Scientific articles by David Doat
D. Doat, "Tra Europa e Stati Uniti: dalle origini del transumanesimo al suo (im)probabile futuro", Nuova Umanità, n° 239, 2020
De ses sources mythologiques et ses filiations renaissantes, en passant par l’affirmation de son ... more De ses sources mythologiques et ses filiations renaissantes, en passant par l’affirmation de son appartenance au rationalisme des Lumières, le transhumanisme n’a cessé de se chercher des légitimations dans des références passées. Mais l’histoire du transhumanisme et sa constitution effective comme courant de pensée, qui se définit comme tel, sont récentes. C’est au cours du 20ème siècle que peut se tracer, depuis son point d’origine, la généalogie d’un corpus d’idées qui n’a cessé depuis de se développer en trouvant ses sources en Europe, son terrain d’épanouissement aux Etats-Unis, et sa diversité des deux côté de l’Atlantique. L’objectif que nous poursuivons dans cette étude est d’introduire à l’histoire du transhumanisme dans sa période de constitution effective. Nous souhaitons en particulier souligner les sources, ainsi que les traversées transatlantiques des idées transhumanistes et des personnalités, qui ont contribué à sa genèse doctrinale au cours du siècle dernier et ces dernières années. Nous initierions sur cette base généalogique une réflexion sur le devenir possible du transhumanisme comme courant d’idées et mouvement social.
Qu’entend-on par augmentation ou amélioration humaine ? À l’aune de quelle échelle, ou d’après qu... more Qu’entend-on par augmentation ou amélioration humaine ? À l’aune de quelle échelle, ou d’après quels critères détermine-t-on quand et s’il y a ou non augmentation ? Est-on bien au fait de ce que l’on vise et de la visée même du concept ? Tel est l’objet du présent article : par une démarche analytique et critique portée sur l’usage des mots employés en français pour traduire le terme anglais enhancement, je relève quelques-unes des ambiguités et problèmes de la notion d’amélioration et/ou d’augmentation, en répondant successivement aux trois questions suivantes : a) doit-on parler d’ « augmentation » ou d’ « amélioration » en matière d’enhancement ? ; b) quelle extension devons-nous accorder au contenu de ce concept ? ; c) enfin, bien qu’il galvanise une partie de l’opinion, ne doit-on pas faire preuve d’un peu plus de scepticisme et de déflationnisme en matière d’enhancement (ne faut-il pas dégonfler le ballon de baudruche) ?
Dans Le désir d’une vie illimitée , Francesco Paolo Adorno propose une analyse remarquable des ca... more Dans Le désir d’une vie illimitée , Francesco Paolo Adorno propose une analyse remarquable des causes historiques, scientifiques, sociales et économiques, de l’apparition d’une certaine conception contemporaine de l’homme, liée à l’histoire de notre Occident européen. Bien que constituant une vision parmi d’autres de l’humain, l’influence de cette conception de l’homme, de cette anthropologie philosophique, pourrait-on dire, s’étend à peu près partout aujourd’hui, qu’on le veuille ou non. Elle se reflète à l’extrême dans une idéologie qu’Adorno n’aborde pas de front dans Le désir d’une vie illimitée, mais qui apparaît constamment présente en filigrane dans ses analyses : le transhumanisme. En s’appuyant sur ces analyses, en particulier dans Le désir d’une vie illimitée, et en rendant explicite leur référence au transhumanisme, la présente étude poursuit trois buts : introduire le lecteur à ce courant de pensée dont la diffusion des idéaux et des propositions impacte inévitablement le monde du soin et la représentation que l’on se fait de la médecine ; présenter la critique centrale qu’Adorno formule à l’encontre du transhumanisme et la voie pratique qu’il propose de suivre pour s’y opposer ; poser enfin les prémisses d’une critique théorique des représentations du vivant et de l’humain que promeut le transhumanisme.
