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Analyse du Comportement
Mcanique des Structures en
Matriaux Composites
CHAPITRE 19
Flexion Cylindrique
19.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre et le suivant, nous nous intressons aux problmes pour
lesquels la thorie des plaques peut tre ramene une analyse une dimension.
Le premier type de problme concerne les plaques ayant un rapport longueur sur
largeur assez lev pour que la dformation de la plaque puisse tre considre
comme indpendante de la coordonne suivant la longueur de la plaque. Un tel
comportement est appel flexion cylindrique, et est trait dans ce chapitre. Le
second type de problme est celui de lanalyse du comportement en flexion des
poutres, dont fait lobjet le chapitre 20.
(19.1)
w 0 ( x, y, t ) w 0 ( x, t ).
A16
2 u0
x 2
2u0
x 2
A16
A66
2v0
x 2
2v0
x 2
B11
B16
3w 0
x3
3w 0
x3
s
s
2u0
t 2
2v0
t 2
(19.2)
(19.3)
396
a
x
D11
4w 0
x 4
B11
3u0
x3
B16
3v0
x3
q s
2w 0
t 2
(19.4)
Dans le cas dune flexion statique, ces quations peuvent tre dcouples en
exprimant u0 et v0 partir des quations (19.2) et (19.3) suivant :
d 2 u0
d x2
d 2v0
d x2
B d 3w 0
,
A d x3
(19.5)
C d3w 0
,
A d x3
(19.6)
avec
2
,
A A11 A66 A16
(19.7)
A
q,
D
(19.8)
o
D D11 A B11B B16C .
(19.9)
Lquation (19.8) peut tre intgre, et le rsultat report dans les quations
(19.5) et (19.6) pour obtenir les quations en u0 et v0 :
397
d 2 u0
dx
d 2v0
dx
B
D
q( x) d x ,
(19.10)
C
D
q ( x) d x .
(19.11)
N x A11
d u0
dv
d 2w 0
A16 0 B11
,
dx
dx
d x2
d u0
d v0
d 2w 0
N y A12
,
A26
B12
dx
dx
d x2
N xy A16
d u0
dv
d 2w 0
,
A66 0 B16
dx
dx
d x2
du
dv
d 2w 0
,
M x B11 0 B16 0 D11
dx
dx
d x2
M y B12
d u0
dv
d 2w 0
,
B26 0 D12
dx
dx
d x2
M xy B16
d u0
dv
d 2w 0
.
B66 0 D16
dx
dx
d x2
(19.12)
B x3
x2
a1
b1 x c1 ,
q0
D
6
2
C x3
x2
v0 q0
a1
b2 x c2 ,
D
6
2
A x4
x3
x2
a1 b3
c3 x d3 .
w 0 q0
D 24
6
2
u0
(19.13)
N x N xy M x 0 ,
(19.14)
398
w0 0 .
(19.15)
Les relations (19.12) montrent que Nx, Nxy et Mx sannulent aux appuis si pour
x = 0 et x = a :
d u0 d v0 d 2w 0
0.
dx
dx
d x2
(19.16)
(19.17)
(19.18)
En reportant les expressions (19.18) dans les relations (19.12), les rsultantes et
moments scrivent :
N x N xy 0,
q0
A12 B A26C B12 A x a x,
2D
q
M x 0 x a x,
2
q
M y 0 B12 B B26C D12 A x a x,
2D
q
M xy 0 B16 B B66C D16 A x a x.
2D
Ny
(19.19)
Les relations (19.18) montrent que la flche maximum est atteinte pour x = a/2, et
est donne par :
w 0max
5 Aa 4 q0
.
384 D
(19.20)
2. Cas dencastrements
u0 v0 w 0 0,
d w0
0.
dx
(19.21)
399
Compte tenu de (19.13), ces conditions conduisent aux expressions des dplacements :
Bq
u0 0 2 x 2 3ax a 2 x,
12 D
Cq
(19.22)
v0 0 2 x 2 3ax a 2 x,
12 D
Aq0 2
x 2ax a 2 x 2 .
w0
24 D
En reportant ces expressions dans les relations (19.12), nous obtenons les rsultantes et moments :
N x N xy 0,
q0
A12 B A26C B12 A 6 x 2 6ax a 2 ,
12 D
q
M x 0 6 x 2 6ax a 2 ,
12
q
M y 0 B12 B B26C D12 A 6 x 2 6ax a 2 ,
12 D
q
M xy 0 B16 B B66C D16 A 6 x 2 6ax a 2 .
12 D
Ny
(19.23)
La flche maximum est atteinte au milieu des cts : x = a/2, et sexprime daprs
(19.22) suivant :
w 0 max
Aa 4 q0
.
384 D
(19.24)
Pour les deux types dappuis tudis, la flche maximale (19.20) et (19.24)
peut se mettre sous la forme :
w 0 max 1 E w 0 max ,
(19.25)
o
E
B11B B16C
,
D
(19.26)
et w 0 max est la flche maximale dans le cas o les coefficients de couplage Bij
membrane-flexion/torsion sont nuls. Soit :
dans le cas dappuis simples :
w 0 max
5a 4 q0
,
384 D11
(19.27)
a 4 q0
.
384 D11
(19.28)
400
Le coefficient E est toujours positif. Il en rsulte que le couplage membraneflexion/torsion accrot la flche de la plaque. Cet accroissement dpend de la
structure du stratifi. Par exemple dans le cas de stratifis croiss [0/90]p,
constitus de 2p couches croises identiques (chapitre 15) :
A16 B16 D16 0 ,
(19.29)
et la relation (19.25) scrit :
w 0 max
1
B2
1 11
A11D11
w 0 max ,
(19.30)
B11
1 Q11h 2 ,
8 p EL
(19.31)
1 ET Q11h3
D11 1
.
2 EL 12
Do
w 0 max
1
3 E E 1
1 2 T L
4 p 1 ET EL
w 0 max .
(19.32)
Cette expression montre que w 0 max est pratiquement confondu avec w 0 max ,
mme pour un faible nombre de couches. Par exemple, dans le cas o ET/EL = 1/4,
nous obtenons :
pour p 1 (2couches) :
pour p 2 (4couches) :
x
.
a
(19.33)
Les expressions (19.8), (19.10) et (19.11), associes aux conditions aux appuis
(19.15), (19.16) conduisent :
401
Ba3q0
u0
m3 3 D
Ca3q0
v0
m3 3 D
w0
cos m
x
,
a
cos m
x
,
a
sin m
x
.
a
Aa 4 q0
m D
4 4
(19.34)
Aa 4 q0
m 4 4 D
(19.35)
(19.36)
a 4 q0
m 4 4 D11
(19.37)
B16 B26 0,
D16 D26 0.
(19.38)
La plaque de longueur infinie dans la direction y est suppose tre dans un tat de
dformations planes :
u0 u0 ( x, t ), x x ( x, t ), v0 0, y 0, w 0 w 0 ( x, t ). (19.39)
Les quations (17.27) (17.31) se rduisent alors, compte tenu de (17.53), :
402
2 u0
A11
x 2
B11
2 x
x 2
2 u0
t 2
2 x
t 2
2w 0
2w 0
k55 F55 x
q
,
s
x
x 2
t 2
B11
2 u0
x 2
D11
2 x
x 2
(19.40)
(19.41)
w
2u
2 x
k55 F55 x 0 R 20 I xy
.
x
t
t 2
(19.42)
Dans le cas dune flexion statique, les quations prcdentes scrivent sous la
forme :
(19.43)
d
d 2w 0
k55 F55 x
q 0,
dx
d x2
(19.44)
d 2 u0
dx
D11
d x2
B11
d 2 x
0,
A11
B11
d 2 u0
d x2
d 2 x
dw
k55 F55 x 0 0 .
dx
dx
(19.45)
N x 0,
M x 0.
(19.46)
du0
d
B11 x 0,
dx
dx
du0
d x
D11
0.
M x B11
dx
dx
N x A11
(19.47)
x
.
a
(19.48)
x
,
a
x Bm cos m
x
,
a
w 0 Cm sin m
x
.
a
(19.49)
403
En substituant les expressions (19.49) dans les quations (19.43) (19.45), puis en
rsolvant le systme des quations obtenues, nous obtenons :
Am
Bm
B11a3q0
A11a3q0
m3 3 A11D11 B11
2
m3 3 A11D11 B11
(19.50)
1 a 2 q0
A a2
Cm 2 2 11
2 2.
2
m A11D11 B11 k55 F55 m
La flche est maximale au milieu de la plaque (x = a/2), soit :
w 0 max Cm ,
(19.51)
o w 0 max est la flche maximale du stratifi en labsence de couplage membraneflexion et en labsence de dformation en cisaillement, E est le terme d au
couplage membrane-flexion et S le terme qui tient compte du cisaillement. Ces
termes sont exprims suivant :
w 0 max
a 4 q0
m 4 4 D11
2
B11
2
A11D11 B11
D11
S
.
k55 F55 a 2
(19.52)
12 D11
h
G13
F55
.
h
(19.53)
12a 4 q0
m 4 4 h3Q11
(19.54)
404
1 Q11 h
.
12k55 G13 a
(19.55)
A16 A26 0,
D16 D26 0,
(19.56)
La plaque, de longueur infinie dans la direction y, est en appui tout le long de ses
cts x = 0 et x = a. La plaque est soumise une charge q(x). Dans ces conditions,
la dformation est cylindrique de la forme :
d 2u0
d x2
d 2v0
B16
d x2
0,
d 2 x
0,
d x2
d
d 2w 0
F55 x
q 0,
dx
d x2
A66
B16
d 2v0
dx
D11
B16
d x2
B16
d 2 y
(19.58)
d 2 x
dw
F55 x 0 0,
dx
dx
d 2u0
d x2
D66
d 2 y
d x2
F44 y 0.
Dans le cas dappuis simples sur les cts x = 0 et x = a, les conditions aux
frontires peuvent tre crites sous la forme :
w 0 N x N xy M x M xy 0 .
(19.59)
405
Les rsultantes et moments sont lis aux fonctions u0, v0, x et y par lquation
constitutive (17.21). Soit ici :
N x A11
N
y A12
N xy 0
M
x
0
My 0
M xy B16
A12
A22
0
0
0
B26
0
0
A66
B16
B26
0
0
0
B16
D11
D12
0
0
0
B26
D12
D22
0
u0
x
B16 v0
B26 y
0 0
.
0 x
0 x
D66 y
y
0
(19.60)
x
,
a
(19.61)
les solutions aux quations dquilibre (19.58) et aux conditions dappuis (19.59)
sont de la forme :
x
x
u0 Am cos m , v0 Bm cos m ,
a
a
x
x
x Cm cos m , y Dm cos m ,
(19.62)
a
a
x
w 0 Em sin m .
a
Les constantes Am, Bm, Cm , Dm et Em sont dtermines en reportant les expressions (19.62) dans les quations (19.58). Do le systme dquations :
A11 Am B16 Dm 0,
A66 Bm B16Cm 0,
Cm
m
1 a
Em
q0 ,
a
F55 m
(19.63)
a2
a
B16 Bm D11 2 2 F55 Cm
F55 Em 0,
m
a2
B16 Am D66 2 2 F44 Dm 0.
m
La rsolution de ce systme dquations permet de dterminer les constantes Am,
Bm, Cm, Dm et Em. La rpartition des contraintes dans le stratifi est ensuite
obtenue partir des relations (17.16) et (13.20).
406
yy 0,
xy 0,
yz 0.
(19.64)
0
yz 0
xz 0
0
0
xy 0
C13
C23
C33
C44
C55
0 xx
0 0
0 zz
,
0 0
0 xz
C66 0
(19.65)
Do
xx C11 xx C13 zz ,
yy C12 xx C23 zz ,
zz C13 xx C33 zz ,
yz 0,
(19.66)
xz C55 xz ,
xy 0.
Nous en dduisons :
yz 0,
xy 0.
(19.67)
S12
S22
S23
0
0
0
S13
S23
S33
0
0
0
0
0
0
S44
0
0
0
0
0
0
S55
0
0 xx
0 yy
0 zz
.
0 0
0 xz
S66 0
407
Soit :
(19.68)
xz S55 xz .
La contrainte yy sexprime en fonction des contraintes xx et zz suivant :
yy
1
S12 xx S23 zz .
S22
(19.69)
0 xx
0 zz ,
R55 xz
R13
R33
0
(19.70)
2
S12
,
S 22
R13 S13
2
S23
,
R33 S33
S22
S12 S23
,
S 22
(19.71)
R55 S55 .
xx xz
0,
x
z
zz xz
0,
z
x
(19.72)
2 xx
z 2
2 xz
.
xz
(19.73)
Nous considrons le cas dune plaque soumise une charge transversale q(x)
sur sa face suprieure et en appuis simples sur ses cts x = 0 et x = a. Les
conditions aux frontires sur les faces suprieure et infrieure scrivent :
zz ( x, z h 2) q( x),
xz ( x, z h 2) 0,
zz ( x, z h 2) 0,
xz ( x, z h 2) 0,
(19.74)
xx (0, z ) 0,
xx (a, z ) 0,
w (0, z ) 0,
w (a, z ) 0.
(19.75)
408
Dautre part, la continuit des contraintes et des dplacements doit tre vrifie
entre chaque couche :
k
k 1
zz
( x, hk ) zz
( x, hk ),
k
k 1
xz
( x, hk ) xz
( x, hk ),
u k ( x, hk ) u k 1 ( x, hk ),
w k ( x, hk ) w k 1 ( x, hk ).
(19.76)
Toute charge q(x) pouvant tre exprime sous forme dune srie de Fourier, nous
tudions le cas o :
x
q( x) q0 sin m .
(19.77)
a
zz
k
xz
m 2 2
2
x
,
a
f k ( z ) sin m
x
,
a
(19.78)
a
m
x
f k ( z ) cos m ,
a
a
o fk(z) est une fonction de la variable z dterminer (lorigine des z tant prise
dans le plan milieu du stratifi) et o les primes indiquent les drives par rapport
la variable z. Le champ des dformations dans la couche k sen dduit laide de
(19.70) suivant :
m 2 2
k
k
k
f k( z ) R13
xx
R11
k
zz
k
xz
x
f k ( z ) sin m ,
a
2 2
k
x
k m
a
x
k m
R55
f k ( z ) cos m .
a
a
(19.79)
R55
R11
f k ( z ) 2 R13
m 2 2
a2
k
f k( z ) R33
m 4 4
a4
fk ( z) 0 .
(19.80)
fk ( z)
hk 1 z hk ,
k 1, 2, . . . , n,
(19.81)
n : nombre de couches,
409
r2 k
a
r3k
m
r4 k
a
ak bk
,
ck
ak bk
,
ck
(19.82)
avec
k
k
ak R55
2 R13
,
k k
bk ak2 4 R11
R33 ,
(19.83)
k
ck 2 R11
,
x
sin m
a
m 2 2
k
zz
a2
k
xz
sin m
m
x
cos m
a
a
x
a
(19.84)
i 1
x
w k sin m
a
i 1
i 1
k m 2 2
k 2
Aik R13 2 R11
rik exp rik z ,
k
k
m 2 2 R33
Aik R13
rik 2
exp rik z .
rik
a
(19.85)
410
orthotropes daxes parallles aux axes de la plaque et dans le cas dune charge
transversale sinusodale :
q( x) q0 sin
x
.
a
(19.86)
Dans le cas de la thorie classique, la flche maximale est donne par (19.36) :
w 0 max 1 E w 0 max .
(19.87)
(19.88)
B11 T 1 Q11h 2 ,
8 EL
(19.89)
1 E Q h3
D11 1 T 11 .
2 EL 12
Il en rsulte, daprs (19.53) :
1 E
Q11 1 T
2 EL
1 ET
Q11 2 1 E
EL
2 ET
1 LT
EL
(19.90)
1
G13 GLT GTT .
2
En reportant ces diverses expressions dans (19.88), nous obtenons :
w 0max
1 E w 0max
ET
2
EL
1
12k55 1 2 ET
LT
EL
1
ET
1
EL
h
1 3 EL
.
ET GLT GTT a
4
1 E
(19.91)
Les variations de w 0 max 1 E w 0 max en fonction du rapport a/h, obtenues
411
1,8
solution exacte
flche maximale w 0 max 1 E w 0 max
1,7
k55 2 / 3
1,6
k55 5 / 6
k55 1
1,5
cisaillement
transverse
1,4
1,3
1,2
1,1
1,0
thorie classique
0,9
0
10
15
20
par les diverses thories, sont reportes sur la figure 19.2 dans le cas dun stratifi
compos de couches unidirectionnelles fibres de carbone, les modules de chaque
couche ayant pour valeurs :
EL 230 GPa,
GTT 4 GPa,
ET 14 GPa,
GLT 5 GPa,
LT 0,3.
(19.92)
412
1 E
A11 1 T
2 EL
B11 0,
Q11h,
(19.93)
3
1 E
Q h
D11 T 7 11 .
8 EL
12
Il en rsulte, daprs (19.53) :
1
E
EL
Q11 7 T
,
8
EL 1 2 ET
LT
EL
1
G13 GLT GTT .
2
EL
h
1
,
w 0max
48k55 1 2 ET GLT GTT a
LT
EL
(19.94)
(19.95)
F44 hG23,
F55 hG13,
(19.97)
o G13 et G23 sont les modules de cisaillement mesurs suivant les axes des
matriaux.
413
3,0
solution exacte
flche maximale w 0 max 1 E w 0 max
2,8
k55 2 / 3 cisaillement
transverse
k55 1
2,6
2,4
2,2
2,0
1,8
1,6
1,4
1,2
thorie classique
1,0
0,8
0
10
15
20
25
30
20
(19.98)
2 x
x 2
w 0
2 x
hG13 x
,
I xy
x
t 2
2w 0
2w 0
hG13 x
q
s
x
x 2
t 2
(19.99)
(19.100)
d 2 x
d w0
hG13 x
0,
dx
dx
(19.101)
d
d 2w 0
hG13 x
q 0.
dx
d x2
(19.102)
414
Nous tudions le cas dune charge uniforme : q(x) = q0, et dune plaque en appuis
simples sur les cts x = 0 et x = a :
w0 0,
M x 0,
dx
0.
dx
(19.103)
hG13 x
q0 x C ,
dx
et en substituant ce rsultat dans lquation (19.101), nous obtenons :
D11
d 2 x
d x2
q0 x C 0 .
1
1
q0
x x a
.
hG13
2 D11
(19.105)
En intgrant deux fois, puis en tenant compte que w0 est nul pour x = 0 et x = a,
nous obtenons finalement :
w0
q0
24 D11
12 D11
x x3 2ax 2 a3
a x .
hG13
(19.106)
q0 3
4 x 6ax 2 a3 .
24 D11
(19.107)
k
k
k
xx Q11 Q12
0 2 dx
k k
k
0 0 .
yy Q12 Q22
k
k
0 Q66
xy 0
0
Soit :
415
h dx
,
2 dx
k h dx
,
Q12
2 dx
k
k
xx
Q11
k
yy
(19.108)
k
0.
xy
(19.109)
k
xz
k h q0
Q11
2x a ,
z
2 2 D11
(19.110)
Soit :
ou en intgrant :
k
xz
k
Q11
h
2 x a z ck q0 .
4 D11
(19.111)
EL
2
1 LT
ET
EL
90
Q11
ET
2
1 LT
ET
EL
(19.112)
2 x a z c0 q0 .
2 ET
4 D11 1 LT
EL
0
xz
x, z h1 0 ,
2
Ce qui conduit :
EL h
0
xz
(19.113)
2 x a h 2h1 2 z q0 .
2 ET
8D11 1 LT
EL
416
ET h
2 ET
4 D11 1 LT
EL
2 x a z c90 q0 .
0
xz
x, z
h
2
h1
h h1
90
xz x, z .
2 2
2
Soit :
90
xz
EL h
2 ET
16 D11 1 LT
EL
2 x a
ET
2 z h h1 2h1 q0 . (19.114)
EL
Do :
ET
EL EL hh1
a
(19.115)
xz
2 x a q0 .
2 ET 16 D11
1 LT
EL
La rpartition des contraintes dans la peau suprieure est obtenue par symtrie de
la rpartition dans la peau infrieure.
La figure 19.4 donne la variation de la contrainte de cisaillement dans
lpaisseur du sandwich, pour x = 0 et dans le cas o EL/ET = 4,5 et h1/h = 0,1.
Nous pouvons noter que lhypothse de dformation uniforme dans les peaux
conduit une variation linaire de la contrainte de cisaillement dans chaque
couche, au lieu dune variation parabolique dans le cas de la thorie classique des
stratifis. La contrainte de cisaillement est maximale dans lme, avec une valeur
indpendante des proprits de lme. Cette contrainte maximale dans lme
conduit une rupture du sandwich par dlaminage dans le cas o la cohsion
peau-me nest pas assez leve.
2
EXERCICES
19.1 Une plaque de grande dimension selon la direction y est soumise une
charge uniforme q0. La plaque est en appui le long de deux supports dans la
direction y, distants de a dans la direction x. Nous tudions le comportement en
flexion cylindrique de la plaque dans le cas de deux types de supports : (1) le cas
Exercices
417
z
0.50
h1
z ht
0.25
0
90
ht
h
h1
90
0
h1 0.1 h
EL ET 4.5
0.25
Q11
0.50
0.005
0.010
xz D11 q0Q11 ah
EL
2
1 LT
0.015
ET
EL
FIGURE 19.4. Rpartition des contraintes de cisaillement suivant lpaisseur dune plaque
sandwich.
ET 14 GPa,
LT 0,15,
GLT 2, 4 GPa.
Ga 35 MPa.
CHAPITRE 20
20.1 INTRODUCTION
Limportance de dvelopper une analyse sur le comportement en flexion des
poutres est lie dune part lutilisation des poutres comme lments de base dans
la ralisation des structures, et dautre part la caractrisation des proprits
mcaniques des matriaux stratifis et des matriaux sandwiches partir dessais
de flexion raliss sur des prouvettes en forme de poutres. Contrairement au cas
de la flexion cylindrique tudie dans le prcdent chapitre, la thorie des poutres
considre que la longueur L de la poutre est trs suprieure sa largeur b (figure
20.1). La diffrence entre flexion cylindrique et flexion de poutre est analogue la
diffrence entre dformations planes et contraintes planes de la thorie de
llasticit. Dans ce chapitre, nous tudions la flexion des poutres, constitues de
stratifis ou sandwiches symtriques pour lesquels il y a absence de couplage
flexion-membrane. Laxe x sera choisi suivant la longueur de la poutre et
lpaisseur de la poutre sera note h.
z
y
h 2
x
FIGURE 20.1. lment de poutre.
419
D12
D22
D26
D16 x
D26 y ,
D66 xy
(20.1)
2w 0
x 2
( x, y ),
2w 0
xy
( x, y ),
y 2
2w 0
2
( x, y ). (20.2)
xy
xy D16
D12
D22
D26
D16
M
x
D26 M y ,
M
xy
D66
(20.3)
D11
D16
D26
D12
D22
D66
D11D66 D162 ,
(20.4)
D11D22 D122 ,
La thorie des poutres fait lhypothse que, dans le cas dune flexion suivant laxe
x, les moments de flexion et de torsion My et Mxy sont nuls :
M y 0,
M xy 0.
(20.5)
2w 0
x
Mx .
D11
(20.6)
Enfin, la thorie des poutres fait lhypothse supplmentaire que la flche nest
fonction que de x :
420
FIGURE 20.2. Effet du couplage flexion-torsion dans le cas de la flexion dune poutre
constitue dun matriau stratifi.
w 0 w 0 ( x) .
(20.7)
La plus grande attention doit toutefois tre apporte cette dernire hypothse.
En effet, les quations (20.2) et (20.3) montrent que les courbures y et xy sont
fonctions du moment de flexion Mx, soit :
y
xy
2w 0
y
D12
Mx,
2w 0
2
D16
M x.
xy
(20.8)
Ces relations montrent que la flche w0 dpend a priori de la variable y. Cet effet
est particulirement important dans le cas dprouvettes de flexion de laboratoire,
de forme plus proche dune lame que dune poutre. Il en rsulte que la flexion et
D11
Mx .
(20.9)
M
,
Ex I
(20.10)
en introduisant :
le module Ex de flexion de la poutre :
Ex
12
h D11
3
(20.11)
421
I I xy
bh3
,
12
(20.12)
le moment M de flexion :
M bM x .
(20.13)
Compte tenu des hypothses faites, lquation (13.57) de flexion des plaques se
rduit ici :
d2M x
q 0.
(20.14)
d x2
En tenant compte de (20.9) et (20.10), cette quation scrit :
d 4w 0
dx
D11
q,
(20.15)
p
,
Ex I
(20.16)
ou
d 4w 0
dx
avec
p bq .
(20.17)
Lquation diffrentielle (20.15) en w0 a la mme forme que lquation diffrentielle (19.8) obtenue dans le cas dune flexion cylindrique. Les deux quations
dMx
Qx ,
dx
(20.18)
dM
Q,
dx
(20.19)
Q bQx .
(20.20)
ou
en posant :
Les contraintes dans la couche k du stratifi scrivent daprs (14.20) :
k
k
k
xx
Q11
Q12
k
k
k
yy z Q12 Q22
k
k
k
Q16 Q26
xy
k
Q16
x
k
Q26
y ,
k
Q66
xy
(20.21)
422
k
k
k
k
Mx,
yy
z Q12
D11 Q22
D12
Q26
D16
(20.22)
k
k
k
k
xy
z Q16
D11 Q26
D12
Q66
D16 M x .
h3
,
12
k
k
a kyy Q12
D11 Q22
D12
D16
Q26
h3
,
12
k
k
k
k
a xy
D11 Q26
D12
D16
Q16
Q66
h3
.
12
(20.26)
axx
z.
dz
dx
I dx
Do :
k
xz
Q k 2
axx z ck .
2I
(20.27)
Les constantes ck dans chaque couche sont dtermines en annulant xz sur les
faces suprieure et infrieure, et en assurant la continuit de xz entre chaque
couche.
Dans le cas dune poutre constitue dun matriau homogne, nous avons
axx = 1 et la contrainte de cisaillement transverse sannule sur les faces infrieure
et suprieure : xz = 0 pour z = h/2. Il en rsulte :
xz
423
2
2
z 3Q 1 4 z .
1
4
h 2bh
h
Qh 2
8I
(20.28)
xz ( z 0) 0
(20.29)
k
k
xz
0 4 d k ,
a xx
h
(20.30)
z
k
0 1 4 .
xz
(20.31)
Px
,
2
L
,
2
0 x
(20.32)
Px
,
2 Ex I
0 x
L
.
2
(20.33)
Dans le cas dappuis simples, les conditions aux frontires sont pour x = 0 :
M 0,
w 0 0.
(20.34)
(20.35)
Pl 2
2x
w0
x 3
48 Ex I
L
(20.36)
424
y
P
x
L
FIGURE 20.3. Sollicitation dune poutre en flexion 3-points.
wc
PL3
PL3
D11 .
