas modifie. Plus rarement,
les douleurs articulaires peuvent saccentuer.
Il nexiste pas de facteurs prdictifs connus de lvolution de la maladie pendant la
grossesse. Aucune relation entre lactivit de la polyarthrite pendant la grossesse et
lge de la mre, la parit, la dure de la maladie, les facteurs rhumatodes, le
handicap fonctionnel initial, le sexe du ftus ou le poids du placenta na t
constate. Il est admis que lvolution de la PR lors des grossesses ultrieures sera
souvent identique celle observe lors de la premire grossesse.
126
Une reprise de lactivit de la PR va survenir, chez 90 % des femmes, dans lanne
qui suit laccouchement. La pousse douloureuse articulaire survient le plus souvent
entre la 4me et la 6me semaine mais peut tre plus tardive.
Une rechute douloureuse est galement observe dans les suites dun avortement.
15.2.3.1.Introduction
Dune faon gnrale, au cours de la PR, il est indispensable de contrler la maladie
avant la conception et durant la grossesse pour sassurer de la qualit de sant de la
mre et du ftus. La prudence va prsider la prescription des mdicaments.
Ladaptation du traitement va prendre en compte la mre et lenfant natre selon le
degr de maturation embryonnaire puis ftale.
Il faut remarquer quil ny a pas de consensus sur la prescription des mdicaments
mme les plus courants comme les antalgiques et les AINS. On peut faire appel,
pour valider certains points de vue, aux recommandations de lagence franaise de
scurit sanitaire des produits de sant (Afssaps) (http://agmed.sante.gouv.fr),
notamment du groupe grossesse et mdicaments, de lAmerican College of
Rheumatology (ACR) (http://www.rheumatology.org), le centre de renseignements
sur les agents tratognes (CRAT) de lhpital Armand-Trousseau Paris, qui
dispose dune banque de donnes internationale (http://lecrat.monsite.wanadoo.fr),
auxquelles sajoutent les avis dexperts du crinet.com en ce qui concerne les
biothrapies.
Doivent tre pris en compte le risque volutif propre de la maladie, celui de larrt des
traitements, souvent suprieur ceux du traitement lui-mme, et les risques
127
iatrognes, en particulier sur le dveloppement du ftus. Limputabilit dun effet
secondaire mdicamenteux en termes de risque ftal est donc danalyse
smiologique difficile.
15.2.3.2. Antalgiques
Antalgiques de niveau II
Ils nont pas lAMM mais sont utiliss au cours de la grossesse. Les preuves dun
effet tratogne sont trs discutes et limites quelques cas isols. Cest le cas du
dextropropoxyphne qui est lantalgique de niveau II utiliser si besoin ; son emploi
est possible avec une bonne scurit sur lensemble de la grossesse. Ce traitement
a t retir du march europen et pourrait ltre du march marocain.
Les drivs codns peuvent tre prescrits partir du 3me mois avec un profil de
scurit satisfaisant.
Les drivs opiodes sont impliqus dans la survenue de neuroblastome de lenfant
dans une tude nord-amricaine portant sur 504 cas de neuroblastome. Le risque
relatif tait de 2,4 en cas dexposition des drivs opiacs et de 3,4 pour la codine
durant la grossesse ou lallaitement.
Le tramadol na pas encore un recul suffisant et ne doit tre propos quen dernier
recours.
Dune faon gnrale, il faut garder lesprit que les drivs opiacs exposent
majorer la constipation de la grossesse. Un syndrome de sevrage du nouveau-n
la naissance est possible.
128
15.2.3.3.3. Anti-inflammatoires non strodiens (AINS) et
strodiens
AINS
Les AINS sont formellement contre-indiqus par lAfssaps ds le 6me mois de
grossesse.Cette interdiction est commune tout AINS, COXIB et formes topiques
compris.
Comme les AINS peuvent prolonger le travail et majorer les risques hmorragiques
du post-partum. Ils sont responsables dinsuffisance rnale aigu, parfois anurique,
et dhypertension artrielle (HTA).
Ces phnomnes ne dpendent pas de la dose et un seul jour de traitement peut
suffire. Ce risque ne doit pas tre oubli en particulier en cas de prise dAINS faible
dose utilis comme antalgique.
Quel que soit lAINS, il ny a pas de risque tratogne dmontr. En revanche, ils
entranent une fermeture prmature du canal artriel mme faible dose quel que
soit lAINS.
Les AINS ne sont donc pas formellement contre-indiqus au cours des six premiers
mois de grossesse. Ils sont de prfrence viter au cours du premier trimestre. Il
faut donner la prfrence aux formes demi-vie courte, aux posologies faibles et de
dure courte.
Aspirine
Ce mdicament est largement utilis durant la grossesse. Un lment rassurant est
la bonne tolrance de laspirine faible dose administre chez des femmes atteintes
de toxmie gravidique ou de syndrome des anti-phospholipides qui nont pas
dvelopp plus frquemment danomalies.
En revanche, son utilisation dans les jours qui prcdent la dlivrance est associe
un risque hmorragique. Il est recommand ainsi darrter laspirine dans les jours
qui prcdent laccouchement.
Comme laspirine passe la barrire placentaire, les concentrations ftales peuvent
tre quatre fois plus leves que chez la mre ; le risque hmorragique chez lenfant
nest observ que pour des posologies leves daspirine chez la mre (1,5 4
129
g/jour). Pour des posologies infrieures, le risque hmorragique semble nul pour le
nouveau n.
