Chap 2-Images Numeriques
Chap 2-Images Numeriques
Chap 2-Images Numeriques
(1) Le support d'une fonction est la partie de son ensemble de définition sur laquelle se concentre l'information
utile de cette fonction. Pour une fonction numérique, c'est la partie du domaine où elle n'est pas nulle
Chapitre 2 : Les images numériques
2.1. Pavage et maillage
Le pavage
✔ Un pavage ou dallage est une partition d'un espace (généralement un espace
euclidien comme le plan ou l'espace tridimensionnel) par des éléments d'un
ensemble fini, appelés tuiles (plus précisément, ce sont des compacts d'intérieur
non vide).
Il existe trois polygones réguliers pour paver le plan : Triangle équilatéral, carré et
hexagone
P Q
T(P) T(Q)
Pavage Maillage
Triangulaire Hexagonal
Carré Carré
Dualité entre pavage et maillage
Hexagonal Triangulaire
Chapitre 2 : Les images numériques
Adjacences ou connexité
✔ Tout point du maillage est appelé pixel.
✔ Un pixel est un point de coordonnées entières selon deux axes (X,Y).
✔ On considère la relation de proximité entre deux voisins axiaux plus forte que
celle entre deux voisins diagonaux.
Chapitre 2 : Les images numériques
Adjacences ou connexité
✔ Deux pixels p et q sont dits adjacents ou connexes tels que :
▪ 4-adjacents ou 4-connexes : p et q sont voisins selon un axe.
▪ 8-adjacents ou 8-connexes : p et q sont voisins suivant un axe et une
diagonale.
Exemple :
✔ Etant donné un pixel (i,j), en maillage carré les pixels adjacents à (i,j) sont :
(i+1,j), (i-1,j), (i,j+1), et (i,j-1) pour la 4-adjacence.
(i,j-1)
(i-1,j) (i+1,j)
(i,j) (i,j+1)
Chapitre 2 : Les images numériques
2.1 – Image vectorielle
▪ Dans une image vectorielle les données sont représentées par des formes
géométriques simples qui sont décrites d'un point de vue mathématique
(segments de droite, polygones, arcs de cercle, etc.)
▪ Ces images sont essentiellement utilisées pour réaliser des schémas ou des
plans.
Exemple :
▪ Un cercle est décrit par une information
du type (cercle, position du centre, rayon).
Avantages de ce type d’images
▪ Elles occupent peu de place en mémoire.
▪ Elles peuvent être redimensionnées sans perte d'information.
Inconvénients
▪ Pour atteindre une qualité photo-réaliste, il faut pouvoir disposer d'une
puissance de calcul importante et de beaucoup de mémoire.
Chapitre 2 : Les images numériques
2.1 – Image vectorielle
Exemple de construction d'une image vectorielle
Chapitre 2 : Les images numériques
2.1 – Image vectorielle
Principe :
✔ Le principe de base du dessin vectoriel consiste à décrire des formes
géométriques simples auxquelles on peut appliquer différentes transformations :
rotations, mise à l’échelle…
✔ Les effets spéciaux permettent une grande souplesse : Effet miroir, dégradé de
formes,…etc.
✔ Chacune des primitives géométriques possède un certain nombre d'attributs
(position, couleur, remplissage).
✔ Lors d'une représentation, le logiciel travaille avec des lignes (ou encore courbes)
et des surfaces.
✔ Toutes les lignes, individuellement, sont définies par des points caractéristiques qui
définissent son équation.
✔ Les points caractéristiques forment un vecteur. L’équation est calculée par
l'ordinateur et est gardée en mémoire.
Exemples de logiciel de dessin vectoriel : CorelDraw, Adobe Flash, Amaya…
Chapitre 2 : Les images numériques
2.1 – Image vectorielle
Aperçu des formats vectoriels courants
Format Champs
vectoriel Abréviation d’application Explication
Adobe AI Création graphique Format d’échange orienté vers les vecteurs ;
Illustrator pour impression et stocke les images vectorielles retravaillées
web
Scalabe SVG Web Format d’image évolutif ; peut être animé et
Vector modifié avec le CSS
Graphics
Encapsulated EPS Impression Basé sur le langage de description de page
PostScript PostScript
Portable PDF Impression, Web, Norme mondiale pour la distribution de
Document archivage documents électroniques
Format
Freehand FH Illustrations couleurs Enregistre les chemins de dessin créés avec
Format et non couleurs les couleurs et les remplissages attribués
Corel Draw CDR Création graphique Format graphique non compressé avec des
Format pour impression et fonctionnalités comme l’IA
web
Chapitre 2 : Les images numériques
2.2 – Image matricielle
✔ Une image matricielle ou une image en mode point est formée d’un tableau de
points ou pixels (Picture element), le pixel est l’élément de base d’une image.
