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REPONSES1 SEPT QUESTIONS POSES PAR M. ROBERT GEORGIN POUR LA RADIODIFFUSION BELGE, 1970
QUESTION I
Dans les crits, vous affirmez que Freud anticipe, sans s'en rendre compte, les recherches de Saussure et celles du Cercle de Prague. Pou vous vous expliquer sur ce point ?
RPONSE
Votre question me surprend d'emporter une pertinence qui tranche sur les prtentions l' entretien que j'ai carter. C'est mme une pertinence redouble, - deux degrs plutt. Vous me prouvez avoir lu mes crits, ce qu'apparemment on ne tient pas pour ncessaire obtenir de m'entndre.Vous y choisissez une remarque qui implique l'existence d'un autre mode d'information que la mdiation de masse : que Freud anticipe Saussure, n'implique pas qu'un bruit en ait fait prendre conscience l'un non plus qu' l'autre. De sorte qu' me citer (vous), j'ai rpondu dj votre citation avant de m'en rendre compte : c'est ce que j'appelle me surprendre. Partons du terme d'arrive. Saussure et le Cercle de Prague pro duisent une linguistique qui n'a rien de commun avec ce qui avant s'est couvert de ce nom, retrouvt-elle ses clefs entre les mains des stociens, - mais qu'en faisaient-ils ? La linguistique, avec Saussure et le Cercle de Prague, s'institue d'une coupure qui est la barre pose entre le signifiant et le signifi, pour qu'y prvale la diffrence dont le signifiant se constitue absolu1. De ces rponses les quatre premires ont t diffuses par la RTB (3e pro gramme) les 5,10,19 et 26 juin 1970. Elles ont t reprises par l'ORTF (FranceCulture) le 7 juin 1970. 403
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ment, mais aussi bien effectivement s'ordonne d'une autonomie qui n'a rien envier aux effets de cristal : pour le systme du phonme par exemple qui en est le premier succs de dcouverte. On pense tendre ce succs tout le rseau du symbolique en n'admettant de sens qu' ce que le rseau en rponde, et de l'inci dence d'un effet, oui, - d'un contenu, non. C'est la gageure qui se soutient de la coupure inaugurale. Le signifi sera ou ne sera pas scientifiquement pensable, selon que tiendra ou non un champ de signifiant qui, de son matriel mme, se distingue d'aucun champ physique par la science obtenu. Ceci implique une exclusion mtaphysique, prendre comme fait de dstre. Aucune signification ne sera dsormais tenue pour aller de soi : qu'il fasse clair quand il fait jour par exemple, o les stociens nous ont devanc, mais j'ai dj interrog : quelle fin? Duss-je aller brusquer certaines reprises du mot, je dirai smiotique toute discipline qui part du signe pris pour objet, mais pour marquer que c'est l ce qui faisait obstacle la saisie comme telle du signifiant. Le signe suppose le quelqu'un qui il fait signe de quelque chose. C'est le quelqu'un dont l'ombre occultait l'entre dans la linguistique. Appelez ce quelqu'un comme vous voudrez, ce sera toujours une sottise. Le signe suffit ce que ce quelqu'un se fasse du langage appropriation, comme d'un simple outil ; de l'abstraction voil le langage support, comme de la discussion moyen, avec tous les pro grs de la pense, que dis-je ? de la critique, la clef. Il me faudrait anticiper (reprenant le sens du mot de moi moi) sur ce que je compte introduire sous la graphie de l'achose, /, apostrophe, a, c, h, 0, etc., pour faire sentir en quel effet prend posi tion la linguistique. Ce ne sera pas un progrs : une rgression plutt. C'est ce dont nous avons besoin contre l'unit d'obscurantisme qui dj se soude aux fins de prvenir l'achose. Personne ne semble reconnatre autour de quoi l'unit se fait, et qu'au temps de quelqu'un o se recueillait la signature des choses , du moins ne pouvait-on compter sur une btise assez cultive, pour qu'on lui accroche le langage la fonction de la communication. Le recours la communication protge, si j'ose dire, les arrires de ce que prime la linguistique, en y couvrant le ridicule qui y rap404
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plique a posteriori de son fait. Supposons-la montrer dans l'occulta tion du langage la figure du mythe qu'est la tlpathie. Freud luimme se laisse prendre cet enfant perdu de la pense : qu'elle se communique sans parole. Il n'y dmasque pas le toi secret de la cour des miracles dont il ouvre le nettoyage. Telle la linguistique reste colle la pense qu'elle (la pense) se communique avec la parole. C'est le mme miracle invoqu faire qu'on tlptisse du mme bois dont on pactise : pourquoi pas le dialogue dont vous apptent les faux jetons, voire les contrats sociaux qu'ils en atten dent. L'afiect est l bon pied bon il pour sceller ces effusions. Tout homme (qui ne sait ce que c'est?) est mortel (rassemblonsnous sur cette galit communicable entre toutes). Et maintenant parlons de tout , c'est le cas de le dire, parlons ensemble, passant muscade de ce qu'il y a sous la tte des syllogistes (pas d'Aristote, notons-le) qui d'un seul cur (depuis lui) veulent bien que la mineure mette Socrate dans le coup. Car il en ressortirait aussi bien que la mort s'administre comme le reste, et par et pour les hommes, mais sans qu'ils soient du mme ct pour ce qui est de la tlpathie que vhicule une tlgraphie, dont le sujet ds lors ne cesse pas d'embarrasser. Que ce sujet soit d'origine marqu de division, c'est ce dont la linguistique prend force au-del des badinages de la communication. Oui,force mettre le pote dans son sac. Car le pote se produit d'tre... (qu'on me permette de traduire celui qui le dmontre, mon ami Jakobson en l'espce)... se produit d'tre mang des vers, qui trouvent entre eux leur arrangement sans se soucier, c'est manifeste, de ce que le pote en sait ou pas. D'o la consistance chez Platon de l'ostracisme dont il frappe le pote en sa Rpublique, et de la vive curiosit qu'il montre dans le Cratyle pour ces petites btes que lui paraissent tre les mots n'en faire qu' leur tte. On voit combien le formalisme fut prcieux soutenir les pre miers pas de la linguistique. Mais c'est tout de mme de trbuchements dans les pas du langage, dans la parole autrement dit, qu'elle a t anticipe . Que le sujet ne soit pas celui qui sache ce qu'il dit, quand bel et bien se dit quelque chose par le mot qui lui manque, mais aussi dans l'impair d'une conduite qu'il croit sienne, cela ne rend pas ais de le loger dans la cervelle dont il semble s'aider surtout ce qu'elle
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dorme (point que l'actuelle neurophysiologie ne dment pas), voil d'vidence l'ordre de faits que Freud appelle l'inconscient. Quelqu'un qui l'articule, au nom de Lacan, dit que c'est a ou rien d'autre. Personne, aprs lui maintenant, ne peut manquer le lire dans Freud, et qui opre selon Freud psychanalyser, doit s'y rgler sauf le payer du choix de la btise. Ds lors noncer que Freud anticipe la linguistique, je dis moins que ce qui s'impose, et qui est la formule que je libre maintenant : l'inconscient est la condition de la linguistique. Sans l'ruption de l'inconscient, pas moyen que la linguistique sorte du jour douteux dont l'Universit, du nom des sciences humaines, fait encore clipse la science. Couronne Kazan par les soins de Baudouin de Courtenay, elle y fut sans doute reste. Mais l'Universit n'a pas dit son dernier mot, elle va de a faire sujet de thse : influence sur le gnie de Ferdinand de Saussure du gnie de Freud ; dmontrer d'o vint l'un le vent de l'autre avant qu'existt la radio. Faisons comme si elle ne s'en tait pas passe de toujours, pour assourdir autant. Et pourquoi Saussure se serait-il rendu compte, pour emprunter les termes de votre citation, mieux que Freud lui-mme de ce que Freud anticipait, notamment la mtaphore et la mtonymie lacaniennes, lieux o Saussure genuit Jakobson. Si Saussure ne sort pas les anagrammes qu'il dchiffre dans la posie saturnienne, c'est que ceux-ci jettent bas la littrature universitaire. La canaillerie ne le rend pas bte ; c'est parce qu'il n'est pas analyste. Pour l'analyste au contraire, tremper dans les procds dont s'ha bille l'infatuation universitaire, ne vous rate son homme (il y a l comme un espoir) et le jette droit dans une bourde comme de dire que l'inconscient est la condition du langage : l il s'agit de se faire auteur aux dpens de ce que j'ai dit, voire serin, aux intresss : savoir que le langage est la condition de l'inconscient. Ce qui me fait rire du personnage est un strotype : au point que deux autres, eux l'usage interne d'une Socit que sa btardise uni versitaire a tue, ont os dfinir le passage Vacte et Vacting out exac tement des termes dont leur adresse expresse j'avais oppos l'un l'autre, mais intervertir simplement ce que j'attribuais chacun.
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Faon, pensaient-ils, de s'approprier ce que personne n'avait su en articuler avant. Si je dfaillais maintenant, je ne laisserais d'oeuvre que ces rebuts choisis de mon enseignement, dont j'ai fait bute l'information, dont c'est tout dire qu'elle le diffuse. Ce que j'ai nonc dans un discours confidentiel, n'en a pas moins dplac l'audition commune, au point de m'amener un audi toire qui m'en tmoigne d'tre stable en son normit. Je me souviens de la gne dont m'interrogeait un garon qui s'tait ml, se vouloir marxiste, au public fait de gens du Parti (le seul) qui avait afflu (Dieu sait pourquoi) la communication de ma dialectique du dsir et subversion du sujet dans la psychanalyse . J'ai gentiment (gentil comme je suis toujours) point la suite dans mes crits, l'ahurissement qui me fit rponse de ce public. Pour lui, croyez-vous donc, me disait-il, qu'il suffise que vous ayez produit quelque chose, inscrit des lettres au tableau noir, pour en attendre un effet ? . Un tel exercice a port pourtant, j'en ai eu la preuve, ne serait-ce que du rebut qui lui fit un droit pour mon livre, - les fonds de la Fondation Ford qui motivent de telles runions d'avoir les pon ger, s'tant trouvs alors impensablement sec pour me publier. C'est que l'effet qui se propage n'est pas de communication de la parole, mais de dplacement du discours. Freud, incompris, ft-ce de lui-mme, d'avoir voulu se faire entendre, est moins servi par ses disciples que par cette propagation : celle sans quoi les convulsions de l'histoire restent nigme, comme les mois de mai dont se droutent ceux qui s'emploient les rendre serfs d'un sens, dont la dialectique se prsente comme drision.
QUESTION II
La linguistique, la psychanalyse et l'ethnologie ont en commun la no de structure, partir de cette notion, ne peut-on imaginer l'nonc d'u champ commun qui runira un jour psychanalyse, ethnologie et linguist
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( Pques 70, en guise d'uf?) Suivre la structure, c'est s'assurer de l'effet du langage. a ne se fait qu' carter la ptition de principe qu'il la repro duise de relations prises au rel. Au rel qui serait entendre de ma catgorie. Car ces relations font partie aussi de la ralit en tant qu'elles l'ha bitent en formules qui y sont aussi bien prsentes. La structure s'at trape de l. De l, c'est--dire du point o le symbolique prend corps. Je vais revenir sur ce : corps. Il serait tonnant qu'on ne voie pas qu' faire du langage une fonction du collectif, on retourne toujours supposer quelqu'un, grce qui la ralit se redouble de ce qu'il se la reprsente, pour que nous n'ayons plus qu' reproduire cette doublure : bref au gu pier de l'idalisme. J'en viendrai au terme quelqu'un qui n'est pas de ce cru : quel qu'un lui faire signe. De la veine indique, la connaissance ne se motive qu' faire adaptation d'un suppos dans l'existence, qui, quel qu'il se produise comme moi, organisme, voire espce, n'en pourrait dire rien qui vaille. Si la connaissance ne nat qu' larguer le langage, ce n'est pas pour qu'elle survive qu'il faut l'y raccorder, mais pour la dmontrer mortne. D'autre structure est le savoir qui, le rel, le cerne, autant que possible comme impossible. C'est ma formule qu'on sait. Ainsi le rel se distingue de la ralit. Ce, pas pour dire qu'il soit inconnaissable, mais qu'il n'y a pas question de s'y connatre, mais de le dmontrer. Voie exempte d'idalisation aucune. Pas de raison pourtant de parquer les structuralistes, si ce n'est se leurrer qu'ils prennent la relve de ce que l'existentialisme a si bien russi : obtenir d'une gnration qu'elle se couche dans le mme lit dont elle est ne. Personne qui n'ait sa chance d'insurrection se reprer de la structure, puisqu'en droit elle fait la trace du dfaut d'un calcul venir.
