1 Canal Sans Fil

CANAL DE COMMUNICATION SANS FIL
SOMMAIRE DU CHAPITRE
1.1. Introduction.
1.2. Concept du canal sans fil.
1.3. Spectre lectromagntique.
1.4. Historique de la communication mobile.
1.5. Types de systmes de communication sans fil.
1.6. Objectifs des systmes cellulaires.
1.7. Rseaux cellulaires.
1.8. Le concept cellulaire.
1.9. Notion de trafic.
1.10. Techniques daccs multiple et duplexage.
1.11. Conclusion.
Radiocommunication mobile
Canal de communication
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1.1 Introduction
Le canal de communication est le support de transmission de linformation. Dans les
rseaux de communication sans fil, les ondes porteuses dinformations, se propagent
gnralement travers lair avec ses diffrentes perturbations et les diffrents obstacles
qui se trouvent dans lenvironnement de propagation. La figure 1.1 prsente des
interactions entre les ondes lectromagntiques, les antennes qui les diffusent et les
reoivent, et le milieu dans lequel elles se propagent. Sont galement pris en compte,
les effets permettant de bien cerner et danalyser les performances des systmes de
communication sans support physique.
Figure 1.1: Interaction entre ondes et environnement

1.2. Concept du canal de communication sans fils
La comprhension du concept de communication sans fil appelle la matrise du
fonctionnement, de la conception et de lanalyse de tout systme de communication
sans fil. Cest le cas de la tlphonie mobile, de la radiotlphonie et des systmes
satellitaires mobiles.
Notion de canal
La figure 1.2 prsente le systme de communication standard propos par Claude
Shannon. Ce systme est compos des lments suivants :
- une source dinformation
- un metteur
- un canal
- un rcepteur
- une destination
La donne est convertie en signal convenable pour lenvoi par un metteur, travers le
canal.
Le canal lui-mme modifie le signal par des moyens qui peuvent tre plus ou moins non
prdictibles au rcepteur, qui doit tre conu pour dtecter ces modifications et dlivrer
linformation la destination finale avec quelques erreurs ou distorsions possibles.
Figure 1.2 : modle de transmission dune information

Spcifiquement dans un canal de communication sans fil, les sources de bruit peuvent
tre subdivises en des effets multiplicatifs et additifs comme le montre la figure 1.3.
Le bruit additif rsulte dun bruit gnr par le rcepteur lui-mme (cas du bruit
thermique dans les appareils actifs et passifs) et partir des sources externes (cas des
effets atmosphriques, des radiations cosmiques et des interfrences partir dautres
metteurs et des appareils lectriques).
Des
interfrences peuvent tre introduites intentionnellement, mais contrles
soigneusement, de sorte que les canaux soient utiliss en ordre pour maximiser la
capacit dun systme radio cellulaire.
Le bruit multiplicatif rsulte des processus varis, rencontrs par les ondes mises sur
leur voie, de lantenne mettrice vers lantenne rceptrice.
Quelques uns en suivent:
Les caractristiques directives des antennes mettrices et rceptrices.

La rflexion ( partir des surfaces lisses, des murs et des collines).
Labsorption (les murs, les arbres et latmosphre).
La dispersion (des surfaces rugueuses telles que la mer, le sol rugueux, les
feuilles et les branches des arbres).
La diffraction ( partir des bords des toitures des maisons et les sommets des
collines)
La rfraction (due aux couches atmosphriques et matriaux en couches ou
grads).
BRUIT
MULTICATIF
BRUIT
ADDITTIF
Figure1.3: deux types de bruit dans un canal de communication sans fil

De faon conventionnelle, les processus multiplicatifs dans un canal peuvent tre
catgoriss en trois types dvanouissement :
- les pertes de chemin,
- les pertes dues lombrage (faible attnuation),
- une forte attnuation due aux chemins multiples.
Ceux-ci apparaissent comme des processus variant dans le temps entre les antennes,
comme prsents la figure 1.4.
Tous ces processus varient en fonction de la position relative de lmetteur et du
rcepteur et de nimporte quel objet contribuant entre les antennes.
Figure 1.4 contribution du bruit dans un canal sans fil
La figure 1.5 illustre ces trois types dvanouissement. Elle montre le signal reu par un
rcepteur mobile dconnect dune station de base mettrice.
Les pertes de chemin dcroissent dans le champ de forces, mesure que la distance
entre lmetteur et le rcepteur augmente.
Les processus physiques qui la causent sont :

-
La propagation des ondes de lantenne mettrice,

Les effets des obstacles tels les arbres et les immeubles.
La conception dun systme type de transmission sans fil peut induire des variations
des pertes de chemin denviron 150 dB dans sa zone de couverture.
Lombrage impos sur les pertes de chemin, change rapidement avec des variations
significatives au-del des distances de 100m et entrane gnralement des variations
denviron 20 dB.
Lombrage provient des obstacles particuliers entre la base et le mobile, tels les
immeubles particulirement levs et les forts denses.
Une forte attnuation entrane des variations sur lchelle de demi longueur donde (50
cm 300 Mhz, 17 cm 900 Mhz) et introduit frquemment de grandes pertes du signal
denviron 35 40 dB.
Il en rsulte des interfrences constructive et destructive des multiples ondes qui
atteignent le mobile et provenant de la station de base.
Figure 1.5 : les trois types de variation dun signal de communication mobile
Le spectre de frquences radiolectriques

Le spectre radiolectrique est llment essentiel utilis dans les systmes de
communication sans fils tel quillustr dans la figure 1.6. Le spectre de frquences utilis
cet effet va de 3KHz 30GHz.Ce qui correspond des longueurs donde comprises
entre 100Km et 1mm.
Le tableau 1.1 fait ressortir la rpartition en bandes du spectre de frquences
radiolectriques.
Figure 1.6. Spectre lectromagntique
Les bandes de frquences rserves pour les nouveaux systmes ont tendance
crotre au fur et mesure que la demande en cette ressource pour la communication
sans fil augmente. Ceci parce que de trs larges bandes passantes sont disponibles en
haute frquence.
Ce changement a permis le dveloppement des technologies destines rendre les
communications plus fiables. De plus il offre la possibilit dutiliser des antennes
miniaturises.
Nous nous intresserons uniquement aux communications des frquences VHF et
plus, o la longueur donde est faible compare la dimension des obstacles
macroscopiques tels que les collines, les immeubles, et les arbres.
Comme la taille des obstacles augmente par rapport la longueur donde, leurs effets
tendent aussi augmenter, rduisant ainsi la plage de fonctionnement desdits systmes
en haute frquence.
1.4. Historique de la communication mobile
Quelques vnements cls dans le dveloppement des communications sans fil sont
lists dans la table1.2. La communication mobile existe il y a un peu plus de 100 ans,
mais cest seulement dans la dernire dcennie que la technologie a avanc un point
o la communication entre plusieurs points de la surface terrestre est devenue pratique.
La communication travers les liaisons fixes a t pratique il y a longtemps, avec les
liens terrestres fixes fournissant habituellement les services tlphoniques depuis 1940,
et les liaisons satellitaires tant utilises pour les communications intercontinentales
depuis 1960.
Lindustrie des communications cellulaires mobiles a rcemment t lune des industries
les plus florissantes de tous les temps, avec le nombre dutilisateurs grandissant
rapidement et de faon indniable. En implmentant des investissements financiers
importants pour de tels systmes, on assiste un essor dans les des techniques
appliques dans la communication sans fil.
Comme ces techniques se dveloppent de faon perptuelle, diffrentes questions sur
le comportement du canal font appel de nouvelles recherches dans ce domaine.
10
Table 1.2. Grands vnements de lhistoire de la communication mobile:

(Traduire et tendre)
1.5. Types de systmes communications sans fil

On classe les technologies sans fil selon leurs usages :
Les rseaux sans fil personnels permettent une connectivit entre appareils
lectroniques proches les uns des autres. Cet usage est aujourdhui domin par
la technologie Bluetooth (porte typique de plusieurs mtres) ;
Les rseaux sans fil dentreprise se substituent aux rseaux cbls dentreprise
classiques. La technologie la plus rpandue est aujourdhui le Wi-Fi Wireless
Fidelity (porte typique de quelques dizaines de mtres), utilise soit intraentreprise soit pour couvrir les zones daffaires ( Hot-Spots ). La figure 1.9 est
un exemple dillustration de limplantation du Wi-Fi.
Les rseaux
dizaines de
connectivit
technologies
sans fil mtropolitains permettent une couverture large (plusieurs

kilomtres) et sont utiliss le plus souvent pour proposer une
Internet en complment du cble ou de lADSL. Plusieurs
coexistent, parmi lesquelles le WiMAX acronyme de Worldwide
11
Interoperability for Microwave Access, soutenue par Intel qui lintgrera dans sa
future gnration de microprocesseurs.
Les rseaux sans fil nationaux, dploys par les oprateurs de tlphonie mobile,
et dont les gnrations successives permettent de plus en plus de dbit: GSM,
GPRS, EDGE, UMTS. Ces deux dernires technologies, en cours de
dploiement, amneront des dbits compatibles avec de vritables changes de
donnes dentreprise.
Jusqu' une date rcente, les technologies (cf. figure 1.7) utilisables par lindustrie
taient celles des rseaux administrs. Les solutions en prsence sont indiques sur la
figure 1.8.
Figure 1.7. Technologies utilisables par lindustrie
Figure 1.8. Solution en prsence
12
Figure 1.9 : un exemple dillustration de limplantation du Wi-Fi.
La figure 1.10 montre six types de communication sans fil qui sont spcifiquement
dvelopps dans la suite du cours. Les principes dvelopps seront aussi appliqus
dautres types de systmes: les liaisons satellitaires fixes, les liaisons terrestres fixes,
les Mga cellules, les Macro cellules, les Micro cellules, les Pico cellules.
Figure 1.10: les six systmes de communication sans fil
13
Les liaisons satellitaires fixes :

