INSTITUT MAURITANIEN DE
RECHERCHES
OCEANOGRAPHIQUES ET
DES PECHES (IMROP)
BP 22 Nouadhibou
Tl : (2222)45124
AGROCAMPUS OUEST
65 rue de Saint Brieuc
CS 84215
35042 Rennes Cedex
Tl : 02 23 48 55 00
INSTITUT
MAURITANIEN
DE
RECHERCHES
OCEANOGRAPHIQUES ET
DES PECHES (IMROP)
BP 22 Nouadhibou
Tl : (2222)45124
Devant le jury:
M. Didier GASCUEL AGROCAMPUS OUEST, Rennes
M. Guy FONTENELLE AGROCAMPUS OUEST, Rennes
M. Jrme GUITTON AGROCAMPUS OUEST, Renens
M. Mahfoudh OULD TALEB OULD SIDI. IMROP, Nouadhibou
Bon pour dpt
Autorisation de diffusion : Oui Non
Diffusion du mmoire
A remplir par lauteur avec le matre de stage.
Aucune confidentialit ne sera prise en compte si la dure nen est pas prcise.
Confidentialit absolue :
non
oui
non
Reproduction autorise:
oui
non
Prt autoris:
oui
non
Rsum diffusable :
oui
non
oui
non
Si oui
10 ans
Signature :
Rennes, le 13/09/2012
Le matre de stage2,
Lauteur,
Lenseignant rfrent,
Ladministration, les enseignants et les diffrents services de documentation dAGROCAMPUS OUEST sengagent
respecter cette confidentialit
2
Remerciements
Je remercie tout dabord Mr. Mbareck OULD SOUEILIM, Directeur de lIMROP pour
les facilits quil ma accordes durant cette formation.
Merci Mr. Mahfoudh OULD TALEB OULD SIDI, Directeur adjoint de lIMROP, pour
la proposition de ce sujet et son aide apprciable tout au long de la priode de stage.
Mes remerciement sadressent galement Mr. Joanns BERQUE, conseiller du
Directeur de lIMROP, pour ses remarques pertinentes et son apport prcieux ce travail.
Merci Mrs. Didier GASCUEL et Guy FONTENELLE pour leurs conseils au dbut du
stage.
Je remercie particulirement les enseignants qui mont accompagn durant la priode
de cette formation. Je remercie galement, Sophie Pasquier Brunet, secrtaire pdagogique
et Catherine Le Paven, secrtaire charge de gestion-recherche pour leur disponibilit sans
oublier les responsables de la bibliothque dAGROCAMPUS OUEST, centre de Rennes.
En parachevant ce travail, je marrte un instant pour rendre un grand hommage
mon pre feu Chekhna LEMRABOTT dont labngation et lopinitret mont marqu ds ma
tendre jeunesse et insuffl en moi toute lnergie ncessaire pour surmonter les obstacles
rencontrs et la reconnaissance tous ceux qui mont aid et/ou accompagn ; parmi eux je
remercie tout dabord ma mre Zeinebou MINT EL MOCTAR pour ces prires pendant mon
sjour ltranger.
Je tiens remercier toute la famille et particulirement mon oncle Mr.Banemou
LEMRABOTT DIAWARA pour les conseils et la lecture avise du mmoire ainsi que ma
sur Sellama LEMRABOTT pour son accompagnement et son soutien financier tout au
long de la priode de formation.
Merci mes collgues de lIMROP pour leur soutien moral.
Merci aux personnes enqutes pour leur disponibilit et les rponses difiantes aux
diffrentes questions, parfois pertinentes, poses durant les entretiens.
Sigles
AMP : Aires Marines Protges
APSC : Association de Pche Sportive des Cabanons
CBD-Habitat : Fondation pour la Conservation de la Biodiversit et de lHabitat
COS-DAL: Commission dOrientation et de Suivi des Directives dAmnagement du Littoral
CPSL : Centre de Pche Sportive et de Loisir
DAL: Directives dAmnagement du Littoral
DAPL: Direction des Aires Protges et du Littoral
DPM: Domaine Public Maritime
DSPCM: Dlgation Charge de Surveillance des Pches et de Contrle en Mer
ENEMP : Ecole Nationale dEnseignement Maritime et des Pches
EPBR: Etablissement Portuaire de la Baie de Repos
FNP: Fdration Nationale des Pches
GECOBAIE : GEstion COncerte de la BAIE du Mont Saint-Michel
GIZC : Gestion Intgre des Zones Ctires
IMROP: Institut Mauritanien de Recherches Ocanographiques et des Pches
MEDD : Ministre de lEnvironnement et du Dveloppement Durable
MEPP : La Mauritanienne dEntreposage des Produits Ptroliers
MPEM : Ministre des Pches et de lEconomie Maritime
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONISPA : Office Nationale dInspection Sanitaire des Produits des Pche et de lAquaculture
ONLM : Office Nationale du Littoral Mauritanien
ONS : Office National des Statistiques
PA : Port Artisanal
PAN : Port Autonome de Nouadhibou
PANE : Plan dAction Nationale pour lEnvironnement
PATP : Plan dAffectation du Territoire Public
PDALM : Plan Directeur dAmnagement du Littoral Mauritanien
PIB : Produit Intrieur Brut
PNBA : Parc National du Banc dArguin
Sommaire
I. Introduction ............................................................. 1
II. Contexte et problmatique ..................................... 2
II.1. Contexte ...........................................................................2
II.2. Problmatique .................................................................2
I.
