Semi Cond PDF
Semi Cond PDF
Semi Cond PDF
Latome tant lectriquement neutre, le nombre de protons est gal au nombre dlectrons.
Les lectrons dun atome gravitant autour du noyau sont assujettis occuper des niveaux
dnergie discrets E1, E2... En, dfinissant chacun une couche lectronique. Plus le niveau est lev,
plus la couche qui lui correspond est loigne du noyau. Si lon choisit comme origine nergtique
(E = 0 eV) celle dun lectron soustrait linfluence du noyau (cest--dire port une distance
infinie), toutes les valeurs des nivaux dnergies En sont ngatives (1 eV reprsente 1.6 10-19 Joule).
Cela se traduit par le fait quil faut produire un travail pour loigner un lectron.
Energie (eV)
lectron libre
En
K
L
E2
E1
Atome de silicium
niveau dnergie
On distingue :
Les lectrons internes qui occupent les premires couches. Ils sont alors trs fortement lis
au noyau
Les lectrons de valence (ou priphriques) qui occupent la couche la plus externe. Ces
lectrons de valence sont peu lis au noyau.
Considrons un atome de silicium qui possde 14 lectrons (Z = 14). Ces lectrons sont
rpartis sur trois couches lectroniques :
K (2 lectrons)
L (8 lectrons)
M (4 lectrons)
Contrairement aux deux premires, la dernire couche (M) est incomplte, elle peut
accueillir 4 lectrons supplmentaires. En effet, Il faut savoir que tous les atomes tendent avoir
huit lectrons sur leur couche priphrique.
lectron
libre dans le
solide
Bande interdite
Bande
de valence
lectron
li aux atomes
Cristal
Les tats nergtiques possibles des lectrons du cristal sont reprsents par un
diagramme analogue celui de latome. Mais du fait de linteraction des atomes entre eux, les
niveaux dnergie se transforment en bandes dnergie spares par des bandes interdites (o il ny
a pas dtats permis).
Comme dans le cas de latome, le nombre dlectrons susceptibles doccuper une bande
dnergie est limit et les lectrons du solide comblent en priorit les tats dnergie les plus faibles.
Un lectron dont lnergie est situe dans une bande en dessous de la bande de valence est
li un atome donn du solide. Par contre, un lectron de la bande de valence est commun
plusieurs atomes. La bande situe au-dessus de la bande interdite sappelle la bande de
conduction.
Llectron dont lnergie se situe dans bande de conduction circule librement dans le solide. Cest
un porteur de charge qui participe lcoulement du courant dans le solide lorsque ce dernier est
soumis une diffrence de potentiel (qui produit un champ lectrique).
Chaque type de matriau prsente une hauteur de bande interdite qui lui est propre, cette
diffrence dnergie, qui joue un rle fondamental, permet de distinguer les matriaux isolants,
semi-conducteurs et conducteurs.
II
III
IV
Bore B (Z=5)
Carbone C (Z =6)
Azote N (Z = 7)
Aluminium Al (Z = 13)
Silicium Si ( Z = 14)
Phosphore P (Z = 15)
Gallium Ga (Z = 31)
Germanium Ge (Z = 32)
Arsenic As (Z = 33)
Indium In (Z = 49)
tain Sn (Z = 50)
Antimoine Sb (Z = 51)
SILICIUM
14 lectrons
4 lectrons de valence
5 1022 atomes cm -3
densit : 2.33g cm-3
Atome de silicium
Electron de valence
Liaison de covalence
lectron
libre
trou
libre
ion positif
Figure 2 : Cration dune paire lectron trou par rupture dune liaison de covalence
sous leffet de la temprature
Supposons quun des lectrons participant une liaison de covalence acquire une nergie
suffisante pour quitter latome auquel il tait li (figure 2). Il devient alors un porteur libre, capable
de se dplacer dans le cristal, autorisant ainsi la circulation dun courant lectrique sous une
diffrence de potentiel. Le cristal devient alors un mauvais isolant do son appellation de
semi-conducteur.
Consquences :
La place vacante laisse par llectron qui a quitt la bande de valence est devenue un trou.
Latome de silicium qui a perdu un lectron nest plus alors lectriquement neutre : il est
devenu un ion positif.
Remarque : ce phnomne dionisation thermique nintresse quun nombre trs faible datomes de
silicium (3 sur 1013 la temprature de 300 K).