Bull Econ Res, 2021
Many countries have specific measures to increase the employment of people with a disability. How... more Many countries have specific measures to increase the employment of people with a disability. However, there is no empirical evidence on how individuals with and without some form of physical disability interact with each other. We use the public good game to fill this gap. We find that the interaction with physically disabled individuals does not affect group cooperation nor the cooperativeness of participants without visible physical disabilities. Our results shed light on the social inclusion of people with disability in organizations.
Laval théologique et philosophique, 69, 3 (octobre 2013) : 549-583, Oct 2014
Dans un contexte actuel où les questions relevant du domaine de l’éthique monopolisent une grande... more Dans un contexte actuel où les questions relevant du domaine de l’éthique monopolisent une grande partie de l’activité philosophique en ce début de 21ème siècle, cette étude souhaite démontrer que la thèse de la différence anthropologique et de la valeur inconditionnelle de toute personne humaine – quelles que puissent être ses fragilités – reste éminemment légitime et philosophiquement robuste en contexte évolutionniste. Pour y parvenir par une voie différant, au plan de la méthode, d’un raisonnement a priori (transcendantal) de type kantien, l’apport épistémologique de la phénoménologie de la vie de Michel Henry et la philosophie de la biologie de Hans Jonas font l’objet d’une réinterprétation associée aux travaux de Dominique Lambert sur l’hylémorphisme aristotélicien. Une fois repensée en régime darwinien et en tenant compte des apports critiques de Henry et Jonas, une réactualisation contemporaine de la théorie des formes permet de mettre en évidence les raisons pour lesquelles, d’un point de vue anthropologique et ontologique, l’attention existentielle aux membres plus vulnérables de nos sociétés peut être considérée comme un indice majeur de la découverte par l’homme de la dignité de son être spécifiquement inachevé et vulnérable.
The field of ethics dominates a significant part of the philosophical activity in these early years of the 21st century. In this contemporary context, the goal of the author is to demonstrate that both the thesis of the very essence of humanity and that of the unconditional value of any human being – whatever the degree of human vulnerabilities – remain philosophically robust from an evolutionary perspective. In order to achieve this demonstration, the author resorts to a different methodology as opposed to a Kantian a priori (transcendental) argument. A dialectic articulation is built so that the epistemology of Michel Henry and the phenomenology of biology of Hans Jonas may be critically revisited. Such work is made in the light of the Aristotelian theory of hylemorphism, which is restored within a Darwinian framework by Dominique Lambert in his philosophical works. When it is combined with Henry and Jonas’s insights, a contemporary renewal of the ‘theory of the forms’ sheds light on the reasons why behaviors of care toward vulnerable persons in human societies are so important. Indeed, they may be considered as a major sign of the discovery by humans of the dignity of their specifically unaccomplished and vulnerable being.
A paraître prochainement, Apr 1, 2015
Depuis un demi-siècle, un nombre croissant de travaux paléopathologiques prétendent fournir des i... more Depuis un demi-siècle, un nombre croissant de travaux paléopathologiques prétendent fournir des indices empiriques en faveur de l’existence d’attitudes de soin et de compassion envers des personnes handicapées au sein des sociétés préhistoriques. Mais cette prétention soulève d’importantes questions, non seulement au sein des disciplines de la préhistoire, mais aussi dans le champ des disability studies où toute interprétation compassionnelle du soin fait l’objet d’importantes critiques. Après avoir introduit à la paléopathologie et à deux études de cas qui font figure de référence dans la littérature, l’article présente, plus largement, les principaux enjeux des débats que l’interprétation des données paléopathologiques suscite dans la littérature de 1970 à nos jours.
