Patrimoines du Sud
5 | 2017
Les patrimoines du Protestantisme
Le temple de la Calade et la maison du consistoire
de Nîmes
The temple of La Calade and the House of the Consistory at Nîmes
Philippe Chareyre
Édition électronique
URL : http://journals.openedition.org/pds/1633
DOI : 10.4000/pds.1633
ISSN : 2494-2782
Éditeur
Conseil régional Occitanie
Référence électronique
Philippe Chareyre, « Le temple de la Calade et la maison du consistoire de Nîmes », Patrimoines du Sud
[En ligne], 5 | 2017, mis en ligne le 01 mars 2017, consulté le 25 juin 2019. URL : http://
journals.openedition.org/pds/1633 ; DOI : 10.4000/pds.1633
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Patrimoines du sud – 5, 2017
Le temple de la Calade
et la maison du consistoire de Nîmes
Philippe Chareyre
Le n° 30 de l’actuelle rue de la Madeleine est l’un des principaux vestiges du temple de la
Calade à Nîmes, l’un des plus grands de son temps. Son porche qui ouvrait sur un couloir débouchant à l’intérieur de ce lieu de culte a vu passer les principaux membres de l’Église réformée de la ville. La maison donnant sur la rue appartenait à une famille, les Bonijol, dont
sont issus plusieurs anciens, ce qui lui valut sans doute d’échapper à la destruction. La qualité
de sa construction initiale tout au moins de sa façade, lui permit de traverser le temps, ce qui
n’a pas été le cas de la maison du consistoire ni de l’académie situées entre la cour intérieure
et le mur du temple qui ont fait l’objet d’importants remaniements. C’est sans doute un des
lieux les plus denses, mais aussi les plus méconnus de la mémoire protestante nîmoise (fig.1).
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L’Église réformée de Nîmes possédait le
premier et plus grand temple à arc caractéristique de l’architecture religieuse des protestants de la région. Construit en 1565, il
fut imité à alès en 1577, puis à Montpellier
en 1581. Il était l’un des plus vastes de la
France de son temps avec 1440 m² d’emprise au sol ; l’arc médian en pierre destiné
à soutenir la charpente avec ses plus de 40
mètres de diamètre touche alors aux limites
techniques de ce genre d’ouvrage. Cet arc
permettait de créer un grand espace, à
moindre frais, sans artifice spectaculaire de
charpente, susceptible d’accueillir l’ensemble des membres d’une Église urbaine. L’actuel temple du Collet-de-Dèze qui a survécu
aux destructions de la révocation de l’édit
Fig. 1. Nîmes (Gard), façade du 30, rue de la Madeleine. J.
de Nantes a conservé à sa mesure, la mé- Pagnon © Inventaire général région Occitanie.
moire de ce type architectural identitaire
des réformés du sud rhodanien1. Bâti à
l’intérieur de l’enceinte urbaine, dans le seul espace disponible qu’était un grand jardin au
milieu d’un îlot de maisons proche de la porte de la Madeleine, ce temple entouré d’habitations
n’avait pas pignon sur rue, et de ce fait, il n’est connu que par de très imprécis croquis sur
les plans anciens de la ville. On y accédait par un court passage voûté qui donne sur la place
de la Calade, c’est-à-dire pavée (elle existe encore aujourd’hui), parfois appelée à l’époque
« place du temple », d’où le nom de temple de la Calade qui lui a été donné. Son entrée sur
la place n’était alors signalée que par une inscription placée au-dessus de la porte, qui a vraisemblablement été détruite au moment de la révocation de l’édit de Nantes : « C’est ici la
maison de Dieu, c’est ici la porte des cieux »2. Un clocher à fenêtres situé à la gauche du bâtiment, du côté de l’entrée, fut ensuite édifié en 1581, puis surmonté d’un dôme en 1590.
