Code Du Travail-Mali
Code Du Travail-Mali
Code Du Travail-Mali
LOIS
LOI N 92 - 020 / PORTANT CODE DU TRAVAIL EN REPUBLIQUE DU MALI
LAssemble Nationale a dlibr et adopt en sa sance du 18 Aot 1992
Le Prsident de la Rpublique promulgue la loi dont la teneur suit :
TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE L.1 : La prsente loi rgit les relations de travail entre les travailleurs et les
employeurs exerant leur activit professionnelle sur ltendue de la Rpublique du Mali.
Est considr comme travailleur, quels que soient son sexe et sa nationalit, toute personne
qui sest engage mettre son activit professionnelle, moyennant rmunration, sous la
direction et lautorit dune autre personne, physique ou morale, publique ou prive, laque ou
religieuse, appele employeur.
Pour la dtermination de la qualit de travailleur, il ne sera pas tenu compte du statut
juridique de lemployeur ou du travailleur.
Les fonctionnaires, les magistrats, les membres des forces armes sont formellement exclus
de lapplication des prsentes dispositions.
ARTICLE L.2 : Les dispositions de la prsente loi sont de plein droit applicables aux
contrats individuels en cours. Elles ne peuvent tre une cause de rupture du contrat ni
entraner la rduction des avantages de toute nature, individuels ou collectifs, acquis par les
travailleurs en service la date de leur publication.
ARTICLE L.3 : Au sens du prsent code on entend par entreprise une organisation de forme
juridique dtermine, proprit individuelle ou collective, employant des travailleurs sous
lautorit dun organe investi du pouvoir de direction et ayant pour objet une activit
commune dordre gnralement conomique, destine la production ou la vente de biens ou
la prestation de services dtermins.
- Lentreprise peut comprendre un ou plusieurs tablissements.
- Chaque tablissement constitue une unit technique compose dun groupe de personnes
travaillant en commun en un lieu dtermin sous une mme autorit directrice.
- Un tablissement unique et indpendant constitue la fois une entreprise et un
tablissement.
- Ltablissement peut ne comporter quun seul travailleur.
ARTICLE L.4 : Le droit au travail et la formation est reconnu chaque citoyen.
ARTICLE L.5 : Dans les entreprises les travailleurs bnficient dun droit lexpression sur
le contenu, les conditions dexercice et lorganisation du travail travers les institutions
reprsentatives des travailleurs.
ARTICLE L.6 : Le travail forc ou obligatoire est interdit de faon absolue.
Le terme travail forc ou obligatoire dsigne tout travail ou service exig dun individu
sous la menace dune peine quelconque et pour lequel ledit individu ne sest pas offert de
plein gr.
Toutefois, le terme travail ou obligatoire ne comprend pas :
1 - Tout travail ou service exig en vertu des lois sur le service militaire obligatoire et
effectu dans un cadre exclusivement militaire ;
2 - Tout travail dintrt public exig en vertu des dispositions lgislatives portant
organisation de la dfense, cration dun service national, ou participation au dveloppement ;
3 - Tout travail, service ou secours exig dans les cas de force majeure, cest--dire en cas de
guerres, sinistres ou menaces de sinistres tels quincendies, inondations, tremblement de terre,
cyclones, pidmies, pizooties, famines, invasions danimaux, dinsectes ou de parasites
nuisibles et en gnral, toute circonstance mettant en danger ou risquant de mettre en danger,
la vie ou les conditions normales dexistence de lensemble ou dune partie de la population ;
4 - Tous travaux dcids par une collectivit locale dans son ensemble visant des tches
dintrt direct pour cette collectivit et pouvant tre considrs comme des obligations
civiques normales incombant aux membres de la collectivit condition que la population
elle mme ou ses reprsentants directs se soient prononcs sur le bien fond de ces travaux ;
5 - Tout travail ou service exig dun individu comme consquence dune condamnation
prononce par une dcision judiciaire, condition que ce travail ou service soit excut sous
la surveillance des autorits publiques, quil soit destin des ralisation dintrt public et
que ledit individu ne soit pas mis la disposition de particuliers ou compagnies ou personnes
morales prives
TITRE II : DES RELATIONS DE TRAVAIL
CHAPITRE I : DE LAPPRENTISSAGE ET DE LA FORMATION
SECTION I : DU CONTRAT DAPPRENTISSAGE
ARTICLE L.7 : Le contrat dapprentissage est un contrat de travail de type particulier par
lequel un employeur sengage, outre le versement dune allocation dapprentissage, assurer
une formation professionnelle mthodique et complte, dispense dans lentreprise et
ventuellement dans un centre de formation dapprentis, un jeune travailleur qui soblige,
en retour, travailler pour cet employeur pendant la dure du contrat.
Le contrat dapprentissage doit tre constat par crit et un des exemplaires dpos
linspection du travail dans le ressort de laquelle se trouve le lieu de lapprentissage.
A dfaut du respect de ces deux rgles de forme le contrat est considr comme un contrat de
travail dure indtermine.
Les autres conditions de forme et de fond, les effets du contrat dapprentissage, les cas et les
consquences de sa rsiliation, les mesures de contrle de son excution, les allgements de
charges sociales pour les employeurs ainsi que les catgories dentreprises dans lesquelles
sera impos un pourcentage dapprentis par rapport au nombre total de travailleurs, sont fixs
par dcret.
ARTICLE L-8 : Lemployeur dlivre, la fin de lapprentissage, un certificat constatant
lexcution du contrat.
Lapprenti, dont le temps dapprentissage est termin passe un examen devant lorganisme
dsign aprs arrt conjoint du Ministre charg du travail et de celui charg de la formation
professionnelle.
Il est dlivr lapprenti, qui a subi lexamen avec succs, un certificat daptitude
professionnelle.
SECTION II : DE LA FORMATION ET DES STAGES
ARTICLE L.9 : Le contrat de travail, ou ultrieurement un avenant ce contrat, peut prvoir
une formation professionnelle en alternance ou en formation continue ou un stage. Les
objectifs et la dure de la formation ou du stage ainsi que la rmunration doivent tre
expressment indiqus.
A lchance du terme de la formation le contrat de travail se poursuit, sauf si cette formation
na pas t concluante.
Dans le cadre des stages les jeunes diplms sans emploi peuvent se voir proposer un contrat
de travail de type particulier appel contrat qualification. Tous les contrats ou avenants
susviss doivent tre constats par crit. Un dcret fixera les modalits dapplication du
prsent article.
ARTICLE L.10 : Des congs non rmunrs dducation ou de formation syndicale peuvent
tre accords aux travailleurs sur leur demande. Ces priodes de cong sont assimiles des
priodes de travail effectif pour le calcul des congs pays, le droit aux prestations familiales
et le calcul de lanciennet du travailleur dans lentreprise.
ARTICLE L.11 : Des congs de formation sont accords aux travailleurs dsigns pour
suivre des stages de formation ou de perfectionnement compris dans le plan de formation de
lentreprise dans laquelle ils exercent leur activit. La dure de ces congs ne peut tre
impute sur la dure du cong annuel et est assimile une priode de travail pour la
dtermination des droits des intresss en matire de cong annuel. Elle est galement prise
en considration pour le calcul de lanciennet du travailleur dans lentreprise.
Sous rserve de dispositions contractuelles ou conventionnelles plus favorables et des
dispositions rglementaires fixant les conditions de rmunration des stages ltranger, les
salaris bnficient, pendant la dure du stage du maintien, la charge de lemployeur, de
leur rmunration antrieure et des avantages qui y sont attachs.
ARTICLE L.12 : Lorsque le travailleur bnficie dune formation ou dun perfectionnement
professionnel entranant des charges supportes par lemployeur, il peut tre stipul que le
travailleur sera tenu de rester au service de lemployeur pendant un temps minimum en
rapport avec le cot de la formation ou du perfectionnement professionnels, mais qui ne peut,
en aucun cas, excder quatre ans. Cette convention sera constate par crit et sera
immdiatement dpose linspection du travail. Le travailleur qui naura pas respect cette
obligation sera tenu au remboursement des frais engags par lemployeur pour sa formation et
son perfectionnement, en proportion de la priode non travaille par rapport la totalit du
temps minimum de service souscrit dans la convention.
CHAPITRE II : DU CONTRAT DU TRAVAIL
SECTION I : GENERALITES
ARTICLE L.13 : Le contrat individuel de travail est la convention en vertu de laquelle une
personne sengage mettre son activit professionnelle moyennant rmunration sous la
direction et lautorit dune autre personne appele employeur.
ARTICLE L.14 : Les contrats sont passs librement.
Toutefois :
1 - Un contrat de travail conclu avec un mineur nest valable que si son engagement a t
autoris par crit par son pre, ou, dfaut, la personne dtenant la puissance paternelle et sil
nest pas soumis lobligation scolaire,
2 - Un dcret pourra en fonction des ncessits conomiques, dmographiques, sociales ou
sanitaires, interdire ou limiter les possibilits dembauche des entreprises ou organiser des
compensations en main duvre entre les rgions.
ARTICLE L.15 : Quels que soient le lieu de la conclusion du contrat et la rsidence de lune
ou lautre partie, tout contrat de travail conclu pour tre excut en Rpublique du Mali, est
soumis aux dispositions de la prsente loi. Son existence est constate, sous rserve des
stipulations de lARTICLE L.26, dans les formes quil convient aux parties contractantes
dadopter. La preuve peut tre rapporte par tous moyens.
Le contrat crit est exempt de tous droits de timbre et denregistrement.
ARTICLE L.16 : Le travailleur doit toute son activit professionnelle lentreprise, sauf
drogation stipule au contrat.
Toutefois, il lui est loisible, sauf convention contraire, dexercer en dehors de son temps de
travail, toute activit caractre professionnel, non susceptible de concurrencer lentreprise
ou de nuire la bonne excution des services convenus.
ARTICLE L.17 : Est nulle toute clause dun contrat portant interdiction pour le travailleur
dexercer une activit quelconque lexpiration du contrat.
Toutefois, il peut tre stipul daccord parties quen cas de rupture du contrat de son fait, ou
de licenciement pour faute lourde, le travailleur ne pourra, pendant une dure de six mois
maximum et dans un rayon de 15 kilomtres autour du lieu demploi, exercer une activit de
nature concurrencer lemployeur en sinspirant de mthodes ou en utilisant toute
information acquise dans ltablissement.
SECTION II : DE LA NATURE, DE LA CONCLUSION ET DE LEXECUTION DU CONTRAT
SOUS SECTION I : DE LA NATURE DU CONTRAT
ARTICLE L.18 : Le contrat de travail dure dtermine est un contrat dont la dure est
prcise lavance suivant la volont des parties.
Un contrat de travail pass pour lexcution dun ouvrage dtermin ou la ralisation dune
entreprise dont la dure ne peut tre pralablement value avec prcision, est assimil un
contrat dure dtermine. Un contrat dont le terme est subordonn un vnement futur et
certain, dont la date nest pas exactement connue, est galement assimil un contrat dure
dtermine.
ARTICLE L.19 : Tout contrat de travail qui ne rpond pas aux dfinitions du contrat dure
dtermine, du contrat dapprentissage, du contrat qualification ou du contrat dengagement
lessai doit tre considr comme un contrat dure indtermine.
SOUS SECTION II : DU CONTRAT A DUREE DETERMINEE
ARTICLE L.20 : Le travailleur ne peut renouveler plus de deux fois un contrat dure
dtermine avec la mme entreprise. La continuation des services en dehors du cas prvu
lalina prcdent constitue de plein droit lexcution dun contrat de travail dure
indtermine. Les dispositions ci-dessus ne sappliquent pas :
1) au travailleur engag lheure ou la journe pour une occupation de courte dure
nexcdant pas une journe ;
2) au travailleur saisonnier engag pour la dure dune campagne agricole, commerciale,
industrielle ou artisanale ;
3) au travailleur engag en complment deffectif pour excuter des travaux ns dun surcrot
dactivit de lentreprise ;
4) au travailleur engag pour assurer le remplacement provisoire dun travailleur de
lentreprise en suspension lgale de contrat de travail ;
5) au travailleur des entreprises relevant dun secteur dactivit dans lequel il est dusage de
ne pas recourir au contrat dure indtermine en raison de la nature de lactivit exerce par
le travailleur et du caractre par nature temporaire de cet emploi. La liste de ces secteurs
dactivit ou de ces emplois est fixe par arrt.
Les conditions demploi des travailleurs susmentionns et les modalits dapplication du
prsent article sont fixes par dcret.
ARTICLE L.21 : Le contrat de travail dure dtermine doit tre constat par crit. A
dfaut dcrit il est prsum conclu pour une dure indtermine. Le contrat dure
dtermine ne peut tre conclu pour une dure suprieure deux ans. Le contrat dure
dtermine conclu pour la ralisation dun ouvrage dtermin nest pas soumis la limite
maximale prcite mais, dans ce cas, il ne peut tre renouvel.
Le contrat dure dtermine de plus de trois mois doit tre dpos par lemployeur
linspection du travail du ressort avant tout commencement dexcution du contrat.
ARTICLE L.22 : Le contrat de travail dure dtermine ne peut avoir pour objet de
pourvoir durablement un emploi li lactivit normale et permanente de lentreprise.
ARTICLE L.23 : Il est interdit de recourir un contrat dure dtermine dans les six mois
qui suivent un licenciement pour motif conomique en ce qui concerne les postes supprims
la suite de ce licenciement, sauf si la dure du contrat, non susceptible de renouvellement
nexcde pas trois mois.
ARTICLE L.24 : Lorsque les relations contractuelles de travail ne se poursuivent pas
lissue dun contrat de travail dure dtermine le travailleur a droit, titre de complment
de salaire, une indemnit destine compenser la prcarit de sa situation. Le taux de cette
indemnit, calcule sur la base du montant de la rmunration totale brute due au travailleur
pendant la dure du contrat, est fix par voie de convention ou accord collectif de travail
dfaut le taux minimum est fix par dcret.
Cette indemnit nest pas due :
a) dans les cas viss aux alinas numrots 1,2,4 et 5 de larticle L.20 ;
b) en cas de refus par le travailleur daccepter la conclusion dun contrat de travail dure
indtermine pour occuper le mme emploi similaire assorti dun salaire au moins gal ;
c) en cas de rupture anticipe du contrat due linitiative du travailleur ou sa faute lourde.
ARTICLE L.25 : Il ne peut tre mis fin avant terme un contrat dure dtermine quen
cas de faute lourde, daccord des parties constat par crit ou de force majeure.
La mconnaissance par lemployeur des dispositions de lalina prcdent ouvre droit, pour le
travailleur, des dommages intrts dun montant gal aux rmunrations quil aurait perues
jusquau terme du contrat.
SOUS SECTION III : DU VISA DU CONTRAT DE TRAVAIL
ARTICLE L.26 : Tout contrat de travail ncessitant, du fait de lemployeur, linstallation des
travailleurs hors de la localit o ils rsident au moment de la conclusion du contrat doit tre,
aprs visite mdicale de ceux-ci, constat par crit devant linspection rgionale du travail du
ressort.
Les contrats des travailleurs trangers seront, dans tous les cas, constats par crit et soumis
au visa de la direction nationale du travail.
ARTICLE L.27 : Les contrats mentionns larticle L.26 doivent tre rdigs en langue
franaise, tablis en quatre exemplaires et comporter les mentions suivantes :
- les nom, prnoms, sexe, date et lieu de naissance, filiation, rsidence, profession et
nationalit du travailleur,
- les nom, prnoms, ou raison sociale et adresse de lemployeur.
Lorsque le lieu demploi est distinct du lieu de la rsidence du travailleur :
a) le lieu de provenance do le travailleur se rend, aux frais de lemployeur, au lieu demploi,
b) le lieu o le travailleur a le droit de se rendre en cong rglementaire et dtre rapatri en
fin de contrat aux frais de lemployeur ;
- la nature et la dure du contrat,
- le ou les emplois que le travailleur sera appel tenir, ainsi que le ou les lieux o il sera
appel servir,
- le classement du travailleur dans la hirarchie professionnelle, son salaire et ses accessoires
de salaire,
- la rfrence la convention collective applicable aux parties ou, dfaut de convention
collective, la rfrence au texte rglementaire rgissant la profession,
- les modalits dapplication des dispositions lgales concernant les voyages et les transports
lorsque la convention collective applicable aux parties ne contient aucune disposition ce
sujet.
Lorsque le travailleur est log par lemployeur :
- les dispositions relatives au logement, lequel devra rpondre aux normes et conditions
fixes par voie rglementaire,
- la dure des congs pays et le mode de dtermination de lallocation affrente,
- les clauses particulires ventuelles convenues entre les deux parties.
ARTICLE L.28 : Lautorit comptente vise le contrat aprs avoir notamment :
- constat la conformit du contrat aux dispositions lgales, rglementaires et
conventionnelles,
- donn aux parties, ventuellement, lecture ou traduction du contrat,
- obtenu les signatures des deux parties contractantes ou, dfaut leur accord en prsence et
certifie par deux tmoins.
ARTICLE L.29 : La demande de visa incombe lemployeur. Le visa devra tre obtenu
avant tout commencement dexcution du contrat.
Si le visa est refus, le contrat est nul de plein droit.
Si lemployeur omet, soit dtablir le contrat par crit, soit de le soumettre au visa de
lautorit, le travailleur aura le droit de faire constater la nullit dudit contrat et rclamer sil y
a lieu, des dommages-intrts.
Le rapatriement, dans les cas prciss ci-dessus, est support par lemployeur.
Si lautorit comptente pour accorder le visa na pas fait connatre sa dcision dans les
quinze jours qui suivent la rception de la demande, le visa sera rput avoir t accord.
Le refus de visa doit tre motiv.
SOUS SECTION IV : DE LENGAGEMENT A LESSAI
ARTICLE L.30 : Lengagement lessai doit tre expressment stipul par crit. Cet
engagement comporte :
- lemploi et la catgorie professionnelle du travailleur
- la dure de lessai qui, en principe, est gale la dure du pravis, mais peut cependant tre
plus longue dans la limite, renouvellement compris, dun maximum de six mois :
a) pour tenir compte de la technique et des usages de la profession
b) pour les travailleurs dbutants dans lexercice de leur mtier, lengagement lessai est
terme fixe, calcul de quantime quantime. Les dlais de route ne sont pas compris, le cas
chant, dans la dure maximum de lessai.
En cas de rsiliation du contrat pendant la priode dessai ou lexpiration de celle-ci, le
voyage retour du travailleur dplac par lemployeur est support par celui-ci.
ARTICLE L.31 : Le travail excut pendant la priode dessai doit tre pay au taux de la
catgorie professionnelle correspondant lemploi pour lequel le travailleur a t engag.
ARTICLE L.32 : En cas dengagement dfinitif, la priode dessai, renouvellement compris,
entre en compte pour la dtermination des droits attachs la dure des services dans
lentreprise.
ARTICLE L.33 : Les dispositions des articles L.39 L.59 inclus ne sappliquent pas, sauf
convention contraire, aux contrats dengagement lessai, qui peuvent tre rsilis sans
pravis et sans que lune ou lautre des parties puisse prtendre indemnit.
SECTION III : DE LA SUSPENSION DU CONTRAT
ARTICLE L.34 : Le contrat de travail est notamment suspendu :
1 - en cas dobligations militaires ou de services civiques de lemployeur entranant la
fermeture de son tablissement,
2 - pendant la dure lgale des obligations militaires ou civiques du travailleur,
3 - pendant la dure de labsence du travailleur pour cause de maladie ou daccident non
professionnel constat par certificat mdical. Cette dure est limite six mois, mais est
proroge jusqu la date de remplacement du travailleur,
4 - pendant la priode dindisponibilit rsultant dun accident de travail ou dune maladie
professionnelle,
5 - pendant la dure de la garde vue ou de la dtention du travailleur condition que celle-ci
nexcde pas 6 mois,
6 - pendant la dure du chmage technique dans les conditions fixes larticle L.35,
7 - pendant la grve et le look out si ceux-ci sont dclenchs dans le respect de la
procdure de rglement des diffrends collectifs,
8 - pendant la priode de mise pied,
9 - pendant la dure des congs pays et dducation ouvrire,
10 - pendant la dure du mandat lectif au niveau local ou national ou de lexercice dune
fonction politique par le travailleur,
11 - pendant la dure du cong de maternit,
12 - pendant la priode dite de veuvage pour la femme salarie dont le mari vient de dcder,
Cette suspension doit tre demande par crit et tre accompagne dune copie du certificat
de dcs du dfunt et dune copie du certificat de mariage.
Elle ne peut excder 4 mois et 10 jours.
13 - pendant la priode de plerinage aux lieux saints,
14 - pendant la dure des autorisations dabsence du travailleur requis pour les manifestations
culturelles et sportives organises par lEtat.
ARTICLE L.35 : Lorsque pour des raisons dordre conomique, commandes par des
ncessits de lentreprise ou rsultant dvnements imprvisibles prsentant le caractre de
force majeure, lemployeur dcide de mettre en chmage temporaire tout ou partie de son
personnel, linspecteur du travail doit, au pralable, en tre inform.
La dure de la suspension ne peut excder trois mois.
Au del de trois mois ou en cas de non acceptation par le travailleur des conditions de
suspension proposes, la rupture ventuelle du contrat est imputable lemployeur.
ARTICLE L.36 : Dans les cas viss larticle L.34 (1 et 2) lemployeur est tenu de verser au
travailleur, une indemnit assurant celui-ci le montant de la rmunration quil aurait perue
sil avait travaill et ce, dans la limite du pravis.
ARTICLE L.37 : Dans le cas vis larticle L.34 (3), lemployeur doit indemniser le
travailleur selon les modalits suivantes :
a) pendant la premire anne de prsence :
- indemnit gale au montant de sa rmunration pendant une priode gale celle du
pravis,
b) au del de la premire anne de prsence :
- indemnit gale la moiti du montant de sa rmunration pendant la priode dun mois
suivant celle dindemnisation plein salaire.
ARTICLE L.38 : Dans les cas viss larticle L.34, alinas 5, 6, 7, 8, 10, 12, 13 et 14, la
suspension du contrat de travail est accorde sans paiement de salaire.
SECTION IV : DE LA RESILIATION DU CONTRAT
SOUS SECTION I : GENERALITES
ARTICLE L.39 : Le contrat de travail dure dtermine ne peut cesser avant terme par la
volont dune seule des parties que dans les cas prvus au contrat, ou dans celui de faute
lourde laisse lapprciation de la juridiction comptente.
La rupture injustifie du contrat par lune des parties ouvre droit aux dommages-intrts pour
lautre partie.
ARTICLE L.40 : Le contrat de travail dure indtermine peut toujours cesser par la
volont de lune des parties. Cette rsiliation est subordonne un pravis donn par la partie
qui prend linitiative de la rupture.
Tout employeur qui dsire licencier un travailleur engag depuis plus de trois mois est tenu
dinformer linspecteur du travail du ressort par lettre recommande comprenant les
indications relatives au travailleur et lemployeur et le motif du licenciement.
Linspecteur du travail dispose dun dlai de quinze jours pour mettre un avis.
En cas de contestation du ou des motif (s) du licenciement le travailleur peut se pourvoir
devant le tribunal du travail.
Le recours devant le tribunal du travail est suspensif de la dcision de lemployeur.
SOUS SECTION II : DU PREAVIS
ARTICLE L.41 : En labsence de conventions collectives ou de dcrets en tenant lieu, la
dure du pravis est :
- de 8 jours pour le personnel pay la journe ou la semaine ;
- de 1 mois pour le travailleur dont le salaire est pay au mois ;
- de 2 mois pour les agents de matrise et assimils ;
- de 3 mois pour les cadres et le personnel de direction.
Le contrat peut tre rompu sans pravis en cas de faute lourde et sous rserve de
lapprciation de la juridiction comptente.
ARTICLE L.42 : Pendant la dure du pravis, lemployeur et le travailleur sont tenus au
respect de toutes les obligations rciproques qui leur incombent.
Linobservation du dlai de pravis cre lobligation pour la partie responsable de verser
lautre partie, une indemnit gale la rmunration et aux avantages de toute nature dont
aurait bnfici le travailleur durant le dlai de pravis qui naura pas t effectivement
respect.
ARTICLE L.43 : La partie qui prend linitiative de rompre le contrat doit tre en mesure de
prouver que le pravis a t notifi par crit. Le pravis commence courir compter de la
date de cette notification. Sil sagit dun licenciement, la lettre de pravis doit en mentionner
le motif.
Les travailleurs chargs de responsabilits ne peuvent quitter leur emploi avant davoir rendu
leurs comptes.
ARTICLE L.44 : Pendant la priode de pravis, quil sagisse dun licenciement ou dune
dmission, le travailleur est autoris, aprs en avoir avis son employeur, sabsenter un jour
par semaine, pris globalement ou heure par heure, pour rechercher un nouvel emploi.
Ces jours dabsence, qui sont pris au gr du travailleur et qui, sur sa demande pourront tre
bloqus la fin de la priode de pravis, nentraneront aucune rduction de sa rmunration.
En cas de licenciement, et, lorsque la moiti du pravis aura t excute, le travailleur qui
aura trouv un nouvel emploi pourra, aprs en avoir avis son employeur, quitter
ltablissement avant lexpiration du pravis sans avoir payer lindemnit pour
inobservation de ce dlai.
ARTICLE L.45 : La partie lgard de laquelle lune des obligations mentionnes aux
articles L.42 et 44 ne serait pas respecte ne pourra se voir imposer aucun dlai de pravis,
sans prjudice des dommages - intrts quelle jugerait bon de demander.
SOUS SECTION III : DU LICENCIEMENT POUR MOTIF ECONOMIQUE
ARTICLE L.46 : Tout licenciement individuel ou collectif effectu par un employeur, pour
un ou plusieurs motifs non inhrents la personne du travailleur et rsultant dune
suppression ou transformation demploi ou dune modification substantielle du contrat de
travail conscutive des difficults conomiques ou des mutations technologiques,
constitue un licenciement pour motif conomique.
ARTICLE L.47 : Pour tenter dviter un licenciement pour motif conomique lemployeur,
qui envisage un tel licenciement, doit runir les dlgus du personnel et rechercher avec eux
toutes les autres possibilits telles que la rduction des heures de travail, le travail par
roulement, le chmage partiel. Le procs verbal de cette runion, dment sign par les deux
parties, doit tre immdiatement communiqu par lemployeur linspecteur du travail lequel
dispose dun dlai de quinze jours, dater de cette communication, pour exercer,
ventuellement, ses bons offices.
ARTICLE L.48 : Si, aprs lchance de ce dlai de quinze jours, certains licenciements
pour motif conomique taient ncessaires, ceux - ci sont soumis aux rgles suivantes :
1) Lemployeur tablit lordre des licenciements. Cet ordre tient compte, en premier lieu, des
travailleurs prsentant des aptitudes professionnelles moindres pour les emplois maintenus.
En cas dgalit daptitude professionnelle les travailleurs les plus anciens seront conservs.
Lanciennet dans lentreprise est majore, pour tablir cet ordre des licenciements, dun an
pour le travailleur mari et dun an pour chaque enfant charge au sens de la lgislation sur
les prestations familiales.
2) Lemployeur doit communiquer, par crit, aux dlgus du personnel, sil en existe, la liste
des travailleurs quil se propose de licencier en prcisant les critres quil a retenus.
Il convoque, dans les huit jours de la communication de cette liste, les dlgus du personnel
pour recueillir leurs suggestions, lesquelles sont consignes dans le procs verbal de la
runion.
3) Si lemployeur envisage de licencier pour motif conomique un dlgu du personnel, il
devra respecter la procdure spcifique ces travailleurs.
4) Pour les autres travailleurs lemployeur peut, aprs la runion des dlgus du personnel
vise lalina 2, procder au licenciement. Dans tous les cas la liste des travailleurs licencis
et le procs verbal de la runion susvise sont immdiatement communiqus linspecteur du
travail pour information.
5) Le travailleur licenci bnficie, en dehors du pravis et de lventuelle indemnit de
licenciement, dune indemnit spciale, non imposable, paye par lemployeur et gal un
mois de son salaire brut. Il bnficie galement, dans son ancienne entreprise et pendant deux
ans, dune priorit dembauche dans la mme catgorie.
6) En cas de litige la charge de la preuve du motif conomique et du respect de lordre des
licenciements incombe lemployeur.
Les diffrends individuels du travail concernant la rupture du contrat de travail pour motif
conomique doivent tre examins prioritairement par les juridictions du travail.
Un arrt du Ministre charg du travail fixe les modalits dapplication du prsent article.
ARTICLE L.49 : Si un plan de redressement est envisag lors dune procdure collective de
liquidation, le syndic ou ladministrateur pourra procder un licenciement pour motif
conomique en respectant, lexception du premier alina de larticle prcdent, les
paragraphes numrots 1 5 de cet article.
ARTICLE L.50 : Les procdures des articles L.48 et 49 sont cartes en cas de protocole
amiable de dpart librement et loyalement ngoci entre lemployeur et le ou les travailleur (s).
Lemployeur informe linspecteur du travail du protocole intervenu.
SOUS SECTION IV : DE LA RUPTURE ABUSIVE ET DU NON RESPECT DES FORMES DU
LICENCIEMENT
ARTICLE L.51 : La rupture abusive du contrat peut donner lieu dommages-intrts. La
juridiction comptente constate labus par une enqute sur les causes et les circonstances de la
rupture.
En cas de contestation lemployeur doit apporter la preuve de lexistence dun motif lgitime
de licenciement.
La rupture du contrat est notamment abusive dans les cas suivants :
- lorsque le licenciement est effectu sans motif lgitime ou lorsque la motivation est inexacte
- lorsque le licenciement est motiv par les opinions du travailleur, son activit syndicale, son
appartenance ou non un syndicat dtermin. Le montant des dommages-intrts est fix
compte tenu de tous les lments qui peuvent justifier lexistence et dterminer ltendue du
prjudice caus et notamment :
a) lorsque la responsabilit incombe au travailleur, du prjudice subi par lemployeur en
raison de linexcution du contrat,
b) lorsque la responsabilit incombe lemployeur, des usages, de la nature des services
engags, de lanciennet des services, de lge du travailleur et des droits acquis quelque
titre que ce soit. Ces dommages-intrts ne se confondent ni avec lindemnit pour
inobservation de pravis, ni avec lindemnit de licenciement auxquelles le travailleur peut
ventuellement prtendre.
ARTICLE L.52 : Si le licenciement dun travailleur est lgitime quant au fond mais survient
sans observation de la formalit de la notification crite de la rupture ou de lindication de son
motif, le tribunal doit accorder au travailleur, pour sanctionner linobservation des rgles de
forme, une indemnit qui ne peut tre suprieure un mois du salaire brut du travailleur.
SOUS SECTION V : DE LINDEMNITE DE LICENCIEMENT ET DE SERVICES RENDUS
ARTICLE L.53 : En cas de licenciement et de rupture de contrat pour cas de force majeure,
le travailleur ayant accompli dans lentreprise une dure de service continue au moins gale
un an, a droit une indemnit distincte du pravis.
Cette indemnit est calcule en prenant la moyenne mensuelle de la rmunration perue au
cours des douze derniers mois qui ont prcd le licenciement et, en appliquant cette
rmunration moyenne les pourcentages suivants :
- 20% pour chacune des cinq premires annes de travail
- 25% pour chaque anne de la 6me la 10me incluse,
- 30% pour chaque anne au del de la 10me.
La rmunration prendre en compte pour le calcul de cette indemnit englobe toutes les
prestations constituants une contrepartie du travail, lexclusion de celles reprsentant un
caractre de remboursement de frais. Dans le dcompte effectu sur les bases indiques ci-
dessus, il doit tre tenu compte des fractions danne. Cette indemnit nest pas due si le
licenciement est motiv par une faute lourde du travailleur.
ARTICLE L.54 : En cas de dmission, le travailleur qui compte au moins dix annes de
services continus dans lentreprise, aura droit une indemnit de services rendus, calcule
sur les mmes bases et dans les mmes conditions que lindemnit vise larticle L.53.
ARTICLE L.55 : Les indemnits vises aux articles L.53 et 54 ne sont pas dues lorsque le
travailleur cesse dfinitivement son activit pour entrer en jouissance de sa pension de
retraite, ou de lallocation de solidarit. Le travailleur peroit, en ce cas, une indemnit de
dpart la retraite calcule sur les mmes bases et dans les mmes conditions que lindemnit
vise larticle L.53.
SOUS SECTION VI : DU DEBAUCHAGE ABUSIF
ARTICLE L.56 : Lorsquun travailleur ayant rompu abusivement un contrat de travail,
engage nouveau ses services, le nouvel employeur est solidairement responsable du
dommage caus lemployeur prcdent dans les trois cas suivants :
1 - quand il est dmontr quil est intervenu dans le dbauchage,
2 - quand il a embauch un travailleur quil savait dj li par un contrat de travail,
3 - quand il a continu occuper un travailleur aprs avoir appris que ce travailleur tait
encore li un autre employeur par un contrat de travail.
Dans ce troisime cas, la responsabilit du nouvel employeur cesse dexister si, au moment
o il a t averti, le contrat de travail abusivement rompu par le travailleur tait venu
expiration soit, sil sagit de contrat dure indtermine, par lexpiration du pravis, ou si un
dlai de quinze jours stait coul depuis la rupture dudit contrat.
SOUS SECTION VII : DE LA MODIFICATION DE LA SITUATION JURIDIQUE DE LEMPLOYEUR
ARTICLE L.57 : Sil survient une modification dans la situation juridique de lemployeur,
notamment par succession, vente, fusion, transformation de fonds, mise en socit, tous les
contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel entrepreneur
et le personnel de lentreprise. Leur rsiliation ne peut intervenir que dans les formes et aux
conditions prvues par la prsente section.
La cessation de lentreprise, notamment en cas de faillite ou de liquidation judiciaire, ne
dispense pas lemployeur dobserver les rgles tablies en matire de licenciement aux
articles L.40, 41, 42 et 53 ci-dessus. Les parties ne peuvent renoncer lavance au droit
ventuel de demander des dommages-intrts en vertu des dispositions ci-dessus.
SOUS SECTION VIII : DE LA MODIFICATION DU CONTRAT
ARTICLE L.58 : Lemployeur et le travailleur peuvent, au cours de lexcution du contrat de
travail, en proposer la modification.
Si la proposition de modification du contrat prsente par le travailleur est substantielle et
quelle est refuse par lemployeur, le travailleur peut rompre le contrat de travail, mais cette
rupture lui est imputable.
Si la proposition de modification du contrat prsente par lemployeur est substantielle et
quelle est refuse par le travailleur, lemployeur peut rompre le contrat de travail mais cette
rupture lui est imputable et doit tre opre dans le respect des rgles de procdure du
licenciement. Le licenciement, la suite du refus de loffre de modification nest abusif que si
cette offre procde de lintention de nuire ou dune lgret blmable.
Si le travailleur accepte la modification celle-ci ne peut devenir effective qu lissue dune
priode quivalente la dure du pravis, dans la limite maximum dun mois.
SOUS SECTION IX : DE LA DISPONIBILITE
ARTICLE L.59 : Le travailleur peut, sur sa demande, bnficier dune mise en disponibilit.
La mise en disponibilit est la position du travailleur qui, pour convenances personnelles, et
aprs y avoir t autoris, cesse momentanment son service chez lemployeur.
Pendant cette priode le travailleur ne bnficie pas de son salaire et de ses accessoires, de ses
droits lavancement, lanciennet, la retraite et, dune faon gnrale, des dispositions du
prsent code. La mise en disponibilit revt un caractre exceptionnel laiss la seule
apprciation de lemployeur.
SOUS SECTION X : DE LA RETRAITE
ARTICLE L.60 : Lge de la retraite est fix cinquante cinq ans. Les relations de travail
pourront nanmoins se poursuivre, daccord parties, pendant une priode qui ne pourra
excder lge de soixante ans du travailleur.
Le dpart la retraite partir de cinquante cinq ans, linitiative de lune ou lautre des
parties, ne constitue ni une dmission ni un licenciement.
SOUS SECTION XI : DU CERTIFICAT DE TRAVAIL
ARTICLE L.61 : A lexpiration du contrat, lemployeur doit, sous peine de dommages-
intrts, remettre au travailleur, au moment de son dpart dfinitif de lentreprise ou de
ltablissement, un certificat indiquant exclusivement la date de son entre, celle de sa sortie,
la nature et les dates des emplois successivement occups, la catgorie professionnelle de
classement de la convention collective dont le travailleur relve.
Si la remise du certificat de travail au travailleur nest pas possible du fait du travailleur, le
certificat de travail est tenu sa disposition par lemployeur. Ce certificat est exempt de tous
droits de timbre et denregistrement, mme sil contient la formule libre de tout engagement
ou toute autre formule ne constituant ni obligation ni quittance.
A peine de dommages-intrts : lemployeur ne peut fournir des renseignements tendancieux
ou errons sur le compte du travailleur.
CHAPITRE III : DU REGLEMENT INTERIEUR
ARTICLE L.62 : Un rglement intrieur est obligatoire dans toute entreprise industrielle,
commerciale et agricole employant au moins dix (10) salaris.
ARTICLE L.63 : Dans les entreprises comportant plusieurs tablissements, il pourra tre
tabli, pour chaque tablissement ou partie dtablissement un rglement annexe comportant
les dispositions particulires.
ARTICLE L.64 : Le rglement intrieur est tabli par le chef dentreprise. Son contenu est
limit exclusivement aux rgles relatives lorganisation technique du travail, la discipline,
aux prescriptions concernant lhygine et la scurit et aux modalits de paiement de salaires.
ARTICLE L.65 : Le chef dentreprise doit communiquer le projet de rglement intrieur aux
dlgus du personnel, sil en existe. Cette communication seffectue sous forme de remise
aux dlgus du personnel dune copie du projet de rglement intrieur par tout procd
permettant de certifier la communication et de lui donner date certaine.