Journal of Religion, Disability & Health, 2013
ABSTRACT This article intends to build a philosophical articulation—with neither confusion nor mu... more ABSTRACT This article intends to build a philosophical articulation—with neither confusion nor mutual exclusion—between new scientific outlooks, archeological discoveries, and theological suggestions coming from the spiritual experience of healing communities such as L’Arche. The aim of this article is to emphasize how a commitment to persons with disabilities in L’Arche communities may offer a new outlook on human evolution and the emergence of spirituality. The thesis, underlying both anthropology, taking into account human frailty, and theology agreeing with the assumption of a vulnerable God, consists of holding that social participation of persons with (severe) disabilities in their communities, far from being insignificant in human evolution, has played—and continues to play—a dynamic role in the deepening of both moral and spiritual dimensions of human existence.
La présente contribution a pour objet de montrer en quoi la confrontation des théories de la just... more La présente contribution a pour objet de montrer en quoi la confrontation des théories de la justice et de la démocratie à la question du handicap oblige celles-ci à reconsidérer leur fondement contractualiste et à construire un cadrage qui tienne compte de la situation des personnes les plus vulnérables. Dans cette perspective, l’approche par les capacités est certes une avancée dans la prise en compte de la situation de ces personnes et de leur capacité spécifique. Cependant, cette ouverture à la situation des personnes handicapées nous semble exiger une radicalisation de cette prise en compte, et nous engage à construire un cadre éthique et politique qui puisse rendre compte des conditions d’une participation plus effective des personnes en situation de handicap à la définition de leur projet individuel et collectif.
La vulnérabilité qualifie en général tout être sensible dont la dépendance au milieu pour la subs... more La vulnérabilité qualifie en général tout être sensible dont la dépendance au milieu pour la subsistance et l'épanouissement de ses possibilités, expose à des risques de blessures ou d'affaiblissement des capacités qui peuvent appeler au plan humain protection, soutien et prévision des risques. Si une telle acception de la vulnérabilité est tout à fait juste, l'objectif de cette étude est de montrer qu'elle demeure insuffisante. A partir d'une réévaluation des références étymologiques, sémantiques, biologiques et phénoménologiques du concept, l'auteur montre que la vulnérabilité constitue aussi, paradoxalement, un pouvoir au sens actif du terme.
Pourquoi notre société prend-elle soin de ses membres plus vulnérables ? Pourquoi sont-ils malgré... more Pourquoi notre société prend-elle soin de ses membres plus vulnérables ? Pourquoi sont-ils malgré tout régulièrement l’objet de mécanismes d’exclusion ? Pourquoi cette ambivalence ? En quoi les modes d’accueil ou de rejet des personnes plus vulnérables dans une société peuvent-ils nous dire quelque chose de l’humanité de cette société ? Cet article propose une réflexion argumentée à la fois éthique, philosophique et anthropologique sur la vulnérabilité, plus particulièrement sur la rencontre de deux vulnérabilités : les personnes handicapées qui, de par leur fragilité, semblent incapables de prendre part au monde de la culture, de la technique et du langage, et les accompagnants tout aussi vulnérables.
Après une introduction philosophique au fait humain de la dimension du soin, nous proposons un to... more Après une introduction philosophique au fait humain de la dimension du soin, nous proposons un tour des définitions et usages de la fragilité que nous distinguons et associons au concept de vulnérabilité dans différents champs disciplinaires. Cette première approche laisse ensuite place à une réflexion sur les enjeux éthiques et politiques contemporains soulevés par le soin et la fragilité humaine.
Philosophiques, 2014
Peut-on raisonnablement penser qu’un même phénomène naturel, comme l’esprit par exemple, puisse e... more Peut-on raisonnablement penser qu’un même phénomène naturel, comme l’esprit par exemple, puisse en même temps être continu et discontinu avec les processus physico-chimiques qui conditionnent son advenue au monde ? Autrement dit, est-il possible de construire une philosophie de la nature qui rejette simultanément la dichotomie métaphysique et la pure identité, c’est-à-dire qui se situe sans contradiction sur la ligne de séparation entre le dualisme et le matérialisme ? En y répondant par l’affirmative, John Dewey et Lloyd Morgan, deux pionniers respectifs du pragmatisme et de l’émergentisme au siècle dernier, ouvrirent la voie d’un nouveau naturalisme antiréductionniste. L’objectif de cet article est, d’une part, de montrer comment ces deux auteurs cherchèrent à relever ce défi en mobilisant le concept d’émergence ; d’autre part de préciser la nature des divergences d’interprétation et d’usage du concept chez Morgan et Dewey.
