Research Programme by Camille Rouxpetel
ChrIs-cross will produce the first comprehensive study of Christianities in Jerusalem and the Mid... more ChrIs-cross will produce the first comprehensive study of Christianities in Jerusalem and the Middle East from the 12th to the 16th c., in the face of shifting rulership structures, first Frankish, then Islamic, and religious affiliations. It will envisage them from a bottom-up, practice oriented and connected perspective, on the assumption that inter-Christian and Christian-Muslim relations were more conductive to fluidity than to boundary-setting. A multidisciplinary and multilingual team will study a forgotten and so far, inaccessible archive—the archives of the Christian Patriarchates in Jerusalem—and develop an overarching database including interactive maps and editing texts. Open-access metadata will be in English and Arabic. In so doing, it will resituate the history of Christianities within the Islamicate world by reassessing the concept of “minority”, historicise communities’ construction by comparing conquest-induced reconfigurations, with and without a change in religious dominance, and spatialise these processes by examining their interplay, with Jerusalem as a specific urban space in tension with the wider regional area.
Tra il 2017 e il 2021, con Laurent Tatarenko, guideremo, in collaborazione con la Scuola Francese... more Tra il 2017 e il 2021, con Laurent Tatarenko, guideremo, in collaborazione con la Scuola Francese di Roma, la Scuola Francese di Atene e il centro di ricerca francese di Gerusalemme, un programma di ricerca dal titolo "Norme e pratiche del religioso tra Oriente e Occidente (IX-XIX secolo). Una storia incrociata delle circolazioni tra comunità cristiane d'Europa e del Mediterraneo". Altre due istituzioni sono partner del progetto, l'EHESS e l'Università Cattolica di Louvain.
Books by Camille Rouxpetel
Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, 369, Nov 2015
This research aims at analyzing the representation of otherness in the writings of Latin traveler... more This research aims at analyzing the representation of otherness in the writings of Latin travelers in Cilicia, Syria Palestine and Egypt from the 12th century to the early 15th century. Close encounters between Western Christians and Eastern Christians gradually changed the previous representations of the former, while the attitudes of the writers depended on their status and the respective career paths. After presenting the conditions in which the works were written and underlining the themes and issues that were tackled during the encounters with Eastern Christians, this research analyses the Latin discourse on Eastern otherness, the construction of which results from the confrontation between observation and representation. Curiosity for a new exotic reality went along with a double-edged rhetoric of rejection and assimilation of Eastern Christians, as the stakes were both geopolitical – in the context of the Crusades – and religious – with the policy of pontifical union and the continuation of the monastic reform. Integrating Eastern churches into Western culture thus meant conciliating unity and diversity with Christianity. Analyzing the relationships of Latin people with the Holy Land – between biblical and actual geography – as well as the discourses of crusaders, missionaries and pilgrims on diversity and their various reactions to it allows one to measure the impact of the encounter with Eastern Christians on the idea of Christianity.
Pourquoi l’Orient chrétien ? Les Latins – croisés, pèlerins ou missionnaires – partant pour la Cilicie, la Syrie, la Palestine et l’Égypte du XIIe à l’orée du XVe siècle, découvrent des hommes à la fois semblables parce que chrétiens et dissemblables parce qu’orientaux. C’est cette expérience d’une altérité rendue particulière par la grande proximité avec laquelle elle se conjugue qui constitue l’objet de ce livre. En effet, les différents discours sur l’altérité, construits à la confluence de la culture savante, d’un système de représentations occidentales et de l’expérience née de la rencontre affectent en retour la définition de la christianitas. Les attitudes des auteurs varient selon les statuts et les trajectoires propres à chacun. Après l’analyse des modalités et des rythmes de l’intégration des chrétiens d’Orient à l’univers culturel occidental, cette étude analyse le discours latin sur l’altérité orientale. Aux prémisses de la rencontre et à l’autorité de la chose lue, succèdent bientôt la découverte de visu et in situ et l’autorité de la chose vue et, souvent, entendue. Comment les Latins perçoivent-ils leurs coreligionnaires et ces perceptions parviennent-elles à bouleverser les a priori du départ ? Enfin, au premier regard, dans lequel affleure la spontanéité de la réaction à l’altérité, succède et se superpose un discours plus construit où les autorités et les représentations pèsent davantage, sans que cela soit toujours conscient. Les enjeux territoriaux, pastoraux et évangéliques contribuent alors à définir les contours des images de l’autre.