48E x I 48b
(20.37)
Cette relation peut tre utilise pour dterminer soit le module de flexion de la
PL3
PL3
,
48 I w c 4bh3w c
D11
48bw c
PL3
(20.38)
(20.39)
P
bh3
P
k
k
xy
6a xy
bh3
P
bh3
xz ,
xz ,
(20.40)
xz.
PL
bh3
PL
bh3
PL
bh3
z,
z,
z.
(20.41)
425
Dans le cas dune poutre en matriau homogne isotrope : axx = 1, et la contrainte normale scrit :
3PL
xx 3 z .
(20.42)
bh
La contrainte de traction maximale est atteinte sur la face infrieure (z = h/2), et
sexprime suivant :
3PL
xx max 0
.
(20.43)
2bh 2
Les contraintes dans la couche k dun stratifi peuvent donc scrire sous la forme :
z
k
k
xx
2a xx
0 ,
h
z
k
yy
2a kyy 0 ,
(20.44)
h
z
k
k
xy
2axy
0 .
h
Comme exemple, nous considrons un stratifi symtrique, constitu de huit
couches de mme paisseur et dorientations 0, 45 et 90. Pour chaque couche,
les caractristiques suivantes dun composite unidirectionnel fibres de verre sont
utilises :
EL 45 GPa,
ET 10 GPa,
LT 0,3. (20.45)
0
45
45
90
90
45
45
0
90
45
45
0
0
45
45
90
45
0
45
90
90
45
0
45
[0/45/45/90]s
[90/45/45/0]s
45/0/45/90]s
426
427
[0/45/45/90]s
[0/45/45/90]s
90
0.125
0.125
45
z/h
z/h
45
0.250
0.250
45
0.375
45
0.375
0
0.500
0.5
1.0
xx 0
1.5
90
0.500
0.5
1.0
xx 0
1.5
[0/45/45/90]s
90
0.125
z/h
45
0.250
0
0.375
45
0.500
0.5
1.0
xx 0
1.5
k
k
a xx
xz
0 4 d k ,
h
avec
3P
0
.
4bh
relations
est donc
(20.46)
(20.47)
428
0,500
0,375
0,250
z/h
0,125
0,000
0,125
0,250
0,375
0,500
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
xz 0
FIGURE 20.6. Variation de la contrainte de cisaillement travers lpaisseur du stratifi
[0/45/45/90]S.
0,500
0,375
0,250
z/h
0,125
0,000
0,125
0,250
0,375
0,500
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
xz 0
FIGURE 20.7. Variation de la contrainte de cisaillement travers lpaisseur du stratifi
[90/45/45/0]S.
429
L
,
4
L
L
x .
4
2
0 x
(20.48)
(20.49)
d 2w 0
d x2
d 2w1
dx
d 2w 2
d x2
Px
,
2 Ex I
0 x
L
,
4
(20.50)
PL
,
8Ex I
L
L
x ,
4
2
(20.51)
P/2
y P/2
z
x
L/4
L/2
L/4
430
en introduisant :
w1 w 0 ,
w2 w0 ,
L
,
4
L
L
pour
x .
4
2
pour 0 x
w1 0.
(20.52)
dx
dx
Lintgration des quations (20.50) et (20.51) conduit, compte tenu des conditions
(20.52) (20.54), :
2
PL2
x
x 9 16 ,
w1
(20.55)
L
192 E x I
2
PL3
x
x
x 1 48 48 .
w2
L
L
768 E x I
(20.56)
PL3
PL3
D11 ,
96 Ex I 96b
(20.57)
wc
11PL3 11PL3
D11 .
768 Ex I 768b
(20.58)
Ces relations peuvent tre utilises pour dterminer soit le module de flexion de la
PL3
PL3
,
96 I w q 8bh3w q
(20.59)
11PL3
11PL3
,
768 I w c 64bh3w c
(20.60)
Ex
Ex
431
et
D11
96bw q
3
PL
768bw c
PL3
(20.61)
P
bh3
P
bh3
P
bh3
xz ,
xz ,
L
,
4
(20.62)
L
L
x .
4
2
(20.63)
0 x
xz ,
et
3
PL
z,
2
bh3
3
PL
a kyy 3 z ,
2
bh
3 k PL
z,
axy
2
bh3
k
k
xx
axx
k
yy
k
xy
La comparaison avec les relations (20.41) montre que pour 0 x L/4 les
contraintes sont exprimes par des relations identiques celles trouves dans le
cas de la flexion 3-points. Dautre part, la comparaison entre les relations (20.62)
et (20.63) montre que les contraintes maximales se produisent pour x compris
entre L/4 et L/2, les contraintes tant indpendantes de x dans cet intervalle.
Comme dans le cas de la flexion 3-points, les contraintes maximales ne sont pas
ncessairement atteintes sur les faces externes. Dans le cas dune poutre
homogne (axx = 1), la contrainte normale scrit :
xx
3PL
2bh
z,
L
L
x .
4
2
(20.64)
432
Ces expressions sont de la mme forme que les relations (20.44) obtenues dans le
cas de la flexion 3-points. La variation de xx/xxm est donc donne galement par
la figure 20.5 dans le cas des stratifis tudis prcdemment.
La relation (20.19) associe (20.48) et (20.49) montre que :
Q
P
,
2
Q 0,
L
,
4
L
L
x .
4
2
0 x
(20.67)
(20.68)
20.3
D12
D22
D26
D16 x
D26 y ,
D66 xy
(20.69)
et
Q y H 44
Q H
x 45
avec
H 45 0yz
0 ,
H 55 xz
y
y
x
,
,
,
y
xy x
x
y
y
x
w
w
0
0 y , xz
0 x.
y
x
(20.70)
x
0yz
(20.71)
Les coefficients Dij ont t introduits dans la thorie classique des stratifis
(14.33) et les expressions gnrales des coefficients Hij sont donnes en (17.53).
433
Fij
hk hk 1 Cij
k
k 1
Cij k ek .
(20.72)
k 1
Lquation des moments (20.69) a une forme identique lquation des moments
(20.1) de la thorie classique des stratifis, les courbures x, y et xy ayant des
expressions diffrentes. Les quations des moments (20.69) et des rsultantes en
cisaillement (20.70) sont dcouples, et peuvent tre crites sous formes inverses
suivant :
x D11 D12 D16 M x
D D D M ,
(20.73)
y
22
26
y 12
M
xy D16
D26
D66
xy
et
0
yz
H 44 H 45
Q y
(20.74)
0
,
xz H 45 H 55
Qx
o les coefficients Dij sont les lments de la matrice inverse de [Dij] donns par
la relation (20.4), et les coefficients H ij sont exprims dans le cadre de la thorie
initiale du cisaillement transverse (relation (17.21)), suivant :
H 44
F44
F55
,
F
H 45
F45
F45
,
F
avec
H 55
F55
F44
,
F
(20.75)
2
F44 F55 F45
.
Dans le cas dune flexion pure, les relations fondamentales (13.58) des plaques se
rduisent :
Qx Qy
q 0,
(20.79)
x
y
434
M x M xy
Qx 0,
x
y
M y M xy
Q y 0.
y
x
(20.80)
(20.81)
dx
D11
Mx ,
dx
(20.82)
relation qui exprime le moment Mx. Lhypothse (20.5) de la flexion des poutres
est galement applique la thorie prenant en compte le cisaillement :
M y 0,
M xy 0.
(20.83)
En reportant ces relations dans lquation dquilibre (20.81), nous trouvons que
la rsultante en cisaillement Qy est nulle :
Qy 0 .
(20.84)
d w0
F55
Qx .
dx
(20.85)
D11
d w0 0 .
x
dx
F55
(20.86)
hF55
(20.87)
bh Gxz
d w0
x
0.
dx
I Ex
(20.88)
F55
q 0,
(20.89)
2
dx
dx
quation qui peut se mettre sous la forme :
d 2w 0
dx
d x
1
p 0,
d x hGxz
(20.90)
435
D11
Mx
,
dx
Ex I
(20.91)
(20.92)
dM
d w0
bhGxz x
.
dx
dx
(20.93)
ou
P 2
x c,
4 Ex I
0 x
L
.
2
(20.94)
x L 2 0 .
Cette condition introduite dans (20.94) conduit :
PL2
x 2
x
1 4
,
16 Ex I
L
(20.95)
(20.96)
436
ou
PL2
x
D11 1 4
x
L
16b
(20.97)
0 x
L
.
2
(20.98)
(20.99)
x
w0
x
4
4bh3 Ex L
PL2
3 2S ,
(20.100)
Ex h
Gxz L
12
F55
h
L
D11
(20.101)
Cette dernire expression montre quil est possible de dterminer les coefficients
D11
partir des mesures de wc/P pour deux valeurs diffrentes de la
et F55
distance L entre les appuis.
Les expressions (20.101) et (20.102) montrent que la flche peut scrire sous
lune des deux formes :
w c S 1 S w c 0 ,
(20.104)
E h
w c S 1 x
Gxz L
0 ,
(20.105)
437
avec
E x 12 F55
,
Gxz h 2 D11
(20.106)
D22
1
E
1 7 T
8
EL
Q12 h3
,
D11
12
3
Q11h
12 ,
D26 0,
D16 0,
D66
G h3
LT .
12
(20.107)
h
F44 F55 GLT GTT ,
F45 0.
2
Daprs les relations (20.4), nous avons dans le cas prsent :
D11
D22
2
D11D22 D12
(20.108)
(20.109)
D11
1
2
3
1
ET EL h
ET
8
EL
EL
1 7 ET 1 2 ET
LT
EL
EL
2
64 LT
7 ET
EL
12
(20.110)
D11
2
1 LT
ET
EL
12
ET E h3
1
7
L
EL
8
(20.111)
2 ET
64
LT
Ex
EL
1
Gxz 7 ET 1 7 ET
E L
EL
1
ET
7
EL
EL
8
,
1 2 ET 1 G G
LT
LT
TT
EL 2
(20.112)
438
avec
1
E
7 T
Ex 8
EL
EL
.
Gxz 1 2 ET 1 G G
LT
LT
TT
EL 2
(20.113)
LT
(20.114)
nous obtenons :
Ex
8,55 .
Gxz
(20.115)
(20.116)
Ex
44, 6 .
Gxz
(20.117)
nous obtenons :
x 1
L
,
4
L
L
x .
4
2
0 x
(20.118)
(20.119)
2 L 2 0 .
(20.120)
PL2
x
2
1 2 .
L
16 Ex I
(20.121)
439
Ex Gxz 8,55
E x Gxz 44, 6
wc / wc(0)
1
sans
cisaillement transverse
0
10
15
20
L/h
FIGURE 20.9. Variation de la flche en fonction du rapport dlancement, dans une
flexion 3-points.
1 L 4 2 L 4 .
(20.122)
PL2
x
1
3 16
64 Ex I
L
(20.123)
1
dx
dx
2bhGxz
d w0 d w2
2 ,
dx
dx
L
,
0 x ,
L
L
x .
4
2
(20.124)
(20.125)
PL2
x
w1
x 16
192 Ex I
L
9 8S ,
(20.126)
440
PL3
768Ex I
(20.128)
8S .
x
x
1 48 48
L
L
(20.129)
PL3
11 8S ,
768Ex I
(20.130)
ou
PL3
F55
1
wc
D11 11 8 2 .
768b
D11 L
(20.131)
Cette dernire expression montre que, comme dans le cas de la flexion 3-points, il
wc (S ) 1
8
S w c (0) ,
11
ou
w (0) ,
8 Ex h
w c ( S ) 1
11 Gxz L
(20.132)
(20.133)
441
E x Gxz 8,55
E x Gxz 44, 6
wc / wc(0)
1
without
transverse shear
0
10
15
20
L/h
D12
D22
D26
D16 x
D26 y ,
D66 xy
(20.134)
et
Q y H 44
Q H
x 45
H 45 ayz
a ,
H 55 xz
(20.135)
442
avec
y
y
x
y
xy x
,
,
.
x
y
y
x
w
w
a
0 y , xz
0 x.
y
x
x
ayz
(20.136)
Les expressions gnrales des coefficients Dij et Fij sont donnes par les relations
(18.22) (18.27). La comparaison des expressions (20.134), (20.135) aux
relations (20.69), (20.70) confirme la possibilit de transposer la flexion des
poutres sandwiches les rsultats obtenus dans les paragraphes 20.3.1 20.3.3 pour
les fonctions x, y et w0. Outre les diffrences entre les expressions des coefficients Dij et Fij, la diffrence essentielle entre les deux types de matriaux se
situe au niveau de la distribution des contraintes.
Pour illustrer cet aspect, nous reprenons le sandwich symtrique considr au
paragraphe 19.6 : deux peaux identiques dont les axes dorthotropie sont
parallles aux axes x et y de la poutre et dune me dont les axes principaux 1-2
sont parallles aux axes x et y. Les contraintes en membrane dans la couche k de
la peau suprieure ou infrieure sont donnes par les relations (18.17), soit :
h dx
,
2 dx
k h dx
,
Q12
2 dx
k
k
xx
Q11
k
yy
(20.137)
k
0,
xy
k
k
xx
Q11
k
yy
(20.138)
k
xy
0.
hht2 k
D11Q11 ,
12
(20.139)
443
k
xz
Ph k
k Ph
Q11
D11Q11 .
4 Ex I
4b
z
(20.140)
Soit en intgrant :
k
k
xz
Q11
D11
Ph
z ck ,
4b
(20.141)
ou
k
k
xz
0Q11
D11
hht2 z
2 dk ,
6 ht
(20.142)
LTm ,
E Lm ,
GLTm
ETm ELm ,
E Lm
,
2 1 LTm
GTT m Gm ,
(20.143)
m
Q11
LTm
1
1
LTm
0
0
0 ,
1 LTm
2
(20.144)
avec
m
Q11
E Lm
2
1 LT
m
(20.145)
Lme isotrope est caractrise par son module dYoung Ea et son coefficient
de Poisson a, le module de cisaillement sen dduisant par la relation :
444
Ga
Ea
.
2 1 a
(20.146)
a
Qij
a
Q11
0
0 ,
1 a
2
(20.147)
avec
a
Q11
Ea
1 a2
(20.148)
En supposant lme beaucoup moins rigide que les peaux, les coefficients de
rigidit en flexion de la thorie avec cisaillement transverse et de la thorie des
sandwiches sont relis par lexpression (18.43), soit :
Dij D DijS ,
(20.149)
avec
D 1
h1 h 43 h1
.
h h h1
(20.150)
Nous en dduisons que la relation entre les coefficients inverses des deux thories
scrit daprs (20.4) :
Dij
Dij S .
(20.151)
Les coefficients DijS sont dtermins partir des relations (18.26) et (18.30), soit :
DijS hCij2 ,
(20.152)
avec
Cij2
h 2 h1
h2
1
Qijm z d z Qijm h h1 h1 .
2
(20.153)
Do
1
DijS Qijm h h1 hh1 .
2
La matrice de rigidit en flexion scrit donc :
LTm
1
S
S
0
0
avec
(20.154)
1 LTm
2
0
0
(20.155)
445
1
1 E Lm
S
D11
Qijm h h1 hh1
h h1 hh1 .
2
2
2 1 LT
m
(20.156)
Les coefficients Dij S de la matrice inverse sont donns par les relations (20.4),
soit ici :
S
D11
S
Dij S D12
S
D12
S
D22
0 ,
S
D66
(20.157)
avec
S
D11
S
S
D22
D11
,
2
,
h h1 hh1ELm
S
S
D12
LTm D11
,
(20.158)
S
S
D66
2 1 LTm D11
. (20.159)
Daprs les relations (18.33) et (18.44), les coefficients de cisaillement sexpriment suivant :
h G
Fij FijS 1 2 1 m ,
(20.160)
h Ga
avec
S
S
F44
F55
hGa ,
S
F45
0.
(20.161)
20.4.2.2 Flche
Lintroduction des expressions (20.158) et (20.161) dans la relation (20.103)
conduit une expression de la flche wc au centre donne par la thorie des
sandwiches de la forme :
w cS
PL3
24b h h1 hh1ELm
ELm h h1 h1
1 6 G
.
L2
(20.162)
6 h h1 h1
PL3
E Lm
. (20.163)
1 D
2
h1 Gm
24b h h1 hh1ELm
L
G
1
2
a
h Ga
Dans le cas de grandes distances entre appuis, les deux expressions sont lies par :
wc
wcS .
(20.164)
446
h 10 mm,
nous avons D = 1,323, soit un cart suprieur 30 % entre les deux analyses.
ht3
.
12
(20.167)
ht3
.
6 h h1 hh1
(20.168)
avec :
a
a xx
z
,
ht
(20.169)
1 a LTm Ea m
axx .
1 a2 ELm
(20.170)
La variation des contraintes est donne sur la figure 20.11 dans le cas o :
h1 3 mm,
a 0, 40,
h 10 mm,
LTm 0,30,
E Lm
30.
Ea
(20.171)
z 2
dk ,
ht
k
k
xz
0 4
a xx
(20.172)
447
z ( mm )
z ( mm )
0
2
0
2
8
1.4 1.0
0.0
8
1.4 1.0
1.0 1.4
xx 0
0.0
xx 0
(a)
1.0 1.4
(b)
FIGURE 20.11. Rpartition des contraintes xx dans lpaisseur du sandwich, (a) dans le
cas de la thorie des stratifis et (b) dans le cas de la thorie des sandwiches.
a
xz
m
xz
m
a xx
0
z 2
1 4 ,
ht
h 2
z 2
1 4 h .
ht
t
a
2 axx
0
(20.173)
(20.174)
hht2 S m
0
D11 Q11 .
12
(20.175)
ht2
1
.
2
6 h h1 h1 1 LT
m
(20.176)
Exercices
448
8
6
z ( mm)
4
2
0
2
4
6
8
0,2
0,4
xz 0
0,6
0,8
1,0
La rpartition des contraintes est reporte sur la figure 20.11.2. Les contraintes
sont constantes dans les peaux et nulles dans lme.
Les contraintes de cisaillement pour x = L/2 sont donnes par la relation
(20.142) qui conduit :
1
ht2
1 2 z ,
m
(20.177)
xz
0
2
ht
1 LTm 3 h h1 h1
dans la peau infrieure. La contrainte de cisaillement dans lme est constante et
gale la contrainte linterface peau-me, soit :
2
3
a
xz
0
1
2
1 LT
m
ht
.
h h1
(20.178)
EXERCICES
20.1 Une poutre constitue d'un matriau stratifi symtrique est soumise une
charge linique transverse uniforme p0 : q(x) = p0/b.
Exercices
449
8
6
z ( mm)
4
2
0
2
4
6
8
0,2
0,4
xz 0
0,6
0,8
1,0
LT 0,30,
GLT 3, 2 GPa.
Les couches 1 et 5 ont une paisseur gale 1 mm. La couche 3 a une paisseur
double gale 2 mm.
Les couches 2 et 4 sont des couches renfort unidirectionnel d'paisseurs
gales 1,6 mm et de caractristiques :
EL 46 GPa,
ET 10 GPa,
LT 0,30,
GLT 5, 2 GPa.
Exercices
450
Ga 35 MPa.
CHAPITRE 21
21.1 INTRODUCTION
Lanalyse des plaques en matriaux stratifis ou matriaux sandwiches
prsente divers degrs de complexit. La flexion cylindrique et la flexion des
poutres (chapitres 19 et 20), ramenes des analyses en une dimension,
constituent les problmes les plus faciles analyser.
Dans le cas de ltude des plaques en flexion, lanalyse la plus complexe est
celle des stratifis constitus dun empilement quelconque, prsentant des couplages membrane-flexion, membrane-torsion et flexion-torsion. Une premire
simplification de lanalyse de la flexion des plaques en stratifis consiste en
ltude de stratifis symtriques, pour lesquels il nexiste pas de couplage
membrane-flexion/torsion : les termes Bij sont nuls (Bij = 0). Une simplification
supplmentaire est apporte dans le cas o il nexiste pas de couplage flexiontorsion : les termes D16 et D26 sont nuls (D16 = D26 = 0). Les stratifis symtriques
(Bij = 0), pour lesquels il nexiste pas de couplage flexion-torsion (D16 = D26 = 0)
sont appels stratifis orthotropes. Ce type de stratifi est obtenu soit partir
dune seule couche de matriau orthotrope, soit partir dun stratifi symtrique
constitu de couches orthotropes dont les axes principaux concident avec les axes
de rfrence du stratifi, cas des stratifis croiss par exemple (chapitre 15).
Dans ce chapitre, nous nous intressons ainsi lanalyse de la flexion des
plaques en stratifis orthotropes.
451
q ( x, y )
b
a
z
A11
2 u0
x 2
A12 A66
D11
4w 0
x 4
2v0
0.
xy
(21.1)
2u0
2v
2v
A66 20 A22 20 0.
xy
x
y
(21.2)
A66
2 u0
y 2
2 D12 2 D66
A12 A66
4w 0
x 2y 2
D22
4w 0
y 4
q.
(21.3)
Pour une plaque en appuis simples sur les quatre cts, les conditions aux frontires scrivent :
appuis x = 0 et x = a :
w0 = 0,
Mx = 0,
(21.4)
appuis y = 0 et y = b :
w0 = 0,
My = 0.
(21.5)
Daprs lquation constitutive (14.29), les conditions sur les moments de flexion
aux appuis scrivent :
2w 0
2w 0
appuis x = 0 et x = a :
(21.6)
M x D11
D
0,
12
x 2
y 2
appuis y = 0 et y = b :
M y D12
2w 0
x 2
D22
2w 0
y 2
0.
(21.7)
q ( x, y )
(21.8)
452
4
ab
x 0
y 0
q ( x, y ) sin m
x
y
sin n d x d y .
a
b
(21.9)
u0 ( x, y )
(21.10)
m 1 n 1
v 0 ( x, y )
(21.11)
m 1 n 1
w 0 ( x, y )
(21.12)
m 1 n 1
m
a
m
2 D12 2 D66
a
n
b
22
n
b
(21.13)
a4
m 1 n 1
qmn
x
y
sin m sin n ,
Dmn
a
b
(21.14)
o
Dmn D11m 4 2 D12 2 D66 m 2 n 2 R 2 D22 n 4 R 4 ,
(21.15)
a2
m 1 n 1
qmn
m2 D11 n2 R 2 D12 sin m x sin n y ,
Dmn
a
b
(21.16)
My
a2
M xy 2
m 1 n 1
a2
453
qmn
m2 D12 n2 R 2 D22 sin m x sin n y , (21.17)
Dmn
a
b
RD66
mn Dmnmn
cos m
m 1 n 1
x
y
cos n .
a
b
(21.18)
k
yy
a2
a2
k
xy
2
m 1 n 1
m 1 n 1
a2
k
RQ66
z
qmn
m2Q11k n2 R 2Q12k sin m x sin n y , (21.19)
Dmn
a
b
qmn
m2Q12k n2 R 2Q22k sin m x sin n y , (21.20)
Dmn
a
b
mn Dmnmn
cos m
m 1 n 1
x
y
cos n .
a
b
(21.21)
k
k
et yz
peuvent tre dtermines
Les contraintes en cisaillement transverse xz
ensuite en reportant les quations (21.19) (21.21) dans les relations (8.20), et en
intgrant suivant z. Les constantes dintgration sont dtermines en exprimant la
continuit des contraintes de cisaillement entre les couches, et leur nullit sur la
face infrieure (ou suprieure).
Les expressions (21.14) (21.18) montrent que pour un stratifi o D22 = D11,
le champ des dplacements et le champ des moments sont inchangs, lorsque R
est chang en 1/R, donc lorsque longueur et largeur sont interverties.
16q0
mn 2
0,
si m et n sont impairs,
si m et n sont pairs.
(21.22)
454
16a q0
x
y
sin 2n 1
a
b ,
2m 1 2n 1 D2 m1, 2 n1
sin 2m 1
m 1 n 1
(21.23)
ou
w 0 ( x, y )
16a 4 q0
(21.24)
m 1 n 1
avec
cmn
1
.
2m 1 2n 1 D2 m 1, 2 n 1
(21.25)
z Q
w0 ,
0
Q
(21.26)
12
22
yy
y 2
xy
0 Q66 k
0
k
2
2 w 0
xy
avec
2w 0
x 2
2w 0
y 2
16a 2 q0
16a 2 R 2 q0
2w 0
32a 2 Rq0
xy
4
.
La flche est maximale au centre de la plaque : x = a/2, y = b/2. Les numrateurs de la relation (21.23) scrivent alors :
sin 2m 1
sin 2n 1
m n 2
en introduisant le facteur :
16a 4 q0
(21.27)
455
mn ,
m 1 n 1
m n 2
mn 1
cmn
1m n 2
.
2m 1 2n 1 D2 m1, 2 n 1
(21.28)
0
xy
0 Q66 k
0
k
avec
mn ,
mn 2m 12 mn ,
(21.30)
mn ,
mn 2n 12 mn .
(21.31)
m 1 n 1
m 1 n 1
Do
k
xx
k
yy
16a 2 q0
Q11k R 2 Q12k z,
16a 2 q0
Q12k R 2 Q22k z,
(21.32)
k
0,
xy
ou encore
k
k
xx
Axx
z,
k
k
yy
Ayy
z,
(21.33)
k
xy
0,
avec
k
Axx
k
Ayy
16a 2 q0
16a 2 q0
Q11k R 2 Q12k ,
(21.34)
Q12k R 2 Q22k .
(21.35)
21.2.2.2 Exemple
Nous examinons le cas dune plaque rectangulaire de longueur a = 2,8 m et de
largeur b = 0,7 m, soumise une pression uniforme de 500 Pa (figure 21.2a). La
plaque est constitue dun stratifi symtrique comportant cinq couches disposes
456
selon la figure 21.2b. Les couches 1, 3, 5 sont des couches renfort mat de masse
surfacique 450 g/m2 dont les caractristiques ont t dtermines en (15.84) :
EL ET 7, 72 GPa,
LT 0,33,
(21.36)
La couche 3 est une couche double. Les couches 2, 4 sont des couches doubles
renfort tissu de masse surfacique 500 g/m2, dont les caractristiques ont t
dtermines en (15.74) :
EL ET 13,8 GPa,
LT 0,12,
(21.37)
(21.38)
Q12 1, 68 GPa,
Q66 1,87 GPa.
(21.39)
(21.41)
La flche maximale w0max est ensuite dduite de lexpression (21.27). Les
q0 = 500 Pa
mat
1 mm
tissu
tissu
1,4 mm
mat
3
b = 0,7 m
a = 2,8 m
(a)
2 mm
mat
tissu
tissu
1,4 mm
mat
1 mm
(b)
457
105
( Pa 1 )
1
2
3
4
5
6
7
8
10
15
20
1
2
3
4
5
6
7
8
10
15
20
1,3080
1,0807
1,1302
1,1169
1,1213
1,1196
1,1203
1,1199
1,1200
1,1201
1,1201
(21.42)
(21.43)
1,0894 105 Pa 1.