EC
EG
Bande interdite
EV
Bande de valence
lectron
trou
Situation 1
Situation 2
Semi-conducteur
C diamant
Ge
Si
EG (eV) 300 K
5,47
0,66
1,12
EG (eV )0K
5,51
0,75
1,16
Bande de conduction
lectron libre
EC
EG
Bande interdite
EV
Bande de valence
Energie potentielle
des trous
trou
2.5) Concentration intrinsque ni des lectrons et des trous dans le silicium pur
A temprature constante, un quilibre stablit entre les phnomnes dionisation thermique
et de recombinaison, les lectrons libres et les ions de silicium apparaissant en quantits gales.
Les concentrations par unit de volume (cm3), n en lectrons libres dans la bande de
conduction et p en trous libres dans la bande de valence sont gales ni : la concentration
intrinsque. La mcanique statistique montre que la population des porteurs libres (n lectrons.cm-3)
dans la bande de conduction et (p trous.cm-3) dans la bande de valence sexprime selon :
n = N c exp(
E n
)
kT
p = N v exp(
E p
kT
Ec et En reprsentent deux diffrences dnergies lies un niveau de Fermi EF qui
indique les carts de population entre les lectrons et les trous.
k : constante de Boltzmann 8, 6 .10-5 eV K-1
T : temprature absolue en K
n = N c exp(
Bande de conduction
E n
)
kT
EC
En
Bande interdite
EG = 1,12 eV
Ep
EV
Bande de valence
p = Nv exp(
E p
kT
n = p = n i = AT 3 / 2 exp(
EG
)
2kT
GaAs
Ge
Si
2.5
1000/T(K)
2
1.5
1
0.5
6
10
10
10
10
10
12
10
14
10
16
10
18
La concentration intrinsque ni (cm-3) en fonction de 1000/T(K) pour trois matriaux semiconducteurs purs : arsniure de gallium, silicium et germanium
Documentation : Carrier concentration in Si (or in any Semiconductor) versus the Fermi Energy
Level and the Density of States.
http://jas.eng.buffalo.edu/education/semicon/fermi/levelAndDOS/index.html
10
n = Nd
lectron
libre
atome de
phosphore
ion +
Bande de conduction
EC
EG EFi
E Fn E Fi = kTln(
Nd
)
ni
EV
Bande de valence
ni2
p=
Nd
Population minoritaire des
trous dans la b.v.
Figure 6 : Libration dun lectron par latome de phosphore et schma des bandes
Quatre de ces cinq lectrons de valence du phosphore sont mis en commun avec les atomes
de silicium voisins pour raliser des liaisons de covalences (figure 6 gauche). Le 5 lectron,
inutilis, est trs faiblement li latome pentavalent. Une trs faible nergie suffit pour le librer et
il se retrouve libre dans la bande de conduction. Latome de phosphore qui a fourni un lectron
libre est appel atome donneur. Il a perdu sa neutralit pour devenir un ion positif fixe.
A la temprature ordinaire, la quasi-totalit des atomes donneurs sont ioniss. Si Nd est la
concentration des atomes donneurs, ceux-ci vont librer une population n dlectrons libres, telle
que : n = Nd.
Que devient alors la population de trous ? En fait, Les concentrations en lectrons libres (n) et en
trous libres (p) sont lies par la loi daction de masse :
pn = n i2
Par exemple : Avec Nd = n = 1018 cm-3 alors : p = 225 cm-3 T = 300 K.
Les lectrons sont les porteurs majoritaires et les trous les porteurs minoritaires.
Dans la modlisation du schma des bandes dnergie (figure 6 droite), la population des
lectrons libres de la bande de conduction est beaucoup plus importante que celle des trous libres
dans la bande de valence. En consquence, le niveau indicateur de Fermi EFn se dplace du milieu
de la bande interdite (EFi) vers la bande de conduction de telle manire que :
E Fn E Fi = kT ln(
11
Nd
)
ni
Bande de conduction
trou
libre
EC
E Fi E Fp = kTln(
EG EFi
atome de
bore
ion -
n 2i
n=
Na
Na
)
ni
EV
Bande de valence
p = Na
Population majoritaire des
trous dans la b.v.