Dans les quinze jours qui suivent la date de la rception de la copie du projet de rglement
intrieur, les dlgus du personnel adressent, par crit, leurs observations au chef
dentreprise. Labsence de rponse dans le dlai prescrit vaut acquiescement.
ARTICLE L.66 : A lexpiration du dlai prvu larticle L.65, le chef dentreprise doit
adresser linspecteur du travail, du ressort :
- le projet de rglement intrieur tabli en double exemplaire, avec mention quune copie en a
t remise aux dlgus du personnel et lindication de la date de rception de cette copie par
les dlgus du personnel,
- loriginal, dment sign par les dlgus du personnel, des observations quils ont
prsentes et une copie desdites observations, certifie conforme par lemployeur,
- un expos, en double exemplaire, des considrations qui ont pu motiver le rejet par
lemployeur de tout ou partie de ces observations.
Dans le dlai dun mois, linspecteur du travail vise ou communique son avis au chef
dentreprise en requrant, sil y a lieu, le retrait ou la modification des dispositions contraires
aux lois, aux rglements et aux conventions collectives en vigueur.
ARTICLE L.67 : Le rglement intrieur, aprs visa, est communiqu aux dlgus du
personnel qui en portent la teneur la connaissance des travailleurs de lentreprise. Il est
affich dans les locaux dembauche et sur les lieux de travail, une place convenable,
aisment accessible, il doit tre tenu constamment en bon tat de lisibilit.
ARTICLE L.68 : Le rglement intrieur entre en vigueur vingt jours aprs le visa de
linspecteur du travail, la date et le cachet de linspection appos sur loriginal du rglement
faisant foi.
ARTICLE L.69 : Il est interdit lemployeur dinfliger des amendes.
CHAPITRE IV : DE LA CONVENTION COLLECTIVE DE TRAVAIL ET DES
ACCORDS COLLECTIFS DE TRAVAIL
SECTION I : DE LA NATURE ET DE LA VALIDITE
ARTICLE L.70 : La convention collective de travail est un accord relatif aux conditions de
travail conclu entre dune part, les reprsentants dun ou plusieurs syndicats des travailleurs
et, dautre part, dune ou plusieurs organisations syndicales demployeurs, ou tout autre
groupement demployeurs ou un ou plusieurs employeurs pris individuellement.
La convention peut mentionner des dispositions plus favorables aux travailleurs que celles des
lois et rglements en vigueur. Elle ne peut droger aux dispositions dordre public dfinies par
ces lois et rglements. Les conventions collectives dterminent leur champ dapplication.
ARTICLE L.71 : Les reprsentants des organisations syndicales ou de tout autre groupement
professionnel viss larticle prcdent peuvent contracter au nom de lorganisation quils
reprsentent en vertu :
- soit des stipulations statuaires de cette organisation,
- soit dune dlibration spciale de cette organisation,
- soit de mandats spciaux et crits qui leur sont donns individuellement par tous les
adhrents de cette organisation.
A dfaut, pour tre valable, la convention collective doit tre ratifie par une dlibration
spciale de ce groupement. Les groupements dterminent eux-mmes leur mode de
dlibration.
ARTICLE L.72 : La convention collective est applicable pendant une dure dtermine ou
pour une dure indtermine. Quand la convention est conclue pour une dure dtermine, sa
dure ne peut tre suprieure cinq ans.
A dfaut de stipulations contraires, la convention dure dtermine qui arrive expiration
continue produire des effets comme une convention dure indtermine.
La convention collective dure indtermine peut cesser par la volont de lune des parties.
La convention collective doit prvoir dans quelles formes et quelle poque elle pourra tre
dnonce, renouvele ou rvise. La convention collective doit prvoir notamment la dure du
pravis qui doit prcder la dnonciation.
ARTICLE L.73 : La convention collective doit tre crite en langue franaise peine de
nullit. Elle est tablie sur papier libre et signe par chacune des parties contractantes.
Elle est soumise au visa du Ministre charg du travail qui exigera le retrait des dispositions
contraires la lgislation et la rglementation en vigueur.
ARTICLE L.74 : La convention collective est, aprs visa, dpose contre rcpiss au greffe
du tribunal du travail territorialement comptent. Elle est applicable partir du jour qui suit
son dpt, sauf stipulation contraire. Le dpt est effectu en triple exemplaire et sans frais,
aux soins de la parties la plus diligente. Deux exemplaires de la convention collective sont
adresss immdiatement par le greffier du tribunal du travail au Ministre charg du travail.
Les modifications apportes la convention initiale doivent tre tablies, dposes et notifies
dans les mmes conditions.
ARTICLE L.75 : Les parties qui adhrent une convention collective en vigueur doivent
notifier par crit cette adhsion au greffe du tribunal ou le dpt de la convention collective a
t effectu.
La dmission de tout groupement, membre ou adhrent, ainsi que la dnonciation de la
convention seffectuent dans les mmes conditions. La facult de dnoncer la convention est
toutefois rserve aux seules parties signataires.
ARTICLE L.76 : Toute adhsion et toute modification une convention, toute dmission et
toute dnonciation dune convention sont portes la connaissance du Ministre charg du
travail par les soins du greffier du tribunal du travail comptent.
ARTICLE L.77 : Sont soumises aux obligations de la convention collective toutes les
personnes qui lont signe ou qui sont membres des organisations signataires. La convention
lie galement les organisations qui lui donnent leur adhsion, ainsi que tous ceux qui, un
moment quelconque, deviennent membres de ces organisations.
Lorsque lemployeur est li par une convention collective, les clauses de cette convention
sappliquent aux contrats de travail conclus par lui.
Dans tout tablissement compris dans le champ dapplication dune convention collective, les
dispositions de cette convention simposent sauf disposition moins favorable pour les
travailleurs, aux rapports ns des contrats individuels.
SECTION II : DES CONVENTIONS COLLECTIVES SUSCEPTIBLES DETRE ETENDUES ET DE LA
PROCEDURE DEXTENSION
ARTICLE L.78 : A la demande de lune des organisations syndicales, les plus
reprsentatives demployeurs ou de travailleurs intresss ou, de sa propre initiative, le
Ministre charg du travail provoque la runion dune commission mixte en vue de la
conclusion dune convention collective de travail ayant pour objet de rgler les rapports des
employeurs et travailleurs dune ou plusieurs branches dactivit dtermine.
Un arrt du Ministre charg du travail dtermine la composition de cette commission mixte,
qui comprendra, sous la prsidence de linspecteur du travail, un nombre gal, dune part, des
reprsentants des organisations syndicales les plus reprsentatives des travailleurs, dautre
part, des reprsentants des organisations syndicales les plus reprsentatives demployeurs, ou,
dfaut de celles-ci, des employeurs.
Des conventions annexes pourront tre conclues, soit, pour chacune des principales catgories
professionnelles, soit en cas de convention commune plusieurs branches dactivit pour
chacune de ces branches. Elles contiendront les conditions de travail particulires ces
catgories ou ces branches dactivit et seront discutes par les organisations syndicales les
plus reprsentatives des catgories ou branches intresses.
Le caractre reprsentatif dun syndicat est dtermin par le Ministre charg du travail.
Les lments dapprciation comprendront notamment :
1 - le nombre de voix et siges remports par ses adhrents aux lections des dlgus du
personnel,
2 - lexprience du syndicat, ltendue et la nature de son activit.
ARTICLE L.79 : Les conventions collectives vises par la prsente section comprennent
obligatoirement des dispositions concernant :
1) - le libre exercice du droit syndical et la libert dopinion,
2) - la dtermination des classifications des catgories professionnelles,
3) - les salaires applicables par catgorie professionnelle et ventuellement par rgion,
4) - les modalits dexcution et les taux des heures supplmentaires,
5) - les modalits dapplication du principe : travail gal salaire gal, pour les femmes et
les enfants.
6) - les primes danciennet et les indemnits de dplacement,
7) - les conditions dembauchage et de licenciement et notamment la dure de la priode
dessai et celle du pravis
8) - les dlgus du personnel,
9) - les conditions particulires du travail des femmes et des enfants,
10) - les modalits dorganisation et de fonctionnement de la formation dans lentreprise, dans
le cadre de la branche dactivit considre,
11) - lorganisation et le fonctionnement des commissions paritaires de classement,
12) - la procdure de rvision, modification et dnonciation de tout ou partie de la convention
collective.
Elles peuvent galement contenir toute autre disposition non contraire la lgislation en
vigueur.
ARTICLE L.80 : Des dispositions nouvelles pourront, par dcret, tre rendues obligatoires
au mme titre que celles numres larticle prcdent.
ARTICLE L.81 : Dans le cas o une convention collective a t conclue sur le plan national
ou rgional, les conventions collectives conclues sur le plan infrieur, rgional ou local,
adaptent cette convention aux conditions de travail existant sur le plan infrieur.
Elles peuvent prvoir des dispositions nouvelles et des clauses plus favorables aux
travailleurs.
ARTICLE L.82 : A la demande de lune des organisations syndicales les plus
reprsentatives, ou sur proposition du Ministre charg du travail, un dcret peut rendre
obligatoire, pour tous les employeurs et travailleurs situs dans son champ dapplication, les
dispositions dune convention collective rpondant aux conditions dtermines par la prsente
section.
Cette extension des effets et sanctions de la convention collective se fera pour la dure et aux
conditions prvues par ladite convention.
Peuvent tre exclues de la convention, les clauses qui ne rpondraient pas la situation de la
branche dactivit ou du groupe de branches dactivit dans le champ dapplication considr.
ARTICLE L.83 : A la demande de lune des organisations syndicales les plus
reprsentatives, ou sur proposition du Ministre charg du travail tout dcret dextension peut
tre rapport en totalit ou en partie lorsquil apparat que la convention, ou certaines de ces
dispositions ne rpondent plus la situation de la branche dactivit ou du groupe de branches
dactivit dans le champ dapplication considr.
ARTICLE L.84 : Tout projet dextension dune convention collective fait lobjet dun avis
qui est communiqu aux organisations professionnelles intresses et publi ainsi que le texte
in extenso de la convention au journal officiel.
Les organisations professionnelles et toutes les personnes intresses, adressent
ventuellement leurs remarques et suggestions au Ministre charg du travail dans un dlai
maximum de trente jours compter de la date de rception, au tribunal du travail du ressort
du journal officiel contenant cet avis. Le retrait dextension est soumis aux mmes formalits
que celles ayant prcd lextension.
ARTICLE L.85 : Les dcisions des commissions paritaires, institues par les conventions
collectives, sont applicables lensemble des employeurs et des travailleurs compris dans le
champ dapplication desdites conventions, pour compter de la date de prise deffet des
dcisions. Elles ne sont toutefois applicables au secteur public quen vertu dun arrt du
Ministre charg du travail.
ARTICLE L.86 : Un dcret peut, dfaut, ou en attendant ltablissement dune convention
collective, rglementer les conditions de travail pour une profession ou pour une ou plusieurs
branches dactivit.
SECTION III : DES CONVENTIONS COLLECTIVES DANS LES SERVICES ET ENTREPRISES
PUBLICS
ARTICLE L.87 : Lorsquune convention collective fait lobjet dun dcret dextension, elle
est, en labsence de dispositions contraires, applicable aux services techniques, entreprises et
tablissements publics compris dans son champ dapplication.
SECTION IV : DES ACCORDS COLLECTIFS DENTREPRISE OU DETABLISSEMENT
ARTICLE L.88 : Des accords, concernant une entreprise, un ou plusieurs tablissements
dtermins, peuvent tre conclus entre, dune part, un employeur ou plusieurs employeurs, et,
dautre part, les dlgus du personnel et les reprsentants des syndicats les plus reprsentatifs
du personnel de lentreprise, du ou des tablissements intresss et y tant effectivement
employs. Ces accords ont pour objet dadapter, aux conditions particulires de lentreprise,
de ltablissement ou des tablissements considrs, les dispositions des conventions
collectives interprofessionnelles, des conventions collectives nationales, rgionales ou locales
et des arrts prvus larticles L.86 et, notamment, les conditions dattribution et le mode de
calcul de la rmunration au rendement, des primes la production individuelle et collective
et des primes la productivit.
Les clauses salariales de ces accords collectifs peuvent prvoir des modalits particulires
dapplication des majorations de salaires dcides par les conventions de branches dactivit
ou interprofessionnelles applicables dans lentreprise ou ltablissement condition que
laugmentation de la masse salariale totale soit au moins gale laugmentation qui rsulterait
de lapplication des majorations accordes par les conventions prcites pour les travailleurs
concerns. Ces accords peuvent prvoir des dispositions nouvelles et des clauses plus
favorables aux travailleurs, notamment une participation aux fruits de lentreprise ou de
ltablissement.
A dfaut de conventions collectives ou des arrts prvus larticle L.86 des accords
dentreprise ou dtablissements peuvent tre conclus selon les modalits prcites.
Les dispositions des articles L.72, 73 et 77 sappliquent aux accords prvus au prsent article.
SECTION V : DE LEXECUTION DE LA CONVENTION
ARTICLE L.89 : Les personnes lies par une convention collective ou un accord
dtablissement peuvent intenter une action en dommages-intrts aux autres personnes ou
aux groupements lis par la convention qui violeraient leur gard les engagements
contracts.
ARTICLE L.90 : Lorsquune action ne de la convention collective ou de laccord
dtablissement est intente soit par une personne, soit par un groupement capable dester en
justice, dont les membres sont lis par la convention ou laccord, peut toujours intervenir
linstance engage raison de lintrt collectif que la solution du litige peut prsenter pour
ses membres.
CHAPITRE V : DU TACHERONNAT
ARTICLE L.91 : Le tcheron est un sous - entrepreneur recrutant lui-mme la main doeuvre
ncessaire, qui passe avec un entrepreneur un contrat ou lexcution dun certain travail ou la
fourniture de certains services moyennant un prix forfaitaire.
Ce contrat est obligatoirement constat par crit.
Lentrepreneur est tenu den expdier sans dlai deux exemplaires linspection du travail
rgionalement comptente, en indiquant lemplacement des lieux de travail utiliss.
ARTICLE L.92 : Quand les travaux sont excuts dans les ateliers, magasins ou chantiers de
lentrepreneur, ce dernier est, en cas dinsolvabilit du tcheron, substitu celui-ci en ce qui
concerne ses obligations lgard des travailleurs. Quand les travaux sont excuts dans un
lieu autre que les ateliers, magasins ou chantiers de lentrepreneur, ce dernier est, en cas
dinsolvabilit du tcheron, responsable du paiement des salaires dus aux travailleurs.
Le travailleur ls aura, dans ce cas, une action directe contre lentrepreneur.
ARTICLE L.93 : Le tcheron est tenu dindiquer sa qualit de tcheron, le nom, ladresse et
la profession de lentrepreneur, par voie daffiche apposer de faon permanente dans chacun
des ateliers, magasins ou chantiers utiliss.
ARTICLE L.94 : Le tcheron qui nappliquerait pas les dispositions lgislatives
rglementaires ou conventionnelles, pourra, la demande du Ministre charg du travail, se
voir retirer son certificat dagrment titre temporaire ou dfinitif.
TITRE III : DES CONDITIONS GENERALES DE TRAVAIL
CHAPITRE I : DU SALAIRE
SECTION I : DE LA DETERMINATION DU SALAIRE
ARTICLE L.95 : A conditions gales de travail, de qualification professionnelle et de
rendement, le salaire est gal pour tous les travailleurs, quels que soient leur origine, leur
sexe, leur ge et leur statut dans les conditions prvues au prsent chapitre.
ARTICLE L.96 : Des dcrets fixent :
1 - Les zones de salaires et les salaires minima interprofessionnels garantis,
2 - Les cas dans lesquels, lemployeur est tenu dassurer le logement et une ration journalire
de vivres, les conditions dattribution de ces prestations, leur composition et leur valeur
maxima de remboursement,
3 - Les cas dans lesquels dautres prestations en nature doivent tre fournies et les modalits
de leur attribution,
4 - A dfaut de convention collective ou daccord collectif dentreprise ou dtablissement, les
salaires minima par catgorie professionnelle.
ARTICLE L.97 : Tout travailleur bnficie dune prime danciennet lorsquil compte au
moins trois ans de prsence continue dans la mme entreprise. Toutefois, les priodes de
services accomplies diffrentes reprises seront prises en considration pour loctroi de cette
prime sous rserve quelles naient pas donn lieu au paiement dune indemnit de
licenciement ou de services rendus. Ne peuvent tre dduites du temps de prsence prise en
considration pour lattribution de la prime, les absences vises dans les cas suivants :
- absences pour raisons personnelles dans la limite dun mois,
- congs pays et, dans la limite de dix jours par an, permissions exceptionnelles vises aux
articles L.146 et 147 :
- congs de maternit,
- maladies dans la limite de six mois,
- priode dindisponibilit rsultant dun accident du travail ou dune maladie professionnelle,
- cong dducation ouvrire et stages de formation.
La prime danciennet est calcule en pourcentage sur le salaire minimum de la catgorie de
classement du travailleur.
Ce pourcentage est fix ainsi :
-3% aprs trois ans danciennet,
-5% aprs cinq ans danciennet,
-plus 1% par anne danciennet en sus, dans la limite maximum de 15%.
ARTICLE L.98 : La rmunration dun travail la tche ou aux pices, doit tre calcule de
telle sorte quelle procure au travailleur de capacit moyenne, et travaillant normalement, un
salaire au moins gal celui du travailleur rmunr au temps, effectuant un travail analogue.
Il est interdit de pratiquer ce mode de rmunration lorsque la convention collective nen
prvoit pas la facult pour lemployeur.
ARTICLE L.99 : Les taux minima de salaire, ainsi que les conditions de rmunration de
travail la tache ou aux pices sont affichs au bureau des employeurs et sur les lieux de paye
du personnel.
ARTICLE L.100 : Lorsque la rmunration des services est constitue en totalit ou en partie
des commissions ou des primes et prestations diverses ou des indemnits reprsentatives de
ces prestations dans la mesure o celles-ci ne constituent pas un remboursement de frais, il en
est tenu compte pour le calcul des indemnits de pravis, des dommages-intrts.
Le montant prendre en considration ce titre est la moyenne mensuelle des lments viss
ci-dessus, tablis sur la base des douze derniers mois de travail.
ARTICLE L.101 : Aucun salaire nest d en cas dabsence en dehors des cas prvus par la
rglementation ou par convention.
SECTION II : DU MODE DE PAIEMENT DU SALAIRE
ARTICLE L.102 : Le salaire doit tre pay en monnaie ayant cours lgal nonobstant toute
disposition contraire.
Le paiement de tout ou partie du salaire en nature est interdit, sous rserve des dispositions de
la section premire du prsent chapitre.
La paye est faite, sauf cas de force majeure, sur le lieu de travail ou au bureau de lemployeur
lorsquil est voisin du lieu de travail. Elle ne peut tre faite, ni dans un dbit de boissons ou
dans un magasin de vente, sauf pour les travailleurs qui y sont normalement occups, ni le
jour o le travailleur a droit au repos.
ARTICLE L.103 : Le salaire doit tre pay intervalle rgulier ne pouvant excder :
- quinze jours pour les travailleurs engags la journe ou la semaine, cette priodicit peut
tre porte exceptionnellement un mois aprs autorisation crite de linspecteur du travail,
en raison notamment des conditions particulires dexploitation de certains tablissements,
- un mois pour les travailleurs engags la quinzaine ou au mois. Les services administratifs
et tablissements publics sont autoriss, dans tous les cas, procder au paiement mensuel
des salaires des travailleurs.
Les paiements mensuels doivent tre effectus au plus tard huit jours aprs la fin du mois de
travail qui donne droit au salaire. Pour tout travail aux pices ou au rendement dont
lexcution doit durer plus dune quinzaine, les dates de paiement peuvent tre fixes de gr
gr, mais le travailleur doit recevoir chaque quinzaine des acomptes correspondant au moins
90% du salaire et tre intgralement pay dans la quinzaine qui suit la livraison de louvrage.
Les commissions acquises au cours des trimestres doivent tre payes dans les quarante cinq
jours suivant la fin du trimestre.
Les participations aux bnfices raliss durant un exercice, doivent tre payes dans lanne
suivante au plus tard avant six mois. En cas de cessation ou de rupture de contrat, le salaire et
les indemnits doivent tre pays ds que prend fin la prestation de service. Toutefois, en cas
de litige, lemployeur peut obtenir du prsident du tribunal du travail, le dpt au secrtariat
du tribunal de tout ou partie de la fraction saisissable des sommes dues.
Les travailleurs absents le jour de la paye peuvent retirer leur salaire aux heures normales
douverture de la caisse et conformment au rglement intrieur de lentreprise.
SECTION III : DES PIECES JUSTIFICATIVES DU PAIEMENT
ARTICLE L.104 : Lemployeur est tenu de dlivrer au travailleur, au moment du paiement,
un bulletin individuel de paye dont les mentions doivent tre reproduites sur une registre dit
registre des paiements.
ARTICLE L.105 : Le bulletin de paye porte :
- le nom et ladresse de lemployeur, ou le timbre de lentreprise,
- le nom, ladresse et le numro dordre du travailleur au registre demployeur,
- la date de paiement et la priode correspondante,
- lemploi et la catgorie professionnelle,
- la rmunration brute avec tous les lments qui la composent, notamment salaire de base,
primes, indemnits, heures supplmentaires, avantages en nature,
- les retenues individualises, telles que les saisies-arrts, les cessions souscrites dans les
formes lgales, les remboursements dacomptes, les impts et taxes, les cotisations de retraite,
- la rmunration nette.
Quand le salaire est pay lheure, il convient de mentionner le nombre dheures de travail
effectues.
ARTICLE L.106 : Le bulletin de paye est rdig lencre ou laide dun procd
permettant dobtenir une criture indlbile.
Aucune formalit de signature ou dmargement nest obligatoire.
ARTICLE L.107 : Les mentions portes sur le bulletin de paye dlivr chaque travailleur
sont reproduites loccasion de chaque paiement sur le registre de paiement.
Ce registre contient galement une comptabilit des absences ventiles selon leur cause
(maladies ou accidents de travail, absences autorises ou non).
ARTICLE L.108 : Le registre de paiement est constitu dun ensemble de feuilles fixes
portant une numrotation continue sous reliure cartonne. Il est tenu par ordre de dates, sans
blancs, lacunes, ni surcharges ; les ratures doivent tre approuves par le travailleur.
Il est conserv pendant un dlai de cinq ans suivant la dernire mention et tenu la
disposition des inspecteurs du travail.
ARTICLE L.109 : Un arrt du ministre charg du travail fixe la contexture de ces
documents et les drogations leur tenue.
ARTICLE L.110 : Lacceptation, sans protestation ni rserve par le travailleur dun bulletin
de paye, lapposition de sa signature ainsi que la mention pour solde de tout compte sur le
registre des paiements ou les documents habilits la recevoir, ne peut valoir renonciation de
sa part au paiement de tout ou partie de rmunration.
ARTICLE L.111 : La mention pour solde de tout compte ou toute autre mention
quivalente souscrite par un travailleur aprs larrive terme ou la rsiliation de son
contrat de travail, par laquelle il renonce tout ou partie des droits quil tient de son contrat
de travail, ne peut lui tre opposable.
SECTION IV : DES PRIVILEGES ET GARANTIES DE LA CREANCE DU SALAIRE
ARTICLE L.112 : Les sommes dues aux entrepreneurs de tous les travaux ayant le caractre
de travaux publics, ne peuvent tre frappes de saisie-arrt, ni dopposition au prjudice des
ouvriers auxquels les salaires sont dus.
Les sommes dues aux ouvriers pour salaires sont payes de prfrence celles dues aux
fournisseurs.
ARTICLE L.113 : La crance de salaire est privilgie sur les meubles et les immeubles du
dbiteur pour les salaires des douze derniers mois.
ARTICLE L.114 : En ce qui concerne les allocations de congs pays, le privilge porte sur
les deux annes suivant la date o le droit ces congs a t acquis.
ARTICLE L.115 : Les crances des salaires, primes, commissions, prestations diverses,
indemnits de toute nature et, ventuellement dommages-intrts priment toutes autres
crances privilgies y compris celle du Trsor public.
ARTICLE L.116 : Outre les privilges ci-dessus :
- les maons, charpentiers et autres ouvriers qui ont t employs pour difier, reconstruire ou
rparer les btiments, canaux ou autres ouvrages quelconques ont une action contre celui pour
lequel les ouvrages ont t faits jusqu concurrence des sommes dont il se trouve dbiteur
envers lentrepreneur au moment o leur action est intente ;
- les ouvriers qui ont travaill soit la rcolte, soit la fabrication ou la rparation des
ustensiles agricoles, soit la conservation de la chose, ont un privilge qui prime tous autres
privilges spciaux mobiliers, soit sur les fruits de la rcolte, soit sur la chose quils ont
contribu conserver.
ARTICLE L.117 : Louvrier dtenteur de lobjet par lui ouvr, peut exercer un droit de
rtention dans les conditions prvues par le code civil.
Les objets mobiliers confis un ouvrier pour tre travaills, faonns, rpars ou nettoys et
qui nauront pas t retirs dans le dlai dun an pourront tre vendus dans les conditions et
formes qui seront fixes par dcret.
SECTION V : DE LA PRESCRIPTION DE LACTION EN PAIEMENT DU SALAIRE
ARTICLE L.118 : Laction en paiement du salaire se prescrit par trois ans.
ARTICLE L.119 : La prescription ci-dessus, extinctive et libratoire, commence courir la
date laquelle les salaires sont dus. Le dernier jour du dlai est celui qui porte le mme
quantime que le jour du point de dpart de la prescription.
ARTICLE L.120 : La prescription a lieu quoiquil y ait eu continuation de services ou
travaux.
Elle est seulement interrompue par :
- une attestation de linspecteur du travail mentionnant la date laquelle il a t saisi dun
diffrend individuel, ainsi que lobjet de ce diffrend,
- la citation en justice non prime.
SECTION VI : DES RETENUES SUR SALAIRES
ARTICLE L.121 : Aucune retenue ne peut tre faite sur la rmunration du travailleur en
dehors de celles prvues la prsente section.
ARTICLE L.122 : Sont de droit, les retenues ayant pour objet des prlvements obligatoires
dorigine fiscale et sociale, des remboursements en vertu de larticle L.96 paragraphes 2 et 3,
des versements prvus par les contrats en application des conventions collectives.
On entend :
- par prlvement dorigine fiscale, les impts sur les traitements et salaires retenus la
source,
- par prlvement dorigine sociale, les cotisations au rgime lgal de retraite et autres
avantages sociaux.
ARTICLE L.123 : Sont possibles dans certaines limites, les retenues nes de saisie-arrt ou
de cession volontaire souscrite dans les formes dfinies par la rglementation.
ARTICLE L.124 : Le remboursement des avances seffectue par les moyens de droit de la
cession volontaire ou de la saisie-arrt.
ARTICLE L.125 : Les acomptes pour un travail en cours sont considrs comme un
paiement partiel de la rmunration, ils nentrent pas dans le champ dapplication de la
prsente section.
CHAPITRE II : DU CAUTIONNEMENT
ARTICLE L.126 : Dans le cas o un employeur exige un cautionnement dun travailleur, le
montant du cautionnement sans limitation, est mis en dpt la caisse dpargne qui dlivre
cet effet un livret spcial, distinct de celui que le travailleur pourrait possder dj ou acqurir
ultrieurement.
Les sommes ainsi dposes portent intrt au taux normal de la caisse dpargne.
ARTICLE L.127 : Ce livret spcial porte lempreinte dun timbre particulier : Livret de
cautionnement (code du travail art. L.127).
Louverture du livret seffectue la demande conjointe de lemployeur et du travailleur.
Le dpt des fonds est effectu directement par le travailleur qui, aprs avoir retir le livret, le
dpose obligatoirement entre les mains de lemployeur. Celui-ci dlivre au travailleur un
certificat de dpt et fait mention du cautionnement avec rfrence au numro du livret, sur le
registre demployeur.
ARTICLE L.128 : Le retrait de tout ou partie du dpt ne peut tre effectu que sous le
double consentement de lemployeur et du travailleur, ou sous celui de lun deux habilit
cet effet par une dcision de la juridiction civile comptente.
ARTICLE L.129 : Laffectation du livret au cautionnement de lintress entrane privilge
sur les sommes dposes au profit de lemployeur et lgard des tiers qui formeraient des
saisies-arrts aux mains de ce dernier.
Toute saisie-arrt forme entre les mains de ladministration de la caisse publique est nulle de
plein droit.
CHAPITRE III : DU REGISTRE DEMPLOYEUR
ARTICLE L.130 : Lemployeur doit tenir constamment jour, dans les mmes conditions
que celles fixes propos du registre des paiements, un registre dit registre demployeur,
dont le modle est fix par arrt du Ministre charg du travail. Ce registre comprend trois
fascicules :
- le premier comprend les renseignements concernant les personnes et les contrats de tous les
travailleurs occups dans lentreprise ;
- le deuxime, toutes les indications concernant le travail effectu, la rmunration et les
congs ;
- le troisime est rserv aux visas, mises en demeure et observations apposes par
linspecteur du travail ou son dlgu.
Les entreprises qui utilisent les fiches individuelles comportant toutes les indications devant
tre mentionnes sur le fascicule n2 sont dispenses de tenir ledit fascicule, condition que
chaque fiche soit paraphe par le travailleur intress ou, lorsque celui-ci est illettr, par son
reprsentant lettr.
Le registre demployeur doit tre tenu la disposition de linspecteur du travail.
Il doit tre conserv pendant un dlai de cinq ans suivant la dernire mention qui y a t
porte. Il en va de mme en ce qui concerne les fiches individuelles tenant lieu de fascicule n2.
CHAPITRE IV : DE LA DUREE DU TRAVAIL
SECTION I : GENERALITES
ARTICLE L.131 : Dans tous les tablissements viss larticle L.3 la dure lgale du travail
ne peut, en principe, excder 40 heures par semaine.
Toutefois dans les exploitations agricoles, les heures de travail sont fixes 2352 heures par
an. Dans cette limite un arrt du Ministre charg du travail fixera la dure lgale
hebdomadaire selon les saisons.
Des arrts du Ministre charg du travail dterminent les modalits dapplication des alinas
prcdents pour lensemble des branches dactivit ou des professions ou pour une branche ou
une profession particulire. Les arrts fixent notamment lamnagement et la rpartition des
horaires de travail dans un cycle donn, les drogations permanentes ou temporaires
applicables dans certains cas et pour certains emplois, les modalits de rcupration des
heures de travail perdues et les mesures de contrle.
Des accords relatifs lamnagement et la rpartition des horaires de travail lintrieur de
la semaine peuvent tre conclus au sein de lentreprise ou de ltablissement.
ARTICLE L.132 : Dans les tablissements viss larticle L.3, et pour rpondre aux
demandes de certains travailleurs, les employeurs sont autoriss droger la rgle de
lhoraire collectif de travail et pratiquer des horaires individualiss sous rserve de
linformation pralable de linspecteur du travail comptent. Les horaires individualiss
peuvent entraner, dans la limite dun nombre dheures fix par arrt, des reports dheures
dune semaine une autre sans que ces heures nentranent le paiement dheures
supplmentaires.
ARTICLE L.133 : Dans les tablissements viss larticle L.3 des horaires de travail
temps partiel peuvent tre pratiqus. Sont considrs comme horaires temps partiel les
horaires infrieurs dau moins un cinquime la dure lgale du travail ou la dure fixe
conventionnellement pour la branche ou ltablissement. Les horaires de travail temps
partiel peuvent tre pratiqus aprs avis des dlgus du personnel et information de
linspecteur du travail. Compte tenu de la dure de leur travail et de leur anciennet dans
ltablissement, le salaire des travailleurs temps partiel est proportionnel celui du
travailleur qui, qualification gale, occupe temps complet un emploi quivalent dans
ltablissement. Le contrat de travail des travailleurs temps partiel doit tre constat par
crit.
Un arrt du Ministre charg du travail dtermine les modalits dapplication du travail
temps partiel.
SECTION II : DE LA RECUPERATION
ARTICLE L.134 : En cas dinterruption collective du travail rsultant de causes
accidentelles ou de force majeure (accidents survenus au matriel, interruption de force
motrice, pnurie de matires premires, des moyens de transport, sinistres, intempries)
lexception toutefois des heures perdues par suite de grve ou de lock-out, une prolongation
de la journe du travail pourra tre pratique titre de rcupration des heures ainsi perdues.
Les modalits de rcupration seront dtermines pour chaque branche dactivit par arrt du
Ministre charg du travail. Les heures de rcupration effectues seront rmunrs au tarif
normal.
SECTION III : DES PROLONGATIONS
ARTICLE L.135 : La dure du travail effectif journalier pourra tre prolonge au-del des
limites assignes au travail normal de ltablissement pour les travaux qui le ncessitent,
travaux prparatoires ou complmentaires, ainsi que les oprations qui, techniquement ne
peuvent tre termines dans les dlais rglementaires par suite de leur nature ou de
circonstances exceptionnelles.
Ces travaux, leur dtail par branche dactivit, et leur dure maximum journalire seront fixs
par arrt du Ministre charg du travail.
Les heures accomplies au titre de ces drogations sont rmunres au tarif normal.
SECTION IV : DES EQUIVALENCES
ARTICLE L.136 : Une dure de prsence suprieure la dure lgale du travail quivalente
celle-ci est admise pour les prposs certains travaux, en raison soit de la nature de ceux-
ci, soit de leur caractre intermittent.
Les cas dquivalence sont fixs par arrt du Ministre charg du travail.
Le salaire hebdomadaire d pour les heures de prsence ainsi admise est celui qui correspond
quarante heures de travail effectif.
SECTION V : DES HEURES SUPPLEMENTAIRES
ARTICLE L.137 : Toute heure effectue au del de la dure lgale du travail donnera lieu,
dfaut de convention collective ou daccord dentreprise ou dtablissement, une majoration
de salaire dans les conditions et selon les taux minimum suivants :
a) - jours ouvrables :
- 10% du salaire rel global se rapportant lexcution du travail, lorsquelle se situe de jour
de la 4me heure la 48me heure incluse,
- 25% lorsquelle est effectue de jour au del de la 48me heure,
- 50% lorsquelle se situe de nuit.
b) - jours non ouvrables :
- 50% lorsquelle est effectue de jour,
- 100% lorsquelle se situe de nuit.
ARTICLE L.138 : Dans toutes les entreprises agricoles, la dure lgale de travail ne peut
excder quarante huit heures par semaine.
Les heures accomplies au-del de cette dure hebdomadaire donneront lieu dfaut de
convention collective ou daccord dentreprise ou dtablissement aux majorations minima
suivantes : 10% pendant les heures supplmentaires de travail de jour effectues au del de 48
heures,
50% pendant les heures supplmentaires de nuit.
Les heures supplmentaires effectues les jours de repos hebdomadaire ou les jours fris
donneront lieu une majoration de 50% pour les heures de jour et de 100% pour les heures de
nuit.
ARTICLE L.139 : Le rglement forfaitaire des heures supplmentaires ne peut avoir deffet
que sil assure aux travailleurs une rmunration au moins gale celle lgalement due.
ARTICLE L.140 : Un arrt du Ministre charg du travail fixera les conditions dans
lesquelles les heures supplmentaires pour travaux urgents, exceptionnels ou pour accrotre la
production pourront tre autorises et effectues ainsi que, par branche dactivit et par
catgorie professionnelle sil y a lieu, les modalits dapplication de la dure du travail et des
drogations.
CHAPITRE V : DU TRAVAIL DE NUIT
ARTICLE L.141 : Est considr comme travail de nuit, le travail effectu entre vingt et une
heures et cinq heures.
CHAPITRE VI : DU REPOS HEBDOMADAIRE ET DES JOURS FERIES
ARTICLE L.142 : Le repos hebdomadaire est obligatoire. Il est de vingt quatre heures
conscutives. Il a lieu, en principe, le dimanche. Il ne peut, en aucun cas, tre remplac par
une indemnit compensatrice.
ARTICLE L.143 : Sont admis donner le repos hebdomadaire par roulement, un autre jour
que le dimanche, les tablissements dont lactivit ne peut cesser sans inconvnients graves
pour la vie collective.
ARTICLE L.144 : Un arrt du Ministre charg du travail fixera la liste de ces
tablissements ou dune partie de ces tablissements ainsi que les dispositions de contrle
dans les cas de drogation au repos dominical.
ARTICLE L.145 : Les jours fris sont ceux fixs par la loi. Un dcret prcisera les
modalits pratiques de rmunration des travailleurs au regard de la lgislation sur les jours
fris.
CHAPITRE VII : DES CONGES
SECTION I : DES CONGES SPECIAUX
ARTICLE L.146 : Dans une limite de dix jours, ne peuvent tre dduites de la dure du
cong acquis, les permissions exceptionnelles qui auraient t accordes au travailleur
loccasion dvnements familiaux touchant directement son propre foyer. Par contre, les
congs spciaux accords en sus des jours fris pourront tre dduits sils nont pas fait
lobjet dune compensation ou rcupration des journes ainsi accordes.
ARTICLE L.147 : Les congs accords loccasion des naissances donnent lieu au
versement dune allocation dans les conditions fixes par le code de prvoyance sociale.
SECTION II : DU CONGE ANNUEL
ARTICLE L.148 : Le travailleur acquiert droit cong aprs une priode de travail de douze
mois de service. Lapprciation des droits cong du travailleur se fait sur une priode de
rfrence qui stend de la date de son embauche ou de son retour du prcdent cong, au
dernier jour qui prcde celui de son dpart pour le nouveau cong.
