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Soraya Vamp 1
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Livre électronique196 pages2 heures

Soraya Vamp 1

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À propos de ce livre électronique

Je m’appelle Soraya Vamp, un nom qui fait sourire. Je n’y attachais pas d’importance avant de découvrir la vérité, avant de m’engouffrer dans un monde qui subsiste en marge de celui que vous connaissez. Les créatures de la nuit existent et certains mythes oubliés des hommes sont plus réels que jamais. Tout cela, ma mère le savait. Elle me laisse aujourd’hui un héritage monstrueux: l’avènement d’une guerre qui mêle humains, vampires et dieux de l’Olympe...

Préparez-vous à plonger dans l'univers d'une héroïne Réunionnaise, pas comme les autres !
LangueFrançais
ÉditeurXinXii
Date de sortie17 déc. 2013
ISBN9782953470710
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    Aperçu du livre

    Soraya Vamp 1 - MARIE DANIELLE MERCA

    M.D. Merca

    La revanche des Olympiens

    Soraya Vamp 1

    EDITIONS

    LA PLUME ET LE PARCHEMIN

    © 2013 Marie Danielle MERCA,

    Editions la Plume et le Parchemin ( P&P ) 

    ISBN : 978-2-9534707-1-0

    E-Book Distribution: XinXii

    http://www.xinxii.com

    MESSAGE DE L’AUTEUR

    Malgré la véracité des lieux cités dans cet ouvrage, je me suis laissée emporter par mon imagination. Ces lieux en sont donc le fruit, avec une petite touche de réalité pour mon île natale.

    Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont encouragée dans cette aventure : ma famille, mes amis internautes et sans oublier les lecteurs qui me soutiennent depuis plus de cinq ans. Un merci particulier à ma correctrice Corine MATTEOLI qui a cru en Soraya Vamp et qui a su m’aider à en faire une héroïne pas comme les autres.

    Enfin, cher lecteur, je te souhaite une lecture mordante...

    VAMP KISSES

    M.D.

    Carte de l’île de La Réunion

    (Principaux lieux du roman)

    1

    Je me sentais belle dans cette robe dont le blanc se mariait superbement à ma peau métisse, près du corps et taillée dans un satin très léger. Plutôt sexy, la poitrine bien remontée en un délicieux décolleté, et le reste n’était pas mal non plus. J’étais particulièrement fière de dévoiler au monde mes jambes fuselées et musclées, magnifiquement galbées par des talons couleur argent. J’allais faire un tabac à cette fête !

    C’était ma première soirée, la toute première fois que je sortais en pleine nuit et, de plus, en compagnie d’un beau jeune homme que je fréquentais depuis trois mois. Logan Neils était le mec le plus séduisant de toute l’île de La Réunion, parmi ceux de mon âge, bien sûr. Je frémissais rien qu’en pensant au bleu de ses yeux, à ses lèvres parfaitement dessinées, à son joli petit... cou.

    ― S ! Descends !

    Oncle Xoros avait le don de m’agacer. A chaque fois que je partais dans mon délire, il me ramenait sur Terre, comme s’il percevait mes pensées.

    Xoros n’était pas réellement mon oncle. Nous n’avions aucun lien de parenté. Il m’avait adoptée quand j’étais encore un bébé. Puis, il m’avait élevée comme sa propre fille. Il arrivait qu’il me tape sur les nerfs avec son air strict et son regard aussi noir que la fine barbe qu’il arborait. Mais je l’aimais comme un père, à défaut de ne jamais avoir connu le mien. Il me protégeait. Parfois même un peu trop ! J’avais dû attendre dix-neuf ans pour pouvoir enfin sortir de l’appartement. Non pas que je fusse enfermée. Je ne sortais que pour aller en cours ou pour faire les courses. Je n’avais aucune occasion de m’amuser comme toutes les jeunes femmes de mon âge. Je n’avais pas vraiment le choix avec Xoros qui me répétait pratiquement tous les jours : « Pense d’abord à tes études ! ».

    Mais à présent que j’avais un diplôme en poche et un job à mi-temps, je voulais en tirer tous les avantages.