Glucocorticodes
Leur emploi est large, en relais des AINS, au cours de grossesses survenant chez
des femmes atteintes de PR. Ils nont pas deffet tratogne. La prednisone est le
mdicament de rfrence en raison de sa demi-vie courte et de son faible passage
placentaire car elle est catabolise dans le placenta.
linverse, la btamthasone et la dexamthasone passent la barrire placentaire.
Ainsi, pour traiter la mre, priorit sera donne la prednisone ; pour lenfant in
utero, on utilisera la bta- ou la dexamthasone.
Les risques de la corticothrapie concernent la mre : intolrance au glucose et HTA
accompagne de son risque de pr-clampsie et de toxmie gravidique. Pour
lenfant natre, la scurit demploi de la prednisone est satisfaisante avec toutefois
des risques de retard de croissance modrs avec des diffrences de poids de
naissance de lordre de 500 g environ. Le risque dHTA de lenfant semble limit et
mal connu la naissance mais potentiellement plus lev lge adulte.
130
Les donnes de pharmacovigilance et lexprience acquise avec la sulfasalazine
(SAZP) au cours de la PR et des maladies inflammatoires chroniques de lintestin
(MICI) nont pas montr dexcs de malformations dans lespce humaine.
La bonne pratique pourrait tre dutiliser la dose efficace minimale selon chaque
pathologie. Selon le Vidal, en cas de fortes doses (> 3 g/jour), une surveillance
chographique rnale est recommande car des cas dhyper-chogncit et de
malformations rnales ont t rapports.
Mthotrexate
Le MTX est contre-indiqu durant la grossesse en raison du risque tratogne et ne
doit tre prescrit quassoci une contraception efficace. Une tude franaise des
centres de pharmacovigilance a rpertori le risque chez 26 femmes atteintes de
diverses maladies inflammatoires qui ont t exposes au MTX au cours du 1er
trimestre de leur grossesse (huit semaines de grossesse en moyenne).Vingt-huit
grossesses ont t analyses. Quatre fausses couches sont survenues et cinq IVG
ont t dcides. Dix-neuf grossesses dont trois prmatures ont pu tre tudies.
Le poids de naissance tait celui attendu. Un seul enfant avait de petites anomalies
(mtatarsus varus et angiome dune paupire). Cela suggre pour les auteurs, avec
toutes les prcautions dues la mthodologie, quil ny a pas de signal de gravit
suite une exposition au MTX en dbut de grossesse, condition que larrt du
mdicament ait lieu prcocement. Toutefois, une exprience nord-amricaine portant
sur 65 grossesses dont 38 aprs exposition au MTX a signal trois malformations
survenues dans le seul sous-groupe MTX. noter que les doses de MTX utilises
dans la PR sont bien infrieures celles utilises en association au misoprostol pour
induire une IVG.
Aprs arrt du MTX, il faut veiller assurer ou renforcer une supplmentation en
folates car la carence relative est associe un risque malformatif (fente palatine,
anomalie de fermeture du tube neural).
Il faut arrter le MTX trois mois avant la conception et poursuivre la contraception
pendant ces trois mois. Chez lhomme, une dure dinterruption du MTX est
recommande trois mois avant lventuelle conception.
Lflunomide
Le lflunomide (LEF) possde une demi-vie prolonge et saccumule dans
lorganisme. Il est tratogne chez lanimal et donc potentiellement chez lhomme. La
grossesse est contre-indique durant cette prescription. Des cas de grossesses
131
menes terme ont t dcrits sans malformation mais les effectifs sont trop faibles
pour apporter une conclusion et les effets long terme chez les enfants sont
inconnus. Il ne doit pas tre utilis durant lallaitement. En cas de grossesse chez
une patiente sous LEF, une mthode dlimination rapide du mtabolite est
ladministration pendant 11 jours en moyenne, souvent difficile mener au terme, de
cholestyramine la dose de 8 g 3/jour ou de charbon actif 50 g 4 fois/jour. La
mme procdure est appliquer en cas de dsir de grossesse avec le risque de
pousse volutive de la PR.
En cas de grossesse dbute sous LEF, sous MTX ou tout autre
immunosuppresseur, il ny a pas de recommandation systmatique dinterruption
thrapeutique de grossesse. Lattitude vis--vis du ftus nest pas univoque et doit
tre discute avec le couple et le gyncologue. Le centre de renseignements sur les
agents tratognes (CRAT) propose darrter le mdicament, dassurer un wash-
out dans le cas du LEF, et dadapter la poursuite de la grossesse aux rsultats des
chographies de surveillance.
Celles-ci ne sont plus alors limites au nombre lgal (trois chographies la 12me ,
22me et 2830me semaines damnorrhe) mais ralises selon les malformations
connues chez lanimal et susceptibles dtre cibles par chographie. Les
chographies seront ralises au mieux par le centre de rfrence chographique de
la rgion de rsidence.
Ces observations doivent tre lobjet dune dclaration de pharmacovigilance au
centre de pharmacovigilance et au laboratoire pharmaceutique.
Azathioprine
Une bonne scurit demploi de lazathioprine (AZA) a t obtenue au moins dans
deux situations dimmunosuppression : grossesse chez la femme transplante
dorgane et grossesse au cours des MICI. ce titre, les experts considrent quil est
inappropri dinterrompre lAZA avant la conception en cas de MICI active. Dans le
rsum des caractristiques du produit, les tudes disponibles n'ont pas mis en
vidence de malformation chez les enfants ns de femme enceinte sous traitement.