Elles sont typiquement cres entre des stations terrestres fixes avec de larges antennes
et des satellites gostationnaires. Les effets de propagation sont largement dus
latmosphre terrestre, incluant les effets mtorologiques tels que la pluie. Les bandes
de frquences utilises sont: SHF et EHF.
Les liaisons terrestres fixes
Elles sont utilises pour crer des liaisons grande vitesse entre diffrents points sur la
terre, pour des services tels que le tlphone, les rseaux de donnes, ainsi que
linterconnexion de station de base dans les systmes cellulaires. Elles permettent la
large couverture en milieu urbain et rural. Les effets associs aux obstacles tels que les
collines, des arbres et des immeubles ainsi que la mtorologie sont significatifs. Les
bandes oprationnelles sont : VHF et EHF.
Les Mga cellules
Elles proviennent des systmes satellitaires pour les utilisateurs mobiles, permettant de
couvrir de trs larges rgions avec des densits raisonnables dusagers. Un simple
satellite une basse altitude dorbite pourrait typiquement couvrir une zone de 1000 km
de diamtre. Les effets de propagation sont domins par des objets prs de lusager,
mais les effets atmosphriques jouent un rle trs important en hautes frquences.
Plusieurs systmes dans le proche avenir opreront dans les bandes L et S pour fournir
les services de voix et de faibles dbits de donnes. Les systmes oprant dans la
bande Ka seront bientt dploys pour laccs Internet et les hauts dbits sur des zones
limites.
Les Macro cellules
Elles sont conues pour fournir les services mobiles (incluant la voix et les paquets),
particulirement dans des environnements ruraux, extrieurs et urbains, avec des
densits de trafic moyens. Les antennes des stations de base sont plus hautes que les
sommets des immeubles, produisant ainsi une cellule dont le rayon est denviron 1 km
quelques dizaines de km. Ces cellules oprent gnralement dans les bandes: VHF et
UHF.
Les Micro cellules
Elles sont conues pour des trafics denses dans des rgions rurales et urbaines, pour
des usagers qui se trouvent lextrieur ou dans un immeuble. Les antennes des
stations de base sont montes en dessous des sommets des immeubles. La largeur de
la cellule est denviron 500m. Elles oprent aussi en VHF et UHF.
14
Les Pico cellules

Elles sont utilises pour des trafics trs denses ou des applications hauts dbits, dans
des environnements internes. Les usagers peuvent tre mobiles ou fixes. Un exemple
dusagers fixes est un ensemble de rseaux dordinateurs connects sans fil.
Ces six systmes de communication mis ensemble donnent lieu des rseaux trs
efficaces sur la terre.
1.6. Objectifs des systmes cellulaires
La complexit des systmes qui permettent une large couverture, particulirement les
systmes cellulaires, influence les paramtres importants du canal. On distingue
essentiellement trois principaux buts:
La couverture et la mobilit:
Le systme doit tre disponible n importe quel endroit o les utilisateurs souhaitent
lutiliser. Grce au dveloppement des nouvelles technologies (nouveaux systmes), on
applique des larges couvertures en extrieur qu lintrieur la demande des usagers.
Dans le souci doprer avec un simple appareil (terminal) entre diffrents systmes, les
systmes doivent ainsi permettre la mobilit avec respect de lallocation de ressources
et du support des inter fonctions entre diffrents standards ( postes ).
La capacit :
Au fur et mesure que le nombre dutilisateurs augmente dans le systme mobile, les
demandes places sur le spectre allou augmentent proportionnellement ainsi que les
ressources disponibles. Ces demandes sont exacerbes par laugmentation de lusage
des services hauts dbits. Cela ncessite une rutilisation dense des canaux entre les
cellules afin de minimiser les problmes avec appels bloqus ou retirs.
Qualit :
Dans les rseaux de cet ampleur, lemphase est porte sur le fait que les services
fournis doivent tre de haute qualit; ce qui sous-entend une bonne qualit dans la
perception de systme de voix et le taux derreurs (BER: bit error rate) dans un systme
de donnes.
15
1.7. Rseaux cellulaires

La figure1.11 montre les lments cls dun rseau cellulaire standard. La terminologie
utilise est prise du GSM (Global System for Mobile), le standard cellulaire numrique
europen qui est utilis aussi au Cameroun, mais un ensemble similaire dlments
existe dans tout systme moderne. Dans tout systme GSM, la station mobile comprend
deux parties :
Lquipement mobile, qui permet la communication radio.
Le module didentification qui contient les caractristiques identifiant labonn.
Les terminologies sont les suivantes:
MSC: Mobile Switching Centre

HLR: Home Location Register
VLR: Visitor Location Register
BSS: Base Station Subsystem
BSC: Base Station Controller
BTS: Base Transceiver Station
MSC
Le noyau central du rseau est le centre de commutateur mobile (MSC), souvent appel
le switch simplement. Cela fournit le rapport entre le rseau cellulaire et le rseau
tlphonique publique commut (PSTN) et aussi entre abonnes cellulaires.
HLR & VLR

Dtails des abonns pour qui le rseau est le rseau principal tenu sur une base de
donnes appel le registre HLR de la position initiale, pendant que les dtails des
abonns qui sont venus dailleurs dans le rseau sont sur le registre de l'emplacement
du visiteur (VLR). Ces dtails incluent la certification et facturent des dtails, plus
l'emplacement courant et statut de labonn.
BSS
La zone de couverture du rseau est manie par un grand nombre de station de base.
Le sous- systme de la station de base BSS est compos d'une station de contrle de
base BSC qui soccupent des fonctions logiques, plus une ou plusieurs stations de
base metteur-rcepteur BTS lesquels contiennent la frquence radio RF relle et la
bande de base de la BSS..
Les BTS communiquent sur l'interface air (AI) avec les postes mobiles MS. L'interface
air inclut tous les effets de canal aussi bien la modulation, dmodulation et les
procdures de l'allocation du canal dans la station mobile MS et BTS. Un BSS seul peut
16
grer 50 appels, et un MSC peut grer 100 BSS.

Figure 1.11 : Elments stands dun systme cellulaire utilisant les terminologies
GSM
1.8. Le concept cellulaire

Chaque BTS, gnralement connu comme station de base BS, doit tre conue pour
couvrir aussi compltement que possible, une rgion dsigne ou cellule (figure 1.9). La
perte du puissance implique dans la transmission entre la station de base et le mobile
17
la perte de la trajectoire et dpend particulirement de la hauteur de l'antenne, de la

frquence de la porteuse et de la distance.
Un modle trs approximatif de la perte de la trajectoire est donn par :
h h2
PR 1
(1.1)
= = k m4 b
PT L
r fc
PR : la puissance reue l'entre du mobile
PT : la puissance transmise par la station de base
hm : la hauteur de lantenne du mobile
hb : la hauteur de lantenne de station de base
r: la distance entre la station de base et le mobile
fc: la frquence de la porteuse
L: perte de la trajectoire
k: constante de proportionnalit
Pour augmenter le rayon de la cellule pour une puissance transmise donne, la
variable cl sous le contrle du concepteur est la hauteur de lantenne: cette hauteur
doit tre large pour contourner les encombrements environnants (arbres, btiments,
etc) mais pas trop leve pour ne pas causer dinterfrences excessives avec les
canaux adjacents des cellules distantes. Les caractristiques du relief et les immeubles
peuvent tre utilises pour augmenter la hauteur effective de lantenne, afin daccrotre
la couverture, ou afin de contrler les limites de couverture pour agir sur les obstructions
blindes.
Figure1.12: Gomtrie de base dune couverture cellulaire
Quand les multiples cellules et les multiples utilisateurs sont servis par un systme, le
systme concepteur doit allouer des canaux disponibles (en frquence, temps et
espace) aux cellules dans un sens, afin de minimiser linteraction entre cellules. Une
approche serait dallouer compltement des canaux distincts toutes les cellules mais
ceci limiterait le nombre total de cellules possibles dans le systme conformment au
spectre que le concepteur a dfini. Plutt lide matresse des systmes cellulaires est
quil est possible de servir un nombre illimit dabonns et de distribuer travers une
18
surface illimite utilisant un nombre de canaux efficients rutiliss.