Books by David Doat
L'Avenir: critique, résistance, utopie, 2022
L’AVENIR nous a souvent fasciné comme horizon d’attente et objet d’espérance. Entre les découvert... more L’AVENIR nous a souvent fasciné comme horizon d’attente et objet d’espérance. Entre les découvertes remarquables et les sidérations dues aux violences de l’histoire mondiale et à la prise de conscience du désastre environnemental, comment inventer un avenir à l’époque de l’Anthropocène ?
Comment penser l’avenir dans un temps suspendu par les crises sanitaires, économiques et géopolitiques ? L’avenir sera-t-il pris en charge par une démesure techno-économique ? L’avenir serait-il en train de disparaître (effondrement) ? Et si l’avenir exigeait de travailler sur les bouleversements des temporalités et des conditions d’habitabilité de la terre ? Face à la violence, à l’inefficacité, au leurre, et si l’avenir était le fruit d’une résistance, d’une critique et d’une utopie ?
C’est cette dernière proposition qui est mise au travail au sein de cet ouvrage collectif. Comment penser l’articulation entre ces trois fonctions ? Posture critique vis-à-vis de la modernité ; posture utopiste pour continuer, raisonnablement ou pas, d’espérer ; posture résistante par son ancrage dans le réel et dans les combats actuels. En somme, tenir dans l’opposition (résistance) à partir de ce qui est identifié comme posant question (critique) pour que l’avenir espéré puisse advenir (utopie).
Accueillir la vulnérabilité. Approches pratiques et questions philosophiques, Paris, Erès, 2020
Un nouvel humanisme, une nouvelle éthique et un nouveau droit de la vulnérabilité sont en train d... more Un nouvel humanisme, une nouvelle éthique et un nouveau droit de la vulnérabilité sont en train de naître sous nos yeux depuis quelques années. Est-ce une bonne nouvelle ? Les auteurs de ce livre en font le pari. Mais à une condition : éviter le piège de l’apologie de la vulnérabilité...
Avec la participation de Nathalie Maillard, Michel Dupuis, Valérie Flohimont, Jacques ARENES, Jeanine Depasse, Catherine Dopchie, Véronique Lépine Herman
Depuis plusieurs années déjà, le transhumanisme s’est imposé, tant dans l’espace médiatique que d... more Depuis plusieurs années déjà, le transhumanisme s’est imposé, tant dans l’espace médiatique que dans le monde universitaire, politique et économique, des deux côtés de l’Atlantique. Si son nom s’accompagne naturellement de l’image futuriste d’un homme « augmenté », « amélioré », grâce aux avancées remarquables des sciences et des techniques, le mouvement embrasse une pluralité de voix, d’acteurs et de réalités depuis sa naissance dans la seconde moitié du vingtième siècle. S’agit-il d’une nouvelle utopie ou d’une dystopie, d’un nouvel idéal civilisationnel ou d’un argument marketing, d’une philosophie ou d’une religiosité séculière, d’un nouveau paradigme anthropologique, d’un mouvement politique ou d’un projet de société, de tout cela à la fois ? Au fond, qu’est-ce que le transhumanisme ? Le présent ouvrage entend répondre à cette question. Faisant le pari de l’intelligibilité et du dialogue, il donne la parole à des transhumanistes, à des sympathisants du mouvement, à des adversaires déclarés et à des analystes qui ne sont ni pour ni contre. Il retrace ainsi l’histoire du mouvement, en confronte les lectures, réfléchit à ses promesses et à leur faisabilité, proposant de la sorte l’état le plus actuel du débat transhumaniste.
