EU - Manuel de Formation Etude D'impact Environnemental
EU - Manuel de Formation Etude D'impact Environnemental
EU - Manuel de Formation Etude D'impact Environnemental
PNUE
Manuel de Formation
Sur l’Etude d’Impact Environnemental
Manuel de Formation
Sur l’Etude d’Impact Environnemental
Editeurs :
et
Environment Australia
(anciennement the Environment Protection Group), Canberra Australie
(Bronwyn Ridgway, Mary McCabe, John Bailey, Robin Saunders, Barry
Sadler, 1996)
Vous trouverez les mises à jour du Manuel et d’autres informations sur le site du réseau
d’ÉIE australien : http://www.environment.gov.au/net/eianet.html
Les avis et encouragements des membres du Groupe cités ci-après ont constitué
une aide inestimable pour déterminer les informations à inclure ainsi que la forme
et le contenu de ce document : Susan Becker (PNUE), Ron Bisset (Scott Wilson
Resource Consultants), Elizabeth do Nascimento Brito (PPA, Brésil), Shem Chaibva
(International Council for Local Environmental Initiatives, Zimbabwe), Barry
Dalal-Clayton (IIED), Peter Croal (ACDI), Robert Goodland (Banque mondiale),
Hans Gortworst (Geoplan, Pays-Bas), Paddy Gresham (IUCN), Mohammed El
Halwagi (Ministère de la recherche scientifique, Egypte), Ram Khadka (IUCN,
Népal), Remi Paris (OCDE), Maria do Rosario Partidario (Université Nouvelle de
Lisbonne), Renat Perelet (Institut d’analyse systémique, Académie des Sciences,
Russie), John Raimondo (African Environmental Solution Pty Ltd, Afrique du
Sud), Husain Sadar (Université de Carleton, Canada), Barry Sadler (International
Study of the Effectiveness of Environmental Assessment, Canada), Bob Weir
(ACDI), Samson Werikhe (Uganda National Park Service).
Les experts cités ci-après, qui ont participé à certaines réunions, ont également
apporté des contributions significatives dont ils sont remerciés : Fritz Balkau
(PNUE-IE), John Boyle (Zimbabwe Natural Resources Management Programme),
Horst Bréier (OCDE), Arne Dalfelt (Banque mondiale, Abdoulaye Sene (Institut
des Sciences de l’Environnement, Sénégal) et Anne Marie Skjold (IUCN, Kenya).
Des remerciements particuliers sont adressés à ceux qui ont présenté le Manuel du
PNUE et ont suscité les discussions à son sujet lors des tests mentionnés ci-dessus :
Barry Sadler (Szentendre) ; Hans Gortwurst (Kampala) ; Bronwyn Ridgway
(Hanoi) ; et Elizabeth Brito (Tegucigalpa). En outre, la contribution des personnes
suivantes a été déterminante pour la réalisation des tests : Nenad Mikulic (direction
nationale de la protection de l’environnement, Croatie) et Jiri Dusik (REC) pour
l’atelier de Szentendre ; Justin Escaat et Panta Kasoma pour l’atelier de Kampala ;
Hans Friederich et Pam Khoi Nguyen pour l’atelier de Hanoi ; et Maria Luisa Pardo
pour l’atelier de Tegucigalpa.
Encore une fois, les avis et contributions du groupe international d’experts pour
revoir certaines parties du document lors de réunions à Christchurch (septembre
1998), Glascow (juin 1999) et Hongkong (juin 2000), ou par correspondance, ont
été déterminants pour mener à bien le projet. Des remerciements particuliers sont
adressés aux personnes suivantes : Hussein Abaza (PNUE, président du groupe
d’experts), Charlotte Bingham (USAID), Elizabeth do Nascimento Brito (Banque
interaméricaine de développement), Barry Dalal-Clayton (IIED), Peter Croal
(ACDI), Arne Dalfelt (Banque mondiale), Hans Gortworst (Geoplan, Pays-Bas),
Pavaiz Naim (IUCN, Pakistan), Maria do Rosario Partidario (Université Nouvelle,
Lisbonne), Abdoulaye Sene (Institut des Sciences de l’Environnement, Sénégal),
Robin Saunders (Consultant, Australie), John Raimondo (African Environmental
Solution Pty Ltd, Afrique du Sud), Bronwyn Ridgway (Maunsell McIntyre,
Australie) et Martin Ward (Conseiller environnemental, Nouvelle-Zélande).
A la fin de chaque partie, des remerciements détaillés sont adressés aux nombreux
auteurs dont les textes ont servi de base à la compilation des différentes sections
du Manuel. En particulier, lors de la première rédaction du Manuel, il a été
fait largement usage du rapport de l’International Study of the Effectiveness of
Environmental Assessment réalisée par Barry Sadler et publiée par l’Agence
canadienne d’évaluation environnementale et l’International Association for Impact
Assessment et du document d’accompagnement sur l’ÉIE : Issues, Trends and
Practice réalisé pour le PNUE par Ron Bisset (alors de Scott Wilson, Ltd.), avec
les conseils et le soutien technique du Groupe de travail international du PNUE sur
l’ÉIE.
Merci à tous.
Avec ces deux ouvrages, le Manuel peut être utilisé pour concevoir et donner
des cours de formation à l’ÉIE qui partent d’exemples de bonne pratique en
la matière et font le lien avec la situation dans les pays en développement
et en transition. Il faut toujours adapter l’utilisation du Manuel aux besoins
en matière d’ÉIE. Il convient d’identifier ces derniers au début du processus
et avant que la formation ne commence. Cette analyse doit aussi aider
à intégrer des sources d’informations, des contacts et des études de cas
locaux qui peuvent être utilisés pour rendre la formation plus adaptée, plus
bénéfique et plus intéressante pour les participants.
Ce Manuel est basé sur les résultats d’un test pilote de la version précédente,
réalisé en situation d’apprentissage. Il est disponible en ligne, de même
que les deux volumes complémentaires, les résultats des tests et d’autres
informations complémentaires, aux adresses Internet suivantes :
http://www.environment.gov.au/net/eianet.html
http://www.unep.ch/etb/publications/enviImpAsse.php
Cette édition a également été actualisée pour tenir compte des évolutions
de la législation, des procédures et des pratiques en matière d’ÉIE depuis la
préparation de la version précédente. Les thèmes nouveaux et actualisés de
la Partie E ont été revus par nombre d’experts en ÉIE. Le groupe de mise à
jour était composé de : Elvis Au (Hong Kong), Charlotte Bingham (USAID),
Ron Bisset (RU), Elizabeth do Nascimento Brito (Banque interaméricaine
de développement), Peter Croal (Canada), Jiri Dusik (République tchèque),
Robert Goodland (Banque Mondiale), Ram Khadka (Népal), Nenad Mikulic
(Croatie), Parvaiz Naim (Pakistan), Amech Onianwa (Nigeria), Maria do
Rosario Partidario (Portugal), Robin Saunders (Australie), Abdoulaye Sene
(Sénégal), Pierre Senecal (Canada), Martin Ward (Nouvelle Zélande), Alex
Weaver (Afrique du Sud), Iara Verocai (Brésil).
Le Manuel en perspective
Cette partie esquisse le cadre d’une formation à l’ÉIE basée sur le concept et
les principes du développement des capacités. Il introduit plusieurs angles
d’approche que les formateurs en ÉIE devraient garder à l’esprit quand ils
utilisent ce Manuel, notamment en ce qui concerne les préceptes et les règles
destinés à favoriser et à soutenir la qualité des formations en ÉIE.
Il se peut qu’un séminaire entier ne soit pas toujours nécessaire si les besoins
de formation sont très clairs et que le contexte d’organisation de la formation
est bien compris.
Pour finir, cette partie sur l’analyse des besoins en formation contient un
petit questionnaire qui peut être rempli par tous les participants, avant le
début de la formation, pour donner au formateur une bonne compréhension
des besoins individuels.
Icônes
Les icônes placées en marge apparaissent dans toutes les parties sur les
thèmes de formation et sont conçues pour permettre d’identifier rapidement
d’autres activités ou matériel qui peuvent contribuer à la formation.
A propos de ce Manuel
TRP
présentation pour rétroprojecteur
est disponible en fin de partie et
peut être montré à cet endroit pour
illustrer un point ou récapituler des
idées présentées pendant le cours.
Avant-propos
Remerciements
A propos de ce Manuel
Le sujet et la méthode 1
Motivation et contexte 2
Objectifs et utilisation du Manuel 3
Amélioration de la pratique de l’ÉIE 5
Mise en pratique de la méthode 7
Les mises à jour du manuel et les prochaines étapes 9
Annexe 1 : Sources d’informations sur l’ÉIE 11
Annexe 2 : Constitution d’une liste de contacts et échange d’informations 16
Introduction 45
1ère partie : Collecter des informations sur le système et
l’expérience en matière d’ÉIE 48
2ème partie : Séminaire d’analyse des besoins en formation 53
Programme type d’un séminaire 56
Questionnaire préliminaire 61
Introduction 73
L’organisation d’une formation 73
Conception d’un cours de formation 76
Exemple de programme pour un cours 80
Présentation du cours de formation 87
Préparer le manuel destiné aux participants 91
Évaluation de la formation 92
Annexe 1 : Préparation d’une étude de cas 93
Acronymes et glossaire
Le Manuel en perspective
Le sujet et la méthode
Motivation et contexte
Le sujet et la méthode
• Quel est le sujet principal du Manuel ?
• En quoi cette méthode est-elle différente de celle des autres Manuels de
formation en ÉIE ?
Motivation et contexte
• Pourquoi avoir écrit ce Manuel ?
• Quels problèmes aborde-t-il et tente-t-il d’aider à résoudre ?
L’utilisation des outils fournis par ce Manuel aidera les formateurs à mettre au
point une stratégie de formation adaptée aux tendances et aux réalités de l’ÉIE
dans un pays donné. Les principales considérations à prendre en compte sont :
• identifier les besoins auxquels le programme de formation doit répondre ;
• déterminer les types de formation à organiser et le groupe cible auquel
ils s’adressent ;
• préparer des cours et des études de cas qui correspondent aux
caractéristiques environnementales et à la pratique locale de l’ÉIE ; et
• tenir compte des contextes environnemental, politique et socio-
économique généraux et du cadre législatif et institutionnel de l’ÉIE.
Ce Manuel est conçu pour aider à élaborer des formations en ÉIE destinées à cinq
groupes cibles principaux :
Les formateurs
avec plus ou moins d’expérience, sélectionnés pour élaborer et donner les cours de
formation adaptées à des situations particulières (par exemple, de sensibilisation
générale, sur l’utilisation des procédures et des méthodes de l’ÉIE, l’organisation de
consultations du public, la préparation ou l’examen de rapports d’ÉIE, etc.) ;
Les praticiens
à tous les niveaux, qui exécutent des tâches d’ÉIE ou ont l’intention de le faire et
qui ont besoin de développer ou de renforcer leurs connaissances techniques dans
l’un ou plusieurs des différents aspects (par exemple, ce groupe pourrait inclure le
personnel de grands organismes de développement ou d’aide, des consultants du
secteur privé, des fonctionnaires des autorités responsables du contrôle de l’ÉIE,
etc.) ;
Les responsables
avec des responsabilités diverses, qui gèrent le processus d’ÉIE ou une composante
essentielle de celui-ci et qui ont besoin d’acquérir des compétences professionnelles
générales ou spécialisées pour leur domaine de responsabilité (par exemple, la
rédaction de termes de référence, la gestion de projets d’ÉIE, les dispositions pour
l’implication du public, l’audit et l’évaluation du processus d’ÉIE et de ses résultats,
etc.) ;
Les décideurs
et leurs conseillers, dont certains peuvent n’avoir que peu ou aucune expérience
préalable de l’ÉIE et qui ont besoin de comprendre ses objectifs, ses procédures et
ses résultats ainsi que leurs propres rôle et responsabilités dans le processus (par
exemple, en matière d’autorisation du projet et de fixation des conditions) ; et
Les participants
L’ÉIE est un instrument qui a fait ses preuves pour analyser les effets
des projets de développement sur l’environnement et pour réduire
leurs effets négatifs potentiels. Presque tous les pays en développement
ont désormais une certaine expérience de l’ÉIE, soit en raison de leur
réglementation interne, soit parce que son application aux projets financés
par l’aide internationale, ou par des organismes prêteurs, est devenue la
règle. Dernièrement, il y a aussi eu des évolutions importantes au plan
international dans la pratique de l’ÉIE avec l’introduction de nouvelles
approches et l’accent mis sur de nouveaux aspects, telle l’évaluation
environnementale stratégique (EES) (voir encadré 2). La mise en œuvre
efficace de cette ÉIE de la « deuxième génération » est essentielle pour faire
en sorte que les nouveaux projets de développement soient acceptables et
durables du point de vue de l’environnement.
Jusqu’à présent, cependant, les progrès sur ce front ont été plus lents qu’on
ne l’avait espéré au moment du Sommet de la Terre, qui s’était tenu à Rio
de Janeiro en 1992, et il y a des différences marquées dans les niveaux de
pratique de l’ÉIE. Cela est sans doute particulièrement évident dans les pays
en développement les plus pauvres, où la dégradation de l’environnement
hypothèque sérieusement les perspectives de développement et où
l’utilisation de l’ÉIE est souvent entravée par le manque de ressources
humaines et financières. Surmonter ces obstacles nécessitera des
engagements politiques à long terme et un développement institutionnel.
Dans d’autres pays, où il existe une législation et des procédures d’ÉIE,
mais dont leur application n’est pas effective, il est possible que certains
problèmes puissent être traités immédiatement grâce à la méthode de
formation et au renforcement des capacités proposée dans ce Manuel.
• procédure universelle – utilisée par pratiquement tous les pays et tous les
organismes internationaux pour minimiser, réduire ou supprimer les
impacts et risques environnementaux ;
• obligation légale – donne un fondement solide qui permet le
développement d’une politique d’ÉIE et d’accords institutionnels ;
• possibilité d’impliquer le public – permet de rassembler toutes les parties
concernées, y compris celles qui sont directement touchées par le projet
et ont le plus à perdre ;
• outil d’avant-garde – a recours à une approche interdisciplinaire pour
rassembler les informations nécessaires à la prise de décision ;
• outil qui ouvre la voie à de nouvelles approches – catalyseur de nouveaux
modes d’évaluation plus intégrateurs et plus stratégiques, conformes
aux concepts et principes du développement durable ; et
• point de départ d’un programme complet de renforcement des capacités
– illustre les outils et compétences nécessaires pour intégrer
l’environnement dans le cœur du processus de décision (les avantages
plus généraux de la formation en ÉIE sont présentés dans la partie B).
• autres types d’évaluation des impacts, par ex. l’évaluation de l’impact social
(ÉIS), l’évaluation de l’impact sur la santé (ÉIS) et l’évaluation des risques
• implication du public, dialogue avec les intervenants, médiation et autres
modes de règlement des disputes
La méthode présentée dans ce Manuel est basée sur deux piliers. Premièrement, les
principes et outils des parties B, C et D doivent être appliqués de façon à placer les
besoins de formation en ÉIE dans le cadre d’une stratégie globale de renforcement
des capacités dans un pays donné. Deuxièmement, les modules et matériaux de
formation de la Partie D doivent être adaptés pour concevoir des cours de formation
qui conviennent aux besoins et aux réalités dans les différents pays. Ce matériel
pédagogique, qui résulte de l’expérience internationale de bonnes pratiques de l’ÉIE,
doit être utilisé de manière sélective, en tenant compte des besoins identifiés au
préalable.
• mise à jour des informations et conseils contenus dans les modules de formation
dans la Partie D
Cette partie présente un résumé des sources et types d’informations sur l’ÉIE. Elle
propose une sélection limitée d’ouvrages, rapports et documents, publiés au cours
des dernières années pour la plupart d’entre eux. Un certain nombre de revues et
bulletins d’information y sont également cités.
Ces listes sont surtout destinées à ceux qui ne connaissent pas très bien le domaine
de l’ÉIE et les renseignent sur la littérature spécialisée. Certains des ouvrages
cités donnent un bon aperçu des évolutions récentes en matière d’ÉIE et d’EES
(notamment les deux volumes édités par Petts). Même présentée ainsi, la littérature
sur le sujet est très abondante, et ne peut probablement être traitée de manière
exhaustive. Ainsi, la banque de données utilisée par l’Etude internationale sur
l’efficacité de l’EE (1995) contenait plus de 2 500 entrées. Depuis, beaucoup d’autres
ont été ajoutées, bien que la littérature sur l’ÉIE reste relativement peu abondante.
Lee N & George C (eds) (2000) Environmental Assessment in Developing and Transitional
Countries. John Wiley & Sons, Chichester, RU.
Porter A and Fittipaldi J (eds) (1998) Environmental Methods Review: Retooling Impact
Assessment for the New Century. The Press Club, Fargo, USA.
Vanclay F & Bronstein D (eds) (1995) Environmental and Social Impact Assessment, John
Wiley & Sons Ltd, Chichester, RU.
Le manuel
en perspective
2. Conseils
La liste de contacts (voir Annexe 2) donne des informations complémentaires sur les conseils
en matière de procédures et de méthodologie donnés par les principales agences nationales
et internationales d’ÉIE. Les agences citées ci-dessous ont un champ d’action international.
L’annuaire de l’IIED fournit un large aperçu en la matière. Le Manuel d’évaluation
environnementale de la Banque Mondiale, aussi bien dans les mises à jour que dans la version
d’origine, constitue une référence essentielle en matière de pratique de l’ÉIE dans les pays en
développement et en transition.
Sources d’informations
Relevance and Application in Environmental Assessment (deuxième
édition). Mars 1996.
11. Environmental Auditing. Août 1995.
12. Elimination of Ozone Depleting Substances. Mars 1996.
13. Guidelines for Marine Outfalls and Alternative Disposal an Reuse
Options. Mars 1996.
14. Environmental Performance Monitoring and Supervision. Juin 1996.
15. Regional Environmental Assessment. Juin 1996.
16. Challenges of Managing the EA Process. Décembre 1996.
17. Analysis of Alternatives in Environmental Assessment. Décembre 1996.
18. Health Aspects of Environmental Assessment. Juillet 1997.
19. Assessing the Environmental Impact of Urban Development. Octobre 1997.
20. Biodiversity and Environmental Assessment. Octobre 1997.
21. Environmental Hazard and Risk Assessment. Décembre 1997.
22. Environmental Impacts of Mining Operations. Mars 1998.
23. Economic Analysis and Environmental Assessment. Avril 1998.
24. Environmental Management Plans. Janvier 1999.
25. Environmental Assessment of Social Fund Projects. Janvier 1999.
26. Public Consultation and Environmental Assessment. Mai 1999.
EIA Centre – University of Manchester (1995) Leaflet 3: Sources and Types of Published
Information on EIA. EIA Centre, University of Manchester.
EIA Centre – University of Manchester (1995) Leaflet 10: Consultation and Public
Participation within EIA. EIA Centre, University of Manchester.
EIA Centre – University of Manchester (1995) Leaflet 15: EIA in Developing Countries.
EIA Centre, University of Manchester.
EIA Centre – University of Manchester (1995) Leaflet 16: EIA in Transitional Economies
EIA Centre, University of Manchester.
EIA Centre – University of Manchester (1996) Leaflet 17: Evaluation of the Performance Partie A
of the EIA Process. EIA Centre, University of Manchester.
Le manuel
en perspective
EIA Centre – University of Manchester (1998) Leaflet 5: EIA Legislation and Regulations
in the EU. EIA Centre, University of Manchester.
EIA Centre – University of Manchester (1998) Leaflet 6: EIA Centre Information Service.
EIA Centre, University of Manchester.
EIA Centre – University of Manchester (1998) Leaflet 18: Amended European EIA and
Draft SEA Directives. EIA Centre, University of Manchester.
EIA Centre – University of Manchester (1998) Leaflet 19: Monitoring and Post-auditing
in Environmental Impact Assessment. EIA Centre, University of Manchester.
4. Formation en ÉIE
Il a déjà été dit que la littérature en matière d’ÉIE était relativement limitée. En outre, nombre
de manuels et de matériaux réalisés dans ce domaine font l’objet d’une diffusion limitée ou
sont destinés à une utilisation interne dans des organisations ou des sociétés de conseil. Les
matériaux ci-dessous donnent un premier aperçu et quelques exemples d’approches de la
formation en ÉIE.
L’IIED a réalisé plusieurs publications sur la formation en ÉIE. Les rapports suivants
sont consacrés à une étude de cas sur la Tanzanie, dans le cadre d’une formation,
et ont été réalisés en collaboration avec l’Université de Dar es Salaam. Ils sont
disponibles sur le site de l’IIED.
Mwalyosi R, Hugues R and Howlett D (1999) Review and Quality Control Course on
Environmental Impact Assessment in Tanzania. International Institute for Environment
& Development, London.
EIA Centre – University of Manchester (1995) Leaflet 7: EIA Training: Progress and
Prospects. EIA Centre, University of Manchester.
EIA Centre – University of Manchester (1995) Leaflet 8: Organising Training Courses on
Sources d’informations
EIA Centre – University of Manchester (1995) Leaflet 9: Preparing Case Studies on
Environmental Impact Assessment Training Courses. EIA Centre, University of
Manchester.
Lee, N and Woods C and Gazidellis V 1985 Arrangements for EIA and Their Training
Implications in The European Communities and North America. Occasional Paper 13. EIA
Centre, University of Manchester.
5. Revues
Voici une liste des principaux magazines, revues et bulletins d’information sur l’ÉIE,
l’évaluation d’impact et les domaines connexes de l’évaluation, de la planification et de la
gestion environnementales.
EIA Newsletter. Publiée deux fois par an par l’EIA Centre de l’Université de
Manchester.
Environment Matters. Revue annuelle des activités déployées par la Banque mondiale
dans le domaine de l’environnement.
Impact Assessment & Project Appraisal (autrefois deux revues séparées) Revue de
l’International Association of Impact Assessment. Beech Tree Publishing. Guildford
Surrey. RU.
Journal of Environmental Planning & Management. Abingdon, Carfax Pub. Co. Pour
l’Université de Newcastle upon Tyne.
Journal of Planning and Environmental Law. Sweet and Maxwell. Londres, RU.
Partie A
Le manuel
en perspective
Voici une liste des agences et organisations d’ÉIE. Cette liste de contacts est
générale et sélective. Elle se veut servir de base aux formateurs et autres personnes
désirant développer leurs propres réseaux professionnel et informationnel. Ensemble,
les sites internet et les contacts fournissent de nombreux conseils et informations
sur la pratique de l’ÉIE et la formation en ÉIE – lesquels seront utiles dans le
développement du cours –, ainsi que du matériel basé sur les grandes lignes de ce
Manuel.
L’analyse des besoins en formation étant à ses débuts, de nouveaux noms, contacts
et informations vont apparaître au sujet de la pratique de l’ÉIE et des participants
au processus de l’ÉIE dans le pays concerné. Lorsqu’une analyse des besoins en
formation est menée en profondeur, l’information devrait être mise en circulation
parmi les autres formateurs et personnes concernées en tant que partie intégrante du
processus de renforcement des capacités. Dans cette optique, l’échange national et
régional de matériel d’études de cas identifié et développé pendant la formation sera
particulièrement utile. Une dissémination plus vaste encore de l’information pourra
se faire au niveau international par l’intermédiaire d’un certain nombre de réseaux
d’ÉIE mentionnés ci-dessous.
d’informations
Constitution d’une liste de contacts et échanges
Sites Internet : http://www.unep.fr/en/
http://www.unep.ch/etb
http://www.unep.org.jp/
http://www.chem.unep.ch
Le rôle de cette division du PNUE est de fournir des données et des informations
utiles concernant l’environnement et d’aider à renforcer la capacité des
gouvernements à prendre en compte ces informations dans leurs décisions et leurs
projets de développement humain durable. Le Réseau Environnement des Nations
Unies, mis en place en 2000, rassemble les informations sur l’environnement
provenant de toute une série de sources et les met à la disposition des utilisateurs
intéressés.
Les sites Internet indiqués ci-dessus proposent respectivement des informations
sur les sujets suivants : la structure et la mission du service, les services et types
d’informations disponibles ; et le Réseau Environnement.
Courriel : [email protected]
C’est l’une des cinq commissions régionales de l’ONU, elle a pour mission l’analyse
des politiques, l’élaboration de conventions, l’élaboration de règles et de normes ainsi
que l’assistance technique. On trouve sur le site de la CEE/NU les conventions sur
l’environnement, notamment La Convention d’Espoo sur l’évaluation de l’impact
sur l’environnement dans un contexte transfrontière et la Convention d’Aarhus sur
l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à
la justice en matière d’environnement.
d’informations
Constitution d’une liste de contacts et échanges
Commission Economique des Nations Unies pour
l’Europe (CEE/UN)
Environment and Human Settlements Division
Palais des Nations
CH-1211 Genève 10
Suisse
Tél. : 41 22 917 2384
Fax : 41 22 907 0107
Courriel : [email protected]
L’OMS promeut la coopération technique entre les pays dans le domaine de la santé,
met en œuvre des programmes destinés à maîtriser et à éradiquer des maladies et à
améliorer la qualité de la vie humaine. Elle donne des conseils et établit des normes
en matière de santé et de développement et favorise les transferts de technologies,
d’informations et d’outils dans le domaine de la santé, dont l’évaluation d’impact
sur l’environnement, de risque et d’impact sur la santé (ÉIS). Le site permet
d’accéder à la bibliothèque, aux publications et aux rapports de l’OMS sur l’ÉIS et les
méthodologies connexes.
La Banque Mondiale
d’informations
Constitution d’une liste de contacts et échanges
Office of Environment and Social Development (OESD)
P.O. Box 789
0980 Manille
Philippines
Tél. : 632 636 4444
Fax : 632 636 2444
Courriel : [email protected]
4. ONG internationales
Les ONG internationales suivantes sont très actives dans le domaine de la protection de
l’environnement et du développement durable, y compris en matière de recherche, de pratique
et de formation ÉIE.
L’IIED entreprend des recherches et des actions destinées à donner des conditions de
vie décentes et à assurer la protection de l’environnement. Dans ce but, il met l’accent
sur des politiques adaptées et des outils participatifs, destinés en particulier aux pays
Partie A
en développement. La Division Strategies, Planning and Assessment (SSA) a mis en
œuvre des projets spécifiques sur l’utilisation et l’amélioration de l’ÉIE et de l’EES et
sur une approche de la formation en ÉIE basée sur les besoins. On peut trouver des Le manuel
informations à ce sujet sur le Site avec IIED Research. en perspective
d’informations
Constitution d’une liste de contacts et échanges
Fax : +36-26-311.294
Courriel : [email protected]
Cet institut est une organisation basée sur l’adhésion volontaire et propose un
certain nombre d’annuaires professionnels pour les praticiens qui travaillent
dans le domaine de l’environnement (dont, dans un avenir proche, un annuaire
international des contrôleurs de l’ÉIE) et propose des services et des activités
destinés à développer leurs compétences et leur expertise. Cela inclut le contrôle de
déclarations environnementales (depuis dix ans maintenant) et l’élaboration d’un
guide de bonnes pratiques en matière d’ÉIE, d’audit environnemental et de gestion
de l’environnement. Le site donne des informations sur les modes d’adhésion et les
annuaires de l’IEMA ainsi que sur les services proposés par le CEAM (Centre for
Environmental Assessment & Management), le service de l’IEMA qui s’occupe de la
recherche et des projets.
Beaucoup d’agences ont désormais des sites internet qui donnent des informations sur la
législation, les procédures et les pratiques nationales en matière d’ÉIE. Si on ne les connaît
pas, il est ainsi possible de les trouver rapidement. En outre, les sites Web des agences
suivantes proposent une documentation de portée internationale sur l’ÉIE.
La Commission Européenne
Site Internet : http://europa.eu.int/comm/environment/eia
Environment Australia
Site Internet : www.environment.gov.au/net/eianet.html
d’informations
Constitution d’une liste de contacts et échanges
Site Internet : http://www.ceaa.gc.ca/index_e.htm
Contact : ACEE
200 Boulevard Sacré Cœur, 14ème étage
Hull, Québec
Canada
K1A 0H3
Tél. : 1 819-997-1000
Fax : 1 819-994-1469
Le manuel
en perspective
Contact : VROM
P.O. Box 30945
La Haye
NL – 2500 GX
Pays-Bas
Tél. : 3170 339 41 11
Fax : 3170 339 1302
Références bibliographiques
Partie B
Le
renforcement
des capacités
• prendre pleinement en compte les questions de parité dans tous les aspects et à
tous les niveaux du développement et de la mise en œuvre
• chercher à adopter des méthodes adaptées afin de prendre en compte tous les
groupes défavorisés de la société
Cependant, les résultats qui peuvent être obtenus dans les pays en
développement ont aussi des limites évidentes. On peut citer le faible niveau
de développement économique, les moyens financiers limités et le manque
d’engagement politique ou de prise de conscience du public en faveur de
l’environnement. Afin que le renforcement des capacités puisse réussir, un
minimum de conditions doivent déjà être réunies. L’évaluation des capacités
peut aider à choisir une stratégie adaptée.
• la formation et l’éducation ;
• les organisations et leurs dirigeants – pour renforcer les structures, les processus
et les systèmes de mise en œuvre de l’ÉIE
• le contexte général – pour intégrer dans l’ÉIE les réalités sociales et économiques
générales ainsi que la culture politique en matière de prise de décisions.
Pour être vraiment efficace, la formation en ÉIE doit être réalisée dans le cadre d’une
stratégie globale, en accord avec les principes du développement des capacités définis
plus haut. Dans ce cadre, l’ÉIE constitue à la fois la pierre angulaire d’une approche
globale et une priorité dans les cas où les choix sont limités. De nombreuses raisons
justifient l’importance et l’utilité de la formation en ÉIE : le coût croissant de la
détérioration de l’environnement, l’utilité de l’ÉIE pour s’attaquer à ces problèmes
et tous les bénéfices que l’on peut retirer de ce type de formation. De nombreux pays
en développement et agences internationales reconnaissent désormais la nécessité de
renforcer les capacités domestiques en ÉIE.
Malgré les progrès récents, la demande de formation en ÉIE dans les pays en
développement et en transition dépasse l’offre. En outre, comme cela avait
déjà été mentionné dans la partie A, il y a souvent inadéquation entre les types
de formation en ÉIE proposés par les différents bailleurs de fonds, agences de
développement et instituts de formation et les besoins du pays bénéficiaire
en la matière. D’après les participants, beaucoup de formations en ÉIE sont
ad hoc, font trop appel à des experts extérieurs et sont peu orientées vers la
pratique. (Les écueils à éviter sont identifiés dans l’encadré 4.)
• Quels sont les critères de qualité pour une bonne formation en ÉIE ?
• Que doit offrir la formation en ÉIE à la population visée ?
• Qui doit réaliser la formation en ÉIE ?
• Comment la formation doit-elle être conçue et se dérouler ?
Mécanismes stratégiques
Cette partie a permis d’identifier un certain nombre de moyens permettant
de promouvoir le renforcement des capacités. Leur application, pour
soutenir la formation en ÉIE, dépendra de l’évaluation réaliste des possibilités
de coopération et de partenariat avec les ONG et des autres ressources
communes, de la valeur ajoutée créée et des gains en efficacité des activités
proposées. La partie C du Manuel propose toute une gamme d’outils à cet effet.
Leur utilisation aidera à identifier la faisabilité d’une approche stratégique
ainsi que les besoins spécifiques de formations en ÉIE et le type de cours requis.
Références
EIA Centre (1995) Leaflet 7: EIA Training: Progress and Prospects. EIA Centre,
University of Manchester.
Sadler B (1998) EIA training trends, issues and proposals for the UNEP EIA
Training Resource Manual. Réunion extraordinaire de l’AIEI 98, Christchurch,
Nouvelle Zélande
Smith D et M van der Wansem (1995) Strengthening EIA Capacity in Asia. (ÉIE
aux Philppines, en Indonésie et au Sri Lanka). World Resources Institute,
Washington D.C.
Sur la base de cette évaluation, les institutions partenaires ont identifiés les objectifs
prioritaires pour la formation en ÉIE et les ressources nécessaires pour les atteindre.
Ensuite, elles ont préparé un ensemble de matériel de formation pour les formateurs
tanzaniens destiné à être diffusé dans le pays (voir les références citées sous IIED
dans l’annexe 1 de la partie A).
Ce projet, qui est dans sa dixième année, est un partenariat entre les pays de la Le
région, la Commission européenne, le PNUD et la Banque Mondiale. Outre un renforcement
des capacités
L’initiative de Sofia sur L’ÉIE et l’ÉES pour les pays d’Europe centrale et orientale
(PECO) a été mise en place lors de la Conférence ministérielle de l’environnement
pour le processus européen (Sofia, Bulgarie, 1995). Elle se concentre sur le
développement des processus et de la pratique de l’ÉIE et de l’ÉES grâce à la
coopération régionale et à des séminaires destinés aux échanges d’informations entre
professionnels des PECO.
Les projets suivants sont mis en œuvre dans le cadre de l’initiative de Sofia :
• Des lignes directrices en matière d’ÉIE, pour aider à rédiger et à appliquer la
législation en matière d’ÉIE (élaborée en collaboration avec la Commission
européenne, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement,
la Banque Mondiale et l’OMS de façon à prendre en compte leurs exigences).
• Un manuel d’ÉIE destiné à la formation, aux niveaux national et régional, des
futurs formateurs et praticiens de l’ÉIE et ÉES (basé sur les lignes directrices et le
manuel de formation à l’ÉIE du PNUE).
• Un programme de formation en ÉIE dans les cinq pays « prioritaires » (Croatie,
Roumanie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Albanie et Kosovo) pour les
fonctionnaires, les consultants en ÉIE, les agents des ONG susceptibles d’être
impliqués dans des ÉIE entreprises dans le cadre du Pacte de stabilité pour les
Balkans.
• Un réseau régional de praticiens de l’ÉIE avec des réunions régulières d’un
groupe de travail de fonctionnaires responsables de l’ÉIE et avec la participation
d’experts en ÉIE des pays de l’Initiative de Sofia à d’autres séminaires et ateliers
dans le cadre de l’Initiative, de réunions régionales de l’AIAE, etc.
Partie B
Le
renforcement
des capacités
Introduction
Questionnaire préliminaire
Conception d’un cours de formation à l’aide du Manuel
왗 Collecte
왗 Conception du cours de
왗 Modules de formation d’informations au
formation 왗 niveau local
왗
왗
• Rapport développement
• Contrôle de qualité
Déroulement de la
왗 formation
• Prise de décision
• Contrôle et suivi, mise en oeuvre et audit
• Gestion de projet
• Evaluation de l’impact social
왗
Evaluation de la
• Orientations futures 왗 problèmes et
pratiques en
formation matière d’ÉIE
Introduction
Introduction
Pour être efficace une formation doit être conçue de façon à répondre:
• à la nécessité d’améliorer la pratique de l’ÉIE dans un pays ou dans une région ; et
• aux besoins spécifiques de ceux qui suivent la formation ou le cours.
Le succès de la formation en ÉIE dépend aussi de la compétence de ceux qui
conçoivent et présentent les cours. Ils doivent avoir des connaissances sur les
processus et l’expérience de l’ÉIE du pays concerné et comprendre leurs liens avec
les principales caractéristiques du contexte social.
Partie C
L’analyse des
besoins
en formation
Introduction
plutôt destiné à la préparation d’un programme de formation à l’échelle
d’un pays ou d’une région. Avant d’organiser un tel séminaire, le formateur
ou concepteur du cours doit rassembler des informations sur le système et
l’expérience du pays en matière d’ÉIE et discuter des besoins potentiels de
formation avec toute une série de personnes impliquées dans le processus
d’ÉIE. La 1ère partie de l’analyse peut servir de guide pour sélectionner les
informations utiles pour l’organisation du séminaire ou, plus tard, pour la
conception ou la réalisation du cours.
Partie C
L’analyse des
besoins
en formation
Cette partie de l’analyse des besoins en formation comporte une check-list des
informations à collecter et des questions à traiter, ainsi qu’un tableau qui, une fois
rempli, donnera un échantillon d’ÉIE types. Il se peut que le formateur dispose
déjà de certaines de ces informations, les autres peuvent être obtenues auprès de
fonctionnaires de l’administration centrale, de praticiens, d’ONG, d’universitaires,
de groupements professionnels, dans la littérature sur le sujet, etc.
Utilisez la liste qui suit comme check-list des informations destinées à obtenir
une vue d’ensemble du système d’ÉIE. L’étendue et la composition de ce profil
dépendront de l’expérience du pays ou de la région en matière d’ÉIE.
q noter l’usage d’outils d’ÉIE comme les check-lists, les matrices etc. ;
q Est-ce que les programmes, plans ou politiques (ainsi que les projets)
sont couverts par le système d’ÉIE ou par un processus séparé ou
équivalent (généralement appelé évaluation environnementale
stratégique) ?
Une fois rempli, le tableau de la page suivante aide à réaliser une vue d’ensemble
systématique de la pratique de l’ÉIE dans un pays ou une région et aidera à trouver
des études de cas pour la formation.
Il se peut qu’il n’y ait pas lieu de remplir certaines colonnes, cela dépend
de l’expérience en ÉIE. Il faut que les informations inscrites dans les
différentes cases soient brèves et concises. Ainsi, les informations concernant
la description et les caractéristiques du projet peuvent être résumées de la
façon suivante :
• Barrage d’irrigation (x mètres de hauteur), réservoir (surface de y
hectares), canaux de distribution (longueur totale de s kilomètres) et les
infrastructures connexes (voies d’accès, vannes et écluses etc.)
• Situé dans la Nouvelle province, sur le bras principal de la Grande
rivière, dans une zone rurale à faible densité (densité /km2) où la
population est largement dépendante d’une agriculture de subsistance.
Partie C
L’analyse des
besoins
en formation
Description et caractéristiques
du projet
Autorités responsables1
Date de démarrage et
d’achèvement de l’ÉIE
1. Initiateur du projet (et, le cas échéant bailleur de fonds), administration ou agence chargée du suivi
de l’ÉIE, autorité ou entité chargée de la prise de décision
2. Par ex. base de référence écologique, modèle de prévision de la pollution atmosphérique, etc.
3. Par ex. seulement les parties directement affectées, toutes les parties intéressées, consultation du
public, réunions de la communauté locale, etc.
4. Par ex. suffisant ou insuffisant, omissions majeures ou principaux impacts identifiés, mesures de
réduction, suivi, obligations, etc.
5. Approbation des termes et conditions fixées ? mis en œuvre comme prévu ou non réalisé ?
Partie C
L’analyse des
besoins
en formation
Pour que le séminaire soit un succès, il est essentiel de bien choisir les
participants. Le séminaire devrait réunir des personnes issues des groupes
suivants :
• responsables de l’administration (de différents secteurs tels que
l’environnement, la planification, les infrastructures, l’économie et
le développement social, la santé, la gestion des ressources minières,
énergétiques et autres ressources naturelles) ;
• responsables politiques ;
• initiateurs de projets ;
• praticiens de l’ÉIE ;
• représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) ;
• groupes particuliers, telles que les populations indigènes, les femmes ;
• agences d’aide au développement ;
• universitaires, avocats, ingénieurs, professionnels de la santé et autres
professions ;
• formateurs et organismes de formation ;
• médias ; et
• membres des communautés locales.
Dans tous les cas, il est important d’avoir un échantillon bien représentatif
des différents intervenants dans le processus d’ÉIE ou dans les activités
connexes et, si possible, quelques décideurs de haut rang. Au niveau local, il
peut s’avérer utile d’inclure quelques membres de la communauté qui sont
impliqués dans le processus d’ÉIE et le connaissent. Si l’analyse des besoins
en formation concerne un domaine particulier, il peut être utile d’avoir des
participants plus spécialisés. Un séminaire au niveau national peut avoir
entre 15 et 50 participants, dont des administrateurs d’ÉIE et des spécialistes
politiques des principaux organismes de mise en œuvre du projet.
Coordination et structure
Objectifs
Quel que soit le niveau auquel est organisé le séminaire, l’objectif principal
est d’identifier les besoins en formation, le type de formation nécessaire, les
Il est préférable que le séminaire ne se déroule pas sur le lieu de travail. Les
locaux doivent être suffisamment spacieux et confortables, et permettre de
travailler en petits groupes.
Evaluation
Distribution de documents
Partie C
L’analyse des
besoins
en formation
• Introduction
Objectif :
Vérifier que les informations générales sur le processus d’ÉIE collectées lors
de la 1ère partie de l’analyse des besoins en formation (historique de l’ÉIE,
politique en la matière, leçons tirées de la pratique, etc.) sont exactes et
complètes.
Objectif :
Discuter en petits groupes de la situation politique, sociale et
environnementale du pays, de ses liens avec la pratique de l’ÉIE et de son
intérêt pour le développement et la présentation de la formation, et du
renforcement des capacités en ÉIE.
Objectif :
Etablir un catalogue des besoins en formation qui prenne en compte les
recommandations du groupe en matière de besoins prioritaires.
• Evaluation du séminaire
• Conclusion
Accueil
Introduction
• objectifs du séminaire ;
- • présentation des participants (en indiquant leur expérience et domaine
d’expertise) ;
• présentation de la structure du séminaire ;
• distribution du matériel pédagogique ; et
• constitution de groupes de travail
Conclusion du séminaire
Fin
Partie C
L’analyse des
besoins
en formation
Bénéfices attendus • identification plus rapide et plus précise des projets qui
nécessitent ou non une ÉIE
Domaines dans lesquels une • étude préalable et définition du champ d’application de l’ÉIE
formation approfondie est
nécessaire • rédaction des termes de référence
• suivi et audit
Compétences ou conditions • participation au cours d’initiation ou expérience pratique
indispensables dans le domaine de l’ÉIE
Le mieux serait d’envoyer le questionnaire aux participants dès qu’ils ont été
sélectionnés afin qu’ils le remplissent et le renvoient en même temps que leur
inscription. Dans certains cas les contraintes de calendrier ou les moyens de
communication ne le permettent pas. Dans ce cas, il est quand même bon de
demander aux participants de remplir le formulaire avant le démarrage de la
formation. Même à ce stade, il est encore possible, si besoin est, d’apporter quelques
modifications dans la présentation du cours et d’insister davantage sur certains
points.