Un ensemble de cellules, chacune delles oprant sur un canal diffrent (ou un groupe
de canaux) forme un cluster . Le cluster est ainsi rpt plusieurs fois si
ncessaire pour couvrir une large surface. La figure1.10 illustre lutilisation dun
cluster sept cellules. Lutilisation des surfaces hexagonales pour reprsenter les
cellules est grandement idalise, mais cest toujours communment quand la perte de
trajectoire est traite comme une fonction uniforme. Dans ce cas, les hexagones
reprsentent la surface avec laquelle une BTS mettrice donne produit une trs grande
puissance dans le mobile rcepteur.
La dimension du cluster tant rduite, les canaux disponibles sont par consquent
plus efficacement utiliss. La dimension allouable du cluster , et ainsi lefficience
spectrale du systme, est limit par le niveau dinterfrence que le systme peut
supporter avec une qualit acceptable. Ce niveau est dtermin par le rapport entre les
signaux voulus et les signaux interfrs qui peuvent tre tolrs pour des qualits de
communication raisonnable dans le systme. Ces niveaux dpendent des types de
modulation, de codage, et des techniques de synchronisation employes dans la station
de base et le mobile.
Ce rapport est appel: rapport de la puissance seuil de la porteuse sur linterfrence ,
(C/I).La figure 1.14 illustre un groupe de cellules de canaux adjacents, dans ce cas
lensemble tiquet 3 dans la figure1.13. Dautres cellules de canaux adjacents seront
tendues sur une large zone que celle illustre; mais celles montres ici reprsentent le
premier tiers et sont trs proches; induisant alors des interfrences trs significatives.
Chaque cellule a un rayon R, et les centres des cellules adjacentes sont spars par
une distance D appele distance de rutilisation.
Figure 1.13 : Le concept de rutilisation cellulaire
19
Considrant la cellule centrale dans la figure 1.11 comme cellule cible et les six autres
interfrences (voisines), la formule de la perte de la trajectoire (1.1) suggre quun
mobile localis aux bords de la cellule cible a un rapport C/I de:
(1.2)
Cela suppose que les distances entre cellules voisines et le mobile sont
approximativement gales et que les BTS ont les mmes hauteurs et puissances
transmises.
La gomtrie des hexagones tablit la relation entre la dimension du cluster et la
distance de rutilisation D :
(1.3)
N : dimension du cluster .
Ainsi, prenant (1.2) et (1.3) ensemble, cette dimension et le rapport C/I sont lis par :
(1.4)
Figure 1.14: un groupe de cellules de canaux adjacents
Par exemple, si le systme peut raliser une qualit acceptable avec un rapport C/I =18
dB, alors la dimension du cluster est gale 6,5 aprs calculs. Ainsi, la valeur N=7
serait suffisante.
La dimension du cluster ne peut prendre que des valeurs bien prcises, compte tenu
des restrictions de la gomtrie hexagonale. Les valeurs possibles sont: 3, 4, 7, 12, 13,
19, 27.
20
A un faible rapport C/I correspond une faible dimension du cluster . Par consquent
les canaux disponibles peuvent tre rutiliss sur une base dense, desservant un grand
nombre dutilisateurs et produisant une capacit norme. La dpendance suivant le
paramtre r dans (1.1) aurait t faible si la dimension du cluster tait plus grande
que 7. Donc les caractristiques de pertes de trajectoires ont un impact direct sur la
capacit du systme.
Calcul de la dimension du cluster
10log(C/I)=18 dB
C/I=101.8 = 63.095
Or
N=( 63,095*6/9)1/2 = 6.48
La sectorisation
Un moyen de rduire la dimension du cluster afin daugmenter la capacit, est
dutiliser la sectorisation. Le groupe de canaux disponibles chaque cellule est divis
en 3 sous-groupes, chacun deux est destin la couverture dun tiers de la surface de
la cellule par usage des antennes directionnels (figure 1.15).
Figure 1.15: sectorisation dune cellule omnidirectionnelle en trois secteurs
Inconvnient de la sectorisation
Un grand nombre dquipements de base est ncessaire, spcialement dans le
domaine des RF.
Les mobiles ont trs souvent changer de canaux, rsultant de laugmentation
de la signalisation dans le systme.
Le rservoir des canaux disponibles est rduit par facteur de 3 pour un mobile
pour toute localisation particulire. Cela rduit lefficacit.
21
Avantage de la sectorisation
Malgr ces inconvnients, la sectorisation est largement utilise dans les systmes
cellulaires modernes, particulirement dans les zones ncessitant une grande densit
de trafic. Plus de trois secteurs peuvent tre utiliss pour amliorer davantage la
rduction des interfrences; lidal est davoir des antennes faisceau troit qui suivent
la position du mobile.
Le Handover (Handoff)
Quand le mobile se dplace dans la zone de couverture du systme, il traverse
inluctablement les frontires de la cellule et de ce fait, change de canaux. Ce
processus est le handover ou handoff , et il doit tre rapide et prcis. Les
synthtiseurs modernes commutation rapide en frquence et le traitement des signaux
numriques ont permis ce processus dtre mis en uvre avec un impact insignifiant
sur la qualit de lappel.
Le processus du handover a besoin d'tre contrl avec soin: si ce processus se produit
ds que la puissance dune nouvelle station de base devient plus forte que l'antrieure,
alors un aiguillage trs rapide entre les deux BS se produit surtout quand les
mouvements du mobile se font au bord de la limite cellulaire. Un lment d'hystrsis
est introduit dans l'algorithme du handover par consquent le handover se produit
seulement quand la puissance du nouveau BS est plus forte que lancienne par au
moins quelque marge du handover.
Si cette marge est trop grande, alors le mobile peut se dplacer dans la zone de
couverture d'une nouvelle cellule lointaine, en causant linterfrence avec les autres
utilisateurs et lui-mme souffrira de la mauvaise qualit du signal. La marge du
handover optimum est crucialement mise par le niveau de la filature dans le systme,
puisquelle dtermine la variation du niveau du signal le long des limites cellulaires.
L'exactitude du handover est amliore par le handover mobile assist , dans lequel
le mobile veille sur la cellule courante et plusieurs cellules avoisinantes, et renvoie le
signal et les rapports de la qualit au BS du service courant.
I.9. Notion de trafic
Le nombre de canaux ncessaire pour garantir un service chaque utilisateur dans le
systme est trs grand. Il peut cependant tre rduit en remarquant que dans la plupart
des cas, le nombre dutilisateurs dsirant mettre simultanment est considrablement
faible. Le concept de trunking peut tre appliqu : un rservoir commun de canaux
est cre et partag parmi tous les utilisateurs dans une cellule. Un canal est allou un
utilisateur lorsquil met le dsir deffectuer une communication. A la fin de la
communication, le canal est retourn au rservoir. Ceci signifie quil y aura des fois o
un usager sollicitera un canal et quil ny en aura pas de disponible dans le rservoir: la
communication est donc bloque. La probabilit de connatre le nombre de canaux
ncessaires pour un nombre donn dutilisateurs pour une catgorie de service est
22
donn par la formule de ERLANG-B: O A est le total de trafic offert (en Erlang), et C
est le nombre total de canaux disponibles.
Pr (probabilit de blocage)
Le trafic est mesur en Erlangs : Le nombre d'erlangs reprsente le nombre de canaux
simultanment occups en moyenne sur une certaine priode de temps. Symbole : E.
La formule de Erlang-B est trace en figure 1.16. Elle donne un point de dpart
important dans lestimation du nombre de canaux requis.
Figure 1. 16 : Reprsentation de la formule dErland-B
I.10. Techniques daccs multiple et duplexage

On distingue plusieurs approches pour l'accs au lien : le partage statique, le partage
par demande et l'accs alatoire.
Dans le partage statique, une quantit fixe des ressources est pr-alloue une
connexion. Les mthodes traditionnelles de partage statique sont :
l'accs multiple rpartition de frquence (AMRF) : chaque connexion reoit une

tranche de frquence qui peut servir sa transmission ;
l'accs multiple rpartition de temps (AMRT) : le temps est divis en trames
priodiques, et chaque trame est sous-divise en tranches. Un ordre priodique
de transmission est dtermin de sorte que dans chaque trame, chaque source
ait le droit d'mettre pendant une (ou plusieurs) tranche(s) pr-alloue(s) ;
23
l'accs multiple rpartition par code (AMRC) : chaque source a ses propres
squences individuelles (codes) pour la transmission des symboles (cf. des 0
et des 1 ). Le partage se fait donc en allouant des codes spcifiques des
sources diffrentes.
Contrairement au partage statique, les mthodes de partage par demande sont

dynamiques. Elles permettent d'allouer des ressources (temps de transmission,
frquence, etc.) selon les besoins ponctuels de chaque source, d'une part, et de la
disponibilit des ressources d'autre part.
Dans la troisime approche, celle de l'accs alatoire, on compte des mthodes o
l'accs des sources au lien est indpendant, et peut ainsi se faire simultanment. Par
consquence, il peut en rsulter des collisions de paquets et donc des pertes.
En pratique, on trouve souvent des mthodes d'accs qui combinent plusieurs
approches. Par exemple, dans Iridium, la communication entre les mobiles et les
satellites se fait en utilisant un mlange d'AMRT et d'AMRF : il y a tout d'abord un
partage de frquence, o chaque mobile a une bande frquence donne (selon l'endroit
gographique). En plus, dans cette zone de frquence, la transmission du mobile se fait
continment mais durant des tranches de temps pr-alloues. Nous dcrivons et
comparons dans les sections suivantes les diffrentes approches. Puis nous
discuterons de leurs mises en oeuvre dans les rseaux satellitaires, et de l'intgration
de plusieurs approches diffrentes.
Pour une portion du spectre de frquence, on peut y attribuer plusieurs utilisateurs des
canaux selon plusieurs techniques. Les trois principales sont :
Accs multiple par rpartition en frquence (AMRF)

