Creusets
0 Followers
Recent papers in Creusets
Les creusets dits « de bronziers », récipients en terre cuite destinés à la fusion des métaux non-ferreux, constituent un type de mobilier commun sur les sites archéologiques ayant un lien avec l’artisanat métallique. Cependant malgré... more
Les creusets dits « de bronziers », récipients en terre cuite destinés à la fusion des métaux non-ferreux, constituent un type de mobilier commun sur les sites archéologiques ayant un lien avec l’artisanat métallique. Cependant malgré leur ubiquité, la recherche en paléométallurgie les concernant est peu active, au profit des outils pérennes et des artefacts métalliques proprement dits. Les causes de cette omission des creusets peuvent être diverses, qu’il s’agisse d’un manque de temps, de moyens, de la méconnaissance de leur importance ou d’un simple désintérêt pour un mobilier prosaïque, rarement bien conservé.
Ce mémoire de Master 1 a donc eu pour objectif principal de détailler un protocole d’étude raisonné, destiné à être employé pour l’ensemble des creusets du Mont Beuvray, tout en dressant un état des lieux de la recherche. Les objets de ce type mis au jour en 2017 à l’est de la terrasse PC15, un mobilier jusqu’alors inédit à cet endroit et ayant motivé l’exécution de ce travail, ont ainsi servi d’échantillon pour la constitution dudit protocole. Les données choisies devaient éclairer les questions de fabrication et d’usage des creusets, celles intéressant les activités artisanales en général, et la répartition de ces dernières à Bibracte.
Aucune cohérence typologique n’apparaît dans les profils du corpus de PC15, tandis que contenance (10 cl environ) et pâte restent majoritairement homogènes. Tous les creusets paraissent en tout cas datables de la fin de l’occupation de la terrasse. L’un d’eux, vraisemblablement doté d’une perforation de la panse, peut être rapproché des « creusets-moules » d’Alésia, rassemblant ces deux éléments en un unique objet. N’ayant été mis en évidence que de manière récente, de tels outils ont possiblement pu être mis au jour à Bibracte sans pouvoir être interprétés de la sorte.
Un catalogue complet des creusets de Bibracte sera prochainement finalisé au moyen du protocole défini. L’échelle des productions au sein de l’oppidum, tant la quantité de creusets que celle de métal coulé, pourra dès lors être examinée en détail. La question des techniques particulières de production (creusets de cémentation, creusets-moules) sera aussi particulièrement importante, et devra être comparée à d’autres sites. Cette base de données se verra enrichie d’analyses archéométriques supplémentaires, notamment au niveau de la composition des pâtes et des alliages métalliques.
Ce mémoire de Master 1 a donc eu pour objectif principal de détailler un protocole d’étude raisonné, destiné à être employé pour l’ensemble des creusets du Mont Beuvray, tout en dressant un état des lieux de la recherche. Les objets de ce type mis au jour en 2017 à l’est de la terrasse PC15, un mobilier jusqu’alors inédit à cet endroit et ayant motivé l’exécution de ce travail, ont ainsi servi d’échantillon pour la constitution dudit protocole. Les données choisies devaient éclairer les questions de fabrication et d’usage des creusets, celles intéressant les activités artisanales en général, et la répartition de ces dernières à Bibracte.
Aucune cohérence typologique n’apparaît dans les profils du corpus de PC15, tandis que contenance (10 cl environ) et pâte restent majoritairement homogènes. Tous les creusets paraissent en tout cas datables de la fin de l’occupation de la terrasse. L’un d’eux, vraisemblablement doté d’une perforation de la panse, peut être rapproché des « creusets-moules » d’Alésia, rassemblant ces deux éléments en un unique objet. N’ayant été mis en évidence que de manière récente, de tels outils ont possiblement pu être mis au jour à Bibracte sans pouvoir être interprétés de la sorte.
Un catalogue complet des creusets de Bibracte sera prochainement finalisé au moyen du protocole défini. L’échelle des productions au sein de l’oppidum, tant la quantité de creusets que celle de métal coulé, pourra dès lors être examinée en détail. La question des techniques particulières de production (creusets de cémentation, creusets-moules) sera aussi particulièrement importante, et devra être comparée à d’autres sites. Cette base de données se verra enrichie d’analyses archéométriques supplémentaires, notamment au niveau de la composition des pâtes et des alliages métalliques.