Partie C
L’analyse des
besoins
en formation
Besoins en formation
Bénéfices attendus
Compétences ou conditions
indispensables
Formation
Discuter les points suivants, rédiger un bref ensemble de notes mettant en lumière les implications
possibles pour la conception de la formation en ÉIE ou les informations que le formateur peut avoir
besoin de rassembler avant de présenter son cours.
Points à préparer :
• offre et localisation de programmes, cours et manuels de formation, etc. (actuels
ou passés)
• les objectifs des programmes existants et les groupes types auxquels ils
s’adressent
• dans quelle mesure les programmes existants répondent aux besoins des
participants
• caractéristiques des programmes de formation (actuels ou passés) efficaces sur le
plan du renforcement des capacités
• nombre et types de participants dans les programmes de formation existants
• coûts, modes de financement, des programmes existants, etc.
Société
Discuter et rédiger des notes sur les points ci-dessous, puis préparer une note brève mettant en
lumière les implications possibles pour la conception de la formation en ÉIE ou les informations que le
formateur peut avoir besoin de rassembler avant de présenter son cours.
Discuter comment les éléments suivants peuvent influencer la bonne pratique de l’ÉIE dans
un pays et leurs implications possibles pour la formation en ÉIE, par ex.
• densité de population, accroissement, mortalité, santé
• qualité de vie
• accès à l’éducation
• culture, langue, structure de classes, religion
• degré de respect des principes démocratiques, valeurs communes, responsabilités et
droits individuels et collectifs
• degré de développement, niveau des infrastructures
• régime foncier, propriété
• institutions - système de gouvernement, problèmes régionaux et locaux
• système juridique
• Politique sectorielle et environnementale
• Processus politique, niveaux, systèmes
• situation financière – niveau d’endettement, privatisations, restructurations
• besoins en matière de développement
Décrire :
• de quelle façon les membres des communautés locales, les minorités, notamment les
populations indigènes et les femmes, sont impliqués dans les affaires publiques
• les stratégies à même de favoriser l’implication du public en général
Expliquer s’il existe des politiques ou des lois détaillés qui couvrent les domaines suivants;
dans quelle mesure sont-elles appliquées; leurs relations avec l’ÉIE et leurs implications
possibles pour la formation en ÉIE :
• conventions internationales
• normes en matière de contrôle de la pollution
• capacité à faire respecter les lois et règlements
• ressources en eau
• production et distribution d’énergie
• gestion des déchets
• flore, faune, espèces en danger
• gestion des ressources naturelles
• répartition des ressources
• gestion des sols
• planification de la gestion des sols, développement régional
• transports
• procédures de coopération et de coordination en matière de justice
Discuter :
• les relations et l’intégration de l’ÉIE avec les autres procédures d’approbation et
d’autorisation en matière de projets de développement
• dans quelle mesure les services du gouvernement des différents secteurs ont mandat
pour prendre en compte les problèmes environnementaux
Accès à l’information
Discuter et rédiger des notes sur les points ci-dessous puis préparer une note brève mettant en
lumière les implications possibles pour la conception de la formation en ÉIE ou les informations que le
formateur peut avoir besoin de rassembler avant de présenter son cours.
Identifier :
• les principales sources d’informations qui peuvent être incorporées dans les thèmes
de la formation en ÉIE, par ex. rapports d’ÉIE, études de cas, sites qui peuvent être
visités, conférenciers, vidéos, rapports, etc.
• autres méthodes de collecte de données, notamment les réseaux d’échanges
d’information
Environnement
Discuter et rédiger des notes sur les points ci-dessous puis préparer une note brève mettant en
lumière les implications possibles pour la conception de la formation en ÉIE ou les informations que le
formateur peut avoir besoin de rassembler avant de présenter son cours.
Expliquer dans quelle mesure les principaux règlements, législations et politiques en matière
d’environnement sont en place :
• désignation des zones protégées et écologiquement fragiles (ex. zones marécageuses
et côtières)
• Plans nationaux d’action pour l’environnement
• stratégies de développement durable
• stratégies nationales de conservation et de protection de la biodiversité
• rapport de l’état de l’environnement
• normes et réglementations en matière d’environnement
• objectifs de la politique de gestion de l’environnement en réaction aux principaux
problèmes décrits ci-dessus (émissions de gaz à effet de serre, dégradation des sols,
etc.)
• état des signatures et ratification des différentes conventions internationales (par ex.
Ramsar, biodiversité, etc.)
Le processus d’ÉIE
Discuter et rédiger des notes sur les points ci-dessous puis préparer une note brève mettant en
lumière les implications possibles pour la conception de la formation en ÉIE ou les informations que le
formateur peut avoir besoin de rassembler avant de présenter son cours.
Expliquer si les éléments de bonne pratique de l’ÉIE suivants sont appliqués ou non :
• description claire du projet
• termes de référence détaillés
• application systématique des procédures d’étude préalable et d’étude du champ
d’application
• propositions d’alternatives raisonnables aux actions proposées
• prédiction et évaluation des impacts
• identification et mise en œuvre des mesures de réduction
• détermination et application des termes et conditions
• contrôle, suivi et audit de l’ÉIE
• implication du public
Discuter et rédiger des notes sur les points ci-dessous puis préparer une note brève mettant en
lumière les implications possibles pour la conception de la formation en ÉIE ou les informations que le
formateur peut avoir besoin de rassembler avant de présenter son cours.
Identifier :
• la palette et le niveau des compétences professionnelles, techniques et de
formation disponibles dans le pays
• les principaux participants au processus d’ÉIE comme par exemple, les promoteurs,
les administrations et agences chargées de l’environnement ou de la mise
en œuvre, les consultants, les décideurs et le public, y compris ceux qui sont
directement concernés par le projet
Discuter :
• le rôle ou l’influence des participants dans le processus d’ÉIE
• quand et comment ils interviennent dans le processus
• leur degré de responsabilité dans le processus
• les obstacles à la réalisation de leur travail de manière satisfaisante
• dans quelle mesure chaque participant connaît le rôle des autres participants
• dans quelle mesure ils coopèrent
• le degré de partage de l’information
Questionnaire préliminaire
Veuillez indiquer si votre travail vous amène à participer aux étapes ou activités suivantes de l’ÉIE et à
quelle fréquence. Veuillez, s’il y a lieu, décrire votre rôle exact.
Rédaction de termes de référence pour une composante de l’étude d’ÉIE ou pour des consultants individuels
Commentaires
Questionnaire préliminaire
Questionnaire préliminaire
3. A quels types de problèmes êtes-vous confronté dans votre travail dans le processus d’ÉIE ?
7. Avez-vous déjà suivi une formation spécialisée pour votre travail ? où et quand ?
8. Avez-vous des commentaires à faire ou des idées à proposer sur la façon d’améliorer la formation
en ÉIE dans votre pays ?
Nom :
Fonction :
Adresse :
Téléphone : Fax :
Courriel : Date :
Introduction
Évaluation de la formation
왗 Collecte
왗 Conception du cours de
왗 Modules de formation d’informations au
formation 왗 niveau local
왗
왗
• Présentation de l’ÉIE
• Législation, politiques et institutions
Questionnaire • Implication du public
préliminaire • Étude préalable Etude de cas
pratiques d’ÉIE
• Etude de champ
• Analyse d‘impact
왗 dans les pays en
왗
Evaluation et contrôle
• Evaluation environnementale stratégique 왗 problèmes et
pratiques en
• Orientations futures
de la formation matière d’ÉIE
L’organisation d’une formation
Introduction
Cette partie du Manuel donne des informations et des conseils pour la conception,
le déroulement et l’évaluation d’un cours de formation en ÉIE. Cette phase de la
préparation et de la réalisation doit être placée sous la direction du chef de l’équipe
de formateurs. Les check-lists proposées constituent une aide précieuse tout au long
de ce processus. Les tâches et activités principales doivent être basées sur l’analyse
des besoins en formation présentée dans la partie C de ce Manuel.
Le choix des dates et de la durée des cours est important, il doit prendre en
compte différents éléments.
• Epoque de l’année – Le cours doivent être prévus suffisamment à l’avance,
la date doit convenir aux participants, il faut éviter les périodes de
vacances, les fêtes religieuses, les autres évènements importants,
conférences, autres formations ou les périodes pendant lesquelles la
pluie ou les inondations provoquent des difficultés de circulation.
• Durée de la formation – Elle doit être adaptée aux objectifs et au type de
formation dont le groupe cible a besoin. Ainsi, les cours conçus pour
les décideurs de haut niveau doivent être très cours et ciblés sur les
problèmes qui les intéressent directement. Autrement, ils n’intéresseront
pas leurs destinataires. Pour un administrateur d’ÉIE ou un chef de
projet la formation peut être beaucoup plus longue et approfondie et
divisée en plusieurs sessions (par ex., une série de cours d’une à deux
semaines). Ces sessions peuvent être combinées avec des sessions plus
courtes pour les praticiens de l’ÉIE (par ex., sur les principales étapes et
activités).
• Structure du cours – Il convient de prévoir des pauses suffisantes pendant
la présentation du cours. Les participants ont besoin de périodes de
repos pour bien enregistrer ce qu’ils ont appris, se détendre et, surtout,
pour avoir la possibilité de faire connaissance et d’établir des réseaux
qui leur serviront dans le futur.
Pour les cours qui durent plus d’une demi-journée, il convient d’avoir une
liste de formateurs qui connaissent bien le sujet.
Pour chaque thème, le plan de cours est conçu en partant du principe que
Information préliminaire
La conception
de la formation,
son déroulement
et son évaluation
Les cours de formation doivent être basés sur les résultats de l’analyse des besoins
en formation (présentée dans la partie C) et conçus en se basant sur les modules et
thèmes proposés dans la partie E du Manuel. Ces modules couvrent les principales
étapes et les éléments essentiels du processus d’ÉIE. Il n’est pas nécessaire d’utiliser
tous les modules pour toutes les formations ni tout le matériel pédagogique proposé
pour les différents thèmes.
Il peut arriver que les modules et le matériel pédagogique proposés ne soient pas
adaptés à la structure sociale ou au niveau de développement de l’ÉIE dans un pays.
Dans ce cas, les formateurs sont invités à adapter le Manuel et à élaborer leur propre
matériel pédagogique pour répondre aux besoins spécifiques des participants.
La conception d’un cours exactement adapté aux besoins des participants suppose :
• de fixer des objectifs qui correspondent aux priorités établies en matière de formation
(comme dans le tableau des besoins en formation présenté dans la partie C) ;
• de sélectionner les modules, thèmes et activités (partie E) adaptés au groupe type ;
• d’utiliser les pro forma présentés à la fin de cette partie pour l’organisation du
cours ; et
• de modifier et de compléter le matériel pédagogique proposé, en fonction des
besoins des participants.
Préparation du programme
1 l l l
2 × × ×
3 × l ×
4 _ l _
5 × l _
6 l × _
7 × l _
8 l × _
9 × l _
10 × × ×
11 × l _
12 l _ _
13 l l l
14 l l l
15 l l l
Activité de groupe
Thème 6 Couverture générale 6 n° (6-1) – utilisation 4 10
d’une matrice d’impact
Activité de groupe
En détail – activité sur
n° (7-2)- préparer un plan
Thème 7 la préparation du plan 2 2 4
de gestion des impacts
de gestion des impacts
d’un rapport d’ÉIE
Thème d’intervention
Thème 8 Couverture générale 2 4 6
n° (8-2)
Activité de groupe
En détail – activité pour
Thème 9 3 n° (9-1) - vérification 7 10
apprendre la vérification
d’un rapport d’ÉIE
Thème de discussion
Thème 10 Rapide passage en revue 1 1 2
n° (10-1)
Inviter un intervenant
qui dispose d’une
Thème d’intervention
Thème 11 bonne expérience du 2 1 3
n° (11-2)
suivi de grands projets
d’infrastructures
Thème 12 Inutile/ thème non exigé - - - -
Thème 13 Couverture générale 1 Pas d’activité - 1
Thème 14 Thème non exigé - - - -
Thème 15 Thème non exigé - - - -
Visites de sites et autres excursions
- visite de trois sites proposés à proximité d’un site marécageux classé dans
le cadre de la Convention de Ramsar 10
- Usine pétrochimique
- Chantier du barrage d’Albinger (mesure de réduction et contrôle) Partie D
Dimanche 15 septembre
Lundi 16 septembre
• développement durable
• problèmes environnementaux
12 h – 14 h Déjeuner
10 h 30 – 10 h 45 Pause café
12 h – 14 h Lunch
15 h 30 – 15 h 45 Pause café
Mercredi 18 septembre
12 h – 14 h Déjeuner
Partie D
La conception
de la formation,
son déroulement
et son évaluation
14 h – 18 h Visite de sites
• visite de 3 sites de développements proposés
à proximité d’une zone humide désignée
par la convention RAMSAR. Visite guidée
par le directeur régional du service de
l’environnement.
Jeudi 19 septembre
12 h -14 h Déjeuner
Vendredi 20 septembre
12 h – 14 h Déjeuner
• Journée libre
Dimanche 22 septembre
Lundi 23 septembre
10 h 30 – 10 h 45 Pause café
13 h 15 – 14 h 30 Déjeuner
Partie D
La conception
de la formation,
son déroulement
et son évaluation
Mardi 24 septembre
12 h – 14 h Déjeuner
15 h- 15 h 15 Pause café
• structure et contenu
Mercredi 25 septembre
9 h – 12 h Visite de site
13 h – 17 h Visite de site
• procédures du contrôle
• exemples d’utilisation
12 h – 14 h Déjeuner
19 h – 21 h Dîner
Vendredi 27 septembre
12 h – 13 h Déjeuner
• gestion d’impact
La conception
de la formation,
son déroulement
et son évaluation
Samedi 28 septembre
Préparation
Le formateur doit être conscient des différences entre les façons d’apprendre
des participants et devra, dans la mesure du possible, les prendre en
compte dans sa présentation. Il convient de faire attention aux particularités
culturelles qui peuvent provoquer des réticences envers certaines activités.
Dans certains cas, un exercice de préparation destiné à mieux faire
connaissance peut aider à surmonter de telles réticences.
Parmi les méthodes interactives qui peuvent être utilisées pour rendre le
Partie D
cours plus intéressant et plus assimilable on peut citer :
La conception
de la formation,
son déroulement
et son évaluation
• des travaux de groupe, par exemple pour contrôler les rapports d’ÉIE,
mettre en place des dispositifs institutionnels et un plan d’implication
du public ; et
• des visites sur le terrain, par exemple un projet soumis à une ÉIE ou à un
plan de gestion des impacts.
Commencer la formation
Tous les travaux en groupe doivent se terminer par une présentation ou une
discussion entre tous les participants. Le formateur doit présenter une courte
synthèse des résultats et en tirer les principaux enseignements.
S’il y a lieu, le cours de formation peut être basé sur une étude de cas
détaillée pour présenter les principales étapes et éléments du processus
d’ÉIE. Ce type de cas pratique permet d’établir un lien cohérent entre
les différentes sessions. On peut aussi utiliser l’étude de cas particuliers à
des fins différentes, par exemple pour mettre en évidence les contraintes
pratiques que constituent les budgets insuffisants, les sources d’informations Partie D
limitées, la mauvaise application des procédures de vérification ou, au
contraire, pour montrer les résultats qui peuvent être obtenus grâce à la La conception
bonne pratique de l’ÉIE. de la formation,
son déroulement
et son évaluation
q une liste des principales références, pour chaque thème et sur l’ÉIE
en général ;
q des copies de tous les transparents, fiches et études de cas, ainsi que
de tout le matériel pédagogique ;
Partie D
La conception
de la formation,
son déroulement
et son évaluation
Evaluation de la formation
Les principales instructions pour la préparation des études de cas sont inspirées des
Guidelines for the Preparation of Case Studies of Good Practice in Environmental
Assessment (EA) qui font partie intégrante de la Study of the Effectiveness of EIA
réalisée par Barry Sadler, Paddy Gresham, Bronwyn Ridgway, 1996.
Format et présentation
Les études de cas doivent être calquées sur le format proposé ici. Elles doivent
être rédigées dans un style simple et direct. Le format typographique doit être
simple (titres en gras, texte) car l’internet ne permet pas d’utiliser des formats plus
complexes.
Contenu
Il convient d’articuler la présentation des études de cas autour des titres et sous-titres
indiqués ci-dessous. A l’intérieur de chaque section, un certain nombre de points
permettent d’orienter la discussion. Il faut suivre autant que possible la structure
indiquée. L’approche proposée ici laisse assez de latitude pour saisir les aspects
essentiels des différents cas concrets.
Faire une courte description du projet et de l’étude de cas en utilisant les sous-titres
et les questions ci-après en se concentrant sur les informations de base qui seront
utiles à ceux qui devront travailler sur l’étude de cas.
(1) Introduction
Décrire brièvement :
• la nature du projet (en précisant de quel type de projet il s’agit) ;
• le contexte social et environnemental de l’évaluation ;
• la fonction de l’évaluation environnementale ; et
• l’aspect sur lequel se concentre l’étude de cas (indiquer quelques mots-clés
comme implication du public, évaluation du champ de l’étude, etc.)
Décrire : Partie D
• les principaux problèmes qui sont apparus pendant l’ÉIE et comment ils ont été
résolus ou non ; La conception
de la formation,
• quels étaient les intervenants, leurs rôles respectifs, les intérêts et objectifs des
son déroulement
principaux acteurs.
et son évaluation
Plan :
L’analyse doit porter sur les éléments qui ont fait le succès du processus ou de
certaines parties du processus d’ÉIE. Elle doit aussi inclure toutes les études
d’experts réalisées. Longueur totale proposée pour cette partie : sept pages, environ
2000 mots.
Section 3 – Références
• Donner des indications sur le projet utilisé et sur la personne qui a préparé
l’étude de cas.
• Ajouter en annexe les schémas nécessaires.
• Indiquer, si possible un maximum de cinq publications ou autres références
bibliographiques facilement accessibles et comment on peut se les procurer.
Partie D
La conception
de la formation,
son déroulement
et son évaluation
Thème 1
Thème 2
Thème 3
Thème 4
Thème 5
Thème 6
Thème 7
Thème 8
Thème 9
Thème 10
Thème 11
Thème 12
Thème 13
Thème 14
Thème 15
Intitulé de la formation :
Dates de la formation :
Nom du formateur :
Commentaires :
Y a-t-il, selon vous, des thèmes que l’on pourrait supprimer ou ajouter ?
Impression générale
Cochez le cercle qui correspond le mieux à votre sentiment sur le cours
ennuyeux intéressant
Commentaires :
Organisation et locaux
Cochez le cercle qui correspond le mieux à votre sentiment sur l’organisation et les
locaux
commentaires :
왗 Collecte
왗 Conception du cours de
왗 Modules de formation d’informations au
formation 왗 niveau local
왗
왗
• Présentation de l’ÉIE
• Législation, politiques et institutions
Questionnaire • Implication du public
préliminaire • Étude préalable Etude de cas
• Étude de champs pratiques d’ÉIE
• Analyse d‘impact
왗 dans les pays en
왗
Evaluation et contrôle
• Evaluation environnementale stratégique 왗 problèmes et
pratiques en
• Orientations futures
de la formation matière d’ÉIE
Thème 1
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
*Implication du public
de l’étude d’impact
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification décision
Objectifs
Importance
Dans le monde entier, l’ÉIE est basée sur des définitions, des
concepts, des principes et éléments d’approche communs. Il est
important que tous ceux qui sont impliqués dans le processus d’ÉIE
comprennent ces fondements et leur contribution à l’intégration des
processus décisionnels dans le domaine de l’environnement et de
développement, pour promouvoir le développement durable.
Temps imparti
Le but est de :
• fournir aux décideurs des informations sur les conséquences des
activités projetées pour l’environnement ;
• promouvoir le développement durable en prenant des mesures de
réduction ou de renforcement adéquates.
Cinq ans plus tard, la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement
et le Développement (CNUCED), et le Sommet de la terre ont produit un
certain nombre d’accords internationaux, de déclarations et d’engagements
(voir encadré 1). L’Agenda 21, le plan d’action global pour le développement
durable, mettent l’accent sur l’importance des processus de décision intégrés
en matière de développement et d’environnement et promeut l’usage de
l’ÉIE ainsi que d’autres politiques et instruments à cet effet.
Plan de la session
lors de l’introduction de l’ÉIE. C’est pourquoi l’ÉIE a pris de plus en plus
d’importance dans les prises de décision en matière de développement.
En pratique, l’ÉIE sert avant tout à prévenir ou à réduire les effets nuisibles
des grands projets de développement, tels les centrales électriques, les
barrages et réservoirs, les complexes industriels, etc. Dans beaucoup
de projets, ce processus sert également d’outil de planification pour
promouvoir le développement durable en intégrant les considérations
environnementales. L’évaluation environnementale stratégique (ÉES) des
politiques et plans concerne les premières étapes du processus de décision,
au stade où il est possible de mieux prendre en compte l’environnement
en examinant les alternatives et les choix de développement. On peut, en
fonction des normes applicables, du site et de la conception, recourir à des
formes d’ÉIE simplifiées pour des projets plus modestes tels les activités de
dragage, la rectification du tracé et l’amélioration de la voirie ainsi que les
projets de constructions de logements.
Plan de la session
de l’eau, ou indirects, tel l’effet sur la santé humaine de l’exposition à des
produits toxiques introduits dans la chaîne alimentaire. Il existe d’autres
effets environnementaux ou sociaux induits, comme la construction d’une
nouvelle route qui ouvrira la voie à la colonisation d’une zone inhabitée
jusqu’alors ou le déplacement forcé de personnes en raison de la construction
d’un barrage. Certains impacts négatifs peuvent paraître relativement
négligeables, quand on les examine dans le cadre d’une activité ou d’un
projet individuel, mais ont un effet cumulatif sur l’environnement, si on les
ajoute à tous les autres projets et actions ; par exemple, la déforestation liée à
l’agriculture de subsistance. Le thème 6, analyse d’impact, traite de façon plus
exhaustive des impacts sur l’environnement et les analyse.
• Afrique C’est le continent le plus pauvre et celui dont la population est la plus
dépendante des ressources naturelles. C’est celui qui connaît les plus graves
problèmes de santé liés à l’environnement. Ces problèmes comprennent la
désertification et la dégradation des sols, l’insécurité alimentaire croissante, la
pénurie croissante dans le Nord, l’Est et le Sud du continent, la raréfaction des
ressources en eau.
• Amérique latine et Caraïbes Environ les trois quarts de la population vit dans
les zones urbaines. De nombreuses villes sont pauvres, surpeuplées, polluées et
dépourvues d’infrastructures de base. Le principal problème environnemental
est la destruction des forêts tropicales et la perte de biodiversité qui en résulte,
particulièrement graves en Amazonie.
• Moyen-Orient La plus grande partie des sols est soit menacée de désertification
soit exposée à une détérioration due à des dépôts salins, alcalins ou de
nutriments. Les ressources en eau sont surexploitées et les nappes phréatiques
sont dans un état critique. L’urbanisation rapide a augmenté la pollution de l’air
et de l’eau dans les centres urbains.
Thème 1
Introduction et
vue d’ensemble
de L’ÉIE
*l’importance n’est pas forcément liée à l’amplitude. Parfois, des impacts très faibles, telle
la destruction du nid d’un couple d’oiseaux appartenant à une espèce menacée peuvent être
importants. Pour déterminer l’importance des impacts potentiels du projet, il convient de
prendre en considération tous les facteurs ci-dessus.
Plan de la session
croissants de nouvelles technologies et le gigantisme de certains projets de
développement. En outre, les techniques d’évaluation économique utilisées
à l’époque, telle l’analyse avantages-coûts, ne prenaient pas en compte
l’impact environnemental et social des grands projets.
Avec l’évaluation de l’impact sur l’environnement, les auteurs du NEPA
voulaient obliger le gouvernement américain à changer les processus de
décision. Cependant, ils n’avaient sans doute pas prévu l’ampleur de l’essor
de l’ÉIE au plan international, consacré par le principe 17 de la Déclaration
de Rio sur l’environnement et le développement. Aujourd’hui l’ÉIE est
appliquée par plus de 100 pays, par toutes les banques de développement et
la plupart des agences internationales d’aide au développement.
Avec l’amélioration des législations, des procédures et de la méthodologie,
l’ÉIE a aussi beaucoup évolué. Les principales tendances de l’évolution
du processus d’ÉIE sont résumées dans l’encadré 4. A l’exception des
toutes premières étapes, les phases et échelles de temps présentées dans
l’encadré 4 ne correspondent pas nécessairement à l’évolution de l’ÉIE dans
les différents pays. Partout, les approches plus stratégiques, basées sur le
développement durable, n’en sont qu’à leurs débuts
Efficace – son coût pour les initiateurs de projet doit être le plus faible possible
et compatible avec les besoins de l’étude et ses objectifs.
Thème 1
Introduction et
vue d’ensemble
de L’ÉIE
Responsabilités
Le maître d’ouvrage réalise l’ÉIE conformément aux indications données par
l’autorité compétente (généralement l’agence ou administration qui prend
la décision finale sur le projet ou parfois une commission ou un groupe
indépendants). Une agence ou administration, chargée des problèmes
d’environnement (ou dans certains cas, un organisme spécialisé dans l’ÉIE),
surveille la procédure et contrôle les résultats en faisant intervenir, le cas
échéant, d’autres administrations. En général, les études d’ÉIE sont réalisées
par une équipe multidisciplinaire, constituée pour l’occasion, qui dispose de
l’expertise scientifique, économique et sociale nécessaire.
Champ d’application
Certains systèmes d’ÉIE ont un champ d’application assez étroit, c’est-à-
dire limité à des types et tailles de projets précis. D’autres ont un domaine
d’application plus large et incluent, par exemple, tous les projets qui ont
un impact potentiel important sur l’environnement. En outre, la notion
d’environnement a une définition large et inclut, par exemple, les effets
sociaux et sur la santé, ainsi que les effets cumulatifs. L’inclusion des aspects
plus larges de l’ÉIE correspond maintenant à la pratique internationale et
elle devrait être obligatoire.
Proposition d’alternatives
Proposer des alternatives est obligatoire dans certains systèmes d’ÉIE et
facultatif dans d’autres. Certaines dispositions prévoient d’inclure une
série d’alternatives dans une proposition, d’autres concernent l’évaluation
et la comparaison des alternatives dans le cadre du processus d’ÉIE. Au
minimum, il faut rendre obligatoire l’examen des principales alternatives ou
des alternatives « raisonnables » (y compris la renonciation au projet). Cette
composante est déterminante pour l’efficacité de l’ÉIE.
Le processus d’ÉIE
Les différentes composantes, étapes et activités du processus d’ÉIE
dépendent du pays et du bailleur de fonds. Cependant, la plupart des
processus d’ÉIE ont une structure commune (voir schéma à la page
suivante), et l’application des différentes étapes constitue une norme
essentielle de bonne pratique. En général, le processus d’ÉIE commence par
l’étude préalable des projets qui ont un impact sur l’environnement pour
leur consacrer le temps et les ressources disponibles, et pouvoir contrôler le
respect des décisions prises à la suite de l’ÉIE.
Thème 1
Introduction et
vue d’ensemble
de L’ÉIE
10
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
*Implication du public
de l’étude d’impact
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification
décision
Plan de la session
Implication du public (thème 3)
Présenter les résultats de l’ÉIE aux décideurs et aux autres parties prenantes.
Plan de la session
compenser les principaux impacts ;
• influencer la décision, l’approbation du projet et la définition des termes
et conditions ; et
• avoir un effet bénéfique pour l’environnement (voir description ci-
dessous).
Bien que l’ÉIE ait un coût, l’expérience a montré que les économies
potentielles qui en résultent pendant tout le cycle de vie du projet sont
bien supérieures à l’investissement initial. Ces économies peuvent être
d’ordre financier (par ex. identification d’alternatives moins coûteuses)
aussi bien qu’environnemental (par ex. réduction des impacts, préservation
des ressources naturelles). Généralement, plus l’ÉIE commence tôt dans le
cycle d’un projet, plus les bénéfices potentiels sont importants. Quand l’ÉIE
est intégrée à la phase de préparation du projet, on peut introduire dès le
départ les considérations environnementales, et éviter par la suite, d’avoir à
modifier le projet.
Avantages
Les avantages peuvent être directs, telle l’amélioration de la conception et de
l’emplacement du projet, ou indirects, telles l’amélioration de la qualité du
travail ou la meilleure prise de conscience des problèmes environnementaux
13 par les parties prenantes. Dans ce cas l’ÉIE aura aussi une influence
bénéfique sur leur travail futur. Comme on l’a mentionné plus haut, ces
gains potentiels liés à l’ÉIE dépendent du stade de conception du projet
auquel elle est introduite.
Introduction et
vue d’ensemble
de L’ÉIE
Coûts
Il peut être difficile de déterminer les coûts d’une ÉIE car les projets
importants nécessitent de toute façon un grand nombre d’études et de
rapports, sur des questions qui touchent de près à l’ÉIE (par ex. une étude
de faisabilité concernant l’hydrologie et l’analyse géologique des sols). Selon
la Banque Mondiale, le coût d’une ÉIE dépasse rarement 1% du coût total
du projet, et ce pourcentage peut encore être réduit si la plus grande partie
du travail est réalisée avec du personnel local. Pour les projets de la Banque
Mondiale, la part de l’ÉIE dans le coût total du projet se situe entre 0,06 et
0,10 %. Le coût total d’une ÉIE peut aller de quelques milliers de dollars,
pour un très petit projet, à plus d’un million de dollars pour un projet
important et complexe avec un impact important sur l’environnement, et qui
nécessite de rassembler et d’analyser une grande quantité d’informations et
de données.
Plan de la session
le travail nécessaire peut aller de quelques jours ou quelques semaines, pour
un petit projet d’irrigation ou d’infrastructure, à deux ans ou plus, pour un
grand barrage ou un grand projet d’infrastructure.
Tous ceux qui participent au processus d’ÉIE sont des « parties prenantes »
qui poursuivent des intérêts particuliers et ont des points de vue et
préférences différents. La meilleure façon de rendre le processus d’ÉIE
crédible et équitable est d’impliquer totalement le public. Cela permet aux
décideurs et aux participants de se rendre compte de la diversité des points
de vue. La décision finale est ainsi plus transparente, et prend en compte
toutes les données et tous les points de vue, tant des parties prenantes que
du public au sens large (voir thème 3 – Implication du public).
Dans un premier temps, les pays doivent essayer de réaliser eux-mêmes les
ÉIE des propositions. Ensuite, ils doivent essayer de recourir le plus possible
à des experts locaux quand ils réalisent des ÉIE de projets financés par la
Banque Mondiale ou d’autres bailleurs de fonds internationaux. Quand cela
n’est pas possible sans compromettre la qualité de l’ÉIE et qu’il faut recourir
à des experts extérieurs, il convient de profiter de toutes les occasions de
transférer leur savoir au personnel local. Cette stratégie permettra de mettre
en œuvre plus efficacement les mesures recommandées par l’ÉIE et de
renforcer les compétences des experts locaux.
PNUE, US National Agency for Space Aeronautics et World Bank (1999) Protecting
Our Planet, Securing our Future. PNUE, Nairobi.
Scott Wilson Ltd. (1996) Environmental Impact Assessment: Issues, Trends and Practice.
Série Environnement et Economie, PNUE, Nairobi.
Lectures complémentaires
Banque mondiale (1996) The Impact of Environmental Assessment: The World Bank’s
Experience. (Second Environmental Assessment Review) Service de l’Environnement,
Banque mondiale, Washington D.C.
Canter L. (1996) Environmental Impact Assessment. McGraw-Hill, New York.
EIA Centre (1995) EIA in Developing Countries. EIA Leaflet Series L15, EIA Centre,
Université de Manchester, RU
Introduction et
vue d’ensemble
de L’ÉIE
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
1-1 Comment l’ÉIE peut-elle servir à promouvoir les objectifs nationaux en
matière d’environnement et de développement durable.
1-2 Faire une liste des forces et des faiblesses du système d’ÉIE. Discuter des
moyens d’améliorer l’efficacité de ce système, en se concentrant sur le
contexte général de l’ÉIE. Identifier le rôle de différents facteurs tels : la
culture, les structures sociales, le système et les conditions économiques,
l’éducation, le comportement du public, la structure politique, les
capacités institutionnelles et techniques et le statut des indigènes.
Utiliser les résultats de l’analyse des besoins en formation pour orienter
la discussion et pour réfléchir, pour chacun de ces facteurs, à ce qui
pourrait être fait pour améliorer la situation.
Thèmes d’intervention
1-1 Inviter des intervenants qui ont une grande expérience du processus
d’ÉIE, à présenter des exemples des coûts et des avantages potentiels du
processus d’ÉIE en matière de développement de projets et de protection
de l’environnement.
Introduction et
vue d’ensemble
de L’ÉIE
Durée : 45 minutes
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Matériels de support
L’ÉIE peut
• modifier et améliorer la conception
1 • assurer une utilisation efficace des ressources
• renforcer les aspects sociaux
• identifier les principaux impacts et les mesures de réduction correspondantes
• éclairer le processus de décision et la formulation des termes et conditions
• éviter que l’environnement ne subisse des dommages graves et
irréversibles
• protéger la santé et la sécurité humaines
Evolution de l’ÉIE
• début des années 70 – développement initial
5
• années 70 et 80 – élargissement du champ
• milieu à fin des années 80 – renforcement du processus et mise en œuvre
de politique
• milieu des années 90 – orientation vers le développement durable (ÉES,
biodiversité)
Matériels de support
• étude préalable des projets – décider si et à quel niveau il y a lieu de
11 & 12
réaliser une ÉIE
• étude de champ – identifier les problèmes importants et rédiger les termes
de référence
• analyse d’impact – prévoir les effets d’une proposition et évaluer leur
importance
• réduire – préparer des mesures destinées à prévenir, réduire ou compenser
les impacts
• rapport d’ÉIE – préparer les informations nécessaires pour la prise de
décision
• contrôle – vérifier la qualité du rapport d’ÉIE
• prise de décision – approuver (ou rejeter) la proposition et poser des
conditions
• suivi – suivre, gérer et contrôler les impacts liés à la réalisation du projet
• implication du public – informer et consulter les personnes concernées
Avantages de l’ÉIE
13 • conception durable et respectueuse de l’environnement
• plus grande conformité aux normes
• économies en capital et en frais de fonctionnement
• réduction du temps et du coût pour les approbations
• meilleure acceptation du projet
• meilleure protection de l’environnement et de la santé humaine
Introduction et
vue d’ensemble
de L’ÉIE
Déterminée – L’ÉIE doit atteindre son objectif qui consiste à éclairer la prise de décision et à assurer un
degré adéquat de protection de l’environnement et de bien-être de la communauté.
Rigoureuse – l’ÉIE doit utiliser les « meilleures méthodologies applicables » pour traiter les impacts et
les problèmes étudiés.
Pratique – L’ÉIE doit identifier des mesures de réduction des impacts efficaces et réalisables.
Coût – efficacité : L’ÉIE doit accomplir ses objectifs dans les limites de l’information disponible,
de temps, de ressources et de méthodologie.
Efficace – le coût de l’ÉIE pour les initiateurs de projet doit être le plus faible possible et compatible avec
les besoins de l’étude et ses objectifs.
Focalisée – L’ÉIE doit se concentrer sur les impacts environnementaux et les problèmes importants pour
éclairer la prise de décision.
Flexible - L’ÉIE doit s’ajuster aux réalités, aux problèmes et au contexte du projet examiné, sans
compromettre l’intégrité du processus, elle doit être itérative et tenir compte de l’expérience passée du
projet.
Participative - L’ÉIE doit permettre d’informer et d’impliquer le public concerné, la contribution et les
préoccupations de ce dernier doivent être clairement prises en considération dans le rapport et la prise
de décision.
Crédible – l’ÉIE doit être réalisée avec professionnalisme, rigueur, objectivité, impartialité de façon
équilibrée et équitable, elle doit faire l’objet de contrôles et de vérifications par un organe indépendant.
Intégrée – le processus doit intégrer les liens entre les aspects sociaux, économiques et biophysiques.
Transparente – l’ÉIE doit être un processus clair et bien compris ; permettre au public d’accéder à
l’information ; identifier les facteurs à prendre en compte pour la prise de décision ; et reconnaître les
obstacles et les difficultés.
Étude préalable - déterminer si un projet doit être ou non soumis à un processus d’ÉIE et si oui avec
quel niveau de détail.
Etude de champ - identifier les problèmes et les impacts principaux qui peuvent nécessiter d’être
étudiés plus à fond et préparer les termes de référence de l’étude d’ÉIE.
Examen des alternatives – déterminer quelle est la meilleure option ou celle qui est la plus respectueuse
de l’environnement.
Analyse d’impact - identifier et prévoir les effets probables sur l’environnement et au plan social, et
évaluer leur importance.
Réduction et gestion des impacts (thème 7) - Préparer des mesures destinées à éviter, réduire ou
compenser les impacts et à réparer les dommages causés à l’environnement, et le cas échéant, les inclure
dans un plan ou système de gestion de l’environnement.
Evaluation de l’incidence – déterminer l’importance des impacts résiduels qui ne peuvent être réduits
et dans quelle mesure ils sont acceptables.
Contrôle de l’ÉIE - vérifier que l’ÉIE est conforme aux termes de référence et fournit une évaluation
satisfaisante du projet ainsi que les informations nécessaires pour éclairer la prise de décision.
Prise de décision - approuver ou rejeter la proposition, et fixer les termes et conditions dans lesquels
elle peut être réalisée.
Suivi - pour assurer la conformité aux modalités et conditions de l’approbation ; contrôler les impacts
du projet et l’efficacité des mesures de réduction ; prendre toutes mesures nécessaires pour résoudre
les problèmes qui apparaissent ; et, le cas échéant, réaliser des audits et des évaluations pour renforcer
l’application de l’ÉIE et les mesures de réduction futures, et optimiser la gestion de l’environnement.
Principes opérationnels
• à toutes les propositions susceptibles d’avoir un impact négatif important sur l’environnement ou
aggraver des effets cumulatifs existants, potentiels ou prévisibles ;
• de telle façon que le champ de l’étude corresponde à la taille du projet et soit en mesure de traiter les
impacts et problèmes potentiels ;
• en conformité avec la législation, les procédures et lignes directrices en vigueur et en se basant sur
les normes internationales de bonne pratique.
• tout au long du cycle du projet, en commençant le plus tôt possible, au moment de l’étude de
faisabilité ;
• conformément aux termes de référence qui doivent définir clairement les tâches, responsabilités,
niveau d’information requis et le calendrier de réalisation ; et
• tout en recueillant les avis et points de vues de tous ceux qui sont affectés ou concernés par le projet
ou ses impacts sur l’environnement.
• tous les impacts environnementaux, notamment les effets sociaux, culturels et économiques
ainsi qu’en matière d’utilisation des terres, de santé et de sécurité ;
• les effets cumulatifs et les changements à l’échelle d’une zone, de l’écosystème et changements
globaux que pourrait provoquer la combinaison du projet avec d’autres activités passées, présentes
ou prévues ;
• les alternatives à la proposition, notamment en ce qui concerne la conception, le site, et les activités ;
Principes opérationnels
• d’une identification systématique des points de vue et des contributions de ceux consultés, c’est-à-
dire trouver un compromis entre les principaux problèmes et points d’accord et de désaccord ;
• de la comparaison des impacts des principales alternatives étudiés, comportant une justification
environnementale pour le scenario choisi ;
• de mesures réalisables et de coûts-efficacité pour réduire les principaux impacts identifiés (souvent
appelé projet de gestion environnemental) ;
• de la préparation d’un rapport de l’ÉIE qui présente les informations de manière claire,
compréhensible et pertinente pour la prise de décision, et qui comporte toutes les précisions relatives
aux prédictions faites et aux mesures de réduction ; et
• de la résolution des problèmes et conflits pendant le processus de l’ÉIE, aussi loin que cela est
possible.
• informer sur la prise de décision et l’approbation des projets, les modalités et conditions de celle-ci
doivent être clairement indiquées et mises en œuvre ;
• concevoir un environnement sain et des projets acceptables qui répondent aux normes
environnementales et de santé et aux objectifs de gestion des ressources ;
• un suivi approprié comprenant un contrôle, une gestion, un audit afin de contrôler les impacts
imprévus ou des mesures de réductions qui n’ont pas donné le résultat escompté ; et
• les mises en œuvre et pratiques futures de l’ÉIE, en s’appuyant sur les informations issues des
activités de suivi.
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
*Implication du public
de l’étude d’impact
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
De deux à quatre heures (sans les activités de formation). Il convient
de remarquer que la durée de la session dépendra de la façon dont
sont traitées les recommandations de la CEE-ONU présentées dans le
fiche 2-1.
Insister sur le fait que l’ÉIE est un processus qui évolue. La mise en place ou
le renforcement d’un système d’ÉIE permet de mettre à profit l’expérience
4
des autres et d’intégrer l’approche du développement durable.
Pour ceux qui sont chargés d’introduire, de modifier des systèmes d’ÉIE ou
de mettre en place des dispositifs juridiques, politiques et institutionnels
au niveau des normes internationales, il y a beaucoup à apprendre de ces
ouvrages. Il se peut que dans certains pays en développement, il faille
développer les capacités avant de pouvoir appliquer certains aspects de
l’ÉIE (voir partie B). Cependant, la tendance générale est de renforcer les
fondements et les éléments essentiels de l’ÉIE, tant dans les pays développés
que dans les pays en développement. Les principales étapes institutionnelles
sont résumées dans l’encadré 1.
La matrice sera très utile pour comparer les systèmes d’ÉIE des pays d’une
même région. Une fois rempli, le tableau peut servir à identifier les points
sur lesquels il conviendrait de renforcer les dispositifs juridiques, politiques
et institutionnels. Par exemple, dans les pays en développement, les
dispositifs institutionnels d’implication du public varient considérablement
et reflètent différentes traditions et modèles de gouvernance. Certains pays
ont mis en place une autorité spécialisée chargée de l’ÉIE ; dans d’autres, le
processus d’ÉIE est administré par les Services de l’environnement ou de la
planification. Il n’existe pas de modèle d’ÉIE adapté à tous les pays.