Introduction
La baie du Lvrier est situe dans le nord-ouest ctier Mauritanien et borde louest
par la presqule du cap Blanc. Elle prsente des potentialits exceptionnelles due la fois
sa position gographique stratgique et ses richesses naturelles. Elle est reconnue comme
un vritable carrefour biogographique o se rencontrent les traits cologiques qui
marquent la fois les rgions du sud et celles du nord y compris de lEurope.
De par sa proximit la ville de Nouadhibou, capitale conomique de la Mauritanie,
la baie du Lvrier est intimement lie aux activits portuaires et industrielles. Son littoral est
fortement convoit pour limplantation de multitudes entreprises industrielles accompagnes
par un dveloppement urbain croissant. Elle est dsigne pour accueillir de trs grands
projets de dveloppement dans le cadre des orientations de lEtat Mauritanien pour en faire
une zone conomique spciale (AECOM, 2011).
Dautre part, cet espace comporte deux sites naturels de grande importance
cologique : la rserve satellite du cap Blanc, classe patrimoine mondiale, reconnu par son
rle de protection de la dernire colonie viable de phoque moine de Mditerrane (MMA,
2004) et la baie de ltoile, site reconnu par lUnion Internationale de la Conservation de la
Nature UICN et candidat pour tre class Aire Marine Protge AMP , (UICN, 2008).
En effet, ces deux sites jouent un rle important dans la protection de la biodiversit et le
renouvellement de la ressource halieutique de la Zone Economique Exclusive Mauritanienne
ZEEM . Cependant le dernier site cit est soumis des pressions multiples aussi bien sur
le Domaine Public Maritime DPM que sur lenvironnement entrainant la dtrioration du
paysage et laltration de ses caractristiques cologiques3.
Dans ces conditions, la prsence des activits industrielles dans un environnement
hautement sensible, comme celui de la baie du Lvrier, exige la prise des mesures
ncessaires pour concilier les usages avec la prservation de la biodiversit et de
lenvironnement ctier dans la perspective du dveloppement durable. Ainsi, les
conventions internationales sur lenvironnement, dont la Mauritanie a ratifi prconisent la
mise en uvre des activits en zone ctire dans le cadre de la Gestion Intgre des Zones
Ctires GIZC .
Ce travail se propose deffectuer le diagnostic de la zone ctire de la baie du
Lvrier, dune part identifier les principaux acteurs et dautre part caractriser son rle
cologique afin de dgager les principaux enjeux de la gestion intgre de cette zone
particulirement sensible.
La mthodologie retenue est la mise en uvre dune enqute auprs des acteurs
intervenants dans la zone ctire ; leurs connaissances est de grande importance prendre
comme source dinformation.
Dans une premire tape, le contexte et la problmatique de ltude seront exposs,
puis la mthodologie suivie, dcrite. Ensuite les rsultats obtenus seront prsents et enfin,
nous proposerons une tude de cas explicitant un processus de gestion intgre en baie de
lEtoile.
II.2. Problmatique
La baie du Lvrier reprsente un pilier essentiel de lconomie Mauritanienne. Sa
zone ctire abrite les principales activits conomiques du pays. Le Port Autonome de
Nouadhibou PAN , le plus grand port de pche du pays et la principale porte dentre et
de sortie de Nouadhibou, constitue le levier du dveloppement du secteur de pche en
gnral et de la ville en particulier. Le quai minralier de la Socit Nationale Industrielle et
Minire SNIM reoit le minerai de fer depuis les sites dexploitation Zouerate puis
charg pour ltranger. En plus des infrastructures existantes, ces deux ports oprent des
chantiers dextension pour rpondre aux exigences de leurs projets de dveloppement. La
capacit actuelle du quai minralier est de 12 millions de tonnes. Elle sera porte 18
millions avant la fin de 2012. Dautres entreprises industrielles exercent leurs activits le long
2
du littoral de la baie (raffinerie de ptrole larrt mais dont les citernes de stockage
continuent dtre utilises, les centrales lectriques ; les usines de pche).
Toutefois, lEtat Mauritanien envisage de faire de Nouadhibou, un ple de
dveloppement conomique. Cette politique vise promouvoir le dveloppement
conomique local et attirer les investissements trangers dans des projets de ZIN et la
mise en application du statut de zone franche.
Par ailleurs, la baie du Lvrier joue un rle essentiel dans lcologie et la biologie de
plusieurs espces de poissons exploites par les pcheries Mauritaniennes. Sur la rive
Ouest se trouve la baie de lEtoile, caractrise par une surface non ngligeable de marais
sals spartines. Cest une vritable nurserie et reposoir de nombreuses espces doiseaux.
La rserve satellite du cap Blanc jouxtant la baie du Lvrier a t cre pour la
protection de la faune maritime et particulirement le phoque moine (Monachus monachus)
qui est une espce menace dextinction.
La zone ctire entre ces deux sites est la plus dense en activits conomiques et la plus
peupl du littoral Mauritanien ; son importance est donc cruciale notamment pour les
scientifiques en charge des ressources et des cosystmes. La baie du Lvrier doit donc
concilier les exigences du dveloppement et la ncessit de prservation de son potentiel
cologique.
Cest dans ce contexte que ce travail a t propos, il fixe comme objectif daborder
principalement les questions suivantes :
1. qui sont les acteurs intervenants dans la baie du Lvrier ?
2. quels sont les usages et les enjeux qui leurs sont lis ?