    ― Soraya ! s’énerva le tonton.

    J’adorais le taquiner, le faire sortir de ses gongs.

    Les traits de son visage se tordaient alors en une grimace à la lionne enragée.

    ― J’arrive tonton X ! criai-je. Ne t’énerve pas.

    Un dernier petit tour devant le miroir et je dévalai les marches étroites de l’escalier en me déhanchant.

    X était dans le salon, le derrière bien ancré dans son fauteuil préféré. Je me demandais toujours comment il pouvait supporter l’odeur de ce meuble pourri. Et l’empreinte qu’il y avait laissée était si profonde que l’on aurait dit qu’il s’y asseyait depuis des siècles.

    J’avais réussi mon coup : la drôle de grimace déformait sa figure balafrée.

    ― Quand je te demande de descendre mon enfant...

    ― Je dois courir et me casser la figure dans l’escalier, répliquai-je.

    ― Quand cesseras-tu d’être insolente ?

    On croirait entendre ta mère.

    Ah ! Ma chère maman. La mystérieuse femme qui avait soudainement disparu à ma naissance et qui manquait davantage à X qu’à sa progéniture. Tout ce que je savais d’elle, c’est que j’avais le même sourire, le même regard, le même caractère... Bref ! J’étais sa fille et elle était ma mère.

    Je me dirigeai vers la porte d’entrée (ou de sortie pour une fois).

    Ecoute tonton, je serais bien restée là, à t’écouter parler de ma dégonflée de mère qui a préféré foutre le camp...

    ― Elle n’avait pas le choix ! s’emporta-t-il.

    Sa paupière droite tressaillit. Il bougea son corps baraqué en caressant son menton velu. Je détestais ce geste. Lorsqu’il le faisait, cela éveillait en moi une sensation désagréable.

    C’était curieux mais X avait vraiment l’air inquiet... bien plus que d’habitude.

    ― Mais qu’est-ce que tu as encore ? lançai-je, agacée. Tu veux gâcher ma soirée, c’est ça ?

    ― Sois prudente.

    ― Oui, je sais. Ne t’en fais pas, je serai avec Logan.

    ― S’il t’arrive quelque chose, ce petit avorton ne fera pas le poids.

    ― Hé ! m’énervai-je. Je t’interdis d’insulter mon copain.

    Il me décocha son expression la plus sévère ; j’étais allée trop loin dans mon arrogance. Il se leva pour m’ouvrir la porte en traînant des pieds.

    ― Si tu sens une odeur bizarre, fais demi-tour. Compris ?

    ― Oui, pouffai-je. Je demanderai à Logan s’il a des gaz...

    ― Je suis très sérieux S ! Promets-moi que tu ne prendras aucun risque dehors. Je ne serai pas là pour te protéger.

    Quelque chose le tourmentait. Il en avait les ridules toutes craquelées.

    ― Tu veux que je reste ? m’inquiétai-je.

    Ça n’a pas l’air d’aller.

    ― Non. Il est temps que tu sortes seule, sans aucune protection.

    Il inspira profondément avant d’ajouter : 

    ― Il est temps que tu affrontes ta destinée.

    OK ! Il est vraiment atteint le tonton, pensai-je.

    Le klaxon d’une voiture retentit, mettant fin à cette conversation absurde. Je promis à X de faire attention et déposai un bisou sur sa joue piquante, avant de m’engouffrer dans l’obscurité. En réalité, il ne faisait pas aussi noir que cela. En sortant de l’appartement, je pénétrais dans une autre lumière : celle de la capitale réunionnaise, Saint-Denis. Il y fait souvent très chaud le jour, ce qui est plutôt normal pour une île située au cœur de l’Océan Indien. Mais le soir, le climat devient frais et agréable. Parfait pour une petite virée.

    Je traversai le hall de l’immeuble en redoublant d’enthousiasme, emportée par le rythme impétueux de mes talons aiguilles.

    Devant le grand portail automatique qui s’ouvrit sur mon passage, Logan se cachait derrière un énorme bouquet de roses rouges.

    ― Salut chéri ! lançai-je de la voix la plus suave possible.

