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I L M I S T E R O
D E L L E
C A T T E D R A L I
Prima Prefazione di E. Canseliet
VERSIONE INTEGRALE
COLLANA MATEREA
Prima edizione anno 2001
Bi b l i o t e c a d i E p i s t e m e
Distribuzione Gratuita
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IL MISTERO DELLE CATTEDRALI
di FULCANELLI
VERSIONE INTEGRALE
PRIMA PREFAZIONE
DI E. CANSELIET
Commenti in corsivo di
Danilo IL CRAPA
Edizione in PDF a cura
di Renato Burri
Divulgazione senza nessuno scopo di lucro
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“Celuy qui transmua le premier n’avait aucun livre, mais suivait
la nature, regardant comment et avec quoy elle travaille”
NICOLAS VALOIS
“Souvenez-vous, enfant de la Science, que la connaissance de
notre magistère vient plutòt de l’inspiration du Ciel que des
lumières que nous pouvons acquérir par nous- memes”
LIMONJON DE SAINT-DIDIER
“Nous còtoyons souvent le phénomène, voire le miracle,
sans le remarquer, en aveugles et en sourds; que de
merveilles, que de choses insoupconnées
ne découvrirons-nous pas si nous savions disséquer
les mots , en briser l’écorce et libérer l’esprit, divine lumière
qu’ils renferments”
FULCANELLI
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IL MISTERO DELLE CATTEDRALI, VERSIONE INTEGRALE
Prima Prefazione di E. Canseliet:
C
’est, pour le disciple, une tache ingrate et malaisée que la
présentation d’une oeuvre ècrite par son propre Maitre. Aussi mon intention
n’est elle pas d’analyser ici LE MISTHERE DES CATHEDRALES, ni d’en
souligner la belle tenue et le profond enseignement. J’avoue, très
humblement d’ailleurs, mon incapacité et prefère laisser aux lecteurs le
soin de l’apprécier, comme aux Frères d’Héliopolis la joie de recueillir cette
synthèse, si magistralement exposée par un des leurs. Le temps et la
verité feront le reste.
L’Auteur de ce livre n’est plus, depuis longtemps dejà, parmi nous.
L’Homme s’est effacé. Seul son souvenir surnage. (4s: forse significa
qualcosa) J’éprouve quelque peine à evoquer l’image de ce Maitre laborieux
et savant, auquel je dois tout, en déplorant, hélas! qu’il (sic) soit parti si
tot. Ses nombreux amis, frères inconnus qui attendaient de lui la résolution
du mystéreux VERBUM DIMISSUM, le regretteront avec moi.
Pouvait-il, arrivé au faite de la Connaissance, refuser d’obeir aux ordres
du Destin? -Nul n’est prophète en son pays,- Ce vieil adage donne, peut
etre, la raison occulte du bouleversement que provoque, dans la vie solitaire
et studieuse du philosophe l’étincelle de la Révélation. Sous l’effet de cette
flamme divine, le vieil homme est tout entier consumé. Nom, famille, patrie,
toutes les illusions, toutes les erreurs, toutes les vanités tombent en
poussière. Et de ce cendres comme le phénix des poètes, une personnalité
nouvelle renait. Ainsi, du moins le veut la Tradition philosophique.
Mon Maitre le savait. Il disparut quand sonna l’heure fatidique, lorsque le
Signe fut accompli. Qui donc oserait se soustraire à la Loi?- Moi meme,
malgré le déchirement d’une séparation douloureuse, mais inévitable, s’il
m’arrivait aujourd’hui l’heureux avènement qui contraignit l’Adepte à fuir
les hommages du monde, je n’agirait pas autrement.
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Fulcanelli n’est plus. Toutefois, et c’est là notre consolation, sa pensée
demeure, ardente et vive, enfermée à jamais dans ces pages comme en un
sanctuaire.
Grace à lui, la Cathédrale gothique livre son secret. Et ce n’est pas sans
surprise, ni sans émotion, que nous apprenons comment fut taillée, par
nos ancetres, la PREMIERE PIERRE de ses fondations, gemme
éblouissante, plus précieuse que l’or meme, sur laquelle Jesus édifia son
Eglise. Toute la verité, toute la Philosophie, toute la Religion reposent sur
cette PIERRE UNIQUE ET SACREE. Beaucoup, gonflés de présomption,
se croient capables de la façonner; et pourtant, combien rares sont les
élus assez simples, assez savants, assez habiles pour en venir à bout!
Mais cela importe peu. Il nous suffit de savoir que les merveilles de notre
moyen age contiennent la meme verité positive, le meme fonds scientifique
que les pyramides d’Egypte, les temples de la Grèce, les Catacombes
romaines, les basiliques byzantines.
Telle est la portée générale du livre de Fulcanelli.
Les hermétistes, -ceux du moins qui sont dignes de ce nom, -y découvriront
autre chose. C’est, dit-on, du choc des idées que jaillit la lumière, ils
reconnaitront qu’ici c’est de la confrontation du Livre et de l’Edifice que
l’Esprit se dégage et que la lettre meurt. Fulcanelli a fait, pour eux, le
premier effort; aux hermetistes de faire le dernier. La route est courte qui
reste à parcourir. Encore convient-il de la bien reconnaitre et de ne point
cheminer sans savoir où l’on va.
Désire-t-on quelque chose de plus?
Je sais, non pour l’avoir surprise moi-meme, mais parce que l’Auteur
m’en donna l’assurance, il y a plus de dix ans, que la clefs de l’arcane
majeur est donnée, sans aucune fiction, par l’une des figures qui ornent
le présent ouvrage. Et cette clef consiste tout uniment en une couleur,
manifestée à l’artisan dès le premier travail. Aucun Philosophe, que je
sache, n’a relevé l’importance de ce point essentiel. En le révélant, j’obéis
aux volontés dernières de Fulcanelli et me tiens en règle avec ma
conscience.
Et maintenant, qu’il me soit permis, au nom des Frères d’Heliopolis et au
mien, de remercier chaudement l’artiste à qui mon maitre confia
l’illustration de son oeuvre. C’est, en effet, au talent sincère et minutieux
du peintre Julien Champagne que Le Mystère des Cathédrales doit
d’envelopper son ésotérisme austère d’un superbe manteau de planches
originales.
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E. CANSELIET,
F.C.H.
Octobre 1925.
PREFACE A LA DEUXIEME EDITION
Quand Le Mystère des Cathédrale fut rédigé, en 1922, Fulcanelli
n’avait pas reçu Le Don de Dieu, mais il était si près de l’Illumination
suprème qu’il jugea nécessaire d’attendre et de garder l’anonymat, par lui
d’ailleurs, constamment observé, plus encore, peut-etre, par inclination
de caractère qu’en souci d’obédience rigoureuse à la règle du secret. Dame,
il nous faut bien dire que cet homme d’un autre age, par son allure étrange,
ses manières surannées et ses occupations insolites, attirait, sans le vouloir
l’attention des oisifs, des curieux et des sots, beaucoup moins toutefois,
que la devait entretenir, un peu p|us tard, l’effacement total de sa
personnalité commune.
Ainsi, dès la réunion de la partie première de ses écrits, le Maitre manifestat-il sa volonté,-absolue et sans appel,-que restat dans l’ombre son entité
réelle, que disparùt son ètiquette sociale définitivement échangée contre
le pseudonyme voulu par la Tradition et depuis longtemps familier. Ce
nom célèbre est si solidement implanté dans les mémoires jusqu’aux
générations futures les plus lontaines, qu’il est positivement impossible
qu’on lui substitue jamais quelque patronyme que ce soit, fùt-il
apparemment certain, le plus brillantou le mieux préconisé.
Ne doit-on pas se persuader, tout au moins, que le père d’une oeuvre
de qualité si haute, ne l’abandonna point, sitòt que mise au monde, sans
des raisons pertinentes, sinon impérieuses, profondèment muries.Cellesci, sur un plan très différerent, aboutirent au renoncement qui ne laisse
pas de forcer l’ admiration, lorsque les plus purs auteurs, parmi les
meilleurs se montrent toujours sensibles à la gloriole de l’ouvrage imprimé.
Il est vrai d’ajouter que le cas de Fulcanellli n’est semblable à nul autre,
dans le royaume des Lettres de notre temps, puisqu’il relève d’une discipline
éthique infiniment supérieure, suivant laquelle l’Adepte nouveau accorde
sa destinée sur celle de ses rares devanciers, comme lui successivement
apparus à leur époque determinée, jalonnant la route immense, tel s des
phares de salut et de miséricorde. Filiation sans tache, prodigieusement
entretenue, afin que fùt réaffirmée sans cesse, dans sa double
manifestation spirituelle et scientifique, la Vérité eternelle, universelle et
indivisible.
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De meme que la plupart des Adeptes anciens, en jetant aux orties du
fossé la depouille usée du vieil homme, Fulcanelli ne laissa, sur le chemin,
que que la trace onomastique de son fantòme, dont le bristol altier proclame
l’aristocratie supreme.
Pour qui possède quelque connaissance des livres alchimiques du
passé, ceci s’impose en aphorisme de base que l’ enseignement oral de
maitre à disciple prevaut sur toute autre. Fulcanelli recut l’initiation de
cette manière, comme nous-meme l’avons recueillie auprès de lui, non
sans que nous nous devions de declarer, pour notre part que Cyliani nous
avait déjà ouvert toute grande la porte du labyrinthe, au couurs de la
semaine que parut, en 1915, son opuscule réimprimé.
Dans notre Introduction aux Douze Clefs de la Philosophie, nous
avons répeté a dessein que Basile Valentin fut l’initiateur de notre Maitre,
cela aussi pour que nous fùt donnée l’occasion de changer l’épithètete du
vocable, c’est-à-dire de substituer, - par souci d’exactitude, -l’adjectif
numéral premier au qualificatif véritable que nous avions utilisé autrefois,
dans notre Préface des Demeures philosophales. A cette epoque, nous
ignorions la lettre si émouvante que nous reproduirons un peu plus loin
et qui tire toute sa saisissante beauté de l’élan d’enthousiasme, de l’accent
de ferveur, enflammant soudain le scripteur, rendu anonyme par le grattage
de la signature, à l’instar du destinataire par l’ absence de suscription.
Celui-ci, indubitablement, fut le maitre de Fulcanelli qui laissa, dans ses
papiers, l’ épitre révélatrice croisée de deux bandes bistres, à l’endroit des
pliures, pour avoir été longtemps serrée dans le portefeuille, où la venoit
chercher néanmoins la poussière impalpable et grasse de l’énorme
fourneau continuellement en activité. Ainsi l’auteur du Mystère des
Cathédrales, pendant de nombreuses années, conserva-t-il, tel un talisman,
la preuve écrite du triomphe de son véritable initiateur que rien ne nous
interdit plus de publier aujord’hui, surtout parce qu’elle fournit une idée
puissante et juste du domaine sublime où se situe le Grand Oevre. Nous
ne pensons pas qu’on nous reproche la longueur de l’étrange épistole
dont il serait dommage, assurément, que fut retranché le moindre mot :
Mon vieil ami,
Cette fois, vous avez eu vraiment le DON DE DIEU; c’est une grande
Grace, et pour la première fois, je comprends combien cette faveur est
rare. Je considèe, en effet, que dans son abime insondable de simplicité
l’arcane est introuvable par la seule force de la raison, quelque subtile et
exercée qu’elle puisse etre. Enfin, vous possédez le TRESOR DES
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TRESORS, rendons grace à la Divine lumière qui vous en a fait participant.
Vous l’avez, d’ailleurs, justement mérité par votre foi inébranlable en la
Verité la constance dans l’effort, la persévérance dans le sacrifice, et
aussi, ne l’oublions pas,... PAR VOS BONNES OEUVRES.
Lorsque ma femme m’a annoncé la bonne nouvelle, j’en ai été
abasourdi de surprise joyeuse et je me disais: pourvu que nous ne
payions pas cette heure d’ivresse de quelque terrible lendemain.
Mais, quoique informé sommairement de la chose, j’ai cru comprendre, et
ce qui me confirme dans la certitude, C’EST QUE LE FEU NE S’ETEINT
QUE LORSQUE L’OEUVRE EST ACCOMPLI ET QUE TOUTE LA MASSE
TINCTORIALE IMPREGNE LE VERRE QUI, DE DECANTATION EN
DECANTATION, DEMEURE ABSOLUMENT SATURE’ ET DEVIENT
LUMINEUX COMME LE SOLEIL.
Vous avez poussé la générosité jusqu’à nous associer à cette haute et
occulte connaissance qui vous appartient de plein droit et vous est
entièrement personnelle. Mieux que personne nous en sentons tout le
prix, et mieux que personne aussi nous sommes capables de vous en
garder une éternelle reconnaissance. Vous savez que les plus belles
phrases, les plus éloquentes protestations ne valent pas la simplicité émue
de ce seul mot VOUS ETES BON, et c’est pour cette grande vertu que
Dieu a placé sur votre front le diadème de la véitable royauté. Il sait que
vous ferez un noble usage du sceptre et de l’inestimable apanage qu’il
comporte. Nous vous connaissons depuis longtemps comme le manteau
bleu de vos amis dans l’épreuve; le charitable manteau s’est soudain
élargi, car c’est, maintenant, tout l’azur du ciel et son grand soleil qui
couvrent vos nobles épaules. Puissiez-vous jouir longtemps de ce grand
et rare bonheur, pour la joie et le soulagement de vos amis, et meme de
vos ennemis, car le malheur efface tout et vous disposez désormais de
la baguette magique qui fait tous les miracles. Ma femme, avec cette
intuition inexplicable des etres sensibles avait fait un reve vraiment
étrange. Elle avait vu un homme enveloppé dans toutes les couleurs du
prisme et élevé jusqu’au soleil. Son explication ne s’est pas fait
attendre.Quelle Merveille! Quelle belle et victorieuse réponse à ma lettre
bourrée cependant de dialectique et -théoriquement-exacte;
mais
combien distante encore DU VRAI, DU REEL! Ah! L’on peut presque dire
que celui qui a salué l’étoile du matin a perdu pour jamais l’usage de la
vue et de la raison, car il est fasciné par cette fausse lumière et précipité
dans l’abime...A moins, comme vous,qu’un grand coup du sort ne vienne
vous tirer brusquement des bords du précipice.
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Il me tarde de vous voir, mon vieil ami, de vous entendre me raconter
les dernières heures d’angoisse et de triomphe. Mais, croyez-le bien ,je
ne saurais jamais traduire par des mots la grande joie que nous éprouvons
et toute la gratitude que nous avons au fond du coeur. Alleluia!
Je vous embrasse et vous félicite Votre Vieux...
Celui qui sait faire l’Oeuvre PAR LE SEUL MERCURE a trouuvé ce
qu’il y a de plus parfait, - c’est -à-dire a recu la lumiere et accompli le
Magistère.
Un passage aura peut-etre frappé, surpris ou déconcerté le lecteur attentif
et déjà familiarisé avec les principales données du problème hermétique.
C’est lorsque l’intime et sage correspondant s’exclame: “Ah! L’on peut
presque dire que celui qui a salué l’étoile du matin a perdu pour jamais
l’usage de la vue et de la raison, car il est fasciné par cette fausse lumière
et précipité dans l’abime.”
Cette phrase ne semble-t-elle pas en contradiction avec ce que nous
affirmames, il y a plus de vingt années, dans un étude sur la Toison d’Or,
à savoir que l’étoile est le grand signe de l’Oeuvre; qu’elle scelle la matière
philosophale ; qu’elle apprend à l’alchimiste qu’il n’a pas trouvé la lumière
des fous mais celle des sages ; qu’elle consacre la sagesse ; et qu’on la
dénomme étoile du matin. Aura-t-on remarqué que nous précisions
brièvement que l’astre hermétique est tout d’abord admiré dans le miroir
de l’art ou mercure, avant d’etre découvert au ciel chimique où il éclaire
de manière infiniment plus discrète? Non moinssoucieux du devoir de
charité que de l’observance du secret, eussions-nous du passer pour un
fervent du paradoxe, nous aurions pu insister alors sur le merveilleux
arcane et, dans ce but, recopier quelques lignes écrites en un très vieux
carnet, après l’une de ces doctes causeries de Fulcanelli, lesquelles,
agrémentées de café sucré et froid, faisaient nos délices profondes
d’adolescent assidu et studieux, avide d’inappréciable savoir:
Notre étoile est seule et pourtant elle est double. Sachez distinguer
son empreinte réelle de son image, et vous remarquerez qu’elle brille
avec plus d’intensité dans la lumiére du jour que dans les ténèbres de
la nuit.
Déclaratian qui corrobore et complète celle de Basile Valentin (Douze Clefs)
non moins catégorique et solennelle: “Deux étoiles ont été accordées à
l’homme par les Dieux pour le conduire à la grande Sagesse; observe-les,
ò homme! et suis avec constance leur clarté, puisque en elle se trouve la
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Sagesse”
Ne sont-ce pas ces deux étoiles que nous montre l’une des petites peintures
alchimiques du couvent franciscain de Cimiez, accompagnée de la légende
latine exprimant la vertu salvatrice inhérente au rayonnement nocturne
et stellaire:
Cum luce salutem; avec la lumière, le salut”
En tout cas, pour peu qu’on possède quelque sens philosophique et qu’on
prenne la peine de méditer ces précédents paroles d’Adeptes incontestables,
on aura la clef à l’aide de laquelle Cyliani ouvre la serrure du temple. Mais
si l’on ne comprend pas, qu’on relise les Fulcanelli et n’aille point chercher
ailleurs un enseignement que nul autre livre ne saurait donner avec tant
de précision.
Il y a donc deux étoiles qui, nonobstant l’invraisemblance, n’en forment
réellement qu’une. Celle qui brille sur la Vierge mystique, -à la fois notre
mère et la mer hermétique, -annonce la conception et n’est que le reflet de
l’autre qui précède l’avènement miraculeux du Fils.Car si la Vierge céleste
est encore appelée stella matutina, l’étoile du matin; s’il est loisible de
contempler sur elle la splendeur d’une marque divine; si la reconnaissance
de cette source de gràces met la joie au coeur de l’artiste ce n’est pourtant
qu’une simple image réfléchie par le miroir de la Sagesse. Malgré son
importance et la place qu’elle occupe chez les auteurs, cette étoile visible,
mais insaisissable, atteste la réalité de l’autre, de celle qui couronnna
l’Enfant divin à sa naissance. Le signe qui conduisit les mages vers la
caverne de Bethléem, nous apprend saint Chrysostome, vint, avant de
disparaitre, se poser sur la téte du Saveur et l’ environner d’une gloire
lumineuse.
Nous y insistons, tant nous sommes certains que d’aucuns nous en sauront
gré: II s’agit véritablement d’un astre nocturne dont la clarté rayonne sans
grand éclat au pole du ciel hermétique. Aussi importe-t-il, sans se laisser
tromper par les apparences, qu’on s’enquière de ce ciel terrestre dont
parle Vinceslas Lavinius de Moravie et au sujet duquel s’appesantit Jacobus
Tollius:
“Tu auras compris ce qu’est le Ciel, de mon petit commentaire qui suit et
par lequel le Ciel chimique aura été ouvert. Car Ce ciel est immense et
revêt les campagnes de lumière pourprée, Où l’on a reconnu ses astres et
son soleil.”
II est indispensable de bien méditer que le ciel et la terre, quoique confondus
dans le Chaos cosmique originel, ne sont pas differents en substance ni
en essence, mais il le deviennent en qualité, en quantité et en vertu.
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La terre alchimique, chaotique, inerte et sterile, ne contient-elle pas
néammoins le ciel philosophique ? Serait dons impossible à l’artiste,
imitateur de la Nature et du Grand Oeuvre divin, qu’il séparat, dans son
petit monde, à l’aide du feu secret et de l’esprit universel, les parties
cristallines, lumineuses et pures, des parties denses, ténébreuses et
grossières ? Or, cette séparation doit etre accomplie, qui consiste à extraire
la lumière des ténèbres et à réaliser le travail du premier des Grands
Jours de Salomon. C’est par elle que nous pouvons connaitre ce qu’est la
terre philosophale et ce que les Adeptes ont dénommé le ciel des Sages.
Philalèthe qui, dans son Entrée ouverte au Palais fermé du Roi, s’est le
plus étendu sur la pratique de l’oeuvre, signale l’étoile hermétique et conclut
à la magie cosmique de son apparition :
“C’est le miracle du monde, l’assemblage des vertus supérieures dans les
inférieures ; c’est pourquoi le Tout-Puissant l’a marqué d’un signe
extraordinaire. Les Sages l’ont vu en Orient, ont été frappés d’admiration
et ont connu aussitot qu’un Roi purissime était né dans le monde.
Toi, lorsque tu auras vu son étoile, suis-là jusqu’au Berceau ; là tu verras
le bel enfant”
L’Adepte dévoile ensuite la manière d’opérer : “Qu’on prenne quatre parts
de notre dragon igné qui cache dans son ventre notre acier magique, de
notre Aimant, neuf parts ; mèle ensemble par Vulcain brùlant, en forme
d’eau minérale, où surnagera une écume devant etre écartée. Rejette la
croute, prends le noyau, purge trois fois, par le feu et le sel, ce qui sera
facilement fait, si Saturne a vu son image dans le miroir de Mars”
Enfin, Philalèthe ajoute: “Et le Tout-Puissant imprime son sceau royal à
cet Oeuvre et l’en orne particulièrement.”
L’étoile, au vrai, n’est pas un signe spécial du labeur du Grand Oeuvre.
On peut la rencontrer dans une foule de combinaisons archimiques, de
procédés particuliers et d’opérations spagyriques de moindre
importance.Néanmoins elle offre toujours la même valeur indicative de
trasformation, partielle ou totale, des corps sur lesquels elle s’est fixée.
Un exemple typique nous en est fourni par Jean-Frédéric Helvetius, dans
ce passage de son Veau d’Or (Vitulus Aureus) que nous traduisons:
“Un certain orfevre de La Haye (cui nomen est Grillus), disciple fort exercé
à l’alchimie, mais homme très pauvre selon la nature de cette science, il y
a quelques années (vers 1664 qui est l’année de l’édition princeps et
introuvable du Vitulus Aureus) demandait à mon plus grand ami, c’est-àdire à Jean-Gaspard Knôttner, teinturier en draperies, de l’eprit de sel
préparé de manière non vulgaire.
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A Knottner, s’informant si cet esprit de sel spécial serait ou non utilisé
pour les métaux, Gril répondit, pour les métaux; ensuite il versa cet esprit
de sel sur du plomb qu’il avait placé dans un récipient de verre utilisé
pour les confitures ou les aliments. Or, après le témps de deux semaines,
apparaissait, surnageant, une très curieuse et resplendissante Etoile
argentée, comme disposée avec un compas, par un très habile artiste.
D’où Gril, rempli d’une immense joie, nous annonça avoir déjà vu l’étoile
visible des Philosophes, sur laquelle, probablement, il s’était instruit dans
Basile (Valentin). Moi et beaucoup autres hommes honorables, nous
regardions avec une extreme admiration cette étoile flottante sur l’esprit
de sel, tandis que, dans le
fond, le plomb restait couleur de cendre et
gonflé a l’ instar d’une éponge.