Figure 7 : Silicium dop au bore, libration dun trou et schma des bandes
Na
)
ni
Dans ces conditions, on obtient les expressions des concentrations en porteurs libres :
(N d N a ) + (N d N a ) 2 + 4n i2
n=
2
(N d N a ) + (N d N a ) 2 + 4n i2
p=
2
Consquences :
La situation la plus courante est celle o lune des concentrations domine trs largement lautre :
13
v p = p E
v n = n E
Mobilit T = 300K
Ge
Si
GaAs
Ces mobilits dpendent de la temprature, du champ lectrique et du dopage (voir les graphes A2
et A3 de lannexe).
E champ lectrique
trou
trou
1
Si+ 2
Situation 1
trou
Si+ 3
Situation 2
Situation 3
Si+
Situation 2 : sous l'action du champ lectrique E , l'lectron de valence de l'atome 2 est venu
combler le trou de l'atome 1 voisin. Latome 2 est un ion positif avec une liaison de
covalence insatisfaite cest--dire un trou.
Situation 3 : sous l'action du champ lectrique l'lectron de valence de l'atome 3 est venu
combler le trou de l'atome 2. Latome 3 est un ion positif avec une liaison de covalence
insatisfaite cest--dire un trou.
Ainsi, le mouvement des trous dans la direction du champ lectrique correspond un mouvement
d'lectrons dans la bande de valence.
Voir le film ci-dessous en cliquant sur limage.
15
vn
trou
lectron
vp
Section S
Masse
x
L
Diffrence de potentiel dans le barreau
V+dv
V
| E | = dV /dx
x x+dx
16
Les lectrons de la bande de conduction se comportent comme des billes sur un plan inclin.
En se dplaant vers la droite leur nergie cintique augmente alors que leur nergie
potentielle diminue. La somme des nergies tant, bien entendu, constante.
Les trous de la bande de valence se comportent comme des ballons se dplaant le long dun
plafond inclin. Vers la gauche, ils voient leur nergie cintique augmenter alors que leur
nergie potentielle diminue.
17
zone de faible
concentration
( 6 particules)
x+dx
10 particules
10 particules
Figure 11a
x+dx
Figure 11b
Pour expliquer le processus de diffusion, imaginons (figure 11a) un milieu non homogne,
prsentant 14 particules en x et 6 particules en x+dx. Statistiquement, le nombre total de particules
qui se dplacent vers la gauche est aussi grand que celui qui se dplace vers la droite. Comme il y a
plus de particules sur la gauche que sur la droite, il se produit un flux net de la gauche vers la droite.
Aussi, la surface dpaisseur dx voit donc passer 7 particules de la gauche vers la droite et 3
de droite gauche. On assiste donc au passage de 4 particules de x vers x+dx, proportionnelle la
d(concentration)
diffrence de concentration cest--dire du coefficient directeur :
dx
Si la concentration de gauche et de droite sont gales (figure 11b), cela ne veut pas dire quil
ny aura plus de particules en mouvement. Il y a en revanche autant de particules qui se dplacent
vers la droite que vers la gauche, lcoulement net a donc nul : il y a donc quilibre dynamique.
7.1) Diffusion des lectrons dans le semi-conducteur non homogne
Considrons un barreau semi-conducteur de type P comportant une densit de population de
trous et dlectrons libres : p = 1016 cm-3 et n = 2.104 cm-3.
Le barreau est soumis une source lumineuse intense sur une de ses faces (figure 12). Cette
source lumineuse va produire, par apport dnergie, une gnration locale de paires lectrons trous,
par exemple : 106 cm-3 en x = 0. Au niveau de la surface claire, on cre donc localement une
surpopulation dlectrons telle que : n(0) = 106 cm-3 par rapport lquilibre o n(L) = 2.104 cm-3 .
Les lectrons en excs, vont diffuser de la gauche vers la droite du barreau comme les
molcules dun gaz qui, injectes dans un rcipient, tendent occuper tout le volume (autres
analogies : diffusion dun parfum dans une pice, diffusion du th dans de leau...).
18
SiP
mvt lectrons
Source lumineuse
n2
n(0) = i
p(0)
dn(x)
dx
mvt lectrons
n(L) =
0
ni2
p(L)
J ndif
Surpopulation locale en
lectrons
Equilibre
x
)
Ln
J ndif = qDn
dn(x)
dx
Dn = n
avec :
kT
q
dn(x)
est ngatif donc Jndif est bien dirig dans le sens des x ngatif sur la figure 12.
dx
p(x) = p(0)exp(
O Lp reprsente la longueur de diffusion des trous.
