AZIB Salim PDF
AZIB Salim PDF
AZIB Salim PDF
de la Terre et de lUnivers
Dpartement des Sciences de la Nature et de la Vie.
UNIVERSITE KASDI
MERBAH-- OUARGLA
MERBAH
THEME
Gestion des primtres agricoles au niveau de la zone
de mise en valeur de Hassi Ben Abdallah.
Prsident :
Mme BISSATI S.
Promoteur :
M.
SENOUSSI A.
Co-promoteur: M.
BOUAMMAR B.
Examinateur :
M.
HAMDI AISSA B.
Examinateur :
M.
SAKER M.L.
Remerciements :
Je tiens adresser mes sincres remerciements :
31
Tableau 03: Nombre de forages ralis la fin 2006 travers toute la wilaya de
Ouargla 34
Tableau 04 : Donnes climatiques de la rgion de Ouargla (1996 2008) 35
Tableau 05 : Les projets raliss dans le cadre da la concession agricole dans la rgion de
Ouargla
40
Tableau 06: Evolution des superficies agricoles utiles dans la rgion de Ouargla
41
42
Tableau 08: Principales varits, les nombres de palmier et les productions de dattes dans
la wilaya de Ouargla................. 43
Tableau 09: Evolution des superficies marachres, y compris celles des cultures
protges..
44
46
47
Tableau 12: Rpartition des terres agricoles dans la zone de Hassi Ben Abdallah en
hectares (situation jusquau 31-21-2009)........
51
52
Tableau 14: Situation des candidats la mise en valeur dans la zone de H.B.A..
53
56
Tableau 16: Les classes dges des exploitants enquts et leur pourcentage 61
Tableau 17: Lieux de rsidences des exploitants et leur pourcentage..
62
77
Tableau 19: Les diffrents systmes dirrigation rencontrs Hassi Ben Abdalla...........
79
90
99
Tableau 22: Analyse des dcisions des exploitants en fonction de diffrents paramtres.....
100
Tableau 23: Typologie des exploitations agricoles dans la rgion de Hassi Ben
Abdallah..
103
13
32
36
36
Figure 05: Part de chaque varit de palmier par rapport leffectif total...
44
Figure 06: Pourcentages dagriculteurs affirmant avoir reus ou non des agents
des services dagricultures..
57
Figure 07: Distance entre le lieu de rsidence des agriculteurs et les exploitations..
63
64
Figure 09: Superficies des exploitations rencontres dans les perimtres en quts.
66
Figure 10: Superficies exploites par rapport la superficie totale des exploitations...
67
69
73
74
76
Figure 17: Etat des rseaux dirrigation dans les primtres enquts... 78
Figure 18: Situation des bassins daccumulations dans les primtres enquts..
79
82
Figure 20: Variabilit des systmes de cultures dans les primtres de mise en
valeur...
85
91
92
Figure 24: Situation financire des exploitations agricoles dans la zone dtude.. 92
Figure 25: Situation des exploitations faisant ou non une comptabilit. 96
photo 01: Photo satellite de la rgion de Ouargla montrant les diffrents primtres
enquts, except celui de Khchem Rih.
12
49
photo 03 : photo satellite montrant le changement induit dans la rgion de Hassi Ben
Abdallah et ses environs..
50
AEP :
APC
APFA
BADR
CDARS
CIRAD
CNMA
CAPCS
COFEL
CASSAP
CCLS
CFVA
CT
Continentale Terminale
CI
Continentale Intercalaire
DAS
DPAT
DRA
DSA
E.A.C
E.A.I
E.U.R.L.
EPA
EPE
Etablissement Public
EPIC
FNRA
GCA
HCDS
ITCMI
ITAS
INFSAS
PNDA
MADR
ONA
OSS
RGA
SARL
SAU
Sommaire
Introduction
Introduction.
L'agriculture algrienne a vcu ces vingt dernires annes un vaste processus de
transformation et de rformes structurelles qui a permis de faire merger des expriences et
des pratiques nouvelles, ainsi qu'un certain nombre de stratgies conomiques et sociales. Ce
processus de transformation et de rformes, conduit souvent par l'Etat en direction des
producteurs et des zones de production, s'inscrit dans une politique visant remettre en route
une agriculture particulirement faible et peu susceptible de permettre le dgagement du
surplus alimentaire ncessaire la satisfaction des besoins de la population.
Au nord du pays, ce processus a dj couvert toutes les zones, sans pour autant
convaincre par son efficacit et son mode d'organisation. Diverses expriences de
restructuration (notamment, le dmantlement des anciennes fermes d'Etat et leur
transformation en exploitations individuelles et collectives (EAI, EAC)), d'intensification et
de mise en valeur agricoles (De nombreux projets d'intensification et quelques actions sur des
grands primtres (Chlif, Abadla, Annaba ...) qui n'ont t qu'une suite logique d'checs
techniques et conomique) ainsi qu'une somme non ngligeable d'interventions volontaristes
ont dj eu lieu. Plus rcemment, les rformes structurelles ont pris une nouvelle tournure : il
est dsormais question de dsengagement de l'Etat, d'assouplissement des structures foncires,
de dmonopolisation, de libralisation de l'ensemble des prix agricoles et de participation
active de la profession agricole.
Dans les rgions sahariennes, l'Etat est cependant toujours aussi prsent, puisqu'il
entend tre le principal acteur des changements ; il est depuis quelques annes le vritable
vecteur du processus de modernisation de l'agriculture des zones arides et semi-arides du Sud
algrien, soutenant techniquement les exploitations du secteur priv, les producteurs de
l'agriculture de rente ainsi que les offices de mise en valeur. L'Etat est devenu galement le
principal promoteur des oprations de mise en valeur, d'intensification agricole et de
valorisation de nouvelles filires agro-alimentaires (tomates primeurs, tomate industrielle,
crales en irrigu, produits condimentaires, ovins d'embouche, aviculture industrielle, ...).
Mais en dpit de gros investissements et malgr la forte implication des institutions publiques
et des populations agricoles (souvent favorables aux projets de modernisation de
l'agriculture), les rsultats n'ont pas t toujours au mme niveau que les objectifs fixs au
dpart. Diverses contraintes techniques et financires, ainsi qu'une vision techniciste et
centralisatrice, ont largement contribu freiner ce processus. Les dboires des uns et les
promesses faites aux autres ont eu finalement raison de la volont des plus audacieux d'entre
2
Introduction.
les agriculteurs et les promoteurs agro-industriels qui ont voulu inscrire leurs actions dans un
rel mouvement de transformation. Les difficults l'amont (financement, approvisionnement
en inputs industriels, encadrement-vulgarisation...) et les problmes de dbouchs l'aval
(commercialisation, transport...) semblent donc tre les raisons essentielles d'un chec partiel
de la modernisation de l'agriculture dans les rgions sahariennes. Il reste cependant que ce
processus de rformes a t loccasion de nouvelles pratiques et de nouveaux usages, avec
l'apparition de nouveaux acteurs et de nouvelles stratgies conomiques et sociales. Les
acteurs de base que sont les agriculteurs oasiens et les nouveaux entrepreneurs agricoles vont
ainsi jouer un rle important dans la rception du message de modernisation et dans la mise
en uvre adapte de nouvelles techniques de production et de distribution et leur reproduction
lchelle de toute la rgion du Sahara (SAHLI, 1997).
Chapitre I :
Chapitre I :
Ces checs peuvent tre le rsultat des crises enregistres chez certains agriculteurs qui
sont lies des politiques et des modles de dveloppement jusquici mises en uvre ou une
mauvaise gestion des agriculteurs eux-mmes.
En somme, ltude de la gestion, cest dire, la prise de dcisions, se fait :
A lchelle de tout le primtre et de la zone, et ici la prise de dcision relve des
pouvoirs publics travers les programmes de dveloppement et les interventions sur le milieu
rural dune manire gnrale ;
A lchelle de lexploitation, et ici, il sagit danalyser les choix, les dcisions et les
orientations faites par lagriculteur et groupes dagriculteurs.
En finalit, il sagit didentifier les soubassements et les lments dterminants de la
prise de dcision et danalyser posteriori les dcisions de conception, damnagement et de
ralisation des programmes et de comprendre le fonctionnement des exploitations agricoles
par le biais des stratgies mises en uvre par les agriculteurs et les pouvoirs publics.
En dautres termes, les questions qui simposent sont les suivantes :
Hypothses de base :
5
Chapitre I :
1.
Chapitre I :
secteur, mais elle pouvait tre meilleure si des dcisions plus valorisantes des potentialits du
milieu taient prises :
La superficie exploite est infrieure la SAU, et il y a toujours des parcelles qui ne
sont pas valorises.
Domination de la phoeniciculture et absence des autres cultures sous-jacentes
porteuses de capitaux ;
Les diffrents systmes dirrigation quil adopte ne sont pas conomisateurs de leau
qui reste la plupart des temps insuffisante.
3.
ont conduit leur abandon total, lexemple de Khchem Rih 2 et de Garet Chouf, ou partiel,
dautres types dexploitation se sont adaptes la vision des pouvoirs publics en matire de
mise en valeur agricole comme celles cres dans le cadre de la loi APFA et qui rpondent
aux objectifs tracs. Ce sont les exploitations qui se caractrisent par :
permettant une certaine durabilit, dailleurs elles tiennent debout depuis plus de 25 ans pour
certaines ;
Des amnagements divers, forts apparents entre les brises vents vivants et inertes, les
Une prennisation des emplois et des travaux raliss : beaucoup dexploitants nont
pas dautres activits et lagriculture constitue leur seule source de vie. Donc, ils continueront
dans ce mtier tout en prenant soin du patrimoine mis en valeur.
Chapitre I :
Le prsent travail sera ralis en deux parties: la premire partie qui sera thorique et
qui consiste dfinir les concepts et outils utiliser, expliquer les politiques agricoles dans les
rgions sahariennes et de raliser une monographie succincte de la rgion et de la zone
d'tude et de reprendre l'essentiel des travaux raliss dans cette zone.
La deuxime partie qui sera l'tude pratique consiste raliser des enqutes au niveau
des exploitations et des primtres de la zone, et collecter le maximum de donnes sur la
mise en valeur agricole. Ensuite les rsultats seront analyss et discuts pour confirmer ou
infirmer les hypothses de dpart.
I.2.1 Mthode dapproche
Du point de vue de lapproche, nous avons pris comme rfrence lapplication de
lapproche systmique ltude des systmes agraires. Cette dmarche est particulirement
adapte ltude dun milieu rural compte tenu de la complexit de cet objet dtude, de la
multiplicit des facteurs influenant ce dernier et de la diversit des agents conomiques qui y
interviennent.
I.2.2. Le choix de la mthode denqute
Le choix de la mthode denqute entreprendre dans la ralisation de notre travail est
tranch sur lenqute formelle (au contraire des enqutes informelles) qui est dfinie comme
une enqute base sur un questionnaire, partir dun chantillon de rpondants
reprsentatifs dune population particulire. Lchantillon doit tre suffisamment grand pour
permettre des infrences statistiques fiables (METTRICK, 1994).
Pour que les rponses puissent tre traites statistiquement ou simplement mises sous
forme de tableaux, lenquteur doit sassurer que les questions sont comprises de manire
similaire par les diffrents rpondants. Par consquent, contrairement aux enqutes
informelles o la flexibilit de lentretien est le mot dordre, les questions doivent tre
formules avec prcision. La manire de poser les questions est galement importante pour
assurer une uniformit et une prcision aussi grande que possible dans les rponses.
Les enqutes formelles peuvent tre de diffrents types : visite unique, visites
multiples ou rgulires rptes. Lenqute visite unique est la moins couteuse et
probablement la plus commune des mthodes denqutes formelles. Ses rsultats peuvent, en
principe, tre analyses et prsentes dans un dlai assez court (METTRICK, 1994).
8
Chapitre I :
Chapitre I :
III.3. approvisionnement ;
III.4. commercialisation ;
III.5. questions ouvertes.
I.2.5. Lchantillonnage
Lors dun travail denqute, il y a un compromis faire entre la prcision, le domaine
couvert et le temps de lenqute. Les erreurs dchantillonnage peuvent tre rduites par une
augmentation de la taille de lchantillon. Mais cela ne peut se faire quon rduisant le
domaine couvert par lenqute (METTRICK, 1994).
Face au nombre trs important des exploitations agricoles et au milieu trs diversifi,
nous avons choisi nos chantillons de manire toucher lensemble des cas existants, et nous
navons pris en considration que les exploitations issues de lAPFA et de la Concession
agricole.
En principe, nous choisissons une taille dchantillon qui garantisse une erreur
dchantillonnage infrieure une valeur prdtermine. Ds lors, chaque enquteur se fie
sa propre exprience.
En ce qui nous concerne, nous avons voulu nous rfrer une source bibliographique
qui puisse nous indiquer une taille dchantillon entreprendre dans nos enqutes, qui soit
reprsentative de la population cible, statistiquement quantifiable et garantissant une erreur
dchantillonnage minime. METTRICK (1994), estime que 30 50 chantillons par type
dexploitation reprsenteront assez bien les conditions de production de ce type.
COLLINSON (1981), quant lui, nonce le chiffre de 60 paysans choisis parmi la population
cible comme suffisant pour reprsenter la rgion dtude. La taille de lchantillon doit tre
ajuste en fonction du degr de variabilit lintrieur du type dexploitation tudi, c'est-dire, plus la variabilit est grande, plus lchantillon doit tre augment (BYERLEE et al.,
1980 ; in MATTRICK, 1994).
Le nombre dexploitations enquts par primtre ainsi que leur pourcentage sont
donns dans le tableau suivant :
10
Chapitre I :
El Khalidj
Chabab II
Ain Lejrad
Ain Zekkar
El
Bakrat
Wifak
Nbre
Khchem
Grandes
Rih
exploitations
19
Nbre total
117
16
20
25
20
45
17
16
31
87
20
32
18
41
denquts
dynamique durant cette priode. En outre, les chances de rencontrer lagriculteur seront plus
grandes.