3. quels sont les enjeux de gestion de la baie du Lvrier
4. est-il pertinent et raliste denvisager un processus de gestion intgre lchelle de
la baie du Lvrier ?
caractrisent des baies ou des estuaires situs plus au nord, y compris de lEurope (Ly et
al.,2011). Elle jouit dune position gographique stratgique, la croise des routes
maritimes reliant lAfrique lEurope et lAmrique et offre les meilleures conditions
naturelles sur les ctes occidentales dAfrique pour abriter un port (INECO, 2010).
III. Mthodologie
III.1. Lapproche
Sur la base de nos investigations prliminaires, il a t constat labsence de
dmarches de gestion et de rseaux formels ou informels dacteurs organiss sur le territoire
de la baie du Lvrier. Toutefois, le DPM et les activits dans la zone ctire sont rguls par
lordonnance no 2007-037 relative au littoral et le code de la marine marchande. Les
Ministres de Pches et de lEconomie Maritime MPEM et de lEnvironnement et du
Dveloppement Durable MEDD sont chargs de leur mise en uvre. Dans ce cadre, une
Commission dOrientation et de Suivi des Directives dAmnagement du Littoral COSDAL de la baie de lEtoile est cr en 2010 (article 2, arrt conjoint MPEP/MEDD no
2346). De cette instance est driv un comit technique, comprenant des reprsentants des
deux dpartements susmentionns et des autorits locales, charg de la mise en uvre des
recommandations de la COS-DAL au niveau de la baie de lEtoile.
Conscient que lapproche de gestion sectorielle a montr ses limites dans les
solutions des problmes dusage dans cette zone, cette tude propose un mode de gestion
4
impliquant les diffrentes parties prenantes intervenants dans la zone ctire de la baie du
Lvrier afin de renforcer les structures de gestion existantes et promouvoir les activits
conomiques durables.
Nous proposons dans notre dmarche de conduire une enqute auprs des
principaux acteurs de la baie afin de collecter les informations ncessaires afin de
dterminer les principaux enjeux lis aux activits conomiques existantes et celles en
cours, puis les enjeux lis la prservation du milieu naturel et de lenvironnement de faon
gnrale.
Les acteurs cibls par les entretiens sont les personnes impliques dans les
diffrentes activits conomiques, les services de lEtat, les organisations
socioprofessionnelles, les scientifiques, la commune de Nouadhibou et la socit civile.
Cette analyse portant sur les acteurs de cette zone ctire permet didentifier les principaux
interlocuteurs potentiels par type dactivits pour la GIZC. Les programmes de la
Commission Europenne sur lamnagement intgr des zones ctires dcrivent le profil
des acteurs concerns par la GIZC (CE, 1999). Il sagit des organisations et les personnes
qui :
Nous nous sommes appuys sur deux documents de rfrence: le plan directeur
damnagement du littoral Mauritanien (MEDD, 2005) et les travaux sur le fonctionnement
cologique et volution du contexte socio-conomique de la baie de lEtoile, ( Ly,2009).
Thmes
La perception de la baie
La perception des
enjeux lis aux usages
Les mesures de
prservation
Les volutions et
perspectives
6
Units (N)
Identification
Unit N1
Unit
N2b
N2
N2c
N2d
Unit N3
Unit N4
Cansado
Baie de Cansado jusquau Banc de lArdent
Pointe Rey au sud de la baie de lEtoile
La baie de lEtoile
baie du Lvrier (rive ouest)
baie du Lvrier (rive est jusquau Banc dArguin)
IV. Rsultats
IV.1.Difficults rencontres
Le concept de la GIZC est relativement rcent et peu abord par les travaux de
recherche lchelle nationale et mme au niveau des pays de la rgion en gnral.
Lexception est faite pour quelques expriences de projets GIZC qui ont t mise en uvre
dans les pays de lAfrique du Nord dans le cadre des programmes damnagement ctier en
mditerrane (Anonyme, 2010 ; Anonyme, 2009 ; Kallel, 2008 ; Anonyme, 2006 ; Belattaf et
al., 2006 et Larid, 2003). Par consquent, la littrature sur ce sujet est assez pauvre.
La baie de lEtoile
Situe sur la rive ouest de la baie du Lvrier, la baie de lEtoile est la premire baie
africaine vers le nord tre caractrise par un cosystme des plus fascinants, le marais
sal spartines (Ly, 2009), le plus mridional des milieux temprs. Les marais spartine
sont dune grande utilit pour lhomme et lcosystme. Ils jouent un rle important dans la
protection du littoral contre lrosion ctire et filtrent certaines matires polluantes prsentes
dans leau. Par ailleurs, ce systme procure aussi un service environnemental, en tant que
producteur de matire organique et une zone de nurserie pour de nombreuses espces
dintrt commercial, notamment les bars, mulets et la sole sngalaise (Ly, 2009 et
Labrosse et al., 2006).
La baie est habite par une population relictuelle de priophthalmes (Periophthalmus
barbus), petit poisson amphibie qui est probablement endmique, et dimportantes colonies
de crabes, Uca tangeri, habituellement rencontrs dans les milieux saumtres des
9
mangroves. Les juvniles rencontrs dans cet cosystme grandissaient plus vite
comparativement aux autres endroits de la baie du Lvrier, cette diffrence de croissance
est due la prsence des marais sals et une configuration plus abrite au niveau de la
baie de lEtoile (Ly, 2009).
Cette baie tait connue par sa richesse en poissons surtout les courbines qui
venaient dune migration suivant un schma classique depuis le sud en passant par
Nouakchott-Bellwakh, puis le banc dArguin pour finir par rentrer dans la baie de lEtoile
(SidAhmed Abeid comm.pers.). Cest lespce emblmatique du centre de pche sportive
de la baie de lEtoile.