Nanmoins, il est dconseill de commencer un traitement chez la femme enceinte.
Si une grossesse survient sous traitement, lattitude vis--vis du ftus nest pas
univoque et doit tre discute avec le couple et le gyncologue.
Cyclophosphamide
132
La tratognicit du cyclophosphamide est tablie chez ltre humain. Il est contre-
indiqu durant la grossesse. Il faut sassurer dun arrt de trois mois au moins du
traitement avant dautoriser une tentative de conception.
Ciclosporine A
Aucun effet tratogne na t dcrit chez lanimal ou chez lhomme. En clinique,
lemploi de la ciclosporine A na pas donn lieu des malformations. Toutefois, des
naissances prmatures et un retard de croissance intra-utrin ont t rapports
sans que la responsabilit de la maladie sous-jacente ne puisse tre exclue.
Lattitude recommande est toutefois de ne poursuivre la ciclosporine A au cours de
la grossesse que si lindication est clairement maintenue. Lallaitement maternel est
dconseill.
15.2.4.Biothrapies et grossesse
15.2.4.1. Anti TNF et grossesse
133
Chez une patiente sous anti-TNF, un souhait de grossesse impose larrt de ces
derniers. Ce souhait impose en premier lieu larrt du mthotrexate au moins 3 mois
avant la conception, si ce traitement est associ aux anti-TNF.
Les recommandations pour la dure darrt des anti-TNFavant la conception sont :
Cette dure thorique darrt ne repose sur aucune donne relle et reflte un
principe de prcaution comparer lanalyse des demi-vies des produits.
En respectant un dlai de 5 demi-vies (considr comme le dlai permettant une
limination plasmatique complte), une grossesse serait possible aprs 2 mois
darrt de linfliximab et de ltanercept, et 3 mois darrt de ladalimumab (avis du
CRAT).
134
enfin, le mthotrexate dont leffet tratogne et leffet abortif ont t montrs, est
le plus souvent associ lanti-TNF et doit absolument tre arrt au moins 3
mois avant la conception.
Pour toutes ces raisons, il semble logique dautoriser la conception aprs une dure
darrt de lanti-TNF chez la femme de 3 semaines pour ltanercept et de 2 mois
pour linfliximab et ladalimumab (le dlai entre larrt du mthotrexate et la
conception tant imprativement dau moins 3 mois).
15.2.4.1.2. En cas de grossesse sous anti-TNF
Plusieurs dizaines de grossesses ont t menes terme sans problme sous anti-
TNF, notamment avec linfliximab, chez des patientes ayant une maladie de Crohn
ou une PR.
Une srie amricaine de 146 grossesses, principalement chez des patientes traites
par infliximab pour une maladie de Crohn, suggre un droulement normal des
grossesses; en effet, sur ces 146 grossesses (131 directement exposes
linfliximab, traitement du partenaire dans 15 cas), les donnes obtenues chez
96/131 montrent :
une naissance normale pour 64 (67 %) ;
une fausse couche pour 14 (15 %) (dont 8 avant 10 semaines de gestation) ;
une interruption thrapeutique pour 18 (19 %) ;
labsence de malformation spcifique (1 ttralogie de Fallot ; 1 malrotation
intestinale chez un enfant dont la mre prenait galement du lflunomide).
Ces rsultats sont comparables ceux attendus pour la population gnrale ou pour
des patientes ayant une maladie de Crohn non traite par infliximab.
En 2005 et 2006, plusieurs publications sont venues conforter ces donnes
prliminaires. La plupart des cas rapports concernent des patientes exposes aux
anti-TNFlors de la conception ou durant le premier trimestre.
Le premier cas dexposition ladalimumab durant la grossesse et lallaitement. La
grossesse sest droule normalement, lenfant ayant un dveloppement normal
lge de 6 mois.
Le registre de la British Society of Rheumatology a permis de colliger la srie la plus
importante (32 grossesses sous anti-TNF) lors du traitement daffections
rhumatologiques (91 % de PR). Parmi les 91 % de patientes ayant choisi de
poursuivre leur grossesse, 76 % ont conduit la naissance dun enfant en bonne
135
sant et 24 % ont occasionn une fausse couche lors du premier trimestre (chiffre
attendu dans la population gnrale), aucune malformation congnitale nayant t
constate.
Le registre espagnol (BIOBADASER) a collig 14 grossesses chez 13 femmes
exposes aux anti-TNF ; 7 enfants normaux sont ns, une fausse couche est
survenue et 3 interruptions thrapeutiques ont t pratiques.
.
Toutefois, une prsentation au congrs amricain de Rhumatologie en Novembre
2007 est venue jeter le trouble. Les auteurs ont collig 41 dclarations la FDA de
malformations congnitales aprs exposition un anti-TNF pendant la grossesse (22
sous tanercept, 19 sous infliximab) ; 37 % avaient plus dune anomalie et 59 %
prsentaient une anomalie pouvant sintgrer dans le syndrome VACTERL
[anomalies Vertbrales, Anales, Cardiaques, Trachales, oesophagiennes, Rnales,
Limbs (des membres)] dont lincidence dans la population gnrale est de 1,6/10 000
naissances. Toutefois, lincidence dans cette population sous anti-TNF ne peut tre
calcule et il est absolument impossible de tirer des conclusions formelles.
ce jour, lensemble des donnes disponibles, notamment de tous les registres
internationaux, restent donc rassurantes.
