Derniers jours d'Adolf Hitler

Derniers jours d'Adolf Hitler

Les derniers jours d'Adolf Hitler se déroulèrent à Führerbunker, où il avait pris ses quartiers le 16 janvier 1945. Totalement coupé de la réalité, oscillant entre l'espoir chimérique d'une victoire sur l'prise de la capitale par les forces soviétiques et à la trahison de certains de ses proches, avant de décider de mettre fin à ses jours. La cause généralement acceptée de la mort d'Adolf Hitler, le 30 1945, est le suicide par balle, son épouse cyanure. Les circonstances exactes du suicide du

Couverture du journal The Stars and Stripes, du 2 mai 1945 annonçant le décès d'Adolf Hitler.

Sommaire

Derniers jours : du 16 au 28 avril 1945

Espoir et illusions

Un plan du Führerbunker ; la pièce n°30 est le salon de Hitler, où il s'est suicidé

« L'Allemagne est et demeure le pays de la loyauté. [...] Jamais l'histoire ne pourra dire qu'en ce moment crucial un peuple abandonna son chef, ni qu'un chef abandonna son peuple. C'est cela la victoire ! »

— 19 1945 à l'occasion de l'anniversaire de Hitler[1].

Après avoir quitté son quartier général de l'Adlerhorst[N 1] (le « nid de l'aigle »), à Ziegenberg près de [2], Adolf Hitler s'installe au Berlin le 16 janvier 1945[3]. À cette époque, il est physiquement diminué, de plus en plus négligé dans sa tenue vestimentaire, souffrant d'un affaiblissement de la mémoire, d'une totale incapacité à se concentrer et de fréquentes absences[4]. C'est là qu'il apprend le déclenchement de la phase finale de 16 1945[5],[N 2]. Le lendemain, lors de la conférence de situation quotidienne, il affirme que « les Russes vont connaître devant Berlin la plus sanglante défaite de tous les temps », suscitant le scepticisme de son entourage[6].

Le 19 1945 au soir, Hitler semble hésiter entre deux options : rester à Berlin ou se rendre dans l'Obersalzberg pour prendre personnellement le commandement de la zone Sud. D'après Joseph Goebbels, ministre de la propagande, qui le convainc de rester dans la capitale, seul endroit où « il pourrait remporter une ultime victoire en donnant par sa mort un exemple moral au monde entier[7] ».

Jour d'anniversaire

Le 20 1945, sur le coup de minuit[N 3], et malgré les instructions données par Hitler, qui ne souhaite recevoir personne, les membres de son entourage présents dans le Bunker viennent le féliciter pour son cinquante-sixième anniversaire, ne suscitant aucune réaction du Führer, qui, « s'efforçant plus que jamais de dissimuler le tremblement dont son bras gauche était agité[8] », leur tend « une main molle » et les écoute « d'un air hébété » ; ces vœux sont suivis, en début de matinée, par ceux des chefs militaires venus pour la première réunion de la journée[9]. Hitler va se coucher vers neuf heures et demande qu'on le réveille à quatorze heures[9],[N 4].

En début d'après-midi, Hitler remonte dans les jardins de la chancellerie, dévastés par les bombardements, afin de passer en revue diverses unités participant à la défense de Berlin[9], dont des membres des Croix de fer à cette occasion[10]. « Ce fut sa dernière apparition en public, et la dernière fois qu'il fut photographié officiellement[11] ».

La conférence de situation de l'après-midi regroupe notamment le Reichsmarschall Luftwaffe, Karl Dönitz, chef de la Ernst Kaltenbrunner, chef du RSHA, Albert Speer, ministre des armements et de la production de guerre, Wilhelm Keitel, chef de l'OKW, Alfred Jodl, chef des opérations de l'OKW et armée de terre ; Hitler leur annonce « qu'il resterait à Berlin jusqu'à la dernière minute, et, à ce moment seulement, s'envolerait vers le sud[10] ». Il fait des adieux pleins d'affection à Dönitz, chargé d'organiser la résistance dans le Nord de l'Allemagne, mais traite Göring, « qui prétendait aller organiser la résistance en [10], voire glaciale[12] ; il lui accorde toutefois la permission de gagner l'Obersalzberg[6]. Sous des prétextes divers, Himmler, Ribbentrop, Kaltenbrunner et de nombreux autres quittent les lieux, suscitant d'après son aide de camp, « ceux qui, maintenant que son pouvoir était pour ainsi dire fini, ne pensaient qu'à sauver ce qu'ils pouvaient d'eux-mêmes et de leurs biens[13]. » De plus en plus éloigné de la réalité de la situation militaire et de l'état des forces en présence, Hitler ordonne au chef d'état-major général Krebs de faire lancer une contre-offensive à l'ouest de Berlin, action qui doit être menée par les 3e et 4e armées blindées de la garde, dépourvues de tout moyen offensif sérieux[14].