La baie de lEtoile, reprsentant un cas cologique intressant, est concerne par un
processus de classement en AMP et candidate pour tre membre du Rseau des Aires
Marines Protges en Afrique de lOuest (RAMPAO). Cest dans ce contexte que la DAPL et
lUICN ont initi depuis 2007 un processus de concertation sur lamnagement de la baie de
lEtoile et dont les recommandations ont abouti la cration de la COS-DAL.
La baie de lEtoile prsente des potentialits touristiques normes dues son
environnement attractif. Elle est connue grce son centre de pche sportive o les
touristes venaient pour capturer la courbine. Elle a mme accueilli le championnat du monde
en surf-casting de 1984, sponsoris par un comptoir commercial franais pour la pche
sportive (Aly comm.pers.).
Source : PAN
10
11
12
Fig.3 : Rpartition des entreprises industrielles Nouadhibou (source, enqute IMROP, 2009
et la prsente enqute)
Fig.5 : Evolution de la production des units de traitement (source, enqute IMROP, 2009)
13
La pche et laquaculture
La pche
Le code des pches stipule que la baie du Lvrier est rserve la pche artisanale.
Cependant, la base de donnes issue des enqutes du systme de suivi de la pche
artisanale au niveau de lIMROP ne permet pas de dgager les captures spcifiques de la
baie. En effet, les biomasses des ressources de la baie du Lvrier nont jamais t prises en
compte dans les calculs de biomasses de la ZEEM lors des diffrents groupes de travail
organiss par lIMROP. Les captures relatives la pche pied et sportive dans la baie ne
sont pas suivies.
Les entretiens ont rvl la prsence dune communaut importante de pcheurs aux
environs dune centaine dindividus qui pratiquent la pche pied dans la baie, mais ils ne
sont pas affilis une organisation socioprofessionnelle contrairement la pche artisanale
qui est affilie la fdration nationale des pches, section des artisans. Ces pcheurs
utilisent un seul moyen de pche traditionnelle, la ligne.
5
http://www.earthpoint.us/exceltokml.aspx
14
La mariculture
standards europens, une cte productive et longue et lmergence dune industrie de farine
et huile de poisson (IMROP, 2011) visent atteindre un tel objectif.
La baie du Lvrier dispose de deux zones de production classes en catgorie A, la
baie de lEtoile et la baie dArchimde. Ces deux zones offrent une alimentation naturelle
abondante soutenue par un renouvellement deau permanent (CE, 2011 ; Pelletier, 2010).
Depuis 2008, un projet de conchyliculture est en activit en baie de lEtoile et concerne
llevage des essaims striles des hutres et palourdes imports. Le choix de ces espces
est justifi par leur meilleur coulement sur le march Europen. Egalement ce projet
procde la culture des moules et les coques ramasses depuis la Gura, la baie de lEtoile
et la baie dArchimde.
Par contre le dveloppement de ce secteur se heurte quelques contraintes. i) le
pays ne dispose pas, ce jour, dagrment dexportation pour les mollusques bivalves vers
lUnion Europenne, ii) le manque dinfrastructures appropries et iii) labsence de
financement des acteurs de la filire.
La pression dmographique
La baie du Lvrier est situe proximit de la ville de Nouadhibou dont le nombre
dhabitants est pass de 80.000 en 2000 100.000 habitants en 2011 (ONS, 2011) avec un
taux durbanisation rgionale de 94% le plus important du pays (Acloque 2002). En effet, le
diagnostic du littoral Mauritanien prend en compte la problmatique complexe du centre
urbain de Nouadhibou, qui compte 15% de la population de la zone ctire Mauritanienne
(Ould Mayif, 2011), pour sa planification lhorizon de 2020, et prvoit des rserves
foncires pour le dveloppement des infrastructures (Jeudy, 1996 ; MEDD, 2005).
La ville de Nouadhibou est considre comme une terre de transit pour les migrants ;
ceci est du sa position stratgique par rapport lEurope. Cest la ville Mauritanienne o la
part de population trangre dans la population totale est la plus importante avec 20.000
personnes trangres (Counilh, 2008).
MPEM : http://www.accordsdepeche.com/fichiers/docs/bibli_05/05-0016.doc
16
situe dans lordre de 100 millions deuros/an pour la priode de 2001-2006, 86 millions
deuros/an pour la priode 2006-2012 et 113 millions deuros pour la priode 2012-2014.
Ces chiffres sous-estiment la taille du secteur des pches, tant donn que la capture totale
ralise dans la ZEEM montre une tendance la hausse, (figure11). Cette baisse peut tre
explique par la sous-estimation de la valeur des exportations des autres flottilles en dehors
de celle de lUnion Europenne travaillant dans le cadre de laccord de pche, notamment le
segment plagique, puis la valeur des exportations de la Socit Mauritanienne de
Commercialisation des Produits de Pche SMCP . Il faut noter que les exportations de la
SMCP ont atteint en 2010, 82,8% de la valeur des exportations totales du secteur de la
pche (BCM, 2011).
On note le faible dynamisme du secteur priv, notamment industriel en termes de
cration de la valeur ajoute locale par la transformation et la valorisation de la production ;
la pche artisanale ne concerne que 10% de la production du secteur, mais rassemble 80%
des emplois (MAED, 2010 ; Ould Cheikhna et al. 2005).