Aprs avoir test le questionnaire denqute auprs de quelques exploitations de dpart
afin de dceler son manque et de bien ladapter aux conditions du terrain, les enqutes ont t
entames sur lensemble des primtres de mise en valeur de la rgion de Hassi Ben
Abdallah, y compris celui Khchem Rih situ une soixantaine de kilomtres du chef lieu de la
commune. Lancien primtre de Hassi Ben Abdallah est exclu de notre champ
dinvestigation dans la mesure o les palmeraies sont de cration anciennes (au dbut des
annes soixante dix dans le cadre de la rvolution agraire). Dans le primtre El Wifak, nous
avons pris quelques exploitations de cration trs rcente o les plantations sont encore non
productives, souvent de type maracher, pour essayer de voire leffet de la loi de mise en
valeur sur le comportement des agriculteurs nouvellement installs.
Au cours de cette phase, diffrents problmes sont apparus en relation avec
limprcision des rponses des interviews et la fiabilit des donnes collectes. Ces
difficults sont toutes relatives la nature des questions de lenqute et au degr de
comprhension de celles-ci par les agriculteurs :
son terrain par rapport la surface totale et prouve souvent des difficults pour quantifier les
rcoltes obtenues ;
11
Chapitre I :
Il ignore souvent la dure du temps de travail alloue une tche particulire de son
activit ;
Il dissimule parfois des informations telles que le montant du revenu apport par son
activit;
Le scepticisme de lagriculteur lgard des enquteurs ;
Pour surmonter ces obstacles, il a t ncessaire de gagner la confiance des exploitants
et de comprendre leur situation. Les informations obtenues ont toujours t recoupes par des
questions croises ou des questions reformules. Nous navons pris en fin que 60
exploitations pour lanalyse finale des rsultats. Celles qui prsentaient un manque
dinformations ont t cartes de notre champ danalyse.
Photo 01: photo satellite de la rgion de Ouargla montrant les diffrents primtres
Enquts, except celui de Khchem Rih (NASA, 2009 ; modifie).
12
Chapitre I :
Conclusion
13
Chapitre I :
Le primtre agricole : on entend par primtre, toute zone de mise en valeur englobant des
concentrations agricoles existantes ou potentielles quelque soit leur situation gographique
(Sahara, montagne, littoraletc.) (MADR, 1985).
Selon le MADR (1985), il existe deux types de concentrations agricoles :
14
Chapitre I :
gnralement dun seul tenant, o sont menes par des agriculteurs des activits agricoles et
dont les ressources en terre et surtout en eau (particulirement en zones sahariennes ou
assimiles) sont connues.
15
Chapitre I :
Loasis : souvent ce terme est confondu avec celui de palmeraie. Selon BOUAMMAR
(2010), loasis est compose par plusieurs palmeraies. Cest une petite terre fertile dans le
dsert (lot de verdure) grce la prsence de leau. Elle se singularise par la prsence dun
couvert vgtal qui attnue laridit du climat dsertique environnant.
Loasis constitue un ensemble complexe, isol, capable dintgrer les avantages et les
contraintes dun milieu caractris par une rigueur climatique exceptionnelle et par la
dpendance absolue de ressources en eau mobilisables pour lirrigation : sur un espace limit,
o lconomie de leau constitue le plus souvent la contrainte majeure, le systme de
production de loasis, la fois trs diversifi et trs intensif est en mesure de valoriser de
manire remarquable lambiance climatique et les ressources en eau. Cette russite est le
rsultat de compromis judicieux dans une situation permanente de concurrencecomplmentarit entre les espces vgtales cultives dans loasis (FERRY et TOUTAIN,
1990).
La palmeraie : la palmeraie ou verger phoenicicole est un cosystme trs particulier trois
strates. La strate arborescente est la plus importante est reprsente par le palmier dattier
Phnix dactylifera ; la strate arbore compose darbres comme le figuier,
grenadier,
citronnier, oranger, vigne, murier, abricotier, acacia et arbuste comme le rosier. Enfin, la
strate
herbace
constitue
par
les
cultures
maraichres,
fourragres,
cralires,
Chapitre I :
Exploitation agricole individuelle, cest la majorit des situations. La socit civile est
une forme juridique de socit quon trouve beaucoup dans lactivit agricole ; socit
anonyme responsabilit limite (SARL), il se peut que des exploitations prives soient
organises dans ce type de socit pour lexploitation des terres ou lexploitation du cheptel
bovin, ovin, avicole etc.
Accession la proprit foncire (A.P.F.A.), ce sont les exploitations cres dans le
cadre de la Loi 83-18, beaucoup plus dans le sud et la steppe, mais galement dans le nord du
pays;
Exploitation agricole collective (E.A.C.), et exploitation agricole individuelle (E.A.I.),
ce sont les exploitations cres dans le cadre de la Loi 87-19 sur les terres des anciens
domaines autogrs et les anciennes terres arch. et communale; Concession, ce sont les
exploitations cres dans le cadre du programme de mise en valeur par les concessions ; Elles
ont commenc exister depuis 1999 ;
Exploitation uninominale responsabilit limite (E.U.R.L.): concerne surtout des
fermes pilotes transfres aux holdings; Ferme pilote, ce sont les fermes pilotes non
transfres aux holdings; Cooprative, groupement, il se peut que ce soit des anciennes
coopratives de la rvolution agraire qui subsistent dans certaines rgions ou encore dautres
formes de coopratives librement cres par des exploitants pour lexploitation de terres ou de
cheptel ; Ferme ou station exprimentale dinstitut technique, de recherche ou de formation.
Trois cas peuvent se prsenter selon le mode de gestion. Elles sont :
soit tablissement public caractre administratif (EPA) par exemple les
terres de mises en dfens loues par le HCDS, les instituts technique travers les stations
exprimentales etc.
soit tablissement public caractre industriel et commercial (EPIC),
soit entreprise publique conomique (EPE) par exemple les fermes
Sonatrach, Cosider etc.
Lecture juridique de laccession la proprit foncire par la mise en valeur :
Selon le recueil des textes relatifs laccession la proprit foncire agricole par la
mise en valeur (1985), lobjectif de la loi 83.18 du 13 Aot 1983 relative laccession la
proprit foncire agricole est dencourager tout citoyen algrien mettre en valeur au
maximum, les potentialits agricoles du pays, dont lEtat reconnat un droit de proprit
aprs valorisation par les propres moyens. Ainsi, le champ dapplication porte sur les terres
17
Chapitre I :
du domaine priv situ dans les zones sahariennes, ou prsentant des caractristiques
similaires, sauf certaines terres relevant dautres champs dapplication.
De leur localisation, il sagit de deux initiatives, lune est lie aux collectivits locales,
ce sont des primtres dlimits et matrialiss aprs avis des services techniques
(Agriculture, hydraulique, domaine), du fait, de la disponibilit de la ressource en eau. Lautre
lie aux candidats la mise en valeur ou ce qui est appel les hors primtres dans le choix de
la localisation, la superficie demande et la disponibilit de la ressource en eau y relvent de
leur responsabilit.
Il est prcis, dautre part, que la localisation des primtres dlimits par lEtat, porte
sur des terres situes dans les concentrations agricoles existantes ou sur les concentrations
agricoles potentielles, cest--dire, sur des aires o les ressources en terres et en eaux sont
connues ou en voie de dtermination, sans activits agricoles avec une possibilit de
regroupement de futurs exploitants agricoles. Le primtre agricole est identifi, dlimit,
matrialis par les collectivits locales, sur la base des donnes techniques et cr par arrt
du wali.
Pour la notion de hors primtre, il sagit des parcelles localises et identifies
linitiative personnelle des candidats, situs en dehors des primtres dj identifies et
dlimits. Cette action ne peut tre concrtise que lorsque la liste des primtres aura t
publie par arrt du wali et porte la connaissance du public au niveau des APC.
Laccession est ouverte tout citoyen algrien de mettre en valeur une parcelle dans
un dlai de 05 ans, sauf cas de force majeure.
Mais lorganisation de cession, situe dans les primtres seffectue : au niveau des
concentrations agricoles existantes : lextension nest possible que lorsque lquilibre de
lexistant nest pas compromis du fait de la concurrence sur leau. Les terres sont dcoupes
en parcelles, constituant des exploitations conomiquement viables. La priorit dans ce type
de concentration est reconnue aux exploitants agricoles locaux, notamment ceux voisins
lextension prtendue. Cependant, dans les concentrations potentielles, le dcoupage du
primtre en parcelles, seffectue selon la demande formule, dans le but dinstaller le
maximum de candidats.
18
Chapitre I :
Le dcret excutif n 87- 483 du 15 dcembre 1997 fixe les modalits, charges et
conditions de la concession des parcelles de terres relevant du domaine priv de lEtat, dans
les primtres de mise en valeur et de la conversion ventuelle de cette concession en cession.
habilit, ainsi que la procdure et les modalits de mise en uvre de la constatation de la non
exploitation des terres agricoles ralise sur la base denqute.
Le dcret excutif n 97- 490 du 20 dcembre 1997 fixe les conditions de ralisation
des oprations de morcellement des terres agricoles et ce, quel que soit leur statut juridique,
dans les limites de la superficie de lexploitation de rfrence selon les zones de potentialits.
Cette approche nationale dans le secteur agricole est ne dans le sillage de la
dgradation du milieu naturel, de lacclration du processus drosion, des effets de la
scheresse et de la dsertification qui constituent une relle menace pour lquilibre
cologique national et de la non implication directe et responsable des populations rurales
dans lexploitation et la gestion des ressources naturelles (HAFSI, 2009).
19
Chapitre I :
Et cest pour ces raisons, et de lanalyse des expriences menes dans la conduite
des diffrentes oprations de mise en valeur des terres agricoles, particulirement dans le sud,
qua t propose une nouvelle dmarche pour:
- Dynamiser les oprations de mise en valeur des terres agricoles.
- Prenniser les emplois et les travaux raliss.
- Permettre aux populations concernes dtre responsables et engages ds le dbut des
ralisations.
- Mieux valoriser les ressources financires consenties au programme de dveloppement.
La concession se fixe comme objectifs essentiels :
Lextension de la SAU.
La cration dactivit dans diffrents domaines en relation avec les objectifs de la mise
en valeur et de la production agricole.
Ainsi, la nouvelle dmarche prconise loctroi des concessions de gestion et
20
Chapitre I :
Chapitre I :
22
Chapitre II :
Chapitre II :
diverses activits (Coopawi, Cassap, Coopsid, Ccls etc.) avec dissolution Capcs et Cofel
et leurs intgration dans de nouvelles coopratives ou offices nationaux.
Cration de la banque de lagriculture et de dveloppement rural (BADR), comme
banque spcialise dans le financement agricole.
24
Chapitre II :
Lancement de laccs la proprit foncire par la mise en valeur dans les zones
sahariennes.
Chapitre II :
Chapitre II :
agraires imposes cet espace. En effet, depuis la rgence turque (03 sicles) jusquau milieu
des annes 1960, les retombes conomiques sur le Sahara taient minimes. Ltat Ottoman
avait tourn le dos lintrieur du pays, en dplaant lintrt conomique des rgions
sahariennes au profit des routes maritimes. Les oasis peu propices loccupation franaise
(presque 1 sicle et demi) du fait des conditions climatiques, sont dans lensemble, les moins
atteintes par la colonisation, lexception notable de la rgion de lOued Righ affect la
production de dattes Deglet Nour destines lexportation.
II.3. Les rgions sahariennes aprs lindpendance :
Au lendemain de lindpendance, on assiste pratiquement au mme scnario ; tout
lintrt demeure porter sur la partie proprement mditerranenne et ce nest qu partir de
1966 quon assiste au dveloppement de lindustrie des hydrocarbures. Ds lors, le Sahara
septentrional oriental est considre comme le noyau de lconomie national (SENOUSSI,
1999).
Durant les trente dernires annes, l'agriculture algrienne a vcu un vaste processus de
transformation et de rformes structurelles qui a permis de faire merger des expriences et
des pratiques nouvelles, ainsi qu'un certain nombre de stratgies conomiques et sociales. Ce
processus de transformation et de rformes, conduit souvent par lEtat en direction des
producteurs et des zones de production, s'inscrit dans une politique visant remettre en route
une agriculture particulirement faible et peu susceptible de permettre le dgagement du
surplus alimentaire ncessaire la satisfaction des besoins de la population.
Au sud, lEtat est cependant toujours aussi prsent, puisqu'il entend tre le principal
acteur des changements; il est depuis quelques annes le vritable vecteur du processus de
modernisation de lagriculture des zones arides et semi-arides du Sud algrien, soutenant
techniquement les exploitations du secteur priv, les producteurs de l'agriculture de rente ainsi
que les offices de mise en valeur. L'Etat est devenu galement le principal promoteur des
oprations de mise en valeur, d'intensification agricole et de valorisation de nouvelles filires
agro-alimentaires (tomates-primeurs, tomate industrielle, crales en irrigu, produits
condimentaires, ovins d'embouche, aviculture industrielle, les dattes ...). Mais en dpit de gros
investissements et malgr la forte implication des institutions publiques et des populations
agricoles (souvent favorables aux projets de modernisation de l'agriculture), les rsultats n'ont
pas t toujours au mme niveau que les objectifs fixs au dpart. Diverses contraintes
27
Chapitre II :
par une extension des superficies plutt quune intensification des procs de production.
Amlioration du niveau de vie des paysans : ceci a pu tre ralis grce des
activits des autres secteurs, porteurs demplois et par les investissements hors agriculture
(route, lectrification, construction ). La subvention des produits alimentaires de large
consommation et leur disponibilit ont constitu pendant longtemps un outil ou un lment de
ralisation de cet objectif.
politique dquilibre rgional qui ne repose pas toujours sur des critres de mise en vidence
des avantages et des potentialits de chaque rgion. Cet objectif trouve aussi son expression
28
Chapitre II :
dans le fait que des fonds soient affects des zones qui ses sont avres incapables
dabsorber les investissements.