Thème 2
Législation,
politiques
et dispositifs
institutionnels
Enfin, on peut aussi examiner dans quelle mesure il existe une ÉES ou
une autre procédure équivalente. De plus en plus de pays développés et
de pays en transition ont maintenant un dispositif d’ÉES des politiques,
plans et programmes. Les systèmes de planification de nombreux pays en
développement comportent également des éléments d’ÉES. Les dispositifs
juridiques, politiques et institutionnels d’ÉES sont encore plus variés que
ceux d’ÉIE (voir thème 14 – Evaluation environnementale stratégique).
• des lois spécifiques sur l’ÉIE qui peuvent être détaillées ou donner
simplement un cadre.
Plan de la session
bailleurs de fonds internationaux. Les champs d’application géographique
sont variables et certains aspects ne concernent pas tous les pays.
Exemples de normes d’ÉIE qui ont eu valeur de précédent et ont été utilisées
par d’autres pays :
• US National Environmental Policy Act (NEPA, 1969). Le NEPA a été
appelé la Magna Carta de l’ÉIE. Il constitue à la fois la loi fondatrice
de l’ÉIE et exprime très bien l’esprit et les objectifs de l’ÉIE. Le
langage et l’esprit du préambule du NEPA correspondent aux objectifs
et aux principes du développement durable, avec une avance de
plus de 20 ans sur la Déclaration de Rio. La partie 102 définit les
normes procédurales de préparation d’une déclaration d’impact
environnemental (DIE), qui ont été largement réinterprétées par les
tribunaux.
• New Zealand Resource Management Act (RMA, 1991), Au plan
international, le RMA constitue une référence en matière de
développement durable, il est le résultat d’un processus de reforme
qui a duré quatre ans. Le RMA a supprimé ou amendé toute une
série de lois, arrêtés, règlements et ordonnances pour les intégrer
dans un régime juridique unique avec un but unique, la « promotion
de la gestion durable des ressources naturelles et physiques ». La
section 5 de la loi définit la gestion durable, comme le fait d’éviter
ou de remédier aux impacts nuisibles pour l’environnement. Elle
impose aux activités un test biophysique de durabilité. Le RMA
ne définit pas de processus d’ÉIE (il existe par contre un guide
de bonne pratique, très exhaustif, publié par le Ministère de
l’Environnement).
• Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (LCEE, 1993 ;
promulguée en 1995). La LCEE est un exemple de loi détaillée
consacrée spécifiquement à l’ÉIE, elle a été passée à la suite de
contestations et de recours contre les lignes directrices qui dataient
de 1984. Cette loi a une portée internationale car elle consacre le
principe de la participation du public, définit les responsabilités
des autorités fédérales en matière de réglementation, et prescrit
des normes et procédures pour différents niveaux d’ÉIE (rapport
d’étude préalable, étude détaillée et contrôle public, soit par un
groupe de travail indépendant, soit par un médiateur). La loi
s’applique seulement aux projets ; les politiques et plans doivent
faire l’objet d’une ÉES (Loi entrée en vigueur en 1990 ; modifiée en
1999). Thème 2
• Directive sur l’ÉIE de la Commission Européenne (CE) (1985, modifiée en
Législation,
1997). La directive sur l’ÉIE est une loi-cadre, elle pose les principes politiques
et définit les procédures d’ÉIE dans l’Union Européenne, il incombe et dispositifs
aux Etats Membres de les transposer dans leur législation nationale. institutionnels
• la présentation des alternatives étudiées et les motifs pour lequels ils ont été choisis
• les raisons qui obligent à rendre une décision publique et la manière d’organiser
la consultation du public doivent être précisées par les Etats Membres dans leur
législation
Plan de la session
leurs dispositifs d’ÉIE ; et
• les conventions et protocoles consacrés aux dispositifs d’ÉIE - la
convention d’Espoo en constitue le meilleur exemple.
Certains accords internationaux sur l’environnement imposent des
obligations strictes aux pays qui les ratifient (voir annexe 1). Les
Conventions sur le changement climatique et sur la biodiversité sont les plus
connues, en raison de leur champ d’application global, de l’importance des
problèmes dont elles traitent et de leur ratification par un grand nombre
de pays. Il y est fait référence à l’ÉIE pour la mise en œuvre de certaines
dispositions. D’une manière plus générale, l’ÉIE permet de vérifier la
conformité des projets réalisés dans les pays signataires aux conventions et
autres accords internationaux sur l’environnement, dont ceux présentés dans
l’annexe 1.
La Convention d’Espoo sur l’ÉIE dans un contexte transfrontière (adoptée
en 1991 et entrée en vigueur en 1997) est le premier traité multilatéral sur
l’ÉIE. Il définit les responsabilités des pays signataires quand les projets
ont des impacts transfrontaliers, il indique les principes, les procédures et
les dispositions à suivre ainsi que les actions à entreprendre, le contenu
de la documentation nécessaire et les critères d’évaluation d’impact qu’il
convient d’utiliser. Jusqu’à présent, la convention a été signée par des pays
de la région de la CEE-NU, dont de nombreux pays en transition d’Europe
centrale et orientale. Dans cette dernière région, la Convention a fortement
contribué à renforcer les dispositifs d’ÉIE.
Plan de la session
aux administrations et aux autres organisations chargées de réaliser l’ÉIE.
Dans certains pays, les conseils de procédure sont plus orientés vers la
bonne pratique de l’ÉIE, notamment pour les étapes importantes comme
l’étude préalable et l’étude de champ.
On peut utiliser ces critères pour évaluer la conformité des systèmes d’ÉIE
aux normes internationales. Le fait que ces conditions soient remplies ne
garantit pas, en soi, une bonne pratique de l’ÉIE ni l’efficacité de cette
dernière. D’autres facteurs peuvent intervenir. Cependant, quand les
dispositifs de base sont inadaptés, il y a très peu de chances pour que le
processus d’ÉIE donne de bons résultats.
Plan de la session
processus d’ÉIE et identifier les responsabilités des différents participants.
Elle doit être conçue de façon à atteindre les objectifs et à obtenir les résultats
souhaités, et inclure des dispositions permettant sa révision périodique
(pour pouvoir intégrer les leçons tirées de l’expérience, les changements
dans les attentes de la société et les nouvelles demandes). Pour pouvoir
appliquer efficacement une législation d’ÉIE, il faut un système juridique qui
fonctionne bien.
Volonté politique
Le processus d’ÉIE ne peut pas réussir sans volonté politique, sans soutien
du public et sans les ressources nécessaires. Les pays en développement les
plus pauvres, dont l’économie ou le régime politique est instable, peuvent
avoir intérêt à introduire et à renforcer le processus d’ÉIE graduellement.
Capacité institutionnelle
Implication du public
Les aspects techniques ont certes une grande importance, mais l’implication
du public est essentielle pour identifier les problèmes et les informations
importants pour l’ÉIE. Une bonne connaissance du contexte local peut être
très utile au développement et à la viabilité d’un projet. De nombreux projets
ont échoué parce qu’ils n’ont pas pris en compte le contexte et les traditions
locales ou parce qu’ils ont été rejetés par le public.
Soutien financier
Préparation
Plan de la session
• remplir les conditions préalables indiquées dans la partie précédente ;
• examiner les systèmes en place dans les pays voisins et dans d’autres
pays, en particulier dans ceux qui présentent des similarités (niveau de
développement ou autres) ;
• L’ÉIE doit s’appliquer indifféremment aux projets financés par des fonds
publics et privés ; c’est leur impact sur l’environnement qui compte.
• Même si le renforcement des capacités n’en est qu’à ses débuts, les
bénéfices de l’ÉIE peuvent être importants, sous forme d’une meilleure
protection de l’environnement.
• Quand les maîtres d’ouvrage, les autorités et le public ont déjà une
certaine expérience du processus d’ÉIE, leurs attentes sont généralement
plus réalistes.
Scott Wilson Ltd. (1996) Environmental Impact Assessment: Issues, Trends and Practice.
Service de l’Environnement et de l’Economie, PNUE, Nairobi.
Lectures complémentaires
Les principaux accords sont présentés ci-dessous. Ils sont divisés en deux
grandes catégories (les listes dites « verte » (green list) et « brune » (brown
list). Cette présentation insiste sur les accords concernant les impacts
globaux ou transfrontières qui ne peuvent être traités que si les pays
adoptent des règles et principes communs.
Activités pédagogiques
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
2-1 Quelle serait la meilleure façon de mettre en place ou de renforcer un
système d’ÉIE ? Quels devraient être ses liens avec d’autres processus
comme la planification de l’utilisation des sols ou les autorisations de
rejets, etc. ?
Thèmes d’intervention
2-1 Inviter un intervenant pour discuter de l’harmonisation des systèmes
d’ÉIE des différents bailleurs de fonds internationaux.
Matériel pédagogique
Identique à 1-1 et 1-2
2. Il convient d’examiner les législations et les pratiques existantes pour vérifier que l’ÉIE est
complètement intégrée dans le processus de décision et permet d’adopter une approche globale de
gestion de l’environnement.
3. L’ÉIE doit, en principe, s’appliquer à un large éventail d’activités de développement urbain, agricole
et industriel (y compris la reconfiguration de technologies anciennes) ainsi que de production d’énergie,
de transport, de construction et d’exploitation d’infrastructures, d’exploitation de ressources naturelles,
de traitement, stockage et élimination de déchets.
4. Il faudrait poursuivre l’harmonisation des pratiques d’ÉIE, sur le plan national et international,
pour adopter une terminologie commune, notamment en établissant des glossaires, et faciliter la
compréhension mutuelle nécessaire pour réaliser des ÉIE dans un contexte transfrontière.
5. Il faudrait que chaque pays désigne une autorité responsable de la mise en place et de la gestion des
programmes d’ÉIE.
ÉIE (basées notamment sur des critères de fragilité de l’écosystème, de fragilité des ressources et de
possibilité de renouvellement de ces dernières ou sur une combinaison de ces trois critères) ou des
procédures préalables d’évaluation environnementale.
8. La législation sur l’ÉIE doit s’appliquer aux projets et doit pouvoir s’appliquer aux schémas et
programmes de développement régional ainsi qu’aux politiques et stratégies générales.
9. Selon la nature et l’importance des impacts, il convient de continuer l’ÉIE pendant les phases de
construction, d’exploitation ou même de cessation de cette dernière afin de :
(a) contrôler le respect des conditions posées par les permis de construire et les autorisations
d’exploitation ;
(b) étudier les impacts sur l’environnement pour pouvoir gérer les risques et incertitudes ;
(c) modifier l’activité ou prendre des mesures de réduction si des effets nuisibles imprévus
apparaissent ;
(d) comparer les résultats avec les prévisions pour pouvoir mettre à profit l’expérience d’un projet
dans d’autres projets comparables.
10. Il faut prévoir des dispositifs (« étude du champ ») qui permettent d’identifier les problèmes à traiter
ainsi que de mettre au point et de sélectionner des alternatives raisonnables aux activités proposées.
11. Pour éviter de perdre du temps et de l’argent inutilement et pour résoudre à temps les conflits
d’intérêts éventuels, il faut réaliser l’étude de champ au début de l’ÉIE, celle-ci doit impliquer et
permettre de consulter toutes les parties impliquées.
12. Avant de prendre une décision, il faut que le rapport d’ÉIE fasse l’objet d’un contrôle indépendant
destiné à vérifier la qualité et la pertinence des informations qu’il contient.
13. Pour garantir des résultats complets et équilibrés, contribuer à les faire mieux accepter et améliorer
la gestion des risques, il faut que les procédures de contrôle fassent l’objet de dispositions législatives,
réglementaires ou autres, selon les cas, et soient réalisées par des équipes interdisciplinaires.
14. Les procédures d’ÉIE doivent permettre d’impliquer directement le public, les personnes, groupes et
organisations concernés le plus tôt possible, car ces derniers peuvent aider à identifier les objectifs, les
impacts et les alternatives.
15. Dans le processus d’ÉIE, il faut prévoir le plus tôt possible d’informer le public des activités prévues,
soit en le prévenant directement soit en diffusant des informations dans les médias (journaux, télévision
et radio).
(b) Les méthodes et programmes destinés à collecter, analyser, stocker et diffuser des données sur la
qualité de l’environnement, directement comparables et, ainsi, utilisables pour l’ÉIE.
17. Il faut rassembler des informations qui permettent de déterminer les avantages et les coûts de l’ÉIE
en tant qu’outil de planification et de protection ainsi que d’intégration des valeurs de protection de
l’environnement dans le processus de décision. Ces informations aideraient à améliorer l’efficacité de
l’ÉIE et à mieux comprendre son coût.
18. Dans la mesure du possible, les alternatives proposées doivent prendre en considération des
activités, choix technologiques, processus d’exploitation, sites, ainsi que des mesures de réduction ou de
compensation et des modèles de production et de consommation divers.
19. Il convient de prendre des mesures destinées à permettre et à favoriser l’évaluation des impacts sur
l’environnement des évolutions technologiques qui concernent tous les secteurs de l’économie ; à cet
effet, il faut élaborer des réglementations, des lignes directrices et définir des critères qui permettent
d’appliquer l’ÉIE aux innovations technologiques.
20. Le rapport d’ÉIE doit contenir ou préciser, au minimum, les informations suivantes :
(a) Le contexte du projet (objectifs et besoins) ;
(b) L’autorité à laquelle est destiné le document et la nature de la décision qu’elle prendra ;
(c) Description de l’activité et, s’il y a lieu, des alternatives raisonnables, y compris l’abandon du
projet ;
(d) Les impacts potentiels sur l’environnement de l’activité envisagée et leur importance ainsi que
les alternatives proposées et les conséquences socio-économiques des changements
environnementaux liés à l’activité envisagée ou aux alternatives proposées.
(e) Les données sur l’environnement et les modèles de prévision utilisés, ainsi que les hypothèses
faites pendant l’évaluation ;
(f) L’identification des points sur lesquels les informations ont manqué et des incertitudes
rencontrées lors de la compilation des données ;
(g) Une présentation des programmes de contrôle et de gestion ainsi que des mesures de réduction
prévues pour limiter le plus possible la dégradation de l’environnement ;
(h) Un résumé non technique avec une présentation visuelle (cartes, graphiques, etc.).
22. Il faut donner à l’éducation et à la formation une place importante dans l’application pratique et la
mise en œuvre de l’ÉIE :
(a) Pour les dirigeants (tant pour les maîtres d’ouvrage que pour les autorités compétentes de l’ÉIE) ;
(b) Pour les praticiens ; et
(c) Pour les étudiants (à l’université et dans les autres établissements d’enseignement supérieur).
Les dirigeants et les praticiens devraient bénéficier d’une formation supplémentaire. Pour les
étudiants, les programmes d’études devraient inclure le concept de l’approche intégrée de l’ÉIE. Les
gouvernements devraient échanger des informations sur les cours de formation planifiés.
23. La coopération en matière d’ÉIE dans un contexte transfrontière est nécessaire et il convient de la
développer en respectant la souveraineté des pays sur leurs ressources naturelles, afin de permettre :
(a) De fournir les informations et de procéder aux notifications et consultations nécessaires, le plus
tôt possible dans le processus d’ÉIE, et avant de prendre une décision sur les activités qui ont un
impact potentiel important sur l’environnement d’autres pays ;
(b) D’échanger les données et informations environnementales sur les activités prévues et leur
impact transfrontière potentiel ;
(c) La participation du public dans les zones concernées, sur la base des principes de réciprocité et
de non-discrimination ;
(d) Et, s’il y a lieu, de prévoir un mécanisme de contrôle indépendant (par exemple une commission),
un suivi conjoint et la préparation d’un rapport d’évaluation et la mise en œuvre des mesures
de réduction décidées d’un commun accord ainsi que la possibilité de prendre en compte le point
de vue du pays concerné dans le processus de décision.
24. Les Etats devraient intégrer des dispositions en matière d’ÉIE dans les traités et accords bilatéraux ou
multilatéraux concernant l’environnement existants ou à venir .
Critère d’efficacité, la capacité des procédures d’ÉIE à atteindre les objectifs fixés :
Information. Dans quelle mesure les informations fournies sont suffisantes pour permettre une
conception et une mise en œuvre efficaces (a une incidence sur tous les autres critères).
Fiabilité. Dans quelle mesure on peut être sûr que les procédures d’ÉIE vont donner les résultats
escomptés ou atteindre les objectifs fixés.
Temps. Temps nécessaire pour réaliser les procédures d’ÉIE par rapport au temps disponible pour régler
les problèmes.
Critères de mise en œuvre, la faisabilité du processus d’ÉIE choisi dans un contexte social et
institutionnel donné.
Equité. Implications en matière de répartition. Qui va supporter quels coûts liés aux changements
apportés par la réalisation de l’ÉIE.
Faisabilité politique. Dans quelle mesure les procédures d’ÉIE sont acceptables pour les principaux
groupes politiques et groupes d’intérêts ainsi que pour l’électorat en général.
Faisabilité institutionnelle. Dans quelle mesure les dispositifs institutionnels existants ou envisagés
permettent effectivement de mettre en œuvre les procédures d’ÉIE.
Contrôle. Dans quelle mesure il est possible, au plan de la faisabilité et du coût, de contrôler les impacts
et l’utilisation des procédures d’ÉIE.
Application. Dans quelle mesure il est possible, le cas échéant, d’imposer le respect des conditions posées
à la suite de l’ÉIE.
Communication. Dans quelle mesure les détails de la procédure d’ÉIE et les raisons de son utilisation
peuvent être expliqués à ceux qui participent à sa mise en œuvre ou à ceux qu’elle concerne.
Implication du public
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
de l’étude d’impact *Implication du public
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
Implication
du public
• S’assurer que des impacts importants n’ont pas été négligés et que les
avantages soient maximisés ;
• Réduire les conflits par une identification précoce des points litigieux ;
• Fournir au public une possibilité d’influencer positivement la
préparation du projet (créant ainsi un sens de la propriété vis à vis de la
proposition) ;
• Améliorer la transparence et la responsabilité dans la prise de décision ; et
• Renforcer la confiance du public dans le processus d’ÉIE.
Thème 3
Implication
du public
Communauté locale
Administrations publiques
ONG/groupes d’intérêt
Les commentaires émis par les ONG peuvent fournir une perspective
politique utile concernant une proposition ; par exemple, dans quelle
mesure la stratégie et les objectifs de la proposition sont viables. Leurs
opinions peuvent fournir une aide précieuse lorsque l’implication de la
population locale se heurte à des difficultés. Cependant, cette approche
documentaire doit être considérée comme un moyen exceptionnel ; elle ne
peut pas remplacer ou se substituer aux opinions qui doivent être sollicitées
directement.
Les autres groupes d’intérêt constituent les groupes qui sont spécialistes
dans certains domaines et peuvent contribuer de manière significative aux
études d’impacts environnementaux. Les conseils et les connaissances des
administrations locales et du secteur industriel les plus concernés par les
propositions doivent toujours être recherchés. Cependant, il est fréquent que
des informations substantielles concernant la situation environnementale et
les effets proviennent de sources extérieures.
Tableau 1 : les avantages d’une participation active pour les différents groupes
Les communautés
Les maîtres d’ouvrage Les décideurs
affectées
Plan de la session
(laquelle peut être régionale ou nationale). Dans certains cas, l’intérêt
des bénéficiaires peut être représenté par les administrations publiques,
les groupes appartenant au secteur privé et les ONG, qui soutiennent la
proposition sur le plan économique et social.
Tous les efforts doivent être faits pour chercher une représentation juste
et bien équilibrée des différentes opinions. Souvent, l’implication du
public fait l’objet d’une approche globale. Une règle empirique générale
permet d’inclure toute personne ou tout groupe exprimant un intérêt à
l’égard de la proposition. Cependant, une attention particulière doit être
accordée aux personnes « menacées » par l’impact de la proposition. Les
recommandations de la Banque mondiale indiquent que ce groupe doit être
le plus activement impliqué.
Par exemple, la World Bank Operational Policy (4.01) précise que la Thème 3
pratique de la consultation avec les communautés affectées est une clé pour
l’identification des impacts et pour la conception des mesures de réduction. Implication
du public
L’implication du public doit être conforme aux principes établis par les
accords politiques et le droit international (voir encadré 3). Le traité le plus
complet à cet égard est la Convention d’Aarhus, bien qu’elle ne s’applique
qu’aux pays de la CEE-ONU et ne soit entrée en vigueur qu’en 2001 (par
ratification par un nombre suffisant de pays signataires). Cependant, il y a
des chances pour que de nouveaux précédents importants soient créés en
matière de normes d’implication du public. Les principes les plus importants
en matière d’implication du public, qui recueillent une large adhésion, sont
indiqués dans l’encadré 4.
• La Convention-cadre sur les changements climatiques (1992), qui demande aux parties
de promouvoir et de faciliter la participation du public en abordant la question
du changement climatique et ses effets et en élaborant des réponses adéquates
(article 6 (a)(iii)) ;
Étude préalable
Pour certaines catégories de propositions, l’autorité responsable peut consulter
les personnes probablement affectées afin de mieux comprendre la nature
et la portée des impacts éventuels. Cette information peut être utilisée pour
déterminer si une ÉIE est nécessaire et à quel niveau (voir thème 4 – étude
préalable). En outre, l’identification précoce des parties concernées et de
leurs préoccupations fournit une information qui peut être intégrée dans la
définition du champ de l’étude d’impact de l’ÉIE, et aide à la planification
future de l’implication du public.
Plan de la session
personnes locales directement concernées ; et
• les propositions ont des impacts sociaux et des conséquences sociales
très importantes, tels que le relogement ou le déplacement de personnes.
Les langues – dans certains pays la diversité des langues parlées constitue
un obstacle à la communication.
Le tableau 2 trace les grandes lignes des différentes techniques qui sont
habituellement utilisées en matière de communication avec le public et
3–1 d’implication, et illustre leurs points forts et leurs points faibles en relation
avec les exigences et les objectifs (voir les informations supplémentaires dans
le Polycopié 3-1)
Lors du choix des techniques d’implication, les point suivants doivent être
pris en considération :
informé / instruit
capacité à prendre
communication à
d’expérience
/ consensus
double sens
évaluation
problèmes
résout des
degré de
le public
retour
Participation du public / technique de communication
2 1 1 Écoute du public X X
2 1 2 Réunion du public X X X
1 2 3 Réunion informelle de petits groupes X X X X X X
2 1 2 Réunion générale d’information du public X
1 2 2 Présentations des organisations communautaires X X X
1 3 3 Séminaires d’information et de coordination X X
1 2 1 Bureaux opérationnels régionaux X X X X
1 3 3 Planification des visites locales X X X
2 2 1 Prospectus et brochures d’information X
1 3 3 Voyages régionaux et visites de sites X X
3 1 2 Expositions publiques X X X
2 1 2 Maquette de démonstration du projet X X X X
3 1 1 Matériel pour les médias X
1 3 2 Réponses aux exigences du public X
3 1 1 Dossiers de presse invitant aux prises de position X X
1 3 1 Lettre de demande de commentaire X X
1 3 3 Ateliers X X X X X
1 3 3 Conseils consultatifs X X X X
1 3 3 Groupes de travail X X X
1 3 3 Emploi de la communauté résidente X X X
1 3 3 Avocats des intérêts de la communauté X X X
1 3 3 Médiateur ou représentant X X X X X
Examen public du document initial d’évaluation servant
2 3 1 X X X X X X
de base à la décision
Mettre l’accent sur les résultats Mettre l’accent sur les processus aussi bien
sur les résultats que sur les problèmes afin de
bâtir une identification à long terme
et des engagements aux solutions ayant fait
l’objet d’un commun accord
Produire des résultats perçus comme injus- Produire des résultats pouvant être jugés
tes, reflets de la distribution traditionnelle sur leurs mérites et qui semblent équitables
des pouvoirs et des ressources et raisonnables à la plupart des personnes
directement concernées
S’en tenir aux faits et aux positions Prendre en considération aussi bien les
sentiments, valeurs, perceptions
et les vulnérabilités
D’ignorer l’importance de renforcer des Raffermir les relations existantes
relations et de combler les différences et en construire de nouvelles là où elles sont
les plus nécessaires
Ne pas offrir de possibilités d’acquérir des Investir dans l’acquisition de connaissances
connaissances mutuelles comme point de départ des
processus et des projets futurs
Sources : Ackland et al. (1999)
Thème 3
Implication
du public
Thème 3
Implication
du public
Références
Les références suivantes ont été citées directement, adaptées ou utilisées comme
sources préalables pour des parties relatives à ce sujet.
Ackland A, Hyam P and Ingram H (1999) Guidelines for Stakeholder dialogue – A Joint
Venture. The Environment Council, London (le conseil environnement, Londres)
Boyle J and Mubvami T (1995) Training Manual for Environmental Impact Assessment in
Zimbabwe. Department of Natural Resources, Ministry of Environment and Tourism,
Harare, Zimbabwe,
Scott D (1989) The Quality of Environmental Decision Making; Principles and Practice of the
Victorian Land Conservation Council. Melbourne, Australie
Scott Wilson Ltd (1996) Environmental Impact Assessment : Issues, Trends and Practice.
Environment and Economics Unit, PNUE, Nairobi
Banque mondiale (1996) The Impact of Environmental Assessment – A Review of World Bank
Experience. Banque Mondiale, Washington, D.C.
Lectures complémentaires
Petts J (1999) Public Participation and Environmental Impact Assessment. In Petts J (ed)
Handbook of Environmental Impact Assessment. Volume 1 : Environmental Impact Assessment :
Process, Methods and Potential (p 145-176). Blackwell Science Ltd Oxford, RU
Banque mondiale (1995) Environment Assessment Challenges and Good Practice. Paper No.
018. Environmental Management Series. Washington, D.C.
Banque mondiale (1998) Social Development Update : Making Development More Inclusive
and Effective. Social Development Paper. No. 27. Washington, D.C.
Participatory Learning and Action Notes sont éditées par l’International Institute
for Environment and Development (IIED) pour passer en revue les thèmes et les
différentes approches permettant d’impliquer le public afin de définir leurs besoins et
les opportunités et de mettre en place des actions pour les réaliser. Les séries mettent
particulièrement l’accent sur les expériences des pays en développement. Consulter
également le site internet du Resource Centre for Participatory Learning at :
http://www.rcpla.org/
Thème 3
Implication
du public
Activités pédagogiques
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
3-1 Un grand barrage est proposé dans une région rurale. Quelle technique
d’implication du public peut être utilisée pour soutenir l’ÉIE du projet ?
Dans quelle mesure l’approche sera-t-elle modifiée si le projet concerne
une installation chimique importante dans une grande ville ?
3-2 À quelle démarche feriez-vous appel pour identifier l’ensemble des personnes
directement ou indirectement affectées par une proposition ? Si nécessaire,
comment seront sélectionnés des représentants du groupe identifié ?
3-3 Quels sont les besoins et les intérêts de la communauté affectée qui
justifient l’importance de l’implication pour eux ? L’implication est-elle
pour eux aussi importante que pour le maître d’ouvrage ?
3-4 « L’implication du public doit avoir lieu au stade de la définition du
champ de l’étude d’impact et lorsque le dossier de l’ÉIE est complet ».
Cet énoncé satisfait-il les exigences de l’implication de la communauté ?
3-5 Les personnes se sentent plus à l’aise dans un environnement familier.
Quels endroits choisir comme lieu de réunion pour les débats, les
réunions en petit comité, les réunions publiques et les expositions ?
Comment ces dispositions et la mise en place de réunions vont-elles
contribuer au succès de l’implication du public ?
3-6 Quels sont les objectifs de l’implication du public ? Quelle valeur va
contribuer au succès de la mise en œuvre de la proposition ?
3-7 À quelles critiques à l’égard de l’implication du public vous attendez-
vous et comment pouvez-vous y parer ?
3-8 Comment allez-vous essayer de gérer le conflit lorsqu’il apparaîtra ?
Si vous deviez chercher quelqu’un pour vous aider, quelle qualité
chercheriez-vous dans cette personne ?
Thèmes d’intervention
3-1 Inviter un conférencier expert dans le domaine pour qu’il parle de ses
expériences personnelles en matière d’implication du public relatives
à des projets importants et mettre l’accent sur certaines questions.
Combien coûte un programme typique d’implication, quelles techniques
sont utilisées, quelle est leur efficacité ? Les personnes répondent-elles
positivement, ces changements là ont-ils été apportés à la proposition ?
Le maître d’ouvrage a-t-il soutenu le programme d’implication du
public ? Quelles leçons ont été tirées de cette expérience ?
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Implication
du public
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Matériels de support
• Informer les personnes directement concernées
1 • Gagner leurs opinions, leurs préoccupations et leurs valeurs
• Prendre les contributions du public en considération lors de la prise de
décision
• Influencer la conception du projet
• Obtenir les connaissances locales
• Augmenter la confiance du public
• Améliorer la transparence et l’obligation d’informer au cours de la prise
de décision
• Réduire les conflits
Matériels de support
• faire connaître en retour les résultats de la contribution du public
• sélectionner les lieux et les horaires de réunion correspondant aux besoins
des personnes directement concernées
Thème 3
Implication
du public
Bulletin d’information Peut impliquer une série de Contact continu, format Le bulletin d’information
publications. souple, peut aborder la ne sera pas lu par tous.
Faire preuve de prudence lors mutation des besoins et
de la distribution. des publics.
Présentation d’objets/ Placées dans les lieux publics Peut être regardé L’information peut ne pas
expositions libres pour véhiculer l’information. à loisir au moment être comprise ou être mal
souhaité. Les représen- interprétée.
tations graphiques peu-
vent aider à visualiser
les propositions.
Article dans la presse Véhicule l’information au sujet Une forme de publicité Le tirage peut être limité.
locale d’une activité proposée. Potentiellement bon
marché. Un moyen
d’atteindre le public local.
Article dans la presse Véhicule l’information au sujet Pour atteindre un À moins qu’une activité
nationale d’une activité proposée. public très large. n’ait atteint une envergure
nationale, cette forme n’est
que d’un intérêt limité.
Visites de site Fait connaître une expérience de Des résultats sont mon- Difficulté d’identifier un
première main d’une activité et trés à l’heure actuelle site qui présente exacte-
des résultats connexes. à travers des exemples ment tous les problèmes.
réels.
Ligne téléphonique Permet de téléphoner pour obte- Facile d’accès pour les Il se peut que cette forme
pourvue de personnel nir des informations, poser des personnes souhaitant ne soit pas aussi bonne
questions ou faire des commen- participer et faire connaî- qu’un débat face à face.
taires sur la proposition et ses tre leurs commentaires. Le personnel peut ne pas
résultats. Donne l’impression avoir suffisamment de
d’accessibilité. connaissances pour répon-
dre à toutes les questions.
Internet Habituellement utilisé pour Public potentiel dans son Toutes les parties n’ont
véhiculer l’information ou inviter ensemble. Méthode pra- pas accès au réseau
à une réaction. Des forums en tique pour les personnes Internet.
ligne et des groupes de discussion ayant un accès au réseau
peuvent être mis en place. Internet.
Réunions publiques Utilisées pour l’échange d’infor- Permet de rencontrer Peut être compliqué, im-
mations et de points de vue. d’autres personnes di- prévisible et intimidant.
rectement concernées. Éventualité de prise
Montre que le maître d’assaut par des groupes
d’ouvrage souhaite d’intérêts.
rencontrer d’autres
personnes intéressées.
Enquêtes, interviews et Utilisés pour obtenir des Les enquêtes confi- Le taux de réponse peut
questionnaires informations et des opinions. dentielles peuvent être tès bas. Les réponses
Peuvent être réalisés individuel- permettre d’obtenir des peuvent ne pas être
lement, conduits par des entre- réponses plus sincères. représentatives.
tiens en face à face, par courrier Peuvent identifier les
ou par téléphone. connaissances existantes
et les préoccupations.
Porte ouverte Les locaux sont fournis par exemple Peut être visité à loisir au La préparation et la mise
sur place ou dans des bâtiments moment souhaité. en place de l’équipe de
opérationnels ouverts au public l’opération porte ouverte
permettant aux personnes de se peuvent demander
renseigner sur la proposition et de beaucoup de temps et des
donner des informations sur les moyens financiers.
expériences passées.
Jury de citoyens Groupe de citoyens réunis pour Permet de prendre Tous les intérêts peuvent
réfléchir à un problème. Les preu- en considération les ne pas être représentés.
ves sont reçues par des témoins problèmes en détail sur Un temps limité peut être
spécialistes . Rapport produit à une période relativement alloué aux participants
partir des opinions du jury. courte. afin de prendre complète-
ment en considération les
informations reçues.
Procédé permettant de Permet de développer une vision Développe une vue com- Manque de contrôle sur
parvenir à une vision partagée de l’avenir. mune des besoins futurs. les résultats. Besoin d’être
d’ensemble (visioning) utilisé tout au début du
processus décisionnel.
Étude préalable
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
*Implication du public
de l’étude d’impact
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification Décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
Thème 4
Étude préalable
Les conditions pour l’étude préalable et la procédure qui doit être suivie,
sont souvent définies par la loi ou les règlements applicables en matière d’
ÉIE. Dans beaucoup de cas, les propositions auxquelles l’ÉIE s’applique
sont énumérées dans une annexe. Habituellement, le maître d’ouvrage est
responsable de la réalisation de l’étude préalable bien que, dans certains
systèmes d’ÉIE, elle peut-être unis en œuvre par l’autorité compétente
quelles que soient les conditions, l’étude préalable devrait survenir, dès
que possible, dans le développement de la proposition afin que le maître
d’ouvrage et les autres participants soient conscients des obligations de
l’ÉIE. Cela devra être appliqué systématiquement et uniformement (de sorte
4 que les mêmes décisions soient prises si d’autres conduisent le processus de
l’étude préalable).
Les procédures du tri préliminaire appliquées dans ce but peuvent être
classées dans deux grandes catégories dont les approches se recoupent
partiellement :
• L’approche normative ou uniformisée – la législation et la réglementation dressent
une liste qui détermine quels projets sont soumis ou non à l’ÉIE ;
Plan de la session
base individuelle ou au cas par cas, en utilisant les recommandations données à
titre indicatif.
Les méthodes particulières employées pour réaliser une étude préalable incluent :
• La définition juridique (ou politique) des propositions susceptibles de faire l’objet
d’une ÉIE ou non ;
• L’inscription sur une liste de projets (avec ou sans seuil) pour lesquels une ÉIE est
automatiquement requise.
• L’établissement d’une liste des activités « exclues » n’exigeant pas d’ÉIE parce
qu’elles n’ont pas de portée significative ou parce qu’elles en sont exemptées par
la loi (par exemple les activités de sécurité nationale ou les activités d’urgence) ; et
• L’établissement de critères utilisés au cas par cas pour l’étude préalable des
propositions afin d’identifier celles qui nécessitent une ÉIE en raison de
l’importance potentielle de leurs effets sur l’environnement.
ÉIE obligatoire
Seuil « inclusif »
La probabilité que le projet soit
soumis à l’ÉIE est élevée ;
examiner l’importance des effets sur
l’environnement des propositions
situées à la limite du seuil.
Examen
Impact croissant
au cas
Seuil « indicatif »
par cas
La probabilité que le projet soit
soumis à l’ÉIE est plus faible, mais il
convient de procéder à un examen
plus approfondi, surtout si le site
proposé est dans une zone sensible
ou si le projet est susceptible d’avoir
des impacts cumulatifs
Seuil « exclusif »
ÉIE écartée
Thème 4
Dans ce cadre, l’étude préalable est un processus souple qui peut même
constituer une espèce d’ÉIE préliminaire. Cette « extension de l’étude
6 préalable » inclut :
Les listes de projets sont largement utilisées pour l’étude préalable des
propositions. Il y a deux types de listes. La plupart sont des listes «
inclusives » qui décrivent les types de projets et des niveaux de seuil
connus ou considérés comme ayant une portée ou des impacts sérieux sur
l’environnement. La plupart du temps, les projets qui figurent sur une liste et
atteignent les seuils fixés sont automatiquement soumis à une ÉIE complète
et approfondie. Quelques systèmes d’ÉIE dressent aussi une liste d’activités
« dispensées » parce que leur impact est considéré comme relativement
faible, voir nul.
La Banque Mondiale explique que l’utilisation de ces listes est une aide fiable
pour classer les propositions dans une des trois catégories (voir encadré 1) :
Plan de la session
environnementaux probables (voir encadré 2) ;
S’il y a lieu, la liste des projets doit être révisée et mise à jour régulièrement
pour y intégrer l’expérience accumulée et répondre aux nouvelles
demandes. L’actualisation des listes de projets et de seuils doit, si possible,
être le résultat d’un processus de concertation entre les administrations
publiques, l’industrie et le public. Quand on dresse une liste, il convient de
veiller à ne pas recopier, purement et simplement, des modèles développés
ailleurs sans les revoir et les adapter aux besoins. Les listes de projets sont
conçues en fonction des caractéristiques physiques spécifiques et du niveau
de développement d’un pays ou d’une collectivité territoriale et ne peuvent
pas être transposées sans modifications. Thème 4
Étude préalable
• Catégorie B : projets dont les impacts nuisibles probables sont plus limités que
ceux des projets de la catégorie A, ce qui signifie qu’il y a peu ou pas du tout
d’impact irréversible, qu’ils sont limités au site et que les mesures de réduction
peuvent être conçues plus facilement que pour les projets de catégorie A. En
général, on réalise une ÉIE limitée pour identifier les mesures de réduction des
impacts et de gestion, et pour les intégrer aux projets.
• Catégorie C : projets dont les effets nuisibles sont minimes ou nuls. L’ÉIE n’est
pas demandée.
Les projets ou les éléments inscrits sur cette liste sont très probablement
accompagnés de nuisances pour l’environnement qui justifient leur classification
dans la catégorie A :
Pour les impacts des projets et des éléments suivants, une analyse plus limitée est
suffisante :
Le Polycopié 4-1 présente un exemple de liste de projet pour l’étude préalable (Fiche 4-1).
On réalise une étude préalable au cas par cas quand l’impact sur
l’environnement d’une proposition est incertain ou difficile à déterminer. En
général, on applique cette procédure aux propositions qui se rapprochent
des seuils établis pour les listes de projets. D’autre part, on peut aussi
l’utiliser pour des propositions qui restent bien en dessous des seuils, mais
dont le site est dans une zone sensible ou dont les effets sont susceptibles
d’être amplifiés en se combinant à ceux d’autres projets déjà réalisés. Le
cadre présenté dans la figure 1 consiste à passer au crible les projets en les
faisant passer, à chaque étape, à travers une trame de plus en plus fine. Il
constitue une référence internationale en matière de bonne pratique.
Les critères pour l’étude préalable au cas par cas varient d’un pays à
l’autre. Cependant, ils sont, en général, basés sur un certain nombre de
7 caractéristiques communes destinées à prendre en compte l’importance des
impacts environnementaux. Ces éléments communs sont, notamment, le site,
la fragilité de l’environnement, les effets sociaux ainsi que les effets sur la
santé. On peut se référer à la liste des critères pour l’étude préalable établie
par la Directive européenne qui s’applique aux projets pour lesquels l’ÉIE
n’est pas obligatoire.
On peut adapter ces critères pour l’étude préalable au cas par cas et tester les
projets en prenant en compte de :
8 • la situation à proximité de surfaces protégées ou classées ou dans des
paysages qui font partie du patrimoine ;
• l’utilisation des sols ;
• l’abondance relative, la qualité et la capacité de régénération des
ressources naturelles ;
• la capacité d’absorption de l’environnement naturel, en accordant une Thème 4
attention particulière aux zones humides, côtières, aux zones montagneuses
et forestières ; et Étude préalable
• les zones pour lesquelles les normes environnementales ont déjà été dépassées.
• description de la proposition
• politiques, plans et règlements applicables, notamment les normes et objectifs
en matière d’environnement
• caractéristiques de l’environnement, notamment l’utilisation de terres, les
ressources importantes, les fonctions écologiques fragiles, la pollution et le
niveau des émissions, etc.
• impacts potentiels de la proposition et leur importance probable
• degré de préoccupation du public au sujet du projet.
Certains systèmes d’ÉIE requièrent une ÉEI quand les procédures habituelles
de l’étude préalable ne permettent pas d’identifier les impacts potentiels
d’un projet sur l’environnement. En général, l’ÉEP est une étude peu
onéreuse qui nécessite des informations déjà disponibles. Elle utilise les
procédures et méthodes de l’ÉIE, simplifiées à cet effet. (Les thèmes suivants
traiteront de manière approfondie les différentes étapes de ces procédures et
méthodes).
Ainsi, une définition du champ de l’étude rapide, basée sur une consultation
de la population des administrations locales permet d’identifier les
principaux problèmes. Il convient d’effectuer une visite du site ou de la zone
d’implantation pour étudier la situation actuelle et collecter des données de
référence. On utilise des méthodes simples, comme une check-list ou une
matrice, pour identifier les impacts et les mesures de réduction nécessaires.
En fonction des résultats, le rapport d’ÉEP peut servir, soit de rapport pour
la définition du champ d’étude si le projet est soumis à une ÉIE complète,
soit de base à un plan de gestion environnementale quand il n’est pas
nécessaire de soumettre le projet à un examen plus approfondi.
Exposé environnemental
Étude préalable
On peut procéder à une étude par catégories des projets ou activités dont
on connaît suffisamment bien les effets sur l’environnement ainsi que les
mesures de réduction correspondantes. Certains pays, comme le Canada
(aux niveaux fédéral et provincial) ont recours à cette approche, dont
on retrouve aussi certains aspects dans la procédure d’ÉIE de la Banque
mondiale (voir encadré 3). On l’applique aux petits projets de routine dont
les caractéristiques sont bien connues et identiques d’un projet à l’autre,
comme les opérations de dragage, l’aménagement de caniveaux, et la
rectification du tracé de routes existantes.
Sauf quand la loi les en dispense, tous les projets doivent faire l’objet d’une
étude préalable pour déterminer s’ils doivent faire, ou non, l’objet d’une
ÉIE. En raison du nombre des projets à examiner, il faut que la procédure
de l’étude préalable soit efficace, transparente et solide. Dans la plupart
des systèmes d’ÉIE, le maître d’ouvrage, ou l’autorité compétente, sont
responsables de tous les aspects du processus de l’étude préalable, du
déclenchement de la décision finale, a savoir si une ÉIÉ est nécessaire ou non
et, le cas échéant, à quel niveau. Ce processus doit, normalement, respecter
les lois et normes applicables.