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Que ceci prface l'accueil que je vais faire au pool que vous ima ginez. Je reviens d'abord au corps du symbolique qu'il faut entendre comme de nulle mtaphore. A preuve que rien que lui n'isole le corps prendre au sens naf, soit celui dont l'tre qui s'en soutient ne sait pas que c'est le langage qui le lui dcerne, au point qu'il n'y serait pas, faute d'en pouvoir parler. Le premier corps fait le second de s'y incorporer. D'o l'incorporel qui reste marquer le premier, du temps d'aprs son incorporation. Rendons justice aux stociens d'avoir su de ce terme : l'incorporel, signer en quoi le symbolique tient au corps. Incorporelle est la fonction, qui fait ralit de la mathmatique, rapplication de mme effet pour la topologie, ou l'analyse en un sens large pour la logique. Mais c'est incorpore que la structure fait l'affect, ni plus ni moins, affect seulement prendre de ce qui de l'tre s'articule, n'y ayant qu'tre de fait, soit d'tre dit de quelque part. Par quoi s'avre que du corps, il est second qu'il soit mort ou vif. Qui ne sait le point critique dont nous datons dans l'homme, l'tre parlant : la spulture, soit o, d'une espce, s'affirme qu'au contraire d'aucune autre, le corps mort y garde ce qui au vivant donnait le caractre : corps. Corpse reste, ne devient charogne, le corps qu'habitait la parole, que le langage corpsifiait. La zoologie peut partir de la prtention de l'individu faire l'tre du vivant, mais c'est pour qu'il en rabatte, seulement qu'elle le poursuive au niveau du polypier. Le corps, le prendre au srieux, est d'abord ce qui peut porter la marque propre le ranger dans une suite de signifiants. Ds cette marque, il est support de la relation, non ventuel, mais ncessaire, car c'est encore la supposer que de s'y soustraire. D'avant toute date, Moins-Un dsigne le lieu dit de l'Autre (avec le sigle du grand A) par Lacan. De l'Un-en-Moins, le lit est fait l'intrusion qui avance de l'extrusion ; c'est le signifiant mme. Ainsi ne va pas toute chair. Des seules qu'empreint le signe les ngativer, montent, de ce que corps s'en sparent, les nues, eaux suprieures, de leur jouissance, lourdes de foudres redistribuer corps et chair.
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Rpartition peut-tre moins comptable, mais dont on ne semble pas remarquer que la spulture antique y figure cet ensemble mme, dont s'articule notre plus moderne logique. L'ensemble vide des ossements est l'lment irrductible dont s'ordonnent, autres lments, les instruments de la jouissance, colliers, gobelets, armes : plus de sous-lments numrer la jouissance qu' la faire rentrer dans le corps. Ai-je anim la structure ? Assez, je pense, pour, des domaines qu'elle unirait la psychanalyse, annoncer que rien n'y destine les deux que vous dites, spcialement. La linguistique livre le matriel de l'analyse, voire l'appareil dont on y opre. Mais un domaine ne se domine que de son opration. L'inconscient peut tre comme je le disais la condition de la linguis tique. Celle-ci n'en a pas pour autant sur lui la moindre prise. Car elle laisse en blanc ce qui y fait effet : l'objet a dont montrer qu'il est l'enjeu de l'acte psychanalytique, j'ai pens clairer tout autre acte. Cette carence du linguiste, j'ai pu l'prouver d'une contribution que je demandai au plus grand qui ft parmi les Franais pour en illustrer le dpart d'une revue de ma faon, si peu qu'elle en fut marque dans son titre : la psychanalyse, pas moins. On sait le cas qu'en firent ceux qui d'une grce de chiens battus m'y firent conduite, la tenant pourtant d'assez de cas pour saborder la chose en son temps. C'est bien d'une autre - grce est encore peu dire - que me fut accorde l'attention que mritait 4'intrt jamais relev avant moi de Freud pour les mots antithtiques, tels qu'apprcis par un Abel. Mais si le linguiste ne peut faire mieux qu'il parut au verdict que le bon aise du signifi exige que les signifiants ne soient pas antith tiques, ceci suppose que d'avoir parler l'arabe, o de tels signifiants abondent, s'annonce comme de parer une monte de fourmilire. Pour prendre un exemple moins anecdotique, remarquons que le particulier de la langue est ce par quoi la structure tombe sous l'effet de cristal, que j'ai dit plus haut. Le qualifier, ce particulier, d'arbitraire est lapsus que Saussure a commis, de ce qu' contrecur certes, mais par l d'autant plus offert au trbuchement; il se rempardait l (puisqu'on m'apprend
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que c'est un mot de moi) du discours universitaire dont j'ai montr que le recel, c'est justement ce signifiant qui domine le discours du matre, celui de l'arbitraire. C'est ainsi qu'un discours faonne la ralit sans supposer nul consensus du sujet, le divisant, quoi qu'il en ait, de ce qu'il l'nonce ce qu'il se pose comme l'nonant. Seul le discours qui se dfinit du tour que lui donne l'analyste, manifeste le sujet comme autre, soit lui remet la clef de sa division, - tandis que la science, de faire le sujet matre, le drobe, la mesure de ce que le dsir qui lui fait place, comme Socrate se met me le barrer sans remde. Il n'y a pas moindre barrire du ct de l'ethnologie. Un enqu teur qui laisserait son informatrice lui conter fleurette de ses rves, se fera rappeler l'ordre, les mettre au compte du terrain. Et le censeur, ce faisant, ne me paratra pas, fut-il Lvi-Strauss, marquer mpris de mes plates-bandes. O irait le terrain s'il se dtrempait d'inconscient? a n'y ferait, quoi qu'on en rve, nul effet de forage, mais flaque de notre cru. Car une enqute qui se limite au recueil d'un savoir, c'est d'un savoir de notre tonneau que nous la nourririons. D'une psychanalyse elle-mme, qu'on n'attende pas de recenser les mythes qui ont conditionn un sujet de ce qu'il ait grandi au Togo ou au Paraguay. Car la psychanalyse oprant du discours qui la conditionne, et que je dfinis cette anne le prendre par son envers, on n'en obtiendra pas d'autre mythe que ce qui en reste en son discours : l'dipe freudien. Du matriel dont se fait l'analyse du mythe, coutons Lvi-Strauss noncer qu'il est intraduisible. Ceci bien l'entendre : car ce qu'il dit, c'est que peu importe en quelle langue ils sont recueillis : tou jours de mme analysables, de se thoriser des grosses units dont une mythologisation dfinitive les articule. On saisit l le mirage d'un niveau commun avec l'universalit du discours psychanalytique, mais, et du fait de qui le dmontre, sans que l'illusion s'en produise. Car ce n'est pas du jeu de mythmes apologtiques que propagent les Instituts qu'un psychanalyste fera jamais interprtation.
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Que la cure ne puisse se passer que dans une langue particulire (ce qu'on appelle : positive), mme jouer de la traduire, y fait garantie qu' il n'y a pas de mtalangage , selon ma formule. L'effet de langage ne s'y produit que du cristal linguistique. Son universalit n'est que la topologie retrouve, de ce qu'un discours s'y dplace. L'accs topologique y tant mme assez prgnant pour que la mythologie s'y rduise l'extrme. Ajouterai-je que le mythe, dans l'articulation de Lvi-Strauss, soit : la seule forme ethnologique motiver votre question, refuse tout ce que j'ai promu de l'instance de la lettre dans l'inconscient. Il n'opre ni de mtaphore, ni mme d'aucune mtonymie. Il ne condense pas, il explique. Il ne dplace pas, il loge, mme changer l'ordre des tentes. Il ne joue qu' combiner ses units lourdes, o le complment, d'assurer la prsence du couple, fait seul surgir un arrire-plan. Cet arrire-plan est justement ce que repousse sa structure. Ainsi dans la psychanalyse (parce qu'aussi bien dans l'inconscient) l'homme de la femme ne sait rien, ni la femme de l'homme. Au phallus se rsume le point de mythe o le sexuel se fait passion du signifiant. Que ce point paraisse ailleurs se multiplier, voil ce qui fascine spcialement l'universitaire qui, de structure, a la psychanalyse en horreur. D'o procde le recrutement des novices de l'ethnologie. O se marque un effet d'humour. Noir bien sr, se peindre de faveurs de secteur. Ah ! faute d'une universit qui serait ethnie, allons d'une ethnie faire universit. D'o la gageure de cette pche dont se dfinit le terrain comme le lieu o faire crit d'un savoir dont l'essence est de ne se transmettre pas par crit. Dsesprant de voir jamais la dernire classe, recrons la premire, l'cho de savoir qu'il y a dans la classification. Le professeur ne revient qu' l'aube... celle o se croit dj la chauve-souris de Hegel. Je garderai mme distance, dire la mienne la structure : passant le dernier comme psychanalyste faire le tour de votre interpel lation. D'abord que, sous prtexte que j'ai dfini le signifiant comme ne l'a os personne, on ne s'imagine pas que le signe ne soit pas mon
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affaire ! Bien au contraire c'est la premire, ce sera aussi la dernire. Mais il y faut ce dtour. Ce que j'ai dnonc d'une smiotique implicite dont seul le dsarroi aurait permis la linguistique, n'empche pas qu'il faille la refaire, et de ce mme nom, puisqu'en fait c'est de celle faire, qu' l'ancienne nous le reportons. Si le signifiant reprsente un sujet, selon Lacan (pas un signifi), et pour un autre signifiant (ce qui veut dire : pas pour un autre sujet), alors comment peut-il, ce signifiant, tomber au signe qui de mmoire de logicien, reprsente quelque chose pour quelqu'un? C'est au bouddhiste que je pense, vouloir animer ma question cruciale de son : Pas de fume sans feu. Psychanalyste, c'est du signe que je suis averti. S'il me signale le quelque chose que j'ai traiter, je sais d'avoir la logique du signi fiant trouv rompre le leurre du signe, que ce quelque chose est la division du sujet : laquelle division tient ce que l'autre soit ce qui fait le signifiant, par quoi il ne saurait reprsenter un sujet qu' n'tre un que de l'autre. Cette division rpercute les avatars de l'assaut qui, telle quelle, l'a affronte au savoir du sexuel, - traumatiquement de ce que cet assaut soit l'avance condamn l'chec pour la raison que j'ai dite, que le signifiant n'est pas propre donner corps une formule qui soit du rapport sexuel. D'o mon nonciation : il n'y a pas de rapport sexuel, sousentendu : formulable dans la structure. Ce quelque chose o le psychanalyste, interprtant, fait intrusion de signifiant, certes je m'extnue depuis vingt ans ce qu'il ne le prenne pas pour une chose, puisque c'est faille, et de structure. Mais qu'il veuille en faire quelqu'un est la mme chose : a va la personnalit en personne, totale, comme l'occasion on dgueule. Le moindre souvenir de l'inconscient exige pourtant de mainte nir cette place le quelque deux, avec ce supplment de Freud qu'il ne saurait satisfaire aucune autre runion que celle logique, qui s'inscrit : ou l'un ou l'autre. Qu'il en soit ainsi du dpart dont le signifiant vire au signe, o trouver maintenant le quelqu'un, qu'il faut lui procurer d'urgence ? C'est le hic qui ne se fait nunc qu' tre psychanalyste, mais aussi lacanien. Bientt tout le monde le sera, mon audience en fait
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prodrome, donc les psychanalystes aussi. Y suffirait la monte au znith social de l'objet dit par moi petit a, par l'effet d'angoisse que provoque l'videment dont le produit notre discours, de manquer sa production. Que ce soit d'une telle chute que le signifiant tombe au signe, l'vidence est faite chez nous de ce que, quand on n'y sait plus quel saint se vouer (autrement dit : qu'il n'y a plus de signifiant frire,c'est ce que le saint fournit), on y achte n'importe quoi, une bagnole notamment, quoi faire signe d'intelligence, si l'on peut dire, de son ennui, soit de l'affect du dsir d'Autre-chose (avec un grand A). a ne dit rien du petit a parce qu'il n'est dductible qu' la mesure de la psychanalyse de chacun, ce qui explique que peu de psychanalystes le manient bien, mme le tenir de mon sminaire. Je parlerai donc en parabole, c'est--dire pour drouter. A regarder de plus prs le pas de fume, si j'ose dire, peut-tre franchira-t-on celui de s'apercevoir que c'est au feu que ce pas fait signe. De quoi il fait signe, est conforme notre structure, puisque depuis Promthe, une fume est plutt le signe de ce sujet que reprsente une allumette pour sa bote, et qu' un Ulysse abordant un rivage inconnu, une fume au premier chef laisse prsumer que ce n'est pas une le dserte. Notre fume est donc le signe, pourquoi pas du fumeur? Mais allons-y du producteur de feu : ce sera plus matrialiste et dialec tique souhait. Qu'Ulysse pourtant donne le quelqu'un, est mis en doute se rappeler qu'aussi bien il n'est personne. Il est en tout cas personne ce que s'y trompe une fate polyphmie. Mais l'vidence que ce ne soit pas pour faire signe Ulysse que les fumeurs campent, nous suggre plus de rigueur au principe du signe. Car elle nous fait sentir, comme au passage, que ce qui pche voir le monde comme phnomne, c'est que le noumne, de ne pouvoir ds lors faire signe qu'au vot5, soit : au suprme quelqu'un, signe d'intelligence toujours, dmontre de quelle pauvret procde la vtre supposer que tout fait signe : c'est le quelqu'un de nulle part qui doit tout manigancer.
