L'eau D'irrigation en Algérie
L'eau D'irrigation en Algérie
L'eau D'irrigation en Algérie
Intitulé :
Jury d’évaluation :
Année universitaire
2015 - 2016
Remerciements
Résumé
Introduction…………………………………………………………………………… . 1
I.1.3. Le Sahara…………………………………………………………………………… 4
1.2.3. L’évaporations……………………………………………………………………. 8
IV.12. Lutte contre l’intrusion des eaux marines dans les aquifères côtiers……………….. 52
Conclusion………………………………………………………………………………….. 54
Références bibliographique
Annexes
Liste des tableaux
hm3)……………………………………………………………………………………………8
Tableau (09): Répartition des superficies irriguées en PMH par nature de la ressource en eau
Campagne d’irrigation 2003…………………………………………………………….24
Tableau (10): Répartition des superficies irriguées en PMH par types de systèmes
d’irrigation Campagne d’irrigation 2003………………………………………………...25
Tableau (11): Répartition des superficies irriguées en PMH par type de cultures Campagne
d’irrigation 2003……………………………………………………………………………26
Tableau (12) : L’efficience d’adduction et de distribution des périmètres gérés par les OPI
Régionaux de 1994-2002…………………………………………………………………...29
Tableau (13): Impact des travaux de grosses réparations sur les périmètres irrigués en
exploitations Périmètres…………………………………………………………………….35
Tableau (18) : Recyclage des eaux usées des 4 régions de l’Algérie du Nord en 2020…49
Liste des tableaux
Liste des figures
Figure (01) : Répartition des superficies des unités physiques (en km2)………………….4
Figure (02) : Superficie irriguée et volume distribué dans les grands périmètres irrigués depuis
1983…………………………………………………………………………………………27
Figure (04) : Évolution de la superficie équipée dans les GPI jusqu'à 2012………………35
Figure (07) : Evolution de l'évaporation dans les barrages algériens (39 barrages)………..38
Figure (08) : Variation des débits de fuites dans les barrages algériens (22 barrages)……..39
Ha: hectare
La situation de I ‘agriculture algérienne est très difficile; la production agricole n'a que peu
augmente et son poids sur L’économie a diminué considérablement. Les ressources en eau sont
relativement limitées et se réduisent progressivement. Une portion importante de la superficie
irrigable n'est pas actuellement suffisamment approvisionnée en eau.
Nous examinons dans cette étude les pratiques et de l’efficience des systèmes d’irrigations en
Algérie et les principaux problèmes hydrauliques qui affectent la quantité et la qualité des
ressources en eau . Ainsi que la stratégie pour augmenter le stockage de l’eau et la mobilisation
des ressources.
Nous proposons une série de suggestions dans le but de sauvegarder nos ressources
mobilisées, qui nécessite une mise en valeur du potentiel hydraulique, ainsi qu’une politique et
une planification des ressources en eau pour les activités agricoles.
Abstract
The situation of agriculture in Algeria is very difficult; agricultural production increases and has
little weight on the economy and declined considerably. Water resources are relatively limited
and are progressively reduced. A significant portion of the irrigable area is currently not
sufficiently supplied with water.
We examine in this study practices and efficiency of irrigation systems in Algeria and major
hydraulic problems affecting the quantity and quality of water resources. And the strategy to
increase the water storage and resource mobilization.
We propose a series of suggestions in order to save our resources mobilized, which requires
development of hydro potential, as well as policy and planning of water resources for
agricultural activities.
ملخص
. فمحدودية اإلنتاج الزراعي لها ثقل كبير على االقتصاد الوطني.يعرف القطاع الزراعي في الجزائر حاليا وضعية صعبة
.. و هدا راجع اساسا الى نقص الموارد المائية الموجه للري الزراعي
نتطرق من خالل هده الدراسة الى كفاءة نظم الري في الجزائر والمشاكل الهيدروليكية الرئيسية التي تؤثر على كمية
. واالستراتيجية المتبعة من طرف الدولة لزيادة سعة تخزين المياه وتعبئة الموارد. ونوعية الموارد المائية
فضال عن تعزير استراتيجية وتخطيط الموارد،كما نضع سلسلة من االقتراحات من أجل إنقاذ مواردنا المائية و سبل تطويرها
.المائية الموجهة لألنشطة الزراعية
INTRODUCTION
La situation de I ‘agriculture algérienne est très difficile; la production agricole n'a que peu
augmente et son poids sur L’économie a diminué considérablement. Les ressources en eau sont
relativement limitées et se réduisent progressivement, Une portion importante de la superficie
irrigable n'est pas actuellement suffisamment approvisionnée en eau pour permettre des cultures
riches ou délicates; c'est ainsi qu'on ne pratique qu’une culture de légumes par an sur la même
terre qui devrait parfois en porter plusieurs.
Dans un pays ou l ‘eau est rare et trop souvent de qualité médiocre, très peu fut fait depuis
L’indépendance en matière d'irrigation, il faut remarquer la faiblesse des superficies irriguées
par apport a une superficie agricole utile de 8.265.259 ha soit près de 8,6%.
Le problème se pose sous les deux aspects, quantitatifs et qualitatifs, souvent interdépendants en
zones arides et semi-arides. Quelles sont les ressources en eau dont peut disposer à
l’agriculture ? Quelle sont les potentialités des ressources en eau en Algérie et quelle sont leur
répartition spatial? Quelle sont les problèmes relatifs à la qualité et la quantité de ces
ressources? Comment peut-on améliorer l’efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie ?
1
INTRODUCTION
Le présent travail a pour objectif d’étudier l'eau d'irrigation en Algérie, ce qui nécessite une
étude multidisciplinaire à savoir la topographie, la climatologie, l’hydrologie, La
géomorphologie, … etc.
Pour mener à bien nos objectifs souhaités, une bibliographie exhaustive a été rassemblée d’après
plusieurs ouvrages, articles et organismes.
Nous traiterons dans la première partie , les éléments physiques et les caractéristiques de
milieu naturel en Algérie, sans lesquels, l’étude que nous nous proposons serait difficile à
comprendre .
· La deuxième partie a concerné l’efficience des systèmes d’irrigation en Algérie, l’analyse des
usages, des méthodes, des modes de gestion, ainsi que l’évaluation des pratiques d’irrigation.
· La troisième partie est consacrée à l'étude des principaux problèmes hydrauliques en Algérie et
l’état quantitatif de nos barrages qui souffre non seulement d’un problème de remplissage
mais également de l’envasement et de la pollution. Ainsi que la stratégie pour augmenter le
stockage de l’eau et la mobilisation des ressources.
2
Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
L’Algérie joui d’une situation exceptionnelle, dixième pays du monde par sa superficie et
le plus grand pays du continent africain après le Soudan. Il est bordée au Nord par la mer
Méditerranée avec 1200 km de côtes, à l’Est par la Tunisie et la Libye, au Sud par le Niger et le
Mali, au Sud-ouest par la Mauritanie et le Sahara occidental, à l’Ouest par le Maroc, elle est
comprise entre les parallèles 18°58' et 37°05' de latitude Nord et 08°40' Ouest et 11°58' Est des
longitudes avec une superficie total de 2381741 km², cette situation géographique lui confère une
diversité climatique et écologique particulière.
Ce vaste territoire est très diversifié par son climat, son relief, ses sols et ses végétations
naturelles (Letreuch-Belarouci, 1995), ou en fonction de la géologie, de la lithologie et de la
topographie notre pays s’organise en trois grandes unités structurales : le système tellien, les
hautes plaines steppiques et le Sahara.
I.1.1. Le système tellien : C’est un ensemble constitué par une succession de massifs formant un
grand arc montagneux constituée de chapelets montagneux disparates et discontinus, côtiers et
sublittoraux entrecoupé par des plaines, la zone réunit les affleurements calcaire, dolomitiques,
marneux et gréseux, on y trouve aussi des schistes et des quartzites (Kadik, 1986), cet ensemble
est subdivisée géographiquement comme suite :
- Le Tell central est constitué par une chaîne de massifs prolongeant le Tell occidental, où on
retrouve les monts du Zaccar, l’Atlas blidéen et les massifs du Djurdjura dont l’altitude culmine
à 2300 m, les roches du Crétacé sont constituées de schiste, de marnes et de calcaire marneux et
la bordure littorale est dominée par une grande dépression formant la plaine alluviale de la
Mitidja.
- Le Tell oriental représente la partie la plus montagneuse de l’Algérie, il est disposé en chaînes
parallèles et on distingue du Nord au Sud : les chaînes telliennes littorales, constituées de gneiss
et de granite qui prolongent celles du Djurdjura, ce sont les massifs de Collo, Skikda et de
3
Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
l’Edough bordant la basse plaine d’Annaba et les chaînes telliennes externes, constituées par les
monts des Babors (2004 m) et les massifs de la Petite Kabylie, qui reposent sur des socles du
jurassique et de l’Eocène, les chaînes telliennes internes dominées par les monts du Hodna, du
Belezma, le massif des Aurès et les monts des Némemchas.