Le prestige de la langue grecque parcourt tel un fil rouge tout le Moyen Âge. Lorsque les quatre ... more Le prestige de la langue grecque parcourt tel un fil rouge tout le Moyen Âge. Lorsque les quatre Pères fondateurs de l’abbaye de Lérins choisissent des pseudonymes orientaux, Macaire, Sérapion, Paphnuce et Macaire, c’est pour se parer des atours d’une origine orientale, porteuse, dès ce Ve siècle, d’un label d’ascétisme. Ce prestige est tout autant celui de la langue du Nouveau Testament que des auteurs qui avaient écrit dans cette langue, les Pères pour l’essentiel. Ancienne terre byzantine, espace de contact entre chrétiens d’Orient et d’Occident, l’Italie occupe une place particulière dans la réception européenne médiévale de la mémoire des Pères grecs. Loin de faire l’histoire linéaire d’une (re)découverte des Pères grecs et cappadociens, trouvant son acmé dans un humanisme qui serait le parangon et l’avènement de la modernité, cet ouvrage envisage la superposition des strates mémorielles, des traductions, des circulations, fortuites et provoquées, des appropriations et des usages des Pères orientaux jusqu’aux humanistes qui en tirèrent arguments pour mieux légitimer le mouvement dont ils se voulaient porteurs et pour lequel ils présentaient comme une restauration ce qui était un héritage millénaire.
dossier dir. par Camille Rouxpetel et Frédéric Gabriel, Mélanges de l’École française de Rome, Mo... more dossier dir. par Camille Rouxpetel et Frédéric Gabriel, Mélanges de l’École française de Rome, Moyen Âge, 132/1, 2020, p. 221-281.
Espace privilégié d’échanges et de circulation, la Méditerranée médiévale est un théâtre de renco... more Espace privilégié d’échanges et de circulation, la Méditerranée médiévale est un théâtre de rencontres entre chrétiens d’Orient et d’Occident. Celles-ci constituent un moyen de transmission des savoirs et des connaissances, elles contribuent à façonner de nouvelles représentations tant sur le plan de l’histoire que sur le plan des espaces ou de l’ecclésiologie. Les conditions de production de textes historiques, leur circulation, leurs usages et l’autorité qui leur est conférée permettent alors d’examiner comment Latins, Grecs et Orientaux tiennent compte de l’altérité interne ou externe à la chrétienté dans leur définition de la chrétienté elle-même. La quête des origines, le plus souvent destinée à fonder une autorité, peut ainsi être mise au service tantôt d’une réflexion critique sur la situation présente, tantôt d’une stratégie de légitimation d’une entreprise à venir.
Centré sur l’Occident et les Orients chrétiens dans leur diversité, de Constantinople à l’Éthiopie en passant par l’Arménie, cet ouvrage n’en porte pas moins sur une aire régionale méditerranéenne où, à l’exception de sa partie nord-occidentale, les pouvoirs islamiques gagnent en importance au détriment des pouvoirs chrétiens. Entre Occident et Orients chrétiens, ilkhanides et islamiques, porosité, emprunts ou, à l’inverse, revendications identitaires de communautés qui, loin de vivre isolées les unes des autres, sont en interaction constante, constituent une variable supplémentaire de la définition d’une écriture de l’histoire. En réunissant les contributions d’orientalistes et d’occidentalistes, médiévistes comme modernistes, ce volume offre une réflexion transversale autour de la production et de la transmission des récits historiques dans l’espace méditerranéen et proche-oriental au Moyen Âge. Ces récits sont autant de symptômes de l’intégration constante qu’opèrent des sociétés interconnectées et ouvertes à de nouveaux espaces comme à l’introduction de nouvelles idées.