Cependant, a sept ou neuf jours d’intervalle, cette humidité de l’esprit de
sel, absorbée par la très grande chaleur de l’air du mois de juillet,
disparaissait, l’étoile gagnait le fond et se posait sur ce plomb spongieux
et terreux. Cela fut un résultat digne d’admiration et non point pour un
petit nombre de témoins. Enfin, Gril coupella sur un tét la partie de ce
méme plomb cendré, prise avec l’étoile adhérente, et il recueillit, d’une
livre de ce plomb, douze onces d’ argent de coupelle, et de ces douzes
onces, en outre, deux onces d’or excellent.” BCC 1,200
Telle est la relation d’Helvétius. Nous ne la donnons que pour illustrer la
présence du signe étoilé dans toutes les modifications internes de ce corps
traités philosophiquement. Cependant, nous ne voudrions pas étre la cause
de travaux infructeux et décevants qu’entreprendraient sans doute
quelques lecteurs enthousiastes, en se fondant sur la réputation d’
Helvétius, sur la probité des témoins oculaires et, peut-etre aussi, sur
notre constant souci de sincérité. C’est pourquoi nous faisons remarquer
à ceux qui désireraient reprendre le procédé, qu’il manque, dans cette
narration, deux données essentielles: la composition chimique exacte de
l’acide hydrochlorique et les opérations prealablement effectuées sur le
métal.
Aucun chimiste ne nous contredira si nous affirmons que du plomb
ordinaire, quel qu’il soit, ne prendra jamais l’aspect de la pierre ponce en
le soumettant, à froid, à l’action de l’acide muriatique. Plusieurs préparation
sont donc nécessaire pour provoquer la dilatation du métal, en séparer
les impuretés les plus grossières et les élements, périssable pour l’amener
enfin, par la fermentation requise, au gonflément qui l’oblige à prendre
une structure spongieuse, molle et manifestant déjà une tendance très
marquées vers le profond changement des propriétés spécifiques.
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Blaise de Vigenère et Naxagoras, par exemple, se sont étendus sur
l’opportunité d’une longue coction préalable. Car s’il est vrai que le plomb
commun est mort, - parce qu’il a souffert la réduction, et qu’une grande
flamme, dit Basile Valentin, dévore un petit feu, - il n’est pas moins réel
que le méme métal patiemment nourri de substance ignée, se réanimera,
reprendra peu à peu son activité abolie et, de masse chimique inerte,
deviendra corps philosophique vivant. Mutus 76, AED 81
On pourra s’étonner que nous ayons traité aussi abondamment un
seul point de la Doctrine, jusqu’à lui consacrer la majeure partie de cette
préface, pour laquelle, conséquemment, nous craignons de n’avoir
outrepassé le but assigné d’ordinaire aux morceaux du méme genre. On
s’apercevra toutefois combien il était logique que nous développassions ce
sujet qui introduit, de plain-pied dirons-nous, au texte de Fulcanelli.
Dès le seuil, en effet, notre Maitre s’est longumement arrété sur le rôle
capital de l’Etoile, sur la Théophanie minérale qui annonce, avec certitude
l’élucidation tangible du grand secret enseveli dans les édifices religieux.
Le Mystère des Cathédrales, voilà, précisément le titre de l’oeuvre
dont nous donnons, - après le tirage de 1926 seulement constitué de 300
exemplaires, - une seconde édition augmentée de trois dessins de Julien
Champagne et de notes originales de Fulcanelli, réunies telles quelles,
sans la moindre addition ni le plus petit changement. Celles-ci se rapportent
à une trés angoissante question qui occupa longtemps la plume du Maitre
et dont nous dirons quelques mots à propos des Demeures philosophales.
Au demeurant, si le mérite du Mystère des Cathédrales était à justifier
on y suffirait largement en signalant que ce livre a remis en pleine lumière
la cabale phonetique dont les principes et leur application étaient tombés
dans le plus total oubli. Après cet enseignement détaillé et précis, après
les brèves considérations que nous avons apportées à l’occasion du
centaure, de l’homme-cheval du Plessis-Bourré, dans Deux Logis
alchimiques, on ne saurait confondre désormais la langue matrice,
l’énergique idiome aisément compris quoique jamais parlé et, toujors selon
de Cyrano Bergerac, l’instinct ou la voix de la Nature avec les transpositions,
les interversions, les substitutions et les calculs non moins abstrus
qu’arbitraires de la kabbale juive. Voilà pourquoi il importé qu’on différencie
les deux vocables cabale et kabbale, afin de les utiliser à bon escient: le
premier dérivant de caballes ou du latin caballus, cheval; le deuxième, de
l’hébreu Kabbalah qui signifie tradition.
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Enfin, on ne devra pas prendre prétexte des sens figurés, étendus
par analogie, de coterie, de menée ou d’intrigue, pour refuser, au substantif
cabale l’emploi qu’il est seul capable d’assurer et que Fulcanelli lui a
magistralement confirmé, en retrouvant la clef perdue de la Gaye Science,
de la Langue des Dieux ou des Oiseaux. Celles-là memes que Jonathan
Swift, le singulier Doyen de Saint-Patrick, connaissait à fond et pratiquait
à sa manière, avec tant de science et de virtuosité.
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SAVIGNIES, Aout 1957.
PREFACE A LA TROISIEME ÉDITION
«Mieux vault vivre soubz gros bureaux
Povre, qu’avoir esté seigneur
Et pourrir soubz riches tombeaux !
Qu’avoir esté seigneur ! Que dys ?
Seigneur, las! et ne l’est il mais ?
Selon les davitiques diz,
Son lieu ne congnoistras jamais.”
François VILLON. Le Testament,
xxxvi et xxxvii
Il était nécessaire et, surtout, du plus élémentaire souci de salubrité
philosophique, que Le Mystère des Cathédrales repàrut au plus tòt.Par
Jean-Jacques Pauvert, c’est une chose faite, de la manière que nous lui
connaissons et qui, pour le plus grand bien des chercheurs, satisfait
toujours à la double préoccupation de serrer, au meilleur sens du verbe,
la perfection professionnelle et le prix de vente au lecteur. Deux conditions,
extrinsèques et capitales, fort agréables à l’exigeante Vérité que JeanJacques Pauvert par surcroît, a voulu approcher davantage, en illustrant,
cette fois, la première oeuvre du Maitre, avec la photographie parfaite des
sculptures dessinées par Julien Champagne. Ainsi, l’infaillibilité de la
plaque sensible, dans la confrontation de la plastique originale, vient-elle
proclamer la conscience et l’habileté de l’excellent artiste qui connut
Fulcanelli en 1905 dix-années avant que nous reçussions le méme privilège
inestimable, lourd cependant et trop souvent envié.
Qu’est-ce que l’alchimie pour l’homme, sinon, très véritablement, issus
d’un certain état d’ame qui relèvé de la gràce réelle et efficace, la recherche
et l’éveil de la Vie secrètement assoupie sous l’épaisse enveloppe de l’etre
et la rude écorce des choses. Sur les deux plans universels, où siègent
ensemble la matière et l’esprit, le processus est absolu, qui constitue en
une permanente purification, jusqu’à la perfection ultime.
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Dans ce but, rien ne fournit mieux le mode d’opérer, que l’apophtegme
antique et tant précis en son impérative brièveté: Solve et coagula; dissous
et coagule. La technique est simple et linéaire, qui exige la sincérité, la
résolution et la patience, et qui appelle l’imagination, hélas! presque
totalement abolie chez le plus grand nombre, à notre époque d’agressive
et stérilisant saturation. Rares sont ceux qui s’appliquent à l’idée vivante,
à l’image fructueuse, au symbole restant inséparable de toute philosophale
élaboration ou de toute aventure poétique, et s’ouavrant peu à peu, en
lente progression, vers plus de lumière et de connaissance.
Plusieurs alchimistes ont dit, et la Tourbe en particulier, par la voix de
Baleus, que “la mère prend pitié de son enfant, mais que celui-ci est très
dur envers elle.” Le drame familial se déroule, defaçon positive, au sein du
microcosme alchimico-physique, de sorte qu’on peut espérer, pour le monde
terrestre et son humanité que la Nature, finalement, pardonne aux hommes
et s’accommode, au mieux, des tourments qu’ils lui fonf perpétuellement
subir.
Voici qui est plus grave :Quand la Franc-Maçonnerie recherche toujours
la parole perdue (verbum dimissum), l’Eglise universelle (katholiké) qui
posséde ce Verbe, est elle-meme en voie de l’abandonner dans
l’oeucuménisme du diable. Nulle chose ne favorise davantage cette faute
inexpiable, que la craintive obéissance du clergé, trop souvent ignorant, à
la fallacieuse impulsion, soi-disant progressive, reçue de forces occultes
ne visant qu’à détruire l’oeuvre de Pierre. Le magique rituel de la messe
latine, profondément bouleversé, a perdu sa valeur et, maintenant, s’en
va de pair avec le chapeau mou et le complet veston, qu’adoptent certains
prétres tout heureux du travesti, en prometteuse étape vers l’abrogation
du célibat philosophique...
A la faveur de cette politique d’incessant abandon, l’hérésie funeste
s’installe, dans la ratiocinante vanité et le mépris profond des lois
mystérieuses. Parmi celles-ci, l’inéluctabile nécessité de la putréfaction
féconde, pour toute matière quelle qu’elle soit, afin que la vie s’y poursuive,
sous la trompeuse apparence du néant et de la mort. Devant la phase
transitoire, ténébreuse et secrète, qui ouvre, à l’alchimie operative ses
étonnantes possibilités, n’est-il pas terrible que l’Eglise consente,
désormais, à cette atroce crémation qu’ elle refusait absolument ? Quel
horizon immense, découvre cependant, la parabole du grain confié au
sol, que rapporta saint Jean “En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain
de froment, tombant en terre, ne meurt pas, il demeure seul; mais s’il
meurt, il porte beaucoup de fruit” (XII, 24)
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Semblablement par le disciple bien aimé, cette autre indication précieuse
de son Maitre, à propos de Lazare, que la putréfaction du corps ne saurait
signifier l’abolition totale de la vie :
“Jésus dit: Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit: Seigneur, il
sent déjà mauvais; car il y a quatre jours qu’il est là. Jésus lui dit: Ne t’aije pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu (XI, 39 et 40.)
Dans son oubli de la Verité hermétique qui assura sa fondation, l’Eglise,
pressentie par l’incinératian des cadavres, emprunte, sans effort, sa très
mauvaise raison à la science du bien et du mal, selon laquelle la
décomposition des corps, dans les cimetières de plus en plus nombreux
menacerait d’infection et d’épidémies, les vivants respirant encore
l’atmosphère des alentours. Argument combien spécieux, qui porte pour
le moins à sourire, surtout quand on sait qu’il fut déjà avancé, fort
sérieusement voici plus d’un siècle, alors que florissait l’étroit positivisme
des Comte et des Littré! Attendrissante sollicitude enfin, qui ne s’exerça
pas en notre temps béni, lors des deux hécatombes, grandioses par la
durée et la multitude des morts, sur des surfaces plutòt réduites, où
l’inumation se faisait attendre, souvent trés loin du délai et de la profondeur
réglementaires.
En opposition, c’est ici le lieu de rappeler l’observation, macabre et
singulière, à laquelle s’appliquèrent, au début du Second Empire, dans
un esprit fort différent, avec la patience et la détermination d’un autre
age, les celèbres médecins, toxicologues de surcroit, Mathieu-Joseph Orfila
et Marie-Guillame Devergie, sur la lente et progressive décomposition du
corp humain. Voici l’issue de l’experience conduite, jusque-là, dans la
fétidité et l’intense prolifération des vibrions:
“L’odeur diminue graduellement ; enfin il arrive une epoqée où toutes les
parties molles répandues sur le sol n’ y forment plus qu’un détritus
bourbeux, noiratre et d’une odeur qui a quelque chose d’aromatique”
Quant à la transformation de la puanteur en parfum, il faut en établir la
saisissante similitude, avéc ce que déclarent les vieux Maitres, à l’égard
du Grand Oeuvre physique et parmi eux, en particulier, Morien et Raymond
Lulle précisant qu’à l’odeur infecte (odor teter) de la dissolution obscure,
succède le parfum qui est le plus suave, parce qu’il est de la propriéte et
de la vie et de la chaleur (quia et vitae proprius est et caloris).
Après ce que nous venons d’esquisser, que ne doit-on pas craindre, lorsque
déjà, autour de nous, sur le plan où nous sommes, peuvent jouer le
temoignage contestable et l’argumentation spécieuse ? Propension
déplorable que montrent, invariablement l’envie et la médiocrité et dont
nous nous faisons un devoir de détruire, aujourd’hui, les facheux et
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persistants effets.
Cela, au sujet d’une très objective rectification de notre Maitre Fulcanelli
étudiant, au Musée de Cluny, la statue de Marcel, éveque de Paris , qui se
dressait à Notre- Dame, sur le trumeau du porche de sainte Anne, avant
que les architectes Viollet-le-Duc et Lassus, l’y eussent remplacée, vers
1850, par une satisfaisainte copie.
Ainsi, l’Adepte du Mystère des Cathédrales fut-il conduit à redresser les
fautes commises par Louis- François Cambriel qui pouvait cependant
détailler la sculpture primitive, toujours bien en place à la cathédrale,
depuis le début du XIV siècle, et qui en écrivit alors, sous le roi Charles X,
sa brève et faintaisiste description:
“Cet éveque porte un doigt à sa bouche, pour dire à ceux qui le voient et
qui viennent prendre connaissance de ce qu’il représente...Si vous
reconnaissez et devinez ce que je représente par ce hiérogyphe, taisezvous ! ...N’en dites rien !” (Cours de Philosophie hermetique ou d’Alchimie
en dix-neuf leçons. Paris, Lacour et Maistrasse, 1843)
Ces lignes, dans l’ouvrage de Cambriel, sont accompagnées du croquis
malhabile qui leur donna naissance ou qu’elles inspirèrent. Comme
Fulcanelli, nous imaginons mal que deux observateurs, à savoir l’écrivain
et le dessinateur, aient pu séparément se trouver les victimes de la meme
illusion. Sur la planche gravée, le saint éveque, qui est pourvu de barbe,
en évident métachronisme, a le chef couvert d’une mitre décorée de quatre
petites croix et tient, de la main gauche, une courte crosse au creux de
son épaule. Imperturbable enfin, il lève son index au niveau du menton,
dans l’expressive mimique du secret et du silence recommandés.
“ Le controle est aisé, conclut Fulcanelli, puisque nous possédons l’oeuvre
originale, et la supercherie éclate au premier coup d’oeil. Notre saint est,
selon la coutume médiévale, absolument glabre; sa mitre, très simple,
n’offre aucune ornementation; la crosse, qu’il soutient de la main gauche,
s’applique, par son extrémité inférieure, sur la gueule du dragon.
Quant au geste fameux des personnages du Mutus Liber et d’Harpocrate,
il est sorti tout entier de l’imagination excessive de Cambriel. Saint Marcel
est représenté bénissant, dans une attitude pleine de noblesse, le front
incliné, l’avant-bras replié, la main au niveau de l’épaule, l’index et le
médius levés ”
La question, on vient de le voir, était nettement résolue, qui dans le présent
ouvrage, fait l’objet de tout le paragraphe VII du chapitre Paris, et dont le
lecteur peut, dès maintenant, prendre connaissance in extenso. Toute
tromperie était donc déjouée et la verité parfaitement établie, quand EmileJules Grillot de Givry, quelque trois années plus tard, dans son Musée
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des Sorciers, écrivit, à l’égard du pilier médian au porche sud de NotreDame, les lignes que voici:
“La statue de Saint Marcel, qui se trouve actuellement sur le portail de
Notre-Dame, est une reproduction moderne qui n’a pas de valeur
archéologique; elle fait partie de la restauration des architectes Lassus et
Viollet-le-Duc. La veritable statue, du XIV siecle, se trouve actuellment
reléguée dans un coin de la grande salle des Thermes du Musée de Cluny,
ou nous l’avons fait photographier (fig. 342). On verra que la crosse de
l’éveque plonge dans la gueule du dragon, condition essentielle pour la
lisibilité de l’hiéroglyphe, et indication qu’un rayon céleste est nécessaire
pour allumer le feu de l’athanor. Or, a une époque qui doit etre le milieu
du XVIe siècle, cette antique statue avait été enlevée du portail et remplacée
par une autre dans laquelle la crosse de l’éveque, pour contrarier les
alchimistes et ruiner leur tradition, avait été faite délibérément plus courte,
et ne touchait plus la gueule du dragon. On peut voir cette différence
dans notre figure 344, où est représentée cette ancienne statue, telle qu’elle
était avant 1860. Viollet-le-Duc l’a fait enlever et l’a remplacée par une
copie assez exacte de celle du Musée de Cluny, restituant ainsi au portail
de Notre-Dame sa véritable signification alchimique”
Quel filandreux imbroglio, pour n’en pas dire davantage, selon lequel, en
somme, une troisième statue se serait insérée, au XVI siècle, entre le beau
vestige déposé à Cluny et la copie moderne, visible à la cathédrale de la
cité, depuis plus de cent ans! De cette statue Renaissance, absente des
archives et inconnue de plus savants ouvrages, Grillot de Givry, à l’appui
de son assertion pour le moins fort gratuite, fournit une photographie
dont Bernard Husson, délibérémént, fixe la date et fait un daguerréotype.
Voici la légende qui renouvelle, au bas de ce cliché, son insoutenable
justification: Statue du XVI siècle remplacée, vers 1860, par une copie de
l’effigie primitive. Portail de N.D. de Paris (collection de l’auteur).
Malheuresement pour cette image, le saint Marcel présumé n’y possède
pas la canne épiscopale que lui prete la plume de Grillot, dècidément
perdu jusqu’à l’impossible sollicitation. Tout au plus distingue-t-on, dans
la main gauche du prélat goguenard et puissamment barbu, une sorte de
grosse barre, dépourvue, à son extrémité supérieure, de la volute ornée
qui en aurait pu constituer une crosse d’eveque.
Il importait, évidemment, qu’on induisit, du texte et de l’illustration que
cette sculpture du XVI siècle -opportunément inventée- èut été celle que
Cambriel, “passant un jour devant l’église Notre-Dame de Paris, examina
avec beaucoup d’attention” puisque l’auteur déclare, sur la couverture
meme de son Cours de Philosophie, qu’il termina ce livre en janvier 1829.
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Ainsi se trouvaient accrédités la description et le dessin, dus à l’alchimiste
de Saint-Paul-de- Fenouillet, lesquels se completent dans l’erreur, tandis
que cet irritant Fulcanelli, trop soucieux d’exactitude et de franchise, était
convaincu d’ignorance et d’inconcevable méprise.
Or, la conclusion, dans ce sens, n’est pas aussi simple; on le constate, dès
maintenant, sur la gravure de François Cambriel, où l’éveque est porteur
d’un baton pastoral assurément ècourté, mais bien complet de son abaque
et de sa partie spiralée.
Ne nous arretons pas à l’explication de Grillot de Givry, vraiment ingénieuse
mais quelque peu élémentaire, du raccourcissement de la verge pastorale
(virga pastoralis); par contre, ne laissons pas de dénoncer cette bizarrerie,
qu’il visa très évidemment, sans la rappeler-innocemment précisera Jean
Reyor, voulant que cela ait été de manière toute fortuite- la pertinente
correction du Mystère des Cathédrales, duquel il est impossible qu’un
esprit aussi averti et curieux que le sien n’ait pas eu connaissance. En
effet, ce premier livre de Fulcanelli était paru depuis juin 1926, lorsquedaté a Paris du 20 novembre 1928- Le Musée des Sorciers sortit en février
1929, une semaine après le décès subit de son auteur.
A cette èpoque, le procédé, qui ne nous parut point particulièrement
honnete, nous causa autant de surprise que de peine et nous déconcerta
profondement. Certes, nous n’en aurions jamais parlé si, à la suite de
Marcel Clavelle-alias Jean Reyor- tout récemment Bernard Husson n’avait
éprouvé l’inexplicable besoin, à trente-deux années de distance, de relancer
la balle et de s’en venir à la rescousse. Nous ne donnerons, en ce lieu, que
l’outrecuidante opinion du premier-dans le Voile d’Isis de novembre 1932puisque le second l’a faite sienne, entièrement, sans y réflechir, ni le
moindre scrupule que nous aurions aimé qu’il eut ressenti envers l’Adepte
admirable et le Maitre commun.
“Tout le monde partage la vertueuse indignation de Fulcanelli! Mais ce
qui est surtout regrettable, c’est la légereté de cet auteur en la circonstance.
On va voir qu’il n’y avait pas de quoi accuser Cambriel de “truquage”, de
“supercherie” et d’”impudence” Mettons la chose au point: le pilier qui se
trouve actuellement au portail de Notre-Dame est une reproduction
moderne qui fait partie de la restauration des architectes Lassus et Violletle-Duc, effectuée vers 1860. Le pilier primitif se trouve relégué au Musee
de Cluny. Toutefois nous devons dire que le pilier actuel reproduit assez
fidèlement, dans l’ensemble, celui du XIV siecle, à l’exception de quelques
motifs du socle. En tout cas, ni l’un ni l’autre de ces piliers ne correspond
à la description et à la figure données par Cambriel et reproduites
innocemment par un occultiste connu.
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Et pourtant, Cambriel n’a nullement tenté de tromper ses lecteurs. Il a
décrit et fait dessiner fidèlement le pilier que pouvaient contempler tous
les Parisiens de I843. C’est qu’il existe un troisieme pilier Saint-Marcel,
reproduction infidèle du pilier primitif et c’est ce pilier qui fut remplacé
vers 1860 par la copie plus honnete que nous voyons actuellement. Cette
reproduction infidèle présente bien toutes les caractéristiques signalées
par ce brave Cambriel. Celui-ci, loin d’etre trompeur, a été au contraire
trompé par cette copie peu scrupuleuse, mais sa bonne foi est absolument
hors de cause et c’est que nous désirions établir.”
Afin de mieux affirmer son propos, Grillot de Givry- l’occultiste connu,
cité par Jean Reyor- dans le Musée des Sorciers, produisit, sans réfèrence,
nous l’avons vu, une épreuve photographique dont le clichage en simili
dénote ici la confection récente.
Quelle est, au fond, la valeur exacte de ce document qu’il utilisa pour
renforcer son texte et rejeter, avec toute apparence d’irréfutabilité, le
jugement impartial De Fulcanelli à l’endroit de François Cambriel ;
jugement peut-etre sévère mais fondé très assurément, que Grillot de Givry,
on le sait aussi, se garda bien de signaler. Occultiste au sens absolu, il se
montra non moins discret quant à la provenance de sa photographie
sensationnelle...
N’y a-t-il pas, tout simplement, que cette image, qui représenterait la statue
enlevée, au siècle dernier, lors des travaux de Viollet-le-Duc, en realité fut
prise ailleurs qu’à Notre-Dame de Paris, si ce n’est meme qu’elle offre le
simulacre de tout autre personnage que l’éveque Marcellus de la Lutèce
antique ?...
Dans l’iconographie chretienne, nombre de saints ont auprès d’eux le
dragon aggressif ou soumis, parmi lesquels nous pouvons nommer : Jean
l’Evangeliste, Jacques le Majeur, Philippe, Michel, Georges et Patrice.
