Urbanisme aménagement urbain durable

A partir de réflexions sur la participation citoyenne dans les quartiers, les notions du sensible et de l’esthétique environnementale, mais aussi le rôle de l’art dans les démarches citoyennes, cet article présente la démarche de co-création de trajectoires territoriales Intertexting ainsi que les premiers retours d’expériences de ce nouvel outil dans différents quartiers. L’élaboration de récits collectifs sensibles ouvre des perspectives de déploiement dans les pratiques urbaines, du projet de quartier au projet urbain, avec les acteurs institutionnels et les acteurs locaux.

Resumen

Este Articulo expone el desarrollo de un análisis espacial enfocado en el diagnóstico y la planificación del espacio público articulador, de intercambio y encuentro ciudadano existente en la Comuna 2 de la ciudad de Montería. Los datos utilizados provienen de la participación voluntaria de los ciudadanos usuarios de estos espacios, a través de geoformulario web implementado como prueba piloto. Se aplicaron procedimientos y técnicas con base en elementos de análisis claves, que llevaron a concluir que en este sector de la ciudad no se dan las condiciones ideales para que el espacio público sea totalmente funcional en beneficio de la comunidad. Los resultados destacan el importante rol de la comunidad como colaboradora activa en los procesos de planificación de las urbes, siendo una fuente fiable e inagotable de datos insumos que respaldan la toma de decisiones.

Palabras clave: espacio abierto, análisis de datos, planificación urbana, participación comunitaria

Abstract

This article exposes the development of a spatial analysis focused on the diagnosis and planning of the public articulating, exchange and citizen meeting space existing in the Commune 2 of the city of Monteria. The data used comes from the voluntary participation of citizen users of spaces, through a web geoform implemented as a pilot test. Procedures and techniques were applied based on key analysis elements, which led to the conclusion that in this sector of the city there are no ideal conditions for the public space to be fully functional for the benefit of citizens. The results highlight the important role of the community as an active collaborator in urban planning processes, being a reliable and inexhaustible source of input data that support decision making.

Keywords: open spaces, data analysis, urban planning, community participation

Resumo

Este artigo expõe o desenvolvimento de uma análise espacial focada no diagnóstico e planejamento do espaço público de articulação, intercâmbio e encontro de cidadãos existente na Comuna 2 da cidade de Monteria. Os dados utilizados provêm da participação cidadã, através do uso de um formulário georreferenciado implementado como teste piloto. Foram aplicados procedimentos e técnicas com base em elementos de análise chave, que levaram a concluir que neste setor da cidade não existem condições ideais para que o espaço público seja plenamente funcional em benefício dos cidadãos. Os resultados destacam o importante papel da comunidade como colaboradora ativa nos processos de planejamento das cidades, sendo uma fonte confiável e inesgotável de dados insumos que apoiam a tomada de decisões.

Palavras-chave: espaços abertos, análise de dados, planejamento urbano, participação comunitária

Résumé

Cet article expose le développement d’une analyse spatiale axée sur le diagnostic et la planification de l’espace public d’articulation, d’échange et de rencontre de citoyens existant dans la Commune 2 de la ville de Monteria. Les données utilisées proviennent de la participation des citoyens, grâce à l’utilisation d’un formulaire web géoréférencé mis en œuvre comme test pilote. Des procédures et des techniques ont été appliquées sur la base d’éléments d’analyse clés, qui ont conduit à conclure que dans ce secteur de la ville, il n’existe pas de conditions idéales pour que l’espace public soit pleinement fonctionnel pour le bénéfice des citoyens. Les résultats soulignent le rôle important de la communauté en tant que partenaire actif dans les processus de planification des villes, étant une source fiable et inépuisable de données qui soutiennent la prise de décision.

Mots-clefs: espace ouvert, analyse de données, aménagement urbain, participation communautaire

Nous sommes à la croisée des chemins. Chaque jour
plus nombreux en ville, nous devons faire face à des
problématiques environnementales majeures :
le dérèglement climatique, la disparition accélérée de la
biodiversité et la détérioration de nos cadres de vie.
La ville est pointée du doigt pour sa lourde
responsabilité. Mais tout n’est pas perdu, des
perspectives existent ! Dans cet ouvrage prospectif,
l’urbaniste Émeline Bailly, la psychologue
environnementale Dorothée Marchand et l’ingénieur
Alain Maugard croisent leurs regards, leurs
expériences et leurs réflexions pour imaginer une
nouvelle alliance entre citadins et nature.
C’est à un véritable changement de paradigme qu’ils
appellent. En créant les conditions d’une ville plus
vivante, plus naturelle, plus stimulante, nous pourrions
réconcilier ville et nature, améliorer la qualité urbaine et
le bien-être des citadins, promouvoir une biodiversité
urbaine riche et fondatrice, tout en réduisant l’impact de
nos villes sur le climat. Qu’attendons-nous ?