Les systèmes d’ÉIE les plus sophistiqués prévoient à cet effet de nombreux
mécanismes de contrôle, tels :
Pour les propositions qui nécessitent une ÉIE plus approfondie, l’étape
suivante consiste à identifier les principaux problèmes et impacts à analyser.
Le processus qui permet d’identifier ces problèmes est appelé « définition
du champ de l’étude ». Il fait l’objet du thème 5 – Définition du champ de
l’étude.
Étude préalable
NOTE : Dans le cadre du développement durable on prend en compte aussi bien les impacts
cumulatifs que les impacts individuels.
D’après les critères élaborés par le Australian and New Zealand Environmental and
Conservation Council (ANZECC) 1996
OCDE (1992) Guidelines on Environment and Aid: Good Practices for Environmental
Impact Assessment of Development Projects. OCDE, Paris
PNUD (1992) Handbook and Guidelines for Environmental Management and Sustainable
Development. Environment and Natural Resources Group, PNUD, New York.
Lectures complémentaires
Bulleid P (1997) Assessing the Need for EIA. In Weston J (ed) Planning and
Environmental Impact Assessment in Practice,(p. 26-41). Longman, Harlow, RU.
Thème 4
Étude préalable
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
4-1 Quelles sont les forces et faiblesses de la procédure de l’étude
préalable du processus d’ÉIE local ?
4-3 Le fait de dresser une liste de projets qui sont toujours soumis à
l’ÉIE constitue-t-il une approche efficace ? Comment procéderiez-
vous pour établir une telle liste et pour choisir les projets qu’il
convient d’y inclure ?
Thèmes d’intervention
4-1 Inviter un intervenant qui a participé à une étude préalable pour
débattre des forces et des faiblesses du système local, en donnant
des exemples.
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Thème 4
Étude préalable
Matériel pédagogique
• barrages et réservoirs
7 • déplacements de population et développement urbain
• infrastructures (transports, canalisations)
• installations industrielles
• extraction d’énergie et de minéraux (par ex. pétrole, gaz, charbon)
• gestion des déchets et élimination de produits toxiques ou dangereux
• construction de centrales thermiques et hydrauliques
Critères liés au site et à l’environnement pour l’étude préalable au cas par cas
Les critères suivants sont importants pour déterminer les effets significatifs :
8 • capacité d’assimilation de l’environnement naturel
• fragilité de l’environnement, par ex. zones humides, côtières,
montagneuses
• normes et objectifs environnementaux
• utilisation des terres
• proximité d’une zone protégée ou classée
• paysage qui a une valeur particulière ou fait partie du patrimoine
• abondance et qualité des ressources naturelles
Schéma du processus
11
Thème 4
Étude préalable
Dans certaines situations, liées au contexte local, la Délégation peut passer outre cette
classification et mettre le projet dans la Catégorie B, par exemple pour les aides alimentaires en
grandes quantités.
Source : Commission des communautés européennes (1993)
Liste de l’étude préalable B : Projets qui nécessitent une analyse environnementale plus
approfondie
10. Elevage • Elevage intensif de bovins (plus de 50), de porcins
(plus de 100), de volaille (plus de 500)
11. Pêche et aquaculture • Aquaculture intensive (grande échelle)
• Aquaculture extensive (plus de 50 ha, ou plus de 10
ha dans une zone de mangrove ou de palétuviers)
• Pêche artisanale (grande échelle)
• Introduction de nouvelles espèces
• Introduction de nouvelles techniques de pêche
12. Extraction et transformation • Extraction de minéraux agrégés comme le marbre,
des minéraux le sable, les graviers, les coquillages, le phosphate et
la potasse
• Extraction de minerais non métalliques ou qui
produisent de l’énergie (petite échelle)
13. Industrie • Industries agro-alimentaires, dont la production
d’huiles animales et végétales, la fabrication,
l’emballage et la mise en boîtes de produits
animaux ou végétaux
• Industrie des produits du bois, cellulose, papier et
planches (grande échelle)
• Usines de tannage et travail du cuir
• Fabrication de produits chimiques, dont les
pesticides (petite échelle)
• Industries qui utilisent des matériaux dangereux
(petite échelle)
14. Tourisme • Hébergement (grande échelle)
• Equipements (grande échelle), comme eau, énergie,
évacuation des eaux, élimination des déchets
• Installations (grande échelle), comme utilisation des
plages, marinas, réaménagements de ports, centres
de loisirs
• Tourisme culturel ou écologique (dépendant de la
conservation d’écosystèmes qui présentent un
intérêt particulier, flore ou faune, ou populations
locales qui ont une identité culturelle particulière)
15.Réinstallation • Tous les autres programmes de réinstallation
Liste de l’étude préalable C : Projets qui nécessitent une étude d’impact sur
l’environnement approfondie
Liste de l’étude préalable C : Projets qui nécessitent une étude d’impact sur
l’environnement approfondie
D’après le PNUD, Handbook and guidelines for Environmental Management and sustainable development
(New york 1992), part II, pages 30-39.3
En ce qui concerne les documents de programmes ou de projets, il faut préparer l’exposé environnemental
avant ou en même temps que la rédaction (mais pas la finalisation) du cadre de formulation du projet
(CFP). Cela laisse assez de temps pour faire les modifications nécessaires, inclure et intégrer les mesures
de réduction et autres considérations environnementales dans l’avis ou le CFP. Une fois l’EE rédigé, il
convient d’incorporer certaines des informations qu’il contient dans les parties correspondantes de l’avis
consultatif (et finalement dans le programme national) ou le CPF (par exemples raisons, objectifs etc.).
L’EE doit aussi être repris en annexe au document de programme ou de projet, de façon à être examiné par
le Comité d’activité de programme ou de projet (CAP) et le Comité d’action (CA).
En général, les EE ne sont pas basés sur des recherches faites pour l’occasion, bien qu’il puisse
arriver qu’un EE donne lieu à des recherches particulières. Il convient de préparer les EE en se basant
essentiellement sur les informations contenues dans les profils environnementaux des pays et sur les
informations préparées par d’autres organisations internationales, institutions universitaires, bailleurs de
fonds bilatéraux et ONG (par exemple celles de la Banque mondiale et des Banques de développement
régionales). Il n’y a lieu de produire une nouvelle documentation que dans le cas où il n’existe pas d’autres
sources d’informations disponibles sur l’environnement local. Le recours à des techniques participatives
qui permettent de profiter des connaissances acquises sur le terrain doit permettre d’améliorer l’exactitude
et la précision des EE.
Il faut, en principe, préparer des EE pour tous les projets, de l’exploitation forestière à la formation
à la gestion. Pour les projets qui n’ont aucune incidence sur l’environnement et aucune composante
environnementale, l’EE se limitera à une page avec les différentes rubriques et l’indication des raisons
pour lesquelles ils ne sont pas applicables. Quand le projet ne fait pas l’objet d’un EE détaillé, le chapitre
du document de projet consacré aux « remarques » doit expliquer rapidement qu’il n’y avait pas lieu de
préparer un EE. Cependant, très peu de projets sont dans ce cas.
Le personnel du PNUD devrait utiliser les informations contenues dans ce document pour évaluer les
programmes et projets. L’EE peut ainsi aider à rédiger de nombreuses parties du programme de pays.
3ème outil : étude environnementale préalable des activités du PNUD en utilisant l’EEP
L’EEP contient les informations de base nécessaires pour permettre à ceux qui sont responsables du projet
ou programme, ou de sa conception, de déterminer si ses activités nécessitent un examen environnemental
plus approfondi. Pour leur venir en aide, l’encadré 4 indique 5 critères principaux pour sélectionner les
activités du PNUD. Ces critères ne sont pas exhaustifs, mais servent plutôt de guide à ceux qui examinent
l’environnement. Les EEN sont aussi annexés aux programmes nationaux et servent de base à l’évaluation
de la performance environnementale du programme ou du projet dans le temps.
Après l’étude préalable des EEP, le PNUD peut agir de différentes manières :
• Etant données les opportunités environnementales potentielles ou l’absence d’impacts négatifs, rédiger
le document final (qui inclut l’EEP) et le soumettre au CAP et, s’il y a lieu, au CA comité d’action.
• Ne pas aller plus loin en raison des impacts négatifs potentiels du projet sur l’environnement.
• Demander des informations supplémentaires, des clarifications concernant les caractéristiques env-
ironnementales de la zone concernée par le projet, demander de compléter certains aspects de l’EEP ou
plus d’informations sur les impacts environnementaux potentiels, avant de rédiger le document final.
• Modifier la conception du projet telle qu’elle est présentée dans le CFP pour supprimer ou atténuer
les impacts environnementaux potentiellement néfastes ou, au contraire, pour mieux profiter des
opportunités en la matière.
• Recommander de préparer une stratégie de gestion environnementale détaillée utilisée tout au long
de la mise en œuvre de l’activité.
Si, à la suite du processus de l’étude préalable, le PNUD décide de soutenir le programme ou projet, il
faut annexer l’EEP au document de projet.
Encadré 2 : Préparation d’un exposé du programme (ou du projet) et stratégie de gestion (EEP
/ SG) Résumé et commentaires pour les outils 2 et 4
Bien que cet encadré se réfère aux projets, il peut aussi être utilisé pour les programmes. Cette
présentation comprend un « menu » des différents thèmes qui peuvent aider le personnel à préparer
des EEP. C’est pourquoi les parties présentées ici ne doivent être utilisées que dans la mesure où elles
sont applicables (voir aussi annexe III pour un modèle d’EEP et de SG). On peut, s’il y a lieu, présenter
l’information d’une manière sectorielle plutôt que géographique. Il convient d’identifier les liens entre
les différentes parties.
Ressources vivantes
Décrire (1) les espèces (faune et flore) de la zone du projet particulièrement importantes ou fragiles
ou qui, au contraire, offrent certaines opportunités particulières (par exemple l’exploitation
médicale que l’on pourrait faire de certaines espèces des forêts tropicales), (2) le contexte socio-
culturel dans la zone du projet (taille de la population, composition ethnique, pauvreté et
indicateurs de genres, etc.).
Par exemple, un projet de production animale peut identifier des objectifs de production mais ne pas
inclure explicitement des objectifs environnementaux. Si l’activité proposée introduit de nouvelles
technologies ou des variétés animales, végétales ou exotiques, entraîne des déplacements de population
ou introduit de nouveaux produits chimiques, cela affectera l’environnement. Dans ce cas, la stratégie
aidera à identifier et à désigner clairement les objectifs environnementaux d’un tel projet d’élevage. Les
objectifs environnementaux peuvent inclure la protection des sols, la protection de la végétation et le
développement agricole intégré.
Besoins d’assistance
Identifie les besoins spécifiques pour assurer le succès de la stratégie. Ces besoins sont notamment :
• Education et formation
• Compétences techniques et de gestion
• Accès à une banque de données environnementales
• Soutien institutionnel
• Aspects financiers
La préparation et la mise en œuvre de l’EEP / SG nécessite des ressources techniques et
financières. Il se peut que le PNUD doive apporter une assistance technique pour préparer la
stratégie et identifier les ressources nécessaires pour la mettre en œuvre.
Prise de décision
Analyse les canaux de décision et les responsabilités en matière environnementale dans la zone
de l’activité envisagée. Cette analyse ne devrait pas se limiter au domaine de l’environnement
(ministère de l’environnement, secteur des forêts) mais devrait aussi inclure les autres secteurs de
l’économie directement liés à l’environnement tels l’industrie, le commerce, la santé, etc. Le but
est d’identifier à qui adresser les suggestions et recommandations (et en fait tout l’EEP / SG). Des
indications doivent aussi être données sur la manière la plus efficace d’influencer le processus de
prise de décision pour protéger et renforcer l’environnement.
10 Suivi de l’EEP / SG
Toutes les activités du PNUD font l’objet d’un suivi régulier pour vérifier que les objectifs déclarés
sont atteints dans les délais prévus. Comme l’EEP / SG est généralement inclus dans le document de
programme ou de projet qui décrit l’activité proposée, il devrait faire l’objet d’un suivi dans le cadre des
procédures présentées. Seul un suivi régulier et attentif, aussi fréquent que possible et qui utilise des
indicateurs de succès, permettra de s’assurer que les objectifs sont atteints.
La principale différence entre un EE et une SGE est que la seconde est un processus qui demande un
suivi attentif de la part du PNUD alors que le premier est plus statique. Ce sont ceux qui proposent
le projet qui doivent réaliser la SGE : les fonctionnaires, les ONG, les institutions universitaires et
les agences des Nations Unies responsables de la mise en œuvre. Les termes de référence doivent
mentionner la préparation de la SGE.
La préparation de la SGE, qui fait partie des étapes 7 à 10 de la préparation de l’EEP / SG, peut se
baser sur les indications de l’encadré 3, en recourant le plus possible aux techniques participatives. La
longueur de la SGE peut varier, c’est pourquoi il n’y a aucune indication sur la longueur des différentes
parties. Le personnel du PNUD doit faire en sorte que la préparation de la SGE soit conforme à ces
lignes directrices. Il est recommandé que l’exécuteur du projet prenne en charge la coordination
technique, en recourant, en fonction des besoins, aux agences des Nations Unies et aux ONG.
Les idées présentées par la SGE doivent finalement être intégrées dans les objectifs, les activités, les
plans de travail, etc. du document de programme ou de projet. Il convient de faire référence à la SGE et
d’ajouter, si besoin est, une partie qui lui est consacrée. La SGE doit aussi être ajoutée en annexe à ces
documents pour faciliter le suivi ultérieur des activités.
Encadré 3 : Critères de l’étude préalable des EEP et EEN du PNUD 3ème Outil
Il est recommandé de soumettre les programmes ou projets des catégories suivantes à un examen
environnemental plus approfondi :
• Activités qui entraînent l’arrivée de main d’œuvre venue de l’extérieur et modifie le tissu social
local
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification Décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
• le ciblage des problématiques et des effets majeurs que l’ÉIE doit adresser ;
Plan de la session
• l’établissement des Termes de Références pour une ÉIE.
L’encadré 1 contient une liste indicative d’activités que l’on peut mener lors
de la phase de définition du champ de l’étude en accord avec cette approche.
Cette liste débute par une rubrique « pour commencer » où l’on décrira les
éléments rentrant dans le champ d’application de l’étude en les rangeant
sous différents en-têtes, cette liste servira de base pour une consultation
informelle des principales parties prenantes. Après cette série d’échanges,
les trois étapes décrites précédemment se déroulent en se recoupant
partiellement. Finalement les termes de référence sont établis ; il faut alors
prévoir, si cela s’avère nécessaire, la possibilité d’ajustement et la prise en
compte des observations tout au long du processus d’ÉIE.
Fin et suite
8. Mesurer les progrès accomplis à l’aune des termes de référence, faire les
modifications requises, rendre compte aux parties prenantes comme au public.
(Comme on l’a déjà dit, ces étapes sont indicatives et doivent être ajustées en fonction de la
situation).
Bien que la définition du champ de l‘étude soit une phase initiale et distincte
de la procédure d’ÉIE, les problématiques importantes continueront à
être réinterprétées au fur et à mesure de l’étude, que ce soit dans la phase
de prise de décision, dans la phase d’application ou, enfin, dans la phase
d’évaluation. A toutes les étapes peuvent apparaître des thématiques
qui auraient été négligées. Le travail accompli lors de l’ÉIE sur un sujet
particulier (par exemple l’effet de rejets toxiques dans les eaux sur les
Plan de la session
dont certains pourraient devenir problématiques. Dans certains cas, des
lignes directrices anciennes doivent être revues, par exemple celles qui
concernent la collecte et l’analyse des données ou les critères utilisés pour
évaluer l’importance des impacts. En conclusion, il n’existe pas de « bonnes »
réponses à ces questions mais, simplement, une succession de décisions qui
essayent de concilier les ressources disponibles (temps et argent) avec les
préoccupations des participants.
C’est le maître d‘ouvrage qui a la vision la plus claire des facteurs qui
7 vont influencer le choix du site ainsi que tous les aspects du processus de
décision. Il est usuel que le maître d‘ouvrage ou l’autorité compétente soit
en charge de la définition du cadrage. Cette phase de définition du champ
de l’étude permet à ces acteurs de prendre en compte d’autres opinions,
d’envisager les alternatives proposées par les populations affectées et
d’amender la proposition pour en tenir compte.
Plan de la session
Compte tenu du temps, le type et la portée des alternatives à examiner
peuvent varier comme suit :
Dans la plupart des études d’ÉIE, seule l’alternative préférée sera analysée
en détail. Toutefois, il peut arriver que plusieurs alternatives soient
examinées avec la même attention durant les phases d’analyse d’impact,
d’évaluation, ceci avant de choisir l’une d’entre elles.
La centrale hydro-électrique de Nam Theun II est conçue pour accroître les revenus
et l’économie de la République Démocratique du Laos grâce aux exportations
de courant électrique vers la Thaïlande. Quand le projet fut soumis à la Banque
mondiale, la hauteur du barrage comme l’emplacement et la surface des réservoirs
avaient déjà été fixés. La Banque demanda aux maîtres d‘ouvrage de revenir aux
objectifs et de considérer des alternatives permettant des les atteindre, en réalité de
réaliser une nouvelle définition du champ de l‘étude.
Les résultats furent utilisés pour la planification dans le secteur énergétique par le
Lao PDR ; par des institutions financières spécialisées dans le développement pour
leur activité dans la région et dans le secteur de l’énergie ; par des investisseurs
privés pour leur décision d’investissement ; pour identifier les préoccupations des
parties prenantes ; et enfin comme contribution à la préparation de l’évaluation
environnementale des différentes composantes du projet Nam Theun II.
Cinq emplacements possibles pour le barrage avaient été identifiés par les
consultants associés au projet et firent l’objet d’un examen détaillé. L’option retenue
offrait moins de possibilités en termes de capacité de stockage que l’alternative
principale mais avait moins d’impact sur l’environnement.
Des cinq sites considérés initialement seuls trois firent l’objet d’un examen détaillé.
Les considérations topographiques furent déterminantes dans la mesure où les
effets sur l’environnement étaient similaires. Les éléments accessoires de la centrale,
comme les routes d’accès, le bassin d’écoulement, la digue de soutènement furent
choisis selon des considérations techniques et environnementales.
complet mais aussi précis et concis que possible. La plupart des composantes
énumérées ci-après occupent un paragraphe ou moins.
Les TdR d’une ÉIE complète peuvent faire référence aux objets suivants :
• alternatives à considérer ;
Les références suivantes ont été soit citées soit adaptées et forment la majeure partie
de la matière des thématiques développées.
Canter L and Clark R (1997) Scoping in the EIA Process in the United States in Report
of the EIA Process Strengthening Workshop (pp. 31-47). Environment Protection Agency,
Canberra.
Lectures complémentaires
Johns C (1999) Screening, Scoping and Consideration of Alternatives in Petts J (dir.) Définition
Handbook on Environmental Impact Assessment. (Vol. 1, pp. 201-228). Blackwell Science du champ
Ltd Oxford, Royaume-Uni. de l’étude
Scott Wilson Ltd. (1996) Environmental Impact Assessment : Issues, Trends and Practice.
Service Économie et Commerce, PNUE, Genève.
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
5-1 « La phase de définition du champ de l’étude doit déboucher sur une
liste de thématiques d’étude pour l’ÉIE, il ne faut pas inclure d’autres
problématiques lors d’étapes ultérieures ». Peut-on soutenir cette position ?
5-2 Pourquoi est-il important de définir le but d’une proposition et les
alternatives à envisager ? Ceci s’applique-t-il de la même manière aux
secteurs privé et public ? Qu’en est-il par exemple de la proposition de
forer là où se trouve le dépôt de minerais ?
5-3 « Les lignes directrices sectorielles peuvent pallier le besoin de recourir à
la définition du champ de l’étude ». Discuter cette affirmation et montrer
comment la définition du champ de l’étude peut être le complément
spécifique de directives généralistes.
5-4 Discuter des différences entre impacts primaires et secondaires dans
les cas suivants, construction d’un barrage, d’un complexe touristique,
d’une autoroute, d’une centrale nucléaire et enfin d’une usine à papier.
Thèmes d’intervention
• Inviter un chef de projet d’une agence de développement ou d’une
autorité compétente pour faire une présentation sur la phase de
définition du cadrage dans une étude d’ÉIE en lui demandant d’aborder
les questions suivantes. Quelle fut la procédure suivie ? Quelles
actions furent entreprises ? La liste de problématiques établie lors la
définition du champ de l’étude a-t-elle dû être étendue par la suite ?
Les populations locales étaient-elles impliquées ? Leur contribution se
Thème 5
révéla-t-elle utile, plus particulièrement au regard de celles d’experts
de l’ÉIE ? Quels changements furent apportés au projet initial en raison Définition
de propositions issues de la définition du champ de l’étude ? Des
du champ
modifications supplémentaires furent-elles provoquées par une analyse
de l’étude
détaillée de certaines de ces propositions ?
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
q discuter des alternatives ainsi générées et trouver un accord sur celles qui
méritent une étude plus approfondie ;
q chaque participant devra établir une liste d’impacts que pourrait avoir la
proposition ; comparer ces listes et déterminer ensemble les principaux
impacts ;
q préparer les TdR (cf. annexe 5-2), en se limitant aux alternatives et aux
problématiques sélectionnées.
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
q l’objet de la réunion ;
Thème 5
Définition
du champ
de l’étude
1
Définition du champ de l’étude :
• première démarche – débute une fois l’étude préalable achevée
2 • processus ouvert et interactif – impliquant le public
• pose les fondations d’une ÉIE en identifiant :
- les frontières de l’étude d’ÉIE
- les informations nécessaires à la prise de décision
- les problématiques-clés et les impacts majeurs à considérer
Matériel pédagogique
• enrichir l’étude préparatoire de ces résultats
7 • rédiger les Termes de Références
• les utiliser pour mesurer les progrès de l’étude et les amender, si nécessaire
Thème 5
Définition
du champ
de l’étude
(De l’OCDE/DAC, (1994) Towards Coherence in Environnemental Assessment — Results of the Project on Coherence
of Environnemental Assessment for International Bi-lateral Aid. Canada)
B. CONTEXTE
2. LA Résumer les problèmes Replacer les problé- Au fur et à mesure, Concept (i)
PROBLÉMATIQUE environnementaux matiques dans leur incorporer les pre-
Pré-faisabilité (s)
auxquels s’attaque cadre national : Pers- miers résultats afin
l’action proposée : pective historique, d’affiner les problé- Faisabilité (s)
pollution, inondation, causes profondes, matiques ;
sécheresse, érosion, ca- implication en
rence énergétique, santé termes de dévelop-
publique, dépression pement, et tentatives
économique, etc. de résolution.
3. LA SOLUTION PRO- Résumer en quoi Décrire les pré-requis Identifier les problè- Concept (i)
POSÉE l’action proposée doit pour que l’action mes techniques et opé-
Pré-faisabilité (s)
résoudre ou atténuer connaisse le succès rationnels qui risquent
les problèmes, mettre sur le long terme et de compromettre les Faisabilité (s)
l’emphase sur le déve- identifier les risques effets à long terme du
loppement durable. et bénéfices attendus. projet.
4. COOPÉRATION Résumer les accords en- Décrire le partage des Ajouter un document Concept (i)
ENTRE LES ETATS tre état(s) donataire(s) responsabilités en insis- faisant Etat de coopé-
Pré-faisabilité (s)
et récipiendaire(s) tant sur le rôle moteur ration entre ces états,
prévoyant la conduite du pays récipiendaire surtout en matière de Faisabilité (s)
de l’étude environne- dans la conduite de développement des
mentale. l’évaluation. capacités.
5. OBJECTIFS DE Poser clairement les Pour les donataires Faire la liste des as- Pré-faisabilité (s)
L’ÉVALUATION objectifs de l’évalua- comme pour le pects et effets attendus
Faisabilité (s)
tion ainsi que le lien destinataire, mettre du projet qui pour-
entre ces objectifs et l’accent sur les points raient être affectés par
la planification, la critiques du processus l’évaluation.
conception, la mise en de décision en insis-
œuvre et le suivi du tant particulièrement
projet. sur le lien entre l’éva-
luation environne-
mentale et la mise en
œuvre du projet.
C. CADRE INSTITUTIONNEL
6. BASE LÉGALE/ Résumer les fonde- Identifier les causes S’assurer de l’accord Concept (i)
COMPÉTENCE ments légaux, procé- de conflit et de désac- des parties sur les
Pré-faisabilité (s)
POLITIQUE duraux et politiques cord potentiel ainsi problèmes sensibles
pour l’évaluation envi- que les moyens de les tels que les standards Faisabilité (s)
ronnementale dans le résoudre. de pollution, les critè-
pays destinataire ainsi res d’évaluation des
que dans l’organisme impacts, les change-
gérant les fonds des ment de localisation,
donataires. l’indemnisation.
7. ORGANISATIONS Décrire leurs limites Evaluer l’expérience Se concentrer sur les Concept (i)
ET INSTITUTIONS et leurs forces dans le de ces institutions et aspects importants, à
Pré-faisabilité (s)
EXISTANTES domaine de la gestion organisations, leur savoir le nombre et la
et de la protection capacité à gérer les qualification du person- Faisabilité (s)
environnementales. projets nationaux nel, l’importance des
et internationaux budgets, la disponibilité
de coopération, à des équipements.
développer les com-
pétences requises
(formation).
D. ALTERNATIVES
8. ALTERNATIVES
AU PROJET
(a) Interventions Evaluer les possibilités Examiner les options Identifier les handi- Concept (i)
publiques pour atteindre les suivantes : Instru- caps potentiels comme
Pré-faisabilité (s)
objectifs par l’inter- ments économi- le manque d’expertise
vention des pouvoirs ques, contrôle de la et un système admi- Faisabilité (s)
publics. demande et de la nistratif inefficace.
fourniture et enfin
l’encouragement du
recyclage/traitement
des déchets.
(b) Autres projets Considérer la possi- Examiner des alter- Identifier les obstacles Concept (i)
bilité de réaliser les natives raisonnables principaux comme
Pré-faisabilité (s)
objectifs primaires en comme des sources l’inadéquation des
termes de développe- alternatives (pour infrastructures, des Faisabilité (s)
ment du projet par le l’énergie) ; des modes délais trop courts et
biais d’autres projets alternatifs (pour le un manque de res-
différents dans leur transport) ; des techni- sources financières.
conception. ques alternatives (pour
l’agriculture).
9. ALTERNATIVES AU Identifier les alter- Evaluer comment Choisir les alternatives Pré-faisabilité (s)
SEIN DU PROJET natives possibles il serait possible les plus plausibles et
Faisabilité (s)
aux aspects-clés du de recourir (à ces les incorporer dans une
projet : localisation, alternatives) dans étude d’impact environ-
économie d’énergie et l’économie générale nemental détaillée.
techniques de réduc- de la proposition.
tion de la pollution.
11. IMPLICATION Montrer comment les Expliquer comment Décrire les efforts Pré-faisabilité (s)
DU PUBLIC populations affectées et la réaction du public déployés pour que le
Faisabilité (s)
les ONG du pays des- aux informations public participe à la
tinataire ainsi que les reçues et sa contri- définition du champ
personnes concernées bution directe ont de l’étude et en quoi
des pays donateurs ont influencé la planifica- cette implication a
été impliquées dans le tion du projet. servi pour centrer
processus d’évaluation. l’évaluation sur les
problématiques-clés,
en particulier en
ce qui concerne la
collecte et l’interpré-
tation des données.
13. DESCRIPTION DE Préciser les limites de Montrer clairement Identifier puis quan- Pré-faisabilité (s)
L’ENVIRONNEMENT l’étude pour pouvoir comment les infor- tifiez les composantes
Faisabilité (s)
déterminer les données mations reçues du impactées, (Ecosystème,
de base (déterminées grand public grâce communauté vulnéra-
au cours de la défi- à la définition du ble) et les ressources à
nition du champ de champ de l’étude préserver.
l’étude) en matière ont permis de res-
écologique, économi- treindre ce dernier
que, sociale, cultu- aux problématiques
relle, démographique importantes.
dans ces limites.
14. QUALITÉ Evaluer la qualité des Recommander que Quand cela est possible Pré-faisabilité (s)
DE L’INFORMATION informations et les pour des études et souhaitable, concevoir
Faisabilité (s)
éventuelles carences futures soient établies le plan de surveillance
de données, énoncer des bases de données du projet proposé pour Contrôle et
les limites que cela fiables. remédier aux carences évaluation (r)
implique pour la de données.
qualité de l’étude
(a) Ressources Annoncer toute Insister sur les menaces Utiliser de préférence Pré-faisabilité (s)
naturelles dégradation en termes concernant des éco- des techniques de
Faisabilité (s)
de qualité des sols, systèmes qui peuvent prévision quanti-
des eaux, de l’air et de affecter le développe- tatives pour ne pas Conception (r)
biodiversité. ment économique et donner de chiffrages et ingénierie
social durable. approximatifs.
(b) Ressources Evaluer le risque de Utiliser les résultats Entreprendre une Pré-faisabilité (s)
humaines détérioration de la santé de la consultation évaluation en termes
Faisabilité (s)
et du bien-être des po- publique pour concen- économique et social
pulations concernées. trer l’analyse sur les des impacts environ- Conception (r)
problématiques locales nementaux. et ingénierie
importantes.
(c) Déplacement Evoquer les plans de Si des plans de déplace- Contrôler l’équité des Pré-faisabilité (s)
et indemnisation déplacement de popu- ment de population critères de compensa-
Faisabilité (s)
lation et les mesures ont été un succès, tion et déterminer s’ils
envisagées pour les modifier celui prévu en doivent être modifiés. Conception (r)
minimiser. conséquence. et ingénierie
(d) Impacts Evaluer l’impact Comparer ces impacts Observer les tendan- Pré-faisabilité (s)
cumulatifs supplémentaire à long avec d’autres d’ac- ces passées et compa-
Faisabilité (s)
terme sur la dégrada- tivités similaires de rer les indicateurs de
tion des écosystèmes développement. qualité avec les seuils Conception (r)
locaux et des groupes estimés ou perçus. et ingénierie
sociaux.
(e) Impacts Evaluer les potentiali- Identifier les impacts Se concentrer sur les Pré-faisabilité (s)
transfrontaliers tés d’impact pour des négatifs transfronta- pollutions à grande
Faisabilité (s)
pays voisins ou sur des liers probables et les échelle, les consé-
ressources communes. mesures prévues pour quences sur les grands Conception (r)
les limiter. écosystèmes. et ingénierie
(f) Importance Définir le terme Quand cela est pos- Fixer les normes de Pré-faisabilité (s)
des impacts « important » et revenir sible, déterminer des qualité environnemen-
Faisabilité (s)
sur l’importance des seuils qui reflètent les tale à appliquer lors
impacts. valeurs socioculturelles de l’évaluation.
locales.
18. PLAN DE Prévoir un pro- Poser clairement Préciser les modes de Contrôle et
SURVEILLANCE gramme exhaustif et quelle institution sera mesure, d’échantillon- évaluation (r)
ENVIRONNEMENTALE détaillé couvrant les en charge de la sur- nage de manière à
variables environne- veillance et comment garantir la fiabilité des
mentales à surveiller celle-ci sera prise données.
et la méthode de en compte au cours
collecte (temps, lieu). du déroulement du
projet.
I. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
19. PROJET Indiquer dans quelle Montrer comment le Comparer ce projet Faisabilité (s)
mesure le projet projet a été modifié avec les alternatives
est conforme avec pour améliorer sa en termes d’impacts
le principe général portée et ce qui reste environnementaux
du développement perfectible. mais aussi de bénéfices
durable. attendus.
20. ELÉMENTS Résumer quelles Identifier tous les Montrer quelles sont les Faisabilité (s)
TECHNIQUES modifications à la obstacles légaux, contraintes ou risques
conception et à la politiques ou admi- entourant ces change-
mise en œuvre sont nistratifs aux modi- ments techniques.
importantes pour fications à apporter
l’acceptation environ- au projet ;
nementale du projet.
21. RÉSUMÉ NON Résumer en termes Résumer les chan- Mettre en avant les Faisabilité (s)
TECHNIQUE non techniques les con- gements à apporter aspects techniques ou
clusions et recomman- au système actuel procéduraux faisant
dations de l’évaluation, afin de s’assurer courir le plus de risques
en incluant les que le projet sera au succès du projet et
bénéfices économiques, conduit en accord les solutions envisagées.
impacts environne- avec les conclusions
mentaux et atténua- et recommandations
tion de ces impacts. de l’évaluation.
Contexte : Décrire brièvement l’utilité, les objectifs et les composantes principales du projet.
Réglementation de l’ÉIE : Identifier les réglementations et directives en matière d’ÉIE et préciser le contenu
du rapport.
Domaine de l’étude : préciser le cadre spatial et temporel de l’étude ainsi que son champ d’application.
Tâches à accomplir : identifier les tâches à accomplir, les lacunes à combler dans les informations, les études à
mener.
Tâche 1. Description du projet : prévoir une brève description des différentes parties du projet, en utilisant
des cartes, s’il y a lieu (échelle adaptée).
Tâche 2. Description de l’environnement : assembler, évaluer et présenter les données de base sur les
caractéristiques environnementales concernées par l’étude. Inclure toute information sur les changements
prévisibles avant le début du projet.
Tâche 4 : Détermination de l’impact potentiel du projet proposé : distinguer les impacts positifs et négatifs,
directs et indirects à court et à long terme. Identifier les impacts irréversibles ou inévitables. Quand cela est
possible, décrire les impacts quantitativement en termes de coûts et bénéfices environnementaux.
Tâche 5. Analyse des alternatives au projet proposé : décrire les alternatives qui ont été déterminées au cours
de la conception du projet et identifier d’autres alternatives qui auraient le même résultat.
Tâche 6. Développement d’un plan de réduction des impacts négatifs : recommander des mesures plausibles
en termes de coûts pour prévenir et atténuer les impacts négatifs importants à des niveaux acceptables et
décrire les actions nécessaires pour les mettre en œuvre.
Tâche 7. Identifier les besoins en termes d’institutions pour mettre en pratique les recommandations de
l’évaluation environnementale : Evaluer les capacités des institutions au niveau local, provincial, régional
et national. Recommander des mesures permettant de les consolider afin que les plans de surveillance et de
gestion d’évaluation environnementale puissent être mis en œuvre.
Tâche 8. Elaboration d’un plan de surveillance : Préparer un plan détaillé de surveillance de la mise en
oeuvre des mesures d’atténuation ainsi que de surveillance des impacts durant la réalisation du projet.
Tâche 9. Participation des ONG, du public et coordination inter-organisation : Décrire les mesures prises
pour obtenir l’avis des ONG locales et des populations affectées et conserver le compte-rendu des réunions, des
communications et des commentaires.
Rapport d’ÉIE : il doit être concis et limité aux impacts environnementaux et essentiels. L’essentiel du texte doit
se concentrer sur les résultats, les conclusions et les actions conseillées, le tout illustré de résumés des données
récoltées et des références en cas de citation.
Analyse d’impact
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
*Implication du public
de l’étude d’impact
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
Thème 6
Analyse
d’Impact
Selon le système d’ÉIE, il faudra étudier tout ou partie des ces différents effets.
Souvent cependant, les effets sociaux, les effets sur la santé ainsi que les autres
effets qui ne sont pas de nature biophysique, ne sont pas ou insuffisamment
traités. Une autre approche consiste à réaliser des évaluations séparées, mais
parallèles, des impacts sociaux, des impacts sur la santé ou autres lorsqu’on
considère qu’il est important de les prendre en considération pour prendre
la décision, lorsqu’ils ne sont pas suffisamment traités par l’ÉIE et d’autres
processus similaires (tels l’évaluation des risques). Il serait préférable de
procéder à une analyse intégrée (voir thème 15 – Orientations futures).
Check-lists
(Noter que TRP 4 et 5 doivent être utilisés seulement pour présenter la structure de
Thème 6
la check-list. Pour traiter ces exemples de façon plus approfondie, distribuer les fiches
6-1 et 6-2 aux participants.) Analyse
d’Impact
Matrices
Une matrice est un tableau bidimensionnel utilisé pour identifier les
interactions entre les activités d’un projet qui figurent sur un axe et les
5 éléments de l’environnement qui figurent sur l’autre axe. Avec ce tableau, on
peut inscrire les interactions entre les activités et l’environnement dans les
différentes cases ou intersections. Les « entrées » dans les cases mettent en
évidence la gravité des impacts ou d’autres caractéristiques de ces derniers,
par exemple :
• les différents types d’impacts peuvent être caractérisés par des
marques ou symboles (ainsi les impacts, directs, indirects,
cumulatifs) ;
• le nombre ou la taille des points peut indiquer l’échelle ; ou
• il est possible de faire des commentaires descriptifs.
Réseaux
Les réseaux montrent le lien de cause à effet entre les activités des
6
projets et les composantes de l’environnement. C’est pourquoi ils sont
particulièrement utiles pour identifier et décrire les impacts secondaires
Plan de la session
complément d’autres méthodes, pour s’assurer de ne pas oublier des
impacts secondaires importants.
Tout comme les SIG, les systèmes experts demandent beaucoup d’informations
et d’investissements. En tant que tels, leur usage est limité, surtout dans les
pays en développement. Cependant, ils ont un potentiel de développement
important dans le cadre des ÉIE systématiques car ils constituent un moyen
efficace d’identification des impacts. Les systèmes experts peuvent être mis à
jour en intégrant l’expérience acquise au cours du temps.
Le jugement professionnel
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une méthode formelle, le jugement professionnel
ou l’opinion d’experts est couramment utilisé en ÉIE. Les connaissances
et l’expérience acquises peuvent servir à la constitution systématique de
banques de données, à l’élaboration de manuels techniques et de systèmes
experts, et ainsi, être utilisées dans d’autres projets. L’utilisation avec succès
des méthodes formelles d’identification des impacts présentées plus haut
repose sur l’expérience et le jugement de professionnels. On peut rassembler
les opinions d’experts et les jugements de professionnels en recourant à
des méthodes interactives comme les techniques de Delphi pour identifier
les impacts, pour modéliser les relations de cause à effet et pour établir des
hypothèses d’impacts.
Incitation à la prudence
Quand on utilise des méthodes d’identification des impacts (telles des check-
lists ou des matrices) mises au point par d’autres, il convient de s’assurer
qu’elles sont adaptées aux besoins. Le tableau ci-dessous présente un
résumé des principaux avantages et inconvénients de ces méthodes. En les
examinant, il faut accorder une attention particulière aux caractéristiques
environnementales particulières à la région ou particulièrement accentuées
(par ex. inondations, sécheresse, température, activité sismique, instabilité
des sols, vecteurs de maladies etc.).
AVANTAGES INCONVENIENTS
Une fois tous les impacts importants identifiés, on peut prévoir leur
importance potentielle et leurs caractéristiques. La prévision d’impacts
est un exercice technique. Il recourt à des données physiques, biologiques,
socio-économiques et culturelles pour déterminer les caractéristiques et
paramètres probables des impacts (par ex. l’amplitude, la localisation
etc.). On peut utiliser différentes méthodes et techniques. Cela peut aller
des simples méthodes d’identification des impacts (décrites auparavant)
à des méthodes avancées, qui impliquent souvent l’utilisation de modèles
mathématiques. Le tableau 1 donne des exemples d’outils de prévision des
impacts couramment utilisés.
Souvent, ce travail doit être réalisé par des spécialistes des disciplines
concernées ou de l’utilisation des modèles et techniques employés.
Cependant, le degré de sophistication des méthodes de prévision devrait
être fonction du champ de l’ÉIE et correspondre à l’importance de l’impact
étudié. Il peut arriver que les spécialistes s’engagent dans des recherches
et utilisent des méthodologies qui les intéressent mais qui ne sont pas
directement liées au projet. On peut éviter cet écueil en s’assurant que les
recherches et la collecte de données correspondent bien aux objectifs fixés
par les termes de référence.
Dans la plupart des cas, l’ÉIE sera menée par une équipe multidisciplinaire.
Ce sont les termes de référence qui dicteront la composition de l’équipe
ainsi que les connaissances et compétences requises. Quand il constitue une
équipe de spécialistes pour réaliser une tâche ou traiter un problème, le chef
d’étude doit établir une procédure de communication claire entre eux et avec
eux. Ces procédures devraient aussi s’appliquer à la communication avec
les responsables de la gestion du projet lui-même. En effet, il est souvent
possible d’introduire des changements destinés à réduire les impacts
environnementaux bien avant la présentation du rapport d’ÉIE. Cela peut
permettre d’économiser du temps et de l’argent. (Pour plus d’informations
sur la gestion de l’ÉIE, voir thème 12 – Gestion du projet d’ÉIE.)
Superviser et, s’il y a lieu, fixer des limites à la collecte des données de
référence requiert des connaissances spécialisées. Les chefs de projets
d’ÉIE doivent également veiller à ne pas perdre de temps avec la collecte
de données inutiles et à ce que la description de l’état de référence
environnemental n’occupe pas une place trop importante dans le rapport
d’ÉIE. Ainsi, il conviendrait de limiter la part du chapitre ou de la partie qui
lui est consacré à dix pour cent de l’ensemble du rapport, au maximum. Ces
questions sont traitées plus en détail au thème 8 – Rapport.
10
Lancement
du projet
i
Sans le projet
Avec le projet
Temps
Plan de la session
principaux paramètres à prendre en compte pour la prévision des impacts et
la décision comprennent :
• la nature de l’impact (positif, négatif, direct, indirect, cumulatif) ;
11
• son ampleur (élevée, modérée, faible) ;
• son étendue ou sa localisation (zone ou volume concerné,
répartition) ;
• le moment où il intervient (pendant la construction, l’exploitation,
l’arrêt, immédiat, retardé, degré de changement) ;
• la durée (court terme, long terme, intermittent) ;
• réversible/irréversible ;
• la probabilité (incertitude ou confiance dans la prédiction ;
• importance (locale, régionale, globale).