Pour la dtermination de la dure du cong, sont assimiles un mois de service effectif, les
priodes qui quivalent quatre semaines ou 24 jours de travail.
ARTICLE L.149 : Pour la dtermination de la dure du cong acquis sont considres
comme priode de travail :
- les priodes dindisponibilit pour accident du travail ou maladie professionnelle,
- dans la limite de six mois, les absences pour maladies mdicalement constates,
- les priodes de repos des femmes en couches,
- les absences pour les congs spciaux prvus la section premire du prsent chapitre.
ARTICLE L.150 : Dans la mesure o la bonne marche de lentreprise lexige, la jouissance
du cong peut tre retarde ou anticipe dune priode qui, sauf accord du travailleur
intress, ne peut excder trois mois.
A la demande du travailleur, le droit cong prvu larticle L.148 peut tre report sur une
priode plus longue, qui ne pourra toutefois excder deux annes de service. Dans ce cas, un
cong minimum de huit jours, y compris les jours non ouvrables devra tre obligatoirement
pris par le travailleur la premire anne.
ARTICLE L.151 : La dure du cong est dtermine raison de deux jours et demi par mois
de travail accompli au cours de la priode de rfrence, soit trente jours par an, jours non
ouvrables compris.
ARTICLE L.152 : Les jeunes travailleurs et apprentis de moins de 18 ans au premier jour du
mois de leur dpart en cong, quelle que soit la dure de leurs services dans ltablissement,
ont droit, sur leur demande, un cong minimum de 24 jours, y compris les jours non
ouvrables. Le montant de lallocation de cong acquis en fonction du temps rel de service ne
sera pas major pour autant.
ARTICLE L.153 : Les jeunes travailleurs et apprentis gs de 18 21 ans avant le premier
jour du mois de leur dpart en cong ont droit sur leur demande, un minimum de 21 jours, y
compris les jours non ouvrables mme si la dure de leurs services ouvrant droit cong est
infrieure douze mois. Le cong supplmentaire ainsi accord ne donnera pas lieu
rmunration.
ARTICLE L.154 : La dure du cong, fixe larticle L.151 est augmente de :
- 2 jours ouvrables aprs 15 ans de services continus ou non dans lentreprise,
- 4 jours ouvrables aprs 20 ans de services continus ou non dans lentreprise,
- 6 jours ouvrables aprs 25 ans de services continus ou non dans lentreprise.
ARTICLE L.155 : Les mres de famille ont droit un jour ouvrable de cong
supplmentaire par anne de service ouvrant droit cong pour chaque enfant enregistr
ltat civil et qui na pas atteint lge de 15 ans lexpiration de la priode de rfrence.
ARTICLE L.156 : Le cong pay ne dpassant pas quinze jours doit tre continu. Le cong
dune dure suprieure quinze jours y compris les jours non ouvrables, peut tre fractionn
daccord parties.
En ce cas, une fraction doit tre au moins de quinze jours continus.
ARTICLE L.157 : Lallocation affrente au cong prvu aux articles l.151 et 152 est gale au
pourcentage de la rmunration totale en espces et en nature, perue au cours de la priode
de rfrence, lexclusion des indemnits ayant le caractre de remboursement de frais, des
gratifications et primes annuelles, ainsi que des avantages en nature dont le salari
continuerait bnficier durant le cong.
Les retenues ventuellement opres sur le salaire au titre des prestations en nature sont prises
en considration dans le calcul de lallocation de cong.
Le pourcentage de rmunration prvu lalina 1 du prsent article est de :
- 1/12 de la rmunration totale perue par le travailleur.
Lallocation de cong pour la fraction de cong minimum de 8 jours que le travailleur est tenu
de prendre en vertu des dispositions de larticle L.150, est gale au salaire dactivit calcul
sur la base de lhoraire de ltablissement au moment du dpart en cong.
Pour le cong pris chance de la priode relle de rfrence, le travailleur percevra une
allocation de cong calcule conformment aux dispositions du prsent article dduction faite
de lallocation de cong perue pendant la dure minimum de cong obligatoire de 8 jours
vis larticle L.150.
Les priodes assimiles un temps de travail en application de larticle L.149 doivent tre
considres comme ayant donn lieu rmunration en fonction de lhoraire du travail
pratiqu dans ltablissement pendant lesdites priodes.
ARTICLE L.158 : Dans les professions o, daprs les stipulations du contrat de travail, la
rmunration du personnel est constitue en totalit ou en partie, des sommes verses par la
clientle, au titre du service, la rmunration prendre en considration pour la dtermination
de lallocation de cong, est la rmunration value forfaitairement par la convention
collective ou, dfaut, par arrt du Ministre charg du travail, compte tenu de la catgorie de
classement de chaque travailleur dans la hirarchie professionnelle.
ARTICLE L.159 : Chaque jour de cong supplmentaire, accord conformment aux
dispositions des articles L.154 et 155, donne lieu lattribution dune allocation gale au
quotient de lallocation affrente au cong principal par le nombre de jours ouvrables compris
dans ce cong.
ARTICLE L.160 : Les conventions collectives ou dfaut, des arrts du Ministre charg du
travail, fixent la valeur minimum des prestations en nature, dont le salari ne continuerait pas
jouir pendant la dure du cong et dont il doit tre tenu compte pour le calcul de
lallocation.
ARTICLE L.161 : Le paiement de lallocation de cong seffectue au plus tard le dernier
jour prcdent la date de dpart en cong.
ARTICLE L.162 : Est nulle toute convention prvoyant loctroi dune indemnit
compensatrice aux lieu et place du cong.
Toutefois, en cas de rupture ou dexpiration du contrat avant que le travailleur ait acquis droit
de jouissance au cong, une indemnit, calcule sur la base des droits acquis daprs larticle
L.157 doit tre accorde en place du cong. Elle est paye immdiatement lors de la rupture.
ARTICLE L.163 : Le travailleur est libre de prendre son cong dans la localit de son choix.
Lorsque le travailleur a t recrut dans une localit autre que le lieu demploi, la dure du
cong est augmente des dlais de route.
A dfaut de convention contraire, les dlais de route ne peuvent tre suprieurs au temps
ncessaire au travailleur pour se rendre en cong au lieu de sa rsidence habituelle et en
revenir, le cas chant.
CHAPITRE VIII : DES VOYAGES ET DES TRANSPORTS
ARTICLE L.164 : Sous rserve des dispositions prvues larticle L.169, sont la charge de
lemployeur les frais de voyage du travailleur, de son conjoint et des enfants mineurs vivant
habituellement avec lui ainsi que les frais de transport de leurs bagages, dans les circonstances
suivantes
- du lieu de recrutement au lieu demploi
- du lieu demploi au lieu o il rsidait lors du recrutement dans les cas ci-aprs :
a) expiration du contrat dure dtermine,
b) rsiliation du contrat par le travailleur aprs deux annes de travail effectif continu,
c) rupture du contrat en cas de force majeure,
d) rupture du contrat du fait de lemployeur ou la suite de faute de celui-ci,
e) rupture du contrat pendant la priode dessai ou lexpiration de celle-ci,
f) inaptitude dfinitive du travailleur aux fonctions pour lesquelles il tait embauch,
- du lieu demploi au lieu de recrutement initial et vice-versa loccasion des congs pays
acquis aprs deux annes de services continus, conformment la possibilit de cumul prvue
par larticle L.150. Le retour sur le lieu demploi nest d que si le travailleur, cette date, est
en tat de reprendre son service.
Toutefois, le contrat de travail ou la convention collective pourra prvoir une dure minima
de sjour ou de dplacement en de de laquelle le transport des familles ne sera pas la
charge de lemployeur. Cette dure nexcdera pas six mois.
ARTICLE L.165 : Lorsquun contrat est rsili pour des causes autres que celles vises
larticle prcdent, ou par suite dune faute lourde du travailleur, le montant des frais de
transport aller et retour incombant lentreprise est proportionn au temps de service du
travailleur.
ARTICLE L.166 : La classe de passage et le poids des bagages sont dtermins par lemploi
tenu par le travailleur dans lentreprise, suivant la stipulation de la convention collective ou,
dfaut, suivant les rgles adoptes par lemployeur, lgard de son personnel ou suivant les
usages locaux.
Il sera tenu compte dans tous les cas des charges de famille pour le calcul du poids des
bagages.
ARTICLE L.167 : Les voyages et les transports sont effectus par les moyens normaux
laisss au choix de lemployeur.
Le travailleur qui use dune voie ou de moyens de transports plus coteux que ceux choisis
par lemployeur nest dfray par lentreprise qu concurrence des frais occasionns par la
voie ou les moyens rgulirement choisis, sauf prescription mdicale contraire.
Sil use dune voie ou de moyens de transports plus conomiques, il ne peut prtendre quau
remboursement des frais effectivement engags.
Les dlais de transport ne sont pas compris dans la dure maxima du contrat.
ARTICLE L.168 : Le travailleur qui utilise une voie ou des moyens de transport moins
rapides que ceux rgulirement choisis par lemployeur ne peut prtendre de ce fait des
dlais de route plus longs que ceux prvus par la voie et les moyens normaux.
ARTICLE L.169 : Le travailleur qui a cess son service peut exiger la dlivrance de ses titres
de voyage et de transport, auprs de son ancien employeur dans un dlai maximum de deux
ans compter de la cessation du travail chez ledit employeur.
Toutefois, les titres de voyages et des transports ne seront dlivrs par lemployeur quen cas
de dplacement effectif du travailleur.
Le ou les employeurs successifs qui auront utilis les services du travailleur seront tenus la
demande de lemployeur qui a dlivr le titre de transport, de participer au paiement du
passage dans la limite des droits en la matire acquis chez eux par le travailleur.
TITRE IV : HYGIENE ET SECURITE
CHAPITRE I : GENERALITES
ARTICLE L.170 : Sont soumis aux dispositions du prsent chapitre et des dcrets et arrts
pris pour son application, les tablissements de toute nature o sont employs des travailleurs
au sens de larticle L.1.
ARTICLE L.171 : Des dcrets dterminent notamment :
1) les mesures gnrales et spcifiques de protection, de prvention et de salubrit applicables
tous les tablissements et emplois mentionns larticle prcdent ;
2) les mesures relatives lorganisation et au fonctionnement des organismes ayant pour
mission daider lobservation des prescriptions dhygine et de scurit, et de contribuer
lamlioration des conditions de travail et la protection de la sant des travailleurs ;
3) les mesures relatives lexposition, la vente ou la cession, quelque titre que ce soit,
des machines, appareils et installations diverses prsentant des dangers pour les travailleurs ;
4) les mesures relatives la distribution et lemploi de substances ou de prparations usage
industriel, prsentant des dangers pour les travailleurs.
Un dcret peut fixer les prescriptions particulires certaines professions ou certains types
de matriels, de substances dagents, de procds de travail ou dinstallations, ou certaines
catgories de travailleurs.
ARTICLE L.172 : Lemployeur est responsable de lapplication des mesures prescrites par
les dispositions du prsent chapitre et par les textes pris pour leur application.
ARTICLE L.173 : Linspecteur du travail contrle le respect par lemployeur des
dispositions en matire dhygine et de scurit.
ARTICLE L.174 : Avant la constatation des infractions aux dispositions du prsent chapitre
par procs-verbal, la procdure de la mise en demeure est obligatoirement applique.
Cette mise en demeure doit tre faite par crit soit sur le 3 me fascicule du registre
demployeur, soit par lettre recommande avec accus de rception. Elle est date et signe,
elle prcise les infractions releves ou les dangers constats et fixe les dlais dexcution
lexpiration desquels ils devront avoir disparu.
Les dlais minimum dexcution de la mise en demeure, les possibilits de recours et
lautorit qui a qualit pour statuer sont fixs pour chaque branche dactivit par un arrt du
ministre charg du travail.
ARTICLE L.175 : Lorsquil existe des conditions de travail dangereuses pour la sant ou la
scurit des travailleurs non viss par les textes prvus larticle L.171 lemployeur est mis
en demeure par linspecteur du travail dy remdier par les formes et conditions prvues
larticle prcdent.
Linspecteur peut, notamment, dans les cas durgence, ordonner larrt immdiat du travail
jusqu ce que les mesures de prvention adquates aient t prises par lemployeur.
Les heures chmes de ce fait donneront lieu une rmunration au mme titre que des
heures de travail effectif.
Lemployeur qui conteste le bien fond des mesures prises par linspecteur du travail a la
possibilit deffectuer un recours administratif auprs du Ministre charg du travail.
ARTICLE L.176 : Lemployeur est tenu daviser linspecteur du travail dans un dlai de
quarante - huit heures de tout accident du travail survenu ou de toute maladie professionnelle
constate dans lentreprise.
Cette dclaration se fait conformment aux prescriptions fixes en la matire par le code de
prvoyance sociale.
ARTICLE L.177 : Toute entreprise ou tout tablissement est tenu dassurer un service
mdical ou sanitaire ses travailleurs.
Le code de prvoyance sociale dtermine les modalits dexcution de cette obligation.
CHAPITRE II : DU TRAVAIL DES FEMMES ET DES ENFANTS
ARTICLE L.178 : Toute femme enceinte dont ltat a t constat mdicalement peut
rompre son contrat aprs avoir inform son employeur vingt-quatre heures lavance, sauf cas
de force majeure, et sans avoir payer une indemnit compensatrice de pravis.
ARTICLE L.179 : Toute femme enceinte a droit un cong de maternit de 14 semaines. Ce
cong commence six semaines avant la date prsume de laccouchement et se termine huit
semaine aprs laccouchement. Lorsque laccouchement a lieu avant la date prsume, la
priode de repos est prolonge jusqu expiration des 14 semaines de cong.
ARTICLE L.180 : Lintress ne peut tre employe pendant une priode conscutive de
sept semaines dont trois semaines avant la date prsume de laccouchement.
ARTICLE L.181 : En cas de maladie atteste par un certificat mdical et rsultant de la
grossesse ou des couches, la femme peut prtendre une prolongation de cong de trois
semaines.
ARTICLE L.182 : Pendant le cong de maternit vis larticle L.179 lintresse a droit
aux soins gratuits et la rmunration quelle percevait au moment de la suspension du
travail, dans les conditions fixes par le code de prvoyance sociale. Elle conserve en outre le
droit aux prestations en nature.
ARTICLE L.183 : Lorsque la femme ne peut, par suite de maladie, reprendre son travail
lexpiration de son cong de maternit la suspension du contrat de travail prend effet pour
compter du premier jour suivant lexpiration dudit cong.
Dans ce cas, lemployeur est tenu ds le premier jour suivant la prolongation prvue larticle
prcdent de lindemniser dans les conditions fixes larticle L.37 du prsent code.
Pendant toute la priode de suspension, lemployeur ne peut rsilier le contrat de travail.
ARTICLE L.184 : Pendant une priode de quinze mois compter de la naissance de lenfant,
la mre a droit ses repos pour allaitement sur le lieu du travail.
La dure totale de ces repos ne peut dpasser une heure par journe de travail.
Ces arrts de travail ne peuvent entraner une diminution des rmunrations.
La mre peut, pendant cette priode, rompre son contrat de travail dans les mmes conditions
que celles vises larticle L.178.
ARTICLE L.185 : Il est interdit demployer les femmes, les femmes enceintes et les enfants
des travaux excdant leurs forces, prsentant des causes de danger ou qui, par leur nature et
par les conditions dans lesquelles ils sont effectus, sont susceptibles de blesser leur moralit.
ARTICLE L.186 : Le repos des femmes et des enfants doit avoir une dure de douze heures
conscutives au minimum.
Le travail de nuit des femmes et des enfants dans lindustrie est interdit.
ARTICLE L.187 : Les enfants ne peuvent tre employs dans aucune entreprise mme
comme apprentis, avant lge de quatorze ans, sauf drogation crite dicte par arrt du
ministre charg du travail, compte tenu des circonstances locales et des tches qui peuvent
leur tre demandes.
ARTICLE L.188 : Linspecteur du travail peut requrir lexamen des femmes et des enfants
par un mdecin, en vue de vrifier si le travail dont ils sont chargs nexcde pas leurs forces.
Cette rquisition est de droit la demande des intresss.
Le femme ou lenfant ne peut tre maintenu dans un emploi ainsi reconnu au-dessus de ses
forces et doit tre affect un emploi convenable. Si cela nest pas possible, le contrat est
rsili du fait de lemployeur.
ARTICLE L.189 : Des dcrets fixeront dune part les conditions de travail des femmes et des
femmes enceintes et notamment la nature des travaux qui leur sont interdits dautre part la
nature des travaux et les catgories dentreprises interdits aux jeunes gens et lge limite
auquel sapplique linterdiction.
TITRE V : DES DIFFERENDS DU TRAVAIL
CHAPITRE I : DU DIFFEREND INDIVIDUEL
SECTION I : DE LA CONCILIATION DE LINSPECTEUR DU TRAVAIL ET DE LA SAISINE DU
TRIBUNAL
ARTICLE L.190 : Tout travailleur ou tout employeur pourra demander linspecteur du
travail, son dlgu ou son supplant de rgler le diffrend lamiable.
Cette demande suspend, sa date de rception par linspecteur du travail, le dlai de
prescription. Cette suspension court jusqu la date du procs-verbal qui clt la tentative de
conciliation linspection du travail.
Les parties sont tenues de se prsenter linspection au jour et lheure fixs par la
convocation, sous peine dune amende.
Un arrt du Ministre charg du travail fixe le montant de cette amende.
ARTICLE L.191 : En cas de rglement amiable du diffrend, la formule excutoire est
appose sur le procs-verbal de conciliation par ordonnance du prsident du tribunal du
travail prise la requte de la partie la plus diligente.
En cas dchec total ou partiel de ce rglement amiable constat par un procs-verbal de non
conciliation, laction peut tre introduite par dclaration orale ou crite faite au greffier du
tribunal du travail, inscription en est faite sur un registre tenu spcialement cet effet, un
extrait de cette inscription est dlivr la partie ayant introduit laction.
SECTION II : DE LA COMPETENCE
ARTICLE L.192 : Les tribunaux du travail connaissent des diffrends individuels pouvant
slever loccasion du travail entre les travailleurs et leurs employeurs.
Ces tribunaux ont qualit pour se prononcer sur tous les diffrends individuels relatifs aux
conventions collectives ou aux dcrets en tenant lieu et au contrat dapprentissage.
Leur comptence stend galement :
- aux diffrends ns entre les travailleurs ou employeurs loccasion du travail ;
- aux litiges relatifs lapplication des dispositions du code de prvoyance sociale.
ARTICLE L.193 : Le tribunal comptent est celui du lieu dexcution du contrat de travail.
Toutefois, pour les litiges ns de la rsiliation du contrat, le travailleur dont la rsidence au
moment de la signature du contrat est dans un lieu autre que celui du lieu demploi, aura le
choix entre le tribunal de cette rsidence et celui du lieu demploi. Les travailleurs dont la
rsidence est hors du Mali auront le choix entre le tribunal du lieu dexcution du contrat et
celui de Bamako.
SECTION III : DE LA COMPOSITION
ARTICLE L.194 : Les tribunaux du travail sont crs par dcret sur proposition du Ministre
de la justice, aprs avis du ministre du travail. Ces dcrets fixent pour chaque tribunal son
sige et sa comptence territoriale.
ARTICLE L.195 : Les tribunaux du travail dpendent administrativement du Ministre de la
justice.
ARTICLE L.196 : Le tribunal est compos dun magistrat, prsident, dun assesseur
employeur et dun assesseur travailleur, dun greffier.
Le tribunal du travail est subdivis en sections professionnelles fixes par arrt du Ministre
de la justice aprs avis du Ministre charg du travail.
Plusieurs sections peuvent tre runies et il peut tre cr une seule section
interprofessionnelle lorsque la situation du march du travail le ncessite.
En cas de vacance dassesseurs dans une section professionnelle dtermine, le prsident du
tribunal peut pendant une priode ne pouvant excder trente jours faire appel aux assesseurs
dune autre section.
ARTICLE L.197 : Chaque tribunal du travail comporte une formation de rfr commune
toutes les ventuelles sections. La formation de rfr est compose du prsident du tribunal
du travail et dun greffier. Elle est saisie par simple requte adresse au prsident du tribunal
du travail.
ARTICLE L.198 : Le prsident du tribunal du travail est nomm par dcret sur proposition
du Ministre de la justice.
Ces fonctions ne sont pas exclusives de toute autre pouvant tre confie ce magistrat au sein
de lorganisation judiciaire.
ARTICLE L.199 : Les assesseurs sont dsigns par les organisations syndicales les plus
reprsentatives et nomms par arrt conjoint des Ministres chargs du travail et de la justice.
En cas dabsence ou de carence des organisations syndicales, les assesseurs sont nomms par
arrt conjoint des Ministres chargs du travail et de la justice.
Le nombre des assesseurs est triple des postes pourvoir. Les assesseurs sigent dans lordre
de prfrence indiqu par larrt de nomination.
Les assesseurs, dont le mandat est venu expiration, continuent siger jusqu la date
deffet du nouvel arrt de nomination.
Les assesseurs doivent justifier de la possession de leurs droits civiques et navoir subi aucune
des condamnations prvues par les lois lectorales en vigueur.
Sont dchus de leur mandat les assesseurs qui ne remplissent pas ces conditions.
ARTICLE L.200 : Tout assesseur contre lequel la dchance a t prononce ne peut tre
dsign nouveau aux mmes fonctions, sauf en cas de rhabilitation ou damnistie.
ARTICLE L.201 : Pour compenser les frais de sujtion quentrane lexercice de leurs
fonctions, il sera allou aux assesseurs une indemnit par vacation dont le montant sera fix
par arrt du Ministre charg du travail aprs avis du Ministre de la justice.
SECTION IV : DE LA PROCEDURE
ARTICLE L.202 : La procdure devant les tribunaux du travail est gratuite. En outre, pour
lexcution des jugements rendus leur profit, les travailleurs bnficient de lassistance
judiciaire.
ARTICLE L.203 : Dans les deux jours dater de la rception de la demande, dimanches et
jours fris non compris, le prsident cite les parties comparatre dans un dlai qui ne peut
excder douze jours, majors, sil y a lieu, des dlais de distance qui seront fixs par dcret.
La citation doit contenir le nom et profession ou raison sociale du demandeur, lindication de
lobjet de la demande, lheure et le jour de la comparution.
La citation est faite personne ou domicile par un huissier ou un huissier adhoc. Elle peut
valablement tre faite par lettre recommande avec accus de rception.
En cas durgence, elle peut tre faite par voie tlgraphique.
ARTICLE L.204 : Les parties sont tenues de se rendre au jour et lheure fixs devant le
tribunal. Elles peuvent se faire assister ou reprsenter soit par un travailleur ou un employeur
appartenant la mme branche dactivit, soit par un avocat rgulirement inscrit au barreau,
soit encore par un reprsentant des organisations syndicales auxquelles elles sont affilies. Les
employeurs peuvent, en outre, tre reprsents par un directeur ou un employ de lentreprise
ou de ltablissement.
Sauf en ce qui concerne les avocats, le mandataire des parties doit tre constitu par crit.
ARTICLE L.205 : Si, au jour fix par la convocation, le demandeur ne comparat pas et ne
justifie pas dun cas de force majeure, la cause est raye du rle ; elle ne peut tre reprise
quune seule fois, et selon les formes imparties pour la demande primitive, peine de
dchance.
Si le dfendeur ne comparat pas et ne justifie pas dun cas de force majeure, ou sil na pas
prsent ses moyens sous forme de mmoire, dfaut est donn contre lui et le tribunal statue
sur le mrite de la demande.
Si le dfendeur, aprs avoir comparu, ne comparat plus par la suite la dcision rendue son
encontre est rpute contradictoire mais doit lui tre signifie, par le greffier du tribunal ou
par un agent administratif commis spcialement cet effet, pour faire courir le dlai dappel.
ARTICLE L.206 : Laudience est publique, sauf au stade de la conciliation.
Le prsident dirige les dbats, interroge et confronte les parties, fait comparatre les tmoins
cits la diligence des parties ou par lui-mme, dans les formes indiques larticle L.203. Il
procde laudition de toute autre personne dont il juge la dposition utile au rglement du
diffrend ; il peut procder ou faire procder tous constats ou expertises.
Les dispositions relatives la police de laudience devant les tribunaux civils sont
applicables.
ARTICLE L.207 : Les assesseurs du tribunal du travail peuvent tre rcuss :
1 - quand ils ont un intrt personnel la contestation ;
2 - quand ils sont parents ou allis de lune des parties jusquau sixime degr ;
3 - si, dans lanne qui a prcd la rcusation, il y a eu procs pnal ou civil entre eux et
lune des parties ou son conjoint ou alli en ligne directe ;
4 - sils ont donn un avis crit sur la contestation ;
5 - sils sont employeurs, ou travailleurs de lune des parties en cause.
La rcusation est forme avant tout dbat, le prsident statue immdiatement. Si la demande
est rejete, il est pass outre dbat, si elle est admise, laffaire est renvoye la prochaine
audience o doivent siger le ou les assesseurs supplants.
ARTICLE L.208 : Lorsque les parties comparaissent devant le tribunal du travail, il est
procd une tentative de conciliation.
En cas daccord un procs-verbal rdig sance tenante sur le registre des dlibrations du
tribunal consacre le rglement lamiable du litige.
Un extrait du procs-verbal de conciliation sign du prsident et du greffier vaut titre
excutoire.
En cas de conciliation partielle, un extrait du procs -verbal sign du prsident et du greffier
vaut titre excutoire pour les parties sur lesquelles un accord est intervenu et procs-verbal de
non conciliation pour le surplus de la demande.
En cas de non conciliation ou pour la partie conteste de la demande, le tribunal doit retenir
laffaire, il procde immdiatement son examen, aucun renvoi ne peut tre prononc, sauf
accord des parties, mais le tribunal peut toujours par jugement motiv, prescrire toutes
enqutes, descentes sur les lieux et toutes mesures dinformation quelconque.
SECTION V : DU JUGEMENT
ARTICLE L.209 : Les dbats clos, le tribunal dlibre immdiatement en secret. Sauf mise
en dlibr, lequel ne peut excder la date de la prochaine audience de la mme section, le
jugement qui doit tre motiv est rdig sur lheure et laudience reprise pour sa lecture.
ARTICLE L.210 : Les minutes du jugement sont signes par le prsident et le greffier. La
minute du jugement est transcrite sur le registre des dlibrations.
Copie en est remise aux parties sur leur demande.
Une copie de chaque jugement est adresse par le greffier la direction du travail et
linspection du travail territorialement comptente.
ARTICLE L.211 : Le jugement peut ordonner lexcution immdiate jusqu concurrence
dun taux de 50% des sommes portant sur les rclamations des salaires et accessoires,
indemnits diverses, droits et avantages lexclusion des dommages-intrts nonobstant appel
et par provision avec dispense de caution.
ARTICLE L.212 : En cas de jugement par dfaut, signification du jugement est faite, dans
les formes fixes par larticle L.203, sans frais, la partie dfaillante, par le greffier du
tribunal ou par un agent administratif commis spcialement cet effet par le prsident.
Si, dans un dlai de dix jours, aprs signification plus les dlais de distance, le dfaillant ne
fait pas opposition dans les formes prescrites larticle L.191, paragraphe 2, le jugement est
excutoire,. Sur opposition, le prsident convoque nouveau les parties, comme il est dit
larticle L.203, le nouveau jugement, nonobstant tout dfaut ou appel, est excutoire.
ARTICLE L.213 : Les jugements du tribunal sont dfinitifs et sans appel, sauf du chef de la
comptence, lorsque le chiffre de la demande nexcde pas 12 fois le montant du salaire
minimum interprofessionnel garanti.
Au dessus de ce montant, les jugements sont susceptibles dappel devant la chambre sociale
de la cour dappel.
ARTICLE L.214 : Le tribunal du travail connat de toutes demandes reconventionnelles, ou
en compensation qui, par leur nature, entrent dans sa comptence.
ARTICLE L.215 : Lorsque chacune des demandes principales reconventionnelles ou en
compensation sera dans les limites de sa comptence en dernier ressort, le tribunal du travail
se prononcera sans quil y ait lieu lappel.
Si lune de ces demandes nest susceptible dtre juge qu charge dappel, le tribunal du
travail ne se prononcera sur toutes qu charge dappel, il statuera en dernier ressort si seule la
demande reconventionnelle en dommages-intrts fonde exclusivement sur la demande
principale, dpasse sa comptence en dernier ressort. il statue galement sans appel en cas de
dfaut du dfendeur si seules les demandes reconventionnelles formes par celui-ci dpassent
le taux de sa comptence en dernier ressort, quels que soient la nature et le montant de cette
demande.
Si une demande reconventionnelle est reconnue non fonde et forme uniquement en vue de
rendre le jugement susceptible dappel, lauteur de cette demande peut tre condamn des
dommages-intrts envers lautre partie, mme au cas o, en appel, le jugement en premier
ressort na t confirm que partiellement.
SECTION VI : DES VOIES DE RECOURS
ARTICLE L.216 : Lappel doit tre interjet dans les 15 jours dlai lgal du prononc du
jugement et dans les formes prvues larticle L.191 paragraphe 2.
En ce qui concerne les jugements rendus par dfaut ce dlai prend effet du jour de la
signification.
Lappel est transmis dans la huitaine de la dclaration dappel la cour dappel avec une
expdition du jugement et des lettres, mmoires et documents dposs par les parties.
Lappel est jug sur pices.
Toutefois, les parties peuvent demander tre entendues ; en ce cas la reprsentation des
parties obit aux rgles fixes par larticle L.204.
ARTICLE L.217 : La cour suprme connat des recours en cassation contre les jugements
rendus en dernier ressort et les arrts de la cour dappel.
Le pourvoi est introduit et jug dans les formes et conditions prvues par les lois relatives
lorganisation et la procdure de la Cour Suprme.
CHAPITRE II : DU DIFFEREND COLLECTIF
SECTION I : DE LA CONCILIATION
ARTICLE L.218 : Est rput diffrend collectif du travail, tout conflit caractris la fois par :
1 - lintervention dun groupe de travailleurs ;
2 - la nature collective de lintrt en jeu.
ARTICLE L.219 : Tout diffrend collectif doit tre immdiatement notifi par les parties :
1 - linspecteur rgional du travail du ressort lorsque le conflit est limit au territoire dune
inspection rgionale du travail ;
2 - au directeur du travail lorsque le conflit stend sur le territoire de plusieurs inspections
rgionales.
Linspecteur rgional du travail et le directeur du travail, suivant le cas procdent sans dlai
la tentative de conciliation.
ARTICLE L.220 : Les parties peuvent se faire assister ou reprsenter par une personne
dment mandate.
Lorsquune partie ne comparat pas ou ne se fait pas reprsenter valablement, linspecteur du
travail convoque nouveau dans un dlai qui ne peut excder 48 heures sans prjudice de la
condamnation lamende civile prvue larticle L.190.
ARTICLE L.221 : Dans les six jours francs, suivant la date laquelle il a t saisi, le
conciliateur est tenu de dresser un procs-verbal constatant laccord intervenu ou lchec de la
conciliation.
ARTICLE L.222 : Laccord de conciliation, sign par les parties, dat et vis par linspecteur
du travail, est immdiatement excutoire.
Un exemplaire de cet accord est adress par linspecteur du travail au secrtaire du tribunal du
travail de ressort.
En cas de diffrend inter-rgional, laccord est dpos par le directeur du travail auprs des
juridictions du travail comptentes.
ARTICLE L.223 : Tout accord de conciliation est susceptible dtre tendu conformment
aux dispositions des articles L.78 et suivants du prsent code.
ARTICLE L.224 : En labsence daccord, le conciliateur rdige un rapport sur ltat du
diffrend et ladresse accompagn des documents et renseignements recueillis par ses soins au
ministre charg du travail.
Une copie du rapport est remise sans dlai chacune des parties avec mention de la date
laquelle ce document a t envoye au ministre charg du travail.
SECTION II : DE LARBITRAGE
ARTICLE L.225 : Ds rception du rapport de non conciliation, le Ministre charg du travail
saisit le conseil darbitrage du diffrend.
ARTICLE L.226 : Le conseil darbitrage est compos :
- dun magistrat de la cour dappel, prsident ;
- de quatre assesseurs dont deux assesseurs employeurs et deux assesseurs travailleurs choisis
en son sein par le conseil suprieur du travail.
Un greffier dsign par le Ministre de la justice assure le secrtariat. Dans le cas o le
diffrend concerne exclusivement les services publics, les deux assesseurs employeurs sont
remplacs par deux reprsentants dsigns par le Ministre charg de la fonction publique.
ARTICLE L.227 : Le conseil darbitrage a les plus larges pouvoirs pour sinformer de la
situation conomique des entreprises et de la situation sociale des travailleurs intresss par le
diffrend.
Dans ce but, ces membres peuvent enquter auprs des entreprises et des syndicats, rclamer
aux parties tous documents ou renseignements dordre comptable et financier susceptibles
dtre utiles lexamen du diffrend. Ces enqutes peuvent tre confies par le conseil
darbitrage toutes personnes qualifies, notamment aux experts comptables agrs.
Le conseil darbitrage juge sur pices, mais il peut entendre les parties, sil lestime
ncessaire.
ARTICLE L.228 : Le conseil darbitrage se prononce en droit sur les conflits relatifs
linterprtation des lois, rglements, conventions collectives ou accords collectifs en vigueur.
Il se prononce en quit sur les autres conflits, notamment lorsque le diffrend porte sur les
salaires ou sur les conditions de travail qui ne sont pas fixes par les dispositions des lois,
rglements, conventions collectives ou accords collectifs en vigueur et sur les conflits relatifs
la conclusion et la rvision des clauses des conventions collectives et accords collectifs.
ARTICLE L.229 : La dcision du conseil darbitrage est immdiatement notifie et
commente aux parties par le prsident du conseil darbitrage.
Si dans les 8 jours francs suivant cette notification aux parties, aucune de celles-ci na
manifest son opposition, la dcision acquiert force excutoire.
Pour les conflits intressant les services essentiels dont linterruption risquerait de mettre en
danger la vie, la scurit ou la sant des personnes, de compromettre le droulement normal
de lconomie nationale, ou intressant un secteur vital des professions, le Ministre charg du
travail en cas de dsaccord de lune ou des deux parties, porte le conflit devant le conseil des
Ministres qui peut rendre excutoire la dcision du conseil darbitrage.
ARTICLE L.230 : Les frais occasionns par la procdure notamment les frais de
dplacement des membres du conseil darbitrage et des experts, les pertes de salaires ou
traitements, les frais dexpertise, sont supports par le budget du Ministre de la J ustice qui
comprend obligatoirement un chapitre consacr au conseil darbitrage.
ARTICLE L.231 : La grve ne rompt pas le contrat de travail sauf faute lourde des
travailleurs. Le lock-out et la grve sont illicites pendant la procdure de conciliation et ds
quune dcision arbitrale a acquis force excutoire.
Le lock-out ou la grve pratique en violation des dispositions de lalina prcdent entranent
:
a) - pour les employeurs :
- le paiement aux travailleurs des journes de salaires perdues de ce fait,
- linligibilit pour trois ans aux fonctions de membres des chambres de commerce,
- linterdiction de faire partie du conseil suprieur du travail et de participer sous une forme
quelconque une entreprise de travaux ou un march de fournitures pour le compte de lEtat
ou dune collectivit publique.
b) - pour les travailleurs :
- la rupture du contrat pour compter du jour de la cessation du travail, sans autres droits que le
salaire et lindemnit de congs pays acquis cette date.
TITRE VI : DES INSTITUTIONS PROFESSIONNELLES
CHAPITRE I : DES SYNDICATS PROFESSIONNELS
SECTION I : DE LOBJET DES SYNDICATS PROFESSIONNELS
ARTICLE L.232 : Les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet ltude et la
dfense des intrts conomiques, sociaux et moraux des travailleurs.
ARTICLE L.233 : Les personnes exerant la mme profession, des mtiers similaires ou des
professions connexes concourant ltablissement de produits ou services dtermins,
peuvent constituer librement un syndicat professionnel.
ARTICLE L.234 : Les fondateurs de tout syndicat professionnel doivent dposer les statuts
et les noms de ceux qui, un titre quelconque, sont chargs de son administration ou de sa
direction.
Ce dpt a lieu au sige de la circonscription administrative o le syndicat est tabli. Copie
des statues est adresse linspecteur du travail et au procureur de la Rpublique qui en
vrifie la lgalit et informe de ses conclusions le syndicat intress, le chef de la
circonscription administrative et linspecteur du travail.
Les modifications apportes aux statuts et les changements survenus dans la composition de
la direction ou de ladministration du syndicat, doivent tre ports, dans les mmes formes,
la connaissance des mmes autorits et apprcis dans les conditions.
ARTICLE L.235 : Les membres chargs de ladministration de la direction dun syndicat
doivent tre domicilis en Rpublique du Mali, jouir de leurs droits civiques et navoir
encouru aucune des condamnations qui, aux termes des lois lectorales en vigueur, entranent
la suppression du droit de vote.
ARTICLE L.236 : Les femmes maries exerant une profession ou un mtier peuvent, sans
autorisation de leur mari, adhrer aux syndicats professionnels et participer leur
administration ou leur direction dans les conditions fixes larticle prcdent.
Les mineurs gs de plus de seize ans peuvent adhrer aux syndicats, sauf opposition de leur
pre, mre ou tuteur.
ARTICLE L.237 : Peuvent continuer faire partie dun syndicat professionnel les personnes
qui ont quitt lexercice de leur fonction ou de leur profession, sous rserve davoir exerc
celle - ci au moins un an.
ARTICLE L.238 : Tout membre dun syndicat professionnel peut sen retirer tout instant
nonobstant toute clause contraire sans prjudice du droit, pour le syndicat, de rclamer la
cotisation affrente aux six mois qui suivent le retrait dadhsion.