Cependant, saint Marcel est le seul qui touche, de sa crosse, la tete du
monstre, dans le respect que peintres et sculpteurs, au temps passé, eurent
toujours pour sa légende. Celle-ci est riche, et parmi les derniers faits de
l’éveque est compté celui-ci (inter novissima ejus opera hoc annumeratur)
qui est rapporté par le Père Gérard Dubois d’Orléans (Gerardo Dubois
Aurelianensi), dans son Histoire de l’Eglise de Paris (in Historia Ecclesiae
Parisiensis), et que nous résumons, en le traduisant, sur le texte latin :
“Une certaine dame, plus illustre par la noblesse de race, que par les
moeurs et la rumeur d’une bonne réputation, acheva son destin, puis, en
de pompeuse funérailles, convenablament et solennellement, fut mise au
tombeau. Afin de la punir par le viol de sa couche, un serpent horrible
s’avance vers la sépulture de la femme, se repait de ses membres et de
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son cadavre dont il avait corrompu l’ame par ses sifflements funestes.
Dans le lieu du repos il ne la laisse se reposer. Mais ayant été prévenus
par le vacarme, les anciens serviteurs de la femme furent extrémement
épouvantés, et la foule, de la ville, commença d’accourir au spectacle, et à
s’alarmer par la vue de l’énorme bete...
“Le bienheureux prélat, prévenu, sort avec le peuple, et ordonne que les
citoyens s’arretent comme spectateurs. Lui meme, sans effroi, se porte
au-devant du dragon...qui, de meme qu’un suppliant, se prosterne aux
genoux du saint éveque, semble le cajoler et lui demander grace. Alors
Marcel, lui frappant la tete de son baton, sur lui jeta son étole (Tum
Marcellus caput ejus baculo percutiens, in eum orarium injecit (orarium,
quod vulgo stola dicitur (Glossarium Cangi) Orarium, ce qu’on appelle
généralement l’étole.) ; le conduisant en cercle sur deux ou trois milles,
suivi par le peuple, il tirait (extrahebat) sa marche solennelle devant les
yeux des citoyens. Ensuite, il apostrophe la bete et lui commande, pour le
lendemain, ou de se tenir perpétuellement dans les déserts, ou d’aller se
precipiter dans la mer...”
Soit dit, en passant, qu’il n’est presque besoin de souligner, ici, l’allégorie
hermetique dans laquelle se distinguent les deux voies sèche et humide.
Elle répond exactement au 50° emblème de Michel Maier, en son Atalanta
Fugiens, sur lequel le dragon enlace une femme vetue, dans
l’épanouissement de sa maturité et gisant inerte, au creux de sa fosse
semblablement violée.
Mais revenons à la statue présumée de saint Marcel, disciple et successeur
de Prudence, dont Grillot de Givry veut qu’elle ait été mise, vers la moitié
du XVI siècle, sur le trumeau du porche sud, à Notre-Dame, c’est-à-dire à
la place du vestige admirable, conservé sur la rive gauche, au Musée de
Cluny. Précisons que l’effigie hermétique est maintenant abritée dans la
tour septentrionale de sa première demeure.
Afin de nous inscrire solidement en faux contre cette affirmation, dénuée
de tout fondement, nous possédons l’irrécusable témoignage du sieur Esprit
Gobineau de Montluisant, gentilhomme chartrain, dans son Explication
tres-curieuse des Enigmes et Figures hierogliphiques, physiques, qui sont
au Grand Portail de l’Eglise Cathedrale et Metropolitaine de Notre Dame
de Paris. Voici, de notre témoin oculaire, “considerant attentivement” les
sculptures, la preuve que le plein relief, tramsporté rue du Sommerard
par Viollet-le-Duc se trouvait toujours au pilier médian du porche de droite,
“le mercredy 20 de May 1640, veille de la glorieuse ascension de notre
Sauveur Jesus-Christ” :
« Au pilier, qui est au milieu, et qui separe les deux portes de ce Portail,
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est encore la figure d’un Eveque, lequel met sa Crosse dans la gueule d’un
dragon, qui est sous ses pieds, et qui semble sortir d’un bain ondoyant,
dans lesquelles ondes parait la tete d’un Roi, à triple couronne, qui semble
se noyer dans les ondes, puis en sortir derechef”.
Le rapport historique, patent et décisif, ne troubla guère Marcel Clavelle
(Jean Reyor, de son pseudononyme) qui fut contraint pour lors, afin de se
tirer d’ennui, de ramener, sous Louis XIV, la naissance de la statue, tout
à fait inconnue, jusqu’à ce que Grillot, brusquement, l’inventat, de bonne
ou de mauvaise foi. Sembablement gené par la meme évidence, Bernard
Husson ne s’en sort pas de meilleure manière, en proposant, tout
bonnement, que XVI°, à la page 407 du musée des Sorciers, soit une
coquille typographique, heureusement rectifiée dans la légende, par XVII°
siècle qui, véritablement, ne s’y découvre pas, comme on a pu le constater
plus haut.
Davantage, au mépris de toute exactitude, n’est-ce pas le fait d’une
inconcevable irréflexion d’admettre qu’un restaurateur, de la période des
Valois, poursuivant son initiative, à la fois coupable et singulière, aurait
porté, dans un musée inexistant à son époque, la statue magnifique qui
n’y est gardée, indubitablement, que depuis un bon siècle, dans une salle
des Thermes exhumés, jouxtant le charmant hotel reconstruit par Jacques
d’Amboise? Combien apparaitrait extravagant par suite, que cet architecte
du XVI° siècle eut eu, à l’égard de l’effigie gothique et imberbe, qu’il aurait
remplacée, le souci de conservation, que le soigneux Viollet-le-Duc ne
devait pas montrer, trois cents années plus tard, pour l’eveque barbu,
oeuvre de son lointain et anonyme confrère !
Que Marcel Clavelle et Bernard Husson, l’un après l’autre, se soient trouvés
sottement aveuglés par l’intense plaisir de surprendre en erreur le grand
Fulcanelli, cela passe, bien sur ; mais que Grillot de Givry, au départ, n’ait
vu l’illogisme obéliscal de son inconséquente réfutation, voilà bien qui
demeure rebelle à toute digestion possible.
Au reste, on conviendra sans doute, qu’il importait beaucoup, à l’occasion
de cette troisième édition du Mystère des Cathédrales, que fut nettement
établi le bien-fondé du reproche de Fulcanelli, à l’endroit de Cambriel, et
que, conséquemment, fut dissipée, de façon radicale la navrante équivoque
crée par Grillot de Givry ; voire, si l’on veut, que fut réellement mise au
point et définitivement close, une controverse que nous savions
tendancieuse et sans objet véritable. Eugène Canseliet, Savignies, juillet
1964.
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LE MYSTERE DES CATHEDRALES
La plus forte impression de notre prime jeunesse, - nous avions
sept ans, - celle dont nous gardons encore un souvenir vivace, fut l’émotion
que provoqua, en notre âme d’enfant, la vue d’une cathédrale gothique.
Nous en fûmes, sur-le-champ, transporté, extasié, frappé d’admiration,
incapable de nous arracher à l’attrait du merveilleux, à la magie du
splendide, de l’immense, du vertigineux que dégageait cette oeuvre plus
divine qu’humaine.
Depuis, la vision s’est transformée, mais I’impression demeure. Et si
l’accoutumance a modifié le caractère prime-sautier et pathétique du
premier contact, nous n’avons jamais pu nous défendre d’une sorte de
ravissement devant ces beaux livres d’images dressés sur nos parvis, et
qui développent jusqu’au ciel leurs feuillets de pierre sculptés.
“En quel language, par quels moyens pourrions-nous leur exprimer
notre
admiration, leur témoigner notre reconnaissance, tous les
sentiments de gratitude dont notre coeur est plein, pour tout ce qu’ils
nous ont appris à gouter, à reconnaitre, à découvrir, meme ces
chefs-d’oeuvre muets, ces maitres sans paroles et sans voix?
Sans paroles et sans voix?- Que disons-nous! Si ces livres lapidaires
ont leurs lettres sculptées,- phrases en bas-reliefs et pensées en ogives,ils n’en parlent pas moins par l’esprit, impérissable, qui s’exhale de
leurs pages.
Plus clairs que leurs frères cadets,- manuscrits et
imprimés, ils possèdent sur eux l’avantage de ne traduire qu’un sens
unique, absolu, d’expression simple, d’interprétation naive et pitoresque,
un sens purgé des finesses, des allusions, des équivoques littéraires.
“La langue de pierres que parle cet art nouveau, dit avec beaucoup de
vérité J. F. Colfs (J.F. Colfs, La Filiation généalogique de toutes les Ecoles
gothiques. Paris, Baudry, 1884), est à la fois claire et sublime.
Aussi, elle parle à l’ame des plus humbles comme à celle des plus cultivés.
Quelle langue pathétique que le gothique de pierres !
Une langue si pathétique, en effet, que les chants d’un Orlande de Lassus
ou d’un Palestrina, les oeuvres d’orgue d’un Haendel ou d’un Frescobaldi,
l’orchestration d’un Beethoven ou d’un Cherubini, et, ce qui est plus grand
que tout cela, le simple et sévère chant grégorien, le seul vrai chant peutêtre, n’ajoutent que par surcroit aux émotions que la cathédrale cause
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par elle-meme. Malheur à ceux qui n’aiment pas l’architecture gothique,
ou, du moins, plaignons-les comme des déshérités du coeur.
“Sanctuaire de la Tradition, de la Science et de l’Art, la
cathédrale gothique ne doit pas etre regardée comme un ouvrage
uniquement dédié à la gloire du christhianisme, mais plutot comme
une vaste concrétion d’idées, de tendances, de foi populaires, un tout
parfait auquel on peut se référer sans crainte dès qu’il s’agit de pénétrer
la pensée des Ancetres, dans quelque domaine que ce soit: religieux,
laique, philosophique ou social.”
Les voûtes hardies, la noblesse des vaisseaux, I’ampleut des proportions
et la beauté de l’exécution font de la cathédrale une oeuvre originale,
d’incomparable harmonie, mais que l’exercice du culte ne parait pas devoir
occuper en entier.
Si le recueillement, sous la lumière spectrale et polychrome des hautes
verrières, si le silence invitent à la prière, prédisposent à la méditation, en
revanche l’appareil, la structure, l’ornementation dégagent et reflétent, en
leur extraordinaire puissance, des sensations moins édifiantes, un esprit
plus laïque et, disons le mot, presque païen. On y peut discerner, outre
l’inspiration ardente née d’une foi robuste, les mille préoccupations de la
grande âme populaire, l’affirmation de sa conscience, de sa volonté propre,
l’image de sa pensée dans ce qu’elle a de complexe, d’abstrait, d’essentiel,
de souverain.
Si l’on vient à I’édifice pour assister aux offices divins, si l’on y pénètre à la
suite des convois funèbres ou parmi le joyeux cortège des fêtes carillonnées,
on s’y presse également en bien d’autres circonstances. On y tient des
assemblées politiques sous
la présidence de l’évêque; on y discute le prix du grain et du bétail; les
drapiers y fixent le cours des étoffes; on y accourt pour quérir le réconfort,
solliciter le conseil, implorer le pardon.
Et il n’est guére de corporations qui n’y fassent bénir le chef-d’Oeuvre du
nouveau compagnon et ne si réunissent, une fois l’an, sous la protection
de leur saint patron.
D’autres cerémonies, fort attrayantes pour la foule, s’y maintinrent pendant
la belle période médiévale. Ce fut la Fete des Fous,-ou des Sages,-kermesse
hermétique processionnelle, qui partait de l’église avec son pape, ses
dignitaires, ses fervents, son peuple, - le peuple du moyen âge, bruyant,
espiègle, facétieux, débordant de vitalité, d’enthousiasme et de fougue,-et
se répandait dans la ville... Satire hilarante d’un clergé ignorant, soumis à
l’autorité de la Science deguisée: écrasé sous le poids d’une indiscutable
supériorité. Ah! la Fête des Fous, avec son char du Triomphe de Bacchus,
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trainé par un centaure et une centauresse, nus comme le dieu lui-même,
accompagné du grand Pan; carnaval obscène prenant possession des nefs
ogivales!
Nymphes et naïades sortant du bain; divinités de l’Olympe, sans nuages
et sans tutu: Junon, Diane, Vénus, Latone se donnant rendez-vous à la
cathédrale pour y entendre la messe! Et quelle messe! Composée par l’initié
Pierre de Corbeil, archevêque de Sens, selon un rituel païen, et où les
ouailles de l’an 1220 poussaient le cri de joie des bacchanales: Evohé!
Evohé! - Et les escholiers en délire de répondre:
Haec est clara dies clararum clara dierum!
Haec est festa dies festarum festa dieruml!
(Ce jour est célèbre parmi les jours célèbres!
Ce jour est jour de fête parmi les jours de fête!)
Ce fut encore la Fete de l’Ane, presque aussi fastueuse que la précédente,
avec l’entrée triomphale, sous les arceaux sacrés, de maitre Aliboron,
dont le sabot foulait, jadis, le pavé juif de Jérusalem. Notre glorieux
Christophore y était célébré dans un office spécial où l’on exaltait, après
l’éphitre, cette puissance asine qui a valu à l’Eglise l’or de l’Arabie,
l’éncens et la myrrhe du pays de Saba.
Parodie grotesque que le prêtre, incapable de comprendre, acceptait en
silence, le front courbé sous le ridicule, versé à pleins bords, par ces
mystificateurs du pays de Saba, ou Caba, les cabalistes en personne!
Et c’est le ciseau même des maitres imaigiers du temps, qui nous confirme
ces curieuses réjouissances. En effet, dans la nef de Notre-Dame de
Strasbourg, écrit Witkowski (G.J. Witkowsky, L’Art profane à l’Eglise.
Etranger. Paris, 1908, p.35) “le bas-relief d’un des chapiteaux des grands
piliers reproduit une procession satirique où l’on distingue un pourceau,
porteur d’un
bénitier, suivi d’ânes revêtus d’habits sacerdotaux et de singes munis de
divers attributs de la religion, ainsi qu’un renard enfermé dans une châsse.
C’est la Procession du Renard ou de la Fête de l’Ane”. Ajoutons qu’une
scène identique, enluminée, figure au folio 40 du manuscrit n°5055 de la
Bibliothèque nationale. Ce furent, enfin, ces coutumes bizarres où
transparait un sens hermétique souvent très pur, qui se renouvelaient
chaque année et avaient pour théâtre l’église gothique, comme la
Flagellation de l’Alleluia, dans laquelle les enfants de choeur chassaient,
a grands coups de fouet, leurs sabots (Toupie au profil de Tau ou Croix.
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En cabale, sabot équivaut à cabot ou chabot, le chat botté des Contes
de ma Mére l’Oie. La galette de l’Epiphanie contient parfois un sabot au
lieu d’une fève) ronflants hors des nefs de la cathédrale de Langres; le
Convoi de Caréme-Prenant; la Diablerie de Chaumont; les processions
et banquets de l’Infanferie dijonnaise, dernier écho de la Fête des Fous,
avec sa Mére Folle, ses diplômes rabelaisiens, son guidon où deux frères,
tete-bêche, se plaisent à découvrir leurs fesses; le singulier Jeu de Pelote,
qui se disputait dans le vaisseau de Saint-Etienne, cathédrale d’Auxerre,
et disparut vers 1538; etc.
II
La cathédrale est le refuge hospitalier de toutes les infortunes. Les
malades qui venaient, à Notre-Dame de Paris, implorer Dieu pour le
soulagement de leurs souffrances, y demeuraient jusqu’à leur guérison
complète. On leur affectait une chapelle, située vers la seconde porte, et
qui était éclairée par six lampes. Ils y passaient les nuits. Les médecins y
donnaient leurs consultations, à l’entrée même de la basilique, autour du
bénitier. C’est encore là que la Faculté de médecine, quittant, au xiiie
siècle, l’Université pour vivre indépendante, vint donner ses assises et se
fixa jusqu’en 1454, époque de sa dernière réunion, provoquée par Jacques
Desparts.
C’est l’asile inviolable des gens poursuivis et le sépulcre des défunts
illustres. C’est la cité dans la cité, le noyau intellectuel et moral de
l’agglomération, le coeur de l’activité publique, l’apothéose de la pensée,
du savoir et de l’art.
Par l’abondante floraison de son ornementation, par la variété des sujets
et des scènes qui la parent, la cathédrale apparait comme une encyclopédie
très complète et très variée, tantôt naïve, tantôt noble, toujours vivante,
de toutes les connaissances médiévales, Ces sphinx de pierre sont ainsi
des éducateurs, des initiateurs au premier chef.
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Ce peuple de chimères hérissées, de grotesques, de marmousets, de
mascarons, de gargouilles menaçantes, - dragons, stryges et tarasques, est le gardien séculaire du patrimoine ancestral.
L’art et la science, jadis concentrés dans les grands monastères,
s’échappent de l’officine, accourent à l’édifice, s’accrochent aux clochers,
aux pinacles, aux arcs-boutants, se suspendent aux voussures, peuplent
les niches, transforment les vitres en gemmes précieuses, l’airain en
vibfations sonores et s’épanouissent sur les portails dans une joyeuse
envolée de liberté et d’expression. Rien de plus laïque que I’exotérisme de
cet enseignement! riende plus humain que cette proéusion d’images
originales, vivantes, 1 é ·;; ; (libres, mouvementées, pittoIesques, parfois
désordonnées, tou-jours intéressantes; rien de plus émouvant que ces
multiplestémoignages de I’existence quotidienne, du goût, de I’idéal, des
insuncts de nos pères; rien de plus captivant, suaout, que le
SYmbolisme des vieux alchirnistes, habilement traduit par les
modestes statuaires médiévaux. A-tégad, Notre-Dame de
Paris, ééise philosophale, est sans contredit 1'_ bLesplusparfai-ésl>écimens, et, comme I’a dit Victor Hugo, «I’abrégé le plus
t·érmef;rrl,p rlérrf 1)PrrlicP rlP éaint-satisfaisant de la science herrnéllque,
dont l’église de SaintJacques-la-Boucherie était un hiéroglyphe si completé.
Les alchimistes du xIve siècle s’y rencontrent, hebdomadairement, au jour de Saturne, soit au grand porche, soit au poaail
Sainé-M-ceé ou encore à lapetite _oae-é-uge,_tote_décoLée
de salamandres. Denys Zachaire nous apprend que lusage é y
maintenait encore I’an I r sé,ciles dimanches et jours de festes é,
et Noël du Fail dit que «le grand rendez-vous de tels académiques estoit à Nostre-Dame de Paris 1».
r Noël du Fail, Propos rtéstigé-és, balivemeries, confes at discours d’Eutrapél (ch. x). Paris, Gosselin, Isqt.
·
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Pag.53
“...A cet égard,
Notre-Dame de Paris, église philosophale, est sans
contredit l’un des plus parfaits spécimens, et, comme l’a dit Victor
Hugo, “l’abrégé le plus satisfaisant de la science hermétique,
dont l’église de Saint-Jacques-la -Boucherie était un hiéroglyphe si
complet”.
III
Auparavant, il nous faut dire un mot du terme de gothique, appliqué
à l’art français qui imposa ses directives a toutes le producctions du moyen
àge, et dont le rayonnement s’étend du XIIe au XVe siècle.
D’aucuns ont prétendu, à tort, qu’il provenait des Goths, ancien peuple
de la Germanie; d’autres ont cru qu’on appelait ainsi cette forme d’art,
dont l’originalité et l’extrème singularité faisaient scandale aux xvii et xviii
siècles, par dérision en lui imposant le sens de barbare: telle est l’opinion
de l’Ecole classique, imbue des principes décadents de la Renaissance
La vérité, qui sort de la bouche du peuple, a pourtant maintenu et conservé
I’expression d’Art gothique, malgré les efforts de l’ Académie pour lui
substituer celle d’Art ogival. Il y a une raison obscure qui aurait du porter
à réflexion nos linguistes toujours à l’affùt des étymologies. D’où vient
donc que si peu de lexicologues aient rencontré juste ? - De ce fait très
simple que l’explication doit en étre recherchée dans l’origine cabalistique
du mot plutòt que dans sa racine littérale.
Quelques auteurs perspicaces, et moins superficiels, frappés de la
similitude qui existe entre gothique et goétique, ont pensé qu’il devait y
avoir un rapport étroit entre 1’Art gothique et 1’Art goétique ou magique.
Pour nous ART GOTHIQUE n’est qu’une deformation orthographique
du mot ARGOTIQUE, dont l’omophonie est parfaite, conformément à la
LOI PHONETIQUE qui régit, dans toutes les langues et SANS TENIR
AUCUN COMPTE DE L’ORTHOGRAPHIE, la cabale traditionnelle.
La cathédrale est une oeuvre d’art goth ou d’argot. Or, le dictionnaires
définissent l’argot comme étant “un langage particulier a tous les individus
qui ont intérét à se communiquer leur penses sans etre compris de ceux
qui les entourent” C’est donc bien une cabale parlée. Les argotiers, ceux
qui utilisent ce langage sont descendants hermétiques des argo-nautes,
lesquels montaient le navire Argo, parlaient la langue argotique, -notre
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langue verte- en voguant vers les rives fortunées de Colchos pour querir la
fameuse Toison d’Or. On dit encore aujourd’hui d’un homme très intelligent,
mais aussi très ruse: il sait tout, il entend l’argot. Tous les Initiés
s’exprimaient en argot aussi bien les truands de la Cour des Miracles, - le
poète Villon à leur tète, que les Frimasons, ou francs-maçons du moyen
age, “logeurs du bon Dieu” qui édifièrent les chefs-d’oeuvre argotiques
que nous admirons aujourd’hui. Eux-memes, ces nautes constructeurs
connaissaient la route du Jardin des Hespérides...
De nos jours encore, les humbles, les misérables, les méprisés, les insoumis
avides de liberté et d’indipendance, les proscrits, les errants et les nomades
parlent l’argot, ce dialecte maudi banni de la haute société, des nobles qui
le sont si peu, des bourgeois repus et bien pensants, vautrés dans l’hermine
de leur ignorance et de leur fatuité. L’argot reste le langage d’une minorité
d’individus vivant en dehors des lois reçues, des conventions, des usages,
du protocole, auxquels on applique l’épithete de voyous , c’est-à-dire de
voyants, et celle, plus expressive encore, de Fils ou Enfants du soleil. L’art
gothique est, en effet, l’art got ou cot (Xo) l’art de la Lumière ou de 1’Esprit.
Mist. PAG. 57
“Ce sont là, pensera-t-on, de simples JEUX DE MOTS; Nous en
convenons volontiers. L’essentiel est qu’ils guident notre foi vers une
certitude, vers la vérité positive et scientifique, clef du mystère religieux,
et ne la tiennent pas errante dans le dédale capricieux de l’imagination.
Il n’y a, ici- bas, ni hasard, ni coincidence ni rapport fortuit; tout est
prevu, ordonné, réglé, et il ne nous appartient pas de modifier à notre
gré la volonté imperscrutable du Destin. Si le sens usuel des mots ne
nous permet aucune découverte capable de nous élever, de nous instruire,
de nous rapprocher du Créateur, le vocabolaire devient inutile. Le
verbe, qui assure à l’homme l’incontestable supériorité, la souveraineté
qu’il possède sur tout ce qui vit, perd sa noblesse, sa grandeur, sa beauté
et n’est plus qu’une affligeante vanité
Or, la langue, instrument de l’esprit, vit par elle-méme, bien qu’elle ne
soit que le reflet de l’Idée universelle. Nous n’inventons rien, nous ne
créons rien. Tout est dans tout. Notre microcosme n’est qu’une particule
infime, animée, pensante, plus ou moins imparfaite, du macrocosme.