Tableau3: Contributions du secteur de pche et de SNIM lconomie nationale
PIB
Emplois
Pche
4 10% 20%
30%
36000
SNIM
15%
21%
6000
48%
Fig8 : Rpartition de lemploi dans le secteur des pches (Source : MPEM, 2005)
17
Fig.11 : volution des captures dans la ZEEM (tonnes) (Source : IMROP, 2010)
naturelles morphologiques de la baie contribuent aux risques de pollution (zone semiferme, nature des ctes et des fonds et la difficult de nettoyage).
Les courants et les vents peuvent jouer un rle dterminant dans ladvection et la
dispersion des contaminants issus de la baie du Lvrier vers les cosystmes avoisinants ;
les plus sensibles sont : la baie de lEtoile, la rserve satellite du cap Blanc et le Banc
dArguin. Les effluents rejets des sources de pollution dans la baie du Lvrier ne peuvent
arriver dans la baie de ltoile quaprs une dilution importante (Berque, 2012) ; il est
probable que les contaminants sont dvis avec les courants sous leffet de coriolis au sudouest (cap Blanc) l ou les courants sont plus forts et la purge est efficace et ne se
mlangent que trs peu aux eaux entrant dans le Banc dArguin (Pelletier, 2010 ; Reyssac,
1993).
Le tableau 4, rsume les sources potentielles de pollution au niveau de la baie du
Lvrier ; il sappuie sur les travaux antrieurs raliss dans la baie (Camara, 2011 ; Birane
Bah, 2010 ; Mint el Khalss et al., 2005 ; Dartige et al., 1996).
Tableau 4 : Les sources potentielles de pollution au niveau de la baie du Lvrier
Sources
Type de pollution
Le quai minralier
Le
Port
Autonome
Nouadhibou (PAN)
de
La MEPP
La Socit Mauritanienne
dElectricit SOMELEC
La Socit Mauritanienne de
Gaz Industriels SMGI
Le Port Artisanal (PA)
Les entreprises industrielles
Les agglomrations urbaines
Le centre denfouissement
technique
Labattoir de Sal
La pche
Autres
dont des habitats en dur en bordure de la cte de la baie prsentent un dfi pour la mise en
uvre de la DAL et le classement de la baie en AMP.
Enjeux
1. La prservation dune espce menace dextinction (phoque moine)
2. Lattnuation de la poussire du chargement de fer de la SNIM
3. Lattnuation de bruits engendrs par les engins de la SNIM
4. La lutte contre la pche illicite, pche moteur et le dploiement des
filets, notamment le type monofilement
N1
Reserve satellite du
cap Blanc
22
N2a
(Zone industrielle du
cap Blanc pointe
Cansado)
N2b
(Baie de Cansado
jusquau banc de
lArdent)
23
N2c
(Pointe Rey au sud
de la baie de lEtoile)
champignons,
N4
(Baie du Lvrier (rive
est jusquau banc
dArguin))
Tableau 6: Les frquences de citation dans les rponses la question des conflits dusage
Frquences de
citation
Zone
franche
ZIN
22%
11%
6%
22%
17%
importants acteurs
simpliquer dans la prservation ; ce qui demande plus de
sensibilisation sur les enjeux environnementaux.
-Le contrle des pches illicites et contre le dploiement des filets de pche,
notamment le type monofilament
-Le nettoyage des plages frquentes par les phoques
-Elaboration des programmes dducation environnementale orients sur la
protection des phoques et de leurs habitats destins aux tablissements scolaires.
Au niveau de la zone industrielle, les actions menes pour la prservation de
lenvironnement sont limites des campagnes priodiques, organises par
les acteurs impliqus dans des activits de protection de lenvironnement.
La baie de lEtoile est le seul site de la baie du Lvrier concern actuellement
par une DAL et candidate pour tre classe en AMP. En effet, sa dlimitation
est en cours dapprobation pour donner suite la mise en uvre de la DAL.
Les actions ralises dans lobjectif de prservation de la baie de lEtoile
sont : la sensibilisation, ralisation des panneaux signaltiques et la
surveillance du site.
De lavis des acteurs, lenjeu majeur de la prservation de la baie du Lvrier est la
compatibilit des activits conomiques, implantes dans une zone sensible telle que la
zone ctire, avec les principes et rglementations de prservation de lenvironnement.
Dans ce sens, la plupart des acteurs proposent la cration dun comit technique local
charg du contrle et de la protection de la zone ctire ainsi que lenvironnement de la baie
en gnral. Ce comit comportera, en plus des acteurs institutionnels, les scientifiques, les
ONGs en plus de la SNIM et le PAN.
27
http://www.coastlearn.org/
http://www.ifmer.org/assets/documents/files/documents_ifm/GIZC_300807.pdf
28
grseuses dune dizaine de mtres de hauteur environ dont certaines prsentent une
sculpture originale modele par le vent, appeles Champignons . Au sud, un bras de mer
encaiss entre deux dalles de grs dnomm localement la rivire qui stire sur une
longueur de 3 000 m du nord au sud .
Elle prsente une grande diversit de formes et de milieux, avec une alternance de
plages de sable ou de galets, de zones humides et de ctes rocheuses. Sy ajoutent les
marais sals Spartina maritima et des herbiers Zostera noltii et Cymodocea nodosa.
Sur cette cte, il existe une population relictuelle de priophthalmes (Periophthalmus
barbus) et dimportantes colonies de crabes, Uca tangeri. La baie de lEtoile est galement
connue comme espace stratgique pour la biodiversit et par son rle de nourricerie pour les
juvniles de plusieurs espces dintrt commercial et dans le fonctionnement des
cosystmes avoisinants (Ly 2009). Ce patrimoine naturel a t depuis quelques annes
soumis de multiples pressions qui peuvent compromettre son avenir ; do limportance
den faire une aire marine protge sintgrant dans le rseau des AMPs Ouest Africaines.