Accs multiple rpartition dans le temps (AMRT)
Accs multiple rpartition par code (AMRC)
I.10.1 Accs multiple rpartition par frquence

Dans lAMRF, on dcoupe toute la bande de frquence en M sous-bandes. Chaque
source a sa propre bande de frquence o elle peut mettre indpendamment des
autres liaisons. Chaque station terrestre contient un modulateur, un metteur, M
rpteurs et M dmodulateurs.
Cette mthode souffre de problmes d'intermodulation, qui croissent rapidement avec la
puissance utile. On peut perdre jusqu' la moiti de la capacit de transmission par
rapport un accs unique. Pour viter ce phnomne, on laisse des trous entre les
bandes pour amliorer l'attnuation d'autres frquences.
tant statique, cette mthode d'accs ne permet pas la rutilisation de la bande
passante : si un metteur est silencieux, sa bande passante n'est pas utilise par
d'autres.
24
L'avantage de cette mthode d'accs par rapport aux mthodes bases sur la
rpartition en temps est qu'elle n'a pas de besoin de synchronisation temporelle entre
les sources.
L'accs multiple rpartition par frquence (ou AMRF, en anglais Frequency
Division Multiple Access ou FDMA) est un mode de multiplexage destin la
tlphonie mobile. Il s'agit d'un dcoupage en bande de frquences de manire
attribuer une partie du spectre chaque utilisateur. De cette manire, chaque utilisateur
se voit attribuer une bande de frquence distincte.
Cette technique possde les caractristiques suivantes :
La transmission et la rception sont simultanes et continues (un duplexeur

radiofrquence est ncessaire au mobile pour isoler les 2 signaux)
La bande passante de la porteuse est relativement petite (on na souvent pas
besoin dgaliseur)
Le signal en bande de base nest pas complexe.
Un en-tte de signalisation est ncessaire
Un filtrage radiofrquence est ncessaire pour viter les interfrences entre les
canaux adjacents
Les bandes de garde sont ncessaires entre les porteuses adjacentes.
Cette technique est plus utilise pour les systmes analogiques que numriques. Il est
dcrit en figure 1.17.
Figure 1.17 : Accs multiple rpartition de frquence (AMRF)
I.10.2 Accs multiple rpartition dans le temps

Dans laccs multiple rpartition dans le temps (AMRT ou en anglais Time division
multiple access TDMA), on dfinit un cycle (encore appel trame), dcoup en
25
tranches. Dans chaque cycle, chaque source transmet pendant une tranche de temps
prdtermine.
Pour pouvoir allouer une bande passante diffrente des sources distinctes, on dfinit
aussi l'AMRT gnralis : une source peut transmettre pendant plus d'une tranche par
cycle.
L'AMRT est une mthode d'accs trs rpandue dans les communications satellitaires.
Par exemple les satellites GEO de EUTELSAT utilisent cette mthode avec une tranche
de 2 ms ; Iridium utilise une mthode qui combine l'AMRT et l'AMRE.
Les inconvnients de l'AMRT par rapport l'AMRF sont d'abord la ncessit d'une
synchronisation temporelle entre les sources, puis le fait que cette mthode demande
des puissances instantanes de transmission plus leves. En effet, si on veut
transmettre une puissance moyenne donne, et que la transmission n'est possible que
pendant une fraction a de temps, il est clair qu'il faut transmettre pendant cette priode
une puissance suprieure ( la moyenne) d'un facteur de a-1. Dans l'AMRF, par contre,
on peut se contenter de transmettre tout le temps la puissance moyenne.
LAMRT est un mode de multiplexage permettant de transmettre plusieurs signaux sur
un seul canal. Il s'agit du multiplexage temporel, dont le principe est de dcouper le
temps disponible entre les diffrentes connexions (utilisateurs). Par ce moyen, une
frquence peut tre utilise par plusieurs abonns simultanment. Il est dcrit en figure
1.18.
Figure 1.18 Accs multiple rpartition dans le temps
Cette technique a plusieurs caractristiques :
La transmission et la rception ne sont jamais simultanes sur un mobile.

Quelques bits sont gaspills cause des bits de dbut et de fin dun burst (partie
26
du signal transmis lintrieur dun slot) et cause du temps de garde

ncessaire entre les bursts.
Une large bande passante du canal est ncessaire pour accommoder plusieurs
utilisateurs.
Le temps entre les slots est disponible pour une supervision entre le transfert
cellulaire et le changement de canal.
Le rcepteur doit se resynchroniser sur chaque burst individuellement.
Diffrents dbits binaires peuvent tre allous aux usagers en leur allouant
plusieurs slots-time ensemble.
1.10.3 Analyse des performances de l'AMRF et de l'AMRT

Nous allons analyser et comparer dans cette section les dlais et les temps d'attente
moyens de transmission de paquets en utilisant l'AMRF et l'AMRT en prsence de
phnomnes d'attente. Plus prcisment, on suppose que les sources gnrent des
paquets certains instants alatoires, et un paquet d'une source ne peut tre transmis
que si tous les paquets prcdents ont dj t transmis. Un paquet qui ne peut pas
tre transmis est stock dans un tampon (qui est suppos tre suffisamment large pour
pouvoir stocker les paquets avant transmission), en attendant son tour de transmission.
a) La file M/G/1
Il est naturel d'utiliser les outils de la thorie des files d'attente. Pour cela, nous
rappelons d'abord le modle d'une file d'attente dite M/G/1. La smantique des notations
pour les files d'attente est la suivante : le premier symbole dsigne la distribution des
temps entres arrives, le deuxime la distribution des temps de service; le chiffre qui
suit dsigne le nombre de serveurs. S'il y a un quatrime chiffre (entier), il dsigne la
taille de la file d'attente ; en absence d'un tel chiffre, la file d'attente est suppose avoir
une taille (c'est dire une capacit de stockage) infinie. Pour les deux premiers
symboles, la lettre M dsigne une distribution exponentielle, la lettre G une distribution
gnrale et la lettre D une distribution dterministe. Par consquence, la notation M/G/1
dsigne une file d'attente de capacit infinie avec un seul serveur, o le temps entre les
arrives est exponentiellement distribu et o les temps de services ont une distribution
gnrale.
Description du problme
On suppose qu'il y a une seule source qui gnre des paquets aux instants
alatoires = {K, 1, 0 , 1 , 2 , K, n , K}. On suppose que le processus r est
poissonnien, de paramtre. Cette hypothse revient supposer que :
le nombre de paquets transmis dans un intervalle de temps quelconque [t, t + S]

a une distribution de Poisson de paramtre S 1 ;
Rappelons qu'une variable alatoire X a une distribution de Poisson de paramtre 0 si pour tout entre n,
27
les nombres de paquets transmis dans des intervalles de temps disjoints sont
indpendants.
Les dures de transmission des paquets suivent toutes la mme loi (elles ont la mme
distribution). Ces temps sont indpendants les uns des autres et ne dpendent pas des
instants de gnration des paquets. On note T la dure moyenne de transmission d'un
paquet et T 2 son deuxime moment (l'esprance de son carr). En thorie des files
d'attente, on appelle les temps de transmission temps de services, et le transmetteur est
donc appel serveur.
Nous nous intressons maintenant au :
temps d'attente moyen W, c'est--dire le temps qui s'coule entre l'instant o un

paquet est gnr et le dbut de sa transmission ;
dlai moyen de transmission D, c'est--dire le temps qui s'coule entre l'instant
o un paquet est gnr et la fin de sa transmission.
Ces deux valeurs sont donnes par la formule de Pollaczek-Khinchine, que nous
dmontrons par la suite, pour le cas o AT < 1
Si T > 1 alors le systme est instable : le nombre de paquets en attente de

transmission ne cesse de crotre, et l'esprance du temps d'attente est infinie.
On appelle T la charge dans le systme, et elle peut tre interprte comme la quantit
moyenne d'information (bit par seconde) qui est gnre par unit de temps ; une unit
de temps est considre alors comme le temps de transmission d'une unit (bit)
d'information.
Dans le restant de cette sous-section, nous prsentons brivement la manire d'obtenir
la formule de Pollaczek-Khinchine.
La formule de Pollaczek-Khinchine
Soit tn l'instant o le ne paquet part du systme. Soit Qn la taille de la file d'attente juste
aprs l'instant tn.Qn (qui est en fait une chane de Markov) volue selon la dynamique :
Ici, x+ indique le max entre x et 0, et An indique le nombre de paquets qui sont arrivs
durant le service du ne paquet. En particulier, comme le processus d'arrive est
poissonnien, on a (voir par exemple [50, p. 185]) :
P( X = n ) =
n
n!
exp( )
28
Dans l'tat stationnaire, la distribution de Q, ne dpend pas de n. En prenant