L'église d'Abu Gosh. 850 ans de regards sur les fresques d'une église franque en Terre sainte, sous la direction de J.-B. Delzant, Paris, TohuBohu éditions, 2018. , 2018
Quatrième de couverture:
"Regards croisés sur les fresques d'une église franque, aujourd'hui prop... more Quatrième de couverture:
"Regards croisés sur les fresques d'une église franque, aujourd'hui propriété française en pleine coeur d'un village arabe en Israël.
Peintes par des artistes byzantins au XIIe siècle, les scènes que l'on pensait perdues ont été sauvées des ravages du temps à la faveur de la restauration des années 2000. Elles réapparaissent en pleine lumière, pour se faire le témoignage magnifique et rare de l'art du royaume latin de Jérusalem.
Le raffinement et les couleurs éclatantes des fresques redonnent vie à cet édifice médiéval."
Concern for the dead is common to all of humanity, a sentiment that goes well beyond the wide rep... more Concern for the dead is common to all of humanity, a sentiment that goes well beyond the wide repertoire of funerary practices that express and translate it. But the relations between the living and the dead, the material and immaterial interchanges that take place beyond the grave provide historians and archaeologists with important material that reveals the structures (social, economic and symbolic) of the society they are studying. In choosing to hold its 48th Congress in Jerusalem, a city that is both sanctuary and cemetery and where, in the Middle Ages, so many came to die or aspired to die, the SHMESP wishes to train a searchlight on the relations between the living and the dead in a place that is central to the beliefs and eschatology of the three great monotheistic traditions. Keeping in mind the diversity of the Jewish, Christian and Muslim worlds and their interaction, our authors have sought to highlight what remains of the gestures, the practices and the beliefs of the men and women with respect to their dead: from the archaeological study of burial methods to their representations, from funerary epigraphy to the archival memory of the deceased, from the commentaries on the sacred texts to the lives of the famous and anonymous dead. Thus, we cast light on the funereal customs, on the space which the dead occupy alone or share with the living in the society of their time, on the economy and material and memorial exchanges between the living and the dead, and finally on the beliefs and the multiple temporalities that can be discerned in relationships that extend beyond the grave. The Middle Ages kept alive a constant interchange between the living and the dead – our aim is for this uninterrupted dialogue to be heard once again.
Je mets ici le sommaire et l'introduction du manuel Atlande consacré à la question d'histoire méd... more Je mets ici le sommaire et l'introduction du manuel Atlande consacré à la question d'histoire médiévale inscrite au programme de l'agrégation interne d'histoire en 2019-2020.
Articles by Camille Rouxpetel
Crusades, 2024
A careful reading of the sources relating to the seizure of power by Baldwin of Boulogne in Edess... more A careful reading of the sources relating to the seizure of power by Baldwin of Boulogne in Edessa, and to his role in the delay of the Holy Fire at Easter 1101 in Jerusalem, makes it possible to reassess various historiographical trends in the foundation of the crusader states including the concepts of Latinisation and cultural transfer. The strategy followed by Baldwin in Edessa and then in Jerusalem reveals his rapid understanding of Middle Eastern society. Rather than seeing the Franks as Westerners who recently arrived in the region, these two episodes allow us to consider them from the perspective of the Christian groups in the Middle East. Far from being newcomers for the Byzantine Greeks, the Melkites or the Armenians, the new settlers came in the wake of the Frankish mercenaries recruited for a century by the basileus, or of the 'trouble-shooters' studied by Shepard. This inquiry will re-situate the Franks as part of the diverse and fragmented society of the Middle East. In so doing, this article aims to contribute to decolonising and deorientalising the study of the foundation of the crusader states.