La cration demplois ;
Cration de richesse.
Mais le constat tabli ds 1992 a fait ressortir que sur les 100 000 ha proposs
lamnagement, 60 000 ha ont t mis en valeur et seulement 45 000 ont t rellement mis en
culture : en effet, malgr de grandes disponibilits de forage sur des nappes hydriques en
apparence gnreuses et la volont affiche aussi bien par les pouvoirs publics que par les
nouveaux entrepreneurs agricoles, il y avait des limites ce genre dactions (SALHI, 1997).
LEtat sest galement largement impliqu par la mise en place de toutes les
conditions dinvestissement et dquipement, par lamnagement des infrastructures de base
(routes, pistes, amnagement rural, lectrification, forages, ...) et la modernisation des
systmes de production agricole.
Lopration qui sadressait au dbut aux jeunes agriculteurs a t largie dautres
intervenants (grands entrepreneurs qui venaient du Nord) qui ont vite fait de rclamer des
moyens importants de lEtat. Les gros modules mis en uvre (des primtres de 100 500
29
Chapitre II :
ha) par ces derniers, ncessitaient cependant des investissements fonciers importants, une
haute technicit et des soins particuliers. Or, lisolement et lhyperaridit du milieu, les cots
levs dentretien et de maintenance des quipements hydrauliques, la raret des pices de
rechange et la forte salinit de leau ont limit laction de cette nouvelle sorte dagriculteurs.
Plus globalement, ce qui est en cause, cest la politique mme de mise en valeur
mene dans ces zones arides. La loi 83-18 portant accession la proprit foncire agricole, a
permis certes, de mettre en valeur un important potentiel de ressources, mais le taux moyens
de terres rellement mises en valeur est de 30 %, ce qui tmoigne de la complexit des
problmes rencontrs et le manque dadhsion ces candidat cette opration (ZENKHRI,
2002 ; in BOUAMMAR, 2010).
La modernisation de lagriculture en zones arides est un processus de transformation
long et un pari difficile tenir. J. HASSAINIA (1993) ; in SENOUSSI (1999), soulign,
lorsquil soulevait la notion de dveloppement en zones dfavorises, que nous sommes
favorable un dveloppement qui garantit une vie dcente pour tous, qui freine lexode rural,
qui maintient lquilibre cologique et qui prserve et sauvegarde les ressources patrimoniales
pour les gnrations venir .
30
Chapitre III :
Touggourt : au nord ;
Hassi Messaoud : au Sud ;
Lerg oriental : lEst ;
Ghardaa : lOuest.
Communes
Ouargla
Ouargla
Localits
Rouissat
Sidi
Khouiled
Ain Beida
Sidi Khouiled
NGoussa
NGoussa
Boughaoufala,
Source : DPAT de Ouargla (2007).
III.2. Potentialits naturelles de la rgion
Elle renferme des potentialits naturelles permettant son dveloppement agricole, sous
leffet conjugu des ressources hydriques abondantes, des superficies immenses en sols et des
conditions climatiques varies.
III.2.1. Les sols sahariens :
Au Sahara, la couverture pdologique prsente une grande htrognit et se
compose de classes diffrentes telles que : les sols minraux, sols peu volus, sols
halomorphes et les sols hydromorphes. La fraction minrale est constitue dans sa quasi31
Chapitre III :
totalit de sable. La fraction organique est trs faible (< 1%) et ne permet pas une bonne
agrgation. Ces sols squelettiques sont peu fertiles car leur rtention en eau est trs faible,
environ 8% du volume deau disponible (BNEDER, 1994).
Dans la rgion de Ouargla, la majorit des sols se situe dans des zones planes ou dans
des dpressions. Ils se caractrisent par une forte hydromorphie et une salinit leve,
lexception de certains sols qui se situent dans la priphrie Nord, les autres prsentent un
caractre fortement salin domin par le chlorure de sodium (BNEDER, 1994).
Dune manire gnrale, on peut dire que les sols Ouargla contiennent lensemble
des lments nutritifs, mais prsentent dans leur majorit des taux faibles par rapport la
teneur souhaitable. Du fait que la fertilisation est limite aux lments majeurs, soit N P K, on
comprend que le reste des lments est consomm ds les premires annes de cultures ce qui
explique la chute des rendements aprs 03 04 compagnes (CHAOUCH, 2006).
III.2.2. Les potentialits hydriques :
La rgion de Ouargla se distingue, comme toutes celles du Sahara septentrional, par
limmensit des rserves hydriques quelle renferme dans son sous-sol. Ces rserves sont
essentiellement constitues de 04 nappes daquifres dont la profondeur varie entre un mtre
et 1800 mtres.
Chapitre III :
33
Chapitre III :
Nombre de forages
Dont albien
Dbits l/s,
Ouargla
118
2938
Rouissat
53
1666
Sidi Khouiled
30
707
Ain Beida
90
2084
113
5247
Ngoussa
70
2160
Total
480
11
14802
Chapitre III :
III.3. Le climat :
Les rgions sahariennes sont dfinies comme tant des milieux aux prcipitations
annuelles trs faibles et alatoires, soumises une forte vaporation, une humidit relative
faible, une luminosit intense, de grands carts thermiques et des vents de sables trs
agressifs.
Les caractres du climat saharien sont dus tous dabord la situation en latitude, au
niveau du tropique, ce qui entraine de fortes tempratures et au rgime des vents qui se traduit
par des courants chauds et secs (OZENDA, 1991).
Tableau 04: donnes climatiques de la rgion de Ouargla (1996 2008) :
Paramtres
T max
(C)
T min
(C)
T moy
(C)
P
(mm)
Humidit
(%)
Vitesse
du vent
(m,s)
janvier
18,70
4,98
11,80
5,56
60,15
2,73
258,46
99,84
fvrier
20,80
6,59
13,70
1,33
53,15
3,30
235,38
135,38
Mars
25,55
10,13
17,85
4,33
42,76
3,81
267,92
213
Avril
30,05
15,02
22,53
1,62
35,53
4,60
279,53
285,84
Mai
34,84
19,94
27,40
1,26
32
4,77
272,61
343,76
Juin
39,07
24,80
32,01
0,12
26,53
4,65
304,53
420,46
juillet
43,47
27,72
35,59
0,59
24,69
4,35
311,30
468,46
Aot
42,96
27,35
35,20
1,43
27,69
3,97
293,69
435,30
Septembre
37,60
23,69
30,66
3,53
37,76
3,77
233,23
315,76
Octobre
39,63
17,63
24,63
8,25
47
3,44
235,84
235,30
Novembre
23,76
10,10
16,93
6,95
56,38
2,75
223
133,38
Dcembre
19,01
5,86
12,46
2,03
61,15
2,80
182,30
92,36
16,15
23,39
36,96
42,06
3,74
3067,80
mois
30,62
Moy,
annuelle
*
: indique le cumul.
Insolation Evaporation
(heure)
(mm)
3178,84
35
Chapitre III :
36
Chapitre III :
Cest face aux contraintes de lancien systme agricole oasien et la complexit des
actions dintervention dans les anciennes oasis, que de nouveaux espaces ont t coloniss
37
Chapitre III :
dans le cadre de la mise en valeur. Ce qui diffrencie surtout ce systme rside dans sa totale
intgration au march contrairement lancien systme agricole qui tait en partie vivrier
(BOUAMMAR, 2010).
Les investissements obissaient aux mmes rgles que la petite APFA en matire de
choix de terrain et dattribution des terres. Loctroi des arrts dattribution se faisait dans la
prcipitation jusquen 1992. Le dcret 92-289 du 6 juillet 1992 et concernant le dossier de
cette grande mise en valeur dcharge la wilaya au profil du CDARS. Cest dsormais le
CDARS qui value le programme en cours de la mise en valeur et la dlimitation des
primtres est soumise un arrt interministriel sur la base dtudes des eaux et des sols.
Depuis 1998, cette forme est transfre la Gnrale des Concessions Agricoles ;
socit charge de la ralisation des actions de mise en valeur pour le compte de lEtat et dont
la dnomination est GCA.
38
Chapitre III :
39
Chapitre III :
Tableau 05: les projets raliss dans le cadre da la concession agricole dans la rgion de
Ouargla.
N
Date de cration
Commune
Nom du projet
Superficie (ha)
04/11/1999
Khchem Rih 1
208
02/10/1999
Khchem Rih 2
1250
18/11/2002
Garet Chouf 1
42
18/11/2002
Garet Chouf 2
42
18/11/2002
Garet Chouf 3
42
18/11/2002
Garet Chouf 4
42
07/04/2004
879
07/04/2004
Khchem Rih 3
110
18/11/2002
Ain Zekkar 1
26
10
18/11/2002
Ain Zekkar 2
30
11
18/11/2002
Ain Zekkar 3
34
12
18/11/2002
Ain Zekkar 4
34
13
18/11/2002
Gara Krima 1
34
14
18/11/2002
Gara Krima 2
30
15
18/11/2002
Gara Krima 3
28
16
18/11/2002
Gara Krima 4
34
17
18/11/2002
Ramtha 1
34
18
18/11/2002
Ramtha 2
22
Hassi Ben
Abdallah
NGoussa
Ain Beida
Rouissat
40
Chapitre III :
La SAU, des quatre dernires annes, a presque stagn dans toute la rgion, et culmine
autour des 12000 ha (31652,78 ha pour toute la wilaya). Cest seulement NGoussa quil y a
eu attribution de quelques hectares non significatifs en terme de superficies et non capables de
crer un certain dynamisme agricole. Hassi Ben Abdallah, de son ct, possde la plus
grande SAU de la rgion, et cela revient aux potentialits naturelles (en eau souterraine, sols)
dont elle dispose, comme le montre le tableau suivant :
Tableau 06: volution des superficies agricoles utiles dans la rgion de ouargla.
Superficies agricoles utiles (SAU) (ha).
2005/06
2006/07
2007/08
2008/09
Ouargla
2000
2000
2000
2000
Rouissat
1150
1150
1150
1150
Sidi Khouiled
882
882
882
882
Ain Beida
2005
2205
2005
2005
Hassi Ben
Abdallah
3825
3825
3825
3825
NGoussa
2006
2006
2047
2097
Total rgion
11848
11848
11915
11965
Total wilaya
31202,36
31401,45
31502,66
31652,78
communes
41
Chapitre III :
Production (Qx).
Communes
2006
2007
2008
2009
2006
2007
2008
2009
2006
2007
2008
2009
Ouargla
1997,5
1997.5
1998
1998
292634
292844
293069
293219
117760
124045
117030
12859
Rouissat
914
944
960
960
109385
113390
115897
116087
44421
47425
44910
4350
Sidi Khouiled
681
692
692
691.91
52481
53141
53746
54001
19222
18693
23986
17709
Ain Beida
1656
1711
1711
1746.09
203231
209796
218375
216671
105537
76336
99070
97816
1799
1935
1962
1961.98
164334
175817
175815
176317
29402
27451
36802
35280
NGoussa
1612
1619
1626
1630.62
161637
162467
163163
163733
49200
43093
46543
76638
Total rgion
8659,5
6901
8949
8988,6
983702
365542
337043
368341
244652
Total wilaya
20191
20622
20789
20919.99
801311
857082
884947
1007448
42
Chapitre III :
NGoussa sont
respectivement les grands ples producteurs de dattes dans la rgion. Cela sexplique par le
fait que Hassi Ben Abdallah est la commune pilote en matire de mise en valeur et les trois
autres sont des palmeraies anciennes.
Le nombre de palmier dattiers que totalise la wilaya est de 2 389 826 palmiers avec
1893204 en rapport. La part de chaque varit cultive, le nombre de palmiers en rapport et
les productions sont portes sur le tableau suivant :
Tableau 08: principales varits, les nombres de palmier et les productions de dattes dans la
wilaya de Ouargla.
Varits
Nbre de palmiers
Nbre de palmiers
en rapport
Production (Qx)
Deglet Nour :
1 303 833
97 5445
536 234
Ghars :
707 388
602 529
312 132
Degla Beida :
151 914
107 998
54 663
Total :
2 389 826
1 893 204
104 419
Source : DSA (2010).
43
Chapitre III :
6.3%
9.5%
29.6%
55.6%
Figure 05: Part de chaque varit de palmier par rapport leffectif total.
2006
2007
2008
2009
Ouargla
19,85
18,15
24,27
24,11
Rouissat
35,06
85,73
64,77
68,83
Sidi Khouiled
72,30
56,57
90,95
83,2
Ain Beida
74,69
57,61
80,2
59,05
74,56
57,07
117,85
68
NGoussa
190,34
161,95
173,59
220,94
Total rgion
466,8
437,08
551,63
524,13
Total wilaya
2823,92
2565,9
2440
2527,17
communes
44
Chapitre III :
45
Chapitre III :
Lanne
2005-2006
Ouargla
Rouissat
Sidi Khouiled
Ain Beida
HBA
NGoussa
Total rgion
Total wilaya
2006-2007
2007-2008
2008-2009
Sup.
Moissonne
Production
Qx
Sup.
Moissonne
Production
Qx
Bl dur
Bl
tendre
ORGE
Avoine
Bl dur
Bl
tendre
ORGE
Avoine
Bl dur
Bl
tendre
ORGE
Avoine
Bl dur
Bl
tendre
ORGE
Avoine
Sup.
Moissonne
Production
Qx
Sup.
Moissonne
Production
Qx
Sup.
Moissonne
Production
Qx
Sup.
Moissonne
Production
Qx
Sup.
Moissonne
Production
Qx
Sup.