I.1.2. Les hautes plaines steppiques : Localisées entre l'Atlas tellien au Nord et l'Atlas saharien
au Sud avec des altitudes plus ou moins importantes de 900 à 1200 m, elles sont parsemées de
dépressions salées, chotts ou sebkhas qui sont des lacs continentaux formés au Pléistocène sous
l’effet des pluies torrentielles et du ruissellement important qui en découle. On distingue deux
grands ensembles :
- Les steppes occidentales : qui sont constituées des hautes plaines sud oranaises et sud
algéroises, dont l'altitude décroît du Djebel Mzi à l'ouest (1200 m) à la dépression salée du
Hodna au centre occupé par des dépôts détritiques.
- Les steppes orientales : à l'est du Hodna, qui sont formées par les hautes plaines du sud
constantinois où domine le Crétacé de nature calcaire et dolomitique. Ces hautes plaines sont
bordées par le massif des Aurès et des Némemchas.
I.1.3. Le Sahara : Le Sahara forme une large barrière qui sépare le domaine méditerranéen au
Nord du domaine tropical au Sud, constitué de plateaux (hamadas et tassili) où le massif
volcanique du Hoggar culmine à 3000 m d'altitude, de plaines (regs et ergs) et de dépressions
(sebkhas et gueltas).
Figure (01) : Répartition des superficies des unités physiques (en km2).
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Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
Cette diversité du paysage en Algérie, lui confère une diversité climatique et écologique
particulière propice au développement d’une flore très riche et très diversifier, en effet, l’Algérie
possède une des flores les plus diversifiées et les plus originales du bassin méditerranéen où elle
compte 3139 espèces répartis dans près de 150 familles parmi lesquelles 653 espèces sont
endémiques, soit un taux de 12,6 % d’endémisme. En ne considérant que le secteur oranais,
celui-ci conserve environ 1780 espèces végétales du total de la flore algérienne soit environ 57 %
de la flore algérienne et 95 % de la flore méditerranéenne maghrébine (KaziTani et al, 2009).
Mais malheureusement, ce territoire subi une dégradation très intense des terres et une
désertification galopante qui en est le stade avancé, cette dégradation des milieux naturels se
traduit par la réduction du potentiel biologique et par la rupture des équilibres écologiques et
socio-économiques.
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Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
Autrement dit, la décroissance pluviométrique est très accentuée du nord au sud et forte du nord -
est au nord - ouest.
Elle est ensuite interannuelle où, d’une année à l’autre, le total pluviométrique peut varier dans
de très fortes proportions : les variations peuvent atteindre un rapport de 1 à 4. En effet, d’une
station à l’autre et d’une année à l’autre les écarts peuvent être considérables (Kherfouchi, 997).
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Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
Dans les régions littorales, les saisons humides et fraîches alternent avec des saisons plus sèches
et chaudes : la température moyenne hivernale est de 12°, celle de l’été tourne autour de 25°,
donnant ainsi une amplitude annuelle moyenne de 13°. Mais cette amplitude est essentiellement
due à la relative douceur hivernale plus qu’au caractère modéré des températures d’été.
Dès que l’on pénètre vers l’intérieur, dans les Hautes Plaines, le climat devient plus vigoureux et
l’amplitude moyenne augmente liée à la chaleur des étés torrides et surtout à l’apparition du gel
hivernal. Ainsi, sur les Hautes Plaines l’amplitude atteint les 20° et la neige tombe presque toutes
les années.
Dans les régions désertiques, l’amplitude moyenne est beaucoup plus marquée que dans les deux
premières dépassant les 20°. De plus, la saison humide est inexistante et l’aridité est de règle.
En dehors de ces valeurs moyennes, les maxima de températures sont partout impressionnants et
l’insolation est très forte. Dans ces conditions, l’évapotranspiration est considérable. Ainsi,
permanente ou saisonnière, la rareté des précipitations conditionne la mise en valeur et les grands
types d’aménagement de l’espace. Rechercher et maîtriser les eaux sont un impératif pour les
populations, qui doivent s’adapter à ce climat peu clément en eau mais « généreux » en chaleur
et en ensoleillement (Touati, 2010).
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Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
1.2.3. L’évaporations
L’évaporation est importante en raison de la longueur de la période sèche.
L’évaporation joue le rôle majeur dans le bilan hydrologique. Elle tient elle-même à plusieurs
facteurs parmi lesquels le vent, l’insolation et la température. Plus la durée de la saison sèche est
longue plus l’importance de l’évaporation est forte. On mesure alors, l’importance de cet élément
quand on sait que, même dans les régions les plus humides, il existe une saison sèche d’une
durée de plus de 3 mois, qui tarit les écoulements, et exclut les cultures sans irrigation.
Ce qui ressort clairement des quelques stations relevées plus bas et qui montrent que
l’évaporation croît sensiblement du Nord au Sud.
Tableau (04): Répartition mensuelle de l'évaporation au niveau de certains barrages (en hm3).
Cette évaporation est donc importante à la surface des lacs et notamment les retenues des
barrages et des réservoirs à ciel ouvert. Ce pouvoir évaporatoire est illustré par la diminution des
stocks au niveau des barrages, pendant la période chaude notamment (Touati, 2010).
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Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
Les ressources en eau dépendent évidemment du climat, à la fois dans leur répartition spatiale et
dans l’évaluation de leur bilan saisonnier ou annuel. Les eaux superficielles sont, pour leur plus
grande part, entraînées, par ruissellement et par écoulement torrentiels, vers la mer ou les
dépressions fermées ; la violence des précipitations, les fortes pentes, l’importance des terrains
imperméables, tels sont les principaux responsables de cette énorme déperdition. Il s’y ajoute
cependant une très forte évaporation, plus directement perceptible sur les nappes d’eau
stagnantes, eaux douces permanentes ou temporaires, ou les retenues artificielles des barrages.
Ces écoulements de surface avaient été estimés pendant la période coloniale à 15 milliards de m3
(XIXieme Congrès géologique international ALGER – 1952) pour les bassins tributaires de la
Méditerranée (123.000 km2), c'est-à-dire sans tenir compte des bassins qui dépendent des chotts.
Dans les études menées dans le cadre du Plan National de l’Eau (ANRH et DGAIH) et qui
intègrent des années de sécheresse (jusqu’à 1993), ce potentiel est revu à la baisse puisque les
ressources en eau de surface ont été, cette fois - ci évaluées à 12,350 milliards de m3 répartis par
bassin hydrographique selon le tableau suivant:
Au plan spatial, les ressources en eau sont concentrées dans les bassins côtiers, qui reçoivent
11,1 milliards de m3 (90,2 %) de l'écoulement total, celles des hautes plaines ne sont estimées
qu’à 0,7 milliards de m3 (5,7 %) et enfin les bassins sahariens entrent pour 0,5 milliards de m3
(4,1 %).
Ces eaux superficielles sont deux fois plus importantes à l’Est qu’à l’Ouest où se trouvent les
terres les plus fertiles. Une très grande disparité marque donc les espaces algériens.
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Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
L’écoulement est concentré dans la petite frange Nord du pays faisant de l’arrière-pays une zone
où l’écoulement est presque inexistant. Cette disparité est également présente entre l’Est et
l’Ouest.
Les ressources en eau superficielles au Sahara sont localisées dans les piedmonts de l’Atlas
saharien et dans les régions du Hoggar et du Tassili. Les pluies sont généralement rares et
proviennent surtout du grand atlas marocain (Oued Guir) et du versant sud des Aurès.
Cette répartition spatiale de la ressource en eau qui est déjà une contrainte de localisation des
populations et des activités agricoles en Algérie, le sera davantage, à moyen et long terme.elle
est, par conséquent, une variable clé de l'aménagement du territoire.
Pour atténuer ce déséquilibre, une meilleure gestion de la ressource en eau est impérative ; il
s’agit de mettre en place des mesures simples qui permettent de dégager des réserves importantes
du côté de l'offre (épuration, entretien des barrages, réduction des pertes du réseau, dessalement)
et de la demande (tarification, contrôle du détournement des eaux).
En valeur relative, seuls 1,7 milliards de m3 (13,82 %) étaient régularisés dans les années 1980
pour passer à 6,44 milliards de m3 en 2009 (52,35 %). Certes un effort important a été entrepris
par les pouvoirs publics mais beaucoup reste à faire car ces chiffres sont en fait la capacité
théorique des barrages qui sont soumis à des réductions importantes en raison de l’envasement,
des fuites et de la forte évaporation notamment en cas de sécheresse prolongée (Touati, 2010).