19
x
)
Lp
SiN
mvt trous
Source lumineuse
n2
p(0) = i
n(0)
dn(x)
dx
mvt trous
ni2
p(L) =
n(L)
0
J pdif
Surpopulation locale en
trous
Equilibre
J pdif = qDp
kT
dp(x)
avec : Dn = n
q
dx
dn(x)
est ngatif, sachant que Jpdif est dirig dans le sens des x positif, il faut
dx
affecter lexpression Jpdif du signe ngatif !
Remarque : le terme
dp(x)
dx
dn(x)
dx
20
21
lectrons majoritaires
pp = N a
nn = N d
np =
Si P
ni
Na
pn =
ni2
Nd
Si N
trous minoritaires
trous majoritaires
Figure 14
Imaginons que lon rapproche les deux barreaux de manire raliser leur contact physique
au niveau dune jonction dite mtallurgique. On assisterait alors deux phnomnes se
manifestant de part et dautre de linterface :
E0
Si P
Si N
Si P
- ions bore - -
++
+
+ + ions phosphore
++
Si N
+
W0
Figure 15b
Figure 15a
Phnomne transitoire de dure trs brve (figure 15a) : des trous de la rgion P, proches de
linterface, diffusent vers la rgion N. En effet comme les trous sont plus nombreux dans P
que dans N, ils vont avoir tendance diffuser pour rtablir lquilibre (idem pour les
lectrons proches de linterface qui vont diffuser de N vers P).
Phnomne permanent (figure 15b) : les trous qui ont envahi la rgion N (o ils ont disparu
par recombinaison avec les lectrons majoritaires dans cette rgion) ont laiss derrire eux
des ions fixes de bore ioniss ngativement. De mme, les lectrons de la rgion N qui sont
passs du ct P ont laiss derrire eux des ions fixes de phosphore ioniss positivement.
22
V =
Silicium P
E
q
Silicium N
B.C.
EG
2
E Fn E Fi = kTln(
Nd
)
ni
B.C.
EFi
EFp
EFn
E
EFi
B.V.
E Fi E Fp = kTln(
EG
2
Na
)
ni
W0
B.V.
kT
N N
.ln( a 2 d )
q
ni
La largeur W0 de la zone de charge despace (qui stend principalement du ct le moins dop) est
telle que :
20si 1
1
W0 =
(
+
)V
q Na Nd
(Le calcul de cette expression est donn en annexe)
Exemple : Na = 1018 cm-3, Nd = 1015 cm-3, W0 = 0.96 m, V = 0.75 V et E0max = 1.56 104 V.cm-1
avec : 0 = 8,85 10-14 F/cm et Si = 12
23
V
)
UT
0 mA
Si N
Z.C.E.
Rgion neutre P
trous libres
- - - -- --
+ ++
+ +
+ ++
+ +
+ +
Rgion neutre N
Cathode
lectrons libres
W0
b
B.C.
EFp
B.V.
qV
B.I : 1.12eV
B.V.
b
Population des trous dans SiP
en fonction de lnergie
E0
24
De la hauteur de barrire nergtique entre les rgions P et N qui devient q (V + Vinv).
20si 1
1
(
+
)(V + Vinv ) > W 0
q Na Nd
Alors, les porteurs majoritaires des rgions N (lectrons) et P (trous) nont plus lnergie
ncessaire pour sauter la barrire de potentiel aussi, le courant de type b est nul (figure 17). La
jonction est de ce fait traverse par le trs faible courant de saturation Is (le courant de type a de la
figure 18). Ce courant, issu du phnomne dionisation thermique du silicium, dpend de la
temprature :
E
Is = AT 3 exp( G ) o A est une constante du matriau
kT
Zone de charge despace
ions bore et phosphore
Si P
Anode
Is V
inv
Z.C.E.
Rgion neutre P
trous libres
- - - -- -
+ ++
+ +
+ ++
+ +
+ +
Si N
Rgion neutre N
Cathode
lectrons libres
W inv
Barrire nergtique :
q(V + Vinv )
EFp
B.V.
B.C.
EFn
B.I : 1.12eV
B.V.
q(V + Vinv )
Einv
S
W (Vinv )
Documentation :
http://jas.eng.buffalo.edu/education/pn/biasedPN2/BiasedPN2.html
http://jas.eng.buffalo.edu/education/pn/cv/index.html
IA
VZ
Un porteur (figure 18) de la Z.C.E. d'origine thermique,
VAK
appartenant donc Is, descend la barrire de jonction et acquiert de
l'nergie cintique du potentiel Vinv appliqu. Ce porteur qui entre en
collision avec un ion silicium peut rompre une liaison de covalence.