L’aménagement d’un lotissement entre la rue du Tilloy dans la commune d’Hénin-Beaumont a entraîné la réalisation d’un diagnostic en 2014 par l’Inrap puis une fouille par la CADDAP. L’opération de fouille préventive s’est déroulée en deux... more
L’aménagement d’un lotissement entre la rue du Tilloy dans la commune d’Hénin-Beaumont a entraîné la réalisation d’un diagnostic en 2014 par l’Inrap puis une fouille par la CADDAP. L’opération de fouille préventive s’est déroulée en deux phases, la première d'octobre à début décembre 2015 et la seconde en mars-avril 2016. La prescription s’étend sur 1,9 ha dans un secteur très dense en vestiges archéologiques.
L’opération archéologique a mis en évidence différentes phases d’occupations allant de La Tène ancienne à la 1ère guerre mondiale. Du matériel lithique résiduel attribué au groupe Deûle-Escaut (deux armatures et un grattoir) évoque une fréquentation dès la Protohistoire ancienne. Aucune structure n’a pu être rattachée à cette période.
La Tène
La Tène ancienne est caractérisée par de nombreux bâtiments, silos, fosses de rejets et puits s’organisant par îlots (5) autour d’un espace « vide ». Les 13 silos découverts révèlent des profils caractéristiques tronconiques, en bouteilles et discoïdes et montrent une grande variabilité de leurs capacités de stockages (de 0,68 à 12,22 m3). Les restes d'un équidé en connexion anatomique ont été découverts sur le fond du silo 1008. Certaines parties montrent des traces de manipulations qui pourraient résulter de pratiques rituelles (cf. photographie 1008).
À ces fosses d’ensilage sont associées de petites structures à parois verticales et fond plat qui pourraient également avoir une fonction première de stockage. Le mobilier issu des structures est attribué au tout début de La Tène ancienne (LTA1-A2). La présence de creusets, de matériel scoriacé, de culots de forge et de battitures révèle une activité métallurgique domestique. Des particules de bronze sont encore visibles dans l'un des creusets.
Les vestiges suivants appartiennent à La Tène moyenne. Ils sont représentés par un petit espace funéraire de neuf tombes à crémation avec notamment deux sépultures monumentales découvertes et fouillées lors du diagnostic (BSR 2014). Ce petit ensemble est situé sur un léger promontoire.
Les deux monuments se présentent sous la forme de deux fosses rectangulaires cernées chacune d'un fossé lui aussi de forme quadrangulaire avec une entrée orientée vers le sud-est.
Le monument 1152 mesure 4,20 m de long pour 3,92 m de large. La tombe est située au centre de l'enclos funéraire. Le mobilier funéraire est constitué d'une écuelle à la carène arrondie ornée de moulures et de motifs géométriques et d’un récipient haut (gobelet ? petite bouteille ?) également décoré de moulures, de motifs géométriques et de cannelures. L'amas osseux est disposé dans l'angle nord (cf. photographie 1152).
Le second enclos (1153) possède des dimensions plus importantes (7,20 m de côté) (cf. photographie 1153). La fosse centrale contenait, à l'instar de 1152, deux récipients et un amas osseux. Les deux urnes globulaires sont décorées de moulures, cannelures et motifs géométriques.
Les « monuments » funéraires apparaissent en Picardie à La Tène moyenne. Relativement rares (16% en Picardie des espaces funéraires en sont dotés). Ceux d'Hénin-Beaumont appartiennent à la catégorie des monuments « simples » mais gardent cependant une volonté ostentatoire marquée, bien que les dépôts soient ici aussi relativement modestes (deux vases). Les fosses ne laissent pas apparaître d'organisation particulière, hormis la présence d'espaces « vides » assez importants, interprétés soit comme des espaces de dépôts d'objets en matériaux périssables soit comme des litières de paille symbolisant l'espace du banquet.
Dans le nord de la France, les tombes à monument funéraire sont peu courantes. On en recense à Hordain « La fosse à Loups », à Bourlon « La Maladrerie », à Saint-Laurent-Blangy/Actiparc « Les Soixante », à Arras « Les Bonnettes », à Raillencourt-Sainte-Olle « le Grand Camp », à Iwuy « Val de Calvigny », à Bavinchove et Hondeghem, à Sauchy-Lestrée « Le Prunier » et à Marquion.