(21.44)
Les contraintes en membrane dans les couches renfort mat scrivent, au centre
de la plaque :
m
m
xx
Axx
z,
m
m
yy
Ayy
z,
(21.45)
m
xy
0,
avec
m
Axx
m
Ayy
16a 2 q0
16a 2 q0
Q11m R 2 Q12m ,
m
Q12
m
Q22
(21.46)
o les valeurs des paramtres Qijm sont donnes en (21.38). Lapplication numrique conduit :
458
106
( Pa 1 )
105
( Pa 1 )
1
2
3
4
5
6
7
8
10
15
30
60
100
150
1
2
3
4
5
6
7
8
10
15
30
60
100
150
13,080
6,904
5,383
1,1328
2,4327
3,5091
1,6454
0,7943
0,9604
1,1910
1,1313
1,1371
1,1378
1,1379
1,3080
1,0484
1,1000
1,0865
1,0906
1,0890
1,0897
1,0893
1,0894
1,0895
1,0894
1,0894
1,0894
1,0894
m
Axx
3, 2721 108 Nm 1 ,
m
Ayy
9,744 108 Nm 1.
(21.47)
(21.48)
t
0,
xy
avec
t
Axx
t
Ayy
16a 2 q0
16a 2 q0
Q11t R 2 Q12t ,
t
Q12
t
Q22
(21.49)
o les valeurs des paramtres Qijt sont donnes en (21.39). Lapplication numrique donne :
t
Axx
1,9883 108 Nm 1 ,
t
Ayy
1,5727 108 Nm 1.
(21.50)
0,
x
y
z
(21.51)
459
1,112
3
3,313
3
mat
mat
3,774
0,477
z ( mm )
0,785
2
2,339
2
tissu
0,327
tissu
0,974
1,573
0,199
mat
0
0,4
mat
0,8
1,2
xx ( MPa )
yy ( MPa )
xy
x
yy
y
yz
z
0.
(21.52)
(21.53)
k
k
yz
B yz
( x, y ) z 2 cte ,
(21.54)
k = m, t .
Les constantes sont dtermines en exprimant la continuit des contraintes entre
les couches et leur nullit sur les faces infrieure et suprieure. Nous obtenons :
Couche 1 (mat)
i x, y ,
h0 1 mm .
(21.55)
Couche 2 (tissu)
h1 2, 4 mm.
(21.56)
Couche 3 (mat)
h2 1 mm.
(21.57)
460
La distribution dans les couches 4 et 5 est symtrique des distributions dans les
couches 2 et 1.
ab
x0
c
2
x x0
c
2
y0
d
2
y y0
d
2
q( x, y ) sin m
x
y
sin n d x d y .
a
b
(21.58)
Dans le cas dune charge uniformment rpartie, la densit de charge q(x, y) est
constante, soit :
P
q ( x, y ) q0
.
(21.59)
cd
16q0
mn
sin m
x0
m c
y
n d
,
sin
sin n 0 sin
a
2 a
b
2 b
(21.60)
ou
qmn
16 P
mn 2cd
sin m
x0
m c
y
n d
.
sin
sin n 0 sin
a
2 a
b
2 b
(21.61)
y
a
c
d
b
y0
x0
FIGURE 21.4. Charge distribue sur un rectangle.
461
Le cas dune charge P concentre au point (x0, y0) sobtient en faisant tendre c
et d vers zro. Nous obtenons dans ce cas :
4P
x
y
sin m 0 sin n 0 .
ab
a
b
qmn
(21.62)
Les expressions de la flche, des moments et des contraintes au point (x, y) sont
ensuite obtenues en reportant les expressions des coefficients qmn dans les
relations (21.14) (21.21). Par exemple, dans le cas dune force P concentre en
un point (x0, y0), la flche au point (x, y) scrit :
w 0 ( x, y )
4a 2 RP
m 1 n 1
1
x
y
x
y
sin m 0 sin n 0 sin m sin n .
Dmn
a
b
a
b
(21.63)
4a 2 RP
m 1 n 1
1m n 2
D2 m1, 2 n1
x
y
sin 2m 1 0 sin 2n 1 0 .
a
b
(21.64)
w 0 ( x, y )
n 1
y a4
n (x) sin n 4
b
m 1 n 1
qmn
x
y
sin m sin n ,
Dmn
a
b
(21.65)
n 1
d 4n
n 2 2 d 2n
n 4 4
y
n sin n 0 . (21.66)
D
2
D
2
D
D
11
12
66
22
4
2
2
4
b
dx
b
dx
b
462
d 4n
d x4
2 D12 2 D66
n 2 2 d 2n
b2
d x2
D22
n 4 4
b4
n 0 .
(21.67)
n ( x) exp n .
(21.68)
(21.69)
1
2
D12 2 D66 D12 2 D66 D11D22 .
D11
(21.70)
r1
r2 ,
et
(21.71)
x
b
x
b
x
b
w 0 ( x, y )
n 1
x a
qmn
x
y
sin m sin n .
Dn sinh n r2 4
b m1 Dmn
a
b
(21.73)
r,
r 0.
(21.74)
x
b
n ( x) An Bn x cosh n r Cn Dn x sinh n r .
(21.75)
463
w 0 ( x, y )
An Bn x cosh n r b Cn Dn x sinh n r b
x
n 1
a4
m 1
qmn
x
y
sin m sin n .
Dmn
a
b
(21.76)
r1 i r2
r1 i r2 ,
et
(21.77)
x
x
x
b
b
b
(21.78)
w 0 ( x, y )
n 1
x
x
x
b
b
b
a4
qmn
x
y
sin m sin n .
4
a
b
m1 Dmn
(21.79)
Dans les trois cas considrs ci-dessus, les constantes An, Bn, Cn et Dn sont
dtermines de manire vrifier les conditions imposes sur les cts x = 0 et
x = a (bords libres, bords encastrs, etc.). Par exemple, dans le cas de bords
encastrs (16.30), nous devons vrifier pour x = 0 et x = a :
w 0 0,
w 0
0.
x
(21.80)
Nous examinons le cas o lquation caractristique a des racines relles diffrentes. Dans ce cas, nous avons daprs (21.73) :
w 0
( x, y )
x
x
x n r2
x
n r1
An sinh n r1 Bn cosh n r1
Cn sinh n r2
b
b
b
b
b
n 1
x a3
q
m mn cos m
Dn cosh n r2 3
b m1 Dmn
x
y
sin n .
a
b
(21.81)
464
(21.82)
n r1
n r2
a3
q
0
Bn
Dn 3
m mn ,
b
b
m1 Dmn
(21.83)
pour x = a
0 An cosh n r1R Bn sinh n r1R Cn cosh n r2 R Dn sinh n r2 R
n r1
An sinh n r1R Bn cosh n r1R
b
n r2
a3
q
x
(21.84)
(21.85)
q ( x, y )
qn sin n b ,
(21.86)
n 1
avec
qn
2
b
q ( x, y ) sin n
y
dy .
b
(21.87)
Ce qui conduit :
4q0
,
n
qn 0,
qn
si n est impair,
si n est pair.
Do :
q ( x, y )
4q0
n 1,3,...
1
y
sin n .
n
b
(21.88)
4a 4 q0 1
y
(21.89)
sin n ,
w 0 ( x, y )
n ( x) 5 4
5
b
R D22 n
n 1,3,...
465
w 0 ( x, y )
n 1,3,...
x
x
An cosh n r1 b Bn sinh n r1 b
4a q
x
x
y
Cn cosh n r2 Dn sinh n r2 5 5 4 0 sin n .
b
b n R D22
b
4
(21.90)
w 0
x
x
n r1
( x, y )
An sinh n r1 Bn cosh n r1
b
b
x
b
n 1,3,...
n r2
x
x
y
Cn sinh n r2 Dn cosh n r2 sin n .
b
b
b
b
(21.91)
4a 4 q0
0,
(21.92)
r1Bn r2 Dn 0 ,
(21.93)
n5 5 R 4 D22
pour x = a
An cosh n r1R Bn sinh n r1R Cn cosh n r2 R
Dn sinh n r2 R
4a 4 q0
5 5 4
n R D22
0,
(21.94)
4r2 a 4 q0
n5 5 R 4 D22 H n
Bn
4r2 a 4 q0
n5 5 R 4 D22 H n
4a 4 q
Cn An 5 5 4 0 ,
n R D22
r
Dn 1 Bn ,
r2
(21.96)
466
avec
x 0
y 0
2
2
2
2
2w 0
2w 0
w
w
0
0
D11
x 2 2 D12 x 2 y 2 D22 y 2
(21.97)
w0
4 D66
d x d y C.
x
y
Le travail des actions exerces par la charge transverse rpartie : q = q(x, y) s'crit
(relation (16.45)) :
Wf
x 0
y 0
q ( x, y ) w 0 ( x, y ) d x d y .
(21.98)
La solution approche est recherche sous la forme d'une srie double variables
spares :
M
w 0 ( x, y )
Amn X m ( x)Yn ( y) .
(21.99)
m 1 n 1
Les fonctions Xm(x) et Yn(y) doivent constituer des bases fonctionnelles (paragraphes 8.4.2) : polynmes, fonctions trigonomtriques, fonctions hyperboliques,
467
etc., et sont choisies de manire vrifier les conditions sur les frontires. Les
coefficients Amn sont ensuite dtermins par les conditions (8.62) de stationnarit
qui s'crivent ici :
U
U d
Wf
0 ou
,
(21.100)
Amn
Amn Amn
o U d et Wf sont l'nergie de dformation et le travail des actions exerces,
obtenues en reportant l'expression approche (21.99) de la flche, respectivement
dans les expressions (21.97) et (21.98). Le calcul de l'nergie de dformation
approche ncessite d'expliciter les termes :
2
2w 0
2 ,
x
2w 0 2w 0
x 2 y 2
2w 0
2 ,
y
2w 0
.
xy
Par exemple :
2w 0
x 2
Amn
d2 X m
m 1 n 1
d x2
Yn .
(21.101)
Do
2
M N
2w 0
2
x
m 1 n 1
d2 X m d2 X i
Amn Aij
d x2
i 1 j 1
d x2
YnY j ,
(21.102)
et
2
1 2w 0
2 Amn x 2
Aij
d2 X m d2 X i
i 1 j 1
d x2
d x2
YnY j .
(21.103)
x 0
b
y 0
2w 0
2 dx dy
x
Aij
i 1 j 1
d2 X m d2 X i
d x2
d x2
dx
b
0
YnY j d y .
(21.104)
Pour exprimer les intgrales, il est pratique d'introduire les variables rduites :
u
x
a
et
y
.
b
(21.105)
x 0
y 0
2w 0
2 dx dy
x
1
Aij a3 0
b
i 1 j 1
(21.106)
2
d Xm d Xi
d u2 d u2
du
1
0
YnY j d v
468
Amn Ra 2
(21.107)
11 11 2
00 22 4
J nj R D22 I mi
J nj R Aij ,
4 D66 I mi
J njrs
1
0
1
0
d p X m dq X i
du
d u p d uq
s
d rYn d Y j
dv
dv
dv
m, i 1, 2, . . . , M ,
pq 00, 02, 11, 20, 22.
(21.108)
n, j 1, 2, . . . , N ,
rs 00, 02, 11, 20, 22.
(21.109)
Amn
m 1 n 1
x 0
y 0
X m ( x) Yn ( y ) q( x, y ) d x d y ,
(21.110)
ou
Wf ab
(21.111)
m 1 n 1
en introduisant l'intgrale :
00
I mn
(q)
u 0
v 0
X m (u ) Yn (v ) q (u, v ) d u d v .
(21.112)
Il en rsulte que :
Wf
a 2 00
I mn (q) ,
Amn R
(21.113)
D11I mi22 J nj00 D12 Imi20 J nj02 Imi02 J nj20 4D66 Imi11 J nj11 R2
i 1 j 1
00 22 4
00
D22 I mi
J nj R Aij a 4 I mn
(q),
pour m 1, 2, . . . , M ,
(21.114)
n 1, 2, . . . , N .
Ce systme d'quations peut galement tre rcrit sous une forme rduite :
469
2200
2002
0220
1111 2
D12 Cminj
Cminj
4D66Cminj
D11Cminj
R
i 1 j 1
0022 4
00
D22Cminj
R Aij a 4 I mn
(q),
pour m 1, 2, . . . , M ,
(21.115)
n 1, 2, . . . , N ,
1
0
d p X m dq X i
d u p d uq
du
s
d r Yn d Y j
dvr dvs
dv .
(21.116)
(21.117)
1
0
X m d u,
J n0
1
0
Yn d v.
(21.118)
2200
2002
0220
1111 2
D12 Cminj
Cminj
4 D66Cminj
D11Cminj
R
i 1 j 1
0022 4
R Aij a 4 I m0 I n0 q0 ,
D22Cminj
pour m 1, 2, . . . , M ,
(21.119)
n 1, 2, . . . , N .
470
w 0 0,
w 0
0,
x
(21.120)
w 0
0.
y
(21.121)
x2 x x
1
a2 a a
2
y2 y y
Yn ( y ) 2 1
b b b
m 1
n 1
u 2 u 1 u m1 ,
2
(21.122)
2 n1
v 2 v 1 v
J n0 I n0 .
(21.123)
pq
peuvent tre exprimes analytiquement, puis calcules numLes intgrales I mi
x
q0
b
a
y
z
FIGURE 21.5. Plaque rectangulaire encastre.
471
(21.124)
x2 x
2
X1 ( x) 2 1 u 2 u 1 ,
a a
(21.125)
y2 y
2
Y1 ( y ) 2 1 v 2 v 1 ,
b b
22 00
20 2
11 2 2
00 22 4
4 0 2
D11I11 I11 2 D12 I11 2 D66 I11 R D22 I11 I11 R A11 a I1 q0 ,
(21.126)
avec
00
I11
1
2
2
4
1
11
20
22
, I11
, I11
, I11
, I10 .
630
105
105
5
30
(21.127)
Soit :
A11
6,125a 4 q0
(21.128)
6,125a 4 q0
x2 x y 2 y
1
1 . (21.129)
7 D11 4 D12 2 D66 R 2 7 D22 R 4 a 2 a b 2 b
a 4 q0
1
2
) et s'crit :
(21.130)
472
X m ( x) cos m
Yn ( y ) cos n
x
x
x
x
a
a
a
a
(21.131)
y
y
y
y
b
b
b
b
(21.132)
Ces fonctions constituent les fonctions de base utilises pour expliciter les modes
de vibration en flexion de poutres encastres aux deux extrmits ([30] et
paragraphe 24.3.3). Ces fonctions vrifient les conditions sur les cts x = 0 et
y=0:
dXm
0,
X m x 0 0,
d x x 0
(21.133)
d Yn
0,
Yn y 0 0,
d y y 0
Il reste vrifier les conditions sur les cts x = a et y = b :
Xm
Yn
xa
y b
dXm
dx
d Yn
dy
0,
0,
xa
0,
(21.134)
0.
y b
(21.135)
.
sin m sinh m
cos m cosh m
Soit :
cosh 2 m sinh 2 m 1,
Il en rsulte que, pour vrifier les conditions sur les cts x = a et y = b , les
coefficients m et n doivent tre solutions de lquation :
cos i cosh i 1,
i m, n.
(21.136)
473
TABLEAU 21.3. Valeurs des constantes iet i de la fonction poutre encastre aux deux
extrmits.
i
4,7300408
0,98250222
7,8532046
1,00077731
10,9956078
0,99996645
14,1371655
1,00000145
17,2787596
0,99999994
20,4203522
1,00000000
23,5619449
1,00000000
26,7035376
1,00000000
cos i cosh i
.
sin i sinh i
(21.137)
Les solutions de (21.136) ont t dtermines dans [28]. Les valeurs de i et les
valeurs correspondantes de i sont reportes dans le tableau 21.3 pour i variant de
1 8. Il est noter qu'une solution approche peut tre explicite dans le cas o i
est assez grand. En effet, dans ce cas :
1
cosh i exp i ,
2
et lquation (21.135) scrit :
2
0.
cos i
exp i
Les solutions de cette dernire quation sont :
i 2i 1 .
(21.138)
Les solutions approches (21.138) sont compares dans le tableau 21.4 aux
solutions exactes de lquation (21.136).
Les fonctions (21.131) et (21.132) tant entirement dtermines, il est
possible d'valuer les diverses intgrales intervenant dans les systmes d'quations
(21.115) ou (21.119).
TABLEAU 21.4. Valeurs exactes et approches de i.
1
4,730
7,853
10,996
14,137
17,279
4,712
7,854
10,996
14,137
17,279
474
1
0
1 si i m,
X m Xi d u
0 si i m.
(21.139)
22
I mi
d2 X m d2 X i
d u2 d u2
4 si i m,
du
0 si i m.
(21.140)
Les fonctions drives deuximes sont orthogonales. Les valeurs des intgrales
sont dduites des valeurs de i donnes dans le tableau 21.3 et sont reportes dans
le tableau B.1 de l'annexe B pour i et m variant de 1 8.
Par ailleurs, nous avons la relation :
1
0
d X m d Xi
du
du du
1
0
Xm
d2 X i
d u2
du .
(21.141)
Do les relations :
20
02
I mi
I mi
,
11
02
I mi
I mi
.
(21.142)
02
sont reportes dans le tableau B.2 de
Les valeurs numriques des intgrales I mi
l'annexe B.
Enfin, les valeurs des intgrales I m0 sont reportes dans le tableau B.3.
Dans le cas o M = N = 1, 1 = 4,730 et 1= 0,9825. L'approximation (21.99) se
rduit alors :
x
x
x
x
X1 ( x) cos 4, 73 cosh 4, 73 0,9825 sin 4, 73 sinh 4, 73 ,
a
a
a
a
(21.143)
y
y
y
b
b
b
Do :
A11
0, 001379a 4 q0
(21.144)
475
(21.145)
a 4 q0
(21.146)
Pour un rapport longueur sur largeur de la plaque gal 4 (R = 4), lapproximation (21.130) par les polynmes conduit :
w 0 max
4
a q0
6, 714 107 Nm 1 ,
(21.147)
a q0
6, 797 107 Nm 1 .
(21.148)
w 0 max
Amn X m a 2 Yn b 2 .
(21.149)
m1 n 1
476
w 0 max a 4 q0 (107 N 1m 1 )
M=N
polynmes
fonctions poutres
6,714
5,911
5,972
5,973
5,973
5,973
6,797
5,825
6,006
5,962
5,977
5,971
1
3
5
7
9
11
a q0
5,973 107 Nm 1 .
(21.150)
La convergence est plus lente dans le cas de l'approximation par les fonctions
poutres. Par ailleurs, l'cart entre l'approximation un terme et la solution
obtenue avec un nombre lev de termes est de 12,4 % dans le cas de
l'approximation par les polynmes et de 13,8 % dans l'autre cas.
Si les approximations par les polynmes ou par les fonctions poutres font
apparatre une convergence semblable de la solution approche, les proprits
d'orthogonalit (21.139) et (21.140) des fonctions poutres introduisent de
nombreux zros dans les termes non diagonaux du systme d'quations (21.119).
La rsolution de ce systme est alors grandement simplifie.
Ayant obtenu la flche, les moments de flexion peuvent tre dtermins partir
de l'expression (14.29). Par exemple :
M x D11
2w 0
x 2
D12
2w 0
y 2
(21.151)
Mx
a4
D11
D11 0,571 D12 2 D66 R 2 D22 R 4
. (21.153)
(21.154)
477
M x (0, b 2) 5, 221103 a 2 q0 .
(21.155)
(21.156)
R=1
Polynmes
4
M = N w 0 max D a q0
Fonctions poutres
2
M x a q0
(103 )
1
3
5
7
9
11
1,3292
1,2645
1,2653
1,2653
1,2653
1,2653
w 0 max D a 4 q0
M x a 2 q0
(103 )
0,04253
0,05116
0,05128
0,05139
0,05133
0,05132
1,3354
1,2526
1,2671
1,2645
1,2655
1,2652
0,03763
0,04526
0,04839
0,04952
0,05011
0,05049
R=2
Polynmes
M = N w 0 max D a 4 q0
M x a 2 q0
(103 )
1
3
5
7
9
11
1,7723
1,5635
1,5835
1,5831
1,5832
1,5831
Fonctions poutres
w 0 max D a 4 q0
M x a 2 q0
(103 )
0,00567
0,01262
0,01420
0,01425
0,01432
0,01425
1,7912
1,5415
1,5924
1,5797
1,5843
1,5825
0,00505
0,00930
0,01143
0,01244
0,01301
0,01335
478
TABLEAU 21.7. Flches et moments maxima dans le cas d'une plaque carre orthotrope
quilibre ( D11 D22 272,64 Nm, D12 64,834 Nm, D22 67,358 Nm).
Polynmes
M=N
w 0 max D a q0
Fonctions poutres
2
M x a q0
(106 N 1m 1 )
1
3
5
7
9
11
5,1842
4,9542
4,9539
4,9540
4,9540
4,9540
w 0 max D a 4 q0
M x a 4 q0
(106 N 1m 1 )
0,04523
0,05281
0,05274
0,02810
0,05279
0,05275
5,2232
4,9130
4,9603
4,9514
4,9547
4,9536
0,04012
0,04730
0,05019
0,05117
0,05171
0,05203
TABLEAU 21.8 Flches et moments maxima dans le cas d'une plaque orthotrope
unidirectionnelle ( D11 D22 272,64 Nm, D12 64,834 Nm, D22 67,358 Nm), pour
des rapports longueur sur largeur gaux 1/2, 1 et 2.
R = 1/2
Polynmes
M=N
w 0 max D a 4 q0
Fonctions poutres
M x a 4 q0
(105 N 1m 1 )
1
3
5
7
9
11
3,2519
2,4950
2,6412
2,6334
2,6320
2,6319
w 0 max D a 4 q0
M x a 4 q0
(105 N 1m 1 )
0,10406
0,07830
0,08498
0,08401
0,08408
0,08403
3,3023
2,4499
2,6862
2,6138
2,6396
2,6287
0,09304
0,07457
0,08499
0,08222
0,08397
0,08346
R=1
Polynmes
M=N
w 0 max D a q0
Fonctions poutres
4
M x a q0
(105 N 1m 1 )
1
3
5
7
9
11
2,5238
2,3585
2,3611
2,3613
2,3614
2,3613
w 0 max D a 4 q0
M x a 4 q0
(105 N 1m 1 )
0,08076
0,07872
0,07907
0,07916
0,07893
0,07907
2,5515
2,3339
2,3664
2,3595
2,3619
2,3610
0,07189
0,07400
0,07739
0,07782
0,07834
0,07854
R=2
Polynmes
M=N
w 0 max D a q0
Fonctions poutres
4
M x a q0
(106 N 1m 1 )
1
3
5
7
9
11
7,0954
6,7149
6,7163
6,7167
6,7166
6,7167
w 0 max D a 4 q0
M x a 4 q0
(106 N 1m 1 )
0,02270
0,03204
0,03212
0,03210
0,03220
0,03211
7,1673
6,6533
6,7277
6,7127
6,7179
6,7160
0,02019
0,02709
0,02959
0,03055
0,03107
0,03136
479
x
y
sin .
a
b
(21.157)
Ltude dun chargement quelconque se dduit de ce cas de chargement par dcomposition en double srie de Fourier suivant (21.8).
Le sandwich tant symtrique, nous avons (18.30) :
Bij 0,
Cij 0.
(21.158)
Les relations fondamentales de la flexion sont donnes par les relations (17.27)
(17.29), (18.31) et (18.32), les coefficients Aij, Dij et Fij tant dfinis partir des
relations (18.22) (18.30), associes (18.14) et (18.15). Les relations (17.27) et
(17.28) impliquent pour un sandwich symtrique :
u0 0,
v0 0,
(21.159)
y 2w 0
2w 0
hG13 x
hG
q 0 , (21.160)
23
x
x 2
y 2
y
D11
2 x
x
D66
2 x
y
D12 D66
2
2 y
w
hG13 x 0 0 , (21.161)
xy
x
2
y
y
2 x
w
D66
hG23 y 0 0 . (21.162)
D
D12 D66
22
2
2
xy
y
x
x
y 0,
M x D11
y
x
D12
0,
x
y
(21.163)
M y D12
y
x
D22
0.
x
y
(21.164)
x 0,
480
Ces conditions aux appuis sont vrifies par des fonctions de la forme :
x
y
sin ,
a
b
x
y
y B sin cos ,
a
b
x
y
w 0 C sin sin .
a
b
x A cos
(21.165)
En reportant les expressions (21.165) dans les quations (21.160) (21.162), nous
obtenons :
h
h
G
G
23
A G23 B 2 h 13
C q0 0,
2
a
b
a
b2
h
2
2
2
D
D
hG
A
D
D
B G13 C 0,
11 2
66 2
13
12
66
ab
a
a
b
h
2
2
2
D12 D66 A D66 2 D22 2 hG23 B G23 C 0.
ab
b
a
b
G13
(21.166)
a1 A a2 B a3C 0,
a2 A a4 B a5C 0,
a3 A a5 B a6C
(21.167)
a2
q0 ,
en posant :
a1 D11 D66 R 2 G13
ha 2
a2 D12 D66 R,
a3 G13
ha
,
2
a5 G23
ha 2
(21.168)
,
R,
a6 h G13 G23 R 2 ,
a 2 q0
2D
a2 a5 a3a4 ,
(21.169)
a 2 q0
2D
481
a2 a3 a1a5 ,
a 2 q0
2
(21.170)
a1a4 a22 ,
(21.171)
avec
D a1a4 a6 2a2 a3a5 a1a52 a4 a32 a6 a22 .
(21.172)
Les fonctions (21.165) avec les coefficients donns par les relations (21.169)
(21.171) constituent les solutions au problme de flexion.
Comme exemple, nous considrons le cas dune plaque sandwich constitue de
deux peaux comportant chacune une seule couche de matriau orthotrope
(composite renfort unidirectionnel ou renfort tissu). Les couches sont
caractrises par leurs modules EL, ET, LT et GLT. Le calcul des paramtres de
flexion Dij, exprims par les relations (18.30) et (18.26) conduit :
hh1 h h1 EL
,
2 ET
2 1 LT
EL
hh h h1 ET ET
D11,
1
2 ET
L
2 1 LT
EL
hh h h1 LT ET
1
LT D22 ,
2 ET
2 1 LT
EL
1
hh1 h h1 GLT ,
2
D11
D22
D22
D66
(21.173)
ou
D11 h3 EL ,
D22 h3 ET ,
D12 h3 LT ET ,
D66 h3GLT ,
(21.174)
avec
h1 h h1
h
1
2 ET
2 1 LT
EL
(21.175)
En reportant les expressions (21.174) de Dij dans les relations (21.168), les
coefficients ai scrivent :
a2
a1 1 1 2 ET h3 ,
a2 2 ET h3 ,
a2
a4 4 4 2 ET h3 ,
a5 5 ET ha,
a3 3 ET ha,
(21.176)
a6 6 ET h,
482
en posant :
EL
G
1 G
R 2 LT ,
1 2 13 ,
ET
ET
ET
1 G13
G
2 LT LT R, 3
1,
ET
ET
(21.177)
GLT
1 G23
2
R ,
4
4 2
,
ET
ET
G
G
1 G23
5
6 13 23 R 2 2 1 4 R 2 .