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Que a nous aide mettre le : pas de fume sans feu, au mme pas que le : pas de prire sans dieu, pour qu'on entende ce qui change. Il est curieux que les incendies de fort ne montrent pas le quel qu'un auquel le sommeil imprudent du fumeur s'adresse. Et qu'il faille la joie phallique, l'urination primitive dont l'homme, dit la psychanalyse, rpond au feu, pour mettre sur la voie de ce qu'il y ait, Horatio, au ciel et sur la terre, d'autres matires faire sujet que les objets qu'imagine votre connaissance. Les produits par exemple la qualit desquels, dans la perspective marxiste de la plus-value, les producteurs, plutt qu'au matre, pour raient demander compte de l'exploitation qu'ils subissent. Quand on reconnatra la sorte de plus-de-jouir qui fait dire a c'est quelqu'un , on sera sur la voie d'une matire dialectique peuttre plus active que la chair Parti, employe comme baby-sitter de l'histoire. Cette voie, le psychanalyste pourrait l'clairer de sa passe.
QUESTION III
L'une des articulations possibles entre psychanalyste et linguistique ne serait-elle pas le privilge accord la mtaphore et la mtonymie par Jakobson sur le plan linguistique, et par vous sur le plan psychanalytique ?
RPONSE
Je pense que, grce mon sminaire de Sainte-Anne dont sort celui qui a traduit Jakobson enfianais,plus d'un de nos auditeurs en ce moment sait comment la mtaphore et la mtonymie sont par Jakobson situes de la chane signifiante : substitution d'un signifiant un autre pour l'une, slection d'un signifiant dans sa suite pour l'autre. D'o rsulte (et seulement l chez Jakobson : pour moi le rsultat est autre) que la substitution se fait de similarits, la slection de contigus. C'est qu'il s'agit l d'autre chose que du letton, de ce qui rend lisible un signifi, et qui n'est pas rien pour maintenir la condition stocienne. Je passe : c'est ce que j'ai dnomm du point de capiton, pour illustrer ce que j'appellerai l'effet Saussure de disruption du
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signifi par le signifiant, et prciser ici qu'il rpondait tout juste mon estime de l'audience-matelas qui m'tait rserve, bien entendu d'tre Sainte-Anne, quoique compose d'analystes. Il fallait un peu crier pour se faire entendre d'une troupe o des fins diverses de ddouanement faisaient nud chez certains. Confor mment au style ncessit pour cette poque par les vaillances dont la prcdente avait su se garer. Et ce n'est pas pour rien que j'ai introduit mon point de capiton du jeu des signifiants dans les rponses faites par Joad au collabo rateur Abner, acte I, scne I d'Athalie : rsonance de mon discours procdant d'une corde plus sourde les intresser. Un lustre franchi, quelqu'un se rue faire du point de capiton qui l'avait retenu sans doute, l' ancrage que prend le langage dans l'inconscient. Ledit inconscient son gr, soit l'oppos le plus impudent de tout ce que j'avais articul de la mtaphore et de la mtonymie, ledit inconscient s'appuyant du grotesque figuratif du chapeau de Napolon trouver dans le dessin des feuilles de l'arbre, et motivant son got d'en prdiquer le reprsentant du reprsen tatif. (Ainsi le profil d'Hider se dgagerait-il d'enfances nes des tran ches souffertes par leurs pres lors des meudonneries du Front populaire.) La mtaphore et la mtonymie, sans requrir cette promotion d'unefigurativitfoireuse, donnaient le principe dont j'engendrais le dynamisme de l'inconscient. La condition en est ce que j'ai dit de la barre saussurienne qui ne saurait reprsenter nulle intuition de proportion, ni se traduire en barre defractionque d'un abus dlirant, mais, comme ce qu'elle est pour Saussure, faire bord rel, soit sauter, du signifiant qui flotte au signifi qui flue. C'est ce qu'opre la mtaphore, laquelle obtient un effet de sens (non pas de signification) d'un signifiant qui fait pav dans la mare du signifi. Sans doute ce signifiant ne manque-t-il dsormais dans la chane que d'une faon juste mtaphorique, quand il s'agit de ce qu'on appelle posie pour ce qu'elle relve d'un faire. Comme elle s'est faite, elle peut se dfaire. Moyennant quoi on s'aperoit que l'effet de sens produit, se faisait dans le sens du non-sens : sa gerbe n'tait
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pas avare ni haineuse (cf. mon Instance de la lettre ), pour la raison que c'tait une gerbe, comme toutes les autres, bte manger comme est le foin. Tout autre est l'effet de condensation en tant qu'il part du refou lement et fait le retour de l'impossible, concevoir comme la limite d'o s'instaure par le symbolique la catgorie du rel. L-dessus un professeur videmment induit par mes propositions (qu'il croit d'ailleurs contrer, alors qu'il s'en appuie contre un abus dont il s'abuse, sans nul doute plaisir) a crit des choses retenir. Au-del de l'illustration du chapeau trouver dans les feuillages de l'arbre, c'est de la feuillure de la page qu'il matrialise joliment une condensation dont l'imaginaire s'lide d'tre typographique : celle qui des plis du drapeau fait lire : rve d'or, les mots qui s'y disloquent d'y crire ports plat : rvolution d'octobre. Ici l'effet de non-sens n'est pas rtroactif dans le temps, comme c'est l'ordre du symbolique, mais bien actuel, le fait du rel. Indiquant pour nous que le signifiant ressurgit comme couac dans le signifi de la chane suprieure la barre, et que s'il en est dchu, c'est d'appartenir une autre chane signifiante qui ne doit en aucun cas recouper la premire, pour ce qu' faire avec elle discours, celuici change, dans sa structure. Voil plus qu'il n'en faut pour justifier le recours la mtaphore de faire saisir comment oprer au service du refoulement, elle pro duit la condensation note par Freud dans le rve. Mais, au lieu de l'art potique, ce qui opre ici, c'est des raisons. Des raisons, c'est--dire des effets de langage en tant qu'ils sont pralables la signifiance du sujet, mais qu'ils la font prsente ne pas en tre encore jouer du reprsentant. Cette matrialisation intransitive, dirons-nous, du signifiant au signifi, c'est ce qu'on appelle l'inconscient qui n'est pas ancrage, mais dpt, alluvion du langage. Pour le sujet, l'inconscient, c'est ce qui runit en lui ses condi tions : ou il n'est pas, ou il ne pense pas. Si dans le rve il ne pense pas, c'est pour tre l'tat de peut-tre. En quoi se dmontre ce qu'il reste tre au rveil et par quoi le rve s'avre bien la voie royale connatre sa loi. La mtonymie, ce n'est pas du sens d'avant le sujet qu'elle joue (soit de la barrire du non-sens), c'est de la jouissance o le sujet se
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produit comme coupure : qui lui fait donc toffe, mais le rduire pour a une surface lie ce corps, dj le fait du signifiant. Non bien entendu que le signifiant s'ancre (ni s'encre) dans la chatouille (toujours le truc Napolon), mais qu'il la permette entre autres traits dont se signifie la jouissance et dont c'est le problme que de savoir ce qui s'en satisfait. Que sous ce qui s'inscrit glisse la passion du signifiant, il faut la dire : jouissance de l'Autre, parce qu' ce qu'elle soit ravie d'un corps, il en devient le lieu de l'Autre. La mtonymie oprant d'un mtabolisme de la jouissance dont le potentiel est rgl par la coupure du sujet, cote comme valeur ce qui s'en transfre. Les trente voiles dont s'annonce une flotte dans l'exemple rendu clbre d'tre un lieu de la rhtorique, ont beau voiler trente fois le corps de promesse que portent rhtorique ou flotte, rien ne fera qu'un grammairien ni un linguiste en fasse le voile de Maa. Rien ne fera non plus qu'un psychanalyste avoue qu' faire passer sa muscade sans lever ce voile sur l'office qu'il en rend, il se ravale au rang de prestidigitateur. Pas d'espoir donc qu'il approche le ressort de la mtonymie quand, faire son catchisme d'une interrogation de Freud, il se demande si l'inscription du signifiant, oui ou non, se ddouble de ce qu'il y ait de l'inconscient (question qui personne hors de mon commentaire Freud, c'est--dire de ma thorie, ne saurait donner aucun sens). Est-ce que ce ne serait pas pourtant la coupure interprtative ellemme, qui, pour l'nonneur sur la touche, fait problme de faire conscience ? Elle rvlerait alors la topologie qui la commande dans un cross-cap, soit dans une bande de Mbius. Car c'est seulement de cette coupure que cette surface, o de tout point, on a accs son envers, sans qu'on ait passer de bord ( une seule face donc), se voit par aprs pourvue d'un recto et d'un verso. La double inscrip tionfreudiennene serait donc du ressort d'aucune barrire saussurienne, mais de la pratique mme qui en pose la question, savoir la coupure dont l'inconscient se dsister tmoigne qu'il ne consistait qu'en elle, soit que plus le discours est interprt, plus il se confirme d'tre inconscient. Au point que la psychanalyse seule dcouvrirait qu'il y a un envers au discours, - condition de l'interprter. Je dis ces choses difficiles, de savoir que l'inaptitude de mes audi418
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teurs les met avec elles de plain-pied. Que le vice du psychanalyste d'tre personne par son acte plus que toute autre dplace, l'y rende d'autre faon inapte, c'est ce qui fait chacun de mes crits si circonlocutoire faire barrage ce qu'il s'en serve bouche-que-veux-tu. Il faut dire que le dsir d'tre le matre contredit le fait mme du psychanalyste : c'est que la cause du dsir se distingue de son objet. Ce dont tmoigne la mtonymie du linguiste, est porte d'autres que le psychanalyste. Du pote par exemple qui dans le prtendu ralisme fait de la prose son instrument. J'ai montr en son temps que l'hutre gober qui s'voque de l'oreille que Bel-Ami s'exerce charmer, livre le secret de sa jouis sance de maquereau. Sans la mtonymie qui fait muqueuse de cette conque, plus personne de son ct pour payer l'cot que l'hyst rique exige, savoir qu'il soit la cause de son dsir elle, par cette jouissance mme. On voit ici que le passage est ais du fait linguistique au symp tme et que le tmoignage du psychanalyste y reste inclus. On s'en convainc ds qu'il commence s'exalter de son coute : hystrie de son middle ge. Le coquillage aussi entend la sienne, c'est bien connu, - et qu'on veut tre le bruit de la mer, sans doute de ce que l'on sache que c'est elle qui l'a caill. Ils ne bavaient pas encore de l'coute, ceux qui voulaient que je fasse Jakobson plus d'honneur, pour l'usage dont il m'tait. Ce sont les mmes qui depuis me firent objection de ce que cet usage ne lui fut pas conforme en la mtonymie. Leur lenteur s'en apercevoir montre quel crumen les spare de ce qu'ils entendent avant qu'ils en fassent parabole. Ils ne prendront pas la lettre que la mtonymie est bien ce qui dtermine comme opration de crdit (Verschiebung veut dire : vire ment) le mcanisme inconscient mme o c'est pourtant rencaissejouissance sur quoi l'on tire. Pour ce qui est du signifiant rsumer ces deux tropes, je dis mal, parat-il, qu'i/ dplace quand je traduis ainsi : es entstellt quelque part dans mes Ecrits. Qu'il dfigure, dans le dictionnaire, on me l'en voie dire par exprs, voire ballon-sonde (encore le truc de la figure et de ce qu'on peut y papouiller). Dommage que pour un retour Freud o l'on voudrait m'en remontrer, on ignore ce passage du
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Mose o Freud tranche qu'il entend ainsi Y Entstellung, savoir comme dplacement, parce que, ft-il archaque, c'est l, dit-il, son sens premier. Faire passer la jouissance l'inconscient, c'est--dire la compta bilit, c'est en effet un sacr dplacement. On constatera d'ailleurs se faire renvoyer, par l'index de mon livre, de ce mot aux passages qui virent de son emploi, que je le traduis (comme il faut) au gr de chaque contexte. C'est que je ne mtaphorise pas la mtaphore, ni ne mtonymise la mtonymie pour dire qu'elles quivalent la condensation et au virement dans l'inconscient. Mais je me dplace avec le dplacement du rel dans le symbolique, et je me condense pour faire poids de mes symboles dans le rel, comme il convient suivre l'inconscient la trace.