En début de soirée, il va se coucher plus tôt que d'habitude, alors que sa maîtresse, [15] avec buffet, champagne et musique[16], le gramophone jouant le seul disque disponible, « un sirupeux succès d'avant guerre », Les roses rouges te rendent heureux[17].

Offensives chimériques

Le 21 1945, vers h 30, le centre de Berlin est l'objet d'intenses tirs de l'artillerie lourde soviétique, ce qui ébranle Hitler qui s'étonne que les Russes soient déjà si près[18] ; il reste incrédule lorsque le général Karl Koller, chef d'état-major de la Luftwaffe, lui apprend lors d'un entretien téléphonique que la batterie soviétique n'est qu'à douze kilomètres du centre-ville[19]. Dans la nuit, c'est au SS- Obergruppenführer Armée rouge[20], en précisant à Steiner qu'il répond de l'exécution de cet ordre sur sa tête[21].

Le 22 1945, il apprend que Steiner refuse d'exécuter ses ordres et entre dans une crise de colère larmoyante, au cours de laquelle il déclare que la guerre est perdue et blâme les généraux[22],[N 5]. « Ce fut une explosion de rage sans précédent, comme aucun de ses proches n'en avait jamais vu. Hitler jaillit de son fauteuil, jeta rageusement sur la table ses crayons de couleur dont il ne se séparait jamais pendant les conférences, et se mit à hurler[23] ». Selon Keitel et Jodl, avec lesquels le Führer s'est isolé, Hitler leur déclare : « J'abandonne, et c'est définitif. [...] S'il faut vraiment négocier avec l'ennemi, ce qui est le cas à présent, alors Goering est le plus qualifié. Je livrerai le combat pour Berlin, et je le gagnerai, ou alors je serai tué dans Berlin[24] » et annonce clairement sa volonté de se suicider[25].

La famille Goebbels, le 1er 1944

Appelé pour calmer le Berchtesgaden, [22]. Revigoré par sa rencontre avec son ministre de la propagande[26], ou selon, l'aide de camp de von Loringhoven, par les propos de Martin Bormann, chef de la chancellerie du parti nazi, qui prend la défense des militaires et affirme que tout espoir n'est pas perdu[27], Hitler ordonne une nouvelle contre-offensive. Elle doit être lancée par les 12e et 9e armées, sous le commandement direct de Keitel[N 6] ; après s'être restauré, celui-ci quitte le bunker pour rejoindre le quartier-général de Walther Wenck, commandant de la 12e armée, pendant que Jodl part vers le nouveau siège de l'OKW, au nord de Potsdam[28].

Alors que la discipline a cessé d'exister et que l'alcool coule à flots[N 7], « ce qui ne contribue pas à améliorer le climat », Magda Goebbels rejoint le bunker avec ses six enfants ; cette arrivée offre un contraste frappant avec la dissipation ambiante, tout en étant le reflet du même désespoir ; averti de la décision des époux Goebbels de tuer leurs enfants avant de se suicider, Hitler offre à Magda son insigne d'or du parti nazi[29]. Dans le courant de l'après-midi, Hitler se retire dans son salon avec Eva Braun et y convoque ses deux secrétaires Traudl Junge, sa diététicienne Martin Bormann, Berghof[29], ce qu'elles refusent, et leur offre des capsules de [30]. Lorsque Eva Braun lui déclare qu'elle restera à ses côtés, il l'attire à lui et l'embrasse sur la bouche, à la stupéfaction générale[31].

Hitler au quartier général du 23 1945 témoigne de la perte grandissante du sens des réalités du Führer, qui « déplaçait des armées et des divisions qui n'existaient plus et donnait des ordres inapplicables[32]. » Lorsqu'il apprend, dans la matinée, que le général [33],[N 8]. Dans l'après-midi, vers quinze heures, il reçoit Keitel qui lui fait rapport de la situation de la 12e armée, ce qui lui « redonne une brusque dose d'optimisme, un optimisme délirant, car il voyait à nouveau l'Armée rouge battue à plate couture[34] ».