Au plan spatial donc, ces ressources en eau présentent les caractéristiques suivantes :
Les potentialités en eaux souterraines directement exploitables sont évaluées, par les services
techniques de l’ANRH et par la DGAIH, à 1,8 milliards de m3 dans la région Nord. Ces
ressources sont relativement faciles à mobiliser et sont, aujourd’hui, exploitées à plus de 90%.
Dans le sud, les ressources en eau souterraines sont beaucoup plus importantes et sont contenues
principalement dans des aquifères, qui s’étendent, pour certains, au delà même des frontières
algériennes : il s’agit des nappes du Continental Intercalaire (CI) ou nappe albienne, et du
Complexe Terminal (CT). Ces formations s’étendent sur des superficies respectives de 600.000
10
Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
et 350.000 km2. Elles recèlent, pour la première, pas moins de 45.000 km3 et selon PERENNES
(1979), certains auteurs évaluent la capacité de l’aquifère entre 12.000 et 50.000 km3 et
conservent les 12.000 km3 pour la réserve d’eau possible et réelle. Pour la seconde, les capacités
sont plus modestes et évaluées entre 8 et 12.000 km3. En somme, les réserves théoriques des
deux aquifères sont estimées à près de 60.000 km3. Si les volumes emmagasinés dans ces deux
aquifères sont énormes, il ne faut pas perdre de vue qu’ils ne sont que très peu renouvelables
pour ne pas dire qu’ils sont fossiles. La plus importante des nappes (albienne) est captée à de
grandes profondeurs et est caractérisée par une eau chaude (60°), entartrant et une minéralisation
de 2g/l.
Les nappes du Sahara septentrional sont exploitées à hauteur de 5 milliards de m3 par an, ce qui
porte le total des ressources en eau exploitables souterraine et superficielle à 6,8 milliards de m3.
Jusqu’en 1980, date du premier réveil « hydraulique » suite à la grande sécheresse, ces eaux ont
constitué l’essentiel de la ressource utilisée pour satisfaire la demande en eau potable
notamment, relayée progressivement par les eaux superficielles mobilisées par les barrages.
Afin de répondre aux besoins des utilisateurs, ces eaux souterraines sont trop sollicités au point
que des signes d’épuisement au niveau de certaines nappes de la région Nord (nappes du Ghriss
à l’ Ouest, de la Mitidja au Centre et de Bouteldja à l’Est) mais aussi sur les Hauts Plateaux
(Chott Chergui à l’Ouest, nappes d’Ain Ouessara et Chott El Hodna au Centre) sont signalés, ces
dernières décennies, suites aux effets néfastes de la sécheresse prolongée, de la pollution et de la
mauvaise gestion. La surexploitation, avérée, des eaux souterraines dans certaines régions a
entraîné la diminution, voire la disparition de l’artésianisme, le rabattement de la nappe et
l’assèchement des forages peu profonds (Touati, 2010).
Les géomorphologues ont observé depuis longtemps que la densité des cours d’eau était
fonction, en particulier, de la nature des terrains. Le réseau hydrographique étant d’autant plus
développé et complexe que le sol et le sous sol sont moins perméables, donc le ruissellement de
surface est plus intense. Divers hydrologues ont même tenté de caractériser, par des paramètres,
les bassins versants en fonction du développement du réseau hydrographique. Les deux
principaux paramètres sont la densité du réseau et le coefficient de drainage (Touati, 2010).
11
Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
Le régime des cours d’eau simple, de type pluvial méditerranéen, est très irrégulier ; en été,
l’oued est souvent à sec, ou ne constitue qu’un petit filet d’eau, serpentant au milieu d’un lit très
large, héritage des crues précédentes. En hiver, les crues sont brutales et les eaux charrient de
grandes quantités de matériaux solides (Touati, 2010).
L’Algérie compte 11 bassins versants répartis d’ouest a l’est :la Tafna, la Macta, les côtiers
oranais, le Cheliff, les côtiers algérois, l’Isser, la Soummam, les côtiers constantinois, le Kebir –
Rhumel, Seybouse , Medjerda – Mellegue.(Tableau 06).
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Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
La superficie de ces onze bassins versants est de 131.106 Km2. Les potentialités hydriques de
surface susceptibles d’être mobilisées sont représentées essentiellement par les apports suivants :
- 2 oueds dont les apports sont supérieurs à 1.000 Hm3 : le Cheliff (1.360 Hm3) et le Kebir
- Rhumel (1.038 Hm3) totalisent un apport moyen de 2.398 Hm3/an,
- 5 oueds dont les apports sont compris entre 500 et 1.000 Hm3: Sebaou (891 Hm3),
Seybouse (761 Hm3), Soummam (636 Hm3), Kebir Est (595 Hm3) et Isser (527 Hm3) totalisant
un apport moyen est de 3.410 Hm3/an,
- 11 oueds dont les apports sont compris entre 100 et 500 Hm3: Djendjen (336 Hm3),
Tafna (317 Hm3), Sidi Khelifa, Kebir Ouest (310 Hm3), El Harrach (300 Hm3), Mazafran,
Agrioun, Macta, Guebli, Draas et Kissir pour un total moyen de 2.530 Hm3/an,
- 16 oueds dont les apports sont compris entre 30 et 100 Hm3 : Damous, Safsaf, Oued El
Arab, K’sob, Hamiz, Kramis, Messelmoun, Boudouaou, AssifNtaida, Oued El Hai, Oued
El Abid, Ibahrissene, Sikkak, Allalah, Chemoura et El Hai, totalisant un apport moyen de 718
Hm3/an, les apports des autres oueds sont de l’ordre de 2.134 Hm3/an.
Les bassins versants sont regroupés en trois zones (ANRH, 1993):
- Les bassins tributaires de la Méditerranée situés au nord de l'Algérie ont un apport moyen
annuel estimé à 11 milliards de m3.
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Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
- Les bassins endoréiques occupant les Hautes Plaines dont les eaux se perdent en grande partie
par évaporation dans les chotts. L'écoulement annuel moyen est estimé à 700 hm3.
- Les bassins sahariens apportent en moyenne 650 hm3 par an.
Il est à signaler la forte disparité entre l’ouest du pays, région riche en plaines mais peu arrosée et
l’est, région montagneuse où s’écoulent les principaux oueds, comme le Kebir-Rhumel, la
Soummam, les côtiers constantinois ou l’Isser. Seul le Cheliff représente un potentiel
d’importance dans l’ouest (JJ PERENNES).
En effet, de ces 17 bassins versants, 8 sont situés dans la région Nord – Est, 5 en totalité (03,07,
10, 12 et 14) et 3 en partie (05, 06 et 15). Ces bassins versants peuvent être regroupés en trois
catégories : - les bassins versants tributaires de la Méditerranée : la Soummam (15), les côtiers
Constantinois (03), le Kébir-Rhumel (10), la Seybousse (14) et la Medjerda (12) ; ils ont une
superficie de 43.766 km2 et une pluviométrie annuelle qui varie entre 400 et 500 mm ;
- les bassins versants endoréiques : le chott Hodna (05) et les Hauts plateaux Constantinois
(07) ; leur superficie est d’environ 35.000 km2 et la pluviométrie annuelle moyenne est
d’environ 400 mm.
- un basin versant saharien : le chott Melrhir (06), avec une superficie d’environ 34.000 km2 et
une pluviométrie annuelle moyenne de 100 à 200 mm.
La trentaine de cours d’eau moyens et petits échancrent le Tell pour se précipiter vers la
Méditerranée. Ils ont des débits irréguliers et les gorges qu’ils traversent constituent des sites
logiques et potentiels de barrages. Au plan théorique, 250 sites utilisables ont été répertoriés.
Le territoire national est actuellement subdivisé en cinq régions hydrographiques qui sont gérés,
depuis 1996, par des agences dénommées Agence de Bassin Hydrologique (ABH).
Outre la région hydrographique Sud, les 4 bassins délimités dans le Nord, sont, d’Ouest en Est
les suivants : l’Oranie - Chott Chergui, le Cheliff – Zahrez, l’Algérois - Hodna - Soummam, le
Constantinois - Seybouse – Mellegue (Touati, 2010).
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Chapitre I. Les Caractéristiques de milieu naturel en Algérie
alternative le recours à l’eau stockée soit naturellement dans les aquifères, soit artificiellement
dans les barrages.