Ainsi, si une grossesse survient chez une femme nayant pas arrt lanti-TNF, il
faut en premier lieu rassurer le couple. Les donnes rcentes de la littrature sont en
effet rassurantes. Si la surveillance obsttricale ne retrouve pas danomalie, la
poursuite de la grossesse peut tre recommande.
Enfin, on sait que lactivit de la maladie inflammatoire est la premire cause
dhypofertilit dans les rhumatismes inflammatoires chroniques. Ainsi, dans des
situations exceptionnelles de maladie trs active malgr les traitements que lon peut
autoriser avant la grossesse, chez des femmes bien informes dont le dsir denfant
136
est la priorit des priorits, on peut tre amen autoriser la conception sous anti-
TNF en conseillant larrt ds la grossesse dclare.
15.2.4.1.3. Allaitement
tudes animales
Il ny a pas dtudes sur le pouvoir carcinogne ou mutagne du rituximab, ni
dtudes sur la fertilit chez lanimal mle ou femelle. Les tudes de toxicit
effectues chez le singe nont pas rvl dembryotoxicit in utero.
137
Proprits pharmacologiques
Les tudes de pharmacocintique ont montr que le rituximab ntait plus dtectable
dans le sang priphrique 48 semaines aprs lexposition chez lhomme. Aprs deux
perfusions intraveineuses de 1000 mg 14 jours dintervalle, la demi-vie moyenne
tait de 20,8 jours. Aprs ladministration intraveineuse de doses de 500 et 1000 mg
deux reprises, deux semaines dintervalle, les demi-vies moyennes taient
respectivement de 17,9 jours et 19,7 jours.
138
15.2.4.2.2.Situations cliniques
139
Rponse au rituximab et contrle de la maladie rhumatismale : arrt du
mthotrexate et poursuite dune contraception efficace au moins 3 mois avant la
conception.
Compte tenu de sa demi-vie dlimination, le dlai qui pourrait tre propos entre la
dernire perfusion de rituximab et la conception est de 6 mois (dlai correspondant
5 demi-vies en prenant une valeur maximale de 36 jours, 5 demi-vies permettant
dliminer 97% dun produit en cintique linaire).
Compte tenu de donnes rassurantes observes chez les enfants des patientes
traites par rituximab un stade prcoce de la grossesse, il est raisonnable de
penser quun traitement administr 6 mois auparavant naura pas deffet dltre
pour lenfant.
En labsence de donnes spcifiques chez lhomme, et notamment dimpact sur la
spermatognse, un dlai identique semble possible conseiller.
Grossesse dbute lors dun traitement par rituximab
Si les rares donnes de la littrature sont rassurantes, la survenue dune grossesse
pendant le traitement impose, ce jour :
un arrt immdiat du traitement par rituximab (et bien sr du mthotrexate associ,
si cela nest pas dj fait)
une surveillance chographique
une dclaration la pharmacovigilance
Si une grossesse survient chez une femme traite par rituximab, la dcision de
poursuivre la grossesse appartient au couple. Les donnes rcentes de la littrature
sont rassurantes.
Si la surveillance obsttricale ne retrouve pas danomalie, la poursuite de la
grossesse peut tre recommande.
Une information rigoureuse lors de linstauration du traitement doit permettre dviter
ces situations.
Instauration dun traitement par rituximab lors dune grossesse
La polyarthrite rhumatode expose rarement cette ventualit, la maladie tant
habituellement amliore au cours de la grossesse.
Dans ltat actuel des connaissances, linstauration dun traitement par rituximab en
cours de grossesse nest pas recommande.
Allaitement
140
Le passage du rituximab dans le lait maternel nest pas connu, mais les IgG
maternelles passent dans le lait et du rituximab a t dtect dans le lait maternel
chez le singe; de ce fait, lallaitement nest pas recommand.
En pratique, cela ne pose pas de problmes : en effet, le rituximab tant arrt 6
mois avant le dbut de la grossesse, lallaitement ne sera donc pas interdit puisquil
intervient 15 mois au minimum (6 mois avant la grossesse et 9 mois de grossesse)
aprs la dernire perfusion de rituximab, le produit tant alors totalement limin de
lorganisme.
En cas de dsir dallaitement, la reprise ventuelle dun traitement par rituximab ne
sera autorise quaprs arrt de lallaitement.
En cas de reprise volutive de la maladie rhumatismale aprs laccouchement
(situation assez frquente au cours de la polyarthrite rhumatode), la reprise du
traitement par rituximab (si les perfusions prcdentes ont t ralises au moins 6
mois auparavant), et donc linterdiction de lallaitement, sera discute au cas par cas.
Les donnes pr-cliniques ne suggrent aucun effet sur la fertilit sous traitement
par tocilizumab. Aucun effet sur les organes endocriniens et le systme reproducteur
na t identifi au cours dune tude de toxicit chez le singe, et les capacits de
reproduction nont pas t altres chez des souris dficientes en IL-6. Le
tocilizumab administr des singes au cours des phases prcoces de la gestation
na entran aucun effet nocif direct ou indirect sur la grossesse ou le dveloppement
embryonnaire et ftal.