QUESTION IV
Vous dites que la dcouverte de l'inconscient aboutit une seconde r tion copernicienne. En quoi l'inconscient est-il une notion clef qui subv toute thorie de la connaissance ? RPONSE Votre question va chatouiller les espoirs, teints de fais-moi peur, qu'inspire le sens dvolu notre poque au mot : rvolution. On pourrait marquer son passage une fonction de surmoi dans la politique, un rle d'idal dans la carrire de la pense. Notez que c'est Freud et non pas moi qui joue ici de ces rsonances dont seule la coupure structurelle peut sparer l'imaginaire comme super structure . Pourquoi ne pas partir de l'ironie qu'il y a mettre au compte d'une rvolution (symbolique) une image des rvolutions astrales qui n'en donne gure l'ide ? Qu'y a-t-il de rvolutionnaire dans le recentrement autour du soleil du monde solaire ? A entendre ce que j'articule cette anne d'un discours du matre, on trouvera que celui-ci y clt fort bien la rvolution qu'il crit partir du rel : si la vise de rjciOTfj|iT| est
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bien le transfert du savoir de l'esclave au matre, - ceci au contraire du passez-muscade impayable dont Hegel voudrait dans le savoir absolu rsorber leur antinomie, lafiguredu soleil est l digne d'imager le signifiant-matre qui demeure inchang mesure mme de son recel. Pour la conscience commune, soit pour le peuple , l'hliocentrisme, savoir que a tourne autour, implique que a tourne rond, sans qu'il y ait plus y regarder. Mettrai-je au compte de Galile, l'insolence politique que reprsente le Roi-Soleil? De ce que les ascendants contraris qui rsultent de la bascule de l'axe de la sphre des fixes sur le plan de l'cliptique, gardassent la prsence de ce qu'ils ont de manifeste, les Anciens surent tirer les images appuyer une dialectique guide d'y diviser savoir et vrit : j'en pinglerais un photocentrisme d'tre moins asservissant que l'hlio. Ce que Freud, son dire exprs, dans le recours Copernic allgoris de la destitution d'un centre au profit d'un autre, relve en fait de la ncessit d'abaisser la superbe qui tient tout monocen trisme. Ceci en raison de celui auquel il a affaire dans la psychologie, ne disons pas : son poque, parce qu'il est dans la ntre encore inentam : il s'agit de la prtention dont un champ s'y constitue au titre d'une unit dont il puisse se recenser. Pour bouffon que ce soit, c'est tenace. Pas question que cette prtention se soucie de la topologie qu'elle suppose : savoir celle de la sphre, puisqu'elle ne souponne mme pas que sa topologie soit problme : on ne peut supposer autre ce qu'on ne suppose nullement. Le piquant, c'est que la rvolution copernicienne fait mtaphore approprie au-del de ce dont Freud la commente, et c'est en quoi de la lui avoir rendue, je la reprends. Car l'histoire soumise aux textes o la rvolution copernicienne s'inscrit, dmontre que ce n'est pas l'hliocentrisme qui fait son nerf, au point que c'tait pour Copernic lui-mme - le cadet de ses soucis. A prendre l'expression au pied de la lettre, soit au sens de : pas le premier, elle s'tendrait aux autres auteurs de ladite rvolution. Ce autour de quoi tourne, mais justement c'est le mot viter, autour de quoi gravite l'effort d'une connaissance en voie de se reprer comme imaginaire, c'est nettement, comme on le lit faire
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avec Koyr de l'approche de Kepler la chronique, de se dptrer de l'ide que le mouvement de rotation, de ce qu'il engendre le cercle (soit : la forme parfaite), peut seul convenir l'affection du corps cleste qu'est la plante. Introduire en effet la trajectoire elliptique, c'est dire que le corps plantaire vire prcipiter son mouvement (galit des aires cou vertes par le rayon dans l'unit du temps : deuxime loi de Kepler) autour du foyer occup par le luminaire matre, mais s'en retourne le ralentir du plus loin d'un autre foyer inoccup, lui sans aucun feu faire lieu. Ici gt le pas de Galile : ailleurs que dans l'chauffoure de son procs o il n'y a parti prendre que de la btise de ceux qui ne voient pas que lui, travaille pour le pape. La thologie a ce prix, comme la psychanalyse, de tamiser d'une telle chute les canailles. Le pas de Galile consiste en ce que par son truchement la loi d'inertie entre enjeu dont va s'clairer cette ellipse. Par quoi enfin Newton, mais quel temps de comprendre doit-il encore s'couler avant le moment de conclure - , Newton, oui, conclut un cas particulier de la gravitation qui rgle la plus banale chute d'un corps. Mais l encore la vraie porte de ce pas est touffe : qui est celle de l'action, - en chaque point d'un monde o ce qu'elle subvertit, c'est de dmontrer le rel comme impossible -, de l'action, dis-je, de h formule qui en chaque point soumet l'lment de masse l'attrac tion des autres aussi loin que s'tend ce monde, sans que rien y joue le rle d'un mdium transmettre cette force. Car c'est bien l qu'est le scandale que la conscience laque (celle dont la btise, tout l'inverse, fait la commune canaille) a fini par censurer, simplement de s'y faire sourde. Sous le choc du moment, les contemporains pourtant y ragirent vivement, et il faut notre obscurantisme pour avoir oubli l'objec tion que tous sentaient alors : du comment chacun des lments de masse pouvait tre averti de la distance mesurer pour qu'il en pest aucun autre. La notion de champ n'explique rien, mais seulement met noir sur blanc, soit suppose qu'est crit ce que nous soulignons pour tre la prsence effective non de la relation, mais de sa formule dans le rel, soit ce dont d'abord j'ai pos ce qu'il en est de la structure.
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Il serait curieux de dvelopper jusqu'o la gravitation, premire ncessiter une telle fonction, se distingue des autres champs, de l'lectromagntique par exemple, proprement faits pour ce quoi Maxwell les a mens : la reconstitution d'un univers. Il reste que le champ de gravitation, pour remarquable que soit sa faiblesse au regard des autres, rsiste l'unification de ce champ, soit au remon tage d'un monde. D'o je profre que le LEM alunissant, soit la formule de New ton ralise en appareil, tmoigne de ce que le trajet qui l'a port l sans dpense, est notre produit, ou encore : savoir de matre. Parlons d'acosmonaute plutt que d'insister. Il serait aussi intressant de pointer jusqu'o la rectification einsteinienne dans son toffe (courbure de l'espace) et dans son hypothse (ncessit d'un temps de transmission que la vitesse finie de la lumire ne permet pas d'annuler) dcolle de l'esthtique transcendantale, j'entends celle de Kant. Ce qu'on soutiendrait de ce qui la pousse, cette rectification, l'ordre quantique : o le quantum d'action nous renvoie d'une bute plus courte qu'on ne s'y serait attendu de la physique, l'effet d'acte qui se produit comme dchet d'une symbolisation correcte. Sans nous y risquer, posons que la charte de la structure, c'est Y hypothses nonfingo de Newton. Il y a des formules qu'on n'ima gine pas. Au moins pour un temps, elles font assemble avec le rel. On voit que les sciences exactes avec leur champ avaient articul cette charte, avant que je ne l'impose la correction des conjecturales. C'est le seul levier pouvoir mettre hors d'tat d'y faire couvercle ce qui tourne de la meule : psychologie d'indchaussable ce que Kant y relaie Wolff et Lambert, et qui tient en ceci : qu'axe sur le mme pivot dont traditionnellement s'embrochent ontologie, cos mologie, sans que thologie leur fasse leon, l'me, c'est la connais sance que le monde a de soi-mme, et prcisment ce qui pare tre reconnu ainsi, de l'alibi d'une Chose-en-Soi qui se droberait la connaissance. A partir de l on ajoute aux fantasmes qui commandent la ralit, celui du contrematre. C'est pour ramener sa frule la rvolutionfreudienne,qu'une clique mandate pour la lyse-Anna de l'analyse a rdit ce Golem au titre du moi autonome.