Pour de multiples raisons, la priorité a souvent été donnée aux barrages. Cela peut s’expliquer
par des conditions hydrogéologiques trop mal connues ou peu favorables, mais aussi par la
réalisation conjointe d’un autre objectif comme la protection contre les inondations ou la
production d’électricité. Les considérations non scientifiques ne doivent pas non plus être
oubliées : le goût des ministres pour les grands ouvrages, tels les barrages, qui, plus visibles que
de petites réalisations, offrent facilement matière à inaugurations ; la préférence des autorités
pour une gestion centralisée de la ressource, etc.
Les 57 grands barrages algériens permettent un stockage de 6,8 Gm3 ; ils sont 119 au Maroc
pour un total d’environ 15 Gm3 et 23 en Tunisie pour un total de 1,6 Gm3. Le plus ancien de ces
grands barrages, celui de Sig en Algérie, date de 1846 mais la plupart ont été réalisés dans les 40
dernières années. Ces valeurs de stockage potentiel peuvent être comparées à la demande en eau
annuelle : 4,8 Gm3 en Algérie, 11,5 Gm3 au Maroc et 2,9 Gm3 en Tunisie.
15
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Globalement, la superficie irriguée actuellement dans notre pays est de l'ordre de 712.000
ha dont 200.000 ha dans les régions sahariennes, sur une superficie agricole utile de 8.265.259
ha soit près de 8,6% de la surface agricole utile (SAU). Les 520.000 ha irrigués dans le Nord du
pays (soit 6,3% de la SAU) se répartissent en deux ensembles nettement différenciés à la fois
par la taille des aménagements et par le mode de gestion: Les grands périmètres d'irrigation
(GPI) gérés par les offices régionaux ou de wilaya (OPI) et les irrigations de petite et moyenne
hydraulique (PMH) gérées directement par les agriculteurs. Ces superficies sont classées en
deux grandes catégories:
1. Grands Périmètres Irrigués(GPI) classés dépassant en général 500 ha d’un seul tenant
et alimentés en eau à partir de barrages ou de batteries de forages profonds avec
d’importants investissements collectifs totalement réalisés par l’État. Cette catégorie
représente actuellement 173 .350 ha équipés dont seulement 100.000 ha (58%) sont considérés
irrigables vu la vétusté des réseaux (gravitaire et par aspersion) et le déclassement de certaines
superficies. La moyenne des superficies réellement irriguées pendant les 20 dernières années est
de l’ordre de 40.000 ha (23%) compte tenu de la sécheresse chronique, de la priorité accordée à
l’alimentation en Eau Potable au détriment de l’irrigation et des problèmes de
gestion/exploitation /maintenance. Les volumes affectés à l’irrigation sont très inférieurs aux
besoins. En plus de la réduction des ressources en eau affectées, les taux annuels de
déperdition sont de l’ordre de 40 %. Ainsi, en 2002 les déperditions dans les GPI gérés par
les quatre (04) OPIs régionaux ont représenté plus 40 millions de m3.
2. Périmètres de petite et moyenne hydraulique (PMH) dont les surfaces éparses sont en majorité
inférieures 500 ha. Une partie ou la totalité des investissements est réalisée par les agriculteurs
qui puisent leurs ressources de puits, petits forages, retenues collinaires, épandage de crue,
ghotts des régions sahariennes. Cette catégorie représente actuellement près de 612.000 ha
équipés si l’on intègre les régions sahariennes. La grande majorité des productions agricoles en
irrigué provient de la PMH puisque malgré les pénuries d’eau, les surfaces irriguées ont dépassé
en moyenne 612.000 ha. D’importantes subventions pour la mise en place d’équipements
de la micro irrigation ont été octroyées dans le cadre d’un vaste programme d’économie de
l’eau pour réduire la demande en eau d’irrigation et limiter les pertes (les objectifs du
16
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
La mise en valeur hydro agricole accuse un immense retard compte tenu de nos potentialités,
ainsi dans les GPI il est constaté : Sur les dix-sept (17) périmètres d’irrigation classés en
exploitation dont la superficie équipée est de 173.350ha, moins de 100.000 ha (58%) sont
irrigables et moins de 40.000 ha (23%) ont été en moyenne irrigués ces vingt (20) dernières
années. Leur gestion est théoriquement assurée par 05 offices régionaux et 08 offices de wilaya
dont plusieurs sont en cessation d’activité (Boumerdes, Bejaia, Saida…). Les volumes affectés à
l’irrigation sont très inférieurs aux besoins. En plus de la réduction des ressources en eau
affectées, les taux annuels de déperdition sont de l’ordre de 40 %. Ainsi, en 2002 les déperditions
dans les GPI gérés par les quatre(04) OPIs régionaux ont représenté plus 40 millions de m3.
Les principales raisons justifiant la faiblesse de l’irrigation et les retards de réalisation dans les
GPI sont:
17
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Néanmoins les superficies irriguées en petite et moyenne hydraulique (PMH) ont fortement
augmenté en passant de 350.000 ha en 2000 à 612.000 ha la fin de l’année 2003 (1.000.000 ha en
2012) .La majorité de la production agricole en irrigué est assurée par ce type d’irrigation pour
laquelle une politique soutenue d’aménagement et d’appui financier a été menée depuis de
nombreuses années au niveau des Fonds de Développement Agricole et des programmes retenus
par le Ministère de l’Agriculture ( Messahel et al.,2005 ).
L’usage de l’irrigation en Algérie est très ancien comme en témoigne les vestiges de l’époque
romaine (bassins, aqueducs.). Des techniques d’irrigation séculaires fonctionnent encore à ce
jour.
Ces différentes techniques (foggaras, seguias, ceds, puits balanciers...) sont adaptées à un
potentiel d’une grande diversité (plaines côtières, piémonts, hautes plaines, steppes, oasis.). La
réalisation des grands périmètres algériens actuels a commencé durant la période coloniale.
18
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Ces périmètres au nombre de neuf (09) réalisés depuis 1970 sont pour la plupart équipés de
réseaux sous pression permettant l'utilisation de techniques modernes d'irrigation. Ils
représentent une superficie équipée de 49.450 ha (Tableau 08).
19
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Le secteur hydro agricole en Algérie, en particulier sur les grands périmètres irrigués, fait face à
de grandes difficultés, d’ordre technique, financier et organisationnel. Ainsi, moins de 40.000 ha
ont été, en moyenne, irrigués ces 20 dernières années dans les GPI (OPI régionaux et
Offices de Wilaya), et dans certains cas, avec une dose minimale de « survie ».
Une première mission ou l’ensemble des acteurs de l’irrigation en Algérie ont été réunis
en un atelier réalisé selon la méthode de la planification de projets par objectifs (PPO), avait
notamment permis d’identifier les points de blocage du secteur hydro agricole ressentis
par ces différents acteurs. Ils se résument comme suit :
La superficie irriguée limitée est due en premier lieu à un manque de ressources en eau
disponible. Les volumes distribués n’ont ainsi pas dépassé 200 millions de m 3 /an depuis 1984,
alors que les besoins pour les surfaces actuellement équipées et irrigables (100 000 ha) sont de
l’ordre de 500 millions de m 3 avec une dose moyenne de 5 000 m 3 /ha (40% seulement des
besoins ont été satisfaits – cette situation est très variable selon les périmètres).
20
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Elle est aggravée par de nombreux facteurs externes au secteur hydro agricole, parmi lesquels on
peut notamment citer les points suivants :
2. Les conflits avec les autres usages : l’AEP et les usages industriels sont prioritaires,
et les dotations à l’irrigation, décidées chaque année par arbitrage du MRE, se voient très
souvent limitées à la portion congrue (pratiquement zéro en 2003 pour la Mitidja), ne permettant
même pas une irrigation de survie;
3. L’absence d’outils pour gérer cette situation (prévision ; définition des règles de gestion de
la pénurie ; communication ; tarification).
A ces facteurs externes, il faut également ajouter d’autres facteurs, internes au système cette
fois, aggravant ce phénomène:
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Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
L’analyse rapide effectuée par l’étude CNAT en 2001 sur les OPI Régionaux (bilan sur 3
années, de 97/98 à 99/00) a permis de constater que :
- l'activité exploitation est très souvent déficitaire au cours des 3 dernières années sur
l’ensemble des offices.
- Les recettes de ventes d’eau sont très variables d’une année à l’autre. Cela s’explique par les
variations d’attribution des ressources en eau, qui se répercutent sur les surfaces irriguées.
Enfin, il faut souligner que la situation est bien pire pour les Offices de wilaya, dont certains ont
cessé toute activité.
Comme indiqué précédemment, moins de 40 000 ha (23%) avaient été, en moyenne, réellement
irriguées ces 20 dernières années. Ainsi et de manière générale, le très faible taux d’utilisation
des grands périmètres irrigués entraîne une valorisation très réduite du patrimoine de l’Etat,
patrimoine pourtant constitué à grands frais (8 000 à 10 000 € /ha).