Nature
Les impacts les plus évidents sont ceux qui sont directement liés au projet et
peuvent être attribués directement (dans l’espace et dans le temps) à l’action
qui les a causé. On peut citer quelques exemples classiques d’impacts directs :
la disparition de zones humides asséchées pour l’agriculture, la destruction
de la forêt dans le même but, les déplacements de populations liés à la
construction d’un barrage ; l’augmentation des émissions de particules liées
à l’exploitation d’une nouvelle centrale électrique, etc.
Ampleur
Etendue ou localisation
Moment
Il faut prendre en compte les impacts liés à toutes les étapes du cycle
de vie du projet (c’est-à-dire pendant la construction, l’exploitation et
l’arrêt). Certains impacts apparaissent immédiatement, d’autres avec
un certain retard, parfois de plusieurs années. Il convient d’indiquer ces
caractéristiques temporelles dans le rapport d’ÉIE.
Durée
Importance
CARACTERISTIQUES INCONVENIENTS
12 DES IMPACTS Qualité de l’air santé etc.
nature
ampleur
étendue ou localisation
moment
durée
réversibilité ou irréversibilité
probabilité (risque)
importance
Jugement professionnel
On a déjà fait remarquer que toutes les méthodes d’analyse font appel au
jugement professionnel et que l’usage d’outils et de méthodes sophistiquées
requièrent de l’expertise.
Dans certains cas, il n’y a pas d’autre possibilité que de se fier à la « meilleure
estimation », ainsi, quand il n’y a pas assez de données disponibles pour
procéder à une analyse plus rigoureuse ou s’il n’existe pas de méthodologie
de prévision (comme pour l’analyse de certains impacts sociaux). On
peut, entre autres, prendre l’exemple de la prévision de l’effet d’un projet
d’approvisionnement en eau sur :
Ces prévisions doivent être réalisées par des spécialistes, qui connaissent
bien le type de projet examiné, la région, ou bien des situations analogues à
celle étudiée dans le cadre du projet. Si le jugement professionnel est la seule
Thème 6
méthode utilisée, les résultats peuvent être contestés. Un examen attentif et le
recours à des concepts et cadres acceptés peuvent être utiles pour vérifier les Analyse
résultats. d’Impact
Les modèles quantitatifs expriment les relations de cause à effet sous forme
de fonctions mathématiques. L’ÉIE utilise un certain nombre de modèles
de ce type pour prévoir certains types d’impacts sur l’air, l’eau, les sols et le
système écologique. Les méthodes de simulation plus complexes, basées sur
des systèmes de simulation informatisés requièrent une grande quantité de
données et leur usage dans le cadre de l’ÉIE oblige à faire des hypothèses
simplificatrices.
Bien que, jusqu’à présent, ce type d’analyse ait surtout été utilisé pour les
impacts physiques, on a de plus en plus souvent recours à des modèles
mathématiques pour analyser les impacts biologiques, sociaux ou
démographiques et économiques.
Plan de la session
des impacts. Cependant, selon la nature de l’impact et les ressources
disponibles, on peut y recourir, à condition de prendre certaines précautions.
Quand on utilise les résultats d’expérimentations ou de modèles, il convient
de remarquer qu’on peut obtenir des résultats inattendus quand on passe
aux grandeurs réelles.
Etudes de cas
Plan de la session
indirects des projets sont une composante obligatoire de l’ÉIE.
Les impacts sociaux incluent les changements qui affectent les individus, les
groupes, les communautés et les populations ainsi que leurs interactions.
Les changements provoqués par ces impacts concernent la façon dont les
gens vivent, travaillent, se distraient, se comportent les uns avec les autres
et organisent la vie en société et les institutions pour satisfaire leurs besoins
et guider leurs actions collectives, ainsi leurs valeurs, croyances, règles,
traditions et leur perception de la qualité de la vie et du bien-être.
Souvent, les populations locales ne sont pas les bénéficiaires des projets.
Par contre elles supportent le poids de leurs effets nuisibles. Ces effets sont
particulièrement importants dans les pays en développement, quand les
projets entraînent le déplacement de populations dont la subsistance et la
sécurité dépendent des terres et des ressources affectées. Les procédures
d’évaluation environnementale et sociale de la Banque mondiale accordent
une attention particulière aux impacts sur les populations indigènes et les
autres groupes ethniques ou culturels vulnérables dont le mode de vie, les
valeurs et le système de droit sur la terre sont perturbés ou détruits.
Les impacts sur la santé sont un aspect important dans certains types de
projets. Ces impacts peuvent être aussi bien bénéfiques que nuisibles ; par
exemple, les projets d’infrastructures de distribution d’eau permettent
d’éradiquer ou de réduire considérablement l’occurrence du choléra, des
diarrhées et autres maladies gastro-intestinales, endémiques dans certains
pays en développement. Cependant les projets de développement peuvent
aussi avoir des impacts nuisibles sur la santé, soit directement, en raison
de changements dans l’environnement biophysique (ainsi l’exposition à
des polluants), soit indirectement, en raison des effets secondaires d’autres
changements (par exemple, la création d’un type d’habitat qui favorise la
multiplication de vecteurs de certaines maladies comme les moustiques
(paludisme) ou les escargots aquatiques (schistosomose)).
Jusqu’à présent, l’importance accordée aux impacts sur la santé n’est pas
suffisante, surtout si on la compare à l’attention dont bénéficient les impacts
biophysiques ou même les autres impacts sociaux. Souvent, l’évaluation de
l’impact sur la santé (ÉISa) est réalisée séparément et indépendamment ;
c’est le cas, par exemple, dans les industries chimiques nucléaires et les
autres activités dangereuses. L’Organisation mondiale de la santé, la Banque
mondiale et d’autres agences internationales recommandent d’intégrer l’ÉISa à
l’ÉIE quand cela est nécessaire et possible. Toutes deux utilisent le même type
d’informations ainsi que des approches et méthodes similaires ; ainsi, quand il
s’agit d’analyser les impacts sur l’environnement et sur la santé de l’exposition
à une pollution liés aux rejets dans l’atmosphère d’une centrale électrique.
Plan de la session
décès accidentel et de blessures, pour les ouvriers et pour le public. Parmi
les problèmes de santé et les risques auxquels sont exposés le public et les
16
salariés, on peut citer l’augmentation du trafic liée à la construction d’une
route ainsi que les industries dangereuses comme le traitement, le stockage
et le transport de produits inflammables et de gaz toxiques. Dans ce genre de
situation, il convient de procéder à une analyse des risques dans le cadre de
l’ÉIE pour évaluer la probabilité d’un accident ou d’un dysfonctionnement
et leurs conséquences possibles.
En général, on étudie les impacts économiques pour prévoir les effets d’un
projet sur l’emploi (par ex. les besoins nouveaux auxquels doit répondre
le marché du travail), le revenu par habitant (par ex. la part qui restera sur
place et la part exportée). Souvent, les impacts économiques provoquent
des impacts sociaux, par exemple si la phase de construction d’un projet
provoque un afflux de travailleurs temporaires dans une communauté
locale. Une telle situation peut menacer la cohésion et la santé d’une
communauté, elle peut aussi constituer une charge excessive pour les
services sociaux et limiter l’accès des locaux à ces services.
(Note : L’importance de l’impact est traitée également dans le thème 4 – Etude préalable et
le thème 5 – Définition du champ de l’étude. Ces processus consistent, respectivement, à
identifier si une ÉIE est nécessaire, à quel degré d’ÉIE il convient de soumettre le projet et
quels impacts doivent être étudiés plus à fond.)
GRAVITE IMPORTANCE
AMPLEUR
DE L’IMPACT X DE DE
L’IMPACT L’IMPACT
Une fois les impacts analysés, on les évalue pour déterminer leur
importance. Comme on l’a déjà fait remarquer auparavant, l’évaluation de
l’importance commence plus tôt, lors de l’étude préalable et de la définition
du champ de l’étude, et se poursuit tout au long de l’ÉIE. L’importance
des impacts apparaît de plus en plus clairement au fur et à mesure de
l’accumulation des données et informations. Après l’identification et la
prévision des impacts, l’évaluation constitue l’étape formelle au cours de
laquelle on procède à un « test d’importance ».
Dans les lignes directrices sur l’ÉIE, on peut distinguer deux approches
principales des critères d’importance :
• l’une basée sur les émissions (normes de qualité de l’air et de l’eau, bruit
etc).
• l’autre basée sur la qualité de l’environnement (critères d’importance
pour les composantes précieuses de l’écosystème ou d’autres éléments
similaires).
Les critères basés sur les émissions sont particuliers à chaque pays (bien que
certaines normes soient internationales) et constituent un moyen technique
objectif de détermination de l’importance ; par exemple, les impacts
résiduels prévus dépassent ou non les normes applicables. Cependant
l’évaluation en fonction de normes a ses défauts et ses limites. Les normes
applicables peuvent être contestées ou inquiéter le public (par ex. le taux
de plomb dans le sang, le niveau de bruit lié à la circulation automobile,
l’amplitude des champs électromagnétiques). Souvent, il n’existe pas de
norme technique adaptée à l’évaluation de l’importance (par ex. pour les
impacts écologiques, sociaux et visuels).
Plan de la session
sont présentées dans un encadré ci-après.
Rejets :
Les rejets de déchets d’un projet ne doivent pas excéder les capacités
d’assimilation de l’environnement local pour pouvoir être absorbés
sans que cela entraîne des dégradations inacceptables de ses capacités
d’absorption futures ou d’autres fonctions.
Prélèvements :
23 • la détérioration de l’environnement ;
• les impacts sociaux qui résultent, directement ou indirectement, des
changements environnementaux ;
• le non-respect des normes, lignes directrices et objectifs
environnementaux ; et
• la probabilité et l’acceptabilité des risques.
Les critères d’évaluation des impacts nuisibles sur les ressources naturelles,
les fonctions écologiques ou les zones protégées sont notamment :
24 • amoindrissement de la diversité des espèces ;
• disparition ou fragmentation de l’habitat d’espèces animales et végétales ;
• disparition de populations d’espèces rares ou menacées ;
• atteinte à l’intégrité du système écologique, aux capacités de résistance
ou à la santé, par ex.
- interruption de la chaîne alimentaire ;
- déclin de la population de certaines espèces ;
- altération de l’équilibre entre prédateurs et proies.
On peut recourir à des critères de risque pour établir des « règles empiriques »
d’acceptabilité des effets. Par exemple, on peut définir un seuil statistique
pour déterminer la fréquence acceptable d’une maladie (par million) que
sont susceptibles de contracter les personnes exposées à certains dangers
(par ex. des substances chimiques cancérigènes). Cette approche est souvent
controversée. Il est important d’expliquer pourquoi et comment le niveau
d’acceptabilité du risque a été déterminé.
Plan de la session
• ils sont étendus dans l’espace et dans le temps ;
• ils sont intenses de par leur concentration ou du point de vue des
capacités d’assimilation ;
• ils excèdent ou sont proches des seuils environnementaux en vigueur ;
• ils ne sont pas conformes aux politiques environnementales, aux plans
d’utilisation des sols et aux stratégies de développement durable ;
• ils affectent des zones sensibles sur le plan écologique ou des éléments
du patrimoine ;
• affectent le mode de vie de la communauté, l’usage traditionnel des
terres et les valeurs locales.
Thème 6
Analyse
d’Impact
Références
Ashe J et Sadler B (1997) Conclusions and Recommendations. Report of the EIA Process
Strengthening Workshop. (pages 109 à 118). Environment Protection Agency, Canberra.
Leistritz L (1998) Economic and Fiscal Impact in Porter A and Fittipaldi J (eds)
Environmental Methods Review: Retooling Impact Assessment for the New Century (pages
219 à 227). The Press Club, Fargo, Etats-Unis.
Scott Wilson Ltd. (1996) Environmental Impact Assessment: Issues, Trends and Practice.
Service Environnement et Economie, PNUE, Nairobi.
Sippe R (1999) Criteria and Standards for Assessing Significant Impact in Petts J
(1999) (ed) Handbook of Environmental Impact Assessment. Volume 1 (pages 74 à 92).
Blackwell Science Ltd. Oxford, RU.
Lectures complémentaires
Vanclay F and Bronstein D (eds) (1995) Environmental and Social Impact Assessment.
Wiley, Chichester, RU.
Thème 6
Analyse
d’Impact
Activités pédagogiques
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
Identification des impacts
6-1 Quelles sont les forces et faiblesses des différents types d’identification
des impacts utilisées dans le pays ?
6-2 Quels problèmes doivent être pris en considération si les impacts ont
été identifiés avec des méthodes complexes ou informatisées ?
6-4 L’ÉIE est censée prévoir l’impact d’un projet donné. Dans quelle
mesure le processus implique-t-il des hypothèses et des jugements de
valeur et comment faut-il les émettre ?
Activités pédagogiques
devraientêtre appliqués localement pour déterminer l’importance des
différents impacts ?
Thèmes d’intervention
6-2 Inviter un intervenant qui a une expérience des SIG ou des modèles
de prévision, pour montrer aux participants comment ils fonctionnent
ainsi que leurs différentes applications. S’assurer que la présentation
traite aussi des données nécessaires pour pouvoir utiliser de telles
méthodes et précise les limites de ces dernières.
Thème 6
Analyse
d’Impact
Ressources nécessaires :
q Liste des critères que l’on pourrait utiliser pour évaluer différentes
méthodes d’identification des impacts, par ex. facilité d’utilisation,
application générale, capacité à identifier les impacts indirects, etc.
Description de l’activité :
Ressources nécessaires :
q Matrice de Leopold adaptée (si possible celle qui est utilisée dans le
pays).
Description de l’activité :
Thème 6
Analyse
d’Impact
Loisirs
Risques et craintes
Valeurs personnelles et sociales
Emploi
Patrimoine historique et culturel
Habitat
Valeur des terres
Paysage et Esthétique
Participation du public
Projet
Traitement
Broyage
Sédimentation
Incinération
Bassin d’oxydation
Boue activée
Filtre biologique
Elimination des nutriments
Chloruration
Autres traitements hors site
Elimination - Terre
Infiltration rapide
Irrigation par déversement
Irrigation par aspersion
Elimination – Cours d’eau et lacs
Cours d’eau
Lacs
Elimination - mer
Estuaire
Eaux territoriales
Hors eaux territoriales
Injection en puit profond
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Thème 6
Analyse
d’Impact
Ressources nécessaires :
q Informations de base sur un projet local avec un plan (on peut aussi
préparer ce plan dans le cadre de l’activité) de collecte des données
de référence
Description de l’activité :
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
q Lire le rapport d’ÉIE et faire une liste des principaux impacts analysés ;
Thème 6
Analyse
d’Impact
Exemple de check-list
Composantes de l’ÉIE Questions de la check-list Oui Non Besoin de données
Le projet va-t-il : supplémentaires
4 Sources d’impacts 1. Nécessiter l’acquisition ou la conversion de surfaces importantes
pour des réservoirs ou des opérations de retraitement etc. (par ex. 〉
50 ha en zone rurale, 〉5 ha en zone urbaine) ?.
Cibles des impacts 4. Inonder ou affecter d’une autre manière des zone abritant des
écosystèmes terrestres ou aquatiques, une flore ou une faune qu’il
convient de protéger (par ex. zones protégées, zones sauvages,
réserves forestières, habitat fragile, espèces menacées) ou abritant
des sites qui font partie du patrimoine historique ou culturel ?.
Commentaires
Matériel pédagogique
5 Matrice de Leopold modifiée
ENVIRONNEMENT SOCIAL
Effets sur l’environnement
Loisirs
Risques et craintes
Valeurs personnelles et sociales
Emploi
Patrimoine historique et culturel
Habitat
Valeur des terres
Paysage et Esthétique
Participation du public
Projet
Traitement
Broyage
Sédimentation
Incinération
Bassin d’oxydation
Boue activée
Filtre biologique
Elimination des nutriments
Chloruration
Autres traitements hors site
Elimination - Terre
Infiltration rapide
Irrigation par déversement
Irrigation par aspersion
Elimination – Cours d’eau et lacs
Cours d’eau
Lacs
Elimination - mer
Estuaire
Eaux territoriales
Hors eaux territoriales
Injection en puit profond
Exemple de réseau
CHANGEMENT DES CONDITIONS CHANGEMENT DE LA
DE VIE DE LA FAUNE QUALITÉ DU TOURISME
6
Disparition de l’habitat Augmentation du nombre
d’accidents de personnes causés Amoindrissement de la
par les animaux sauvages richesse de la faune
Réduction de la
Abattage sélectif des Réduction Attaques
liberté de mouvement
arbres pour la fabrication Pollution Effets de la végétation contre la faune
de la faune
d’objets artisanaux de l’eau d e vagues sur les berges
Nouvelle route et
Accroissement de Construction d’hôtels Plus d’avions Plus de nouveau pont dans
Attribution d’un Plus de permis
la demande d’objets et d’installations touristiques survolent les véhicules le Old Drif /
plus grand nombre bateaux
artisanaux chutes et le village motorisés Zambezi National park
de permis de rafting
Développement Plus de vols Passage plus facile Amélioration des liaisons routières
du tourisme à internationaux des frontières -Livingston / Lusaka
bon marché - Zambie / Bostwana / Namibie
Intensification de la
Extension de l’aéroport coopération à la frontière
entre le Zimbabwe et la Zambie
AVANTAGES INCONVENIENTS
Check-lists • faciles à comprendre et à • ne distinguent pas les
8 utiliser impacts directs des
• utiles pour choisir le site et impacts indirects
fixer les priorités • ne font pas le lien entre les
• faciles pour établir un actions et les impacts
ordre et un poids relatif • l’intégration de valeurs
peut être sujette à
controverse
Matrices • établissent le lien entre • difficile de distinguer entre
actions et impacts impacts directs et indirects
• bonne méthode de • peuvent conduire à
présentation des résultats compter deux fois certains
de l’ÉIE impacts
Réseaux • établissent le lien entre • peuvent devenir très
actions et impacts complexes si on ne se
• utiles, dans leur forme contente pas d’une version
simplifiée, pour détecter simplifiée
les impacts secondaires
• traitent les impacts directs
et indirects
Superposition • facile à comprendre • peut être lourde
• localise et montre les • mal adaptée pour traiter de
impacts la durée et de la probabilité
• bon instrument de des impacts
localisation
SIG et systèmes • excellents pour • très dépendants des
experts informa- l’identification des impacts connaissances et des
tisés et l’analyse spatiale informations
• utiles pour « expérimenter » • souvent complexes et
onéreux
Matériel pédagogique
• conditions actuelles
9 • tendances actuelles et futures
• effets des projets déjà réalisés
• effets d’autres projets qui doivent être réalisés
10
Lancement
du projet
i
Sans le projet
Avec le projet
Temps
Thème 6
Analyse
d’Impact
12 INCONVENIENTS
CARACTERISTIQUES
DES IMPACTS Qualité de l’air santé etc.
nature
ampleur
étendue ou localisation
moment
durée
réversibilité ou irréversibilité
probabilité (risque)
importance
Matériel pédagogique
16 Maladies Maladies non Alimentation Blessures Troubles socio-
transmissibles transmissibles psychologiques
et malaises
Thème 6
Analyse
d’Impact
19
Matériel pédagogique
• détérioration et destruction de l’environnement
23 • impacts sociaux qui résultent des changements environnementaux
• non-respect des normes environnementales
• probabilité et acceptabilité des risques.
Normes environnementales :
• limitations en matière de rejets ou de concentrations
26 • normes de qualité de l’air et de l’eau
• objectifs fixés par les politiques et stratégies environnementales
• plans d’utilisation des sols et des ressources naturelles
• ils affectent des zones sensibles sur le plan écologique ou des éléments du
patrimoine
• ils affectent le mode de vie de la communauté, l’usage traditionnel des
terres et les valeurs locales.
Check-list pour des projets urbains d’approvisionnement en eau et d’évacuation des eaux usées
Forêt
Taillis
ENVIRONNEMENT BIOLOGIQUE
Prairie
Alpages
Sable, galets, rochers
Pâturages
Zone urbaine
Lacs
Rivières
Estuaires
Zone de flux et de reflux
Marin
Zones humides
Sédimentation
Eaux de surface
Nappe phréatique
Terres agricoles
Nature des roches et des sols
Climat / atmosphère
Nuisances (bruit, poussière,
odeurs) Forme du terrain
Participation du public
Emploi
ENVIRONNEMENT SOCIAL
Habitat
Valeur des terres
Utilisation des sols
Risques et craintes
Valeurs personnelles et
sociales Histoire / culture
Paysage / culture
Loisirs
Elimination – Cours d’eau et lacs
- Autres traitements hors site
Effets sur l’environnement
- Infiltration rapide
Elimination – Terre
- Eaux territoriales
- Filtre biologique
Elimination – mer
- Sédimentation
- Boue activée
- Cours d’eau
- Chloruration
- Incinération
Traitement
- Broyage
- Estuaire
- lacs
Réseau illustrant les liens entre les impacts qui conduisent à des changements dans la qualité de
vie, la faune et le tourisme (liés à l’accroissement du nombre des visiteurs)
Réduction de la
Abattage sélectif des Réduction Attaques
liberté de mouvement
arbres pour la fabrication Pollution Effets de la végétation contre la faune
de la faune
d’objets artisanaux de l’eau d e vagues sur les berges
Nouvelle route et
Accroissement de Construction d’hôtels Plus d’avions Plus de nouveau pont dans
Attribution d’un Plus de permis
la demande d’objets et d’installations touristiques survolent les véhicules le Old Drif /
plus grand nombre bateaux
artisanaux chutes et le village motorisés Zambezi National park
de permis de rafting
Développement Plus de vols Passage plus facile Amélioration des liaisons routières
du tourisme à internationaux des frontières -Livingston / Lusaka
bon marché - Zambie / Bostwana / Namibie
Intensification de la
Extension de l’aéroport coopération à la frontière
entre le Zimbabwe et la Zambie
TYPE D’IMPACT
CARACTERISTIQUES
DES IMPACTS Qualité de l’air santé etc
nature
ampleur
étendue ou localisation
moment
durée
réversibilité ou irréversibilité
probabilité (risque)
importance
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
de l’étude d’impact *Implication du public
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
Thème 7
Réduction
et gestion
des impacts
Le but des mesures de réduction est d’identifier des mesures qui permettent
de protéger l’environnement et la communauté affectés par le projet.
L’atténuation est à la fois une phase créative et une phase pratique du
processus d’ÉIE. Elle consiste à chercher les meilleurs moyens d’éviter et de
réduire les impacts ou d’y remédier.
• faire en sorte que les impacts négatifs résiduels soient limités à un niveau
acceptable.
Les mesures structurelles sont bien établies pour certains types de projets
comme les barrages, les routes, la prospection et l’exploitation des gisements
pétroliers et gaziers. Dans certaines industries, il existe des codes de bonne
Thème 7
pratique. Cependant il convient d’appliquer ces mesures en tenant compte
de la nature et de la gravité des impacts sur l’environnement ; par exemple
Réduction
en prenant en compte la proximité d’une zone protégée, les caractéristiques et gestion
de la faune et de la flore, les mesures de réduction et les contraintes des impacts
imposées par les risques naturels. D’autres projets, qui utilisent des
6 Première étape : Evitement d’impact. Cette étape est plus efficace si elle est
réalisée au début de la planification du projet. Elle peut consister à :
Troisième étape : Compensation des impacts. Cette étape est généralement réalisée
pour remédier aux impacts résiduels inévitables. Elle peut consister à :
8
• réhabiliter le site ou l’environnement affecté, par exemple en renforçant
l’habitat et les réserves de poissons ;
• déplacement des mêmes ressources sur un autre site, par exemple pour
les zones humides, de façon à fournir une zone équivalente à celle
perdue en raison du drainage.
- un plan de déplacement.
Thème 7
Réduction
et gestion
des impacts
Destruction de milieux éco- Garantir que les espaces régionaux importants tels
logiquement sensibles que de grands espaces forestiers, les principales
étendues d’eau et milieux humides, les habitats
abritant des espèces rares ou menacées, etc.
sont identifiés et ne seront pas mis en péril par
l’emplacement du projet.
Identifier les mesures de réduction afin
d‘éviter, réduire ou compenser les impacts
environnementaux et pour augmenter les bénéfices
environnementaux et sociaux du projet.
L’ÉIE du projet de barrage sur le Seco à Oaxaca au Mexique avait identifié une série
de mesures destinées à éviter ou à réduire les impacts du barrage :
• abattre les arbres (pour pouvoir les utiliser) avant l’inondation de la zone
Compensations financières
Plan de la session
Depuis peu, on accorde une importance croissante aux problèmes de
contamination des sites et à l’obligation d’y remédier. Quand ce type
de problème se pose, il convient d’adopter des mesures d’atténuation
destinées à la fois à éviter la contamination et à y remédier lors de l’arrêt
de l’exploitation. En raison de la durée de l’exploitation, il se peut que le
propriétaire change ou que, pour d’autres raisons, le promoteur du projet
ne soit plus en mesure de se conformer au plan de réduction des impacts.
Pour éviter ce genre de situation, on peut imposer la constitution de réserves
destinées à faire en sorte que les ressources nécessaires à la réalisation des
mesures de réduction seront disponibles.
Plans de réinstallation
Compensations « en nature »
Réduction
et gestion
des impacts
Le PGE doit contenir des engagements qui lient le promoteur du projet. Ils
peuvent être inclus dans la documentation du projet et constituer la base
d’un contrat fixant les responsabilités du promoteur du projet. A son tour,
le promoteur du projet peut se servir du PGE comme d’une norme qu’il
impose à ceux qui réalisent les travaux ou fournissent les matériaux et
services. On peut aussi se servir du PGE pour mettre en place un système de
gestion de l’environnement pour la phase opérationnelle du projet.
Réduction
et gestion
des impacts
Références
Les ouvrages suivants ont été cités directement, adaptés ou cités comme source pour
des parties importantes de ce thème :
Lectures complémentaires
Scott Wilson Ltd. (1996) Environmental Impact Assessment: Issues, Trends and Practice.
Service Économie et Commerce, PNUE, Genève.
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
7-1 Demander au groupe d’identifier les impacts liés à un type de projet
particulier et les différentes façons d’atténuer ces impacts.
7-4 Débattre des approches que l’on peut adopter pour inciter les
entrepreneurs de construction à se conformer à la politique
environnementale du promoteur du projet.
Thèmes d’intervention
7-1 Inviter un intervenant qui a une expérience de la mise en œuvre
de recommandations de rapports d’ÉIE à présenter des approches
couronnées de succès et des approches qui se sont soldées par un échec.
7-2 Inviter un intervenant qui a préparé un plan de gestion de
l’environnement (ou un document équivalent) à présenter la procédure
suivie et à en commenter les résultats dans la pratique.
7-3 Inviter un intervenant, un porteur de projet ou un chef de projet d’ÉIE,
à décrire le processus de préparation des mesures d’atténuation des
impacts environnementaux négatifs, en soulignant la nécessité d’une
identification précoce par l’équipe d’ÉIE et par l’équipe chargée de la
conception du projet.
Thème 7
Réduction
et gestion
des impacts
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
q Préparer, avec tous les participants, les principaux éléments d’un plan de
gestion des impacts pour l’étude de cas (voir Polycopié 7-2 Préparation
d’un plan de gestion des impacts).
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Thème 7
Réduction
et gestion
des impacts
Principes de réduction
• donner la préférence aux mesures d’évitement et d’atténuation
4
• envisager les alternatives réalisables
• identifier les mesures les mieux adaptées pour atténuer chacun des
impacts
5
• s’assurer qu’elles sont adaptées et économiques
• recourir seulement en dernier ressort à la compensation.
Matériel pédagogique
• réhabilitant les ressources ou composantes environnementales
8 • remettant le site dans son état antérieur
• déplaçant les éléments de l’environnement qui doivent être préservés sur
un autre site
Thème 7
Réduction
et gestion
des impacts
IMPACTS DIRECTS
1. Déplacement des utilisations Faire en sorte que les décisions de bâtir une terre plutôt que de la destiner à la pro-
des terres duction agricole de qualité, d’y établir une forêt, par exemple, ou d’y maintenir des
habitats naturels précieux pour l’ensemble de la société, ont été mûrement pesées.
Examiner les normes de planification et de conception de manière à garantir qu’elles
soient adaptées aux conditions locales et ne gaspillent pas inutilement les terres.
Participer à l’élaboration de nouvelles réglementations qui soient plus appropriées.
2. Destruction de milieux Garantir que les espaces régionaux importants tels que de grands espaces forestiers,
écologiquement sensibles les principales étendues d’eau et milieux humides, les habitats abritant des espèces
rares ou menacées, etc. sont identifiés et ne seront pas mis en péril par l’emplace-
ment du projet.
3. Habitants exposés à des Veiller à ce que l’emplacement du projet ne se trouve pas dans les endroits suivants :
dangers causés par les - plaine alluviale d’importance
conditions naturelles - secteurs littoraux inondés
- terrains instables ou mauvaises conditions du sous-sol
- terrains contenant une forte teneur en salinité
- terrains soumis à des glissements de terrain
- régions soumises à des activités volcaniques ou sismiques
- endroits excessivement humides ou escarpés
- endroits où la présence de vecteurs de maladie représente un danger et régions
où se rencontrent des risques naturels
Mettre au point des plans adaptés aux conditions s’il n’est pas possible de déplacer
le projet.
4. Populations exposées à Identifier les endroits devenus dangereux en raison des activités humaines tels que
des risques anthropiques les terres remblayées, les terrains dont le sous-sol est exploité, les nappes phréatiques
et les gisements minier, pétrolier, etc. et qui dès lors sont sujets à des affaissements.
Connaître les endroits où sont susceptibles d’être déversés ou bien ont été déversés
des déchets solides, liquides ou toxiques.
Examiner l’état du site en faisant appel à des techniques géotechniques et chimiques
appropriées.
Assurer que les provisions financières et les compétences techniques nécessaires
soient disponibles pour venir à bout de certains problèmes.
Étudier d’autres emplacements possibles.
5. Populations exposées à la Faire en sorte que l’emplacement soit éloigné de ces sources de pollution.
pollution atmosphérique, Ne pas situer d’importantes sources de pollution atmosphérique qui produisent
hydraulique et acoustique notamment des nuages de fumée poussés par le vent.
engendrée par certains types Repérer les cônes de bruits aux alentours des aéroports, des routes principales, etc.
d’utilisations des terres Prévoir des zones tampons suffisamment larges séparant les quartiers résidentiels
adjacentes ou proches. des sources de pollution.
Prendre les mesures permettant de réduire, si possible, la pollution à la source en
érigeant, par exemple, des écrans antibruit le long des voies express.
Etudier d’autres emplacements possibles.
6. Populations exposées à la Chercher d’autres emplacements si les sources existantes de pollution sont difficiles
pollution atmosphérique en à contrôler.
raison de la situation des ter- Mettre en place, par ailleurs, un projet qui soit accompagné de méthodes de chauf-
rains dans une région sujette fage, de cuisson, etc. qui soient non polluantes.
à de fréquentes inversions
barométriques
7. Désagrégation des Faire en sorte que le déplacement de populations se déroule d’une façon appropriée,
communautés existantes sinon envisager d’autres endroits.
9. Surcharge des infrastructures Coordonner avec d’autres plans et objectifs pour la région. Moderniser les infrastruc-
et des services en place. tures et services existants.
Etudier d’autres emplacements possibles.
10. Appauvrissement excessif Examiner, si possible, la capacité des ressources locales et des industries de pouvoir
des ressources comme le bois gérer de vastes travaux de construction et d’amélioration.
d’œuvre ou de chauffage et Sélectionner les matériaux et élaborer la conception du projet à partir de critères qui
surexploitation des industries reposent sur les conditions locales et les ressources disponibles dans la région.
locales, des briqueteries, par Mettre en place des techniques d’utilisation des matériaux et de l’énergie ayant un
exemple. maximum d’efficacité.
Examiner d’autres Encourager la création d’études ethnologiques portant sur les habitudes et
emplacements possibles ou techniques indigènes de construction afin de les intégrer dans la conception du
bien prévoir la protection de projet.
lieux historiques
culturellement riches.
12. Morcellement des habitats Préserver et/ou concevoir la mise en réseau d’espaces verts de manière à respecter
entraînant leur dégradation les caractéristiques naturelles communes, les vallées d’un cours d’eau, par exemple
en créant des espaces d’ampleur locale ou régionale.
13. Aggravation des cycles de Protéger les systèmes existants de drainage de l’emplacement lorsqu’ils sont stables.
crue/étiage, accroissement Préserver la végétation, surtout s’il s’agit d’habitats naturels intacts. Mettre en place
des phénomènes d’érosion un plan de gestion des eaux pluviales qui tienne compte des actions suivantes :
et d’envasement et • réduire le plus possible les surfaces imperméables
dégradation de la biote • accroître la capacité d’infiltration en ayant recours aux aires d’alimentation des
vivant en eau douce et nappes
de la végétation riveraine • préférer des fossés naturellement végétalisés à des canalisations
due à l’augmentation des • prévoir des bassins d’orage ou de retenue à sortie d’eau contrôlée.
eaux de ruissellement émises Employer des techniques d’ingénierie « douces » permettant de stabiliser les sols et
par les secteurs aménagés les rives, au moyen de végétation par exemple (bio-ingénierie du sol) de préférence à
des structures de construction.
14. Épuisement et/ou pollution S’assurer que les sols sont adaptés pour recevoir des fosses septiques ou un système
des ressources en eaux de traitement sur un emplacement similaire.
souterraines locales Éviter l’utilisation de rigoles ouvertes, d’arroseurs ou autres techniques d’irrigation
dispendieuses dans le but d’aménager des paysages dans des régions à climat sec.
Recourir à la végétation locale dont la demande en eau est moindre, employer les
techniques du goutte à goutte ou encore établir les plantations dans des endroits
ombragés.
Concevoir des réseaux centralisés qui permettent d’éviter les fuites.
Élaborer un système de gestion des eaux pluviales tel qu’il est suggéré ci-dessus, en
utilisant la végétation pour retenir, renouveler et purifier les eaux de pluies.
15. Dégradation de la couverture Prévoir des plans de lutte contre l’érosion qui soient à la fois provisoires (durant les
du sol suite à l’érosion, travaux de construction) et permanents. Les plans provisoires devraient comprendre:
le défrichement ou la des- • des filtres à sédiments
truction de la structure du sol • des bassins temporaires équipés de pièges à sédiments
provoquée par le tassement • la protection des sols exposés à l’aide de semences ou de paillis (sur les terrains
en pente raide, en particulier)
• la restriction d’accès des engins lourds et du stockage des matériaux afin
d’éviter le compactage des sols
Les plans permanents de lutte contre l’érosion devraient mettre l’accent sur l’établis-
sement d’ensembles stables de végétation indigène.
Faire en sorte que le sol superficiel soit, sur le chantier, dégagé et mis en réserve pour
de futures utilisations plutôt que d’être illégalement évacué des lieux.
16. Dépérissement ou Déterminer les peuplements végétaux d’importance, les massifs forestiers contigus
dégradation de la et d’autres habitats naturels, la végétation sur les terrains en pente raide, les berges et
végétation causé(e) par les fossés naturels végétalisés.
un défrichement superflu Tenir compte de ces endroits dans les plans ou bien prévoir des espaces ouverts.
ou dont sont responsables Protéger ces endroits des travaux de construction en installant des clôtures provisoi-
des méthodes mécaniques res afin d’éviter que les engins n’y pénètrent ou que les matériaux de stockage n’y
soient déposés.
17. Dégradation des habitats Protéger les habitats naturels en évitant d’avoir recours à des actions ou à des
causée par un aménagement pratiques d’entretien destructives qui consistent, par exemple, à enlever la
inadéquat ou par végétation des sous-bois ou à défricher de façon excessive les rives d’un cours d’eau.
l’introduction d’espèces Ne pas faire appel à des espèces exotiques dans les aménagements paysagers ou
exotiques à propagation dans des plans de reboisement.
rapide.
IMPACTS DIRECTS
1. Augmentation du taux de Protéger les surfaces sensibles en les recouvrant de paillis ou de géotextiles et revégé-
sédiments dans les cours taliser le plus rapidement possible les surfaces sujettes à l’érosion.
d’eau provoquée par les
phénomènes d’érosion se
produisant sur les chantiers,
par les déblais nouvellement
effectués, les remblais et les
décharges
5. Pollution de l’air et nuisances Prévoir dans les plans des barrières physiques antibruit.
sonores engendrées par les Se conformer aux normes et fréquence d’entretien des moteurs (ou avoir recours à
engins opérant dans des des carburants de remplacement) afin d’atténuer la pollution atmosphérique.
quartiers résidentiels, Améliorer le transport en commun ainsi que la capacité de gestion de la circulation.
en particulier des métropoles
ou des régions rurales très
peuplées, traversées par une
route
6. Enlaidissement du paysage Créer des formes architecturales qui se fondront dans le paysage. Rétablir des
par les remblais, les coupes plantations sur les surfaces dénaturées.
profondes, les travaux de
remblaiement et les carrières
7. Glissements, affaissements Prévoir les travaux de drainage nécessaires pour réduire les risques, d’après une
de terrain et autres types de étude préalable.
mouvements de terrain à Modifier le tracé en plan afin d’éviter les endroits naturellement instables.
l’endroit des déblais Stabiliser les déblais à l’aide d’ouvrages de soutènement (murs, gabions, etc.).
10. Dangers encourus par les Préciser dans le plan des balises appropriées ainsi qu’un éclairage
conducteurs de véhicules
à l’endroit où les travaux de
construction obstruent les
routes existantes
12. Destruction de la flore et de la Modifier le tracé, autant que faire se peut, afin de ne pas entamer les régions de
faune à l’emprise de la route valeur que l’étude aura préalablement reconnues.
13. Endommagement, Déterminer le tracé des routes nationales en tenant compte de l’emplacement des
voire disparition des habitats milieux sensibles, uniques, etc.
de la faune terrestre,
ressources biologiques
ou des écosystèmes
qui devraient être protégés.
14. Altération des régimes Modifier le tracé pour éviter les milieux humides.
hydrologiques des milieux Installer des canaux, des ponts, etc., selon les circonstances et les critères établis lors
humides par les digues de la préparation des études hydrobiologiques.
nuisibles à ces écosystèmes
15. Rupture des voies migratoires Modifier le tracé de manière à éviter les voies migratoires.
empruntées par les espèces Installer des passages inférieurs.
sauvages et le bétail.
Aggravation des accidents de
la route subis par les animaux
16. Mauvaise hygiène et Prévoir des latrines aux endroits appropriés, en assurant leur propreté.
évacuation des déchets
solides inadéquate dans les
camps de construction
et sur les chantiers
17. Risque de transmission de Faire en sorte que les ouvriers soient médicalement bien suivis et soignés
maladies contagieuses entre en conséquence.
les ouvriers et la population
locale
18. Formation temporaire de Analyser l’écologie du vecteur dans la région des travaux et prendre les mesures
milieux propices au nécessaires pour éviter, autant que possible, la création de ces foyers.
développement de
moustiques vecteurs de
maladies (p. ex. étendue
d’eau stagnante exposée
au soleil)
19. Création de couloirs de Mettre en place des services de santé vétérinaires et phytosanitaires ainsi que des
transmission de maladies, postes de contrôle.
de propagation d’animaux
parasites, d’herbes
adventices et, en général,
d’organismes indésirables
20. Activités de braconnage Prévoir dans le code du travail une clause qui interdise le braconnage.
perpétrées par les ouvriers
21. Bouleversement et Élaborer des mécanismes et des procédures adaptés aux conditions locales en vue
déplacement des d’aboutir à des mesures compensatoires adéquates et équitables, et renforcer les
communautés résidant dans capacités institutionnelles, si besoin est.
l’emprise de la route. Un
grand nombre de
populations vivant à proximité
de villes ou dans des régions
agricoles fertiles peuvent être
touchées.
22. Obstruction, entre autres, des Prévoir des passages bien conçus et aux endroits qui conviennent.
chemins entre les habitations
et les exploitations agricoles,
qui se traduit par une plus
grande perte de temps dans
les trajets journaliers
23. Difficulté de circulation des Concevoir et réaliser à la fois des mesures de sécurité et un plan d’urgence permet-
véhicules non motorisés dans tant de résorber les dommages causés par les déversements accidentels.
l’emprise en raison de droits Désigner des circuits particuliers pour le transport des substances dangereuses.
de passage insuffisants ou
entravés
IMPACTS DIRECTS
24. Développement induit : Faire appel à des agences spécialisées dans la planification de l’utilisation des terres,
installation de commerces, qui prendraient part à toutes les phases de conception du projet, à la réalisation de
d’industries et d’habitations le l’évaluation des impacts sur l’environnement et à la mise en place d’un programme
long des routes et étalement de développement planifié.
du développement urbain
25. Augmentation des transports Intégrer au projet des volets faisant la promotion de véhicules de transport non
motorisés (pouvant entraîner motorisés.
un recours accru à des
carburants importés)
26. Obstacles à l’économie du Intégrer au projet des volets visant à stimuler la production locale et l’usage de
transport non motorisé, en modes de transport non motorisés.
raison des changements
apportés à l’utilisation de
terres ou à une plus grande
disponibilité de moyens
motorisés.
• La politique environnementale d’un projet contient une déclaration concise par laquelle
le promoteur du projet s’engage à respecter certaines normes environnementales et règles
de comportement. Il peut par exemple déclarer que le projet utilisera « le plus possible du
bois local » ou que « tous les sous-traitants seront obligés de présenter leurs propres plans
de gestion de l’environnement et rapports de qualité pour les inclure dans les contrats. »
• Penser à des moyens de sensibiliser les parties prenantes et de les inciter à respecter la
politique environnementale (salariés, sous-traitants, fournisseurs, client, communauté) et
de s’assurer qu’ils comprennent les objectifs de cette politique et sa raison d’être.
2. Désigner une personne qui aura la responsabilité générale du plan de gestion des
impacts
• Examiner l’ÉIE et les conditions d’approbation pour identifier tous les engagements et
obligations contractés en matière environnementale.
• Identifier une gamme d’outils qui peuvent servir à faire en sorte que la gestion des
impacts est assurée, par ex. fixer des objectifs et des conditions dans les contrats, appels
d’offres, permis et autorisations, imposer des garanties de bonne exécution pour assurer
que les résultats environnementaux sont atteints, etc.
• Elaborer un plan d’urgence qui mette en lumière les actions à entreprendre et assigne les
responsabilités pour le cas où seraient détectés des impacts négatifs inacceptables.