Thomas Platter, de passage à Nîmes en 1596, ne dit rien de la particularité architecturale de
l’édifice en lui-même, mais il est en revanche impressionné par son volume et affirme que
10 000 personnes peuvent y communier en une seule fois3. L’avocat et historien nîmois, anne
rulman qui fut diacre de l’Église de Nîmes, donne le chiffre plus réaliste de 5 000 auditeurs
tous les dimanches au prêche pour les années 16204. Celui d’alès, construit peu après, a une
1 - Chareyre, Philippe. « accueillir et ordonner, tribunes et galeries dans le temple de la Calade à
Nîmes », L’architecture des temples réformés XVI-XVIIe siècles, hubert BOST, Bernard reyMOND (éd.),
Bulletin de la Société de l’histoire du Protestantisme Français, 2006/3, p. 419-440.
2 - Genèse 28/17, employé également pour le temple Paradis de Lyon construit probablement en 1564.
Cité par BOrreL, a. Notice historique sur l’église chrétienne réformée de Nîmes, Bianquis-Gignoux,
Nîmes, 1837, p. 27.
3 - Le voyage de Thomas Platter 1595-1599, éd. e. Le roy Ladurie, Fayard, 2000, p. 154.
4 - rULMaN, anne de. Histoire secrète des affaires du temps, éditée par Ph. Chareyre sous le titre de
Chronique secrète de Nîmes et du Languedoc (1622-1626), ed. Lacour, Nîmes, 1990, p. 96.
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capacité de 5 à 6 000 personnes. Ces deux temples correspondent en taille au second temple
de Charenton édifié un demi-siècle plus tard, en 1623, qui pouvait accueillir 4 000 personnes5.
Toutefois, malgré sa taille remarquable pour l’époque, ce temple ne suffit pas à accueillir l’ensemble des fidèles. Un premier projet d’agrandissement est étudié dès 1585, puis en 1596 il
est carrément projeté de construire un second édifice atandu que le présent temple est petit
ou « court » selon les mots du consistoire, ne pouvant accueillir le dimanche l’ensemble des
fidèles6. Il faudra attendre 1611 pour que le « petit temple » soit enfin édifié sur un terrain
contigu à cet établissement, sous l’impulsion du bouillant pasteur Jérémie Ferrier7 qui en obtient l’autorisation en 1610, lors de son séjour en cour8. Un premier prêche y est célébré le 5
avril 1613, alors que la chaire n’est pas encore posée. Les travaux ne sont définitivement
achevés qu’en 1616, avec la pose des vitrages, des rideaux et des troncs l’année suivante.
auparavant, le temple de la Calade fonctionnait au plein, sinon au-delà de sa capacité
d’accueil, notamment les jours de cène, grâce à la construction de galeries, si bien qu’au
début des années 1600, il devient nécessaire de trouver des solutions pour faciliter l’accès et
la sortie.
Un premier accès est recherché vers le nord, la rue étant accessible par un passage appartenant au Sr de Nages (fig.2). Ce dernier, après un premier refus en 1593, accepte en 1602
pour respecter les dernières volontés de sa mère. Une collecte est organisée pour voûter ce
passage et les travaux s'achèvent en 1603 par l'acquisition de serrures et de barres de fer
pour le clore, mais il n'est pavé qu'en 1607. La porte débouchant sur la rue de la Colonne,
aujourd’hui rue de l’horloge, prend le nom de « petite porte » ou « porte neuve », ou encore
de « porte des magistrats » car elle donnait accès au temple du côté du banc des magistrats,
c’est-à-dire les juges et conseillers du présidial de la ville9.
Fig. 2. Nîmes (Gard), essai de reconstitution du
quartier du temple. © Ph. Chareyre ;
V. Marill © Inventaire général région Occitanie.
1 temple de la Calade
2 passage de la Madeleine ou des consuls
3 passage des magistrats
4 porte de la Calade
5 cour
6 clocher
7 maison du temple
8 maison Bonijol
9 maison de l’auditoire située à l’étage
5 - Celui d’alès construit sur le modèle de Nîmes était réputé pouvoir en recevoir 5 à 6 000.