Une déperdition importante d’hectares équipées est intervenue, accélérée par le mauvais
entretien des réseaux et des équipements.
Compte tenu de leurs difficultés financières, les OPI ne peuvent respecter le cahier des charges
des concessions, et ne prennent en réalité en charge directement que la maintenance
courante, minimale des réseaux d’irrigation. Le renouvellement des équipements n’est pas réalisé
(d’où l’état très dégradé de certains périmètres).
Certains périmètres sont vétustes, ils n'assurent plus la qualité du service requis et nécessitentune
réhabilitation à court terme.
La situation des infrastructures des Offices de wilaya est encore pire, même si l’on rencontre
aussi une forte variabilité de situation entre les sept offices de wilaya. Certains fonctionnent à
22
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
peu près, d’autres ont cessé leurs activités et les infrastructures sont perdues (Messahel et al.,
2005 ).
La grande majorité des superficies irriguées concerne en fait la PMH, qui, avec une
moyenne annuelle de 300.000 ha/an irrigués, représente aujourd’hui 88% des superficies
irriguées totales du pays. Ce développement de la PMH, en général à partir de forages et
puits, soulève toutefois de nombreuses questions sur son avenir et sa durabilité dans certaines
zones. Les diagnostics effectués confirment en effet un développement assez anarchique de
milliers de forages et puits, dont l’exploitation porte souvent un préjudice irréversible aux
nappes souterraines.
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Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Tableau (09): Répartition des superficies irriguées en PMH par nature de la ressource en eau
Campagne d’irrigation 2003.
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Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Tableau (10): Répartition des superficies irriguées en PMH par types de systèmes
d’irrigation Campagne d’irrigation 2003.
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Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Tableau (11): Répartition des superficies irriguées en PMH par type de cultures Campagne
d’irrigation 2003.
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Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Sur les 173.350 ha équipés dans les grands périmètres d’irrigation, 120.000 ha environ
fonctionnent en gravitaire. Les systèmes d’irrigation sous pression couvrent environ
40.000 ha et concernent les périmètres récents.
Pour les grands périmètres d’irrigation, les faibles dotations en eau de ces dernières années sont
fixées pour chaque campagne d’irrigation par une circulaire ministérielle, le plus souvent
courant mars, voire avril ; et sont en tout état de cause sans commune mesure avec les volumes
demandés. Cette démarche est doublement pénalisante parce qu’elle rend aléatoire l’assiette des
recettes des organismes gestionnaires, et interdit la mise en place des plans de culture optimaux
retenus par les études.
Figure (02) : Superficie irriguée et volume distribué dans les grands périmètres irrigués depuis
1983.
La qualité du service de l’eau est insuffisante faute d’une maintenance efficiente (perturbation
des irrigations causées par des casses et le manque de pièces de rechange) ; ce qui
explique entre autre la perte de confiance des usagers de l’eau dans la mise à leurs dispositions
des ressources eau par les organismes gestionnaires.
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Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Cette situation a pour conséquence des relations difficiles entre les usagers et les OPI
d’où : piquages ou pompages illicites, réalisation et utilisation des forages illicites dans les
nappes, non-acquittement des redevances, non-respect des plans culturaux, refus de souscrire à
l’irrigation par rapport à la nature des cultures, vandalisme.
Par ailleurs, la tarification de l’eau agricole n’est plus adaptée aux réalités économiques
actuelles. Le tarif de l’eau agricole en vigueur depuis 1995 par périmètre de l’ordre de 1 à 1,25
DA/m 3 selon les périmètres. Alors qu’il est le facteur essentiel pour une garantie de la
production et un accroissement des rendements, il représente selon les cultures, moins de
14 % des charges de production en irrigué.
Tous ces éléments font qu’il n’y a aucune incitation réelle à la pratique des techniques
d’irrigation économisatrices d’eau. Donc, paradoxalement, la pratique dominante
actuellement dans nos périmètres est l’irrigation à la raie.
28
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Les responsabilités respectives des OPI et de l’Etat (représenté par l’AGID) en matière
de maintenance sont définies par décret 85-260 : les OPI sont chargés de l’entretien
courant et du renouvellement du matériel fongible tel que défini par le décret; l’Etat est chargé
du renouvellement des infrastructures hydrauliques.
Compte tenu des ressources financières très limitées, les OPI n’assurent en réalité que la
maintenance courante; il n’y a pas de programme pluriannuel de remplacement du matériel
fongible à la charge des OPI. L’absence de ce programme pluriannuel des grosses
réparations et de renouvellement à la charge du concédant, se matérialise par une
dégradation quasi continue des ouvrages.
L’AGID tente, tant bien que mal, de remédier à cette situation en lançant des opérations
de grosses réparations et en confiant généralement les travaux aux OPIs. Cependant,
l’efficience « réseau » reste faible.
Par ailleurs, les lâchers d’eau à partir des barrages se font dans les oueds. En plus des pertes
naturelles liées à ce genre d’adduction, le pompage illicite constitue une part très
importante des pertes de parcours. Malgré cela, l’efficience parcours observée (Tableau12) reste
très acceptable. Si des efforts sont entrepris grâce au FNDRA pour l’amélioration de l’efficience
à la parcelle, une attention particulière doit être accordée à l’amélioration des efficiences de
parcours et de distribution.
Cette efficience se situe actuellement autours de 65%. La ramener à 85% se traduirait par un gain
allant de 40 hm3 (situation de sécheresse) à 120 hm3 (situation normale) (Messahel et al.,2005 ).
Tableau (12) : L’efficience d’adduction et de distribution des périmètres gérés par les OPI
Régionaux de 1994-2002.
29
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Les périmètres étaient gérés jusqu'en 1986 par les subdivisions d'exploitations rattachées
aux Directions de l'Hydraulique de Wilaya. Cette gestion à caractère administratif présentait de
nombreux inconvénients techniques et financiers.
Des mesures de restructuration ont été opérées en octobre 1985 avec pour objectif de
redynamiser les activités de gestion, d'exploitation et de maintenance entretien. Ces mesures
étaient les suivantes:
- établissement des statuts-types des OPI et surtout du cahier des charges portant concession des
activités de gestion, exploitation et entretien des périmètres.
Les cahiers des charges donnent lieu à l'établissement formel d'actes de concession déterminant
les règles essentielles de cette concession : patrimoine concédé, relations Etat-OPI- usagers etc...
30
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
donné à cette dernière les missions de coordination et de soutien des OPI, de préparation
et de bilan des campagnes d'irrigation.
Des plans annuels de répartition et d'utilisation des ressources en eau sont définis chaque année
par le Ministère des Ressources en Eau sur la base des bilans d'exploitations des réserves et
compte tenu des caractéristiques hydro pluviométriques de la période écoulée.
Ces plans annuels font l'objet d'une circulaire portant "campagne d'irrigation" et diffusée
généralement au mois de mars de chaque année. Des modifications de ces plans annuels peuvent
être apportées en début de saison estivale dans la mesure ou la situation hydrologique
évolue favorablement ou défavorablement par les apports de printemps.
Depuis une vingtaine d’années, le Ministère des ressources en Eau a géré la pénurie et a priorisé
l’Alimentation en Eau Potable et Industrielle (AEPI).
Le plan annuel de répartition étant défini, l'Office des Périmètres d’irrigation doit assurer
une exploitation rationnelle de la ressource en eau disponible sur la base des plans de cultures
arrêtés endébut de campagne, en concertation avec les autorités et services locaux ainsi que les
représentants des agriculteurs et compte tenu:
Lorsque la ressource en eau provient d'un barrage, la coordination doit être établie avec le
service d'exploitation du barrage. Dans le cas où la ressource provient d'une nappe souterraine,
l'O.P.I est tenu, en collaboration avec l'A.N.R.H, de contrôler par des relevés piézométriques le
rabattement des nappes.
31
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Par ailleurs l'O.P.I doit assurer la maintenance des conduites et canaux d'irrigation ainsi que la
bonne marche des équipements hydro et électromécaniques. Il doit effectuer les travaux
d'entretien nécessaires au bon fonctionnement des réseaux d'assainissement, de drainage, pistes...
En outre, il est censé développer des actions d'appui à la production agricole et d'intensification
des activités se rapportant :
Toutes les activités des OPI sont censées être menées en relation constante avec les services de
l'AGID, qui dispose d'une Direction de la gestion et de l'exploitation (Messahel et al.,2005 ).
- « décentralisation ».
Cette nouvelle vision du développement du pays se traduit aussi par de nouvelles instructions de
l’administration, telle que très récemment l’instruction du ministère des finances du 4
août 2002 portant modification du mode de gestion des investissements d’équipement public.
Cette instruction, à visée décentralisatrice, ambitionne à développer le pouvoir et les
capacités au niveau des wilayas.