En fin de journée[N 9], Albert Speer rejoint le bunker, où il observe un certain relâchement de la discipline : « Certains fumaient dans les antichambres, des bouteilles vides traînaient un peu partout. Quand Hitler entrait dans une pièce ou passait dans un couloir, rares étaient ceux qui se levaient, et la plupart poursuivaient leur conversation comme si de rien n'était[35]. » Ce relâchement est confirmé par Traudl Junge : « On fumait partout et beaucoup, peu importait que le Führer soit présent ou non[36]. » Lors de son entretien avec Hitler et contrairement aux souhaits de Bormann, il approuve sa décision de rester à Berlin, plutôt que de se réfugier à Berchtesgaden « où les légendes seraient difficiles à créer ». Hitler lui fait part de son projet de suicide et de la volonté d'Eva Braun de mourir avec lui[37]. Peu après Speer, Hitler reçoit [38].

Trahisons

Göring

« Rien ne me sera épargné, aucune déception, aucune félonie, aucune infamie, aucune trahison... »

— Déclaration de Adolf Hitler au général von Greim[39].

Malgré les circonstances, la lutte pour le pouvoir se poursuit entre les plus hauts dignitaires du régime. Dans la soirée du 23 1945, Bormann[N 10], SS-Reichsführer, ou Hitler un télégramme : « mein Reich conformément au décret du 29 1941[N 11] » ; malgré l'avis négatif de chancellerie du Reich, qui lui déconseille de fixer un ultimatum[40], il clôture son message en précisant qu'en l'absence d'une réponse à 22 h 30, il considérera sa demande comme acceptée[41].

Dans un premier temps, ce télégramme ne suscite pas de réaction[42]. Un peu plus tard dans la soirée, Bormann transmet au Führer, copie du télégramme de Göring à [43] ; « Bormann, toujours aussi intrigant, y vit l'occasion de massacrer son rival[44]. » Il est soutenu par Goebbels indigné « face à la tentative de Göring de s'emparer des vestiges d'un pouvoir qui, de son point de vue, lui revenait de droit[45] ». La tempête se déchaîne : Göring est accusé de haute trahison et sommé de renoncer à toutes ses fonctions, la peine de mort lui étant épargnée en raison des services rendus au Parti[43]. Afin de sauvegarder les apparences, Göring se retire officiellement pour raisons de santé[46]. Dans un brusque changement d'humeur dont il est coutumier, Hitler retombe dans l'apathie et déclare à son entourage qu'en ce qui le concerne, « Göring peut tranquillement conduire les négociations de capitulation. Si la guerre est perdue, peu importe qui s'en chargera[47]. »

Dans la nuit du 24 au 25 avril, peu après trois heures du matin, Hitler reçoit les derniers adieux d'Albert Speer[48] et « prend congé de son visiteur de la dernière heure avec une indifférence presque blessante[49] ».

Lors de la conférence de situation du 25 1945, Hitler « déploie la gamme entière des émotions, allant de la folie des grandeurs au délire obsessionnel, de la révolte à la résignation », et affirme que des divergences entre les Alliés vont apparaître lors de la Armée rouge à Berlin : « Alors les autres finiront peut-être par être convaincus qu'une seule entité possède la capacité de contenir le colosse bolchevique : moi, et le parti, et l'État allemand actuel[50]. »

Le soir du 26 1945, Hitler refuse la proposition du général Weidling d'évacuer Berlin en tentant une percée, avec toutes les forces disponibles, pour rejoindre le [51]. Un peu plus tard, Hitler reçoit le général von Greim, qu'il a fait venir de Munich, malgré les risques, pour le rencontrer personnellement, lui confier le commandement de la Luftwaffe et l'élever au grade de Generalfeldmarschall[52],[N 12]. Celui-ci est accompagné de sa maîtresse, avion Fieseler Storch près de la porte de Brandebourg[53],[N 13].

Himmler

Fegelein en 1942

Le 27 1945, vers midi, Ferch, à vingt kilomètres au sud-ouest de Berlin ; cette nouvelle suscite une nouvelle bouffée d'optimisme (« Je vous l'ai toujours dit. On va y arriver ! »), rapidement douchée par le général Krebs (« Mein Führer, Ferch n'est pas encore Berlin »)[54]. Lors de la conférence de l'après-midi, Hitler s'aperçoit de l'absence d'Heinrich Himmler et beau-frère d'[55] ; il le fait rechercher et Fegelein, qui avait quitté le bunker sans autorisation, est arrêté par des membres de la Charlottenburg, où il est retrouvé ivre, en compagnie d'une femme, avec à ses côtés des valises contenant de l'argent et des faux papiers. Il est emprisonné dans les caves de la chancellerie après avoir, en vain, sollicité l'intervention de sa belle-sœur, Eva Braun[56],[N 14].