l'esprance de l'quation (6.2) dans l'tat stationnaire, on obtient donc :
On dduit que :
En prenant le deuxime moment de l'quation (6.2) dans l'tat stationnaire, on
Donc l'esprance du nombre de paquets dans la file d'attente aux instants tn dans le
rgime stationnaire est
Des arguments standards de la thorie des files d'attente montrent que cette expression
n'est pas seulement valide aux instants t, mais peut s'tendre pour exprimer l'esprance
du nombre de paquets dans la file d'attente aux instants arbitraires dans le rgime
stationnaire. On appelle cette expression pour E[Q] la formule de Pollaczek-Khinchine
pour le nombre moyen de paquets dans une file d'attente M/G/1. Finalement, W est
obtenu partir de l'quation (6.3) en utilisant la loi de Little, qui dit que E[Q] = AW
(mme pour des processus d'arrives et de services beaucoup plus gnraux que ceux
que nous avons considrs).
b) La file M/G/1 avec vacances multiples
Pour analyser l'AMRT, nous aurons besoin d'une extension du modle de la file M/G/1
(et donc de la formule de Pollaczek-Khinchine) pour y inclure ce qu'on appelle vacances
ou interruptions de services. On suppose que les processus de gnration de paquets
et de taille de paquets sont inchangs.
La nouveaut par rapport au modle de file M/G/1 simple est qu'on suppose qu'
chaque fois que la file se vide, le service est interrompu pour une dure alatoire qu'on
appelle vacance. Si un paquet est gnr durant une telle priode de vacance, il doit
attendre la fin de la vacance pour tre transmis. Si aucun paquet n'est gnr durant
une vacance, alors la fin de la vacance une autre priode de vacance est prise, et
nouveau, des paquets arrivant durant cette vacance doivent attendre jusqu' la fin de
cette vacance, etc. Les dures des vacances conscutives sont donnes par une suite
de variables qui sont supposes indpendantes et identiquement distribues. On note
29
leur esprance V et leur deuxime moment (l'esprance de leur carr) V2. Une fois que
la transmission d'un paquet dbute, aucune vacance n'est prise jusqu' ce que la file
soit vide. Le temps d'attente et le dlai moyens sont donns alors par l'expression [54,
73] (voir aussi [21] p. 147)
pour le cas T < 1. Ils sont infinis autrement.

c) Temps d'attente et dlai pour l'AMRF et l'AMRT
Considrons d'abord l'AMRF avec M sources (Fig. 1.19). On suppose que les paquets
ont une taille constante d'une unit. Nous considrons le cas symtrique o la bande
passante par source est inversement proportionnelle au nombre de sources. En
supposant que, globalement un paquet peut tre transmis par unit de temps (en
moyenne), on voit que pour chaque source, la dure de transmission d'un paquet est de
M units de temps. (Le temps de transmission d'un paquet d'une source donne est
donc proportionnel au nombre de sources.)
Figure 1.19 -Modlisation de l'AMRF.

Chacune des M sources se comporte comme une file M/G/1. En utilisant l'quation (6.
1), on obtient le temps d'attente et le dlai moyen pour l'AMRF
Pour faciliter l'analyse de l'AMRT nous considrons d'abord une variante de l'AMRF
([21] p. 149) : on suppose nouveau que M sources partagent la bande passante
disponible, et donc la transmission d'un paquet de chaque source prend nouveau M
units de temps. Mais, on suppose que la transmission de paquets d'une source ne peut
dbuter qu'aux instants M, 2M, 3M, .... Nous appelons cette variante AMRF synchronis
30
(AMRFS). Pour calculer le temps d'attente moyen, nous pouvons utiliser le modle de
file M/G/1 avec vacances. Les vacances ont la mme dure que les temps de
transmission de paquets, c'est dire V = V = M , et V 2 = M 2 . En utilisant l'quation (6.4)
on obtient :
Retournons maintenant l'AMRT et considrons la source qui peut transmettre aux

instants M, 2M, 3M, ... On constate que le nombre de paquets en attente de
transmission de cette source est le mme que celui qu'on obtient en utilisant l'AMRFS.
Les temps d'attente moyens sont donc identiques :
Le dlai moyen est donn par :

Pour l'obtenir, on note simplement que le dlai est la somme du temps d'attente et du
temps de transmission (qui est d'une seule unit de temps).
En comparant l'AMRF l'AMRT on voit que
Nous constatons qu'en utilisant l'AMRT

les temps d'attente moyens sont plus levs,
le temps de transmission d'un paquet est plus court,
le dlai moyen est plus court.
Ces comparaisons sont obtenues pour T < 1. Quand T se rapproche de 1, on voit que
les temps d'attente et dlais moyens deviennent larges, et que la diffrence relative
entre l'AMRF et l'AMRT devient ngligeable.
I.10.4 Accs multiple rpartition par code

L'Accs multiple rpartition par code ou AMRC en abrg (en anglais Code
Division Multiple Access (CDMA)) est un systme de codage utilis en tlphonie
mobile, il consiste taler le spectre pour faire passer une information
supplmentaire : un code allou chaque communication.
Dans l'AMRC, tous les usagers peuvent utiliser toute la bande passante tout le temps.
Le signal transmis a une bande passante trs suprieure sa bande passante initiale.
L'AMRC est utilis dans la constellation de satellites Globalstar (contrairement Iridium,
qui utilise un mlange d'AMRT et d'AMRF).
31
Dans la mthode la plus courante, appele DS (direct sequence, voir [78, p.280] ou [63,
p.271]), chaque source a une squence quasi-alatoire qui la caractrise, connue par le
rcepteur. La source multiplie chaque symbole binaire par cette squence.
Le rcepteur a un filtre adapt chaque source pour dcoder les symboles initiaux. Les
symboles d'autres sources se prsentent comme un bruit alatoire.
a) AMRC avec des squences binaires
Pour illustrer le fonctionnement de l'AMRC nous dcrivons une mise en oeuvre binaire.
On souhaite transmettre une squence de bits, o les zros et uns sont reprsents par
des valeurs de -1 et de 1, respectivement.
La dure de transmission d'un bit d'information (appele un temps bit) est divise en
intervalles de temps appels chips. Le nombre de chips par temps bit est typiquement N
= 64 ou N = 128; les valeurs des chips sont binaires : 1 ou -1.
Considrons une squence quasi-alatoire a = (a1, .... aN) de chips qu'une source utilise
pour coder et transmettre ses informations. La source transmet cette squence de chips
a quand elle souhaite transmettre le bit d'information b = 1, et elle transmet la squence
de chips - a si elle souhaite transmettre le bit d'information b = -1. La squence de chips
transmise est donc reprsente par la multiplication c = b . a.
Pour identifier l'information originale b, la destination qui connat la squence a utilise un
filtre adapt. Soit Xt le te chip reu par la destination. Cette dernire calcule l'instant t
son estimation de b(t)
Si l'instant t le Ne (le dernier) chip de c arrive, on aura clairement b = b, en supposant

que l'information n'est pas bruite. Autrement dit, si Xt-j = baN-j, pour j {O, .... N-1} alors
bt = b .En pratique, l'information transmise s'ajoute du bruit Z'(t) qui correspond
l'interfrence d'autres sources, du bruit thermique Z2(t), et du bruit Z3(t) qui correspond
aux effets de chemins multiples (et donc d'chos) que peut subir le signal transmis.
Si les diffrentes sources sont synchronises de telle sorte que les premiers chips des
bits d'information de chaque source arrivent la destination en mme temps, alors le
bruit Z1 est supprim si les diffrentes squences de chips sont orthogonales. Pour
illustrer cela, considrons les deux squences :
Ces squences sont orthogonales, c'est--dire qu'elles vrifient :
32
Si la source i transmet le bit d'information bi, i {1, 2}, alors le signal reu est brai +
b2a2. Si l'instant t les Ne (les derniers) chips de b1 (t) et de b2(t) arrivent, on aura
En pratique, on ne peut pas assurer que d'autres sources soient synchronises, moins
de transmettre la mme destination. En l'absence de synchronisation, l'impact d'autres
sources se prsente alors comme du bruit additif. Cet impact peut tre estim et ensuite
dduit par des mcanismes de filtrage [58].
b) Autres mises en uvre de lAMRC
En pratique, les squences de chips multiplies par les bits d'informations sont souvent
utilises pour moduler un signal sinusodal de frquence leve f avant la transmission
du signal. Le signal transmis est alors :
o a(t) est la valeur l'instant t de la squence de chips et b(t) est la valeur du bit
d'information qui est en train d'tre transmis dans la squence l'instant t. la
rception, le signal S, est dmodul en liminant la frquence f. Cela se fait en
multipliant Sr par sin(2irft), ce qui nous donne :
et en liminant la partie cos(4irf), qui reprsente une frquence leve de 2f. On

rcupre finalement b(t) en utilisant un filtre adapt la squence a, comme nous
l'avons montr dans la section prcdente.
Une approche alternative de LAMRC est LAMRC en saut de frquences (FH pour
frequency hoping, voir [63] p. 271) o les bits de la squence originale ne sont pas
multiplis par une squence de chips, mais multiplient un signal de frquence variable.
Cette frquence varie selon une squence qui remplace la squence de chip, et qui est
connue par la destination.
Le rcepteur utilise ce mme code pour dmoduler le signal qu'il reoit. Pour couter
lutilisateur N, le rcepteur na qu multiplier le signal reu par le code N associ cet
utilisateur. Il est de plus en plus utilis dans les GSM. Il est prsent en figure 1.20.
33
Figure 1.20 Accs multiple par rpartition en code
Quelques unes de ces caractristiques sont :
Laugmentation du nombre dusagers accrot aussi les interfrences. Donc il ny a

pas de limite du nombre dusagers, considrant que plusieurs codes avec des
proprits dinterfrence mutuelle petites ont t choisis.
La puissance de tous les usagers doit tre la mme par rapport la station de
base pour allouer le processus de constitution travailler effectivement. Donc
quelques contrles complexes de puissance sont ncessaires.
Le processus de bande de base peut tre complexe compar lAMRF et AMRT,
cest moins important avec les intgrations modernes de densits du silicone.
1.10.5. Comparaisons de lAMRC, de l'AMRT et de l'AMRF