Hormis les structures monumentales, les tombes sont fortement arasées et leur profil n'est pas restituable. Elles n’ont livré que très peu de matériel en raison de leur érosion. L'espace funéraire devait se poursuivre au-delà de la limite de fouille, sous la voirie.
À proximité de l'une des tombes monumentales, a été découverte une inhumation sans mobilier. L'individu, un adulte, était positionné en decubitus ventral. L'absence de collagène dans les restes osseux a rendu impossible une datation radiocarbone.
C’est à cette période que s’implante, autour de l'espace « vide » central un ensemble de fossés curvilignes pouvant être interprétés comme étant un chemin. L’utilisation de ces fossés perdure jusqu’à La Tène finale.
Les fossés situés dans le secteur nord ont également livré du mobilier céramique caractéristique de La Tène C ainsi qu'un fourreau d'épée en fer plié.
La période romaine
La période romaine est illustrée par un unique fossé au nord de l’emprise, quelques tessons de céramiques épars et des clous de semelles.
L’époque contemporaine
La parcelle est ensuite mise en culture et ce jusqu'aujourd'hui. Cette activité ne sera plus perturbée que par quelques vestiges épars attribués à l'époque moderne et contemporaine.
Des vestiges de la 1ère guerre mondiale viennent confirmer la documentation cartographique d’EtatMajor relative à la commune d'Hénin-Liétard. La période est illustrée par une tranchée militaire de communication, des foyers et quelques impacts d’obus.
La multiplication des opérations sur le territoire d’Hénin-Beaumont enrichit les connaissances sur l’implantation des établissements de La Tène à la période romaine. La présence d’un établissement daté de La Tène ancienne vient renseigner une période encore peu connue sur cette commune.
L’opération archéologique a mis en évidence différentes phases d’occupations allant de La Tène ancienne à la 1ère guerre mondiale. Du matériel lithique résiduel attribué au groupe Deûle-Escaut (deux armatures et un grattoir) évoque une fréquentation dès la Protohistoire ancienne. Aucune structure n’a pu être rattachée à cette période.
La Tène
La Tène ancienne est caractérisée par de nombreux bâtiments, silos, fosses de rejets et puits s’organisant par îlots (5) autour d’un espace « vide ». Les 13 silos découverts révèlent des profils caractéristiques tronconiques, en bouteilles et discoïdes et montrent une grande variabilité de leurs capacités de stockages (de 0,68 à 12,22 m3). Les restes d'un équidé en connexion anatomique ont été découverts sur le fond du silo 1008. Certaines parties montrent des traces de manipulations qui pourraient résulter de pratiques rituelles (cf. photographie 1008).
À ces fosses d’ensilage sont associées de petites structures à parois verticales et fond plat qui pourraient également avoir une fonction première de stockage. Le mobilier issu des structures est attribué au tout début de La Tène ancienne (LTA1-A2). La présence de creusets, de matériel scoriacé, de culots de forge et de battitures révèle une activité métallurgique domestique. Des particules de bronze sont encore visibles dans l'un des creusets.
Les vestiges suivants appartiennent à La Tène moyenne. Ils sont représentés par un petit espace funéraire de neuf tombes à crémation avec notamment deux sépultures monumentales découvertes et fouillées lors du diagnostic (BSR 2014). Ce petit ensemble est situé sur un léger promontoire.
Les deux monuments se présentent sous la forme de deux fosses rectangulaires cernées chacune d'un fossé lui aussi de forme quadrangulaire avec une entrée orientée vers le sud-est.
Le monument 1152 mesure 4,20 m de long pour 3,92 m de large. La tombe est située au centre de l'enclos funéraire. Le mobilier funéraire est constitué d'une écuelle à la carène arrondie ornée de moulures et de motifs géométriques et d’un récipient haut (gobelet ? petite bouteille ?) également décoré de moulures, de motifs géométriques et de cannelures. L'amas osseux est disposé dans l'angle nord (cf. photographie 1152).
Le second enclos (1153) possède des dimensions plus importantes (7,20 m de côté) (cf. photographie 1153). La fosse centrale contenait, à l'instar de 1152, deux récipients et un amas osseux. Les deux urnes globulaires sont décorées de moulures, cannelures et motifs géométriques.