Au milieu de l'après-midi du 28 1945, Hitler est averti des tentatives de Himmler d'entamer des négociations avec les Anglais et les Américains, via l'intermédiaire du comte suédois Reichsführer a été averti, le 23 1945, de la volonté du Führer de se suicider[57]. Dans un premier temps, Hitler a du mal à croire en une trahison émanant de Der treue Heinrich (le fidèle Heinrich), mais dans la soirée, une dépêche de l'agence de presse Reuters confirme les tractations menées par Himmler[58] ; la dépêche précise que Himmler a « fait savoir aux Alliés occidentaux qu'il pouvait mettre en œuvre une reddition sans condition et la faire respecter[59]. » Ivre de colère face à « la trahison la plus infâme de toute l'histoire de l'humanité[60] », Hitler, selon Hanna Reitsch, « se démenait comme un fou, son visage empourpré était presque méconnaissable » ; quelques instants plus tard, « il était devenu blanc comme un linge et offrait le spectacle d'une vie déjà éteinte[61] ».

À l'issue d'un « interrogatoire serré » mené par [61], Fegelein avoue avoir eu connaissance des tentatives de Himmler et, peu après, est fusillé par un peloton d'exécution dans les jardins de la chancellerie, après avoir comparu « devant une cour martiale improvisée à la hâte » dont les délibérations sont réduites à leur plus simple expression[62],[N 15]. Hitler se rend ensuite dans la chambre de von Greim, qu'il vient de nommer commandant en chef de la Luftwaffe, en lui ordonnant de quitter Berlin pour rejoindre Dönitz et de veiller à ce que Himmler ne reste pas impuni[63].

À cette date, « il avait perdu toute aptitude à dominer la situation et gaspillait son temps en querelles, reproches et réminiscences inutiles[64] ».

Les dernières heures : du 29 au 30 avril

« [La guerre] a été voulue et déclenchée exclusivement par des hommes d'État d'ascendance juive ou qui travaillaient pour les intérêts juifs. [...] Les siècles passeront, mais des ruines de nos villes et de nos monuments culturels renaîtra sans cesse la haine contre ces responsables en dernière instance que nous devons remercier de tout : la juiverie internationale et ses acolytes »

— Extrait du testament politique de Adolf Hitler[65].

Adolf Hitler et Berghof en 1940 (ou 1942)

Le 29 1945, « on n'était pas encore au bout des surprises et des rebondissements[66] ». Peu après minuit[67], Adolf Hitler épouse parti nazi et portant le brassard du Volkssturm[68] ; elle a pour témoins Martin Bormann. La cérémonie est brève, les deux futurs conjoints ayant demandé « un mariage de guerre » avec une procédure simplifiée, au cours de laquelle ils déclarent tous deux être de pure ascendance aryenne et exempts de maladies héréditaires[69]. « Lorsque ce fut au tour de la mariée à signer son nom, elle commença d'écrire Eva Braun, mais on l'arrêta avant qu'elle eut terminé. Biffant l'initiale B, elle corrigea sa signature en Eva Hitler, née Braun[70]. » Le couple prend ensuite un petit-déjeuner au champagne, puis est rejoint par Goebbels et son épouse et par les secrétaires, Traudl Junge[71]. Hitler s'isole peu après avec cette dernière et lui dicte ses testaments politique et personnel[N 16],[N 17]. Plus tard dans la nuit, vers deux heures du matin, il convoque les médecins Ernst-Günther Schenck et Werner Haase ainsi que deux infirmières, pour les remercier des soins prodigués aux blessés dans le poste de secours de la chancellerie[72]. Vers quatre heures du matin, alors que Junge a terminé de dactylographier les documents, elle découvre dans la partie supérieure du bunker une scène qui témoigne qu' « une fièvre érotique [et éthylique] semblait avoir pris possession de tous[73],[N 18] ».

Vers 10 h 30, Hitler apprend la mort de Clara Petacci, tués par des partisans italiens et dont les dépouilles ont été exposées, pendues par les pieds, et profanées à Milan[74],[N 19]. Cette nouvelle le confirme dans sa volonté de se suicider avec Eva Braun et dans celle que leurs corps soient incinérés, afin de prévenir toute exhibition. De plus en plus méfiant, Hitler fait tester l'efficacité des capsules de Blondi par le docteur Ludwig Stumpfegger[75] ou par le docteur Werner Haase[76].

Dans l'après-midi, Hitler, « très calme et détendu[77] », accède à la demande présentée par [77] », il leur conseille, pour leur trajet sur la [78]. Peu après, il donne la même permission à Nicolaus von Below[79].