6 - aD Gard, 40J 28, 22/02/1585 ; 40J 31, 31/05/1596 f°88.
7 - POIVre, Joël. Jérémie Ferrier (1576-1626). Du protestantisme à la raison d’État, Droz, 1990.
POIVre, Joël. « La carrière mouvementée d'un pasteur au début du XVIIe siècle : Jérémie Ferrier ».
Bibliothèque de l'école des chartes, 1988, t. 146, livr. 1, p. 131-161.
8 - aD Gard, 42 J 31, 10/05/1601 f°411-412. ; 42J 347/04/1610, provisions reçues le 21/04/1610
f° 175.
9 - aD Gard, 42 J 30, 3/02/1593 ; 42J 31, 10/05/1601 f°411-412 ; 42J 32, 27/03/1602 acte passé le
29 mai 1603 ; 42 J 33, 1/11/1606.
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Une seconde ouverture est établie en direction du sud, vers la rue de la Fleur de Lys (actuellement rue de La Madeleine) allant de la porte de la Madeleine à la Place (actuelle place aux
herbes) où se trouvait la cathédrale. elle donne accès au temple du côté du banc des consuls,
ce qui lui vaut le nom de « porte des consuls ». Ce passage est voûté en 160310, puis pavé
en 1605 aux frais de la ville, à la demande du consistoire auprès des consuls. ainsi, dans les
premières années du XVIIe siècle, avec la mise en service de deux entrées supplémentaires,
le temple de la Calade prend son aspect définitif.
La porte et le passage voûté donnant sur la rue de la
Madeleine sont les seuls vestiges actuels du temple de
la Calade qui fut détruit après la dragonnade de Nîmes
en 1685 (fig.3). C’est un ensemble rare, tout à fait exceptionnel qui conserve l’empreinte dans la ville, de
l’institution qui a dirigé une des plus influentes Églises
réformées pendant presqu’un siècle et demi. La façade
présente une unité de style caractéristique du début du
XVIe siècle, tant par la porte de style toscan surmontée
d’un fronton triangulaire, que par les trois fenêtres du
premier étage qui ont aujourd’hui perdu leurs meneaux
d’origine (fig.4). Sa large porte d’entrée desservait non
seulement la maison, mais aussi par le passage voûté
toujours visible lorsque la porte de cet immeuble est ouverte, l’accès sud du temple de la Calade et des deux
autres bâtiments liés à l’histoire religieuse de la cité.
Derrière cette maison, et mitoyenne avec le temple, se
trouvait en effet la maison dite du temple, plusieurs fois
mentionnée dans les registres consistoriaux, à laquelle
on accédait par le passage. La maison du temple qui disposait d'une cour avec un puits, possédait une porte de
communication avec l'intérieur du temple. Menaçant
ruine, elle fut entièrement réparée en 1597, et le rez-
Fig. 3. Nîmes (Gard), ancien passage des consuls.
J. Pagnon © Inventaire général région Occitanie.
Fig. 4. Nîmes (Gard), 30, rue de la Madeleine ; ancienne porte
des consuls. J. Pagnon © Inventaire général région Occitanie.
10 - aD Gard 42 J 32, 12/03/1603, f°152.
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de-chaussée en fut voûté11. Ce rez-de-chaussée est laissé à partir de 1581 à l’usage de l'advertisseur Guillaume Guiraud, l’étage étant occupé par un pasteur. Ce personnage, que l’on
désignera plus tard sous le nom de valet du consistoire, tire son nom du fait qu’il a pour principale tâche d’avertir les personnes suspectes d’encourir la censure morale du consistoire
qu’elles vont devoir venir comparaître devant lui. Il est chargé de l'ouverture et de la fermeture des portes, tant pour le culte que pour les travaux et aménagements mobiliers, et de
l’entretien du temple, notamment le rangement des bancs. Il exerce également la fonction
de concierge, ce qui justifie d’occuper un logement contigu à celui-ci, et a la garde du mobilier
du culte, notamment des plats d'étain ou d'argent, des registres des baptêmes et des décès,
des ornements funéraires, c'est-à-dire des suaires que le consistoire prête pour le transport
des morts de chez eux au cimetière. Il a enfin la charge de sonner la cloche pour annoncer le
prêche, avant que cette fonction ne soit confiée à un « campanier ». Ses faibles gages sont
comptés sur la bourse des deniers du ministère et s'élèvent à la somme de 72 livres par an
à la fin du XVIe siècle, ils passent à 122 livres en 1607, puis à 150 en 1623, et enfin à 200 en
1657. L’advertisseur Louis Dupont résume ainsi cette charge... quand à Dieu honorable / Mais
aux humains et ville bien peu proffitable12. De fait, les advertisseurs successifs, pour assurer
leur subsistance et celle de leur famille, poursuivent tous une activité artisanale à côté de
cette fonction.
