UFR Lettres et sciences humaines

La guerre d'Algérie (1954–1962) a laissé des cicatrices profondes tant dans la société française que dans la société algérienne. Il faut attendre les années 1990 pour que les auteurs pour la jeunesse s'emparent réellement du sujet – en 1993 paraissait le roman de Jean-Paul Nozière, Un été algérien. Qu'en est-il de l'offre éditoriale actuelle en matière de fiction ? Pierre-Louis Fort en souligne la richesse et la diversité : diversité des genres, des lectorats, plus ou moins jeunes, auxquels ces livres s'adressent, mais surtout des points de vue adoptés selon le choix du ou des narrateurs, souvent de l'âge des lecteurs, leur permettant de vivre par pro-curation une expérience saisie sur le vif, du côté français ou du côté algérien. Au-delà de la dimension d'inventaire l'auteur de cet article appréhende la visée de ces oeuvres si différentes : éducative, mémorielle, humaniste au sens le plus fort du terme, vers une réconciliation possible.

Au cours des dernières décennies, l’expression littéraire du deuil s’est imposée avec une force renouvelée, en modifiant les ancrages traditionnels de ce type d’écriture. À partir d’un vaste corpus d’œuvres contemporaines, cet essai explore et théorise les caractéristiques de ces deuils sans noms.