Outre le porteur initial, il existe maintenant une nouvelle paire lectron
trou.
Ces porteurs peuvent tirer assez d'nergie du champ appliqu, entrer en collision avec un
autre ion et crer dautres paires lectrons trous. Cet effet cumulatif est appel avalanche par
multiplication. Il donne un grand courant inverse, on dit que la jonction est dans la rgion de
claquage par avalanche.
Un autre phnomne li un champ lectrique intense conduit la mme situation : effet Zener. Ici
26
le champ lectrique lev exerce une force suffisante pour extraire des lectrons de leurs liaisons de
covalence crant alors des paires lectrons trous qui augmentent aussi le courant inverse.
De la hauteur de barrire nergtique entre les rgions P et N qui devient q (V Vdirect).
De lpaisseur de la zone de charge despace :
W (Vdirect ) =
20si 1
1
(
+
)(V Vdirect ) < W 0
q Na Nd
Une surpopulation dlectrons par rapport lquilibre stablit dans le silicium P lentre
de la zone neutre. Cette surpopulation provoque une diffusion des lectrons dont la
population diminue par recombinaison avec les trous. Pour rtablir lquilibre, les trous de
la rgion neutre P se mettent en mouvement vers la zone o se produit la recombinaison
(dficit en trous).
Une surpopulation de trous par rapport lquilibre stablit dans le silicium N lentre de
la zone neutre. Cette surpopulation provoque une diffusion des trous dont la population
diminue par recombinaison avec les lectrons. Pour rtablir lquilibre, les lectrons de la
rgion neutre N se mettent en mouvement vers la zone o se produit la recombinaison
(dficit en lectrons).
IA = IS (exp(
Vdirect
) 1)
UT
27
Vdirect
)
UT
Anode
Vdirect IA
trous libres
Si N
Z.C.E.
- - - -- --
+ ++
+ +
+ ++
++
+ +
Rgion neutre N
Cathode
lectrons libres
W direct
b
Barrire nergtique
q(V Vdirect )
B.C.
Courant de trous
compensant ceux
qui disparaissent
par recombinaison
B.C.
EFn
Recombinaison des trous
B.V.
Courant dlectrons
compensant ceux
qui disparaissent
par recombinaison
b
Edirect Surpopulation des trous dans SiN
Figure 19 : Jonction polarise dans le sens direct
n
IA
UT
28
29
Considrons un transistor NPN (figure 20). La tension VBE positive, polarise la jonction base
metteur du transistor en direct, alors que la tension VCB polarise la jonction collecteur base en
inverse !
IC
VCB
C
B
VBE
IB
N ++
IE
E
Figure 20
La jonction base metteur fonctionnant en mode direct est donc le sige des phnomnes
jonction passante vus prcdemment. En effet, des lectrons sont injects de la rgion dmetteur
N++ trs dope dans la base P o ils subissent le phnomne habituel de recombinaison avec les
trous qui sont ici porteurs majoritaires.
La surpopulation n0 des lectrons injects dans le silicium P (figure 21) disparat selon la loi :
n(x) = n 0 exp(
x
)
Ln
n0
n(x)
0 WB Ln
SiP
Figure 21
Cependant, le transistor (figure 21) est caractris par une paisseur de base WB de 0.5 2
m trs infrieure la longueur de diffusion des lectrons Ln soit 10 20 m.
Dans ces conditions, tous les lectrons injects dans la base ne subissent pas le phnomne
de recombinaison avec les trous, aussi, les lectrons "chanceux" qui ont pu traverser la base sans se
faire recombiner, parviennent la frontire de la zone de charge despace de la jonction bloque
base collecteur. Ils sont alors pris en charge par le champ lectrique E qui y rgne et se retrouvent
dans le collecteur N o ils sont majoritaires et ne risquent plus la recombinaison. Ils forment alors le
courant de collecteur sensiblement gal au courant dmetteur (figure 22).
Ainsi un courant peut traverser la jonction bloque base collecteur : c'est l'effet transistor !
30
VBE
IE
VCB
IB
Jonction E B passante
Emetteur N++
IC
Jonction B C bloque
Collecteur N
Base P
B.C.