Les « monuments » funéraires apparaissent en Picardie à La Tène moyenne. Relativement rares (16% en Picardie des espaces funéraires en sont dotés). Ceux d'Hénin-Beaumont appartiennent à la catégorie des monuments « simples » mais gardent cependant une volonté ostentatoire marquée, bien que les dépôts soient ici aussi relativement modestes (deux vases). Les fosses ne laissent pas apparaître d'organisation particulière, hormis la présence d'espaces « vides » assez importants, interprétés soit comme des espaces de dépôts d'objets en matériaux périssables soit comme des litières de paille symbolisant l'espace du banquet.
Dans le nord de la France, les tombes à monument funéraire sont peu courantes. On en recense à Hordain « La fosse à Loups », à Bourlon « La Maladrerie », à Saint-Laurent-Blangy/Actiparc « Les Soixante », à Arras « Les Bonnettes », à Raillencourt-Sainte-Olle « le Grand Camp », à Iwuy « Val de Calvigny », à Bavinchove et Hondeghem, à Sauchy-Lestrée « Le Prunier » et à Marquion.
Hormis les structures monumentales, les tombes sont fortement arasées et leur profil n'est pas restituable. Elles n’ont livré que très peu de matériel en raison de leur érosion. L'espace funéraire devait se poursuivre au-delà de la limite de fouille, sous la voirie.
À proximité de l'une des tombes monumentales, a été découverte une inhumation sans mobilier. L'individu, un adulte, était positionné en decubitus ventral. L'absence de collagène dans les restes osseux a rendu impossible une datation radiocarbone.
C’est à cette période que s’implante, autour de l'espace « vide » central un ensemble de fossés curvilignes pouvant être interprétés comme étant un chemin. L’utilisation de ces fossés perdure jusqu’à La Tène finale.
Les fossés situés dans le secteur nord ont également livré du mobilier céramique caractéristique de La Tène C ainsi qu'un fourreau d'épée en fer plié.
La période romaine
La période romaine est illustrée par un unique fossé au nord de l’emprise, quelques tessons de céramiques épars et des clous de semelles.
L’époque contemporaine
La parcelle est ensuite mise en culture et ce jusqu'aujourd'hui. Cette activité ne sera plus perturbée que par quelques vestiges épars attribués à l'époque moderne et contemporaine.
Des vestiges de la 1ère guerre mondiale viennent confirmer la documentation cartographique d’EtatMajor relative à la commune d'Hénin-Liétard. La période est illustrée par une tranchée militaire de communication, des foyers et quelques impacts d’obus.
La multiplication des opérations sur le territoire d’Hénin-Beaumont enrichit les connaissances sur l’implantation des établissements de La Tène à la période romaine. La présence d’un établissement daté de La Tène ancienne vient renseigner une période encore peu connue sur cette commune.
Castel-Minier is a mining and metallurgical site located in the central French Pyrenees. During the 13 th –15 th centuries C. E., its workshops extracted copper, lead and silver from non-ferrous ores mined nearby. Recent excavations... more
Castel-Minier is a mining and metallurgical site located in the central French Pyrenees. During the 13 th –15 th centuries C. E., its workshops extracted copper, lead and silver from non-ferrous ores mined nearby. Recent excavations unearthed heating structures and an exceptional corpus of metallurgical artefacts highlighting the broad range of metallurgical activities at Castel-Minier. Among these artefacts, eight fragments of crucibles were discovered: two of which contained metallic prills entrapped in the ceramic fabric. These prills were analysed by laser ablation inductively coupled mass spectrometry (LA-ICP-MS) and results show the presence of a silver-lead alloy. Thus, we propose that the crucibles were technical ceramics used in the silver chaîne opératoire at Castel-Minier, probably to concentrate the silver-enriched lead before further refining. To further investigate the function of these crucibles, the entire assemblage was analysed using electron and optical microscopy, and elemental analyses by SEM–EDS. Electron microscopy focused on the slag layer in order to better understand what was being refined, and estimate the working temperature. Optical microscopy and petrography were used to understand the raw materials used to manufacture the crucibles and their origin, evaluate their production, and determine their technical performance characteristics (refractoriness, chemical resistance to metals). Of particular interest is the function of the quartz temper, not typically used in technical/metallurgical ceramics because of its reactivity with metals.