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Fragments de soierie découverts à Antinoé en 1897

2014, Base en ligne du musée des Tissus

Fragments de soierie Description Les d ifférents fragments présentent un décor ivoire, ocre et vert sur un fond bleu foncé. Des oiseaux, cailles ou perdrix, sont affrontés par paires. Chaque couple pince dans le bec un anneau retenant une perle ovale. Cet anneau est lui-même susp endu à un gros cab ochon en forme de goutte, enchâssé dans un e monture bordée de postes et fleuronnée en partie supérieure. Entre chaque paire d 'oiseaux prend p lace u n grand trèfle dont les deu x feuilles latérales comprennent un dauphin, peu lisible aujourd'hui. La tige du trèfle est remplacée par une palmette. Une autre palmette, dressée sur un piédestal crénelé, occupe l'espace supérieur entre les trèfles, au-dessus du cabochon. Le dessin est reproduit au registre suivant, mais les trèfles ont été remplacés par de grosses fleurs, juchées sur une mince tigelle feuillue. Par son icon ographie, la soierie est comparab le à quelquesexemp laires de manchettes découverts par Albert Gayet en 1897 et en 1898. Les tonalités de la comp osition et les grandes fleurs su r tige rap pellent l'exemplaire extrait de la tombe B 253 (inv. MT 26818.18), les oiseaux et les trèfles ornés, celui découvert dans la sépulture B 158 (inv. MT 26812.12), tandis que des dauphins similaires habitent les feuilles d' une palmette sur la soierie extraite de la tombe B 218 (inv. MT 26812.15). Tous sont des samits façonnés, tissés sur des fils de ch aîne beige de torsion Z ; la proportion entre les fils de ch aîne pièce et les fils de liage est équivalente, de une pour une ; l'étoffe, liée en sergé, est tissée avec des passées suivies de trois lats au moins, souvent quatre ou cinq, dont certains lattés ou interrompus ; généralement, la densité d es chaînes est relativement faible par rapp ort au nombre des passées. Ces caractéristiques sont prop res à la tradition de tissage méditerranéenn e, et plus particulièrement égyptienne qui, au courant du V e siècle, voit évoluer les savoir-faire et commence à réaliser des samits façonnés à trois lats ou plus. Le tisserand op ère alors depuis l' envers du tissu. Le groupe peut avoir été prod uit entre le milieu du V e siècle et le début d u VII e siècle. Par rapport aux soieries p résentées dans l' exposition de 1898 comme étant des manchettes, cet exemplaire ne comporte pas les doubles bordures, en partie supérieure et inférieure, qui signalent généralement ces éléments. De plus, le motif d isposé sur plusieurs registres répétés avec des variantes est plu s proche de celui qui apparaît sur d es fragments conservés à la Fondation Abegg de Riggisberg (inv. Nr. 4092 et Nr. 4092 a). La composition y fait alterner des registres avec des couples d'oiseaux affrontés, l'aile déployée et la tête retournée, et avec des griffons. Tou s reposent sur des bases crénelées, auxquelles sont suspendues des palmettes ou des coupelles grenues évoquant p eut-être un fruit. Cette soierie, découpée en bandes, bordées par des replis de couture, était probablement appliquée au bord d'un vêtement. On ignore, malheureusement, de quel type de parement provient l'exemplaire lyonnais.