R 4 R,
ET
ET
ET
ET3 h7 d1 d 2
a4
d3 4 ,
h2
h
a2
(21.178)
en posant :
d1 1 4 6 6 22 ,
d 2 2 2 3 5 6 1 4 4 1 1 52 4 32 ,
(21.179)
d3 6 1 4 1 52 4 32 .
a2
a4
a1a4 a22 ET2 h6 c1 c2 2 c3 4 ,
h
h
(21.180)
avec
c1 1 4 22 ,
c2 1 4 4 1 ,
c3 1 4 .
(21.181)
w 0 max
E h
d d
a 2 q0
2
c1 c2
1
a
h
a
h
a
h
2
a
d3
h
c3
4
4
(21.182)
G13 G23
0, 04,
ET
ET
(21.184)
Exercices
483
0,10
Flche w0max ET h3 / q0 a4
0,08
0,06
0,04
0,02
10
20
30
40
50
h1 0,1ht
h
.
8
(21.185)
EXERCICES
21.1 La plaque en appuis simples considre dans l'exemple 21.2.2.2 est soumise
une charge P = 1 kN, concentre au point (x0 = a/4, y0 = b/4).
Expliciter la flche au point (x, y), au point (x0, y0), puis au centre de la plaque.
Expliciter les contraintes dans chaque couche au point (x, y), au point (x0, y0),
puis au centre de la plaque.
21.2 Dans le cas d'une plaque rectangulaire orthotrope encastre sur ses quatre
cts, exprimer les intgrales intervenant dans le systme (21.114), lorsque l'on
utilise les fonctions polynomiales (21.122).
Les calculer pour m variant de 1 8.
21.3 Expliciter le systme (21.119) pour M = N = 3 dans le cas d'une plaque
rectangulaire encastre soumise une charge uniforme, en utilisant les fonctions
484
CHAPITRE 22
4w 0
x 4
4 D16
4w 0
x3y
2 D12 2 D66
4 D26
4w 0
xy 3
4w 0
x 2y 2
4w 0
D22
y 4
(22.1)
q.
Cette quation diffre de lquation de flexion (21.3) des stratifis orthotropes par
la prsence des termes D16 et D26, introduisant des drivations impaires de w0. Il
en rsulte que, contrairement aux stratifis orthotropes, lquation (22.1) de
flexion ne peut tre rsolue, dans le cas dappuis simples, en dveloppant la
charge suivant une double srie de Fourier (21.8) et en recherchant w0 sous la
forme (21.12). En raison de ces difficults, il est ncessaire de rechercher des
solutions approches en utilisant la mthode de Ritz (paragraphe 8.4), suivant la
mme procdure que celle utilise au paragraphe 21.4.
Dans le cas de stratifis symtriques, lnergie de dformation est donne par
la relation (16.37) :
1
Ud
2
2
2
2w 0
2w 0
2w 0 2w 0
D11
2 D12
D22 2
2
2
2
y
x 0 y 0
(22.2)
2
2
2
2
2
w0
w0
w0 w0
4 D16
D26
4 D66
d x d y C.
2
2 xy
x
y
xy
a
486
w 0 ( x, y )
Amn X m ( x)Yn ( y) .
(22.3)
m 1 n 1
Les fonctions Xm(x) et Yn(y) sont choisies de manire vrifier les conditions aux
frontires, et les coefficients Amn sont dtermins par les conditions (21.100) de
stationnarit.
L'expression (22.2) de l'nergie de dformation diffre de l'expression (21.97)
par l'introduction des termes en D16 et D26. En procdant comme au paragraphe
21.4, le premier membre de l'expression (21.100) s'obtient en compltant
l'expression (21.107) par les termes en D16 et D26. Soit :
U d
1
Amn Ra 2
D11I mi22 J nj00 D12 I mi20 J nj02 I mi02 J nj20 4D66 Imi11 J nj11 R2
i 1 j 1
00 22 4
10
21 01
10 12
01 21
3
D22 I mi
J nj R 2 D16 I 12
mi J nj I mi J nj R 2 D26 I mi J nj I mi J nj R Aij .
(22.4)
En plus des intgrales dfinies en (21.108) et (21.109), cette expression introduit
les intgrales correspondant pq, rs = 01, 10, 12 et 21.
Le systme d'quations (21.114) ou (21.115) est alors modifi conformment
l'expression prcdente. Dans le cas d'une charge uniforme il s'crit, en explicitant
les produits d'intgrales sous la forme (21.116), suivant :
M
2200
2002
0220
1111 2
0022 4
D12 Cminj
Cminj
4D66Cminj
D11Cminj
R D22Cminj R
i 1 j 1
1210
2101
0121
3
4
0 0
2 D16 Cminj
Cminj
R 2 D26 C1012
minj Cminj R Aij a q0 I m J n ,
pour m 1, 2, . . . , M ,
n 1, 2, . . . , N .
(22.5)
M x D11
2w 0
x 2
2w 0
2w 0
2 D16
D12
0,
xy
y 2
(22.6)
487
cts y = 0 et y = b :
w 0 0,
M y D12
2w 0
x 2
2 D26
2w 0
2w 0
D22
0.
xy
y 2
(22.7)
Il nexiste pas de fonctions Xm(x) et Yn(y) de la solution approche (22.3) satisfaisant les conditions imposes sur les moments Mx et My. Cette difficult nest
cependant quapparente, puisque dans la mthode de Ritz, seules les conditions
sur les dplacements doivent tre vrifies aux frontires. Nous choisissons donc
comme fonctions Xm(x) et Yn(y) des fonctions trigonomtriques de la forme :
x
,
a
y
Yn ( x) sin n .
b
X m ( x) sin m
(22.8)
(22.9)
Les conditions aux frontires sur les dplacements sont bien vrifies. Les conditions sur les moments ntant pas satisfaites, il en rsultera une convergence
moins rapide de la solution approche (22.3) vers la solution exacte.
Dans le cas o M = N = 1, lapproximation est de la forme :
w 0 ( x, y ) A11 sin
x
y
sin ,
a
b
(22.10)
16
a 4 q0
(22.11)
16
a 4 q0
(22.12)
a q0
2,591106 N 1m 1 .
(22.14)
488
w 0 max a 4 q0
(106 N 1m 1 )
M x a 2 q0
11
2,591
2,455
2,471
2,468
2,469
2,469
0,01319
0,01279
0,01297
0,01288
0,01571 0,01220
489
longueur double de la largeur (R = 2). Nous observons une influence plus grande
de l'orientation des axes du matriau que dans le cas d'une plaque carre.
6
3
Flche w0max D / q0 b4
( 10 )
5
E L h3
2
12 1 LT
ET EL
stratifi symtrique
( D16 et D26 0 )
4
3
stratifi orthotrope
( D16 and D26 0 )
2
1
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Orientation ( )
FIGURE 22.1. Flche maximale d'une plaque symtrique carre encastre, constitue dun
matriau orthotrope, en fonction de l'orientation du matriau.
1,6
Flche w0max D / q0 b4
( 103 )
1,2
E L h3
2
12 1 LT
ET EL
0,8
0,4
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Orientation ( )
FIGURE 22.2. Flche maximale d'une plaque symtrique rectangulaire encastre, constitue dun matriau orthotrope, en fonction de l'orientation du matriau.
490
A16 A26 0,
B22 B11 ,
D22 D11 ,
D16 D26 0.
(22.17)
Les quations de flexion sont donnes par les quations (16.10) (16.12) :
A11
2u0
x 2
A66
2u0
y 2
A12 A66
2v0
3w 0
B11
0,
xy
y 3
2u0
2v0
2v0
3w 0
A66 2 A11 2 B11
0,
A12 A66
xy
x
y
y 3
(22.18)
4w
3u0 3v0
4w 0
4w 0
D11 40
2
D
2
D
B
3 q.
12
66
11
4
2 2
x
x3
y
y
x
y
Nous tudions le cas o chaque ct de la plaque est soumis une liaison pivot,
libre dans la direction normale au ct. Les conditions aux frontires scrivent
dans ce cas :
cts x = 0 et x = a :
w 0 0,
M x 0,
v0 0,
N x 0,
(22.19)
M y 0,
u0 0,
N y 0.
(22.20)
cts y = 0 et y = b :
w 0 0,
u0
v
2w 0
A12 0 B11
,
x
y
x 2
u0
2w 0
2w 0
D11
D12
,
M x B11
x
x 2
y 2
N y A12
u0
v
w0
A11 0 B11
,
x
y
x 2
M y B11
v0
2w 0
2w 0
D12
.
D
11
y
y 2
y 2
(22.21)
491
w 0 0,
v0 0,
N x A11
u0
v
2w 0
A12 0 B11
0,
x
y
x 2
(22.22)
(22.23)
cts y = 0 et y = b :
w 0 0,
M y B11
u0 0,
N y A12
v0
2w 0
2w 0
D12
D
0,
11
y
y 2
y 2
u0
v
2w 0
A11 0 B11
0.
x
y
x 2
(22.24)
(22.25)
q ( x, y )
(22.26)
m 1 n 1
Les solutions au problme de flexion sont recherches en crivant les dplacements sous forme de sries doubles de Fourier, satisfaisant aux conditions aux
frontires (22.22) (22.25). Soit :
u0
m 1 n 1
v0
w0
(22.27)
B11Cmn 0,
(22.28)
3 3
a4
mn ,
(22.29)
492
avec
2
m 2 A11 n 2 R 2 A66 m 2 A66 n 2 R 2 A11 m 2 n 2 R 2 A12 A66
2 2 2 2 4
4 4
4 4 4
8
8 8
B11
m n R m n R A11 2m n R A12 A66 m n R A66 .
(22.30)
La rsolution du systme (22.28) conduit :
Amn
ma 3 B11
mn
3
Bmn
Cmn
na 3 RB11
mn
3
a4
mn
4
(22.31)
(22.32)
2
2
A12
2 A12 A66 n 4 R 4 A11 A66 .
qmn m 4 A11 A66 m 2 n 2 R 2 A11
(22.33)
Les expressions des rsultantes, moments et contraintes peuvent ensuite tre
dtermines partir des expressions (16.13) (16.25).
Dans le cas dun stratifi tel que B11 = 0, la solution se rduit :
u0 0,
w0
a4
qmn
m 1 n 1
v0 0,
x
y
sin n
(22.34)
a
b
.
m4 n4 R 4 D11 2m2 n2 R 2 D12 2 D66
sin m
Cette expression est confondue avec la flche (21.14) obtenue dans le cas dune
plaque en appuis simples et constitue dun stratifi orthotrope tel que D22 = D11.
x
y
sin ,
a
b
(22.35)
(22.36)
493
a3 B11
D
3
B
C
a3 B11R
D
3
a4
D
4
(22.37)
2
2
q0 A11 A66 1 R 4 A11
A12
2 A12 A66 R 2 ,
avec
Il en rsulte que dans le cas dune plaque carre (R = 1), la flche maximale
scrit sous la forme :
w 0 max
a 4 q0
1
2 D11 D12 2 D66
avec
1
2
B11
1
D11 D12 2 D66
2
2
A11
2 A11 A12 A66 A12
(22.38)
(22.39)
A66 Q66 h,
Q11h, A12 Q12 h,
1 ET
B11
1 Q11h 2 ,
8 p EL
1 ET Q11h3
D11 1
,
2 EL 12
Q12 h3
D12
,
12
D66
Q66 h3
,
12
(22.40)
(22.41)
(22.42)
avec
Q11
EL
2
1 LT
ET
EL
Q12
LT ET
2
1 LT
ET
EL
Q66 GLT .
(22.43)
12 a q0
2
1 LT
ET
EL
4 ET h3 1 EL 2 4 1 2 ET GLT
LT
LT
ET
EL ET
E 1
f L , 2 , (22.44)
ET p
494
avec
E 1
f L , 2
ET p
3
16 p 2 1 EL 2 1 GLT
4 ET 2 ET
.
2
EL
1 E
T
GLT
EL 1
2
E 4 1 2 LT E LT
T
T
(22.45)
LT 0,30.
(22.46)
Les rsultats reports montrent que la solution du stratifi orthotrope (B11 = 0) est
rapidement atteinte lorsque le nombre de couches du stratifi augmente.
0.025
Flche w0max ET h3 / q0 a4
0.020
0.015
[0/90]
0.010
[0/90]3
[0/90]2
0.005
stratifi orthotrope (B11 0)
0
10
20
30
40
50
495
a 4 q0
2
2
A A 1 R 4 A11
A12
2 A12 A66 R 2 .
4 11 66
D
(22.47)
Dans le cas dun stratifi orthotrope (B11 = 0), la flche maximale scrit :
w 0 max
a 4 q0
(22.48)
et dans le cas dun rapport longueur sur largeur lev, elle se rduit :
w 0 max
a 4 q0
4 D11R 4
b 4 q0
4 D11
(22.49)
Cette expression est confondue avec la relation (19.37) obtenue dans le cas dune
flexion cylindrique (les rles de a et b tant inverss dans les deux cas).
Pour un stratifi crois antisymtrique [0/90]p, dont les coefficients de
rigidit sont exprims en (22.40) (22.43), la relation (22.49) peut se mettre sous
la forme :
w 0 max
avec :
a 4 q0
1
1
,
ET h3 D( R) 1 E ( R)
p2
(22.50)
2
b11
A( R)
,
64 B( R)
(22.51)
2
2
B ( R) a11a66 1 R 4 a11
a12
2a12 a66 R 2 ,
et
ET
1
1
LT
EL E L
, d12
,
d11
24 1 2 ET ET
12 1 2 ET
LT
LT
EL
EL
a11 12d11 ,
a12 12d12 ,
a66 12d66 ,
ET
1
EL
1 EL
b11
.
8 1 2 ET ET
LT
EL
1
d66
1 GLT
,
12 ET
(22.52)
496
0,04
Flche w0max ET h3 / q0 b4
0,03
[0/90]
[0/90]2
0,02
0,01
[0/90]3
d11 ET h3 R 4 4 d11 ET h3
Linfluence du rapport longueur sur largeur de la plaque est reporte sur la
figure 22.4, dans le cas o les couches ont les caractristiques (22.47) et pour un
rapport des modules EL/ET = 15. Comme prcdemment, nous observons que la
solution du stratifi orthotrope est rapidement atteinte lorsque le nombre de
couches du stratifi crois antisymtrique augmente. La figure 22.4 montre
galement que la solution de la flexion cylindrique (chapitre 19) est atteinte pour
des rapports longueur/largeur sensiblement gaux 4.
497
Aij 0
si ij 16, 26.
Bij 0
Bij
h2
Qij
4p
si ij 16, 26.
h3
Qij
12
Dij 0
Dij
(22.54)
Les quations de flexion sont dduites des quations (16.1) (16.3) et scrivent :
A11
2 u0
x 2
A66
A12 A66
D11
4w 0
x 4
2u0
y 2
A12 A66
2v0
3w
3w 0
3B16 2 0 B26
0,
xy
x y
y 3
2u0
2v
2v
3w 0
3w 0
3
B
A66 20 A22 20 B16
0,
26
xy
x
y
x3
xy 2
2 D12 2 D66
4w 0
x 2y 2
D22
4w 0
(22.55)
y 4
3u
3u
3v0
3v
B16 3 2 0 30 B26 30 3
2
q.
y
x
y
x
Nous tudions le cas o chaque ct de la plaque est soumis une liaison pivot,
libre suivant la direction du ct. Les conditions aux frontires scrivent alors :
cts x = 0 et x = a :
w 0 0,
M x 0,
u0 0,
N xy 0,
(22.56)
M y 0,
v0 0,
N xy 0.
(22.57)
cts y = 0 et y = b :
w 0 0,
2w 0
2w 0
u0 v0
,
A66
B16
B26
x
x 2
y 2
y
v
2w 0
2w 0
u
M x B16 0 0 D11
D
,
12
x
x 2
y 2
y
v
2w 0
2w 0
u
M y B26 0 0 D12
D
.
22
x
x 2
y 2
y
(22.58)
498
v
2w 0
2w 0
u
M x B16 0 0 D11
D
0,
12
x
x 2
y 2
y
(22.59)
v
2w 0
2w 0
u
N xy A66 0 0 B16
B
0,
26
x
x 2
y 2
y
(22.60)
cts y = 0 et y = b :
w 0 0,
v
2w 0
2w 0
u
M y B26 0 0 D12
D
0,
22
x
x 2
y 2
y
(22.61)
2w 0
2w 0
u0 v0
N xy A66
B16
B26
0. (22.62)
v0 0,
x
x 2
y 2
y
La charge transverse q = q(x, y) est dveloppe suivant une double srie de
Fourier. Les solutions au problme de flexion sont recherches en crivant les
dplacements sous forme de sries doubles de Fourier, satisfaisant aux conditions
aux frontires (22.59) (22.62). Soit :
u0
m 1 n 1
v0
w0
En reportant les expressions (22.63) dans les quations (22.55) de flexion, nous
obtenons :
2 2
m m 2 B16 3n 2 R 2 B26
Cmn 0,
(22.64)
a3
m 4 D11 2 D12 2 D66 m 2 n 2 R 2 n 4 R 4 D22 Cmn 3 qmn .
a
mn ,
(22.65)
499
avec
2
m 2 A11 n 2 R 2 A66 m 2 A66 n 2 R 2 A22 m 2 n 2 R 2 A12 A66
m2 A11 n2 R 2 A66
2
n 2 R 2 3m 2 B16 n 2 R 2 B26 m 2 A66 n 2 R 2 A22 .
2
(22.66)
Amn
Bmn
Cmn
nRa3
mn
3
ma3
mn
3
a4
mn
4
(22.67)
1 ijklpq
1
,
Aij Bkl B pq
(22.68)
0
mn
avec
0
Cmn
a4
0
mn
4
qmn ,
0
mn
m 4 D11 2 D12 2 D66 m 2 n 2 R 2 n 4 R 4 D22 ,
(22.69)
i, j , k , l , p, q 1, 2, 6.
Lorsque le nombre de couches est assez grand, les relations (22.54) montrent que :
0
Cmn Cmn
,
(22.70)
m Q11
h m1 n1
500
Flche w0max ET h3 / q0 a4
0,010
0,008
[ ]
[ ]2
0,006
[ ]3
stratifi orthotrope
(B16 et B26 0)
0,004
0,002
10
15
20
25
30
35
40
45
Orientation ( )
FIGURE 22.5. Flche maximale dune plaque carre, constitue dun stratifi altern
antisymtrique, en fonction de l'orientation du stratifi.
Comme dans le cas des stratifis croiss (paragraphe 22.2), la solution orthotrope est la solution limite lorsque le nombre de couches augmente. Il en rsulte
que si le couplage d aux termes B16 et B26 peut tre important pour un nombre
faible de couches, il dcrot rapidement lorsque le nombre de couches du stratifi
crot. Ces rsultats sont illustrs sur la figure 22.5, dans le cas dune plaque carre
soumise une charge transverse de la forme :
q q0 sin
x
y
sin .
a
b
(22.72)
GLT
0,50,
ET
LT 0,30.
(22.73)
EXERCICES
22.1 Une plaque orthotrope de longueur double de la largeur est encastre sur ses
quatre cts. Les axes d'orthotropie du matriau font un angle de 30 avec les
cts de la plaque. Les rigidits en flexion dans les axes du matriau sont :
0
0
D12
0, 09 D11
,
0
0
D66
0,125 D11
,
0
0
D22
0, 75 D11
.
Exercices
501
CHAPITRE 23
z
M
F
(a)
Fcr
(b)
FIGURE 23.1. Flambement dune poutre.
503
N
d
x
d
y
d
x
N
d
y
x
.
x
x
d x d y
x
x
x 2
(23.1)
z
Nx d y
Nxy d y
Nxy d x
dy
Ny d x
dx
( Ny
( Nxy
Nx
( Nx
d x) d y
y
( Nxy
Nxy
y
Nxy
y
Ny
y
d y) d x
d y) d x
d x) d y
504
y
( Nx
w0 w0
) dx
(
x x x
dx
w0
x
Nx d y
Nx
d x) d y
x
2w 0
x
N x w 0
.
x x
(23.2)
2w 0
y 2
N y w 0
.
y y
(23.3)
1
d
d
dy
N
xy
dx
xy
y
d x d y
x
xy
y
xy
x
w 0
w 0
d y N xy
d x ,
(23.4)
N xy
y
x
2w 0 N xy w 0 N xy w 0
.
xy
x y
y x
(23.5)
2w 0
x 2
2 N xy
2w 0
2w 0
Ny
xy
y 2
N xy
w N
0 x
x x
y
w 0 N y N xy
x
y y
(23.6)
Les quations des plaques (13.56) et (13.58) montrent que les deux derniers
termes de lexpression prcdente sont nuls dans le cas de problmes statiques et
505
dy
Nx y d y
y
w0
y
Nx y d x
dx
( Nx y
w0
x
d y) d x
w0 w0
) dy
(
x y x
w0 w0
) dx
(
y x y
Nx y
( Nx y
Nx y
x
d x) d y
2w 0
x 2
2 N xy
2w 0
2w 0
.
Ny
xy
y 2
(23.7)
Les quations des plaques prenant en compte la dformation latrale sont alors
obtenues en introduisant la composante en z dans les quations (13.56). Soit :
N x N xy
2u0
s 2 ,
x
y
t
N y
2w 0
x 2
2 N xy
N xy
2v0
(23.9)
2w 0
2w 0 Qx Qy
2w 0
,
q
Ny
s
xy
x
y
y 2
t 2
(23.10)
y
Nx
(23.8)
M x M xy
Qx 0,
x
y
M y
y
M xy
x
Qy 0.
t 2
(23.11)
(23.12)
Ces quations diffrent des quations classiques (13.56) uniquement par la modification de la troisime quation. Ces quations peuvent tre galement crites en
506
s 20 ,
(23.13)
x
y
t
N y
y
2M x
x 2
2M y
y 2
2 M xy
xy
2 N xy
Nx
N xy
x
2v0
t 2
(23.14)
2w 0
x 2
2w 0
2w 0
2w 0
.
q
Ny
s
xy
y 2
t 2
(23.15)
v0 v0i v0 ,
w 0 w 0i w 0 ,
(23.16)
i
Bm
D B m D M M .
i
(23.17)
2 M xi
x 2
2M x
x 2
2 M iy
y 2
2M y
y 2
i
2 M xy
xy
2 M xy
xy
i
2 N xy
2w 0i
N xi
N xi
x 2
2w 0
x 2
2 i
2w 0i
2w 0i
i w0
i
Ny
q s
,
xy
y 2
t 2
(23.18)
i
2 N xy
Nx
507
2w 0i
x 2
2w 0
2w 0i
2w 0
2w 0i
2w 0
N
q
.
2 N xy
N iy
y
s
xy
xy
y 2
y 2
t 2
(23.19)
La premire quation (23.18), confondue avec (23.15), permet de dterminer la
configuration initiale (configuration lastique) dans le cas de grandes dformations latrales. Cette quation nest toutefois pas linaire, et la simplification
usuelle consiste dterminer la configuration initiale laide de la thorie linaire
(quations (13.57)). La configuration initiale tant dtermine dans le cas de
faibles dformations latrales w 0i , il en rsulte que les termes, contenant les
courbures initiales, peuvent tre ngligs dans lquation (23.19). Cette quation
devient alors :
2M x
x 2
2M y
y 2
2 M xy
N xi
xy
2w 0
x 2
i
2 N xy
2w 0
2w 0
2w 0
N iy
.
s
xy
y 2
t 2
(23.20)
Cette quation constitue lquation de flambement qui est associe aux quations
(23.13) et (23.14), inchanges par rapport aux quations (13.57). Les quations
fondamentales de la thorie classique des stratifis, permettant de formuler le
flambement comportent donc les quations (16.1) et (16.2). Tenant compte de
(23.20), lquation (16.3) est remplace par :
D11
4w 0
B11
x 4
3u0
x3
4 D16
3B16
B12 2 B66
N xi
2w 0
x 2
4w 0
x3y
3u0
x 2y
3v0
x 2y
i
2 N xy
2 D12 2 D66
B12 2 B66
3B26
3v0
xy 2
4w 0
x 2y 2
3u0
xy 2
B22
B26
3v0
y 3
4 D26
4w 0
xy 3
3u0
y 3
2w 0
t 2
B16
D22
4w 0
y 4
3v0
x3
(23.21)
2w 0
2w 0
N iy
q.
xy
y 2
Dans le cas de stratifis symtriques (Bij = 0), les quations en membrane et les
quations de flexion sont dcouples, avec dans le cas dune flexion pure :
u0 v0 N x N y N xy 0 .
(23.22)
508
4w 0
x 4
4 D16
D22
4w 0
x3y
4w 0
y 4
2 D12 2 D66
2w 0
t 2
Nx
4w 0
4 D26
x 2y 2
2w 0
x 2
2 N xy
4w 0
xy 3
2w 0
2w 0
Ny
q.
xy
y 2
(23.23)
4w 0
x 4
2 D12 2 D66
4w 0
x 2 y 2
Nx
D22
2w 0
x 2
4w 0
y 4
2 N xy
2w 0
t 2
2w 0
2w 0
Ny
q.
xy
y 2
(23.24)
Enfin, dans le cas dune plaque homogne isotrope, nous avons (relations
(15.2)) :
D11 D22 2 D12 2 D66 D ,
(23.25)
avec
D
h3
,
1 2 12
E
(23.26)
2w 0
t 2
Nx
2w 0
x 2
2 N xy
2w 0
2w 0
Ny
q,
xy
y 2
(23.27)
En introduisant loprateur
4
23.1.4
4
x 4
x 2y 2
y 4
(23.28)
(23.29)
509
i
x xx
i
dx dy ,
xy
N iy yy N xy
(23.30)
, yy et xy
sont les dformations en membrane rsultant de la flche w0.
o xx
Ces dformations sont dduites des expressions gnrales (6.10), incluant les
grandes dformations. Dans le cas o lon tient compte seulement de grandes
dformations latrales, les dformations scrivent :
xx
yy
xy
u0 1 w 0
1 w 0
0
xx
,
x 2 x
2 x
v
1 w
1 w
0 0 0yy 0 ,
y 2 y
2 y
u
v
w w 0
w w 0
0
0 0 0
xy
0
.
y
x
x y
x y
(23.31)
1 w
0 ,
xx
2 x
1 w
yy 0 ,
2 y
xy
w 0 w 0
,
x y
(23.32)
et lnergie Wm scrit :
Wm
1
2
2
i w 0 2
i w 0
i w 0 w 0
2 N xy
N
N
x
d x d y . (23.33)
x y
y
x
2
2
i 2w 0
i w0
i w0
N
N
2
N
x
w0 d x d y .
y
xy
xy
x 2
y 2
(23.34)
(23.35)
t1
U d Wf Wm Ec d t 0 ,
(23.36)
t0
o les fonctions Ud, Wf, Wm et Ec sont donnes respectivement par les expressions
(16.35) (16.38), (16.45), (23.33) et (16.42).