ARTICLE L.239 : En cas de dissolution volontaire ou prononce judiciairement, les biens du
syndicat sont dvolus conformment aux statuts ou, dfaut de dispositions statutaires,
suivant les rgles dtermines par lassemble gnrale.
En aucun cas, ils ne peuvent tre rpartis entre les membres adhrents. Les litiges relatifs la
constitution, aux statuts et la dissolution dun syndicat relvent des juridictions civiles.
SECTION II : DE LA CAPACITE CIVILE DES SYNDICATS PROFESSIONNELS
ARTICLE L.240 : Les syndicats professionnels jouissent de la personnalit civile.
Ils ont le droit dester en justice et dacqurir sans autorisation, titre gratuit ou titre
onreux, des biens meubles ou immeubles.
ARTICLE L.241 : Ils peuvent, devant toutes les juridictions, exercer tous les droits rservs
la partie civile, relativement aux faits portant un prjudice direct ou indirect lintrt
collectif de la profession quils reprsentent.
ARTICLE L.242 : Ils peuvent crer, administrer ou subventionner des uvres
professionnelles telles que : institutions de prvoyance, caisses de solidarit, laboratoires,
champs dexprience, uvre dducation scientifique, agricole ou sociale, cours, publications
intressant la profession.
Les immeubles et objets mobiliers ncessaires leurs runions, leurs bibliothques et leurs
cours dinstruction professionnelle sont insaisissables.
Ils peuvent affecter une partie de leurs ressources la cration de logements de travailleurs,
lacquisition de terrains de culture ou de terrains dducation physique lusage de leurs
membres.
ARTICLE L.243 : Ils peuvent subventionner des socits coopratives de production ou de
consommation.
ARTICLE L.244 : Ils peuvent passer des contrats ou conventions avec tous autres syndicats,
socits dentreprises ou personnes.
ARTICLE L.245 : Sils y sont autoriss par leurs statuts, et condition de ne pas distribuer
de bnfices, mme sous forme de ristournes, leurs membres, les syndicats peuvent :
1 - acheter pour le louer, prter ou rpartir entre leurs membres tout ce qui est ncessaire
lexercice de leur profession, notamment matires premires, outils, instruments, machines,
engrais, semences, plantes, animaux et matires alimentaires pour le btail ;
2 - prter leur entremise gratuite pour la vente des produits provenant exclusivement du
travail personnel ou des exploitations des syndiqus ; faciliter cette vente par exposition,
annonces, publications, groupements de commandes et dexpdition, sans pouvoir loprer
sous leur nom et sous leur responsabilit.
ARTICLE L.246 : Ils peuvent tre consults sur tous les diffrends et toutes les questions se
rattachant leur spcialit.
Dans les affaires contentieuses, les avis du syndicat sont tenus la disposition des parties qui
peuvent en prendre communication et copie.
SECTION III : DES MARQUES SYNDICALES
ARTICLE L.247 : Les syndicats peuvent dposer dans les conditions dtermines par dcret
leurs marques, ou labels. Ils peuvent, ds lors, en revendiquer la proprit exclusive dans les
conditions dudit dcret. Ces marques ou labels peuvent tre apposs sur tout produit ou objet
de commerce pour en certifier lorigine et les conditions de fabrication. Ils peuvent tre
utiliss par tous les individus ou entreprises mettant en vente ces produits.
Est nulle et de nul effet, toute clause de contrat collectif, accord ou entente aux termes de
laquelle lusage de la marque syndicale par un employeur sera subordonn lobligation pour
ledit employeur de ne conserver ou de ne prendre son service que les adhrents du syndicat
propritaire de la marque.
SECTION IV : DES CAISSES SPECIALES DE SECOURS MUTUELS ET DES RETRAITES
ARTICLE L.248 : Les syndicats peuvent, en se conformant aux dispositions des lois en
vigueur, constituer entre leurs membres, des caisses spciales de secours mutuels et de
retraites.
Les fonds de ces caisses sont insaisissables dans les limites dtermines par la lgislation
concernant les socits de secours mutuels.
ARTICLE L.249 : Toute personne qui se retire dun syndicat conserve le droit dtre
membre de socits de secours mutuels et de retraites pour la vieillesse lactif desquelles
elle a contribu par des cotisations ou versements de fonds.
SECTION V : DES UNIONS DE SYNDICATS
ARTICLE L.250 : Les syndicats professionnels rgulirement constitus daprs les
prescriptions de la prsente loi peuvent librement se concerter pour ltude et la dfense de
leurs intrts conomiques, sociaux et moraux.
Ils peuvent se constituer en union sous quelque forme que ce soit.
Les dispositions des articles L.234, 235, 236 sont applicables aux unions de syndicats qui
doivent, dautre part faire connatre, dans les conditions prvues larticle L.234 le nom et le
sige social des syndicats qui les composent. Leurs statuts doivent dterminer les rgles selon
lesquelles les syndicats lunion sont reprsents dans le conseil dadministration et dans les
assembles gnrales.
ARTICLE L.251 : Ces unions jouissent de tous les droits confrs aux syndicats
professionnels par les sections II, III et IV du prsent chapitre.
ARTICLE L.252 : Des locaux seront mis sur leur demande la disposition des unions de
syndicats, pour lexercice de leur activit, par dcret.
SECTION VI : DES ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES
ARTICLE L.253 : Les associations professionnelles reconnues par arrt du Ministre charg
du travail sont assimiles aux syndicats professionnels et jouissent des mmes droits.
SECTION VII : DES ABSENCES POUR ACTIVITES SYNDICALES
ARTICLE L.254 : Pour faciliter la prsence des travailleurs ayant des responsabilits
syndicales aux congrs statuaires de leurs organisations syndicales, des autorisations
dabsence seront accordes sur prsentation dune convocation crite et nominative de
lorganisation syndicale intresse.
Ces absences seront payes et ne viendront pas en dduction des congs annuels.
ARTICLE L.255 : Tout travailleur, rgulirement dsign par son organisation syndicale
pour suivre un stage de formation, est autoris quitter lentreprise, sans que cette absence
puisse tre considre comme une cause de rupture du contrat de travail.
Tout travailleur rgulirement lu des fonctions permanentes dadministration ou de
direction dun syndicat ou dune union de syndicats est autoris, sur la demande de son
organisation syndicale, cesser ses activits professionnelles, sans que son absence puisse
tre, dans la limite dun an, considre comme une cause de rupture de son contrat.
SECTION VIII : DE LA LIBERTE SYNDICALE
ARTICLE L.256 : Tout travailleur ou employeur peut adhrer librement un syndicat de son
choix dans le cadre de sa profession.
ARTICLE L.257 : Il est interdit tout employeur de prendre en considration les opinions,
lappartenance un syndicat ou lexercice dune activit syndicale pour arrter ses dcisions
en ce qui concerne notamment lembauchage, la conduite et la rpartition du travail, la
formation professionnelle, lavancement, la rmunration et loctroi davantages sociaux, les
mesures de discipline et de congdiement.
Le chef dentreprise ou ses reprsentants ne devront employer aucun moyen de pression en
faveur ou lencontre dune organisation syndicale quelconque.
Toute mesure prise par lemployeur contrairement aux dispositions des alinas prcdents,
sera considre comme abusive et donnera lieu des dommages-intrts.
SECTION IX : DES COMITES SYNDICAUX
ARTICLE L.258 : Un comit syndical peut tre constitu par tout syndicat reprsentatif dans
chaque entreprise ou tablissement employant habituellement 11 salaris.
Pour la dtermination de leffectif de lentreprise, il est tenu compte non seulement du
personnel permanent, mais aussi des apprentis, des travailleurs engags lessai et des
travailleurs ccasionnels ou saisonniers effectuant une priode moyenne de 6 mois de travail
dans lanne.
La constitution dun comit syndical nest soumise aucune condition de forme ou de
publicit. Toutefois il doit tre notifi lemployeur le nom des membres du comit syndical
ds leur dsignation.
ARTICLE L.259 : Le comit syndicale reprsente les intrts professionnels de ses membres
selon les dispositions applicables aux syndicats professionnels.
ARTICLE L.260 : Le nombre des dlgus syndicaux, de 5 26 en fonction de leffectif de
ltablissement, sera dtermin par un arrt du Ministre charg du travail.
ARTICLE L.261 : Les dlgus syndicaux reprsentent le syndicat auprs du chef
dentreprise. Ils doivent faire partie de lentreprise depuis un an.
Les fonctions de dlgu syndical peuvent se cumuler avec celles de dlgu du personnel.
Les dlgus syndicaux reprsentent lorganisation syndicale au sein du comit de gestion.
ARTICLE L.262 : Le comit syndical jouit des prrogatives suivantes :
- libert daffichage et de distribution de communication caractre professionnel,
- runion des dlgus syndicaux une fois par mois en dehors des heures de travail dans un
local mis leur disposition par le chef dentreprise,
- rception sur leur demande par le chef dentreprise.
ARTICLE L.263 : Le dlgu syndical bnficie pour lexercice de ses fonctions du mme
temps et de la protection accorde par larticle L.277.
ARTICLE L.264 : Pour faciliter la prsence des travailleurs aux congrs statuaires et
confrences des organisations syndicales, des autorisations dabsence pourront leur tre
accordes.
Ces absences sont payes et ne viennent pas en dduction du cong annuel.
CHAPITRE II : DES DELEGUES DU PERSONNEL
SECTION I : DES ELECTIONS DES DELEGUES DU PERSONNEL
ARTICLE L.265 : Des dlgus du personnel sont lus dans chaque tablissement
comprenant plus de dix travailleurs. La dure de leur mandat est dun an. Ils peuvent tre
rlus.
Lorsque plusieurs tablissements sont situs dans une mme localit ou dans un rayon de 20
kilomtres et quils ne comportent pas sparment le nombre minimum de travailleurs, les
effectifs de ces tablissements sont groups en vue de la constitution dun collge lectoral.
ARTICLE L.266 : Le nombre des dlgus du personnel est fix comme suit :
- de 11 25 travailleurs : 1 dlgu titulaire et 1 supplant ;
- de 26 50 travailleurs : 2 dlgus titulaires et 2 supplants ;
- de 51 100 travailleurs : 3 dlgus titulaires et 3 supplants ;
- de 100 250 travailleurs : 5 dlgus titulaires et 5 supplants ;
- de 251 500 travailleurs : 7 dlgus titulaires et 7 supplants ;
- de 501 1000 travailleurs : 9 dlgus titulaires et 9 supplants ;
- plus un dlgu titulaire et un supplant par tranche supplmentaire de 500 travailleurs.
ARTICLE L.267 : Les modalits de llection des dlgus du personnel seront fixes par un
arrt du Ministre charg du travail.
ARTICLE L.268 : Le chef dtablissement ou son reprsentant est responsable de
lorganisation et du droulement rgulier des lections.
Il prside le bureau de vote o il est assist dun reprsentant non candidat de chacune des
listes en prsence.
Ces reprsentants des listes assistent au vote et au dpouillement du scrutin et signent le
procs-verbal des lecteurs avec lemployeur. Celui-ci est tenu dtablir ce procs-verbal en
triple exemplaires et den adresser deux exemplaires linspecteur du travail du ressort, dans
les trois jours francs, par lettre recommande avec accus de rception. Le troisime
exemplaire est conserv aux archives de ltablissement.
ARTICLE L.269 : Les contestations relatives llectorat, lligibilit ainsi qu la
rgularit des oprations lectorales sont de la comptence du prsident du tribunal du travail
qui statue durgence et en dernier ressort.
ARTICLE L.270 : Chaque dlgu a un supplant lu dans les mmes conditions qui le
remplace en cas dabsence motive, de dcs, de dmission, rvocation, changement de
catgorie professionnelle, rsiliation de contrat de travail, perte des conditions requises pour
lligibilit.
SECTION II : DU STATUT DES DELEGUES DU PERSONNEL
ARTICLE L.271 : Le chef dtablissement est tenu de laisser aux dlgus du personnel,
dans les limites dune dure qui, sauf circonstances exceptionnelles ne peut excder 15 heures
par mois, le temps ncessaire lexercice de leurs fonctions. Ce temps est considr comme
temps de travail et rmunr comme tel. Il doit tre utilis exclusivement aux tches
affrentes lactivit du personnel telles quelles sont dfinies la section III ci-aprs.
ARTICLE L.272 : Le chef dtablissement est tenu de mettre la disposition des dlgus
du personnel le local et le mobilier ncessaires pour leur permettre de remplir leur mission et
notamment de se runir.
ARTICLE L.273 : Les dlgus du personnel peuvent faire afficher, lexclusion de tout
document de quelque sorte que ce soit, les renseignements quils ont pour rle de porter la
connaissance du personnel dans le cadre de leur mission.
Laffichage doit tre effectivement assur aux portes dentre des lieux de travail et galement
sur des emplacements obligatoirement prvus et destins aux communications syndicales.
Les entreprises doivent choisir ces emplacements dans un endroit apparent et de prfrence
sur les lieux de passage du personnel.
ARTICLE L.274 : Les dlgus sont reus collectivement par le chef dtablissement ou son
reprsentant au moins une fois par mois. Ils sont, en outre, reus en cas durgence sur leur
demande.
ARTICLE L.275 : Les modalits de la rception des dlgus du personnel par lemployeur
sont fixes par arrt du Ministre charg du travail.
ARTICLE L.276 : Tout dlgu du personnel peut tre rvoqu en cours de mandat sur
proposition de lorganisation syndicale qui la prsent, approuve au scrutin secret par la
majorit du collge lectoral auquel il appartient.
Sil na pas t prsent par une organisation syndicale, il peut tre rvoqu en cours de
mandat sur ptition crite signe de la majorit du collge lectoral auquel il appartient et
confirme au scrutin secret par la majorit de ce collge.
ARTICLE L.277 : Lautorisation de linspecteur du travail est requise, avant tout
licenciement dun dlgu du personnel, titulaire ou supplant, envisag par lemployeur ou
son reprsentant.
Lautorisation du licenciement, ou le refus de cette autorisation, doit tre notifi lemployeur
et au dlgu du personnel concern.
Le dfaut de rponse de linspecteur du travail dans les quinze jours du dpt de la demande
vaut autorisation de licenciement.
Tout licenciement intervenu en violation de la procdure prvue lalina prcdent est nul
de plein droit et le dlgu sera rtabli dans ses droits et rintgr dans lentreprise.
Toutefois, en cas de faute lourde, lemployeur peut prononcer immdiatement la mise pied
provisoire de lintress en attendant la dcision dfinitive.
En cas de refus dautorisation de licenciement, la mise pied est prive de tout effet.
Les dispositions ci-dessus sont applicables aux travailleurs candidats aux fonctions de
dlgus pendant la priode comprise entre la date daffichage des listes et celle du scrutin,
ainsi quaux dlgus lus jusqu la date des nouvelles lections et pendant une priode de 6
mois conscutive lexpiration du mandat du dlgu.
SECTION III : DES ATTRIBUTIONS DES DELEGUES DU PERSONNEL
ARTICLE L.278 : Les dlgus du personnel ont pour mission :
- de prsenter aux employeurs toutes les rclamations individuelles ou collectives concernant
les conditions de travail et la protection des travailleurs, lapplication des conventions
collectives, des classifications professionnelles et des taux de salaires rglementaires ou
conventionnels
- de saisir linspecteur du travail de toutes plaintes ou rclamations concernant lapplication
des prescriptions lgales et rglementaires dont elle est charge dassurer le contrle ;
- de veiller lapplication des prescriptions relatives lhygine et la scurit des
travailleurs et la prvoyance sociale et de proposer toutes mesures utiles ce sujet ;
- de communiquer lemployeur toutes suggestions utiles tendant lamlioration de
lorganisation et du rendement de lentreprise.
ARTICLE L.279 : Nonobstant les dispositions ci-dessus, les travailleurs ont la facult de
prsenter eux-mmes leurs rclamations et suggestions lemployeur.
CHAPITRE III : DES COMITES DHYGIENE ET DE SECURITE
ARTICLE L.280 : Il est cre un comit dhygine et de scurit dans les tablissements
appartenant lune des catgories suivantes :
- tablissements industriels occupant dune faon habituelle 50 salaris au moins,
- tablissements autres quindustriels et, quelle que soit leur nature, occupant dune faon
habituelle 100 travailleurs au moins.
Toutefois, linspecteur du travailleur peut imposer la cration dun comit dhygine et de
scurit dans les tablissements ne comptant pas les effectifs requis, mais qui effectuent des
travaux prsentant une inscurit particulire du point de vue des accidents du travail ou des
maladies professionnelles.
Dans ce cas, le dlai dexcution de la mise en demeure est fix un mois.
ARTICLE L.281 : Les reprsentants du personnel au comit bnficient de la mme
protection et du mme crdit dheures que les dlgus du personnel.
ARTICLE L.282 : Les modalits dorganisation et de fonctionnement des comits dhygine
et de scurit sont fixes par voie rglementaire.
TITRE VII : DES ORGANISMES PUBLICS ET DES MOYENS DEXECUTION
CHAPITRE I : DU CONSEIL SUPERIEUR DU TRAVAIL
ARTICLE L.283 : Un conseil suprieur du travail est institu auprs du Ministre charg du
travail.
Il est prsid par le Ministre ou son reprsentant. Il comprend :
- six reprsentants des travailleurs et six reprsentants des employeurs, ayant voix dlibrative
- deux membres de lassemble nationale
- le directeur national du travail, les directeurs de loffice national de la main-duvre et de
lemploi et de linstitut de prvoyance sociale, ainsi que des reprsentants des Ministres
intresss, avec voix consultative.
Un fonctionnaire, nomm par le Ministre charg du travail, assure les fonctions de secrtaire
du conseil. Les membres du conseil suprieur du travail sont nomms pour deux ans par
dcret. Leur mandat est renouvelable indfiniment. Les reprsentants des travailleurs et des
employeurs sont dsigns par les organisations syndicales les plus reprsentatives de la
profession. Ils doivent possder leurs droits civiques et navoir subi aucune condamnation
entranant la radiation des listes lectorales.
Il est dsign dans les mmes conditions, simultanment, autant de membres supplants que
de membres titulaires.
A dfaut dorganisation pouvant tre considre comme la plus reprsentative, la dsignation
des membres au conseil est faite directement par le Ministre charg du travail. Il peut tre mis
fin au mandat dun membre par le ministre charg du travail sur la demande de lorganisation
qui la dsign.
A la demande du prsident ou de la majorit du conseil, peuvent tre convoqus des experts et
des techniciens, qui participent aux dbats avec voix consultative.
ARTICLE L.284 : Lavis du conseil suprieur du travail est obligatoirement requis dans tous
les cas o les rglements doivent tre pris en application des dispositions de la prsente loi.
Il a pour mission permanente :
- dtudier les problmes concernant le travail, la main-duvre, la scurit sociale, lhygine
et la scurit dans les entreprises ;
- dmettre des avis et de formuler des propositions et rsolutions sur la lgislation et la
rglementation intervenir en ces matires.
Il peut notamment :
- examiner toute difficult ne loccasion de la ngociation des conventions collectives ;
- se prononcer sur toutes les questions relatives la conclusion et lapplication des
conventions collectives et spcialement sur leurs incidences conomiques.
Il est charg galement dtudier les lments pouvant servir de base la dtermination du
salaire minimum : tude du minimum vital, tude des conditions conomiques et leur
incidence sur les moyens dexistence des travailleurs.
Il peut demander aux administrations comptentes tous documents utiles laccomplissement
de sa mission.
ARTICLE L.285 : Le conseil suprieur du travail sige sous la prsidence du Ministre
charg du travail ou de son reprsentant.
La convocation indique lordre du jour de la sance. Elle est accompagne dune
documentation prparatoire. Le conseil peut galement se runir la demande de la majorit
de ses membres.
ARTICLE L.286 : Le conseil suprieur du travail comprend :
- une assemble plnire ;
- une commission permanente.
La commission permanente est prside par le Ministre charg du travail ou son reprsentant.
Elle comprend deux membres employeurs et deux membres travailleurs lus respectivement
par le groupe des employeurs et le groupe des travailleurs du conseil.
Relvent de la commission permanente :
1 - les comptences qui lui ont t dvolues par lassemble plnire ;
2 - les questions qui lui sont soumises par dcision du Ministre du travail.
Le conseil suprieur du travail et sa commission permanente ne peuvent valablement mettre
davis que lorsque la moiti plus un au moins de leurs membres sont prsents et les
reprsentants des employeurs sont en nombre gal avec les reprsentants des travailleurs.
ARTICLE L.287 : Il est tenu un registre des avis mis par le conseil suprieur du travail. Ce
registre est dpos la direction nationale du travail et tenu la disposition du public.
ARTICLE L.288 : Pour compenser les frais de sujtion quentrane lexercice de leurs
fonctions, il sera allou aux membres du conseil suprieur du travail, outre, le cas chant, les
frais de dplacement, une indemnit par jour de session dont le montant sera fix par arrt du
Ministre charg du travail.
Les frais de fonctionnement du conseil suprieur du travail sont supports par le budget
national.
ARTICLE L.289 : Les membres travailleurs du conseil suprieur du travail bnficient de la
mme protection, durant les mmes dlais, que celle accorde aux dlgus du personnel
lARTICLE L.277.
CHAPITRE II : DES ORGANISMES ADMINISTRATIFS
ARTICLE L.290 : Il est cr un service public central dnomm direction nationale de
lemploi, du travail, et de la scurit sociale en abrg : D.N.E.T.S.S.
ARTICLE L.291 : Un dcret fixe lorganisation et les modalits de fonctionnement de la
direction nationale de lemploi, du travail et de la scurit sociale.
ARTICLE L.292 : Le statut des fonctionnaires du cadre du travail et de la scurit sociale est
fix dans les mmes conditions que les autres statuts particuliers des fonctionnaires.
Ces fonctionnaires peuvent tre appels exercer des fonctions dinspecteur du travail et de la
scurit sociale par arrt du Ministre charg du travail.
ARTICLE L.293 : Les inspecteurs et les contrleurs du travail prtent serment de bien et
fidlement remplir leur charge et de ne pas rvler, mme aprs avoir quitt leur service, les
secrets de fabrication et en gnral, les procds dexploitation dont ils pourront prendre
connaissance dans lexercice de leurs fonctions.
Ce serment est prt devant la cour dappel pour les inspecteurs, devant le tribunal de
premire instance pour les contrleurs.
Toute violation de ce serment est punie conformment aux dispositions du code pnal.
Ils doivent tenir pour confidentielle toute plainte leur signalant un dfaut dans linstallation ou
une infraction aux dispositions lgales ou rglementaires.
ARTICLE L.294 : les inspecteurs du travail ne pourront pas avoir un intrt quelconque,
direct ou indirect, dans les entreprises places sous leur contrle.
ARTICLE L.295 : Les inspecteurs du travail peuvent constater par procs-verbal faisant foi
jusqu inscription de faux, les infractions aux dispositions de la lgislation et de la
rglementation du travail.
Ils sont habilits saisir directement les autorits judiciaires comptentes.
Tout procs-verbal devra tre notifi immdiatement par la remise dune copie certifie
conforme la partie intresse ou son reprsentant et ce peine de nullit absolue des
poursuites intervenir.
Un exemplaire du procs-verbal est dpos au parquet, un second envoy au directeur
national du travail, un troisime transmis la partie intresse ou son reprsentant, un
quatrime class aux archives.
ARTICLE L.296 : les inspecteurs du travail ont le pouvoir de :
a) - pntrer librement toute heure du jour et de la nuit, dans les tablissements assujettis au
contrle de linspection, o ils peuvent avoir un motif raisonnable de supposer que sont
occupes des personnes jouissant de la protection lgale, et de les inspecter. A loccasion de
leur visite, ils doivent informer de leur prsence lemployeur ou son reprsentant moins
quils nestiment quun tel avis risque de porter prjudice lefficacit du contrle.
Le chef dentreprise ou dtablissement ou son supplant peuvent accompagner linspecteur
au cours de sa visite,
b) - pntrer dans les locaux o ils ont tout lieu de supposer quil est effectu un travail
collectif,
c) - requrir, si besoin est, les avis et les consultations de mdecins et techniciens, notamment
en ce qui concerne les prescriptions dhygine et de scurit. Les mdecins et techniciens sont
tenus au secret professionnel dans les mmes conditions et sous les mmes sanctions que les
inspecteurs du travail,
d) - se faire accompagner, dans leurs visites, dinterprtes asserments et des dlgus du
personnel de lentreprise visite ainsi que des mdecins et techniciens viss au paragraphe ci-
dessus,
e) - procder tous les examens, contrles ou enqutes jugs ncessaires pour sassurer que
les dispositions applicables sont effectivement observes et notamment :
- interroger, avec ou sans tmoins, lemployeur ou le personnel de lentreprise, contrler leur
activit, demander des renseignements toute autre personne dont le tmoignage peut sembler
ncessaire,
- requrir la production de tout registre ou document dont la tenue est prescrite par la prsente
loi et par les textes pris pour son application,
- prlever et emporter aux fins danalyse, en prsence du chef dentreprise ou du chef
dtablissement ou de son supplant et contre reu, des chantillons des matires et
substances utilises ou manipules.
Les frais rsultant de ces expertises et enqutes seront supports par le budget de lEtat.
Les inspecteurs du travail ont linitiative de leurs tournes et visites ;
f) - procder en matire de simple police la perception directe des amendes. En cas
dopposition du contrevenant les dispositions des articles 435 458 du code de procdure
pnale sont applicables.
Un arrt fixe les taux forfaitaires et les modalits de perception affrentes aux diffrentes
contraventions.
ARTICLE L.297 : Les mdecins inspecteurs du travail peuvent tre nomms dans les
services de linspection du travail.
Leurs attributions et les conditions de nomination et rmunration sont dtermines par
dcret.
ARTICLE L.298 : Dans les mines, minires et carrires, ainsi que dans les tablissements et
chantiers o les travaux sont soumis au contrle dun service technique, les fonctionnaires
chargs de ce contrle veillent ce que les installations relevant de leur contrle technique
soient amnages en vue de garantir la scurit des travailleurs. Ils assurent lapplication des
rglements spciaux qui peuvent tre pris dans ce domaine et disposent, cet effet et dans
cette limite, des pouvoirs des inspecteurs du travail. Ils portent la connaissance de
linspecteur du travail les mesures quils ont prescrites et, le cas chant, les mises en
demeure qui sont signifies.
Linspecteur du travail peut, tout moment, demander et effectuer avec les fonctionnaires
viss au paragraphe prcdent, les visites des mines, minires, carrires, tablissements et
chantiers soumis un contrle technique.
Dans les parties dtablissements ou tablissements militaires employant de la main-duvre
civile dans lesquels lintrt de la dfense nationale soppose lintroduction dagents
trangers au service, le contrle des dispositions applicables en matire de travail est assur
par les fonctionnaires ou officiers dsigns cet effet. Cette dsignation est faite sur
proposition de lautorit militaire comptente, elle est soumise lapprobation du chef du
gouvernement.
La nomenclature de ces parties dtablissements ou tablissements est dresse par dcret pris
sur proposition de lautorit militaire.
ARTICLE L.299 : Le chef de la circonscription administrative est, dans le ressort de celle-ci
le supplant lgal de linspecteur du travail lorsque ce dernier est absent ou empch.
ARTICLE L.300 : Les dispositions des articles L.293, 295 et 296 du prsent chapitre ne
drogent pas aux rgles de droit commun quant la constatation et la poursuite des
infractions par les officiers de police judiciaire.
CHAPITRE III : DU PLACEMENT
ARTICLE L.301 : Le placement est assur par loffice national de la main-duvre et de
lemploi et des bureaux de placement payant.
SECTION I : DE LOFFICE NATIONAL DE LA MAIN-DUVRE ET DE LEMPLOI
ARTICLE L.302 : Le service public du placement est assur par loffice national de la main-
duvre et de lemploi.
Le placement effectu par loffice national de la main-duvre et de lemploi est gratuit.
SECTION II : DES BUREAUX DE PLACEMENT PAYANT
ARTICLE L.303 : Toute personne physique ou morale peut tre autorise effectuer des
oprations de placement payant dans les bureaux ouverts cet effet.
Les conditions douverture des bureaux de placement payant sont dtermines par dcret.
ARTICLE L.304 : Les frais de placement perus par les bureaux de placement payant sont
entirement supports par les employeurs sans quaucune rtribution puisse tre perue des
travailleurs.
ARTICLE L.305 : Il est interdit aux grants de bureaux de placement payant et leurs
prposs de percevoir ou daccepter loccasion des oprations faites par eux, des dpts de
cautionnement de quelque nature que ce soit.
Les bureaux de placement payant exercent leurs activits sous le contrle de la direction
nationale du travail, de lemploi et de la scurit sociale.
Les bureaux de placement payant sont tenus de communiquer loffice national de la main-
duvre et de lemploi les informations relatives aux placements effectus, et ainsi quun
exemplaire de dclaration douverture dtablissement ou de chantier.
Les autres rgles auxquelles les bureaux de placement payant sont tenus sont fixes par
dcret.
Le refus de communiquer loffice les informations contenues dans le prsent article est puni
des peines sanctionnant le refus de rpondre aux enqutes statistiques.
SECTION III : DES REGLES DE PLACEMENT
ARTICLE L.306 : Toute personne recherchant un emploi peut requrir son inscription
auprs de loffice national de la main-duvre et de lemploi ou dun bureau de placement
payant.
Toute personne qui ouvre un tablissement ou un chantier de quelque nature que ce soit, doit
en faire la dclaration loffice, ou un bureau de placement payant.
ARTICLE L.307 : Les offres et demandes demploi ne peuvent pas se faire par voie
daffiche ou par tout autre moyen de publicit que dans les locaux des organismes de
placement.
Toutefois, les insertions doffres et de demandes demploi dans la presse sont autorises.
Tout employeur qui fait insrer dans un journal, revue ou crit priodique une offre demploi
est tenu de faire connatre son nom ou raison sociale et son adresse.
La publication de loffre dans les journaux, revues ou crits priodiques doit tre faite dans
des conditions telles que celles-ci restent valables le jour de leur parution.
ARTICLE L.308 : Les personnes la recherche dun emploi sont inscrites par lorganisme
de placement, auquel elles sadressent, sur une liste de demandeur demploi.
ARTICLE L.309 : Toute embauche fait lobjet dans les quinze jours, dune dclaration
tablie par lemployeur et adresse par lui lorganisme qui a procd au placement.
Cette dclaration mentionne le nom et ladresse de lemployeur, la nature de lentreprise, tous
les renseignements sur ltat civil et lidentit du travailleur, son numro dinscription, sa
profession, le cas chant, le nom et ladresse de son prcdent employeur, ventuellement le
lieu de sa rsidence dorigine et la date dentre au Mali, la date dembauche.
ARTICLE L.310 : Lorsque la dclaration vise larticle prcdent est faite un bureau de
placement payant, celui-ci est tenu de la communiquer loffice dans un dlai dun mois.
ARTICLE L.311 : En cas de lock-out ou de grve, en violation des dispositions de larticle
L.231, les oprations de placement sont immdiatement interrompues pour les entreprises
concernes.
ARTICLE L.312 : La constatation des infractions a lieu dans les mmes formes et conditions
fixes par larticle L.295.
SECTION IV : DU PLACEMENT TEMPORAIRE
ARTICLE L.313 : Si une main duvre provisoire doit tre employe dans une entreprise
par le truchement dune entreprise de travail temporaire, le contrat est pass entre lutilisateur
et lentreprise de travail temporaire, laquelle doit tre agre par le Ministre charg du travail.
Le contrat de travail est conclu par crit entre lentrepreneur de travail temporaire et le
travailleur mis la disposition de lutilisateur.
Lentreprise de travail temporaire est rpute employeur et investie des droits et obligations
attachs cette qualit.
Le travailleur na verser aucune rtribution pour ce placement.
Un dcret fixera le rgime des entreprises de travail temporaire.
Les bureaux de placement payant peuvent exercer cumulativement avec leurs autres
attributions le rle dentreprise de travail temporaire. Ils doivent alors appliquer les
dispositions du prsent article et de ses textes dapplication.
CHAPITRE IV : DES PENALITES
SECTION I : DES INFRACTIONS AUX DISPOSITIONS DU TITRE I
ARTICLE L.314 : Seront punis dune amende de 20 000 100 000 F et dun
emprisonnement de 15 jours 6 mois ou de lune de ces deux peines seulement, les auteurs
dinfractions aux dispositions de lARTICLE L.6.
En cas de rcidive, lamende sera de 40 000 200 000 F et lemprisonnement de 1 12 mois.
SECTION II : DES INFRACTIONS AUX DISPOSITIONS DU TITRE II
ARTICLE L.315 : Seront punis dune amende de 5 000 15 000 F et en cas de rcidive,
dune amende de 10 000 50 000 F les auteurs dinfractions aux dispositions des articles L.7 et 9.
ARTICLE L.316 : Seront punis dune amende de 10 000 50 000 F en cas de rcidive,
dune amende de 20 000 100 000 F les auteurs dinfractions aux dispositions des articles
L.20, 21, 22, 23, 26, 27, 29, 31, 32, 40, 42, Par. 2,53, 77 Par. 2 et 3.
ARTICLE L.317 : Seront punis dune amende de 5 000 15 000 F et, en cas de rcidive,
dune amende de 10 000 100 000 F, les auteurs dinfractions aux dispositions des articles
L.81 et 91.
ARTICLE L.318 : Seront punis dune amende de 50 000 200 000 F les auteurs
dinfractions aux dispositions des articles L.36, 37, 39, 42, 48, 51, 61, 62, 63, 65 et 93.
En cas de rcidive, lamende sera de 100 000 400 000 F.
Seront punis dune amende de 20 000 100 000 F et, en cas de rcidive, dune amende de 40
000 200 000 et dun emprisonnement de 15 jours 3 mois ou dune de ces deux peines
seulement, les auteurs dinfractions aux dispositions de larticle L.69.
Seront punis dune amende de 50 000 300 000 F et dun emprisonnement de 1 6 mois ou
de lune de ces deux peines seulement :
a) - les auteurs dinfractions aux dispositions des articles L.14. Par. 1,
b) - toute personne qui par violence, menace, tromperie, vols ou promesses aura contraint ou
tent de contraindre un travailleur lembaucher contre son gr ou qui, par les mmes moyens
aura tent de lempcher ou laura empch de sembaucher ou de remplir les obligations
imposes par son contrat,
c) - toute personne qui, en faisant usage dun contrat fictif ou dun carnet de travailleur
contenant des indications inexactes, se sera fait embaucher ou se sera substitu
volontairement un autre travailleur,
d) - tout employeur, fond de pouvoir ou prpos qui aura port sciemment sur le carnet du
travailleur, ou tout autre document, des attestations mensongres relatives la dure et aux
conditions du travail accompli par le travailleur, ainsi que tout travailleur qui aura sciemment
fait usage de ces attestations,
e) - tout employeur, fond de pouvoir, qui aura sciemment engag, tent dengager ou
conserv son service un travailleur encore li par un contrat dapprentissage ou un stagiaire
en cours de formation dans un centre de formation professionnelle, indpendamment du droit
dommages-intrts qui pourra tre reconnu la partie lse.
En cas de rcidive, lamende pourra tre porte 500 000 F et lemprisonnement de 15 jours
6 mois.
SECTION III : DES INFRACTIONS AUX DISPOSITIONS DU TITRE III
ARTICLE L.319 : Seront punis dune amende de 20 000 50 000 F et de 15 jours 3 mois,
demprisonnement ou de lune de ces deux peines seulement, les auteurs dinfractions aux
dispositions des articles L.95, 98, 99, 102, 103, 104, et 130.
Pour les infractions aux dispositions de larticleL.130, lamende sera applique autant de fois
quil y aura dinscriptions omises ou errones.
ARTICLE L.320 : Seront punis dune amende de 5 000 18 000 F et, en cas de rcidive,
dune amende de 20 000 50 000 les auteurs dinfractions aux dispositions de larticle L.97.
ARTICLE L.321 : Seront punis dune amende de 10 000 18 000 F et, en cas de rcidive,
dune amende de 20 000 50 000 et dun emprisonnement de 6 jours 10 jours, ou de lune
de ces deux peines seulement :
- les auteurs dinfractions aux dispositions de larticle L.121 ;
- les auteurs dinfractions aux dispositions des dcrets prvus larticle L.96.
ARTICLE L.322 : Sera punie dune amende de 50 000 500 000 F et, dun emprisonnement
de 1 4 mois ou de lune de ces deux peines seulement, toute personne qui aura exig ou
accept du travailleur une rmunration quelconque titre dintermdiaire dans le rglement
ou le paiement des salaires, indemnits, allocations et frais de toute nature.
ARTICLE L.323 : Seront punis dune amende de 5 000 15 000 F et, en cas de rcidive, dune
amende pouvant aller jusqu 100 000 F, les auteurs dinfractions aux dispositions de larticle L.146.
ARTICLE L.324 : Seront punis dune amende de 10 000 18 000 F et, en cas de rcidive,
dune amende de 100 000 F :
- les auteurs dinfractions aux dispositions des articles L.142, 148, 149, 150, 151, 152, 153,
154, 155, 156, 157, 158, 159, 161, 163, 164.
- les auteurs dinfractions aux dispositions des articles L.143, 144.
ARTICLE L.325 : Seront punis dune amende de 5 000 18 000 F et, en cas de rcidive, de
15 000 50 000 F, les auteurs dinfractions aux dispositions des articles L.131, 132, 133,
134, 135, 136, 137, 138.
SECTION IV : DES INFRACTIONS AUX DISPOSITIONS DU TITRE IV
ARTICLE L.326 : Seront punis dune amende de 10 000 18 000 F et, en cas de rcidive
dune amende de 20 000 50 000 F, les auteurs dinfractions aux dispositions de larticle
L.184.
