Droit Civil s1
Droit Civil s1
Droit Civil s1
Introduction
Les franais sont des citoyens, des justiciables ou des contribuables.
Mais au regard du droit civil, ils sont des personnes, tout les tres
humains sont en principe des personnes. Ce qui n'est pas une
personne doit tre qualifi de "chose". Cependant, toutes les
personnes que reconnait le droit civil, ne sont pas des tres humains,
quand il classifi ses sujets, le Droit civil fait une distinction
extrmement importante. Il reconnait chaque individu comme
personne physique, mais il reconnait galement la qualit de
"personne juridique", appel aussi "personne morale". Ce sont les
socits, les associations & les syndicats. Il existe donc dans le monde
juridique tel que le conoit le droit civil deux catgories de personnes,
deux espces de sujets de droits : les personnes physique & les
personnes morales.
La distinction globale qui fait des personnes par opposition aux choses
l'une des plus grande division du droit remonte au droit romain. On l'a
trouve au IIme sicle aprs J.C. dans ce que l'on appel les Institutes
de Gaius. Dans ce manuel, l'auteur adopte un plan tripartite : Les
personnes, Les biens & les Actions. Adopt au VIme sicle par les
Institutes de Justinien, ce plan connaitra un grand succs chez les
juristes franais d'Ancien Rgime, notamment LOISEL au XVIme
sicle. C'est donc assez naturellement qu'il sera suivi, par les rdacteur
du Code civil de 1804 les titres suivants: Des personnes, Des biens &
des diffrentes modifications de la proprit, Des diffrentes manire
dont on acquiert la proprit. Ce n'est qu'avec une ordonnance du 23
mars 2006 rformant le Droit des surets, ce texte a ajout un 4me
livre intitul Des surets au Code civil, article 2284 2534. Cest
m'origine de la classification qui reste fondamentale dans notre droit
contemporain. Mais le concept de personne a beaucoup volu. Le
terme de personne ne revtait pas en Droit romain le sens juridique
qu'il a aujourd'hui. Le terme latin PERSONA sera utilis par les juristes
tantt pour dsigner l'Homme en gnral, c'est ainsi que Gaius fera
figurer les esclaves, qui juridiquement sont des choses, tantt dans un
sens plus restreint d'acteur de la vie juridique, bnficiant en fonction
du rle qui lui ait attribu d'un certain nombre de droits. Acteurs & par
l sujet de droit, la personne est dfinie par la ou les fonctions qu'elle
remplie. Partant de l, la notion de personne va connaitre une
volution trs importante consistant dans une adquation entre
homme & personne, c'est dire dans la reconnaissance dans tout tre
humain d'une personne au sens juridique du terme. Cette adquation
conduira ce que l'on appel le Subjectivisme qui fera de tout Homme
un sujet de droit & par consquent acteur. Cette volution est le trait
droit civil consacre une distinction civil des personnes. Chaque individu
est dans une situation personnelle qui constitue son tat civil. En
d'autre terme, chaque personne a un tat. En ce qui concerne l'galit
civile et la personnalit juridique, le principe civiliste est que tout les
Hommes sont gaux en droit. L'galit civile a pour socle la
personnalit juridique, elle est la fois dans la reconnaissance de la
personnalit juridique & dans l'existence de droits & devoirs inhrents
cette personnalit. La reconnaissance de la personnalit juridique &
les attributs de la personnalit sont les deux pilliers fondamentaux du
droit des personnes qui consacrent en Droit civil franais la valeure
imminente de la personne humaine que la loi affirme dans l'article 16
du Code civil au travers des concepts de primaut & dignit. On
pourrait penser que la personnalit juridique est reconnue par la loi
civile tout tre humain, qu'elle appartient tout individu, qu'elle lui
vient de plein droit avec la vie & que ce principe logique gouverne en
droit positif, l'acquisition & la perte de la personnalit juridique. Mais
ce n'est pas le cas, le Droit civil fait une distinction entre d'une part
tre humain & vie humaine puis d'autre part, reconnaisance de la
personnalit juridique. En ce qui concerne les attributs de la
personnalit juridique, la personne en droit civil peut tre vue de deux
faons; d'un ct c'est un tre abstrait, dou d'une aptitude, l'aptitude
tre sujet de droit, d'un autre ct, la personne humaine est un corps
& un esprit dot de droit primordiaux qui on besoin d'tre protgs par
le Droit civil.
