Alexandra Richter
En 1993, j’ai commencé mes études (Germanistik, Philosophie, Komparatistik) à l’université de Zürich, en Suisse. Après une année ERASMUS à Tübingen en Allemagne, j’ai poursuivi mes études à Paris-IV-Sorbonne où j’ai soutenu en 2003 une thèse sur le rapport de Goethe à la philosophie: La pensée en archipel. Goethe face à la philosophie. Je suis agrégée en allemand. En 2007, j’ai été élue maître de conférences en Études Germaniques à l’Université de Rouen. Je suis membre de l’équipe de recherche interdisciplinaire sur les aires culturelles (ERIAC): http://eriac.univ-rouen.fr/author/alexandra-richter/
Mes recherches portent sur le rapport (toujours singulier) entre poésie-pensée, littérature-philosophie et les façons dont celui-ci a été pensé, conçu, vécu, notamment par les poètes et écrivains. Comment les poètes lisent-ils la philosophie? Qu’en retiennent-ils? Pourquoi s’y intéressent-ils? Que peuvent-ils y trouver? Que peuvent-ils apporter à la philosophie (comme regard extérieur, comme autre rapport à la langue et à la pensée)?
Dans le cadre de ma bourse Humboldt, je travaille actuellement sur Walter Benjamin et sa façon de penser ce rapport en terme de Verwandtschaft, c’est-à-dire comme un lien de parenté, de réciprocité, d’éclairage de l’un par l’autre à partir d’une différence sur un fond commun.
Mes recherches portent sur le rapport (toujours singulier) entre poésie-pensée, littérature-philosophie et les façons dont celui-ci a été pensé, conçu, vécu, notamment par les poètes et écrivains. Comment les poètes lisent-ils la philosophie? Qu’en retiennent-ils? Pourquoi s’y intéressent-ils? Que peuvent-ils y trouver? Que peuvent-ils apporter à la philosophie (comme regard extérieur, comme autre rapport à la langue et à la pensée)?
Dans le cadre de ma bourse Humboldt, je travaille actuellement sur Walter Benjamin et sa façon de penser ce rapport en terme de Verwandtschaft, c’est-à-dire comme un lien de parenté, de réciprocité, d’éclairage de l’un par l’autre à partir d’une différence sur un fond commun.
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Books by Alexandra Richter
Der als erster (und leider auch letzter) erschienene Band der « édition critique intégrale », die der Verlag Fayard zeitlich parallel zum Erscheinen der Bände der KGA bei Suhrkamp geplante hatte, enthält eine geniale und philosophiehistorisch wichtige Übersetzung aus dem Jahre 1986 von Philippe Lacoue-Labarthe und Anne-Marie Lang. Philippe Lacoue-Labarthe hatte zuvor zusammen mit Jean-Luc Nancy ein entscheidendes, von Benjamin inspiriertes Buch zum Verständnis der deutschen Frühromantik veröffentlicht (L´absolu littéraire, 1978), das nicht nur bis dahin unbekannte Texte von Novalis und Schlegel durch erstmalige Übersetzung den französischen Lesern zugänglich machte, sondern das den von Benjamin in seiner Dissertation herausgearbeiteten Kerngedanken der Kunst als Reflexionsmedium philosophisch fruchtbar machte und die Auswirkungen einer solchen „Verabsolutierung der Theorie“, d.h. einer „transzendentalen Poesie“, einer Poesie also, die ihre eigene Theorie enthält (die Poesie als Poesie der Poesie), in ihren Konsequenzen für das moderne Denken aufzeigte und hinterfragte.
Die gesamte Übersetzung wurde behutsam dem von Uwe Steiner erarbeiteten neusten Stand des Textes angepasst, so dass die Varianten auch in der frz. Übersetzung als solche erkennbar und lesbar werden. Abgesehen von den Ausgaben der Pléiade ist eine solche philologische Edition in Frankreich eher selten. Meistens wird wegen der Komplexität der Textvarianten und der hohen Wissenschaftlichkeit darauf verzichtet, den wissenschaftlichen Apparat in toto und als solchen zu übersetzen.