• Vérifier que ceux qui préparent la conception détaillée du projet intègrent tous les
engagements et obligations.
• Etablir un système de rapports à des intervalles adaptés aux différentes tâches (journaliers,
hebdomadaires, mensuels).
• Etablir un système qui permette d’examiner les plaintes et requêtes venues de l’extérieur
et d’y répondre.
• Mettre en place un système de réunions pour examiner les problèmes mis en lumière par
les rapports et pour déterminer les mesures préventives ou les remèdes nécessaires.
Rapport d’ÉIE
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
de l’étude d’impact *Implication du public
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
décision
Modification
Objectifs
Importance
Temps imparti
Les destinataires d’un rapport d’ÉIE sont entre autres les autorités
responsables et agences de mise en œuvre, d’autres parties intéressées
et le public concerné. En raison de son importance comme outil de
communication, un rapport d’ÉIE doit être bien organisé et clairement
rédigé. Un rapport efficace sera rédigé en langage courant pour les non-
experts et respectera aussi les normes techniques appropriées.
Différents noms sont utilisés pour le rapport préparé sur les conclusions
du processus d’ÉIE. Le terme générique ‘rapport d’ÉIE’ est utilisé ici.
1
Parmi les autres termes couramment employés pour le même document, il
faut citer la déclaration d’impact environnemental (DIE) et la déclaration
environnementale (DE). D’autres variantes peuvent être intégrées dans la
terminologie utilisée dans différents pays. En dépit des différences de noms,
les rapports d’ÉIE ont un objectif, une approche et une structure de base
identiques.
Rapport
d’ÉIE
Plan de la session
• description de la proposition et de son mode de mise en œuvre
(construction, déroulement et désaffectation) ;
* Le plan de gestion environnementale peut être inclus dans le rapport ou annexé à celui-ci ;
dans certains cas, il peut se présenter sous la forme d’un document séparé.
6 • la proposition et sa définition ;
Les informations de base sont souvent trop détaillées dans un rapport d’ÉIE.
Elles ne devraient fournir que l’arrière-plan nécessaire et les éléments de
base permettant de comprendre les prévisions d’impacts. Les aspects-clés de
l’environnement affecté qu’il convient d’inclure dans ce but sont les suivants :
Alternative n°
TYPE D’IMPACT
Cette section est la partie ‘orientée action’ du rapport d’ÉIE. Elle résume les
mesures de réduction recommandées (et les opportunités d’amélioration
environnementale) et décrit la façon dont elles seront mises en œuvre. Un
PGE s’articule principalement autour des actions qui seront entamées afin de
contrôler et gérer les impacts pendant la mise en œuvre et le déroulement du
projet. Le plan doit contenir les éléments suivants :
Rapport
d’ÉIE
Annexes
Plan de la session
plus grande envergure.
Rapport
d’ÉIE
Distribution du rapport
Rapport
d’ÉIE
Références
Scholten, J. (1997), Révision de rapports EI/ÉIE. Dans Report of the EIA Process
Strengthening Workshop (pages 61-90). Agence pour la protection de l’environnement,
Canberra.
Lectures complémentaires
Scott Wilson Ltd. (1996), Environmental Impact Assessment: Issues, Trends and Practice.
Unité Environnement et Economie, PNUE, Nairobi.
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
8-1 Comment mieux structurer des rapports d’ÉIE pour les rendre utiles à
leur public cible ? Quels sont les changements spécifiques des rapports
d’ÉIE qui s’imposent au niveau local ?
Thèmes d’intervention
8-1 Inviter un intervenant habitué à préparer ou, de préférence, à contrôler
la qualité de rapports d’ÉIE afin d’examiner les points forts et faibles
d’une série de rapports existants.
Thème 8
Rapport
d’ÉIE
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Thème 8
Rapport
d’ÉIE
Matériels de support
• toute autre question cruciale
Thème 8
Rapport
d’ÉIE
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
de l’étude d’impact *Implication du public
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
Thème 9
Examen de la
qualité de l’ÉIE
Les éléments du contrôle d’ÉIE et les aspects considérés varient avec les
dispositions en vigueur dans un pays particulier. Un contrôle approfondi de
3 l’adéquation et de la qualité d’un rapport d’ÉIE devrait soulever certaines ou
la totalité des questions suivantes:
Plan de la session
pris en compte ?
Plan de la session
officielle sont courantes. La notification indique en général l’endroit où
est affiché le rapport d’ÉIE et le mode de réception des commentaires.
D’ordinaire, les commentaires publics doivent être faits par écrit. Cette
approche peut toutefois exclure de nombreuses personnes, dont celles qui
sont directement affectées par la proposition.
Décrire les étapes prévues dans l’examen d’un rapport d’ÉIE. Indiquer
comment elles sont liées au processus utilisé sur le plan local.
• effectuer l’examen ;
Définition de l’ampleur
Examen de la
qualité de l’ÉIE
Sélection de vérificateur(s)
Intervention du public
Les contrôles d’ÉIE menés dans un certain nombre de pays ont montré
que les commentaires du public sont un élément crucial des bonnes
pratiques. L’intervention du public s’est avérée fondamentale pour l’examen
et l’évaluation de la qualité du rapport d’ÉIE, par exemple en ce qui
concerne la description de l’environnement et de la communauté affectés,
l’importance accordée aux impacts résiduels, l’efficacité des mesures
d’atténuation et la sélection d’une alternative.
Quels sont les critères d’examen génériques qui peuvent s’avérer utiles ?
Critères génériques pouvant aider à effectuer un contrôle de l’ÉIE :
• prescriptions légales en matière d’ÉIE (le cas échéant) ;
• normes, directives ou critères environnementaux pertinents ;
• principes de bonnes pratiques en matière d’ÉIE ; et
• connaissance du projet, ses impacts caractéristiques et leur atténuation.
Plan de la session
Un contrôle approfondi de la qualité d’un rapport d’ÉIE peut être nécessaire
dans certaines circonstances, par exemple en cas de lacunes graves dans
les informations rassemblées. Il s’agira alors de contrôler l’exécution du
processus d’ÉIE. Il conviendra peut-être de tenir compte en partie ou en
totalité des éléments et aspects répertoriés dans l’Encadré 1.
Dans d’autres cas, le sommaire qui doit expliquer les principales conclusions
avec précision et en termes généraux pourrait faire l’objet d’une attention
particulière. C’est la seule partie du rapport d’ÉIE que des décideurs
et le public sont susceptibles de lire. Un contrôle peut indiquer si la
communication des informations contenues dans le corps du rapport a été
simple et précise.
(La section suivante contient de plus amples informations sur les méthodes
d’examen de l’ÉIE. Des critères pour l’examen de la qualité de rapports
d’ÉIE et le processus global se trouvent dans les ressources documentaires à
la fin de ce thème).
• comparaison d’alternatives
Éxécution du contrôle
Examen de la
qualité de l’ÉIE
Il existe trois solutions si un rapport d’ÉIE ne répond pas aux normes requi-
ses. Ces solutions portent sur la nature et l’ampleur des insuffisances.
Les insuffisances du rapport d’ÉIE sont si graves qu’elles nécessitent une
réparation immédiate, à savoir un rapport d’ÉIE complémentaire ou entière-
ment nouveau.
Les insuffisances ne sont pas graves et peuvent être rectifiées à l’aide d’expli-
cations jointes au rapport ou de conditions jointes à l’approbation.
Ce cas présente un avantage, à savoir que la prise de décision peut avoir lieu
comme prévu, sans retard majeur engendré par la collecte de données envi-
ronnementales supplémentaires.
Les insuffisances ne sont pas majeures, mais ne peuvent pas être corrigées
immédiatement, soit avec des informations complémentaires jointes à l’ÉIE,
soit avec des explications et conditions jointes à la décision, parce que leur
collecte demande trop de temps et d’efforts.
Dans ce cas, l’examen pourrait recommander la surveillance des
insuffisances et incertitudes pendant la mise en œuvre et le déroulement du
projet. Il convient d’identifier des mesures correctives si les impacts s’avèrent
pires que prévu.
Dans certains systèmes d’ÉIE, l’étape du contrôle ne porte que sur la qualité
et l’adéquation des informations environnementales dans le rapport d’ÉIE.
L’étape 3 décrite ci-dessus conclut l’examen. La proposition est alors déclarée
suffisante ou insuffisante et dans ce dernier cas, les insuffisances graves sont
identifiées et des solutions sont décrites.
Cette étape se base sur les trois étapes précédentes. Elle ne détermine pas si
la proposition est acceptable ou non ou exige une approbation. Ce dernier
aspect nécessite une décision politique prenant en compte les compromis
parmi les facteurs environnementaux, économiques et sociaux
(voir Thème 10 – Prise de décision).
Il est possible d’adapter ces listes pour effectuer des contrôles, en respectant
la législation ou des directives locales en matière d’ÉIE comme point de
départ. Des critères définis dans la section précédente pourront être intégrés.
Les listes de contrôle par secteur représentent une étape supplémentaire du
contrôle de l’adéquation technique de rapports d’ÉIE dans la mesure où elles
couvrent des types spécifiques d’impacts, des mesures de réduction et des
exigences de surveillance (voir check-list dans le Polycopié 9-1).
Celles-ci peuvent se baser sur une liste de contrôle générale ou par secteur,
avec d’autres adaptations afin de répondre aux exigences du projet
spécifique et à ses termes de référence.
Thème 9
Examen de la
qualité de l’ÉIE
Ce cadre d’examen d’ÉIE comprend une liste de questions qui permettent de vérifier si
l’exécution du processus d’ÉIE a été satisfaisante (p. ex. selon les prescriptions légales et les
termes de référence en vigueur) et d’examiner la qualité du rapport d’ÉIE.
Il est possible d’utiliser l’échelle d’évaluation suivante pour répondre en détail aux
questions suivantes.
I. Processus d’ÉIE
Thème 9
Examen de la
qualité de l’ÉIE
Références
Les références suivantes ont été directement citées, adaptées ou utilisées comme
principales sources dans des sections essentielles de ce thème.
Fuller K. (1999), Qualité et Contrôle de la qualité dans l’ÉIE, dans Petts J. (éd.),
Handbook of Environmental Impact Assessment, Volume 2 (pages 55-82). Blackwell
Science Ltd Oxford, Royaume-Uni.
Scholten J. (1997), Contrôle de rapports DIE/EE dans Report of the EIA Process
Strengthening Workshop (pages 61-90), Agence pour la protection de l’environnement,
Canberra.
Lectures complémentaires
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
9-1 Qui est chargé du contrôle d’un rapport d’ÉIE au niveau local ? Quels
sont les autres groupes ou personnes qui pourraient contrôler le
document et qu’en ressortirait-il ?
9-3 Quel rôle les termes de référence jouent-ils dans le processus de contrôle ?
Thèmes d’intervention
9-1 Inviter un intervenant habitué à contrôler la qualité de rapports d’ÉIE
au niveau local à exposer le processus de contrôle utilisé et à examiner
certaines lacunes courantes. Axer une partie de la discussion de groupe
sur les moyens d’améliorer le processus de contrôle et la qualité des
rapports d’ÉIE.
Thème 9
Examen de la
qualité de l’ÉIE
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Thème 9
Examen de la
qualité de l’ÉIE
Contrôle externe :
• contrôle indépendant, externe de la qualité de l’ÉIE
• plus rigoureux et transparent
• rapport sur la suffisance ou l’insuffisance
• publication du rapport de contrôle
10 Évaluation Explication
Bien exécuté dans l’ensemble, pas de tâches importantes laissées
A
inachevées
Satisfaisant et complet en général, omissions et inexactitudes
B
mineures uniquement
C Satisfaisant malgré des omissions et/ou inexactitudes
Tentative valable, mais insatisfaisante à cause d’omissions et/ou
D
d’inexactitudes
E Insatisfaisant, omissions ou inexactitudes importantes
Très insatisfaisant, tâche(s) importante(s) exécutée(s) de façon
F
médiocre ou pas essayée(s)
Non applicable, le thème du contrôle ne s’applique dans le cadre du
N/A
projet
et
Contexte
Les tableaux suivants proposent une approche pour contrôler l’adéquation élémentaire de
la norme d’un rapport d’ÉIE. Ces tableaux ne sont pas suffisants pour effectuer le contrôle
intégral d’un rapport. Il est recommandé de procéder aux étapes suivantes :
Ce contrôle doit pouvoir être effectué par une personne habituée au processus d’évaluation
des impacts environnementaux et aux exigences de réglementations locales.
Instructions
Il existe quatre secteurs de contrôle contenant chacun une série de catégories de contrôle.
Pour chaque catégorie de contrôle, le vérificateur est tenu d’évaluer les performances du
rapport d’ÉIE en traitant une liste de problèmes. Il attribue une note de A à F à chaque
problème (voir tableau des critères de contrôle pour plus de détails). Il détermine ensuite
l’évaluation globale d’une catégorie en fonction des résultats des notes individuelles, qu’il
pondère lui-même selon leur importance relative.
Certains problèmes et catégories (signalés par **) sont essentiels pour l’adéquation globale
du rapport d’ÉIE. S’il n’atteint pas la note minimale C, le rapport doit être retourné au maître
d’ouvrage en vue d’une amélioration ou, s’il n’est pas réalisable, une autre action corrective doit
être entamée le cas échéant.
Le vérificateur détermine l’évaluation du rapport global en se basant sur les notes des
catégories de contrôle, pondérées une fois encore selon leur importance relative. Cette
évaluation doit comprendre :
Zone de contrôle 1,
description du Zone de contrôle 2, Zone de contrôle 4,
Zone de contrôle 3, alter-
développement, identification, analyse et communication des
natives et atténuation
de l’environnement local évaluation des impacts résultats
Contrôler chaque critère
et des conditions de base Contrôler chaque critère Contrôler chaque critère
et attribuer une note à
Contrôler chaque critère et attribuer une note à et attribuer une note à
chaque catégorie
et attribuer une note à chaque catégorie chaque catégorie
chaque catégorie
Dates de contrôle :
Critère de contrôle :
Évaluation Explication
Bien exécuté dans l’ensemble, pas de tâches importantes laissées
A
inachevées
Satisfaisant et complet en général, omissions et insuffisances
B
mineures uniquement
C Satisfaisant malgré des omissions et/ou inexactitudes
Tentative valable, mais insatisfaisante à cause d’omissions et/ou
D
d’inexactitudes
E Insatisfaisant, omissions ou inexactitudes importantes
Très insatisfaisant, tâche(s) importante(s) exécutée(s) de façon
F
médiocre ou pas essayée(s)
Non applicable, le thème du contrôle ne s’applique dans le cadre du
N/A
projet
A l’aide des critères de contrôle de la page précédente, compléter les tableaux des pages sui-
vantes, puis répondre aux questions suivantes.
1. Exigences minimales
Tous les critères de contrôle signalés par ** dans les tableaux de contrôle de l’ÉIE ont-ils été satis-
faisants (c.-à-d. A, B ou C) ?
OUI NON
(En cas de réponse négative, retourner le rapport au maître d’ouvrage aux fins de révision.)
2. Conformité
Toutes les zones de contrôle ont-elles obtenues des notes satisfaisantes ou meilleures
(c.-à-d. A, B ou C) ?
OUI NON
(En cas de réponse négative, retourner le rapport au maître d’ouvrage aux fins de révision.)
3. Qualité globale
Evaluation globale du rapport AB C D E F
Fournir un bref résumé des facteurs-clés qui ont déterminé la note globale. Inclure l’évaluation
des points forts et faibles du rapport, ainsi que la nécessité d’une nouvelle étude,
de la surveillance et de la gestion des impacts par le porteur du projet ou le gouvernement.
Accorder une attention particulière à l’adéquation du rapport basé sur les exigences de la
discipline ou de l’agence concernée.
Zone de contrôle 1
Description du développement, de l’environnement local et des conditions de base
1.1.3 Description correcte dans le rapport du planning environnemental figurant dans Note**
la conception du projet afin de minimiser les effets environnementaux négatifs et
saisir les avantages potentiels.
Commentaires
1.2 Description du site : les exigences sur site du développement sont décrites, ainsi
que la durée de chaque utilisation du sol.
1.2.1 Définition correcte du sol occupé par le site de développement et signalisation Note**
claire de son emplacement sur une carte.
1.2.2 Description des utilisations prévues de ce sol et délimitation des différentes zones Note
d’utilisation du sol.
1.2.3 Si d’autres plans, concepts ou sites sont pris en considération, chacun fait l’objet Note
d’un examen adéquat conformément aux Critères 1.2.1 et 1.2.2.
Commentaires
1.3.1 Evaluation correcte des types et quantités de déchets, d’énergie et de matières Note**
résiduelles, ainsi que de leur prix de production. Perception des incertitudes et
indication de fourchettes ou limites de confiance dans la mesure du possible.
1.3.2 Indication des moyens proposés pour manipuler et/ou traiter ces déchets et Note**
résidus, ainsi que des trajets suivis pour leur élimination dans l’environnement.
Commentaires
1.4 Limiter l’étude : identification des limites appropriées de la zone d’étude et l’objectif
chronologique.
1.4.1 Des cartes à l’échelle délimitent l’environnement que le développement affectera Note**
selon les prévisions.
1.4.2 Définition suffisante de l’environnement pour inclure des effets potentiels Note**
importants se produisant à l’écart des sites de projet immédiats. Leurs causes
peuvent être entre autres la dispersion de produits polluants, des exigences
d’infrastructure hors site, la circulation, etc.
1.4.3 L’objectif chronologique de l’étude est assez long pour tenir compte d’effets à Note
retardement.
Commentaires
1.5.2 Recherche et, le cas échéant, utilisation de sources de données existantes. Celles- Note
ci comprennent des enregistrements et études d’autorités locales exécutés par ou
au nom du gouvernement et d’organisations du secteur privé.
1.5.3 Consultation de plans de développement et d’occupation du sol local et
si nécessaire, collecte d’autres données afin d’aider à déterminer l’état futur
probable de l’environnement, en l’absence du projet, en tenant compte des Note
fluctuations naturelles et des activités humaines.
Commentaires
Commentaires
Zone de contrôle 2
Identification, analyse et évaluation d’impacts
2.1.1 Intégration de tous les problèmes importants identifiés dans les Termes de réfé- Note**
rence ÉIE dans le rapport. Prise en compte correcte des déviations et exclusions.
2.1.2 Identification systématique d’impacts directs et indirects (p. ex. listes de contrôle Note**
spécifiques au projet, matrices, réseaux d’impacts, jugement d’expert,
consultations à grande échelle). Fourniture d’une brève description
des méthodes d’identification des impacts avec les motifs de leur utilisation.
2.1.3 Attention nécessaire accordée à des zones environnementales sensibles, à des Note
impacts hors site, retardés ou récurrents (p. ex. saisonniers) et à des effets
cumulatifs ou synergiques avec des développements existants et prévus.
2.1.4 La prise en considération ne se limite pas à des effets qui se produiront dans des condi- Note
tions de fonctionnement standard. Les impacts pouvant provenir de conditions de fonc-
tionnement non-standard ou résultant d’accidents sont également inclus le cas échéant.
2.1.5 Prise en considération de toutes les phases du projet, p. ex. pré-construction, Note**
construction, exploitation et désaffectation.
2.1.6 Identification et sélection d’impacts-clés en vue d’un examen plus approfondi. Note**
Description des méthodes d’étude et justification de leur utilisation
Commentaires
2.2 Analyse de la gravité des impacts : analyse et description des impacts probables
du développement sur l’environnement dans les termes les plus précis possible.
2.2.1 Analyse d’impacts en tant que déviation par rapport à des conditions de base, c.-à-d. Note**
la différence entre des conditions environnementales attendues si le développement
ne devait pas se poursuivre et celles attendues suite à ce développement.
2.2.2 Les données utilisées pour évaluer la gravité des impacts suffisent pour la tâche Note**
en question et sont clairement décrites. Indication et prise en compte des lacunes
dans les données requises.
2.2.3 Description des méthodes utilisées pour prédire la gravité des impacts et Note**
adéquation pour l’envergure et l’importance de la perturbation attendue. Exa-
men explicite des hypothèses et limitations des méthodes.
Commentaires
2.3.1 Description de l’importance de tous les impacts qui subsisteront après la réduc- Note**
tion et distinction claire de la gravité des impacts.
2.3.2 Evaluation de l’importance des impacts à l’aide de normes de qualité nationales Note
et internationales appropriées, si elles sont disponibles. Prise en compte explicite
des valeurs placées sur des caractéristiques environnementales affectées au niveau
local, national et (le cas échéant) international.
2.3.3 Justification du choix des normes, des hypothèses et systèmes de valeurs utilisés Note
pour évaluer l’importance et reconnaissance d’opinions opposées ou contraires.
2.3.4 Attribution de valeurs économiques le cas échéant à des coûts et avantages envi- Note
ronnementaux.
Commentaires
Commentaires
Zone de contrôle 3
Alternatives et la réduction
3.1.3 En ce qui concerne les propositions du secteur public, prise en compte de métho- Note
des alternatives pour réaliser les objectifs du projet (p. ex. investissements dans
l’efficacité de l’énergie contre des barrages pour l’alimentation électrique). Sinon,
le rapport indique les raisons pour lesquelles cela n’a pas été fait.
Commentaires
3.2 Portée et efficacité des mesures de réduction : prise en compte de tous les impacts
défavorables significatifs pour la réduction. Présentation de preuves afin de montrer
que les mesures de gestion des impacts proposées seront appropriées et efficaces.
3.2.1 Consultation correcte des intéressés (p. ex. individus, groupes, communautés, Note**
agences gouvernementales) et prise en compte de leur avis dans le développement
de mesures de réduction.
3.2.3 Examen des impacts résiduels ou non-réduits et indication du motif pour lequel Note
ils ne doivent pas ou ne peuvent pas être atténués.
3.2.4 Définition claire de l’efficacité de la portée des méthodes de réduction. Si l’ef- Note
ficacité est incertaine ou dépend d’hypothèses sur les procédures de fonction-
nement, les conditions climatiques, etc., fourniture de données afin de justifier
l’acceptation de ces hypothèses.
Commentaires
Commentaires
Commentaires
Zone de contrôle 4
Communication
4.1.1 Intégration de tous les problèmes importants identifiés dans les Termes de réfé- Note**
rence ÉIE dans le rapport. Prise en compte correcte des déviations et exclusions.
Commentaires
4.2.1 Une brève introduction décrit le projet, les objectifs de l’évaluation environnemen- Note
tale et la réalisation de ces objectifs.
4.2.2 Organisation logique des informations par sections ou chapitres et indication Note**
des sources de données importantes dans une table des matières ou un index.
Inclusion des Termes de référence et données utilisés pour l’évaluation dans des
annexes. Identification des membres de l’équipe d’étude.
Commentaires
4.3 Présentation : la présentation d’informations fait l’objet d’un soin particulier afin de
garantir son accès au non-spécialiste.
4.3.1 Les informations sont compréhensibles pour le non-spécialiste. Utilisation éven- Note**
tuelle de tableaux, diagrammes et autres graphiques. Un langage inutilement
technique ou obscur sera évité. Définition des termes techniques, acronymes et
initiales lors de leur première apparition dans le texte ou dans un glossaire.
4.3.2 Présentation du rapport comme un ensemble. Les données présentées dans des Note
annexes sont examinées en détail dans le corps du texte.
Commentaires
Commentaires
Commentaires
Prise de décision
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
*Implication du public
de l’étude d’impact
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
Thème 10
Prise de
décision
Les décideurs situés à tous les niveaux ont désormais compris les
responsabilités environnementales. Celles-ci sont définies globalement
dans la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement et
l’Agenda 21, les principes et le programme d’action pour lesquels tous les
pays présents au Sommet de la Terre se sont politiquement engagés (voir
Thème 1 – Présentation de l’ÉIE et initiation). L’ÉIE est identifiée comme un
instrument-clé qui permet d’intégrer des considérations environnementales
et sociales dans la prise de décision relative au développement. Son
application est renforcée par l’utilisation conjointe du principe de prudence
et d’autres directives-clés pour la prise de décision entérinée à Rio.
Plan de la session
• appliquer les engagements de développement durable pris à Rio ;
5 • élargir leurs points de vue sur l’environnement et ses valeurs ;
• mieux communiquer l’information et les motivations des décisions ;
• agir avec prudence en traitant les impacts environnementaux de
propositions de développement ;
• rechercher de meilleurs moyens de faire des compromis parmi les
facteurs environnementaux, économiques et sociaux ;
• adopter des approches plus ouvertes et participatives pour la prise de
décision ; et
• utiliser des outils stratégiques pour la prise de décision, y compris
l’évaluation environnementale stratégique (ÉES) pour les politiques
et plans proposés et la gestion environnementale afin d’avoir une idée
réaliste du progrès macro-économique.
A chaque étape, une décision implicite ou explicite sera prise pour savoir
6 si la proposition est acceptable ou non et se justifie du point de vue
environnemental. Dans la pratique, c’est une phase avantageuse, sauf si une
proposition présente une « anomalie fatale » ou s’avère très controversée
et inacceptable pour une majorité de personnes. Le processus décisionnel
étant itératif, les conclusions tirées à chaque étape réduisent les choix à
faire à l’étape suivante. Il soulève un certain nombre de problèmes relatifs
sur la différence que font les informations d’ÉIE dans la prise de décision
intermédiaire et l’approbation finale de propositions.
Quels sont les aspects et problèmes applicables à la prise de décision d’ÉIE Thème 10
au niveau local ? Se poser en particulier les questions suivantes :
Prise de
décision
L’ÉIE fait partie d’un processus décisionnel plus ample visant à approuver
une proposition importante. Ce processus est présenté dans la figure ci-
dessus. Il aboutit à une décision politique basée sur des informations qui
proviennent de différentes sources et sous-entend un grand nombre de
compromis. Il convient de trouver un équilibre entre les bénéfices et les
coûts, d’évaluer leurs éléments environnementaux, économiques et sociaux
et d’examiner les incertitudes et arguments relatifs à l’importance des
risques et impacts.
Facteurs essentiels dans l’approbation finale d’une proposition :
• conclusions d’impact important contenues dans le rapport d’ÉIE ;
• éléments d’évaluations économiques et sociales ; et
• d’autres pressions externes ou facteurs politiques pour la prise de
décision.
Plan de la session
Les informations fournies par l’ÉIE se basent sur une analyse technique
et l’implication du public. Il s’agit d’une synthèse de « faits » et de
« valeurs ». La confrontation et la documentation d’un rapport d’ÉIE
peuvent avoir un impact important sur sa contribution potentielle à la prise
de décision. L’utilité du rapport d’ÉIE pour la prise de décision dépend aussi
de l’application de bonnes pratiques à des étapes antérieures du processus
d’ÉIE.
Les décideurs sont censés tenir compte au moins des informations provenant
du processus d’ÉIE dans l’approbation finale et la fixation des conditions. A
quelques exceptions près, un processus d’ÉIE n’entraîne pas le rejet d’une
proposition même s’il conclut à des impacts potentiellement significatifs
(bien qu’il soit important de retenir cette option pour la crédibilité du
processus). Les résultats du processus d’ÉIE exercent toutefois une influence
considérable sur la fixation des clauses et conditions de mise en œuvre du
projet.
Prise de
décision
Autres interventions
Des interventions externes dans la décision finale relative à une proposition
s’opèrent souvent par un éventail plus large d’avis et d’intérêts. Ces
pressions varient d’un pays à l’autre et d’un projet à l’autre. De nombreuses
propositions à grande échelle sont controversées et englobent toute une série
de problèmes sur lesquels les avis peuvent être très partagés. Elles peuvent
devenir les symboles d’un développement nécessaire, d’une destruction
environnementale ou de l’injustice sociale.
Suite à l’ampleur de ces impacts, Sardar Sarovar est devenu le symbole des adeptes
et adversaires du développement à grande échelle tant en Inde que dans le monde
entier. Certains le considèrent comme un projet qui apportera des avantages
économiques majeurs à des millions de personnes ; d’autres le jugent destructeur
sur le plan environnemental et social. Le déplacement d’une population tribale qui
n’avait pas de droit officiel sur la terre a également soulevé des problèmes plus
amples de droits de l’homme. Enfin, le projet, qui se trouve maintenant dans sa
phase finale, a été sévèrement critiqué car les processus d’ÉIE et d’ÉIS ne tenaient
pas compte de tous les impacts.
Un résumé des Informations jugées importantes pour les décideurs est fourni
dans l’Encadré 2 et disponible sous la forme de polycopié. Il récapitule
les aspects-clés de rapports d’ÉIE dont les décideurs doivent tenir compte
en donnant des approbations finales et fixant des conditions pour la mise
en œuvre de projets. Cette liste est générique et doit être révisée afin de
déterminer les aspects importants au niveau local.
10–1 Cadre
• cadre du projet et principaux problèmes environnementaux
Contexte politique
• question ou problème élémentaire de développement traité (p. ex. inondation,
pénurie d’eau, etc.)
• la relation entre les politiques environnementales et les projets
Alternatives
• alternatives à la proposition (y compris la meilleure option environnementale
réalisable ou désignation équivalente)
Implication du public
• avis-clés du public
• préoccupations de communautés affectées
• points d’accord et de désaccord
Atténuation et surveillance
• adéquation de mesures de proposition
Conclusion et recommandations
• principaux avantages économiques, effets environnementaux significatifs et
mesures d’atténuation proposées
• conformité de la proposition avec les principes de développement durable
• changements conceptuels et opérationnels considérés comme cruciaux pour
améliorer l’acceptabilité du projet
Adapté de l’OCDE/CAD (1994)
Thème 10
Prise de
décision
Des contrôles et bilans sont intégrés dans des processus d’ÉIE afin de
garantir la responsabilité et la transparence de ceux-ci. Les contrôles de
processus sont importants pour l’assurance qualité des informations
contenues dans un rapport d’ÉIE. Il se peut que le décideur ne soit pas en
mesure de faire un choix circonstancié sauf si ces contrôles sont en place. De
plus, les principaux systèmes d’ÉIE ont fixé des conventions et des règles
pour la prise de décision, ce qui permet d’effectuer un autre contrôle de la
responsabilité (voir Encadré 3).
Plan de la session
mesures de réduction rejetées, avec les motifs du rejet ; et
• un résumé du programme de surveillance et d’exécution à adopter afin
de garantir la mise en œuvre de mesures de réduction (Réglementations,
Section 1505.2).
Les principaux systèmes d’ÉIE ont adopté certaines ou la totalité des règles et
conventions suivantes :
• aucune décision ne sera prise avant la réception et l’examen du rapport
d’ÉIE ;
• les conclusions du rapport et du contrôle d’ÉIE représentent un facteur
décisif pour l’approbation et la fixation de conditions ;
• les commentaires du public sur le rapport d’ÉIE interviennent dans la
décision ;
• il est possible de refuser ou réserver des approbations, d’imposer des
conditions ou d’exiger des modifications au stade final de la décision ;
• un organisme différent du porteur du projet prend la décision ;
• les motifs de la décision et des conditions de celles-ci sont fournis ; et
• le public a le droit de contester la décision (en cas de non-respect ou
d’application erronée de procédures).
Adapté de Wood (1995)
Les références suivantes ont été directement citées, adaptées ou utilisées comme
sources principales de parties majeures de ce thème.
Lectures complémentaires
Scott Wilson Ltd (1996), EIA: Issues, Trends and Practice. Service Environnement et
Economie du PNUE, Nairobi.
Thème 10
Prise de
décision
Activités pédagogiques
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
10-1 L’approbation finale d’une proposition doit-elle être une décision
politique ? Examiner les arguments pour et contre cette position et les
replacer dans le cadre du système d’ÉIE applicable au niveau local.
10-3 Quelle importance faut-il accorder aux conclusions d’un rapport d’ÉIE
comparé à d’autres interventions en général et à des considérations
économiques en particulier ? Comment améliorer le processus de
compromis ?
10-4 Quels sont les types d’informations nécessaires aux décideurs pour
comprendre les conséquences environnementales d’une proposition ?
Quelle est la meilleure forme que les spécialistes ÉIE doivent adopter
pour présenter ces informations ?
10-5 Quels sont les moyens appropriés pour garantir la mise en œuvre des
conditions liées à l’approbation ? Comment l’agence chargée de la
supervision doit-elle traiter une atteinte grave aux conditions ?
Thèmes d’intervention
10-1 Inviter un intervenant habitué à approuver des propositions qui ont
été soumises à l’ÉIE à examiner le processus décisionnel. Comment
les décisions ont-elles été prises ? Quels sont les types d’informations
qui se sont avérés utiles ou inutiles ? Quels ont été les problèmes
rencontrés lors de compromis et comment ont-ils été résolus ?
Taille des groupes : Par deux pour la première partie, puis tout le groupe.
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Thème 10
Prise de
décision
Cadre
• cadre du projet et principaux problèmes environnementaux
Contexte politique
• question ou problème élémentaire de développement traité (p. ex. inondation, pénurie
d’eau, etc.)
• relations avec des objectifs, politiques et plans de protection de l’environnement
Alternatives
• alternatives à la proposition (y compris la meilleure option environnementale réalisable ou
désignation équivalente)
Implication du public
• avis-clés du public
• préoccupations de communautés affectées
• points d’accord et de désaccord
Conclusion et recommandations
• conclusions-clés, y compris principaux avantages économiques, effets environnementaux
significatifs et mesures de réduction proposées (utiliser des termes non techniques)
• conformité de la proposition avec les principes de développement durable
• changements conceptuels et opérationnels considérés comme cruciaux pour améliorer
l’acceptabilité du projet.
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
de l’étude d’impact *Implication du public
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Prise de
Modification décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
Mise en œuvre
et suivi
Plan de la session
l’environnement et de contrôle, ce processus peut être étendu à tout le cycle
de vie du projet.
11–1 Mise en œuvre et suivi sont les termes utilisés ici pour désigner toutes les activités
liées à l’ÉIE qui ont lieu après la décision d’approbation. Les fonctions principales
sont les suivantes :
Surveillance et supervision
La surveillance de l’application des clauses et conditions de l’ÉIE peut s’opérer
par des inspections régulières ou périodiques sur place afin de vérifier la
conformité, d’observer les progrès et d’examiner les problèmes. La supervision
sous-entend une orientation plus intensive des performances environnementales
d’activités sur site, garantissant l’exécution de celles-ci conformément au plan de
gestion de l’environnement et/ou des spécifications du contrat.
Contrôle
Le contrôle se réfère à l’ensemble de données via une série de mesures répétitives
de paramètres environnementaux (ou plus généralement à un processus
d’observation systématique). Les principaux types d’activités de contrôle de l’ÉIE
sont les suivants :
• Contrôle de base – la mesure de paramètres environnementaux pendant
une période précédant un projet afin de déterminer les variations du
système et d’établir des points de référence qui permettront de mesurer les
changements.
Audit
L’audit est un terme emprunté au secteur comptable afin de décrire un processus
systématique qui examine, documente et vérifie si les procédures et résultats de
l’ÉIE correspondent aux objectifs et exigences. Ce processus peut être entrepris
pendant et/ou après la construction du projet et se base sur des rapports de
surveillance et des données de contrôle. Les principaux types d’audits associés à
l’ÉIE sont les suivants :
• Audits de mise en œuvre – vérifient si la mise en œuvre de l’ÉIE a respecté
les conditions de l’approbation du projet.
• Audits d’impact – déterminent l’impact du projet et l’exactitude des
prévisions d’ÉIE.
• Audits de conformité – vérifient si les impacts du projet ont respecté les
normes environnementales et les exigences réglementaires.
Thème 11
• Audits d’efficacité ou de politique – vérifient la faisabilité de mesures
Mise en œuvre
d’atténuation et la cohérence des pratiques d’ÉIE.
et suivi
Évaluation
L’évaluation de l’incidence sous-entend un contrôle orienté vers la politique de
l’efficacité et des performances du processus d’ÉIE. Elle porte sur le ‘bilan’ global
d’une ÉIE, examine les résultats, les aspects influents et les moyens d’améliorer le
processus. Les concepts directeurs sont les suivants :
• Efficacité – indique dans quelle mesure le processus d’ÉIE a atteint ses
objectifs. Selon la définition de ceux-ci, il est possible d’entreprendre
un contrôle de l’efficacité en se basant sur les termes de référence, les
informations fournies aux décideurs ou les principes et critères de bonnes
pratiques de l’ÉIE (voir Thème 1 – Présentation de l’ÉIE et initiation).
Mise en œuvre
Thème 11
et suivi
u
Gestion des
Contrôle et plan de Contrôle / vérifier la impacts
gestion des impacts conformité réévaluation
pour la mise en œu- Effet de base / Sur- du concept
Données Contrôle vre et contrôle veillance des effets et
existantes de base des effets de base de de la conformité
La portée du suivi doit être déterminée très tôt dans le processus d’ÉIE. Il
convient de prendre une décision dans le cadre de l’étude préalable et de
l’étude du champ d’impact en fixant des exigences pour les études de base et
la surveillance. Ces décisions déterminent en partie ce qui peut être fait dans
le suivi de l’ÉIE, par exemple en déterminant les informations disponibles
pour la surveillance et l’audit des effets. A un stade ultérieur, la portée du
Plan de la session
informations plus détaillées sur des impacts deviendront disponibles.
Le contrôle sert à :
Une base saine est un point de référence crucial pour l’exécution du contrôle
des effets qui, à son tour, constitue la base d’actions correctives quand des
impacts réels sont imprévus ou pire que ce qui avait été initialement prévu.
Plan de la session
• l’utilisation d’informations à collecter ;
Sulfate
Année
• une comparabilité des données avec des données de base ou d’autres données
pertinentes
Plan de la session
de permis, licence ou contrat. Ces derniers instruments présentent des
avantages en garantissant la conformité et l’application du contrôle et
d’autres exigences de suivi, mais ils ne se trouvent pas dans tous les
systèmes d’ÉIE.
Le contrôle de base et des effets peut aussi présenter des avantages à plus long
terme. Les données, par exemple, serviront éventuellement à établir une base
de référence pour la gestion des impacts environnementaux pendant toute la
durée du projet. Ces informations seront particulièrement utiles pour créer un
SGE qui permettra de traiter les aspects et impacts environnementaux dans la
phase opérationnelle du projet. Chaque fois que cela est possible, il convient
d’intégrer dans ce cadre les éléments issus du contrôle, de l’audit et d’autres
composantes de la mise en œuvre et du suivi de l’ÉIE .
Une distinction peut être faite entre des audits environnementaux réalisés
dans le cadre de la mise en œuvre respectivement de l’ÉIE et du SGE. Les
audits d’ÉIE sont en général ad hoc, adoptent une approche projet par
projet et utilisent des méthodes non standard. Les audits de SGE respectent
en général les normes et procédures ISO 14001 et visent une amélioration
continue de la gestion des impacts environnementaux d’une organisation,
d’un site, d’un processus, d’un produit, d’une chaîne d’approvisionnement
ou de bilans entrées-sorties. Les audits d’ÉIE et de SGE ont toutefois des
objectifs, des éléments d’approche et des sources d’information communs.
Les directives sur l’exécution d’audits d’ÉIE insistent sur le fait qu’un
programme de contrôle bien conçu fait partie intégrante des bonnes
pratiques. Les données ‘avant et après’ collectées dans le cadre du contrôle
de base et d’effets stipulent une ‘piste’ d’audit qui permet d’effectuer le
Plan de la session
ci-dessous illustre les résultats d’un audit d’ÉIE d’un projet majeur. Il met
l’accent sur l’utilisation du contrôle et de l’audit pour remédier aux lacunes
de la mise en œuvre d’ÉIE et aux difficultés à réunir des preuves pour
vérifier leur cause.
• qui sont les plus exposés aux risques de lacunes dans la mise en œuvre
et le suivi de l’ÉIE, par exemple une capacité de surveillance limitée
ou l’absence d’autorité compétente pour faire appliquer des mesures
d’atténuation.
L’exemple souligne aussi quelques-unes des difficultés couramment
rencontrées dans l’exécution d’un contrôle et d’un audit d’ÉIE, notamment :
Thème 11
Mise en œuvre
et suivi
Contexte : Des projets importants à Hong Kong font l’objet d’un contrôle et d’un
audit environnementaux (CAE) dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi
d’une ÉIE. L’exécution de ces programmes vise à garantir la mise en œuvre réelle
des mesures recommandées dans l’ÉIE et le lancement d’actions appropriées
quand l’impact dépasse la limite fixée.
Projet : L’aéroport de Chek Lap Kok a été construit entre 1991 et 1997 pour un
coût total de 20 milliards de dollars américains. Il sous-entendait la récupération
d’un site d’environ 1 250 ha, le développement d’installations et des projets et une
infrastructure associés, y compris une nouvelle ville de 20 000 habitants (Tung
Chung) et 34 km de voie ferrée pour un train à grande vitesse et d’autoroute vers
le centre ville (avec des ouvrages de franchissement d’eau fixes et par tunnel et de
nouvelles installations de terminal sur le terrain récupéré). Les principaux sujets
de préoccupation concernant la construction et l’exploitation du site portaient sur
la qualité de l’air, le bruit, la qualité de l’eau, les déchets et dommages écologiques
causés par les travaux de dragage, les déversements et la récupération.
Programme CAE : Un système CAE a été mis en place pour assurer le suivi de
la mise en œuvre de mesures d’ÉIE. Le contrôle se concentrait sur des sujets de
préoccupation particuliers, notamment la qualité de l’eau, les émissions dans
l’atmosphère, le bruit et les niveaux de poussière. Sur le site de récupération de
l’aéroport, le réseau initial de contrôle de la qualité de l’eau était inadéquat et
a dû être réimplanté pour fournir un ensemble plus réaliste de critères d’audit.
L’audit comparait les impacts actuels et prévus et l’efficacité d’instruments
environnementaux tels que des clauses dans des licences, des spécifications
de contrats et des conditions de planning et de baux fonciers. L’exécution
du programme se basait sur l’élaboration d’un manuel de référence et d’une
base de données, des rapports mensuels et trimestriels sur la conformité et les
performances, respectivement, et des politiques et procédures à suivre en cas
d’infractions et de non-conformité.
Les références suivantes ont été directement citées, adaptées ou utilisées comme
sources principales dans des parties cruciales de ce thème.