Moissonne
Production
Qx
22
46
11
96
96
165
1388
12
25
2800
2800
22
11
96
96
165
12
25
2800
2800
233
176
161
106
96
6675
5288
102
2375
3030
2800
122
3530
46
Chapitre III :
Bovins (tte)
Ovins (tte)
Caprins (tte)
Camelins (tte)
Ouargla
101
15309
23579
594
Rouissat
11368
7733
4330
Sidi Khouiled
4845
2600
549
Ain Beida
3091
4253
1339
Hassi Ben
Abdallah
89
1529
1837
119
NGoussa
16
11989
17180
5617
Total rgion
206
48131
57182
12548
Total wilaya
430
122014
169094
29003
47
Chapitre IV :
48
Chapitre IV :
dsertique de parcours camelins un paysage plus verdoyant caractris par des formes
gomtriques varies : rondes pour les pivots craliers, alignes et rectangulaires pour les
palmeraies dinstallations rcentesetc.
Les photos satellitaires ci-aprs, prises respectivement en 1976 et 2000, nous montrent
clairement
lagriculture.
49
Chapitre IV :
Photo 3 : Photo satellite montrant le changement induit dans la rgion de Hassi Ben Abdallah et ses
environs (NASA, 2009).
50
Chapitre IV :
En 1987, le rgime des DAS a t dissout et les terres distribues aux agriculteurs sous
formes dEAI (267 exploitations) dune superficie de 1,5 ha chacune, plante de 100 palmiers
comme indiqu dans la loi 19-87 (Subdivision, 2010).
Depuis, la suite de la mise en valeur du primtre a connu des rsultats diffrents selon
lorigine du nouvel attributaire ; satisfaisante pour les exploitants issus de familles
dagriculteurs, et mitige pour ceux ayant une origine nomade (DADAMOUSSA, 2007).
IV.4. Rpartition des terres agricoles
Les superficies agricoles utilises sont rparties comme indiqu dans le tableau
suivant :
Tableau 12: rpartition des terres agricoles dans la zone de Hassi Ben Abdallah en hectares
(situation jusquau 31-21-2009).
Mise en
Superficie
Nbre de
Nbre de
Sup.
Sup.
Sup. mise
totale (ha)
primtres
bnficiaires
attribue
amnage
en valeur
(ha)
(ha)
15354
63
1337
5218
1747
1119
21
Concession
3045
398
2217
1234
860
39
Exploitation
622
267
534
534
534
100
19021
72
2002
7969
3524
2513
32
valeur
individuelle
Total
Pour ce qui est de la mise en valeur, les 21 % des terres rellement exploites ne
refltent pas les ralits du terrain, puisque plus de 3 003 ha des 5 215 ha attribus (soit 57 %)
concernent les nouvelles attributions dont la situation nest pas encore finalises jusquau 3112-2008, et leur bnficiaires, soit nont pas encore reus les arrts de la part des services
agricoles de la mairie pour quils commencent leur travaux de mise en valeur, soit quils nont
pas commencs effectivement le travail des parcelles qui leur sont distribues.
IV.5. Ressources hydriques mobilises
51
Chapitre IV :
Lagriculture Hassi Ben Abdallah mobilise des quantits normes en eau dirrigation
afin de rpondre aux besoins des cultures mises en place. On dnombre actuellement 117
forages rpartis comme suit :
Mise en valeur : 93 forages ;
Concession : 12 forages ;
Secteur traditionnel : 12 forages.
Selon lorigine de leau, il est signal que : 13 forages exploitent la nappe albienne et
les autres exploitent celle du Continental Intercalaire.
Lenqute communale ralise par SOGREAH Algrie sur la rgion de Hassi Ben
Abdallah en Avril 2009, a montr que la situation des forages est trs critique, puisque sur les
117 forages que comprend la commune, 57 forages seulement sont fonctionnels et les 65
restants sont abandonns.
A noter aussi que tous les forages du CT fonctionnent lnergie lectrique qui est,
dans la plupart des cas, la cause de labandon par sa chert et ses coupures frquentes
(BOUAMMAR, 2010).
IV.6. Le soutien de lEtat dans le cadre du PNDA :
Depuis son avnement en 2000, le PNDA a uvr au financement du secteur agricole
dans la commune par le biais du FNRDA. Le bilan des activits soutenues dans ce cadre
durant la priode 2000-2009 est reprsent comme suit :
Tableau 13: Situation financire du FNRDA dans la commune de Hassi Ben Abdallah.
Montant inscrit (Da)
52
Chapitre IV :
Nombre
Nombre de dossiers
dexploitants
bnficiaires
raliss
annuls
Nouveaux dossiers
total
92
185
04
05
194
53
Chapitre V :
Les rles et fonctions des institutions lies la mise en valeur agricole dans la rgion
de Ouargla, maintiennent peu de relations avec les exploitations agricoles et peu
dinterventions sur le terrain. La plus part des institutions ne ralisent pas lensemble des
missions qui leur sont confies statutairement (DADAMOUSSA, 2007).
V.1. Rles et fonctions des institutions lies au dveloppement agricole
Le cloisonnement de ces structures ou leur manque de coordination na fait
quaccentuer le manque defficacit dans la ralisation des diffrents programmes et dans les
oprations dintervention sur le milieu agricole dune manire gnrale. La rcente priode a
vu la cession de certains tablissements de Formation et de Recherche ( lexemple de
lInstitut de Formation Suprieure en agronomie Saharienne, ex. ITAS) au Ministre de
lEnseignement Suprieur et de le Recherche Scientifique et au Ministre de la Formation
Professionnelle, ce qui notre sens a accentu son cloisonnement par rapport aux diffrentes
institutions dencadrement du secteur agricole. Le CDARS qui pendant longtemps constituait
le cadre institutionnel de conception et de ralisation des programmes de dveloppement et
dont les cadres ont accumul une exprience inestimable sest vu supplant par la GCA et la
confusion des missions de chaque institution sest davantage aggrave (BOUAMMAR et
BEKHTI, 2008).
La prise de dcision finale de choix des bnficiaires et des attributions des lots de
terrain ne revient aucune institution du dveloppement agricole. Cest lAPC, la dara et la
wilaya qui sont en charge de le faire. Par exemple, la DSA (Direction des Services Agricoles)
assure le suivi administratif du programme de mise en valeur par le suivi des demandes de
terrains et le choix de ces derniers et nintervient quen qualit de membre des commissions
regroupant les APC, la Dara et la wilaya.
Selon DADAMOUSSA (2007), laffectation des terres et le choix des candidats se fait
par lAPC. Ces actions sont faites la base de critres essentiellement dordre social et elles
ne tiennent quasiment pas compte du programme dinvestissement. Cet tat de fait est d au
rapport de force entre les diffrents groupes de pressions locaux. Il sensuit souvent un
mauvais choix de terrain, une dispersion des sites et par consquent la difficult pour la DSA
de jouer son rle de suivi.
54
Chapitre V :
55
Chapitre V :
Groupes de fonctions
Rles
planification
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
-Application de la politique
nationale de dveloppement
agricole.
-Inventaire des ressources
en eau et sol.
-Etudes, recherches et
explorations.
-Systmes dinformation.
-Formation
-Enseignement
-Vulgarisation
dcision
MADR
DSA
organisation
Appui
technique
CDARS
MADR
ANRH-CDARS
MADR
ANRH
ITDAS-CDARS
DSA-ANRH
MADR
CDARS
DSA
CDARS
Excution
Animation
Coordination
CDARS
Chambre
CDARS
DSA
ITDAS
DSA
ITDAS+Cham
CDARS
CDARS
CDARS
CDARS
CDARS
DSA
DSA
DSA
DSA
DSA
DSA
DSA
Chambre
DSA
DSA
DSA
-Rglementation
-Normes et qualits
(animales et vgtales).
-Commercialisation
(import-export).
DSA
contrle
DSA
CDARS
DSA
DSA
CDARS
DSA
ANRH
ANRH
CDARS
DSA
CDARS
DSA
DSA
CDARS
CDARS
Evaluation
Chambre
CDARS
-Equipements sociocollectifs.
-Investissements
Suivi
ANRH
-Mise en valeur,
mobilisation des facteurs de
production et distribution
des facteurs.
-Tarification et usage de
leau.
Production agricole
CDARS
DSA
Promotion
CDARS
DSA
ITDAS
CDARS
DSA
DSA
DSA
CDARS
DSA
DSA
DSA
CDARS
Privs
wilaya
DSA
ITDAS
DSA
CDARS
DSA
DSA
CDARS
DSA
DSA
DSA
DSA
DSA
56
DSA
DSA
Chapitre V :
Figure 06: pourcentages dagriculteurs affirmant avoir reus ou non des agents
des services agricoles.
Les rsultats obtenus indiquent que plus de 72 % des personnes interroges nont
jamais reus dACV (Agent Communal de Vulgarisation) ou autres agents dans leurs
exploitations. Cest seulement 27 % des exploitants qui disent avoir reu des personnes
relevant des services de lagriculture.
57
Chapitre V :
Les agriculteurs tmoignent que ces agents viennent surtout durant les priodes de
traitements contre les maladies du palmier, mais la plupart des temps, ces compagnes sont
inadquates du fait quelles viennent en retard, une fois que les maladies ont vraiment svies
ou que les produits utiliss sont non efficients. Les autres nous disent quils nont jamais vu
aucun agent depuis que la commission de leve da la condition rsolutoire est passe,
En somme, nous pouvons dire que lappareil de vulgarisation a montr ces limites et
son inefficacit face des problmes et des situations critiques qui persistent toujours dans les
primtres malgr les efforts fournis par les institutions locales (CDARS, DSA, INPV)
dans laccomplissement de cette tache.
En revanche, les agriculteurs ont leur part de responsabilit par rapport cette
situation vcue. Notre enqute auprs de ces derniers montre que : 20 % seulement consultent
les services de lagriculture, y compris mme lITDAS, quand ils ont des problmes dans
leurs champs et 80 % ne tiennent aucune relation avec ses services. LACV de Hassi Ben
Abdallah et les agents de la subdivision de Sidi Khouiled affirment que les rares agriculteurs,
quils reoivent, ne posent jamais de questions dordre technique mais cherchent surtout sur
des ventuelles subventions ou bnfices quils peuvent avoir et que ces derniers sont devenus
des agriculteurs assists , c'est--dire, que sans lassistance de lEtat il ny aura plus
dagriculture dans la rgion ?
V.2.2. Les institutions dencadrement de lagriculture :
En principe, ces institutions sont appeles encadrer et assister les exploitations
agricoles dans leur gestion et fonctionnement global, mais la ralit du terrain montre
carrment le contraire puisque, comme montr auparavant, 72 % des interrogs dclarent
navoir jamais eu de visites dagents de ces diffrents services.
Nos rsultats vont, de ce fait, avec ceux obtenus par CHAOUCH (2006) et
BOUAMMAR (2010), et qui indiquent que la nouvelle exploitation agricole entretient une
faible relation avec les structures technico-administrative hormis la fonction administrative
qui consiste suivre des dossiers de soutien ou dencadrement technico administratif des
exploitations.
58
Chapitre V :
59
Chapitre V :
Conclusion :
En dpit des gros investissements et de la forte implication des institutions publiques,
les rsultats n'ont pas t toujours au mme niveau que les objectifs fixs au dpart. Diverses
contraintes techniques et financires, le cloisonnement entre les institutions du dveloppement
agricole ou leur manque de coordination et leur faible implication dans les prises de dcisions
finales de choix des bnficiaires et des attributions des lots de terrain qui revient lAPC,
nont fait quaccentuer le manque defficacit dans la ralisation des diffrents programmes et
dans les oprations dintervention sur le milieu agricole dune manire gnrale.
Sur le terrain, les rsultats que nous avons obtenus indiquent que la plupart des
agriculteurs nont jamais reus dACV (Agent Communal de Vulgarisation) ou autres agents
dans leurs exploitations. Seul un petit nombre disent avoir reu des personnes relevant des
services de lagriculture. Les agriculteurs tmoignent que ces agents viennent surtout durant
les priodes de traitements contre les maladies du palmier, mais la plupart des temps, ces
compagnes sont inadquates du fait quelles viennent en retard, une fois que les maladies ont
vraiment svies, ou que les produits utiliss ne sont pas efficients.
Les autres nous disent quils nont jamais vu aucun agent depuis que la commission de
leve da la condition rsolutoire est passe, ce qui nous laisse
vulgarisation a montr ces limites et son inefficacit face des problmes et des situations
critiques qui persistent toujours dans les primtres malgr les efforts fournis par les
institutions locales (CDARS, DSA, INPV) dans laccomplissement de cette tache.
La rsultante de ces contraintes sest traduite par une dsertion massive qui est
observe au niveau des primtres de la Concession, en loccurrence Khchem Rih 2 et Garet
Chouf 1, 2, 3, et 4. Le primtre Khchem Rih 1 reste le seul primtre de la concession qui a
connu une lgre russite avec quelque 45 % de terres exploites (NASRAT, 2007). Pour la
mise en valeur APFA, elle se porte un peu mieux, mais elle reste caractrise par les faibles
surfaces rellement exploites par rapports celles distribues (30 % de superficies qui sont
mises en valeur).
60
Chapitre VI :
Nous avons dans un premier temps essay didentifier les exploitants et les
exploitations agricoles et ensuite de comprendre le fonctionnement des exploitations pour
mettre en vidence le processus dcisionnel des agriculteurs.
Classes dges
Classe 1 : 40
61,01
33,89
Classe 3 60
5,09
Total
100
Chapitre VI :
dpart dans les actions dattributions des terres. Cest surtout dans les petites exploitations de
la mise en valeur APFA (El Khlidj, Chabab II et les nouvelles attributions EL Wifak) ou de
concession (Khchem Rih) que cette classe est la plus prsente.
La classe 2 (adultes), quant elle, est reprsente par 33,89 % dexploitants enquts.
Elle est dominante dans les grandes exploitations (100 % dexploitants appartiennent cette
classe), El Wifak cr en 1986 et Ain Zekkar cr au dbut des annes 90.
La classe 3, c'est--dire celle des vieux, est la moins reprsente avec seulement 5,09
%. Au contraire des anciennes palmeraies o cette classe est beaucoup plus importantes, les
primtres de mise en valeur sont faiblement symboliss par cette dernire compose de
retraits ayant achet ces terres.