Le 30 1945, contrairement à ses habitudes, Hitler se lève tôt, vers six heures du matin, et convoque une réunion qui se termine peu après sept heures[80]. Au cours de celle-ci, il reçoit de multiples informations qui annoncent que la défaite totale est inévitable et imminente : Wilhelm Keitel confirme qu'aucune force ne peut venir au secours de Berlin ; Wilhelm Mohnke estime que les forces défendant la chancellerie ne peuvent plus résister qu'au maximum pendant deux jours et [81],[N 20]. Pendant que Hitler confère avec Weidling, Eva Braun invite Traudl Junge dans sa chambre et lui offre une cape de renard argenté qu'elle avait reçue du Führer[81].

En fin de matinée, Hitler donne à son aide de camp, Otto Günsche, des instructions précises pour que son corps et celui d'Eva Braun soient incinérés avec les bidons d'essence, rassemblés la veille et sur son ordre par son chauffeur, [82]. Hitler déjeune ensuite, sans Eva Braun, avec ses deux secrétaires, Constanze Manziarly[83]. Après le repas, Hitler rejoint Eva Braun dans sa chambre, puis le couple vient faire ses adieux aux proches rassemblés par Günsche, parmi lesquels les deux secrétaires de Hitler, les généraux Burgdorf, Bormann et Goebbels, sans son épouse, « sous le choc[83] ». « Il sort très lentement de sa chambre, plus courbé que jamais [...] et tend la main à chacun. Je sens sa main droite chaude dans la mienne, il me regarde mais il ne voit pas. Il semble être très loin[84]. »

Suicide

« Moi et ma femme choisissons la mort pour échapper à la honte de la déposition ou de la capitulation. Notre désir est d'être brûlés immédiatement sur les lieux où j'ai fourni la plus grande partie de mon travail quotidien pendant les douze années passées au service de mon peuple »

— Extrait du testament privé d' Adolf Hitler[85].

30 1945, vers 14 h 30, Adolf et Führerbunker est évacué ; « alors que le silence s'imposait, les bruits d'une véritable beuverie venaient de la cantine de la chancellerie ». Faute de pouvoir y mettre fin, Otto Günsche et deux autres officiers SS font barrage dans le corridor séparant les parties inférieure et supérieure du bunker ; seule Magda Goebbels tente et réussit à franchir celui-ci, mais elle est immédiatement éconduite par le Führer[83],[N 21].

Vers 15 h 15, Goebbels, Bormann et Jeunesses hitlériennes, pénètrent dans le salon de Hitler et y découvrent les deux cadavres[86]. En l'absence de tout témoin oculaire, les circonstances exactes du suicide du Führer et de son épouse ne peuvent donc être établies avec certitude. Selon les témoignages et analyses historiques recoupés par l'historien allemand [87]. Comme le souligne le même auteur, les témoignages sont toutefois contradictoires, certains affirmant qu'Hitler s'est empoisonné[N 22], d'autres qu'il a combiné le poison et un tir dans la bouche ou la tempe[88], voire que le coup de feu aurait été tiré par un tiers[N 23],[89]. L'analyse de Fest rejoint celles d'autres historiens comme Shirer[90], [91] et Evans[92], qui attribuent le décès de Hitler à un suicide par balle, sans utilisation de poison[N 24].

Les corps sont transportés à l'entrée du bunker, dans les jardins de la chancellerie, aspergés d'essence et incinérés, pendant que Krebs et Burgdorf leur rendent un dernier hommage[86].

Conséquences

Conformément au testament politique du Führer, qui relève de « la simagrée de nommer un gouvernement appelé à lui succéder à la tête de ce qu'il restait du Reich[93] », Martin Bormann adresse un message à l'amiral président du Reich[94] et chef des forces armées[93], sans préciser que Hitler s'est suicidé[95], ce dont Dönitz n'est informé que le 1er mai 1945 dans l'après-midi[96]. Bormann et Parti, le second Joachim von Ribbentrop est limogé et remplacé aux Affaires étrangères par SS-Ferdinand Schörner devient chef de l'armée de terre, le Basse Silésie, Heinrich Himmler en tant que Reichsführer-SS[93]. Goebbels et Bormann se considèrent dès lors comme des membres d'un nouveau gouvernement et envisagent de demander aux autorités militaires russes un laissez-passer pour rejoindre Dönitz afin que celui-ci ratifie la reddition des forces allemandes : « un tel calcul peut nous paraître ridicule, mais rien ne semblait ridicule dans le paradis des fous nazis[97]. » Quant à Dönitz, il ne tient pas compte de la liste qui lui a été transmise pour constituer le « la volonté du Führer lui-même ne pouvait l'amener à employer de telles notabilités nazies[98]. »

Le 1er mai 1945, peu avant quatre heures du matin, au cours des négociations pour la reddition des forces défendant Berlin, le général Vassili Tchouïkov, commandant des forces de l'Bataille de Berlin, du suicide du Führer[99]. La population allemande est avertie de la mort de Hitler par un communiqué diffusé à 22 h 26, qui date la mort du jour même, et non de la veille, et affirme qu'il est mort au combat[100].