Le choix de la baie de lEtoile est justifi par le fait quelle joue un rle essentiel dans
lquilibre de lcosystme quil faut prserver contre les multiples pressions la fois urbaine
et dutilisation de ressources dans un contexte en plein essor de dveloppement industriel..
VI.3. La problmatique
Lcosystme de la baie de lEtoile jouissant de qualits esthtiques inestimables,
offre de multitudes fonctions lichtyofaune en tant quaire dalimentation et de croissance et
tient une place non ngligeable en matire daccueil de limicoles hivernants par rapport au
banc dArguin.
Notre perception aux problmes de la zone ctire de la baie de lEtolie rside
essentiellement, du ct terrestre, dans la pression anthropique sur ses ressources,
particulirement lutilisation de lespace et labsence de rglementation concernant les
projets damnagement inflige par ltat et de la conscience de la part des usagers. Les
enjeux environnementaux de la partie maritime sont lis la diminution de la ressource, la
biodiversit et les projets de laquaculture. En plus, la baie est soumise aux effets naturels
dus lensablement ou lrosion occasionns par la drive littoral vers le sud et acclrs
par le transport olien des sdiments du nord de la baie (Berque et al., 2012 ; Ly, 2009).
Sajoute cela, la volont de ltat de dvelopper le secteur de tourisme et des activits
rentables en exploitant les potentialits stratgiques de la baie et le projet de la zone franche
de Nouadhibou. Tels lments sont stimulants pour la prise des mesures urgentes afin de
concilier la prservation et usages pour le dveloppement durable de la baie.
Lapproche de gestion quon propose repose sur les acteurs intervenant dans la baie
de lEtoile et sappuie sur les orientations de la DAL dfinies par le PDALM (2005) dans la
perspective de confrer aux territoires une gouvernance locale base sur la concertation
intersectorielle compatible avec le transfert de prrogatives damnagement de lEtat vers la
collectivit territoriale.
Les principales questions auxquels on sattend rpondre sont :
1. Qui sont les acteurs de la baie de lEtoile, comment les impliquer et leur faire
approprier ce processus de gestion?
2. Comment articuler ce processus aux dmarches de la COS-DAL et au processus de
classement de la baie de lEtoile en AMP pilot par lUICN?
3. Quelles sont les amnagements appropris pour la valorisation des potentialits de la
baie de lEtoile?
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Lettre des Aires Protges en Afrique de lOuest. Numro spcial Aires Marines Protges (ralis
avec la FIBA). N6, mars 2008.
30
holistique. Les acteurs doivent tre associs ds le commencement pour pouvoir esprer
qu'ils participent ce processus. Leur engagement est ncessaire pour raliser les actions.
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Catgorie dacteurs
Description
La commune de Nouadhibou
Direction technique
Les ONGs
Le projet de conchyliculture
Le responsable du projet
Les leveurs
Les riverains
Le contrle
VI.6.6. Le financement
Les moyens mobilisables pour mettre en uvre la GIZC sont dterminants. En effet,
la planification des budgets et des personnels est ncessaire dans la russite du processus.
Les financements et comptences constituent donc, eux deux, un facteur cl considrer
avec attention pour une dmarche GIZC.
32
33
certains sites sensibles de la plage pendant que dautres organisent des campagnes de
sensibilisation sur les sites intrt cologique.
Les actions menes dans le cadre de la COS-DAL de la baie de lEtoile ont abouti
une dlimitation de celle-ci, dlimitation qui sera suivie par la mise en uvre de la DAL; ce
qui favorise le classement de la baie de lEtoile en AMP.
Les enjeux de gestion de la baie du Lvrier sont essentiellement lis aux
amnagements dans la partie terrestre de la zone ctire, do doivent tre dgags les
impacts sur la partie maritime. Certains acteurs ont voqu que la baie du Lvrier ait atteint
un niveau dutilisation despace et de pollution qui empche toute initiative de mise en uvre
de plans damnagements. Dans ces conditions, il convient de procder par Plan
dAffectation du Territoire Public (PATP), (MRNF, 2011) comme approche de gestion du
partie du territoire de la baie concerne par lurbanisme et les activits industrielles (baie de
Cansado jusquau limite sud de la baie de lEtoile). Dans cette perspective on peut envisager
un processus dans lequel les responsabilits sont partages entre les diffrents services
lEtat intervenants dans la zone ctire et les acteurs locaux pour dvelopper une vision
globale et prospective de lutilisation et de la protection de cette zone et ses ressources. Les
amnagements doivent tre cohrents avec les textes rglementaires clairement dfinis ;
lapproche participative y jouant pleinement son rle. Au niveau de la baie de lEtoile, o les
pressions sont moins importantes par rapport au reste de la baie du Lvrier et en raison de
sa spcificit cologique, lon doit envisager plutt une approche de GIZC recommand pour
le dveloppement durable.
A lissue de ce travail, nous avons formul les recommandations suivantes :
Mettre en place dun plan de dveloppement durable de la baie du Lvrier
Faire respecter avec bienveillance les mesures techniques de protection de
lenvironnement aux entreprises industrielles et notamment les usines de farine et
huile de poisson et proposer le transfre des nouvelles usines vers dautres sites en
dehors de la baie (mesures daccompagnement ncessaires)
Effectuer des tudes dimpact pour les futurs projets de dveloppement et impliquer
les ONGs agissant dans le domaine de lenvironnement
Matriser les dbarquements de la pche artisanale
Doter les ports des moyens de collecte et de traitements des rejets
Trouver des solutions pour le traitement de la poussire de chargement de fer de la
SNIM par des procds appropris (arrosage concomitants par leau etc..)