Ce que nous croyons trouver par le seul effort de notre intelligence existe
déjà quelque part. C’est la foi qui nous faitpressentir ce qui est ; c’est la
révélation qui nous en donne la preuve absolue.
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Nous còtoyons souvent le phénomène,
voire le miracle, sans le
remarquer, en aveugles et en sourds; que de merveilles, que de choses
insoupconnées ne découvrirons-nous pas si nous savions disséquer
les mots , en briser l’écorce et libérer l’esprit, divine lumière qu’ils
renferments ! Jésus ne s’exprimait qu’en paraboles ; pouvons-nous nier
la vérité qu’elles enseignent? Et, dans la conversation courante, ne sontce pas des équivoque, des à peu près, des calembours ou des assonances
qui caractérisent les gens d’esprit, heureux d’échapper a la tyrannie de la
lettre, et se montrant a leur maniitre cabalistes sans le savoir ?
Ajoutons enfin que l’argot est une des formes derivées de la Langue des
Oiseaux, mère et doyenne de toutes les autres, la langue des philosophes
et des diplomates C’est elle dont Jésus révèle la connaissance à ses apotres,
en leur envoyant son esprit, l’Esprit-Saint. C’est elle qui enseigne le mystère
des choses et dévoile les vérités les plus cachées.
Les anciens Incas I’appelaient
TZ~E
DE COZRR PARCE QU’ELLE
DONNAIT LA CLEF D’UNE
ICE
PROFANE.
AU
~TAIT FAMILII~RE AUX DI~LAMATES, B QUI
DOT/B~ E SCIENCE : LA SCIENCE SACREE ET LA
MOYEN
BGE,
ON LA QUALI ~IAIT DE
SG TENCE
ST~AVOIR,
LANGZLE
GR~ESTIEN_R
OU
1. LA TRADITION
RE QUE LES HOMMES LA PARLAIENT AVANT I’~ DIF~CATION DE LA TQT/R
~BE12, CAUSE DE SA PERVERSION ET, POUR LE PLUS GRAND NOMBRE,
OUBLI TOTAL DE CET IDIOME SACR C. AUJOURD ’HUI, EN DEHORS DE
;OT, NOUS EN RETROUVONS LE CARACDRE DANS QUELQUES LANGUE~
LES TELLES QUE LE PICARD, LE PROVEN~AL, ETC., ET DANS LE DIALECTE
~YPSIES.
~ MYTHOLOGIE
DES DIE_~,X~D I_~E-B OZ/TEILLE
NOUS
VEUT QUE LE C~LI~BRE DEVIN
AITE CONNAISSANCE DE LA
LANGZ~E
DES
TIR~SIAS 3 AIT EU UN~
OISEAT~ QUE LUI AURAIT
_
IGNCE HIIFLERVE , DTESSE DE LA~S APESSE.
I1 LA PARTAGEAIT , DIT-ON,
THDLK~S DE I~ILET, IMELAMP~S ET~F~L~N~ DE T~ANE P, PERSON:S FICTIFS DONTLESNOMS PARLENT ~LOQUEMMENT, DANS LA SCIENCE
~OUS OCCUPE, ET ASSEZ CLAIREMENT POUR QUE NOUS AYOS BESOIR:
:S ANALYSER EN CES PAGES.
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LA I/IE DE GARGANTUA ET DE PANTAGRT /EL, PAR FRANFOIS RABELAIS, EST
RE ~SOTCRIQUE, UN ROMAN D ’ARGOT. LE BON CUR~ DE MEUDON S’~
LE COMME UN GRAND INITIC DOUBLC D’UN CABALISTE DE PREMIER ORDRE
LE TOC/T, LA TOURNURE BA EMPLOYCE POUR BE~
T,F RTIRTSIAS
UNC
AVAIT, DIT-ON,
ECRETS DE
PERDU LA VUE POUR AVOIR DCVOILT~ AUX MO~TKL
I’OLYMPE. I1 VCCUT POURTANT CLSEPT, HUIT OU NEUT^ AGE:
MME,, ET AURAIT ETC SUCCESSIVEMENT HOMME ET FEMME
!
PHILOSOPHE DONT LA VIE, BOURR~ E DE ITGENDES, DE MIRACLES, DE
LIGIEUS, SEMBLE FORT HYPOTH CTIQUE.
LE
~-~AIT
NOM DE CE PERSONNAGE QUAS
Mist. PAG.59
“...C’est en effet dans le creuset que la matière première, comme le Christ
lui-méme, SOUFFRE la passion; c’est dans le creuset qu’elle meurt pour
ressusciter ensuite, purifiée, spiritualisée, DEJA TRANSFORMEE ...
Si noti : Queste sono, seguendo l’ordine come sono scritte le sue
opere, le prime parole di F. attinenti l’Opera Pratica: e viene
subito introdotto il crogiolo. Parrebbe quasi che la materia prima é già
notevolmente progredita, diciamo cosi’, già al PRIMO PASSAGGIO nel
crogiolo : quel dejà. “...Souvenez -vous aussi, alchimistes mes frères,
que la CROIX PORTE L’EMPREINTE DES TROIS CLOUS qui
servirent à immoler le Christ- matière, image des trois purifications
par le fer et par le feu. Meditez pareillement ce claire passage de saint
Augustin ...:”Le mystere de l’AGNEAU que Dieu avait ordonnée
d’immoler à Paque...CET AGNEAU que la loi prescrivait de FAIRE ROTIR
EN ENTIER, etait le SYMBOLE DE LA CROIX que le Christ devait
endurer...”
Mist.PAG.60
“...CROIX ANSEE, qui se lit ANK, et désigne la VIE UNIVERSELLE
cachée dans les choses ...L’équivalent hermetique du signe ANK est
l’emblème de VENUS ou CYPRIS (en grec kùpris, l’impure ), le cuivre
vulgaire que certains, pour voiler davantage le sens, ont traduit par
AIRAIN et LAITON.
“Blanchis le laiton et brùle tes livres”, nous
répètent tous les bons auteurs. Kùpros, est le méme mot que
Soufros, SOUFRE, lequel a la signification d’engrais, fiente, fumier,
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ordure. “Le sage trouvera notre pierre jusque dans le fumier, tandis
que l’ignorant ne pourra pas croire qu’elle soit dans l’or.”NLC 139. Ma a
proposito di Venere o Cipride, si confronti: Pag.48, II tomo delle dimore
“Le mercure des sages, tous les auteurs le certifient, se presente
comme un corps d’aspect métallique, de consistance solide,
conséquemment immobile par rapport au vif argent, de
volatilité médiocre au feu, susceptible enfin de se fixer lui- meme
par simple coction en vase clos ... Un POT fait de TERRE BLANCHE
ET NOIRE, embleme du VASE HERMETIQUE,c’est a dire du mercure,
dont l’eau, vivante et blanche, perd sa lumière, son eclat, se mortifie
et devient noire, en abandonnant son ame à l’embryon de la pierre,
qui nait de sa décomposition et se nourrit de ses cendres. “ ...En grec
kalkos, qui désigne le cuivre ou le bronze, était employé par les
anciens poètes helleniques pour définir non le cuivre ou l’un de
ses composés, mais bien le FER.” IN SOSTANZA, PER VENERE O
CIPRIDE SI POTREBBE INTENDERE IL FERRO.In tal caso sarebbe il
ferro, il misterioso “laiton” da dover imbiancare.
Pag.60sgg
Et c’est ainsi que le plan de l’édifice chrétien nous révèle les qualités de
la matière première, et sa préparation, par le SIGNE DE LA CROIX; ce
qui aboutit, pour les alchimistes, à l’obtention de la PREMIERE PIERRE,
pierre angulaire du Grand Oeuvre philosophal ...Mais avant
d’etre
TAILLEE (alliee, etaillé -etoillé- ) pour servir de base à l’ouvre d’art
philosophique, on donnait souvent à la pierre brute, impure, matérielle
et grossière, l’ IMAGE DU DIABLE...MAISTRE PIERRE DU COIGNET.
Or (oro), cette figure (raffigura l’oro filosofico?), destinée à représenter
la matière initiale de l’Oeuvre, humanisée sous l’aspect de LUCIFER (QUI
PORTE LA LUMIERE ,-L’ETOILE DU MATIN ), était le symbole de notre
PIERRE ANGULAIRE , la PIERRE DU COIN, LA MAITRESSE PIERRE DU
COIGNET ...Quant à la taille de cette pierre angulaire ,-nous intendons
sa préparation, -on peut la voire traduite en un fort joli bas-relief
de l’epoque, sculpté à l’éxterieur de l’edifice, sur une chapelle
absidiale, du còté de la rue du Cloitre-Notre Dame. Da questo pezzo si
evince :
Queste omofonie non sono perfettissime come art gothique- argotique, eppure
F. le impiega lo stesso .
Passando il diavolo (materia prima) nel crogiolo ,per” la tailler” si ottiene
la prima pietra ,la pietra angolare .
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Sarà mica angolare perchè è tutta ad angoli, a spigoli? Quale é l’esatta
corrispondenza di questa operazione ? E’ indicata dal bassorilievo che, si
noti, F. non descrive, pur dando delle indicazioni che sul posto potrebbero
essere sufficienti ad identificarlo. Forse, nella pratica vi sono diverse
metodiche possibili, vedi DIM.II, 119-120; AUT HUNC AUT SUPER HUNC:lo
spiedo di legno piombato di Bellerofonte, lo stocco ,la lancia o la semplice
croce che fa vincere meglio ancora. L’atto del tagliare presuppone tuttavia
sempre un tagliente e si é sempre detto ferro poeticamente per coltello
spada, pugnale ...In ogni modo, se il senso é sempre univoco , la prima
pietra o pietra angolare -se davvero corrispondono sempre, almeno
nell’opera di F.- é il regolo e le sue scorie. Parrebbe proprio che al
principio non c’é altra via :forse la navigazione, se proprio è
gradita, é possibile solo dalla prima pietra in poi.
Mist. Pag.63
“L’image du labyrinthe s’offre donc à nous comme emblématique du
travail entier de l’oeuvre ,avec ses deux difficultés majeures: celle de la
voie qu’il convient de suivre pour atteindre le centre, -où se livre le rude
combat des deux natures ,-l’autre ,du chemin que l’artiste doit tenir
pour en sortir . C’est ici que le FIL D’ARIANE lui devient nécessaire, s’il
ne veut errer parmi les meandres de l’ouvrage sans parvenir à en découvrir
l’issue.” Qui segue il famoso, oscurissimo pezzo di pag.64. Un raffronto
utile su Teseo é fatto a pag.116 (vedi).
Mist. Pag.65
Mistero “Ainsi se développent, au fronton des cathédrales gothiques,
les couleurs de l’Oeuvre, selon un processus circulaire allant des
ténèbres, -figurées par l’absence de lumière et la couleur noire, -à la
perfection de la lumière rubiconde , en passant par la couleur blanche,
considérée comme étant “moyenne entre le noir et le rouge”. Au moyen
àge, la rose centrale des porches se nommait ROTA, la roue. Or,la ROUE
est l’hiéroglyphe alchimique du temps nécessaire à la coction de la
matière philosophale et, par suite, de la coction (coc-tion) elle mème.
Le feu soutenu, constant et égal que l’artiste entretient nuit et jour au
cours de cette opération, est appelé, pour cette raison, FEU DE ROUE.
Cependant outre la chaleur nécessaire à la liquéfaction de la pierre des
philosophes, il faut ,en plus un second agent ,dit FEU SECRET ou
PHILOSOPHIQUE .
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C’est ce dernier FEU, excité par la chaleur vulgaire, qui fait TOURNER
LA ROUE (la stessa precisa espressione si ritrova in DIM.II 161 et provoque
les divers phénomènes que l’artiste observe DANS SON VAISSEAU ... Se ne
dedurrebbe che :Il fuoco di ruota deve essere continuo giorno e notte. Deve
essere tale da liquefare la pietra dei filosofi. Deve agire insieme al fuoco
segreto filosofico. A pag.65 del Mistero vi é una specie di progettino.
Mist .Pag.66
“Certaines roses ,emblematiques du composé ,ont un sens particulier
qui souligne davantage les proprietés de cette SUBSTANCE QUE
LE CREATEUR A SIGNE’ de sa propre main. Ce SCEAU MAGIQUE
révèle à l’artiste qu’il a suivi le bon chemin ,et que la mixtion
philosophique a été préparée CANONIQUEMENT .C’est une figure
radiée, a six pointes (DIGAMMA), dite ETOILE DES MAGES, qui
rajonne à la surface du compost, c’est-à-dire au dessus de la crèche
où repose Jésus ,l’ENFANT-ROI... Ce SIGNE étant du plus haut
intéret pour l’Alchimiste (pag.67),- n’est-ce point l’astre qui le guide
et lui annonce la naissance du Sauveur?...” Ma può essere
semplicemente la stella del regolo,
questa? Ricordiamo Basilio: “Due
stelle o uomo ti sono date...” Quanto all’apparenza di questa stella a
forma di due gamma, attaccati per il loro punto di origine: non sarà la
cintura di san Cristoforo, piuttosto? Il segno che è sulla superficie della
galletta dei Re? Seguono le famose descrizioni della stella ...Pag.67 : “EX
QUO DE TROJA EST EGRESSUS AENAS, VENERIS EUM PER DIEM
QUOTIDIE STELLAM VIDISSE, DONEC AD AGRUM
LAURENTUM
VENIRET ,IN QUO EAM NON VIDISSE ULTERIUS ;QUA RECOGNOVIT
TERRAS ESSE FATALES .
Pag.70,Mistero
“...LE SOLEIL, LA LUNE ET LES AUTRES ASTRES FORMAIENT LE
CHOEUR DE
CETTE ETOILE.” Huginus a Barma, dans la PRATIQUE de son
ouvrage,emploie les mémes termes pour exprimer la matière du Grand
Oeuvre sur laquelle parait l’étoile :”Prenez de la VRAIE TERRE ,dit-il,
BIEN IMPREGNEE DES RAYONS DU SOLEIL, DE LA LUNE ET DES
AUTRES
ASTRES.”
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Pag.74,Mistero
“Allons nous déboucher dans les cavernes des cyclopes? Sommes-nous
au seuil d’un enfer dantesque, ou sous les galeries souterraines, si
accueillantes, si hospitalières aux premiers martyrs? Tout est mystère,
angoisse et crainte en cet antre obscur ...Volonté nocturne, muette,
rigide tendue dans une résistance perpétuelle à l’écrasement.
Force matérielle que le constructeur sut ordonner et répartir, en donnant
à tous ces membres l’archaique aspect d’un tropeau de pacchydermes
fossiles... Force réelle, mais occulte ,qui s’excerce dans le secret
,se développe dans l’ombre ,agit sans trève dans la profondeur
des substructions de l’oeuvre .”
Pag.75,Mistero
“VIRGO PARITURA, c’est-a-dire LA TERRE AVANT SA FECONDATION
et que les rayons du soleil vont bientòt animer. Qui per sole si deve
intendere lo zolfo del ferro, cfr. crudare, alkaest
C’est aussi la mère des dieux, comme l’atteste une pierre de Die MATRI
DEUM MAGNAE IDEAE.
On ne peut mieux définir le sens ésotérique de nos VIERGES NOIRES.
Elles figurent, dans la symbolique hermetique, la TERRE PRIMITIVE,
celle que l’artiste doit choisir pour SUJET (etujs = astuccio, contenitore
del 4H “concentrato”) deson grand ouvrage (sic = minuscolo).
C’est la matière première à l’etat de minerai, telle qu’elle sort des gites
métallifères, profondement enfouie sous la masse rocheuse. C’est, nous
disent les textes “UNE SUBSTANCE NOIRE, pesante, cassante, friable
qui a l’aspect d’une pierre et se peut brojer en menus morceaux à la
facon d’une pierre (NLC 233 vi é una citazione simile ). Il apparait
donc régulier que l’hiéroglyphe humanisé de ce mineral en possède la
couleur spécifique et qu’on lui réserve pour habitat les lieux souterrains
des temples...
...(Vergini nere) La cathédrale de Chartre est la mieux partagée sous ce
rapport; elle en possède deux, l’une, désignée sous le vocable expressif
de NOTRE-DAME-SOUS-TERRE, dans la crypte , est assise sur un tròne
dont le socle porte l’iscription déja relevée VIRGINI PARITURAE ;l’autre,
exterieure, appelée NOTRE-DAME-DU-PILIER, occupe le centre d’une
niche remplie d’EX VOTO sous forme de coeurs embrasés...
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Pag.84 ,
a proposito di messieur Legris &c. Parecchi dei quali vennero distrutti
appositamente “Pour motiver de tels actes, il est évident qu’il fallait de
puissantes raisons. Bien que nous paraissent injustifiées, nous en
trouvons cependant la cause dans l’expression symbolique tirée de la
légende et condensée- trop clairement sans doute - par l’image. SaintChristophe ,dont Jacques de Voragine nous révèle le nom primitif:
OFFERUS ( ANAGRAMMA DI SOUFFRE) signifie pour la masse, celui
QUI PORTE LE CHRIST. Mais la cabale phonetique découvre un autre
sens, adequat et conforme à la doctrine hermetique. Christophe est mis
pour CHRYSOPHE : QUI PORTE L’OR ...c’est l’hieroglyphe du
SOUFRE SOLAIRE (JESUS), ou de l’or naissant , élevée sur les ondes
mercurielles et porté ensuite ,par l’énergie propre de ce mercure, au
degré de puissance que possède l’elixir .D’apres Aristote, le Mercure a
pour couleur emblématique le GRIS ou le VIOLET , ce qui suffit à
expliquer pourquoi les statues de saint Christophe étaient revètues d’un
enduit du méme ton.
Pag.85,
a proposito del S.Cristoforo di Rocamadour, che non viene al solito
descritto esattamente , come se si invitasse il lettore ad andarlo a
vedere di persona “La verité qui se dégage de ces atributs est fort
transparente. L’épée qui ouvre le rocher, la verge de Moise qui fait jaillir
l’eau de la pierre d’Horeb, le sceptre de la déesse Rhée, dont elle frappele
mont Dyndime, le javelot d’Atalante sont un seul et meme hiéroglyphe
de cette matière cachée des Philosophes ,dont saint Christophe indique
la nature et le coffre ferré le resultats .Soufré ferré oltre che coffre du
tresor ,anzi potrebbe essere che lo zolfo del ferro é il vero significato
esoterico ;e questo zolfo é poi un tesoro per ovvi motivi.
“L’ALCHIMISTA DI NOTRE DAME Mistero pag.
93
“ C’est lui, c’est l’alchimiste de Notre-Dame (pl.III). Coiffé du bonnet
phrygien,
attribut de l’Adeptat, négligemment posé sur la longue chevelure aux
boucles épaisses- se i capelli lunghi sono il glifo di 4H (cfr il simbolo
della Sirena) l’alchimista non può che averli lunghissimi- le savant, serré
dans la cape lègère du laboratoire, s’appuie d’une main sur la
balustrade, tandis qu’il caresse, de l’autre, sa barbe abondante et soyeuse.
Il ne médite pas, il observe.
L’oeil est fixe; le regard d’une étrange
acuité. Tout, dans l’attitude du Philosophe, rèvèle une extreme émotion.
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La courbure des épaules, la projection en avant de la tete et du buste
trahissent, en effet, la plus forte surprise. En vérité, cette main
pétrifiée s’anime. Est-ce illusion? On croirait la voir trembler...
Quelle splendide figure que celle du vieux maitre qui scrute, interroge,
anxieux et attentif, l’évolution de la vie minérale, puis contemple, enfin,
ébloui, le prodige que sa foi seule lui laissait entrevoir!”
In effetti questo personaggio, raffigurato nel l’illustrazione numero 3 del
Mistero delle Cattedrali presenta veramente i segni della più grande
sorpresa, assieme alla piùviva attenzione nell’osservare. Cosa vede il
nostro Adepto?
O sente invece qualcosa? Quello che lo colpisce si
percepisce comunque con i soli sensi, perché, applicando il principio della
assoluta precisione degli imaginiers medievali, più volte ribadito
fermamente dallo stesso Fulcanelli, se il nostro stupisse per esempio per
quello che legge su una bilancia, la bilancia sarebbe stata senz’altro
raffigurata.
E poi questo riferimento alla fede che sola permetteva all’Adepto di “entrevoir
le prodige” farebbe ritenere che anche per una società tradizionale come
quella francese del XIV secolo l’Alchimia aveva qualcosa di prodigioso, di
intuibile solo con la fede. Ma a quei tempi nessuno dubitava della
possibilità, conoscendo l’opportuno metodo, di trasformare i metalli gli uni
negli altri, tanto che le ricerche alchemiche erano diffusissime.
Perché quindi tanta meraviglia? A meno che il vecchio Alchimista stupisca
NON TAN TO PER QUELLO CHE HA OTTENUTO MA PER COME LO HA
OTTENUTO. Non è l’evento a stupirlo MA IL MEZZO. Forse è questo
l’aspetto della cosa che veramente colpisce il nostro personaggio: il mezzo
è insolito, ritenuto impossibile o inefficace, anche per la cultura di allora.
Se in un modo compatibile con le sue conoscenze il vecchio avesse conseguito
il suo scopo, sarebbe stato logico che il suo volto esprimesse soddisfazione,
contentezza, ma non necessariamente stupore. INVECE L’ADEPTO NON
POTREBBE ESSERE PIU’ MERAVIGLIATO, SU QUESTO NON C’E’ DUBBIO.
Mistero Pag.94 :
siamo allo studio del portale di Notre Dame: “C’est là que nous allons
trouver le nom lapidaire du SUJET DES SAGES; là que nous assisterons
à l’elaboration du dissolvant secret; là, enfin, que nous suivrons pas à
pas le travail de l’Elixir, depuis sa calcination première jusqu’à
son ultime coction .Al dunque, bene o male, l’operazione dell’ Elixir
comincia con una calcinazione e termina con una “ultima” cozione, come
se ve ne fossero altre prima. Riassunta a questo modo, tutta la Grande
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Opera non sembra altro che bruciare e cuocere. Del resto Joannis CREMER,
secondo la leggenda abate di Westmister e alchimista al livello di Norton
e Basilio Valentino, almeno secondo Stolcius von Stolcemberg (Viridarium
chimicum, tavola XIV) non ci ordina “COQUE” (CUOCI) e il Conte di Gabalis
non dice che è sempre di fuoco che la Natura manca, componendo i misti?
Mistero Pag.95
“L’artiste a cheminé longtemps; il a erré par les voies fausses et les
chemins douteux; mais sa joie éclate enfin! Le ruisseau d’EAU VIVE
coule à ses pieds ;il sourd ,en bouillonant , du VIEUX CHENE CREUX.