L'AMRC a les avantages suivants par rapport l'AMRT et l'AMRF
Plus de robustesse :
- aux phnomnes d'attnuations par des multichemins,
- aux interfrences.
Gain de multiplexage statistique :
Dans l'AMRT, la quantit d'information que l'on peut transmettre est limite par
les contraintes temporelles fixes d'avance.
Dans l'AMRF, ce sont les contraintes de frquences fixes d'avance : chaque
source est limite par la bande de frquence alloue (ce qui limite son dbit
d'aprs ce que nous avons vu dans le chapitre prcdent). Ici, la quantit
d'information qu'on peut transmettre est limite par l'nergie du bruit,
proportionnelle au nombre d'autres sources actives.
L'AMRC permet une meilleure utilisation spatiale, car l'attnuation des signaux
d'un faisceau voisin doit tre de 2 3 dB pour LAMRC, compar 18 dB ou plus
pour l'AMRF et l'AMRT [63].
On peut transmettre plus d'information avec la mme nergie en utilisant le fait qu'au
cours d'une partie du temps, certaines sources restent silencieuses. En effet, le dbit
que chaque source peut transmettre une puissance donne est une fonction du
34
rapport signal sur bruit, o la transmission d'autres sources est prise en compte dans le
bruit. Une source peut donc profiter du silence d'autres sources. Par consquence,
malgr le fait qu'une ressource (ensemble de codes) est partage d'une manire fixe
comme dans l'AMRT et l'AMRF, l'AMRC a des proprits intressantes de mthodes
d'accs adaptes la demande.
Dans les constellations de satellites, l'AMRC est utilis comme mthode d'accs dans
Globalstar et dans ECCO. Dans iridium, l'accs est bas sur une combinaison entre
l'AMRT et l'AMRF : dans chaque faisceau on utilise l'AMRF; il y a 80 canaux (sousfrquences) par faisceau. Dans chacun des canaux, il y a des trames de dure de 90
ms partage par 4 usagers (en AMRT). Le dbit allou chaque usager est de 50
Kbit/s. Dans la constellation Teledesic, une mthode semblable (AMRT MultiFrquence, en anglais MF-TDMA pour multi-frequency TDMA) est utilise pour le lien
ascendant et AMRT A (AMRT Asynchrone, en anglais ATDM-A : Asynchronous TDMA)
est utilis pour le lien descendant.
L'AMRC est souvent utilis avec des contrleurs de puissance boucle ouverte et
boucle ferme (dans les terminaux et dans les stations-passerelles) afin que tous les
signaux atteignent le rcepteur avec environ la mme puissance. C'est le cas, par
exemple, dans la constellation Globalstar.
1.10.6. Techniques daccs alatoire
Les techniques d'accs alatoire sont conues pour permettre une approche
dcentralise pour l'accs au canal de communication, lorsqu'une source utilise le canal
seulement en cas de besoin : quand elle a vraiment des informations a transmettre.
Contrairement l'AMRF et l'AMRT, quand le canal n'est pas utilis par une source, il
est compltement disponible pour d'autres sources. Dans le cas o un grand nombre de
sources sont souvent inactives, l'accs alatoire permet une utilisation beaucoup plus
efficace du canal. En ajoutant cela la simplicit de la mise en oeuvre due la
dcentralisation des protocoles d'accs alatoire, on peut comprendre l'importance de
ces techniques, aussi bien dans les rseaux locaux terrestres (dont l'Ethernet), que
dans les rseaux satellitaires.
Dans les techniques d'accs alatoire, plusieurs sources peuvent tenter de transmettre
des paquets en mme temps, ce qui peut provoquer des collisions, et une
retransmission ultrieure.
Dans les rseaux satellitaires, on peut utiliser les techniques d'accs alatoire soit
directement pour transmettre des informations, soit pour faire des rservations, c'est-dire pour demander l'allocation d'une bande de frquence fixe.
a) Aloha
L'Aloha, une mthode d'accs alatoire, a t conu et mis en oeuvre pour la premire
fois pour un rseau radio de diffusion de paquets reliant les les d'Hawa en 1970.
Aujourd'hui, il est toujours utilis comme mthode d'accs dans les rseaux satellitaires.
35
En particulier, le projet ICAROS de communication satellitaire large bande

(dveloppement par Swiss PTT, Telefonica, Telia Research AB, Eutelsat) se sert
aujourd'hui encore de ce protocole.
La transmission dans Aloha est compltement dcentralise. la fin de la transmission
de chaque paquet de chaque source, un acquittement revient aux sources indiquant si
le paquet est bien reu ou s'il y a eu une collision. Dans ce dernier cas, il y aura une
retransmission ultrieure.
Cette mthode cre plusieurs problmes :
Il y a un risque de rgime instable : plus il y a de transmissions, plus il y a de

collisions, ce qui cre nouveau des retransmissions. Une consquence est que
le dbit baisse considrablement de temps en temps : tout le monde est en train
de retransmettre.
Le dbit maximum est de 0,18; c'est dire que l'ensemble des sources ne peut
transmettre que pendant 18 % du temps. S'il y a 60 sources, chaque source peut
transmettre pendant 0,3 % du temps. Si on essaye de transmettre au-del de la
limite de 0,18, le systme devient instable : on obtient une congestion grave, et il
y a trop de retransmission. Nous analyserons plus tard en dtail ces problmes.
b) Aloha en tranches
L'Aloha en tranches ou Slotted Aloha (aussi parfois appel Aloha discret) permet
l'amlioration de l'utilisation du canal au prix d'une synchronisation temporelle entre tous
les transmetteurs. Le temps est discrtis, c'est--dire dcoup en tranches de temps
appels slots. La dure d'une tranche est le temps de propagation aller-retour maximum
entre deux points dans le rseau. Les stations sont synchronises, et savent quand un
slot commence. Une station ne peut transmettre un paquet qu'au dbut d'un slot.
L'amlioration par rapport l'Aloha sans tranches est due au fait que deux trames qui se
superposent ne le font que sur un slot au maximum, au lieu de 2 slots (car elles
commencent au dbut du mme slot). Le dbit maximum atteint un facteur de 0,36, soit
le double de l'Aloha simple.
c) Autres variantes
Nous mentionnons brivement d'autres variantes de l'Aloha qui permettent de gagner
encore plus en dbit, mais qui sont plutt utilises dans des rseaux terrestres.
Aloha avec rsolution de collisions
Des algorithmes distribus permettent d'arrter la transmission de nouvelles donnes
tant que les paquets impliqus dans une collision ne sont pas transmis. Cela permet
d'augmenter le dbit. L'algorithme de Capitanakis prsent en 1977 [22, 231, est un
exemple de mise en oeuvre d'une telle ide.
36
Accs alatoire avec coute de la porteuse (CSMA pour Carrier Sense Multiple
Access)
Une station qui dsire mettre se met l'coute du canal ; si elle dtecte un signal en
ligne, elle diffre l'mission de sa trame. Plusieurs variantes existent selon le type de
dcision pris lorsque le canal est dtect comme tant occup
CSMA non-persistant : lorsque la station dtecte un signal, elle attend un temps

alatoire avant de ritrer la procdure (coute de la porteuse...) ;
CSMA persistant : la station persiste couter le canal jusqu' ce que
celui-ci devienne libre, puis elle met sa trame ;
CSMA p-persistant : lorsque le canal devient libre, la station met avec une
probabilit p, et diffre son mission avec une probabilit (1 - p). Ceci permet de
diminuer la probabilit de collision par rapport au CSMA persistant.
Dfinissons la priode de vulnrabilit comme le temps de propagation entre les deux

stations les plus loignes. Si la dure des trames est considrablement suprieure la
priode de vulnrabilit, alors le dbit peut s'approcher de 1, autrement dit, le canal peut
tre utilis efficacement presque tout le temps.
CSMA/CD : CSMA avec dtection des collisions (CD = Collision Detection)
Il s'agit de la technique la plus utilise parmi les disciplines d'accs alatoire dans les
rseaux terrestres. C'est la mthode normalise par l'ISO (International Standards
Organization).
l'coute pralable du rseau s'ajoute l'coute pendant la transmission : une station
prte mettre, ayant dtect le canal libre, transmet et continue couter le canal. S'il
se produit une collision :
elle interrompt immdiatement sa transmission ;

elle envoie des signaux spciaux appels bits de bourrage afin que tous les
coupleurs soient prvenus de la collision;
elle tente la rmission ultrieurement. De nos jours, l'Ethernet utilise ce
protocole.
CSMA/CR avec rsolution des collisions (CSMA with Collision Avoidance, et