510
23.1.5 quations de la thorie avec cisaillement transverse tenant compte de la dformation latrale
Un dveloppement semblable celui du paragraphe 23.1.3, appliqu lquation (23.10), conduit lquation de flambement :
2
2
Qx Q y
2w 0
2w 0
i w0
i w0
2
N xi
xy
y
s
x
y
xy
x 2
y 2
t 2
(23.37)
45
44
y y 2
x
xy
x 2
x
y
N xi
2w 0
x
i
2 N xy
2
2
2w 0
2w 0
i w0
,
Ny
s
xy
y 2
t 2
(23.38)
y
2w 0
2w 0
2w 0
a x
a y
a x
hC55
hC
2
hC
45
44
x
y
y
x
xy
x 2
y 2
q N xi
2w 0
x 2
i
2 N xy
2w 0
2w 0
2w 0
.
N iy
s
xy
y 2
t 2
(23.39)
Dans le cas o les axes principaux de lme concident avec les axes de rfrence
de la plaque, les coefficients Cija sont :
a
a G23
C44
,
a
a G13
C55
,
a 0,
C44
(23.40)
511
2w 0
2w 0
a x
a y
hG13
hG
23
y
x 2
y 2
x
q N xi
2w 0
x
i
2 N xy
2w 0
2w 0
2w 0
N iy
s
xy
y 2
t 2
(23.41)
4w 0
x 4
B11
3u0
x3
B16
3v0
x3
N0
2w 0
x 2
2w 0
t 2
0,
(23.42)
d 4w 0
d x4
B11
d3u0
d x3
B16
d3v0
d x3
N0
d 2w 0
d x2
0.
(23.43)
En drivant les quations (19.5) et (19.6), et en reportant les rsultats dans lquation (23.43), nous obtenons lquation diffrentielle en w0 :
d 4w 0
d x4
d 2w 0
A
0,
N0
D
d x2
(23.44)
(23.45)
512
Nxi N 0
En reportant ces expressions dans les quations (19.5), (19.6) et (23.44), nous
obtenons les quations :
m A
Am
Cm 0,
a B
m C
Bm
Cm 0,
(23.46)
a A
m 2 2 A
2 N 0 Cm 0.
D
a
A
N0 0 .
D
(23.47)
2 D
a2 A
(23.48)
2 D
a2 A
(23.49)
Les quations (23.46) montrent que la flche w0 a alors une amplitude Cm quelconque. Lquilibre obtenu sous chargement critique est indiffrent. Dans le cas
o il nexiste pas de couplage membrane-flexion/torsion (Bij = 0), la charge
critique est daprs (19.9) :
N cr
2
a2
513
D11 .
(23.50)
(23.51)
B11B B16C
.
AD11
(23.52)
avec
H
B16 B26 0,
D16 D26 0.
(23.53)
x
s
x
x 2
x 2
t 2
B11
2 u0
x 2
D11
2 x
x 2
w
2u
2 x
.
k55 F55 x 0 R 20 I xy
x
t
t 2
(23.55)
(23.56)
(23.57)
d x d 2w 0
d 2w 0
k55 F55
0,
N0
dx
d x2
d x2
(23.58)
D11
d 2 x
d w0
k55 F55 x
0.
dx
dx
2
(23.59)
Dans le cas dappuis simples, les conditions aux frontires (19.46) se rduisent :
w 0 0,
M x D11
d x
0.
dx
(23.60)
Une solution aux quations (23.58) et (23.59), satisfaisant aux conditions aux
514
x Am cos m
(23.61)
En reportant ces expressions dans les quations (23.58) et (23.59), nous obtenons :
a2
a
k55 F55 Bm 0,
D11 2 2 k55 F55 Am
m
m
a
k55 F55 Am k55 F55 N 0 Bm 0.
m
(23.62)
Une solution non nulle existe dans le cas o le dterminant de la matrice des
coefficients Am, Bm est nul, ce qui conduit :
N0
(23.63)
(23.64)
1
1 2S
,
N cr
(23.65)
EL 46 GPa,
GLT 4, 6 GPa,
ET 10,5 GPa,
GTT 4 GPa.
LT 0,3,
(23.66)
Pour ces composites, le rapport Q11 G13 est proche de 10. La variation de la
charge critique de flambement en fonction du rapport dlancement a/h est
reporte sur la figure 23.6 avec k55 = 1 et k55 = 23 . Pour des valeurs du rapport
suprieures 20, la solution (23.65) est pratiquement confondue avec celle
dduite de la thorie classique des stratifis.
Charge critique de flambement N cr N cr
515
1,2
thorie clasique
1,0
k55 = 1
0,8
k55 = 2/3
avec cisaillement
transverse
Q11
10
G13
0,6
N cr
0.4
10
20
30
2
a2
D11
40
d w0
hG13 x
0,
dx
dx
(23.67)
d x d 2w 0
d 2w 0
hG13
0.
N0
dx
d x2
d x2
(23.68)
D11
Ces quations ont la mme forme que les quations (23.58) et (23.59). Par transposition des rsultats obtenus, la charge critique de flambement sexprime sous la
forme (23.65) avec
N cr
D11 ,
(23.69)
1 D11
.
ha 2 G13
(23.70)
a2
et
S
516
.
(23.71)
x
s
x 2
x 2
t 2
Le moment et la flche sont lis par lexpression (20.10), soit :
d 2w 0
dx
M
Mx
b
,
Ex I
Ex I
(23.72)
2
Ex I 4w 0
2w 0
i w0
x
s
b x 4
x 2
t 2
(23.73)
b
2w 0
2w 0
s
N0
0,
Ex I
x 2
t 2
(23.74)
12
2w 0
2w 0
0
0.
s
x 2
t 2
E x h3
(23.75)
0,
N0
d x 4 Ex I
d x2
(23.76)
d 4w 0
12
d 2w 0
N0
0.
d x 4 E x h3
d x2
Ces quations ont une forme identique lquation (23.44) obtenue dans le cas du
flambement suivant une flexion cylindrique. Les rsultats obtenus peuvent donc
tre transposs entre les deux cas.
Lquation (23.76) peut se mettre sous la forme :
d 4w 0
d x4
avec
d 2w 0
d x2
0,
(23.77)
517
k2
bN 0 12 N 0
.
E x I E x h3
(23.78)
(23.79)
M x 0 ou d'aprs (23.72)
d 2w 0
d x2
0.
(23.80)
Soit :
A D 0.
(23.81)
(23.82)
B sin kL 0.
(23.83)
N0
N cr
518
w 0 Bm sin m
x
.
L
(23.84)
m 2 2 Ex h3
12 L2
(23.85)
2 E x h3
12 L2
2 1
L2 D11
(23.86)
D A,
C kB,
A cos kL 1 B sin kL kL 0,
A sin kL B cos kL 1 0.
(23.88)
(23.89)
(23.90)
kL 2m .
(23.91)
(23.92)
519
N cr
FIGURE 23.8. Flambement dune poutre encastre.
w 0 D 1 cos 2m .
(23.93)
m 2 2 Ex h3
3L2
(23.94)
2 E x h3
3L2
(23.95)
2 E x h3
12 L2
(23.97)
N cr
520
N cr
0,
N0
dx
d x2
F55
d x2
1 d 2 x
D11
dx
1
dw
x 0 0 .
dx
F55
(23.98)
(23.99)
Ces quations sont semblables aux quations (23.58) et (23.59) obtenues dans le
cas dune flexion cylindrique, les coefficients D11 et k55F55 tant remplacs
et 1/ F55
. Les rsultats obtenus dans le cas de la flexion
respectivement par 1/ D11
cylindrique peuvent donc tre transposs au cas du flambement des poutres. En
particulier, la charge critique de flambement dune poutre en appuis simples
scrit daprs (23.65) suivant :
N cr
avec
1
1 2S
N cr
,
N cr
(23.100)
(23.101)
2 1
L2 D11
(23.102)
521
F55
hG13 .
(23.103)
0,
N0
dx
d x2
d x2
1 d 2 x
d w0
hG13 x
0.
2
dx
D11 d x
(23.104)
(23.105)
Ces quations ont la mme forme que les quations (23.67) et (23.68) obtenues
dans le cas du flambement suivant une flexion cylindrique. La charge critique de
flambement de la poutre scrit donc sous la mme forme :
N cr
avec
N cr
2 1
L2 D11
1
1 2S
,
N cr
(23.106)
2
E h
S x .
G13 L
S
,
12
(23.107)
La variation de la charge critique a la mme forme que celle porte sur la figure
23.6. Dans le cas dune poutre sandwich dont lme a un faible module de
cisaillement G13, le terme de cisaillement 2 S peut devenir important, diminuant fortement la charge critique de flambement.
4w 0
x 4
2 D12 2 D66
4w 0
x 2y 2
D22
4w 0
y 4
Nx
2w 0
x 2
Ny
2w 0
y 2
. (23.108)
M x D11
2w 0
x 2
D12
2w 0
y 2
0,
(23.109)
522
y
Ny
z
Nx
M y D12
2w 0
x 2
D22
2w 0
y 2
0.
(23.110)
w 0 ( x, y ) Amn sin m
x
y
sin n .
a
b
(23.111)
Amn m 2 N x n 2 R 2 N y a 2 ,
(23.112)
2 4
m D11 2m 2 n 2 R 2 D12 2 D66 n 4 R 4 D22 . (23.113)
2
a
N y N 0 ,
(23.114)
(23.115)
523
2 4
2 2 2
4 4
m D11 2m n R D12 2 D66 n R D22 .
m2a 2
(23.116)
2 4
2 2
4
m D11 2m R D12 2 D66 R D22 .
m2a 2
(23.117)
N 0 N 0 (m 1) N 0 (m)
2
2
a m
2m 1
2
2
D
D22 11 m 2 m 1 R 4 . (23.118)
D22
m 1
2
D
R Rm m m 1 11
D22
Il en rsulte que :
si R Rm :
si R Rm :
(23.119)
N cr N 0 (m),
(23.120)
N cr N 0 ( m 1).
(23.121)
1/ 4
D
2 11
D22
N cr
1/ 4
pour
D
2 11
D22
N cr
D
6 11
D22
2
D 2 R 2 D12 2 D66 R 4 D22 ,
2 11
a
4a
(23.122)
1/ 4
D
6 11
D22
2
16 D11 8 R 2 D12 2 D66 R 4 D22 ,
2
1/ 4
pour
1/ 4
D
12 11
D22
(23.123)
524
2 D11
m=4
40
Charge de flambement
N cr
a2
50
30
m=3
20
m=2
10
m=1
0
4
1/ 4
FIGURE 23.12. Variation de la charge critique de flambement dune plaque en compression uniaxiale, en fonction du rapport longueur sur largeur de la plaque.
N cr
2
2
4
81D11 18 R D12 2 D66 R D22 .
9a 2
(23.124)
(23.125)
Pour les valeurs (23.119) du rapport longueur sur largeur, deux modes de flambement, conduisant la mme valeur de la charge critique, sont possibles :
w 0 Am1 sin m
et
x
y
sin ,
a
b
x
y
w 0 Am1, 1 sin m 1 sin .
a
b
(23.126)
(23.127)
525
scrit :
N0
2
m 4 D11 2m 2 n 2 D12 2 D66 n 4 D22 .
2
2
2
m n a
(23.128)
Cette expression montre que, pour D11 D22 , la plus faible valeur de N0 est obtenue pour m = 1, soit :
N0
D 2 D66
D
n4 .
D22 11 2n 2 12
1 n a
D22
D22
(23.129)
Pour n = 1 :
N 0 (1)
2
a
D22
1 D11
D 2 D66
2 12
1 ,
D22
2 D22
(23.130)
et pour n = 2 :
N 0 (2)
1D
D 2 D66
D22 11 8 12
16 .
D22
5 D22
a
(23.131)
D11
D 2 D66
2 12
9,
D22
D22
(23.132)
(23.133)
x
y
sin .
a
b
(23.134)
D11
D 2 D66
2 12
9,
D22
D22
(23.135)
w 0 A11 sin
Dans le cas o :
(23.136)
w 0 A12 sin
x
y
sin 2 .
a
b
(23.137)
526
dont les axes du matriau concident avec les axes gomtriques de la plaque.
Cette plaque est soumise des forces uniformes de compression (Nx sur les cts
x = 0 et x = a, Ny sur les cts y = 0 et y = b) et de cisaillement (Nxy sur les quatre
cts). Les conditions aux frontires sur les quatre cts sont priori quelconques.
Nous recherchons une solution au problme du flambement par la mthode de
Ritz. En l'absence de charges transversales, l'association des expressions (8.46),
(16.38), (23.29) et (23.33) conduit l'expression suivante de l'nergie potentielle
totale :
2
2
b
2w 0
2w 0
2w 0 2w 0
1 a
D11
U
D22
(23.138)
2 D12
2 x 0 y 0
x2
x 2 y 2
y2
2
2w 0
w 0 2
w 0 2
w 0 w 0
4 D66
Ny
Nx
2 N xy x y d x d y.
x
y
x
y
La solution approche est recherche sous la forme usuelle d'une srie double
variables spares :
M
w 0 ( x, y )
Amn X m ( x)Yn ( y) ,
(23.139)
m 1 n 1
o les fonctions Xm(x) et Yn(y) doivent constituer des bases fonctionnelles, et sont
choisies de manire vrifier les conditions aux frontires sur les quatre cts.
Les coefficients Amn sont obtenus partir des conditions (8.62) de stationnarit
qui s'crivent :
m 1, 2, . . . , M ,
U
0
(23.140)
n 1, 2, . . . , N .
Amn
En procdant comme au paragraphe 21.4 et en tenant compte de l'expression
(21.107), nous obtenons facilement le systme d'quations des coefficients Aij :
D11I mi22 J nj00 D12 I mi20 J nj02 Imi02 J nj20 4D66 I mi11 J 11nj R2 D22 I mi00 J nj22 R4
M
i 1 j 1
00
00 11 2
10 01
01 10
a 2 N x I 11
mi J nj N y I mi J nj R N xy I mi J nj I mi J nj R Aij 0,
pour m 1, 2, . . . , M ,
n 1, 2, . . . , N .
(23.141)
i 1 j 1
pour m 1, 2, . . . , M ,
n 1, 2, . . . , N .
0011 2
1001
0110
a 2 N xC1100
minj N y Cminj R N xy Cminj Cminj R Aij 0,
(23.142)
527
23.5.2
pour m 1, 2, . . . , M ,
(23.143)
n 1, 2, . . . , N .
Les conditions d'encastrement sur les quatre cts ont t crites en (21.120) et
(21.121).
La solution approche (23.139) est recherche en utilisant les fonctions Xm et
Yn introduites en (21.131) et (21.132). Ces fonctions s'expriment en fonction des
z
a
y
Nxy S
x
FIGURE 23.13. Plaque rectangulaire soumise un cisaillement.
528
500,56 D11 302, 71 D12 2 D66 R 2 500,56 D22 R 4 A11 22,34a 2 SRA22 0,
22,34a 2 SRA11 3803,5 D11 4241, 2 D12 2 D66 R 2 3803,5 D22 R 4 A22 0,
A12 0,
A21 0.
(23.144)
Une solution non nulle est obtenue en annulant le dterminant, ce qui conduit la
charge critique de flambement :
2
2
3,808 D11D22 1, 284 D11 2 D66 R 4
Scr 1,904 D11
D12 2 D66 R
2 8
1,904 D22
R
1/ 2
2
499, 08 Ra
(23.145)
106
a b,
(23.146)
D11
a2
(23.147)
Scr k D11 / a 2
M=N
10
k (fonctions poutres)
k (polynmes)
74,297
76,590
47,673
48,257
47,426
47,412
47,393
47,382
47,386
47,382
Exercices
529
Les valeurs obtenues en utilisant un nombre plus lev de termes dans la srie
(23.139) sont reportes dans le tableau 23.1, dans le cas des approximations par
les fonctions poutres et par les polynmes. Ces valeurs montrent que la
convergence est lente et que l'approximation (23.147) deux termes est trs
loigne de la valeur relle.
Dans le cas d'une plaque isotrope, l'quation (23.145) se rduit :
Scr 176
D
a2
(23.148)
D
a2
(23.149)
EXERCICES
23.1 Une poutre est constitue d'un stratifi symtrique comportant cinq couches.
Les couches 1, 3 et 5 sont des couches renfort mat de caractristiques:
EL ET 8 GPa,
LT 0,30,
GLT 3 GPa.
Les couches 1 et 5 ont une paisseur de 1 mm. La couche 3 a une paisseur double
gale 2 mm.
530
ET 10 GPa,
LT 0,30,
GLT 5 GPa.
Ga 30 MPa.
CHAPITRE 24
24.1 INTRODUCTION
Dans le cas o le temps est pris en compte, le champ gnral des dplacements
en un point (x, y, z) linstant t scrit pour un schma du premier ordre sous la
forme (13.27) :
u ( x, y, z, t ) u0 ( x, y, t ) z x ( x, y, t ),
v ( x, y, z, t ) v0 ( x, y, t ) z y ( x, y, t ),
(24.1)
w ( x, y, z, t ) w 0 ( x, y, t ).
Les fonctions u0, v0, w0,x et y sont solutions des relations fondamentales
(17.27) (17.31). En labsence de cisaillement transverse, les fonctions x et y
sexpriment (14.2) en fonction de w0, et le champ des dplacements est
entirement dtermin par la connaissance des fonctions u0, v0, w0. Ces fonctions
sont solutions des relations fondamentales (16.1) (16.3), en tenant compte
ventuellement de lquation (23.21) dans le cas de grandes dformations
transversales en prsence dun chargement en membrane.
Lanalyse de la vibration des plaques consiste dabord rechercher les
frquences propres de vibration. Cette recherche seffectue gnralement en exprimant, par exemple en absence de cisaillement transverse, le champ des dplacements sous la forme :
u0 ( x, y, t ) u0 ( x, y ) eit ,
v0 ( x, y, t ) v0 ( x, y ) eit ,
(24.2)
w 0 ( x, y, t ) w 0 ( x, y ) eit ,
o est la frquence de vibration de la plaque. La dtermination des frquences
propres est obtenue ensuite en reportant ces expressions dans les relations fondamentales. Les frquences propres peuvent galement tre obtenues par la mthode
de Ritz (paragraphe 8.4). Lnergie cintique (16.42) sexprime alors suivant
532
lexpression :
1
Ec 2
2
u
s
2
0
v02 w 02 d x d y ,
(24.3)
A11
A16
D11
4w 0
x 4
B11
3u0
x3
x 2
2u0
x 2
B16
2v0
A16
x 2
2v0
A66
3v0
x3
x 2
N0
B11
3w 0
x3
3w 0
B16
2w 0
x 2
x3
2w 0
t 2
2u0
t 2
2v0
t 2
(24.4)
(24.5)
0.
(24.6)
d 4w 0
dx
B11
d 2 u0
dx
d 2u0
dx
d3u0
dx
A16
A66
B16
d 2v0
dx
d 2v0
dx
d 3v0
dx
B11
B16
N0
d3w 0
dx
d3w 0
dx
d 2w 0
dx
s 2u0 0 ,
(24.7)
s 2v0 0 ,
(24.8)
s 2w 0 0 .
(24.9)
Dans le cas o la plaque est en appuis simples sur ses cts x = 0 et x = a, les
conditions aux frontires sont satisfaites avec les dplacements :
x
,
a
x
v0 ( x) Bm cos m ,
a
x
w 0 ( x) Cm sin m .
a
u0 ( x) Am cos m
(24.10)
En reportant ces expressions dans les quations (24.7) (24.9), nous obtenons :
533
2 2
m 2 2
m3 3
2 m
s 2 A11 Am 2 A16 Bm 3 B11Cm 0,
a
a
a
m3 3
a3
m 2 2
a2
B11 Am
m 2 2
m3 3
A16 Am s 2 2 A66 Bm 3 B16Cm 0, (24.11)
a
a
m3 3
a3
m 4 4
m 2 2
B16 Bm 4 D11 2 N 0 s 2 Cm 0.
a
m3 3
a3
B11 Am
m3 3
a3
A11 Am A16 Bm
m
B11Cm 0, (24.12)
a
A16 Am A66 Bm
m
B16Cm 0, (24.13)
a
m 4 4
m 2 2
B16 Bm 4 D11 2 N 0 s 2 Cm 0. (24.14)
a
m B
Cm ,
a A
Bm
m C
Cm ,
a A
(24.15)
avec
2
,
A A11 A66 A16
(24.16)
m 4 4 D m 2 2
2 N 0 s 2 Cm 0 ,
4
A
a
(24.17)
(24.18)
avec
Les coefficients A, B, C et D ont dj t introduits lors de ltude de la flexion
cylindrique en (19.7) et (19.9).
Une solution non nulle lquation (24.17) est obtenue seulement dans le cas
o le coefficient de Cm sannule. Ce qui conduit lexpression des frquences
propres de vibration :
m
m
a
1 m 2 2 D
N0 ,
2
s a
A
N 0 0.
(24.19)
534
m m 1 H ,
(24.20)
(24.21)
m 2 2
a
D11
(24.22)
1 2 D
2 N0 ,
s a A
0 N0
2 D
a2 A
(24.23)
Dans le cas o lon exerce une charge initiale de traction de valeur N0,
lexpression des frquences propres scrit :
m
a
1 m 2 2 D
N0 ,
2
s a
A
N 0 0.
(24.24)
La charge de traction augmente donc les valeurs des frquences propres des
vibrations en flexion. La frquence fondamentale sexprime suivant :
1 2 D
2 N0 .
s a A
(24.25)
535
u0 0,
v0 0,
2w 0
2w 0
k55 F55 x
,
s
x
x 2
t 2
D11
2 x
x 2
(24.26)
w
2 x
k55 F55 x 0 I xy
.
x
t 2
Dans le cas dappuis simples, les conditions aux frontires sont donnes par les
quations (19.47). Les solutions x et w0 satisfaisant ces conditions aux
frontires et aux quations (24.26), sont, par extension des expressions (19.49) de
la forme :
x
x Bm eit cos m ,
a
(24.27)
x
it
w 0 Cm e sin m .
a
En reportant ces expressions dans les quations (24.26), il vient :
m 2 2
m
k55 F55 Bm 2 k55 F55 s 2 Cm 0,
a
a
m 2 2
m
2
k55 F55Cm 0.
2 D11 k55 F55 I xy Bm
a
a
(24.28)
Une solution non nulle est obtenue lorsque le dterminant des quations prcdentes est nul. Do lexpression des frquences propres :
m2
2 s I xy
m 2 2
m 2 2
2 I xy s k55 F55 2 s D11 ,
a
a
(24.29)
avec
2
m 2 2
m 2 2
m 4 4
2 I xy s k55 F55 2 s D11 4 4 s I xy k55 F55 D11 . (24.30)
a
a
a
s 0 h,
I xy
h3
0 ,
12
(24.31)
m2
2
2
2 2 h
2 2
,
a
m
k
F
m
D
55
55
11
12
0 a 2 h 3
(24.32)
536
m 4 4 h 4
h2
k55 F55 D11 . (24.33)
a 2 m2 2 k55 F55 m2 2 D11
12
3a 2
Si lon nglige les termes dinertie (Ixy = 0), les quations (24.28) scrivent :
m 2 2
m
k55 F55 Bm 2 k55 F55 s 2 Cm 0,
a
a
m 2 2
m
k55 F55Cm 0.
2 D11 k55 F55 Bm
a
a
(24.34)
m m
1 m 2 2 S
(24.35)
D11
2
(24.36)
a k55 F55
et m est la frquence propre en labsence de cisaillement, donne par lexpression (24.22). La dformation en cisaillement transverse rduit la valeur des
frquences propres. Comme dans le cas de la flexion statique (chapitre 19),
linfluence du cisaillement sur les valeurs des frquences propres dpend du
rapport Q11 G13 (relation (19.55)) et du rapport dlancement a/h : distance entre
appuis sur paisseur du stratifi. La variation de la frquence fondamentale
(m = 1) en fonction du rapport a/h est reporte sur la figure 24.1, dans le cas dun
stratifi [0/90/90/0] dont les caractristiques sont donnes en (19.92).
2 x
w 0
2 x
hG
I
,
xy
13 x
x
x 2
t 2
2w 0
2w 0
.
hG13 x
s
x
x 2
t 2
(24.37)
537
1,2
Frquence fondamentale 1 1
thorie classique
1,0
0,8
k55 1 cisaillement
k55 13 transverse
0,6
0,4
0,2
10
15
m m
1
1 m 2 2 S
(24.38)
avec
m 2 2
D11
a2
(24.39)
D11
2
(24.40)
a hG13
538
4w 0
x 4
12
2w 0
2w 0
N
0
0.
s
E x h3
x 2
t 2
(24.41)
12
d 2w 0
2
w
N
0.
0
0
s
d x2
E x h3
(24.43)
x
,
a
m 1, 2, . . ..
(24.46)
12 m 2 2
2
N
Cm 0 .
s
0
E x h3 L2
L
(24.47)
Une solution non nulle est obtenue seulement dans le cas o le coefficient de Cm
sannule. Do lexpression des frquences propres de vibration :
m
L
1 m 2 2 E x h3
N0 ,
2
12
s L
N 0 0.
(24.48)
m 2 2
L2
E x h3
.
12 s
(24.49)
Dans le cas dune compression initiale N0 en membrane, avec N0 < Ncr o Ncr
est la charge critique de flambement exprime par la relation (23.86), la frquence
539
fondamentale scrit :
1 2 E x h3
2 E x h3
N
,
0
N
.
(24.50)
0
0
L s L2 12
L2 12
Dans le cas o lon exerce une charge initiale de traction de valeur N0,
lexpression des frquences propres est :
m
m
L
1 m 2 2 E x h3
N0 ,
2
s L
12
N 0 0.
(24.51)
Les valeurs des frquences propres sont augmentes par la prsence dune charge
de traction.
m 1, 2, . . . ,
(24.54)
x
x
x
x
L
L
L
L
(24.55)
4
Cm X m ( x ) 0 .
s
E x h3
L
(24.56)
Une solution non nulle pour Cm est obtenue seulement dans le cas o le coefficient de Cm sannule. Do lexpression des frquences propres de vibration en
flexion :
540
0 12
L
m 1
1 22.3730
m2
2 61.6730
m3
3 120.900
Ex h3
12 s
m2
L2
E x h3
.
12 s
(24.57)
22,373 Ex h3
.
