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2018
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EDITEUR: Cavalier Bleu / COLLECTION: Idées Reçues / SOMMAIRE: 1. Petite histoire du transhumanisme - « Le transhumanisme est une idée neuve » - « Il faut être américain pour croire au transhumanisme » - « Le transhumanisme, une histoire de milliardaires » - « Le transhumanisme est une nébuleuse » - « Nous sommes déjà tous des cyborgs ! » - 2. La pensée transhumaniste - « Les transhumanistes veulent devenir immortels. » - « Le transhumanisme est un eugénisme » - « C’est encore la vieille histoire de l’homme qui se prend pour Dieu » - « L’homme augmenté, c’est du transhumanisme. » - « Le transhumanisme, c’est du libertarisme » - « Le transhumanisme, c’est la fin de la morale » - « Le transhumanisme, c’est de la science-fiction » 3. Le transhumanisme dans tous ses états - « Le transhumanisme, une stratégie des GAFA pour nous manipuler » - « Le transhumanisme est l’idée la plus dangereuse du monde » - « Les personnes appareillées en raison d’un handicap préfigurent l’homme du futur » - « L’homme d’aujourd’hui sera le chimpanzé du futur » - « Une société où l’on ne meurt plus, c’est une société où on ne vit plus » - « Le transhumanisme, c’est une religion qui sacralise la technique ».
Esprit, 2015
L’aspiration à améliorer les performances des êtres humains grâce aux sciences et aux techniques s’inscrit-elle dans l’héritage des Lumières d’une perfectibilité humaine ? Si le transhumanisme est bien la continuation du projet moderne de maîtrise de la nature, il fait abstraction des considérations éthiques, sociales et politiques qui le portaient. Le transhumanisme est donc l’idéologie propre aux sociétés de la compétition individualiste.
Au début de l’ère industrielle, il était clair que la technologie pouvait nuire à l’humain. Aujourd’hui, les technologies s’appliquant directement au corps de l’humain, le danger n’est-il pas plus grand encore ? Déjà les technologies confondent sujet et objet, naturel et artifice, organique et inerte, etc. Cependant, les technologies de l’ère industrielle ne permettaient pas cela : autrefois monstres d’acier, elles gèrent désormais et favorisent la vie. Est-il dès lors raisonnable de craindre la technologie pour les mêmes raisons ? Ceci reviendrait à nous priver de concepts pour penser ces nouvelles technologies que nous connaissons aujourd’hui. Parce que les technologies gèrent et favorisent la vie humaine, la question devient celle des modalité de définition de cette « humanité » qui doit-être prise en charge. L’humain se joue donc aujourd’hui dans les technologies plus qu’ailleurs, ce qui signifie que leur action ne se comprend pas que matériellement, mais aussi symboliquement. Si l’humain se défini dans la technologie, c’est alors sa nature discursive plus qu’axiomatique qu’il faut souligner. La question n’est pas de savoir si nous progressons par la technologie, en nous référant à une essence immuable de l’humain comme critère transcendant pour une telle évaluation, mais de savoir comment nous voulons faire de l’humain, et qui peut intervenir dans cette construction. Pour peu que l’on craigne les perspectives transhumanistes, il ne faut pas alors s’opposer à la technologie, lieu privilégié pour penser et construire l’humain, mais investir ce domaine pour participer à l’élaboration des frontières de l’humain. Ici, la Science-Fiction permet aussi d’investir ce travail échafaudant l’humain. Mais pratiques individuelles ou Science-Fiction peuvent toujours retomber dans une norme de l’humain et renforcer un pouvoir sur la vie : ici la critique, déconstruisant les imaginaires à propos de l’humain, dé-tricotant les mailles conceptuelles qui nous subjectivent, peut nous aider à investir ce renouveau de la réflexion sur l’humain dans le domaine technologique, tout en nous émancipant de dynamiques symboliques pouvant peser normativement sur nous. Que les modalités de subjectivations, d’humanisations soient tranchées par avance selon une représentation naturalisée, objectivée, se traduisant dans un usage de technologies renforçant en retour cette représentation, est alors le principal danger de ce renouveau de la pensée sur l’humain. Il ne s’agit pas, par la critique, de nous émanciper de représentations, des objets qui nous alièneraient nous, sujets. Il s’agit de comprendre que les frontières de l’humain relèvent d’un jugement, qu’elles sont de notre fait, et qu’elle ne peuvent reposer sur des faits naturels. Dans un biopouvoir qui fige ces nécessaires représentations, à chacun de s’en emparer.