Savoirs profanes dans les ordres mendiants, 2023
If there was a mendicant break in the knowledge built on the Christian and the Islamic East, it c... more If there was a mendicant break in the knowledge built on the Christian and the Islamic East, it consisted first of all in the transformation of the relationship with the world of these brothers of a new kind, and therefore in that of the “contempt of the world,” which, of withdrawal from the world, became synonymous with a contempt for earthly riches. This new knowledge, mediated by experience and no longer by the only biblical and patristic authorities, was based on specific skills, among which the contradictory argumentation and the linguistic skills seem to have occupied a central place. The status then attributed to experience as authority and source of knowledge and the frequency of the recourse to the critical mind made quite particular the confrontation between representations, scholarly knowledge and observations in the writings of the three Dominicans from the late 13th century and early 14th century, Burchard of Mount Sion, Riccoldo da Monte Croce and Wilhelm von Boldensele, then of John of Sultanieh at the turn of the 14th and 15th centuries, whose writings are the basis of this article.
Études franciscaines Nouvelle série , 2021
In the wake of the celebration of the eight-hundredth anniversary of the meeting between Francis ... more In the wake of the celebration of the eight-hundredth anniversary of the meeting between Francis and Sultan al-Kāmil, the Franciscans and the Franciscan Custody of the Holy Land have been the subject of several recent works that have in common a preference for written sources that I would describe as Western, that is to say, internal to the Order or intended for Western listeners and readers, whether they are sermons calling for the taking up of the cross or descriptions of the "Holy Land" composed for the use of pilgrims supervised by the friars of the Custody or pilgrimage accounts. Far be it from me to decry the use of such sources or the relevance of such studies. Nevertheless, most often the reading that is made of them anchors the Franciscans in the West, seeing them as representatives of a Latin order in the "Holy Land". The implications of such a presupposition are twofold. First, it leads to considering the Franciscans a priori as expatriates, turned not towards their immediate environment, the Near East, i.e. the other Christian Churches, the Jews and the Muslims, but towards the Christian West, i.e. their Order, the Papacy and the regions of origin of the pilgrims they were supervising. It then leads to taking the "Holy Land" as a given, and not as a construction, that is to say a space-time involving both spatial and symbolic dynamics, where Christians come in search of tangible traces to anchor their spiritual belief. The present article aims to revisit these presuppositions by decentering the Franciscans and the Custody from this Western tropism to resituate them in their Near Eastern environment, the Bilād al-Šām, based on the various modalities of the relations maintained with the other Christian Churches and the Mamluk authorities as revealed by archival sources and pilgrimage accounts.
Ethno-géopolitique des empires, 2021
En 1215, la constitutio 14 du concile de Latran IV entérine l'obligation de continence faite aux ... more En 1215, la constitutio 14 du concile de Latran IV entérine l'obligation de continence faite aux clercs. La dernière phrase dénote. Elle introduit une exception à la norme, la reconnaissance d'une diversité disciplinaire au sein des territoires placés sous obédience pontificale : « Quant à ceux qui ne renonceraient pas, suivant les moeurs de leur région, à leur union conjugale, s'ils ont péché, qu'ils soient punis avec sévérité, puisqu'ils peuvent jouir d'un mariage légitime ». Cette précision est accompagnée d'une note marginale : « Ceci est dit pour les Grecs » (Hoc dicitur propter Graecos). Comment expliquer l'affirmation simultanée de l'identité canonique de l'Église romaine et de l'exception disciplinaire des Grecs, en l'espèce des Italo-grecs ?