Dans l'après-midi, Magda Goebbels font assassiner leurs six enfants par le docteur Ludwig Stumpfegger, puis se suicident et se font incinérer dans les jardins de la chancellerie[101],[N 25]. Au cours de la nuit, les généraux Burgdorf, après avoir bu une quantité considérable de cognac, se suicident également, en se tirant une balle dans la tête[102]. Les autres occupants du bunker prennent la fuite par groupes plus ou moins importants et organisés et connaissent des sorts divers[103],[N 26].

Sort des dépouilles : hypothèses et controverses

Les jardins de la chancellerie en 1947

Tous les témoins s'accordent sur le fait que les dépouilles d'Adolf et chancellerie, aspergées d'essence et incinérées[86],[104],[105]. D'après [106]. Les deux corps, méconnaissables, ratatinés et calcinés, dans un état abominable, rejoignent, le 30 1945, d'autres restes humains dans un cratère de bombe[86],[N 27].

Le 2 mai 1945, un détachement du SMERSH de la 3e Armée de choc arrive à la chancellerie pour s'assurer de la mort de Hitler et tenter de retrouver ses restes en court-circuitant toute la hiérarchie[107],[N 28]. Le détachement découvre, à même le sol, deux cadavres « si calcinés qu'ils s'étaient rétrécis et ressemblaient à des marionnettes » ; les corps sont rapidement identifiés comme étant ceux des époux [108].

Le même jour, la Pravda affirme que l'annonce de la mort de Hitler n'est qu'une astuce Joseph Staline, voire à l'initiative de celui-ci[109]. Mis sous forte pression par Staline, qui veut obtenir une certitude sur le sort de Hitler, les hommes du SMERSH entreprennent une fouille systématique du [109].

Ruines du 5 mai 1945, lors d'une nouvelle fouille des jardins de la chancellerie, un soldat russe remarque un morceau de couverture grise dépassant de la terre qui comble un trou d'obus. Dans ce cratère sont découverts deux corps calcinés et les cadavres d'un [110]. Le lendemain, les deux corps transportés, toujours à l'insu des autorités militaires, à la base du SMERSH établie à [111]. Le 7, le SMERSH envoie son rapport à Moscou[110].

Cela n'empêche pas Staline de déclarer, fin mai, à une délégation américaine dirigée par William Averell Harriman, que Hitler n'est pas mort mais qu'il se cache dans un lieu inconnu avec Bormann et le général [112]. « La presse occidentale ne tarda pas à s'emparer de ce sujet sensationnel et donc lucratif » et, « jusqu'à la fin des années 1990, elle continua à publier des documents et reportages plus étranges et fantaisistes[N 29] les uns que les autres[113]. »

En 1970, sur décision du directeur du Iouri Andropov[114], et sans en informer le gouvernement de l'Allemagne de l'Est[115], les Soviétiques se débarrassent des restes. Ceux-ci sont incinérés, et leurs cendres jetées dans les égouts de Magdebourg, à l'exception du crâne et des mâchoires qui sont conservés par le KGB[116].

En 2000, le crâne[N 30] et une photographie des mâchoires de Hitler sont présentés au public lors d'une exposition organisée à Moscou par les archives de l'État russe[117]. En septembre 2009, l'hebdomadaire britannique The Observer affirme que ce fragment de crâne est en réalité celui d'une femme âgée de 20 à 40 ans[118].