Der Katalog wurde auf deutsch erstellt und enthält ein frz. Vorwort und ein deutsches Nachwort sowie einen editorischen Kommentar sowohl auf deutsch als auch auf französisch ; inzwischen vergriffen.
Der Katalog verzeichnet systematisch alle handschriftlichen An- und Unterstreichungen, Widmungen und Datierungen in den rund 500 philosophischen Werken der im Literaturarchiv Marbach verwahrten persönlichen Bibliothek des Dichters. In sechs Kapitel geordnet enthält dieses Nachschlagewerk die Gesamtheit der Lektürespuren Celans - von den Vorsokratikern bis Heidegger und Adorno, über Montaigne, Pascal, Leibniz aber auch Schestow und Lao-Tse – und bietet einen direkten Einblick in die philosophischen Lektüren des Dichters, in die (wie er es für Mandelstam formulierte) „in den Gedichten mitsprechende religiöse und philosophische Gedankenwelt“. Es stellt darüber hinaus auch ein einzigartiges Dokument für den Umgang Celans mit der Philosophie dar, eine Art „Gegenwort“ zu den zahlreichen philosophischen Interpretationen und Auseinandersetzungen, die seine Gedichte bei deutschen und französischen Philosophen (von Adorno, Heidegger, Gadamer bis Lévinas, Blanchot und Derrida) immer wieder hervorgerufen haben.
Translation by Alexandra Richter
Que ce soit à propos des armes chimiques des guerres futures ou de la condition des ouvriers dans l'Allemagne nazie, la plupart de ces écrits portent un regard lucide, ironique ou tragique, sur le monde "civilisé" du XXe siècle - et parfois sur ses origines dans les guerres de conquête du XVIe siècle. Cette critique peut prendre des formes diverses, littéraires, théologiques ou philosophiques ; elle puise à trois "sources" principales : le messianisme juif, le romantisme allemand et - à partir de 1925 - un marxisme non étranger à l'esprit de l'utopie. Cultivant avec soin une certaine forme d'inactualité, l'approche de Walter Benjamin n'est pas moins chargée de Jetztzeit, d'actualité, de présent, une actualité qui ne demande qu'à exploser en ce début de XXIe siècle.
La référence au romantisme est présente tout au long de cet itinéraire et n'a pas été effacée par la découverte de Marx ou celle de Lukacs, ni par la participation à l'Institut de recherche sociale dont le présent volume contient une précieuse analyse. Depuis le texte de jeunesse intitulé "Romantisme" jusqu'au compte-rendu du livre d'Albert Béguin, L'Ame romantique et le rêve (1939), en passant par les textes sur Johann Jakov Bachofen, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann et Franz von Baader, Walter Benjamin ne cesse de construire, avec les pièces du kaléidoscope romantique , ses propres figures de la subversion culturelle.
Les essais réunis dans ce volume constituent une véritable lecture de l'oeuvre de Husserl. Adorno y distingue un premier Husserl, l'inventeur de la phénoménologie et critique des théories néokantiennes de la connaissance, et un second Husserl revenant sur la radicalité du geste de la phénoménologie et son ambition de concevoir une véritable philosophie première, pour finir par proposer une philosophie transcendantale renouant, sur certains points, avec ce qui n'est autre que le néokantisme. C'est au premier Husserl que va toute la sympathie philosophique d'Adorno, au phénoménologue qui, dans le sillage de Bergson, a affirmé avec force l'existence d'un monde antérieur à celui qu'a construit la raison. Retrouver le premier Husserl derrière le second, tel est le projet de ce livre. Husserl défendu contre... lui-même.