141
Cependant, une lgre augmentation des avortements et de la mortalit
embryonnaire et ftale a t observe la suite dune exposition systmique leve
(suprieure 100 fois lexposition chez lhomme) dans un groupe recevant une dose
leve de 50 mg/kg/jour, en comparaison avec les groupes placebo ou recevant des
doses plus faibles.
15.2.4.3.3. Situations cliniques
142
Les lments suivants doivent galement tre pris en compte :
les dlais prolongs avant conception proposs par le RCP exposent des
situations cliniques difficiles (recrudescence de la maladie rhumatismale), ce
dautant plus que le dbut effectif de la grossesse est souvent retard ;
chez lhomme, leffet du tocilizumab sur la spermatogense nest pas connu. De
ce fait, les mmes modalits que chez la femme doivent tre appliques (dlai de
3 mois entre la dernire perfusion et la conception).
Pour toutes ces raisons, il semble logique dautoriser la conception aprs une
dure darrt du tocilizumab de 3 mois chez la femme et chez lhomme.
15.2.4.3.3.2. En cas de grossesse sous tocilizumab
143
En cas de dsir dallaitement, la reprise du traitement par tocilizumab ne sera
autorise quaprs arrt de lallaitement.
En cas de reprise volutive de la maladie rhumatismale aprs laccouchement
(situation assez frquente au cours de la polyarthrite rhumatode), la reprise du
traitement par tocilizumab, et donc linterdiction de lallaitement, sera discute au cas
par cas.
15.3.1. Introduction :
Malgr les succs des diverses vaccinations pour lutter contre bon nombre de
maladies infectieuses, les vaccinations sont lobjet de controverses frquentes.
La perception du risque dun vaccin est amplifie lorsque le risque des effets
secondaires est handicapant et quand le bnfice nest pas clairement peru.
Mme si des effets secondaires existent, on peut retenir de manire gnrale que les
vaccins ont montr leur efficacit et que chaque personne doit envisager une
vaccination optimale en tenant compte de son risque personnel.
Ce risque dpend notamment de lge, du milieu de vie et des pays visits ainsi que
de ltat de sant, des maladies prdisposantes et des traitements reus.
144
En pratique, la polyarthrite rhumatode ne contre-indique pas les vaccinations et la
rponse obtenue, en labsence de traitement immunosuppresseur, est adquate.
Ds lors quun traitement potentiellement immunosuppresseur est prescrit, la
question de la possibilit de vaccinations se pose. Cest thoriquement une
proccupation mdicale constante, qui devient une obligation dans les situations des
biothrapies. Des donnes pidmiologiques en Europe montrent une insuffisance
des vaccinations par exemple contre la grippe et le pneumocoque127.
Le statut vaccinal des patients traits par biothrapies doit tre voqu :
De faon gnrale, ils sont soit vivants attnus, soit inactivs, ou composs dun
antigne non pathogne.
BCG
Fivre jaune
Rougeole-Oreillons-Rubole (ROR)
Polio par voie buccale (rserv uniquement aux situations pidmiques)
Varicelle
Grippe
Pneumocoque
Mningocoque
Haemophilus influenza
Hpatites A et B
145
Pentacoq : Diphtrie-Ttanos-Poliomylite-Coqueluche-Haemophilus
influenza B
Fivre typhode
Polio par voie injectable
Les vaccins vivants attnus doivent tre utiliss avec prcaution chez les patients
prsentant une PR non traits par anti-TNF. Ils sont contre-indiqus en cas de
traitement par anti-TNF selon le Rsum des Caractristiques du Produit
(RCP)128.
146
dbuter la biothrapie. Il faut cependant noter quaucune tude spcifique
na t consacre ce sujet.
Sous rituximab, les vaccins vivants attnus sont contre-indiqus cause d'un risque
de rversion de l'attnuation du virus ou de la bactrie li au traitement131, 132
. Les
147
vaccins inactivs ou compos d'un antigne sont par contre autoriss. Deux
situations sont envisager: avant et aprs l'instauration du traitement par rituximab.
Les vaccinations ncessaires non jour sont refaites avant le dbut du traitement
parrituximab, et idalement au moins quatre semaines avant la premire perfusion
de rituximab.
Des donnes rcentes justifient cette stratgie en confirmant au cours d'une autre
affection, le lupus rythmateux systmique, une conservation du taux des
anticorpsanti-pneumococciques et anti-ttaniques une fois le traitement par rituximab
entrepris.
148
Situation aprs la mise en route du rituximab
Les vaccins inactivs ou base d'antignes sont autoriss mais on ne sait pas si le
systme immunitaire est suffisamment fonctionnel pour donner une immunit durable
contre l'infection bactrienne ou virale prvenue.
Une fois le patient sous rituximab, la vaccination annuelle au dbut de l'hiver contre
la grippe reste ainsi possible, mais en prcisant au mdecin traitant et au patient que
lefficacit vaccinale est incertaine.
La vaccination contre le pneumocoque si elle doit tre ralise ou refaite est elle
aussi possible mais son efficacit est plus incertaine. Un dlai minimal de trois ans
est ncessaire entre deux vaccinations contre le pneumocoque (en gnral
vaccination contre le pneumocoque tous les quatre cinq ans). Un sujet ayant
prsent une infection pneumocoque confirme ou non na pas de contre-
indication la vaccination contre le pneumocoque.
La vaccination contre le pneumocoque peut tre ralise en mme temps que celle
contre la grippe (si cette situation se prsente), mais pas au mme point d'injection.
Une attention particulire est porte pour la prvention des infections des sujets
proches du patient.
