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De Russell à Grothendieck, les mutations du concept de structure.
Hermès, 1990
Cet essai ne résume pas mon livre récent sur la politique de Russell. Il aborde cependant trois thèmes qui y sont amplement traités (1). Il s'agit, tout d'abord, de savoir si ce que pratiquait Russell relevait, au sens strict, de la philosophie politique ; le deuxième thème concerne le pacifisme ambivalent de Russell ; le troisième, enfin, le rapport singulier qu'entretenait Russell avec son public. Les trois sont liés. On a souvent accusé Russell d'avoir brusquement et radicalement changé d'opinions politiques, accusation tout à fait valable en ce qui concerne l'éthique de la guerre. Russell a en effet connu des revirements remarquables: d'abord impérialiste et ensuite pro-Boer pendant la guerre des Boers, il s'opposa avec acharnement à la guerre pendant la Première Guerre mondiale, se montra défaitiste pendant les années trente et patriote fervent pendant la Deuxième Guerre mondiale ; entre 1945 et 1949, il épousa une politique de chantage nucléaire, tout en préconisant le désarmement nucléaire de la Grande-Bretagne à la fin des années 60 ; enfin, dans les dernières années de sa vie, il partagea l'enthousiasme de ses disciples de la Nouvelle Gauche pour l'insurrection anti-impérialiste. L'explication de ces revirements pourrait tenir à l'interrogation russellienne sur le fait de savoir si l'argument et la rhétorique politiques sont authentiquement des formes d'argumentation (dans quelque acception philosophique que ce soit). Une autre explication: il s'était habitué à s'adresser à un public que les gestes dramatiques captivaient plus que l'argumentation suivie. * Traduit de l'anglais par Saskia Brown.
Témoigner. Entre histoire et mémoire, 2014
Intervention prononcée le 25 octobre 2019, lors du colloque « Les lieux du bonheur, approches littéraires », organisé dans le cadre du projet « Bondroit » par Félicien Lemaire, Frédéric le Blay et Frédérique le Nan. C'est une bonne inspiration d'avoir appelé notre session « le bonheur, mode d'emploi », puisque c'est par ces mots de Pérec commentant son roman Les Choses que je souhaitais commencer : « Il y a, je pense, entre les choses du monde moderne et le bonheur un rapport obligé. Une certaine richesse de notre civilisation rend un type de bonheur possible : on peut parler, en ce sens, comme d'un bonheur d'Orly, des moquettes profondes, d'une figure actuelle du bonheur qui fait, je crois, que pour être heureux, il faut être absolument moderne. Ceux qui se sont imaginé que je condamnais la société de consommation n'ont vraiment rien compris à mon livre. Mais ce bonheur demeure un possible ; car, dans notre société capitaliste, c'est : choses promises ne sont pas dues ». Houellebecq, dans ses ouvrages ou dans des entretiens, a souvent confessé son admiration pour Pérec, et fait d'ailleurs une référence élogieuse à ces propos dans La Carte et le territoire. Dans sa maison en Irlande, le personnage Houellebecq lui-même déclare ainsi au héros Jed Martin : « Georges Perec accepte la société de consommation, il la considère à juste titre comme le seul horizon possible, ses considérations sur le bonheur d'Orly sont à mes yeux absolument convaincantes. » Le parallélisme est frappant : souvent présenté comme un adversaire de la société libérale, peintre de la solitude et de la dépression des individus contemporains, Houellebecq rend dans ses romans des hommages à la société de consommation que l'on aurait tort de considérer comme ironiques. Ce n'est pas à Orly que l'écrivain entrevoit la possibilité du bonheur, mais à l'hôtel. L'espoir était pourtant très mince. Dans Rester vivant, publié en 1991, il écrivait : « de toute façon, le bonheur n'est pas pour vous ; cela est décidé, et depuis fort longtemps ». Mais avant d'ajouter aussitôt : « si vous pouvez attraper un de ses simulacres, faites-le. Sans hésiter ». L'hôtel pourrait bien être l'un de ces simulacres de bonheur proposés par les sociétés modernes. Sans doute s'agit-il d'un bonheur de second ordre, de la dernière option restante : le bonheur comme absence de désir, ataraxie, est inaccessible à l'homme ; le bonheur conjugal est éphémère et systématiquement anéanti par les circonstances. Reste le bonheur conçu comme succession ininterrompue de plaisirs, un bonheur médiocre que l'écrivain prend soin de ne pas mépriser. Les personnages de Houellebecq passent beaucoup de temps à l'hôtel, et il n'est aucun de ses romans qui ne contienne de description précise et enthousiaste de complexes hôteliers dont les dépliants publicitaires sont souvent repris in extenso dans le corps du texte, dans le style indirect libre caractéristique de l'écrivain. La stratégie commerciale du groupe Accor (renommé « Aurore ») est le thème central de Plateforme ; dans Sérotonine, le narrateur subit avec désarroi l'interdiction de fumer dans les hôtels, comme trahi par le seul lieu dans lequel le bonheur était envisageable. Cette prédilection pour l'univers hôtelier dépasse le cadre romanesque, puisque
Bertrand Arthur William Russell a été l'un des mathématiciens, des philosophes et logiciens les plus influents qui ont vécu au XXe siècle. Conquista da felicidade (La conquête de bonheur), l'une des œuvres de Bertrand Russell, est importante contribution au débat sur la question du bonheur (RUSSELL, Bertrand. A Conquista da Felicidade. Rio: Editora Nova Fronteira, 2015). According Bertrand Russell, la première cause du bonheur qui peut être recherchée par tous les hommes est le plaisir. Pour le plaisir, nous devons comprendre la réalisation de quelque chose qui surmonte tous les obstacles. Russell comprend que l'homme aspire toujours du plaisir et il peut être atteint lorsque les difficultés dans la recherche il est surmonté.
Article sur la réception de l'oeuvre de J.-J. Rousseau au Brésil, paru dans le Dictionnaire de la réception de Rousseau, édité par Tanguy L'Aminot et Yves Vargas (Paris, CNRS, 2011).
2017
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La linérité alphabétique, 2009
Eric A. Havelock a souligné l'importance de l'écriture alphabétique dans l'apparition de la philosophie grecque, faisant de Platon "le prophète de l'écriture". Mais qu'y avait-il alors auparavant. Que faisaient les Présocratiques ? Les difficultés de leur situation met à l'épreuve le modèle de la coupure platonicienne.
Journal of Systemics, Cybernetics and Informatics, 2018
Neurosurgery, 2014
Ricerche di Storia dell'arte, 90, 2006
42th INTERNATIONAL CONFERENCE OF REPRESENTATION DISCIPLINES TEACHERS. CONGRESS OF UNIONE ITALIANA PER IL DISEGNO. PROCEEDINGS 2020. LINGUAGGI, DISTANZE, TECNOLOGIE, 2021
Paper presented at the “Wolfhart Pannenberg and Divine Action” International Conference, Tübingen, Germany, 2024
Palestine Exploration Quarterly, 2016
Canadian Journal of Zoology, 2000
Creolization and Language Change, 1994
Geojournal of Tourism and Geosites, 2011
International Journal Management and Economic
Jurnal PkM Pengabdian kepada Masyarakat
International Journal of Emerging Electric Power Systems, 2015
Transplantation Proceedings, 2002