EDITEUR: Cavalier Bleu / COLLECTION: Idées Reçues / SOMMAIRE: 1. Petite histoire du transhumanism... more EDITEUR: Cavalier Bleu / COLLECTION: Idées Reçues / SOMMAIRE: 1. Petite histoire du transhumanisme - « Le transhumanisme est une idée neuve » - « Il faut être américain pour croire au transhumanisme » - « Le transhumanisme, une histoire de milliardaires » - « Le transhumanisme est une nébuleuse » - « Nous sommes déjà tous des cyborgs ! » - 2. La pensée transhumaniste - « Les transhumanistes veulent devenir immortels. » - « Le transhumanisme est un eugénisme » - « C’est encore la vieille histoire de l’homme qui se prend pour Dieu » - « L’homme augmenté, c’est du transhumanisme. » - « Le transhumanisme, c’est du libertarisme » - « Le transhumanisme, c’est la fin de la morale » - « Le transhumanisme, c’est de la science-fiction » 3. Le transhumanisme dans tous ses états - « Le transhumanisme, une stratégie des GAFA pour nous manipuler » - « Le transhumanisme est l’idée la plus dangereuse du monde » - « Les personnes appareillées en raison d’un handicap préfigurent l’homme du futur » - « L’homme d’aujourd’hui sera le chimpanzé du futur » - « Une société où l’on ne meurt plus, c’est une société où on ne vit plus » - « Le transhumanisme, c’est une religion qui sacralise la technique ».
Edito, Rozenn Le Berre et David Doat
Le transhumanisme
La réappropriation de la mort comme fo... more Edito, Rozenn Le Berre et David Doat
Le transhumanisme
La réappropriation de la mort comme forme de résistance à la biopolitique, par F. P. Adorno
Le dernier homme est-il né ? L’homme « liquide » du transhumanisme, par D. Doat
Pour quoi tuer la mort ? Hypercontrôle ou hyperindividualisme ?, par S. Deprez
De Frankenstein au transhumanisme d’aujourdd’hui : le démiurge a-t-il progressé ?, par J.-M. Debry
Le transhumanisme : brève esquisse pour mieux comprendre les théories de l’Homme 2.0, par A. Temmerman
Le Care
Le Care : pratique de libération ou stratégie de domination ?, par F. Paolo Adorno
Faut-il se soucier du Care ? Le féminisme du care face à la biopolitique contemporaine, par A. Lancelle
Quelques fonctions psychiques du soin, par A. Bressolette
Book chapters by David Doat
D. Doat, "Entre opportunité et risque : l’ambiguité fondamentale de la vulnérabilité et ses implications éthiques", in M-C. Piatti, M. Guillermin (dir.), Intelligence(s) artificielle(s) et Vulnérabilité(s) : kaléidoscope. Les contreforts de l’éthique et du droit, EAC, France, 2020
Contrairement aux conceptions prédominantes de la vulnérabilité dans les pensées du care, de la s... more Contrairement aux conceptions prédominantes de la vulnérabilité dans les pensées du care, de la société du risque ou dans la littérature transhumaniste, cette étude défend l’intérêt et la nécessité d’une acception complexe et ambivalente de la vulnérabilité, qui en souligne non seulement la négativité, subversive des conceptions classiques du sujet moderne, mais aussi la positivité comme condition sine qua non de toute expérience d’autonomie effective. Une telle relecture philosophique du sens de la vulnérabilité n’est pas sans conséquences éthiques majeures aux plans juridique, social et politique.
D. Doat & L. Rizzerio, Accueillir la vulnérabilité aujourd'hui. Approches pratiques et questions philosophiques, Paris, Eres, 2020
Par rapport aux travaux menés depuis quelques décennies dans le champ de la philosophie du soin, ... more Par rapport aux travaux menés depuis quelques décennies dans le champ de la philosophie du soin, des théories féministes et des éthiques du care, cette étude envisage de façon inédite la question de la vulnérabilité humaine et du soin par le biais de la philosophie de la nature et de l’anthropologie philosophique.