Companion to the Early Modern Cardinal, 2020
Studying the cardinals with regard to their relationships with the Greek and Eastern, i.e. non-Ch... more Studying the cardinals with regard to their relationships with the Greek and Eastern, i.e. non-Chalcedonian, Churches, involves three related issues: 1. the appointment of cardinals of Greek origin in the Roman Church (e.g. Bessarion and Isidore of Kiev); 2. the cardinals from the West who had “fictive positions” such as the Patriarchs (e.g. Bessarion as patriarch of Constantinople in exile); and 3. the Councils and the projects of Union between the Greek, Eastern and Latin Churches. Apart from this, the relations between the cardinals and the Greek and Eastern Churches during the early modern period found their origins in the long and ancient presence of Greek and Eastern populations in southern Italy, dating back to the Byzantine period, and from the acculturation that resulted from it. This essay discusses the role played by cardinals in forging unions with other Christian faiths in the late medieval and early modern period, and the nomination of cardinals from these faiths. In particular, it deals with the issues raised by the 1439 Union between the Greek and Latin Churches, the appointment of Isidore of Kiev and Bessarion to the cardinalate, and the problems these cardinal converts faced in adopting the Catholic faith and their role in the College.
Atlante. Revue d'études romanes, 2020
The desert, strongly linked to the asceticism and holiness of the Desert Fathers (Thebais) in the... more The desert, strongly linked to the asceticism and holiness of the Desert Fathers (Thebais) in the representations of the pilgrims who came to the Holy Land to seek the tangible traces of their spiritual belief, became a particular place where to test their faith before reaching the holy places, be it the Judean Desert, the Sinai Desert or the Wadi l-Naṭrūn. The desert became a place of passage, an in-between, both place of diffuse holiness and threshold of the holy place, but also meeting place with all those who traveled and lived there and came to introduce the experience contemporary in a journey characterized by the actualization of the biblical past. It finally took on a particular meaning under the pen of Jacques of Verona, friar of the Order of the Hermits of St. Augustine, whose order claimed as founder the Fathers of the desert, through the mediation of Augustine.
Les vivants et les morts dans les sociétés médiévales, 2018
During the period of the Frankish Kingdom, Jerusalem and the Holy land remained in the Western im... more During the period of the Frankish Kingdom, Jerusalem and the Holy land remained in the Western imagination basically as they were in the evangelical time and the Latins were unaware of the vicissitudes of the Islamic conquest, with the destructions of buildings, leaving them in a ruined state or used for a different purpose. When they took possession of the Holy Land, it was not enough for them to restore a number of ruined edifices, they were responsible for the creation of a number of new locales and in the course of this activity they self-defined themselves as new "Palestinians." In this way they legitimized their project of Latinization. Among these places what could be more emblematic than the places of burial? My aim is not to envisage the imbedding of the Frankish population with the Muslim, Jewish and Eastern Christian population, with would flow from the comparative study of the burial places on the scale of the Frankish Kingdom of Jerusalem, or on the scale of the entire group of Frankish states; rather I wish to understand the interconnection of practices and of representations in that city of tombs and city of Resurrection, Jerusalem. Jerusalem is at the heart of all eschatology and the scene where the drama of the Passion was played out. This drama was commemorated by the Holy Sepulcher and renewed by the blood spilled by the crusaders. What does it mean to die and to be buried in the Holy Land? I will answer this question with reference to the representations of pilgrims and crusaders, to the construction of tombs taking into account their embedding in ground that is both urban and sacred as well as the burial rites and the memory enshrined in each place.