2017
Cette communication aura pour but de presenter le transhumanisme et les enjeux politiques et sociaux qu’il declenche. Ce mouvement est defini par de nombreux chercheurs comme une utopie biocentree et hyperindividualiste dont le but est l’amelioration physique et intellectuelle de l’espece humaine par le biais des technologies convergentes (NBIC). Tandis que le transhumanisme semble s’etre empare du debat autour de ces technologies, la majorite des discours sur ces questions, qu’ils soient alarmistes ou au contraire enthousiastes, s’accordent sur la necessite d’une ethique ou d’une bioethique. Or force est de constater que les discours autour de ces termes restent dichotomiques, rendant la reflexion d’autant plus complexe. La question de fond qui me preoccupe est des lors la suivante : que disent les discours autour du transhumanisme et de l’ethique du rapport de nos societes aux technologies convergentes et comment interroger le transhumanisme sans sombrer dans l’ideologie ? This ar...
Revue Connexions, 2019
Le transhumanisme apparu dans la seconde moitié du XX e siècle est un catalyseur idéologique d’une concentration monopolistique en cours dans le cadre de l’avènement, à l’échelle planétaire, de l’hypermodernité. Il réactualise le vieux fantasme de la jeunesse infinie et la croyance en l’immortalité de l’âme en utilisant la technoscience pour argumenter en faveur de sa faisabilité. Ce qui joue en faveur du transhumanisme, c’est que nous avons tous envie d’y croire car cela flatte un désir latent de s’affranchir de nos limites. Pourtant, ce sont précisément nos limites qui structurent la forme et l’harmonie de notre corps et de notre psyché et donnent un sens à nos existences.
Nous avons ici tenté de décrypter la nature, la structure et les modalités d'actions d'une minorité active contemporaine au sein des pays développés. Les individus qui composent le mouvement transhumaniste reflètent admirablement bien, à des degrés divers et variés, la situation conflictuelle qui est celle de l'espèce humaine en ce début de 3ème millénaire confrontée à l'importance croissante prise par les sciences, les techniques et la technologie dans nos vies quotidiennes. Discutant de l'avenir de l'humanité, les transhumanistes questionnent des problématiques essentielles qui mettent progressivement en valeur une nouvelle identité idéale posthumaine où la technique, mise au service de l'humain, restaure la légitimité sociale et cosmologique de celui-ci.
Dossier thématique sur le transhumanisme réalisé pour le CRÉ (Centre de recherche en éthique de Montréal).
L'Homme et la société, 2018
Le transhumanisme et l’idéologie de l’humain augmenté qu’il promeut ne représenteraient-ils pas le nouvel horizon productif des sociétés capitalistes contemporaines ? Avec pour ambition d’améliorer les performances humaines par le recours à la biomédecine, l’idéologie transhumaniste s’inscrit de fait parfaitement dans la logique productiviste du capitalisme en même temps qu’elle en radicalise considérablement la portée. Le discours transhumaniste ouvre à l’extension et l'immixtion de la rationalité néolibérale jusque dans l’intimité la plus charnelle des individus. Instillant de nouvelles pressions à la performance et une internalisation individuelle plus grande de ces exigences, la biopolitique de l’humain augmenté ouvre dans les milieux de travail à des formes d’exploitation inédites des corps et des subjectivités. Derrière le masque high tech de l’humain augmenté, plus intelligent, plus fort et plus heureux, cet article vise ainsi à montrer que c’est bien plutôt la vieille figure productiviste de l’Homme-machine qui se fait une nouvelle fois jour.
Hong Kong Law Journal
PAPER ICT DAN INOVASI PENDIDIKAN, 2020
The intersectionality of critical identities in art education, 2024
Revista de la Academia Colombiana de Ciencias Exactas, Físicas y Naturales, 2023
Canadian psychological review, 1979
Al-Qantara, 38/1 (2017), pp. 7-43, 2017
The Medieval Low Countries, 2017
Lineamientos metodológicos para la caracterización de materiales mixtos suelo-roca tipo Bimsoils, 2022
Soil Biology and Biochemistry, 2011
Brain sciences, 2024
PLoS Neglected Tropical Diseases, 2011
African Journal of Nephrology, 2017
Managing water and agroecosystems for food security, 2013
International Journal of Biological Macromolecules, 2015
Revista del Museo Argentino de Ciencias Naturales, 2010