Par-delà cette lecture de Husserl, ce livre est aussi, de l'avis même d'Adorno, "une sorte de prélude critico-dialectique à une logique matérialiste". C'est reconnaître que la logique n'est pas un objet extérieur au champ politique. S'en prendre à l'"absolutisme logique" de Husserl, c'est aussi revenir sur son refus de penser l'être comme individuel et contingent et sur les effets politiques qui en découlent : "Je ne puis guère douter , écrit Adorno, que toute notre logique [...] est bâtie sur le modèle de normes juridiques, qui ne servent à leur tour qu'au maintien de certains rapports de production." Sous la plume d'Adorno, la critique de la logique devient l'un des fronts de la critique de la politique.
La traduction de cet ouvrage devrait enfin remettre en question la vision lénifiante selon laquelle théorie critique et phénoménologie se seraient développées sans jamais communiquer ni se croiser. La Contribution à une métacritique de la théorie de la connaissance est en affinité avec les lectures de Husserl sous-tendant les tentatives qui, après la Seconde Guerre mondiale, s'efforcèrent d'articuler phénoménologie et marxisme (Sartre, Anders), ainsi qu'avec les commentaires critiques du projet husserlien qu'ont pu proposer Lyotard, Desanti ou Derrida.
Papers by Alexandra Richter
Der als erster (und leider auch letzter) erschienene Band der « édition critique intégrale », die der Verlag Fayard zeitlich parallel zum Erscheinen der Bände der KGA bei Suhrkamp geplante hatte, enthält eine geniale und philosophiehistorisch wichtige Übersetzung aus dem Jahre 1986 von Philippe Lacoue-Labarthe und Anne-Marie Lang. Philippe Lacoue-Labarthe hatte zuvor zusammen mit Jean-Luc Nancy ein entscheidendes, von Benjamin inspiriertes Buch zum Verständnis der deutschen Frühromantik veröffentlicht (L´absolu littéraire, 1978), das nicht nur bis dahin unbekannte Texte von Novalis und Schlegel durch erstmalige Übersetzung den französischen Lesern zugänglich machte, sondern das den von Benjamin in seiner Dissertation herausgearbeiteten Kerngedanken der Kunst als Reflexionsmedium philosophisch fruchtbar machte und die Auswirkungen einer solchen „Verabsolutierung der Theorie“, d.h. einer „transzendentalen Poesie“, einer Poesie also, die ihre eigene Theorie enthält (die Poesie als Poesie der Poesie), in ihren Konsequenzen für das moderne Denken aufzeigte und hinterfragte.
Die gesamte Übersetzung wurde behutsam dem von Uwe Steiner erarbeiteten neusten Stand des Textes angepasst, so dass die Varianten auch in der frz. Übersetzung als solche erkennbar und lesbar werden. Abgesehen von den Ausgaben der Pléiade ist eine solche philologische Edition in Frankreich eher selten. Meistens wird wegen der Komplexität der Textvarianten und der hohen Wissenschaftlichkeit darauf verzichtet, den wissenschaftlichen Apparat in toto und als solchen zu übersetzen.
Der Katalog wurde auf deutsch erstellt und enthält ein frz. Vorwort und ein deutsches Nachwort sowie einen editorischen Kommentar sowohl auf deutsch als auch auf französisch ; inzwischen vergriffen.
Der Katalog verzeichnet systematisch alle handschriftlichen An- und Unterstreichungen, Widmungen und Datierungen in den rund 500 philosophischen Werken der im Literaturarchiv Marbach verwahrten persönlichen Bibliothek des Dichters. In sechs Kapitel geordnet enthält dieses Nachschlagewerk die Gesamtheit der Lektürespuren Celans - von den Vorsokratikern bis Heidegger und Adorno, über Montaigne, Pascal, Leibniz aber auch Schestow und Lao-Tse – und bietet einen direkten Einblick in die philosophischen Lektüren des Dichters, in die (wie er es für Mandelstam formulierte) „in den Gedichten mitsprechende religiöse und philosophische Gedankenwelt“. Es stellt darüber hinaus auch ein einzigartiges Dokument für den Umgang Celans mit der Philosophie dar, eine Art „Gegenwort“ zu den zahlreichen philosophischen Interpretationen und Auseinandersetzungen, die seine Gedichte bei deutschen und französischen Philosophen (von Adorno, Heidegger, Gadamer bis Lévinas, Blanchot und Derrida) immer wieder hervorgerufen haben.