Seront punis dune amende de 20 000 50 000 F et, en cas de rcidive, dune amende de
50 000 200 000 F, les auteurs dinfractions aux dispositions des articles L.176, 178, 179,
180, 183, 185 186, 187, 188, 189.
Seront punies dune amende de 20 000 100 000 F et, en cas de rcidive, dune amende de
100 000 F 200 000 F et dun emprisonnement de 6 12 mois les auteurs dinfractions aux
dispositions des dcrets dapplication de larticle L.171.
Seront punies dune amende de 20 000 100 000 F et dun emprisonnement de 3 12 mois
ou de lune de ces deux peines seulement, les personnes qui auront fait sciemment une fausse
dclaration daccident du travail ou de maladie professionnelle.
SECTION V : DES INFRACTIONS AUX DISPOSITIONS DU TITRE V
ARTICLE L.327 : Sera puni dune amende de 5 000 F tout assesseur du tribunal du travail
qui ne se sera pas rendu son poste sur la citation qui lui aura t notifie.
En cas de rcidive, lamende sera porte de 5 000 10 000 F et le Ministre de la J ustice
pourra, en outre, le dclarer incapable dexercer lavenir les fonctions dassesseurs du
tribunal du travail.
Le jugement sera imprim et affich ses frais.
Les amendes seront prononces par le tribunal.
SECTION VI : DES INFRACTIONS AUX DISPOSITIONS DU TITRE VI
ARTICLE L.328 : Les auteurs dinfractions aux dispositions des articles L.232 235 inclus,
245 et 250 Par. 3, seront poursuivis et punis dune amende de 5 000 15 000 F.
En cas de fausse dclaration relative aux statuts et aux noms et qualits des administrateurs,
lamende pourra tre porte 180 000 F.
ARTICLE L.329 : Seront punis dune amende de 50 000 250 000 F et dun
emprisonnement de 1 4 mois ou de lune des ces deux peines seulement, et en cas de
rcidive, dune amende de 500 000 1 000 000 F et dun emprisonnement de 8 mois, les
auteurs dinfractions aux dispositions de larticle L.257.
ARTICLE L.330 : Seront punis dune amende de 10 000 18 000 F et, en cas de rcidive,
dune amende de 100 000 F les auteurs dinfractions aux dispositions de larticle L.265.
ARTICLE L.331 : Sera puni dune amende de 100 000 500 000 F et dun emprisonnement
dun mois un an, ou de lune de ces deux peines seulement quiconque aura port ou tent de
porter atteinte, soit la libre dsignation des dlgus du personnel, soit lexercice rgulier
de leurs fonctions.
En cas de rcidive, lemprisonnement sera toujours prononc. Les infractions pourront tre
constates par linspecteur du travail, dfaut, par les officiers de police judiciaire.
SECTION VII : DES INFRACTIONS AUX DISPOSITIONS DU TITRE VII
ARTICLE L.332 : Seront punis dune amende de 20 000 50 000 F et, en cas de rcidive, de
50 000 250 000 F les auteurs dinfractions aux dispositions des articles L.308 par 1 et 2,
304, 308, 309, 312, 313.
ARTICLE L.333 : Toute personne qui aura employ un travailleur de nationalit trangre
dmuni du carnet prvu larticle larticle L.305 du prsent code, sera punie dune amende
de 5 000 18 000 F et, en cas de rcidive, dune amende de 100 000 F.
ARTICLE L.334 : Sera punie dune amende de 20 000 120 000 F et dun emprisonnement
de 15 jours 3 mois ou de lune de ces deux peines seulement, toute personne qui sest
oppose ou a tent de sopposer lexcution des obligations ou lexercice des pouvoirs qui
incombent aux inspecteurs, aux contrleurs du travail et aux chefs de circonscriptions
administratives agissant comme supplants de linspecteur du travail.
En cas de rcidive, lamende est de 120 000 250 000 F et lemprisonnement est
obligatoirement prononc.
Les dispositions du code pnal qui prvoient et rpriment les actes de rsistance, les outrages
et les violences contre les officiers de police judiciaire sont, en outre, applicables ceux qui
se rendent coupables des faits de mme nature lgard des inspecteurs, des contrleurs du
travail ou leurs supplants.
ARTICLE L.335 : Les lois sur les circonstances attnuantes et le sursis sont applicables
toutes les infractions prvues et rprimes au prsent titre.
Lorsquune amende est prononce en vertu du prsent titre, elle est encourue autant de fois
quil y a eu dinfractions sans que, cependant, le montant total des amendes infliges puisse
excder cinquante fois les taux maxima prvus ci-dessus.
Cette rgle sapplique notamment au cas o plusieurs travailleurs auraient t employs dans
des conditions contraires la prsente loi.
ARTICLE L.336 : Pour lapplication des articles L.315, 316, 317, 319, 320, 321, 323, 324,
325, 326, 327, 328, 329, 333, il y a rcidive lorsque, dans les douze mois antrieurs au fait
poursuivi, le contrevenant dj subi une condamnation pour un fait identique.
ARTICLE L.337 : Les chefs dentreprises sont civilement responsables des condamnations
prononces contre leurs fonds de pouvoir ou prposs.
TITRE VIII : DISPOSITIONS FINALES
ARTICLE L.338 : La prsente loi est applicable aux travailleurs trangers.
Toutefois des accords internationaux pourront dterminer les conditions particulires
dintroduction, demploi et de rapatriement de cette catgorie de travailleurs.
ARTICLE L.339 : En lattente de la signature de ces accords, la lgislation, la
rglementation et les conventions antrieures au prsent code resteront en vigueur dans celles
de leurs dispositions qui visent les travailleurs venus dautres pays pour excuter un contrat de
travail.
ARTICLE L.340 : Toute clause dun contrat en cours qui ne serait pas conforme aux
dispositions de la prsente loi ou dun dcret ou arrt pris pour son application sera modifie
dans un dlai de six mois, compter de la publication de la prsente loi ou du dcret ou arrt
en cause. Au cas de refus de lune des parties, la juridiction comptente pourra ordonner, sous
peine dastreinte, de procder aux modifications qui seront juges ncessaires.
ARTICLE L.341 :Les conventions collectives antrieures la prsente loi resteront en
vigueur en celles de leurs dispositions qui ne lui sont pas contraires. Ces conventions sont
susceptibles de faire lobjet darrts dextension dans les conditions prvues au chapitre des
conventions collectives.
ARTICLE L.342 : Les institutions et procdures existant en application de rglements
antrieurement en vigueur en matire de travail, continueront tre valables jusquau moment
o seront effectivement mises en place les institutions et procdures dcoulant de la prsente
loi et des actes subsquents.
ARTICLE L.343 : Sont abroges toutes dispositions antrieures contraires la prsente.
BAMAKO, LE 23 SEPTEMBRE 1992
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
ALPHA OUMAR KONARE
TABLES DES MATIERES
TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES DE TRAVAIL (L.1 L.6)
TITRE II - DES RELATIONS DE TRAVAIL (L.7 L.94)
CHAPITRE I - DE lAPPRENTISSAGE, DE LA FORMATION ET DES STAGES (L.7 12)
Section I : De lapprentissage (L.7-8)
Section II : De la formation et des stages (L.9 12)
CHAPITRE II - DU CONTRAT DE TRAVAIL (L.13 61)
Section I : Gnralits (L.13 17)
Section II : De la nature, de la conclusion et de lexercice du contrat de travail (L.18 33)
Sous section I : De la nature du contrat (L.18 - 19)
Sous section II : Du contrat dure dtermine (L.20 25)
Sous section III : Du visa du contrat (L.26 29)
Sous section IV : De lengagement lessai (L.30 33)
Section III : De la suspension du contrat (L.34 38)
Section IV : De la rsiliation du contrat (L.39 - 61)
Sous section I : Gnralits (L.33 - 40)
Sous section II : Du pravis (L.41 45)
Sous section III : Du licenciement pour motif conomique (L.46 50)
Sous section IV : De la rupture abusive et du non respect des formes du licenciement (L.51 52)
Sous section V : De lindemnit de licenciement de services rendus et de dpart la retraite (L.53 55)
Sous section VI : Du dbauchage abusif (L.56)
Sous section VII : De la modification de la situation juridique de lemployeur (L.57)
Sous section VIII : De la modification du contrat (L.58)
Sous section IX : de la disponibilit (L.59)
Sous section X : De la retraite (L.60)
Sous section XI : Du certificat de travail (L.61)
CHAPITRE III - DU REGLEMENT INTERIEUR (L.62 69)
CHAPITRE IV - DE LA CONVENTION COLLECTIVE ET DES ACCORDS COLLECTIFS DE TRAVAIL
(L.70 90)
Section I : De la nature et de la validit (L.70 77)
Section II : Des conventions collectives susceptibles dtre tendues et de la procdure
dextension (L.78 86)
Section III : Des conventions collectives dans les services et tablissements publics (L.87)
Section IV : Des accords collectifs dtablissement (L.88)
Section V : De lexcution de la convention (L.89 90)
CHAPITRE V : DU TACHERONNAT (L.91 94)
TITRE III : - DES CONDITIONS GENERALES DU TRAVAIL (L.95 169)
CHAPITRE I : DU SALAIRE (L.95 125)
Section I : De la dtermination du salaire (L.95 101)
Section II : Du mode de paiement du salaire (L.102 103)
Section III : Des pices justificatives du paiement (L.104 111)
Section IV : Des privilges et garanties de la crance de salaire (L.112 117)
Section V : De la prescription de laction en paiement du salaire (L.118 120)
Section VI : Des retenues sur salaire (L.121 125)
CHAPITRE II : DU CAUTIONNEMENT (L.126 129)
CHAPITRE III : DU REGISTRE DEMPLOYEUR (L.130)
CHAPITRE IV : DE LA DUREE DU TRAVAIL (L.131 140)
Section I : Gnralits (L.131 133)
Section II : De la rcupration (L.134)
Section III : Des prolongations (L.135)
Section IV : Des quivalences (L.136)
Section V : Des heures supplmentaires (L.137 140)
CHAPITRE VI : DU REPOS HEBDOMADAIRE ET DES J OURS FERIES (L.142 145)
CHAPITRE VII : DES CONGES (L.146 163)
Section I : Des congs spciaux (L.146 - 147)
Section II : Du cong annuel (L.148 - 163)
CHAPITRE VIII : DES VOYAGES ET DES TRANSPORTS (L.164 169)
TITRE IV - HYGIENE ET SECURITE (L.170 189)
CHAPITRE I : GENERALITE (L.170 177)
CHAPITRE II : DU TRAVAIL DES FEMMES ET DES ENFANTS (L.178 189)
TITRE V : DES DIFFERENDS DU TRAVAIL (L.190 231)
CHAPITRE I : DU DIFFEREND INDIVIDUEL (L.190 217)
Section I : De la conciliation de linspecteur du travail et de la saisine du tribunal (L.190
191)
Section II : De la comptence du tribunal (L.192 193)
Section III : De la composition du tribunal (L.194 201)
Section IV : De la procdure (L.202 208)
Section V : Du jugement (L.209 215)
Section VI : Des voies de recours (L.216 - 217)
CHAPITRE II : DU DIFFEREND COLLECTIF (L.218 231)
Section I : De la conciliation (L.218 224)
Section II : De larbitrage (L.225 231)
Titre VI : DES INSTITUTIONS PROFESSIONNELLES (L.232 282)
CHAPITRE I : DES SYNDICATS PROFESSIONNELS (L.232 264)
Section I : De lobjet des syndicats (L.232 239)
Section II : De la capacit civile (L.240 246)
Section III : Des marques syndicales (L.247)
Section IV : Des caisses spciales de secours mutuels et de retraites (L.248 - 249)
Section V : Des unions de syndicats (L.250 252)
Section VI : Des associations professionnelles (L.253)
Sections VII : Des absences pour activits syndicales (L.254 255)
Section VIII : De la libert syndicale (L.256 257)
Section IX : Des comits syndicaux (L.258 264)
CHAPITRE II : DES DELEGUES DU PERSONNEL (L.265 279)
Section I : Les lections (L.265 270)
Section II : Du statut des dlgus (L.271 277)
Section III : Des attributions des dlgus (L.278 279)
CHAPITRE III : DES COMITES DHYGIENE ET DE SECURITE (L.280 282)
TITRE VII - DES ORGANISMES PUBLICS ET DES MOYENS DEXECUTION (L.283 340)
CHAPITRE I : DU CONSEIL SUPERIEUR DU TRAVAIL (L.283 289)
CHAPITRE II : DES ORGANISMES ADMINISTRATIFS (L.290 300)
CHAPITRE III : DU PLACEMENT (L.301 315)
Section I : De loffice de la main doeuvre (L.302)
Section II : Des bureaux payants (L.303 305)
Section III : Des rgles de placement (L.306 312)
Section IV : Du placement temporaire (L.313)
CHAPITRE IV : DES PENALITES (L.314 337)
Section I : Des infractions au titre I (314)
Section II : Des infractions au titre II (L.315 318)
Section III : Des infractions au titre III (L.319 325)
Section IV : Des infractions au titre IV (L.326)
Section V : Des infractions au titre V (L.327)
Section VI : Des infractions au titre VI (L.328 331)
Section VII : Des infractions au titre VII (L.332 337)
TITRE VIII - DISPOSITIONS SPECIALES (L.338 343).
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
---------- UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI
SECRETARIAT GENERAL
DU GOUVERNEMENT
DECRET N96 - 178 / P - RM
PORTANT APPLICATION DE DIVERSES DISPOSITIONS
DE LA LOI N92 - 020 DU 23 SEPTEMBRE 1992 PORTANT
CODE DU TRAVAIL EN REPUBLIQUE DU MALI
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Vu la constitution ;
Vu la loi N92-020 du 23 septembre 1992 portant Code du Travail en Rpublique du Mali ;
Vu le Dcret N94-065/P-RM du 04 fvrier 1994 portant nomination dun Premier
Ministre ;
Vu le Dcret N94-333/P-RM du 25 Octobre 1994 portant nomination des membres du
gouvernement modifi par e dcret N95-097/P-RM du 27 fvrier 1995 ;
Vu lavis du Conseil Suprieur du Travail en sa sance du 27 fvrier 1995 ;
Statuant en Conseil des Ministres
DECRETE :
ARTICLE 1
ER
: Le prsent dcret fixe les modalits dapplication de diverses dispositions de
la loi N92-020 du 23 septembre 1992 portant Code du Travail en Rpublique du Mali
DE LAPPRENTISSAGE
(Application de larticle L.7)
ARTICLE D.7.1: Le contrat dapprentissage est un contrat de travail de type particulier par
lequel un employeur sengage, outre le versement dune allocation dapprentissage, assurer
une formation professionnelle mthodique et complte, dispense dans lentreprise et
ventuellement dans un centre de formation dapprentis, un jeune travailleur qui soblige, en
retour, travailler pour cet employeur pendant la dure du contrat.
ARTICLE D.7.2 : Le contrat dapprentissage est rgi par les lois et les textes rglementaires
et conventionnels applicables aux relations de travail entre employeurs et travailleurs dans la
branche ou lentreprise considre dans la mesure o ces lois et textes ne sont pas contraires
aux dispositions du code du travail et des textes pris pour leur application.
ARTICLE D.7.3 : Le pourcentage minimum et maximum dapprentis par rapport au nombre
total des travailleurs est le suivant :
Pour les entreprises de btiments et travaux publics : entre 1% et 3%.
Pour les entreprises minires, industries de transformation et manufactures : entre 1% et 4%.
Pour les autres entreprises : entre 1% et 5%.
Ce pourcentage est tabli par rapport leffectif moyen mensuel des travailleurs employs
dans lentreprise dans les douze mois prcdant lanne de rfrence.
ARTICLE D.7.4 : Les entreprises doivent fournir linspection du travail, avant le 31 janvier
de chaque anne, un tat donnant au 31 dcembre de lanne prcdente:
- le nombre moyen mensuel de travailleurs servant dassiette au pourcentage ;
- le nombre rel des apprentis.
En cas dinsuffisance du nombre des apprentis, au sens du prsent dcret, les conditions et
dlais dans lesquels cet effectif sera complt.
A cet effet, un formulaire tabli par lOffice National de la Main-dOeuvre et de lEmploi sera
mis la disposition de lemployeur. Il devra le remplir en double exemplaire quil fera
parvenir linspecteur du travail de son ressort.
ARTICLE D.7.5 : Nul ne peut tre engag en qualit dapprenti sil nest g de 14 ans au
moins et de 21 ans au plus au dbut de lapprentissage. Toutefois les jeunes gs dau moins
13 ans peuvent souscrire un contrat dapprentissage sils justifient avoir effectu la scolarit
du premier cycle de lenseignement fondamental.
Nul ne peut recevoir des apprentis sil nest majeur ou mancip.
ARTICLE D.7.6 : Lemployeur sengage enseigner lapprenti mthodiquement,
progressivement et compltement lart, le mtier ou la profession qui fait lobjet du contrat. Il
ne doit employer lapprenti quaux travaux et services se rattachant cet objet.
Lemployeur est tenu dinscrire lapprenti dans un centre de formation dapprentis assurant
lenseignement correspondant la formation prvue au contrat, dans la mesure o il existe un
tel centre dans la localit du lieu du travail de lapprenti. Il doit, dans ce cas, sengager faire
suivre lapprenti tous les enseignements et activits organiss par le centre o il laura
inscrit. Le temps consacr par lapprenti aux enseignements du centre est compris dans
lhoraire de travail.
ARTICLE D.7.7 : Le contrat dapprentissage doit, sous peine de nullit, faire lobjet dun
acte crit tabli en 4 exemplaires. Chacun de ces exemplaires doit tre revtu des signatures
de lemployeur, de lapprenti, ou de son reprsentant lgal sil est mineur. Un des exemplaires
doit tre remis lapprenti, un autre doit tre adress, ds sa signature, linspection du
travail, dans le ressort de laquelle se trouve le lieu dapprentissage. Il est enregistr sur un
registre spcial dnomm registre des contrats dapprentissage.
Il est annex au contrat un certificat mdical attestant que lapprenti est physiquement apte
remplir les obligations relatives la nature et au lieu de travail stipuls au contrat.
Sil le contrat dapprentissage na pas fait lobjet dun crit ou si, ayant fait lobjet dun crit, il
na pas t soumis l enregistrement prcit il est considr comme un contrat dure
indtermine de droit commun.
Le contrat dapprentissage fait obligatoirement mention :
- Des nom, prnoms, ge, domicile et profession de lemployeur.
- Des nom, prnoms, ge et domicile de lapprenti ;
- Des nom, prnoms, profession et domicile des pre et mre de lapprenti ou de son tuteur ;
- De la date et de la dure du contrat qui ne peut excder trois ans ;
- Des conditions de rmunration et, ventuellement de nourriture et de logement ;
- Lindication de la profession qui sera enseigne lapprenti ;
- Lindication, ventuellement, des cours professionnels que lemployeur sengage faire
suivre lapprenti.
ARTICLE D.7.8 : Lapprenti a droit une allocation dapprentissage. Cette allocation
mensuelle est gale un pourcentage du salaire minimum interprofessionnel garanti. Ce
pourcentage est
- de 25% au moins du S.M.I.G. pendant la premire anne ;
- de 50% du S.M.I.G. pendant la deuxime anne ;
- le S.M.I.G. la troisime anne.
ARTICLE D.7.9 : Lemployeur est tenu de prvenir les parents ou leurs reprsentants lgaux
en cas de maladie ou dabsence de lapprenti mineur ou de tout autre fait de nature motiver
leur intervention.
ARTICLE D.7.10 : Il peut tre prvu au contrat dapprentissage que lapprenti sengage, vis
vis de son employeur, et aprs achvement de lapprentissage continuer exercer chez cet
employeur son activit professionnelle pendant une priode qui ne peut excder deux ans. Le
non-respect de cet engagement peut entraner le versement lemployeur dun
ddommagement.
ARTICLE D.7.11 : Lemployeur est tenu dinscrire lapprenti, la fin de lapprentissage,
lexamen organis pour dlivrer, ventuellement, le certificat daptitude professionnelle.
ARTICLE D.7.12 : Le contrat dapprentissage peut tre rsili sans indemnits par lune ou
lautre des parties durant les deux premiers mois de lapprentissage. Cette rsiliation doit tre
constate par crit. Pass ce dlai, la rsiliation du contrat ne peut intervenir que sur accord
exprs et bilatral des cosignataires ou sur rsolution judiciaire prononce par le tribunal du
travail la demande de lune ou lautre des parties.
ARTICLE D.7.13 : Les cotisations sociales dorigine lgale et conventionnelle dues au titre
des salaires sont calcules de faon forfaitaire sur le montant du salaire lgal de base.
LEtat prend en charge, selon un taux fix par arrt du Ministre charg du travail et de la
prvoyance sociale, les cotisations sociales patronales et salariales dorigine lgale ou
rglementaire.
DE LA FORMATION ET DES STAGES
(Application de larticle L.9)
ARTICLE D.9.1 : La formation professionnelle comporte une formation initiale et des
formations ultrieures destines aux adultes et aux jeunes dj engags dans la vie active ou
qui sy engagent. Ces formations ultrieures constituent la formation professionnelle continue.
La formation professionnelle continue fait partie de lducation permanente. Elle a pour objet
de permettre ladaptation des travailleurs au changement des techniques et des conditions de
travail, de favoriser leur promotion sociale par laccs aux diffrents niveaux de la culture et
de la qualification professionnelle et leur contribution au dveloppement culturel, conomique
et social. Elle peut tre dispense des salaris titulaires dun contrat de travail prvoyant une
formation en alternance.
ARTICLE D. 9.2 : Les types dactions de formation qui entrent dans le champ dapplication
des dispositions relatives la formation professionnelle continue, sont les suivants :
1) les actions de prformation et de prparation la vie professionnelle. Elles ont pour objet
de permettre toute personne, sans qualification professionnelle et sans contrat de travail,
datteindre le niveau ncessaire pour suivre un stage de formation professionnelle proprement
dit ou pour entrer directement dans la vie professionnelle,
2) les actions dadaptation. Elles ont pour objet de faciliter laccs de travailleurs titulaires
dun contrat de travail un premier emploi ou un nouvel emploi,
3) les actions de promotion. Elles ont pour objet de permettre des travailleurs dacqurir une
qualification plus leve,
4) les actions de prvention. Elles ont pour objet de rduire les risques dinadaptation de
qualification lvolution des techniques et des structures des entreprises, en prparant les
travailleurs dont lemploi est menac une mutation dactivit, soit dans le cadre, soit en
dehors de leur entreprise,
5) les actions de conversion. Elles ont pour objet de permettre des travailleurs salaris dont
le contrat de travail est rompu daccder des emplois exigeant une qualification diffrente
ou des travailleurs non-salaris daccder de nouvelles activits professionnelles.
ARTICLE D.9.3 : Les actions de formation professionnelle et de promotion sociale
mentionnes larticle D.9 - 1 ci-dessus peuvent faire lobjet de convention. Ces conventions
sont bilatrales ou multilatrales.
Elles dterminent notamment :
- la nature, lobjet, la dure et les effectifs des stages quelles prvoient,
- les moyens pdagogiques et techniques mis en uvre,
- les conditions de prise en charge des frais de formation pdagogique des ducateurs et leur
rmunration,
- lorsquelles concernent des travailleurs, les facilits accordes, le cas chant, ces derniers,
pour poursuivre les stages quelles prvoient, notamment les congs, amnagements ou
rductions dhoraires dont ils bnficient, en application de dispositions lgislatives,
rglementaires ou contractuelles,
- les modalits de contrle des connaissances et la nature de la sanction de la formation
dispense,
- les modalits de rglement amiable des difficults auxquelles peut donner lieu lexcution
de la convention.
ARTICLE D.9.4 : Les entreprises, groupes dentreprises, associations, tablissements et
organismes privs, organisations professionnelles, syndicales ou familiales, les collectivits
locales, les tablissements publics, interviennent ces conventions, soit en tant que
demandeurs de formation, soit en vue dapporter leur concours, technique ou financier, la
ralisation des programmes, soit en tant que dispensateurs de formation.
ARTICLE D.9.5 : Tout jeune de seize vingt cinq ans peut complter sa formation initiale
dans le cadre de formations alternes.
Elles ont pour objectif de permettre aux jeunes dacqurir une qualification professionnelle,
de sadapter un emploi ou un type demploi ou de faciliter linsertion ou lorientation
professionnelle.
Elles associent des enseignements gnraux professionnels et technologiques dispenss
pendant le temps de travail, dans des organismes publics ou privs de formation , et
lacquisition dun savoir-faire par lexercice en entreprise dune ou plusieurs activits
professionnelles en relation avec les enseignements reus.
Elles sont organises dans le cadre :
- de contrats de travail de type particulier,
- de priodes de formation prvues dans un contrat de travail ordinaire,
- de diffrents stages de formation professionnelle.
ARTICLE D.9.6 : Les formations ayant pour objet lacquisition dune qualification
professionnelle sont dispenses dans le cadre dun contrat de travail dnomm contrat de
qualification. Sa dure est comprise entre six mois et deux ans.
Il doit tre pass par crit. Il fait lobjet dun dpt auprs de la direction rgionale du travail.
Lemployeur sengage, pour la dure prvue, fournir un emploi au jeune et lui assurer une
formation qui lui permettra dacqurir une qualification professionnelle reconnue dans les
classifications dune convention collective de branche ou figurant sur une liste tablie par le
Ministre charg du travail.
Sous rserve de dispositions contractuelles plus favorables, les travailleurs titulaires des
contrats de qualification, peroivent une rmunration dtermine en fonction du salaire
minimum garanti annuellement par arrt et dont le montant est fix et peut varier en fonction
de lge du bnficiaire.
ARTICLE D.9.7 : Le conseil suprieur du travail
1 - donne son avis sur les orientations de la politique de formation professionnelle et de
promotion sociale en fonction des besoins de lconomie et des perspectives de lemploi,
2 - examine et suggre les mesures propres assurer une meilleure coopration entre les
administrations et les organisations professionnelles et syndicales afin dassurer la pleine
utilisation des moyens publics ou privs de formation professionnelle et de promotion sociale,
3 - formule toute proposition utile en vue dune meilleure adaptation des programmes et des
mthodes aux besoins des diffrentes catgories appeles bnficier de la formation
professionnelle et de la promotion sociale.
ARTICLE D.9.8 : Les autres modalits de la formation sont dfinies par les conventions ou
accords collectifs, ou dfaut, daccord parties.
DU CONTRAT A DUREE DETERMINEE
(Application de larticle L.20 et L.24)
ARTICLE D.20.1 : Le contrat de travail conclu en application de larticle L.20 doit
comporter, outre la dfinition prcise de son objet tel quil est prvu cet article, les
indications suivantes :
lorsquil est conclu pour remplacer provisoirement un travailleur de lentreprise en suspension
lgale du contrat de travail, le nom et la qualification du travailleur remplac.
Lorsquil comporte un terme prcis, la date dchance du terme et, le cas chant, une clause
prvoyant le report du terme.
lorsquil ne comporte pas de terme prcis, la dure minimale pour laquelle il est conclu.
La dsignation du poste de travail ou de lemploi occup.
La dure de la priode dessai ventuellement prvue.
ARTICLE D.24.1 : A dfaut de fixation par voie de convention ou daccord collectif,
lindemnit minimale de fin de contrat prvue dans les conditions fixes par larticle L.24 est
gale 2,5% du montant de la rmunration totale brute due au travailleur pendant la dure
du contrat et sajoute celle-ci.
DES CONDITIONS GENERALES DEMPLOI ET DE REMUNERATION DU
PERSONNEL DE MAISON
(Application de larticle L.86)
ARTICLE D.86.1: Est considr comme personnel de maison tout travailleur employ au
domicile priv de lemployeur pour y effectuer tout ou partie de tches de caractre familial et
mnager.
Le personnel employ de maison jouit de la libert dopinion et du plein exercice du droit
syndical conformment aux dispositions du code du travail.
ARTICLE D.86.2 : Le personnel de maison journalier est celui embauch pour une
occupation de courte dure, lheure ou la semaine et dont le salaire est effectivement vers
en fin de travail ou de journe et accompagn dun bulletin de paye.
Lengagement est soumis aux dispositions rglementant les contrats dure dtermine.
Le personnel de maison journalier dont lemploi se poursuit au del de la priode dtermine
est considr comme embauch pour une dure indtermine.
ARTICLE D.86.3 : Le personnel permanent de maison est celui embauch au foyer de
lemployeur pour exercer de faon habituelle son activit soit temps plein, soit temps
partiel.
ARTICLE D.86.4 : Tout engagement de personnel de maison, lexception dun employ
journalier ou occasionnel, fait lobjet dune dclaration tablie par lemployeur dans les 15
jours et adresse en triple exemplaire lorganisme qui a procd au placement dans les
conditions prvues larticle L.309 du code du travail.
Le contrat peut tre conclu, conformment aux dispositions lgales, pour une dure
dtermine ou indtermine.
ARTICLE D.86.5 : Le contrat dure dtermine fait obligatoirement lobjet dun crit
tabli en trois exemplaires. Si sa dure est suprieure trois mois, lun des exemplaires du
contrat est dpos linspection du travail.
Lorsque les parties poursuivent, sans opposition de lune ou de lautre, lexcution du contrat
au del du terme prvu, le contrat devient un contrat dure indtermine. Aprs deux
renouvellements, sous rserve des exceptions prvues larticle L.20 le contrat est considr
comme ayant une dure totale indtermine. Sa rsiliation, lexpiration de lune des
priodes dtermines, ne peut survenir quen respectant les rgles relatives la rupture du
contrat dure indtermine.
ARTICLE D.86.6 : Lorsque le contrat est conclu pour une dure indtermine, lemployeur
remet au travailleur, au moment de lengagement ou au plus tard, lexpiration de la priode
dessai, une lettre dembauche prcisant les conditions particulires de lemploi, notamment
celles relatives lhoraire de travail, au repos hebdomadaire, la rmunration et, le cas
chant, aux avantages en nature.
Cette lettre dembauche est tablie en triple exemplaire et signe par lemployeur qui garde
loriginal. Un exemplaire est remis au travailleur et le troisime linspecteur du travail du
ressort.
ARTICLE D.86.7 : Lemployeur fait procder lexamen mdical du travailleur avant
lengagement dfinitif et le soumet aux visites priodiques de mdecine du travail.
ARTICLE D.86.8 : Tout employ de maison peut tre soumis une priode dessai dont la
dure est fixe un mois renouvelable une seule fois.
La dure de la priode dessai doit tre fixe par crit au moment de lengagement.
Le renouvellement de la priode dessai doit galement faire lobjet dun crit.
Lorsqu lexpiration de la priode dessai le travailleur continue effectuer son service sans
opposition de lemployeur, lengagement est rput dfinitif et la rupture du contrat ne peut
intervenir quen respectant les dispositions lgales en matire de licenciement.
ARTICLE D.86.9 : Le personnel de maison est class comme suit :
Catgorie I : employ ne possdant aucune qualification professionnelle particulire charg
de certains travaux dentretien ou de surveillance (manuvre dentretien, manuvre de
jardin, gardien de maison dhabitation, garde denfants).
Catgorie II : employ de maison charg de lensemble des travaux courants dintrieur
pouvant justifier de deux ans de pratique
- aide cuisinier
- jardinier de maison.
Catgorie III : employ de maison charg dexcuter lensemble des travaux courants
dintrieur et justifiant de plus de deux ans de pratique
- cuisinier sachant prparer la cuisine courante.
Catgorie IV : employ de maison assurant lensemble des travaux dintrieur y compris la
cuisine courante ou cuisinier qualifi de maison charg de ltablissement des menus, de la
prparation des mets et des desserts, y compris la ptisserie.
Catgorie V : cuisinier qualifi rpondant la dfinition de la 4me catgorie, charg en
outre de lensemble des travaux dintrieur.
Catgorie VI : chef cuisinier ayant des personnes sous ses ordres.
Catgorie VII : matre dhtel avec rfrence.
ARTICLE D.86.10 : Lemployeur et le travailleur ne peuvent convenir, pour lemploi exerc,
dun salaire infrieur aux taux ci-aprs correspondant aux catgories dfinies larticle
prcdent :
CATEGORIES TAUX MENSUEL (1)
Catgorie I 21 936
Catgorie II 23 338
Catgorie III 25 641
Catgorie IV 28 947
Catgorie V 32 346
Catgorie VI 33 646
Catgorie VII 35 049
(1) indemnits spciales, de chert de vie et majorations lgales incluses.
Les salaires des travailleurs temps partiel et des travailleurs journaliers sont calculs,
compte tenu de leur catgorie de classement, en fonction du temps de travail accompli dans le
cadre de lhoraire prvu au contrat.
ARTICLE D.86.11 : Une prime danciennet calcule sur le salaire de base de la catgorie du
travailleur est paye au personnel de maison dans les conditions prvus lARTICLE L.97
du code du travail.
Lemploy est galement admis au bnfice de la prime danciennet lorsqu la suite de
plusieurs embauches successives chez le mme employeur, il a atteint la dure de prsence
ncessaire son attribution, condition quil nait pas peru lindemnit de licenciement lors
de la cessation antrieure de ces activits.
Ne sont pas interruptives de lanciennet les priodes de suspension du contrat, assimiles
des priodes de travail effectif.
ARTICLE D.86.12 : Lorsque le logement et la nourriture sont habituellement accords en
nature lemploy de maison, le contrat ou la lettre dengagement doivent spcifier la gratuit
ou non de ces avantages.
Sils sont fournis titre onreux, lemployeur ne peut effectuer, sur la rmunration du
travailleur, une retenue suprieur une somme quivalente :
- 2 heures et 1/2 du salaire minimum interprofessionnel garanti par journe de travail pour la
nourriture,
-1/2 heure de ce mme salaire par journe de travail pour le logement.
A moins que lemploy ne continue bnficier des avantages en nature pendant la dure de
son cong pay, leur valeur est prise en considration pour le calcul de lallocation de cong.
Elle entre ventuellement en compte pour le calcul des indemnits de pravis et de
licenciement.
ARTICLE D.86.13 : En cas de dplacement occasionnel du travailleur titre professionnel
hors du lieu habituel demploi, il lui est allou une indemnit de dplacement calcule comme
suit :
- 3 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel garanti, lorsque le dplacement
entrane la prise de deux repas principaux en dehors du lieu demploi,
- 6 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel garanti, lorsque le dplacement
entrane la prise dun repas principal en dehors du lieu demploi,
- 9 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel garanti, lorsque le dplacement
entrane la prise de deux repas principaux et le couchage en dehors du lieu demploi.
Lindemnit de dplacement nest pas exigible lorsque ces prestations sont fournies en nature
par lemployeur.
ARTICLE D.86.14 : Except les employs journaliers ou occasionnels rmunrs en fin de
travail ou de journe, les employs de maison sont rtribus chaque mois, date fixe,
gnralement le dernier jour du mois. Toutefois, la demande de lemploy, le salaire peut
tre pay chaque quinzaine. Des acomptes sur salaire peuvent tre consentis lemploy.
Dans ce cas, lemployeur est autoris retenir le montant de ces acomptes sur le salaire du
mois au cours duquel ils ont t verss.
ARTICLE D.86.15 : Un bulletin de paie dtach dun carnet souches doit tre
obligatoirement dlivr tout personnel de maison loccasion du paiement du salaire.
Ce bulletin contient des mentions numres larticle L.105 du Code du travail.
La priode et le nombre dheures de travail doivent tre indiqus en mentionnant, sil y a lieu,
les heures au taux normal et les heures supplmentaires.
Les doubles des bulletins de paie, margs par lemploy, doivent tre conservs par
lemployeur pendant un dlai de cinq ans
ARTICLE D.86.16 : Lhoraire de travail est prcis et dfini par le contrat de travail,
conformment aux dispositions du Code du travail. En principe les heures de travail sont
reparties entre 7 heures et 21 heures.
Compte tenu des arrts et des temps morts inhrents la profession demploy de maison, la
dure des services de ces travailleurs est fixe, par application du principe des quivalences et
conformment aux dispositions de larticle L.136 du Code du travail, 260 heures maximum
par mois correspondant un travail effectif mensuel de 173 heures 33.
ARTICLE D.86.17 : Lorsque la dure hebdomadaire de prsence du personnel de maison est
infrieure 40 heures par semaine, notamment en cas dengagement temps partiel, les
heures de prsence sont assimiles des heures de travail effectif et rmunres comme telles.
ARTICLE D.86.18 : Le gardien permanent de maison dhabitation au service dun particulier
log dans la maison dhabitation ou proximit, est astreint une prsence continue sous
rserve dun repos de 24 heures par semaine et dun cong annuel de 15 jours calendaires en
sus du cong lgal.
ARTICLE D.86.19 : Pour les travailleurs temps plein, le dcompte des heures
supplmentaires est en principe, dtermin dans le cadre de la semaine de travail. Toute heure
effectue au del de la 60me heure dans la semaine, en application du principe dfini
larticle D.86.16 alina 2 ci-dessus, est rpute supplmentaire et donne droit la
rmunration suivante :
a) jours ouvrables :
- de la 61me la 68me heure : 1/173,33 du salaire mensuel, major de 25% pour chaque
heure,
- au del de la 68me heure :1/173,33 du salaire mensuel major de 40%
- de 50% lorsquelle se situe de nuit.
Est considr comme travail de nuit, celui effectu entre 21 heures et 5 heures du matin.
b) jours non ouvrables :
- 50% lorsquelle est effectue de jour,
- 100% lorsquelle se situe de nuit.