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S'il y a trace chez Kant de l'office qu'on lui impute d'avoir par la cosmologie newtonienne, c'est ce que s'y tope quelque part, comme d'une pomme un poisson, la formule newtonienne, et pour marquer que la Vernunji ou le Verstand n'y ont rien faire d' priori. Ce qui est sr non moins de l'exprience dite sensible, ce que je traduis : non avertie encore de la structure. Le noumne tient du mirage dont des fonctions veulent se faire prendre pour organes, avec pour effet d'embrouiller les organes trouver fonction. Ainsi cette fonction veuve ne se fait valoir que comme corps tranger, chute d'un discours du matre quelque peu prim. Ses surs en raison sont hors d'tat, pures ou pratiques qu'elles s'affirment, d'en remontrer plus que la spcularisation dont procdent les solides qui ne peuvent tre dits de rvolution qu' contribuer aux intuitions gomtriques les plus traditionnelles qui soient. Que seule la structure soit propice l'mergence du rel d'o se promeuve neuve rvolution, s'atteste de la Rvolution, de quelque grand R que la franaise l'ait pourvue. Elle se fut rduite ce qu'elle est pour Bonaparte comme pour Chateaubriand : retour au matre qui a l'art de les rendre utiles (consultez l'Essai qui s'en intitule en 1801) ; le temps passant, ce qu'elle est pour l'historien fort digne de ce nom,Tocqueville : shaker faire dgradation des idologies de l'Ancien Rgime ; ce que les hommes d'intelligence n'y entendent pas plus que d'une folie dont s'extasier (Ampre) ou camisoler (Taine) ; ce qui en reste pour le lecteur prsent d'une dbauche rhtorique peu propre la faire respecter. Il en serait ainsi si Marx ne l'avait replace de la structure qu'il en formule dans un discours du capitaliste, mais de ce qu'elle ait forclos la plus-value dont il motive ce discours. Autrement dit c'est de l'in conscient et du symptme qu'il prtend proroger la grande Rvolu tion : c'est de la plus-value dcouverte qu'il prcipite la conscience dite de classe. Lnine passant l'acte, n'en obtient rien de plus que ce qu'on appelle rgression dans la psychanalyse : soit les temps d'un discours qui n'ont pas t tenus dans la ralit, et d'abord d'tre intenables. C'est Freud qui nous dcouvre l'incidence d'un savoir tel qu' se soustraire la conscience, il ne s'en dnote pas moins d'tre struc tur, dis-je, comme un langage, mais d'o articul ? peut-tre de
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nulle part o il soit articulable, puisque ce n'est que d'un point de manque, impensable autrement que des effets dont il se marque, et qui rend prcaire que quelqu'un s'y connaisse au sens o s'y connatre, comme fait l'artisan, c'est tre complice d'une nature quoi il nat en mme temps qu'elle : car ici il s'agit de dnaturation ; qui rend faux d'autre part que personne s'y reconnaisse, ce qui impliquerait le mode dont la conscience affirme un savoir d'tre se sachant. L'inconscient, on le voit, n'est que terme mtaphorique dsigner le savoir qui ne se soutient qu' se prsenter comme impossible, pour que de a il se confirme d'tre rel (entendez discours rel). L'inconscient ne disqualifie rien qui vaille dans cette connaissance de nature, qui est plutt point de mythe, ou mme inconsistance se dmontrer de l'inconscient. Bref il suffit de rappeler que la bipolarit se trahit essentielle tout ce qui se propose des termes d'un vrai savoir. Ce qu'y ajoute l'inconscient, c'est de la fournir d'une dynamique de la dispute qui s'y fait par une suite de rtorsions ne pas man quer de leur ordre qui fait du corps table de jeu. Les sommations qui en reviennent, selon notre schme : d'tre le fait d'une fiction de l'metteur, c'est moins du refoulement qu'elles tmoignent en ce qu'il n'est pas moins construit, que du refoul faire trou dans la chane de vigilance qui n'est pas plus que trouble du sommeil. A quoi prend garde la non-violence d'une censure dont tout sens reoit le dmenti se proposer pour vritable, mais dont l'adversaire jubile d'y prserver le non-sens (nonsense plutt), seul point par o il fait nature (comme de dire qu'il fait eau). Si l'inconscient, d'une autre donne, fait sujet de la ngation, l'autre savoir s'emploie le conditionner de ce quoi comme signi fiant il rpugne le plus : unefigurereprsentable. A la limite s'avoue de quoi le conflit fait fonction ce que place nette soit faite au rel, mais pour que le corps s'y hallucin. Tel est le trajet o naviguent ces bateaux qui me doivent, rappe lons-le, d'tre enregistrs commeformationsde l'inconscient. A en fixer le bti correct, j'ai d prter patience ceux dont c'tait le quotidien, sans de longtemps qu'ils en distinguent la structure.
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A vrai dire, il a suffi qu'ils craignent de m'y voir surgir au rel, pour qu'un rveil s'en produise, tel qu'ils ne trouvent pas mieux que, du jardin dont je peignais leurs dlices, me rejeter moi-mme. D'o je fis retour au rel de l'ENS, soit de l'tant (ou de l'tang) de l'Ecole normale suprieure o le premier jour que j'y pris place, je fus interpell sur l'tre que j'accordais tout a. D'o je dclinai d'avoir soutenir ma vise d'aucune ontologie. C'est qu' ce qu'elle fut, vise, d'un auditoire rompre ma logie, de son onto je faisais l'honteux. Toute onto bue maintenant, je rpondrai, et pas par quatre che mins ni par fort cacher l'arbre. Mon preuve ne touche l'tre qu' le faire natre de la faille que produit l'tant de se dire. D'o l'auteur est relguer se faire moyen pour un dsir qui le dpasse. Mais il y a entremise autre qu'a dit Socrate en acte. Il savait comme nous qu' l'tant, faut le temps de se faire tre. Ce faut le temps , c'est l'tre qui sollicite de l'inconscient pour y faire retour chaque fois que lui faudra, oui faudra le temps. Car entendez que je joue du cristal de la langue pour rfracter du signifiant ce qui divise le sujet. Y faudra le temps, c'est du franais que je vous cause, pas du chagrin, j'espre. Ce qui faudra de ce qu'il faut le temps, c'est l la faille dont se dit l'tre, et bien que l'usage d'un futur de cette forme pour le verbe : faillir ne soit pas recommand dans un ouvrage qui s'adresse aux Belges, il y est accord que la grammaire le proscrire faudrait ses devoirs. Si peu s'en faut qu'elle en soit l, ce peu fait preuve que c'est bien du manque qu'enfranaisle falloir vient au renfort du ncessaire, y supplantant Y il estuet de temps, de Y est opus temporis, le pousser l'es tuaire o les vieilleries se perdent. Inversement ce falloir ne fait pas par hasard quivoque dit au mode, subjectif du dfaut : avant ( moins) qu'il ne faille y venir... C'est ainsi que l'inconscient s'articule de ce qui de l'tre vient au dire.
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Ce qui du temps lui fait toffe n'est pas emprunt d'imaginaire, mais plutt d'un textile o nuds ne diraient rien que des trous qui s'y trouvent. Ce temps logique n'a pas d'En-soi que ce qui en choit pour faire enchre au masochisme. C'est ce que le psychanalyste relaie d'y fairefigurede quelqu'un. Le faut du temps, il le supporte assez longtemps pour qu' celui qui vient s'y dire, il ne faille plus que de s'instruire de ce qu'une chose n'est pas rien : justement celle dont il fait signe quel qu'un. On sait que j'en introduisis l'acte psychanalytique, et je ne prends pas comme d'accident que l'moi de mai m'ait empch d'en venir bout. Je tiens ici marquer que quelqu'un ne s'y assoit que de la faon, de l'effaon plutt, qu'il y impose au vrai. Un seul savoir donne ladite effaon : la logique pour qui le vrai et le faux fie sont que lettres oprer d'une valeur. Les stociens le pressentirent de leur pratique d'un masochisme politis, mais ne le poussrent au point que les sceptiques dussent faire trve de leur mythique invocation d'une vrit de nature. Ce sont les refus de la mcanique grecque qui ont barr la route une logique dont se pt difier une vrit comme de texture. A la vrit, seule la psychanalyse justifie le mythique ici de la nature reprer dans la jouissance qui en tient lieu se produire d'effet de texture. Sans elle, il suffit de la logique mathmatique pour faire super stition du scepticisme rendre irrfutables des assertions aussi peu vides que : - un systme dfini comme de l'ordre de l'arithmtique n'obtient la consistance de faire en son sein dpartage du vrai et du faux, qu' se confirmer d'tre incomplet, soit d'exiger l'indmontrable de formules qui ne se vrifient que d'ailleurs ; - cet indmontrable s'assure d'autre part d'une dmonstration qui en dcide indpendamment de la vrit qu'il intresse ; - il y a un indcidable qui s'articule de ce que l'indmontrable mme ne saurait tre assur. Les coupures de l'inconscient montrent cette structure, l'attester de chutes pareilles cerner.
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Car me voici revenir au cristal de la langue pour, de ce que falsus soit le chu en latin, lier le faux moins au vrai qui le rfute, qu' ce qu'il faut de temps pour faire trace de ce qui a dfailli s'avrer d'abord. A le prendre de ce qu'il est le participe pass defallere, tom ber, dont faillir et falloir proviennent chacun de son dtour, qu'on note que l'tymologie ne vient ici qu'en soutien de l'effet de cristal homophonique. C'est le prendre comme il faut, faire double ce mot, quand il s'agit de plaider le faux dans l'interprtation. C'est justement comme falsa, disons bien tombe, qu'une interprtation opre d'tre ct, soit : o se fait l'tre, du pataqu'est-ce. N'oublions pas que le symptme est ce falsus qui est la cause dont l'analyse se soutient dans le procs de vrification qui fait son tre. Nous ne sommes srs, pour ce que Freud pouvait savoir de ce domaine, que de sa frquentation de Brentano. Elle est discrte, soit reprable dans le texte de la Verneinung. J'y ai fray la voie au praticien qui saura s'attacher au ludion logique que j'ai forg son usage, soit l'objet a, sans pouvoir suppler l'analyse, dite personnelle, qui l'a parfois rendu impropre la manier. Un temps encore pour ajouter ce dont Freud se maintient, un trait que je crois dcisif: la foi unique qu'il faisait aux Juifs de ne pas faillir au sisme de la vrit. Aux Juifs que par ailleurs rien n'carte de l'aversion qu'il avoue par l'emploi du mot : occultisme, pour tout ce qui est du mystre. Pourquoi ? Pourquoi sinon de ce que le Juif depuis le retour de Babylone, est celui qui sait lire, c'est--dire que de la lettre il prend distance de sa parole, trouvant l l'intervalle, juste y jouer d'une interprtation. D'une seule, celle du Midrasch qui se distingue ici minemment. En effet pour ce peuple qui a le Livre, seul entre tous s'affirmer comme historique, ne jamais profrer de mythe, le Midrasch repr sente un mode d'abord dont la moderne critique historique pour rait bien n'tre que l'abtardissement. Car s'il prend le Livre au pied de sa lettre, ce n'est pas pour la faire supporter d'intentions plus ou moins patentes, mais pour, de sa collusion signifiante prise en sa matrialit : de ce que sa combinaison rend oblig de voisinage (donc non voulu), de ce que les variantes de grammaire imposent de choix dsinentiel, tirer un dire autre du texte : voire y impliquer ce
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qu'il nglige (comme rfrence), l'enfance de Mose par exemple. N'est-il rien d'en rapprocher ce que de la mort du mme, Freud tenait ce qu'il fut su, au point d'en faire son message dernier? Surtout y mettre la distance -jamais prise avant moi - du travail de Sellin dont la rencontre sur ce point ne lui parut pas ddaigner, quand son dvergondage d'tre d'une plume fort qualifie dans l'exgse dite critique, va jeter sur les gonds mmes de la mthode la drision. Occasion de passer l'envers (c'est le propos de mon sminaire de cette anne) de la psychanalyse en tant qu'elle est le discours de Freud, lui suspendu. Et, sans recours au Nom-du-Pre dont j'ai dit m'abstenir, biais lgitime prendre de la topologie trahie par ce discours. Topologie o saille l'idal monocentrique (que ce soit le soleil n'y change rien) dont Freud soutient le meurtre du Pre, quand, de laisser voir qu'il est rebours de l'preuve juive patriarcale, le totem et 4e tabou l'abandonnent de la jouissance mythique. Non la figure d'khnaton. Qu'au dossier de la signifiance ici en jeu de la castration, soit vers l'effet de cristal que je touche : de la faux du temps. Note pour ma rponse la IVe question Je voudrais qu'on sache que ce texte ne prtend pas rendre compte de la rvolution copernicienne telle qu'elle s'articule dans l'histoire, mais de l'usage... mythique qui en est fait. Par Freud notamment. Il ne suffit pas de dire par exemple que l'hliocentrisme fut le cadet des soucis de Copernic. Comment lui donner son rang? il est certain au contraire, - on sait que je suis form aux crits de Koyr l-dessus , qu'il lui parais sait admirable que le soleil fut l o il lui donne sa place parce que c'est de l qu'il jouait le mieux son rle de luminaire. Mais en est-ce l le subversif? Car il le place non pas au centre du monde, mais en un lieu assez voisin, ce qui, pour la fin admire et pour la gloire du crateur, va aussi bien. Il est donc faux de parler d'hliocentrisme.