Impliquer la SNIM et le PAN aux activits lies la prservation de lenvironnement
Exclure le DPM de la baie de lEtoile des infrastructures et des activits industrielles
Assurer la protection des paysages en interdisant lextraction du sable et des rochers
Promouvoir le rle de la socit civile dans la prservation de la baie
Promouvoir lcotourisme et le sport nautique au niveau de la baie de lEtoile (la
pche sportive, le surf, la plonge, etc.)
Mettre en uvre le processus de GIZC en baie de lEtoile pour en faire un site pilote
du dveloppement durable en Mauritanie.
Mettre en uvre la DAL et du statut dAMP de la baie de lEtoile
35
36
37
39
Annexes
40
ENJEUX ECOLOGIQUES
2. tes-vous sensibilis de limportance environnementale de la baie et de lintrt des sites
particuliers (la rserve satellite du cap Blanc et la baie de lEtoile)?
3. Selon vous, quelles sont les activits industrielles ou autres usages qui affectent ces sites et
lenvironnement de la baie de faon gnrale?
4. Quels sont les actions entreprises pour attnuer ces effets et pour la protection de
lenvironnement?
REGLEMENTATIONS ENVIRONNEMENTALES
5. Y a t-il des rglements lies la prservation de lenvironnement qui rgissent les activits
industrielles ? si oui, lesquelles ?
6. Y a-t-il des lois ou autres mesures nuisibles ou favorisant les activits industrielles dans la
baie ? si oui lesquelles ?
7. Pouvez-vous suggrer dautres mesures avantageuses pour les activits industrielles et la
prservation de lenvironnement?
PERSPECTIVES
15. Comment voyez-vous lavenir de lespace baie du Lvrier dans son ensemble ?
41
42
APEAH
La perception de la baie
Les mesures de
prservation
Les volutions et
perspectives
43
Mareyeurs
Commune NDB
La perception de la baie
Les mesures de
prservation
*Lapplication
des
normes
sanitaires et les directives de la
pche durable
44
Les volutions et
perspectives
Dlgation
Environnement
La perception de la baie
FNP artisans
Les mesures de
prservation
45
Les volutions et
perspectives
de la baie de lEtoile
*La
dlgation
prpare
llaboration
de
programme
rgional pour la prservation de
la ville de Nouadhibou et le cadre
logique de lenvironnement au
niveau de la rgion
FNP industrielle
PAN
La perception de la baie
*Les terrassements :
-destruction des points dintrt
gologique,
daphique,
scientifique ou ducatif les plus
caractristiques de la rgion et
altration paysagre
- La pollution due aux terrains
pollus
-destruction des biotopes
*Les dragages :
- altration des communauts
benthiques localises
lendroit de lextraction
- Impact sur la qualit de leau de
mer
- Impact sur la dynamique littorale
*
Il
recommande
une
rglementation portuaire envers
les rejets (problme de collecte,
traitement et despace)
* Le port est dot dune station
dpuration des eaux uses, mais
doit tre redimensionn pour tre
plus fonctionnelle
Les mesures de
prservation
Les volutions et
46
EPBR
La perception de la baie
Les mesures de
prservation
* Il recommande la cration du
corps de police portuaire
* Il ya un problme de respect de
normes
portuaires
due
lintervention
de
plusieurs
dpartements dans le domaine
portuaire
* Il recommande lobligation des
dbarquements qui se font
Mbarma dtre effectu au PA
*Le
PA tudie un projet de
station dpuration
* Il recommande de faire de la
baie de lEtoile une AMP et
* Mettre une clture sur la baie de
lEtoile
Dlgation ONT
CBD Habitat/Ennajah
perspectives
Les volutions et
perspectives
La perception de la baie
47
climat tempr
*Les sites touristiques sont : cap
Blanc, baie de lEtoile, tour bleu
et les plages
notamment la SNIM
ses
qualits
touristiques
*La
poussire
due
aux
chargements des minerais de fer
de la SNIM
* La pche pied des crabes,
pratique par les chinois
*La mortalit des jeunes phoques
le long du littoral de la baie (pris
dans les filets de pche etc.)