Ces dernières années ont vu l’émergence de plusieurs projets « d’éco-quartiers » ou « d’éco-cité » au Maghreb, et plus largement dans les pays arabes. Ceci a appelé les aménageurs du territoire, qu’ils soient urbanistes, architectes ou génies civils, à repenser un urbanisme responsable pour répondre aux exigences de la nouvelle idéologie politique. Dans ce sillage, le Maroc a entrepris de nombreux projets urbains durables, dont « l’éco-cité » de Zenata. Ces projets ont pour ambition d’offrir un cadre de vie combinant la mixité sociale et la commodité urbaine tout en respectant l’environnement. Cela marque un tournant dans la politique de la ville qui ne s’axe plus seulement sur une approche sociale, mais tend à intégrer un aspect de durabilité. Cette mutation symbolise la tentative audacieuse de s’approprier un concept né ailleurs et dans un contexte complètement autre.

La croissance urbaine et ses implications sur la gestion de l'espace relèvent d'une problématique cruciale à traiter. Les nouvelles relations établies entre les sociétés et leur environnement, ainsi que les modalités d'occupation du territoire, se présentent comme les principaux champs de réflexion pour étudier les questions liées à la croissance urbaine, aux mutations spatiales notamment la périurbanisation et son empiétement sur le territoire agricole. À Hamma Bouziane, qui garde majoritairement son aspect rural composé d'exploitations agricoles, ces mutations signifient en premier lieu un changement de la fonction de l'espace. La valorisation du patrimoine agricole de cette ville doit passer impérativement par le fondement de nouvelles relations de cohérence entre l'homme et son environnement, urbain et rural, tout en se basant sur les réalités du terrain. Mots-clés : Périurbanisation, croissance urbaine, dynamique urbaine, dualité ville-campagne, Mutations territoriales. Abstract: The urban growth and its implications on the space management relieving of a crucial problematic to deal with. The new relations established between the societies and their environment, as well as the methods of territory occupation, looks like being the main reflection fields to study the urban growth issues and its mutations, especially the suburbanization and the encroachment of the rural territory.

The migration dynamics towards the Department of the Ocean in the South Cameroon region
affects in the peripheral area of the city of Kribi, nearby or more remote localities such as
Fifinda, where the populations settle gradually. A migratory dynamic resulting from the spatial
growth of Kribi due to port and industrial development. This urban dynamic Kribian generates
more and more in its peripheries, many problems of land management and development, at the
time of sustainable development. The purpose of this brief is to present the characteristics of
the urban fact and to analyze the land dynamics in the urban space of Fifinda. Indeed, under the
impetus of the urban development of the cities of Kribi and Edéa, the city gradually spread out
on their peripheries, developing a kind of on the land pressure, making it (land) an important
issue of the dynamics whose manifestations stage the questions of management of the land, the
difficult control of the urbanization and planning of the periurban territory. Using descriptive
and analytical methods based on field surveys, interviews with resource persons, this paper
studies the characteristics of urbanization, analyses the dynamics of land tenure and actors
involved in urban and land management. The results of the research showed that under the
attraction of the industrial-port city Kribi, the process of urbanization developed in Fifinda. An
urbanization whose main characteristics are landscape dynamics, socio-spatial and even
cultural changes. As for the land-based dynamics driven by this growing urbanization, they are
characterized by profound changes in the management of land, its status and even its functions.
Land transactions, land grabbing, fragmentation are the forms in which land dynamics manifest
themselves. This urban diffusion associated with land dynamics, have changed the organization
and socio-spatial occupation, generated tensions and land conflicts. The mobilization of actors
from both civil society and public authorities, the harmonization of their efforts in the
application of texts and the control of urbanization, are the response to an effective
implementation of land use planning policy for the transition toward the sustainable city
Fifinda, in the municipality of Lokoundjé.
Keywords: urbanization, land dynamics, sustainable city, municipality of Lokoundjé,
Fifinda.

L'Afrique du XXIe siècle sera urbaine. En trente ans, la population des villes a triplé et, dans quelques décennies, la majorité des habitants du continent sera citadine. Le nombre de villes moyennes ne cesse d'augmenter et le processus de décentralisation politique et de déconcentration administrative s'étend. En Afrique de l'Ouest, le débat local s'est instauré et prend de plus en plus d'importance. Les nouvelles collectivités urbaines s'imposent désormais comme des acteurs nationaux incontournables et comme les points d'attaches des réseaux transnationaux. Pourtant, d'un point de vue théorique comme d'un point de vue empirique, les approches anthropologiques des phénomènes urbains semblent insatisfaisantes pour étudier les villes moyennes. Le travail de terrain permet d'observer l'existence de phénomènes sociaux qui cadrent mal avec les analyses contemporaines de la ville. Pour des raisons liées au développement de la discipline, la plupart des travaux se refusent à étudier les villes moyennes de manière globale et renoncent ainsi à mettre au jour l'espace symbolique et pratique partagé par les populations au sein du cadre commun que constitue leur localité. Cet ouvrage fait l'hypothèse que l'analyse de cet espace permet de mieux saisir les transformations sociales en cours et leurs implications politiques. Pour développer une analyse des villes qui ne soit subordonnée ni à l'étude des métropoles et ni à celle des communautés, ce livre pose les jalons d'une nouvelle approche méthodologique et théorique inspirée de la théorie des représentations sociales. Le livre ébauche un bilan de la littérature anthropologique consacrée à la ville en Afrique et esquisse une nouvelle anthropologie des villes moyennes. Elle se déploie à travers une étude de cas consacrée à la troisième ville du Burkina Faso : Koudougou. Son histoire tumultueuse et les manipulations politiques ont donné à cette agglomération la réputation d'être une ville rebelle. La position de la ville dans l'espace national reflète les transformations qui ont marqué le pays depuis le siècle passé. A travers l'analyse de trois représentations sociales - l'urbanité, l'autochtonie, la réputation de la ville - l'auteur engage une réflexion sur l'évolution socio-politique du Burkina Faso dont la portée s'étend bien au-delà de ce pays et concerne plus largement les villes moyennes de l'Afrique sub-saharienne.