Le consistoire se réunissait à l’origine dans le temple mais dans certaines circonstances, pouvait se retrouver dans cette maison. L'article XXIII de la Discipline Particulière est assez
éclairant sur le sujet : À chascun jour de Cène, on assemble à l’après dinée les diacres et
surveillans à la maison du temple où demeure l'advertisseur en présance de l’un des pasteurs,
et chascun apporte son rolle des poures13, lesquelz appelés au mesme lieu, on juge s’ilz
doivent estre retranchés du rolle, ou leur subvention diminuée ou augmentée14.
en 1671 enfin, dans le « plus haut membre » de la maison du temple on fait ouvrir un « cabinet » de dix places. Il s’agit d’une extension du temple par le percement du mur mitoyen et
l’aménagement d’une loge. D’autres seront également créés dans des maisons voisines. Plus
qu'une véritable réponse à l'exiguïté du temple, ces « cabinets » constituaient des places de
choix réservées à l'aristocratie urbaine, ainsi qu'aux membres éminents de l'Église qui pouvaient ainsi écouter les prédications, confortablement, hors de la presse de la foule. Lors de
sa création, le consistoire distribue ainsi les places du « cabinet » de la maison du temple :
deux pour Fauquier, deuxième consul, en raison des services rendus à l'Église, deux au viguier
d'albenas qui, après un premier refus, accepte ce privilège ; enfin, le ministre Baudan en réclame une, puis l'année suivante, le célèbre architecte nîmois Dardalhon, qui avait occupé les
fonctions d'ancien, reçoit deux places au second rang du côté est.
À côté de cette maison existait un autre bâtiment qui a profondément marqué l’identité réformée nîmoise, l'auditoire « pour lire en théologie ». Sa construction à la porte du temple
11 - aD Gard 42 J 31, 5/02/1597 f° 162 (un legs de cent écus y est employé) ; 16/04/1597 f° 176
contrat avec Trotin maçon pour le bâtiment et la voûte de la maison du temple de l'église.
12 - aD Gard, 42J 63.
13 - Les pauvres.
14 - aD Gard 42J 28, entre 1583 et 1585.
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allant vers la rue de la Madeleine date de 1601, grâce
à l'initiative du pasteur Jérémie Ferrier. Le contrat est
passé avec le maçon Jean Trotin pour la somme de 20
écus, les travaux se terminent l'année suivante par la
pose des fenêtres et des deux portes, l'une donnant
dans le temple, l'autre dans le passage15. L’auditoire
devait être le véritable siège de l'académie protestante,
se distinguant ainsi du collège ; les pasteurs-professeurs comme Ferrier et ses successeurs pouvaient
y organiser les disputes entre étudiants plus librement,
étant désormais à l'abri du temple. Cette construction
est contemporaine en effet de la soutenance de thèse
du proposant alexandre Selon, dont le sujet choisi par
Ferrier, Clemens octavus papa est proprie antechristus
connut une célébrité nationale. Cet édifice a également
abrité la bibliothèque de l’académie créée en 1594 par
le pasteur Falguerolles et le diacre érudit Chalas, que
le consistoire décide de placer dans une armoire de
l'auditoire de théologie. Un rapport de Corine Potay sur
le 30 de la rue de la Madeleine, rédigé en 200716, men- Fig. 5. Nîmes (Gard), 30, rue de la Madeleine ; cour intérieure. J. Pagnon © Inventionne que dans la cour située derrière cette maison se taire général région Occitanie.
trouvent au nord « deux arcs joliment moulurés » qui
portaient une coursive à laquelle on accédait par un escalier à vis dans l’angle nord-ouest de cette cour. Il existait des coursives sur chacun des trois
niveaux mais elles furent démolies à l’occasion d’un chantier de réaménagement en 1879.