Religion et Territoire, 2019
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Research Programme by Camille Rouxpetel
Books by Camille Rouxpetel
Pourquoi l’Orient chrétien ? Les Latins – croisés, pèlerins ou missionnaires – partant pour la Cilicie, la Syrie, la Palestine et l’Égypte du XIIe à l’orée du XVe siècle, découvrent des hommes à la fois semblables parce que chrétiens et dissemblables parce qu’orientaux. C’est cette expérience d’une altérité rendue particulière par la grande proximité avec laquelle elle se conjugue qui constitue l’objet de ce livre. En effet, les différents discours sur l’altérité, construits à la confluence de la culture savante, d’un système de représentations occidentales et de l’expérience née de la rencontre affectent en retour la définition de la christianitas. Les attitudes des auteurs varient selon les statuts et les trajectoires propres à chacun. Après l’analyse des modalités et des rythmes de l’intégration des chrétiens d’Orient à l’univers culturel occidental, cette étude analyse le discours latin sur l’altérité orientale. Aux prémisses de la rencontre et à l’autorité de la chose lue, succèdent bientôt la découverte de visu et in situ et l’autorité de la chose vue et, souvent, entendue. Comment les Latins perçoivent-ils leurs coreligionnaires et ces perceptions parviennent-elles à bouleverser les a priori du départ ? Enfin, au premier regard, dans lequel affleure la spontanéité de la réaction à l’altérité, succède et se superpose un discours plus construit où les autorités et les représentations pèsent davantage, sans que cela soit toujours conscient. Les enjeux territoriaux, pastoraux et évangéliques contribuent alors à définir les contours des images de l’autre.
Centré sur l’Occident et les Orients chrétiens dans leur diversité, de Constantinople à l’Éthiopie en passant par l’Arménie, cet ouvrage n’en porte pas moins sur une aire régionale méditerranéenne où, à l’exception de sa partie nord-occidentale, les pouvoirs islamiques gagnent en importance au détriment des pouvoirs chrétiens. Entre Occident et Orients chrétiens, ilkhanides et islamiques, porosité, emprunts ou, à l’inverse, revendications identitaires de communautés qui, loin de vivre isolées les unes des autres, sont en interaction constante, constituent une variable supplémentaire de la définition d’une écriture de l’histoire. En réunissant les contributions d’orientalistes et d’occidentalistes, médiévistes comme modernistes, ce volume offre une réflexion transversale autour de la production et de la transmission des récits historiques dans l’espace méditerranéen et proche-oriental au Moyen Âge. Ces récits sont autant de symptômes de l’intégration constante qu’opèrent des sociétés interconnectées et ouvertes à de nouveaux espaces comme à l’introduction de nouvelles idées.
"Regards croisés sur les fresques d'une église franque, aujourd'hui propriété française en pleine coeur d'un village arabe en Israël.
Peintes par des artistes byzantins au XIIe siècle, les scènes que l'on pensait perdues ont été sauvées des ravages du temps à la faveur de la restauration des années 2000. Elles réapparaissent en pleine lumière, pour se faire le témoignage magnifique et rare de l'art du royaume latin de Jérusalem.
Le raffinement et les couleurs éclatantes des fresques redonnent vie à cet édifice médiéval."
Articles by Camille Rouxpetel
Pourquoi l’Orient chrétien ? Les Latins – croisés, pèlerins ou missionnaires – partant pour la Cilicie, la Syrie, la Palestine et l’Égypte du XIIe à l’orée du XVe siècle, découvrent des hommes à la fois semblables parce que chrétiens et dissemblables parce qu’orientaux. C’est cette expérience d’une altérité rendue particulière par la grande proximité avec laquelle elle se conjugue qui constitue l’objet de ce livre. En effet, les différents discours sur l’altérité, construits à la confluence de la culture savante, d’un système de représentations occidentales et de l’expérience née de la rencontre affectent en retour la définition de la christianitas. Les attitudes des auteurs varient selon les statuts et les trajectoires propres à chacun. Après l’analyse des modalités et des rythmes de l’intégration des chrétiens d’Orient à l’univers culturel occidental, cette étude analyse le discours latin sur l’altérité orientale. Aux prémisses de la rencontre et à l’autorité de la chose lue, succèdent bientôt la découverte de visu et in situ et l’autorité de la chose vue et, souvent, entendue. Comment les Latins perçoivent-ils leurs coreligionnaires et ces perceptions parviennent-elles à bouleverser les a priori du départ ? Enfin, au premier regard, dans lequel affleure la spontanéité de la réaction à l’altérité, succède et se superpose un discours plus construit où les autorités et les représentations pèsent davantage, sans que cela soit toujours conscient. Les enjeux territoriaux, pastoraux et évangéliques contribuent alors à définir les contours des images de l’autre.