En ce qui concerne l'aptitude devenir sujet de droit, tout droit
subjectif suppose un titulaire, un sujet de droit qui est le support sur
lequel vient se fixer le droit subjectif. La personnalit juridique dans
son abstraction peut se dfinir comme l'aptitude devenir sujet de
droit. Elle prsente trois caractres spcifiques qui permettent de la
mettre en rapport avec une autre notion fondamentale du Droit civil
qui est la capacit :
Le premier caractre tient au fait que la personnalit juridique
n'est qu'une aptitude, elle existe en chaque individu l'tat de
vocation. C'est la vocation devenir titulaire d'un droit (Ex :
propritaire, crancier) ou l'inverse dbiteur d'une obligation.
Le deuxime caractre exprime l'ide que cette vocation est
gnrale, c'est dire que la personnalit juridique est l'aptitude
devenir, sauf exception titulaire d'un droit quelconque (patrimonial ou
extra-patrimonial), c'est dire tre sujet actif de ce droit. La
personnalit juridique a aussi un aspect passif, c'est dire qu'on est
sujet passif de droit lorsqu'on est tenu d'une obligation.
Le troisime caractre exprime l'ide que la personnalit juridique
est inhrente l'tre humain. Toute personne physique a la
personnalit juridique, celle-ci lui ait reconnue comme un attribu
insparable d'elle, indisponible comme une prrogative d'ordre public,
hors d'atteinte des volonts individuelles. Nul ne pourrait renoncer sa
nullit absolue (article 16-5 & 16-9). Enfin, ils sont complts par un
ventail de sanctions la disposition du juge qui sont inscrites
l'article 16-2 du Code civil au terme duquel "le juge peut prescrire
toutes mesures propres empcher ou faire cesser une atteinte illicite
au corps humain ou des agissements illicite portant sur des lments
ou des produits de celui-ci". Ces rgles constituent le statut civil du
corps humain, elles trouvent leur source dans le principe de la
primaut de la personne qui interdit toute atteinte la dignit de celleci.
La premire question pos est de savoir s'il est permis de porter
atteinte au corps d'une personne sans le consentement de celle-ci. Le
principe d'inviolabilit du corps d'autrui s'y oppose, mais la porte de
celui-ci n'est pas absolue & il existe des tempraments,
assouplissements.
La deuxime question est de savoir quelles oprations une personne
est en droit de permettre sur son propre corps ou sur les lments &
produits de celui-ci si elle y consent. Le principe inverse est que
chacun jouie dans une large mesure du pouvoir de disposer de son
corps ainsi que des lments & produits de celui-ci. Mais cette libert
n'est pas absolue & s'exerce aux conditions & dans les limites que
l'ordre public de protection individuel lui assigne.