Le CELAT (Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions) propose de tenir son colloque annuel à l’ACFAS sur le thème « Lieux de passage et vivre-ensemble ». Depuis deux ans, notre centre développe une expertise sur le concept de vivre-ensemble, entendu comme les formes et les enjeux de la vie collective découlant de la diversité et du pluralisme, marquant les relations entre les groupes majoritaires et minoritaires ou minorisés et les individus qui les composent, leurs interactions et formes de vie et d’expression, leurs appartenances à des territoires, leurs langages, leurs mémoires et leurs expérimentations. Pour ce colloque, nous souhaitons explorer ce concept à travers les « lieux de passage » qui forment un véritable laboratoire des relations du nous-même au nous-autre marquant une évolution constante du vivre-ensemble. Nous entendons par lieux de passage autant des espaces physiques que des espaces temporels ou symboliques, dont les frontières sont inexistantes ou en perpétuelle redéfinition. À l’ère de la pluralisation croissante des sociétés et de la mouvance de celles-ci, le vivre-ensemble trouve toute sa pertinence dans ces lieux de passage.

Pour explorer cette thématique, une séance plénière organisée autour de ces deux notions permettra de réfléchir à ces deux notions envisagées différemment selon les implications (trans-)disciplinaires de chacun. Par la suite, quatre grands axes de recherche ont été identifiés afin de traiter de la question sous des perspectives différentes. Le premier concerne le vivre-ensemble appréhendé à travers les lieux de la mobilité pour saisir la reconceptualisation des frontières normatives que celles-ci soient corporelles (corps et média), transnationales (mobilité franco-canadienne) ou sociétales (politique et artistique). Le deuxième axe se consacre à la trame narrative des lieux naturels et bâtis comme reflet de la collectivité, trame examinée à partir de la question de l’urbanisation diffuse à l’aune du développement durable. Le troisième explore la mise en représentation du vivre-ensemble à travers des sites patrimoniaux en crise qui connaissent une période de transition. Le quatrième s’articule autour de lieux sujets à la performativité du vivre-ensemble qui amènent une réflexion sur le rôle de l’art dans la sphère publique (l’art et la ville) ou scientifique (audio-vision et expériences du monde).

"Le nombre de plus en plus élevé de villes moyennes en Afrique nécessite de développer une analyse du phénomène urbain qui ne soit subordonnée ni à l’étude des métropoles ni à celle des communautés, lesquelles ont fait les beaux jours des études anthropologiques. Après être revenu sur l’histoire de la discipline, cet article esquisse les jalons d’une approche globale de la ville permettant d’étudier de manière comparative les centres secondaires.

An important feature of urbanization process in Africa is the proliferation of small and medium urban centers which constitute the major part of the urban population today. However in the literature these towns remain often in the shadow of studies devoted to the analysis of metropolis or small communities in the city. After a retrospective of urban anthropology’s history, this paper outlines a global approach able to grasp secondary cities in a comparative perspective."

This is a PowerPoint presentation that I created for students in the class that I taught in the spring term of 2013 to help them plan their trip to Japan based on my experience after half a dozen of trips there in the past few years. Photos are courtesy of public Internet sources. This PowerPoint was not made for any profit-making purposes. It's solely made for the purpose of education.

La sociologie de l’environnement s’intéresse le plus souvent aux conflits d’aménagement et aux collectifs qui font irruption sur la scène publique au nom de la nature pour critiquer des institutions ou des pouvoirs économiques accusés au mieux d’indifférence au bien commun. Dans les écoquartiers, la ville durable est éprouvée au quotidien par des publics ordinaires et ce sont les institutions qui s’appuient sur des justifications environnementales pour tenter de réguler les comportements des habitants jugés inconséquents. En quoi cet objet de recherche inversé qui s’attache aux comportements urbains esquivant les gestes destinés à prendre soin de la planète, représente-t-il un enjeu pour la recherche urbaine ?

After three decades of demographic decline, Swiss cities have registered a new period of growth since 2000. One of the explanations of this trend reversal is the construction in the frame of urban regeneration projects of dwellings addressed to the middle to high classes (« new-build gentrification »). This paper focuses on the characteristics of people living in recently built dwellings in Neuchatel, a 33 000 inhabitant city. On the basis of a questionnaire survey, it adresses the characteristics of these households (profiles, trajectories, motivations). Results show a diversification of the middle to high classes whose residential aspirations are less and less oriented towards the detached house in suburbs. The results also bring more generally elements on gentrification processes in small and medium cities.