La politique de l’eau a également fortement évoluée ces dernières années en Algérie. En 1995,
une nouvelle politique de l’eau a été mise en place, basée sur des principes nouveaux de gestion
intégrée, participative, économique et écologique. Cette nouvelle politique s’est concrétisée
32
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
En relation avec les évolutions économiques en cours, l’ouverture vers le secteur privé et
d’autres formes de gestion plus efficaces, telles que l’affermage, la concession et le BOT, est
préconisé par le MRE.
De manière générale, une plus forte participation des divers usagers est recherchée. Cette
participation des usagers doit se refléter au niveau des équilibres financiers des différents
services liés à l’eau, par la recherche d’une tarification plus adaptée.
Des études tarifaires sur l’eau potable, l’assainissement et l’irrigation ont ainsi été lancées par le
ministère des ressources en eau.
Le projet de réforme institutionnelle du secteur hydro agricole va devoir s’insérer dans ce cadre
global de développement de l’Algérie. L’organisation institutionnelle du secteur doit ainsi
prendre en compte les axes suivants :
- décentralisation ;
33
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
- conservation des ouvrages réalisés avec des financements publics, en grande comme en petite
et moyenne hydraulique.
Ces objectifs ne sauraient être atteints sans définir et mettre en œuvre des actions spécifiques,
tant au niveau des "nouveaux" acteurs concernés que des pouvoirs centraux de l'État algérien.
Une phase de transition apparaît nécessaire pour atteindre ces objectifs à moyen terme
(Messahel et al.,2005 ).
En 1992, dans le cadre de la préparation du Projet d’appui à l’irrigation (projet non concrétisé),
une mission d’expert de la FAO a effectué un diagnostic assez détaillé de tous les
périmètres algériens (régionaux et de wilaya). Ce diagnostic a servi comme document de
base à toute les opération de grosses réparations.
Depuis, l’AGID a toujours procédé par des actions ciblées en fonction des besoins exprimés
et/ou constatés dans les périmètres (Bas Cheliff, Habra et Sig…).
En 2002 est lancé une étude diagnostic pour l’ensemble des périmètres gérés par les
offices régionaux et de wilaya. Elle a pour objectif de mettre en œœuvre un programme qui
permettra d’asseoirun programme de réhabilitation selon un choix cohérent et planifié et de
résoudre certaines difficultés rencontrées par les OPI en matière de gestion et d’exploitation. Un
des aspects de cette étude est de doter l’AGID d’outilsd’accès rapide aux informations
techniques du périmètre concerné ce qui lui permettra d’assurer plus efficacement ses missions
de contrôle et de suivi.
Les ambitions du secteur de hydro agricole en termes de développement des surfaces irriguées
dans les GPI restent importantes. Ainsi, l’Algérie a programmé à horizon 2015/2020 de
plus de 400.000 ha équipés avec de l’affectation réglementaire de ressources en eau sûres dans
le cadre du Plan National de Léau (Figure 04).
34
Chapitre II. Efficience Des Systèmes D’irrigation En Algérie
Figure (04) : Évolution de la superficie équipée dans les GPI jusqu'à 2012
Par ailleurs, et sur la base des bilans d’exploitations annuels élaborés par les OPI, l’AGID lance
des opérations de grosses réparations avec des impacts très significatifs. Ainsi l’impact des
grosses réparations en cours est la réhabilitation d’environ 69.000 ha en exploitation (Messahel
et al.,2005 ).
Tableau (13): Impact des travaux de grosses réparations sur les périmètres irrigués en
exploitations Périmètres.
35
Chapitre III. Les Principaux Problèmes Hydrauliques En Algérie
36
Chapitre III. Les Principaux Problèmes Hydrauliques En Algérie
37
Chapitre III. Les Principaux Problèmes Hydrauliques En Algérie
Figure (07) : Evolution de l'évaporation dans les barrages algériens (39 barrages).
Il est intéressant de constater que durant la période : 1992-2002, la quantité évaporée représente
la moitie du volume consommé par l’irrigation, l’alimentation en eau potable et l’industrie, ce
qui est considérable. La valeur maximale de l’évaporation enregistrée a été de 350 millions de
m3 d’eau durant l’année 1992/1993, par contre la valeur minimale avoisine les 100 millions de
m3 en 2001/2002. La moyenne annuelle de l’évaporation est de 250 millions de m3 pour les 39
barrages, soit une perte moyenne annuelle de 6,5 % de la capacité totale. Le volume d’eau total
perdu durant dix années d’exploitation (1992-2002) avoisine la valeur de 2.5 milliards de m3.
38
Chapitre III. Les Principaux Problèmes Hydrauliques En Algérie
Figure (08) : Variation des débits de fuites dans les barrages algériens (22 barrages).
Le volume total des fuites enregistré durant la période 1992-2002 avoisine les350 millions de
m3, alors que le volume moyen perdu annuellement est de 40 millions de m3 d’eau. Ces mesures
des débits de fuite sont effectuées par la méthode volumétrique. Les eaux perdues sont collectées
à l’aide des réseaux de canaux depuis les résurgences et les sources de fuites jusqu’au périmètre
sa irriguer.
III.4. Eutrophisation des retenues de barrages
Ces dernières années les rejets des eaux usées d’origine urbaine et industrielleont augmenté dans
les oueds. Ceci constitue une menace pour la qualité des ressources en eau dans les barrages.
Plusieurs tronçons d’oueds sont déjà pollués (Tafna, Mekerra, Chellif, Soummam et Seybouse).
Si le phénomène persiste encore, des retenues de barrages comme Beni Bahdel, Bakhada,
39
Chapitre III. Les Principaux Problèmes Hydrauliques En Algérie
Ouizert, Bouhanifia, Fergoug, Oued Lekhel Hammam Grouz et Oued Harbilseront pollués. En
plus de ces rejets, le dépôt des sédiments dans les retenues de barrages génère l’eutrophisation
des eaux de retenues. L’eutrophisation est l’enrichissement d’une eau en sels minéraux (nitrates
et phosphates notamment) entraînant des déséquilibres écologiques comme la profilation de la
végétation aquatique et l’appauvrissement en oxygène dissous.
Le processus devieillissement passera une retenue d’un état de faible niveau nutritif
(oligotrophique) à un état intermédiaire (mésotrophique), puis à un état de haut niveau nutritif
(eutrophique). Le phosphore et l’azote sont des substances nutritives limitant le cycle de
croissance de la végétation dans la retenue. Lephosphore est transporté en solution dans les
retenues et se fixe aux sédiments.
Une fois déposées dans la retenue, les sédiments libèrent le phosphore et contribuent au
processus d’eutrophisation (Bachman, 1980 ; Schreiber, 1980in StigterC. et al., 1989 ). Selon
Thorntonet al. (1980 in StigterC. et al. 1989), la turbidité et la formation d’algues sont
inversement proportionnel.
L’accroissement de la turbidité a un impact sur le processus biologique du faitd’une modification
de la température. Le blocage du passage de la lumière par les sédiments en suspension à un effet
sur le phénomène de photosynthèse.
En Algérie, la qualité des eaux superficielles se dégrade dans des bassins d’importance vitale
sous l’effet des rejets de déchets urbains et industriels, les barrages réservoirs s’envasent et
perdent de la capacité utile et le rejet de la vase dans les cours d’eau pose d’énormes problèmes
écologiques et environnementales. Les eaux souterraines sont polluées à partir de la surface et
sont irréversiblement endommagées par l’intrusion d’eau saline, la surexploitation des couches
aquifères entame la capacité de celle-ci à retenir l’eau, ce qui provoque l’enfoncement des
40
Chapitre III. Les Principaux Problèmes Hydrauliques En Algérie
41
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
Pour éviter de répercuter fatalement le déficit en eau d’ici l’an 2025, il fautmobiliser le
maximum des ressources superficielles et souterraines, cherchantde nouvelles ressources, lutter
contre les pertes et améliorer la qualité des eauxdisponibles. C’est la qualité de l’eau qui est
devenue un problème crucial, cardepuis une trentaine d’années, cette qualité est menacée par les
activitéshumaines. L’augmentation des besoins d’une région dans les trois grandescatégories
(industrie, agriculture, particuliers) demande une planificationinnovatrice des ressources
hydriques. Il est clair que l’Algérie enregistre d’uncoté un manque énorme en ressources, au
même moment où les besoinsaugmentent, et de l’autre coté le volume d’eau mobilisable est en
diminution, etceci est dû aux différents problèmes naturels ou humains qui touchent les
sitessusceptibles de capter les eaux. Partant de ce constat, nous proposons une sériede
suggestions dans le but de sauvegarder nos ressources mobiliséesactuellement, tout en tentant de
les augmenter au maximum, dans la mesure dupossible, qui aura pour effet la baisse du déficit et
le relèvement du taux desatisfaction, en ce sens que, notre but est l’amélioration de la situation
actuelleet future afin d’arriver au stade d’équilibre. Notre proposition est la suivante.