Reb
Rte
B.V.
B.C.
B.V.
WB
Z.C.E. metteur-base
Z.C.E. base-colllecteur
Figure 22
Les lectrons qui ont t recombins dans la base craient le courant faible de base ce qui
assure un courant de collecteur IC voisin du courant d'metteur IE. On peut exprimer le courant de
collecteur selon : IC = IE + IsBC
< 1 : coefficient de transfert en courant
IsBC courant inverse de saturation de la jonction bloque base collecteur.
Sachant que le transistor est un noeud de courant, la relation I = IB + IC qui conduit :
E
IC =
I
IB + sBC = IB + ICE 0
1
1
Pour la plupart des transistors : le gain en courant (ou Hfe) est compris entre 50 et 500,
alors que le courant de fuite de collecteur IC0 est en gnral ngligeable temprature ambiante.
Documentation : http://jas.eng.buffalo.edu/education/bjt/longshort/index.html
31
32
Lavnement des circuits intgrs monolithiques, circuits dont tous les lments sont
raliss simultanment sur la mme pastille de silicium, a profondment modifi les mthodes de
conception et de ralisation des ensembles lectroniques en ouvrant des perspectives nouvelles dans
le domaine de la performance, de la miniaturisation, de la fiabilit et du prix de revient.
Les concepteurs chargs de la cration des circuits sont amens raisonner directement en
circuits intgrs plutt quen circuits destins une ralisation en lments discrets. En effet, il
nest pas possible de tout intgrer et cette intgration conduit certaines limitations sur les
caractristiques des composants lmentaires. Dun autre ct, lintgration monolithique permet de
concevoir certains montages quil serait impossible de raliser en version discrte.
1) ELABORATION DUN SUBSTRAT DE SILICIUM
1.1) Prparation du silicium - obtention de la plaquette substrat
Le silicium est un lment ayant un aspect mtallique gris clair. Il se trouve en abondance
dans la nature sous forme de silice (sable) et de divers mlanges.
Les deux principaux problmes rsoudre pour la prparation du silicium en vue de la
fabrication de circuits intgrs (ou de composants discrets) sont :
Taux de puret trs lev
Obtention du silicium monocristal cest--dire se prsentant sous la forme dun cristal
homogne orientation molculaire parfaitement dfinie.
La purification du silicium se fait en plusieurs tapes. On rduit dabord la silice par
chauffage avec du carbone (coke) dans un four lectrique, le degr de puret atteint est de 98%. Le
silicium ainsi obtenu est ensuite transform en un corps compos, le ttrachlorure de silicium qui
sera purifi et rduit de manire obtenir du silicium poly cristallin trs pur ayant un taux
dimpurets d'environ 10-10.
Figure 1
Il reste mettre le silicium polycristallin sous forme de monocristal en utilisant la technique
du tirage (figure 1). Le silicium polycristallin est fondu dans un creuset de quartz chauff par
induction, la temprature tant maintenue constante juste au-dessus du point de fusion du silicium.
Un germe de silicium monocristallin une temprature infrieure est dispos la surface du
silicium poly cristallin fondu quil refroidit localement ce qui entrane la solidification de la zone
proximit immdiate du germe.
33
Ce processus est assez progressif pour que les atomes qui se solidifient prennent
lorientation des atomes du germe. Le silicium monocristallin qui se forme alors est tourn
lentement (1 tour/ seconde) et soulev avec une vitesse de 2.5 cm/heure afin daugmenter son
volume.
Aprs tirage, le cristal de silicium ou carotte a une forme cylindrique de 50 100 mm de
diamtre et une longueur de 30 cm. Le dopant qui dtermine si le silicium est de type N ou P est
ajout durant la procdure de tirage.
Pour la fabrication des circuits intgrs, on utilise des plaquettes fines de silicium en gnral
dop P ayant une paisseur de 0.6 mm. Aussi, la carotte est dcoupe en tranches par une fine roue
diamante tournant vitesse leve. Les plaquettes sont ensuite polies mcaniquement et
chimiquement. Un grand nombre de circuits identiques seront fabriqus sur ces plaquettes en
utilisant le procd de la diffusion solide dimpurets dans des zones amnages par lintermdiaire
de la technique de photolithographie.