CSMA with Collision Resolution)
C'est une variante de CSMA/CD qui permet d'augmenter l'efficacit du rseau en
rsolvant la contention avant que les donnes ne soient transmises. Elle opre par le
biais d'accuss de rception et de temporisateurs. Simple et conomique, elle remplace
les circuits de dtection de collision.
37
1.10.7. Analyse des modles multiaccs

Nous analysons dans cette section l'Aloha en tranches puis l'Aloha sans tranches. Dans
les deux cas nous allons obtenir le dbit maximum de transmission. L'analyse permettra
d'identifier un comportement bistable de l'Aloha. Plus de dtails pourront tre trouvs
dans [21]. Nous considrons m sources, et nous nous intressons au cas o m est
large.
a) valuation de performances.- Aloha en tranches
Nous faisons les hypothses suivantes :
1. Systme temps discret : tous les paquets transmis ont la mme longueur, la
transmission de chaque paquet prend une tranche de temps d'une unit. Les
noeuds sont synchroniss. Ils commencent transmettre au dbut des tranches
de temps.
2. Arrives poissonniennes : le taux d'arrives global est de .
3. Collision ou rception parfaite : si un seul paquet est transmis, il est reu sans
erreur. Si plus d'un paquet est transmis, tout est perdu. Aucune information sur le
contenu et la source des paquets n'est obtenue.
4. Feedback immdiat de 0, 1, e : la fin de chaque tranche de temps, toutes les
sources savent si 0, 1 ou davantage de paquets ont t transmis.
5. Retransmission de collisions : chaque paquet impliqu dans une collision devra
tre retransmis ultrieurement.
6. Pas de tampons : si un paquet est en cours de transmission, ou s'il attend une
retransmission ultrieure, aucun nouveau paquet n'arrive la source.
Une hypothse alternative est :
7. Nombre infini de nouds : m = , et chaque nouveau paquet arrive un autre
noeud.
8. Les retransmissions : un paquet mal transmis est retransmis aprs un nombre
alatoire de tranches de temps. On suppose que le choix des instants de
retransmission est tel que le nombre total de paquets (transmis et retransmis) par
unit de temps est poissonnien de taux G > .
Nous allons tudier le modle sous l'hypothse 6b. Cela nous donne une borne
suprieure sur des systmes m fini (avec l'hypothse 6a).
Nous rappelons que la probabilit d'avoir n transmissions durant la mme tranche de
temps est :
La probabilit d'une transmission (russie) par unit de temps est alors
qui est donc le dbit.
Pour connatre le dbit maximal de l'Aloha en tranches, nous cherchons la condition
d'quilibre, qui est dfinie comme le G pour lequel
38
taux de dpart = taux d'arrive (= dbit)

De l'quation (6.5), on conclut que le point d'quilibre est
G exp(-G) en fonction du dbit atteint son maximum G = 1; la valeur de et donc du
dbit maximum pour G = 1 est 1/e = 0, 386.
Pour un dbit suprieur 0, 386, il n'y a pas de point d'quilibre. En pratique, cela
veut dire que le nombre de paquets en phase de retransmission crot indfiniment, ainsi
que le temps moyen jusqu' la transmission russie d'un paquet.
Pour un dbit infrieur 0, 386, on observe sur la figure 1.21 deux points d'quilibre,
qui sont les points d'intersection entre la constante et la courbe G G exp(-G). Soient
les valeur de G l'quilibre G1 et G2, o G1 < G2. L'quilibre G1 est celui souhait, il y a
peu de retransmission ce qui veut dire peu de collision. On appelle G2 l'quilibre
congestionn : les dlais moyens jusqu' la transmission russie d'un paquet sont bien
suprieurs cet quilibre cause des collisions et retransmissions.
Figure 1.21 : Les deux quilibres dAloha
Cette analyse est seulement une approximation mais on constate aussi l'apparition de
deux quilibres dans une analyse plus exacte [21 ]. Les analyses plus fines montrent
que dans l'quilibre congestionn, non seulement les dlais sont plus levs, mais le
dbit est aussi infrieur.
b) valuation de performances : Aloha sans tranches
Nous montrons dans cette section qu'en l'absence de synchronisation entre les sources,
le dbit de l'Aloha est rduit la moiti de la valeur obtenue pour le cas de l'Aloha en
tranches.
39
Nous prsentons nouveau une analyse simplifie pour montrer le phnomne de bistabilit et pour calculer le dbit maximum.
Hypothses :
1. Systme non discret : tous les paquets transmis ont la mme longueur, la
transmission de chaque paquet prend une unit de temps. La transmission des
paquets n'est pas synchronise.
2. Arrives poissonniennes : pour chacune des m sources Taux d'arrives global :
, Taux d'arrives par noeud : /m.
3. Collision ou rception parfaite : si un paquet est transmis avant que la
transmission d'un autre ne soit finie, il y a collision.
4. Feedback immdiat de 0, 1, e : chaque source reoit l'information sur des
collisions avec le paquet transmis.
5. Retransmission de collisions : chaque paquet impliqu dans une collision devra
tre retransmis ultrieurement.
6. Pas de tampon : si un paquet est en cours de transmission, ou s'il attend la
retransmission ultrieure, aucun nouveau paquet n'arrive la source.
Une hypothse alternative est :
7. Nombre infini de nouds : m = , et chaque nouveau paquet arrive un autre
noeud. On retiendra cette hypothse par la suite.
8. Les retransmissions : un paquet mal transmis est retransmis aprs un temps
alatoire r. On suppose que le temps alatoire jusqu' une retransmission (en
cas de collision) est exponentiellement distribu de paramtre x, c'est dire P( >
a) = exp(-xa).
S'il y a n sources en cours de retransmission, alors le processus de transmission et
retransmission est poissonnien avec un taux
Supposons qu'un paquet est transmis l'instant t.
On dfinit la priode de vulnrabilit comme l'intervalle [t - 1, t + 1 [. Si un autre paquet
est transmis pendant ce temps, il y aura collision. Par consquent la probabilit PSUCC
qu'un paquet soit transmis avec succs est donn par :
Le dbit est donn par le taux global de transmission et retransmission G(n) multipli
par Psucc
40
Figure 1.22 : Les deux quilibres de Aloha en tranches

La figure 1.22 nous montre que l'Aloha non discret a aussi deux points d'quilibre, et
qu'il a le mme type de problmes de stabilit que l'Aloha discret (i.e. en tranches). Son
dbit maximum est la moiti de celui de l'Aloha discret.
1.10.8. L'approche DAMA : partage par demande