149
Quelle vaccination faut-il proposer avant traitement par tocilizumab ?
Les conseils prodigus pour les deux biothrapies portant sur les mmes vaccins, les
conseils sont les mmes en cas de switch quen cas de maintien de lun des deux
traitements.
Quelle vaccination faut-il proposer lors dun traitement au long cours par
tocilizumab ?
Il faut penser vrifier rgulirement que le patient ou la patiente est jour avec ses
vaccinations obligatoires (en particulier ttanos, poliomylite) et conseilles selon le
contexte.
La vaccination contre la(les) grippe(s) doit tre conseille en automne et celle contre
le pneumocoque tous les 3 5 ans.
150
Cas particulier de la vaccination avec un vaccin vivant attnu
Si un vaccin vivant attnu doit tre fait avant traitement, il doit ltre chez un patient
non immunodprim (nayant plus deffet dune ventuelle biothrapie antrieure) et
il faudra attendre au moins 2 semaines et idalement 4 semaines avant de dbuter le
traitement par tocilizumab.
Si le patient est trait par le MTX, la vaccination contre la fivre jaune est possible si
le taux de CD4 est suprieur 250 /mm3. Dans le cas contraire, il est recommand
dinterrompre le MTX avant deffectuer la vaccination.
Les problmes poss par la vaccination avec un vaccin vivant attnu sont ceux de
leur tolrance sous biothrapie et ceux de leur efficacit.
Sous tocilizumab, comme avec les autres biothrapies, les vaccins vivants attnus
sont contre-indiqus cause dun risque de rversion de lattnuation du virus ou de
la bactrie lie au traitement, ce qui impose une plus grande prudence.
Les vaccins vivants attnus ne devraient pas tre administrs en mme temps que
le tocilizumab, car on ne dispose daucune donne clinique sur la scurit de telles
associations.
151
tocilizumab. De mme, on ne dispose daucune donne sre concernant la virmie
ou les effets sur les ractions vaccinales aprs vaccination active. La formation
danticorps en raction une vaccination prventive peut tre perturbe. La
production danticorps ne semble cependant pas plus affecte par le tocilizumab que
par les traitements de fond classiques ou les anti-TNF.
Si un vaccin vivant doit tre fait chez un patient sous tocilizumab, il faudra arrter le
traitement au moins 70 jours avant le vaccin (5 demi-vies) et attendre au minimum 2
semaines et idalement 4 semaines aprs la vaccination avant de reprendre le
tocilizumab.
Les problmes poss par la vaccination sont en effet ceux de leur efficacit. Pour les
vaccins inactivs ou composs dun antigne, il est donc toujours possible de faire la
vaccination (au pire avec une perte defficacit).
Si un vaccin inactiv doit tre fait chez un patient sous tocilizumab, en particulier la
vaccination anti-grippale lautomne, cette vaccination pourra tre faite tout
moment et ne ncessite pas de report de la perfusion du tocilizumab.
Lefficacit vaccinale sous tocilizumab ne peut tre garantie mais il a t montr avec
dautres biothrapies quune rponse immunitaire post-vaccinale est possible sous
traitement. La balance bnfices/risques est donc en faveur des vaccinations sous
traitement si ncessaire.
152
16. Modalits de suivi
Lobjectif du suivi du patient est dadapter rapidement la stratgie de prise en charge
thrapeutique (grade A) afin dobtenir une rmission ou dfaut un faible niveau
dactivit de la maladie, et prvenir latteinte structurale.
153
Une valuation radiologique des mains-poignets de face, des pieds de face et de 3/4,
et des autres articulations en fonction de la symptomatologie doit tre effectue. Les
radiographies sont ralises en grandeur normale (1/1) et de prfrence selon la
mme technique que celle utilise lors du bilan initial. Il est propos de raliser cette
valuation tous les 6 mois, puis au minimum tous les ans pendant les 3 5
premires annes et en cas de changement de stratgie thrapeutique, puis de
manire plus espace.
Les dtails des examens biologiques et radiologiques utiles dans la surveillance sont
dans lannexe 15.
154
Lobjectif thrapeutique est la rponse EULAR. En cas de non-rponse EULAR 12
semaines, il est recommand darrter le traitement biothrapie et de modifierla
stratgie thrapeutique.
155
17. Recommandations aux patients
- Ncessit dun suivi rgulier chez le rhumatologue selon le rythme dfini par ce
dernier, et ce sauf vnement clinique nouveau ou urgent ou la consultation doit se
faire sans dlai.
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Annexes
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Annexe 1
Les critres de classification ACR
165
Annexe 2
Les critres ACR/EULAR 2009 pour le diagnostic dune polyarthrite rhumatode
dbutante.
166
Annexe 3
EVA apprciation globale de la maladie par le patient
_______________________________________________________
0 100
Maladie inactive Maladie trs active
167
Annexe 4
Le DAS (Disease Activity Score)
168
Lorsque le score du DAS 28 final (deuxime mesure) est infrieur ou gal
5,1 et suprieur 3,2 :
o une rponse thrapeutique modre se dfinit par une diminution du
score du DAS 28 au moins suprieure 0,6,
o une non-rponse thrapeutique se dfinit par une diminution du score
du DAS 28 infrieure ou gale 0,6.