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Le plus trange est que personne, qu'on entende bien : des sp cialistes hors Koyr, ne relve que les rvolutions de Copernic ne concernent pas les corps clestes, mais les orbes. Il va de soi pour nous que ces orbes sont traces par les corps. Mais, on rougit d'avoir le rappeler, pour Ptolme comme pour tous depuis Eudoxe, ces orbes sont des sphres qui supportent les corps clestes et la course de chacun est rgle de ce que plusieurs orbes la supportent concur remment, 5 peut-tre pour Saturne, 3 mon souvenir pour Jupiter. Que nous importe ! comme aussi bien de celles qu'y ajoute Aristote pour tamponner entre deux corps clestes, les deux qu'on vient de nommer par exemple, l'effet attendre des orbes du premier sur celles du second. (C'est qu'Aristote veut une physique qui tienne.) Qui ne devrait s'apercevoir de a, je ne dis pas lire Copernic dont il existe une reproduction phototypique, mais simplement y peler le titre : De revolutionibus orbium coelestium ? Ce qui n'em pche pas des traducteurs notoires (des gens qui ont traduit le texte) d'intituler leur traduction : Des rvolutions des corps clestes. Il est littral, ce qui quivaut ici dire : il est vrai, que Copernic est ptolmaste, qu'il reste dans le matriel de Ptolme, qu'il n'est pas copernicien au sens invent qui fait l'emploi de ce terme. Est-il justifi de s'en tenir ce sens invent pour rpondre un usage mtaphorique ? c'est le problme qui se pose en toute mta phore. Comme dit peu prs quelqu'un, avec les arts on s'amuse, on s'amuse avec les lzards. On ne doit pas perdre l'occasion de rappeler l'essence crtinisante du sens quoi le mot commun convient. Nanmoins ce.reste exploit strile, si une liaison structurale n'en peut tre aperue. A question d'interviewer, vaut rponse improvise. Du premier jet ce qui m'est venu,- venu du fond d'une information que je prie de croire n'tre pas nulle -, c'est d'abord la remarque dont l'hliocentnsme, j'oppose un photocentrisme d'une importance structu rale permanente. On voit de cette note quelle niaiserie tombe Copernic de ce point de vue. Koyr la grandit, cette niaiserie, la rfrer au mysticisme propag du cercle de Marsile Ficin. Pourquoi pas en effet? La Renaissance fut occultiste, c'est pourquoi l'Universit la classe parmi les res de progrs.
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Le tournant vritable est d Kepler et, j'y insiste, dans la sub version, la seule digne de ce nom, que constitue le passage qu'il a pay de combien de peine, de l'imaginaire de la forme dite parfaite comme tant celle du cercle, l'articulation de la conique, de l'ellipse en l'occasion, en termes mathmatiques. Je collapse incontestablement ce qui est le fait de Galile, mais il est clair que l'apport de Kepler ici lui chappait, et pourtant c'est lui qui dj conjugue entre ses mains les lments dont Newton forgera sa formule : j'entends par l la loi de l'attraction, telle que Koyr l'isole de sa fonction hyperphysique, de sa prsence syn taxique (cf. tudes newtoniennes, p.34). A la confronter Kant, je souligne qu'elle ne trouve place dans aucune critique de la raison imaginaire. C'est de fait la place forte dont le sige maintient dans la science l'idal d'univers par quoi elle subsiste. Que le champ newtonien ne s'y laisse pas rduire, se dsigne bien de ma formule : l'impossible, c'est le rel. C'est de ce point une fois atteint, que rayonne notre physique. Mais inscrire la science au registre du discours hystrique, je laisse entendre plus que je n'en ai dit. L'abord du rel est troit. Et c'est de le hanter, que la psychanalyse se profile.
QUESTION V
Quelles en sont les consquences sur le plan : a) de la science; b) de la philosophie ; c) plus particulirement du marxisme, voire du communisme ?
RPONSE
Votre question, qui suit une liste prconue, mrite que je marque qu'elle ne va pas de soi aprs la rponse qui prcde. Elle semble supposer que j'aie acquiesc ce que l'incons cient. .. subvertit toute thorie de la connaissance , pour vous citer,
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aux mots prs que j'lide pour les en sparer : (l'inconscient) est-il une notion clef qui , etc. Je dis : l'inconscient n'est pas une notion. Qu'il soit une clef? a se juge l'exprience. Une clef suppose une serrure. Il existe assur ment des serrures, et mme que l'inconscient fait jouer correcte ment, pour les fermer? pour les ouvrir? a ne va pas de soi que l'un implique l'autre, a fortiori qu'ils soient quivalents. Il doit nous suffire de poser que l'inconscient est. Ni plus ni moins. C'est bien assez pour nous occuper un moment encore aprs le temps que a a dur, sans que jusqu' moi personne ait fait un pas de plus. Puisque pour Freud, c'tait reprendre de la table rase en chaque cas : de la table rase, mme pas sur ce qu'il est, il ne peut le dire, hors sa rserve d'un recours organique de pur rituel : sur ce qu'il en est dans chaque cas, voil ce qu'il veut dire. En attendant, rien de sr, sinon qu'il est, et que Freud, en parler, fait de la linguistique. Encore personne ne le voit-il, et contre lui, chacun s'essaie faire rentrer l'inconscient dans une notion d'avant. D'avant que Freud dise qu'il est, sans que a soit, ni a, et notam ment pas non plus le a. Ce que j'ai rpondu votre question IV, veut dire que l'incons cient subvertit d'autant moins la thorie de la connaissance qu'il n'a rien faire avec elle pour la raison que je. viens de dire : savoir, qu'il lui est tranger. C'est sans qu'il y soit pour rien qu'on peut dire que la thorie de la connaissance n'est pas, pour la raison qu'il n'y a pas de connais sance qui ne soit d'illusion ou de mythe. Ceci, bien sr, donner au mot un sens qui vaille la peine d'en maintenir l'emploi au-del de son sens mondain : savoir que je le connais veut dire : je lui ai t prsent ou je sais ce qu'il fait par cur (d'un crivain notam ment, d'un prtendu auteur en gnral). A noter, pour ceux qui le rvffiOi aecurcv pourrait servir de muleta en l'occasion, puisque ce n'est rien d'autre, que cette vise d'exploit exclut toute thorie depuis que la consigne en a t bran die par le trompeur delphique. Ici, l'inconscient n'apporte ni renfort ni dception : mais seulement que le aeauxv sera forcment coup en deux, au cas qu'on s'inquite encore de quelque chose qui y ressemble aprs avoir dans une psychanalyse mis l'preuve son inconscient.
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Brisons donc l : pas de connaissance. Au sens qui vous permet trait l'accolade d'y envelopper les rubriques dont vous croyez main tenant pousser votre question. Pas de connaissance autre que le mythe que je dnonais tout l'heure. Mythe dont la thorie ds lors relve de la mytho-logie ( spcifier d'un trait d'union) ncessi tant au plus une extension de l'analyse structurale dont Lvi-Strauss fournit les mythes ethnographiques. Pas de connaissance. Mais du savoir, a oui, la pelle, n'en savoir que faire, plein des armoires. De l, certains (de ces savoirs) vous crochent au passage. Il y suffit que les anime un de ces discours dont cette anne j'ai mis en circu lation la structure. tre fait sujet d'un discours peut vous rendre sujet au savoir. Si plus aucun discours n'en veut, il arrive qu'on interroge un savoir sur son usage prim, qu'on en fasse l'archologie. C'est plus qu'ouvrage d'antiquaire, si c'est afin d'en mettre en fonction la structure. La structure, elle, c'est une notion : d'laborer ce qu'il s'ensuit pour la ralit, de cette prsence en elle des formules du savoir, dont je marquais plus haut qu'elle est son avnement notionnel. Il y a des savoirs dont les suites peuvent rester en souffrance, ou bien tomber en dsutude. Il y en a un dont personne n'avait l'ide avant Freud, dont personne aprs lui ne l'a encore, sauf en tenir de moi par quel bout le prendre. Si bien que j'ai pu dire tout l'heure que c'est au regard des autres savoirs que le terme d'inconscient, pour celui-ci, fait mtaphore. A partir de ce qu'il soit structur comme un langage, on me fait confiance avec fruit : encore faut-il qu'on ne se trompe pas sur ceci que c'est plutt lui, si tant est que ce ne soit abus de le pronommer, lui, l'inconscient, qui par ce bout vous prend. Si j'insiste marquer ainsi mon retard sur votre hte, c'est qu'il vous faut vous souvenir que l o j'ai illustr la fonction de la hte en logique, je l'ai souligne de l'effet de leurre dont elle peut se faire complice. Elle n'est correcte qu' produire ce temps : le moment de conclure. Encore faut-il se garder de la mettre au service de l'imaginaire. Ce qu'elle rassemble est un ensemble : les prison niers dans mon sophisme, et leur rapport une sortie structure d'un arbitraire : non pas une classe.
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Il arrive que la hte errer dans ce sens, serve plein cette ambi gut des rsultats, que j'entends rsonner du terme : rvolution, luimme. Car ce n'est pas d'hier que j'ai ironis sur le terme de tradition rvolutionnaire. Bref, je voudrais marquer l'utilit en cette trace de se dmarquer de la sduction. Quand c'est de production que l'affaire prend son tour. O je pointe le pas de Marx. Car il nous met au pied d'un mur dont on s'tonne qu'il n'y ait rien d'autre reconnatre, pour que quelque chose s'en renverse, pas le mur bien sr, mais la faon de tourner autour. L'efficacit des coups de glotte au sige de Jricho laisse penser qu'ici le mur fit exception, vrai dire n'pargnant rien sur le nombre de tours ncessaire. C'est que le mur ne se trouve pas, dans cette occasion, l o on le croit, de pierre, plutt fait de l'inflexible d'une vagance extra. Et si c'est le cas, nous retrouvons la structure qui est le mur dont nous parlons. A le dfinir de relations articules de leur ordre, et telles qu' y prendre part, on ne le fasse qu' ses dpens. Dpens de vie ou bien de mort, c'est secondaire. Dpens de jouissance, voil le primaire. D'o la ncessit du plus-de-jouir pour que la machine tourne, la jouissance ne syndiquant l que pour qu'on l'ait de cette eflfaon, comme trou combler. Ne vous tonnez pas qu'ici je ressasse quand d'ordinaire je cours mon chemin. C'est qu'ici refaire une coupure inaugurale, je ne la rpte pas, je la montre se redoublant recueillir ce qui en choit. Car Marx, la plus-value que son ciseau, le dtacher, restitue au discours du capital, c'est le prix qu'il faut mettre nier comme moi qu'aucun discours puisse s'apaiser d'un mtalangage (du formalisme hglien en l'occasion), mais ce prix, il l'a pay de s'astreindre suivre le discours naf du capitaliste son ascendant, et de la vie d'enfer qu'il s'en est faite. C'est bien le cas de vrifier ce que je dis du plus-de-jouir. La Mehrwert, c'est la Marxlust, le plus-de-jouir de Marx.
