Lustre, laque et Liotard : techniques et textures entre l'Asie et l'Europe A l’aide d’exemples provenant des domaines des arts décoratifs et des beaux-arts, nous montrons que la brillance des surfaces devient l’un des enjeux majeurs de...
moreLustre, laque et Liotard : techniques
et textures entre l'Asie et l'Europe
A l’aide d’exemples provenant des domaines
des arts décoratifs et des beaux-arts,
nous montrons que la brillance des surfaces
devient l’un des enjeux majeurs de l’économie
des chinoiseries en Suisse. Les artisans
et les artistes suisses ont connaissance des
porcelaines, des laques et des textiles qui
se diffusent partout en Europe. Leur circulation
est liée aux ambitions diplomatiques
et économiques des pays impliqués (Chine,
Japon, Siam, France, Allemagne, Angleterre,
Hollande…). En Europe il s’agit dès lors de
maitriser ces techniques pour les développer
et les commercialiser. De plus, les acteurs
cherchent à traduire leur brillance et leur texture
dans différents médias : les objets importés
de Chine ou du Japon transforment ainsi
l’univers sensoriel en Europe, stimulant l’imitation
de certaines matières et rendus plastiques,
tels le luisant et le nacré. Par exemple,
dans la Nature morte du Getty, le peintre
genevois Jean-Etienne Liotard se confronte
directement aux propriétés matérielles et aux
formes des laques asiatiques, introduisant un
nouvel horizon visuel et tactile en Europe.