Nos conclusions confirment en grande partie les rsultats qui ont prcd cette tude et
qui indiquent la mme tendance de classes dge. Et comme cit par DADA MOUSSA
(2007), cette pyramide dge simpose comme tant un avantage certain puisquelle assure
la relve, mais surtout un transfert de savoir faire .
VI.1.1.2. Lieu de rsidence
Les rsultats concernant ce paramtre sont ports dans le tableau suivant.
Tableau 17: Lieux de rsidences des exploitants et leur pourcentage:
Lieu de rsidence
Pourcentage de
chaque lieu (%)
41,67
Ouargla
33,33
Ain Beida
6,25
Exploitation
18,75
Total
100
La lecture du tableau montre que Hassi Ben Abdallah est la commune o la grande
partie des exploitants enquts sont rsidents avec 41,67 %, suivit par Ouargla avec 33,33 %
et Ain Beida avec 6,25 % en dernier. Il est signal que 18,75 % sont rsidents lintrieur
des exploitations pour causes dloignement (100 % des exploitants rencontrs Khchem
Rih) ou de peur quils soient vols. Au niveau du primtre El Wifak, il y a extension de
lhabitat rural lintrieur des exploitations et beaucoup de familles ont dj emmnag.
62
Chapitre VI :
Figure 07: distance entre le lieu de rsidence des agriculteurs et les exploitations (en km).
Les agriculteurs nous ont pos plusieurs problmes lis cette contrainte :
Actes de vols : par peur quils soient vols, les agriculteurs essayent juste de mettre en
place des cultures qui dtournent lintention des voleurs (ex. les fourrages). Pour le cas du
palmier dattier, la surveillance de lexploitation commence avec la maturation des dattes.
Cette gangrne, qui ne cesse de prendre de lampleur, contraint lexploitant ne pas faire de
llevage quelque soit le type, de cultures fruitires et mme lgumires ;
63
Chapitre VI :
Chapitre VI :
65
Chapitre VI :
Cest surtout au niveau du primtre El Wifak quon trouve les plus anciennes
exploitations datant de 1986 et les nouvelles attributions des deux dernires annes.
VI.1.2.2. Superficies des exploitations
Les exploitations de la mise en valeur se divisent en 2 grands groupes : celles de la
petite mise en valeur, dont la superficie varie de 1 4 ha et celles de la grande mise en valeur
dont la superficie des exploitations va de 30 plus de 1000 ha.
Dans les deux types de mise en valeur, la dimension du projet entreprendre dpend
de la disponibilit et la demande en terre et en eau, la viabilit conomique de lexploitation et
la localisation des terres sollicites (ANONYME, 1985).
Nous avons class les diffrentes exploitations en 5 classes de superficies allant de la
plus petite (classe 1) la plus grande (classe 5), et les rsultats obtenus sont ceux prsents
par la figure ci-aprs :
Cl. 1
Cl. 2
Cl. 3
Cl. 4
Cl. 5
Figure 09: Superficies des exploitations rencontres dans les primtres enquts
Nous constatons que la classe 3 est la dominante avec quelque 46%, suivie par la
classe 2 avec 30% , puis de la classe 4 avec 10%. Enfin la classe 1 nest reprsente par
aucune exploitation.
La domination de la classe 3 est justifie par le fait que les exploitations de 2 ha
taient les plus prviligis dans les programmes de mise en valeur ( jeunes chmeurs) pour
66
Chapitre VI :
leur viabilit conomique et leur accptation sociale ( cest la superficie relle quun citoyen
simple peut mettre en valeur).
La classe 02 est ne des reconversions foncires qui se passes dans tous les primtres.
Les changements de proprit par la vente des exploitations ou de leurs moitis et/ ou leurs
locations est devenu phnomne trs courant ces dernires annes.
Les grandes exploitations (classe 5), quant elles, sont les moins reprsentes avec
seulement 7 %, mais qui un grand intrt a t accord pour mettre en vidence une
nouvelle agriculture qui vise essentiellement la gnralisation de la polyculture telle que le
maraichage, les crales grande chelle par lintroduction dune nouvelle technique
dirrigation par pivot, les arbres fruitiers, les fourrages et mme llevage.
Figure 10: Superficies exploites par rapport la superficie totale des exploitations.
Les rsultats montrent que 92% de parcelles exploitent plus de la moiti des surfaces
qui leurs sont accordes et ce sont celles qui se portent bien. Le reste, c'est--dire, 8 % de
celles qui valorisent moins de la moiti foncire disponible, correspond aux exploitations dont
la situation actuelle nest pas la meilleure. Cela peut tre d plusieurs facteurs relatifs
lexploitant lui-mme (activit secondaire, manque de moyen financier), lloignement, le
67
Chapitre VI :
manque deau, les coupures lectriques, la chert des intrants, les conditions climatiques
dfavorables, la peur des actes de volsetc.
VI.1.2.4. Statut juridique
Les exploitations APFA sont des exploitations prives attribues titre individuel.
Lattribution dfinitive est faite aprs 5 ans, comme indiqu dans les textes lgaux.
Les exploitations de la Concession sont des EAI attribues titre individuel depuis
1999. Le concessionnaire ne dispose pas dacte de proprit mais dun droit de jouissance
dune dure de 99 ans renouvelable une anne avant son expiration.
Les rsultats que nous avons obtenus sont illustrs dans la figure suivante :
68
Chapitre VI :
Catgorie 1 : lacquisition dans le cadre de loi APFA est la plus dominante avec un
pourcentage de 45,15%. Cette dominance est justifie par le fait que lAPFA est celle qui a
permis la cration de la plus part des primtres quon rencontre actuellement dans la rgion ;
reprsent que par 3,75% de lensemble enqut et nest rencontr qu Khchem Rih. Ce
faible pourcentage peut tre d au petit nombre dexploitations pris dans les enqutes, mais
le fait ne pas omettre cest que sur les 09 exploitations de la concession enqutes, seules
02 dentre elles sont exploites par leurs propritaires (mode faire valoir direct) et les 07
autres sont loues des exploitants (spculateurs) qui viennent surtout pratiquer la serriculture
(surtout la pastque).
Catgorie 3 : lachat est le mode de possession qui a pris de lampleur ces dernires
annes. Il est reprsent par 37,5% des personnes interroges. Se sont les plus nantis qui
peuvent se permettre dacheter une parcelle de 2 ha cot 100 millions et plus, encourages
par le dsir de possder une palmeraie dans un but double : accumulation de capitaux et un
but social (lieu de distraction pour le propritaire et sa famille).
Le processus dachat et vente peut se faire en plusieurs reprises. On rencontre
dailleurs des achats premire main, deuxime main, troisime main et plus Les raisons qui
peuvent aussi pousser le propritaire vendre sont multiples et seront analyses plus tard.
reprsente 16,16% des exploitations enqutes. Ce type de possession indirect est rencontr
exclusivement Khchem Rih (100%). Les locataires, malgr lloignement du primtre, sont
69
Chapitre VI :
encourags par le cot moins lev de la terre, la disponibilit de leau gratuite (albien) et en
abondance et la main duvre disponible moindre prix (compose dAfricains et de
Touaregs).. Les personnes enqutes nous ont dit quils changent de parcelles chaque anne
pour la mise en place des serres sur des terres neuves plus productives.
VI.1.2.6. Nombre de parcelles
Il nous a t trs difficile dextraire des informations compltes sur ce paramtre. Pour
les agriculteurs, il est coutume de ne pas divulguer certains aspects quils considrent comme
secrets, tels que le revenu agricole, la situation financire et tout ce qui est relatif aux
richesses quils possdent. On a eu, de ce fait, un grand nombre de non rponses ce qui ne
peut nous donner la tendance exacte de llment tudier.
Malgr cela, on peut dire sommairement quun grand nombre dagriculteurs possde
plusieurs parcelles, dont le mode dacquisition runit toutes les catgories cites auparavant.
70
Chapitre VI :
71
Chapitre VI :
familiale suffit. Les ouvriers permanents assurent la garde des cultures et des troupeaux contre
toute intrusion et elle est importante dans les exploitations loignes.
VI.2.1.2. Les amnagements
Les amnagements quon rencontre au niveau des primtres de mise en valeur sont
essentiellement ceux pris en charge, au dpart, par lEtat et que lagriculteur entretient et
renouvelle. On outre, on rencontre dautres types damnagements que le fellah adopte selon
les besoins et les objectifs quil envisage. Il sagit essentiellement de brises vents, de bassins
daccumulations, de rseaux dirrigations, des pistes, de llectricit, des btiments
dlevages, des serresetc.
VI.2.1.2.1. Les brise-vents
L'effet positif global des brise-vents sur les cultures et sur les sols qui les portent a t,
depuis longtemps, mis en vidence pour les palmeraies en climats dsertiques. Cette
technique qui permet une intgration linaire des arbres et des palmes sches dans les
pourtours des primtres des exploitations de la mise en valeur a t propose comme tant
une solution pour la protection des sols et des cultures contre, respectivement, l'rosion
olienne et les effets nfastes des vents de sables.
L'objectif de notre tude n'est pas de prsenter les avantages vidents des brise-vents
dans la protection des cultures, ni leurs normes techniques en fonction du milieu
d'implantation, mais bien d'analyser leur situation et les raisons de leur adoption et leur refus.
a) Les brise-vents vivants ou haies vivantes
Cette technique na pas t adopte que par un petit nombre dagriculteur. Seules 08
exploitations (dont 05 grandes exploitations) sur
72
Chapitre VI :
Chapitre VI :
pourcentage de prsence est de 98,33% et celui dabsence de 1,67% seulement (voire figure)
En plus du rle principal qui leur est confr dans la lutte contre lensablement et la
protection des cultures contre les vents de sable, les Tabia ou les palissades simples (Settours,
de larabe soutra, qui veut dire voiler) permettent aussi de sparer entre les exploitations
juxtaposes (marquer les limites) et dempcher la vue des passants ce qui se fait
lintrieur des exploitations quand les femmes sont prsentes.
Ce choix des agriculteurs est encourag par :
La facilit de son installation ;
Utilisation immdiate de ces avantages ;
Ne ncessite pas le mme entretien que les haies vivantes, et permet une conomie
deau surtout dans les situations o les disponibilits en eau dirrigation sont limites;
Son efficacit contre les vents violents.
Des inconvnients se posent quant leur durabilit qui ne dpasse pas 04 05 ans,
donc qui ncessitent un renouvellement permanant et des dpenses en plus pour lachat des
palmes sches dont le prix ne cesse daugmenter.
74
Chapitre VI :
de lAPFA;
ii)
exploitations individuelles. Il y a mme des petites exploitations, dont les propritaires sont
75
Chapitre VI :
aiss, qui possdent des forages individuels, situation cre par linsuffisance du tour deau
qui leur sont allou.
VI.2.1.2.4. Le tour deau
Les donnes relatives au tour d'eau diffrent dun primtre un autre et dpendent de
la suprficie de lexploitation (une exploitation de grande surface aura un tour deau plus
grand que celui dune autre de petite surface) et du nombre de celles-ci dans le primtre. Il
est, par exemple, de 4 5 h/j tous les 4 jours au niveau du primtre El Khalidj, de 5 6 h/j
tous les 4 jours Chabab II et de 12h/j tous les les trois jours Ain Lejrad.
Il est jug insuffisant dans 34 % des exploiations enqutes et suffisant dans les 66%
restantes comme indiqu dans la figure suivante :
Les agriculteurs souffrant dun manque deau se trouvent dans des situations
dincapacits financire pour amliorer leurs rseaux dirrigations, bassins et de les adapter
un type dirrigation conomisateur deau et laccs aux subventions se heurte souvent des
problmes administratifs qui ne mnent rien. Cela conduit ces derniers limiter les surfaces
cultives et de se pencher vers des cultures moins consommatrices deau linstar des
fourrages et/ou dliminer certains systmes de cultures exigeants en eau tels que les cultures
maraichres. Cest surtout le palmier dattier qui sera privilgi au dtriment des autres
cultures.
76
Chapitre VI :
Dans les exploitations o leau est abondante, une diversit de systmes de cultures est
observable et les agriculteurs disposent dune large gamme de choix des dcisions
entreprendre.
VI.2.1.2.5. Les diffrents types de rseaux dirrigations et leurs tats
a) Les types de rseaux dirrigations
Les rseaux dirrigations rencontrs sont trs diffrents. Pour montrer cette diffrence,
nous les avons classs en cinq classes selon la nature de leurs matires constitutives
(tableau17) et selon leur tat (figure 17).
Tableau 18: diffrenciation des rseaux selon leurs matires constitutives.
Nature du rseau dirrigation
Pourcentage (%)
Sable
43,47
Sable + PVC
21,73
PVC
26,08
PVC + bton
2,2
Bton
6,52
Total
100
Le tableau montre que le rseau sableux est le plus pratiqu avec 43,47%, suivi par les
rseaux en PVC% avec 26,08%, puis vient le rseau jumel qui regroupe les deux prcdents
avec 21,23%. Le rseau en bton et bton-PVC ne sont reprsents que par 6,25% et 2,2%
respectivement.
Ces choix sont justifis de maintes manires dont les plus convaincantes sont :
Les rseaux sableux sont caractriss par la simplicit et la rapidit de leur mise en
place et leur cot dinstallation faible. Leurs inconvnients cest quils provoquent des pertes
considrables de leau dj insuffisante ;
Les rseaux en PVC qui regroupent mme ceux du goutte goutte permettent par leur
tanchit, leur rsistance la chaleur et au froid et leur durabilit dattirer de plus en plus
77
Chapitre VI :
dagriculteurs qui voient en cette technique une solution aux problmes de manque deau et
son utilisation rationnelle ;
Le bton aussi est une matire tanche et qui permet une bonne conomie de leau
dirrigation, mais son cot dinstallation est trs lev et dpasse les capacits financires
dun simple agriculteur.
b) Etat des rseaux dirrigations
Les rsultats denqute montrent que presque la moiti des rseaux dirrigation (48%) sont
dans un bon tat, 28% dans un tat moyen et 16% en mauvais tat.