Pour prolonger la durée de vie des grands barrages, l’entretien de ces ouvragesest devenu
aujourd’hui une nécessité pour les services d’hydraulique. Lesbarrages s’envasent, l’eau des
retenues s’évapore et se perd par infiltrations àtravers les berges et les fondations. L’actualisation
de nos données en 2002 adonné un volume de 32 millions de m3 de vase déposée annuellement
dans les52 grands barrages algériens. Le volume de vase estimé est de 1 milliard de m3en 2004.
Cette quantité sera de 1,1 milliards de m3 en 2010 et 1,35 milliards dem3 en 2020 pour le même
nombre de barrages.
Plusieurs barrages seraient abandonnés d’ici l’an 2010 si des dispositions nécessaires n’étaient
pas prises.Il s’agit des barrages : Ghrib, Oued Fodda, Beni Amrane, Hamiz, Foum ElGherza,
Boughezoul, Fergoug, Bouhanifia, Zardezas et K’Sob. En plus de ladiminution du volume utile
des barrages, la stabilité de certains ouvrages estmenacée par la forte poussée des vases. La
rareté des sites favorables à laréalisation de nouveaux barrages a poussé les services de
l’hydraulique àentretenir les barrages en exploitation. Plusieurs méthodes (curatives
etpréventives) de lutte contre l’envasement ont été appliquées depuis les annéestrente. Nous
42
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
Dans le cadre de la protection des bassins versants, un programme spécial a étélancé par les
services des forets. Il s’agirait de traiter une superficie de 1,5millions d’hectares d’ici l’an 2010.
Soit un rythme de réalisation de 67000ha/an. Actuellement deux bassins versants sont en cours
de traitement à titreexpérimental afin de dégager une nouvelle approche qui puisse répondre
auxobjectifs d’aménagement intégré, il s’agit des bassins versants des oueds Mebtoul et
Boussalem.
L’un des moyens de lutte utilisés en Algérie est la surélévation de la digue.Cette méthode
consiste, lorsque le taux de comblement est avancé, à augmenterla hauteur de la digue d’une
taille variable, permettant la constitution d’uneréserve complémentaire pour compenser la perte
du volume occupé par la vase.Cette technique a été réalisée sur 04 barrages: Bakhada, K’sob,
Zardézas et Boughezoul. La surélévation des barrages permet d’augmenter la capacité de
laretenue et donc de compenser la valeur envasée. La nouvelle situation ainsicréée ne peut
qu’influencer l’évolution des dépôts des sédiments dans laretenue. Nous avons constaté que
l’envasement a augmenté plus rapidementaprès cette surélévation, ce fait étant confirmé par
l’examen du tableau (14), pour les quatre barrages cités ci-dessous.
43
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
44
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
en 1994 aurait été inférieure puisque réduite à 100,5 106 m3. Durant lapériode : 1961-1994, une
quantité de 57,5.106 m3 de vase est arrivée dans laretenue, alors que seulement 21,5.106 m3 de
vase ont été évacués, soit unrendement de 37 %. Malgré le faible taux d’envasement dans la
retenue, le barrage d’Erraguene a été équipé d’un système de soutirage, composé de 4 vannettes
de dévasement et de deux vannes de dégrèvement. Une quantité devase évaluée à 10.106 m3 a
été évacuée en 38 années d’exploitation (1962-2000), alors que 19.106 m3 se décantaient dans la
retenue, soit un rendement moyen de32 % (Remini et Hallouche, 2004).
IV.5. Dragage des barrages
Malgré le coût onéreux de l’opération de dragage qui revient environ à celui dela réalisation d’un
nouveau barrage, la technique de dragage devientindispensable pour les barrages dont la stabilité
est en danger ou bien dans lecas où les sites pour la réalisation de nouveaux ouvrages deviennent
rares. Suiteà l’accélération de l’envasement du barrage de Fergoug III (actuel), l’Algérie aacquit
en 1989 une nouvelle drague suceuse refoule use baptisée « REZOUGYoucef ».La drague d’un
poids total de 300 tonnes, est conçue pour refouler àune hauteur de 28 mètres, dans une conduite
de 700 mm avec un débitmaximum de mixture de 1600 l/s pour une profondeur de dragage de 3
à 16 m.
Les résultats obtenus par cette drague sont représentés dans le tableau (15)
Tableau (15) : Résultats des travaux de la drague « REZOUG Youcef ».
Du fait de l’apport solide important, la retenue du barrage des Zardezas (Skikda) d’une capacité
initiale de 31.106 m3 s’est réduite à une capacitéd’environ 13 millions de m3 en 1993; soit un
volume de vase d’environ 18.106m3. En effet, pour des raisons de sécurité de l’ouvrage, il a
fallu baisser leniveau de la retenue normale de 2 m en 1976 et en 1990; le volume régulariséqui
était de 20.106 m3 s’est trouvé réduit à environ 10.106 m3 et cela s’est fait audétriment de
l’approvisionnement de la population de Skikda et du périmètre SafSaf. Le dragage de la retenue
est devenu une nécessité. C’est durant l’été de1993 que les opérations de dragage ont commencé
par le dévasement de lapartie qui se trouve près de l’ouvrage pour minimiser la poussée des
sédiments.
45
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
Pour récupérer une partie des milliards de m3 d’eau qui se déversent dans lamer, la prospection
des meilleurs sites et la réalisation de nouveaux barrages enAlgérie s’avèrent indispensable.
Depuis une vingtaine d’années l’Algérie a entrepris de développer un programme ambitieux de
construction de grands barrages. Durant les années quatre vingt, 19 barrages d’une capacité
totale de 2 milliards de m3 ont été mis en exploitation à raison de 2 barrages en moyennepar
année. Durant les années quatre vingt dix, 07 barrages d’une capacité totale de 650 millions de
m3 ont été réceptionnés. A la fin du mois de décembre 2002, l’Algérie disposait de 52 grands
barrages totalisant une capacité de 5,2 milliards de m3. Actuellement 29 barrages sont en
construction, dont 17 ont une capacité supérieure à 10 millions de m3, et 12 ont une capacité
inférieure à 10 millions dem3. La capacité totale de ces ouvrages est de 2,9 milliards de m3
permettant de régulariser un volume annuel de 1,3 milliards de m3. Avec ces barrages en
construction, la capacité totale sera portée à 7,1 milliards de m3, et le volume régularisé à 3,4
milliards de m3/an, soit plus de 57% du volume mobilisable estimé à 6 milliards de m3. Les 43%
restants des ressources en eau superficielle peuvent être mobilisés par d’autres barrages. Selon
l’Agence Nationale des Barrages, 67 barrages et transferts sont en cours de lancement ou en
étude. En2005, le nombre de barrages achevés était de 66 avec une capacité de 7,65milliards de
m3. Cet ensemble d’ouvrages de mobilisation de plus de 100 grands barrages et de transfert et
d’adduction des eaux de surface sera achevé àl’horizon 2010, il mobilisera plus de 10 milliards
de m3 (Kalli, 2002).
Le manque de sites favorables à la réalisation de grands barrages, nous incite àréaliser des
retenues collinaires. Ce sont des petits barrages de faible profondeur construits avec des digues
en terres qui permettent une gestion locale de cemode de stockage. L’Algérie dispose
actuellement de plus de 61 petits barrages répartis sur les 04 bassins hydrographiques de
l’Algérie du nord, comme le montre le tableau (16).
46
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
L’Algérie s’est engagée au début des années quatre-vingt avec un programme ambitieux pour la
réalisation d’un nombre considérable de retenues collinaires.Malheureusement, cette expérience
s’est soldée par un semi échec, puisque plusieurs retenues se sont envasées durant les premières
années d’exploitation, d’autres ont été emportées par les premières crues.
Actuellement, l’Algérie a programmé la réalisation de plus de 500 retenues collinaires durant les
05 années à venir dans le but de conserver l’eau et le sol etmême de minimiser l’arrivée des
sédiments dans les grands barrages. Ces petitsouvrages économiques peuvent mobilisés plusieurs
millions de m3 des eaux superficielles qui seront destinées à l’irrigation. Cependant, la
réalisation d’untel ouvrage nécessite une étude technique sérieuse très poussée de telle façon
àéviter deux grands problèmes :
• Envasement rapide de la retenue lors d’une crue ou deux
• Destruction de la digue à l’arrivée d’une crue, suite à non connaissance de la ligne de saturation
dans la digue.