    Il dévoila un oeil coquin pour me reluquer des pieds à la tête.

    ― C’que t’es canon !

    ― T’es pas mal non plus, dis-je en lui sautant dans les bras.

    Ma fougue le surprit.

    ― Doucement cocotte ! Tu vas écraser ces belles fleurs.

    Je décollai mon corps de sa popeline grise et de son pantalon velours noir. Peu importe les habits qu’il portait, Logan avait toujours un charme irrésistible ; celui des hommes qui n’ont pas d’effort à faire pour être classes. Il m’offrit le bouquet avec galanterie, puis il me tendit la joue pour réclamer sa récompense. Il la reçut sans avoir à insister !

    Je vivais dans un appartement en duplex, propriété de mon oncle, au sixième étage d’un immeuble plutôt chic mais à la périphérie de la ville. Alors, pour rejoindre le centre-ville, nous roulâmes dans un coupé-cabriolet de couleur bleu nuit, que mon amoureux avait hérité de son grand père.

    ― Papi l’a acheté en 1967. Il m’a raconté toutes ses aventures au volant de cette merveille.

    Tu veux entendre ?

    ― En fait, je ne pense pas que...

    ― Tu vas adorer l’histoire de sa rencontre avec ma mamie. C’est grâce à cette voiture qu’il l’a séduite. (Il m’envoya un clin d’oeil.) C’est sur le siège arrière que mon paternel a été conçu, si tu vois ce que je veux dire.

    Cette réplique aurait dû m’arracher le sourire le plus euphorique de toute mon existence, mais je ne l’écoutais déjà plus. Pour je ne savais quelle raison, j’avais de plus en plus de mal à me concentrer. Cela avait commencé deux semaines auparavant. J’avais l’impression que mon corps bouillait de l’intérieur, comme s’il était en quête de quelque chose. J’avais toujours été très agitée depuis mon enfance. D’ailleurs X m’avait conseillé (pour ne pas dire ordonné) d’éviter le sucre et la caféine. Mais cette nouvelle émotion était différente et difficilement contrôlable.

    Pendant que Logan continuait son monologue, je profitais de cette escapade pour admirer la ville qui vibrait au rythme de ses bars, cinémas et autres lieux de divertissements. Telle l’héroïne d’un road movie, je me laissais bercer par le souffle du vent. Mais celui-ci ne devait pas m’apprécier car il me déversa une soudaine puanteur en pleine face. Ce relent de cadavre pourri au soleil me fit lâcher un « Berk ! » qui alerta le conducteur.

    ― C’est peut-être mon après-rasage, c’est vrai qu’il sent un peu fort. Désolé chérie.

    ― Non, ça ne vient pas de toi. (Je me souvins de l’avertissement de X.) Il faut qu’on fasse demi-tour. Ramène-moi à l’appartement s’il te plaît, exigeai-je malgré moi.

    ― Ah non bébé ! Pour une fois qu’on n’a pas ton oncle sur le dos. C’est notre première sortie, on a prévu de faire des choses. (Il ravala sa salive à l’idée de ce qu’il pensait faire.)Et puis... T’as promis à Marine de venir à sa fête.

    J’avais effectivement promis à Marine Laury de me pointer à sa fête d’anniversaire, mais ce n’était pas le moment le plus important de cette soirée. Nous serions restés une heure ou deux chez Marine, histoire de nous pavaner. Nous avions ensuite prévu d’aller chez Logan. Ses parents étaient absents jusqu’au lendemain matin. Nous aurions eu toute la nuit pour nous...

    Une accélération soudaine des battements de mon coeur m’alerta. J’avais l’impression d’avoir hérité du sixième sens d’une araignée.

    ― Ça s’approche ! hurlai-je.

    ― Mais de quoi tu parles ? Tu ne te sens pas bien ma puce ?

    Que m’arrivait-il ? Je n’en savais rien. Mon coeur cognait de plus en plus fort, prêt à s’extraire de ma poitrine ; mes membres se crispaient. Je perdais la maîtrise de mon corps.

    ― Arrête la voiture ! criai-je.