Le plan directeur cantonal 2030 (PDCn2030) a la particularité d’avoir été en grande partie conçu avant la révision de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT), mis en consultation publique et amendé pendant cette révision1 et, enfin, soumis à approbation de la Confédération après l’acceptation par le peuple de la nouvelle LAT. Ce parcours est représentatif de la complexité de l’activité planificatrice qui est toujours confrontée à la nécessité de s’adapter à un contexte en mouvement. S’attacher à la fabrique du plan directeur cantonal Genève 2030 – de ses grandes intentions, aux adaptations en cours, en passant par sa négociation avec l’administration fédérale – revient ainsi à décrire l’ordinaire de l’activité de planification. Le présent dossier a été publié dans le numéro 23/2016 d’Interface (revue de la fédération des architectes et ingénieurs de Genève) consacré à la question des surfaces d’assolement dans le cadre de la révision du plan directeur cantonal Genève 2030.

Les mutations spatiales connues par les villages de la région montagneuse kabyle sont le résultat de plusieurs facteurs. Elles se sont produites selon un processus accéléré depuis l’indépendance. Les acteurs de ce processus sont d’une part les villageois et, d’autre part, l’Etat algérien. Ce dernier, par le biais des programmes de développement a essayé de désenclaver et d’améliorer le nombre d’équipements de ce village. La configuration actuelle de l’espace villageois est différente de celle d’autrefois. Les nouvelles formes urbaines et architecturales juxtaposent le tissu traditionnel connu par « akham », « alhara », et « thadarth ». L’illustration de ce processus par un exemple du village Menades de la région de Beni-ourtilane, peut nous aider à approfondir sa compréhension.

Le mouvement des Gilets jaunes est abordé à partir d’un voyage à la découverte de quelques-ronds points de la France de l’Est. Le parcours et les rencontres permettent d’esquisser un nouvel imaginaire géographique, de dépasser l’image médiatique caricaturale et négative d’un mouvement qui tente de redonner un sens au triptyque républicain. Il montre l’intérêt du rond-point, passé de l’objet technique au statut de totem, de media et de nouvelle place publique d’une France « métropolisée » et propose que ces lieux habités d’une géographie en actes deviennent les dispositifs émancipateurs d’un véritable débat.

Le temps ne pourra plus longtemps être considéré comme un territoire à conquérir. Nous arrivons à la frontière et il n'y presque plus rien à conquérir. ce que nous faisons la nuit est de plus en plus semblable à ce que nous faisons le jour, une extension de l'empire des loisirs. Nos devons inventer une nouvelle approche du temps, pas un temps traditionnel que nous pouvons seulement dépenser ou sauver. La liberté d'utiliser notre temps notre temps comme nous le souhaitons n'est pas le signal de la fin de l'Histoire mais plutôt son début. A chacun de découvrir ce qu'il doit faire avec le temps. Cet ouvrage nous oblige à chausser de nouvelles lunettes pour regarder la ville et le monde.

Dans un contexte de recomposition des espaces, des temps et des organisations le geographe doit desormais changer de regard pour aborder les nouveaux arrangements a l'oeuvre. Pourtant , il arrive encore qu'on lui demande de dessiner les limites de " territoires pertinents " comme si tout cela avait encore un sens. Mais les temps changent. Le redecoupage de la France s'est visiblement fait sans les geographes et sans la population. D'autres criteres que les realites economiques , sociales ou culturelles semblent avoir prevalu. Le resultat est la : notre vieux pays de France devrait bientot passer de 22 a 14 regions. Dans un dernier sursaut d'autorite, un President epuise tente d'imposer au pays ce que le general de Gaulle lui-­meme n'avait pas reussi a faire. En attendant le grand soir et l'accomplissement des destins d'exception , les discussions peuvent et doivent se poursuivre. Les geographes, urbanistes, amenageurs et autres specialis...

Dans un contexte de montée des incertitudes, et en s’appuyant sur des
exemples fondateurs, il pose le projet plus large d’un courant de la discipline géographique, la « géographie situationnelle », s’intéressant plutôt au mouvant, à l’instable, au temporaire, au léger, à l’émergent, qu’au stable, au fixe, au lourd et au permanent, un état des mondes actuels et en émergence et une grille de lecture de l’effervescence, de l’éclaté et du
discontinu. Il définit et assume une posture du « géographe situationnel » en « défricheur » engagé, en « accoucheur » et « révélateur », avec un certain « état d’esprit », un goût pour l’inconnu, l’aventure, la découverte, les marges, le jeu et la maïeutique. Le courant s’inscrit dans une approche plutôt humaniste et pragmatique de la discipline, en alliant notamment
optimisme méthodologique, prospective du présent, praxis et créativité autour de la mise en place in vivo et in situ de dispositifs, plateformes et protocoles partenariaux.