Pour les travailleurs temps partiel et les travailleurs journaliers ou occasionnels, qui ne sont
pas soumis au principe des quivalences, le nombre dheures supplmentaires est dtermin
dans le cadre de la journe de travail. Toute heure effectue au del de la dure journalire,
cest- - dire au del de 6 heures 40 minutes de travail donne lieu aux majorations suivantes :
- 25% pour les deux premires heures ainsi accomplies
- 50% pour les heures suivantes.
Des assouplissements peuvent tre apports aux rgles prcites dans le cadre des articles
L.131 L.140 et de leurs textes dapplication.
ARTICLE D.86.20 : Le repos hebdomadaire a lieu, en principe, le dimanche. Mais daccord
parties, il peut tre fix un autre jour ou donn raison de 2 demi-journes dans la semaine.
ARTICLE D.86.21 : Les ftes lgales chmes par le personnel de maison nentranent
aucune rduction de salaire. Les heures de travail accomplies pendant les ftes lgales avec
laccord du travailleur sont rmunres sous forme dune indemnit gale au salaire
correspondant au nombre dheures de travail effectues cette occasion ou donnent lieu, la
demande de lemploy, un repos compensateur quivalent, obligatoirement pris dans la
semaine ou les deux semaines suivantes, conformment laccord intervenu entre les parties.
Les heures supplmentaires effectues loccasion dune fte lgale, en sus de lhoraire
hebdomadaire, sont rmunres comme il est indiqu larticle 86-19 ci dessus.
ARTICLE D.86.22 : Le personnel de maison temps plein a droit aux congs pays dans les
conditions fixes aux articles L.148 et suivants du code du travail, raison de 2 jours et 1/2 de
cong par mois de travail effectif au cours de la priode de rfrence.
Lindemnit de cong est gale au 12me de la rmunration totale perue durant cette
priode.
Toute prolongation de la dure des congs lgaux impose par lemployeur doit tre notifie
au travailleur au moins 15 jours lavance et donne lieu au paiement dune indemnit
proportionnelle au temps dabsence de lemployeur, y compris le cas chant, les avantages en
nature.
Si lemploy de maison tombe malade au cours de son cong annuel et ne peut reprendre son
travail la date prvue, il avise au plus tt lemployeur de sa maladie en lui indiquant,
certificat mdical lappui, la dure probable de son indisposition.
En cas de rupture ou dexpiration de contrat, avant que le travailleur ait acquis droit de
jouissance au cong, une indemnit proportionnelle au temps de service est accorde la
place du cong.
En dehors de ce cas, le cong ne peut tre remplac par une indemnit compensatrice.
ARTICLE D.86.23 : La dure du cong est augmente de :
- 2 jours ouvrables aprs 15 ans de services continus ou non chez le mme employeur,
- 4 jours ouvrables aprs 20 ans de services continus ou non chez le mme employeur,
- 6 jours ouvrables aprs 25 ans de services continus ou non chez le mme employeur.
ARTICLE D.86.24 : Le personnel de maison ne peut sabsenter sans autorisation ou
justification.
Les absences non autorises doivent tre justifies dans les 3 jours, sauf cas de force majeure.
Deux absences non autorises, non justifies au cours du mme mois sont considres comme
un abandon de travail lgitimant la rupture du contrat sans indemnit de licenciement ni de
pravis.
ARTICLE D.86-25 : Des permissions exceptionnelles non dductibles de la dure du cong
nentranant aucune retenue du salaire sont accordes au personnel de maison dans la limite
de 10 jours par an, loccasion des vnements familiaux ci-aprs :
- mariage du travailleur : 3 jours
- mariage dun de ses enfants, dun frre ou dune sur : 1 jour,
- dcs du conjoint ou dun descendant directe : 3 jours,
- dcs dun ascendant ; 25 jours
- dcs dun beau - pre ou dune belle - mre, dun frre ou dune sur : 2 jours,
- naissance dun enfant : 3 jours.
Le travailleur informe lemployeur de lvnement au plus tard dans les 24 heures suivant la
cessation du travail, sauf cas de force majeure.
Le document attestant de lvnement peut tre exig par lemployeur, dans un dlai de huit
jours aprs lvnement.
Si lvnement se produit hors du lieu demploi et ncessite le dplacement du travailleur, les
dlais ci-dessus peuvent tre prolongs daccord parties. Cette prolongation nest pas
rmunre .
ARTICLE D.86.26 : La maladie ou laccident non professionnel de lemploy de maison
entrane la suspension du contrat dans les conditions prvues larticle L.34 du code du
travail.
En cas de maladie, lemploy doit prvenir son employeur dans les 48 heures, sauf cas de
force majeure. Un certificat mdical tabli par un mdecin agr peut tre exig aprs 3 jours
dabsence.
Pendant larrt de travail conscutif la maladie ou laccident, lemployeur indemnise le
travailleur selon les modalits prvues L.37 du code du travail. Il lui verse, le cas chant,
lindemnit correspondant la valeur des prestations en nature.
ARTICLE D.86.27 : Le contrat de travail est galement suspendu pendant lindisponibilit
du travailleur rsultant dun accident de travail et pendant le repos de la salarie bnficiaire
dun cong de maternit dans les conditions prvues par la lgislation en vigueur.
ARTICLE D.86.28 : Le contrat dure dtermine peut tre rompu en cas de faute lourde,
de force majeure, ou daccord parties.
Lorsque lexcution du contrat dure dtermine se poursuit au del du terme prvu sans
opposition de lune ou de lautre des parties, un contrat dure indtermine est substitu au
prcdent contrat : il ne peut tre rompu quen respectant les obligations relatives aux contrats
dure indtermine.
ARTICLE D.86.29 : Lorsque lengagement est conclu pour une dure indtermine, chacune
des parties peut y mettre fin en notifiant sa dcision par crit lautre partie.
Cette notification doit tre faite soit par lettre recommande, soit par la remise directe de la
lettre au destinataire contre rcpiss.
ARTICLE D.86.30 : La date de la prsentation de la lettre fixe le point de dpart du pravis.
En cas de licenciement la lettre de pravis doit indiquer clairement le motif de la rupture.
La dure minimum de pravis est fixe :
- 1 semaine pour les employs justifiant chez le mme employeur dune anciennet de service
infrieur ou gale 6 mois.
- 15 jours pour les employs justifiant chez le mme employeur dune anciennet de service
au del de 6 mois.
Pendant la dure du pravis, les parties sont tenues leurs obligations rciproques. Toutefois,
lemploy de maison, quil soit licenci ou dmissionnaire, est autoris sabsenter chaque
jour pendant 2 heures pour lui faciliter la recherche dun nouvel emploi. Lutilisation par
lemploy de ces heures de libert nentrane aucune diminution de son salaire. Leur
rpartition dans le cadre de lhoraire de travail, est fixe dun commun accord, en dehors des
heures de repos. A dfaut daccord, elles seront prises alternativement un jour au choix de
lemployeur, un jour au choix de lemploy. Ces heures dabsence peuvent tre bloques la
fin de la priode de pravis, sur la demande du travailleur.
ARTICLE D.86.31: La dispense par lemployeur dexcution du travail durant le pravis
nentrane, jusqu lexpiration de ce dlai, aucune diminution des salaires et autres avantages
dont le salari aurait bnfici pendant cette priode.
Le dlai de pravis ne peut tre interrompu ou prolong mme pour cas de force majeure, sauf
daccord parties.
ARTICLE D.86.32 : Toutefois, lorsque le pravis est signifi avant le dpart en cong du
travailleur, le dlai se trouve suspendu pendant la dure du cong pay pour reprendre
lexpiration dudit cong.
Lorsque le pravis est notifi au cours de la priode des congs, le point de dpart du pravis
se trouve report lexpiration desdits congs.
ARTICLE D.86.33 : En cas dinobservation du pravis, la partie responsable de la rupture
doit verser lautre partie, une indemnit gale au montant des appointements en espces et
en nature correspondant la dure de ce pravis.
Lemploy de maison licenci qui a trouv un nouvel emploi peut, aprs avoir avis son
employeur, quitter son service ds que la moiti du pravis a t excute et ce, sans avoir
payer lindemnit pour inobservation du dlai.
La faute lourde entrane dchance du droit de pravis sous rserve de lapprciation de la
juridiction comptente en ce qui concerne la gravit de la faute.
ARTICLE D.86.34 : Lorsque la maladie dpasse 6 mois, lemployeur qui se trouve dans la
ncessit de remplacer dfinitivement le travailleur peut prendre acte de la rupture du contrat
rsultant de labsence prolonge de lemploy de maison en respectant la procdure lgale. Il
doit en aviser le travailleur par lettre recommande, lui verser une indemnit compensatrice
de congs pays et si les conditions danciennet de services sont remplies, lindemnit de
licenciement dont il aurait bnfici en cas de licenciement.
ARTICLE D.86.35 : Le personnel de maison, aprs une priode de service dune anne, a
droit une indemnit de licenciement, calcule sur le salaire brut moyen des 12 derniers mois
accomplis avant la fin du service dans les conditions prcises aux articles L.53 55 du code
du travail.
On entend par priode de service, celle qui scoule entre la date dentre du travailleur au
service de lemployeur et la date de la cessation du travail, y compris de suspension du
contrat, considres comme priode de travail.
Est galement admis au bnfice de lindemnit de licenciement, quelle que soit la nature du
contrat qui le lie son employeur, lemploy licenci qui runit, la suite de plusieurs
engagements successifs au service du mme employeur, les conditions ncessaires
attribution.
La faute lourde justifiant la rupture immdiate du contrat dispense lemployeur de verser
lindemnit de licenciement et le pravis lemploy de maison.
ARTICLE D.86-36 : En cas de dcs du travailleur, le salaire de prsence, les accessoires et
les indemnits acquis la date du dcs reviennent de plein droit ses ayants - droit.
Si cet employ comptait, au jour du dcs, une anne au moins de service, lemployeur est
tenu de verser aux ayants-droit, une indemnit dun montant quivalent celui de lindemnit
de licenciement qui serait revenue au travailleur en cas de rupture de contrat du fait de
lemployeur.
ARTICLE D.86.37 : A lexpiration de son contrat de travail, lemployeur dlivre au
travailleur un certificat de travail qui mentionne les dates dembauche, et de dpart, la nature
de lemploi ou des emplois successivement occups, la catgorie de classement ainsi que les
priodes pendant lesquelles les emplois ont t tenus. Il n y est port aucune mention
dfavorable au travailleur.
ARTICLE D.86.38 Les dispositions affrentes aux voyages des travailleurs et des membres
de leur famille, ainsi quau transport de leurs bagages sont celles prvues aux articles L.157 et
suivants du code du travail.
Pour le transport des bagages de lemploy et de sa famille effectu lors du premier voyage du
lieu demploi au lieu de rsidence habituelle, ainsi que dans le cas de mutation dun lieu
demploi un autre, lemployeur prendra en charge les frais de transport de ses bagages
jusqu concurrence de :
- 200 kg en sus de la franchise concde par le transporteur pour lui-mme,
- 200 kg en sus de la franchise pour son ou ses conjoints,
- 100 kg en sus de la franchise pour chacun de ses enfants mineurs lgalement sa charge et
vivant habituellement avec lui.
ARTICLE D.86.39 : Les diffrends survenus loccasion de lexcution ou de la rupture du
contrat de travail peuvent tre soumis, soit aux inspecteurs du travail en vue dun rglement
amiable, soit au tribunal du travail comptent.
ARTICLE D.86.40 : Pour tous les cas qui ne sont pas expressment prvus par les articles
D.86-1 D.86-39 il est fait application des dispositions du code du travail, du code de
prvoyance sociale et des textes rglementaires en vigueur.
DES CONDITIONS GENERALES DE TRAVAIL
(Application de larticle L.96)
ARTICLE D.96.2.1 : Dune manire gnrale, les locaux affects au logement du travailleur
doivent tre construits en matriaux durables et rpondre aux conditions dfinies larticle
D.96.2.3 suivant.
ARTICLE D.96.2.2 : Les locaux affects au logement du personnel doivent :
1) avoir des toitures et des murs extrieurs mettant les occupants labri des intempries,
2) tre munis de fentres ou autres ouvertures chssis mobiles donnant directement sur
lextrieur et en nombre suffisant pour raliser un clairage et une ventilation convenables,
3) prsenter un cubage dair de 14 mtres cubes par personne,
4) tre clairs la nuit selon les usages communment pratiqus dans les locaux dhabitation
de la rgion,
5) tre munis de cuisines,
6) tre tenus en bon tat dhabitation.
ARTICLE D.96.2.3 : Les dortoirs ne doivent tre affects qu six (6) personnes du mme
sexe au maximum. Les dortoirs des personnes de sexe diffrent doivent tre situs dans des
btiments spars.
Chaque travailleur dispose, pour son usage personnel, dun lit spar dau moins 80
centimtres de celui de son voisin.
Chaque mnage dispose dun logement spar. Une sparation complte doit tre assure
entre deux logements de mnage.
ARTICLE D.96.2.4 : Le personnel doit avoir sa disposition de leau raison de 20 litres
par jour et par personne et les rcipients ncessaires pour les soins de propret.
Lorsque les travailleurs sont logs en dortoir, un local de propret distinct doit tre mis leur
disposition pour leur toilette sommaire et le lavage de leur linge.
Un systme dvacuation des eaux uses doit tre assur.
ARTICLE D.96.2.5 : Des cabinets daisance sont mis la disposition des travailleurs et
doivent rpondre aux conditions gnrales dhygine ncessaires. Ils seront dsinfects une
fois par jour.
Lvacuation des ordures mnagres et des dtritus doit tre assure par incinration ou par
enfouis.
ARTICLE D.96.2.6 : Leau dalimentation fournie par lemployeur doit tre potable. Elle
doit provenir, en principe, de puits prservs de la contamination par le ruissellement ou
linfiltration ou du rseau de distribution publique des eaux.
Sil nest pas possible dutiliser leau de puits, ou celle du rseau de distribution publique,
leau de boisson prise dans un cours deau doit tre javellise, dans les proportions
convenables, ou strilise chimiquement, le matriel ncessaire la prparation et la
distribution de leau potable est fourni par lemployeur.
ARTICLE D.96.2.7 : Dans les tablissements et entreprises activit itinrante, les locaux
dhabitation doivent remplir les conditions gnrales ci-dessus. Ils sont construits en
matriaux du pays.
Le camp des travailleurs doit tre construit sur un terrain sain, dbroussaill dans un rayon de
100 mtres sur la priphrie. Lemplacement du camp doit tre agr, pralablement toute
construction, par linspecteur du travail et de la scurit sociale du ressort, ou dfaut par son
supplant lgal, aprs avis du reprsentant local de la sant publique. Le camp ne doit pas tre
install plus de 10 kilomtres du lieu de travail.
Les maisons dhabitation constituant un camp sont spares de 10 mtres au moins les unes
des autres. Lloignement des eaux fluviales ou de ruissellement est assur par des caniveaux.
Des cuisines sont mises la disposition des travailleurs, elles sont largement ares, mais
parfaitement abrites de la pluie. Elles sont distantes de 25 mtres au moins des maisons
dhabitation du camp.
Des fouilles sont tablies 100 mtres au moins du camp des travailleurs et labri des
regards. Elles sont dsinfectes une fois par jour et dplaces autant que besoin est.
ARTICLE D.96.2.8 : Lorsque le logement est fourni dans le cadre des dispositions du
prsent dcret, il ne peut tre retenu par journe de travail sur le salaire des travailleurs, au
titre du remboursement de cet avantage en nature, que la somme quivalente au salaire
minimum interprofessionnel garanti correspondant une demi-heure de travail effectif.
ARTICLE D.96.2.9 : Les prsentes dispositions ne font pas obstacles la dtermination de
conditions meilleures de fourniture de logement ou de mobilier par contrat individuel ou par
les conventions collectives de travail qui en fixeront la valeur de remboursement.
ARTICLE D.96.2.10 : Dans les exploitations, chantiers ou industries qui ne sont pas installs
dans un centre pourvu dun march rgulier de denres alimentaires de premire ncessit ou
proximit immdiate de ce centre, dans des rgions qui connaissent des difficults de
ravitaillement rgulier, la fourniture dune ration de vivres tous les travailleurs est
obligatoire.
Dans les rgions dshrites, lemployeur est tenu dassurer la provision en eau potable de
tous les travailleurs.
ARTICLE D.96.2.11 : La ration journalire de vivres doit comprendre au moins les lments
suivants :
1) une ration de glucides compose de lun des lments ci-aprs (ou aliments dorigine
vgtale) :
- riz 0 kg 500
- mas 1 kg
- mil 1 kg
- manioc 2 kg
- haricot 150 g
- farine de manioc 1 kg 250
- patates 2 kg 250
- bl 1 kg
- igname 2 kg 850
- fonio 1 kg
- sucre 50 g
2) une ration dalbuminodes compose de lun des lments ci-aprs (ou aliments dorigine
animale) :
- viande frache 250 g
- poisson frais 400 g
- poisson sec ou fum 300 g
- 1 bote de lait concentr sucr 250 g par semaine
- ufs frais 02 units
3) une ration de matire grasse compose de lun des lments ci-aprs :
- huile darachide 50 g
- huile de palme 50 g
- arachides dcortiques sches 100 g
4) une ration de 20 grammes de sel et de 10 grammes de pigments ou 20 grammes de
condiments similaires.
Les lments de la ration doivent tre sains, de bonne qualit, adapts aux habitudes
alimentaires des travailleurs.
Les denres de substitution ayant une valeur alimentaire quivalente peuvent tre fournies aux
travailleurs en cas de besoin.
ARTICLE D.96.2.12 : Lorsque la ration journalire de vivres est fournie dans le cadre des
dispositions du prsent texte, il ne peut tre retenu par journe de travail sur le salaire des
travailleurs au titre de remboursement ou avantage que la somme quivalent au maximum
deux fois et demi (2 fois 1/2) le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel (ou
agricole pour les entreprises agricoles et assimiles) garanti (S.M.I.G. ou S.M.A.G.).
ARTICLE D.96.1.13 : Sauf accord pralable des parties, la fourniture de la ration journalire
de vivres nest pas obligatoire pour lemployeur quand le salaire lui-mme nest pas d ou que
ne sont pas dues les indemnits prvues par la lgislation en vigueur dans les cas de
suspension du contrat numrs larticle L.34 du code du travail.
ARTICLE D.96.2.14. : Quand la ration est fournie titre onreux, le travailleur a toujours la
possibilit dy renoncer, condition de prvenir son employeur par crit au moins un mois
lavance.
ARTICLE D.96.3.1 : En application de larticle L.96 alina 3 du code de travail, les
travailleurs dont les conditions normales de vie et les habitudes alimentaires ncessitent des
denres alimentaires de premire ncessit, autres que celles prvues la rubrique ration
obligatoire et quils ne pourront se procurer ces denres par leurs propres moyens, ils en
obtiendront la fourniture par lemployeur.
Dans ces conditions, sont appels au bnfice de la fourniture de denres alimentaires de
premire ncessit les travailleurs de toutes catgories et, lorsque les clauses du contrat
prvoient que les travailleurs soient accompagns de leur famille, la famille de ceux-ci.
ARTICLE D.96.3.2 : Sont toutefois dispenses de lobligation prvue larticle prcdent,
les employeurs qui mettent la disposition de leurs travailleurs, des moyens propres leur
permettre dassurer un ravitaillement rgulier.
ARTICLE D.96.3.3. : La nature et la valeur maximum de remboursement des denres
alimentaires de premire ncessit vises larticle D.96 (3). I sont fixes daccord parties ou,
dfaut, par dcision de linspecteur du travail du ressort.
ARTICLE D.96.3.4 : Dans toute exploitation agricole o les superficies disponibles le
permettent, lemployeur doit, sur la demande des travailleurs, mettre leur disposition, des
terrains de culture qui sont repartis par ses soins dans la proportion dun are au minimum par
travailleur.
Il est galement tenu de fournir chacun les semences et les instruments ncessaires la
culture du terrain.
Le travailleur a lobligation de mettre en valeur le terrain qui lui est affect, sous peine de
retrait de tous les avantages qui ont t consentis cet effet sous rserve que lemployeur en
avise linspecteur de travail du ressort.
DES PRIVILEGES ET GARANTIES DE LA CREANCE DE SALAIRE
(Application de larticle L.117)
ARTICLE D.117.1 : Louvrier dtenteur de lobjet par lui ouvr peut, aux termes de larticle
L.117 du code du travail, exercer le droit de rtention dans les formes et conditions dfinies
ci-aprs.
ARTICLE D.117.2 : Les objets confis un ouvrier pour tre travaills, faonns, rpars ou
nettoys et qui nauront pas t retirs dans le dlai dun an, pourront tre vendus pourvu que
soient observes les formes et conditions dtermines au prsent article. louvrier est tenu
dadresser sous pli recommand ou par cahier de transmission, une mise en demeure de
paiement date et signe au donneur de louvrage.
Si, dans un dlai de 8 jours, le cachet de la poste ou la date de transmission faisant foi, le
donneur douvrage na pas effectu le paiement des sommes dues, le professionnel qui voudra
user de la facult de vendre lobjet ouvr, prsentera au tribunal de son domicile, une requte
qui noncera les faits et donnera pour chacun des objets la date de rception, la dsignation, le
prix de faon rclam, le nom du propritaire et le lieu o lobjet aura t confi.
Lordonnance du juge, mise au bas de la requte et rendu aprs que le propritaire aura t
entendu ou appel, sil nest autrement ordonn, fixera le jour, lheure et lieu de la vente,
commettra lofficier public qui doit y procder et contiendra, sil y a lieu, lvaluation de la
crance du requrant.
ARTICLE D.117.3 : Le droit de rtention ne porte que sur lobjet mme que louvrier vient
douvrer et pour un salaire d raison de louvrage.
Un ouvrier ne peut, en aucune faon, retenir les objets travaills par lui pour se faire solder le
prix des travaux antrieurs effectus sur dautres objets.
ARTICLE D. 117.4 : Le droit de rtention ne peut tre exerc que par des professionnels
faon. Les professionnels qui travaillent dans les tablissements publics ou privs, les
chantiers, les usines, les socits dEtat, ne peuvent prtendre retenir des objets sur lesquels
ils ont travaill.
DES RETENUES SUR SALAIRE
(Application de larticle L.123)
ARTICLE D.123.1 : Les salaires des travailleurs au sens de larticle L.1 du code du travail
sont saisissables ou cessibles jusqu concurrence des sommes indiques larticle D.123.2.
ci-dessous.
Ces sommes comprennent le salaire et ses accessoires lexception des indemnits
insaisissables, des sommes alloues titre de remboursement de frais exposs par le
travailleur et des allocations ou indemnits pour charges de famille.
ARTICLE D.123.2 : Les salaires sont cessibles ou saisissables, sur la base du salaire mensuel
jusqu concurrence :
1) du 1/4 pour les salaires de 20 960 F 62 880 F
2) du 1/3 pour les salaires de 62 881 F 125 760 F
3) de la 1/2 pour les salaires de 125 761 F 251 520 F
4) des 3/4 pour les salaires suprieurs 251.521 F.
Lorsque les sommes consenties par les banques ou autres tablissements financiers lont t,
pour aider la construction ou lamlioration dimmeubles destins lhabitation, les
quotits cessibles ou saisissables prvues au paragraphe prcdent pourront, en vue du
remboursement des dettes contractes cet effet, portes au 1/3 pour les salaires infrieurs
62 880 F et la moiti pour les salaires infrieurs 125 760 F.
Pour le calcul de la retenue, il doit tre tenu compte non seulement du salaire proprement dit,
mais aussi de tous les accessoires de salaire, lexception toutefois des allocations
supplmentaires de solde et primes caractre familial de toutes indemnits dclars
insaisissables par la rglementation en vigueur, des sommes alloues titre de remboursement
de frais affrents des dplacements ou hospitalisations.
DE LHYGIENE ET DE LA SECURITE
(Application de larticle L.170)
ARTICLE D.170 .1 : Les locaux affects au travail du personnel sont tenus en tat constant
de propret.
Le sol sera nettoy compltement au moins une fois par jour. Dans les tablissements ou
parties dtablissements o le travail nest pas organis dune faon ininterrompue de jour et
de nuit, ce nettoyage sera effectu avant louverture ou aprs la clture du travail, mais jamais
pendant le travail.
Le nettoyage sera fait par aspiration, soit par tout autre procd ne soulevant pas de poussire,
tels que le lavage, lusage de brosse ou linges humides.
Les murs et les plafonds feront lobjet de frquents nettoyages.
Les murs des locaux seront recouverts soit denduit ou de peinture, dun ton clair, soit dun
badigeon au lait de chaux qui sera refait aussi souvent que ncessaire.
ARTICLE D.170.2 : Dans tous les locaux o lon traite des matires organiques, altrables,
ainsi que dans ceux o lon manipule et o lon trie des chiffons, le sol sera rendu
impermable et nivel ; les murs seront recouverts dun enduit permettant un lavage efficace.
Les murs et le sol seront lavs aussi souvent quil sera ncessaire et lessivs au moins une fois
par an avec une solution dsinfectante.
Les rsidus putrescibles ne devront pas demeurer dans les locaux, affects au travail et seront
enlevs au fur et mesure moins quils ne soient dposs dans des rcipients mtalliques
hermtiquement clos, vids et lavs au moins une fois par jour.
ARTICLE D.170.3 : Latmosphre des ateliers et de tous autres locaux affects au travail
sera constamment protge contre les manations provenant dgouts, fosses daisance ou de
tout autre source dinfection. En particulier, les conduits dvacuation des eaux rsiduaires ou
de lavage, les conduites de vidange des cabinets daisance traversant les locaux de travail
seront tanches.
Dans les tablissements qui dversent les eaux rsiduaires ou de lavage dans un gout public
ou priv, toute communication entre lgout et ltablissement sera munie dun intercepteur
hydraulique (systme siphon).
Cet intercepteur hydraulique sera frquemment nettoy et abondamment lav au moins une
fois par jour.
Les viers seront construits en matriaux impermables et bien joints, ils prsenteront une
pente dans la direction du tuyau dcoulement et seront amnages de faon ne dgager
aucune odeur.
Les travaux dans les puits, conduites, fosses daisance, cuves ou appareils quelconques
pouvant contenir des gaz dltres, ne seront entrepris quaprs que latmosphre aura t
assainie par une ventilation efficace.
ARTICLE D.170.4 : Les poussires et les gaz incommodes, insalubres ou toxiques seront
vacus directement au dehors des locaux de travail au fur et mesure de leur production.
Pour les poussires provoques par les meules, les batteuses et les broyeurs et tous autres
appareils mcaniques, il sera install un dispositif efficace dlimination des poussires.
Pour les gaz lourds, tels que les vapeurs de mercure, sulfure de carbone, la ventilation aura
lieu par descente ; les tables ou appareils de travail seront mis en communication directe avec
le ventilateur.
La pulvrisation des matires irritantes et toxiques ou autres oprations telles que le tamisage
et lembarillage de ces matires, se feront mcaniquement en appareils clos.
Dans les cas exceptionnels o lvacuation des mesures de protection contre les poussires,
vapeurs ou gaz irritantes ou toxiques, prescrites ci-dessus, serait reconnu impossible par
linspecteur du travail du ressort, des masques et dispositifs de protection appropris devront
tre mis la disposition des travailleurs.
Le chef dentreprise devra prendre toutes mesures utiles pour que ces masques et dispositifs
soient maintenus en bon tat de fonctionnement et dsinfects avant dtre attribus un
nouveau titulaire.
ARTICLE D.170.5 : Dans les locaux ferms affects au travail, le cube dair par personne
employe ne pourra tre infrieur 7 mtres cubes.
Le cube dair sera de dix mtres au moins par personne employe dans les laboratoires,
cuisines, chais, il en sera de mme dans les magasins, boutiques et bureaux ouverts au public.
ARTICLE D.170.6 : Les locaux ferms affects au travail seront ars. Ils seront munis de
fentre ou autres ouvertures chssis mobiles donnant directement sur le dehors et assurant
une aration suffisante pour empcher une lvation exagre de la temprature.
Dans les locaux situs en sous-sol, des mesures seront prises pour introduire de lair neuf
raison de 30 mtres cubes au moins par heure et par personne occupe et pour que le volume
de lair ainsi introduit ne soit en aucun cas infrieur par heure deux fois le volume du local.
Ces mesures devront tre telles que lair introduit dans le sous-sol soit, si besoin est,
pralable- ment pur par filtration ou tout autre moyen efficace. Lair us et vici ne sera pas
vacu par les passages et escaliers.
Pour lapplication de ces dispositions, est considr comme local situ en sous-sol, tout local
dont le plancher est situ un niveau infrieur celui du sol environnant, lorsquil nest pas
muni de fentres ou autres ouvertures chssis mobiles ouvrant directement sur le dehors et
permettant de renouveler lair en quantit suffisante et de le maintenir dans ltat de puret
ncessaire pour assurer la sant du personnel.
ARTICLE D.170.7 : Pendant les interruptions de travail, lair des locaux sera entirement
renouvel.
ARTICLE D.170.8 : Les locaux ferms affects au travail, leurs dpendances et notamment
les passages et escaliers seront clairs.
Lclairage sera suffisant pour assurer la scurit du travail et de la circulation.
ARTICLE D.170.9 : Il est interdit de laisser les ouvriers et les employs prendre leur repas
dans les locaux affects au travail.
ARTICLE D.170.10 : Des mesures seront prises par le chef dtablissement pour que les
travailleurs disposent en quantit suffisante deau de bonne qualit pour la boisson.
Si cette eau ne provient pas dune distribution publique qui la garantit potable, linspecteur du
travail pourra mettre lemployeur en demeure de faire effectuer ses frais lanalyse de cette
eau.
ARTICLE D.170.11 : Les chefs dtablissement mettront des lavabos et, lorsquil y aura lieu,
des vestiaires la disposition de leur personnel.
Les lavabos devront tre installs dans les locaux spciaux isols des locaux de travail, mais
placs leur proximit de prfrence sur le passage de la sortie des travailleurs. Linstallation
des vestiaires sera soumise aux mmes prescriptions dans les tablissements occupant au
moins dix travailleurs.
Les lavabos seront eau courante, raison dun robinet ou orifice pour quinze personnes.
Du savon et des serviettes propres seront mis la disposition des travailleurs.
Le sol et les parois de ces locaux spciaux seront en matriaux impermables.
Ces locaux seront ars et clairs. Ils devront tre tenus en tat constant de propret et
nettoys au moins une fois par jour.
Dans les tablissements occupant un personnel mixte, les installations pour le personnel
masculin et celles pour le personnel fminin seront spares.
ARTICLE D.170.12 : Lobligation pour le chef dtablissement de mettre des vestiaires la
disposition de son personnel existe lorsque tout ou partie de celui-ci est, notamment, amen
modifier son habillement pour lexcution de son travail.
Les vestiaires seront pourvus dun nombre suffisant de siges et darmoires individuelles
fermant cl ou cadenas. Ces armoires seront munies dune tringle porte-cintre et dun
nombre suffisant de cintres.
Lorsque des vtements de travail souills de matires salissantes, malodorantes,
pulvrulentes, explosives ou inflammables devront tre rangs de faon habituelle dans un
vestiaire, les armoires de celui-ci devront prsenter un compartiment rserv ces vtements,
munis de patres.
Les armoires seront compltement nettoyes au moins une fois par semaine par les
travailleurs auxquels elles sont affectes. Lemployeur assurera un nettoyage complet
chaque changement de titulaire.
ARTICLE D.170.13 : Les travailleurs, quel quen soit le nombre, devront disposer de
cabinets daisance. Ces installations ne devront pas communiquer directement avec les locaux
ferms o le personnel est appel sjourner. Elles seront amnages et ventiles de manire
ne dgager aucune odeur. Un intercepteur hydraulique sera toujours install entre le cabinet
et la fosse dgout. Les cabinets daisance seront convenablement clairs.
Le sol et les parois seront en matriaux impermables. Il y aura au moins un cabinet et un
urinoir pour vingt cinq hommes, un cabinet pour vingt cinq femmes.
Dans les tablissements occupant plus de cinquante femmes, des cabinets siges seront
installs pour tre mis la disposition des femmes en tat de grossesse.
Le cabinet daisance et les urinoirs seront compltement nettoys aussi souvent que ncessaire
au moins une fois par jour.
ARTICLE D.170.14 : Un sige appropri sera mis la disposition de chaque ouvrire ou
employe son poste de travail ou proximit, dans tous les cas o la nature du travail est
compatible avec la station assise continue ou intermittente. Ces siges seront distincts de ceux
qui pourront tre mis la disposition du public.
ARTICLE D.170.15 : Les gardiens de chantiers devront disposer dun abri.
ARTICLE D.170.16 : Dans le cas o tout ou partie des dispositions du prsent dcret
relatives aux vestiaires, lavabos, douches et cabinets daisance ne pourraient tre appliques,
linspecteur du travail pourra autoriser lemployeur remplacer certaines des mesures prvues
par des dispositions assurant au personnel des conditions dhygine suffisantes.
ARTICLE D.170.17 : Pour lapplication des dispositions de la prsente section, les matires
inflammables sont classes en trois groupes :
- le premier groupe comprend les matires mettant des vapeurs inflammables, les matires
susceptibles de brler sans apport doxygne, les matires dans un tat physique de grande
division susceptibles de former avec lair un mlange explosif.
- le deuxime groupe comprend les autres matires susceptibles de prendre feu presque
immdiatement au contact dune flamme ou dune tincelle et de propager rapidement
lincendie.
- le troisime groupe comprend les matires combustibles moins inflammables que les
prcdentes. Un arrt du Ministre du travail fixera la nomenclature des produits considrs.
ARTICLE D.170.18 : Les locaux o sont entreposes ou manipules des matires
inflammables du premier groupe ne pourront tre clairs que par des lampes extrieures
derrire un verre dormant.
Ils ne devront contenir aucun foyer, aucune flamme, aucun appareil pouvant donner lieu la
production extrieure dtincelles ou prsentant des parties susceptibles dtre portes
incandescence.
Ils devront tre parfaitement ventils.
Il est interdit dy fumer ; un avis en caractres trs apparents ou un symbole rappelant cette
interdiction devra y tre affich.
ARTICLE D.170.19 : Dans les locaux o sont entreposes ou manipules les matires
inflammables appartenant au premier ou au second groupe, aucun poste habituel de travail ne
devra se trouver plus de dix mtres dune issue.
Les fentres de ces locaux devront pouvoir souvrir sans difficult de lintrieur vers
lextrieur.
Il est interdit de dposer et de laisser sjourner des matires inflammables du premier ou du
deuxime groupe dans les escaliers, passages et couloirs ou sous les escaliers ainsi qu
proximit des issues des locaux et btiments.
Les rcipients mobiles de plus de deux litres contenant les liquides inflammables du premier
ou du deuxime groupe devront tre tanches, sils sont en verre, ils seront munis dune
enveloppe mtallique galement tanche.
Les chiffons, cotons, papiers, imprgns de liquides inflammables ou de matires grasses
devront tre, aprs usage, enferms dans des rcipients mtalliques clos et tanches.
ARTICLE D.170.20 : Il est interdit demployer pour lclairage et le chauffage tout liquide
mettant au-dessus de 35' centigrades des vapeurs inflammables si lappareil utilis pour
lemploi de ce liquide nest pas dispos de manire empcher le personnel dentrer en
contact avec lui et si la partie de cet appareil contenant le liquide nest pas parfaitement
tanche.
Aux heures de prsence du personnel, le remplissage des appareils de chauffage
combustible liquide et des appareils dclairage soit dans les locaux de travail, soit dans les
passages ou escaliers servant la circulation, ne pourra tre fait qu la lumire du jour et
qu la condition quaucun foyer ne sy trouve allum.
Les canalisations amenant les liquides ou gaz combustibles aux appareils fixes dclairage et
de chauffage devront tre entirement mtalliques.
Les flammes des appareils de chauffage ou des appareils dclairage portatifs devront tre
distants de toute partie combustible de la construction, du mobilier ou des marchandises en
dpt dau moins un mtre verticalement et 0,30 m latralement ; ces distances peuvent tre
rduites si un cran incombustible ne touchant pas la paroi protger est plac entre celle-ci
et la flamme.
ARTICLE D.170.21 : Les appareils dclairage portatifs autres que les appareils dclairage
lectriques devront avoir un support stable et solide.
Les appareils dclairage fixes ou portatifs devront tre pourvus dun verre, dun globe, dun
rseau de toile mtallique ou de tout autre dispositif destin empcher la flamme dentrer en
contact avec des matires inflammables.
Les appareils dclairage situs dans les passages ne devront pas faire saillie sur les parois ou
devront tre deux mtres du sol au moins.
Les poles, appareils feux nus, tuyaux et chemines seront installs de faon ne pouvoir
communiquer le feu ni la construction, ni aux matires et objets placs proximit, ni aux
vtements du personnel.
ARTICLE D.170.22 : Les tablissements devront possder des issues et dgagements
judicieusement rpartis afin de permettre en cas dincendie une vacuation rapide du
personnel et de la clientle.
Les issues des locaux ou btiments ne pourront tre et notamment ntre jamais encombrs de
marchandises ou dobjets quelconques.
Les issues des locaux ou btiments ne pourront tre en nombre infrieur deux lorsquelles
doivent donner passage plus de cent personnes, appartenant ou non au personnel de
ltablissement. Ce nombre sera augment dune unit par cinq cents personnes ou fraction de
cinq cents premires.
La largeur des issues ne sera jamais infrieure 80 centimtres.
La largeur de lensemble des issues ne sera pas infrieure 1 mtre 50 pour un nombre de
personnes vacuer compris entre vingt et un et cent,
2 mtres pour un nombre de personnes compris entre cent un et trois cents,
2 mtres 50 pour un nombre de personnes compris entre trois cent un et cinq cents, plus
cinquante centimtres par cent personnes ou fraction de cent personnes en plus des cinq cents
premires.