Notes et références

Notes

  1. Ce toponyme est également utilisé à Berghof.
  2. Pour les aspects purement militaires de cette phase de la Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 304–556.
  3. Cette heure tardive correspond à l'horaire habituel de Hitler, qui se lève généralement vers midi et passe sa journée en conférences et en entretiens, entrecoupés par des repas tardifs et une sieste dans la soirée ; après une dernière réunion entre deux et trois heures du matin, il se couche vers cinq heures, cf, Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 69.
  4. Cette version n'est pas partagée par « s'ingéniait à retenir [les participants] en faisant durer la cérémonie d'anniversaire », au fur et à mesure de laquelle « la confiance en l'avenir qu'il s'évertuait à insuffler à ses collaborateurs sembla le ranimer lui-même », cf, Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 66–67
  5. Pour le colonel Ulrich de Maizière, témoin de la scène, l'attitude de Hitler provient de « sa maladie mentale [qui] consistait en une auto-identification hypertrophiée avec le peuple allemand », ce qui pourrait expliquer, selon Antony Beevor pourquoi il estimait que la population de Berlin devait l'accompagner dans son suicide, cf Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 391.
  6. La défiance de Hitler envers ses généraux est telle qu'il fait diffuser par la radio ses instructions à la 12e armée, le fait de rendre publics des ordres militaires en plein milieu d'une bataille constituant une première dans l'histoire, cf Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 401.
  7. Rochus Misch est le seul à remettre en cause cette situation ; ses mémoires sont toutefois à manipuler avec précaution, comme le précise dans la préface le journaliste du Rochus Misch, J'étais le garde du corps d'Hitler, p. 9 et 185.
  8. 22 1945, cf, Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 79.
  9. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 407–408.
  10. « Bormann est mon ennemi mortel. Il n'attend que le moment favorable pour m'abattre. Si j'agis maintenant, on criera à la trahison, si je n'agis pas, on me reprochera d'être resté inactif à l'instant le plus grave », Hermann Göring cité par Karl Koller, Le dernier mois, p. 42–43.
  11. Dans ce décret, Hitler stipule que « au cas où je serais empêché d'agir ou incapacité pour toute autre raison, je désigne le Reichsmarschall État, du Parti et de la Wehrmacht », cf François Kersaudy, Hermann Goering, p. 609.
  12. La date de cet épisode est incertaine, 25 1945, cf, Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 109–111.
  13. Voir le récit imagé reproduit dans Michel Beauquey, Le disparu du 30 avril, p. 175–176.
  14. D'après Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 126.
  15. D'après SS improvisé, cf, Bernd Freytag von Loringhoven, François d'Alançon, Dans le bunker de Hitler, p. 179 ; pour Bahnsen et O'Donnel, un conseil de guerre présidé par Wilhelm Mohnke se réunit dans la soirée du 27 avril, mais ne siège que quelques instants en raison de l'état d'ébriété de Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 176–178.
  16. Traudl Junge placent cet épisode avant la cérémonie de mariage, vers 23 heures 30, cf, Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1170, Traudl Junge, Dans la tanière du loup, p. 251.
  17. Sur le contenu des testaments, voir notamment (en)Gavin, Philip. The Death of Hitler , history historyplace.com.
  18. Ce passage ne figure pas dans l'édition française des mémoires de Junge, cf, Traudl Junge, Dans la tanière du loup.
  19. Selon Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1177.
  20. Vers treize heures, après son retour à son poste de commandement, Weidling reçoit finalement une lettre de Hitler l'autorisant à tenter une percée à la condition qu'elle vise à rejoindre des unités menant encore le combat et qu'elle n'entraîne aucune reddition, cf Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 495.
  21. Selon Bahnsen et O'Donnel, Otto Günsche, cf, Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 181.
  22. Cette thèse est soutenue avec vigueur par Lionel Richard, dans son ouvrage consacré à Goebbels, Goebbels. Portrait d'un manipulateur, André Versaille éditeur, Bruxelles, 2008, p. 265.
  23. Voir l'hypothèse de Henri Ludwig dans L'assassinat de Hitler (Paris, Éditions France Empire, 1963) selon laquelle Goebbels a forcé Hitler à absorber du poison avant de lui tirer une balle dans la tête, reprise dans Michel Beauquey, Le disparu du 30 avril, p. 175–176.
  24. Pour une analyse détaillée des différentes hypothèses sur les conditions du suicide de Hitler, voir Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1514–1515.
  25. Les circonstances exactes du suicide des époux Traudl Junge et Otto Günsche et Martin Bormann et Ludwig Stumpfegger se suicident, cf, Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1187 ; pour une analyse détaillée du sort des derniers occupants de bunker, et notamment de Martin Bormann, voir Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 217–283.
  26. Sur l'état et le sort final des dépouilles, voir Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 150–151, Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 191.
  27. Le secteur de la chancellerie relevait de la 5e Armée de choc, et le chef du NKVD du premier front biélorusse n'est pas averti, pas plus que le maréchal Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 534–535.
  28. Voir notamment (en)Petrova, Ada, and Watson, Peter. The Death of Hitler: The Full Story with New Evidence from Secret Russian Archives, Washington Post, 1995.
  29. Pour « les restes terrestres d'Adolf Hitler tenaient dans une boîte à cigares », qui contenait un os maxillaire et deux bridges, l'un appartenant à Eva Braun, cf, Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1184.