Aussi ,dédaignant l’arc et les flèches avec lesquelles, à l’instar de Cadmus,
il transperca le dragon, il regarde ondoyer la source limpide dont la
vertu dissolvante et l’essence volatile lui sont attestées par un oiseau
perché sur l’Arbre. Mais quelle est cette FONTAINE occulte? Forse é l’ANE
( L’AINEE) EN FONTE ;visto che ogni tintura secca é inutile nella sua
siccità , e che la fusione non é altro che la soluzione del corpo nella sua
propria acqua. De quelle nature est ce puissant dissolvant capable de
pénétrer tous les metaux ,-l’or en particulier - et d’accomplir, avec l’aide
du corps dissous, le grand ouvrage en entier? ATTENZIONE: “L’eau
vive” penetra tutti i metalli- L’ORO IN PARTICOLARE- ma ha
bisogno dell’aiuto del CORPO DISSOLTO, per compiere “le grand ouvrage”
-sic: minuscolo- PERCHE’ FULCANELLI QUI NON USA
il più tipico
“Grand Oeuvre”? FORSE CHE “grand ouvrage” e “grand oeuvre” sono
cose diverse? Per qualche prova sull’assonanza di “Grand Oeuvre” vedi
file Cabala, in fine. ...La mythologie la nomme LIBETHRA-può ricavarsi
aliboron da questo termine? Et nous raconte que c’était une fontaine
de MAGNESIE, laquelle avait dans son voisinage, une autre source nommé
LA ROCHE. Toutes deux SORTAIENT D’ UNE GROSSE ROCHE dont la
figure imitait le sein d’une femme;
de sorte que l’eau semblait
COULER DE DEUX MAMELLES COMME DU LAIT. Or, nous savons que
les anciens auteurs appellent la matière de l’OEuvre NOTRE MAGNESIE
et que la liqueur extraite de cette magnesie est dite LAIT DE LA VIERGE.
Il y a là une indication.
Quant à l’allegorie du mélange ou de la
combinaison de cette eau primitive issue du CHAOS des sages, avec
une seconde eau de nature différente (quoique de meme genre), elle est
assez claire et suffisamment expressive. Le due acque potrebbero essere
la terrestre e la celeste, oppure qui troviamo un legame con la questione
delle Due Madri. (vedi sotto questo titolo nel file deposito) De cette
combinaison résulte une troisième EAU QUI NE MOUILLE POINT LES
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MAINS, et que les Philosophes ont appélée tantòt MERCURE, tantot
SOUFRE, selon qu’ils envisagent la QUALITE’ de cette eau ou son
ASPECT physique .
Qui stanno bene queste parole di P.J.FABER tratte dal primo tomo del
Manget, pag.296 “Mercurius philosophorum explicari non potest ,quin &
sulphur eorum explicetur. Sunt enim unum et idem in eodem subjecto,
nec possunt separari ;quod enim calidum est & igneum in Mercurio, est
Sulphur; quod verò humidum est Mercurius .”
Ritengo possibile che qui Fulcanelli si riferisca al REBIS o comunque ad
un prodotto non precoce, nel quale le virtù della terra e del cielo si sono già
incontrate e forse anche già fissate.
Pag.96, Mistero
“Jésus fait couler dans un grand bassin le sang de son còté, ouvert par la
lance de Longin; la vierge presse ses mamelles, et le lait qui en jaillit
tombe dans le mème récipient. Le trop-plein s’ecoule dans un second
bassin et se perd au fond d’un gouffre de flammes, où les àmes du
Purgatoire, des deux sexes, en bustes nus, s’empressent à recevoir cette
précieuse liqueur qui les console et les rafraichit. Au bas de cette vieille
peinture, on lit une inscription en latin de sacristie:
DUM FLUIT E CHRISTI BENEDICTO VULNERE SANGUIS,
ET DUM VIRGINEUM LAC PIA VIRGO PREMIT,
LAC FUIT ET SANGUIS, SANGUIS CONJUNGITUR ET LAC,
ET SIT FONS VITAE, FONS ET ORIGO BONI.
Pag.99, Mistero
“Ce curieux donjon, burg en miniature, c’est l’instrument du grand
OEuvre, l’ATHANOR, l’occulte four aux deux flammes,-potentielle et
virtuelle ,-que tous les disciples connaissent...La philosophie hermétique
invoque fréquemment le témoignage de la Genèse pour servir d’analogie
au premier travail de l’OEuvre ; quantité d’allégories du vieux et du
noveau Testament prennent un relief imprévu au contact alchimique.”
Pag.101,Mistero.
“Qu’il nous soit permis de nous arrèter un instant sur l’hierogliphe du
CORBEAU, parce qu’il cache un point important de la science . Il exprime,
en effet dans la cuisson du REBIS philosophal, la COULEUR NOIRE
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,première apparence de la décomposition consécutive à la mixtion parfaite
des matières de l’OEUF. C’est, au dire des philosophes, la marque certaine
du succes futur, le signe évident de l’exacte préparation du compost. Le
CORBEAU est, en quelque sorte, le sceau canonique de l’OEuvre,
comme l’étoile est la signature du sujet initial. Dunque prima la stella
e poi il corvo- sceau canonique de l’OEuvre -inteso magari come sigillo,
sugello di chiusura automatica vedi XII Ch.pag. 242 sul nero che significa
saturno, inteso come colore scuro del sale a contatto “du composé”. Mais
cette noirceur que l’artiste espère, qu’il attend avec anxiété, dont
l’apparition vient combler ses voeux et le remplir de joie, ne se manifeste
pas seulement au cours de la coction. L’oiseau noir parait à diverses
reprises, et cette fréquence permet aux auteurs de jeter la confusion
dans l’ordre des opérations. Selon Le Breton,
“il y a QUATRE
PUTREFACTIONS dans l’oeuvre philosophique. La première, dans la
première séparation; la seconde, dans la première conjonction; la
troisième, dans la seconde conjonction, QUI SE FAIT DE L’EAU
PESANTE AVEC SON SEL (sale perchè sale, ci dice Cesare della
Riviera); la quatrième, enfin, dans la fixation du soulphre.
Dans
chacune de ces putréfactions, la noirceur arrive.
Pag.102. Mistero
“Dans la second opération , écrit le Chevalier Inconnu, (pag.43) le prudent
artiste fixe l’àme générale du monde dans l’or commune et rend pure
l’ame terrestre et immobile. Dans cette dite opération, la putréfaction
,qu’ils appellent la TETE DU CORBEAU, est très longue. Celle-ci est
suivie d’une troisième multiplication en adjoutant la matière philosophique
ou l’ame generale du monde. Il y a là, clairement indiquée, deux opérations
successives, dont la première se termine et la seconde commence après
l’apparition de la couleur noire, ce qui n’est pas le cas de la coction...Cette
putréfaction première, qu’il ne faut pas confondre avec les autres:
“ Si la matière n’est pas corrompue et mortifiée, dit cet ouvrage, vous ne
pourrez pas extraire nos elemens et nos principes; et pour vous aider en
cette difficulté, je vous donnerai des signes pour la connoistre. Quelques
Philosophes I’ont aussi marqué. Morien dit: il faut qu’on y remarque
quelque acidité et qu’elle ait quelque odeur de sépulcre, Philalhète dit
qu’il faut qu’eIle paroisse comme des yeux de poisson, c’est-à-dire des
petites bouteilles sur la superficie, et qu’il paroisse qu’elle écume; car
c’est une marque que la matière se fermente et qu’ elle bout. Cette
fermentation est fort longue et il faut avoir une grande patience , parce
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qu’elle se fait par notre FEU SECRET, qui est le seul agent qui puisse
ouvrir, sublimer et putréfier.”
Mais, de toutes ces descriptions, celles qui se rapportent au CORBEAU
(ou couleur noire) de la coction sont de beaucoup les plus nombreuses et
les plus fouillées, parce qu’elles englobent tous les caràctères des autres
opérations.
Bernard Trévisan s’exprime de cette manière” Notez donc que, quand
nostre compost commence à estre abreuvé de nostre eau permanente,
lors est tout le compost tourné en manière de poix fondue, et est tout
noirci comme du carbon. Et en cet endroit est appelé nostre compost:
la poix noire, le sel bruslé, le plomb fondu, le laton non net, la Magnésie
et le Merle de Jean. Car lors est venuë une nuée noire, volant par la
moyenne région du vaisseau, en belle et souëfve manière, estre eslevée
au-dessus du vaisseau; et au fonds d’iceluy est la matière fondue en
manière de poix, et demeure totalement dissoulte. De laquelle nuë parle
Jaques du bouég S. Saturnin, disant: O benoiste nuë qui t’envoles par
nostre vaisseau! Là est l’éclipse du soleil, dont parle Raymond. Et quand
ceste masse est ainsy noircie, adonc elle est dicte morte et privée de sa
forme... Lors est manifestée I’humidité en couleur d’argent vif noir et puant,
lequel estoit premièrement sec, blanc, bien odorant, ardent, dépuré de
soulphre par la première opération, et maintenant à dépurer par ceste
seconde opération. Et pour ce est privé ce corps de son ame, qu’il a
perdue, et de sa resplendeur et merveilleuse lucidité qu’il avoit
premièrement, et maintenant est noir et enlaidy... Ceste masse ainsy noire
ou , noircie est la clef, le commencement et le signe de la parfaicte invention
de la manière d’oeuvrer du second régime de nostre pierre précieuse.
Pourquoy, dict Hermes, veue la noirceur, croyez que vous avez esté par
une bonne sente et tenu bon chemin.”
Batsdorff, auteur présumé d’un ouvrage classique -abbiamo una serie di
citazioni parziali successive ;forse é utile leggere il capitolo per intero di
Batsdorff, che va da pag.94 a pag. 101.-...enseigne que la putrefaction se
déclare quand la noirceur apparait, et que c’est là le signe d’un travail
régulier et conforme à la nature. Il ajoute :” Les philosophes lui ont donné
divers noms et I’ont appelée Occident, Ténébres, Eclypse, Lèpre, Teste de
Corbeau, Mort, mortification du Mercure... Il appert donc que par cette
putréfaction on fait la séparation du pur et de I’impur. Or, les signes d’une
bonne et vraye putréfaction sont une noirceur très noire ou très profonde,
une odeur puante, mauvaise et infecte, dite des Philosophes toxicum et
venenum, laquelle odeur n’est pas sensible à l’odorat, mais seulement à
I’entendement. “
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Arrêtons ici ces citations, que nous pourrions multiplier sans autre profit
pour l’étudiant, et revenons aux figures hermétiques de Notre-Dame.
Pag.104. Mistero
“Le second bas-relief nous offre l’effigie du Mercure philosophique: un
serpent enroulé sur la verge d’or. Abraham le Juif, connu aussi sous le
nom d’Eléazar, en fit usage dans le livre qui échut à Flamel, - ce qui n’a
rien de surprenant, car nous rencontrons ce symbole durante toute la
periode médiévale. Le serpent indique la nature incisive et dissolvante du
Mercure, qui adsorbe avidement le soufre métallique et le retient si fort
que la cohésion n’en peut étre ultérieurement vaincue. C’est là ce “ver
empoisonné qui infecte tout par son venin “,dont parle l’ANCIENNE
GUERRE DES CHEVALIERS. Ce reptile est le type du MERCURE DANS
SON PREMIER ETAT ,et la verge d’or, le soufre corporel qui lui est
ajouté. La dissolution du soufre ou, en d’autres termes , son absorption
par le mercure, a fourni le prétexte d’emblemes très divers; mais le
corps résultant ,homogène et parfaitement préparé, conserve le nom de
MERCURE PHILOSOPHIQUE et l’image du caducée. C’est la matière
ou le COMPOSE’ du premier ordre, l’OEUF VITRIOLE’ qui n’exige plus
qu’une cuisson graduée pour se transformer d’abord en SOUFRE ROUGE,
ensuite en ELIXIR ,puis, au troisième période, en MEDECINE
UNIVERSELLE.”Dans notre Oeuvre, affirment les philosophes, le mercure
seul suffit”. Secondo Fulcanelli qui l’estratto a mezzo del solvente, più
il dissolvente stesso, sono già mercurio “philosophique”. La parte mediana
del lavoro, il mezzo, le Aquile potrebbero essere celate nell’espressione
“homogène et parfaitement préparé”. Il legame fra lo zolfo metallico e il
solvente che lo estrae, è labile o stabile?
Potrebbe essere stabile
quello naturale che compone i corpi, e labile quello che si cerca di
indurre artificialmente nell’Opera. Da questo punto di vista la griffe
indicherebbe quindi la presenza delllo zolfo, pertanto un regolo del commercio
non potrebbe mai fare le veci di un regolo marziale prodotto in casa.
Quanto alla stabilità del legame fra lo zolfo e il mercurio, altrove Fulcanelli
parrebbe di diverso avviso, anche se all’interno di un complesso discorso:
Pag.148, Dimore, Tomo II:
“Nous avons dit, et repetons ici, que le mercure initial est un produit
simple, et le premier agent chargé d’extraire la partie sulfureuse et
ignée des métaux. Toutesfois, si la séparation du soufre par ce dissolvant
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lui laisse retenir quelques portions de mercure, ou permet à celui-ci
d’absorber
une
certaine
quantité de soufre ,
quoique ces
combinaisons puissent recevoir la
dénomination de mercure
philosophique, on ne doit pas cependant espérer réaliser la pierre au
moyen de cette seule mixtion. L’expérience démontre que le mercure
philosophique, soumis à la distillation, abandonne facilement son
corps fixe, laissant le soufre pur au fond de la cornue. D’autre part,
et malgré l’assurance des auteurs qui accordent au mercure la
préponderance dans l’Oeuvre, nous constatons que le soufre se désigne
lui-meme comme étant l’agent essentiel, puisqu’en définitive c’est lui qui
demeure, exalté sous le nom d’Elixir ou multiplié sous celui de pierre
philosophale, dans le produit finale de l’ouvrage. Ainsi le mercure , quel
qu’il soit, reste soumis au soufre, car il est le serviteur et l’esclave,
lequel se laissant absorber, disparait et se confond avec son maitre . En
conséquence, comme la médecine
universelle est une veritable
génération, que toute génération ne se peut accomplir sans le secours
de deux facteurs, d’espèce semblables mais de sexe différent (v.Tomo
I,315) nous devons reconnaitre que le mercure philosophique est
impuissant à produire la pierre, et cela parce que il est seul.
C’ est lui, pourtant, qui tient dans le travail le ròle de femelle, mais
celle-ci ,disent d’Espagnet et Philalèthe ,doit etre unie à un second màle,
si l’on veut obtenir le composé connu sous le nom de REBIS, matière
première du Magistère. (v.P138, Tomo II). C’est le mystère de la PAROLE
CACHEE, ou VERBUM DIMISSUM...QUESTA PARTE, POTREBBE
AVERE A CHE FARE CON IL REGIME?
DOPO TUTTO ANCHE
L’ALIMENTAZIONE E’ UNA UNIONE: DELL’ALIMENTATO CON IL SUO
CIBO.
Pag.105, Mistero
“SALAMANDRE “ qui vit dans le feu et se nourrit du feu “ce lezard
fabuleux ne désigne pas autre chose que le SEL CENTRAL,
incombustible et fixe , qui garde sa nature jusque dans le cendres des
métaux calcinés ,et que les Anciens ont nommé SEMENCE METALLIQUE.
Dans la violence de l’action ignée, les portions adustibles du corps se
détruisent; seules les parties pures, inalterables, résistent et, quoique
très fixes, peuvent s’extraire par lixiviation. Telle est, du moins,
l’expression spagyrique de la calcination. LA SOLUBILITA’ DELLO
ZOLFO E’, TUTTO SOMMATO, CHIARAMENTE INDICATA. Non è dunque
giustificata la meraviglia al riguardo espressa nella parte finale del file
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Campagna. 94b. Quanto alla Salamandra essa è anche emblema del
fuoco segreto, confronta la Salamandra di Lisieux, file Dimore.1
Différence fondamentale existant entre la calcination vulgaire telle qu’on
la realise dans les laboratoires chimiques, et celle que l’Initié opère
dans le cabinet des philosophes. Celle-ci ne se fait par aucun feu vulgaire,
ne nécessite point le secours du réverbère, mais demande l’aide d’un
AGENT occulte, d’un FEU SECRET, lequel, pour donner un apercu de
sa forme, ressemble plus à une eau qu’à une flamme. Ce FEAU ,ou
cette EAU ARDENTE, EST L’ETINCELLE VITALE COMMUNIQUE’ par
le Créateur à la matière inerte ;c’est l’ESPRIT enclos dans le choses,
le RAYON IGNE’,imperissable, enfermé au fond de l’obscure
substance, informe et frigide. Nous touchons ici au plus haut secret
de l’Oeuvre ;et nous serions heureux de trancher ce noeud gordien en
faveur des aspirants à notre Science, -nous souvenant ,helas! Que nous
fumes arrété nous -meme par cette difficulté pendant plus de vingt ans
-s’il nous était permis de profaner un mystere dont la révélation dépend
du PERE DES LUMIERES (cfr.Introitus,pag.153 stessa espressione per
il regime di Saturno). A notre grand regret, nous ne pouvons faire
plus que signaler l’ecueil et conseiller, avec les plus éminents
philosophes, la letture attentive d’Artephius, de Pontanus et du petit
ouvrage intitulé EPISTOLA
DE
IGNE
PHILOSOPHORUM
(manuscript de la bibliothèque nationale 19969). On y trouvera de
précieuses indications sur la nature et les caractéristiques de ce FEU
ACQUEUX ou de cette EAU IGNEE. L’auteur anonime des PRECEPTS DU
PERE ABRAHAM dit: “Il faut tirer cette EAU PRIMITIVE et céleste du
corps où elle est, et qui s’exprime par sept lettres selon nous (stibium),
signifiant la
semence première de tous les etres ,et non specifié ni
determiné dans la maison d’Ariès pour engendrer son fils . C’est à cette
eau que les Philosophes ont donné tant de noms, et c’est le dissolvant
universel, la vie et la santé de toute chose . Les Philosophes disent que
c’est dans cette eau que le soleil et la lune se baignent, et qu’ils se
resolvent d’eux-memes en eau ,leur prèmiere origine. C’est par cette
résolution qu’il est dit qu’ils meurent, mais leurs esprits sont portés sur
les eaux de cette mer où ils estoient ensevelis...Quoy qu’on dise, mon
fils, qu’il y a d’autres manières de résoudre ces corps en leur première
matière ,tiens- toy à celle que je te déclare, parce que je l’ay connue par
l’experience et selon que nos Anciens nous l’ont trasmis “
Limojon de Saint-Didier écrit de meme”...Le FEU SECRET des sages est
un feu que l’artiste prépare selon l’Art, ou du moins qu’il peut faire
préparer par ceux qui ont une parfaite connoissance de la chimie. Ce feu
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n’est pas actuellement chaud, mais il est un ESPRIT IGNE’ introduit
dans un sujet d’une meme nature que la Pierre; et, étant médiocrement
excité par le feu exterieur, la CALCINE ,la dissout, la sublime et LA
RESOUD EN EAU SEICHE, ainsi que le dit le Cosmopolite
(Trionfo,pag.154)
D’ailleurs ...d’autres figures si riportano soit à la fabrication, soit aux
qualités de ce FEU SECRET ENCLOS DANS UNE EAU, qui constitue
le dissolvant universel.
Or, la matière qui sert à le préparer fait précisement l’objet du quatrième
motif: un homme espose l’image du BELIER..L’homme, hierogliphe du
principe metallique màle en présente la figure.
Cela nous aide à
comprendre ces paroles de Pernety :”Les adeptes disent qu’ils tirent leur
ACIER du ventre d’ARIES, et ils appellent aussi cet ACIER leur
AIMANT (Belier,mette Pernety, non Aries, ergo ARIES=BELIER).
Qui può essere appropiata questa citazione da De Lintau,
pag.54
dell’”Aurore”. DE L’ESPRIT CORPOREL DU MONDE, SA NATURE ET
PREPARATION PAR LAQUELLE S’ENGENDRE LA MAGNESIE DES
PHES PREMIERE MATIERE DU MERCURE DES
PHILOSOPHES Pour bien entendre l’Esprit corporel du monde (lequel
nous avons nommé cy dessus Mercure du grand monde), il faut scavoir
qu’il n’est autre chose que l’Esprit de L’Univers faict corps dedans le
ventre de la terre, Hermaphrodite, et premier né de la nature, garni
des facultés du Ciel et de la Terre, se meslant indifféremment a
tout par ce qu’il enserre tout germe et vertu, soit minérale, végetale
ou animale, il est vivifiant, substantif, essentiel, donnant substance et
vie à toutes créatures de ce monde, cependant est très commun parce
qu’il passe par eux tous. Et derechief est fort caché: car tout ainsi que
le Ciel se monstre avec son Corps très largement en la superficie du
monde, de mesme se cache il au centre de la terre avec son esprit trés
profondément. Il est aussi le créature la plus précieuse, car hors de
luy, en luy et par luy, sont, végétent et croissent toutes choses, tout est
plein de sa vertu et rien vuide de son essence, pour tant commencement
et fin de toute créature, il conserve et destruit, il est bon et amlicieux,
triple et un, il est composé de Sel, Souphre et eau minérale pure , coagule
et dissouct, amassè et séparé, arrousé et seiché, est unctueux et arride,
enfin habile à recepvoir toute forme, mais pour exciter tout ce pouvoir,
il le faut rendre Spirituel.”
Le Tesson invece,
autore parrebbe tenuto in grande stima da
Fulcanelli così definisce la calcinazione alchemica: Pag. 24 L’Artiste: “Or,
venons à la calcination. Calciner proprement est tirer une humidité
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superflue incorporée au profond radical de la matière, laquelle
empeche plus qu’elle n’aide. Et pour ce, je la tire par subtil moyen,
d’autant qu’en la tirant je pourrais offenser celle qui est génératrice.
C’est pourquoi beaucoup de gens erent, car ils tirent aussitot à celle
qui doit demeurer qu’à celle qu’on doit tirer et en ce faisant gatent tout et
réduisent le tout en cendres moites sans nulle vertu encor que cette
humidité ne se voie pas, toutesfois, elle ne laisse pas d’y etre, mais il
faut que l’artiste sache reconnaitre qu’elle y est, pour ce que si elle y
demeure, la matière serait souillé et ne ferait rien de bon et quand elle
est tirée, nous l’appelons calcination parce qu’elle est privée de cette eau
superflue, et ne faut pas pour cela changer de régime de feu pour
quelle que chose qu’il advienne.
Pag.108, Mistero
“Quant aux couleurs essentielles, elles durent plus longtemps que ce
nuances transitoire et affectent profondément la matière méme, en
marquant un changement d’etat dans sa constitution chimique. Ce ne
sont point là des teintes fugitives, plus o moins brillantes, qui jouent à la
surface du bain, mais bien des colorations DANS LA MASSE qui se
traduisent au dehors et résorbent toutes les autres.
Pag.110
“Obtenue sous forme de cristal ou poudre rouge, VOLATILE et fusible, la
pierre philosophale devient pénétrante et idoine à GUERIR LES
LEPREUX, c’est-a-dire à transmuer en or les metaux vulgaires que
leur oxydabilité rend inférieurs, imparfaicts, “malades ou infirmes”.
Come se la ossidabilità fosse il principale problema, la principale tara dei
metalli, e quindi la loro “evoluzione” potrebbe consistere proprio nel
rendersi il meno che sia possibile suscettibili a questo fenomeno. Da
questo punto di vista, p. es il platino sarebbe ancora più evoluto dell’oro.