ARTICLE D.170.23 : Les portes susceptibles dtre utilises pour lvacuation de plus de
vingt personnes et, dans tous les cas, les portes de locaux o sont entreposes des matires
inflammables du premier ou du deuxime groupe, ainsi que celles des magasins de vente,
devront souvrir dans le sens de la sortie.
Les portes coulisses et les portes tournantes tambour ne peuvent entrer en ligne de compte
dans le calcul du nombre et de la largeur totale des issues.
Lorsque limportance dun tablissement ou la disposition des locaux lexigera, des
inscriptions bien visibles devront indiquer le chemin vers la sortie la plus rapproche.
Une mention inscrite en caractre bien lisible signalera les sorties de secours. Les tablis-
sements devront disposer dun clairage de scurit pouvant fonctionner en cas dinterruption
accidentelle de lclairage normal.
ARTICLE D.170.24 : Les locaux de travail situs aux tages ou en sous-sol devront toujours
tre desservis par des escaliers. Lexistence dascenseurs, de monte-charge, chemin ou tapis
roulants ne pourra justifier une diminution du nombre de la largeur des escaliers.
Les escaliers seront munis de deux cts de rampes ou de mains courantes.
La largeur des escaliers ne sera jamais infrieure 80 centimtres.
La largeur totale des escaliers ne sera pas infrieure ;
- 1,50 m pour un nombre de personnes vacuer entre vingt et un et cent,
- 2 m pour un nombre de personnes compris entre cent et trois cents,
- 2,50 m pour un nombre de personnes compris entre trois cent et cinq cents.
Plus de 50 cm par cent personnes ou fraction de cent personnes en plus des cinq cents
premires.
ARTICLE D.170.25 : Les chefs dtablissement doivent prendre les mesures ncessaires
pour que tout commencement dincendie puisse tre rapidement et effectivement combattu.
Chaque tablissement devra possder un nombre suffisant dextincteurs en bon tat de
fonctionnement dune puissance suffisante et utilisant un produit appropri au risque.
Il y aura au moins un extincteur par tage, par magasin ou entrept distinct.
Il sera procd au moins une fois par an lessai et la vrification des extincteurs par une
personne qualifie. Le nom et la qualit de cette personne, la date de lessai et de la
vrification et les observations auxquelles ceux-ci auront donn lieu seront inscrits sur une
fiche suspendue chaque appareil.
ARTICLE D.170.26 : Dans les tablissements o peuvent se trouver occupes ou runies
normalement plus de cinquante personnes, ainsi que dans ceux, quelle quen soit
limportance, o sont manipules ou mises en uvre des matires inflammables appartenant
au premier groupe, une affiche contenant les consignes observer en cas dincendie sera
place en vidence dans chaque local de travail.
Cette affiche devra indiquer notamment :
1 - le matriel dextinction et de sauvetage se trouvant dans le local ou ses abords,
2 - le personnel charg de mettre en action ce matriel,
3 - les personnes charges pour chaque local de diriger lvacuation du personnel et,
ventuellement, du public,
4 - les personnes charges daviser les pompiers ds le dbut de lincendie,
5 - en trs gros caractres, ladresse et le numro dappel tlphonique de service des
pompiers.
Elle rappellera que toute personne apercevant un dbut dincendie doit donner lalarme.
Des exercices de secours et essais priodiques du matriel devront avoir lieu au moins tous les
trois mois. La date de leur excution et les observations auxquelles ils pourront avoir donn
lieu seront consignes sur un registre tenu la disposition de linspecteur du travail.
ARTICLE D.170.27 : Les chafaudages, passerelles, planchers en encorbellement, plates-
formes en surlvation, ainsi que leur moyen daccs doivent tre munis de fortes balustrades
rigides places 90 centimtres de hauteur.
Les ponts volants ou passerelles utilises pour le chargement ou le dchargement des bateaux
devront former un tout rigide et tre munis des deux cts de garde-corps rigides de 90
centimtres de haut.
ARTICLE D.170.28 : Les puits, trappes, cuves, bassins, rservoirs, fosses et ouvertures de
descente devront tre construits, installs ou protgs dans des conditions assurant la scurit
des travailleurs.
Des mesures appropries devront garantir les travailleurs contre les risques de dbordement
ou dclaboussures, ainsi que contre les risques de dversement par des parois des cuves,
bassins, rservoirs, touries ou bonbonnes contenant des produits susceptibles de provoquer
des brlures dorigine thermique.
ARTICLE D.170.29 : Les chelles de service devront tre disposes ou fixes de faon ne
pouvoir glisser du bas, ni basculer. Leurs chelons devront tre rigides, quidistants et
encastrs dans les montants. Seules pourront tre utilises des chelles suffisamment
rsistantes, compte tenu du poids supporter et munies de tous les chelons. Lemploi des
chelles sera interdit pour le transport des fardeaux pesant plus de 50 kg. Les montants des
chelles doubles devront, pendant lemploi de celle-ci, tre immobilises ou relies par un
dispositif rigide.
ARTICLE D.170.30 : Les ouvriers appels travailler dans les puits, conduites, fosses
daisance, cuves ou appareils quelconques pouvant contenir des gaz dltres devront tre
attachs par une ceinture de scurit.
ARTICLE D.170.31 : Les appareils lvateurs, tels que les ascenseurs et les monte-charges,
dont la cabine ou la plate-forme se dplace entre des glissires ou guides verticaux ou
sensiblement verticaux seront installs et amnags de manire que les travailleurs ne soient
pas exposs tomber dans le vide, tre heurts par un objet fixe ou non, ou en cas de chute
dun objet tre atteints par celui-ci.
ARTICLE D.170.32 : Les contrepoids des appareils lvateurs devront tre installs de faon
que tout risque de collision avec la cabine ou de chute sur celle-ci soit exclu.
ARTICLE D.170.33 : Le chef dtablissement sera tenu, sous sa responsabilit, de faire
examiner journellement ltat des dispositifs de scurit et le bon fonctionnement des
appareils lvateurs.
Il sera galement tenu de faire procder lentretien et au graissage rgulier des appareils, de
faire vrifier les cbles et chanes de levage tous les six mois et les organes de scurit une
fois lan.
Le nom et la qualit des personnes charges de cet entretien, les dates de vrification et les
observations auxquelles elles auront donn lieu, seront consigns sur un registre tenu la
disposition de linspecteur du travail.
ARTICLE D.170.34 : Tous les appareils lvateurs devront visiblement porter lindication
donne par le constructeur du maximum de poids ou dusagers que lappareil peut soulever.
ARTICLE D.170.35 : Toute machine dont une dfectuosit serait susceptible doccasionner
un accident, devra faire lobjet dune visite de contrle au moins une fois par trimestre.
Les visites seront effectues par un personnel spcialis, dsign cet effet par le chef
dtablissement et sous la responsabilit de celui-ci.
Le rsultat des visites sera consign sur un registre dit registre de scurit ouvert par le chef
dtablissement et tenu constamment la disposition de linspecteur du travail.
ARTICLE D.170.36 : Les salles des machines gnratrices et des machines motrices ne
devront tre accessibles quaux ouvriers affects la conduite et lentretien de ces machines.
Dans les cas o celles-ci ne seraient pas disposes dans un local distinct, elles devront tre
isoles par des cloisons ou barrires de protection rigides dune hauteur minimum de 90 cm.
ARTICLE D.170.37 : La mise en train et larrt collectif des machines actionnes par une
mme commande devront toujours tre prcds dun signal convenu.
ARTICLE D.170.38 : Lappareil darrt des machines motrices devra toujours tre plac en
dehors de la zone dangereuse et de telle faon que les conducteurs qui dirigent ces machines
puissent lactionner facilement et immdiatement.
Les conducteurs des machines-outils, mtiers, les contrematres ou chefs datelier devront
avoir leur porte les moyens de provoquer ou de demander larrt des moteurs.
Chaque machine-outil, mtier, devra, en outre, tre installe et entretenue de manire
pouvoir tre isole par son conducteur de la commande qui lactionne par un systme
appropri.
ARTICLE D.170.39 : Il est interdit de procder au nettoyage et au graissage des
transmissions et mcanismes en marche.
Toutefois, lorsquil sera absolument indispensable dy procder, les dispositifs de scurit
ncessaires devront tre installs cet effet.
En cas de rparation dun organe mcanique quelconque, son arrt devra tre effectu par le
calage de lembrayage ou du volant.
ARTICLE D.170.40 : Il est interdit dadmettre des ouvriers et des ouvrires se tenir prs
des machines sils ne portent des vtements ajusts et non flottants.
Les passages entre les machines auront une largeur dau moins quatre-vingts centimtres. Le
sol des intervalles sera nivel.
ARTICLE D.170.41 : Tous appareils, machines ou lments de machines reconnus
dangereux devront tre disposs ou protgs de manire empcher la personne dentrer
involontairement en contact avec eux.
Sont notamment reconnus comme dangereux :
- les lments de machines comportant des organes de commande et de transmission tels que
billes, volants, roues, arbres, engrenages, cnes ou cylindres des frictions, chanes, cammes,
coulisseaux,
les lments de machines destins laccomplissement avec une autre machine ou la
rception de lnergie mcanique, les courroies ou cbles de transmissions,
- les lments de machine comportant des pices accessibles faisant saillie sur les parties en
mouvement de ces machines telles que vis darrt, boulons, clavettes, bossages, nervures,
tous autres lments susceptibles doccasionner un accident au personnel de machines telles
que les machines battre, broyer, calandrer, dcouper, craser, hacher, laminer, malaxer,
mlanger, meuler, ptrir, presser, triturer, scier.
ARTICLE D.170.42 : Pour les machines outils instruments tranchants, tournant grande
vitesse telles que les machines scier, fraiser, raboter, dcouper, hacher les cisailles, coupe-
chiffons et autres engins semblables, la partie non travaillant des instruments tranchants devra
tre protge.
Ces machines devront en outre tre disposes et protges de telle faon que les ouvriers ne
puissent de leur poste de travail, toucher, mme involontairement, la partie travaillante des
instruments tranchants.
ARTICLE D.170.43 : Les machines travailler le bois dites dgauchisseuses devront tre
pourvues dun arbre porte-lames section circulaire. Les scies trononner devront tre
munies dun dispositif vitant la rotation et le rejet de la pice en cours de sciage. Les scies
circulaires table devront tre munies dun couteau diviseur rglable fix immdiatement en
arrire de la scie et dans le plan de celle-ci.
ARTICLE D.170.44 : Aucun ouvrier ne devra tre habituellement occup un travail
quelconque dans le plan de rotation ou aux abords immdiats dun volant, dune meule ou
dun engin pesant et tournant grande vitesse.
Toute meule tournant grande vitesse devra tre enveloppe de telle sorte quen cas de
rupture, ces fragments soient retenus par lenveloppe. Une inscription trs apparente indiquera
le nombre de tours par minute qui ne devra pas tre dpass.
ARTICLE D.170.45 : Les presses mouvement alternatif de tous systmes, mues
mcaniquement et utilises des travaux automatiques, devront tre disposes, protges et
commandes de faon telle que les oprateurs puissent, de leur poste atteindre, mme
involontairement, les organes de travail en mouvement.
ARTICLE D.170.46 : Il est interdit aux employeurs, dinstaller des appareils, machines ou
lments de machines dangereux, pour lesquels il existe des dispositifs de protection dune
efficacit reconnue, sans que ces machines soient munies dun tel dispositif.
ARTICLE D.170.47 : Lefficacit des appareils et dispositifs de protection doit tre
officiellement reconnue. Les dispositifs de protection homologus dans un pays tranger
peuvent tre mis en vente et utiliss au Mali sans formalits pralables. Pour les dispositifs
non homologus, lefficacit de la protection devra tre reconnue par un arrt du Ministre du
travail.
La demande dhomologation doit tre adresse au Ministre, accompagne dun plan de la
machine et du dispositif de protection et dune notice descriptive et explicative de
fonctionnement de ce dispositif.
ARTICLE D.170.48 : Les plans relatifs des tablissements nouveaux, des installations
nouvelles ou des procds nouveaux de fabrication, seront soumis pour avis, avant leur mise
en uvre, aux services de linspection du travail, leffet de vrifier sils permettent une
application correcte de la lgislation concernant lhygine et la scurit des travailleurs. Dans
le cas contraire, la ralisation de ces plans sera subordonne lexcution des modifications
ordonnes par lesdits services.
DU TRAVAIL DES FEMMES ET DES ENFANTS
(Application de larticle L.189)
ARTICLE D.189.1 : Dans les tablissements industriels et commerciaux, les femmes ne
peuvent tre employes un travail effectif de plus de dix heures par jour, coupes par un ou
plusieurs repos dont la dure ne peut tre infrieure une heure.
ARTICLE D.189.2 : Dans les usines, manufactures, mines, minires et carrires, chantiers,
notamment de routes et de btiments et ateliers et leurs dpendances, les femmes ne peuvent
tre employes aucun travail de nuit.
ARTICLE D.189.3 : Dans les industries o le travail sapplique des matires qui seraient
susceptibles daltration trs rapide, il peut tre drog temporairement aux dispositions de
larticle D.189.2 ci dessus en prvenant linspecteur du travail du ressort.
Lavis sera donn par lenvoi, avant le commencement du travail exceptionnel, dun
tlgramme ou dune lettre avec accus de rception.
Il ne pourra pas tre fait usage de cette drogation plus de quinze nuits par an, sans
lautorisation pralable spciale de linspecteur du travail.
Dans tous les cas, les femmes devront alors bnficier dun repos compensateur, de mme
dure que le travail effectu en vertu de la drogation.
ARTICLE D.189.4 : Dans les usines, manufactures, mines, minires et carrires, chantiers et
ateliers, et leurs dpendances, les femmes ne peuvent tre employes les jours de ftes
reconnues ou lgales, mme pour rangement dateliers.
Il est toutefois drog aux dispositions du paragraphe prcdent dans les usines feu continu.
Les femmes devront alors bnficier dun repos compensateur de mme dure que le travail
effectu en vertu de la drogation.
ARTICLE D.189.5 : Dans tous les tablissements viss larticle D.189.1, il ne peut tre
impos aux femmes de porter, traner ou pousser, tant lintrieur qu lextrieur du lieu
habituel du travail, des charges dun poids suprieur aux suivants :
1) port des fardeaux : 25 kg,
2) transport par wagonnets circulant sur voie ferre : 600 kg, vhicule compris,
3) transport sur brouette : 40 kg, vhicule compris,
4) transport sur vhicules 3 ou 4 roues : 60 kg, vhicule compris,
5) transport sur charrettes bras 2 roues : 130 kg, vhicule compris.
ARTICLE D.189.6 : Il est interdit demployer les femmes aux travaux souterrains des mines
et carrires.
Il est interdit demployer les femmes la visite, au graissage, au nettoyage ou la rparation
des machines ou mcanismes en marche, ou dans les locaux o se trouvent des machines
actionnes la main ou par un moteur mcanique dont les parties dangereuses ne sont pas
recouvertes dun dispositif protecteur appropri.
Il est interdit demployer des femmes au transport sur tricycles-porteurs pdales et au
transport sur diables ou cabrouets.
ARTICLE D.189.7 : Dans les tablissements o seffectuent les travaux dnomms au
tableau A, annex au prsent dcret, laccs des locaux affects ces oprations est interdit
aux femmes.
ARTICLE D.189.8 : Le travail des femmes nest autoris dans les locaux dnomms au
tableau B, annex au prsent dcret, que sous les conditions spcifies audit tableau.
ARTICLE D.189.9 : Les tableaux A et B, figurant en annexe au prsent dcret, pourront tre
complts au fur et mesure des ncessits constates, par arrts du Ministre charg du
travail.
ARTICLE D.189.10 : Il est interdit demployer les femmes la confection, la manutention
et la vente dcrits, imprims, affiches, dessins, gravures, peintures, emblmes, images et
autres objets dont la vente, loffre, lexposition, laffichage ou la distribution, sont rprims
par les lois pnales, comme contraires aux bonnes murs.
Il est galement interdit demployer les femmes aucun genre de travail dans les locaux o
sexcutent les travaux numrs lalina prcdent.
ARTICLE D.189.11 : La dure totale du repos accord aux mres allaitant leurs enfants est
fixe une heure par jour durant les heures de travail.
Cette heure est indpendante du repos prvu larticle D.189.2. Elle est rpartie en deux
priodes de trente minutes chacune, lune pendant le travail du matin, lautre pendant laprs-
midi.
Ces repos dune demi-heure pourront tre pris par les mres aux heures fixes daccord
parties, entre elles et lemployeur. A dfaut daccord, ces repos sont pris au milieu de la demi-
journe de travail.
La mre pourra toujours allaiter son enfant dans ltablissement.
Une chambre spciale dallaitement devra, sur mise en demeure de linspecteur du travail, tre
amnage cet effet dans tous les tablissements ou proximit de tout tablissement
employant plus de vingt-cinq femmes
ARTICLE D.189.12 : Les femmes ne peuvent tre employes pendant une priode de huit
semaines au total avant et aprs leur accouchement.
Il est notamment interdit demployer les femmes en couches dans les six semaines qui suivent
leur dlivrance.
Linterdiction visant la priode qui prcde laccouchement sapplique lorsque la femme ou le
service mdical de ltablissement aura notifi au chef dtablissement ltat de grossesse et la
date prsume de laccouchement.
ARTICLE D.189.13 : Il est interdit de faire porter, pousser ou traner, une charge quelconque
par les femmes, dans les trois semaines qui suivent la reprise normale du travail, aprs leurs
couches.
La mme interdiction sapplique pour les femmes enceintes, sous rserve de la notification de
leur tat lemployeur, soit par les intresss, soit par le service mdical.
ARTICLE D.189.14 : Dans les tablissements de quelque nature quils soient, agricoles,
commerciaux ou industriels, publics ou privs, lacs ou religieux, mme lorsque ces
tablissements ont un caractre denseignement professionnel ou de bienfaisance, y compris
les entreprises familiales ou chez les particuliers, il est interdit demployer les enfants de lun
ou lautre sexe gs de moins de 18 ans des travaux excdant leurs forces, prsentant des
causes de danger ou qui, par leur nature et par les conditions dans lesquelles ils sont effectus,
sont susceptibles de blesser leur moralit.
ARTICLE D.189.15 : En aucun cas, les enfants ne peuvent tre employs un travail effectif
de plus de huit heures par jour.
Dans les mines, galeries souterraines, minires et carrires ne sont pas compris dans la dure
fixe au paragraphe prcdant, le temps de la remonte et de la descente, ni des repas.
ARTICLE D.189.16 : Les enfants gs de moins de dix-huit ans employs, ouvriers et
apprentis, ne peuvent tre employs aucun travail de nuit, entre 21 heures et 5 heurs du
matin, dans tous les tablissements industriels et notamment dans :
a) les mines, carrires et industries extractives de toute nature,
b) les industries dans lesquelles les produits sont manufacturs, modifis, nettoys, rpars,
dcors, achevs, prpars pour la vente ou dans lesquelles les matires subissent une
transformation ; y compris la construction des navires, les entreprises de dmolition de matriel,
ainsi que la production, la transformation et la transmission de la force motrice en gnral et de
llectricit,
c) la construction, la reconstitution, lentretien, la rparation, la modification ou la dmolition
de tous btiments et difices ; chemin de fer, tramways, ports docks, jetes, canaux,
installations pour la navigation intrieure, routes, tunnels, ponts, viaducs, gouts ordinaires,
puits, installations lectriques, usines gaz, distribution deau, ou autres travaux de
construction, ainsi que les travaux de prparation et de fondation prcdant les travaux ci-
dessus ;
d) le transport de personnes ou de marchandises dans les docks, les quais, wharfs et entrepts
ainsi que les entreprises de chargement ou de dchargement.
La mme interdiction sapplique aux tablissements commerciaux, aux professions librales,
aux offices publics ou ministriels, aux socits civiles, aux syndicats professionnels et aux
associations de quelque nature que ce soit.
ARTICLE D.189.17 : Dans les industries dans lesquelles le travail sapplique des matires
qui seraient susceptibles daltration trs rapide, lorsquun cas de force majeure ne pouvant
tre prvu ou empch et ne prsentant pas un caractre priodique, met obstacle au
fonctionnement normal de ltablissement, il peut tre drog temporairement aux
dispositions de larticle D.189.17 ci- dessus pour les enfants de sexe masculin g de plus de
seize ans, en vue de prvenir des accidents imminents ou de rparer des accidents survenus.
Les chefs dtablissement devront toutefois prvenir linspecteur du travail avant de faire
usage de la drogation prvue ci-dessus.
ARTICLE D.189.18 : Dans les industries numres ci-aprs, il peut tre drog, sur
autorisation spciale dlivre par linspecteur du travail, aux dispositions de larticle D.
189.17, en ce qui concerne les enfants de sexe masculin gs de plus de seize ans qui sont
employs aux travaux indispensables dsigns ci-dessous et devant, en raison de leur nature,
ncessairement tre continus jour et nuit :
a) usines de fer et dacier : travaux o lon fait emploi des fours rverbres ou rgnration
et galvanisation de la tle et du fil de fer (except les ateliers de dcapage), pour aider aux
travaux accessoires daffinage, de laminage, de martelage et de trfilage, de prparation des
moules pour objets de fonte moule en premire fusion,
b) verrerie : pour prsenter les outils, aider au soufflage et au moulage, porter dans les fours
recuire, en retirer les objets, sous rserve de lobservation des prescriptions et interdictions
prvues aux articles D.189.28, D.189.32 et aux tableaux A et B annexs,
c) papeteries : pour aider les surveillants de machines, couper, trier, et apprter le papier sous
rserve de lobservation des prescriptions et interdictions prvues larticle D.189.32 et aux
tableaux A et B annexs,
d) sucrerie o lon traite le sucre brut : pour laver, trier les plantes sucre, manuvrer les
robinets jus ou eau, surveiller les filtres, aider aux batteries de diffusion, coudre des toiles,
laver des appareils et des ateliers.
ARTICLE D.189.19 : Dans les usines, manufactures, mines, minires et carrires, chantiers
et leurs dpendances, les enfants ne peuvent tre employs les jours de ftes reconnues
lgales, mme pour rangement datelier.
Il est toutefois drog aux dispositions de lalina prcdent dans les usines feu continu, en
ce qui concerne les enfants de sexe masculin qui devront bnficier dun jour de repos
compensateur.
ARTICLE D.189.20 : Les enfants des deux sexes placs en apprentissage ne peuvent tre
tenus, les dimanches, aucun travail de leur profession.
Ils peuvent toutefois tre tenus, par suite de conventions ou conformment lusage, de
participer, le dimanche, aux travaux de rangement datelier ; ce travail ne peut nanmoins se
prolonger au-del de 10 heures du matin.
ARTICLE D.189.21 : Il est interdit demployer des enfants la confection, la manutention
et la vente dcrits, dimprims, affiches, dessins, gravures, peintures, emblmes, images ou
autres objets dont la vente, loffre, lexposition, laffichage, ou la distribution sont de nature
blesser leur moralit ou exercer sur eux une influence fcheuse.
Il est galement interdit demployer les enfants aucun genre de travail dans les locaux o
sexcutent les travaux numrs lalina prcdent.
ARTICLE D.189.22 : Les chefs dtablissement dans lesquels sont employs des enfants
doivent veiller au maintien des bonnes murs et lobservation de la dcence publique.
ARTICLE D.189.23 : Les enfants ne peuvent porter, traner, ou pousser, tant lintrieur
qu lextrieur du lieu habituel du travail, des charges dun poids suprieur aux suivants :
1) port des fardeaux :
garons de 14 16 ans : 15 kg
garons de 16 18 ans : 20 kg
filles de 14 16 ans : 8 kg
filles de 16 18 ans : 10 kg
2) transports par wagonnets circulant sur voie ferre :
garons de 14, 15, 16 ou 17 ans : 500 kg, vhicule compris ;
filles au dessous de 16 ans : 150 kg, vhicule compris ;
filles de 16 ou 17 ans : 300 kg, vhicule compris ;
3) transports sur brouettes :
garons de 14, 15, 16 ou 17 ans : 40 kg, vhicule compris ;
4) transports sur vhicules de 3 4 roues :
garons de 14, 15, 16 ou 17 ans : 60 kg, vhicule compris ;
filles au dessous de 16 ans : 35 kg, vhicule compris ;
filles de 17 ou 18 ans : 60 kg vhicule compris ;
5) transports sur charrettes bras :
garons de 14, 15, 16 ou 17 ans : 130 kg, vhicule compris ;
6) transports sur tricycles-porteurs :
garons de 14 ou 15 ans : 50 kg, vhicule compris ;
garons de 16 ou 17 ans : 75 kg, vhicule compris.
Les modes de transport noncs sous les N3, 5 et 6 sont interdits aux enfants de sexe
fminin.
Le transport sur diables ou cabrouets est interdit aux enfants des deux sexes.
ARTICLE D.189.24 : Les enfants de sexe masculin de moins de seize ans ne peuvent tre
employs dans les galeries souterraines des mines, minires et carrires.
Les enfants gs de 16 18 ans ne peuvent tre occups aux travaux proprement dits du
mineur qu titre daides ou dapprentis.
ARTICLE D.189.25 : Il est interdit demployer les enfants comme soutiers ou comme
chauffeurs bord des navires.
ARTICLE D.189.26 : Il est interdit demployer les enfants au graissage, au nettoyage, la
visite ou la rparation des machines ou mcanismes en marche.
Il est interdit demployer les enfants dans les locaux o se trouvent des machines actionnes
la main ou par un moteur dont les parties dangereuses ne comportent pas de dispositifs de
protection approprie.
Les enfants ne peuvent tre employes au travail des cisailles et autres lames tranchantes
mcaniques, ainsi qu celui des presses de toute nature, autres que celles mues la main.
Toutefois, il pourra tre drog aux dispositions du paragraphe prcdent, sur autorisation
crite dlivre, aprs enqute et titre rvocable, par linspecteur du travail :
pour les enfants gs de plus de 15 ans, qui pourront tre admis travailler aux scies ruban,
pour les enfants gs de plus de 16 ans, qui pourront tre admis travailler aux scies
circulaires.
ARTICLE D.189.27 : Dans les fabriques de verres vitre ou autres verreries, les enfants gs
de moins de 18 ans ne peuvent tre employs cueillir, souffler et tirer le verre.
Toutefois, des drogations peuvent tre accordes par linspecteur du travail, titre rvocable
et aprs enqute, portant sur les conditions dhygine, de protection et de sant des enfants.
ARTICLE D.189.28 : Il est interdit demployer des enfants lutilisation et la manipulation
dexplosifs.
ARTICLE D.189.29 : Les enfants gs de moins de 16 ans ne peuvent tre employs
tourner des roues verticales, des treuils ou des poulies.
Il est interdit de prposer des enfants gs de moins de 16 ans au service des robinets
vapeur.
Il est interdit demployer des enfants gs de moins de 16 ans en qualit de doubleurs, dans
les ateliers o soprent le laminage et ltirage de la verge de trfilerie.
Toutefois, cette disposition nest pas applicable aux ateliers dans lesquels le travail des
doubleurs est garanti par des appareils protecteurs.
Il est interdit demployer des enfants gs de moins de 16 ans aux travaux excuts laide
dchafaudages volants.
ARTICLE D.189.30 : Il est interdit demployer les enfants gs de moins de 16 ans dans les
reprsentations publiques donnes dans les thtres, salles de cinmatographie, cafs, concerts
ou cirques, pour lexcution de tours de force prilleux ou dexercice de dislocation.
Il est interdit demployer les enfants de sexe fminin gs de moins de 16 ans au travail des
machines coudre mues par pdales. Il est interdit demployer aux talages extrieurs de
magasins et boutiques des jeunes filles de moins de 16 ans.
Les jeunes filles de 16 18 ans ne peuvent y tre employes pendant plus de six heures par
jour. Elles doivent ltre par poste de deux heures au plus, spars par des intervalles dune
heure au moins.
ARTICLE D.189.31 : Dans les tablissements o seffectuent les travaux numrs au
tableau A annex au prsent chapitre, laccs des locaux affects ces oprations est interdit
aux enfants.
Le travail des enfants nest, en outre, autoris dans les locaux numrs au tableau B, annex
au prsent chapitre, que sous les conditions spcifies audit tableau.
ARTICLE D.189.32 : Les enfants, avant leur engagement, devront tre soumis, la diligence
de lemployeur, une visite mdicale devant le mdecin de lentreprise ou, dfaut, devant
un mdecin agr.
ARTICLE D.189.33 : Tout enfant nouvellement embauch fait lobjet, obligatoirement dans
un dlai de 15 jours compter de la date de son embauchage, dune dclaration de
lemployeur lOffice National de la Main dOeuvre charg de la transmettre linspecteur
du travail.
Cette dclaration mentionne le nom et ladresse de lemployeur, tous les renseignements
utiles sur ltat civil et lidentit de lenfant, les noms, prnoms et adresse de ses pre et mre,
ou sil y a lieu, de son tuteur, ou du reprsentant de ceux-ci, la profession de lenfant et,
ventuellement, les emplois quil a prcdemment occups.
Une dclaration identique sera faite dans les mmes conditions pour toute modification dans
la situation du jeune travailleur relative son adresse, sa famille, sa profession, son
classement hirarchique et la cessation de travail lorsque lintress quitte ltablissement.
A la dclaration dembauchage sont joints un extrait de lacte de naissance de lenfant, ou de
tout autre document en tenant lieu, le certificat mdical prvu larticle D.189.33 et des
photographies de lintress.
A la rception de la dclaration dembauchage, lOffice de la Main dOeuvre ouvre le dossier
du jeune travailleur, dans lequel seront classs tous les documents et renseignements parvenus
lOffice au nom de lenfant.
Il est dlivr lenfant par lOffice de la Main dOeuvre, une carte de travail reprenant le
numro denregistrement de son dossier, qui, tablie daprs les renseignements de son
dossier, doit mentionner ltat civil de lenfant, les noms et adresse de ses parents, tuteur ou
des reprsentants de ceux-ci et sa profession. La carte de travail, o la photographie de
lintress est appose, portera la mention apparente de jeune travailleur. Un double de la
carte de travail est remis lemployeur qui est tenu de le conserver.
ARTICLE D.189.34 : Les employeurs doivent tre en mesure de prsenter toute rquisition
de linspecteur du travail, pour chacun des jeunes travailleurs de lun ou lautre sexe quils
emploient, outre le double de la carte de travail quils dtiennent, un extrait de lacte de
naissance ou du document en tenant lieu.
ARTICLE D.189.35 : Sous les conditions dfinies par le prsent chapitre, il est drog aux
dispositions relatives lge dadmission lemploi, en ce qui concerne les enfants de lun ou
lautre sexe, gs de douze ans rvolus, pour les travaux domestiques et les travaux lgers
dun caractre saisonnier, tels que les travaux de cueillette et de triage effectus dans les
plantations.
Aucune drogation ne pourra tre accorde qui serait de nature porter atteinte aux
prescriptions en vigueur en matire dobligation scolaire.
Dans les centres o est normalement dispens lenseignement scolaire, lge minimum
dadmission lemploi demeure fix quatorze ans, sauf autorisation individuelle accorde
titre personnel et rvocable par linspecteur du travail, sur la demande de lemployeur.
Aucun enfant g de douze quatorze ans ne peut, en outre, tre employ sans lautorisation
expresse de ses parents ou de son tuteur, sauf sil travaille dans le mme tablissement que
ceux-ci et leur cot.
ARTICLE D.189.36 : Lautorisation individuelle accorde conformment aux dispositions
du 3me alina de larticle D.189.35, en faveur des enfants frquentant lcole ne peut avoir
pour effet de porter plus de deux heures par jour, aussi bien les jours de classe que les jours
de vacances, la dure des travaux viss larticle D.189.35 et plus de sept heures le nombre
quotidien des heures consacres lcole et ces travaux.
Sous rserve de lobservation des prescriptions du 2me alina de larticle D.189.35, lemploi
des enfants de 12 14 ans ne peut excder quatre heures et demie par jour.
Dans tous les cas demploi des enfants de 12 14 ans, les travaux viss larticle D.189.35
alina 1, sont prohibs les dimanches et jours de ftes lgales. Ces mmes travaux sont
galement interdits la nuit pendant un intervalle dau moins douze heures conscutives
compris obligatoirement entre 20 heures et 8 heures.
ARTICLE D.189.37 : Linspecteur du travail a qualit pour retirer lautorisation demploi
accorde en vertu des dispositions du prsent chapitre, pour tout tablissement o il sera
prouv que les enfants de moins de quatorze ans employs dans ltablissement sont affects
des travaux non proportionns leurs forces.
Le retrait dautorisation peut tre total ou partiel ; il devra tre port la connaissance du chef
de ltablissement intress par lettre recommande avec accus de rception.
DES DIFFERENDS DU TRAVAIL
(application de larticle L.203)
ARTICLE D.203.1 : Lorsquen raison de la distance, il y aura lieu augmentation du dlai
ordinaire pour lexcution des actes de procdure des tribunaux du travail, les dlais prescrits
pour tous les actes faits personne ou domicile seront augments de dlais gaux ceux
prvus ci-aprs.
ARTICLE D.203.2 : Le dlai sera :
1) de six jours, si la localit o demeure la partie intresse est relie au sige du tribunal par
la voie ferre ou par une ligne arienne de transport,
2) de dix jours, si la circonscription administrative dans laquelle demeure la partie intresse
est celle du sige du tribunal ou si elle est relie au sige du tribunal par la voie ferre ou par
une ligne arienne de transport,
3) de vingt jours si la partie intresse demeure dans une circonscription administrative
diffrente de celle du sige du tribunal, mais non relie ce sige par la voie ferre ou par la
voie arienne,
4) dun mois dans les autres cas.
ARTICLE D.203.3 : Il ny aura pas de dlai de distance si la partie intresse demeure :
1) sur le territoire de la localit o sige le tribunal du travail,
2) dans une localit situe dans un rayon de quarante kilomtres dudit sige.
ARTICLE D.203.4 : Dans les cas urgents ou lorsque la partie intresse se trouvera au sige
du tribunal saisi, le prsident pourra, sur requte, abrger les dlais ci-dessus, sauf au tribunal
prolonger les dlais sil y a lieu.
ARTICLE D.203.5 : Les dlais fixs par jour se comptent de jour jour et ceux fixs par
mois de quantime quantime. Ils sont prorogs au lendemain lorsque le dernier jour est
fri, au surlendemain si deux jours fris se suivent.
DES COMITES DHYGIENE ET DE SECURITE
(application de larticle L.282)
ARTICLE D.282.1 : Le comit dhygine et de scurit institu dans chaque tablissement
doit comprendre :
a) le chef dtablissement ou son reprsentant,
b) le chef du service ou lagent charg des questions de scurit ; dfaut le chef du service
comptent dans le domaine social ou un ingnieur qualifi dsign par lemployeur,
c) le mdecin de ltablissement si celui-ci possde un service mdical interentreprises ou un
mdecin inspecteur du travail nomm par dcret conformment aux dispositions du code du
travail,
d) trois reprsentants du personnel dont un du personnel de matrise dans les tablissements
occupant jusqu 500 salaris.
Ce chiffre est port 6 reprsentants du personnel dont 2 du personnel de matrise pour les
tablissements groupant plus de 500 salaris.
Le comit pourra faire appel la collaboration de toute autre personne qualifie quil jugera
utile dappeler au sein du comit pour rsoudre un cas spcial dtermin.
ARTICLE D.282.2 : Les reprsentants du personnel au comit sont lus tous les trois ans
dans les mmes conditions que les dlgus du personnel en tenant compte des connaissances
techniques ou des aptitudes ncessaires en matire dhygine ou de scurit du travail. Leur
mandat est renouvelable. Les reprsentants du personnel du comit bnficient de la
protection lgale institue par larticle L.277 du code du travail en faveur des dlgus du
personnel.
ARTICLE D.282.3 : Les membres du comit dhygine de scurit sont astreints au secret
professionnel en ce qui concerne les faits dont ils ont connaissance en raison de leur mission
tant en ce qui a trait aux renseignements dordre mdical ou autre concernant la victime que
pour les secrets de fabrique.
ARTICLE D.282.4 : Le comit est prsid par le chef dentreprise ou son reprsentant. Les
fonctions de secrtaire du comit seront remplies par lagent charg des questions de scurit
ou le chef de service comptent dans le domaine social ou lingnieur dsign par lemployeur
pour faire partie du comit.
ARTICLE D.282.5 : Le comit dhygine et de scurit doit tre runi au moins une fois par
trimestre, sauf drogation accorde par linspecteur du travail et en outre, obligatoirement la
suite de tout accident qui aura entran ou aurait pu entraner des consquences graves.
Linitiative de ces runions appartient au chef dtablissement.
Les runions ont lieu dans ltablissement et chaque fois que possible, pendant les heures de
travail ; le temps de prsence aux runions ainsi que celui consacr des missions
individuelles confies par le comit, sont rmunres comme temps de travail.
Dans le cas o les travailleurs membres du comit dhygine exercent galement dans
ltablissement des fonctions de dlgu du personnel, le temps pass aux runions et aux
missions confies par le comit ne peut tre dduit des heures dont ils disposent en qualit de
dlgu du personnel, en vertu de larticle L.271 du code du travail.
Aprs runion, il sera tabli un procs verbal de sance, lui-mme transcrit sur un registre
spcial qui devra tre constamment tenu la disposition des inspecteurs et des contrleurs du
travail, ainsi que des contrleurs de scurit de linstitut national de prvoyance sociale.
Les dcisions revtant une porte ducative du personnel pourront faire lobjet dinformation
par voie daffiche ou tous autres moyens.