Centré sur l’Occident et les Orients chrétiens dans leur diversité, de Constantinople à l’Éthiopie en passant par l’Arménie, cet ouvrage n’en porte pas moins sur une aire régionale méditerranéenne où, à l’exception de sa partie nord-occidentale, les pouvoirs islamiques gagnent en importance au détriment des pouvoirs chrétiens. Entre Occident et Orients chrétiens, ilkhanides et islamiques, porosité, emprunts ou, à l’inverse, revendications identitaires de communautés qui, loin de vivre isolées les unes des autres, sont en interaction constante, constituent une variable supplémentaire de la définition d’une écriture de l’histoire. En réunissant les contributions d’orientalistes et d’occidentalistes, médiévistes comme modernistes, ce volume offre une réflexion transversale autour de la production et de la transmission des récits historiques dans l’espace méditerranéen et proche-oriental au Moyen Âge. Ces récits sont autant de symptômes de l’intégration constante qu’opèrent des sociétés interconnectées et ouvertes à de nouveaux espaces comme à l’introduction de nouvelles idées.
"Regards croisés sur les fresques d'une église franque, aujourd'hui propriété française en pleine coeur d'un village arabe en Israël.
Peintes par des artistes byzantins au XIIe siècle, les scènes que l'on pensait perdues ont été sauvées des ravages du temps à la faveur de la restauration des années 2000. Elles réapparaissent en pleine lumière, pour se faire le témoignage magnifique et rare de l'art du royaume latin de Jérusalem.
Le raffinement et les couleurs éclatantes des fresques redonnent vie à cet édifice médiéval."
En 1184, l'Église arménienne entre en communion avec Rome, à l'initiative du patriarche Grégoire IV Tgha, qui envoie un évêque arménien porteur d'une profession de foi auprès du pape Lucius III (1181-1185). Si l'Union provoque de durables dissensions au sein de la société arménienne, les Arméniens deviennent la nation orientale la plus unanimement louée par les Latins – ambassadeurs ou pèlerins – qui les rencontrent en Cilicie même ou à Jérusalem au monastère Saint-Jacques, qui constitue l'un des lieux d'accueil des pèlerins latins. Comment expliquer cette bona fama des Arméniens : conséquences d'une Union précoce, intérêts stratégiques ou idéal ascétique partagé entre les moines arméniens et les frères mendiants latins ? Si la réponse réside en partie dans les sources latines, l'analyse doit impérativement recourir aux contextes particuliers dans lesquels s'effectue cette rencontre : États francs, Cilicie arménienne, Empire ayyubide et Sultanat mamelouk.
This workshop will focus on intersecting documents in three ways:
• Archival practice as a window to social and urban history;
• Limits of the confessional approach to Christian documentation;
• Intersecting sources for a cross-analysis approach.
It has three main objectives:
• Give a vision both global and local by adopting a scale of global analysis, that of the connections between the Christian, Jewish and Islamic Mediterranean worlds, based on very local studies in three critical configurations: personal conversion; transcultural dialogue in a Christian context (Renaissance Italy) and transcultural dialogue in an Islamic context, both Mamluk and Ottoman;
• Study the inter-Christian, Christian-Jewish and Christian-Muslim relations at a pivotal moment, that of Renaissance Mediterranean. This involves reassessing the moment when a transcultural dialogue increases and the new relations that result between Jewish, Christian and Muslim communities and with sovereign powers;
• Reinforce a scholar’s network between France, Italy and Israel and develop Renaissance Studies in Jerusalem in regard to the circulations between both sides of the Mediterranean during the Mamluk and the Ottoman Period.