Le progrès n’est plus tout à fait l’avenir. C’est le constat qui est fait aujourd’hui. La civilisation industrielle, technique et technologique se trouve face à une question fondamentale : et demain ? C’est l’incertitude du lendemain et notre position aujourd’hui que questionnent Martin Vanier et Franck Scherrer à travers ce colloque intitulé « Villes et territoires réversibles ». Ils proposent de reformuler cette question à travers le terme de « réversibilité ». Le progrès comme une course en avant dans un temps linéaire, caractérisé par son irréversibilité, portait des valeurs très positives de vie meilleure, plus longue, plus belle, plus égalitaire. Et pourtant la vie n’est pas encore partout plus belle, plus égalitaire ni plus longue. La notion de développement durable remet en cause la course au progrès et propose de poser la question du lendemain différemment. Mais que se passe-t-il si on renverse les valeurs fondamentales d’une société ? Que se passe-t-il si on envisage le progrès irréversible comme porteur de mort et d’inégalité, de vie moins belle ? Chacun a apporté des réponses très variées, adaptant cette notion nouvelle à sa propre discipline, chacun reconstruisant sa position sur des valeurs mouvantes et instables pour imaginer ce que sera demain.

The French national railway company (SNCF), the second largest real estate owner in France, has been using its properties for temporary artistic uses since the 1980s. From an initially alternative and pragmatic practice, temporary occupation has gradually become a strategic new activity used by the company to meet urban and real estate challenges. In 2015, the creation of SNCF Immobilier—a new real estate branch within SNCF—marked a turning point in the company’s activity. SNCF Immobilier allows cultural operators to take up temporary occupation of some of its vacant sites, before the arrival of the permanent urban project. Called ‘transient urbanism’, this approach refers to temporary projects carried out specifically on sites intended to host an urban project, in order to initiate the urban transformation and to foreshadow the arrival of the project. This new concept of transient urbanism illustrates the shift from temporary occupation in urban planning and real estate practices, involving multiple strategic issues and informing new reflection by owners on the transformation of their property. This growing appropriation by public and private actors contributes to the dissemination of transient urbanism as reproducible good practice, in the context of keen interest in temporary projects over the past five years in the Greater Paris area.

Paru dans « Les nouveaux modes de médiation », In Vers un urbanisme collaboratif, Fédération nationale des agences d'urbanismes, Paris, Éditions Gallimard, 2017, 78-81 Les nouveaux modes de médiation Des années 80, je conserve le souvenir de la distinction entre une anthropologie de la ville (la ville comme objet) et une anthropologie dans la ville (la ville comme milieu). Se revendiquer de l'une ou l'autre de ces approches en disait long sur son engagement politique. Ceux qui s'immergeaient dans la ville prenaient aussi leur distance avec des postures plus académiques et frayaient volontiers avec des aménageurs et des acteurs de la ville. C'est alors que, tels un organisme vivant ou un système complexe, la ville prend le dessus sur les distinctions nature culture et devient un produit des interactions entre la nature, fut-elle humaine, et la société. Que l'écologie soit qualifiée d'urbaine ou de systémique, c'est la relation à l'environnement qui cristallise l'analyse du processus de modifications réciproques de l'homme et de la nature. Il faudrait désormais ajouter une anthropologie avec la nature pour dire combien la ville n'est plus seulement un environnement : elle émerge continuellement d'une relation fondamentale entre les hommes-entre-eux et la matière physique. Le mot ville sert alors à désigner un champ de forces orienté par des pratiques et qui entremêle et façonne à la fois des environnements et des individus. Il ne désigne pas un artifice mais une véritable cosmologie. L'intérieur et l'extérieur, l'objectif et le subjectif, le naturel et le culturel, le brut et le construit, le social, ne sont pas séparés d'avance et se forment, s'informent mutuellement. La ville devient dès lors, « sensible » (Frias), « diffuse » (Secchi), « fractale » (Batty & Longley, Frankhauser) et renvoie à un espace fluide, quasiment liquide, toujours en recomposition, qui flue et se mélange, parfois se cristallise, se solidifie et flue à nouveau. Elle n'est pas comme cela d'elle-même et nous pourrions dire la même chose des individus qui la font en s'adonnant à leurs pratiques. L'expérience physique urbaine est éminemment sensorielle. L'attention et la perception jouent un rôle indéniable dans la fabrique de la matière/manière des corps et de la ville. James Gibson, et son écologisation de la perception qui a marqué différentes approches de la ville, depuis les années 70, pensait l'observateur à partir de ses déplacements, de son « écoulement ». Il

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) est l'instrument central de l'aménagement des agglomérations urbaines françaises, qui associe le rôle d'assemblage de plusieurs politiques sectorielles et de coordination multi-scalaire aux objectifs de conception de villes durables. Cette étude met en évidence la constitution d'une vision planificatrice à une échelle plus large que celle traitée par la planification antérieurement, une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et une meilleure maîtrise de l'étalement urbain par les deux SCoTs (celle de Montpellier et celle de Grenoble), agissant pour la construction de villes plus durables.