Au E. et Sanvicens G. (1997), Suivi et contrôle de l’ÉIE dans Report of the EIA Process
Strengthening Workshop (pages 91-107). Agence pour la protection de l’environnement,
Canberra.
Industry and Environment (1995), 18: 2 et 3. Numéro spécial sur les outils de gestion de
l’environnement.
Sanvicens G. (1995), Environmental Monitoring and Audit of the Airport Core Programme
Project in Hong Kong. Département Protection de l’environnement, Hong Kong.
Scott Wilson Ltd. (1996), Environmental Impact Assessment: Issues, Trends and Practice.
Service Économie et Commerce, PNUE, Genève.
Lectures complémentaires
Activités pédagogiques
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
11-1 Pourquoi la mise en œuvre et le suivi de l’ÉIE sont-ils importants ?
Faut-il surveiller tous les projets pendant la construction et après
leur lancement ?
11-4 Quelles sont les étapes et mesures nécessaires pour garantir une
réaction appropriée à des impacts et événements imprévus ?
11-5 Le public a-t-il un rôle à jouer dans ces étapes du processus d’ÉIE ?
Thèmes d’intervention
11-1 Inviter un intervenant habitué à contrôler des projets locaux à
exposer le développement de plans de contrôle, à indiquer le
nombre de fois où ils ont été adoptés et leur degré de réussite dans
la pratique.
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Matériels de support
Le processus de contrôle a pour but de déterminer si les informations
1 contenues dans un rapport d’ÉIE sont suffisantes pour la prise de décision.
• remplir les conditions d’approbation
• garantir leur efficacité
• vérifier si les impacts coïncident avec les prévisions ou autorisations
• prendre des mesures pour gérer des changements imprévus
• optimiser les avantages environnementaux
• améliorer les pratiques de l’ÉIE à l’avenir
Thème 11
Principes directeurs de la mise en œuvre et du suivi de l’ÉIE :
• remplir les conditions d’approbation Mise en œuvre
et suivi
5 • entreprendre une surveillance et une inspection de routine
Objectifs du contrôle:
• établir des conditions de base
• mesurer les impacts et tendances réels
7
• vérifier la conformité de ceux-ci avec les conditions convenues
• faciliter la gestion des impacts
• déterminer l’exactitude de la prévision d’impacts
• contrôler l’efficacité des mesures de réduction
Thème 11
Mise en œuvre
et suivi
Contrôle environnemental
Le contrôle environnemental est lié au recueil systématique des bases de données sur
l’environnement au travers d’une série de mesures prises de façon répétée. Différents
types d’activités de contrôle sont classées comme suit :
L’audit environnemental
L’audit est le terme emprunté à la compatibilité financière pour déduire la notion
de vérification de la pratique et celle de la certification de données. En terme de
management environnemental, les objectifs de l’audit comprennent :
L’analyse de l’après-projet
C’est un terme général utilisé en référence aux activités de recherche et de soutien qui
prennent place après qu’un projet ait été construit.
Contrôle
Thème 11
Mise en œuvre
et suivi
Étude de cas de contrôle - Programme de contrôle de l’environnement de la mine Ranger ERA et évaluation des performances
MEILLEURES PRATIQUES DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT DANS «CONTRÔLE L’ENVIRONNEMENT ET PERFORMANCES» DE MINES, EPA JUIN 1995
Remarque : La mine d’uranium Ranger située dans le Parc national de Kakadu, dans le Territoire du Nord en Australie, supporte des coûts de contrôle d’environ 1 000 000 dollars australiens en
raison du caractère sensible de l’extraction d’uranium adjacente aux milieux humides de Kakadu.
Zone Fréquence Procédure Analyse et contrôle des résultats Exigences en matière de Autres détails
conformité
Eau de surface :
• bassins de retenue Hebdomadaire* Échantillons d’eau prélevés et Résultats présentés sous forme de gra- Limites fixées pour recevoir les eaux Hydrologie et chimie com-
• criques mensuel* analyses chimiques exécutées. phiques et de tableaux à inclure dans pendant l’apport d’eau provenant de binées pour les calculs des
• billabongs mensuel* Niveaux d’eau vérifiés via des rapports. Comparaisons avec une bassins de retenue. charges pendant l’apport
• puisards mensuel* des tableaux de mesures et le période de rapport d’ÉIÉ précédente. d’eau. Résultats utilisés dans
• filtre de marécage selon les besoins pour jaugeage. Collationnement dans des rapports de la recherche sur le filtrage des
la recherche gestion des eaux trimestriels/semes- milieux humides, la gestion
*hebdomadaire ou mensuel triels et des rapports environnemen- des infiltrations, etc.
pendant un apport d’eau taux annuels.
Eau souterraine :
• surveillance de puits mensuel Niveau de l’eau dans les puits Comme ci-dessus. Puits de résidus et piézomètres Données incluses dans des
• pièzomètres bimensuel mesuré à l’aide d’un penda- nécessaires pour surveiller la stabilité projets de recherche sur le
• assèchement de puits semestriel gemètre et d’un piézomètre. et les aspects d’infiltration de fosse à
modèle d’infiltration.
• puits pour lépandage plus souvent dans la semaine Echantillons d’eau prélevés à résidus. Contrôle de la mobilité des
de boues dans le sol pendant l’irrigation l’aide d’une pompe. sels et d’autres éléments dans une
zone d’épandage des boues sur le sol
(irrigation).
Étude biologique
préalable
• bassins de rétention Pendant la saison des pluies Résultats présentés dans des Contrôler l’eau provenant d’une Utilisés dans le cadre d’un processus Normes gouvernementales
• criques avant et pendant l’apport tableaux, analysés du point de crique. Eau de bassin dans une série pour déterminer le taux de dilution de et facteur de sécurité (x10 à
• billabongs d’eau du bassin de rétention. vue statistique et inclus dans de dilutions préparées et organismes l’eau d’apport. x100) avant l’application de
• filtre de marécage des rapports. Contrôle interne aquatiques microscopiques (hydres, résultats de tests de toxicité.
et externe par des autorités cladocères et embryons de poissons),
gouvernementales. utilisée pour évaluer la toxicité.
Sols Triennal Collecte, préparation, di- Relevé tous les trois ans et dans rapport Résultats comparés à des données Les sites de contrôle se
gestion et analyse selon des annuel. historiques. trouvent le long de canaux de
méthodes standards. drainage autour de la zone
d’apport d’eau.
Étude de cas de contrôle - Programme de contrôle de l’environnement de la mine Ranger ERA et évaluation des performances
Zone Fréquence Procédure Analyse et contrôle des résultats Exigences en matière de Autres détails
conformité
Absorption de contaminants
par le biote :
• moules dans des criques Tous les ans et de façon Echantillons de moules Contrôle interne et externe par des auto- Résultats comparés à des données
•végétation dans une zone irrégulière (p. ex. pour provenant de billabong en rités gouvernementales dans le rapport précédentes. Evaluation selon des
d’épandage de boues sur le des bassins de retenue, aval. Tissu de moule calciné annuel. normes ANZECC pertinentes pour
sol. 2 apports) et analysé pour rechercher la comestibilité.
l’absorption de contaminants.
Contrôle des sédiments annuel Etude annuelle de l’érosion Rapport écrit/photos, recommandations Minimiser la perte de sol provenant Des systèmes de bassins étendus garan-
entreprise et plan saisonnier et exigences budgétaires. Contrôle interne. d’une zone minière et de l’affer- tissent la décharge contenue dans des
préparé pour les remèdes à mage environnant en raison de structures de contrôle des bassins/sé-
apporter. perturbations. diments avant le déversement vers un
système de crique.
Plantes nuisibles Semestriel Inspection visuelle afin Dresser la carte préparée et les méthodes de N/A Encourager l’utilisation d’espèces
d’évaluer la réussite d’efforts contrôle des plantes nuisibles envisagées en natives par des résidents de jardins dans
préalables de contrôle des liaison avec des autorités gouvernementa- le canton de Jabiru par le biais de l’édu-
plantes nuisibles et prévoir les (département de l’industrie primaire et cation et la fourniture de plantes de la
un contrôle futur de ces zones de la pêche) et d’organismes voisins dans pépinière de Ranger pendant l’établisse-
ou de nouvelles pullulations. le Parc national (Agence australienne pour ment de la ville.
la protection de la nature). Problème de
mauvaises herbes rencontré au cours de la
mission. Contrôle interne et rapport d’ÉIE.
Incendie Si nécessaire Contrôle des feux de friche Recherche sur les incendies permettant N/A Protection de mines et contrôle des
pendant la saison sèche et de préciser la durée et la nature du feu. équipements dans les bois environnants,
des brûlis prévus à la fin de Contrôle interne et externe pendant des une des exigences principales pour le
la saison des pluies/au début journées de recherche sur site. contrôle/gestion des incendies.
de la saison sèche.
Poussière de la zone hebdomadaire De nombreux échantillon- Les résultats sont rapportés tous les Les résultats sont comparés aux Les résultats de l’échantillonnage d’air
et poussière personnelle quotidien selon le neurs de poussière et trimestres et tous les ans. Les résultats limites autorisées selon la permis- personnel et les analyses radiologiques
niveau de poussière personnels sont utilisés pour annuels sont comparés aux résultats de sion accordée. suivantes permettent d’évaluer l’exposi-
détecté. prélever des échantillons sur périodes précédentes. tion aux rayonnements due à l’inhala-
un papier filtre. Des analyses tion de particules radioactives.
radiométriques et gravimétri-
ques sont entreprises.
Étude de cas de contrôle - Programme de contrôle de l’environnement de la mine Ranger ERA et évaluation des performances
Emissions de cheminée : Les émissions sont mesurées à Les méthodes de l’agence américaine EPA Les résultats sont rapportés tous Les résultats sont comparés Les résultats sont utilisés
partir du four de calcination et pour les sources stationnaires sont utilisées. les trimestres et tous les ans. Les aux limites autorisées selon comme des données pour l’éla-
de cheminées d’emballage de Un échantillon représentatif sur une période résultats annuels sont comparés la permission accordée. boration d’un modèle atmos-
produits. de quatre heures est prélevé sur chaque aux résultats de périodes précé- phérique.
Usine d’acide : les émissions cheminée. dentes.
de dioxyde de soufre et de
brouillard chimique sont
mesurées tous les trois mois à
partir de la cheminée de l’usine
d’acide.
Radon-222 hebdomadaire et mensuel Des contrôleurs automatiques de zones sont Les résultats sont rapportés tous Les résultats sont comparés Les résultats de mesures de
Exposition des descendants Selon les zones contrôlées. utilisés pour mesurer les concentrations les trimestres et tous les ans. Les ré- aux limites autorisées selon la concentrations de descendants
moyennes de descendants du radon ambiant sultats annuels sont comparés aux permission accordée. du radon permettent de calculer
(produit de putréfaction de gaz Radon-222). résultats de périodes précédentes. la dose de radiation d’employés
Des échantillons sont prélevés dans la zone Recherche sur les incendies per- due à l’inhalation de descen-
d’opérations immédiate et les environs. Des mettant de préciser la durée et la dants du radon.
zones sont en général surveillées pendant 24 nature du feu. Contrôle interne et
heures au moins et jusqu’à sept jours sans in- externe pendant des journées de
terruption. Des concentrations moyennes sont recherche sur site.
mesurées toutes les heures à divers endroits.
Exposition aux rayons Des moniteurs personnels Portés par des employés susceptibles d’être Les résultats sont rapportés tous Les résultats sont comparés Les appareils sont analysés par
gamma sont utilisés pour mesurer exposés au degré le plus élevé de radiation les trimestres et tous les ans. Les aux limites autorisées selon la l’Australian Radiation Labora-
l’exposition des employés aux gamma, p. ex. ceux qui travaillent à l’usine de résultats annuels sont comparés permission accordée. tory et les résultats associés aux
rayons gamma. Les employés traitement et à la mine. aux résultats de périodes précé- doses de radiation provenant de
travaillant dans l’usine de trai- dentes. la poussière et de descendants
tement les portent tous les jours. du radon afin d’obtenir le taux
Les appareils sont analysés tous de radiation total des employés.
les trimestres.
Dynamitage Chaque explosion (tous les jours Un moniteur de vibrations est adjacent au Des graphiques d’enregistrement Toutes les explosions seront Des explosions minières ont eu
pendant six mois). puits côté sud afin de mesurer l’amplitude de provenant du dispositif de contrôle exécutées de façon à ne pas lieu dans les limites fixées pour
chaque explosion. sont envoyés tous les mois à l’auto- endommager le Mont Broc- l’amplitude des vibrations du
rité chargée de la supervision. kman et les sites aborigènes sol.
sacrés des environs.
Étude de cas de contrôle - Programme de contrôle de l’environnement de la mine Ranger ERA et évaluation des performances
Zone Fréquence Procédure Analyse et contrôle des résultats Exigences en matière de Autres détails
conformité
Déblais de minerais et de Tous les jours pendant Contrôle de la teneur avant Contrôle de la teneur, enregistrements du Tous les matériaux présentant
déchets (zone d’émission la phase d’exploitation explosion et relevé du con- discriminateur et calibrage. Enregistrements une teneur de <0,02 % d’uranium
limitée, ZEL) minière. tenu en uranium de chaque de contrôles de la radioactivité des surfaces. doivent être maintenus dans la ZEL
camion sur le discriminateur. aux fins de gestion de l’eau.
Les mesures du scintillomètre
à la surface des stocks de
déchets et de minerais n’ont
pour but que de vérifier si
le stock de déchets contient
<0,02 % d’uranium (en de-
hors des limites de la ZEL).
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Schéma général
du processus d’ÉIE
Identification
du projet
Étude préalable
Étude
ÉIE nécessaire environnementale Pas d’ÉIE
préalable
Définition du champ
de l’étude d’impact *Implication du public
Analyse d’impact
Rapport d’ÉIE
Nouvelle décision
Modification Décision
Objectifs
Importance
Temps imparti
Trois heures (activité de formation non comprise).
Thème 12
Gestion
du projet
de l’ÉIE
Gestion
Pour être efficace, l’équipe d’ÉIE a besoin d’un leadership et d’un soutien du projet
solides de la part du Chef. Tous les membres de l’équipe doivent avoir une de l’ÉIE
idée claire des objectifs à réaliser, des délais, de l’affectation des fonds et
ressources, des tâches allouées, de la voie hiérarchique et de la façon de
résoudre les problèmes.
Bonne communication
Compétences techniques
Un bon Chef de projet d’ÉIE devra avoir une bonne compréhension des
aspects techniques et des impacts environnementaux et sociaux du projet.
La désignation d’un praticien de l’ÉIE expérimenté est en général nécessaire
afin de tirer le meilleur parti d’une équipe interdisciplinaire.
Les Chefs de projets d’ÉIE doivent pouvoir s’attaquer aux problèmes et les
résoudre rapidement car les délais sont souvent très courts. Ils doivent aussi
se montrer expéditifs afin de respecter les termes de référence d’ÉIE, en
adaptant les aspects quand la situation l’exige. Une prudence excessive dans
les premières phases retarderait ce genre de correction.
Aptitudes de leader
Pour se faire respecter de l’équipe, le Chef de projet d’ÉIE doit avoir des
aptitudes de leader. Autrement dit, il doit avoir une idée précise du travail
à accomplir et de la façon de l’exécuter. Une habileté en matière de relations
humaines, ainsi qu’une intégrité et un bon jugement s’imposent pour
motiver les membres de l’équipe.
En tant que chef d’équipe, le Chef de projet d’ÉIE doit posséder une
habilité considérable en matière de relations humaines. Il doit notamment
comprendre le contexte étendu de l’étude d’ÉIE ; constituer une équipe et
faciliter les tâches-clés ; poser les bonnes questions afin de poursuivre le
travail ; maintenir le contrôle de la qualité. Ces fonctions sous-entendent
aussi la prise de décisions fermes en matière de gestion, souvent en dépit de
risques et en disposant d’informations limitées.
• établir un organigramme ;
Plan de la session
mêmes ne peuvent avoir que quelques spécialistes affectés à l’ÉIE, bien que
de petites équipes ne soient pas nécessairement moins actives ou efficaces.
Elles peuvent promouvoir la continuité et encourager une meilleure
communication et une plus grande responsabilité individuelle pour la
réussite de l’ÉIE.
Gestion
du projet
de l’ÉIE
Plan de la session
• la date de début et d’exécution ;
Les tâches cruciales sont celles qui, si elles prennent du retard, prolongent
la durée nécessaire à la réalisation du projet d’ÉIE. Ces tâches et leurs liens
sont connus sous le nom de chemin critique et il convient de les gérer avec
un soin particulier. Les chefs de projet d’ÉIE étudieront promptement
les liens de dépendance, ils détermineront par exemple si la prévision
d’impact écologique dépend des résultats d’une étude de l’habitat. Ils
devront anticiper ces impondérables, les intégrer dans le calendrier du
projet et prendre les mesures correctives nécessaires pour respecter des
délais impératifs.
Un budget doit tenir compte des coûts de toutes les sources possibles et des
problèmes inattendus. Les postes de dépense peuvent inclure :
9
• une main-d’œuvre employée et sous contrat ;
• les communications ;
• l’équipement ; et
Les Chefs de projets d’ÉIE doivent souvent se battre pour imposer un budget
adéquat, suffisant pour traiter les impacts significatifs d’une proposition.
Ils peuvent aussi modifier l’ampleur, le niveau de précision désiré ou la
Plan de la session
et son intégrité. Ils doivent effectuer un contrôle minutieux pour empêcher
les dépassements, en établissant par exemple des systèmes de rapport qui
comparent les dépenses et l’état d’avancement au budget. Bien sûr, tout ne
sera pas programmé, et si des changements dans les éléments de l’étude
s’imposent, il vaudra mieux les consigner par écrit.
Durée
Multiplicateur
Tarif estimative du
Savoir-faire des frais Total
10 ($ par heure) travail
requis généraux (A)X(B)X(C)
(a) (heures)
(c)
(b)
Impact sonore
1. Enquête
senior 60 5 2,5 750
junior 15 20 2,5 750
2. Analytique
senior 60 6 2,5 900
junior 15 40 2,5 1500
3. Rapport
senior
junior
Impact social
1. Enquête
principal
senior
junior
2. Analytique
3. Rapport
Plan de la session
être limitée et où les ressources sont rares.
Thème 12
Gestion
du projet
de l’ÉIE
Références
Les références suivantes ont été citées directement, adaptées ou utilisées comme
sources principales pour des parties essentielles de ce thème.
Banque mondiale (1996), The Challenges of Managing the EIA Process. Environmental
Assessment Sourcebook Update, 16 novembre, Service de l’environnement, La Banque
mondiale, Washington D.C.
Lectures complémentaires
Scott Wilson Ltd. (1996), Environmental Impact Assessment: Issues, Trends and Practice.
Unité Environnement et économie, PNUE, Nairobi.
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
12-1 Le rôle du Chef de projet d’ÉIE dans ce pays était-il profondément
différent de celui défini dans la présentation du thème ? Quelles
étaient les différences ? Quelles sont les répercussions de ces
différences sur le processus d’ÉIE ?
12-3 Quel processus utiliser pour sélectionner les membres d’une équipe
interdisciplinaire ? Où trouver le savoir-faire requis ?
Thèmes d’intervention
12-1 Inviter un intervenant ayant une expérience de la gestion d’une
équipe d’ÉIE dans le cadre d’un projet local à examiner sa
composition et son organisation. De quels types de savoir-faire les
membres de l’équipe disposaient-ils ? Comment l’équipe était-elle
organisée pour une interaction interdisciplinaire ? Qu’est-ce qui
aurait pu être fait pour améliorer la gestion de l’équipe ?
Ressources nécessaires :
q Polycopié 12-1.
Description de l’activité :
Taille des groupes : Activité par petits groupes, suivie d’un récapitulatif
avec le groupe entier.
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Thème 12
Gestion
du projet
de l’ÉIE
Matériels de support
• patience
Thème 12
Gestion
du projet
de l’ÉIE
10 Durée
Multiplicateur
Tarif estimative du
Savoir-faire des frais Total
($ par heure) travail
requis généraux (A)X(B)X(C)
(a) (heures)
(c)
(b)
Impact sonore
1. Enquête
senior 60 5 2,5 750
junior 15 20 2,5 750
2. Analytique
senior 60 6 2,5 900
junior 15 40 2,5 1500
3. Rapport
senior
junior
Impact social
1. Enquête
principal
senior
junior
2. Analytique
3. Rapport
Source : Bingham (1994)
ASPECT DE
ACTIVITÉS DE GESTION NOTES EXPLICATIVES
L’ÉVALUATION
Communications Garantir que des partenaires potentiels sont • Se réfère à l’organisation chargée de la
priés de participer à l’activité proposée le mise en œuvre dans le pays destinataire,
plus tôt possible dans le processus de planifi- ainsi qu’à d’autres donateurs.
cation, notamment avant le lancement d’une • L’expérience montre qu’une coopération
étude environnementale préalable. précoce est cruciale pour la réussite d’une
évaluation et le soutien du projet.
Fixer la période pendant laquelle les parte- • L’exécution du rapport d’évaluation
naires préfèrent intervenir dans le processus marque souvent la fin de la coopération au
d’évaluation, notamment en ce qui concerne processus d’évaluation.
les fonctions de contrôle après exécution et
d’évaluation.
Actualiser et distribuer une liste de contacts • L’absence de contacts appropriés peut en-
au sein des agences donatrices participantes traîner une perte de « mémoire commune ».
et de l’organisation chargée de la mise en • Les contacts peuvent opter pour des
œuvre dans le pays destinataire. évaluations qui se déroulent sur une longue
période.
Etablir des mécanismes qui permettront à • Selon les bonnes pratiques de l’OCDE/
des responsables des agences donatrices CAD, il convient d’encourager le pays
participantes et à l’organisation de mise en destinataire et de l’aider à montrer l’exemple,
œuvre du pays destinataire d’examiner et de avec l’implication du public concerné, lors
planifier ensemble des activités d’évaluation de la conception et de la mise en œuvre de
en temps utile et de manière efficace. l’évaluation environnementale.
Contrôle Evaluer le projet proposé par rapport aux • Ces éléments peuvent être difficiles à
de la politique exigences légales, aux objectifs politiques déterminer pour le pays destinataire.
et aux priorités opérationnelles des agences • Déterminer si le projet a été rejeté par
donatrices et du pays destinataire. d’autres donateurs.
En concertation avec des responsables du • Cette activité peut inclure des évaluations
pays destinataire, examiner le projet proposé stratégiques, programmatiques ou secto-
dans le cadre de plans d’action environne- rielles préalablement exécutées par d’autres
mentaux nationaux ou régionaux, de straté- organismes d’aide.
gies de conservation et de rapports sur l’état • L’OCDE/CAD a publié des Bonnes prati-
de l’environnement. ques pour des études et stratégies environ-
nementales dans les pays.
Evaluer le projet proposé par rapport aux
clauses d’accords internationaux dont certai- • Plus de 870 instruments légaux internatio-
nes des parties sont les signataires. naux bilatéraux et multilatéraux contiennent
actuellement des clauses sur l’environnement.
Étude préalable Garantir l’examen préalable d’impacts • L’étude préalable est un événement
environnementaux potentiels de projets con- commun ; elle est obligatoire en vertu des
formément aux exigences procédurales des Bonnes pratiques de l’OCDE/CAD.
donateurs et du pays destinataire. • Tous les membres CAD n’utilisent pas des
catégories d’étude préalable ; se référer aux
récapitulatifs des pays dans le Volume III.
Etablir des procédures pour résoudre les • Des variations dans les critères et
différences dans les résultats de l’éven- procédures peuvent entraîner différentes
tuelle étude environnementale préalable de décisions d’étude préalable pour le même
manière acceptable pour toutes les parties projet.
Niveau d’évaluation Si l’étude préalable détermine la nécessité • Les étapes de base sont identiques pour
d’une autre évaluation, garantir que les une évaluation limitée ou intégrale – seuls
parties seront d’accord pour lancer une éva- la gravité perçue des impacts et le niveau
luation « limitée » ou « intégrale ». d’analyse sont différents.
Alternatives Garantir un examen précoce d’alternatives • Toutes les parties peuvent ne pas être
au projet proposé, au niveau stratégique, d’accord sur la nécessité d’examiner des
c.-à-d. des alternatives (i) qui sous-entendent alternatives au niveau stratégique.
des décisions politiques nationales, (ii) qui • Exemples : sources d’énergie alternatives,
ont des répercussions socio-économiques à modes de transport et pratiques agricoles.
grande échelle ou (iii) qui influencent la réa-
• La nécessité d’examiner des alternatives
lisation d’un développement durable à long
techniques (sites, concepts et systèmes
terme (y compris « l’option irréalisable »).
d’exploitation) fait normalement partie des
termes de référence d’une évaluation.
Définition du champ Garantir l’accord des donateurs et représen- • Les Bonnes pratiques de l’OCDE/CAD
de l’étude d’impact tants du gouvernement du pays destinataire se réfèrent à la définition du champ de
sur la nécessité et les objectifs d’un processus l’étude d’impact comme à un processus
de définition du champ de l’étude d’impact. permettant d’identifier (i) des problèmes
environnementaux importants, (ii) la nature
de l’analyse requise et (iii) des mesures
d’atténuation possibles.
Garantir l’accord de toutes les parties sur le • Les Bonnes pratiques de l’OCDE/CAD
processus de participation du public à adop- exigent la « collecte de données, de préoccu-
ter dans la définition du champ de l’étude pations et de savoir-faire » de responsables,
d’impact, y compris (i) la définition du « pu- d’experts, de groupes concernés et d’ONG.
blic », (ii) l’affectation de rôles et de responsa- • La participation du public dans des pays
bilités pour le processus, (iii) l’information et en développement est une entreprise
le contact de groupes concernés et intéressés, délicate et complexe dont le pays destina-
(iv) l’enregistrement et l’analyse des informa- taire doit assumer la responsabilité avec le
tions et (v) la distribution des résultats. soutien des donateurs.
Termes de Référence Garantir l’élaboration de termes de réfé- • La qualité d’une évaluation de l’environ-
rence acceptables pour toutes les parties, qui nement reflètera la qualité des termes de
définissent les exigences administratives, référence.
procédurales, techniques et décisionnelles • Se reporter aux Termes de Référence-cadre
pour l’évaluation. qui accompagnent cette Liste de contrôle.
ETAPE DE L’ÉVALUATION
Décision relative Garantir l’accord des donateurs et des pays • La Recommandation de 1989 du Conseil
au projet destinataires sur des procédures à suivre de l’OCDE donne des directives aux déci-
après l’évaluation de l’environnement afin deurs de haut niveau.
de parvenir à une décision finale concernant • Les parties peuvent être d’accord sur une
l’acceptation ou le rejet des effets environne- évaluation commune, mais elles prennent des
mentaux du projet proposé. décisions indépendantes concernant le projet.
Garantir que les donateurs et le pays des- • Les donateurs peuvent se réserver le droit
tinataire sont parvenus à un accord sur les de faire appliquer leurs propres normes
normes environnementales à appliquer au s’ils considèrent celles du pays destinataire
projet. comme inacceptables ou irréalisables.
Atténuation Etablir des procédures pour garantir • Le contrôle du site incombe normalement
l’exécution de recommandations sur à l’organisme de mise en œuvre du pays
l’atténuation, le contrôle, la réinstallation et destinataire, avec des contrôles occasion-
la compensation pendant la conception et la nels par des professionnels et conseillers
résidents du donateur.
réalisation du projet (audit de conformité).
Rapport Garantir la génération régulière de rapports • Un contrôle attentif des progrès à ce stade
sur la mise en œuvre de recommandations aidera à éviter des problèmes épineux dans
d’évaluation et leur distribution aux parties la phase opérationnelle du projet.
concernées.
ÉTAPE OPÉRATIONNELLE
Contrôle à moyen Désigner les parties à engager dans un con- • La plupart des organismes donateurs
terme trôle à moyen terme, les termes de référence entreprennent un contrôle à moyen terme
pour le contrôle et les destinataires des après une période de fonctionnement du
résultats. projet suffisamment longue pour que des
problèmes environnementaux et sociaux
cruciaux se fassent sentir.
Contrôle Garantir la mise en œuvre du programme de • Le contrôle est coûteux et long et peut se
surveillance de l’environnement transformer en exercice type.
recommandé, déterminer s’il nécessite des • L’expérience peut montrer que certaines
modifications à la lumière de l’expérience et variables n’ont plus besoin de contrôle ou
si les résultats servent un objectif utile. qu’il n’y a pas de feed-back issues du con-
trôle d’opérations du projet.
Évaluation Déterminer les parties désireuses de participer • Des évaluations complètes sont en général
à une évaluation de l’environnement du pro- entreprises quelques années après la fin du
jet, la date possible de l’opération et le mode projet.
de coopération de ces parties étant donné que • Une évaluation des aspects environne-
ces évaluations sont en général menées par mentaux d’un projet fait normalement
des unités d’évaluation spécialisées ou des partie d’une évaluation de projet beaucoup
organismes indépendants externes. plus large.
Garantir l’accord sur la portée de l’évaluation, • Les termes de référence fournissent une
c.-à-d. sa limitation ou non aux termes de bonne base pour la conduite d’une évalua-
référence initiaux. tion mais peuvent ne pas avoir été préparés
pour certains projets.
En fonction des résultats de l’évaluation,
préparer une liste préliminaire de problèmes • Il peut y avoir un désaccord sur la divul-
gation des rapports d’évaluation au grand
environnementaux et de préoccupations socio-
public.
économiques essentiels qu’il faudra proba-
blement traiter au moment de l’arrêt ou de la • Il existe une expérience limitée, mais crois-
désaffection du projet éventuel. sante de la dépollution environnementale
après des fermetures d’usines.
REFERENCES :
1. OCDE (1986), OECD Council Recommendation concerning an Environmental Checklist for Possible
Use by High-Level Decision-Makers in Bilateral and Multilateral Development Assistance Institutions,
OCDE, Paris.
2. OCDE (1992), Development Assistance Comittee: Guidelines on Environment and Aid No. 1, Good
Practices for Environmental Impact Assessment of Development Projects, Direction Coopération au
développement, OCDE, Paris, 17 p.
3. OCDE (1992), Directives sur l’environnement et aide n° 2, Good Practices for Country
Environmental Surveys and Strategies, Comité d’aide au développement, Paris, 17 p.
4. OCDE (1992), Guidelines on Environment and Aid No. 3, Guidelines for Aid Agencies on Involuntary
Displacement and Resettlement in Development Projec ts, Comité d’aide au développement,
Paris, 15 p.
5. OCDE (1994), Towards Coherence in Environmental Assessment, Volume III Summary of Country
Policies and Procedures, Résultats du Projet sur la cohérence de l’évaluation de l’environnement
pour l’aide bilatérale internationale, soumis par le Canada au groupe de travail du CAD chargé
de l’aide au développement et de l’environnement, avril 1994.
6. Weiss, Edith Brown (éd.) (1992), Environmental Change and International Law, University Press,
Tokyo, Japon, 493 p.
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Plan de la session
Thème 13 – Évaluation de l’impact social
Objectifs
Comprendre :
Importance
Pour certains projets, les impacts sur les personnes peuvent être
de loin la préoccupation la plus importante. Des impacts sociaux
défavorables peuvent réduire les avantages attendus d’une
proposition et, s’ils sont graves, menacer la viabilité de celle-ci. Dans
de tels cas, une évaluation d’impact social (ÉIS) est menée dans
le cadre du processus d’ÉIE ou parfois sous la forme d’un contrôle
parallèle ou séparé. Cette approche sert à analyser les impacts
d’une proposition sur des personnes et des communautés, à réduire
les effets défavorables et à augmenter les effets positifs. Elle fournit
aussi un cadre pour gérer les changements sociaux.
Temps imparti
Dans le cadre de mandats d’ÉIE, la portée de l’ÉIS varie d’un pays à l’autre
selon les dispositions institutionnelles en vigueur. La prise en compte
d’impacts sociaux est déclenchée par des changements environnementaux
connexes et se limite dans certains cas à ceux-ci. Ces impacts peuvent
s’avérer particulièrement importants dans des pays en développement
où une grande partie de la population dépend des ressources pour sa
subsistance. Dans d’autres cas, dès qu’une demande d’ÉIE est faite pour une
proposition, un examen indépendant des effets majeurs sur l’environnement
humain pourra avoir lieu. Ceux-ci incluent des changements potentiels pour
la population, le mode de vie, les traditions culturelles, la dynamique de la
communauté, la qualité de vie et le bien-être.
Les impacts sociaux peuvent être définis comme les conséquences pour
des personnes d’une action qui modifie leur mode de vie, de travail, leurs
relations, leur organisation et leur rôle en tant qu’individus et membres de
la société. Cette définition englobe les changements socio-psychologiques,
par exemple les valeurs et attitudes des personnes et les perceptions qu’elles
ont d’elles-mêmes et de leurs communauté et environnement. Certains
praticiens de l’ÉIS considèrent en effet les impacts sociaux comme une
simple ‘expérience’ (p. ex. stress, dérèglement, faim) et les différencient
des processus causaux (p. ex. surpeuplement, pression de l’infrastructure,
pauvreté).
Plan de la session
du sol, l’habitat naturel et le régime hydrologique (perte de moyens de
subsistance dans la communauté qui dépend des ressources) ; et
• changement institutionnel, p. ex. dans la structure du gouvernement
local ou du leadership traditionnel, règlements de zonage ou régime
foncier (l’accès réduit ou la perte de contrôle entraîne la privation
d’autonomie ou l’appauvrissement de la population établie).
Noter les types de projets qui peuvent nécessiter une ÉIS et indiquer
dans quelle mesure les impacts sociaux sont susceptibles de varier
avec les différentes étapes du cycle de vie du projet. Demander
aux participants d’identifier les changements sociaux importants au
niveau local.
Plan de la session
social le plus important. Les travaux de construction ont des effets
perturbateurs sur le plan social. Ils entraînent souvent un défrichement,
la construction d’installations fixes et l’accès à des routes et des services
publics. Les embouteillages, la poussière, le bruit et d’autres risques
qui en résultent détériorent en général la qualité de vie des résidents.
Selon le type et l’ampleur du projet, il peut y avoir une arrivée massive
de main-d’œuvre temporaire, dont les exigences et le comportement
risquent d’être incompatibles avec ceux de la population locale. Dans
de petites communautés, cette phase crée souvent une contrainte pour
l’infrastructure et peut se traduire par un cycle d’expansion et de
4 ralentissement. Ces changements, entre autres, sont susceptibles de créer
un climat de rancœur, d’affecter la cohésion de la communauté et de
détériorer les valeurs culturelles ou les institutions traditionnelles.
Historique du projet
Alors qu’il se trouvait dans sa phase finale, le programme a été violemment critiqué
à cause des lacunes que présentaient les processus d’ÉIS et d’ÉIE appliqués. En 1992,
le programme Sardar Sarovar a fait l’objet d’un contrôle indépendant commandé
par la Banque mondiale et déclenché par son accord de crédit et de prêt avec l’Inde
et les gouvernements concernés. Sur le plan social, le contrôle devait examiner les
mesures prises pour la réinstallation et la réhabilitation des personnes déplacées
ou touchées par le réservoir et l’infrastructure ou affectées par le canal. Sur le plan
environnemental, il devait examiner les mesures prises pour améliorer l’impact de
‘tous les aspects des projets’.
Principales conclusions
Les problèmes soulevés par Sardar Sarovar se sont aggravés parce que la majorité
des personnes déplacées appartenaient à une population tribale qui n’a en général
pas de droit officiel sur les terres qu’elle occupe et que deux gouvernements
considéraient comme des envahisseurs et non comme ayant droit à la réinstallation.
Le contrôle a jugé cette position non conforme aux normes reconnues des droits
de l’homme. Il a en outre conclu que de nombreux problèmes liés à l’impact
environnemental du programme étaient restés sans solution et il a remis en question
les hypothèses sur lesquelles se basaient la conception du projet et l’atténuation de
l’impact.
• retards et destruction évités – une ÉIS bien préparée montre que des
impacts sociaux sont pris au sérieux et aide à obtenir l’approbation pour
le développement ;
• coûts réduits – le traitement précoce des impacts sociaux et des mesures
d’atténuation permet d’éviter des erreurs de coûts et des actions
correctives imposées à une phase ultérieure par des organismes de
réglementation ;
Plan de la session
des impacts sociaux (voir http://www.iaia.org). Ce projet a, par exemple,
identifié des principes se rapportant à l’intégration d’impacts biophysiques
et sociaux, qui :
Dans l’idéal, une approche interdisciplinaire sera adoptée pour intégrer des
études d’ÉIS et d’ÉIE (voir Thème 12 – Gestion du projet d’ÉIE). Il convient de
synthétiser les informations sur les impacts sociaux et environnementaux
dans un énoncé cohérent d’impact (voir Thème 8 – Reporting). Si une ÉIS
est menée comme une étude séparée ou si elle est un élément essentiel, elle
fera référence au processus d’ÉIE (et vice versa) et les conclusions majeures
s’accompagneront de références croisées.
8&9 • faire intervenir les divers publics – identifier et impliquer tous les groupes et
individus potentiellement affectés.
• fournir des réactions sur les impacts sociaux aux planificateurs – identifier des
problèmes qu’il serait possible de résoudre en modifiant l’action proposée ou
en proposant des alternatives.
• prévoir des lacunes dans les données – signaler toute information incomplète
ou indisponible et indiquer les raisons pour lesquelles il a été impossible de
les obtenir.
Plan de la session
s’oriente vers le développement de la communauté et le renforcement de ses
moyens d’action. Dans la pratique, ces différences peuvent toutefois ne pas
être aussi évidentes, car elles sont modérées par la procédure d’ÉIE et les
Termes de référence et par la priorité accordée en commun à la gestion des
impacts sociaux.
Les deux écoles d’ÉIS se basent sur les sources d’information suivantes :
• comparaison avec des cas similaires – quelle est l’expérience des effets
d’actions proposées sur des communautés similaires ailleurs ?
études comparatives – examiner la façon dont une communauté affectée a réagi aux
changements par le passé ou l’impact sur d’autres communautés qui ont subi une
action similaire.
Plan de la session
ou l’opposition peut représenter un impact en soi ou indiquer le degré
probable de cohésion de la communauté ou de conflit à propos de
questions sociales ;
Exemples :
Une évaluation efficace de l’équité des impacts ne sera possible que si des
efforts sont faits pour réduire les préjugés et tenir pleinement compte des
conséquences pour les groupes défavorisés et marginalisés. Les praticiens de
l’ÉIS mettent en garde contre les facteurs suivants :
Dans l’ÉIS, l’accent est mis sur l’atténuation des impacts défavorables d’une
proposition et à un niveau plus général, sur la gestion des changements
sociaux. Les principes spécifiques à la gestion et à l’atténuation des impacts
sont récapitulés dans l’Encadré 6. Ils approfondissent les principes directeurs
présentés dans l’Encadré 3 et reconnaissent la nécessité d’une approche
proactive de cette phase de l’ÉIS. Il s’agit notamment de se baser sur l’examen
restreint du rôle de la prévision en le considérant comme une étape nécessaire
à la conception de mesures pour éviter, atténuer et gérer des impacts sociaux,
par exemple l’arrivée massive d’ouvriers du bâtiment dans une petite localité.
L’atténuation d’impacts sociaux devra suivre le même schéma que pour d’autres
types d’impacts (voir Thème 7 – Atténuation et gestion des impacts). Ses objectifs
sont, par ordre de priorité, d’éviter, de réduire ou de minimiser les impacts
et enfin de les compenser. Des impacts sociaux peuvent être évités par des
Plan de la session
d’un aéroport afin d’éviter de réinstaller des personnes ou de perturber leur vie.
L’atténuation des impacts peut s’opérer à l’aide de diverses mesures, comme
l’insonorisation des maisons situées dans l’empreinte sonore d’un aéroport, la
programmation de la circulation due à des chantiers, l’utilisation de techniques
de dépoussiérage, etc. Il ne faut recourir à la compensation d’impacts résiduels
que s’il n’y a pas d’autres possibilités afin de garantir que la situation des
personnes concernées n’est pas pire qu’auparavant.
Inclure une activité de formation pour renforcer le thème (le cas Thème 13
échéant).
Évaluation de
Résumer la présentation en insistant sur les aspects du thème l’impact social
applicables au niveau local.
Références
Les références suivantes ont été citées directement, adaptées ou utilisées comme
sources principales de parties essentielles de ce thème.
Berger T. (1994), The Independent Review of the Sardor Sarovar Projects, 1991-1992,
Impact Assessment, 12:1, 3-20.
Commission mondiale sur les barrages (2001), Dams and Development: A New Framework
for Decision-Making. Earthscan, Londres (aussi sur le site http://www.dams.org).
Lectures complémentaires
Cernea M. et Kudat A. (éd.) (1997), Social Analysis for Investment Projects: Rationale,
Thème 13
Évaluation de
l’impact social
Washington, D.C.
Activités pédagogiques
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
13-1 Quels sont les types de problèmes et d’impacts sociaux associés aux
propositions de développement au niveau local ?
13-2 De quelle façon ces impacts sont-ils traités et selon quels processus ?
Le processus d’ÉIE est-il applicable ? Dans la négative, est-ce à cause
de la disposition légale ou d’une pratique reconnue ?
13-4 Quand l’ÉIS fait partie de l’ÉIE, elle suit des étapes similaires, y
compris la définition du champ de l’étude d’impact et la considération
d’alternatives. Quelles informations faudrait-il réunir pour identifier
les impacts sociaux clés d’une proposition de développement ?
Comment ces informations pourraient-elles alors être utilisées pour
identifier des alternatives réalisables d’une proposition ?
13-6 Quelles pourraient être les mesures utilisées pour atténuer les
impacts sociaux importants au niveau local ? Comment contrôler
leur efficacité et quelles stratégies de gestion adopter si un impact est
plus important que prévu ?