Lorsque le score du DAS 28 final (deuxime mesure) est suprieur 5,1 :
o une rponse thrapeutique modre se dfinit par une diminution du
score du DAS 28 suprieure 1,2, o une non-rponse thrapeutique se
dfinit par une diminution du score du DAS 28 infrieure ou gale 1,2.
169
Annexe 5
Health Assessment Questionnaire (HAQ)
Lvaluation porte sur la semaine coule et porte sur 8 domaines tudiant lactivit
physique. Pour chacun des domaines dactivit, 2 3 items sont dcrits.
HAQ
Ce questionnaire est destin connatre les rpercussions de votre maladie sur vos
capacits effectuer les activits de la vie quotidienne.
Rpondez toutes les questions et nhsitez pas ajouter vos commentaires au dos
de ce questionnaire.
170
171
Annexe 6
Critres EULAR
Critres dactivit et de rponse EULAR (European League against
rheumatism)
Lorsque le score du DAS 28 final (deuxime mesure) est infrieur ou gal 3.2 :
une bonne rponse thrapeutique se dfinit par une amlioration du score du
DAS 28 suprieure 1,2,
une rponse thrapeutique modre se dfinit par une diminution du score du
DAS 28 suprieure 0,6 et infrieure ou gale 1,2,
une non-rponse thrapeutique se dfinit par une diminution du score du DAS
28 infrieure ou gale 0,6.
172
Lorsque le score du DAS 28 final (deuxime mesure) est infrieur ou gal 5,1 et
suprieur 3,2 :
une rponse thrapeutique modre se dfinit par une diminution du score du
DAS 28 au moins suprieure 0,6,
une non-rponse thrapeutique se dfinit par une diminution du score du DAS
28 infrieure ou gale 0,6.
Lorsque le score du DAS 28 final (deuxime mesure) est suprieur 5,1 :
une rponse thrapeutique modre se dfinit par une diminution du score du
DAS 28 suprieure 1,2,
une non-rponse thrapeutique se dfinit par une diminution du score du DAS
28 infrieure ou gale 1,2.
173
Annexe 7
174
Annexe 8
Nom
DCI Prsentation Posologie
commercial
Comprims 500 mg,
Paractamol Doliprane 3-4 g/j
1g
Acide
Aspegic Sachets 500 mg, 1 g 3-4 g/j
Actylsalicylique
Comprims 200 mg,
Ibuoprofne Neurofen 800-2400 mg/j
400 mg
Comprims 50 mg,
Ktoprofne Profenid 100-300 mg/j
100 mg
Comprims 50 mg,
Tramadol Tramal 150 mg/j
suppositoires100 mg
Patchs 25 g/h, 50 1 patch/72heures
Fentanyl Durogesic
g/h, 75 g/h (maximum 75 g/h)
Comprims 25 mg,
Amitriptyline Laroxyl 50 mg, gouttes 40 5-100 mg/j
mg/ml
Gllules 75 mg, 150
Prgabaline Lyrica 150-300 mg/j
mg
175
Annexe 9
176
Annexe 10
177
Gel 10-20
Cp disp 20 40
Piroxicam Feldne 10 20
Suppo 20
IM 20 <48 h
Oxicams
Cp 20
Tnoxicam Tilcotil Suppo 20 20 10
IM 20
Mloxicam Mobic Cp 7,5-15 15 7,5
Clcoxib Clebrex Cp 100-200 400 200
Coxibs
toricoxib Arcoxia Cp 60-90-120 90 60
*Seuls les noms commerciaux des spcialits princeps sont mentionns. Les formes
locales ne sont pas cites.
178
Annexe 11
NC
: non commercialis au Maroc
179
Annexe 12
180
Annexe 13
Principes gnraux :
1) Le traitement de la PR doit reposer sur une dcision partage entre le patient et le
rhumatologue.
2) Lobjectif thrapeutique principal chez un patient ayant une PR est doptimiser sa
qualit de vie long terme au travers du contrle des symptmes, de la prvention
des lsions structurales, de la normalisation de ses capacits fonctionnelles et de
ses activits sociales.
3) La suppression de linflammation apparat prdominante pour obtenir les objectifs
sus-mentionns.
4) Une stratgie thrapeutique cible avec mesure rgulire de lactivit de la
maladie et adaptation thrapeutique conduit optimiser la prise en charge long
terme des patients ayant une PR
Recommandations:
1) Lobjectif thrapeutique principal dans la PR devrait tre lobtention dun tat
de rmission clinique.
2) La rmission clinique est dfinie par labsence de signe et symptme dactivit
inflammatoire.
3) Alors que la rmission devrait apparatre comme un objectif thrapeutique
vident, certaines donnes suggrent que lobtention dun tat de faible
activit de la maladie peut tre une alternative acceptable en particulier chez
les patients ayant une maladie voluant depuis de longues annes.
4) Tant que lobjectif thrapeutique dfini nest pas atteint, alors le traitement
mdicamenteux devrait tre ajust, en moyenne au moins tous les 3 mois.
5) Lvaluation de lactivit de la maladie devrait tre obtenue et documente de
faon rgulire; mensuellement chez les patients ayant une activit leve ou
modre ou moins frquemment (tous les 3 6 mois) chez les patients qui ont
une maladie avec faible niveau dactivit ou en rmission.
181
6) Le recours des mesures composites et valides de lactivit de la maladie,
incluant notamment les scores articulaires, est ncessaire en pratique
quotidienne pour guider les dcisions thrapeutiques.