    Je ne parvenais plus à baisser le ton. Je lui crachais ces mots à la figure, de sorte que je me maudissais intérieurement. Logan tourna la tête et me regarda avec stupeur.

    ― Bébé…

    ― FAIS DEMI-TOUR !

    ― Tes yeux, bafouilla-t-il. Tes yeux.... (Il essuya, d’une main tremblante, une goutte de sueur qui ruisselait sur son front.) Ils sont... Rouges.

    ― ATTENTION !

    La voiture s’écrasa contre l’arrière d’un camion ; le pare-brise vola en éclats comme s’il venait de recevoir une rafale de balles. Je remarquai tout à coup, avec stupéfaction, que je voyais la scène au ralenti. Lentement, les morceaux de vitre dansaient devant mes yeux tandis qu’à une allure normale, j’évitai la pointe d’un débris qui tentait de me transpercer l’oeil gauche. Logan hurlait. Je ne l’entendais pas mais il avait la bouche grande ouverte et le visage pratiquement figé, derrière ses bras qui lui servaient de bouclier. Puis, comme si l’on avait soudainement appuyé sur la touche de lecture d’une machine à manipuler le temps, tout redevint normal. Je vis de nouveau les choses correctement et examinai la situation : le cabriolet s’était déporté sur la droite et avait percuté l’autre véhicule qui était stationné. Ça aurait pu être pire si Logan avait tourné à gauche, sur une route bondée d’automobilistes. La voiture de son grand-père était dans un sale état, témoignant de la violence du choc, et le pauvre chéri avait l’air complètement sonné. Du sang s’écoulait de ses avant-bras. Moi, je n’avais rien. Aucune blessure. Je fis même abstraction de la douleur que me procurait la compression de ma ceinture de sécurité. Je ne bougeais plus. J’étais hypnotisée par le parfum âpre et délicieux du liquide rouge qui serpentait sur la peau de Logan.

    Un effluve nauséabond, le même qui m’avait troublée avant la collision, contraria mon odorat. Cela provenait du camion accidenté. Il me semblait pourtant qu’il n’y avait personne à l’intérieur. Je détournai mon regard du blessé qui respirait encore et le posai sur le toit du camion, pour y distinguer l’ombre d’un homme baignant dans la lueur de la pleine lune.

    L’astre de la nuit s’était soudainement montré dans un ciel obscur et dépourvu d’étoiles. Il brillait d’un éclat inhabituel.

    Mon amoureux reprit ses esprits :

    ― T’as rien S ?

    Au plus profond de moi j’étais soulagée de l’entendre, mais aucun son ne sortit de ma bouche.

    ― Il faut sortir de là, ajouta-t-il haletant.

    Il frotta ses bras sur son pantalon qui se tâcha de sang.

    Quel gâchis !

    Il ôta ensuite sa ceinture avec la mollesse d’un mort-vivant et se pencha vers moi pour dégager la mienne. Elle était coincée.

    ― Saleté ! ragea-t-il face à son incapacité.

    Tout ce remue-ménage pour un stupide cordon ! pensai-je en le voyant se débattre.

    Je repoussai brusquement ses mains et arrachai le support de la ceinture d’un coup sec.

    Il leva la tête et m’observa en clignant des yeux.

    Je n’avais plus rien à faire de Logan. J’étais attirée par l’autre individu, celui qui me regardait de ses perles jaunâtres et scintillantes, toujours perché sur le toit du camion. Dans la quasi-obscurité, je distinguais un corps d’homme athlétique, grand et musclé, moulé dans un jean et un débardeur. Mais dans ma tête, ce physique affriolant se métamorphosait.

    L’ombre grandissait, triplait de volume et se recouvrait de poils garnis de lambeaux de tissus.

    Un museau remplaçait sa bouche. Des crocs jaillissaient de sa gueule et il brandissait des griffes acérées sorties de sa chair. Mais personne d’autre que moi ne semblait voir cette horreur.

    Etait-ce mon imagination ? Une hallucination provoquée par l’accident ?

    Nous fûmes vite entourés de badauds plus curieux que bienveillants.

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