Figure 17: Etat des rseaux dirrigation dans les primtres enquts.
Ltat de ces derniers dpend du degr dimplication de lagriculteur dans les travaux
dentretiens et de renouvellement. Si le comportement de l'agriculteur est fondamental dans
les techniques culturales et les stratgies agricoles, il apparat qu'il ne matrise pas toujours les
mthodes d'irrigation rationnelle.
VI.2.1.2.6. Les systmes dirrigation
Les trois systmes dirrigations rencontrs sont le gravitaire qui vient en tte, pratiqu
dans 41 exploitations, suivit du goutte goutte dans 25 explitations et le pivots dans 5
exploitations comme indiqu dans le tableau suivant :
78
Chapitre VI :
Tableau 19: les diffrents systmes dirrigation rencontrs Hassi Ben Abdallah.
Le systme dirrigation
Nombre dexploitations
Gravitaire
41
Goutte goutte
25
Pivots
Aspersion
Total
71
Figure 18: situation des bassins daccumulations dans les primtres enquts.
La figure ci-dessus montre que les bassins traditionnels sont les plus frquents dans les
primtres enquts. Ils sont reprsents par 44,23 % du total recens et caractriss par :
leurs dimensions faibles, creuss directement dans le sable et crps par de la boue, et leurs
formes est en gnrale concave.
79
Chapitre VI :
80
Chapitre VI :
Permet un labour profond et un dcapage des couches superficielles uses par les
Chapitre VI :
Les rsultats montrent que la classe D tient la premire place avec 44,23 %
dexploitations, suivit par la classe C et A respectivement avec 30,77% et 19,23%. La classe
B, quant elle, nest reprsente que par 5,77% du total.
Les classes C et D sont celle qui se base sur le palmier dattier comme source de
revenu, avec la possibilit de faire des cultures sous-jacentes. Les classes A et B possdent
des espaces o peuvent tre cultives des cultures de plein champ, mettre en place des serres
et des btiments dlevageetc.
82
Chapitre VI :
Selon FERRY et TOUTAIN (1990), les cartements entre palmiers doivent tre
ajusts pour que le microclimat cr peut profiter toutes les cultures, sinon :
dans le cas des palmeraies fluides (plantation forts cartements), le macroclimat
dsertique pntre directement vers le sol et les cultures intercalaires ; lair sec, les hautes
tempratures, le grand ensoleillement, lvaporation leve sont autant de facteurs qui
contrarient le fonctionnement rgulier de la photosynthse durant la journe et en
consquence la production agricole de loasis ;
dans le cas dassociations vgtales denses, avec dautres tages, palmiers dattiers,
arbres fruitiers et cultures basses , ces dernires, prives dclairement, stiolent et filent
la lumire. Par ailleurs, une comptition racinaire nfaste sinstalle en particulier dans la
tranche superficielle du sol. De plus, les modes de conduite sont discordants : besoins et
rythmes dirrigation diffrents, travaux de prparation du sol pour les cultures sous-jacentes
induisant des blessures sur les racines des arbres (portes ouvertes aux maladies, chocs
physiologiques), traitements phytosanitaires sur fruitiers, provoquant des accidents
physiologiques sur les cultures associes,...etc.
Les varits cultives et leurs nombres
Cest surtout les varits Deglet Nour, Ghars et de moindre importance Degla Beida
qui sont les plus cultives, viennent par la suite les autres varits locales telles que :
Tamesrit, Tafezouine, Ali Rached, Takerboucht, Leytime qui ne sont cultives que pour les
besoins de la famille
Nous avons remarqu trois cas : a) le nombre de palmiers de la varit Ghars est gal
celui de Deglet Nour dans 10 exploitations phoenicicoles (50% chacune) ; b) seules deux
exploitations ont un nombre de palmiers Ghars qui est suprieur celui de Deglet Nour ; c)
dans le reste des exploitations, cest toujours Deglet Nour qui est dominante avec 80% du
nombre de palmiers total et 20% pour El Ghars.
Les cas (a) et (b) sont rencontrs dans le primtre El Khalidj et le troisime cas (c)
dans les autres primtres.
Dans notre recherche des raisons quont les agriculteurs dans le choix des varits et la
part de chacune delles dans le verger phoenicicole total, nous avons eu les rponses
suivantes :
83
Chapitre VI :
un choix personnel dict par le march (choix conomiques) et le milieu naturel (agro-
cologiques) :
par les conditions pdoclimatiques de la rgion de Hassi Ben Abdallah qui est considr
comme terroir de cette varit. En outre, cette dernire ne ncessite pas des soins attentifs
comme ceux apports Deglet Nour, et elle est rpute pour sa rsistance la scheresse et
aux maladies. Rajouter cela son prix lev dans le march ces dernires annes et sa bonne
conservation qui se fait facilement et pendant toute lanne ;
le choix de Deglet Nour dans la majorit des exploitations est d son prix
lev dans le march, la facilit de sa commercialisation et ses rendements qui sont les
meilleurs.
Un choix qui est fait par les anciens propritaires dans le cas des exploitations vendus
de nouveaux possesseurs ;
Sans justifications, l ou les agriculteurs ne voit pas dimportance dans le choix des
Chapitre VI :
Figure 20: variabilit des systmes de cultures dans les primtres de mise en valeur.
Nous remarquons travers les rsultats obtenus que la grande moiti des exploitations
ne pratique pas de cultures de pleins champs. La non adoption est due plusieurs contraintes :
Le manque deau ;
La chert des intrants et leur raret (les engrais minraux) ;
Le manque de temps ;
Linsuffisance de sources dinvestissement ;
Lloignement des exploitations ;
Les risques de vols devenus frquents ;
Prfrence de cultures sous serres, plus rmunratrices ;
Pour les grandes exploitations, les systmes polycultures mis en place ( craliculture
sous pivots, phoeniciculture, des serres, arboricultures fruitires et maraichages de plein
champ) s'inscrivent dun cot dans une politique de lEtat visant remettre en route une
agriculture particulirement faible et extensive et peu susceptible de permettre le dgagement
du surplus alimentaire ncessaire la satisfaction des besoins de la population, et de lautre
cot dans une stratgie personnelles daccumulation de capitaux pour lexploitantentrepreneur.
85
Chapitre VI :
Chapitre VI :
exploitations, destin la vente dans 05 exploitations sur 7. Cette activit permet une
bonne rentabilit surtout que les fourrages sont produits localement et fournissent du
fumier rutilis dans le circuit de production.
Elevage extensif, pratiqu juste pour les besoins familiaux en lait et en viande, et qui
ne dpasse pas les quelques ttes de caprins et dovins.
Lloignement des exploitations des lieux de rsidences contraint les agriculteurs ne
pas investir dans llevage par peur quils soient vols.
VI.2.3. Les productions agricoles
Ce paramtre est lun des plus difficiles tudier du fait que les agriculteurs
dissimulent parfois des informations telles que le montant du revenu apport par son activit
et ils ont souvent des difficults quantifier les rcoltes obtenues. Par manque dinformation,
nous navions pas pu lanalyser et nous nous somme content davoir une ide sur ltat
satisfaction des agriculteurs par rapport aux productions quils ont eus, et leur impressions
taient comme suit :
- 49,12 % ne sont pas satisfait des quantits quils produisent ;
- 42,10 % sont satisfaits ;
- Et 8,78 % sont moyennement satisfaits.
87
Chapitre VI :
88
Chapitre VI :
Quant aux subventions, 44,89 % des agriculteurs affirment avoir bnficis dau
moins une subvention (jeunes paliers, oliviers, bassins daccumulations), mais ce nombre
reste insuffisant par rapport au nombre total dexploitation qui nont bnficies daucune
aide. Les grandes exploitations ont bnfici de grandes subventions dpassant 01 milliards de
centimes pour certain.
VI.3.4. Les approvisionnements
Loffre locale en diffrents intrants agricoles couvre les besoins des agriculteurs. Ces
derniers affirment que tous les produits quils achtent proviennent des deux grainetiers de
Ouargla, trs connus par tous, Babzize et Slimane qui offrent des semences de qualit, des
engrais, produits phytosanitaires et outillage agricole viennent par la suite les march
locaux qui proposent surtout des semences locales et outillage agricole.
Le fumier est un produit qui vient des wilayas du nord. Son march est situ Hassi
Ben Abdallah ou des camions, immatriculs de toutes les wilayas, proposent diffrents
fumiers (de volaille, dovins, de bovins) et des prix varis selon la quantit et la qualit du
produit. Les prix oscillent gnralement entre 12 000 et 30 000 DA la benne.
Pour les grandes exploitations, lapprovisionnement en semences cralires, engrais
et produits phytosanitaires est assur par la CCLS, qui les cde sous forme de crdits de
compagne aux agriculteurs.
Durant ces quatre dernires annes, un manque flagrant en engrais est observ dans
tout le territoire national handicapant ainsi le bon droulement du circuit de production
agricole. Dans la zone de Hassi ben Abdallah, nous observons lmergence dune nouvelle
activit double objectifs qui est laquaculture : elle permet de fournir aux exploitants un peu
plus en protines pour leur alimentation et la rutilisation des eaux de bassins ensemencs de
poissons en lirrigation des cultures. Donc, cette activit biologique se veut comme palliatif
aux engrais minraux absents et trs onreux.
VI.3.5. La commercialisation
Les productions sont coules sur place (dans lexploitation), et l nous avons
remarqu deux cas qui se sont prsents : la vente se fait sur pied ou aprs cueillette et des
mandataires les rcuprent. Sinon, se sont les marchs locaux, de dtails ou de gros qui
reoivent les rcoltes.
89
Chapitre VI :
Choix du lieu de
dagriculteurs
vente
Objectifs
Justification
a prend beaucoup
Augmentation
de lagglomration.
profits
des de
temps
mais
La vente au march
marchs de gros
profits
Agriculteurs
dans
la
spcialiss
serriculture
habitant
prs
Augmentation
des
temps.
double objectif
lagglomration.
Agriculteurs
dans
la
habitant
spcialiss
serriculture
loin
Augmentation
et Sur place.
de
temps.
lagglomration.
Les
Les grands agriculteurs qui
produisent
beaucoup
sont
et March
productions varies.
dattes
de
gros,
Gain de temps
les
produits
maraichers
aux
mandataires ou dans
le march de gros.
Les grands agriculteurs qui
Les
mandataires
profits
dattes
au
90
Chapitre VI :
Aspect religieux et
culturel
Financement
Conservationtransformation
La nouvelle exploitation
agricole oasienne
Appareil de
vulgarisation
Recherche-formation
Dveloppement
March des produits
agricoles :
commercialisation.
: Flux de matires.
: Flux dinformations.
Figure 22: Schma reprsentant lenvironnement socioconomique de la nouvelle
exploitation agricole oasienne (BOUAMMAR, 2002 b).
91
Chapitre VI :
Chapitre VI :
Les dcisions individuelles reprsentent 55,1 %, ce sont celles prises par les chefs
dexploitations seuls sans aucune concertation avec quiconque.
Les dcisions collectives (44,90 %) sont le rsultat dune concertation entre deux
personnes et plus, par exemple : le chef de lexploitation et sa famille, ses ouvriers, ses
voisins. Elles sont dune grande importance dans les exploitations, et ce sont celles qui
apportent le plus de progrs pour les parcelles (construction de bassins, mise en place des
serres).
Les choix des agriculteurs peuvent aussi tres dicts par les actions des pouvoirs publics
travers les soutiens ou subventions qui rorientent les objectifs des exploitants qui les
adaptent souvent la nouvelle situation. Lexemple le plus significatif est celui de la
craliculture et celui de loliculture.
Selon PAPY (1993), on prend conscience que les agriculteurs doivent avoir des
raisons de faire ce qu'ils font qu'il conviendrait de comprendre. On distingue alors le
concept de techniques de celui de pratiques. Les premires se caractrisent indpendamment
des agriculteurs et ont un contenu thorique. Les secondes relvent des manires de faire des
agriculteurs et sont fortement marques par les conditions concrtes de ralisation des
oprations techniques. Les pratiques sont postules tre le rsultat d'une intention de faire,
elle-mme fonction d'objectifs de l'agriculteur, dans un contexte de contraintes et
dopportunits.
Par une analyse des pratiques, on pense pouvoir comprendre les raisons de faire de
l'agriculteur, voire les finalits de son action. On cherche rpondre aux trois questions
suivantes : que fait-il et comment fait-il ? Quels sont les rsultats de son action? pourquoi faitil cela ? La simple observation de ce qui est fait ne suffit pas ; on questionne l'agriculteur sur
ce qu'il fait et les raisons qu'il en donne.
Bien sr, on trouve, le plus souvent, auprs de l'agriculteur des explications ; mais, a
posteriori, n'est-il pas trop facile d'en trouver ? Ne faut-il pas plutt rechercher l'ensemble des
solutions qui se sont offertes lui, un instant t , et les raisons qui l'ont amen choisir
certaines plutt que d'autres ? Si tel est le cas, il faut alors s'interroger sur le processus de
dcision, au sens donn ce terme par SEBILOTTE et SOLER (1990) de cheminement
93
Chapitre VI :
conduisant tel ou tel choix dont on ne cherche pas connatre les procdures cognitives qu'il
sous-tend, mais que l'on vise modliser sous forme de rgles (PAPY, 1993).
VI.4.3. Les objectifs des agriculteurs
Les objectifs de lexploitant sont dicts par la dimension de lexploitation (taille). Ses
choix sont faits en fonction des caractristiques de lappareil de production. En dautres
termes, il trace les objectifs en fonction des contraintes quil rencontre et des atouts dont il
dispose.