DAMA (Demand-Assigned Multiple Access) est le nom gnral pour des techniques
d'accs o le partage se fait par la demande. un mcanisme d'allocation fixe de
ressources, tel que l'AMRF, on peut ajouter un moyen dynamique de rservation, de
ressources. Une tranche de frquence ou des tranches temporelles peuvent alors tre
obtenues jusqu' ce que la source n'en ait plus besoin, ou bien, pour une priode qui est
dtermine durant la rservation.
Un des schmas les plus simples de DAMA est celui o des donnes sont transmises
durant des trames ; chaque trame est prcde par un intervalle de rservation, qui
contient un nombre de slots gal au nombre de sources qui pourraient demander la
rservation pour transmettre durant la trame qui suit. Une trame a une longueur
minimale mais elle peut tre prolonge selon le nombre de rservations. On a donc un
partage temporel du type AMRT seulement pour la priode de rservation, qui est
courte par rapport la dure de la trame d'information qui suit. Par consquent, on peut
profiter de la simplicit de la mthode d'accs d'AMRT tout en profitant d'une grande
efficacit et d'une bonne utilisation de la bande passante disponible, qui est alloue
d'une manire dynamique suivant la demande. Cette mthode est dcrite et ses
performances sont analyses dans [47] et dans la section 4.5.1 de [21].
Pour illustrer l'opration de DAMA, nous allons dcrire le protocole SPADE [74] qui est
plus complexe que le protocole prcdent. SPADE sont les initiales de Single-channelper carrier, Pulse-code-modulation, multiple-Access, Demand-assignment, Equipment; il
est utilis par Intelsat.
41
Dans le systme Intelsat IV, il y a 800 canaux indpendants couvrant les 36 MHz de
bande passante pour un transpondeur (une unit de transmission/rception). L'un des
12 transpondeurs utilise SPADE. Le lien ascendant utilise les frquences 6,302-6,338
GHz, et le lien descendant : 4,077-4,113 GHz. Les canaux sont de 38 kHz chacun et
espacs de 45 kHz (afin de diminuer les interfrences) sur les 36 MHz.
Pour transmettre l'information numrique, on la transforme en signal continu. Le PSK
(Phase Shift Keying) et le QPSK (Quadrature Phase Shift Keying) sont parmi les
mthodes les plus utilises dans les communications satellitaires. Dans ces deux
mthodes, le signal continu a la forme de cos(2ft + i) o f est la frquence de
modulation, qui est bien suprieure au dbit de transmission. L'information transmise est
encode dans la phase i du signal continu. Dans la mthode PSQ, i peut prendre
deux valeurs possibles : et , qui correspondent aux valeurs 0 et 1 du bit d'information
transmis. Dans la mthode QPSQ, i peut prendre quatre valeurs possibles : 0, /2, et
3/2, qui correspondent aux valeurs 00, 01, 10, et 11 de l'information.
La transmission numrique de l'information se fait dans SPADE un dbit de 64 Kbit/s,
en utilisant le QPSK. Les applications sont les transmissions de voix (4 kHz) ou de
donnes. Le fait de transmettre un signal de voix ayant une bande passante de 4 kHz
en utilisant un canal de 38 kHz illustre bien le fait qu'on transmet souvent un signal en
utilisant une bande passante suprieure sa bande passante originale. Comme nous
l'avons expliqu dans le chapitre 5, le fait d'taler le signal sur une bande passante plus
grande permet d'amliorer le rapport entre l'nergie du signal et le bruit, ce qui rduit le
taux d'erreur en bit/s (BER pour Bit Error Rate).
SPADE est utilis pour les stations qui ont une charge faible (qui sont souvent
silencieuses). La communication mondiale par Intelsat se fait en combinant des
mthodes d'accs fixes avec du partage de frquence base de demande (SPADE).
SPADE contient un canal de signalisation. Il utilise des trames de 50 ms, divises en
tranches de 1 ms, dont 49 sont utilises par les stations (chaque station a une tranche
individuelle). Chaque tranche contient 128 bit. Le dbit du canal de signalisation est
donc de 128 Kbit/s.
La transmission de ce canal se fait sur un canal de 160 kHz de bande passante, en
utilisant le PSK.
Une station souhaitant commencer une communication choisit une frquence alatoire
parmi celles qui sont disponibles dans son tableau. Elle transmet cette frquence et
l'adresse de la station de destination.
Toutes les stations coutent ce canal. Les tableaux de frquences sont mis jour en
fonction des signaux de connexions et de dconnexions.
Si une autre station a utilis la mme frquence, la station qui appelle et la station de
destination recevront un signal occup. La station qui appelle choisit alors une autre
frquence.
42
S'il n'y a pas de conflit, la destination lisant sa propre adresse transmet un acquittement
son tour, et se prpare pour tablir une communication la frquence qui a t
spcifie.
La session commence quand l'acquittement revient, c'est--dire aprs environ 0,6 s, ce
qui correspond essentiellement au dlai ncessaire pour faire deux bons par satellite
GEO : un bon pour la rservation, et un pour l'aquittement.
En comparant SPADE l'Aloha, on peut constater que si le dbit est faible, alors nous
perdons en dlai : l'Aloha n'a pas besoin d'attendre l'acquittement de l'tablissement de
la connexion pour transmettre un paquet. L'Aloha est donc mieux adapt aux cas de
transmissions sporadiques de petites quantits d'information (un seul paquet). Mais
quand il s'agit de la transmission d'une trame de paquets, on gagne en dlai moyen et
en dbit disponible en utilisant SPADE, car une fois la connexion tablie, le dlai des
acquittements n'intervient plus. En plus, le dbit maximum de l'Aloha, comme on l'a vu
dans la section 6.5.1, est assez faible.
En conclusion, les mthodes de partage par la demande pour l'accs au lien satellite
contiennent une composante de rservation suivie d'une priode longue (par rapport
la partie de rservation), durant laquelle la bande passante demande est alloue si elle
est disponible. Ces mthodes d'allocation par la demande sont dynamiques et
permettent donc de profiter d'une grande efficacit et d'une bonne utilisation de la bande
passante disponible.
Notons que des mthodes de partage par la demande bien plus sophistiques existent
dans les rseaux terrestres, surtout dans les rseaux locaux et mtropolitains. Des
exemples sont les bus jetons (IEEE 802.4 [21] p. 267), les anneaux jeton tel que
IEEE 802.5 ([211 p. 261) et le FDDI ([67] p. 443), le DQDB ([67] p. 611) et bien d'autres.
Toutes ces mthodes sont bases sur le fait que toutes les sources peuvent entendre
toutes les autres, tant donn qu'elles sont physiquement sur le mme bus ou
connectes par une (ou plusieurs) fibre optique ou cble. En plus, toutes ces mthodes
ont une possibilit de s'adapter aux demandes des diffrentes sources bien plus
rapidement que ce qui est possible dans le lien satellitaire, car elles s'appliquent des
distances infrieures 100 km. Cela explique qu'elle ne sont pas encore implmentes
pour l'accs aux liens satellitaires.
1.11. Conclusion
Ce chapitre dcrit un certain nombre de systmes de communications sans fil, chacun
avec des applications, technologies et conditions diffrentes. Tous sont groups par leur
ressemblances sur les caractristiques des canaux de communication sans fil,
incorporant les antennes et propagations ensemble, pour dlivrer de faon efficiente
linformation dune source une destination.
Le reste du livre dtaille les principes et appliquent les techniques pratiques ncessaires
pour comprendre, prdire et valuer les effets du canal sur le systme.
43

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CANAL DE COMMUNICATION SANS FIL

[17] A. ALTMAN, J. BOLOT, P NAIN, D. ELOUADGHIRI, M. ERRAMDANI, P. BROWN,

Figure 1.1: Interaction entre ondes et environnement

Figure 1.2 : modle de transmission dune information

Les caractristiques directives des antennes mettrices et rceptrices.

Figure1.3: deux types de bruit dans un canal de communication sans fil

Figure 1.4 contribution du bruit dans un canal sans fil

Les processus physiques qui la causent sont :

La propagation des ondes de lantenne mettrice,

Le spectre de frquences radiolectriques

Figure 1.6. Spectre lectromagntique

Table 1.2. Grands vnements de lhistoire de la communication mobile:

1.5. Types de systmes communications sans fil

sans fil mtropolitains permettent une couverture large (plusieurs

Figure 1.8. Solution en prsence

Figure 1.9 : un exemple dillustration de limplantation du Wi-Fi.

Les liaisons satellitaires fixes :

Les Pico cellules

1.7. Rseaux cellulaires

MSC: Mobile Switching Centre

HLR & VLR

grer 50 appels, et un MSC peut grer 100 BSS.

1.8. Le concept cellulaire

la perte de la trajectoire et dpend particulirement de la hauteur de l'antenne, de la

surface illimite utilisant un nombre de canaux efficients rutiliss.

Figure 1.14: un groupe de cellules de canaux adjacents

Calcul de la dimension du cluster

I.10. Techniques daccs multiple et duplexage

l'accs multiple rpartition de frquence (AMRF) : chaque connexion reoit une

Contrairement au partage statique, les mthodes de partage par demande sont

Accs multiple par rpartition en frquence (AMRF)

I.10.1 Accs multiple rpartition par frquence

La transmission et la rception sont simultanes et continues (un duplexeur

I.10.2 Accs multiple rpartition dans le temps

Cette technique a plusieurs caractristiques :

La transmission et la rception ne sont jamais simultanes sur un mobile.

du signal transmis lintrieur dun slot) et cause du temps de garde

1.10.3 Analyse des performances de l'AMRF et de l'AMRT

le nombre de paquets transmis dans un intervalle de temps quelconque [t, t + S]

temps d'attente moyen W, c'est--dire le temps qui s'coule entre l'instant o un

Si T > 1 alors le systme est instable : le nombre de paquets en attente de

Dans l'tat stationnaire, la distribution de Q, ne dpend pas de n. En prenant

pour le cas T < 1. Ils sont infinis autrement.

Figure 1.19 -Modlisation de l'AMRF.

Retournons maintenant l'AMRT et considrons la source qui peut transmettre aux

Le dlai moyen est donn par :

Nous constatons qu'en utilisant l'AMRT

I.10.4 Accs multiple rpartition par code

Si l'instant t le Ne (le dernier) chip de c arrive, on aura clairement b = b, en supposant

Ces squences sont orthogonales, c'est--dire qu'elles vrifient :

et en liminant la partie cos(4irf), qui reprsente une frquence leve de 2f. On

Figure 1.20 Accs multiple par rpartition en code

Quelques unes de ces caractristiques sont :

Laugmentation du nombre dusagers accrot aussi les interfrences. Donc il ny a

1.10.5. Comparaisons de lAMRC, de l'AMRT et de l'AMRF

En particulier, le projet ICAROS de communication satellitaire large bande

Il y a un risque de rgime instable : plus il y a de transmissions, plus il y a de

CSMA non-persistant : lorsque la station dtecte un signal, elle attend un temps

Dfinissons la priode de vulnrabilit comme le temps de propagation entre les deux