Il y a peu de temps encore, la mairie trônait au milieu du village et les vaches étaient bien gardées. Le maire gérait sa commune, s'occupait de ses administrés et l'Etat veillait, garant des grands équilibres. Par endroit, ce décor subsiste encore, simple façade qui maintient l'illusion. L'édifice républicain s'est lézardé, l'équilibre s'est rompu sous les coups de boutoir de la mondialisation, de la construction européenne et d'une décentralisation toujours inachevée. L'Etat est désormais trop grand pour les petites choses et trop petit pour les grandes. Il déserte les territoires, laissant les égoïsmes locaux s'affirmer. face à ces mutations, seuls les maires résistent encore. Isolés dans leurs communes, ces derniers piliers de la République font front et parent au plus pressé. Insuffisamment formés, fatigués et souvent excédés, ils ploient sous la paperasse, les responsabilités et nos exigences. A la fois aménageurs, développeurs et assistantes sociales, les maires sont devenus nos femmes et nos hommes à tout faire. ils restent souvent les seuls gestionnaires de l'urgence et de la proximité au niveau local, mais, jour après jour, leur pouvoir décisionnel décroit.

Bucarest, qui aspire à un rôle régional majeur, doit affronter l'urbanisme inachevé de Nicolae Ceau §escu. La capitale présente différents visages, l'occidental et l'oriental, le villageois et la vitrine de la modernité. La période de « transition » devait articuler ces différentes strates. Mais les hésitations entre la maîtrise des héritages et un mimétisme servile ralentissent les remodelages. La libéralisation du sol et les rétrocessions ont renforcé les structures héritées et rendu les habitants captifs. Les ressources limitées et les modes de gouvernance éclatés ne favorisent pas l'émergence d'une voie propre de développement. L'intégration européenne est alors une chance et un défi. BUCAREST, HÉRITAGE, REMODELAGE, URBANISME REZUMAT.-Bucure §ti: a face ora §ul între mo §teniri §i mimetism.-În Bucure §ti coexistâ mai multe ora §e : cel occidental §i cel oriental, cel sâtesc, cel monumental -cu urbanismul neterminat al lui Ceau §escu §i acela-vitrinâ a noii modernitâ•i, în•esat de turnuri de o•el §i sticlâ. Dupâ 1989, ezitârile între valorizarea mo §tenirilor §i copierea Occidentului articuleazâ cu greu acest spa•iu urban eterogen. Specula•iile funciare §i litigiile juridice, deconectarea spa•iilor reziden•iale de cele ale activitâ•ilor economice (ele însele în evolu•ie extrem de rapidâ) se fac la întâmplare, în func•ie de oportunitâ•ilor funciare ale momentului. Complezen•a regulilor de urbanism, resursele limitate, necorelarea formelor de guvernan•â urbanâ nu faciliteazâ deloc apari•ia unei adevârate dezvoltâri metropolitane. În aceste condi•ii, integrarea europeanâ este în acela §i timp pentru Bucure §ti §i §ansâ §i provocare. BUCURESTI, METROPOLA, MODEL OCCIDENTAL, MOSTENIRE, POLITICA FUNCIARA, URBANISM ABSTRACT.-Bucharest: making the city between legacies and mimesis.-Bucharest, which aspires to play a major regional role, has to face Ceausescu's unfinished urbanism. The capital presents various faces, the occidental and the oriental, the villager and the modernity's window. The "transition" period had to articulate these various strata. But the hesitations between to assume the inheritances and a slavish mimicry slow down the reshaping. The liberalization of the ground and the retrocessions strenghthened the inherited structures and kept inhabitants captive. The lack of resources and the fragmented governance do not facilitate the emergence of original development ways. The European integration is then as much an opportunity as a challenge. BUCHAREST, INHERITANCE, RESHAPING, URBANISM Bucarest, faire la ville entre héritages et mimétisme @ EG 2008-4 327

Abstract: The term post-traumatic urbanism is addressed as the main subject of this essay, term commonly discussed in the context of various conflicts and disasters (natural or man-made). I propose as the main objective to reflect on this concept and its possible contributions as a tool for analyzing the process of recovery and resilience of cities in the face of the global COVID-19 pandemic. Regarding the methodology, a critical and not extensive bibliographic review was used. It is selective with two main authors: the architect and researcher Adrian Lahoud who discusses the concept of the effect of trauma in urban planning and, later, the contributions of the French philosopher and sociologist, Edgar Morin, on the subject of virtuous circularity. The central points of the reflection suggest to avoid proposing a solution or an urban project in a generic way to all cities worldwide, in the post-pandemic context. The results indicate, that despite the patterns identified as common reactions to traumatic events, it is important to promote an improved evolution of urban dynamics, far from returning to the same pre-trauma state. As final conclusions, it is highlighted the importance of the specificities of each case study when evaluating the resilience of each urban location. In times of change and extreme situations, as with COVID-19, uncertainty has to catapult research that supports decision-making and with new study niches that provide knowledge to the various urban actors.