A ct du corps humain, ce sont aussi les droits de la personnalit qui
font l'objet d'une protection. En effet, partir de la seconde moiti du
XXme sicle, l'ide s'est imposer que tout individus ayant besoin de
libert & de tranquilit pour l'panouissement de sa personnalit, ce
besoin primordial est fond pour chacun le droit de jouir de ses
bienfaits sous la protction de la loi. Cette proccupation inspire la
Dclaration Universel des Droit de l'Homme de 1948 au terme de
laquelle "nul ne sera l'objet d'imixion arbitraire dans sa vie prive, sa
famille, son domicile ou sa correspondance ni d'atteinte son honneur
& sa rputation. Toute personne droit la protection de la loi
contre de telles imixions ou de telles atteintes" .De son ct, la
Convention Europenne du 4 nov 64 proclame galement que "Toute
personne droit au respect de sa vie prive & familiale de son
domicile & de sa correspondance". (article 8 paragraphe 1). En droit
civil, aucune disposition gnrale n'ordonne cependant l'ensemble de
ces droits. Certains ont t consacr par la loi, d'autres reconnus par la
jurisprudence, et de toute faon l'objetif majeur est d'arriver concilier
la protection des Droits & liberts mais aussi le maintien de libert qui
viennent l'encontre des autres, notamment la libert d'expression
d'un ct & celle de la presse. Les rgles qui prsident l'articulation
entre le respect de la vie prive & la libert d'expression ont t
donnes par la jurisprudence dans un arrt de la premire chambre
civile de la Cour de cassation du 9 juillet 2003. Le principe de base est
que les droits au respect de la vie prive & la libert d'expression
determination dans l'espace & ses effets, non plus afin de protger la
personne en ce lieux mais afin de la situer en ce lieux. A cet effet,
l'article 102 alina 1 du Code civil dispose que "le domicile de tout
franais, quant l'exercice de ses droits civils est au lieux o il a son
principal tablissement".
Enoncant un critre gnral, ce texte rvle la fonction gnral du
domicile, c'est dire qu'en tant qu'lment d'individualisation d'une
personne physique. Le domicile pour fin de rattacher un individu
pour l'exercice de ses droits civils un point du territoire. Dans sa vie
juridique, tout individu doit en effet tre reli un lieux, c'est dire
que le domicile opre la localisation juridique de chaque individu. Cette
individualisation par rattachement gographique constitue un impratif
de police juridique tellement important que la doctrine classique a fait
dcouler de l'article 102 du Code civil deux principes qui fondent le
rgime juridique du domicile : le principe de la ncessit du domicile
& celui de l'unit du domicile. C'est dire que tout franais doit avoir
un domicile & que tout franais a un seul domicile. L'individu est libre
de fixer son domicile l ou il le souhaite ainsi que d'en changer. Mais
aujourd'hui, l'unit de domicile est mise l'preuve par un clatement
dans l'espace des activits des individus, clatement qui se traduit par
la multiplication d'attache territoriale distinctes. Enregistrant ce
phnomne, la loi en a tirer la consquence sans dtroner le domicile,
elle tend la loi a donner une importance accrue la rsidence qui est
une notion plus simple et plus concrte. Le Code de procdure civil
englobe dsormais domicile & rsidence dans une notion gnrique qui
est le lieux ou demeure une personne & qui s'entend pour une
personne physique du lieux ou elle a son domicile ou sa rsidence,
c'est l'article 43 du Code de procdure civil qui dispose que "Le lieu o
demeure le dfendeur s'entend : s'il s'agit d'une personne physique,
du lieu o celle-ci a son domicile ou, dfaut, sa rsidence; s'il s'agit
d'une personne morale, du lieu o celle-ci est tablie". Domicile et
rsidence ont principalement des effets procduraux importants.
Les personnes physiques qui toutes ont la personnalit juridique & ce
titre sont des sujets de droit n'ont toutefois pas toujours la possibilit
d'exercer les droits qu'elles ont car elles sont dans un tat estim de
"faiblesse" par le Droit civil, fragilit qui conduit la loi civile les
considrer comme des "incapables", c'est dire des personnes qu'il
faut protger, assister ou reprsenter dans la vie civile.
La protection de celui qui, cause de son ge ne peut se dfendre luimme, c'est dire du mieur a t mise en place par la loi du 14
dcembre 1964, celle des majeurs aux facults altrs par la loi du 3
janvier 1968 & le tout formant ce qu'il est convenu d'appeler "le droit
des incapacits & des personnes protgs". Ce tout t codifier aux
articles 389 514 du Code civil. C'est principalement la protection des