1.2) Photolithographie de loxyde de silicium
Photorsist
SiO 2
plaquette de silicium
lumire utraviolette
Masque photographique
Photorsist
SiO 2
plaquette de silicium
Photorsist polymris
SiO 2
plaquette de silicium
Photorsist polymris
fentre
SiO 2
plaquette de silicium
SiO 2
plaquette de silicium
Figure 2
Il est important de remarquer que la formation dune couche doxyde de silicium (SiO2) la
surface de la plaquette de silicium empche la diffusion dans le volume des dopants habituels : le
bore, le phosphore ou larsenic. Cette couche de SiO2 peut sliminer localement par attaque
chimique lacide hydrofluorique qui est par ailleurs sans action sur le silicium.
Dans ces conditions, si on oxyde la plaquette de silicium ( T=1100C dans un courant
doxygne ou de vapeur deau), et si on enlve ensuite cet oxyde certains endroits, il est alors
possible de faire diffuser les impurets exclusivement dans ces zones nommes fentres.
Cette limination locale (figure 2) de loxyde de silicium se fait par lintermdiaire :
34
Dune couche de photoresist, une substance organique qui, polymrise sous laction dun
rayonnement ultraviolet, rsiste alors aux acides et solvants.
35
Contact Emetteur N ++
Contact Base
interconnexions en
aluminium
Contact Collecteur
P
4 10
m
oxyde de silicium
SiO2
mur disolement P +
N pitaxi
Couche enterre N ++
600 m
substrat P
N ++
N
P
60 m
P+
mur disolement P +
40 m
N pitaxi
36
Substrat P
600 m
Figure 4
Le substrat de silicium P est tout dabord oxyd et une fentre est amnage pour permettre
la diffusion de la couche enterre trs dope N++ (dopant antimoine). La rsistance associe
cette couche enterre a une valeur faible. En effet, le transistor intgr ne diffre notablement du
transistor discret que sur un point : le contact de collecteur seffectue sur la partie suprieure de
circuit (voir figure 3). Sans la prsence de la couche enterre, la rsistance srie de collecteur serait
trop importante.
2.2) Cration dune couche pitaxiale de silicium
N pitaxi
Figure 5
On doit amnager la surface de la plaquette de silicium (qui est en fait un support
mcanique) un film mince de silicium monocristallin, o seront construits les composants actifs
(diodes, transistors bipolaires, JFET ou MOS) et passifs (rsistances et condensateurs).
On utilise pour cela le procd de croissance pitaxiale qui permet de raliser une couche de
silicium monocristallin de quelques microns dpaisseur (4 10 m).
On ralise la croissance pitaxiale du silicium 1200C dans une atmosphre dhydrogne
et de silane (SiH4) qui se dcompose sous forme de silicium : SiH4 -> Si + 2H2.
Le silicium monocristallin se dpose alors sur la plaquette avec une vitesse de croissance de lordre
de 1 m par minute.
Durant le processus, on assure le dopage au phosphore du silicium (SiN), en ajoutant du
trichlorure de phosphore (PCl3) : 2PCl3 +3H2 -> 2P +6 HCl. On obtient finalement une couche
mince de silicium N dop au phosphore qui formera la zone de collecteur du transistor NPN.
Remarque : 1200C, la couche enterre continue diffuser dans le silicium P et N pitaxi comme
indiqu en figure 5.
37
Mur disolement
N pitaxi
P+
P+
Substrat P
Figure 6
Aprs croissance de la couche pitaxiale de type N, celle-ci est entirement oxyde.
Ensuite, la couche doxyde de silicium est enleve slectivement laide du masque n 2. On
effectue alors la diffusion locale en deux tapes du mur disolement P+ :
Prdpt du bore (1200C avec loxyde de bore B2O3 dopant P) la surface du dispositif.
P+
Couche enterre N++
Substrat P
N pitaxi
Figure 7
La plaquette est nouveau entirement oxyde et le bore est utilis pour construire la base
du transistor dans une fentre amnage au droit de la zone choisie (figure 7).
La diffusion du bore est nouveau contrle de manire assurer une paisseur de lordre
de 2 3 m et surtout en prenant soin de ne pas atteindre la couche enterres N++. En effet, on
dtruirait alors localement la zone N pitaxie constituant le collecteur du transistor.
La diffusion des atomes dimpurets se fait en profondeur mais aussi latralement (80%). Il
y aura donc lors de la conception des masques, des gardes respecter pour viter que des rgions de
mme nature se rejoignent.