12 s
L2
(24.58)
La dforme obtenue par la relation (24.54) est reporte sur la figure 24.2 pour
m = 1, 2 et 3. La valeur de lamplitude Cm des vibrations dpend de la dformation initiale impose.
24.3.4
(24.61)
541
m 1, 2, . . . ,
(24.62)
avec
X m ( x) cos m
x
x
x
x
L
L
L
L
(24.63)
,
sin m sinh m
sin m sinh m
ou
tan m tanh m .
(24.66)
Les huit premires solutions de cette quation sont reportes dans le tableau 24.1.
Le coefficient m est ensuite dtermin par :
cos m cosh m
.
sin m sinh m
(24.67)
tan m 1 .
(24.68)
m m 0, 25 .
(24.69)
Le calcul de ces solutions approches montre quelles sont identiques aux valeurs
exactes des solutions de lquation (24.66).
TABLEAU 24.1. Coefficient m de la fonction d'une poutre encastre-appui simple.
m
3,927
7,069
542
0 12
L
i 1
1 15.4210
i2
2 49.9710
i3
3 104.240
Ex h3
12 s
FIGURE 24.3. Vibration dune poutre encastre une extrmit et en appui simple
lautre extrmit.
Les frquences propres des vibrations sont obtenues en reportant (24.62) dans
lexpression (24.43). En labsence de charge initiale en membrane, lexpression
obtenue est identique lexpression (24.57) :
m2
L2
E x h3
.
12 s
(24.70)
15, 421 Ex h3
.
12 s
L2
(24.71)
La dforme exprime par la relation (24.62) est reporte sur la figure 24.3 pour
m = 1, 2 et 3.
24.3.5
Dans le cas dune poutre encastre lextrmit x = 0 et libre lautre extrmit x = L, les conditions aux frontires sont :
extrmit x = 0 :
d w0
(24.72)
0 0,
w 0 0 0,
dx
543
Qx L 0,
(24.73)
d 3w 0
L 0.
d x3
(24.74)
La flche est nouveau exprime sous la forme (24.54). La fonction Xm(x) satisfaisant les conditions dencastrement lextrmit x = 0, il reste vrifier :
d2 X m
L 0,
d x2
Soit :
d3 X m
L 0.
d x3
(24.75)
(24.76)
,
sin m sinh m
cos m cosh m
ou
cos m cosh m 1 .
(24.77)
cos m cosh m
.
sin m sinh m
(24.78)
Les huit premires solutions de lquation (24.77) sont reportes dans le tableau
24.2, avec les valeurs correspondantes de m. Pour des valeurs assez leves de
m, des valeurs approches peuvent tre exprimes sous la forme :
m m 0,5 .
(24.79)
Ces valeurs sont galement reportes dans le tableau 24.2, et montrent quelles
sont confondues avec les solutions de (24.77) pratiquement pour m 3.
Les frquences propres sont obtenues en reportant lexpression (24.54) de la
flche dans lquation (24.43), ce qui conduit lexpression (24.57) des
frquences propres. La frquence fondamentale scrit :
TABLEAU 24.2. Coefficients de la fonction d'une poutre encastre-libre.
m
1,875
4,694
7,855
10,996
14,137
17,279
20,420
23,562
0,734
1,018
0,999
1,000
1,000
1,000
1,000
1,000
(m 0,5)
1,571
4,712
7,854
10,996
14,137
17,279
20,420
23,562
544
i 1
1 3.5160
i2
2 22.0340
i3
3 61.7010
Ex h3
1
0 2
L 12 s
FIGURE 24.4. Vibration d'une poutre encastre une extrmit et libre l'autre.
3,516 Ex h3
.
12 s
L2
(24.80)
d3 X m
0 0,
d x3
d2 X m
L 0,
d x2
d3 X m
L 0. (24.81)
d x3
La flche est nouveau exprime sous la forme (24.54), les deux premires
conditions tant vrifies en exprimant la fonction Xm(x) sous la forme :
X m ( x) cos m
x
x
x
x
L
L
L
L
(24.82)
(24.83)
Une solution non nulle de m est obtenue lorsque le dterminant de ces quations
est nul. Soit :
545
4,730
7,853
10,996
14,137
17,279
20,420
23,562
1,000
1,000
1,000
1,000
(24.84)
sin m sinh m
.
cos m cosh m
(24.85)
(24.86)
X1 ( x ) 1 ,
(24.87)
X 2 ( x) 3 1 2 .
(24.88)
avec
546
i 1
1 22.3730
i2
2 61.6730
i3
3 120.900
Ex h3
1
0 2
L 12 s
FIGURE 24.5. Vibration d'une poutre ayant ses deux extrmits libres.
u0 0,
D11
4w 0
x 4
2 D12 2 D66
v0 0,
4w 0
x 2y 2
D22
4w 0
y 4
2w 0
t 2
(24.89)
4w 0
4w 0
I xy 2 2 2 2 .
x t
y t
Dans le cas o les termes dinertie peuvent tre ngligs (Ixy = 0), la dernire
quation se rduit :
D11
4w 0
x 4
2 D12 2 D66
4w 0
x 2y 2
D22
4w 0
y 4
2w 0
t 2
0.
(24.90)
(24.91)
4w 0
x
2 D12 2 D66
4w 0
2
x y
D22
4w 0
y
s 2w 0 0 .
(24.92)
Dans le cas dappuis simples, les conditions aux frontires sont donnes par les
relations (21.4) (21.7), et w0(x, y) peut se mettre sous la forme :
w 0 ( x, y ) Cmn sin m
x
y
sin n ,
a
b
(24.93)
547
dduite de lexpression (21.12) et satisfaisant aux conditions dappuis. En reportant cette expression dans lquation (24.92), il vient :
m 4 4
m 2 n 2 4
n 4 4
2
4 D11 2 2 2 D12 2 D66 4 D22 s Cmn 0 . (24.94)
a b
b
a
Une valeur non nulle de Cmn est obtenue si le coefficient de Cmn est nul, do
lexpression des frquences propres :
mn
2
a
1 4
m D11 2m 2 n 2 R 2 D12 2 D66 n 4 R 4 D22 , (24.95)
o R est le rapport longueur sur largeur (a/b) de la plaque. Dans le cas dune
plaque isotrope (D11 = D22 = D12 + 2D66 = D), lexpression des frquences propres se rduit :
mn
m 4 2m 2 n 2 R 2 n 4 R 4 .
(24.96)
11
2
a
1
D11 2 R 2 D12 2 D66 R 4 D22 ,
(24.97)
11
1 R 2 .
(24.98)
La dforme du mode fondamental est donne dans les deux cas par :
w 0 ( x, y ) C11 sin
x
y
sin .
a
b
(24.99)
De manire apprcier linfluence de lanisotropie, nous comparons le comportement dune plaque carre constitue dun matriau orthotrope de caractristiques :
D11 10 D22 ,
D12 2 D66 D22 ,
(24.100)
au comportement dune plaque constitue dun matriau isotrope. Dans le cas du
matriau isotrope, les frquences propres (24.96) scrivent :
mn kmn
kmn m 2 n 2 ,
(24.101)
s
a
alors que pour la plaque constitue dun matriau orthotrope, les frquences
propres sexpriment suivant :
2
548
TABLEAU 24.4. Frquences et modes de vibration dune plaque carre isotrope en appuis
simples sur ses quatre cts.
mn kmn
1er mode
2me mode
3me mode
4me mode
kmn
2,0
5,0
5,0
8,0
10,0
10,0
y
lignes
nodales
mn kmn
D22
a2
1er mode
2me mode
3me mode
4me mode
5me mode
6me mode
kmn
3,61
5,83
10,44
13,0
14,42
17,26
y
lignes
nodales
24.5 Vibrations de plaques orthotropes avec diverses conditions sur les cts
549
550
mn kmn
2
a
D22
(24.102)
avec
kmn 10m 4 2m 2 n 2 n 4 .
(24.103)
1
2
x 0
y 0
s 2w 02 d x d y .
(24.104)
U d max Ec max
x 0
y 0
2
2
2
2
2
2
D11 w 0 2 D12 w 0 w 0 D22 w 0
x 2
y 2
x 2 y 2
2w 0
2 2
4 D66
s w 0 d x d y.
xy
(24.105)
24.5 Vibrations de plaques orthotropes avec diverses conditions sur les cts
551
La solution approche est recherche sous la forme usuelle dune srie double de
fonctions variables spares :
M
w 0 ( x, y )
Amn X m ( x) Yn ( y) ,
(24.106)
m 1 n 1
o les fonctions Xm(x) et Yn(y) doivent vrifier les conditions aux frontires sur les
cts x = 0, x = a et y = 0, y = b. Les coefficients Amn sont dtermins par les
conditions (8.66) de stationnarit :
m 1, 2, . . . , M ,
n 1, 2, . . . , N ,
U d max Ec max 0
Amn
(24.107)
D11I mi22 J nj00 D12 I mi20 J nj02 I mi02 J nj20 4D66 I 11mi J 11nj R 2
M
i 1 j 1
00 22 4
00 00
D22 I mi
J nj R s a 4 2 I mi
J nj Aij 0, (24.108)
pour m 1, 2, . . . , M ,
n 1, 2, . . . , N ,
pq
o les intgrales I mi
et J njrs ont t introduites en (21.108) et (21.109).
i 1 j 1
0022 4
0000
22Cminj
R 2Cminj
Aij 0,
pour m 1, 2, . . . , M ,
(24.109)
n 1, 2, . . . , N ,
D66 66 D11,
D22 22 D11,
(24.110)
a2
s
D11
(24.111)
552
(24.112)
La frquence propre du mode est alors obtenue en galant l'nergie de dformation maximum l'nergie cintique maximum associes au dplacement transverse maximum wmn.
D'aprs (24.104), l'nergie cintique maximum s'crit :
1
00 00 2
E c max s 2 ab I mm
J nn Amn ,
2
(24.113)
24.5 Vibrations de plaques orthotropes avec diverses conditions sur les cts
553
(24.117)
(24.118)
avec
2200
2002
1111
2
0022 4
B11ij C11
ij 2 12C11ij 2 66C11ij R 22C11ij R 0, i, j 1, 2.
(24.119)
Les frquences propres des modes 11 et 12 sont obtenues en annulant le dterminant du systme (24.118). Soit :
0000
B1111 2C1111
det
0000
B1112 2C1121
0000
B1112 2C1112
0.
0000
B1122 2C1122
(24.120)
Les approximations de Rayleigh des deux modes 11 et12 sont obtenues directement partir des termes diagonaux. Soit :
2
11
B1111
0000
C1111
2
et 12
B1122
0000
C1122
(24.121)
a
a
a
a
encastrements des cts y = 0 et y = b :
Yn ( y ) cos n
y
y
y
y
b
b
b
b
(24.123)
554
cos i cosh i
,
sin i sinh i
i m, n.
(24.124)
Les valeurs des coefficients i et i sont reportes dans le tableau 21.3. Les valeurs
reportes montrent que :
1 4, 730,
i i 0,5 i 2, 3, . . ..
(24.125)
Dans le cas de cts opposs en appuis simples, les fonctions utilises sont les
fonctions introduites dans lexpression (24.93) :
cts x = 0 et x = a en appuis simples :
X m ( x) sin m
x
,
a
(24.126)
y
.
b
(24.127)
Dans le cas de cts opposs lun encastr, lautre en appui simple, il est
possible dexprimer la flche partir des fonctions dduites de la fonction introduite en (24.63) :
ct x = 0 encastr et ct x = a en appui simple :
X m ( x) cos m
x
x
x
x
a
a
a
a
(24.128)
y
y
y
y
b
b
b
b
(24.129)
cos i cosh i
,
sin i sinh i
i m, n.
(24.130)
i i 0, 25 .
(24.131)
2002
0220
1111
Cmnij
Cmnij
Cmnij
.
(24.132)
24.5 Vibrations de plaques orthotropes avec diverses conditions sur les cts
555
2200
2
0022 4
2
2 12 2 66 C1111
minj R 22Cminj R
Cminj
Aij 0,
i 1 j 1
pour m 1, 2, . . . , M ,
(24.133)
n 1, 2, . . . , N ,
avec
2200
22 00
22
Cminj
I mi
J nj I mi
,
1111
11 11
Cminj
I mi
J nj ,
0022
00 22
Cminj
I mi
J nj J nj22 . (24.134)
Les valeurs de ces intgrales sont reportes dans les tableaux B.1 B.5 de l'annexe B, dans le cas o deux cts opposs sont encastrs. Dans les autres cas, ces
intgrales restent valuer.
En se limitant l'approximation de Rayleigh (24.115) la frquence propre du
mode mn s'exprime sous la forme :
mn
1
a
D11
2200
1111 2
0022 4
2 12 2 66 Cmmnn
Cmmnn
R 22Cmmnn
R . (24.135)
1111
Cmmnn
m 2 n 2 2 ,
0022
Cmmnn
n 4 4 .
(24.136)
0022
Cmmnn
n4 ,
(24.137)
et
11 11
C1111
mmnn I mm J nn .
(24.138)
Les valeurs de m et n sont reportes dans le tableau 21.3 dans le cas de deux
cts opposs encastrs et dans le tableau 24.1 dans le cas d'un ct encastr et
11
et J 11
d'un ct en appui simple. Les valeurs des intgrales I mm
nn sont reportes
dans le tableau B.2 de l'annexe B dans le cas de deux cts opposs encastrs. Ces
valeurs montrent que :
Iii11 12,30,
I ii11 i i 2
i 2, 3, 4, . . ..
(24.139)
Enfin, l'valuation de ces intgrales dans le cas d'un ct encastr l'autre tant en
appui simple montre que :
I ii11 i i 1
i 1, 2, 3, . . ..
(24.140)
mn
1
a
D11
c14 2 12 2 66 R 2 c2 22 R 4c34 ,
(24.141)
556
c2
2
4,730
4,730
12, 3 151, 3
2, 3, 4, . . .
4,730
( n 0, 5)
2, 3, 4, . . .
( m 0, 5)
4,730
x 2, 3, 4, . . .
2, 3, 4, . . .
( m 0, 5)
( n 0, 5)
1, 2, 3, . . .
1, 2, 3, . . .
m n
1, 2, 3, . . .
1, 2, 3, . . .
( m 0, 25)
( n 0, 25)
1, 2, 3, . . .
4,730
12, 3n
2, 3, 4, . . .
1, 2, 3, . . .
( m 0, 5)
n c1 ( c1 2)
1, 2, 3, . . .
4,730
( n 0, 25)
2, 3, 4, . . .
1, 2, 3, . . .
( m 0, 5)
( n 0, 25)
1, 2, 3, . . .
1, 2, 3, . . .
( m 0, 25)
n c1 (c1 2)
E
E
c3
1
E
c1
y
S
S
2 2 4
y
S
S
E
E
y
S
2 2
2 2
y
E
y
S
S
2 2
24.5 Vibrations de plaques orthotropes avec diverses conditions sur les cts
557
o les valeurs des coefficients c1, c2 et c3 sont reports dans le tableau 24.6 pour
les diverses combinaisons : encastrements et appuis simples sur les cts de la
plaque.
Dans le cas d'une plaque isotrope (D11 = D22 = D12 + 2D66 = D), l'expression
des frquences propres s'crit sous la forme :
mn
(24.142)
Pour une plaque isotrope carre encastre sur ses quatre cts, les valeurs tires du
tableau 24.6 conduisent l'expression suivante de la frquence fondamentale :
11
36,1
(24.143)
mn kmn
kmn
m
approximation (24.141)
srie 64 termes
1
1
1
2
2
1
2
2
1
2
3
1
2
4
3
4
24,227
31,889
47,480
63,163
68,504
70,722
79,740
98,460
24,213
31,861
47,436
63,116
68,428
70,645
79,676
98,369
558
i 1 j 1
2101
1012
0121
3
4 2 0000
2 D16 C1210
minj Cminj R 2 D26 Cminj Cminj R s a Cminj Aij 0,
pour m 1, 2, . . . , M ,
n 1, 2, . . . , N .
(24.146)
Comme dans le cas de plaques orthotropes, il est possible d'expliciter l'approximation de Rayleigh (paragraphe 24.5.2) ou l'approximation deux termes (paragraphe 24.5.3), suivant des expressions analogues respectivement (24.115) et
(24.120). Toutefois dans le cas prsent, l'approximation de Rayleigh s'carte notablement des valeurs obtenues avec un nombre lev de termes. En effet, dans le
cas de stratifis symtriques, la dforme un terme ne dcrit pas assez correctement la dforme relle.
a
a
a
a
ct y = 0 encastr et ct y = b libre :
X m ( x) cos m
Yn ( y ) cos n
y
y
y
y
cosh n n sin n sinh n ,
b
b
b
b
(24.147)
(24.148)
559
cos i cosh i 1,
cos i cosh i
i
,
sin i sinh i
i m, n.
(24.149)
(24.150)
3 1 2 ,
a
x
x
x
x
a
a
a
a
X 2 ( x)
ct y = 0 libre et ct y = b libre :
Y1 ( y ) 1,
y
3 1 2 ,
b
y
y
y
y
b
b
b
b
Y2 ( y )
(24.151)
i m, n 3.
(24.152)
M xy
M x
2
0.
x
y
(24.154)
560
3w 0
x3
4 D16
3w 0
x 2y
2w 0
x 2
D12
D12 4 D66
2w 0
y 2
3w 0
xy 2
2w 0
2 D16
0 , (24.155)
xy
2 D26
3w 0
y 3
0 . (24.156)
0,
3w 0
x3
0.
(24.157)
Il en rsulte que les conditions (24.155) et (24.156) ne sont qu'approches par les
fonctions poutres. L'approche par la mthode de Ritz est alors moins prcise dans
le cas de cts libres.
partir des fonctions correspondant aux conditions imposes sur les quatre
pq
cts de la plaque, il est possible d'valuer les intgrales I mi
et J njrs et d'tablir le
systme (24.146) d'quations homognes correspondant. Ce systme d'quations
homognes peut tre rsolu comme un problme aux valeurs propres et vecteurs
propres, o les valeurs propres sont les frquences propres des vibrations et les
vecteurs propres dterminent les modes propres des vibrations. L'ensemble de ces
calculs est grandement facilit par l'utilisation d'un logiciel de calcul numrique
d'usage gnral.
Comme application numrique, nous considrons le cas d'une plaque constitue d'un stratifi orthotrope de coefficients de flexion dans ses axes principaux :
0
0
D22
0, 25 D11
,
0
0
D12
0, 075 D11
,
0
0
D66
0,125 D11
.
(24.158)
Les axes principaux sont orients 30 des axes gomtriques de la plaque. Les
coefficients de flexion par rapport aux directions des cts de la plaque sont alors
dtermins en appliquant aux coefficients (24.158) le changement d'orientation
dfini dans le tableau 11.6. Soit :
0
D11 0, 70 D11
,
0
D12 0,1875D11
,
0
D16 0, 2273D11
,
0
D22 0,325D11
,
0
D26 0, 0974 D11
,
0
D66 0, 2375D11
.
(24.159)
Les valeurs des frquences propres des 6 premiers modes sont reportes dans le
tableau 24.8, pour les diverses combinaisons : encastrements ou cts libres. Les
frquences ont t calcules en prenant une srie de 64 termes pour la fonction
dplacement. Les formes des modes sont reportes sur les figures 24.6 et 24.7
561
TABLEAU 24.8. Frquences propres de vibration en flexion des six premiers modes d'une
plaque carre d'un matriau composite symtrique, (cts encastrs : E ou cts libres : L).
i
Conditions
aux
frontires
EEEE
LLLL
EELL
ELEL
EEEL
ELLL
ki
a2
0
D11
pour le mode i
ki
mode 1 mode 2
mode 3
mode 4
mode 5
mode 6
25,670
8,311
5,429
18,096
18,995
2,693
58,648
18,532
22,092
30,478
47,226
15,698
71,211
19,577
31,833
49,198
51,570
17,373
82,994
26,853
39,625
52,061
62,619
23,521
100,929
36,077
51,835
52,282
74,397
34,431
45,090
11,645
15,108
19,723
28,191
6,145
dans le cas de quatre cts encastrs (figure 24.6), et dans le cas de deux cts
conscutifs encastrs, les deux autres tant libres (figure 24.7).
D16 D26 0,
(24.160)
D22 D11.
En introduisant les expressions (24.2) des dplacements dans les quations (16.1)
(16.3), nous obtenons en labsence de charges transversales (q = 0) et en ngligeant les termes dinertie en rotation :
A11
2u0
x 2
A66
A12 A66
2u0
y 2
A12 A66
2v0
3w 0
B11
0,
xy
x3
2u0
2v
2v
3w
A66 20 A11 20 B11 30 0,
xy
x
y
x
(24.161)
3u0 3v0
4w
4w 0
4w 0
2
2
D11 40
D
D
B
3 s 2w 0 0.
12
66
11
4
2 2
3
y
x y
y
x
x
562
FIGURE 24.6. Modes propres d'une plaque carre en matriau composite symtrique,
encastre sur les quatre cts.
FIGURE 24.7. Modes propres d'une plaque carre en matriau composite symtrique, dont
deux cts conscutifs sont encastrs, les deux autres tant libres.
563
Dans le cas o les cts de la plaque sont en liaison pivot, libre dans la
direction normale, les conditions aux frontires scrivent :
sur les cts x 0 et x a :
u0
2w 0
2w 0
D11
0,
D
12
x
x 2
y 2
w 0 0,
M x B11
v0 0,
u
v
2w 0
0,
N x A11 0 A12 0 B11
x
y
x 2
(24.162)
v0
2w 0
2w 0
D12
D
0,
11
y
x 2
y 2
w 0 0,
M y B11
u0 0,
u
v
2w 0
N y A12 0 A11 0 B11
0.
x
y
x 2
(24.163)
Les conditions aux frontires sont vrifies avec des dplacements de la forme :
x
y
sin n ,
a
b
x
y
v0 Bmn sin m cos n ,
a
b
x
y
w 0 Cmn sin m sin n .
a
b
u0 Amn cos m
(24.164)
(24.165)
s a2 2
a3 Amn a5 Bmn a6 2 Cmn 0,
avec
a1 m 2 A11 n 2 R 2 A66 ,
a2 mnR A12 A66 ,
a3 m3
B11,
a4 m 2 A66 n 2 R 2 A11,
a5 n3 R3
a6
(24.166)
B11,
2 4 4 4
m n R D11 2m 2 n 2 R 2 D12 2 D66 ,
a2
a
R .
b
564
Une solution non nulle est obtenue, lorsque le dterminant du systme dquations
homognes (24.165) est nul. Cette condition conduit lexpression des frquences
propres :
2
mn
4 4 4 4
2
B11
(24.167)
m4 3 n4 R 4 2 ,
en posant :
(24.168)
4 4 4 4
m n R D11 2m 2 n 2 R 2 D12 2 D66 ,
4
s a
(24.169)
GLT 0,5 ET ,
LT 0, 25.
(24.170)
Les valeurs des coefficients de rigidit sont dtermines laide des relations
(22.40) (22.46). La variation de la frquence fondamentale en fonction du
rapport longueur sur largeur (a/b) de la plaque est reporte sur la figure 24.8 dans
le cas des stratifis croiss [0/90], [0/90]2, [0/90]3, et dans le cas dun
stratifi orthotrope ( B11 0 ). Les frquences fondamentales correspondent dans
tous les cas m n 1 . Nous observons que le couplage membrane/flexion rduit
la valeur des frquences propres et les rsultats reports montrent que les valeurs
des frquences propres tendent rapidement vers la solution (24.169) dun stratifi
orthotrope.
565
ET h3
0 / 90 3
0 / 90 2
30
40
stratifi orthotrope
(B11 = 0)
20
0 / 90
10
0
0
0,5
1,5
D16 D26 0.
(24.171)
Lintroduction des expressions (24.2) des dplacements dans les quations (16.1)
(16.3) conduit, en labsence de charges transversales (q = 0) et en ngligeant les
termes dinertie en membrane, :
A11
2u0
x 2
A66
2u0
y 2
A12 A66
2v0
3w
3w 0
3B16 2 0 B26
0,
xy
x y
y 3
2u0
2v0
2v0
3w 0
3w 0
A66 2 A22 2 B16
3B26
0,
A12 A66
xy
x
y
x3
xy 2
D11
4w 0
x 4
2 D12 2 D66
4w 0
x 2y 2
D22
4w 0
y 4
3u
3u
3v
3v0
B16 3 2 0 30 B26 30 3
s 2w 0 0.
2
xy
x y x
y
(24.172)
566
Dans le cas o les cts de la plaque sont en liaison pivot, libre dans la
direction des cts, les conditions aux frontires scrivent :
sur les cts x 0 et x a :
2w 0
2w 0
u0 v0
M x B16
D11
D12
0,
y
x 2
y 2
x
w 0 0,
v
w0
w0
u
N xy A66 0 0 B16
B26
0,
2
x
x
y 2
y
u0 0,
(24.173)
v
2w 0
2w 0
u
M y B26 0 0 D12
D
0,
22
x
x 2
y 2
y
v0 0,
v
2w 0
2w 0
u
B
A66 0 0 B16
0.
26
x
x 2
y 2
y
N xy
(24.174)
Ces conditions aux frontires sont vrifies avec des dplacements de la forme :
x
y
cos n ,
a
b
x
y
v0 Bmn cos m sin n ,
a
b
x
y
w 0 Cmn sin m sin n .
a
b
u0 Amn sin m
(24.175)
(24.176)
s a2 2
nR 3m 2 B16 n 2 R 2 B26 ,
a4 m A66 n 2 R 2 A22 ,
a5
a6
m m 2 B16 3n 2 R 2 B26 ,
(24.177)
4
m D11 2m 2 n 2 R 2 D12 2 D66 n 4 R 4 D22 .
2
a
Lexpression des frquences propres scrit alors sous une forme analogue la
relation (24.167) :
2
mn
567
4 4
m D11 2m 2 n 2 R 2 D12 2 D66 n 4 R 4 D22
4
s a
1
m m 2 B16 3n 2 R 2 B26 2 nR 3m 2 B16 n 2 R 2 B26 3 ,
1
(24.178)
en posant :
(24.179)
EXERCICES
24.1 Une poutre est constitue du stratifi symtrique cinq couches considr
dans l'exercice 23.1. Tracer en fonction de la longueur L de la poutre les valeurs
des frquences des quatre premiers modes : dans le cas o la poutre a ses
extrmits en appuis simples, dans le cas o les extrmits sont encastres, dans le
cas d'une extrmit encastre et d'une extrmit libre.
24.2 Reprendre l'exercice prcdent dans le cas o la poutre est constitue du
matriau sandwich considr dans l'exercice 23.2.