ARTICLE D.282.6 : Le comit dhygine et de scurit a pour mission :
a) de procder lui-mme ou faire procder par lun de ses membres, une enqute
loccasion de tout accident et de toute maladie professionnelle grave, cest- - dire ayant
entran la mort ou paraissant devoir entraner une incapacit permanente ou qui aura rvl
lexistence dun danger grave.
Il peut requrir cet effet la collaboration de personnes qualifies. Lenqute doit avoir
essentiellement pour objet de dterminer les causes de laccident ou de la maladie, afin de
rechercher les moyens qui permettront dviter tout retour.
Les rsultats de cette enqute sont consigns sur le registre du comit ;
b) de sassurer avant toute implantation de matriel ou de machine que ceux-ci prsentent les
dispositifs de scurit conformes aux normes et la rglementation en la matire ;
c) de procder de frquentes inspections de ltablissement en vue de sassurer de
lapplication des prescriptions lgislatives, rglementaires et des consignes concernant
lhygine et la scurit, ainsi que du bon entretien des dispositifs de protection.
Le rsultat des ces inspections doit faire lobjet dun rapport qui est consign sur le registre du
comit et doit tre mentionn sur le rapport annuel prvu larticle D.282.8 ;
d) de donner son avis sur toute mesure se rapportant lobjet de sa mission, notamment sur
les rglements et consignes de scurit de ltablissement lorsquun reprsentant en avise
immdiatement le chef du service charg des questions de scurit, qui consigne cet avis sur
le registre du comit ;
e) dorganiser linstruction des quipes charges des services dincendie et de sauvetage et de
veiller lobservation des consignes de ces services ;
f) de sefforcer de dvelopper par tous les moyens efficaces de scurit (confrences, tracts,
affiches, mthodes audiovisuelles) les notions de scurit, dhygine et de sant.
ARTICLE D.282.7 : Le comit dhygine et de scurit lobligation :
1) de remplir une fiche de renseignements loccasion de tout accident grave entranant la
mort ou une incapacit permanente, ou qui aura rvl lexistence dun danger grave, mme si
les consquences ont pu tre vites. Cette fiche dment signe par les membres du comit
qui ont procd lenqute, sera tablie en quatre exemplaires.
Lun de ces exemplaires devra tre adress, dans les quinze jours suivant laccident,
lInstitut National de Prvoyance Sociale. Deux autres exemplaires sont envoys, dans le
mme dlai linspecteur rgional du travail du ressort, le quatrime exemplaire est conserv
par lentreprise
2) dtablir, en quatre exemplaires, un rapport annuel sur lactivit du comit et de transmettre
deux exemplaires de ce rapport la Direction Nationale du Travail, un troisime exemplaire
lInstitut National de Prvoyance Sociale.
Ce rapport, approuv par les membres du comit, devra tre envoy au plus tard, le 30 janvier
de chaque anne, et comporter, notamment, des informations statistiques sur les accidents du
travail dans lentreprise, pendant la priode de rfrence.
ARTICLE D.282.8 : Les renseignements demands larticle D.282.8 seront fournis
conformment aux modles ci-annexs.
ARTICLE D.282.9 : Les infractions aux dispositions des articles D.282. sont passibles des
peines prvues larticle L.328 alina 1 du code du travail.
DES BUREAUX DE PLACEMENT PAYANT
(Application des Articles L.303 et L.305)
ARTICLE D.303.1 : Lautorisation douverture dun bureau de placement payant est dlivre
par les autorits administratives suivantes :
- le Directeur Rgional du Travail et de la Scurit Social lorsque lactivit du bureau ou de
loffice sexerce sur lensemble du territoire national ou sur plusieurs rgions ;
- le Directeur Rgional du Travail et de la Scurit Social lorsque lactivit du bureau ou de
loffice ne sexerce que tout ou partie dune rgion.
La zone dactivit est prcise dans lacte dagrment.
ARTICLE D.303.2 : Toute personne physique ou morale dsireuse dobtenir lautorisation
vise larticle prcdent doit adresser cet effet lautorit administrative comptente une
demande indiquant la zone dactivit du bureau accompagne des pices suivantes :
- un extrait dacte de naissance ou une copie des statuts sil sagit dune personne morale ;
- un certificat de nationalit malienne ;
- un extrait du casier judiciaire ;
- un certificat de bonne vie et murs ;
- une copie certifie conforme du diplme exig ;
- le reu du versement de cautionnement.
ARTICLE D.303.3 : Lautorit administrative est tenue de faire connatre sa dcision au
postulant dans les 15 jours suivant la date du dpt de la demande.
A dfaut, ou lorsque lautorisation est refuse, le postulant peut adresser un recours
hirarchique, selon le cas, au Directeur Rgional du Travail et de la Scurit Social ou au
Ministre charg du travail.
Lautorit administrative devant laquelle est port le recours hirarchique est tenu de faire
connatre sa dcision dans un dlai de 15 jours.
Le silence gard au del, vaut dcision de rejet.
ARTICLE D.303.4 : Lautorisation douvrir un bureau de placement payant est dlivr aux
personnes remplissant les conditions suivantes :
1) pour les personnes physiques :
- tre g dau moins 21 ans ;
- tre de nationalit malienne ou ressortissant dun pays accordant la rciprocit aux Maliens ;
- tre de bonne moralit ;
- tre titulaire au moins dun diplme denseignement secondaire.
2) pour les personnes morales :
- avoir parmi le personnel de Direction, au moins une personne possdant un diplme
denseignement suprieur ;
- avoir son sige social au Mali.
3) toute personne doit :
- disposer dun local et dun quipement appropris ;
- verser le cautionnement exig.
ARTICLE D.305.1 : Toute personne physique ou morale ayant obtenu lautorisation douvrir
un bureau de placement payant est tenue au respect des dispositions lgislatives et
rglementaires rgissant la matire et aux obligations suivantes :
- tre immatricule au registre du commerce ;
- tre titulaire dune patente ;
- tre immatricule au service de la statistique ;
- tre immatricule lInstitut National de Prvoyance Sociale.
ARTICLE 305.2 : Lagrment peut tre retir aprs mise en demeure lorsque lune
quelconque des conditions fixes ci-dessus nest pas satisfaite.
DU PLACEMENT TEMPORAIRE
(Application de larticle L.313 du code)
ARTICLE D.313.1 : Est un entrepreneur de travail temporaire toute personne physique ou
morale dont lactivit est de mettre la disposition provisoire dutilisateurs, des travailleurs
quelle embauche et rmunre en fonction dune qualification convenue.
ARTICLE D.313.2 : Un utilisateur peut faire appel aux travailleurs des entreprises de travail
temporaire pour lexcution dune tche non durable dnomme mission.
ARTICLE D.313.3 : La mission doit comporter un terme fix avec prcision ds la
conclusion du contrat de mise disposition sauf dans les cas prvus larticle L.20 du code
travail.
ARTICLE D.313.4 : La dure totale du contrat, compte tenu, le cas chant, des
renouvellements, ne peut excder vingt quatre mois.
ARTICLE D.313.5 : Lorsquun entrepreneur de travail temporaire met la disposition dun
utilisateur un travailleur, le contrat de mise disposition, liant lutilisateur lentreprise de
travail temporaire, doit tre conclu par crit au plus tard dans les deux jours ouvrables suivant
la mise disposition.
Ce contrat, tabli pour chaque travailleur, doit :
- mentionner le motif pour lequel il est fait appel au travailleur temporaire,
- fixer le terme de la mission ou la mention dun des cas viss larticle L.20 du code du
travail.
Toute clause tendant interdire lembauche par lutilisateur du travailleur temporaire lissue
de sa mission est rpute non crite.
ARTICLE D.313.6 : Le contrat, liant lentreprise de travail temporaire chaque travailleur
mis la disposition dun utilisateur, doit tre tabli par crit et adress au travailleur dans les
deux jours ouvrables suivant sa mise disposition.
Il doit comporter, outre les mentions prvues larticle prcdent :
- la qualification du travailleur,
- la rmunration laquelle ne peut tre infrieure celle perue dans lentreprise utilisatrice
par un travailleur de qualification gale occupant le mme poste de travail,
- la priode dessai ventuelle,
- la mention que lembauche du travailleur par lutilisateur lissue de la mission nest pas
interdite.
ARTICLE D.313.7 : Le travailleur li par un contrat de travail temporaire a droit une
indemnit de prcarit demploi qui constitue un complment de salaire et qui est gale celle
prvue par larticle L.24 du code du travail.
Cette indemnit nest pas due si le contrat est rompu linitiative du travailleur ou par sa
faute lourde.
ARTICLE D.313.8 : Si lutilisateur continue faire travailler, aprs la fin de sa mission, un
travailleur temporaire sans avoir conclu avec lui un contrat de travail ou sans nouveau contrat
de mise disposition, ce travailleur est rput li lutilisateur par un contrat de travail
dure indtermine.
ARTICLE D.313.9 : 1) Tout entrepreneur de travail temporaire est tenu de justifier auprs de
linspection du travail dune garantie financire assurant, en cas de dfaillance de sa part, le
paiement :
- des salaires et de leurs accessoires,
- des cotisations obligatoires dues aux institutions sociales.
2) Cette garantie ne peut rsulter que dun engagement de caution unique pris par un
organisme de garantie collective, une compagnie dassurances, une banque ou un
tablissement financier habilit donner caution.
3) La garantie financire est calcule en pourcentage du chiffre daffaires annuel hors taxes,
certifi par un expert comptable, de lentreprise considre.
Le montant de la garantie, qui peut tre rvis tout moment doit faire lobjet dun rexamen
chaque anne et ne doit pas tre infrieur 8% du chiffre daffaires ni, en tous cas, un
minimum fix chaque anne par arrt du Ministre charg du travail.
4) Lengagement de caution doit faire lobjet dun contrat crit prcisant les conditions et le
montant de la garantie accorde ainsi que les modalits du contrle comptable que le garant
peut exercer sur lentreprise de travail temporaire.
Ce contrat doit stipuler la renonciation du garant, en cas de dfaillance de lentreprise
temporaire, au bnfice de discussion.
5) Lentrepreneur de travail temporaire est considr comme dfaillant lorsqu lexpiration
dun dlai de quinze jours suivant la rception dune mise en demeure il na pas pay tout ou
partie des dettes numres au 1') du prsent article ou lorsquil fait lobjet dune procdure
de liquidation judiciaire.
La mise en demeure peut maner du travailleur ou dune institution sociale. Elle est faite par
lettre recommande avec accus de rception lentrepreneur de travail temporaire et au
garant.
6) Les entrepreneurs de travail temporaire sont tenus de faire figurer sur tous documents
concernant leur entreprise, et notamment sur les contrats de mise disposition de lutilisateur
dun travailleur et les contrats les liant chacun des travailleurs mis disposition de
lutilisateur, le nom et ladresse de leur garant ainsi que la rfrence du prsent article.
ARTICLE D.313.10 : Sous rserve des dispositions qui prcdent, il nest pas drog au
droit commun en ce qui concerne les rapports ns du contrat de travail unissant lentrepreneur
de travail temporaire des travailleurs.
ARTICLE D.313.11 : Lactivit dentrepreneur de travail temporaire ne peut tre exerce
quaprs dclaration faite en trois exemplaires au Ministre charg du travail et obtention de la
garantie financire prvue larticle D.313.9.
Les entrepreneurs de travail temporaires exerant leur activit la date dentre en vigueur du
prsent dcret sont tenus aux obligations dfinies lalina prcdent.
ARTICLE D.313.12 : La dclaration susvise doit mentionner :
- le nom, le sige et le caractre juridique de lentreprise et, le cas chant, la localisation de la
succursale ou de lagence ou du bureau annexe,
- la date deffet de lopration envisage,
- les nom, prnoms, domicile et nationalit du ou des dirigeants de lentreprise ou de la
succursale, agence ou bureau,
- les domaines gographiques et professionnels dans lesquels lentreprise entend mettre les
travailleurs temporaires la disposition dutilisateurs,
- le nombre de travailleurs permanents que lentreprise emploie ou envisage demployer pour
assurer le fonctionnement de ses services.
ARTICLE D.313.13 : Le Ministre charg du travail, aprs stre assur de la conformit de la
dclaration avec les prescriptions lgales et rglementaires, en retourne un exemplaire, revtu
de son visa, lexpditeur dans la quinzaine de la rception et un autre exemplaire
linspection du travail comptente sur le plan gographique. Lentre en activit de
lentreprise, de la succursale, de lagence, ou du bureau annexe ne peut prcder la rception
du document mentionn lalina ci-dessus ou lexpiration du dlai prvu par cet alina.
ARTICLE D.313.14 : Toute entreprise de travail temporaire cessant ses activits est tenu
den faire dclaration au Ministre charg du travail.
ARTICLE D.313.15 : Lorsquun entrepreneur de travail temporaire exerce son activit sans
avoir fait la dclaration prvue larticle D.313.11 ci-dessus ou sans avoir obtenu la garantie
financire, le ministre charg du travail, aprs une mise en demeure reste infructueuse, peut
prescrire la fermeture de lentreprise.
ARTICLE 2 : Le prsent dcret abroge toutes dispositions antrieures contraires.
ARTICLE 3 : Le ministre de lemploi, de la fonction publique et du travail, le ministre de la
sant, de la solidarit et des personnes ges et le ministre de la justice garde des sceaux sont
chargs, chacun en ce qui le concerne, de lexcution du prsent dcret qui sera enregistr et
publi au journal officiel.
Bamako, le 1995
Le Premier Ministre Le Prsident de la Rpublique
IBRAHIM BOUBACAR KEITA ALPHA OUMAR KONARE
Le Ministre de lEmploi, de la Le Ministre de la Sant, de la
Fonction Publique et du Travail Solidarit et des Personnes Ages
BOUBACAR GAOUSSOU DIARRA MODIBO SIDIBE
Le Ministre de la J ustice, Garde des Sceaux
Cheickna Detteba KAMISSOKO
ANNEXE AU DECRET N96-178 / P -RM DU 13 JUIN 1996 PORTANT
APPLICATION DE DIVERSES DISPOSITIONS DE LA LOI N 92-020 DU 20
SEPTEMBRE 1992 PORTANT CODE DU TRAVAIL EN REPUBLIQUE DU MALI
TABLEAU A : TRAVAUX INTERDITS AUX FEMMES
NATURE DES TRAVAUX RAISONS DE LINTERDICTION
Cruse ou blanc de plomb (fabrication de la) Maladies spciales dues aux manations
Cruse sulfate de plomb et produits contenant ces pigments
(travaux de peinture base de)
Maladies spciales dues aux manations
Chairs, dbris et issues (dpt de) provenant de labattage
des animaux.
Emanations nuisibles, danger dinfection
Chlorure alcalins, eaux de javel (fabrication des) Emanations nuisibles
Dsinsectisation des fruits au trichlorure dazote (travaux
effectus dans le local dentreposage des bouteilles de chlore
liquide et de production de trichlorure dazote et travaux
effectus dans les chambres de dsinsectisation)
Emanations nuisibles, danger dincendie et
dexplosion
Dverdisation des fruits par lactylne ou lthylne
(travaux de)
Expositions nuisibles, danger dincendie et
dexplosion
Efniochage et dchiqutage des chiffons Poussires nuisibles
Engrais (dpts et fabriques d) au moyen de matires
animales
Emanations nuisibles
Equarissage des animaux (atelier d) Emanations nuisibles
Etamage des glaces par le mercure (ateliers d) Maladies spciales dues aux manations
TRAVAUX INTERDITS AUX FEMMES RAISONS DE LINTERDICTION
Fonte et laminage du plomb Emanations nuisibles
Glaces (tamage des) (v. Etamage) Emanations nuisibles
Grillage des minerais sulfureux (sauf le cas prvu au tableau
B)
Maladies spciales dues aux manations
Huile et autres corps gras extraits des dbris de matires
animales
Litharge (fabrication de la)
Maladies spciales dues aux manations
Massicot (fabrication du) Poussires dangereuses
Mtaux (aiguisage et polissage des) Poussires dangereuses
Meulires et meules (extraction et fabrication des)
Minium (fabrication du)
Maladies spciales dues aux manations
Pulvrisation de peinture ou de vernis enfermant des
mlanges toxiques ou inflammables, sauf lorsquils sont
effectus dans les conditions qui seront fixes par larrt
relatif aux mesures de vernissage par pulvrisation (travaux
dapplication par)
Mlanges toxiques ou inflammables
Traitement des minerais de plomb et cuivre pour lobtention
des mtaux bruts
Emanations nuisibles
TABLEAU <<B>> : ETABLISSEMENTS DANS LESQUELS LEMPLOI DES
FEMMES EST AUTORISE SOUS CERTAINES CONDITIONS
ETABLISSEMENT TRAVAUX MOTIFS
Acide sulfurique (fabrication de)
Les femmes ne seront employes
dans les ateliers o se dgagent des
vapeurs et o lon manipule les acides
Dangers daccidents
Blanchiment (toile, paille, papier) dans les ateliers o se dgagent le
chlorure et lacide sulfureux
Vapeurs nuisibles
danger daffection
pulmonaires
Boyauderies au soufflage
Caoutchouc (application des
enduits du).
dans les ateliers o se dgagent des
vapeurs de sulfure de carbone et de
benzine
Vapeurs nuisibles
Caoutchouc (travail du) avec
emploi dhuiles essentiels ou du
sulfure de carbone ......
dans les ateliers o se dgagent des
vapeurs de sulfure de carbone
Vapeurs nuisibles
Chiffons (traitement des) par la
vapeur de lacide chlorhydrique
dans les ateliers o se dgagent les
acides
Vapeurs nuisibles
Cuivre (drochage du) par les
acides
dans les ateliers o se dgagent les
vapeurs dacides
Vapeurs nuisibles
Dorure et argenture dans les ateliers o se produisent des
vapeurs acides ou mercurielles
Emanations nuisibles
eaux grasses (extraction pour la
fabrication des savons et autres
usages des huiles contenues dans
les)...
dans les ateliers o lon emploie le
sulfure de carbone.
Emanations nuisibles
Fer (dcrochage du) dans les ateliers o se dgagent des
vapeurs et o lon manipule des acides
Vapeurs nuisibles
Fer (galvanisation du) dans les ateliers o se dgagent des
vapeurs et o lon manipule des acides
Vapeurs nuisibles
TABLEAU C : TRAVAUX INTERDITS AUX ENFANTS
Grillage des minerais sulfureux
quand les gaz sont condenss et
que le minerais ne renferme pas
darsenic
Les enfants ne seront pas employs
dans les ateliers o lon produit le
grillage
Emanations nuisibles
Rgisserie lpilation des peaux Danger dempoisonnement
Superphosphates de chaux et de
potasse (fabrication des)
dans les ateliers o se dgagent des
vapeurs acides et des poussires
Emanations nuisibles
Teintureries des matires dans les ateliers o lon emploie des
matires toxiques
Danger dempoisonnement
TABLEAU D : TRAVAUX INTERDITS AUX ENFANTS DE MOINS DE 18 ANS
TRAVAUX Raisons de linterdiction
Accumulateurs lectriques (fusion de plomb et manipulation des
oxydes de plomb dans la fabrication et la rparation des)
Danger de saturnisme
Acide arsnique (fabrication de l) au moyen de lacide arsniure et
de lacide azotique
Danger dempoisonnement
Acide fluorhydrique (fabrication de l) Vapeurs dltres
Acide nitrique (fabrication de l) Vapeurs dltres
Acide oxalique (fabrication de l) Danger dempoisonnement
Acide picrique (fabrication de l) Danger dempoisonnement
Acide salicylique (fabrication de l) au moyen de lacide phnique Emanations nuisibles
Air comprim (travaux dans l) Travaux dangereux
Alliages et soudures contenant plus de 10 pour cent de plomb
(fabrication des)
Maladies spciales dues aux manations
Aniline (avoir nitrobenzine)
Arachides (dcorticage d) poussires et sons nuisibles
Ersniate de potasse (fabrication de l) au moyen du salptre
Benzine (driv de la) (voir nitrobenzine)
Blanc de plomb (voir cruse)
Bleu de prusse (fabrication du) (voir cyanure de potassium)
Cellulod et produist nutrs et analogues (fabrication de) Ncessit dun travail prudent et attentif
Cendres dorfvre (traitement des) par le plomb Maladies spciales dues aux manations
nuisibles
Csure ou blanc de plomb (fabrication de la)
Maladies spciales dues aux manations nuisibles
Emanations nuisibles, danger dinfection
Chairs, dbris et issues (dpt de) provenant de labattage des
animaux
Danger de morsure
Chiens (infirmerie de) Poussires nuisibles
Chromolithographie cramique (poudrage sec et poussetage des
couleurs)
Emanations nuisibles
Chlore (fabrication du) Emanations nuisibles
Chlorure de chaux (fabrication du) Emanations nuisibles
Chlorures alcalins, eau de javel (fabrication des) Emanations nuisibles
Chlorure de plomb (fonderie de)
Chlorures de soufre (fabrication des) Emanations nuisibles
Coton (Egrainage du) Poussires nuisibles
Chromate de potasse (fabrication du)
Maladies spciales dues aux manations
Cristalleries et mailleries (dmolition des fours et nettoyage des
matriaux qui en proviennent dans les)
Poussires dangereuses
Cristaux (polissage sec des)
Chrysalides (extraction des parties soyeuses des) Emanations nuisibles
Cyanure de potassium et bleu de prusse (fabrication de) Danger dempoisonnement
Cyanure rouge de potassium ou prussiate rouge de potasse
(fabrication de)
Dbris danimaux (dpt de) (voir chairs, etc)
Dentelles (blanchissage la cruse des) Poussires dangereuses
Dsargentage du plomb Emanations nuisibles
Eau de javel (fabrication d) (voir chlorures alcalins) Poussires nuisibles
Eau forte (voir acide nitrique)
Effilochage et dchiquetage des chiffons Poussires nuisibles
Emaux plombeux (fabrication des)
Maladies spciales dues aux manations
Engrais (dpt et fabrication d) au moyen de matires animales Emanations nuisibles
Equarrissage des animaux (ateliers d) Emanations nuisibles
Etamage des glaces par le mercure (ateliers d)
Maladies spciales dues aux manations
Fonte et laminage du plomb
Maladies spciales dues aux manations
Fusion des vieux zincs Emanations nuisibles
Glaces (tamage des) (voir tamage)
Grattage et ponage des peintures la cruse et au sulfate de plomb Emanations nuisibles
Danger de saturnisme
Grillage des minerais sulfureux Emanations nuisibles
Huile et autres corps gras extraits des dbris de matires animales Emanations nuisibles
Kapock (triage et traitement du) Risques de byssinose imputables aux
poussires de fibres vgtales
Etharge (fabrication de l)
Maladies spciales dues aux manations
Manipulation, traitement ou rduction des cendres contenant du plomb Maladies spciales dues aux manations
Massicot (fabrication du)
Maladies spciales dues aux manations
Matires colorantes (fabrication) au moyen de laniline et de la
nitrobenzine
Emanations nuisibles
Matires explosives (fabrication et manipulation des)
Ncessit dun travail prudent et attentif
Matires explosives (manipulation des engins, artifices ou objets
divers contenant des)
Ncessit dun travail prudent et attentif
Mtaux (aiguisage et polissage des) Poussires dangereuses
Meulires et meules (extraction et fabrication des Poussires dangereuses
Linium (fabrication du)
Maladies spciales dues aux manations
Nitrate de mthyle (fabrication du) Vapeurs dltres
Nitrobenzine, aniline et matires drivant de la benzine (fabrication
de)
Vapeurs nuisibles
Oxydes de plomb (fabrication des)
Maladies spciales dues aux manations
Peaux de livre et de lapin (voir secrtage)
Peinture de toute nature comportant lemploi de la cruse, du
sulfate de plomb et de tous les produits contenant ces pigments
Danger de saturnisme
Phosphore (fabrication du)
Maladies spciales dues aux manations
Plomb (fonte et laminage du) (voir fonte)
Poils de livres et de lapin (voir secrtage)
Prussiate de potasse (voir cyanure de potassium)
Rduction des minerais de zinc et de plomb, (travail au four o
sopre la)
Emanations nuisibles
Rouge de prusse et dangleterre (fabrication du) Vapeurs dltres
Secrtage des peaux et poils de livre ou de lapin Poussires nuisibles ou venimeuses
Sulfate de mercure (fabrication du)
Sulfate de plomb (fabrication du)
Maladies spciales dues aux manations
Sulfate darsenic (fabrication du)
Maladies spciales dues aux manations
Sulfate de sodium (fabrication du) Danger dempoisonnement
Traitement des minerais de cuivre pour lobtention des mtaux
bruts
Gaz dltres
Verreries (dmolition des fours des) Emanations nuisibles
Verre (dcoration lenlev du) Poussires nuisibles
Verre (polissage sec du) Poussires nuisibles
Verre et cristal (gravure et dpolissage lacide chlorhydrique du) Dgagement des vapeurs dangereuses et
ncessits dun travail prudent et attentif
Verre (grsillage du) Poussires nuisibles dangereuses.
ETABLISSEMENTS DANS LESQUELS LEMPLOI DES ENFANTS AGES DE
MOINS DU 18 ANS EST AUTORISE SOUS CERTAINES CONDITIONS
ETABLISSEMENTS CONDITIONS MOTIFS
Abattoirs publics et abattoirs privs
(tueries particulires danimaux de
boucherie et de charcuterie)
Les enfants gs de moins de 17 ans ne
peuvent tre employs aux oprations
dabattage des animaux
Dangers daccidents et e
blessures
Acide chlorhydrique (production 1%
par la dcomposition des chlorures de
magnsium, daluminium et autres.
Les enfants de moins de 14 ans ne
peuvent tre employs aux autres
travaux de ces tablissements.
Danger de saturnisme
Acide muriatique (voir acide
chlorhydrique)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des vapeurs et ou lon
manipule des acides
Acide sulfurique (fabrication de l) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des vapeurs et o lon
manipule des acides
Dangers daccidents
Affinage de lor et de largent par les
acides
Albtre (sciage sec de l)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Allumettes chimiques (dpts d) Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs dans les magasins
Dangers dincendie
Allumettes chimiques (fabrication des) Les enfants gs de moins de 18 ans se
seront pas employs la fusion des
ptes et au trempage
Maladies spciales dues des
manations
Argenture sur mtaux (voir dorure et
argenture)
Battage, cardage et puration des
laines, crins et plumes
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des poussires
Poussires nuisibles
Battage des tapis en grand Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des poussires
Poussires nuisibles
Battoir corces dans les villes Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des poussires
Poussires nuisibles
Benzine (fabrication et dpt de) (voir
huile de ptrole, de schiste, etc)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
de combustion et condensation
Vapeurs nuisibles
Blanc de zinc (fabrication de) par la
combustion de mtal
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent le chlore et lacide
sulfureux
Vapeurs nuisibles
Blanchiment (toile, paille, papier) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon manipule du linge sale non
dsinfect ou non lessiv
Dangers de maladies
contagieuses
Blanchisseries de linge
Botes de conserves (soudures des)
Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs la soudure des
botes
Gaz dltres
Boutonniers et autres aboutisseurs de
mtaux par moyens mcaniques
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des poussires
Poussires nuisibles
Boyauderies Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs au soufflage
Danger dinfection
pulmonaire
Caoutchouc (application des enduits
du)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des vapeurs de sulfure
de carbone et de benzine
Vapeurs nuisibles
Caoutchouc (travail du) avec lemploi
dhuile essentielle ou de sulfure de
carbone
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des vapeurs de sulfure
de carbone
Vapeurs nuisibles
Cardage des laines (voir battage)
Chanvre (teillage du) en grand (voir
teillage)
Chanvre impermable (voir feutre
goudronn)
Chapeaux de soie ou autres prpars
au moyen dun vernis (fabrication de)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon fabrique et applique le vernis
Vapeurs nuisibles
Chapeaux de feutre Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgagent librement dans
les ateliers
Poussires nuisibles
Chaux (fours ) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les poussires
Vapeurs nuisibles
Chiffons (dpts de) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs au triage et la
manipulation des chiffons
Poussires nuisibles
chiffons (traitement des) par la vapeur
de lacide chlorhydrique
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les acides
Poussires nuisibles
Chromolithographie Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs au bronzage la
machine
Vapeurs nuisibles
Ciment (fours ) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les poussires
Poussires nuisibles
Collodion (fabrication du) Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas occups dans les ateliers o
lon manipule les matires premires et
les dissolvants
Danger dincendie
Cotons et cotons gras (blanchisseries
des dchets de)
Les enfants gs de moins dix-huit ans
ne seront pas employs dans les
ateliers o lon manipule le sulfure de
carbone
Vapeurs nuisibles
Cordes dinstruments en boyaux (voir
boyauderies)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Crins (teintures des) (voir teintureries) Vapeurs nuisibles
Crins et soies de porcs (voir soies et
porcs)
Cuir verni (fabrication de) (voir feutre
et visires vernies)
Cuivre (trituration des composs du) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o les poussires se dgagent
librement.
Poussires nuisibles
Cuivre (drochage du) par les acides Les enfants gs de moins de 18 ans ne Vapeurs nuisibles
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides
Dchets de laine (dgraissage des)
(voir peaux, toffes)
Dchets de soie (cardage des) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o les poussires se dgagent
librement
Poussires nuisibles
Dorure et argenture Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se produisent les vapeurs acides ou
mercurielles
Eaux grasses (extraction pour la
fabrication des savons et autres usages
des huiles connues dans les)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon emploie le sulfure de carbone
Emanations nuisibles
Ecorces (battoir ) (voir battoir)
Email (application de l) sur les
mtaux
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon broie et blute les matires
Emanations nuisibles
Epaillage des laines et draps par la
voie humide
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides
Emanations nuisibles
Etoupes (transformation en) des
cordages hors de service goudronns
ou non
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Emanations nuisibles
Faence (fabrique de) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon pratique le broyage, le bluyage
Emanations nuisibles
Fer (dcrochage du) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des vapeurs et o lon
manipule des acides
Vapeurs nuisibles
Fer (galvanisation du) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent des vapeurs et o lon
manipule des acides
Vapeurs nuisibles
Feuilles dtain Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs au bronzage la
main des feuilles
Vapeurs nuisibles
Feutre goudronn (fabrication du) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs la prparation et
lemploi des vernis
Dangers dincendies et
nuisibles
Filature de lin Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque
lcoulement des eaux ne sera pas
assur
Humidit nuisible
Fonderies en 2 me fusion de fer de
zinc et de cuivre
Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs la coule du
mtal
Fourneaux (hauts) Danger de brlure
Fours pltre et fours chaux (voir
pltre, chaux)
Grillage et gazage des tissus Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers o lon produit le
grillage
Poussires nuisibles
Hauts fourneaux (voir fourneaux) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
produits de combustion se dgageront
librement dans les ateliers
Emanations nuisibles
huiles de ptrole, de schiste, de
goudron, essences et autres
hydrocarbures employs pour
lclairage, le chauffage, la fabrication
des couleurs et vernis, le dgraissage
des toffes et autres usages
(fabrication, distillation, travail et
grand d)
Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
de distribution et dans les magasins
Emanations nuisibles
Huiles essentielles ou essences de
trbenthine, daspic et autres (voir
huiles de ptrole, de schiste, etc.
Huiles extraites des schistes
bitumineux (voir huiles de ptrole, de
schiste, etc...)
J ute (teillage du) (voir teillage)
Lige (usine pour la trituration du)
Liquides pour lclairage (dpt de) au
moyen de lalcool et des huiles
essentielles
Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs dans les magasins
Danger dincendie
Marbres (sciage ou polissage sec
des)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Matires minrales (broyage sec des) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Mgisseries Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lpilage des
peaux
Danger dempoisonnement
Mnageries Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs quand la
mnagerie renferme des btes froces
ou venimeuses
Moulins broyer le pltre, la chaux,
les cailloux et les pouzzolanes
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs quand les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Danger daccidents
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs et o se
manipulent les acides
Poussires nuisibles
Vapeurs nuisibles
Noir minral (fabrication du) par le
broyage des rsidus de la distillation
des schistes bitumineux
Nitrates mtalliques obtenus par
laction directe des acides (fabrication
des)
Olives (tourteaux d) voir tourteaux)
Ouates (fabrication des) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgagent dans les ateliers
Poussires nuisibles
Papiers peints (voir toiles peintes
Papier (fabrication du) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs au triage et la
prparation des chiffons
Poussires nuisibles
Peaux, toffes et dchets de laine
(dgraissage des) par les huiles de
ptrole et autres hydrocarbures
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon traite par les dissolvants o
lon trie, coupe et manipule les dchets
Poussires nuisibles
Danger dincendie
Peaux (lustrage et apprtage des) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Peaux de lapin ou de livre (jarrage et
coupage des poils)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Peaux (lustrage et apprtage des)
Ptrole (voir huiles de ptrole etc)
Pierre (sciage et polissage de la) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Pileries mcaniques de drogues Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Pipes fumer (fabrication des) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Pltres (fours ) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Poliers, formalistes, poles et
fourneaux en faence et terre cuite
(voir faence)
Poussires nuisibles
Porcelaine (fabrication de la) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Poteries de terre (fabrication de) avec
fours non fumivores
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Pouzzolane artificielle (fours ) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Rfrigration (appareils de) lacide Les enfants gs de moins de 18 ans ne Emanations nuisibles
sulfureux seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides
Sel de soude (fabrication du) avec le
sulfate de soude
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides
Emanations nuisibles
Sinapismes (fabrication des) laide
des hydrocarbures
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se manipulent les dissolvants
Vapeurs nuisibles
Soies de porc (prparation des) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Danger dincendie
Soude (voir sulfate de)
souffre (pulvrisation et blutage du)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs lorsque les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Emanations nuisibles
Sulfate de peroxyde de fer (fabrication
du) par le sulfate de protoxyde de fer
et acide nitrique (nitrosulfate de fer)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides
Vapeurs nuisibles
Sulfate de protoxyde de fer ou coupe-
rose verte par laction de lacide
sulfurique sur la ferraille (fabrication
du)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides
Vapeurs nuisibles
Sulfate de soude (fabrication du) par la
dcomposition du sel marin par lacide
sulfurique
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides
Vapeurs nuisibles
Sulfure de carbone (manufactures dans
lesquelles on emploie en grand le)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides
Vapeurs dltres
Sulfure de carbone (dpt de) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides
Vapeurs dltres
Superphosphate de chaux et de potasse
(fabrication de)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o se dgagent les vapeurs acides et
des poussires
Emanations nuisibles
Tabacs (manufactures de) Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon dmolit les masses
Emanations nuisibles
Taffetas et toiles vernies ou cires
(fabrication des)
Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon prpare et applique les vernis
Danger dincendie
Tan (moulins ) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs quand les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Tanneries Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs quand les
poussires se dgageront librement
dans les ateliers
Poussires nuisibles
Tapis (battage en grand des) voir
battage)
Teillage du lin, du chanvre et du jute
en grand
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs quand les
poussires se dgageront librement
Poussires nuisibles
Teintureries Les enfants gs de moins de 18 ans ne Danger dempoisonnement
seront pas employs dans les ateliers
o lon emploie des matires toxiques
Trbenthine (distillation et travail en
grand de la) (voir huiles de ptrole de
schiste)
Toiles cires (voir taffetas et toiles
vernies)
Toiles peintes (fabrication de) Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon emploie des matires toxiques
Danger dempoisonnement
Toiles vernies (fabrication de ) (voir
taffetas et toiles vernies)
Tles et mtaux vernis Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon emploie des matires toxiques
Danger dempoisonnement
Tourteaux dolives (traitement des) par
le sulfure de carbone
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon manipule les sulfures de
carbone
Emanations nuisibles
Tueries particulires (voir abattoirs)
Vernis (ateliers o lon applique le) sur
les cuirs, feutres, taffetas, toiles,
chapeaux (voir ces mots)
Vernis lesprit de vin (fabrique de) Les enfants gs de moins de 16 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o lon prpare et manipule les vernis
Danger dincendie
Verreries, cristalleries et manufactures
de glaces
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs dans les ateliers
o les poussires se dgagent
librement et o il est fait usage des
matires toxiques
Poussires nuisibles
Vessies nettoyes et dbarrasses de
toutes substances membraneuses
(atelier pour le gonflement et le
schage de)
Les enfants gs de moins de 18 ans ne
seront pas employs au travail de
soufflage
Danger affections
pulmonaires
Visires vernis (fabrique de ) (voir
feutres et visires)
Des femmes ne seront pas employes
Acide sulfurique (fabrication de) Dans les ateliers o se dgagent les
vapeurs et o lon manipule les acides
Danger daccidents
Blanchissement (toile, paille, papier) Dans les ateliers o se dgagent le
chlorure et lacide sulfureux
Vapeurs nuisibles
Danger affections
pulmonaires
Boyauderies au soufflage Vapeurs nuisibles
Caoutchouc (application des enduits
du)
Dans les ateliers o se dgagent des
vapeurs de sulfure de carbone et de
benzine
Vapeurs nuisibles
Caoutchouc (travail du) avec lemploi
dhuile essentielle ou de sulfure de
carbone
Dans les ateliers o se dgagent les
vapeurs de sulfure de carbone
Vapeurs nuisibles
Chiffons ( traitement des) par la vapeur
de lacide chlorhydrique
Dans les ateliers o se dgagent les
acides
Vapeurs nuisibles
Cuivre (dcrochage du) par les acides Dans les ateliers o se dgagent les
vapeurs acides
Emanations nuisibles
Dorure et argenture Dans les ateliers o se produisent les
vapeurs acides ou mercurielles
Emanations nuisibles
Eaux grasses (extraction pour la Dans les ateliers o lon emploi les Vapeurs nuisibles
fabrication des savons et autres usages
des huiles contenues dans les)
sulfures de carbone
Fer (drochage du) Dans les ateliers o se dgagent des
vapeurs et o lon manipule des acides
Fer (galvanisation du) Dans les ateliers o se dgagent des
vapeurs et o lon manipule des acides.