Finement prospectée entre 1987 et 1988 par l’équipe d’Henri Marchesi, la moyenne vallée du Calavon limite au nord la Montagne du Luberon et recèle plus d’une quarantaine de sites de la fin du 3ème millénaire av. n. è. (Marchesi, 1989). Si...
moreFinement prospectée entre 1987 et 1988 par l’équipe d’Henri Marchesi, la moyenne vallée du Calavon limite au nord la Montagne du Luberon et recèle plus d’une quarantaine de sites de la fin du 3ème millénaire av. n. è. (Marchesi, 1989). Si une bonne partie de ces sites correspondent à des établissements domestiques, la zone est connue pour être densément investie par des gisements à caractère funéraire ou « cérémoniel » (Sauzade, 1983, D’Anna et al., 2004).
Notre approche s’insère entièrement dans les problématiques de la gestion des territoires et des modes de peuplement puisque nous cherchons à déceler des évolutions dans les choix d’implantation des sites. En effet, le territoire du Luberon s’organise-t-il d’une manière particulière en fonction du type de site ou du type d’implantation sélectionné ? Des particularités ou des complémentarités sont-elles observables du point de vue de la topographie, de la visibilité, des types de sol, de l’accès à certaines ressources (sources d’eau, axes hydrauliques, gîtes de silex) ou aux gisements funéraires ? Pouvons-nous éventuellement esquisser des réseaux ou une ébauche de hiérarchisation des sites ?
Dans cette perspective, nous avons fait appel à l’outil SIG afin de prendre en compte variables archéologiques et géographiques, ainsi qu’aux analyses statistiques multivariées dans le but d’observer et de résumer au mieux l’ensemble de ces données.