Resumen: Como tema central se aborda el término de urbanismo postraumático que comúnmente se discute en el marco de diversos conflictos y desastres (naturales o antrópicos). Propongo como objetivo principal reflexionar sobre este concepto y sus posibles aportes como herramienta de análisis del proceso de recuperación y resiliencia de las ciudades frente a la pandemia mundial COVID-19. En cuanto a la metodología, se acudió a una revisión bibliográfica crítica y no extensa. Es selectiva con dos autores principales: el arquitecto e investigador Adrian Lahoud que discute el concepto del efecto del trauma en la planificación urbana y, posteriormente, los aportes del filósofo y sociólogo francés, Edgar Morin, en el tema de la circularidad virtuosa. Los puntos centrales de la reflexión sugieren evitar aplicar una solución o un proyecto urbano propuesto de forma genérica a todas las ciudades a nivel mundial, en el contexto post pandemia. Los resultados indican que, a pesar de los patrones identificados como reacciones comunes a eventos traumáticos, es importante promover una evolución mejorada de las articulaciones urbanas, lejos de regresar a un mismo estado pre-trauma. A manera de reflexiones finales, se analizan las especificidades de los casos de estudio a la hora de evaluar la resiliencia de cada emplazamiento urbano. En momentos de cambio y situaciones extremas, como con el COVID-19, la incertidumbre tiene que catapultar la investigación que respalde la toma de decisiones y con nuevos nichos de estudio que aporten conocimiento a los diversos actores urbanos.

Ce travail propose d’établir une carte de diagnostic des zones qui devraient être reliées en priorité au réseau de pistes cyclables à Bogota. La première étape consiste à identifier les zones de la ville moins bien desservies par le réseau de pistes cyclables. Cette portion de la ville est ensuite représentée en fonction de trois variables influentes sur l’usage du vélo, ce afin de maximiser l’impact de l’expansion du réseau de pistes cyclables. La ville de Bogota étant divisées selon six strates socio-économiques distinctes, la première variable, d’ordre socio-économique, cherche à identifier les parties de la zone peuplées davantage par les membres des strates socio-économiques inférieures. La deuxième variable expose les zones plus densément peuplées. Enfin, une partie de la population pauvre étant établie sur des flancs de colline escarpés difficilement accessibles à vélo, la troisième variable cherche à identifier les zones qui disposent d’une pente faible. Ces trois variables seront ensuite réunies et pondérées au sein d’une quatrième variable qui servira à établir un diagnostic plus fin des zones de la ville à relier en priorité au réseau de pistes cyclables.

Resumen El barrio Cova da Moura, ubicado en la periferia de Lisboa, alberga un serio conflicto entre dos formas antitéticas de entender el derecho a la ciudad. De un lado las instituciones públicas intentan habilitar este derecho mediante una ordenación higienista que homologue este espacio al resto del territorio portugués. De otro los vecinos del barrio, inmigrantes en su mayoría, rechazan los planes urbanísticos propuestos por el Estado portugués, y entienden que su derecho a la ciudad pasa por un reconocimiento de la singularidad cultural del vecindario y unas políticas urbanísticas que la protejan. En este trabajo se analiza en detalle este conflicto, que enfrenta dos modelos de territorialización contrapuestos: uno que se construye sobre la categoría abstracta del ciudadano y a través de criterios cartesianos, y otro que remite a la noción del vecino y que se apoya sobre la especificidad de experiencias concretas. Abstract The Cova da Moura neighborhood, located on the outskir...

La sociologie de l’environnement s’intéresse le plus souvent aux conflits d’aménagement et aux collectifs qui font irruption sur la scène publique au nom de la nature pour critiquer des institutions ou des pouvoirs économiques accusés au mieux d’indifférence au bien commun. Dans les écoquartiers, la ville durable est éprouvée au quotidien par des publics ordinaires et ce sont les institutions qui s’appuient sur des justifications environnementales pour tenter de réguler les comportements des habitants jugés inconséquents. En quoi cet objet de recherche inversé qui s’attache aux comportements urbains esquivant les gestes destinés à prendre soin de la planète, représente-t-il un enjeu pour la recherche urbaine ?

Il y a longtemps déjà que le géographe n'est plus le savant du Petit Prince « qui connaît où se trouvent les mers, les fleuves, les villes, les montagnes et les déserts » et qui écrit « des choses éternelles ». Observateur désorienté, il sait que dans un système monde complexe en mutation rapide, ses cartes et ses géographies se démodent de plus en plus vite. Dans un contexte de recomposition des espaces, des temps et des organisations il doit désormais changer de regard pour aborder les nouveaux arrangements à l'oeuvre. Pourtant, il arrive encore qu'on lui demande de dessiner les limites de "territoires pertinents" comme si tout cela avait encore un sens. Mais les temps changent. Le re-découpage de la France s'est visiblement fait sans les géographes... et sans la population. D'autres critères que les réalités économiques, sociales ou culturelles semblent avoir prévalu. Le résultat est là : notre vieux pays de France devrait bientôt passer de 22 à 14 régions. Dans un dernier sursaut d'autorité, un Président épuisé tente d'imposer au pays ce que le général de Gaulle lui-même n'avait pas réussi à faire. En attendant le grand soir et l'accomplissement des destins d'exception, les discussions peuvent et doivent se poursuivre. Les géographes, urbanistes, aménageurs et autres spécialistes des sciences régionales doivent y contribuer aux côtés des citoyens. Projet Depuis des décennies, le diagnostic est toujours le même : « notre organisation territoriale a vieilli et les strates se sont accumulées ». Dont acte !