Componendo una scala dei metalli ordinandoli rispetto all’ossidabilità, si
avrebbe anche una scala della loro evoluzione conseguita? P. es, lo stagno
è più evoluto del ferro? E le proprietà meccaniche? Il piombo è praticamente
inossidabile, ai fini pratici, idraulici; ma pure la sua tenuta meccanica
lascia a desiderare.
Lo “ spirito metallico” per far evolvere i suoi
amministrati, considera solo l’ossidazione ? Forse sì, dopo tutto : anche la
resistenza meccanica dell’oro non è affatto eccezionale.
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Pag.112. Mistero.
“...Ce conseil digne d’etre suivi: NE VOUS EN RAPORTEZ PAS TROP A
LA COULEUR...Cherchez, frères, sans vous rebuter, car ici comme en
d’autres points obscurs il vous faut faire un gros effort. Vous n’étes pas
sans avoir lu, en plusieurs endroits de vos ouvrages, que les
Philosophes ne parlent clairement que lorsqu’il veulent écarter les
profanes de leur TABLE RONDE. Les descriptions qu’ils donnent de
leurs REGIMES, auxquels ils attribuent des colorations emblématiques,
sont
d’une limpidité parfaite. Or, vous en devez conclure que ces
observations si bien décrites sont fausses et chimériques... Apprenez
donc, non en quoi une couleur diffère d’une autre, mais plutòt en quoi
un REGIME se distingue du suivant. Et d’abord, qu’est-ce qu’un
REGIME? -Tout simplement la manière de FAIRE VEGETER ,d’entretenir
et d’accroitre la vie que votre pierre a recue dès sa naissance. C’est donc
un MODUS OPERANDI, lequel ne se traduit pas, forcément, par une
succession de couleurs diverses... Le REGIME DE LA PIERRE
,c’est-à-dire sa coction EN
CONTIENT PLUSIEURS AUTRES,
entendez plusieurs répétitions d’une meme manière d’operer.
Refléchissez, ayez recours à l’analogie et, surtout, ne vous écartez
jamais de la simplicité naturelle. Pensez qu’il vous fait manger tous
les jours ,afin d’ENTRETENIR VOTRE VITALITE; que le repos vous est
indispensable parce qu’il favorise ,d’une part ,la digestion et l’assimilation
de l’aliment, et, d’autre part, le renouvellement des cellules usées par le
labeur quotidien. Bien plus ,ne devez-vous pas expulser fréquemment
certains produits hétèrogènes , déchets ou residus non assimilables ? De
méme ,votre pierre a besoin de nourriture pour augmenter sa
puissance, et cette nourriture doit étre graduée, voire changée à
certain moment. Donnez d’abord du lait;- ossicloruro di Sb; metallo
bianco digeribile ?-Le régime carné, plus substantiel, viendra ensuite.
-Zolfo dorato di Sb? Metallo rosso, più sostanzioso ma meno digeribile?
Et n’omettez pas ,après chaque digestion , de separer les excréments,
car votre pierre pourrait en etre infectée...Suivez donc la nature et lui
obéissez-le plus fidèlement qu’il vous sera possible .Et vous comprendrez
de quelle facon il convient d’effectuer la coction lorsque vous aurez
acquis la parfaite connaissance du Regime. Segue un lungo rimando a
Tollius pag. XL-XLI:
Allez, et vous retirez presentement, vous qui cherchez avec une application
extreme vos diverses couleurs dans vos vaisseaux de verre. Vous qui
me fatiguez les oreilles avec votre noir Corbeau, vous etes aussi fous que
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cèt Homme de l’Antiquité, qui avoit coutume d’applaudir au Theatre,
quoy qu’il fust seul, parce qu’il s’imaginoit toujours avoir devant les
yeux quelque spectacle nouveau. De meme en faites-vous, lorsque
versant des larmes de joye,
vous vous imaginez voir dans vos
vaisseaux votre blanche Colombe, votre Aigle jaune, et votre Faysan
rouge: Allez, vous dis-je, et vous retirez loin de moy, si vous cherchez
la Pierre Philosophale dans une chose fixe; car elle ne penetrera pas plus
les corps métalliques, que feroit le corps d’un homme du monde les
murailles les plus solides...
Voila ce que j’avois à vous dire des Couleurs, afin qu’à l’avenir vous
quittiez vos travaux inutiles; à quoy j’ajouterai un mot touchant
l’odeur.
La Terre est noire, l’Eau est blanche; l’air plus il approche du Soleil, et
plus il jaunit; l’aether est tout-à-fait rouge. La Mort de meme (comme il
est dit) est noire, la Vie est pleine de lumiere: plus la lumiere est pure,
plus elle approche de la nature Angelique, et les Anges de purs Esprits de
feu (sic!). Maintenant l’odeur d’un mort ou d’un cadavre, n’est-elle pas
facheuse et desagrable à l’odorat?
ainsi l’odeur puante chez les
Philosophes dénote la fixation: au contraire, l’odeur agrable marque la
volatilité, parce qu’elle approche de la vie et de la chaleur.
Nota mia: Qui Fulcanelli è in sintonia con Ripley tanto che, per
questo brano, sembra si sia ispirato proprio da lui. Il brano di Ripley è
questo, riportato da Biebel a pag.163 dell’Aurora. Il testo originale di
Ripley, in latino, è nel II Tomo del Manget, a pag. 275. “Settima porta. De
la Cibation ou Nourriture. Cibation est la nutrition ou nourriture de notre
matière sèche,
de lait puis de viande, en lui donnant de chacun
modérément, jusqu’à sa réduction au trosième ordre. Mais ne lui
donne jamais trop à manger, de peur de la suffoquer. Garde la de
l’hydropisie et écarte la du Déluge de Noé, lui donnant de la viande peu
à peu, et, la désaltérant autant qu’elle en aura besoin mais non plus, de
peur que les humeurs acqueuses ne surmontent le sang. Veille également
à ne point éteindre son appetit naturel, lui donnant démesurément à
boire. Si elle boit trop fais la vomir, sinon elle sera tropo longtemps
malade. Laisse la plutot avoir soif, quitte à ce qu’elle reboive entre
deux, mais prends surtout bien garde de ne pas lui donner trop à la fois,
car en sa jeunesse elle doit etre diétée à propos. ....Ordonne lui donc une
diète tel que Nature le requiert, soit très modérée, la nourrissant de feu
moite. Alors elle croitra et augmentera, et , te sera plus profitable,
car, par sa vertu, elle fera sains et lucides les corps malades, les
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nettoyant de leur lèpre. Alors tourne troi fois la roue, conservant bien la
règle de diète et de cibation, et lorsqu’elle sentira le feu elle se fondra
comme de la cire. Je t’ai expliqué la plus convenable diète, après la
bonne proportion des éléments; je t’ai également appris comme réduire
ton or à blancheur, telle l’aubèpine, appelée Magnésie, notre Soufre
blanc incombustible qui ne s’envolera jamais du feu. Ainsi sommes-nous
parvenus au lever du Soleil.
Pag.115. Mistero
“C’est un griffon...Le monstre mythologique dont la téte et la poitrine
sont celles de l’AIGLE et qui emprunte au LION le reste du corps, initie
l’investigateur aux qualités contraires qu’il faut nécessairement
assembler dans la matière philosophale. Nous trouvons en cette image
l’hiérogliphe de la PREMIERE CONJONCTION, laquelle ne s’opère que
peu à peu, au fur et à mesure de ce labeur pénible et fastidieux que les
philosophes ont appelé leurs AIGLES. La série d’opérations dont
l’ensemble aboutit à l’union intime du soufre et du mercure porte aussi
le nom de SUBLIMATION. C’est par la réitération des AIGLES ou
SUBLIMATIONS PHILOSOPHIQUES que le mercure exalté se dépouille
de ses parties grossières et terrestres, de son humidité superflue, et
s’empare d’une portion du corps fixe, qu’il dissout, assorbe et assimile.
FAIRE VOLER L’AIGLE ...c’est FAIRE SORTIR LA LUMIERE du
tombeau et LA PORTER A’ LA SURFACE,
ce qui est le propre de toute VERITABLE SUBLIMATION. C’est ce
que nous e~seigne la fable de Thésée et d’Ariane .Dans ce cas Thésée est
tes-ei’os,
la LUMIERE ORGANISEE, MANIFESTEE, qui se separe
d’ARIANE ,l’ARAIGNEE qui est au centre de sa toile, le CAILLOU, la
COQUE VIDE, le COCON, la DEPOUILLE DU PAPILLON (Psiché).
Pag.117 Mistero “Afin de marquer la violence du combat qui
précède notre conjonction, les sages ont symbolisée les DEUX NATURES
par l’AIGLE et le LION , de puissance égale, mais de complexion contraire.
Hanno lo stesso valore e significato simbolico della remora e della
salamandra ,o questi altri due, mostri favolosi-l’aquila e il leone sono
animali reali- rappresentano un livello più avanzato del lavoro? Le lion
traduit la force terrestre et fixe, tandis que l’aigle exprime la force
aérienne et volatile. Mis en présence,les deux champions s’attaquent
,se repoussent , s’entredechirent avec énergie jusqu’à ce que enfin
l’aigle avant perdu ses ailes, et le lion son chef ,les antagonistes ne
fassent plus qu’un méme corps, de qualité mojenne et de substance
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homogène, le MERCURE ANIME’.
Pag.118 Mistero
“...Fabrication du DISSOLVANT UNIVERSEL (un-iver-sel:uni ver
sale)...Le materiaux nécessaires à la construction du VAISSEAU (due
traduzioni autorizzate dal Ghiotti: vascello e vaso) hermetique; elle élève
une planchette de bois, ayant quelque apparence d’une douve de tonneau,
dont l’essence nous est révéle par la branche de CHENE que porte
l’ecusson.
Nous retrouvons ici la SOURCE MYSTERIEUSE, sculptée sur le
contrefort du porche, mais le geste de notre personnage trahit la
spiritualité de cette substance, de ce FEU DE NATURE (donec erunt
ignes) sans lequel rien ne peut croitre ni végéter ici-bas.
C’est cet esprit, répandu à la surface du globe, que l’artiste subtil
et ingénieux doit capter au fur et à mesure de sa matérialisation.
Nous ajouterons encore qu’il est besoin d’un corps particulier
servant de réceptacle, d’une terre attractive où il puisse trouver un
principe susceptible de le recevoir et de le “corporifier”.
”La racine de nos corps est en l’air (E-RE), disent les Sages, et leurs
chefs en terre”. C’est là cet AIMANT enfermé au ventre d’Aries, qu’il faut
prendre au moment de sa naissance, avec autant d’adresse que d’habileté.
Pag.120 Mistero
“Dans l’emblème du Griffon, nous avons vu que le Lion,
roi des
animaux terrestres, représentait la partie fixe, basique d’un composé,
fixité qui perdait, au contact de la volatilité adverse, la meilleure partie
d’elle-méme, celle qui en caractérisait la forme, c’est-à- dire, en langage
hiéroglyphique, la tete...
En général, le LION est le SIGNE DE L’OR, tant alchimique que
naturel...Mais les textes donnent le meme nom à la matière réceptive de
l’ESPRIT
UNIVERSEL, du FEU SECRET dans l’élaboration du
dissolvant.
Feu secret dunque= 4H? E null’altro?
Dans ce deux cas, il s’agit toujours d’une interpretation de puissance,
d’incorruptibilité, de perfection, comme l’indique assez, d’ailleurs, le preux
à l’épéee haute, le chevalier couvert du haubert de mailles, qui presente
le roi du bestiaire alchimique.
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Le premier agent magnétique servant à préparer le dissolvant -que
certains ont dénommé ALKAEST, (ARCAIOS EST: é vecchio, antico,
primordiale) -est appelé LION VERT, non pas tant parce que qu’il
possède une coloration verte, que parce qu’il n’a point acquis les
caractères minéraux qui distinguent chimiquement l’état adulte de
l’état naissant . C’est un fruit VERT ET ACERBE, comparé au fruit
ROUGE et MUR.
C’est la jeunesse métallique, sur laquelle l’Evolution n’a pas ouvré,
mais qui contient le germe latent d’une énergie réelle, appelée plus tard
à se développer.
C’est l’arsenic et le plomb à l’égard de l’argent et de l’or . C’est l’imperfection
actuelle d’où sortira la plus grande perfection future; le rudiment de
notre embryon, l’embryon de notre pierre, la pierre de notre Elixir.
Certains Adeptes, Basile Valentin est de ceux-là, l’ont nommé VITRIOL
VERT, pour déceler sa nature chaude, ardente et saline; d’autres
EMERAUD DES
PHILOSOPHES, ROSEE’ DE MAI,
HERBE
SATURNIENNE, PIERRE VEGETABLE ...
Quant au LION ROUGE, ce n’est autre chose, selon les philosophes, que
la meme matière, ou LION VERT, amenée par certains procédés (il regime?)
à cette qualité spéciale qui caractérise l’or hermetique ou LION ROUGE.
C’est ce qui a engagé Basile Valentin à donner ce conseil: “Dissous et
nourris le vray Lion du sang du Lion vert, car le sang fixe du Lion rouge
est fait du sang volatil du vert parquoy il sont tous deux d’une mesme
nature” (XII ch. pag. 231)
Pag. 122 Mistero
“L’extraction du Soufre rouge et incombustible est manifestée par la figure
d’un monstre tenant à la fois du coq et du renard. C’est le meme symbole
dont se servit Basile Valentin dans la troisième de ses DOUZE CLEFS
“C’est ce superbe manteau avec le Sel des Astres ,dit l’Adepte ,qui suit ce
soulfre céleste, gardé soigneusement de peur qu’il ne se gaste, et les
faict voller comme un oyseau, tant qu’il sera besoin, et le coq mangera le
renard, et se noyera et estouffera dans l’eau, puis reprenant vie par le
feu, sera (afin de jouer chacun leur tour) dévoré par le renard (XII
ch.pag.125). Questa immagine del combattimento fra il gallo e la volpe fa
parte del gruppo dei simboli connessi al Leone Verde, come indicato nel
Mistero stesso, qualche pagina più avanti:
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Pag.180, Mistero delle Cattedrali “Le mythe de Tristan de Léonois est
une replique de celui de Thésee. Tristan combat et tue le MORHOUT,
Thésée
le MINOTAURE. Nous retrouvons ici l’hiéroglyphique de
fabbrication du LION VERT, - d’où le nom de LEONOIS ou LEONNAIS
porté par Tristan, -laquelle est enseignée par Basile Valentin sous la
lutte des deux champions, l’AIGLE et le DRAGON. Ce combat singulier
des corps chimiques dont la combinaison procure le dissolvant secret
( et le vase du composé), a fourni le sujet de quantité de fables profanes
et d’allegories sacrées.
C’est Cadmos percant le serpent contre un chene; Apollon tuant à
coups de flèches le monstre Phython et Jason le
dragon
de
Colchide; c’est Horus combattant le Thyphon du mythe osirien;
Hercule coupant les tetes de l’Hydre et Persée celle de la Gorgone; saint
Michel, saint Georges, saint Marcel terrassant le dragon, répliques
chrétiennes de Persée, tuant le monstre gardien d’Andromède,
monté sur son cheval Pégase; c’est encore le combat du renard et du coq,
dont nous avons parlé en décrivant les medaillons de Paris; celui de
l’alchimiste et du Dragon (Cyliani), de la rémore et de la salamandre (de
Cyrano Bergerac ), du serpent rouge et du serpent vert etc.
Au renard-coq succède le taureau (AAI ,pag.56) Envisagé comme signe
zodiacal, c’est le second mois des opérations préparatoires dans le
premier oeuvre, et le premier régime du feu élémentaire dans le second.
Comme figure de pratique (ancora una ripartizione fra teoria, simbolica
e pratica), le taureau et le boeuf étant consacrés au soleil, de meme
que la vache l’est à la lune, il figure le Soufre, principe màle, puisque le
soleil est dit métaphoriquement, par Hermes, le Père de la pierre. Le
taureau et la vache, le soleil et la lune, le soufre et le mercure sont
donc des hiéroglyphes de sens identique et désignent les natures
primitives contraires, AVANT LEUR CONJONCTION, natures que l’Art
extrait de mixtes imparfaits.
Pag.123, Mistero delle Cattedrali
...Un chevalier désarconné se cramponnant à la crinière d’un cheval
fougueux. Cette allégorie a trait à l’extraction des parties fixes, centrales
et pures par les volatils ou éthérées dans la DISSOLUTION philosophique.
C’est proprement la rectification de l’esprit obtenu et la COHOBATION
(action du chaos?) de cet esprit sur la matière grave. Le coursier, symbole
de rapidité et de légèreté, marque la substance spirituelle; son chevalier
indique la pondérabilité du corps métallique grossier. A chaque
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cohobation, le cheval jette bas son chevalier, le volatile quitte le fixe,
mais l’écuyer- IL MEDIATORE ?- reprend aussitot ses droits, et cela
tant que l’animal exténué, vaincu et soumis, consente à porter ce
fardeau obstiné et ne puisse plus s’en dégager. L’absorption du fixe par
le volatil s’effectue lentement et avec peine. (Anche le aquile sono dette
lavoro fastidioso; sarà mica la stessa operazione?). E’ probabile di si’.
Pour y reussir il faut employer
beaucoup de patience et de
persévérance et réiterer souvent l’affusion de l’eau sur la terre, de
l’esprit sur le corps. Et c’est seulement par cette tecnique, -longue et
fastidieuse, en vérité, -que l’on parvint à extraire le SEL occulte du
LION ROUGE avec le secours de l’ESPRIT du LION VERT . Se spirito sta
per volatile, forse vale per la volatilità -le penne bianche- della pietra antica,
oppure giovane, vedi a leoni verde e rosso.Le coursier de Notre-Dame est
le meme que le PEGASE ailé de la fable (racine pelé, SOURCE). Comme
lui, il jette ses chevaliers à terre ,
qu’ils
s’appellent Persée ou
Bellérophon. C’est lui encore qui transporte PERSEE, au travers des
airs, chez les HESPERIDES, et fait jaillir, d’un coups de pied,
la
FONTAINE HIPPOCRENE, sur le mont Helicon, laquelle fut, dit-on,
decouverte par CADMOS.
Pag.124 Mistero
“Alchimiquement, la matière première, celle que l’artiste doit élire pour
commencer l’Oeuvre , est denommée MIROIR DE L’ART. Tre rimandi:
Moras de Respour 56; NLC 203; Testament de Basile 255 sgg. Ce sujet,
si vulgaire et meprisé, devient par la suite l’ARBRE DE VIE, Elixir ou
Pierre philosophale, chef-d’oeuvre de la nature aidée par l’industrie
humaine, le pur et riche joyau alchimique . Synthèse métallique absolue,
elle assure à l’heureux possesseur de ce trésor le triple apanage du savoir,
de la fortune et de la santé. C’est la corne d’abondance, source intarissable
des felicités matérielles de notre monde terrestre.
Pag.125, Mistero delle cattedrali
“...Nous savons que le mercure philosophique résulte de l’absorption d’une
certaine partie de soufre par une quantité déterminée de mercure; il
est donc indispensable de
connaitre exactement les proportions
réciproques des composants, si l’on opère par l’ancienne voie... Mais
on doit remarquer, d’autre part, qu’il est possible de substituer l’or
vulgaire au soufre métallique; dans ce cas, l’excès de dissolvant pouvant
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toujours etre séparé par distillation, le poids se trouve ramené à une
simple appreciation de consistance. La balance, on le voit, constitue un
indice précieux pour la détermination de la voie ancienne , de laquelle
l’or parait devoir etre exclus. Nous entendons parler de l’or vulgaire
qui n’a souffert ni l’EXALTATION ni la TRANSFUSION, operations
qui, en modifiant ses propriétes et ses caractères physiques, le rendent
propre au travail.
Pag.126 Mistero
“Une dissolution particulière et peu employée...C’est celle du vif argent
vulgaire, afin d’en obtenir le MERCURE COMMUN des Philosophes,
que ceux-ci appellent “notre” mercure, pour le différencier du métal
fluide dont il provient...nous ne cacherons pas qu’une telle opération
nous parait hasardeuse, sinon sophistique. Dans l’esprit des auteurs
qui en ont parlé, le mercure vulgaire, débarassé de toute impureté et
parfaitement exalté, prendrait une qualité ignée qu’il ne possède pas , et
serait capable de devenir dissolvant à son tour. Une reine , assise sur
un trone , renverse d’un coup de pied le valet qui, une coupe à la main ,
vient lui offrir ses services . On ne doit donc voir en cette technique ,à
supposer qu’elle puisse fournir le dissolvant attendu,
qu’une
modification de la voie ancienne , et non une pratique spéciale,
puisque l’agent reste toujours le meme. Or, nous ne voyons pas quel
avantage on pourrait retirer d’une solution de mercure obtenue à
l’aide du solvant philosophique , celui-ci étant l’agent majeur et secret
par excellence. C’est pourtant ce que pretend Sabine Stuart de Chevalier
. “Pour avoir le MERCURE PHILOSOPHIQUE -écrit cet auteur ( questo
pare un riassunto delle idee di SSC e non un brano precisamente citato
; o, se lo é, non sono riuscito a trovarlo )- il faut dissoudre le mercure
vulgaire sans rien diminuer de son poids , car toute sa substance doit
etre convertie en eau philosophique. Les Philosophes connaissent un
feu naturel qui pénètre jusqu’au coeur du mercure et qui l’éteint
intériuerement ; ils connaissent aussi un dissolvant qui le convertit
en eau argentine pure et naturelle ; elle ne contient et ne doit contenir
aucun corrosif. Aussitòt que le mercure est delivré de ses liens, et qu’il
est vaincu par la chaleur, il prend la forme de l’eau, et cette meme eau
est la chose la plus précieuse qui soit dans le monde . Il faut bien peu de
temps pour faire prendre cette forme au mercure vulgaire.” On nous
pardonnera de n’etre pas du meme avis, ayant de bonnes raisons ,
appuyées sur l’experience , de croire que le mercure vulgaire , dépourvu
de l’agent propre , pourrait devenir une EAU utile à l’OEuvre.
Le SERVUS FUGITIVUS dont nous avons besoin est une EAU MINERALE
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et métallique, SOLIDE, cassante, ayant l’aspect d’une PIERRE et de
liquéfaction très aisée. C’est cette EAU COAGULEE sous forme de
masse pierreuse qui est l’ALKAEST et le DISSOLVANT UNIVERSEL.
S’il convient de lire les Philosophes ,- selon le conseil de Philalèthe ,avec un grain de sel ,il conviendrait d’utiliser la salière entière à l’étude
de Stuart de Chevalier. Tuttavia anche lo pseudo-Colonna è dello stesso
parere di SSC, e descrive una esperienza alla quale avrebbe assistito: il
mercurio Hg, veniva privato delle sue impurità e diventava addirittura
trasparente nel corso dell’Opera a mezzo del sale alchemico che lo rende
filosofico. Cfr. Crosset de l’Haumerie, Secrets de la Philosophie des
Anciens, pag. 26.
Pag.128, Mistero
“...Il est facile de reconnaitre ici la première phase du second -si noti:
second et pas deuxieme- OEuvre, alors que le rebis hermetique, enfermé
au centre de l’Athanor, souffre la dislocation de ses parties et tend à se
mortifier. C’est le debout, actif et doux du FEU DE ROUE symbolisé
par le froid et par l’hiver, période embryonnaire où les semences,
encloses au sein de la terre philosophale, subissent l’influence
fermentative de l’humidité . C’est le REGNE DE SATURNE qui va paraitre,
emblème de la dissolution radicale, de la décomposition et de la couleur
noire. Segue una citazione dal libro Azoth, b48.