Références

  1. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 70
  2. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 44
  3. Joachim Fest, Hitler. Le Führer, p. 421
  4. Joachim Fest, Hitler. Le Führer, p. 424–425
  5. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 17
  6. a et b François Kersaudy, Hermann Goering, p. 599
  7. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 66–67
  8. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 64
  9. a, b et c Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1136–1137
  10. a, b et c Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 359
  11. Richard J. Evans, Le Troisième Reich. 1939-1945, p. 838
  12. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 142
  13. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1140
  14. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 371
  15. Traudl Junge, Dans la tanière du loup, p. 220
  16. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 360
  17. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1141
  18. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 374
  19. Karl Koller, Le dernier mois, p. 22
  20. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 380–381
  21. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 76
  22. a et b Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 390
  23. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 83
  24. François Kersaudy, Hermann Goering, p. 606
  25. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 152–154
  26. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1146
  27. Bernd Freytag von Loringhoven, François d'Alançon, Dans le bunker de Hitler, p. 156
  28. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 391
  29. a et b Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 393
  30. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 394
  31. Traudl Junge, Dans la tanière du loup, p. 225
  32. Bernd Freytag von Loringhoven, François d'Alançon, Dans le bunker de Hitler, p. 161
  33. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 403
  34. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 405
  35. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 94
  36. Traudl Junge, Dans la tanière du loup, p. 242
  37. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 406
  38. Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 80
  39. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 111
  40. François Kersaudy, Hermann Goering, p. 610
  41. François Kersaudy, Hermann Goering, p. 609
  42. François Kersaudy, Hermann Goering, p. 612
  43. a et b François Kersaudy, Hermann Goering, p. 613
  44. Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 83
  45. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 107
  46. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 406–407
  47. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 108
  48. Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 97
  49. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 95
  50. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 99–100
  51. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 447
  52. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 109–111
  53. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 449
  54. Bernd Freytag von Loringhoven, François d'Alançon, Dans le bunker de Hitler, p. 174
  55. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 201
  56. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 473
  57. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 167–169
  58. Bernd Freytag von Loringhoven, François d'Alançon, Dans le bunker de Hitler, p. 177
  59. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1164
  60. Richard J. Evans, Le Troisième Reich. 1939-1945, p. 840
  61. a et b Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 121
  62. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1168
  63. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 473–474
  64. Joachim Fest, Hitler. Le Führer, p. 429
  65. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1171
  66. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 474
  67. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 220
  68. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1170
  69. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 127
  70. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 221
  71. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 475
  72. Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 161–163
  73. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 475–477
  74. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 134
  75. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 493–494
  76. Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 166
  77. a et b Bernd Freytag von Loringhoven, François d'Alançon, Dans le bunker de Hitler, p. 183
  78. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 486
  79. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 242–243
  80. Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 168–169
  81. a et b Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 494
  82. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 495–496
  83. a, b et c Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 496
  84. Traudl Junge, Dans la tanière du loup, p. 255–256
  85. Alan Bullock, Hitler ou les mécanismes de la tyrannie. L'apogée et la chute, p. 382–383
  86. a, b, c et d Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 497
  87. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 144–145
  88. Voir notamment Uwe Bahnsen, James Preston O'Donnel, Les hommes du bunker, p. 182 et 188–190 et Traudl Junge, Dans la tanière du loup, p. 260
  89. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 145
  90. William L. Shirer, Le IIIe Reich, Paris, Stock, 1967, p.1162
  91. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1180
  92. Richard J. Evans, Le Troisième Reich. 1939-1945, p. 842
  93. a, b et c Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1173
  94. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 499
  95. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 261
  96. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 265
  97. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 263
  98. Hugh R. Trevor-Roper, Les derniers jours de Hitler, p. 280
  99. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 507
  100. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1185
  101. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 523–524
  102. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 532–533
  103. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 533–534
  104. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1182–1184
  105. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 150–151
  106. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 150
  107. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 534–535
  108. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 535–536
  109. a et b Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 536–537
  110. a et b Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 548–549
  111. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, p. 1184
  112. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 190
  113. Joachim Fest, Les derniers jours de Hitler, p. 191
  114. Alan Bullock, Hitler and Stalin:parallel lives, Fontana, 1998, page 978
  115. Michael R. Beschloss, The Conquerors: Roosevelt, Truman and the Destruction of Hitler's Germany, Simon & Schuster, 2002, page 238
  116. Antony Beevor, La chute de Berlin, p. 590–591
  117. Le crâne et les crimes d'Hitler. Une exposition moscovite rassemble des restes du Führer et des documents., Libération, 2 mai 2000.
  118. Tests on skull fragment cast doubt on Adolf Hitler suicide story, The Observer, 27 septembre 2009.

Annexes

Bibliographie

Filmographie

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