On a vu que la montagne avait longtemps été considérée comme un territoire marginal aux conditions d'habitabilité difficiles compte-tenu des caractéristiques géographiques et morphologiques (altitude, dénivelé, rareté de l'espace), des conditions climatiques saisonnières et d'autre part, des processus de métropolisation qui concentrent de plus en plus les populations, les activités économiques et l'innovation. Face à cette approche un peu caricaturale, nous avons proposé de changer de regard sur les montagnes, leurs évolutions, de les documenter, en repérant les contraintes, les difficultés d'adaptations mais aussi les stratégies mises en place pour "habiterˮ ce milieu particulier, au sens du géographe Eric Dardel où l'habiter est à la fois un mode de connaissance du monde et un « type de relations affectives loin d'une approche abstraite ou technocratique de l'espace » (Dardel, 1952). L'ambition est d'interroger et de préciser la notion d'habiter la montagne à partir d'apports théoriques et pratiques relevant de territoires alpins et/ou de montagne. Il propose d'examiner les réponses développées par les habitants permanents ou temporaires et les initiatives juridiques, économiques, sociales, environnementale et culturelles déployées de manière individuelle ou collective face à ces contraintes pour tirer quelques enseignements pour ici et ailleurs, aujourd'hui et demain. Nous avons fait le double pari de la montagne "caricatureˮ qui met bien en évidences des évolutions plus globales et celui de la montagne "laboratoireˮ qui expérimente. Le premier pari est que les évolutions en cours partout dans le monde (climat, mode de vie, etc.) et les adaptations et stratégies déployées sont souvent plus fortes et repérables en montagne. Le second est que ces mutations, stratégies d'adaptation et innovations peuvent servir au-delà des limites des montagnes elles-mêmes. Nous avons cherché à relever le défi selon trois entrées qui croisent la recherche et l'intervention aménagiste et artistique : nouveaux habitants et nouveaux modes d'habiter ; activités traditionnelles et innovations et stratégies pour habiter. La réflexion collective a permis de mettre en évidence un certain nombre d'éléments sur la forme et sur le fond et d'aboutir à quelques pistes d'investigation pour demain. 1. Le choix et l'importance d'une exploration interdisciplinaire La pluralité et la diversité des milieux et des situations nécessite d'autres approches :-importance d'une approche interdisciplinaire. La diversité des contributions a permis de croiser différents regards autant scientifiques (géographes, sociologues, etc.) qu'artistiques, à différentes échelles et dans différents Pays (Italie, France, Maroc, Suisse) et zones montagneuses (Appenins, Sardaigne, Vercors, Pays Basque, Valais, etc.) avec un zoom particulier sur les Alpes.

2000 caractères] : Au commencement, il y a ce que Koolhaas a appelé un « condensateur » : la Hauptbahnhof de Berlin et son programme démesuré qui offre un site à ce que Benjamin aurait appelé, avec Marx, une fétichisation de la marchandise. Ce condensateur est une hyper centralité, une synecdoque de la ville 24 h sur 24 h rêvée par certains promoteurs de la ville contemporaine. Mais elle est aussi un moyen d'accès à l'inconscient de la centralité des sociétés qui ont organisé leurs savoirs spatiaux autour d'un schème qui est celui de la sédentarité. C'est cet inconscient qui est thématisé dans un deuxième temps, en cherchant à comprendre comment centralité, urbanité et ville se sont trouvées associées dans une forme d'équivalence forcée qui aura conduit à ce que le droit à la ville ait pu être thématisé comme un droit d'accès à la centralité. Contre cette équivalence forcée, il est proposé, dans un troisième temps, de développer une pensée selon laquelle la centralité ne saurait être réduite à un lieu favorisant les interfaçages. C'est alors une théorie de l'espace mobile qui est proposée. Selon cette théorie, ce ne sont pas les lieux qui sont porteurs de centralité, d'urbanité, mais l'assemblée des Hommes. Une pensée qui insiste ainsi sur la plasticité de configurations socio-spatiales intrinsèquement instables et flottantes qui aspirent à rendre compte de l'« apparitiondisparition de lieux, indépendamment de la réalité matérielle des objets ». Dans un quatrième temps, il s'agit donc de comprendre -autour d'un exemple, celui de la spatialité de la mouvance alternative genevoise à la fin des années 1990 -la fonctionnement de ces centralités baladeuses et clandestines afin d'entrevoir ce qu'elles peuvent insinuer en terme de savoirs urbains. Au final, c'est un retour mélancolique sur une impossible planification libertaire qui est suggéré, alors que la ville (Berlin à nouveau) récupère ses délaissés pour en faire de nouvelles centralités et des espaces publics conformes aux principes du new urbanism.

The article studies and assesses sustainable development measures in the city of Athens, taking into account the transformation of the Greek capital into a metropolis of Southeastern Europe and Eastern Mediterranean. First the article examines the expansion of the city until the seventies, while secondly it analyses the subsequent orientation of Athens town planning policy towards rationalisation and sustainable development. Thus, the article focuses on the institutional means employed, the difficulties encountered, the final result and the perspectives of town planning policy of the Greek capital within the European context.

Key words: town planning policy, sustainable development, town planning evolution, metropolisation, Athens