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La coquille entendre jamais l'coute de Marx, voil le cauri dont commercent les Argonautes d'un ocan peu pacifique, celui de la production capitaliste. Car ce cauri, la plus-value, c'est la cause du dsir dont une co nomie fait son principe : celui de la production extensive, donc insatiable, du manque--jouir. Il s'accumule d'une part pour accrotre les moyens de cette production au titre du capital. Il tend la consommation d'autre part sans quoi cette production serait vaine, justement de son ineptie procurer une jouissance dont elle puisse se ralentir. Quelqu'un nomm Karl Marx, voil calcul le lieu du foyer noir, mais aussi capital (c'est le cas de le dire) que le capitaliste (que celuici occupe l'autre foyer d'un corps jouir d'un Plus ou d'un plusde-jouir faire corps), pour que la production capitaliste soit assure de la rvolution propice faire durer son dur dsir, pour citer l le pote qu'elle mritait. Ce qui est instructif, c'est que ces propos courent les rues ( la logique prs bien sr, dont je les pourvois). Qu'ils sortent sous la forme d'un malaise que Freud n'a fait que pressentir, allons-nous le mettre au compte de l'inconscient ? Certainement, oui : il s'y dsigne que quelque chose travaille. Et ce sera une occasion d'obser ver que ceci n'inflchit nullement l'implacable discours qui en se compltant de l'idologie de la lutte des classes, induit seulement les exploits rivaliser sur l'exploitation de principe, pour en abriter leur participation patente la soif du manque--jouir. Quoi donc attendre du chant de ce malaise ? Rien, sinon de tmoigner de l'inconscient qu'il parle, - d'autant plus volontiers qu'avec le non-sens il est dans son lment. Mais quel effet en attendre puisque, vous le voyez, je souligne que c'est quelque chose qui est, et pas une notion clef? A se rapporter ce que j'ai instaur cette anne d'une articulation radicale du discours du matre comme envers du discours du psychanalyste, deux autres discours se motivant d'un quart de tour faire passage de l'un l'autre, nommment le discours de l'hyst rique d'une part, le discours universitaire de l'autre, ce qui de l s'apporte, c'est que l'inconscient n'a faire que dans la dynamique qui prcipite la bascule d'un de ces discours dans l'autre. Or, tort ou raison, j'ai cru pouvoir risquer de les distinguer du glissement 435
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d'une chane articule de l'effet du signifiant considr comme vrit - , sur la structure - en tant que fonction du rel dans la dispersion du savoir. C'est partir de l qu'est juger ce que l'inconscient peut subvertir. Certainement aucun discours, o tout au plus apparat-il d'une infirmit de parole. Son instance dynamique est de provoquer la bascule dont un discours tourne un autre, par dcalage de la place o l'effet de signifiant se produit. A suivre ma topologie faite la serpe, on y retrouve la premire approchefreudienneen ceci que l'effet de progrs attendre de l'inconscient, c'est la censure. Autrement dit, que pour la suite de la crise prsente, tout indique la procession de ce que je dfinis comme le discours universitaire, soit, contre toute apparence tenir pour leurre en l'occasion, la monte de sa rgie. C'est le discours du matre lui-mme, mais renforc d'obscuran tisme. C'est d'un effet de rgression par contre que s'opre le passage au discours de l'hystrique. Je ne l'indique que pour vous rpondre sur ce qu'il en est des consquences de votre notion prtendue, quant la science. Si paradoxale qu'en soit l'assertion, la science prend ses lans du discours de l'hystrique. Il faudrait pntrer de ce biais les corrlats d'une subversion sexuelle l'chelle sociale, avec les moments incipients dans l'his toire de la science. Ce serait rude mise l'preuve d'une pense hardie. Elle se conoit de partir de ceci que l'hystrique, c'est le sujet divis, autrement dit c'est l'inconscient en exercice, qui met le matre au pied du mur de produire un savoir. Telle fut l'ambition induite chez le matre grec sous le nom de PmaTfjHV L o la Soa le guidait pour l'essentiel de sa conduite, il fut somm, - et nommment par un Socrate hystrique avou de ce qu'il dit ne s'y connatre qu'en affaire de dsir, patent par ses symptmes pathognomoniques - de faire montre de quelque chose qui valt la txvn de l'esclave et justifit de ses pouvoirs de matre. Rien trancher de son succs, quand un Alcibiade n'y montre
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que cette lucidit d'avouer, lui, ce qui le captive en Socrate, l'ob jet a, que j'ai reconnu dans Yar/o^ia dont on parle au Banquet, un plus-de-jouir en libert et de consommation plus courte. Le beau est que ce soit le cheminement du platonisme qui ait rejailli dans notre science avec la rvolution copernicienne. Et s'il faut lire Descartes et sa promotion du sujet, son je pense, je suis donc , il ne faut pas en omettre la note Beeckman : Sur le point de monter sur la scne du monde,je m'avance masqu... Lisons le cogito le traduire selon la formule que Lacan donne du message dans l'inconscient ; c'est alors : Ou tu n'es pas, ou tu ne penses pas , adress au savoir. Qui hsiterait choisir? Le rsultat est que la science est une idologie de la suppression du sujet, ce que le gentilhomme de l'Universit montante sait fort bien. Et je le sais tout autant que lui. Le sujet, se rduire la pense de son doute, fait place au retour en force du signifiant-matre, le doubler, sous la rubrique de l'ten due, d'une extriorit entirement manipulable. Que le plus-de-jouir, donner la vrit du travail qui va suivre, y reoive un masque de fer (c'est de lui que parle le larvatus prodeo), comment ne pas voir que c'est s'en remettre la dignit divine (et Descartes s'en acquitte) d'tre seule garante d'une vrit qui n'est plus que fait de signifiant ? Ainsi se lgitime la prvalence de l'appareil mathmatique, et l'infatuation (momentane) de la catgorie quantit. Si la qualit n'tait pas aussi encombre de signifi, elle serait aussi propice au discernement scientifique : qu'il suffise de la voir faire retour sous la forme de signes (+) et (-) dans l'difice de l'lectromagntisme. Et la logique mathmatique (Dieu merci ! car moi, j'appelle Dieu par son nom-de-Dieu de Nom) nous fait revenir la structure dans le savoir. Mais vous voyez que si la connaissance n'a pas encore repris connaissance, c'est que ce n'est pas du fait de l'inconscient qu'elle l'a perdue. Et il y a peu de chances que ce soit lui qui la ranime. De mme qu'on sait que la connaissance a err en physique, tant qu'elle a voulu s'insrer de quelque dpart esthsique,- qu'est reste noue la thorie du mouvement, tant qu'elle ne s'est pas dptre du sentiment de l'impulsion, - que c'est seulement au retour du
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refoul des signifiants, qu'est d qu'enfin se livre l'quivalence du repos au mouvement uniforme, de mme le discours de l'hystrique dmontre qu'il n'y a aucune esthsie du sexe oppos (nulle connais sance au sens biblique) rendre compte du prtendu rapport sexuel. La jouissance dont il se supporte est, comme toute autre, articule du plus-de-jouir par quoi dans ce rapport le partenaire ne s'atteint : 1) pour le vit qu' l'identifier l'objet a, fait pourtant clairement indiqu dans le mythe de la cte d'Adam, celui qui faisait tant rire, et pour cause, la plus clbre pistolire de l'homosexualit fmi nine, 2) pour la virgo qu' le rduire au phallus, soit au pnis imagin comme organe de la tumescence, soit l'inverse de sa relle fonction. D'o les deux rocs : 1) de la castration o le signifiant-femme s'inscrit comme privation, 2) de l'envie du pnis o le signifianthomme est ressenti comme frustration. Ce sont cueils mettre la merci de la rencontre l'accs prn par des psychanalystes la maturit du gnital. Car c'est l l'idal btard dont ceux qui se disent d'aujourd'hui masquent qu'ici la cause est d'acte et de l'thique qu'il anime, avec sa raison politique. C'est aussi bien ce dont le discours de l'hystrique questionne le matre : Fais voir si t'es un homme ! Mais la reprsentation de chose, comme dit Freud, ici n'est .plus que reprsentation de son manque. La toute-puissance n'est pas ; c'est bien pour cela qu'elle se pense. Et qu'il n'y a pas de reproche lui en faire, comme le psycha nalyste s'y obstine imbcilement. L'intrt n'est pas l : faire son deuil de l'essence du mle, mais produire le savoir dont se dtermine la cause qui fait dfi en son tant. L-dessus, l'on dira non sans prtexte que les psychanalystes en question ne veulent rien savoir de la politique. L'ennuyeux est qu'ils sont assez endurcis pour en faire profession eux-mmes, et que le reproche leur en vienne de ceux qui, pour s'tre logs au discours du matre Marx, font obligation des insignes de la normalisation conjugale : ce qui devrait les embarrasser sur le point pineux d' l'instant. Dtail au regard de ce qui nous intresse : c'est que l'inconscient ne subvertira pas notre science lui faire faire amende honorable aucune forme de connaissance.
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Qu'il fasse semblant parfois de ce que la nique qu'il y introduit, soit celle des nocturnes habitant l'aile effondre du chteau de la tradition, l'inconscient s'il est clef, ce ne le sera qu' fermer la porte qui berait dans ce trou de votre chambre coucher. Les amateurs d'initiation ne sont pas nos invits. Freud l-dessus ne badinait pas. Il profrait l'anathme du dgot contre ces sorti lges et n'entendait pas que Jung ft que rebruit nos oreilles des airs de mandatas. a n'empchera pas les offices de se clbrer avec des coussins pour nos genoux, mais l'inconscient n'y apporterait que des rires peu dcents. Pour l'usage mnager, il serait recommander comme tournesol constituer l'ventail du ractionnaire en matire de connaissance. Il restitue par exemple Hegel le prix de l'humour qu'il mrite, mais en rvle l'absence totale dans toute la philosophie qui lui suc cde, mis part Marx. Je n'en dirai que l'chantillon dernier venu ma connaissance , ce retour incroyable la puissance de l'invisible, plus angoissant d'tre posthume et pour moi d'un ami, comme si le visible avait encore pour aucun regard apparence d'tant. Ces simagres phnomnologiques tournent toutes autour de l'arbre fantme de la connaissance supranormale, comme s'il y en avait une de normale. Nulle clameur d'tre ou de nant qui ne s'teigne de ce que le marxisme a dmontr par sa rvolution effective : qu'il n'y a nul progrs attendre de vrit ni de bien-tre, mais seulement le virage de l'impuissance imaginaire l'impossible qui s'avre d'tre le rel ne se fonder qu'en logique : soit l o j'avertis que l'inconscient sige, mais pas pour dire que la logique de ce virage n'ait pas se hter de l'acte. Car l'inconscient joue aussi bien d'un autre sens : soit partir de l'impossibilit dont le sexe s'inscrit dans l'inconscient, maintenir comme dsirable la loi dont se connote l'impuissance jouir. Il faut le dire : le psychanalyste n'a pas ici prendre parti, mais dresser constat. C'est en quoi je tmoigne que nulle rigueur que j'aie pu mettre marquer ici les dfaillances de la suture, n'a rencontr des commu nistes qui j'ai eu affaire qu'une fin de non-recevoir.
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J'en rends compte du fait que les communistes, se constituer dans l'ordre bourgeois en contre-socit, seulement vont contre faire tout ce dont le premier se fait honneur : travail, famille, patrie, y font trafic d'influence, et syndicat contre quiconque de leur discours viderait les paradoxes. A dmontrer ceux-ci comme facteur de pathologie, soit depuis mes propos sur la causalit psychique, partout o mon eflfort et pu desceller le monopole psychiatrique, je n'ai jamais recueilli d'eux, de rponse qui ne s'alignt sur l'hypocrisie universitaire, dont ce serait une autre histoire que de prdire le dploiement. Il est vident que maintenant ils se servent de moi tout autant qu'elle. Moins le cynisme de ne pas me nommer : ce sont gens hono rables.