ET h3
568
Exercices
20
stratifi orthotrope
(B16 = B26 = 0)
18
16
3
2
14
12
10
10
15
20
25
30
35
40
45
Orientation ( )
FIGURE 24.9. Variation de la frquence fondamentale de vibration dune plaque carre,
constitue dun stratifi quilibr, en fonction de lorientation des couches
Montrer que ces fonctions vrifient bien les conditions d'appuis simples sur les
quatre cts.
tablir le systme d'quation des frquences propres et modes propres. En
dduire l'expression des frquences propres.
24.4 Expliciter le systme (24.109) pour M = N = 3 dans le cas d'une plaque
rectangulaire encastre, en utilisant les fonctions poutres.
partir du systme d'quations obtenu, calculer les frquences propres rduites
et les modes propres de vibrations pour une plaque de longueur double de la
largeur et de caractristiques :
D12 0, 08D11 ,
569
24.5 On considre une plaque rectangulaire orthotrope encastre sur deux cts
conscutifs et libres sur les deux autres. Pour rsoudre le problme de vibrations,
on considre les fonctions poutres (24.147) et (24.148).
Reprendre dans le cas prsent l'exercice 24.4.
24.6 On tudie les vibrations de la plaque considre dans l'exercice 22.1.
partir du systme obtenu pour les vibrations de la plaque, calculer les
frquences propres (frquences rduites) et les modes propres de vibrations.
24.7 Reprendre l'exercice prcdent, dans le cas o la plaque a deux cts
conscutifs encastrs et deux cts libres. Le problme sera rsolu en prenant les
fonctions poutres (24.147) et (24.148).
CHAPITRE 25
25.1 INTRODUCTION
Gnralement, les proprits des matriaux composites sont affectes par les
conditions denvironnement auxquelles ils sont soumis. Parmi les facteurs lis
lenvironnement, ceux qui introduisent des variations de dformation en labsence
de tout chargement mcanique revtent un intrt particulier. Dans le cas des
structures en matriaux composites, ces phnomnes sont la consquence de la
variation de temprature, de labsorption par la matrice polymre dagents de
gonflement tels que la vapeur deau, de la dilatation de gaz absorbs par la
matrice, etc. Ces phnomnes induisent des dformations et contraintes qui
peuvent modifier notablement le comportement mcanique des structures en
matriaux composites : rigidit, flambement, frquences de vibration, etc.
Dans ce chapitre, nous examinons de quelle manire sont modifies les
quations des stratifis, dans le cas o lon tient compte de ces phnomnes de
dilatation, et les consquences induites sur le comportement mcanique des
plaques constitues de stratifis.
570
i*(thermique) i T ( x, y, z , t ),
i 1, 2, . . . , 6,
(25.1)
o i sont les coefficients de dilatation thermique et T est la variation de temprature partir dune temprature de rfrence pour laquelle les dformations
thermiques sont considres comme tant gales zro. La rpartition des tempratures dans la structure et au cours du temps est dtermine partir des phnomnes de transfert de chaleur.
Les phnomnes de dilatation par absorption dhumidit ou de gaz conduisent
des effets analogues aux effets thermiques. Les dformations qui en rsultent
peuvent se mettre sous la forme :
i(gonflement) i C ( x, y, z, t ),
i 1, 2, . . . , 6,
(25.2)
Sij j i ,
i 1, 2, . . . , 6,
(25.3)
j 1
o Sij sont les constantes de souplesse et i les dformations dues aux effets
thermiques, aux agents de gonflement, etc :
i i(thermique) i(gonflement) . . . .
(25.4)
Cij ( j j ),
i 1, 2, . . . , 6,
(25.5)
j 1
Sij j i ,
i 1, 2, 3,
j 1
(25.6)
Sij j ,
j 1
i 4, 5, 6,
571
et
Cij ( j j )
j 1
Cij j ,
i 1, 2, 3,
j 4
(25.7)
Cij j ,
i 4, 5, 6.
j 1
C13
C23
C33
0
0
C44
0
0
C55
C13
C23
C33
C44
C55
0 1 1
0 2 2
0 3 3
.
0
4 4
0
5 5
C66
6 6
(25.8)
0 1 1T 1C
0 2 2 T 2 C
0 3 3T 3C
, (25.9)
0
4
0
5
C66
6
C33 C22 ,
C44
1
2
C22 C23 ,
C55 C66 .
(25.10)
0 1 1
1 Q11 Q12
Q
,
(25.11)
0
Q
22
2 12
2 2
6 0
0 Q66
6 6
en introduisant les constantes de rigidit rduites (11.47) du matriau.
572
0
xx C11
C22
C23
0
yy C11
C C C
0
23
33
zz 13
yz 0
0
0 C44
0
0 C45
xz 0
C C C
0
26
36
xy 16
0
0
0
C45
C55
0
xx *xx
C16
yy *yy
C26
zz *zz
C36
,
0 yz *yz
0 xz *xz
xy *xy
C66
(25.12)
o *xx , *yy , *zz , *yz , *xz , *xy sont les dformations dues aux phnomnes de
dilatation, rapportes aux axes de rfrence (x, y). Les expressions des constantes
de rigidit sont celles qui sont exprimes dans le tableau 11.3 en fonction des
constantes de rigidit dans les axes principaux. Les relations liant les dfor* , * , etc., exprimes dans
mations *xx , *yy , etc., en fonction des dilatations 11
22
les axes des matriaux sont dduites des relations (6.42) et (6.44), en notant que le
changement de base (1, 2, 3) (x, y, z) se fait par une rotation dangle . Nous
avons par exemple :
*
*xx
11
*
*
yy
22
*
*
zz T1 33 ,
*
*yz
23
*
*
xz
13
*
*
12
xy
(25.13)
(25.14)
sin 2
cos 2
0
2sin cos
sin cos *
11
sin cos *
22 .
0
*
33
2
2
cos sin
(25.15)
573
C12
C13
0
xx C11
C22
C23
0
yy C11
C C C
0
23
33
zz 13
yz 0
0
0 C44
0
0 C45
xz 0
C C
0
26
36
xy C16
0
0
0
C45
C55
0
xx *xx
C16
yy *yy
C26
zz *zz
C36
.
0 yz
0 xz
xy *xy
C66
(25.16)
*
11
cos 2
* .
2sin cos 22
sin 2
(25.17)
xx Q11
Q22
yy Q12
Q Q
26
xy 16
xx Q11
Q12
Q16
yy Q12
Q22
Q26
xy Q16
Q26
Q66
*xx
Q16
*yy ,
Q26
*xy
Q66
(25.18)
xx
Q11
Q22
yy Q12
Q
26
xy k Q16
Q16
Q26
k
Q66
0 z Q
xx
x
11 Q12
0
Q22
yy z y Q12
0 z Q Q
xy 16
26
xy
Q16
Q26
k
Q66
*xx
*
yy . (25.19)
*
xy
574
N x A11
N y A12
N
xy A16
M x B
11
M y B12
M xy B16
A12
A16
B11
B12
A22
A26
B12
B22
A26
A66
B16
B26
B12
B16
D11
D12
B22
B26
D12
D22
B26
B66
D16
D26
0 *
B16 xx
Nx
0 *
B26 yy N y
0 *
B66 xy
N xy
D16 x M x*
D26 y
My
*
D66 xy M xy
(25.20)
o les coefficients Aij, Bij, Dij sont les coefficients de rigidit du stratifi exprims
par les relations (14.31) (14.33), et o sont introduits les rsultantes et moments
dus aux phnomnes de dilatation, dfinis par :
( N x* , M x* )
( N *y , M *y )
k 1
hk
* , M* )
( N xy
xy
hk
(25.21)
k 1
hk
k 1
Les dformations ( *xx , *yy , *xy ) k dans chaque couche sont exprimes en fonc* , * ) , rapportes aux axes du matriau de la couche, par
tion des dilatations (11
22 k
* , * ) sexpriment elles-mmes par des
la relation (25.17). Les dilatations (11
22 k
relations du type (25.1) et (25.2).
Lquation constitutive (25.20) tenant compte des phnomnes de dilatation
diffre de lquation constitutive (14.29) de la thorie classique initiale, par
ladjonction des rsultantes et des moments dus aux phnomnes thermiques,
labsorption dagents de gonflement, etc.
Les contraintes de dilatation (thermiques, hygromtriques, etc.) exprimes
dans la relation (25.19) sont induites lorsque les conditions de temprature,
dhygromtrie, etc. du stratifi diffrent de ltat o le stratifi est libre de toutes
contraintes hygrothermiques. Ces contraintes ne sont pas en fait induites par la
seule dilatation (ou la contraction) hygrothermique du stratifi, mais rsultent la
fois des phnomnes de dilatation et du fait que le stratifi nest pas libre de se
dilater ou de se contracter. En effet, aucune force ou moment rsultant nest induit
dans le stratifi par effet hygrothermique, lorsque celui-ci est totalement libre de
se dformer en membrane, en flexion et en torsion. Toutefois, chaque couche du
stratifi influence la dilatation ou contraction des couches voisines, du fait de
proprits mcaniques et hygrothermiques diffrentes. Les couches ne sont alors
plus libres de se dformer. Les contraintes hygrothermiques dans chaque couche
rsultent donc des restrictions imposes leurs dformations par les couches
voisines.
575
25.3.2 Exemples
25.3.2.1 Calcul des contraintes dorigine thermique
Nous considrons le cas dun stratifi crois symtrique constitu (figure 25.1)
de 3 couches unidirectionnelles de 1 mm dpaisseur, de caractristiques mcaniques :
EL 45 GPa, ET 10 GPa, LT 0,31, GLT 4,5 GPa, (25.22)
et de coefficients de dilatation thermique :
L 5 106 /C,
T 20 106 /C .
(25.23)
Q16 0,
Q26 0,
0
0 ,
Q66
Q90
Q22
Q12
0
90
1 mm
1 mm
90
1 mm
Q12
Q11
0
0
0 .
Q66
h = 3 mm
576
L
yy 0 1 T .
T
*xy
0 0 0
Soit :
*xx
L T
*
yy T T .
*
xy
0 0
(25.24)
yy L T .
*xy
90 0
(25.25)
(25.26)
*
N xy
0 (rsultant de Q16 Q26 0 et *xy 0).
N *y 806, 7 T .
*
M xy
0
A12
A22
A66
D11
D12
D12
D22
0
0 xx
0 0yy
0
0 xy
0 x
0 y
D66 xy
(25.27)
577
Soit :
0
N x* A11 xx
A12 0yy ,
0
N *y A12 xx
A22 0yy ,
0
xy
(25.28)
0,
x y xy 0.
Nous en dduisons les dformations du plan moyen :
0
N x* A12
N *y ,
xx
A11
(25.29)
N x* A22
N *y ,
0yy A12
avec
A11
A22
A22
A11
A12
A12
2
.
A11 A22 A12
h
66, 418 106 Nm 1 ,
3
h
9,504 106 Nm 1 ,
3
h
A22 Q22 2Q11 102,18 106 Nm 1.
3
A12 3Q12
Do :
15, 259 109 m/N,
A11
1, 4193 109 m/N,
A12
(25.30)
Ce qui conduit :
0
xx
10, 05 106 T ,
(25.31)
yy Q12 Q22
xy
0
0
0
0
0 xx L T
0 0yy T T ,
Q66
0
578
ou
0
Q11 xx
L T Q12 0yy T T
xx
0
0
yy Q12 xx L T Q22 yy T T
xy
0
0
(25.32)
Soit :
190,9 103 T
xx
117,
2
10
T
.
yy
xy
0
0
(25.33)
0
Q22 xx
T T Q12 0yy L T
xx
0
0
yy Q12 xx T T Q11 yy L T
xy
0
90
(25.34)
Soit :
95,5 103 T
xx
58, 6 103 T
yy
xy
0
90
(25.35)
yy 11, 7 MPa
xy
0
0
9, 6 MPa
xx
yy 5,9 MPa .
xy
0
90
(25.36)
Ltat des contraintes dorigine thermique est schmatis sur la figure 25.2. Il
est noter que la contrainte dans la couche 0 atteint la valeur de 11,7 MPa dans
la direction transverse aux fibres, soit de lordre du quart au tiers de la contrainte
la rupture dans cette direction. Il apparat ainsi que les contraintes dorigine
thermique, lies au mode de mise en uvre : polymrisation une temprature
plus leve que la temprature dutilisation, doivent tre prises en compte lors de
certains dimensionnements.
579
T 11,7 MPa
T 5,9 MPa
L 9,5 MPa
L 19,1 MPa
couche 0
couche 90
FIGURE 25.2. Contraintes dorigine thermique dans les couches du stratifi crois symtrique de la figure 25.1.
la relation (25.17) :
* cos 2
xx
* 2
yy sin
*
xy sin 2
sin 2
L
cos 2 T .
T
sin 2
(25.37)
*xx 1x T ,
*yy 1y T ,
*xy 1xy T ,
(25.38)
1x L cos 2 T sin 2 ,
1y L sin 2 T cos 2 ,
(25.39)
1xy L T sin 2 .
y
y
L
monocouche
stratifi
L
580
Dans le cas de la couche considre dans le paragraphe prcdent, le coefficient de dilatation thermique dans la direction x sexprime suivant :
(25.40)
*xx *xx ,
*yy *yy ,
*xy *xy .
(25.42)
1x Q22
1y Q26
1xy T ,
N *y h Q12
(25.43)
*
N xy
0,
20
18
16
14
monocouche
12
stratifi
10
8
6
4
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Orientation ( )
FIGURE 25.4. Variation du coefficient de dilatation dune couche et dun stratifi quilibr symtrique.
581
(25.44)
x y xy 0.
0yy
A22 N x* A12 N *y ,
A12 N x*
A11 N *y
(25.45)
avec
2
A11 A22 A12
.
,
A12 hQ12
.
A22 hQ22
0
xx
1x
Q16
Q12
Q26
1
Q22
xy T .
Q22
Q12
2
Q11
(25.46)
Q11
La variation du coefficient de dilatation xn dun stratifi quilibr symtrique en
fonction de langle du stratifi est compare sur la figure 25.4 au coefficient de
dilatation 1x dune couche.
582
2 u0
x 2
B11
2 A16
3w 0
2u0
2u0
2v0
2v0
2v0
A66
A
A
A
A
16
12
66
26
xy
xy
y 2
x 2
y 2
3B16
x3
3w 0
x 2 y
B12 2 B66
3w 0
xy 2
B26
3w 0
y 3
*
N x* N xy
x
y
2 u0
A16
2u0
x 2
B16
x3
x 4
3u0
x3
x 2
3B26
xy 2
B22
3w 0
y 3
(25.49)
4 D16
3B16
B12 2 B66
x 2 y
3w 0
4w 0
2 M x*
3w 0
N *y
t 2
B11
2 u0
2 u0
2v0
2v0
2v0
A26
A
2
A
A
66
26
22
xy
xy
y 2
x 2
y 2
B12 2 B66
2v0
(25.48)
A12 A66
3w 0
*
N xy
D11
t 2
q N xi
4w 0
x3y
3u0
x 2y
3v0
x 2y
*
2 M xy
xy
2w 0
x 2
2 D12 2 D66
B12 2 B66
3B26
2 M *y
y 2
i
2 N xy
3v0
xy 2
4w 0
x 2y 2
3u0
xy 2
B22
4 D26
B26
3u0
y 3
4w 0
xy 3
B16
D22
4w 0
y 4
3v0
x3
3v0
y 3
2w 0
t 2
2w 0
2w 0
N iy
.
xy
y 2
(25.50)
Ces relations diffrent des relations fondamentales (16.1), (16.2) et (23.21) par la
prsence des rsultantes et des moments dus aux phnomnes de dilatation. Dans
* , * ) sont indpendantes de x et y (comme le type de
le cas o les dilatations (11
22
problmes considrs dans le paragraphe 25.4), les rsultantes et moments, dus
aux phnomnes de dilatation, sont galement indpendants des variables x et y
583
1
2
xx
*
yz yz *yz xz xz xz
xy xy *xy d x d y d z.
(25.51)
1
2
k
Q11
xx xxk Q22k yy yyk
k
k
xy xy
Q66
k
2Q26
yy yyk xy xyk d x d y d z,
k
2Q12
xx xxk yy yyk 2Q16k xx xxk xy xyk
(25.52)
o les coefficients de rigidit Qij k hors axes de la couche k sont nots Qijk .
Lexpression (25.52) de lnergie de dformation remplace, en prsence de
phnomnes de dilatation, lexpression (16.34). En introduisant dans lexpression
(25.52) les relations dformations-dplacements (14.14) et (14.15), puis en
intgrant en z suivant lpaisseur du stratifi, nous obtenons :
U d U d ( 0)
v0
u0
v 0
u0
N x x N y y N xy y x d x d y
2
2
2w 0
w0
w0
M
M
2
Mx
dx dy
y
xy
xy
x 2
y 2
h/2
h/2
(25.53)
f ( ik ) d x d y,
584
k
xxk Q22k yyk
f ( ik ) Q11
2
k
k
Q66
xy
k k k
k k k
k k k
2Q12
xx yy 2Q16
xx xy 2Q26
yy xy .
(25.54)
La fonction f ( ik ) tant indpendante des dplacements u0 , v0 et w 0 , lintgrale faisant intervenir cette fonction sannulera dans lexpression de la premire
variation Ud de lnergie de dformation.
2
2
2w 0
2w 0
2w 0 2w 0
D11
2 D12
D22 2
2
2
2
x
x
y
x 0 y 0
(25.56)
2
2
2
2
2
w0
w0
w0 w0
4 D16
D26
4 D66
d x d y.
2
2 xy
x
y
xy
a
La fonction nergie :
U U d Wm Wf Ec
(25.57)
585
scrit alors :
1
U
2
x 0
y 0
2
2
2w 0
2w 0
2w 0 2w 0
D11
2 D12
D22 2
2
2
2
x
x
y
2w 0
2w 0
2w 0
2w 0 2w 0
4 D66
D26
Nx 2
4 D16
x 2
y 2 xy
xy
x
2
2
2w 0
w 0 w 0
2
Ny
w
N
q
2
2
xy
s
0 d x d y,
x y
y
(25.58)
w 0 ( x, y )
Amn X m ( x)Yn ( y) ,
(25.59)
m 1 n 1
o les fonctions Xm(x) et Yn(y) doivent satisfaire les conditions imposes sur les
cts x 0, x a et y 0, y b . Les coefficients Amn sont dtermins par les
conditions (8.66) de stationnarit :
U
0,
Amn
m 1, 2, . . . , M ,
n 1, 2, . . . , N ,
(25.60)
2200
2002
0220
1111 2
0022 4
D12 Cminj
Cminj
4D66Cminj
D11Cminj
R D22Cminj R
i 1 j 1
2101
1012
0121
3
2 D16 C1210
minj Cminj R 2 D26 Cminj Cminj R
0011 2
1001
0110
a 2 N x C1100
minj N y Cminj R N xy Cminj Cminj R
0000
s a 4 2Cminj
Aij a 4 q0 I m0 J n0 ,
pour
o les coefficients
pqrs
Cminj
m 1, 2, . . . , M ,
n 1, 2, . . . , N ,
(25.61)
586
D16 D26 0 .
(25.62)
2 u0
x 2
2v0
3w
3w 0
3B16 2 0 B26
0,
xy
x y
y 3
(25.63)
2u0
2v
2v
3w 0
3w 0
A66 20 A22 20 B16
3
B
0,
26
xy
x
y
x3
xy 2
(25.64)
A66
A12 A66
2 u0
y 2
A12 A66
D11
4w 0
x 4
B16
2 D12 2 D66
3v0
x3
q N xi
3B26
2w 0
x 2
4w 0
x 2y 2
587
D22
4w 0
y 4
3B16
3u0
x 2y
B26
3u0
y 3
3v0
xy 2
i
2 N xy
2w 0
2w 0
.
N iy
xy
y 2
(25.65)
(25.66)
u0
v0
2w 0
A12
A22
2 B26
,
x
y
xy
(25.67)
N x N x A11
Ny
N xy
N y
2w 0
2w 0
u0 v0
.
A66
B16
B26
y
x 2
y 2
x
(25.68)
N iy N y ,
i
N xy
0.
(25.69)
q ( x, y )
(25.70)
m 1 n 1
avec
qmn
4
ab
x 0
y 0
q ( x, y ) sin m
x
y
sin n d x d y .
a
b
(25.71)
588
u0 ( x, y )
(25.72)
m 1 n 1
v 0 ( x, y )
(25.73)
m 1 n 1
w 0 ( x, y )
(25.74)
m 1 n 1
a3
3
mn
Bmn qmn
a3
3
mn
(25.75)
Cmn qmn
a4
4
mn
2
2 2
2
2 2
m A11 n R A66 m A66 n R A22
m 2 n 2 R 2 A12 A66 2 ,
avec
mn
a2 2
4
2 2 2
4 4
(25.76)
Les expressions (25.75) ont une forme identique aux expressions (22.67)
obtenues dans le cas de la flexion sous la seule charge q. Elles nen diffrent que
par lintroduction dans lexpression de mn des rsultantes N x et N y dues aux
phnomnes de dilatation. En outre, la charge critique de flambement correspond
la combinaison de plus faible valeur des rsultantes N x et N y , annulant mn, les
coefficients Amn, Bmn et Cmn tant alors indfinis.
589
Bij 0,
D16 D26 0 .
(25.77)
Dans le cas o la plaque est encastre sur les cts x = 0 et x = a, et libre sur
les cts y = 0 et y = b, les conditions aux frontires sont :
pour les cts x = 0 et x = a :
w 0
0,
x
w 0 0,
(25.78)
M xy
x
M y
y
0.
(25.79)
Les conditions (25.79) sur les cts libres sont dduites des conditions (16.32) et
des relations (13.56) des plaques. Ces conditions conduisent, pour y = 0 et y = b
:
D12
2 D16
3w 0
x3
D12 4 D66
2w 0
x 2
3w 0
x 2y
2 D26
4 D26
2w 0
2w 0
D22
0,
xy
y 2
3w 0
xy 2
D22
3w 0
y 3
0.
(25.80)
(25.81)
(25.82)
X m ( x) cos m cosh m m sin m sinh m ,
a
a
a
a
cts y = 0 et y = b, libres :
Y1 ( y ) 1,
y
3 1 2 ,
b
y
y
y
y
b
b
b
b
Y2 ( y )
(25.83)
590
Les valeurs des coefficients i et i sont reportes dans le tableau 21.3 pour la
fonction poutre encastre-encastre et dans le tableau 24.3 dans le cas de la
fonction poutre libre-libre. Les valeurs des intgrales intervenant dans
lexpression (25.60) sont reportes dans les tableaux de l'annexe B pour la
fonction poutre encastre-encastre. Les valeurs des intgrales sont valuer dans
le cas de la fonction poutre libre-libre. Ces valeurs permettent (paragraphe 25.4.1)
soit de dcrire la flexion de la plaque en dterminant les coefficients Aij par
rsolution du systme (25.61), soit de dterminer la charge critique de
flambement en annulant le dterminant du systme (25.61).
Dans le cas de la dtermination de la charge critique de flambement, les
charges en membrane Nx, Ny et Nxy intervenant dans lquation (25.61) peuvent
tre exprimes partir de lquation constitutive (25.20), soit :
N x A11
N y A12
N xy 0
A12
A22
0
0 *
0 xx
Nx
0 *
0 yy N y .
0 *
A66 xy
N
xy
(25.84)
(25.85)
(25.86)
A12
Ny ,
A22
(25.87)
Q12
N y .
Q22
(25.88)
N *y
hk
hk
(25.89)
k 1
(25.90)
k 1
Exercices
591
*xx cos 2
*
2
yy sin
* 2sin cos
xy
L
cos 2
T ,
T
2sin cos
sin 2
(25.91)
(25.92)
*xy L T sin 2 .
En reportant ces expressions dans les relations (25.88) (25.90), puis en tenant
compte des symtries du stratifi, nous obtenons :
Q 2
12 L cos 2 T sin 2
N x Q11
Q11
Q
Q26
12 L T sin 2 hT ,
Q16
Q11
(25.93)
EXERCICES
24.1 Un matriau stratifi symtrique est constitu de trois couches. Les couches
1 et 3 sont des couches renfort unidirectionnel d'paisseurs gales 1,2mm, de
caractristiques mcaniques :
EL = 46 GPa,
ET = 10 GPa,
LT = 0,30,
L = 5 106 /C,
T = 22 106 /C.
La couche 2 est une couche double renfort mat d'paisseur 2,8mm, de caractristiques mcaniques :
EL = ET = 8 GPa,
LT = 0,32,
592
L = T = 18 106 /C
La polymrisation du stratifi a t effectue une temprature de 125C. On
tudie son tat mcanique la temprature d'utilisation de 22C et dans ses axes
principaux (x, y) confondus avec les axes (L, T) des couches 1 et 3.
Exprimer les dformations dans les couches et les rsultantes en membrane
d'origine thermique.
En dduire les dformations en membrane du stratifi.
Dterminer les contraintes en membrane dans chaque couche.
25.2 Un matriau stratifi non symtrique est constitu de deux couches. La
couche 1 a les mmes caractristiques que les couches 1 et 3 du problme 25.1.
La couche 2 a les mmes caractristiques mcaniques et thermiques que la couche
2 du problme 25.1, mais une paisseur moiti (paisseur gale 1,4 mm). La
polymrisation est effectue la mme temprature de 125C et on considre son
tat mcanique 22C.
Exprimer les dformations dans les couches, les rsultantes en membrane et les
moments.
En dduire les dformations en membrane et les courbures du stratifi.
Exprimer la flche observe sur une plaque de longueur a et largeur b, aprs
dmoulage.
Dterminer les contraintes en membrane dans chaque couche.
25.3 Une plaque constitue du matriau considr au problme 25.1 est encastre
( la temprature de 22C) sur quatre cts, parallles aux axes principaux du
matriau. La plaque est ensuite porte une temprature de 50C.
Exprimer les dformations dans les couches et les rsultantes en membrane,
la temprature de 50C.
En dduire les dformations en membrane. Dterminer les contraintes en
membrane dans chaque couche.
25.4 Une poutre, de longueur L, constitue du matriau stratifi considr au
problme 25.1 est encastre ses deux extrmits. On tudie le flambement et les
vibrations en flexion de la poutre, la temprature de 22C.
Dterminer la charge critique de flambement de la poutre.
Expliciter les frquences propres des vibrations en flexion de la poutre.
Dans les deux cas, comparer les rsultats obtenus au cas o il n'y aurait pas de
dilatation thermique induite.
CHAPITRE 26
594
structure, mais inclut loptimisation des matriaux ainsi que les technologies de
fabrication. Le fait de pouvoir faonner la carte les matriaux composites
enrichit donc linfini les possibilits doptimisation des structures en matriaux
composites, toutefois au prix dune grande complexit des processus doptimisation qui ne peuvent tre mens efficacement quavec laide doutils informatiques avancs.
Le problme du dimensionnement des structures en matriaux composites peut
tre abord par des approches analytiques ou des mthodes numriques.