D. BOLT (ed.), Changing Social Attitudes Toward The Disabled (Routledge) , Jul 8, 2014
There is an ableist anthropology that underlies most scientific work on evolutionary theories, on... more There is an ableist anthropology that underlies most scientific work on evolutionary theories, one that states that vulnerability and disability have neither function nor positive meaning in the evolutionary process of our species. This is a tacit reason why such thematics are often either left out of conversations by evolutionnists or limited to the controversial issues raised by eugenics. It also implies inappropriate behaviours and attitudes toward disability. In this chapter, I suggest that we should reread the writings of Charles Darwin, for contrary to strong social beliefs among contemporary scientific communities, the founder of the theory of natural selection was neither a strong defender of eugenics nor a social Darwinist. I conclude by insisting upon the legitimacy of a new interdisciplinary research field that focuses on the survival of disabled members in prehistoric human groups. Because ableism conditions modern narratives that have been written about the past (Finlay, 1999b), it is only by focusing on new philosophical, scientific, and (pre)historical research that the history of human evolution may appear less ableist.
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Scientific articles by David Doat
The field of ethics dominates a significant part of the philosophical activity in these early years of the 21st century. In this contemporary context, the goal of the author is to demonstrate that both the thesis of the very essence of humanity and that of the unconditional value of any human being – whatever the degree of human vulnerabilities – remain philosophically robust from an evolutionary perspective. In order to achieve this demonstration, the author resorts to a different methodology as opposed to a Kantian a priori (transcendental) argument. A dialectic articulation is built so that the epistemology of Michel Henry and the phenomenology of biology of Hans Jonas may be critically revisited. Such work is made in the light of the Aristotelian theory of hylemorphism, which is restored within a Darwinian framework by Dominique Lambert in his philosophical works. When it is combined with Henry and Jonas’s insights, a contemporary renewal of the ‘theory of the forms’ sheds light on the reasons why behaviors of care toward vulnerable persons in human societies are so important. Indeed, they may be considered as a major sign of the discovery by humans of the dignity of their specifically unaccomplished and vulnerable being.
Books by David Doat
Comment penser l’avenir dans un temps suspendu par les crises sanitaires, économiques et géopolitiques ? L’avenir sera-t-il pris en charge par une démesure techno-économique ? L’avenir serait-il en train de disparaître (effondrement) ? Et si l’avenir exigeait de travailler sur les bouleversements des temporalités et des conditions d’habitabilité de la terre ? Face à la violence, à l’inefficacité, au leurre, et si l’avenir était le fruit d’une résistance, d’une critique et d’une utopie ?
C’est cette dernière proposition qui est mise au travail au sein de cet ouvrage collectif. Comment penser l’articulation entre ces trois fonctions ? Posture critique vis-à-vis de la modernité ; posture utopiste pour continuer, raisonnablement ou pas, d’espérer ; posture résistante par son ancrage dans le réel et dans les combats actuels. En somme, tenir dans l’opposition (résistance) à partir de ce qui est identifié comme posant question (critique) pour que l’avenir espéré puisse advenir (utopie).