QUESTION VI
Incompatibles. Mot joliment choisi qui pourrait nous permettre de rpondre la question par la nasarde qu'elle vaut : mais si, mais si, ils compatissent. Qu'ils sourent ensemble, et l'un de l'autre : c'est la vrit. Mais ce que vous voulez dire, si je vous le prte bien, c'est que vrit et savoir ne sont pas complmentaires, ne font pas un tout. Excusez-moi : c'est une question que je ne me pose pas. Puisqu'il n'y a pas de tout. Puisqu'il n'y a pas de tout, rien n'est tout. Le tout, c'est l'index de la connaissance. J'ai assez dit, me sembletil, qu' ce titre, il est impossible de le pointer. a ne m'empchera pas d'enchaner du primesaut que la vrit souffre tout : on pisse, on tousse, on crache dedans. Ma parole ! s'crie-t-elle du style que j'ai esquiss ailleurs. Qu'est-ce que vous faites?Vous croyez-vous chez vous? a veut dire qu'elle a bien une notion, une notion clef de ce que vous faites. (Mais pas vous de
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ce qu'elle est, et c'est en cela, enfin voyez-vous, que l'inconscient consiste.) Pour revenir elle, qui nous occupe pour l'instant, dire qu'elle souffre tout, rose du discours ! peut vouloir dire que a ne lui fait ni chaud nifroid.C'est ce qui laisse penser que manifeste ment elle soit aveugle ou sourde, au moins quand elle vous regarde, ou bien que vous l'assignez. A vrai dire, c'est--dire se mesurer elle, on fera toujours mieux pour l'approcher de se munir d'un savoir lourd. C'est donc plus que compatible, comme comptabilit, - soit ce qui vous intresse d'abord puisque le savoir peut solder les fiais d'une affaire avec la vrit, si l'envie vous en prend. Solder jusqu'o? a, on ne sait pas, c'est mme ce par quoi le savoir est bien forc de ne s'en fier qu' lui pour ce qui est de faire le poids. Donc, le savoir fait dot. Ce qu'il y a d'admirable, c'est la prten tion de qui voudrait se faire aimer sans ce matelas. Il s'offre la poi trine nue. Qu'adorable doit tre son non-savoir , comme on s'ex prime assez volontiers dans ce cas ! tonnez-vous qu'on ressorte de l, tenant, bon chien, entre les dents, sa propre charogne ! Naturellement a n'arrive plus, mais a se sait encore. Et cause de cela, il y en a qui jouent le faire, mais de semblant. Vous voyez tout ce qui trafique partir de ce que savoir et vrit soient incompatibles. Je ne pense a que parce que c'est un leurre qu'on a, je crois, imagin pour en justifier un amok fait mon gard : posons qu'une personne qui se plaindrait d'tre mordue par la vrit, s'avouerait comme f.. .ue psychanalyste. Trs prcisment je n'ai articul la topologie qui met frontire entre vrit et savoir, qu' montrer que cette frontire est partout et ne fixe de domaine qu' ce qu'on se mette aimer son au-del. Les voies des psychanalystes restent prserves assez pour que l'exprience propre les clairer n'en soit encore qu'au pro gramme. C'est pourquoi je prendrai le dpart d'o chacun fait de son abord tranglement : exemplaire, d'tre exempt de l'exprience. N'est-il pas tonnant que de laformule quoi depuis plus d'une dcade j'ai donn essor, celle dite du sujet suppos savoir, pour
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rendre raison du transfert, personne, et mme au cours de cette anne o la chose s'talait au tableau, plus vidente que la case y ft inscrite sparment de la bille la remplir, personne, dis-je, n'en a avanc la question : est-ce, suppos qu'il est ce sujet, savoir la vrit ? Vous apercevez-vous o a va ? N'y pensez pas surtout, vous ris queriez de tuer le transfert. Car du savoir dont le transfert fait le sujet, il s'avre mesure que l'assujetti y travaille, qu'il n'tait qu'un savoir y faire avec la vrit. Personne ne rve que le psychanalyste est mari avec la vrit. C'est mme pour a que son pouse fait grelot, certes ne pas trop remuer, mais qu'il faut l comme un barrage. Barrage quoi ? A la supposition qui serait le comble : de ce qui ferait le psychanalyste fianc la vrit. C'est qu' la vrit avec il n'y a pas de rapports d'amour possibles, ni de mariage, ni d'union libre. Il n'y en a qu'un de sr, si vous voulez qu'elle vous ait bien, la castration, la vtre, bien entendu, et d'elle, pas de piti. Savoir que c'est comme a, n'empche pas que a arrive, et bien sr, encore moins qu'on l'vite. Mais on l'oublie quand on l'vite, alors que quand c'est arriv, on ne le sait pas moins. C'est, me semble-t-il, le comble de. la compatibilit. On grincerait des dents -n'en pas faire : la comblatibilit, pour qu'un bruit de vol vous en revienne qui fait batte et proprement patibulaire. C'est que de la vrit, on n'a pas tout apprendre. Un bout suffit : ce qui s'exprime, vu la structure, par : en savoir un bout. L-dessus j'ai su conduire certains, et je m'tonne d'en dire autant la radio. C'est qu'ici ceux qui m'coutent n'ont pas, entendre ce que je dis, l'obstacle de m'entendre. O m'apparat que cet obstacle tient ce qu'ailleurs j'aie le calculer. Or je ne suis pas ici former le psychanalyste, mais rpondre vos questions ceci qui les remet leur place. Sa discipline ce qu'il me suive, lui, le pntre de ceci : que le rel n'est pas d'abord pour tre su. Comme vrit, c'est bien la digue dissuader le moindre essai d'idalisme. Alors qu' la mconnatre, il prend rang sous les cou leurs les plus contraires. Mais ce n'est pas une vrit, c'est la limite de la vrit.
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Car la vrit se situe de supposer ce qui du rel fait fonction dans le savoir, qui s'y ajoute (au rel). C'est bien en effet de l que le savoir porte le faux tre, et mme tre-l, soit Dasein t'assaner jusqu' ce qu'en perdent le souffle tous les participants de la crmonie. A vrai dire, ce n'est que du faux tre qu'on se proccupe en tant que telle de la vrit. Le savoir qui n'est pas faux, s'en balance. Il n'y en a qu'un o elle s'avre en surprise. Et c'est pourquoi il est considr comme d'un got douteux, quand c'est bien de la grce freudienne qu'il produit quelques pataqu'est-ce dans le dis cours. C'est ce joint au rel, que se trouve l'incidence politique o le psychanalyste aurait place s'il en tait capable. L serait l'acte qui met enjeu de quel savoir faire la loi. Rvolu tion qui arrive de ce qu'un savoir se rduise faire symptme, vu du regard mme qu'il a produit. Son recours alors est la vrit pour laquelle on se bat. O s'articule que l'effet de vrit tient ce qui choit du savoir, soit ce qui s'en produit, d'impuissant pourtant nourrir ledit effet. Ciruit pas moins vou ne pouvoir tre perptuel qu'aucun mou vement,- d'o se dmontre ici aussi le rel d'une autre nergtique. C'est lui, ce rel, l'heure de la vrit passe, qui va s'brouer jus qu' la prochaine crise, ayant retrouv du lustre. On dirait mme que c'est la fte de toute rvolution : que le trouble de la vrit en soit rejet aux tnbres. Mais au rel, il n'est jamais vu que du feu, mme ainsi illustr.
QUESTION VII
Gouverner, duquer, psychanalyser sont trois gageures impossibles Pourtant cette perptuelle contestation de tout discours, et notamment sien, ilfaut bien que le psychanalyste s'y accroche. H s'accroche un sav le savoir analytique - que par dfinition il conteste. Comment rsolvez-v - ou pas - cette contradiction ? Statut de l'impossible ? L'impossible, c' rel?
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Pardon si, de cette question encore, je n'atteins la rponse qu' la rhabiller de mes mains. Gouverner, y duquer, psychanalyser sont gageures en effet, mais qu' dire impossibles, on ne tient l que de les assurer prmatu rment d'tre relles. Le moins qu'on puisse leur imposer, c'est d'en faire la preuve. Ce n'est pas l contester ce que vous appelez leur discours. Pourquoi le psychanalyste en aurait-il au reste le privilge, s'il ne se trouvait les agencer du pas, le mme qu'il reoit du rel, pousser le sien? Notons que ce pas, il l'tablit de l'acte mme dont il l'avance ; et que c'est au rel dont ce pas fait fonction, qu'il soumet les discours qu'il met au pas de la synchronie du dit. S'installant du pas qu'il produit, cette synchronie n'a d'origine que de son mergence. Elle limite le nombre des discours qu'elle assujettit, comme j'ai fait au plus court de les structurer au nombre de quatre d'une rvolution non permutative en leur position, de quatre termes, le pas de rel qui s'en soutient tant ds lors univoque dans son progrs comme dans sa rgression. Le caractre opratoire de ce pas est qu'une disjonction y rompt la synchronie entre des termes chaque fois diffrents, justement de ce qu'elle soit fixe. A la vrit l n'a lyse faire de son nom ce qui, dans le proverbe que vous agitez aprs Freud, s'appelle gurir et qui fait rire trop gaiement. Gouverner, duquer, gurir donc qui sait? Par l'analyse, le qua trime y rabattre d'y faire figure de Lisette : c'est le discours de l'hystrique. Mais quoi ! l'impossibilit des deux derniers s'en proposerait-elle sous le mode d'alibi des premiers ? Ou bien plutt de les rsoudre en impuissance ? Par l'analyse, l n'a lyse, permettez ce jeu encore, que l'impossi bilit de gouverner ce qu'on ne matrise pas, la traduire en impuis sance de la synchronie de nos termes : commander au savoir. Pour l'inconscient, c'est coton. Pour l'hystrique, c'est l'impuissance du savoir que provoque son discours, s'animer du dsir, - qui livre en quoi duquer choue.
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Chiasmefrappantde n'tre pas le bon, sinon dnoncer d'o les impossibilits se font aise se profrer en alibis. Comment les obliger dmontrer leur rel, de la relation mme qui, tre l, en fait fonction comme impossible ? Or la structure de chaque discours y ncessite une impuissance, dfinie par la barrire de la jouissance, s'y diffrencier comme dis jonction, toujours la mme, de sa production sa vrit. Dans le discours du matre, c'est le plus-de-jouir qui ne satisfait le sujet qu' soutenir la ralit du seul fantasme. Dans le discours universitaire, c'est la bance o s'engouffre le sujet qu'il produit de devoir supposer un auteur au savoir. Ce sont l vrits, mais o se lit encore qu'elles sont piges vous fixer sur le chemin d'o le rel en vient au fait. Car elles ne sont que consquences du discours qui en provient. Mais ce discours, il a surgi de la bascule o l'inconscient, je l'ai dit, fait dynamique le faire fonction en progrs , soit pour le pire, sur le discours qui le prcde d'un certain sens rotatoire. Ainsi le discours du matre trouve sa raison du discours de l'hyst rique ce qu' se faire l'agent du tout-puissant, il renonce rpondre comme homme ce qu' le solliciter d'tre, l'hystrique n'obtenait que de savoir. C'est au savoir de l'esclave qu'il s'en remet ds lors de produire le plus-de-jouir dont, partir du sien (du sien savoir), il n'obtenait pas que la femme fut cause de son dsir (je ne dis pas : objet). D'o s'assure que l'impossibilit de gouverner ne sera serre dans son rel qu' travailler rgressivement la rigueur d'un dveloppe ment qui ncessite le manque jouir son dpart, s'il le maintient sa fin. C'est au contraire d'tre en progrs sur le discours universitaire que le discours de l'analyste lui pourrait permettre de cerner le rel dont fait fonction son impossibilit, soit ce qu'il veuille bien sou mettre la question du plus-de-jouir qui a dj dans un savoir sa vrit, le passage du sujet au signifiant du matre. C'est supposer le savoir de la structure qui, dans le discours de l'analyste, a place de vrit. C'est dire de quelle suspicion ce discours doit soutenir tout ce qui se prsente cette place. Car l'impuissance n'est pas la guise dont l'impossible serait la
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vrit, mais ce n'est pas non plus le contraire : l'impuissance rendrait service fixerle regard si la vrit ne s'y voyait pas au point de s'en voyer. .. en l'air. Il faut cesser ces jeux dont la vrit fait lesfraisdrisoires. Ce n'est qu' pousser l'impossible en ses retranchements que l'impuissance prend le pouvoir de faire tourner le patient l'agent. C'est ainsi qu'elle vient en acte en chaque rvolution dont la structure ait pas faire, pour que l'impuissance change de mode bien entendu. Ainsi le langage fait novation de ce qu'il rvle de la jouissance et surgir le fantasme qu'il ralise un temps. Il n'approche le rel qu' la mesure du discours qui rduise le dit faire trou dans son calcul. De tels discours, l'heure actuelle il n'y a pas des tas.
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Note sur la rponse la VIF question Pour faciliter la lecture, je reproduis ici les schmes structuraux des quatre discours qui ont fait cette anne le sujet de mon sminaire. Pour ceux qui n'en ont pas suivi le dveloppement.
Discours de l'Universit
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Les places sont celles de : l'agent la vrit l'autre la production
JACQUES LACAN
Autres crits
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ISBN 978-2-02-048647-7 > ditions du Seuil, avril 2001 Les rfrences concernant la premire publication des textesfigurenten fin d'ouvrage
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