38
P+
P+
Substrat P
Figure 8
La plaquette est ensuite prpare pour ltape de diffusion de lmetteur du transistor ainsi
que lamnagement de la prise de contact du collecteur.
En effet, on viendra prendre le contact de collecteur laide de laluminium qui est un
dopant P (il appartient la 3 colonne de la classification priodique). Pour viter deffectuer alors
une diode PN avec la couche pitaxie N, il faut diffuser une zone trs dope N++ afin dassurer un
bon contact ohmique. La profondeur de diffusion dmetteur est d'environ 1.5 m qui conduit une
paisseur efficace de base de 1 m.
2.6) 5 et 6 Masques : ouverture des contacts et interconnexions
Aluminium
P+
Emetteur
Base
Collecteur
P+
Substrat P
Figure 9
Aprs oxydation de la plaquette, le 5 masque permet damnager des fentres sur les zones
qui doivent tres interconnects.
On vapore donc laluminium sur toute la plaquette et lon utilise nouveau la technique de
masquage mais dans une squence ngative puisque le but est denlever laluminium en tout point
lexception des zones de contact.
Enfin la plaquette est recouverte dune couche de passivation (SiO2 et ou Si3N4) qui la
protgera dune ventuelle pollution du milieu extrieur. Les plots de sorties o seront souds des
fils dor vers les pattes du circuit intgr, sont videmment masqus lors de cette dernire opration.
39
DC2S
C1
C2
E2
B2
B1
P+
P+
P+
Substrat P
Substrat P
-VEE
Figure 10
Considrons deux transistors T1 et T2 adjacents sur la puce (figure 10). Ils doivent tres
lectriquement isols lun de lautre.
Pour se faire, chaque caisson N pitaxi de collecteur (C1 et C2) est entour dun mur
disolement en silicium P+, de mme nature que le substrat P. Si le substrat est reli au potentiel le
plus ngatif du circuit (-VEE), les diodes DC1S et DC2S sont polarises en inverse (circuit ouvert). Les
collecteurs C1 et C2 de T1 et T2 ports des potentiels suprieurs VEE, sont donc isols
lectriquement.
P+
P+
N
Couche enterre N++
P+
P+
Substrat P
Figure 11
Lexpos prcdent prsentait en dtail le processus de fabrication dun transistor NPN.
Durant les mmes tapes du processus, en jouant avec la topographie des diffrents masques, il est
possible de raliser simultanment un certain nombre de composants prsents en figure 11 :
Cette liste nest pas limitative et les dispositifs suivants sont intgrables :
Transistors PNP latral et vertical
JFET canal N
MOSFET
A voir en annexe : composants intgrs.
40
41
ANNEXES
42
Nombre atomique
Masse atomique
Densit
Nombre datomes
14
28,1 g par mole
2,33 g /cm3
5 1022 par cm3
1,12 eV
2.3 103 .cm
11.9
4
3.5
T = 300 K
3
GaAs
Ge
Si
2.5
1000/T(K)
2
1.5
1
0.5
6
10
10
10
10
10
12
10
14
10
16
10
18
43
100
trous
10
1014
1015
1016
1017
1018
1019
Figure A3 : Influence de la temprature sur la mobilit des porteurs dans le silicium en fonction de
la concentration du dopant
44
a) Dans la zone de charge despace, le bilan des charges ioniques doit tre nul soit :
x p Na = xn Nd
En consquence, la zone de charge despace stend du ct le moins dop (le dopage Na est
bien infrieur Nd sur la figure).
b) Dtermination du champ lectrique E (x) laide de lquation de Poisson :
d 2V (x)
(x)
=
2
dx
0si
45
dE(x) (x)
dV (x)
=
, il vient :
dx
0si
dx
avec : E(x p ) = 0
qN a
(x + x p )
0si
E(x) =
qN a
qN
x p = d x n (1)
0si
0si
1
1
0si
E max (
+
)
Na Nd
q
E(x)dx
x p
V =
1
1
E max (x n + x p ) = E max W 0
2
2
On en dduit :
W0 = 2
0si 1
1
(
+
)V
q Na Nd
46
Dp
1 dp(x)
p p(x) dx
D
U dp(x)
Sachant que : p = UT il vient : E(x) = T
p(x) dx
p
xn
Exprimons alors V =
E(x)dx
x p
V = UT
P
V = UT ln(
47
Na Nd
)
n i2
soit :
V = UT ln(
Na
)
n i2
Nd