✔ Une image matricielle est composée d’une matrice (ou d’un tableau) de pixels.
✔ La taille d'une image matricielle correspond au nombre de pixels sur une ligne du
tableau multiplié par le nombre de pixels sur une colonne du tableau.
✔ Plus la densité des points est élevée, plus le nombre d'informations est grand et
plus la taille de l'image est élevée. De de fait, la place occupée en mémoire et la
Chapitre 2 : Les images numériques
2.2 – Image matricielle
Principe
✔ Le codage ou la représentation informatique d'une image implique sa
numérisation.
✔ La numérisation se fait dans deux espaces : Espace spatial (échantillonnage),
Espace des couleurs (Quantification).
✔ Espace spatial : L’image est numérisée selon l’axe des abscisses et des
ordonnées : On parle d’échantillonnage. Les échantillons dans cet espace sont
nommés pixels et leur nombre va constituer la définition de l’image.
✔ Espace des couleurs : Les différentes valeurs de luminosité que peut prendre
un pixel sont numérisées pour représenter sa couleur et son intensité. On parle
de quantification. La précision dans cet espace dépend du nombre de bits sur
lesquels on code la luminosité et est appelée profondeur de l'image.
Chapitre 2 : Les images numériques
2.2 – Image matricielle
2.2.1 – Résolution d’une image
✔ Une image est divisée en points ou pixels.
✔ La résolution d’une image est le rapport du nombre de pixels qui composent
l’image et la dimension de l’image; c'est le nombre de pixels sur une longueur
donnée.
✔ La résolution s’exprime en ppp (point par pouce sachant qu’un pouce mesure 2,54
cm) ou dpi (dots per inch) et parfois en points par cm.
Remarque :
Une image de 3 dpi, nécessite 3 x 3 = 9 cases mémoires, alors qu’une image à
8 dpi en nécessitera 8 x 8 = 64 cases mémoires, …etc. Il est donc, important de
trouver un compromis entre la qualité d’une image et la taille nécessaire pour la
stocker.
Chapitre 2 : Les images numériques
2.2 – Image matricielle
2.2.1 – Résolution d’une image
✔ La résolution de l’écran est celle qui affiche chaque pixel de l’image sur un
point de l’écran.
✔ A titre d'exemple, les écrans de PC : L’œil humain ne distingue pas les
pixels à une résolution 1024 sur 768, ce qui donne l’impression d’une
image sans grain.
Exemple 2 : Si la résolution était de 100 pixels par cm (soit 1 pixel mesure 0,1
mm), quelle sera la taille de codage d’une telle image ?
Réponse : 1000 x 1000 = 1 000 000 Pixels (1 M pixels).
Chapitre 2 : Les images numériques
2.2 – Image matricielle
2.2.1 – Résolution d’une image
Exemples :
Exercice : Soit une image dont la largeur est de 1600 pixels et la hauteur est de 1200
pixels. Nous désirons l’imprimer pour que sa largeur soit de 15 cm.
1. Quelle serait dans ce cas sa résolution ?
2. En déduire sa Hauteur.
Solution : 1600
1 - Résolution en pixels par pouce = = 271 dpi
15/2,54
1200
2 – Hauteur = ? 271 = ⇒ H = 2,54 * (1200/271) = 11,3 cm
H/2,54
Chapitre 2 : Les images numériques
2.2 – Image matricielle
Perte d’information
En pratique, une image matricielle est soumise à deux types de perte d’informations :
✔ Une discrétisation de l’espace, qui ne mesure la valeur des pixels que pour un
nombre fini de positions.
✔ Une quantification de la valeur des pixels en un nombre fini de valeurs, qui
résulte de la conversion d’un signal analogique vers un signal numérique.
Un dispositif à transfert de
charges (CCD « Charge
Coupled Device »)
= + +
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II – DISCRETISATION DE L’IMAGE
✔ Les images dites "noir et blanc" sont composées de pixels noirs ou blancs (deux
valeurs possibles : 0 pour noir et 1 pour blanc.).
Exemple : cas d’une image en noir et blanc. Les pixels blancs sont codés en 1 et
les pixels noir sont codés en 0.
Chapitre 2 : Les images numériques
II – DISCRETISATION DE L’IMAGE
Principe
✔ La discrétisation est une opération d’échantillonnage du signal.
✔ Elle fait appel à des échantillons régulièrement disposés sur la surface de
l’image.
✔ Un échantillonneur est représenté par une impulsion de Dirac.
✔ Une image peut être représentée par une fonction f(x,y) qui associe une intensité
lumineuse à un point du plan (x,y).