* Extension du port artisanal
* Extraction du sable (baie toile,
baie Cansado et Bountiya) et
des granulats du sel (au niveau
de la baie de lEtoile)
Les mesures de
prservation
*Il
recommande
que
les
rglementations dans le domaine
de
lenvironnement
soient
appliques pour la prservation
de la baie
Les volutions et
perspectives
Conchyliculteurs
PNBA
La perception de la baie
48
Les mesures de
prservation
Les volutions et
perspectives
* Le repeuplement de la colonie
des phoques pour retrouver son
niveau avant la mortalit de 1997
* Amnager les plages et grottes
frquentes par les phoques
SNIM
La perception de la baie
DAPL
*Proposition de la dlimitation de
la baie de lEtoile
*Processus, en cours, du statut
dAMP de la baie de lEtoile
*La mise en uvre du processus
de la DAL
Les volutions et
perspectives
La perception de la baie
Le gouverneur
la
reconnaissance
du
site
notamment ltranger par les
49
Les mesures de
prservation
*Le
nouveau
quartier
Al
wafa constitue une menace pour
la baie de lEtoile
* Extraction du sable
*La coupe des herbes
*Le centre contribue la
surveillance de la baie de lEtoile
contre les pirates
*La collecte et incinration des
rejets
*Il
recommande
une
rglementation spcifique pour la
protection du site et leur mise en
uvre
Les volutions et
perspectives
50
Noms et prnoms
Fonction
Port Autonome de
Nouadhibou (PAN)
Alioune O. Samoury
Directeur Technique
Socit Nationale
Industrielle et Minire
(SNIM)
Etablissement Portuaire
de la Baie du Repos
(EPBR)
Commune de
Nouadhibou
La wilaya (Dprt. de
Dakhlet Nouadhibou
Exploitation
conchylicole/PCA
Dlgation rgionale de
lenvironnement
Office Nationale du
Tourisme
Chef Dpartement
Environnement
Directeur Exploitation
Directeur technique
PCA
Dlgu rgional du MEDD
Ahmed O/ Hjour
SidAhmed Abeid
Fdration Nationale
des Pches (FNP)
Fdration
Mauritanienne des
Mareyeurs
Mohamed O/ Rabih
CBD-Habitat /ONG
Ennajah
PNBA-zone Nord
Direction des Aires
Protges et du Littoral
(DAPL)
UICN
Centre de Pche
Sportive et de Loisir
(CPSL)
Pcheurs sportifs
Pcheurs traditionnels
Pche pied
Pcheurs artisans
Association de Pche
Sportive des Cabanons
SG APEAH /Prsident
APEAH
Prsident ONG Ennajah et
reprsentant de la fondation
CBD-Habitat
Chef dAntenne PNBA-Nord
Directeur DAPL
UICN
Franois Berger
Said Ould Mbareck
Saleck Ould Mahmoud
Med Ould Yesslem (ou
Ould vilaly)
Hafed El-Assad
Pche sportive
Pche traditionnel
Pche pied
Pche artisanale
51
Grant
Association de Pche
Sportive de Cabanons
600 m
Quai de commerce
120 m
Tirant deau
-6m
-8m
250 m
Atouts
Augmentation
de
la
capacit
daccueil (bateaux plus important en
gabarit)
Contrle et administration de la
ressource
Amlioration du trafic maritime entre
la Mauritanie et les ports limitrophes
(Espagne et du Maroc)
Intgration conomique entre la
Mauritanie et les pays enclavs de la
sous- rgion (Mali)
Le dveloppement socio-conomique
Opportunits
Faiblesses
Menaces
52
403 m
Ligne de chargement
10 000T/h
Poids de navires
accueillis
150 000 T
250 000 T
* : thorique
** : relle
Atouts
Opportunits
Faiblesses
Menaces
53
54
55
Nb pages : 39
Annexe(s) :17
Titre franais : Diagnostic cologique, usages et analyse des perceptions des acteurs : vers une gestion intgre
de la baie du Lvrier
Titre anglais : Ecolgical diagnosis, uses and analysis of the perceptions of stakeholders: towards integrated
management of the baie du Lvrier
Rsum: La baie du Lvrier, situe dans le nord-ouest ctier Mauritanien, reprsente un ple de dveloppement conomique de la
Mauritanie. Elle abrite la ville de Nouadhibou, capital conomique du pays, et les principales activits de pche et de minerai de fer
lies respectivement au Port Autonome de Nouadhibou (PAN) et au quai minralier de la SNIM. Aussi, les principales entreprises du
secteur industriel sont implantes le long de la zone ctire. Par ailleurs, la baie du Lvrier joue un rle essentiel dans l a conservation
de la biodiversit, de lhabitat et laccroissement durable et rapide des espces de poissons et ce grce la rserve satellite du cap
Blanc, patrimoine mondiale de lUNESCO, et la baie de lEtoile qui prsente les caractristiques dune zone de nurserie et de
reproduction. Ce double rle constitue un dfi qui incite les gestionnaires prendre les mesures appropries pour concilier les usages
avec les fonctions cologiques en se basant sur les principes du dveloppement durable. Dans ce contexte, cette tude propose
deffectuer le diagnostic de la baie du Lvrier en se focalisant dune part sur les deux dimensions cologiques et environnementales et
dautre part sur les usagers et les ressources. A cette fin, nous avons conduit une enqute auprs des acteurs intervenant dans la
zone ctire de la baie du Lvrier afin de les identifier, exploiter leurs connaissances et prendre en compte leurs avis dans la
dtermination des enjeux de gestion de cet espace. Les rsultats du diagnostic ont permis de constater que les acteurs sont
htrognes et que lEtat est le principal acteur influant dans la baie. Il a t galement constat labsence dune organisation
dacteurs vocation de gestion sur le territoire de la baie. Dautre part, les principaux enjeux sont lis aux usages dans la partie
terrestre de la zone ctire et leurs impacts sur lenvironnement. En effet, la zone ctire de la baie du Lvrier semble tre sature en
termes dusages et dinfrastructures, de telle sorte que toutes actions visant lamnagement paraissent difficiles mettre en uvre.
Nous jugeons quune approche par Plan dAffectation du Territoire Public (PATP) est mieux approprie pour la gestion de la zone
ctire de la baie du Lvrier et ses ressources. Par contre, au niveau de la baie de lEtoile, dans laquelle les pressions sont moins
importantes et qui est dj dlimite, nous pouvons envisager un processus de gestion intgre de la zone ctire.
Key Words: integrated management, coastal zone, diagnosis, Levrier bay, stakeholders.
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