Selon BOUAMMAR (2010), les exploitants mettent en place, pour raliser leurs
objectifs, une stratgie (mme si celle-ci nest pas toujours apparente, surtout si elle est long
terme). Cette stratgie sexprime travers les choix des systmes de cultures (spculations), le
choix des techniques mises en uvre, et dautres choix qui concernent lappareil de
production. La mise en uvre de ses moyens de production lui permettra datteindre le
rsultat conomique quil sest fix.
Lactivit agricole dans la rgion dtude constitue lactivit principale pour plus de 71
% des exploitants. Lobjectif quils recherchent est principalement laccumulation de capitaux
pour permettre la satisfaction de leurs besoins et de ceux de leurs familles. Pour les atteindre,
ils adoptent des comportements diffrents :
Limiter les dpenses par le travail familial ;
Introduire, diversifier et intensifier les systmes de productions ;
Spcialisation dans un systme de production de rente (les serres, llevage)
Extension des terres exploites ;
Une meilleure utilisation de facteurs de productionetc.
Lautre partie qui est de 29 % dexploitants pluriactifs, a en plus du but
daccroissement des revenus un but social. Le palmier est la culture privilgie et les autres
productions varient dune exploitation une autre.
VI.4.4. Evaluation des ressources et tat de satisfaction des agriculteurs
Daprs les rsultats que nous avons obtenus, trois cas de figure se distinguent :
94
Chapitre VI :
Figure 24: Situation financire des exploitations agricoles dans la zone dtude.
La figure montre que de 71 % des exploitations souffrent dun problme financier
chronique, empchant ainsi les agriculteurs de raliser le moindre objectif. Leurs dcisions
vont juste se pencher sur la sauvegarde du patrimoine foncier et phoenicicole dj en place.
Chez 9,61 % dexploitants, les ressources sont moyennes et suffisent peine pour raliser
leurs activits agricoles. Seulement 19,23 % estiment suffisantes les ressources dont ils
disposent. Cette catgorie regroupe les propritaires des grandes exploitations, et mme de
petites, possdant de gros moyens financiers tirs des autres activits extra-agricoles. Ils ont,
en outre, un accs plus facile aux financements par crdits et subventions.
La disponibilit ou labsence de ressources financires conduit des tats de
satisfactions diffrents des agriculteurs par rapport la situation dont elles sont les
exploitations. Leurs pourcentages sont donns comme suit :
Exploitants satisfaits : 42,55% ;
Exploitants non satisfaits : 44,68 % ;
Exploitants moyennement satisfaits : 12,77 %.
VI.4.5. Comptabilit
Au niveau des services chargs d'appuis la production des exploitations agricoles
dans les directions des services agricoles des wilayas, les mthodes de diffusion du conseil
axes sur les nouvelles techniques de production ont connu un dveloppement important pour
95
Chapitre VI :
amorcer une amlioration des rendements. Par ailleurs pour les problmes ayant attrait aux
aspects conomiques, l'agriculteur est livr lui-mme pour laborer les indicateurs qui
doivent l'aider prendre ces dcisions (LAMRANI et LE GRUSSE, 2003).
Les agriculteurs qui tiennent une comptabilit de leurs activits agricoles ne sont pas
nombreux. Les rsultats obtenus sont ceux figurs ci-aprs.
96
Chapitre VI :
mise en valeur ;
intensification des productions ;
Chapitre VI :
interpellent, ici, une fois de plus, les autorits venir appuyer financirement les exploitations
pour permettre leur mise niveau, si cela est possible ?
Nous allons essayer de se doter dun outils danalyse appropri, qui est une dmarche
dveloppe par le CIRAD (cite in YUNG et al., 1992) pour la prise en compte des stratgies
des producteurs, afin danalyser les rponses des oasiens et dapprcier leur marge de
manuvres en tant que sujets pouvant prendre des dcisions techniques et conomiques.
Nous allons procder au classement dun certain nombre de dcisions en fonction :
a. En fonction du temps
Des dcisions conciliant les proccupations court terme et long terme (CT+LT).
98
Chapitre VI :
Tableau 21: analyse des dcisions des exploitants en fonction des diffrents paramtres
% d
adoption
amnagements
Brises vents
Tabia ou palissades
98,33
Haies vivants
13,33
Les deux
Intrt
L.T
M.T
Au niveau parcellaire
Tout le primtre
forage
Irrigation
bassin
Tour
deau
C.T
C+I
Off.
Origine de lactivit
Df.
Endo.
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
Exo.
individuel
Peu
collectif
Bcp.
Goutte
goutte
41/60
gravitaire
25/60
Pivots
5/60
traditionnel
44,23
Moderne
36,54
suffisant
66
insuffisant
34
irrigation
Caractre de
lintervention
Electrification
Abs.
Piste
Prs.
Btiments dlevages
23,33
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
Chapitre VI :
Mode
dexploitation
extensif
intensif
Systmes de cultures
Phoeniciculture :
Systmes
de
cultures
Cultures
de plein
champ
Efficacit de lintervention
Dcision en fonction du
temps
T.B.
B.
Moy.
M.
L.T
M.T
C.T
Caractre de
lintervention
Intrt
C
C+I
Off.
Df.
Origine de
lactivit
Endo.
Exo.
C.M :
C.F :
C.C :
A.F :
Serriculture :
+
+
Elevage camelin :
Elevage caprin :
Elevage bovin :
Systmes
dlevage
Elevage ovin :
Aquaculture
+
+
100
+
+
La lecture des deux tableaux indique que les rponses des exploitants oasiens
privilgient dans un premier lieu le court terme pour la ralisation de leurs objectifs au
dtriment des dcisions de moyen et de long terme. Lintrt individuel prime dans leurs
prises de dcisions sauf dans la gestion des forages collectifs et des pistes. Le caractre des
interventions est dominante dfensif pour les amnagements et offensif pour les systmes de
cultures et de llevage. Les activits pratiques ne sont plus celles des anciennes palmeraies
puisque beaucoup dentre elles sont exognes au milieu oasien.
101
Pour dfinir les critres tablissant une typologie, il est important de choisir ceux qui
expliquent le mieux les choix de production et les performances conomiques des exploitants
de la rgion tudie. En apparence, les critres les plus dterminants sont : le systme de
culture et la taille de lexploitation.
Nous nous sommes inspirs de la typologie ralise dans la zone par BOUAMMAR
(2010) qui identifie 3 types dexploitations phoenicicoles P1, P2 et P3, de tailles et de
systmes de productions diffrents, auxquels nous avons adjoint deux autre types; P4 et P5.
Le type P1 : correspond des exploitations dont la superficie est 1 ha < 2ha,
subdivis en deux sous types :
P1a : pratiquant la phoeniciculture, les cultures sous-jacentes et sans levage;
P1b : pratiquant la phoeniciculture uniquement ;
Le type P2 : correspond des exploitations phoenicicoles dont la superficie est 2 ha
< 3 ha, pratiquant la phoeniciculture, les cultures sous-jacentes, la plasticulture et sans
levage ;
Le type P3 : correspond des exploitations phoenicicoles dont la superficie est 3 ha
4 ha, avec cultures sous-jacentes, arboriculture, plasticulture et levage ;
Le type P4 : correspond aux grandes exploitations dont la superficie est > 30ha. Elles
pratiquent la phoeniciculture sur de grandes superficies avec pivots craliers, arboriculture
fruitire, autres cultures de pleins champs et dlevage ;
Le type P5 : correspond aux grandes exploitations dont la superficie est > 30ha,
pratiquant seulement la phoeniciculture.
102
Tableau 23: Typologie des exploitations agricoles dans la rgion de Hassi Ben Abdallah.
Tailles
Types et
sous types
P1a
1 ha < 2ha
P1
Systmes de production
2 ha < 3 ha
P2
Contraintes
Atouts
Stratgies
- Intensification et diversification
des cultures
- Utilisation de la main duvre
familiale pour diminuer les
dpenses
- Revenu agricole comme
complment de revenu
- introduire llevage
- extension
103
- Intensification et diversification
- Optimisation de l'utilisation de
l'eau et du sol
- Introduire llevage
- Objectifs long terme
3 ha4 ha
> 30ha
>30 ha
P3
P4
P5
- vents de sables
- intrusion des dromadaires dans
les pivots craliers
- chert de llectricit
- maladies des cultures
- rendements faibles
- Intensification et diversification
- Optimisation de l'utilisation des
facteurs de productions
- Spcialisation dans un systme
de production de rente (les serres,
llevage)
-Objectifs long terme
- Intensification et diversification
des cultures et surtout
- Optimisation de l'utilisation des
facteurs de productions
- Objectifs long terme tels que
lintroduction de nouvelles filires
(aviculture et fabrication
daliments de btails p.ex.)
- absence deau
- absence et chert de
llectricit
- vents de sable
- Moyens financiers insuffisant
104
Conclusion :
En consquence, les dcisions de lagriculteur se basent sur des lments subjectifs
(envie, intuition, personnalit, habitude, etc.) au dtriment des facteurs objectifs. La logique
paysanne est difficile percevoir car les agriculteurs disposent de leur propre rationalit qui
nous a t difficile de dchiffrer.
Les exploitations de type P1a, P2, P3 et P4 sont les exploitations qui tmoignent le
plus de dynamisme et qui dmontrent une certaine adaptabilit lenvironnement et aux
politiques mises en uvre par les pouvoirs publics.
Les types P2 et P3, avaient pour principal objectif lextension du patrimoine
phoenicicole, la cration et la prennisation de lemploi et de revenus pour la population
locale. Cette option a eu relativement plus de russite et semble avoir atteint ses objectifs,
mme partiellement, dans la mesure o les superficies attribues sont pratiquement toutes
mises en valeur. En outre, on assiste des transactions foncires dans
ce type
dexploitations, ce qui suppose que lon assisterait un remodelage du foncier dans cette
rgion et lmergence dexploitations de plus grande taille (BOUAMMAR, 2010), mais
aussi de petite taille du fait que celles du type P1 sont nes des reconversions foncires qui se
passes dans tous les primtres. Les changements de proprit par la vente des exploitations
ou de leurs moitis et/ou leurs locations est devenu phnomne trs courant ces dernires
annes.
Les grandes exploitations de type P4 rpondent le mieux la volont des pouvoirs
publics daugmenter la production nationale cralire et de mettre en vidence une nouvelle
105
Conclusion gnrale
Conclusion gnrale
Au terme de notre travail de recherche, men dans la zone de Hassi Ben Abdallah,
plusieurs renseignements ont t tirs, qui nous ont permis de dgager un certain nombre
de rponses aux questions formules dans la problmatique.
Lintervention des pouvoirs publics travers la conception et lamnagement des
primtres de mise en valeur dans cette zone, na pas atteint tous les objectifs qui lui sont
assigns malgr les lourds investissements et de la forte implication des institutions
publiques. Les rsultats n'ont pas t toujours au mme niveau que les objectifs fixs au
dpart. Diverses contraintes techniques et financires, le cloisonnement entre les
institutions du dveloppement agricole ou leur manque de coordination et leur faible
implication dans les prises de dcisions finales de choix des bnficiaires et des
attributions des lots de terrain qui revient lAPC, nont fait quaccentuer le manque
defficacit dans la ralisation des diffrents programmes et dans les oprations
dintervention sur le milieu agricole dune manire gnrale.
Sur le terrain, les rsultats que nous avons obtenus indiquent que la plupart des
agriculteurs nont jamais reus dACV (Agent Communal de Vulgarisation) ou autres
agents dans leurs exploitations. Seul un petit nombre disent avoir reu des personnes
relevant des services de lagriculture. Les agriculteurs tmoignent que ces agents viennent
surtout durant les priodes de traitements contre les maladies du palmier, mais la plupart
des temps, ces compagnes sont inadquates du fait quelles viennent en retard, une fois que
les maladies ont vraiment svies, ou que les produits utiliss ne sont pas efficients.
Les autres nous disent quils nont jamais vu dagent depuis que la commission de
leve da la condition rsolutoire est passe, ce qui nous laisse dire que lappareil de
vulgarisation a montr ces limites et son inefficacit face des problmes et des situations
critiques qui persistent toujours dans les primtres malgr les efforts fournis par les
institutions locales (CDARS, DSA, INPV) dans laccomplissement de cette tache.
Llectricit qui est un facteur de production essentiel nest prsente que dans les
grandes exploitations. Elle constitue une autre contrainte par son absence et sa chert, qui
justifie chez certains agriculteurs la non adoption de llevage ; labsence de systmes de
cultures telles que le maraichage qui exigent de grandes quantits deau ; limitation des
systmes dirrigations
106
Conclusion gnrale
La rsultante de ces contraintes sest traduite par une dsertion massive qui est
observe au niveau des primtres de la Concession, en loccurrence Khchem Rih 2 et
Garet Chouf 1, 2, 3, et 4. Le primtre Khchem Rih 1 reste le seul primtre de la
concession qui a connu une lgre russite avec quelque 45 % de terres exploites. Pour la
mise en valeur APFA, elle se porte un peu mieux, mais elle reste caractrise par les
faibles surfaces rellement exploites par rapports celles distribues (30 % de superficies
qui sont mises en valeur).
La gestion de lexploitation par lagriculteur nest pas toujours en adquation avec
les moyens et les possibilits dont il dispose. Le type P1b (qui correspond des
exploitations de tailles 1 ha < 2ha, pratiquant la phoeniciculture uniquement) et le type P5
(grandes exploitations dont la superficie est > 30ha, pratiquant seulement la
phoeniciculture) sont les meilleurs indicateurs dune prise de dcisions dfectueuse qui
noptimise pas (ou peu) lutilisation des potentialits du milieu dans la mesure o seul la
phoniciculture est pratique et se trouvant mme en mauvais tat dans quelques
exploitations. En plus, les superficies exploites sont toujours partielles et infrieures la
SAU. Pour le type P1b, cette situation est le rsultat dun ensemble de contraintes telles
que le manque de temps et linsuffisance dinvestissements des exploitants, lloignement
et ladoption de techniques non rationnelles en irrigation qui rendent la ressource en eau
insuffisante au niveau des exploitations. Concernant le type P5, cest le manque deau qui
est derrire la situation chaotique observe chez certains agriculteurs aprs avoir t privs
dlectricit pour non payement de leurs factures et le dsintressement lgard de
lactivit agricole moins rmunratrice que les autres activits.