Thème 13
Évaluation de
l’impact social
Description de l’activité :
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Thème 13
Évaluation de
l’impact social
Objectifs de l’ÉIS :
• analyser la façon dont les propositions affectent les personnes
1 • identifier et atténuer les impacts défavorables
• augmenter les avantages
• contribuer à la gestion des changements sociaux
Portée de l’ÉIS :
• ÉIS menée dans le cadre de la législation et la procédure d’ÉIE
2 • la portée de l’ÉIS diffère selon les dispositions juridictionnelles
• limitée initialement aux changements environnementaux
• éventail plus large d’impacts sociaux désormais pris en compte
• l’ÉIS complète est souvent un processus séparé
• se concentre sur des problèmes sociaux de développement durable, la
réduction de la pauvreté et la justice
Avantages de l’ÉIS :
• impact réduit sur les personnes
5 • avantages accrus pour les personnes affectées
• retards et empêchements évités
• abaissement des coûts par des actions opportunes
• meilleures relations entre la communauté et les parties prenantes
• futures propositions améliorées
Matériels de support
• projection d’effets estimés
• prévision et évaluation de réactions aux impacts
• estimation d’impacts indirects et cumulatifs
• recommandation d’opter pour des alternatives
• développement et application d’un plan d’atténuation
• développement et application d’un programme de contrôle
Thème 13
Évaluation de
l’impact social
Adaptation de : Vanclay F. (version actualisée), Summary of work on IAIA International Guidelines and Principles
for Social Impact Assessment.
Outils analytiques
L’Analyse des parties prenantes est le point de départ d’une ÉIS et d’un travail participatif. Elle traite des
questions stratégiques, par exemple : qui sont les parties prenantes clés ? Quels sont leurs intérêts pour le
projet ou la politique ? Quelles sont les différences de pouvoir entre eux ? Quelle influence relative exer-
cent-ils sur l’opération ? Ces informations permettent d’identifier des institutions et relations qui, si elles
sont ignorées, sont susceptibles d’avoir une influence négative sur des propositions ou, si elles sont prises
en compte, peuvent servir de base pour les renforcer.
L’Analyse des sexes se concentre sur la compréhension et la documentation des différences entre les rôles,
activités, besoins et opportunités des deux sexes dans un contexte donné. Elle souligne les différents
rôles et le comportement d’hommes et de femmes. Ces attributs varient selon la culture, la classe sociale,
l’appartenance ethnique, les revenus, l’éducation et l’époque. L’analyse des sexes ne traite donc pas les
femmes comme un groupe homogène.
Le Contrôle de données secondaires provenant d’un travail préalable est un moyen facile et peu coûteux de
limiter l’évaluation sociale, d’identifier des experts et institutions qui connaissent le contexte du dévelop-
pement et d’établir d’avance un cadre pertinent et des variables sociales clés.
L’Evaluation rurale participative (ÉRP) couvre une série d’approches et de méthodes participatives qui
mettent l’accent sur les connaissances locales et l’action. Elle utilise l’animation de groupe et les exercices
pour faciliter le partage d’informations par les parties prenantes et leur permettre de faire leurs propres
évaluations et plans. Elaborée à l’origine pour les zones rurales, l’ÉRP a été utilisée avec succès dans di-
vers contextes pour permettre à la population locale de coopérer à des plans de développement orientés
vers la communauté.
SARAR est un concept regroupant cinq attributs : estime de soi, force associative, ingéniosité, planning
d’action et responsabilité du suivi, essentiels à la réalisation d’une approche participative de dévelop-
pement (acronyme anglais pour self-esteem, associative strength, resourcefulness, action planning et
responsibility for follow-through). SARAR est une philosophie d’éducation et de liberté d’action des
adultes, qui vise à optimiser l’aptitude des personnes à s’auto-organiser, à prendre des initiatives et à
assumer des responsabilités. Elle est considérée comme une méthode expérimentale qui sous-entend
l’aplanissement des différences hiérarchiques, la création d’une équipe par la formation et des leçons
tirées de l’expérience locale plutôt que d’experts internes.
Méthodes de consultation
L’Evaluation avec la participation des bénéficiaires (ÉPB) est une étude systématique des perceptions d’un
panel de bénéficiaires et d’autres parties prenantes afin de garantir que leurs préoccupations sont enten-
dues et incorporées dans la formulation du projet et de la politique. Les objectifs sont : (a) entreprendre
une écoute systématique qui « donne la parole » aux pauvres et autres bénéficiaires difficiles à joindre, en
mettant en évidence les contraintes concernant la participation de bénéficiaires et (b) obtenir des réac-
tions sur les interventions.
L’Observation des participants est une technique de vérification sur le terrain utilisée par les anthropo-
logues et sociologues afin de collecter des données qualitatives et de développer une compréhension
approfondie des motivations et attitudes des personnes. Elle se base sur l’observation, l’écoute, la formu-
lation de questions et la prise de notes détaillées sur le terrain. L’observation et l’analyse sont complétées
par des contrôles sommaires de sources secondaires et les hypothèses sur la réalité locale sont vérifiées
avec des informateurs locaux clés.
Les Entretiens semi-structurés représentent une méthode rapide et peu coûteuse pour collecter des infor-
mations de la part d’individus ou de petits groupes. Les entretiens sont partiellement structurés par un
guide écrit afin de garantir qu’ils se concentrent sur le problème du moment, mais restent assez contro-
versés pour permettre aux participants de présenter et discuter des aspects qu’ils jugent pertinents.
Les Réunions de groupe de concertation sont un moyen rapide de collecter des données comparatives auprès
de divers intervenants. Ce sont des réunions courtes d’une à deux heures en général, aux nombreux
objectifs potentiels, par exemple : traiter un problème particulier ; créer un consensus de communauté
sur des plans de mise en œuvre ; contre-vérifier des informations avec un grand nombre de personnes ou
obtenir des réactions à des actions hypothétiques ou projetées.
Les Réunions de village permettent à la population locale de décrire des problèmes et de définir ses
priorités et aspirations. Elles peuvent servir à entreprendre un planning collectif et à partager et vérifier
régulièrement les informations recueillies par d’autres moyens auprès de petits groupes ou d’individus.
Méthodes participatives
Le Jeu de rôle permet aux personnes concernées d’être créatives, d’étendre leurs perspectives, de com-
prendre les choix qu’une autre personne pourrait faire et de prendre des décisions en se libérant de
leurs responsabilités habituelles. Cet exercice peut stimuler la discussion, améliorer la communication et
promouvoir la coopération tant au niveau de la communauté que de l’agence.
Le Classement par richesse (également connu sous le nom de classement par prospérité ou analyse de vul-
nérabilité) est une technique visuelle qui permet d’engager la population locale dans la collecte rapide de
données et l’analyse de la stratification sociale au sein d’une communauté (quelles que soient les barriè-
res de la langue et de l’alphabétisation). Il se concentre sur les facteurs qui constituent la richesse, tels que
la propriété ou le droit d’utiliser des avoirs de production, les relations avec des personnes puissantes sur
le plan local, la main-d’œuvre et l’endettement, etc.
L’Accès aux ressources est un outil qui permet de collecter des informations et de prendre conscience des
accès variables aux ressources selon le sexe, l’âge, l’état civil, la filiation, etc. Ces informations peuvent
influencer la réussite ou l’échec d’une proposition, par exemple si des cliniques veulent que les usagers
paient les frais au comptant et si des femmes sont principalement chargées d’accompagner des femmes
malades ou enceintes à la clinique, elles doivent avoir accès à des liquidités.
L’Analyse de tâches explique la distribution des activités domestiques et de la communauté par sexe et
le degré de flexibilité associé à chaque tâche. Elle est cruciale pour comprendre les ressources humaines
nécessaires au fonctionnement d’une communauté.
Le Mapping est un outil peu coûteux qui permet de réunir des informations descriptives et de diagnostic.
Les exercices de mapping sont utiles pour la collecte de données de base sur un certain nombre d’indi-
cateurs dans le cadre d’une évaluation avec la participation des bénéficiaires ou des évaluations rapides
et peut créer les bases d’un planning de développement à la disposition de la communauté en incluant
différents groupes.
L’Evaluation des besoins collecte des informations sur les besoins et exigences quotidiens des personnes.
Elle sensibilise les participants aux problèmes de développement et fournit un cadre de travail pour
accorder des priorités aux actions et interventions. Tous les secteurs peuvent profiter de la participation à
l’évaluation des besoins, par exemple des formateurs, le personnel du projet et les ouvriers sur le terrain.
Les Tableaux de poche sont des outils de recherche qui utilisent des illustrations pour encourager les gens à
évaluer et analyser une situation donnée. Ces tableaux réalisés en tissu, papier ou carton sont disposés en
rangs et colonnes contenant des graphiques. Un processus de « vote » sert à engager les participants dans
les aspects techniques de problèmes de développement, par exemple des aménagements hydrauliques et
d’assainissement.
Les Diagrammes en arborescence sont des outils visuels polyvalents qui permettent de restreindre des
problèmes, objectifs ou décisions et de leur accorder un ordre de priorité. Les informations sont organi-
sées sous la forme d’un arbre. Le problème principal est représenté par le tronc et les facteurs pertinents,
influences et résultats sont symbolisés par les racines et branches de l’arbre.
Le Planning de projet orienté objectifs est une méthode qui encourage le planning participatif et l’analyse
tout au long du cycle de vie du projet. Une série d’ateliers pour parties prenantes est organisée afin de
fixer des priorités et de les intégrer dans le planning, la mise en œuvre et le contrôle. Le renforcement des
engagements et le développement des capacités fait partie intégrante du processus.
Le concept TeamUP a été créé pour étendre les avantages du planning de projet orienté objectifs et le
rendre plus accessible aux institutions. PC/TeamUP est un logiciel qui automatise la méthodologie
élémentaire étape par étape et guide les parties prenantes pendant la recherche, la conception de projet, le
planning, la mise en œuvre et l’évaluation.
Source : version corrigée et abrégée du document placé sur le site web de la Banque mondiale (http://www.world-
bank.org).
Évaluation environnementale
stratégique
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Plan de la session
Thème 14 – Évaluation
environnementale stratégique
Objectifs
Comprendre :
Importance
Temps imparti
Comme l’ÉES n’est pas aussi largement utilisée que l’ÉIE, certaines
des ressources énumérées ci-dessous ne sont peut-être pas encore
disponibles.
Remarque : cette session a été divisée en deux parties. La Partie 1 présente les concepts et
principes de l’ÉES. La Partie 2 s’adresse aux participants qui ont besoin de plus amples
informations sur différentes formes d’ÉES et des éléments de procédures, méthodes et pratiques.
En traitant les deux parties, les formateurs peuvent donner un aperçu complet du sujet.
Thème 14 - Partie 1
Bien qu’ils revêtent des formes différentes, les systèmes d’ÉES poursuivent
un objectif commun : tenir compte des préoccupations environnementales
dans la prise de décision en matière de politique et de planning, en
contribuant ainsi au développement durable. Il existe toutefois diverses
interprétations du rôle, de la portée et du processus d’ÉES ; par exemple
en ce qui concerne les objectifs essentiels, la contribution à la protection
de l’environnement et le développement durable, l’intégration de facteurs
économiques et sociaux et les exigences légales et procédurales minimales.
Ces problèmes se reflètent dans les définitions de l’ÉES fournies dans
l’Annexe de ce thème qui permettent d’identifier des aspects pertinents pour
un pays donné.
Identifie des impacts spécifiques sur Identifie aussi des implications environ-
l’environnement nementales, des problèmes de dévelop-
pement durable
Tient compte du nombre limité Tient compte du large éventail
d’alternatives réalisables d’alternatives potentielles
Accent mis sur l’atténuation et la accent mis sur le respect des objectifs
minimisation des impacts environnementaux, le maintien des
systèmes naturels
Plan de la session
détail afin de fournir une vision et un
cadre général
Le principe de l’ÉES est simple : l’ÉIE ne suffit pas en elle-même. Seule une
partie relativement minime des propositions et décisions prises par des
2 gouvernements fait l’objet d’un examen. L’ÉES complète et met à niveau
le contenu de projets afin d’y joindre des politiques, plans, programmes
et d’autres actions stratégiques proposées aux effets environnementaux
potentiellement importants. Ce processus remonte aux sources d’impacts
environnementaux au lieu de se limiter aux symptômes relatifs à des projets
spécifiques (comme indiqué dans l’Encadré 1).
Bien qu’il soit largement utilisé et accepté, le projet d’ÉIE a considéré les
lacunes comme un moyen de minimiser les effets environnementaux de
propositions de développement. Il intervient relativement tard en aval
du processus décisionnel, après la sélection d’alternatives et de directions
majeures. A ce stade, les problèmes se sont en général limités à la façon dont
il faudrait mettre un projet en œuvre sur le plan environnemental plutôt Thème 14
qu’à la question de savoir si une forme de développement est appropriée du
Évaluation
point de vue environnemental et, le cas échéant, où et sous quelle forme. En
environnemen-
traitant ces problèmes en amont du processus décisionnel, l’ÉES peut aider à
tale stratégique
focalisere et à rationaliser l’ÉIE de projets ultérieurs.
De façon plus optimale, l’ÉES est un outil proactif qui permet d’anticiper
et d’empêcher des dégâts environnementaux causés par des politiques et
plans de secteurs adoptés par des agences de développement. L’un des
objectifs-clés consiste à signaler rapidement des effets à grande échelle et
cumulatifs, y compris ceux qui résultent de nombreuses actions à plus petite
échelle qui se situeraient sinon en dessous des seuils de déclenchement d’un
projet d’ÉIE. L’ÉES d’un plan d’utilisation du sol, par exemple, peut tenir
compte de pertes de biodiversité associées à des développements proposés,
ou l’ÉES d’un programme national de construction de routes peut traiter les
répercussions sur le réchauffement climatique d’émissions accrues de Co2
à la lumière des engagements pris dans le cadre du protocole de Kyoto et
contre d’autres alternatives de transport.
L’Encadré 5 fournit la liste de zones déjà couvertes par une forme d’ÉES. Des
actions proposées dans des secteurs spécifiques connus pour ou susceptibles
d’avoir des effets environnementaux importants font l’objet de la plus
grande attention, par exemple l’énergie, les transports et le développement
industriel. Parmi les autres secteurs généralement soumis à l’ÉES, il faut
citer les aménagements de l’espace, le programmes de développement
régional et les stratégies de gestion des ressources. En général, les régions
candidates à l’ÉES incluent des propositions stratégiques qui concernent
ou affectent l’utilisation du sol et de ressources naturelles, l’extraction de
matières premières, la fabrication de produits chimiques et d’autres produits
Plan de la session
secteurs vont continuer à s’étendre.
Thème 14
Évaluation
environnemen-
tale stratégique
Stratégies nationales
de développement
durable
Sectoriels Régionaux
Projet d’ÉIE
• Politique – censée donner une orientation, des objectifs définis, des objectifs et
priorités, une orientation réelle ou proposée.
• ne pas perdre de vue que l’objectif de l’ÉES est d’annoncer des décisions,
pas de produire une étude ;
• compatible avec l’objectif – le processus d’ÉES doit être adapté au contexte et aux
caractéristiques de l’élaboration d’une politique et d’un plan
• déterminé par les objectifs – le processus d’ÉES doit identifier de quelle manière
des options et des propositions de développement contribuent au
développement durable
• ampleur – le processus d’ÉES doit couvrir tous les niveaux et types de prise de
décision susceptibles d’avoir des effets significatifs sur l’environnement et la santé
• crucial pour la décision – le processus d’ÉES doit tenir compte des effets sociaux,
sur la santé et autres dans la mesure du possible (p. ex. s’il n’existe pas de
processus équivalents)
• rentable – le processus d’ÉES doit atteindre ses objectifs dans les limites de la
politique, des informations, du temps et des ressources disponibles.
sur l’évaluation sont étroitement liés, mais s’appliquent comme une partie
itérative intégrante du processus de création de plan plutôt que comme une
procédure formalisée séparée.
Les dispositions d’ÉES sont diversifiées, beaucoup plus que celles en place
pour l’ÉIE.
Cinq types de systèmes d’ÉES sont identifiables dans les cadres
institutionnels définis dans l’Encadré 7. Ils représentent une séries d’options
à prendre en considération par des pays qui n’ont pas encore de disposition
officielle pour l’ÉES, mais prennent cette orientation ou envisagent de
renforcer des éléments existants de processus d’ÉES.
D’autres pays et Etats dans des juridictions fédérales et des organisations
internationales – en plus de ceux énumérés dans l’Encadré 7 et le Polycopié
14-3 – ont établi des systèmes d’ÉES à un niveau équivalent. D’autres plus
nombreux, y compris des pays en développement et en transition, ont une
expérience de l’ÉES ou de zones et d’aspects associés. Parmi les exemples,
il faut citer des processus nationaux de planning sectoriel et spatial ou la
préparation de plans nationaux d’action environnementale, des examens
succincts de l’environnement ou d’autres rapports requis dans le cadre
d’activités internationales de prêt et d’assistance.
Une analyse FFPM (forces, faiblesses, possibilités et menaces) de ces processus
peut compléter les informations provenant de l’analyse des besoins en
formation et du mapping de décision (décrits dans la Partie 1 de ce Thème).
Cette analyse pourrait indiquer les dispositions les plus appropriées pour :
• l’introduction de l’ÉES dans un pays donné, qui peut être différente des
dispositions en vigueur pour l’ÉIE ou des exigences d’autres pays ; ou
14 • Basés sur l’ÉIE : ÉES menée dans le cadre de la législation de l’ÉIE (p. ex. Pays-
Bas) ou avec une procédure gérée séparément, mais associée (p. ex. Canada)
• Système à deux volets – les dispositions d’ÉES sont différenciées et mises en œuvre
comme des processus séparés (p. ex. le test environnemental, ou évaluation de la
législation aux Pays-Bas et AIES de plans et programmes spécifiés)
Thème 14
Évaluation
environnemen-
tale stratégique
ÉES de politique
Ces points permettent aussi d’expliquer pourquoi certains pays ont institué
une ÉES au niveau politique sur une base non légale, en utilisant une
procédure minimale ou modifiée pour contrôler des propositions législatives
ou d’autres propositions gouvernementales. Dans les systèmes canadien,
danois et hollandais, par exemple, l’ÉES de propositions politiques et
législatives est large et qualitative, avec une documentation relativement
réduite d’effets environnementaux. Dans ces pays, le processus d’ÉES
est aussi en relation avec les niveaux supérieurs de la prise de décision
politique. Des directives récentes émises dans le cadre de réformes du
processus au Canada exigent l’établissement de liens plus étroits entre
l’ÉES et les stratégies de développement durable préparées par des agences
fédérales.
Plan de la session
convenir si des politiques sont détaillées et formulées par un processus
systématique et transparent. La procédure suivie correspond davantage à
l’évaluation de plan et de programme, y compris une analyse détaillée et une
plus grande implication du public. Cette approche est en place dans certains
pays en transition (p. ex. la République tchèque, la Pologne, la Slovaquie)
et peut avoir une application plus large en Europe centrale et orientale.
Des pays en développement peuvent appliquer une approche similaire de
l’ÉES de politique avec quelques adaptations aux structures décisionnelles
centralisées (comme le suggèrent des développements d’ÉES et des activités
de développement des capacités en Chine et au Vietnam).
Plan de la session
individuelles. Mais jusqu’à présent, l’expérience de l’ÉER a été limitée par
rapport au nombre et aux types d’EE sectorielles rapportées ci-dessus.
Une série de méthodes peut servir à exécuter une ÉES. Ces méthodes sont
tirées de l’ÉIE et de l’évaluation d’une politique/d’un plan. Des méthodes
ont déjà été appliquées avec succès dans l’ÉES, après avoir subi diverses
adaptations. L’Encadré 12 fournit quelques exemples en indiquant leur
pertinence pour des étapes-clés de l’ÉES. En général, les outils utilisés dans
l’ÉES ont tendance à être relativement simples et faciles à appliquer (p. ex.
check-lists et matrices), même s’il est possible de recourir à des méthodes
de prévision plus évoluées si les circonstances l’exigent (p. ex. des modèles
de simulation de circulation de programme de construction routière) et une
analyse basée sur des critères multiples permet d’expliquer les compromis et
comparaisons entre plusieurs alternatives.
Dans tous les cas, l’exécution d’une ÉES doit être systématique. Les principes
suivants de bonnes pratiques se rapportent à l’exécution systématique d’une
analyse (voir aussi le Thème 1 – Présentation de l’ÉIE et initiation) :
Plan de la session
l’environnement) ;
• Tri / étude préalable – déterminer si une ÉES est nécessaire et à quels niveaux
22 & 23 L’exécution d’une ÉES basée sur une évaluation peut inclure toutes les étapes
suivantes ou une partie d’entre elles :
• quantifier les coûts et avantages si possible et le cas échéant (c.-à-d. sans effort
disproportionné)
A l’avenir, l’ÉES comme instrument de viabilité pourra suivre deux voies (voir
aussi Thème 15 – Orientations futures), dont l’une mène vers un recentrage de
l’ÉES en tant que processus pour garantir la compatibilité de l’élaboration de
politiques et de plans avec l’optique du développement durable, en vérifiant
si les actions proposées sont cohérentes avec les mesures-clés et les dispositifs
de protection. L’Encadré 13 définit un ensemble de questions génériques dans
ce but, en indiquant la façon dont des tests de ‘durabilité‘ pourraient s’intégrer
dans différentes étapes du processus d’ÉES. L’autre voie sous-entend le
repositionnement de l’ÉES comme point de départ ou processus transitoire
qui mène vers une ‘évaluation de la durabilité‘ ou une évaluation intégrée
des effets environnementaux, économiques et sociaux de propositions de
politique, plan et programme.
Thème 14
Il est probable que les deux directions finiront par converger. Ce qui n’est pas
encore clair, c’est la date à laquelle des pays réaliseront une approche intégrée. Évaluation
Certains critiques préfèrent s’en tenir à une évaluation de la durabilité. environnemen-
D’autres allèguent qu’un processus d’ÉES séparé sera nécessaire pour garantir tale stratégique
Les références suivantes ont été citées directement, adaptées ou utilisées comme
sources principales pour des parties essentielles de ce thème.
Bedfordshire County Council et Royal Society for the Protection of Birds (1996), A
Step by Step Guide to Environmental Appraisal. Bedfordshire County Council, Bedford,
Royaume-Uni.
Therivel R., Wilson E., Thompson S., Heaney D. et Pritchard D. (1992), Strategic
Environmental Assessment. Earthscan, Londres.
Lectures complémentaires
Thème 14
Évaluation
environnemen-
tale stratégique
Il n’existe pas de définition uniformément acceptée pour l’ÉES. Voici cinq exemples qui
décrivent cette procédure :
• avec et sans référence à la procédure d’ÉIE [1,2] ;
• se réfère à une prise de décision responsable [1,3] ou spécifie un devoir de
diligence pour l’environnement [5] ;
• a lieu à la première étape appropriée de la prise de décision [2,3] ;
• a des conséquences environnementales sur le même plan et en même temps que
des facteurs économiques et sociaux [2], comprend globalement des facteurs
environnements et sociaux [4] ou garantit l’intégration de facteurs économiques
et sociaux [3] ; et
• fournit une protection environnementale et des objectifs et politiques de
développement durable [5] ou étend l’objectif de la politique au-delà des
problèmes immédiats [4].
[3] ‘Un processus continu systématique d’évaluation à la première étape appropriée de la prise
de décision publiquement responsable, de la qualité de l’environnement et des conséquences
de visions alternatives et d’intentions de développement incorporées dans des initiatives
de politiques, planning ou programme, garantissant l’intégration totale de considérations
biophysiques, économiques, sociales et politiques pertinentes’. (Partidario, 1999)
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
14-5 Quelles seront les procédures et méthodes les plus utiles et efficaces ?
Que faut-il faire pour renforcer ou améliorer leur application ?
14-7 Quel rôle le public peut-il ou doit-il jouer dans une ÉES ? Comment
des parties prenantes pourraient-elles agir de façon constructive
dans ce processus ?
Thèmes d’intervention
14-1 Inviter un intervenant qui connaît l’ÉES (ou un processus connexe) à
exposer ses objectifs, avantages et éléments-clés. La présentation doit
être suivie d’une discussion ouverte sur la meilleure façon de réaliser
les objectifs et avantages de l’ÉES au niveau local.
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Ressources nécessaires :
Description de l’activité :
Thème 14
Évaluation
environnemen-
tale stratégique
Objectifs-clés de l’ÉES :
• faciliter la prise de décision circonstanciée
3 • contribuer au développement durable et sain sur le plan de
l’environnement
• identifier et traiter des effets cumulatifs
• compléter et renforcer l’ÉIE au niveau du projet en :
- explicitant la portée et le contexte
- réduisant le temps et les efforts de contrôle
Matériels de support
• selon les prévisions, d’autres pays en développement devraient adopter
l’ÉES
Thème 14
Facteurs de réussite dans la pratique de l’ÉES :
• promouvoir l’ÉES comme une gratification et non comme un fardeau Évaluation
10 • encourager la créativité et l’innovation environnemen-
tale stratégique
Matériels de support
• facteur crucial pour influencer le développement
16
• l’ÉES difficile est à appliquer au niveau politique
• résistance politique et bureaucratique souvent rencontrée
• la création de politique n’est pas directe
• ÉES doit être adaptée au processus
• peu de pays établissent des dispositions pour l’ÉES de politique
• adoption précoce d’une procédure discrétionnaire minimale
• ÉES de politique est désormais imposée par la loi dans certains pays
1970 National Environment Policy Act (1969), USA – exige des ‘propositions de législation
et d’autres actions fédérales majeures affectant... l’environnement’ qu’elles incluent une
‘déclaration détaillée de l’impact environnemental’ (Sec. 102 (2)(c ) ;
1987 EIA Act (amendée en 1994), Pays-Bas – s’applique à des plans et programmes nationaux
spécifiés, y compris tous ceux qui déterminent les lieux de projets pour lesquels une ÉIE
est obligatoire.
1990 Environmental Assessment Process for Policy and Programme Proposals par décret
(amendé en 1999), Canada – s’applique à des propositions soumises au gouvernement.
Guide britannique Policy Appraisal and the Environment – conseils pour des agences
gouvernementales centrales (mis à jour avec des directives de bonnes pratiques, 1994 ;
amendés en 1998) ;
1992 UNECE, étude pilote de l’ÉIE de politiques, plans et programmes – recommande son
application par des pays membres ;
1993 Environmental Assessment of Government Bills and Other Proposals, Danemark, par une
circulaire du bureau du premier ministre (BPM) (amendée en 1995, 1998 quand elle est
devenue légalement obligatoire) – s’applique au projet de législation soumis au
Parlement et aux propositions stratégiques sur lesquelles il convient de consulter le
Parlement ;
1994 Guide britannique Environmental Appraisal of Development Plans – indique aux autorités
locales comment assumer leurs responsabilités dans le cadre de la législation en matière
de planning (mis à jour en 1998) ;
1996 Proposal par la Commission européenne sur l’évaluation des effets de certains plans et
programmes (COM (96) 511 ; amendée par COM (99) 73) et Common Position (5865/00).
1999 Environmental Protection and Biodiversity Conservation Act, Australie – présente des
dispositions pour l’ÉES de politiques, plans et programmes ;
2000 SEA Guidelines, Afrique du Sud – application facultative à des plans et programmes.
2001 SEA Directive (2001/42/CE) – entrera en vigueur dans les Etats membres de l’UE en
juillet 2004 ;
Cadre politique
Cadre institutionnel
Cadre procédural
• L’ÉES doit être un élément intrinsèque des processus de développement de politiques et programmes
et doit être appliquée le plus rapidement possible.
• L’ÉES doit se concentrer sur les éléments fondamentaux de propositions de politiques.
• Déterminer le types d’instruments auxquels l’ÉES doit s’appliquer.
• Déterminer le moment auquel il convient d’appliquer l’ÉES.
• Se concentrer et poser les bonnes questions en utilisant l’ÉES.
• L’ÉES doit être complète et étendue pour pouvoir servir d’instrument servant au développement
durable.
• La portée de l’évaluation doit être proportionnelle à l’impact potentiel de la proposition ou aux
conséquences pour l’environnement.
• L’ÉES doit permettre d’identifier et de comparer des options valables.
• Incluredans l’ÉES – si nécessaire et, le cas échéant, de manière appropriée –, des facteurs importants,
y compris physiques, écologiques, socio-économiques, institutionnels et politiques.
• L’implication du public doit être un élément fondamental du processus d’ÉES, cohérent avec le degré
potentiel de préoccupation et de contestation de propositions.
• Définir clairement les objectifs et termes de référence.
• Elaborer des directives qui lanceront l’ÉES.
Pays-Bas Environmental Impact Assess- Plans et programmes énu- Procédure ÉIE entiè-
ment Decree (1987, amendé en mérés et mentionnés comme rement appliquée
1994) une ÉIE stratégique (ÉIES)
Procédure officieuse,
Ordonnance gouvernementale Propositions législatives au séparée, liée aux
(1995) gouvernement, mentionnées tests commerciaux et
comme [E]-test environne- réglementaires
mental
Nouvelle-Zélande Resource Management Act Eléments d’ÉES fournis par Pas de procédure
(1991) des déclarations politiques, définissable ; fait par-
des plans régionaux et de tie de la création de
district qui régissent le con- politiques et de plans
tenu des ressources ‘basés sur les effets’
Banque mondiale Directive opérationnelle sur Plan, programme ou série La politique encoura-
l’évaluation de l’environne- de projets financés par la ge l’utilisation d’une
ment (OD 4.00, Annexe A, Banque pour un secteur ou EE sectorielle ou
1989 ; amendée sous le nom une région en particulier régionale par le pays
OD 4.01, en 1991, 1999) débiteur concerné
Orientations futures
Introduction
Check-list
Plan de la session
Activités pédagogiques
Matériel pédagogique
Plan de la session
Thème 15 – Orientations futures
Objectifs
Importance
Temps imparti
Une heure
à cet égard. L’utilisation de l’ÉES n’est pas encore très répandue et l’ÉIE
a besoin d’être renforcée à des niveaux élémentaires dans de nombreux
pays en développement. Ailleurs, l’ÉIE et l’ÉES se révèlent insuffisantes
dans leur prise en compte d’effets cumulatifs, de la perte de biodiversité
et de changements à grande échelle des systèmes naturels (voir Thème 1
– Présentation de l’ÉIE et initiation). Elles ne peuvent fournir actuellement
qu’une assurance limitée de la durabilité environnementale de propositions
de développement.
Dix ans après Rio, le défi du développement durable n’a pas changé. Si
l’on n’apporte pas un meilleur soin à l’environnement, les perspectives
de développement seront sapées et celui-ci est crucial dans un monde où
Plan de la session
au seuil de la pauvreté. Un examen des progrès réalisés depuis Rio aura
lieu à Johannesbourg en septembre 2002 afin de traiter ces problèmes.
Selon les premières indications, le Sommet se concentrera sur la pauvreté,
le développement et l’environnement et insistera sur les objectifs et
préoccupations de pays en développement (voir Encadré 1).
• réduire la pauvreté – 3 milliards de personnes vivent avec moins de 2 US$ par jour
La Stratégie a été élaborée afin d’aider les pays emprunteurs à réduire la pauvreté
en améliorant leur gestion de l’environnement. Ses principaux objectifs sont les
suivants :
Une approche écosystémique axée sur l’être humain est adoptée. La Stratégie
identifie :
Le rapport du PNUE, Protecting Our Planet: Securing Our Future, décrit les
liens entre les questions d’environnement et de développement et met en
6 valeur leurs implications politiques et scientifiques. Il identifie trois grands
thèmes qui se penchent sur les orientations futures de l’ÉIE et l’ÉES comme
instruments utiles au développement durable :
• les activités menées pour répondre aux besoins humains ont des
conséquences environnementales globales différentes des précédentes
sur le plan cumulatif et qualitatif ;
• perte de diversité biologique – selon les estimations, les taux actuels d’extinction
des espèces seront 50 à 100 fois plus élevés que le taux naturel attendu
Le déplacement «en amont» vers des formes plus intégrées d’évaluation des
impacts étend le type d’effet et la portée des liens à prendre en considération.
8 & 9 Une évaluation intégrée tient compte des conséquences économiques,
environnementales et sociales d’actions et d’options proposées, y compris
des mesures pour réduire les effets défavorables et augmenter les effets
positifs. Les décideurs doivent aussi réfléchir aux conséquences de leurs
choix dans un cadre de valeurs et de critères plus large qu’auparavant. La
Commission mondiale des barrages déclare qu’un changement de processus
décisionnel s’impose pour concilier des objectifs et considérations opposés
(voir Encadré 4).
Plan de la session
même pied que l’évaluation de la durabilité, notamment si elle se base sur
des objectifs, principes, critères et indicateurs de développement durable. Ces
aspects se trouvent dans l’Agenda 21, d’autres accords de Rio et des stratégies
nationales pour un développement durable et permettent d’identifier les
impacts économiques, environnementaux et sociaux pertinents dont il
convient de tenir compte. Lors de l’exécution d’une évaluation intégrée de
propositions de développement, ces caractéristiques sont désignées comme
des ‘enjeux’ triples : faisabilité économique, capacité environnementale et
équité sociale. Leur définition aide à clarifier les coûts réels et les compromis
en jeu dans une situation particulière.
• Premièrement, clarifier les prétentions et droits pouvant être affectés par une
proposition de développement et des alternatives. C’est une condition préalable
à l’identification de parties prenantes légitimes qui peuvent prétendre à un rôle
officiel dans le processus de consultation et négocier des accords spécifiques sur
le partage des bénéfices et la compensation de pertes.
La plupart des entreprises du secteur privé ne sont pas agréées ISO 14001 et
peu de petites et moyennes entreprises y adhèrent. De plus, de nombreuses
autres activités économiques ne sont soumises à aucune forme de gestion et
de contrôle de l’environnement. L’UNEP Global Environmental Outlook (GEO-
2000) cite le manque de cadres et d’instruments politiques appropriés pour
la gestion environnementale intégrée (GEI) comme l’une des raisons pour
lesquelles ‘de nombreux problèmes nécessitent maintenant un traitement
d’urgence’.
L’ÉIE seule et même avec l’ÉES ne suffit pas pour traiter l’échelle et la portée
de problèmes environnementaux causés par une croissance économique
12 accélérée. La nécessité d’adopter des approches plus intégrées, comprenant
une série d’instruments, pour traiter les causes multiples de la dégradation
environnementale est désormais reconnue. Il faudra du temps pour accéder à
cette étape et il faut s’attendre à une progression variable d’un pays à l’autre.
• les appliquant à des secteurs mis au premier plan, en particulier ceux qui
ont des impacts globaux et à facettes multiples comme le commerce, les
investissements financiers et le transfert de technologies.
Les références suivantes ont été citées directement, adaptées ou utilisées comme
sources principales pour des parties essentielles de ce thème.
Commission mondiale des barrages (2000), Dams and Development: A New Framework
for Decision-Making. Earthscan, Londres. (www.unep-dams.org)
PNUE (2001), Reference Manual for the Integrated Assessment of Trade Related Policies.
Service Économie et Commerce, Genève, (www.unep.ch/etb/publications/
IntAssessment.php)
PNUE, NASA et Banque mondiale (1998), Improving Our Planet, Securing Our Future.
PNUE, Nairobi, Kenya (www.unep.org)
Lectures complémentaires
Thème 15
Orientations
futures
Activités pédagogiques
Les activités de formation sont plus instructives si elles sont basées sur un projet
local. Envisager d’inviter les participants potentiels à la formation à faire une
présentation s’ils ont des compétences dans ce domaine de l’ÉIE.
Thèmes de discussion
15-2 Quels sont les facteurs qui, selon vous, influenceront le plus
le développement de l’ÉIE au niveau local dans les cinq à dix
prochaines années ?
Thèmes d’intervention
Thème 15
Orientations
futures
Réalités actuelles
• renforcement des besoins élémentaires d’ÉIE dans de nombreux pays en
3 développement
• l’ÉES encore utilisée principalement par des pays développés
• l’ÉIE et l’ÉES doivent réaliser leur potentiel intégral
• considération limitée des changements globaux, à grande échelle
• la pratique courante fournit un niveau minimum ‘d’assurance durabilité’
Défis émergeants
• nouveaux défis lancés par la mondialisation
4 • impacts environnementaux devenant plus importants, plus complexes
• difficulté croissante à prédire et atténuer les impacts
• glissement vers une évaluation adaptable et globale
• accent mis sur l’approche prudente plutôt que prévisionnelle
• utilisation de la meilleure méthode d’évaluation pour identifier des
marges sûres
• soutien apporté par le contrôle, l’audit et d’autres vérifications
Matériels de support
- tirer des conclusions basées sur les stratégies en place ou en suspens
Glossaire
abiotique
Milieu où la vie est impossible, p. ex. rochers ou minéraux.
alternative
Une action possible en remplacement d’une autre, qui répondrait aux
mêmes objectifs et besoins de la proposition.
réduction
La mise en œuvre volontaire de décisions ou d’activités conçues
pour atténuer les impacts indésirables d’une action proposée sur
l’environnement concerné.
audit
Voir audit environnemental.
biodiversité
Voir diversité biologique.
biote
Tous les organismes, y compris les animaux, plantes, champignons et
micro-organismes se trouvant dans un milieu donné.
biophysique
La partie de l’environnement qui ne tire pas son origine d’activités
humaines (p. ex. processus biologiques, physiques et chimiques).
capacité de charge
Le taux de consommation de ressources et de rejet de déchets pouvant
être soutenue indéfiniment dans une région à impact sans empêcher peu
à peu la bioproductivité et l’intégrité écologique.
compensation
Compromis entre différentes parties affectées par des propositions à la
satisfaction mutuelle de tous les intéressés.
consultation du public
Voir implication du public.
contrôle
Activité qui sous-entend une observation répétée, selon un programme
prédéfini, d’un ou de plusieurs éléments de l’environnement afin de
détecter leurs caractéristiques (état et tendances).
décideur
La personne chargée d’affecter des ressources ou d’approuver une
proposition.
diversité biologique
La vie sous toutes ses formes, les plantes, animaux et micro-organismes
différents, les gènes qu’ils contiennent et les écosystèmes qu’ils
constituent. Ce concept est en général examiné à trois niveaux : diversité
génétique, diversité des espèces et diversité de l’écosystème.
écosystème
Un complexe dynamique de plantes, animaux, champignons et
microorganismes et associé à un environnement non vivant qui interagit
comme unité écologique.
endémique
Qui sévit constamment dans une région ou un milieu.
environnement
Il n’existe pas de définition de l’environnement généralement reconnue
dans l’ÉIE. Ce terme désigne de plus en plus le tissu complexe de
relations entre des composantes abiotiques et biotiques qui maintiennent
la vie sur terre, y compris les aspects sociaux/de santé de l’existence
humaine.
équipe interdisciplinaire
Un groupe de personnes venant de divers horizons et coopérant pour
Acronymes et glossaire
présentation graphique de l’environnement dans le planning et la prise
de décision qui sont susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement
humain.
étude préalable
Activité préliminaire lancée pour classer les propositions selon le niveau
d’évaluation qui doit se produire.
études de base
Travail effectué pour collecter et interpréter des informations sur l’état/
les tendances de l’environnement existant.
évaluation environnementale
Voir évaluation de l’impact sur l’environnement.
faune
Tous les animaux vivant dans une région donnée.
flore
Toutes les plantes se trouvant dans une région donnée.
gestion de l’environnement
Gestion de l’utilisation productive de ressources naturelles sans réduire
leur productivité et qualité.
hiérarchisation
Traitement de problèmes et d’impacts au niveau approprié de la prise de
décision (p. ex. de la politique au projet).
impact secondaire
Changements indirects ou induits de l’environnement, la population,
la croissance économique et l’utilisation du sol et autres effets
environnementaux résultant de ces changements sur l’utilisation du sol,
la croissance démographique et économique. Les effets potentiels de
changements additionnels susceptibles de se produire ultérieurement ou
dans un autre endroit suite à la mise en œuvre d’une action particulière.
impacts transfrontières
Tout impact, qui n’est pas exclusivement de nature mondiale, se
produisant dans un secteur soumis à la législation d’une Partie et causé
par une activité proposée dont l’origine physique se trouve entièrement
ou en partie dans un secteur soumis à la législation d’une autre Partie.
implication du public
Série de techniques pouvant servir à informer, consulter ou interagir
avec des parties prenantes affectées par une proposition.
mémorandum d’accord
Un accord écrit conclu entre deux niveaux ou secteurs gouvernementaux
ou plus.
mesures d’amélioration
Voir atténuation.
NEPA
National Environmental Policy Act, 1969, des USA. Cette loi, qui
s’applique aux agences fédérales américaines, a été la première
politique à exiger la préparation d’une déclaration de l’impact sur
l’environnement prévu d’une proposition. Cette déclaration est depuis
lors connue sous le nom de Déclaration d’impact environnemental (DIE).
niveau d’évaluation
Voir hiérarchisation.
parties prenantes
Les personnes susceptibles d’être affectées par une proposition, p. ex. la
population locale, le maître d’ouvrage, des agences gouvernementales,
ONG, donateurs et autres.
maître d’ouvrage
Organisation (du secteur privé ou public) ou individu qui envisage de
mettre en œuvre une proposition de développement.
principe de précaution
Un principe du développement durable selon lequel, en cas de menaces
de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique
absolue ne doit pas être utilisée pour justifier le report de mesures de
prévention contre la dégradation de l’environnement.
processus/décision discrétionnaire
Un processus ou une décision que le décideur est en mesure d’adopter
en fonction d’une préférence personnelle.
processus écologiques
Processus qui jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’intégrité
écosystémique. Les quatre principaux processus écologiques sont : le
cycle de l’eau, le cycle des substances nutritives, le flux d’énergie et la
diversité biologique (comme expression de l’évolution).
proposition
Projet, politique, programme, plan ou autre activité.
propositions de développement
Large éventail d’activités humaines qui créent (a) des conditions
favorables à l’accroissement de la transformation de l’environnement
naturel, biophysique afin de fournir les biens et services à la société (p.
ex. programmes d’ajustement structuraux, plans de développement
‘continus’) et (b) des actions produisant directement les biens et services.
ressources
Tous les biens directement utilisés par les personnes. Une ressource
renouvelable peut se renouveler elle-même ou être renouvelée à un
niveau constant. Une ressource non renouvelable est une ressource dont
la consommation sous-entend nécessairement l’épuisement.
ressources naturelles
Eléments ayant une valeur écologique, économique, récréative,
éducative et esthétique.
synergique
Par leur action conjointe, des éléments séparés produisent un effet plus
important que s’ils avaient agi séparément.