47
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
48
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
sont estimées à la fin 1987 à près de 140 millions de m3 / an. Actuellement, la plupart
des stations d’épuration sont à l’arrêt pour diverses raisons, notamment celle concernant la
maintenance. Etant donnée la situation critique que vit l’Algérie en matière de ressources en
eau, nous sommes dans l’obligation de trouver des solutions rapides à ces stations, car,
si dans un passé non lointain, la ressource en eau non conventionnelle en Algérie était
évoquée très timidement, aujourd’hui elle devient une solution alternative aux ressources
conventionnelles qui se font de plus en plus rares.
En considérant les rejets en milieu urbain, de l'ordre de 75% des débits consommés, les
volumes d'eaux usées rejetées à travers les réseaux d'assainissement ont été évalués à 350
millions de m 3 en 1979 et 660 millions de m3 en 1985. Les prévisions de rejet d'eaux usées des
agglomérations urbaines sont évaluées à près de 1300 millions de m3 en 2020. Les eaux
recyclées des quatre régions en 2020 se répartissent comme suit (tableau 18).
Tableau (18) : Recyclage des eaux usées des 4 régions de l’Algérie du Nord en 2020.
49
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
50
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
Le dessalement des eaux de mer reste une solution sûre, vu la sécheresse qui sévit ces dernières
années dans notre pays. Seulement, il serait préférable que les unités de dessalement destinées
à l’alimentation en eau potable de la population fonctionnent uniquement durant les
périodes de crises et d’une longue sécheresse.
La lutte contre les fuites des différents réseaux s’effectue par une distribution des quantités
d’eau de la manière la plus juste et la plus équitable possible, la lutte à toute épreuve contre le
gaspillage et les pertes d’eau par une meilleure gestion et exploitation du réseau et la
réhabilitation des réseaux, dont les qualités techniques ne répondent pas aux normes
exigées actuellement, en sachant que l’Algérie dispose d’un réseau de 40000 km (A.E.P et
A.E.R ) avec un taux de fuite d’environ 40%, ce qui représente un volume de perte
considérable.
51
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
IV.12. Lutte contre l’intrusion des eaux marines dans les aquifères côtiers
Contrairement à certains auteurs qui disent que l’intrusion des eaux marines dans les
aquifères côtiers est un phénomène irréversible, ce problème peut être solutionné. La recharge
artificielle de la nappe contaminée s’avère une technique sure et peut repousser le biseau
salé. Aucune étude sérieuse n’a été faite en Algérie. On assiste ces vingt dernières années à
une évolution spectaculaire des secteurs vulnérables à l’intrusion le long du littoral suite à la
sécheresse, au pompage anarchique de la nappe et à l’extraction abusive du sable marin.
Avant d’appliquer la recharge artificielle, il serait judicieux de tenir compte des
recommandations suivantes:
• Arrêter immédiatement les forages et puits fortement contaminés ;
• Arrêter l’exploitation dans les secteurs vulnérables à l’intrusion ;
• Généraliser la microirrigation ;
• Programmer des compagnes de mesure de la piézométrie pour suivre les fluctuations du niveau
de la nappe ;
• Faire des analyses chimiques et géophysique pour suivre et localiser l’interface eau
douce- eau salée ;
• Etudier et modéliser la propagation du biseau salé.
52
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
Stratégie globale
de développement
Objectifs définis
au préalable
Epuration Dessalement
Mobilisation superficielle et des eaux des eaux de
souterraine, Transferts et/ou usées mer
interconnexions
53
Chapitre IV. Stratégie Pour Augmenter Le Stockage De L’eau
…………………………………………………………..
LA PROBLEMATIQUE DE L’EAU
EN ALGERIE DU NORD(35-40)
54
CONCLUSION
CONCLUSION
En Algérie, un déficit de 1 milliards de m3 sera enregistré en 2025 (dans le cas d’une mauvaise
gestion de l’eau et d’une non maîtrise des ressources non conventionnelles).
Globalement, la superficie irriguée actuellement dans notre pays est de l'ordre de 1.000.000 ha
dont 200.000 ha dans les régions sahariennes, Se répartissent en deux ensembles nettement
différenciés à la fois par la taille des aménagements et par le mode de gestion: Les grands
périmètres d'irrigation (GPI) gérés par les offices régionaux ou de wilaya (OPI) et les irrigations
de petite et moyenne hydraulique (PMH) gérées directement par les agriculteurs.
Les superficies en petite et moyenne irrigation dans le Nord du pays ainsi que l’agriculture
saharienne représentent plus de 600.000 ha. La majorité de la production agricole en irrigué est
assurée par ce type d’irrigation pour laquelle une politique soutenue d’aménagement et
d’appui financier a été menée depuis de nombreuses années au niveau des Fonds de
Développement Agricole et des programmes retenus par le Ministère de l’agriculture.
Afin de développer la capacité de retenue des eaux de surface, de nombreux ouvrages ont
été construits. Alors qu’en 1962, il n’existait que treize barrages permettant de stocker 450
millions de m3 d’eau destinée essentiellement à l’irrigation des plaines agricoles de l’Ouest
du pays, on en dénombre actuellement 70 barrages pour une capacité globale de 7,4
milliards de m3 d’eau. A la fin des réalisations du programme en cours, ils devraient
être 84 en 2016, pour une capacité de stockage évaluée à 8,4 milliards de m3.
C’est ainsi qu’un plan d’action est nécessaire pour le développement accru de hydraulique
agricole et la mise en place de réseaux modernes d’irrigation pour l’économie de l’eau
et la multiplication des rendements.
54
CONCLUSION
existants avant leur intégration à cet office, pour une meilleure prise en charge de la maîtrise et
une amélioration de la fonction Gestion/Exploitation/Maintenance indispensable pour rétablir la
confiance des irrigants.
Application d’une tarification redonnant à l’eau sa juste valeur économique en tant que facteur
de base de la production agricole.
Lancement d’un programme consistant d’études de base pour mieux connaître nos potentialités
en eau et en sols : en particulier hydrologie, hydrogéologie et pédologie en liaison avec
l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques et cartographie avec l’institut National
de Cartographie et Télédétection.
•Accélération des travaux et réduction des délais de réalisation pour l’important programme
retenu aux PN 2002 et 2003 (35.000 Hectares) pour lesquels un effort financier particulier a été
consenti et a permis pratiquement de doubler l’autorisation de Programme des GPI.
Normalisation des programmes de forages et mesures conservatoires pour mettre fin à l’anarchie
dans ce domaine dans le cadre de la protection et de la préservation des nappes souterraines.
55
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CAMPAGNE D’IRRIGATION DE LA PMH
Année 2009 Année 2010 Année 2011 Année 2012 Année 2013
Nature de la
ressource
Nombre Superficie(ha) Nombre Superficie(ha) Nombre Superficie(ha) Nombre Superficie(ha) Nombre Superficie(ha)
Retenue
273 6.090 296 8.416 309 7.663 294 6.407 281 6.205
Collinaire
Forages 57.826 455.322 60.044 457.207 62.967 486.806 65.967 487.872 66.810 535.280
Puits 133.333 293.253 140.326 301.356 144.050 316.198 140.343 11.667 147.310 346.716
Au fil de l’eau 9.936 68.012 11.690 66.822 9.247 75.637 11.677 77.157 12.145 79.949
Sources 6.288 75.509 6.029 76.434 5.939 19.043 5.892 20.640 6.139 19.349
Autres 934 18.748 953 24.078 1.115 12.558 1.146 22.158 1.156 19.035
Superficie (Ha)
3
Volume alloué Hm
Office Périmètres Ressources en eau Irriguée
Mise En Eau Equipée
2012 2013 2012 2013
Bouhnafia-Ouizert-
Habra 1942 19 610,00 5 454 5 915 05 25
Fergoug
Sedrata - Ksar
Oued Cherf 2010 4217,00 713 2 112 10 10
Sebahi
Thème :
Résumé
La situation de I ‘agriculture algérienne est très difficile; la production agricole n'a que peu augmente et
son poids sur L’économie a diminué considérablement. Les ressources en eau sont relativement
limitées et se réduisent progressivement. Une portion importante de la superficie irrigable n'est pas
actuellement suffisamment approvisionnée en eau.
Nous examinons dans cette étude les pratiques et de l’efficience des systèmes d’irrigations en Algérie
et les principaux problèmes hydrauliques qui affectent la quantité et la qualité des ressources en
eau . Ainsi que la stratégie pour augmenter le stockage de l’eau et la mobilisation des ressources.
Nous proposons une série de suggestions dans le but de sauvegarder nos ressources mobilisées, qui
nécessite une mise en valeur du potentiel hydraulique, ainsi qu’une politique et une planification des
ressources en eau pour les activités agricoles.