Une autre semble également avoir existé côté ouest. Ce genre de bâtiment à coursive est
caractéristique de ce type d’établissement, comme en témoignent encore les vestiges des
académies de Genève ou de Montauban.
L'auditoire est apparemment désaffecté après la construction du Petit temple et le départ de
Jérémie Ferrier. en 1635, l’advertisseur Charles Nicolas est autorisé à utiliser la chambre de
l'Académie pour y dresser de mestiers sans toutes fois rompre aulcune choze. Puis il est indiqué en 1651 que l'assemblée des « Trois-corps » s’y tient le dimanche. Cette assemblée
composée des consuls et de magistrats protestants, ainsi que des représentants du consistoire
avait pour charge de gérer les affaires stratégiques de la communauté. C’est elle qui coordonnera jusqu’au bout la résistance légale aux mesures restrictives de la monarchie. en 1660,
il est également mentionné que l’« abrégé » ou « bureau » du consistoire a lieu tous les jeudis
matin dans cette même salle.
Il faut attendre 1664, date de la démolition du Petit temple et de la fermeture de l’académie
pour que la chambre de l'auditoire retrouve sa destination première et qu’une seconde cheminée y soit placée. elle abrite alors les exercices des proposants nîmois, c’est-à-dire les apprentis pasteurs, qui peuvent ainsi se former à la prédication le lundi matin dans le Grand
15 - aD Gard 42J 31, 12/09/1601, 17/10/1601.
16 - Dossier historique p. 3-4.
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temple contigu à cette salle. Mais quelque dix ans plus tard, elle est à nouveau aménagée en
salle pour accueillir les assemblées, Consistoire et Trois-corps en 1677. C'est ici qu'est accueilli
l'Intendant qui préside à la lecture de l'« avertissement pastoral » de 1683, exhortation du
clergé de France à la conversion.
La porte du n°30 de la rue de la Madeleine est donc un lieu de
mémoire important pour le protestantisme nîmois, elle a été
l’un des trois accès du temple de la Calade, elle desservait la
maison du consistoire et l’auditoire en théologie. Mais il est un
autre vestige prestigieux de cet ensemble ecclésial qui a
survécu à la destruction du temple et ne se trouve plus sur les
lieux. Il s’agit de la cloche (fig.6) qui porte en inscription :
« Pour Messieurs de la religion réformée de Nîmes pour servir
à leur grand temple. 1661. », et en latin, la formule suivante :
Muta, voco sanctos ad sancta comitia, cives qui Christum pura
religione colunt « Bien que privée de la parole, j'appelle aux
saintes assemblées les hommes vertueux de la cité qui honorent le Christ dans la pure religion » qui est l’expression d’une
Église encore confiante et sûre d’elle-même. elle rythme depuis
1696 les heures de Calvisson, et se trouve actuellement en haut
du clocher de l’hôtel de ville.
Fig. 6. Calvisson (Gard), clocher
de l’hôtel de ville ; ancienne
cloche du temple de Nîmes, 1661.
© Ph. Chareyre.
Philippe Chareyre
professeur, Université de Pau et des Pays de l’adour
Pour citer cet article :
Philippe Chareyre « Le temple de la Calade et la maison du consistoire de Nîmes », Patrimoines du
sud [en ligne], 5 / 2017, mis en ligne le 1er mars 2017, consulté le
.
UrL : https://inventaire-patrimoine-culturel.cr-languedocroussillon.fr
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