✔ Afin d'étudier les propriétés des systèmes de traitement d'images on utilise des
signaux bidimensionnels élémentaires. En premier lieu, l'impulsion de Dirac
bidimensionnelle. Il s'agit en fait, d'une distribution qui est l'extension du cas
monodimensionnel.
Chapitre 2 : Les images numériques
II – DISCRETISATION DE L’IMAGE
Principe : Échantillonnage
✔ Le traitement d'une image analogique par un calculateur nécessite une étape
préalable d'échantillonnage et de quantification.
✔ Cas d'échantillonnage idéal des images.
Maille de discrétisation
✔ la figure formée par les points d'échantillonnage forment le maillage ou réseau
de discrétisation de la surface image = Pixels
Maillage rectangulaire.
Principe
✔ Chaque point échantillonné est repéré par des coordonnées discrètes (m,n) et
possède pour niveau de gris f(m,n).
✔ L'image échantillonnée est une brosse de Dirac, dont chacun des éléments
s'appuie sur la surface représentative de l'image.
Chapitre 2 : Les images numériques
III – QUANTIFCATION
✔ La quantification est l’échelle de valeurs possibles que peuvent prendre les pixels,
c’est-à-dire le nombre de couleurs possible.
✔ La quantification consiste à passer de la mesure de l’énergie lumineuse à la
valeur numérique.
✔ Les niveaux de quantification, c’est-à-dire le nombre de bits du mot, dépend
de l’utilisation :
▪ 1 bit, il n’y a que deux niveaux : Le noir et le blanc. C’est un mode de
fonctionnement très simple, qui est couramment utilisé en robotique. On parle
d’images binaires.
▪ 8 bits pour un usage général : Permet de traduire l’ensemble des niveaux de
gris que l’œil humain sait distinguer.
▪ 10 à 14 bits : Permet de garder la dynamique des capteurs modernes. Cette
précision permet d’appliquer des fonctions numériques de correction
(contraste, gain,…etc.).
▪ Un faible niveau de quantification fait apparaitre des contours fantômes. La
Chapitre 2 : Les images numériques
III – QUANTIFCATION
Bruit de quantification
✔ La conversion analogique/digitale transforme les variations continues de niveau
de gris en variations discrètes qui se traduisent par un effet de « grain » sur les
surfaces homogènes.
✔ Ce phénomène se caractérise quantitativement par un rapport signal/bruit.
Chapitre 2 : Les images numériques
IV – FORMATS DE FICHIERS IMAGES
1 – La compression
Principe de la compression
1 – La compression
✔ L’image peut être alors décrite par : Il y a 7 pixels blancs, puis 16 jaunes, puis 6
blancs, puis 5 jaunes et enfin 6 blancs.
1 – La compression
✔ Les données (texte, son, images, vidéo, programmes, …) ont besoin d’être
compressées pour des raisons :
▪ d’espace et/ou
▪ de vitesse de transfert.
✔ L’idée est donc de convertir un fichier d’un format non compressé en un format
compressé.
✔ Cette action peut se faire avec perte d’information ou sans perte d’informations.
Chapitre 2 : Les images numériques
Tf
Gain de compression = 1 – T = 1 –
Ti
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IV – FORMATS DE FICHIERS IMAGES
1 – La compression
Types de compression
1 – La compression
▪ CCITT Encoding :
▪ Lempel-Ziv-Welch (LZW) :
o Cet algorithme est utilisé par le format de fichiers de type TIFF et GIF.
1 – La compression
1 – La compression
✔ David Huffman a proposé en 1952 une méthode statistique qui permet d'attribuer
un mot de code binaire aux différents symboles à compresser (pixels ou
caractères par exemple).
✔ La longueur de chaque mot de code n'est pas identique pour tous les symboles:
les symboles les plus fréquents (qui apparaissent le plus souvent) sont codés
avec de petits mots de code, tandis que les symboles les plus rares reçoivent de
plus longs codes binaires : On parle de codage à longueur variable.
✔ Ainsi, la suite finale de mots codés à longueurs variables sera en moyenne plus
petite qu'avec un codage de taille constante.
Chapitre 2 : Les images numériques
IV – FORMATS DE FICHIERS IMAGES
1 – La compression
✔ réduire le nombre de bits utilisés pour le codage des pixels les plus
fréquents et augmenter ce nombre pour les pixels plus rares.
Chapitre 2 : Les images numériques
Compression selon le code de Huffman
Algorithme :
1. Identifier l'ensemble des symboles du mot à compresser : A chaque symbole
est associé un nœud.
2. Affecter à chaque nœud un coefficient égal au nombre de fois où il apparait
dans le mot.
3.
3. Ordonner, de gauche à droite, l'ensemble des symbole du poids le plus fort
au plus faible.
4.