Les exploitations de type P1a (exploitations de superficies 1 ha < 2ha, pratiquant
la phoeniciculture, les cultures sous-jacentes et sans levage), P2 (exploitations
phoenicicoles dont la superficie est 2 ha < 3 ha, pratiquant la phoeniciculture, les cultures
sous-jacentes, la plasticulture et sans levage), P3 (exploitations phoenicicoles dont la
superficie est 3 ha 4 ha, avec cultures sous-jacentes, arboriculture, plasticulture et
levage) et P4 (grandes exploitations dont la superficie est > 30ha et pratiquant la
phoeniciculture sur de grandes superficies avec pivots craliers, arboriculture fruitire,
autres cultures de pleins champs et dlevage) sont les exploitations qui tmoignent de plus
de dynamisme et qui dmontrent une certaine adaptabilit lenvironnement et aux
politiques mises en uvre par les pouvoirs publics.
107
Conclusion gnrale
Les types P1a, P2 et P3, gnralement de petite taille, avaient pour principal
objectif lextension du patrimoine phoenicicole, la cration et la prennisation de lemploi
et de revenus pour la population locale. Cette option a eu relativement plus de russite et
semble avoir atteint ses objectifs, mme partiellement, dans la mesure o les superficies
attribues sont pratiquement toutes mises en valeur. En outre, on assiste des transactions
foncires dans ce type dexploitations, ce qui suppose que lon assisterait un remodelage
du foncier dans cette rgion et lmergence dexploitations de plus grande taille, mais
aussi au morcellement engendrant des exploitations de petites taille du fait que celles du
type P1 sont nes des reconversions foncires qui se passent dans tous les primtres. Les
changements de proprit par la vente des exploitations ou de leurs moitis et/ou leurs
locations sont devenus phnomne trs courant ces dernires annes.
Les grandes exploitations de type P4 rpondent le mieux la volont des pouvoirs
publics daugmenter la production nationale cralire et de mettre en vidence une nouvelle
En somme, nous pouvons dire aprs lanalyse des dcisions des agriculteurs, que
ces derniers se basent sur des lments subjectifs (envie, intuition, personnalit, habitude,
etc.) au dtriment des facteurs objectifs. La logique paysanne est difficile percevoir car
les agriculteurs disposent de leur propre logique et de leur propre rationalit qui nous a t
difficile de dchiffrer.
108
Rfrences bibliographiques
Rfrences bibliographiques
ANONYME, 1985 : Recueil des textes relatifs laccession la proprit foncire agricole
par la mise en valeur, 49 p.
AOUIDANE L., 2008 : Etude de la dynamique agricole dans la rgion des Zibans : cas de la
zone dEl Ghrous. Mmoire de Magister de lUniversit KASDI MerbahOuargla, 149.
BOUAMMAR B., 2002 a : La nouvelle exploitation agricole oasienne face aux changements
de son environnement conomique. Revue du Chercheur, universit de
Ouargla, n1/2002, Pp. 9-14.
BOUAMMAR B., et IDDER M.A., 2006 : Savoir faire local dans lagriculture oasienne,
dperdition ou reconduction ? Revue du Chercheur, universit de Ouargla,
n4/2006, Pp. 21-23.
109
Rfrences bibliographiques
BOUAMMAR et BEKHTI, 2008 : Le dveloppement de lconomie agricole oasienne :
entre la rhabilitation des anciennes oasis et lamnagement des nouvelles
palmeraies. Revue du Chercheur, universit de Ouargla, n/200, Pp.
BOUAMMAR B., 2010: Le dveloppement agricole dans les rgions sahariennes ; tude de
cas de la rgion de Ouargla er de la rgion de Biskra. Thse Doctorat de l
Universit KASDI Merbah-Ouargla, 290 p.
COLLINSON M.P., 1981: A low cost approach to understanding small farmers. Agricultural
Administration Review, n8/1981: 433-450.
DADAMOUSSA M., 2007: Les effets induits des diffrents programmes de dveloppement
agricole sur la prservation de lcosystme saharien (cas de la rgion de
Ouargla). Mmoire de Magister de lUniversit KASDI Merbah- Ouargla,
113 p.
DPAT, 2007 : Direction de la Planification et de lAmnagement du Territoire ; Annuaire
statistique de la wilaya de Ouargla.
DSA,
110
Rfrences bibliographiques
GHAZOUANI W. ; MARLET S. ; MEKKI et VIDAL A., 2007 : Diagnostic et analyse du
fonctionnement d'un primtre oasien : Cas de loasis de Fatnassa Nord,
Kbili, sud tunisien. Actes du troisime atelier rgional du projet Sirma,
Nabeul, Tunisie, 4-7 juin 2007.
KAHELSEN C., 2008 : Etude de la durabilit des nouveaux systmes de production agricole
oasiens. Cas de la rgion de Hassi Ben Abdallah, Ouargla. Mmoire de
Magister de lUniversit KASDI Merbah- Ouargla, 122 p.
KHEDRAOUI A., et TALEB S., 2008 : qualit des eaux dans le sud Algrien : potabilit,
pollution et impact sur le milieu. Ed. KHYAM, p 367.
MAINGUET M., 2003 : les pays secs, environnement et dveloppement. Ed. Ellipses
Marketing, Paris-France, 160 p.
METTRICK H., 1994 : Recherche agricole oriente vers le dveloppement : le cours ICRA.
Publication du Centre International pour la Recherche Agricole Oriente
vers le dveloppement. 288 p.
111
Rfrences bibliographiques
OSS, 2003 : Systme Aquifre du Sahara septentrional ; gestion commune dun bassin
transfrontire. Observatoire du Sahara et du Sahel Boulevard de
lEnvironnement BP 31 Tunis Cedex, 12 p.
OZENDA P., 1991: flore du Sahara. Ed. du Centre National de la Recherche Scientifique
(C.N.R.S.), Paris, 625 p.
PAPY F., 1993 : Savoir pratique sur les systmes techniques et aide la dcision.
Communication prsente la First European convention on Farming
systems research/extension qui a eu lieu les 6 et 7 novembre 1993
Edinburgh-Ecosse.
RAIMBAULT G., 1994 : Comptabilit gnrale et analyse financire : outils de gestion. Ed.
CHIHAB-EYROLLES, 177 pp.
RGA, 3003 : Recensement Gnral de lAgriculture 2001, rapport gnrale des rsultats.
Direction des statistiques agricoles et des systmes dinformation du
MADR, pp. 125.
SENOUSSI A., 2004 : Etat dun patrimoine et perspectives de durabilit. Communication sur
lkoumne oasien, Universit KASDI Merbah, Ouargla.
112
Rfrences bibliographiques
TOUTAIN G., 1981: Approche globale dun milieu oasien et prhension des problmes de
mise en valeur agricole (sur Marocain). Article durant la Table Ronde du
Centre de Recherches et dEtudes sur les Socits
Mditerranennes,
YUNG J.M. et ZASLAVSKY J., 1992 : pour une prise en compte des stratgies des
producteurs. CIRAD, collection Documents Systmes Agraires, pp. 72.
Rfrences lectroniques :
HAFSI B., 2008: Les politiques ou rformes agricoles en Algrie, leurs impacts dans les
zones sahariennes ; Cas de la wilaya de Ouargla. Site intranet du MADR
http://www.dsa30.dz/pdsa/.
HAFSI B., 2009: La concession des primtres de mise en valeur, entre valorisation et
contraintes. Site intranet du MADR http://www.dsa30.dz/pdsa/.
NASA,
2009 :
Ouargla
Oasis,
Algeria.
www.earthobservatory.nasa.gov.
113
Site
internet
de
la
NASA :
Annexes.
Le guide dentretien
Primtre :
I. Identification de lexploitant :
Nom et prnom :
Age :
Lieu de rsidence :
Niveau dinstruction :
Activit dorigine :
Activit secondaire :
Situation familiale :
Nombre de mnage :
Superficie exploite :
Statut juridique :
Anne dattribution :
Mode dacquisition :
Distance entre lexploitation et le lieu de rsidence (km):
Autres parcelles :
Si oui, -
Leurs nombres :
Leurs superficies :
II. 2. Amnagements :
114
Annexes.
amnagements
type
Justification
(Pourquoi ?)
Dcision en fonction du
temps
L.T
b
r
i
s
e
s
v
e
n
t
s
M.T
C.T
Caractre de
lintervention
Intrt
C+I
Off.
Df.
Origine de
lactivit
Endo. Exo.
observations
Tabia
Haies vivants
Les deux
Au niveau parcellaire
Tout le primtre
forage
i
r
r
i
g
a
t
i
o
n
individuel
collectif
Goutte
goutte
irrigation
aspersion
gravitaire
bassin
traditionnel
Moderne
Tour
deau
suffisant
insuffisant
Electrification
Piste
Autres amnagements
superficie
Espces ou
Justification ?
115
Mode dexploitation
Efficacit de lintervention
Annexes.
De la
culture
par rapport
la totale
varits
cultives.
intensif
extensif
Phoeniciculture
C.M
Systmes de
cultures
Cultures
de plein
champ
C.F
C.C
A.F
Serriculture
Elevage camelin
Elevage caprin
Elevage bovin
Systmes
dlevage
Elevage ovin
Aquaculture
Caractre de lintervention
116
Origine de lactivit
T.B.
B.
Moy.
M.
Annexes.
Intrt
L.T
M.T
C.T
observations
C+I
Off.
117
Df.
Endo.
Exo.
II.4. Equipements :
Nature de
lquipement
Tracteur
Prsent/absent
achat
location
Utilisation
Justifications
Matriel tract
Serres
Btiment
dlevage
Autres
Cultures ou
levages
Au niveau de
lexploitation
Production et
Valeur
d
R
(da)
qx /ha ou
kg/s
rfrence
Production et
d
R
qx /ha ou
kg/s
Palmier dattier
Maraichage
Crales
Arboriculture
fruitire
Fourrages
Animaux
dlevages
Poisson
Valeur
(da)
Etat de
satisfaction
du producteur
Efficacit de
lintervention
Type dactifs
Nature de
rmunration
Justification
familiaux
permanents
saisonniers
y a-t-il un choix du profil des ouvriers ? quels sont les principales taches qui leur sont
demandes ?
- y a-t-il un change de travail non montaire (entraides) ?
III.3. Approvisionnement :
Type
provenance
Cultures
concernes
Justifications ?
semences
engrais
pesticides
fumier
autres
III.4. Commercialisation :
produits
March
de dtail
de
gros
Mandataires
Sur
pied
Autoconsommation
justifications
dattes
Produits
maraichers
fourrages
crales
fruits
autres
y a-t-il une concertation entre les membres de la famille dans les prises de dcisions ?
119
la source dinvestissement ?
avez-vous bnfici dun crdit ou subvention ? quand ? son effet sur lexploitation ?
rinvestissement ;
rinvestissement extra-agricole ;
mixtes ;
dpenses sociales.
Quelles sont les contraintes que vous rencontrez dans votre exploitation ?
120
Table de matires
Introduction. 2
Chapitre I :
8
8
9
9
10
11
13
14
121
23
23
24
24
25
25
26
26
27
27
28
29
31
31
31
32
33
33
33
33
33
122
34
34
III.3. Le climat...........
35
37
37
37
38
38
39
40
42
42
44
44
45
47
48
123
52
Partie II: Etude de la zone de Hassi Ben Abdallah
52
54
57
57
58
59
60
124
61
61
61
62
63
64
65
65
65
65
65
66
67
68
68
70
70
70
70
72
75
75
76
77
78
79
80
81
81
81
125
87
88
88
VI.3.2. Lentraide .
88
89
VI.3.5. La commercialisation
89
91
92
92
92
94
94
VI.4.5. Comptabilit ..
95
96
97
126
101
105
106
109
114
127
Rsum : La fragilit du milieu cologique Saharien et son cosystme, accentu par les diffrentes actions s
La mise en valeur dans la zone de Hassi Ben Abdallah a connu une volution remarquable sous limpulsion de
nombreux programmes de dveloppement et ce depuis la promulgation de la loi 83-18 portant accession la
proprit foncire agricole (APFA) par la mise en valeur. Lintervention des pouvoirs publics travers la
conception et lamnagement des primtres de mise en valeur na pas atteint tous les objectifs qui lui sont
assigns malgr les lourds investissements et la forte implication des institutions publiques. La gestion des
exploitations par les agriculteurs nest pas toujours en adquation avec les moyens et les possibilits dont ils
disposent. En dpit des crises enregistres, trois types dexploitations diffrentes (selon la taille, les systmes de
production et les objectifs des agriculteurs) tmoignent de plus de dynamisme et dmontrent une certaine
adaptabilit lenvironnement et aux politiques mises en uvre par les pouvoirs publics.
Mots clefs: Gestion, dveloppement agricole, la mise en valeur, Hassi Ben Abdallah.
:
.(APFA) 83-18
.
.
.
. , , , ::
Agricultural management within land valorazing areas in Hassi
Ben Abdallah
Summary : No matter how, the Saharan environmental surroundings is still getting worse and worse also frail
because of the varied and different activities of companies and factories which are careless for their industrial
process Agricultural land valorizing in Hassi Ben Abdallah has experienced an important evolution thanks to
numerous development programs since the promulgation of the act 83-18 relative to the agricultural land
property accession via land valorizing. The public authorities involvement through land valorizing conception
and planning did not reach the expected results in spite of huge investment. The farm management by farmers is
not usually in accordance with the means and the opportunities which they have. Despite the experienced crises,
three different farm types (according to the size, farming system and farmers objectifs) reveal a great dynamism
and show a certain adaptability towards the environment and the publics authorities policy.
Key words: Management, agricultural development, valorizing land, Hassi Ben Abdallah.
128