Pag.129, Mistero
“...C’est le premier pas accompli dans la pratique, la découverte de l’agent
capable d’opérer la réduction du corps fixe, de le REINCRUDER,
selon l’expression recue, en une forme analogue à celle de sa prime
substance. Les alchimistes font allusion à cette opération lorsqu’ils parlent
de REANIMER LES CORPORIFICATIONS, c’est à dire de rendre vivants
les metaux morts . C’est l’ENTRE AU PALAIS FERME DU ROI, de
Philalethe, la premiere porte de Ripley et de Basile Valentin, qu’il faut
savoir ouvrir. Le veillard n’est autre que notre MERCURE, agent
secret dont plusieurs basrelief ont révélé la nature, le mode d’action,
les matériaux et le temps de préparation. Quant au PALAIS, il represente
l’or vif, ou philosophique, or vil, méprisé de l’ignorant, et caché sous des
haillons qui le dérobent aux yeux, bien qu’il soit fort précieux à celui qui
en connait la valeur. Nous devons voir en ce motif une variante de l’allégorie
des LIONS VERT ET ROUGE, DU DISSOLVANT ET DU CORPS A’
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DISSOUDRE En effet, le veillard ,que les textes identifient à Saturne,lequel, dit-on, DEVORAIT SES ENFANTS , (CORRODE GLI ALTRI
METALLI, TUTTI PIU’ GIOVANI DI LUI)-était jadis peint en VERT, tandis
que l’interieur visible du Palais offrait une coloration PORPRE .
Pag.130 , Mistero delle Cattedrali “...La rencontre du veillard et du roi
couronné, du dissolvant et du corps, du principe volatil et du sel métallique
fixe, incombustible et pur. L’allegorie se rapporte beaucoup du texte
parabolique de Trévisan , où le “prestre ancien et de vieille àge “ se
monstre si bien instruit des propriétés de la fontaine occulte, de son
action sur le “ roy du pais” qu’elle aime, attire et engloutit. Dans cette
voie, et lors de l’animation du mercure, l’or ou roi est dissous peu à
peu et sans violence ; il n’est pas de meme dans la seconde où,
contrairement à l’amalgamation ordinaire, le mercure hermetique
semble attaquer le métal avec une vigueur caractéristique et qui
ressemble assez aux effervescences chimiques. Les sages ont dit à ce
propos qu’en la Conjonction il s’élevait de violents orages, de grandes
tempetes, et que les flots de leur mer offraient le spectacle d’un “aigre
combat”. Certains ont répresenté cette reaction par la lutte...de ...AIGLE
ET LEON , COQ ET RENARD ...Mais...la meilleure est celle ...de
REMORE et la SALAMANDRE.
Fulcanelli ha una vera passione per questa descrizione di Cyrano;
perché ? Al momento per me non ha nulla di particolare; bisognerebbe
esaminarla contro le altre, evidenziando e studiando a fondo i punti di
divergenza.
Pag.131, Mistero:
en cette série de figures par laquelle nous terminerons la description des
figures du grand porche, il apparait nettement que l’idée directrice eut
pour objectif le groupement des points variables dans la pratique de la
Solution. Elle seule suffit, en effet, à identifier la voie suivie. “La
dissolution de l’or alchimique par le Dissolvant Alkaest caracterise
la première voie; celle de l’or vulgaire par NOTRE MERCURE
indique la seconde.Par celle-ci on réalise le MERCURE ANIME’.. “Enfin,
une solution seconde, celle du soufre, rouge ou blanc, par l’eau
philosophique, fait l’object du douzième et dernier bas relief...On
retrouve ici l’ARBRE SOLAIRE que décrit le Cosmopolite ...arbre duquel
il faut extraire l’eau. Quant au guerrier, il représente l’artiste qui vient
d’accomplir le TRAVAIL D’HERCULE qu’est notre préparation. Le BELIER
témoigne qu’il a su choisir la saison favorable et la substance propre;
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l’oiseau précise la nature volatile du composé. “plus céleste que terrestre”.
Désormais, il ne lui restera plus qu’à imiter Saturne, lequel, dit le
Cosmopolite, “puisa dix parties de cette eau , et incontinent prit le fruit
de l’arbre solaire et le mit dans cette eau ...Car cette eau est l’EAU DE
VIE, qui a puissance d’ameliorer les fruits de cet arbre , de facon que
desormais il ne sera plus besoin d’en planter ni enter ; parce qu’elle
pourra, par sa seule odeur, rendre tous les autres six arbres de la meme
nature qu’elle est”.
Pag.133 , Mistero delle Cattedrali
“Le vitrail dans l’allegorie de la coobation , nous presente, non un vulgaire
cavalier, mais un prince couronné d’or, à veste blanche et à bas rouges,
des deux enfants batailleurs, l’un est vert, l’autre viollet gris, la reine
terrassant le Mercure porte une couronne blanche, une chemise verte
et un manteau pourpre. ..
Pag.136,
Mistero “Voici , en allant de l’exterieur vers le pied droit ,le CHIEN
(chiant?-homme ducat) et les deux COLOMBES, que nous rencontrons
decrites dans l’animation du mercure exalté ;ce CHIEN DE CORASCENE,
dont parlent Artephius et Philalethe , qu’il faut savoir séparer du compost
à l’état de poudre noire, et ces COLOMBES DE DIANE , autre énigme
désespérante ,sous laquelle la spiritualisation et la sublimation du
mercure philosophal sont cachées. L’AGNEAU, emblème de
l’édulcoration du principe arsenical de la Matière; (sarà mica la
tostatura?
O proprio un privare Gaia dell’arsenico che contiene ? Vedi
verso la fine del file dimore 1) l’HOMME RETOURNE’, qui traduit au
mieux l’apophtegme alchimique SOLVE ET COAGULA, lequel enseigne
à réaliser la conversion elementaire en volatilisant le fixe et fixant le
volatil.
Si le fixe tu scais dissouldre,
Et le dissoult faire voller,
Puis le vollant fixer en pouldre,
Tu as de quoy te consoler.
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Pag.137, Mistero
“...Or à gemini succède leo , lequel usurpe la place de cancer, rejeté
sur le pilier opposée. L’IMAIGIER a donc voulu indiquer, par cette habile
transposition, la conjonction du ferment philosophique, -ou LION ,-avec
le composé mercuriel, union qui se doit accomplir vers la fin du quatrième
mois du premier oeuvre.
Pag.137 ,Mistero
“Il synthétise et exprime
la CONDENSATION DE L’ESPRIT
UNIVERSEL, lequel forme aussitòt matérialisé, le fameaux BAIN DES
ASTRES où le soleil et la lune chimiques doivent se baigner, changer de
nature et se rajeunir. Nous y voyons un enfant tomber d’un creuset ,
grand comme une jarre, que maintient un archange debout, nimbé,
l’aile étendue, et qui parait frapper l’innocent. Tout le fond de la
composition est occupé par un ciel nocturne et constellé. Nous
reconnaissons en ce sujet l’allégorie très simplifiée, chère a Nicolas
Flamel , du MASSACRE DES INNOCENTS ...Sans entrer par le menu
dans la tecnique opératoire ,- ce qu’aucun auteur n’à osé faire, -nous
dirons cependant que l’ESPRIT UNIVERSEL, corporifiée dans les
minéraux sous le nom alchimique de SOUFRE, constitue le principe
et l’agent efficace de toutes les teintures métalliques . Mais on ne peut
obtenir cet ESPRIT , ce SANG rouge des enfants qu’en décomposant ce
que la nature avait d’abord rassemblé en eux . Il est donc nécessaire que
le corps périsse, qu’il soit crucifié et qu’il meure si l’on veut extraire
l’AME, VIE METALLIQUE et ROSEE CELESTE, qu’il tenait enfermée.
Et cette quintessence, transfusée dans un corps pur, fixe, parfaitement
digéré, donnera naissance à une nouvelle créature, plus resplendissante
qu’aucune de celles dont elle provient . Les corps n’ont point d’action les
uns sur les autres; l’esprit, seul, est actif et agissant.
C’ est pourquoi les Sages, sachant que le sang minéral dont ils avaient
besoin pour animer le corps fixe et inerte de l’or n’était qu’une
condensation de l’Esprit universel, ame de toute chose; que cette
condensation sous la forme humide, capable de pénétrer et rendre
végétatif les mixtes sublunaires, ne s’accomplissait que la nuit , à la
faveur des ténèbres, du ciel pur et de l’air calme; qu’enfin la saison
pendant laquelle elle se manifestait avec le plus d’activité et d’abondance
correspondait au printemps terrestre, les Sages , pour ces raisons
combinées , lui donnèrent le nom de ROSEE DE MAI (mai la rosée ,ma l’X
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che c’é dietro? ). “Aussi ... on appellait les grands maitres de la Rose
-Croix FRERES DE LA ROSEE-CUITE, signification qu’ils memes
donnaient aux initiales de leur ordre F.R.C. Nous voudrions pouvoir
dire davantage sur ce sujet d’extreme importance et montrer
comment la ROSEE DE MAI (Maia était mère d’Hermes), -humidité
vivifiante du mois de MARIE, la VIERGE MERE, -s’extrait aisement
d’un corps particulier, abject et méprisé, dont nous avons dejà décrit
les caracteristiques, s’il n’était de bornes infranchissables... Nous
touchons au plus haut secret de l’OEuvre et désiront tenir notre
serment. C’est là le VERBUM DIMISSUM du Trevisan, la PAROLE
PERDUE des francs-macons
médiévaux,
celles
que toutes les
Fraternités hermétiques espéraient retrouver, et dont la recherche
constituait le but de leurs travaux et la raison d’etre de leur existence .
POST TENEBRAS LUX.
Ne l’oublions pas.
La lumière sort des
ténèbres; elle est diffuse dans l’obscurité, dans le noir, comme le jour
l’est dans la nuit . C’est de l’obscur CHAOS que la lumière fut extraite
et ses radiations assemblées, et si, au jour de la Création, l’Esprit divin
se mouvait sur les eaux de l’Abime, -SPIRITUS DOMINI FEREBATUR
SUPER ACQUAS , - cette invisible esprit ne pouvait d’abord etre distingué
de la masse acqueuse et se confondait avec elle . Enfin souvenez- vous
que Dieu employa SIX JOURS à parfaire son Grand OEuvre; que la lumière
fut séparée le premier jour et que les jours suivants se déterminèrent,
comme les notres, par des intervalles réguliers et alternatifs d’obscurité
et de lumière:
A MINUIT , une VIERGE MERE,
Produit cet ASTRE LUMINEUX;
En ce moment miraculeux
Nous appelons Dieu notre frère.
Mistero, pag.140.
Pare il primo riferimento.”PORCHE SAINTE ANNE”. “il décrit la pratique
la plus courte de notre Science et mérite d’etre, à ce égard, classé au
premier rang des paradigmes lapidaires. “Vois, dit Grillot de Givry, sculpté
sur le portail droit de Notre Dame de Paris, l’éveque juché sur l’aludel où
se sublime, enchainé dans le limbes, le mercure philosophal. Il t’enseigne
d’où provient le feu sacré; et le chapitre laissant, par une tradiction
séculaire, cette porte fermée toute l’année , t’indique que c’est ici la
VOIE NON VULGAIRE, inconnue à la foule, et réservée au petit nombre
des élus de la Sapience” (Curioso come per Grillot sia la via breve la via
eletta)
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Chimiquement ,rien ne s’oppose à ce qu’une méthode ,employant la
voie humide ne puisse etre remplacée par une autre utilisant des
réactions sèches pour aboutir au méme résultat...Cet embleme en est
une preuve. Nous en trouvons une seconde dans l’Encyclopédie du XVII
siècle, où l’on assure que le Grand Oeuvre peut s’accomplir par deux
voies, l’une dite voie humide, plus longue mais plus en honneur, et
l’autre, ou voie sèche, beaucoup moins appréciée. Dans celle - ci ,il faut
“cuire le SEL CELESTE, qui est le mercure des philosophes, avec un corps
metallique terrestre, dans un creuset et à feu nu, pendant quatre jours.”
Philalèthe, Introitus chap XIX “...Par NOTRE VOIE, il ne faut pas plus
d’UNE SEMAINE ;Dieu a réservé cette voie rare et facile pour les pauvres
méprisés et ses saints (sic) couverts d’abjection” Dans ses remarques
sur ce chapitre Lenglet-dufresnoy pense que “cette voie se fait par le
DOUBLE MERCURE philosophique. Par là, ajoute-t-il l’Oeuvre s’accomplit
en HUITS JOURS ,au lieu qu’il faut près de dix- huits mois pour la
première voye”
Pag.141, Mistero
“cette voie abrégée, mais couverte d’un voile épais ,à été nommée par
les Sages le REGIME DE SATURNE. Cosi’ s’intitola il XXV cap.
dell’Introitus di Filalete. La cuisson de l’Oeuvre, au lieu de nécessiter
l’emploi d’un vase de verre, ne réclame que le secours d’un simple creuset.
C’est ainsi qu’on pourrait expliquer cette maxime fondamentale de la
Science “UN SEUL VAISSEAU. UNE SEULE MATIERE. UN SEUL
FOURNEAU .”
Henri de Lintaut apporte également un témoignage favorable à la voie
sèche lorsq’il écrit “ ce secret icy surpasse tous les secrets du monde
(MONDO), car vous pouvés en PEU DE TEMS, sans grand soin ny
travail,
parvenir à una grande projection, de laquelle voyés Isaac
Hollandais qui en parle plus amplement “ Fulcanelli cita solo l’ultima
parte, ed incompletamente, di un brano più lungo, che ora sarà riportato
per intero: “Aurore”, pag. 116: “D.O.M.A PRATIQUE DU SALPETRE DES
PHES COMPRINS SOUS LA COURONNE ET LE CROISSANT.
Prenons la Lune pour exemple et subiect. Il la faut dissoudre dedans
son eau fort ou pour mieux dedans nostre menstrue, puis la congeler et
précipiter et laver et reverbérer l’espace de.20. jours en vaisseau clos- è
lecito pensare alla chiusura automatica, visto che questa è la pratica “du
salpetre”-, après il faut sublimer et le mercure montera en haut fort
transparant, lequel faut dissoudre dedans l’eau forte, dulcifier, et puis
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reverbérer comme on reverbère les Esprits, que la chaleur vienne
seulement d’en haut l’espace de huict jours, cependant se rendra en Sel,
lequel faut résoudre en vinaigre puis en eau commune après le cuire
dedans un matelas, tout en mesme façon que vous estes enseigné en la
composition de l’Ilig blanc et rouge, et vostre sel demeurera rouge comme
du sang, lequel faut maintenant dissoudre dedans le vinaigre des phes,
tant de fois qu’il demeure clair comme un rubin oriental, et fondant à la
chaleur comme une gomme et vous aurés le vray Salpetre ou sel de la
pierre des phes; en mesme façon pouvés vous faire des autres planètes.
Ce secret icy surpasse tous les secrets du monde (MONDO), car vous
pouvés en PEU DE TEMS ,sans grand soin ny travail, parvenir à una
grande projection, de laquelle voyés Isaac Hollandais qui en parle
plus amplement.
Gardés bien les fèces qui sont restées de la
sublimation, car en icelles est le vitriol Centric de la Lune.”
“Quand je pense, écrit Henckel, que l’artiste Elias, cité par Helvetius,
prétend que la préparation de la pierre philosophale se commence et
s’achève en QUATRES JOURS de temps, et qu’il a montré en effet cette
pierre encore adhérente aux tessons du CREUSET ,il me semble qu’il ne
seroit pas si absurde de mettre en question si ce que les alchymistes
appellent des grands mois ne seroit pas autant de jours, ce qui seroit une
espace de temps très borné ;et s’il n’y auroit pas une methode dans
laquelle toute l’opération ne consiste qu’à tenir longtemps les matières
dans le plus grand degré de fluidité, ce qu’on obtiendroit par un feu
violent, entretenu par l’action des soufflets; mais cette méthode ne
peut pas s’exécuter dans tous les laboratoires, et peut-étre méme tout le
monde ne la trouveroit-il praticable”
Pag.143 Mistero:
A QUESTO PUNTO TUTTO LO STUDIO SUL BASAMENTO DI SAN
MARCELLO DOVREBBE RIFERIRSI ALLA VIA BREVE .COME PURE IL
LAVORO DI CAMBRIEL CON IL QUALE FULCANELLI DICE CHE
“CONCORDE EN GENERAL”
Sur le socle cubique vous remarquerez , au còte droit, deux besant en
relief,
massifs et circulaires; ce sont lès matières ou NATURES
metalliques, -sujet et dissolvant, -avec lesquelles on doit commencer
l’Oeuvre. A la face principale, ces substances modifiées par les opérations
préliminaires, ne sont plus représentées sous la forme de disques, (é
lecito pensare che queste due sostanze abbiano il disco o cerchio nella loro
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segnatura ? Il disco é il simbolo dei corpi suscettibili di evolvere con
rotazione ignea -vedi la mola in Dampierre- discipulus est potior
magistro -) mais comme des rosaces à petales soudés.
Au cote gauche, les besants, devenus rosaces, affectent cette fois la
forme de fleurs décoratives à pétales soudés, mais à calice apparent
.Quoique bien rongées et presque effacés, il est facile cependant d’y
retrouver la trace du disque central.
Elles représentent toujours les memes sujets ayant acquis d’autres
qualités ;la graphique du calice indique que les racines metalliques ont
été ouvertes et sont disposées à manifester leur principe séminal. Le dé
va nous fournir l’éxplication complémentaire-vi é raffigurato il re a triplice
corona fra le fiamme . Les matières préparées et unies en un seul composé
doivent subir la sublimation ou dernière purification ignée .
Dans cette opération, les parties adustibles se détruisent, les matières
terreuses perdent leur cohésion et se désagrègent, tandis que les principes
purs, incombustibles, s’élèvent sous une forme très différente de celle
qu’affectait le composé . C’est là le SEL DES PHILOSOPHES, le Roi
couronné de gloire, qui prend naissance dans le feu et doit se réjouir
dans le mariage subséquent, afin, dit Hermes, que les choses occultes
deviennent manifestes.
REX AB IGNE VENIET, AC CONJUGIO
GAUDEBIT ET OCCULTA PATEBUNT. De ce roi, le dé ne montre que
le chef, émergeant des flammes purifiantes... Après l’élévation des
principes purs et colorés du composé philosophique, le residu est
pret, des lors, à fournir le SEL MERCURIEL, volatil et fusible, auquel
les vieux auteurs ont souvent donné l’épithète de DRAGON BABYLONIEN.
La sua coda esce dal capo dell’uomo
tra le fiamme, e il suo corpo
coperto di segni dell’oro indica la moltiplicazione dello zolfo -blanc ou
rouge-.
Mistero, pag. 147:
“La multiplication, en effet, ne peut se realiser qu’à l’aide du mercure,
qui joue le role de patient dans l’Oeuvre, et par coctions ou fixations
successives. C’est donc sur le dragon, image du mercure, que nous
devrions chercher le symbole représentatif de la nutrition et de la
progression du Soufre ou de l’Elixir...”
Mistero, pag. 148:
Qui la parte alchemica dello studio sembra finire, e Fulcanelli riafferma
che “LA SCIENCE QUE NOUS ETUDIONS EST AUSSI POSITIVE, AUSSI
REELLE, AUSSI EXACTE QUE L’OPTIQUE, LA GEOMETRIE OU LA
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MECANIQUE; SES RESULTATS AUSSI TANGIBILES QUE CEUX DE
LA CHIMIE.” Perché al momento di fare un paragone è proprio
all’ ottica che Fulcanelli va a parare per prima?
Pag.152, Mistero
“...Un écusson que l’Adepte (Flamel) semble avoit imité d’un autre attribué
a S.Thomas d’Aquin ...L’écusson est partagé en quatre par une croix;
celle ci porte au milieu une couronne d’épines renfermant en son centre
un coeur saignant d’où s’élève un roseau . Dans un des quartiers , on
voit IEVE en caractères hébraiques , au milieu d’une foule de rayons
lumineux , au dessous d’un nuage noir ; dans le second quartier, une
couronne ; dans le troisième , la terre est chargée d’un ample moisson, et
le quatrième est occupé par des globes de feu ...”
“Cependant , il eut été preferable de s’adresser à l’écusson type, assez
différent de celui de Flamel et beaucoup moins obscur...Dovrebbe
risalire al 1217 quando i Domenicani si stabilirono nel loro collegio
fondato da Luigi IX. Era in una vetrata della loro cappella, dedicata a
Saint-Jacques le Majeur. L’ecusson, dit de saint Thomas d’Acquin, fut
très exactement dessiné et peint en 1787, et d’après le vitrail meme ,
par un hermetiste nommé Chaudet (chi era? Un avo di F? Ha lasciato
qualcosa? F.come faceva a conoscerlo? ).
C’est ce dessine qui nous permet de le décrire. L’écu francais,
écarteLE’,tient par son chefà un segment arrondi (calotta?) qui LE domine.
Cette pièce supplémentaire montre un matras d’or renversé, entouré d’une
couronne d’épines de sinopLEs sur champ de sabLE.
LA croix d’or porte trois gLObes d’azur en pointe , bras dextre et sénestre
avec un coeur de gueuLES au rameau de sinopLE au centre. Sur ce coeur,
des LArmes d’argent tombant du matras se rassemblent et se fixent .Au
canton du chef dextre biparti d’or aux trois astres de pourpre, et d’azur
aux sept rayons d’or, est opposée en pointe sénestre une terre de sabLE
aux épis d’or sur champ tanné. Au canton du chef sénestre , une nuée
vioLEtte sur champ d’argent, et trois fléchés du meme, pennés d’or ,dardent
vers L’Abime. En pointe dextre , trois serpents d’argent sur champ de
sinopLE.
Ce bel emblème a d’autant plus d’importance pour nous qu’il dévoile (si
noti :NON RIVELA, DISVELA) les secrets relatifs à l’extraction du mercure
et à sa conjonction avec le soufre, point obscurs de la pratique sur
lesquels toutes les auteurs ont préferé garder un silence religieux.
Quindi, al solito, più sono antichi più gli insegnamenti sono utili e completi:
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questo emblema dovrebbe essere sembrato troppo chiaro a Flamel !
Pag.157, AMIENS
“ Le fait singulier et qu’il convient de noter, c’est que le porche centrale
de Notre-Dame d’Amiens, -porche du Saveur,-est la reproduction à
peu près fidèle, non seulement des motifs qui ornent le portail de Paris
,mais encore de la succession qu’ils affectent...A Paris les personnages
tiennent des disques, ici des ecus ; l’emblème du mercure est présenté
par une femme a Amiens , tandis qu’il l’est par un homme à Paris.
Pag.159 Mistero
“ FEU DE ROUE...il veille et surveille, patient mais un peu las. Les pénibles
TRAVAUX D’HERCULE achevés, son labeur se reduit au LUDUS
PUERORUM des textes, c’est à dire à l’entretient du feu, ce que une
femme filant quenouille peut facilement entreprendre et mener à bien.