Lavantage des approches analytiques rside dans leur possibilit dapplication
gnrale, permettant de rendre compte de linfluence des divers paramtres. Les
applications des mthodes analytiques (dveloppes dans la partie 4 de cet
ouvrage) sont toutefois limites lanalyse dlments simples de structures en
matriaux composites (partie 5), tels que les poutres et les plaques. Elles
constituent lintroduction ncessaire et indispensable lanalyse du problme du
dimensionnement de structures complexes par des mthodes numriques, ces
mthodes tant bases sur les modles analytiques considrs dans la partie 4.
En fait, nous avons not que la possibilit de faonner la carte les matriaux
composites introduit une trs grande complexit du processus de dimensionnement des matriaux et de la structure, ce qui ncessite une connaissance de haut
niveau de la part des analystes et des concepteurs. Un dimensionnement efficace
ncessite donc des outils avancs de lanalyse et ncessite davoir recours aux
outils informatiques ds les premires tapes de la conception. Schmatiquement,
les proprits mcaniques des couches peuvent tre obtenues partir dessais
mcaniques ou valus par des procdures analytiques en fonction des proprits
des constituants (partie 3). Le comportement mcanique dun matriau stratifi ou
dun matriau sandwich est dcrit par diffrents modles analytiques (partie 4) sur
lesquels sont construites les mthodes numriques de dimensionnement. Enfin,
loptimisation du dimensionnement de structures complexes en matriaux composites combinera une conception assiste par ordinateur avec une analyse des
performances mcaniques laide de la mthode des lments finis.
M
,
Ex I
(26.1)
595
I I xy
bh3
,
12
(26.2)
12
h3 D11
(26.3)
avec
D11
2
2
2
D22 D16
D66 D12
D11D22 D66 2 D12 D16 D26 D11D26
.
Les coefficients de rigidit sont exprims suivant les relations (14.27) ou (14.33) :
n
1
Dij
hk3 hk31 Qij k
3 k 1
e3
k 1
(26.4)
La thorie des poutres fait lhypothse (20.7) que la flche w0 nest fonction que
de x. Cette hypothse est vrifie dans le cas o le rapport longueur sur largeur
(L/b) de la poutre est suffisamment lev. Lquation (26.1) est analogue
lquation de la thorie classique des poutres isotropes, et scrit sous la forme :
d 2w 0
d x2
M
,
Jx
(26.5)
D11
(26.6)
h
x
596
2
12
D12
D
11
,
D22
h3
(26.7)
et
2
D12
J x b D11
.
D22
(26.8)
2
/D22 est ngligeable devant D11, le module et la
Dans le cas o le terme D12
rigidit se rduisent :
D
,
(26.9)
E x 12 11
h3
et
b
k .
J x bD11
hk3 hk31 Q11
3 k 1
(26.10)
xx
Q11
Q22
zz Q12
Q
xz k Q16
26
xx
Q16
zz .
Q26
xz
Q66
(26.11)
xz xz
xz
(26.12)
1
Mz h
M
xz
hk
y h
k 1
k 1
xx
z zz d y d z ,
z b 2
xz k
b2
(26.13)
597
b
x
h
FIGURE 26.2. Poutre avec chargement dans le plan de stratification.
Mx
A11
1 b3
M z 0 h 12 A12
M 0
A
xz
16
A16 x
A26 z ,
A66 xz
A12
A22
A26
(26.14)
Aij
hk hk 1 Qij
k
k 1
Qij k ek .
(26.15)
k 1
Lquation (26.14) remplace donc, dans le cas dune flexion dans le plan de
stratification, lquation (20.1) tablie pour une flexion orthogonale au plan de
stratification. Par analogie avec les rsultats tablis au paragraphe 20.2.1,
lquation diffrentielle de flexion scrit sous la forme (20.10) ou (26.1) :
d 2w 0
dx
M
,
Ex I
(26.16)
I I xz
et le module de flexion est donn par :
hb3
,
12
(26.17)
598
Ex
hA11
(26.18)
avec
A11
2
2
2
.
A22 A16
A66 A12
A11 A22 A66 2 A12 A16 A26 A11 A26
M
,
Jx
(26.19)
J x Ex I
.
(26.20)
12 A11
Dans le cas de stratifis orthotropes (A16 = A26 = 0), le module de flexion et la
rigidit en flexion sexpriment suivant :
1
A2
E x A11 12 ,
h
A22
(26.21)
2
b3
A12
A11
.
A22
12
(26.22)
et
Jx
2
/A22 est ngligeable devant A11, le module et la
Dans le cas o le terme A12
rigidit se rduisent :
A
(26.23)
Ex 11 ,
h
et
b3
b3
Jx
A11
12
12
Q11 k ek .
(26.24)
k 1
26.2.2 Profils
Dans le cas de profils constitus de parois dans le plan du chargement et
orthogonales au plan de chargement, lquation diffrentielle de flexion peut
galement se mettre sous la forme (26.5) :
d 2w 0
d x2
M
,
Jx
(26.25)
o la rigidit en flexion est obtenue en combinant les rsultats obtenus dans les
paragraphes 26.2.1.1 et 26.2.1.2. Nous considrons deux exemples ci-aprs.
599
1. Profil en I
ET 9 GPa,
LT 0,32,
GLT 3, 6 GPa,
LT 0,33.
EL ET 7,5 GPa,
UD
Q12
2,952 GPa,
UD
Q22
9, 224 GPa,
UD
Q66
3, 6 GPa,
couche mat :
M
Q11
8, 417 GPa,
M
Q12
2, 777 GPa,
M
Q22
8, 417 GPa,
M
Q66
2,820 GPa.
b = 100 mm
A16 0,
A26 0,
7
6
5
4
3
2
1
UD
UD
M
M
M
UD
UD
UD
UD
M
M
M
UD
UD
ht = 100 mm
50 mm
49
48
47
46
45
44
43
600
Les coefficients de rigidit en flexion dune aile, rapports au plan moyen sont :
1
(453 433 ) (503 483 ) QijUD (453 433 )QijM 0,1
3
1
26 026QijUD 19 467QijM 109.
3
Dij
Soit :
D11 392, 479 103 Nm,
D22 134, 639 103 Nm,
D16 0,
D26 0,
Les rigidits en flexion des ailes 1 et 2 sont dtermines par lexpression (26.8) et
conduisent :
J 1x J x2 37 834 Nm 2 .
(26.26)
(26.27)
(26.28)
100 mm
100 mm
(26.29)
601
602
a 0, 40.
0
0
71, 429
D26 0,
100 mm
foam
100 mm
603
(26.30)
(26.31)
26.2.4 Plaques
Lanalyse du comportement linaire des plaques a t effectue dans la partie
4. Ltude de la flexion des plaques constitues de stratifis peut tre faite par
la thorie classique des stratifis (chapitre 16) dans le cas de faibles paisseurs de
plaques, ou par la thorie des stratifis prenant en compte le cisaillement
transverse (chapitre 17) dans le cas de plaques paisses. Lanalyse des plaques
sandwiches peut tre aborde par la thorie des plaques sandwiches (chapitre 18)
dans le cas o lpaisseur des peaux est faible ou (paragraphe (20.4.2)) par la
thorie des stratifis prenant en compte le cisaillement transverse dans le cas de
peaux paisses. Le flambement des poutres et des plaques a t analys au
chapitre 23.
604
la rupture de chaque couche : Xt, Xc, Yt, Yc, S. Ces contraintes sont dtermines
exprimentalement (paragraphe 12.2.2.2) dans des essais de traction, de
compression ou de cisaillement. Les valeurs obtenues, associes un critre de
rupture donn, permettront alors de dterminer ltat de chargement limite que
pourra supporter la structure considre.
Quand un stratifi est soumis des charges connues, ltat des dformations et
des contraintes peut tre dtermin dans chaque couche partir des relations
(14.44), (14.14), (14.46), (14.19) et (14.48). Les dformations et contraintes
obtenues peuvent alors tre compares au critre de rupture retenu (paragraphe
12.2). Cette comparaison permet de dterminer la charge de premire rupture de
couche, correspondant gnralement la rupture des couches dont la direction des
fibres est orthogonale la direction de chargement. Toutefois, dans le cas de
couches dorientations diffrentes, le stratifi pourra supporter, au cours de
ruptures successives, un chargement croissant, bien qu rigidit dcroissante
jusqu la rupture finale du stratifi. Pour illustrer ce comportement, nous
considrons le cas dun stratifi quilibr symtrique (figure 26.6), constitu de
couches dun mme matriau et de mmes paisseurs, mais dorientations
diffrentes : [0/30/60/90/120/150]S. Les caractristiques des couches sont :
EL 45 GPa,
ET 10 GPa,
LT 0,31,
L X t 1 400 MPa,
( L 0) ,
(26.32)
T Yt 40 MPa,
( T 0) ,
150
120
90
60
30
0
0
30
60
90
120
150
(26.33)
605
rupture en cisaillement :
LT S 70 MPa .
(26.34)
22
12
yy ,
0
0 0
A66 xy
0
ou
0
N x A11 xx
A12 0yy ,
0
A22 0yy ,
0 A12 xx
(26.36)
0
0.
xy
0
Ces quations permettent de dterminer Nx et 0yy en fonction de xx
. Dautre part,
0
ltat des contraintes pour chaque valeur de xx
est dtermin dans chaque couche
par les relations (14.20) et (14.48). Soit :
T T Qk
LT k
0
xx
0
yy .
0
(26.37)
0
Le processus adopt pour tablir la courbe Nx en fonction de xx
dformation
impose est le suivant :
0
Nx en fonction de xx
est exprim par la relation (26.36) ;
ltat de rupture de chaque couche est dtermin conformment aux critres (26.32) (26.34) ;
aprs rupture en traction dune couche dans le sens T (26.33) ou rupture en
cisaillement (26.34), les modules ET et GLT de la couche sont annuls ;
aprs rupture en traction dune couche dans le sens L (26.32), les modules
EL et GLT sont annuls.
La courbe obtenue en appliquant ce processus est reporte sur la figure 26.7 : la
premire rupture se produit par rupture transverse des couches orientes 90, la
deuxime rupture par rupture transverse des couches orientes 60 et 120, la
troisime rupture par rupture en cisaillement des couches orientes 30 et
150. La rupture finale se produit par rupture dans le sens L des couches 0,
entranant la rupture dans le sens L des couches orientes 30 et 150. Nous
observons que la premire rupture correspond une charge faible (sensiblement
20 % de la charge finale), alors quavant rupture finale la rigidit est encore 69 %
de la rigidit initiale. Cet exemple met en vidence la nature progressive de la
606
rupture finale
300
476 MPa
3me rupture
400
1re rupture
2me rupture
500
15.3 GPa
238 MPa
200
17 GPa
122 MPa
100
95 MPa
20.6 GPa
22 GPa
0,4 0.6
1,4
3 3.1
0
Dformation longitudinale xx
(%)
dgradation dun stratifi, dont il sera ncessaire de tenir compte lors dun dimensionnement, vis--vis dun chargement limite, dune structure constitue dun
stratifi ou dun sandwich.
607
z
y
2m
C
E
A
I
G
3m
D
FIGURE 26.8. Plaque encastre.
LT 0,33,
EL ET 7, 67 GPa,
couches unidirectionnelles :
EL 45 GPa,
ET 10 GPa,
LT 0,32,
GLT 4 GPa,
LT 0,14,
GLT 2 GPa.
1 mm
mat
tissu
1,4 mm
5
4
0
90
1 mm
1 mm
mat
2 mm
mat
2 mm
tissu
mat
1,4 mm
2
1
90
0
1 mm
1 mm
stratifi M1
1 mm
stratifi M2
tissu 45 2,1 mm
mat
2 mm
tissu 45 2,1 mm
stratifi M3
608
Moment flexion Mx ( N m )
Moment flexion Mx ( N m )
4000
2000
5000
500
Coordonne x ( m )
Moment torsion Mx ( N m )
1000
Coordonne x ( m )
stratifi M1
stratifi M2
5000
stratifi M3
0
500
Coordonne x ( m )
Les variations des moments Mx, My et Mxy le long de HI (figure 26.8) ont t
values par une analyse par lments finis et sont reportes sur la figure 26.10
pour les divers stratifis. Les rsultats obtenus montrent linfluence de la nature
du stratifi sur la rpartition des moments et mettent en vidence la ncessit de
mener une optimisation des matriaux en effectuant une analyse complte de la
rpartition des dformations et des contraintes dans toute la structure tudie.
609
610
lment
noeud
611
Modlisation
Maillage
Analyse par
elements finis
Modification
des paramtres
Confrontation
au cahier des
charges imposes
Exploitation
des rsultats
26.4.3 Validation
Lutilisation dun programme dlments finis ncessite davoir une estimation de la validit des rsultats numriques obtenus lors de lanalyse du
comportement mcanique de la structure en matriau composite. Cette validit
doit tre vrifie en comparant les rsultats obtenus par le programme dlments
finis sur diverses structures tests avec les rsultats dduits dessais exprimentaux.
Dans le cas de structures simples, les rsultats obtenus par lments finis peuvent
tre galement compars avec les rsultats dduits dun calcul analytique.
Comme exemple, nous avons tudi par lments finis le comportement de la
plaque rectangulaire considre au paragraphe 21.2.2.2. La plaque de longueur
a = 2,8 m et de largeur b = 0,7 m, en appuis simples sur ses quatre cts, est
soumise une pression uniforme de 500 Pa (figure 21.2). La plaque a t divise
en 28 lments dans le sens de la longueur et 7 lments dans le sens de la largeur,
soit 196 lments au total. Le calcul par lments finis donne une flche maximale
au centre de la plaque :
w0max = 5,642 mm
alors que le calcul analytique donne (relation (21.43)) une valeur de 5,728 mm.
Les valeurs pour les contraintes xx et yy par la mthode des lments finis sont
compares dans le tableau 26.1 aux valeurs obtenues par le calcul analytique
(relations (21.45) (21.50) et figure 21.3). Nous observons un trs bon accord
entre les valeurs dduites de lanalyse par lments finis et les valeurs analytiques
612
613
xx (MPa)
z
(mm)
valeur
analytique
yy (MPa)
lments finis
valeur
analytique
lments finis
Couches
renfort mat
1
2,4
3,4
0,327
0,785
1,112
0,323
0,777
1,099
0,974
2,339
3,313
0,967
2,31
3,28
Couches
renfort tissu
1
2,4
0,199
0,195
1,573
1,55
0,477
0,470
3,774
3,73
26.5.1.2 Matriaux
Deux matriaux sandwiches taient considrer, constitus de peaux stratifies
et dune me soit en mousse rigide de polychlorure de vinyle PVC (Airex), soit en
nid dabeilles en polypropylne (Nidaplast). Lobjet du dimensionnement tait de
choisir lme la mieux adapte, en liaison avec les problmes de cot et de mise
en uvre, et de dterminer la composition des peaux stratifies partir de renforts
tissus verre, croiss ou unidirectionnels, et de mats de verre.
Dans le cadre du prdimensionnement, trois matriaux sandwiches ont t
considrs initialement. Ces matriaux (figure 26.14) sont constitus de peaux
identiques, comportant deux couches dpaisseur 0,8 mm de tissu quilibr de
masse surfacique 736 g/m2 et dune couche de mme paisseur 0,8 mm de mat de
masse surfacique 400 g/m2. Ils diffrent par les caractristiques de lme :
un matriau not sandwich 1, avec une me en Airex dpaisseur 20 mm,
un matriau not sandwich 2, avec une me en Nidaplast dpaisseur
20 mm,
un matriau not sandwich 3, avec une me en Nidaplast dpaisseur
40 mm.
614
615
mat
tissu
tissu
0.8 mm
0.8 mm
0.8 mm
Airex
ou
Nidaplast
tissu
tissu
mat
0.8 mm
0.8 mm
0.8 mm
Ea 70 MPa,
Ga 25 MPa,
Ea
1 0, 4,
2Ga
(26.38)
Ga 8 MPa.
(26.39)
Les modules dlasticit des peaux sont dduits dessais de traction, effectus
sur le matriau sandwich 0, 45 et 90 des directions principales des peaux
(paragraphe 11.4) :
GLTp 2, 2 GPa,
LTp 0,16,
(26.40)
616
D11 2 F55 .
P 48b
(26.42)
Cette relation scrit pour les matriaux considrs sous une forme analogue
(20.162), soit :
wc
A 2 B
,
(26.43)
L
PL ELp
Ga
o les paramtres A et B sexpriment en fonction de b, h et h1 conformment la
relation (20.162).
La figure 26.15 montre les rsultats exprimentaux obtenus dans le cas des
sandwiches 2 et 3 avec une me en Nidaplast. Les valeurs exprimentales alignes
sur des droites confirment la validit de la relation (26.43) et conduisent :
sandwich 2 (Nidaplast, h = 20 mm) :
ELp 13,3 GPa,
Ga 12,8 MPa,
(26.44)
Ga 9, 4 MPa.
(26.45)
Flche wc / PL ( 10
N )
8
7
h = 20 mm
6
5
4
3
h = 40 mm
2
11
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
2
0,8
0,9
(m )
FIGURE 26.15. Flche au centre en fonction de la distance entre appuis dans un essai de
flexion 3-points (matriaux sandwiches avec me en Nidaplast).
617
Sandwich 1
Sandwich 2
Sandwich 3
Mesures (mm)
5,76
9,32
5,20
5,54
8,65
4,92
Ces rsultats font apparatre des carts de 4 8 % entre les valeurs mesures et les
valeurs calcules par lments finis. Ces carts permettent de conclure la validit
du modle sandwich utilis pour lanalyse par lments finis.
26.5.1.5 Prdimensionnement
Les premires analyses effectues par lments finis ont montr la ncessit de
renforcer la coque par des poutres et des couples sandwiches avec un profil en
1m
B
FD
C
D
A
FIGURE 26.16. Plaque en appuis soumise une charge.
0,8 m
618
au voisinage du support du mt. Les figures 26.17 26.19 donnent des exemples
obtenus au cours du dimensionnement pour la dforme de la coque (figure 26.17)
et les cartes disocontraintes (figures 26.18 et 26.19), lors du haubanage du mt.
Les analyses successives, associes aux considrations du cot de fabrication, ont
finalement conduit raliser la coque en matriau sandwich avec me en mousse
Airex et le pont en matriau sandwich avec me en nid dabeilles en polypropylne.
26.5.2.1 Matriau
Le matriau utilis est un sandwich constitu (figure 26.20) dune me en
mousse polyurthanne et de deux peaux mousse polyurthanne-mat de verre. Ce
type de matriau est li au choix dune technologie de mise en uvre par
expansion de la mousse la fois dans lme et dans les peaux. Lobjet du
619
FIGURE 26.18. Rpartition des contraintes dans la coque lors du haubanage du mt.
620
mousse
polyurthanne
Ga 27 MPa,
a 0, 45,
(26.47)
contraintes la rupture :
en traction
ta 1,5 MPa ,
en compression
ca 0,8 MPa ,
en cisaillement
Sa 1 MPa .
(26.48)
621
Ga 46 MPa.
(26.51)
Ces valeurs sont en dsaccord avec les valeurs (26.47), (26.49) et (26.50). Il
apparat donc ici une difficult qui provient du fait que lpaisseur des peaux nest
pas beaucoup plus petite que lpaisseur de lme, ce quadmet la relation (26.43).
La modlisation sandwich conduit la valeur dun module fictif (4 500 MPa) bien
plus lev que le module rel (2 800/2 900 MPa), le module de cisaillement de
lme tant galement plus lev.
Les rsultats, tablis au paragraphe 20.3, montrent que, dans le cadre de la
thorie des stratifis avec cisaillement transverse, la relation entre la flche wc au
centre et la charge P impose sexprime suivant la relation (26.42). Dans le cas du
matriau considr, elle scrit (relation 20.163)) sous la forme :
A
wc
L2
PL D ELm
D 1
0,04
0,06
h G
Ga 1 2 1 m
h Ga
h1 h 43 h1
.
h h h1
(26.52)
Flche wc / PL ( 10
N )
5
4
3
2
1
0,02
0,08
2
(m )
FIGURE 26.21. Flche au centre en fonction de la distance entre appuis dans un essai de
flexion.
622
Ga 33 MPa.
(26.53)
Le module ELm est abaiss 3 400 MPa, mais reste encore loign du module rel
mesur 2 800/2 900 MPa.
Enfin, une analyse par lments finis avec les modules rels associs des
lments de volume conduit des rsultats pratiquement confondus avec les
rsultats exprimentaux.
Ainsi, il apparat que le comportement mcanique du matriau peut tre dcrit,
dans une flexion 3-points, par un modle sandwich ou un modle stratifi avec
cisaillement transverse, mais en introduisant un module fictif de peau
(ELm = 4 500 MPa pour le modle sandwich, ELm = 3 400 MPa pour le modle
stratifi), diffrent du module rel. Une description avec les valeurs relles des
modules ncessite lutilisation soit dune thorie des stratifis dordre suprieur
1 [36, 37], soit dune analyse par lments finis de volume, au prix dune
complexit plus grande de ces analyses.
2. Flexion de plaque
G
A
0,150 m
0,510 m
0,255 m
623
Sandwich
Stratifi
4500
2900
3400
2900
0,575
0,089
0,822
0,890
0,153
1,291
0,590
0,092
0,856
0,691
0,108
1,012
Valeurs
lments de
volume
exprimentales
2900
0,58
0,096
0,841
0,595
0,092
0,875
Sandwich
Stratifi
Valeurs
lments de
volume
exprimentales
4500
2900
3400
2900
2900
0,097
0,801
0,116
0,648
0,908
0,153
1,258
0,184
1,024
1,429
0,092
0,834
0,142
0,656
0,924
0,108
0,976
0,166
0,768
1,081
0,094
0,812
0,122
0,623
0,882
Flches
(mm) en :
A
D
E
G
H
0,099
0,841
0,135
0,639
0,89
624
625
des matriaux sandwiches peuvent tre galement valus par les approches
analytiques dveloppes dans les parties 3 et 4. Les approches analytiques
permettent alors dvaluer rapidement linfluence des divers paramtres tels que
les caractristiques mcaniques des constituants, leurs proportions, la structure du
matriau en fonction de lempilement des couches, etc.
Le comportement mcanique global et local de la structure est ensuite valu
par une analyse par lments finis. Nous avons, dans les exemples traits prcdemment port lattention sur la ncessit de valider les analyses par lments
finis en recalant les rsultats obtenus avec les rsultats exprimentaux sur des
structures simples. Une fois cette valuation effectue, lanalyse par lments finis
sera effectue en utilisant le type de modlisation la mieux adapte aux matriaux
considrs.
626
FIGURE 26.25. Rpartition des contraintes dans le capot soumis une charge localise
(critre de type Von Mises).
FIGURE 26.26. Rpartition des contraintes dans le capot soumis une charge localise
(critre de contraintes maximales en traction).
Rfrences Bibliographiques
634
Rfrences bibliographiques
Rfrences bibliographiques
635
[35] J.-M. Berthelot (1995). High mechanical performance composites and design
of composite structures. Polymers and Other Advanced Materials, ds. P.N.
Prasad et al., Plenum Press, New York.
[36] K.H. Lo, R.M. Christensen et E.M. Wu (1977). A High-Order Theory of
Plate Deformation. Part 2 : Laminated Plates. J. Appl. Mech., 44, Trans.
ASME, Ser. E, 99, 669-676.
[37] B.N. Pandya et T. Kant (1987). Finite Element Analysis of Laminated
Composite Plates using a High-Order Displacement Model. Compos. Sci.
Technol., 32, 137-155.
Index
A
ADAMS D.F., 179, 637
Additifs
agents anti UV, 25
agents de dmoulage, 24
agents de fluage, 25
anti-retrait, 25
colorants, 24
lubrifiants, 24
pigments, 24
Anisotropie, 121
Appui simple, 355, 371, 401, 454, 490, 521,
542, 544, 549, 556
Architecture des matriaux composites, 72,
267
ASHTON J.E., 492, 638
AZZI V.D., 257, 636
B
BERTHELOT J.-M., 597, 639
BORD C., 15, 637
Bord libre, 357, 371, 546, 548, 561
C
Caractristiques la rupture
des composites, 249
des fibres aramides, 48
des fibres cramiques, 50
des fibres de carbone, 47
des fibres de verre, 35
des fibres thermostables, 52, 53
Chane, 27, 188, 334
CHAMIS C.C., 161, 637
Changement de base, 85, 88, 120, 196-200
Charge critique de flambement
638
Index
Index
Formulation nergtique
flambement, 512
thorie classique des stratifis, 358
Fraction massique, 5, 12
Fraction volumique, 5, 11
Frquences propres de vibration
flexion cylindrique, 536
plaque antisymtriques, 564
plaques quilibres, 568
plaques orthotropes, 549, 553
plaques sandwiches, 540
plaques symtriques 561
vibration des poutres, 541
639
Matriaux composites
classification, 5
composites fibres, 5, 6
composites particules, 5, 6
composites au sens large, 4
gnralits, 3
pourquoi des composites, 7
Matrice
de flexibilit, 120
de rigidit, 119, 127, 152, 187, 195, 201,
295
de souplesse, 120, 127, 153, 187, 195, 201
Mats, 26, 40, 343
Mcanismes de rupture
J
JERINE K., 338, 638
K
KANT T., 623, 639
L
LO K.H., 171, 623, 637, 639
Loi de Fick, 574
Loi de Hooke, 119, 151, 187
par injection, 59
par projection, 55
par pultrusion, 61
sans pression, 54
sous vide, 56, 57
640
N
Notation de lingnieur
contraintes, 101
dformations, 114
modules, 153, 188
Notation des stratifis, 74
Index
R
REISSNER E., 362, 638
Relation fondamentale dun milieu continu,
130, 132, 136
Relations fondamentales des plaques, 278
Relations fondamentales des plaques
sandwiches, 392
Relations fondamentales des stratifis
de condensation, 17
Phnomnes de dilatation
poxydes, 18
furaniques, 18
phnoliques, 18
588
polyesters, 16
polyimides, 20
thermodurcissables, 16
573
thermoplastiques, 16, 19
thermostables, 20
Porosits, 14
Prdimensionnement
577
Rupture
contraintes la rupture, 246
Primprgns, 66
mcanismes, 228
Stratifis
Proprits mcaniques
alterns, 328
fibres aramides, 48
Index
641
multidirectionnels, 29
satin, 27
serg, 27
taffetas, 26
trame, 26, 27, 189, 334
Trame, 26, 27, 189, 334
Tresses, 28
TSAI S.W., 178, 179, 258, 259, 263, 637,
638
V
Valeurs propres, 88
Vecteurs propres, 88
Vibrations
des plaques, 540, 553, 561, 564
des poutres, 541
en flexion cylindrique, 536
W
WADDOUPS M.E., 492, 638
WEATHERHEAD R.G., 15, 637
WEAVER W., 476, 638
WEISS J., 15, 637
WHITNEY J.M., 338, 362, 475, 638
WU E.M., 259, 263, 623, 639
Y
YOUNG D., 475, 476, 637