7) Les modifications structurales et la rduction des capacits fonctionnelles
devraient tre prises en considration dans la stratgie thrapeutique en
complment de lvaluation des mesures composites dactivit.
8) Lobjectif thrapeutique cibl devrait tre maintenu tout au long de lvolution
de la maladie.
9) Le choix des critres de mesures (composites) dactivit de la maladie et le
niveau de la cible thrapeutique peuvent tre influencs par la prsence de
comorbidits, de facteurs spcifiques lis au patient et au profil d'iatrognie
potentielle des traitements.
10) Le patient doit tre inform de faon approprie concernant lobjectif
thrapeutique et la stratgie envisage pour obtenir cet objectif thrapeutique
et ce sous la direction et coordination du rhumatologue.
182
Annexe 14
183
Annexe 15
184
Orthses plantaires, chaussures orthopdiques, semelles
Podologue-orthsiste
orthopdiques
Orthoprothsiste Orthses des membres et du rachis
Soins selon prescription mdicale, ducation, supervision des
traitements : administration, effets indsirables, observance,
Infirmier(re)
gestion de lapport daides techniques et des besoins en aide
pour divers soins spcifiques
Aide-soignant(e) Prise en charge thrapeutique et suivi
Ditticien(ne) Selon besoin
185
2. Biologie
Examen Situation particulire
186
Bilan pr-thrapeutique avant les biothrapies et
lectrophorse des protines sriques
suivi, survenue de complications
Dpistage des hpatites B et C
Selon le contexte et bilan pr-thrapeutique
Srologie VIH
Autres examens biologiques
optionnels : Exploration danomalie Recherche de co-morbidits, lors dvnements
lipidique, Hb1Ac, glycmie, intercurrents, decomplications, de manifestations
antibiogramme, bactriologie, systmiques extra-articulaires
srologies, ECBU
Bilan pr-thrapeutique et en cas de doute de
Test de grossesse
grossesse sous traitement
187
3. Actes techniques
188
4. Traitements pharmacologiques
Les guides mentionnent gnralement une classe thrapeutique. Le prescripteur doit
sassurer que les mdicaments prescrits appartenant cette classe disposent dune
indication valide par une autorisation de mise sur le march (AMM). Dans le cas dune
prescription hors AMM, celle-ci doit faire lobjet dune information complmentaire spcifique
pour le patient.
189
Pousse inflammatoire importante et afin de
Corticodes par voie parentrale demi limiter la corticothrapie orale quotidienne ;
vie courte manifestations systmiques extra-articulaires
svres
Traitement symptomatique dans le respect des
AINS
AMM
Traitement symptomatique local dans le respect
AINS topiques
des AMM
Antalgiques de niveau I, II et III Selon besoin
Anesthsiques locaux (crme, patch) Avant un acte technique
Autres traitements optionnels : Anti-
Traitement des vnements intercurrents, des
infectieux, antipileptiques vise
manifestations extra-articulaires, des
antalgique, antihistaminiques sdatifs
complications
liste non exhaustive
Supplmentation calcium vitamine D :
Vitamine D et drivs + calcium.
Traitement de lostoporose dans le respect des
Gluconolactate et carbonate de calcium,
indications dAMM
bisphosphonates, ranlate de strontium,
raloxifne, triparatide
Psychotropes : Anxiolytiques et Troubles anxio-dpressifs si les troubles
Antidpresseurs psychologiques sont
secondaires la PR
Inhibiteurs de la pompe protons :
Selon besoin et dans le respect des indications
somprazole, lansoprazole, omprazole,
dAMM
pantoprazole
En cas de contre-indication de grossesse lie au
Contraceptif
traitement
Larmes artificielles En cas de syndrome sec oculaire
En cas de troubles trophiques cutans
Traitements locaux
et descarres chez des patients alits
190
5. Aides techniques et dispositifs mdicaux
Aides techniques des membres Selon besoin, pour faciliter la ralisation des
suprieurs activits quotidiennes douloureuses ou difficiles
Aides techniques des membres infrieurs
Selon besoin, lorsque la marche est douloureuse
la marche (cannes, bquilles
ou difficile
dambulateur)
Selon besoin, en pousse lors dune atteinte
inflammatoire locale pour faciliter la ralisation
Orthses de srie, orthses sur mesure,
des activits quotidiennes,
attelles
vise antalgique, corrective, ou vise
palliative
Selon besoin, en cas de pieds dforms et
Chaussures thrapeutiques sur mesure
douloureux ou difficiles chausser, ou palliative
et de srie, semelles orthopdiques
quand latteinte des pieds
est majeure
Selon besoin. Ne doit plus tre limit aux
Fauteuil roulant propulsion manuelle ou patients ne marchant plus mais doit tre une
par moteur lectrique aide au maintien de linsertion
socioprofessionnelle
Lit mdicalis avec accessoires, matelas
anti-escarres, lve-personne, matriel En lien avec les dficiences
daide aux transferts
191
Annexe 15
Mthotrexate MTX
Lflunomide LEF
Sulfasalazine SSZ
hydroxychloroquine HCQ
sels dor SdO
Auranofine AUR
d-pnicillamine DP
Tiopronine TP
Ciclosporine CsA
Azathioprine AZA
Cyclophosphamide CYC
Minocycline MIN
Infliximab INF
Etanercept ETA
Adalimumab ADA
Rituximab RTX
Anakinra ANA
Abatacept ABT
Tocilizumab TCZ
192
Annexe 16
193