Avec la participation de Nathalie Maillard, Michel Dupuis, Valérie Flohimont, Jacques ARENES, Jeanine Depasse, Catherine Dopchie, Véronique Lépine Herman
Le transhumanisme
La réappropriation de la mort comme forme de résistance à la biopolitique, par F. P. Adorno
Le dernier homme est-il né ? L’homme « liquide » du transhumanisme, par D. Doat
Pour quoi tuer la mort ? Hypercontrôle ou hyperindividualisme ?, par S. Deprez
De Frankenstein au transhumanisme d’aujourdd’hui : le démiurge a-t-il progressé ?, par J.-M. Debry
Le transhumanisme : brève esquisse pour mieux comprendre les théories de l’Homme 2.0, par A. Temmerman
Le Care
Le Care : pratique de libération ou stratégie de domination ?, par F. Paolo Adorno
Faut-il se soucier du Care ? Le féminisme du care face à la biopolitique contemporaine, par A. Lancelle
Quelques fonctions psychiques du soin, par A. Bressolette
Book chapters by David Doat
The field of ethics dominates a significant part of the philosophical activity in these early years of the 21st century. In this contemporary context, the goal of the author is to demonstrate that both the thesis of the very essence of humanity and that of the unconditional value of any human being – whatever the degree of human vulnerabilities – remain philosophically robust from an evolutionary perspective. In order to achieve this demonstration, the author resorts to a different methodology as opposed to a Kantian a priori (transcendental) argument. A dialectic articulation is built so that the epistemology of Michel Henry and the phenomenology of biology of Hans Jonas may be critically revisited. Such work is made in the light of the Aristotelian theory of hylemorphism, which is restored within a Darwinian framework by Dominique Lambert in his philosophical works. When it is combined with Henry and Jonas’s insights, a contemporary renewal of the ‘theory of the forms’ sheds light on the reasons why behaviors of care toward vulnerable persons in human societies are so important. Indeed, they may be considered as a major sign of the discovery by humans of the dignity of their specifically unaccomplished and vulnerable being.
Comment penser l’avenir dans un temps suspendu par les crises sanitaires, économiques et géopolitiques ? L’avenir sera-t-il pris en charge par une démesure techno-économique ? L’avenir serait-il en train de disparaître (effondrement) ? Et si l’avenir exigeait de travailler sur les bouleversements des temporalités et des conditions d’habitabilité de la terre ? Face à la violence, à l’inefficacité, au leurre, et si l’avenir était le fruit d’une résistance, d’une critique et d’une utopie ?
C’est cette dernière proposition qui est mise au travail au sein de cet ouvrage collectif. Comment penser l’articulation entre ces trois fonctions ? Posture critique vis-à-vis de la modernité ; posture utopiste pour continuer, raisonnablement ou pas, d’espérer ; posture résistante par son ancrage dans le réel et dans les combats actuels. En somme, tenir dans l’opposition (résistance) à partir de ce qui est identifié comme posant question (critique) pour que l’avenir espéré puisse advenir (utopie).
Avec la participation de Nathalie Maillard, Michel Dupuis, Valérie Flohimont, Jacques ARENES, Jeanine Depasse, Catherine Dopchie, Véronique Lépine Herman
Le transhumanisme
La réappropriation de la mort comme forme de résistance à la biopolitique, par F. P. Adorno
Le dernier homme est-il né ? L’homme « liquide » du transhumanisme, par D. Doat
Pour quoi tuer la mort ? Hypercontrôle ou hyperindividualisme ?, par S. Deprez
De Frankenstein au transhumanisme d’aujourdd’hui : le démiurge a-t-il progressé ?, par J.-M. Debry
Le transhumanisme : brève esquisse pour mieux comprendre les théories de l’Homme 2.0, par A. Temmerman
Le Care
Le Care : pratique de libération ou stratégie de domination ?, par F. Paolo Adorno
Faut-il se soucier du Care ? Le féminisme du care face à la biopolitique contemporaine, par A. Lancelle
Quelques fonctions psychiques du soin, par A. Bressolette
This unique book provides a much needed, multifaceted exploration of changing social attitudes toward disability. Adopting a tripartite approach to examining disability, the book looks at historical, cultural, and education studies, broadly conceived, in order to provide a multidisciplinary and interdisciplinary approach to the documentation and endorsement of changing social attitudes toward disability. Written by a selection of established and emerging scholars in the field, the book aims to break down some of the unhelpful boundaries between disciplines so that disability is recognised as an issue for all of us across all aspects of society, and to encourage readers to recognise disability in all its forms and within all its contexts.
This truly multidimensional approach to changing social attitudes will be important reading for students and researchers of disability from education, cultural and disability studies, and all those interested in the questions and issues surrounding attitudes toward disability.