4. Associer à chaque fois les deux nœuds de plus faibles poids pour donner un
nœud.
5.
5. Le poids du nœud constitué équivaut à la somme des poids de ses fils.
6. Répéter 3, 4 et 5 jusqu'à n'en avoir plus qu'un seul nœud : la racine.
7. Associer ensuite, par exemple, le code 0 à la branche de gauche et le code 1
à la branche de droite.
Chapitre 2 : Les images numériques
Compression selon le code de Huffman
Exemple :
Solution :
✔ Action 1 :
D, E, P, A, R, T, M, N
✔ Action 2 :
D (1 fois), E(3 fois), P(1 fois), A(1 fois), R(1 fois), T(2 fois), M(1 fois), N(1 fois)
✔ Action 3 :
E T A D M N P R
3 2 1 1 1 1 1 1
Chapitre 2 : Les images numériques
Compression selon le code de Huffman
Passe 1
2 2 2
E T A D M N P R
3 2 1 1 1 1 1 1
Chapitre 2 : Les images numériques
Passe 2
4
4
2 2 2
E T A D M N P R
3 2 1 1 1 1 1 1
Chapitre 2 : Les images numériques
Compression selon le code de Huffman
Passe 3
4
4
2 2 2
E T A D M N P R
3 2 1 1 1 1 1 1
Chapitre 2 : Les images numériques
Compression selon le code de Huffman
Passe 4
1
1
4
4
2 2 2
E T A D M N P R
3 2 1 1 1 1 1 1
Chapitre 2 : Les images numériques
Compression selon le code de Huffman
Passe 5
1
1
1
7
1
4
4
1 1
2 2 2
1 1 1
E T A D M N P R
3 2 1 1 1 1 1 1
Chapitre 2 : Les images numériques
Compression selon le code de Huffman
Passe 6
1
1
0 1
7
1
0
4
4
1 0 1
0
2 2 2
0 1 0 1 0 1
E T A D M N P R
3 2 1 1 1 1 1 1
Implémentation : https://www.programiz.com/dsa/huffman-coding
Chapitre 2 : Les images numériques
Compression selon le code de Huffman
E T A D M N P R
00 010 0110 0111 100 101 110 111
La taille du message est devenu égale à 32 bits au lieu de 88 bits (code ASCII)
Chapitre 2 : Les images numériques
IV – FORMATS DE FICHIERS IMAGES
✔ Une même image peut être enregistrée dans plusieurs formats de fichiers . Il
convient donc, de distinguer l’image de la façon de l’enregistrer.
Types de d'enregistrement
Caractéristiques :
✔ Pas de compression.
✔ Extension : .bmp
Avantages :
✔ Format standard (Windows, Mac, Linux)
Inconvénients :
Avantages :
Inconvénients :
✔ Poids du fichier élevé.
✔ Format non standard (Chaque constructeur a son propre format RAW)
✔
(1) Nécessité de traitement avec des logiciels spécifiques.
La profondeur d’analyse est le nombre de bits utilisés pour coder les couleurs
d'une image lors de sa numérisation par un scanner ou une caméra. Ce nombre
est de 8, 10, 12 ou 14 bits par couleur.
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IV – FORMATS DE FICHIERS IMAGES
Caractéristiques :
✔ Compression non destructive (Après la décompression des données, celles-ci
sont identiques à celles utilisées pour la compression),
✔ Seulement 256 couleurs
✔ Extension .gif
Avantages :
✔ Poids des fichiers peu élevé.
✔ Format idéal pour Internet.
✔ Permet de réaliser des animations simples.
Inconvénients :
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IV – FORMATS DE FICHIERS IMAGES
Caractéristiques :
✔ Compression non destructive
✔ Jusqu’à 48 bits par pixel.
✔ Extension du fichier : .png
Avantages :
✔ Excellent compromis entre la qualité d’image et le poids du fichier.
✔ Commence à s’imposer comme standard.
Inconvénients :
✔ N’en a pas à priori.
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IV – FORMATS DE FICHIERS IMAGES
Caractéristiques :
✔ Compression non destructive
✔ Extension du fichier : .tif
Avantages :
✔ Excellent compromis entre la qualité de l’image et le poids du fichier.
✔ Le plus adapté à l’archivage.
Inconvénients :
✔ Poids des fichiers assez élevé.
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IV – FORMATS DE FICHIERS IMAGES
Caractéristiques :
✔ Compression destructive.
✔ Extension du fichier .jpg
Avantages :
✔ Taux de compression paramétrable
✔ Le poids du fichier est considérablement diminué.
✔ Format standard (Windows, Mac OS, Linux,…)
Inconvénients :
✔ Compression destructive.
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IV – FORMATS DE FICHIERS IMAGES