Espace de contact entre chrétiens d’Orient et d’Occident, l’Italie occupe-t-elle une place particulière dans la réception européenne médiévale de la mémoire des Pères grecs ? Le projet, initialement centré sur les Pères cappadociens, a été étendu aux Pères grecs dans leur ensemble, notamment aux Pères du désert. L’entrelacs des enjeux doctrinaux, ecclésiologiques, liturgiques et des dimensions politiques, juridiques, intellectuelles de la réception patristique permettra d’étudier les modalités de la formation et de l’influence de la mémoire des Pères grecs. La question de son usage mérite d'autant plus d'être posée que l'influence byzantine a été essentielle dans toute une partie de l'Italie médiévale, sur le plan de la culture, du droit comme des structures sociales.
The conditions in which the historical writings were produced, their circulation, uses, and authority, make it possible to explore how Latins and Orientals took otherness into account, whether internal or external to Christianity, in order to define what Christianity is, in the past, present, and future. How were they to integrate the Other within the overall history of Christianity? How does the present affect the perception of the past, and how do distant history, contemporary reality, reformation projects, and eschatological perspectives develop and interact? History, which was not yet an autonomous discipline but was connected to ethics, theology, and politics, enables one to approach East-West relations from a comparative and inter-relational perspective. How was history written between East and West? On which sources does it rely? What do they reveal about the circulation of texts, ideas, and representations between the two edges of the Mediterranean Sea? How, by whom, and to which aim is history conceived and used? The quest for origins, often aiming to establish an authority, fosters critical reflections on a present situation, and develops strategies of legitimization for present or future undertakings. This colloquium addresses the question of the production of historical narrative and how it was used within Christianity in the Late Middle Ages. In addressing these various questions, we seek to shed new light on the modalities of the production of historical narratives and their utilization within Christianity during the Late Middle Ages.
Il ‘Festival internazionale dei Templari’, a cui è stato conferito il patrocinio da parte della Regione Piemonte e il patrocinio da parte dell’Università del Piemonte Orientale (U.P.O.), è entrato a far parte della ‘Templars Route European Federation’ (TREF).
Il tema di quest’anno – “I Templari, san Francesco, la guerra e la santità” – invita storici e artisti a rispondere a numerose domande, divenute tragicamente di estrema attualità: qual è la posizione dei cristiani rispetto alla guerra? Qual era la pace per san Francesco? Come affrontavano la guerra i frati cavalieri Templari? Un soldato può divenire santo? Chi era il vero Nemico per i Templari? Cristiani d’Oriente, cristiani cattolici, musulmani ed ebrei: quali rapporti c’erano al tempo delle crociate? Scontro o condivisione?
Ad Alessandria, nella suggestiva cornice di Piazza Santa Maria di Castello, i due mondi degli storici e degli artisti si comporranno in quattro serate-spettacolo (25-26-27-28 agosto alle ore 21:15) volte a raccontare a un largo pubblico la storia dei Templari, cavalieri in cerca di santità, che ancora oggi affascinano milioni di persone in tutto il mondo.
My purpose is less to cross their ecclesiological thoughts, than to study a group of Observants and Spirituals thanks to the interactions between Alfonso, Birgitta and Catherine and the network to which they belong. This interactions and concomitances symbolize a period marked by the Great Schism and the Reform of Observance. In this context, two documents are particularly rich: the Investigation of Medina del Campo and the process of canonization of Birgitta.
Lectures:
The Impact of the Islamic Conquest on Latin Traveller’s Representation of Otherness
Camille Rouxpetel, TEMOS-Université d’Anger
The Haram el Sharif as a Shared Sacred Space in the Eyes of Late Medieval Christian Pilgrims
Iris Shagrir, The Open University of Israel
Dominican Pilgrims to the Holy Land and the Import of Scholastic Thought
Yamit Rachman-Schrire, Ben Gurion University of the Negev
Know your Enemies: Heresiology and Ethnography
Sundar Henny, Universität Bern/University of Haifa
Early Modern Czech Pilgrims' Encounters with 'Others' in the Holy Land
Orit Ramon, The Open University
Eastern Christians and the Legacy of the Ancient Church in the Eyes of Early Modern Europeans
Zur Shalev, University of Haifa