Que ce soit à propos des armes chimiques des guerres futures ou de la condition des ouvriers dans l'Allemagne nazie, la plupart de ces écrits portent un regard lucide, ironique ou tragique, sur le monde "civilisé" du XXe siècle - et parfois sur ses origines dans les guerres de conquête du XVIe siècle. Cette critique peut prendre des formes diverses, littéraires, théologiques ou philosophiques ; elle puise à trois "sources" principales : le messianisme juif, le romantisme allemand et - à partir de 1925 - un marxisme non étranger à l'esprit de l'utopie. Cultivant avec soin une certaine forme d'inactualité, l'approche de Walter Benjamin n'est pas moins chargée de Jetztzeit, d'actualité, de présent, une actualité qui ne demande qu'à exploser en ce début de XXIe siècle.
La référence au romantisme est présente tout au long de cet itinéraire et n'a pas été effacée par la découverte de Marx ou celle de Lukacs, ni par la participation à l'Institut de recherche sociale dont le présent volume contient une précieuse analyse. Depuis le texte de jeunesse intitulé "Romantisme" jusqu'au compte-rendu du livre d'Albert Béguin, L'Ame romantique et le rêve (1939), en passant par les textes sur Johann Jakov Bachofen, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann et Franz von Baader, Walter Benjamin ne cesse de construire, avec les pièces du kaléidoscope romantique , ses propres figures de la subversion culturelle.
Les essais réunis dans ce volume constituent une véritable lecture de l'oeuvre de Husserl. Adorno y distingue un premier Husserl, l'inventeur de la phénoménologie et critique des théories néokantiennes de la connaissance, et un second Husserl revenant sur la radicalité du geste de la phénoménologie et son ambition de concevoir une véritable philosophie première, pour finir par proposer une philosophie transcendantale renouant, sur certains points, avec ce qui n'est autre que le néokantisme. C'est au premier Husserl que va toute la sympathie philosophique d'Adorno, au phénoménologue qui, dans le sillage de Bergson, a affirmé avec force l'existence d'un monde antérieur à celui qu'a construit la raison. Retrouver le premier Husserl derrière le second, tel est le projet de ce livre. Husserl défendu contre... lui-même.
Par-delà cette lecture de Husserl, ce livre est aussi, de l'avis même d'Adorno, "une sorte de prélude critico-dialectique à une logique matérialiste". C'est reconnaître que la logique n'est pas un objet extérieur au champ politique. S'en prendre à l'"absolutisme logique" de Husserl, c'est aussi revenir sur son refus de penser l'être comme individuel et contingent et sur les effets politiques qui en découlent : "Je ne puis guère douter , écrit Adorno, que toute notre logique [...] est bâtie sur le modèle de normes juridiques, qui ne servent à leur tour qu'au maintien de certains rapports de production." Sous la plume d'Adorno, la critique de la logique devient l'un des fronts de la critique de la politique.
La traduction de cet ouvrage devrait enfin remettre en question la vision lénifiante selon laquelle théorie critique et phénoménologie se seraient développées sans jamais communiquer ni se croiser. La Contribution à une métacritique de la théorie de la connaissance est en affinité avec les lectures de Husserl sous-tendant les tentatives qui, après la Seconde Guerre mondiale, s'efforcèrent d'articuler phénoménologie et marxisme (Sartre, Anders), ainsi qu'avec les commentaires critiques du projet husserlien qu'ont pu proposer Lyotard, Desanti ou Derrida.
Coordinators: Prof. Carolin Duttlinger and Dr. Erdmut Wizisla