Fragments de soierie Notice Fragmentsd e soierie Samit 4 lats dont 1 interrompu, liés en sergé de 2 lie 1, S. Soie. H. 16,5 cm , L. 22,4 cm (Fragment 1) ; H. 2,2 cm , L. 4,5 cm (Fragment 2) ; H. 3 cm , L. 3,2 cm (Fragment 3) ; H. 2,2 cm , L. 3 cm (Fragment 4) Antinoé, fouilles Albert Gayet, deu xième campagne, 1897 , milieu du Ve siècle- début d u VIIe siècle MT 40316. Don Guimet , 1897 © Nom (Prén om), « titre de la notice », in Lyon, MTMAD, www.mtmad .fr (en lign e), mise en ligne en 2014. Consulté le jj/mm/aaaa. URL de la notice Description Les d ifférents fragments présentent un décor ivoire, ocre et vert sur un fond bleu foncé. Des oiseaux, cailles ou perdrix, sont affrontés par paires. Chaque couple pince dans le bec un anneau retenant une perle ovale. Cet anneau est lui-même susp endu à un gros cab ochon en forme de goutte, enchâssé dans un e monture bordée de postes et fleuronnée en partie supérieure. Entre chaque paire d ’oiseaux prend p lace u n grand trèfle dont les deu x feuilles latérales comprennent un dauphin, peu lisible aujourd’hui. La tige du trèfle est remplacée par une palmette. Une autre palmette, dressée sur un piédestal crénelé, occupe l’espace supérieur entre les trèfles, au-dessus du cabochon. Le dessin est reproduit au registre suivant, mais les trèfles ont été remplacés par de grosses fleurs, juchées sur une mince tigelle feuillue. Par son icon ographie, la soierie est comparab le à quelquesexemp laires de manchettes découverts par Albert Gayet en 1897 et en 1898. Les tonalités de la comp osition et les grandes fleurs su r tige rap pellent l’exemplaire extrait de la tombe B 253 (inv. MT 26818.18), les oiseaux et les trèfles ornés, celui découvert dans la sépulture B 158 (inv. MT 26812.12), tandis que des dauphins similaires habitent les feuilles d’ une palmette sur la soierie extraite de la tombe B 218 (inv. MT 26812.15). Tous sont des samits façonnés, tissés sur des fils de ch aîne beige de torsion Z ; la proportion entre les fils de ch aîne pièce et les fils de liage est équivalente, de une pour une ; l’étoffe, liée en sergé, est tissée avec des passées suivies de trois lats au moins, souvent quatre ou cinq, dont certains lattés ou interrompus ; généralement, la densité d es chaînes est relativement faible par rapp ort au nombre des passées. Ces caractéristiques sont prop res à la tradition de tissage méditerranéenn e, et plus particulièrement égyptienne qui, au courant du Ve siècle, voit évoluer les savoir-faire et commence à réaliser des samits façonnés à trois lats ou plus. Le tisserand op ère alors depuis l’ envers du tissu. Le groupe peut avoir été prod uit entre le milieu du Ve siècle et le début d u VIIe siècle. Par rapport aux soieries p résentées dans l’ exposition de 1898 comme étant des manchettes, cet exemplaire ne comporte pas les doubles bordures, en partie supérieure et inférieure, qui signalent généralement ces éléments. De plus, le motif d isposé sur plusieurs registres répétés avec des variantes est plu s proche de celui qui apparaît sur d es fragments conservés à la Fondation Abegg de Riggisberg (inv. Nr. 4092 et Nr. 4092 a). La composition y fait alterner des registres avec des couples d’oiseaux affrontés, l’aile déployée et la tête retournée, et avec des griffons. Tou s reposent sur des bases crénelées, auxquelles sont suspendues des palmettes ou des coupelles grenues évoquant p eut-être un fruit. Cette soierie, découpée en bandes, bordées par des replis de couture, était probablement appliquée au bord d’un vêtement. On ignore, malheureusement, de quel type de parement provient l’exemplaire lyonnais. Maximilien Durand Bibliographie Bib liographie : Martiniani-Reber (Marielle), Lyon, musée historique des Tissus. Soieries sassanides, coptes et byzantines, Ve-XIe siècles, Inventaire des collections publiques fran çaises, 30, Paris, 1986, n° 25, p. 57 ; Goto (Kosuke), « The Jewelled Lotus : On th e Sources of Ornamental Patterns Woven in Silk Samite », Indo-Asiatische Zeitschrift , 19, 2015, p. 72 et fig. 14, p. 70 Exposition : Antinoé, à la vie, à la mode. Visions d'élégances dans les solitudes, Lyon, musée des Tissus, 2013, n° 10, p. 72-75