Quant à la double image de l’hierogliphique, nous devons l’interpréter
comme le signe des deux révolutions qui doivent agir successivement sur
le composé pour lui assurer un premier degré de perfection. A moins
qu’on ne préfère y voir l’indication des deux natures dans la
CONVERSION, laquelle s’accomplit aussi par une cuisson douce et
régulière. Cette dernière thèse est adoptée par Pernety. En fait, la coction
LINEAIRE ET CONTINUE exige la DOUBLE ROTATION d’une meme
roue, mouvement impossible à traduire sur la pierre et qui a justifiée la
nécessité des deux roues enchevétrées de manière à n’en former qu’une.
La première roue correspond à la PHASE HUMIDE de l’opération,
-denommé ELIXATION, -où le composé demeure fondu, jusqu’à la
formation d’une pellicule légère, laquelle augmentant peu à peu
d’épaisseur, gagne en profondeur. La seconde période, caractérisée par la
sécheresse, -ou ASSATION, -commence alors, par un second tour de
roue , se parfait et s’achève lorsque le contenu de l’oeuf, calciné,
apparait granuleux ou pulverulent, en forme de cristaux, de sablon ou
de cendre.
Le commentateur anonyme d’un ouvrage classique (LSSM, pag.45) dit à
propos de cette opération, qui est veritablement le sceau
(automatique ?) du Grand Oeuvre, que “le philosophe fait CUIRE à une
chaleur douce et solaire ,et dans un seul vaisseau, une SEULE VAPEUR
qui s’épaissit peu à peu “.
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Mais quelle peut etre la témperature du feu extérieur convenable à cette
coction? Selon les auteurs modernes, la chaleur du début ne devrait pas
exceder la temperature du corps humain. Albert Poisson donne la base
de 50 gradi avec augmentation progressive jusque vers 300 centigrades.
Questa temperatura così bassa di Poisson potrebbe indicare che
lavorava con il burro? Cosa avrà realmente fatto, questo povero ragazzo?
L’opera che ha lasciato sembra proprio un’introduzione assolutamente
elementare, pure sembra che possedesse libri rari e antichi, e tanto Fulcanelli
che Canseliet parrebbe ne abbiano un concetto positivo. Vi sarà modo di
avere qualche altra cosa?
Philalèthe, dans ses REGLES (XIII) affirme que le “degré de chaleur qui
pourra tenir du plomb (327) ou de l’étain en fusion (232), et meme
encore plus forte, c’est à dire telle que les vaisseaux la pourront souffrir
sans se rompre,
doit etre estimée une CHALEUR TEMPERE’.
Par là, dit-il ,vous commencerez votre degré de chaleur propre pour le
règne où la nature vous a laissé”. Dans sa quinzième regle , Philalèthe
revient encore sur cette question importante; àpres avoir fait remarquer
que l’artiste doit opérer sur des corps mineraux et non sur des
substances organiques, il parle ainsi: “Il faut que l’eau de notre lac bouille
avec les cendres de l’arbre d’Hermès, (PER ALBERO DI HERMES, SI
POTRA’ INTENDERE L’ALBERO SEGATO?) je vous exhorte de faire
BOUILLIR nuit et jour sans cesse, afin que dans les ouvrages de notre
mer tempétueuse (sic) la nature céleste puisse monter et la terrestre
descendre. Car je vous assure que si nous ne faison BOUILLIR, nous ne
pouvons jamais nommer notre ouvrage une CUISSON, mais une
DIGESTION”.
Pag.162, Mistero
“L’alchimiste désigne de la main droite , le sac au charbon, et l’abandon
de ses chaussures montre assez jusqu’où doivent etre poussés la
prudence et le souci du silence dans cette besogne cachée. Quant à
la tenue légère que revet l’artisan dans le motif de Chartres, elle se
justifie par la chaleur dégagée du four. Au quatrième degré de feu, en
operant par voie sèche, il devient nécessaire
d’entretenir
une
temperature voisine de 1200 gr., indispensable aussi dans la proiection
...Nous avons vu qu’à Notre Dame de Paris l’athanor prend également la
forme d’une tourelle élevée sur voutes. Il va de soi qu’on ne pouvait,
ésotheriquement, le reproduire tel qu’il existait au laboratoire.
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Pag.164, Mistero
“Nous expliquerons sans doute plus tard l’étroite relation qui existe
entre le COQ et le CHENE, et trouverait son analogie dans le lien familial;
car le fils est uni à son père comme le coq à son arbre. Pour l’instant,
nous dirons seulement que le COQ et le RENARD ne sont qu’un meme
hiéroglyphe recouvrant deux états physiques distincts d’une meme
matière.
Ce qui apparait tout d’abord , c’est le coq ou la portion VOLATILE,
conséquemment vivante, active, pleine de mouvement, extraite du
SUJET, lequel a pour emblème le CHENE. C’est là notre source fameuse
dont l’onde claire coule à la base de l’arbre sacré, si vénéré des Druides,
et que les anciens philosophes ont nommé MERCURE quoiqu’elle n’ait
aucune apparence du vif argent vulgaire. Car l’eau dont nous avons besoin
est SECHE, ne mouille pas les mains et jaillit du rocher sous le choc de la
verge d’Aaron. Telle est la signification alchimique du COQ , emblème de
MERCURE chez les paiens et de la RESURRECTION chez les chrétiens.
Ce COQ, tout volatil qu’il soit, peut devenir le PHENIX. Encore doit-il
auparavant ,prendre l’état de fixité provvisoire que caractérise le symbole
du GOUPIL, notre RENARD hermetique. Il est important ,avant
d’entreprendre la pratique , de savoir que le MERCURE contient en
soi TOUT CE QUI EST NECESSAIRE au travail.
“Beni soit le
Tres-Haut, s’écrie Geber , qui à crée ce Mercure et lui a donné une
nature à laquelle rien ne résiste. Car sans lui, les alchimistes auraient
beau faire, tout leur labeur deviendrait inutile”. C’est l’unique matière
dont nous avons besoin. En effet, cette EAU SECHE, quoique entierement
volatile, peut, si l’on découvre le MOYEN (mediateur?) de la retenir
longtemps au feu, devenir assez fixe pour resister au dégre de chaleur
qui aurait suffit à l’évaporer en totalité. Elle change alors d’emblème, et
son endurance au feu, sa qualité pondereuse lui font attribuer le
renard comme enseigne de sa nouvelle nature. L’EAU EST DEVENUE
TERRE ET LE MERCURE SOUFRE. Cette terre , cependant, malgré la
belle coloration qu’elle a prise au long contact du feu ( fiamma vera o
fuoco segreto O, PERCHE’ NO, TUTTI E DUE) ne servirait de rien sous
sa forme sèche; un vieil axiome nous apprend que TOUTE TEINTURE
EST INUTILE EN SA SICCITE’; il convient donc de redissoudre cette
terre ou ce sel dans la meme eau qui lui a donné naissance, ou, ce
qui revient de meme, DANS SON PROPRE SANG, afin qu’elle
devienne une seconde fois volatile , et que le RENARD reprenne la
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complexion, les ailes et la queue du COQ. Par une seconde opération
semblable à la précédente, le composé se coagulera de nouveau, il luttera
encore contre la tyrannie du feu, mais cette fois dans la fusion meme
et non plus à cause de sa qualité sèche. Ainsi naitra la première pierre,
non absolument fixe ne absolument volatile, toutefois assez permanent
au feu, très pénétrant et trés fusibile, propriétés qu’il vous faudra
augmenter à l’aide d’une TROISIEME REITERATION de la meme
tecnique. Alors le COQ, attribut de saint Pierre, PIERRE veritable et fluente
sur laquelle repose l’édifice chrétien, LE COQ AURA CHANTE’ TROIS
FOIS. Car c’est lui, le premier Apotre , qui detient les DEUX CLEFS
ENTRECROISEES de la solution et de la coagulation; c’est lui qui est le
symbole de la pierre volatile que le feu rend fixe et dense en la précipitant.
Saint Pierre , nul ne l’ignore fut crucifié LA TETE EN BAS ... METTERE
COMUNQUE LA TESTA (CAPUT) IN BASSO?
Il combattimento del gallo e della volpe equivale all’impresa di Tristano:
Pag.180, Mistero delle Cattedrali
“Le mythe de Tristan de Léonois est une replique de celui de Thésee. T ristan
combat et tue le MORHOUT, Thésée le MINOTAURE.
Nous
retrouvons ici l’hiéroglyphique de fabbrication du LION VERT, - d’où le
nom de LEONOIS ou LEONNAIS porté par Tristan, -laquelle est
enseignée par Basile Valentin sous la lutte des deux champions,
l’AIGLE et le DRAGON. Ce combat singulier des corps chimiques
dont la combinaison procure le dissolvant secret ( et le vase du
composé), a fourni le sujet de quantité de fables profanes et d’allegories
sacrées. C’est Cadmos percant le serpent contre un chene; Apollon
tuant à coups de flèches le monstre Phython et Jason le dragon de
Colchide; c’est Horus combattant le Thyphon du mythe osirien;
Hercule coupant les tetes de l’Hydre et Persée celle de la Gorgone; saint
Michel, saint Georges, saint Marcel terrassant le dragon, répliques
chrétiennes de Persée, tuant le monstre gardien d’Andromède,
monté sur son cheval Pégase; c’est encore le combat du renard et du coq,
dont nous avons parlé en décrivant les medaillons de Paris; celui de
l’alchimiste et du Dragon (Cyliani), de la rémore et de la salamandre (de
Cyrano Bergerac ), du serpent rouge et du serpent vert etc.
A proposito della necessità di fissare questa “EAU SECHE”, potrebbe
applicarsi qui questa riflessione proveniente dalle Dimore.1 su un qualcosa
che si fissa da solo cuocendo semplicemente in vaso chiuso?
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Pag.379, I tomo delle Dimore
...C’est ici, en effet, que les auteurs, déjà fort énigmatiques dans la
préparation du dissolvant, se taisent obstinément. Couvrant d’un silence
profond le processus de la seconde opération, ils passent directement
aux descriptions concernant la troisième, c’est à dire aux phases et aux
régimes de la coction; puis, reprenant la terminologie usitée pour
la première,
ils laissent croire au debutant que le MERCURE
COMMUN équivaut au REBIS ou COMPOST et, comme tel, se doit
cuire tout uniment en vase clos. Philalethe, bien qu’écrivant sous la
meme discipline, prètend combler le vide laissé par ses prédécesseurs. A
lire son INTROITUS, on ne distingue aucune coupure; seulement, des
fausses manipulations suppléent au défaut des vraies...Tollius,
Naxagoras, Limonjon de Saint- Didier surtout, démasquèrent l’insidieuse
et perfide formule, et nous sommes en parfait accord avec eux.
C’est que le mystère qui recouvre notre seconde opération est le plus
grand de tous; il touche, en effet, à l’élaboration du MERCURE
PHILOSOPHIQUE, laquelle n’a jamais été enseignée ouvertement...
Et pourtant, les chercheurs qui ont, avec succès, surmanté les premiers
obstacles et puisé l’EAU VIVE de l’antique FONTAINE (l’ane en fonte),
possèdent une clef capable d’ouvrir les
portes
du laboratoire
hermètique.
S’ils errent et se morfondent, s’ils multiplient leurs tentatives sans
découvrir d’issue heureuse, cela tient sans doute à ce qu’ils n’ont pas
acquis une connaissance suffisante de la doctrine. Q’ils ne désespèrent
point cependant; la méditation, l’étude et, surtout, une foi
vive,inébranlable,attireront enfin sur leurs travaux la bénédiction du
ciel.” In un’altra parte delle Dimore. 2 si parla di una fissazione del
Mercurio semplicemente per cottura in vaso chiuso:
Pag.48, II tomo delle dimore
“Le mercure des sages, tous les auteurs le certifient, se presente comme
un corps d’aspect métallique, de consistance solide, conséquemment
immobile par rapport au vif argent, de volatilité médiocre au feu,
susceptible enfin de se fixer lui- meme par simple coction en vase clos ...
Un POT fait de TERRE BLANCHE ET NOIRE, embleme du VASE
HERMETIQUE, c’est a dire du mercure, dont l’eau, vivante et blanche,
perd sa lumière, son eclat, se mortifie et devient noire, en abandonnant
son ame à l’embryon de la pierre, qui nait de sa décomposition et se
nourrit de ses cendres. ...En grec kalkos, qui désigne le cuivre ou le
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bronze, était employé par les anciens poètes helleniques pour définir
non le cuivre ou l’un de ses composés, mais bien le FER.
E tornando a questa prima pietra simboleggiata da San Pietro crocifisso
a testa in basso essa potrebbe essere l’Elixir, visto che altrove è detto che
dopo tutto si giunge ad esso d’un colpo, nella Via Breve?
Un’altra
interpretazione è che questa lotta generi il Leone Verde, e si collochi
all’interno del gruppo di simboli relativo:
Pag.166, Mistero delle Cattedrali
“Le second quatre-feuille, placé immédiament au-dessous de celui-ci,
montre des arbres morts,
tordant et entrelacant leurs branches
noueueuses sous un firmament dégradé, mais où l’on peut encore
discerner les images du soleil, de la lune et de quelque étoiles. Ce sujet
se raporte aux matières premières du grand Art, planètes métalliques
dont le feu, nous disent les philosophes, a causé la mort, et que la
fusion a rendues inertes, sans pouvoir végétatif, comme les arbres le
sont pendant l’hiver. C’est pourquoi les Maitres nous ont tant de fois
recommandé de les REINCRUDER en leur fournissant, avec la forme fluide,
l’AGENT PROPRE qu’elles ont perdu dans la reduction métallurgique.
Mais où trover cet agent ? C’est le grand mystère que nous avons
fréquemment touché au cours de cette étude, en le morcelant au
hasard des emblèmes, afin que, seul, l’investigateur perspicace puisse
en connaitre les qualités et en identifier la substance. Nous n’avons pas
voulu suivre la vieille méthode par laquelle on donnait une vérité, exprimée
paraboliquement, accompagnée d’une ou plusieurs allegations spécieuses
ou frelatées, pour égarer le lecteur incapable de séparer le bon grain de
l’ivraie. Certes, on peut discuter et critiquer ce travail , plus ingrat qu’on
ne saurait le croire; nous ne pensons pas qu’on nous reprochera
jamais d’avoir écrit un seul mensonge. Toutes les vérités, assure-t-on
,ne sont pas bonnes à dire ; nous estimons, en dépit du proverbe, qu’il
est possible de les fair comprendre en employant quelque finesse de
langage.
“Notre Art, disait jadis Artephius, est entièrement CABALISTIQUE” ;la
cabale, en effet, nous a toujours été d’une grande utilité. Elle nous a
permis, sans truquer la vérité, sans dénaturer l’expression , sans
falsifier la Science ni nous parjurer, de dire plusieurs choses qu’on
chercherait vainement dans les livres de nos prédécesseurs. Parfois, en
présence de l’impossibilité où nous nous trouvions d’aller plus loin
sans voiler notre serment, nous avons préféré le silence aux allusions
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décevantes, le mutisme à l’abus de confiance.
Sulla materia prima: queste descrizioni che ora seguono vengono inserite
subito dopo l’esposizione del problema del reincrudamento; quindi
parrebbe proprio che é la materia prima l’agente di
reincrudazione.
E questo é il più alto segreto dell’Opera e si riattacca anche alla questione
del leone verde, della condensazione dello spirito universale, al fuoco
segreto.( solo nel Mistero vedi: 31, 106, 139, 168, 200 e altri).
Que pouvons-nous donc dire ici meme, en face du SECRET DES
SECRETS, devant ce VERBUM DIMISSUM ... Toutes les descriptions
que nous ont laissées les Philosophes de leur SUJET, ou matière
première qui contient l’agent indispensable, (quindi é qui che é contenuto
4H), sont fort confuses et très mystérieuses...
Pag.170, Mistero
“Le maitre anonyme qui sculpta les médaillons du porche de la
Vierge-Mère a très curieusement interprété la condensation de l’esprit
universel; un Adepte contemple le flot de la ROSEE CELESTE tombant
sur une masse que nombre d’auteurs ont pris pour une toison. Sans
infirmer cette opinion, il est tout aussi vraisemblable d’y soupconner
un corps différent , tel que le minéral désigné sous le nom de MAGNESIE
ou d’AIMANT philosophique. On remarquera que cette eau ne tombe
pas ailleurs que sur le sujet considéré, ce qui confirme l’expression
d’une VERTU ACTRACTIVE cachée dans ce corps, et qu’il ne serait
pas sans importance de chercher à établir.”
Pag.171, Mistero delle Cattedrali
“...Apparition soudaine , absorption d’eau et gonflement, coloration verte
, consistance molle et gluante ,-ont permis aux Philosophes de prendre
cette algue comme type hiéroglyphique de leur matière. Or, c’est très
certainement un amas de ce genre, symbole de la MAGNESIE minérale
des Sages, que l’on voit, dans le quatre-feuille d’Amiens, absorber la
rosée céleste. Nous passerons vite sur les noms multiples appliques au
NOSTOC et qui, dans l’esprit des Maitres, ne désignaient que leur
principe minéral: ARCHEE CELESTE, CRACHAT DE LUNE, BEURRE
DE TERRE (igroscopico!), GRAISSE DE ROSEE, VITRIOL VEGETAL,
FLOS COELI etc. selon qu’ils le regardaient comme réceptacle de
l’Esprit universel, QUINDI LA PRIMA MATERIA E’ IL RECETTACOLO
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DELLO SPIRITO UNIVERSALE! PER QUESTO PUO’ ESPLODERE!
ou comme matière terrestre exhalée du centre à l’état de vapeur, puis
coagulée par refroidissement au contact de l’air(e-re). Ces termes étranges,
qui ont cependant leur raison d’etre , ont fait oublier la signification
réelle et initiatique du NOSTOC .Ce mot vient du grec nux, nuxtos,
correspondant au latin NOX, NOCTIS ,NUIT. C’est donc une chose qui
NAIT LA NUIT, a besoin de la nuit pour se développer ET NE SE PEUT
TRAVAILLER QUE LA NUIT.
Aussi NOTRE SUJET est-il admirablement dérobé aux regards profanes,
quoi qu’il puisse etre facilement distingué et ouvré par ceux qui ont une
exacte connaissance des lois naturelles...
Quelle est donc la CONDITION PRIMORDIALE, ESSENTIELLE pour
qu’une génération quelconque puisse etre manifestée ? Nous répondrons
pour vous : L ‘ ABSENCE TOTALE DE TOUTE LUMIERE SOLAIRE ,
MEME DIFFUSE OU TAMISEE.
Regardez autour de vous, interrogez votre propre nature. Ne
voyez-vous pas que, chez l’homme et les animaux, la FECONDATION
et la GENERATION s’operent, grace à certaine disposition des
organes, dans une OBSCURITE’COMPLETE, maintenue jusqu’au
jour de la naissance? ...
Il n’est pas jusqu’au travail de la digestion , de l’assimilation de la
transformation des aliments en sang et substance organique, qui ne
s’accomplisse dans l’obscurité ... QUINDI ANCHE L’ALIMENTAZIONE O
REGIME E’ DA FARSI AL BUIO.
Telle est l’influence nefaste du soleil, non pas sur la vitalité des individus
constitués, mais sur la GENERATION. Et ne croyez pas qu’il faille
limiter aux règnes ORGANIQUES les effets d’une loi fondamentale dans
la nature crée. Les mineraux memes, malgrée leur réaction moins
visible, y sont soumis comme les animaux et les végétaux.
...Un grand nombre de sels métalliques en solution se transforment ou
se précipent en plus ou moins de temps à la lumière du jour. Le sulfate
ferreux se change ainsi rapidement en sulfate ferrique etc... Il importe
donc de retenir que le soleil est le destructeur par excellence de toutes
les substances trop jeunes, trop faibles pour résister à son pouvoir
igné... ET MAINTENANT,
TRAVAILLEZ DE JOUR SI BON VOUS
SEMBLE ;MAIS NE NOUS ACCUSEZ PAS SI VOS EFFORTS N’
ABOUTISSENT JAMAIS QU’ A’ L’INSUCCES.
Ignorez-vous qu’on ne parvient à Jesus que par l’intercession de SA MERE;
SANCTA MARIA ORA PRO NOBIS ? Et la Vierge est figurée, pour votre
instruction, les pieds posés sur le croissant LUNAIRE, toujours vetue de
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bleu, couleur symbolique de l’astre des nuits. Nous puorrions dire
beaucoup plus, mais nous estimons avoir assez parlé. Cosa curiosa : il
motivo spiegato dopo é proprio l’astro ermetico.
Pag.174, Mistero delle Cattedrali
“Le maitre désigne à trois de ses disciples l’ASTRE ERMETIQUE sur
lequel nous nous sommes deja longuement étendu, l’étoile traditionnelle
qui sert de guide aux Philosophes et leur indique la naissance du FILS
DU SOLEIL ... Nicolas Rollin seule (stella a sei punte ) -manifestait la
science de son possesseur par le signe caractéristique de l’Oeuvre ,
l’unique la SEULE ETOILE (sole-sogliola etoillé? E se tutte le suole del
Polifilo fossero sogliole?
Già che sono occhiate come l’occhio della
Salamandra !)
Pag.178, Mistero
“...TROIS COEURS formant le centre de cette légende, présentée comme
un rebus, A VAILLANS CUEURS RIEN IMPOSSIBLE. Fière maxime,
débordante d’energie, qui prend, si nous l’étudions selon les règles
cabalistiques, une signification assez singulière. En effet lisons CUER
avec l’orthographe de l’epoque, et nous obtiendrons à la fois
1) l’énoncé de l’Esprit universel (RAYON DE LUMIERE); K
2)le nom vulgaire de la matière basique ouvrée (LE FER) UER, VER,
FER
3)les trois réitérations indispensables à la perfection totale des deux
magistères (LES TROIS CUEURS ). E BARRA E TRE TACCHE, R
RIPETI
Notre convinction est donc que Jacques Coeur a pratiqué lui meme
l’alchimie, ou du moins qu’il a vu élaborer sous ses jeux la PIERRE AU
BLANC par le fer “essencifié” et trois fois cuit.
Per “essencifié” può intendersi rigenerato tramite reincrudamento, ovvero
reazione allo stato fuso con Gaia? Confronta poco sopra, a pag. 171
“ARCHEE CELESTE, CRACHAT DE LUNE, BEURRE DE TERRE
(igroscopico!), GRAISSE DE ROSEE, VITRIOL VEGETAL, FLOS COELI
etc. selon qu’ils le regardaient comme réceptacle de l’Esprit universel,
QUINDI LA PRIMA MATERIA E’ IL RECETTACOLO DELLO SPIRITO
UNIVERSALE! PER QUESTO PUO’ ESPLODERE!”
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Parmi les hiéroglyphes favoris de notre argentier, la coquille Saint-Jacques
tient, avec le coeur, une place prépondérante. les deux images en sont
toujours accouplées ou disposées symétri (Pag.179, Mistero delle
Cattedrali) quement, ainsi qu’on peut le voir sur les motifs centraux des
cercles quadrilobés du fenestrage, des balustrades, des panneaux et du
marteau de porte, etc. Sans doute y a-t-il, dans cette dualité de la coquille
et du coeur, un rébus imposé sur le nom du propriétaire, ou sa signature
stéganographique. Cependant, les coquilles du genre peigne (Pecten
Jacoboeus des naturalistes) ont toujours servi d’insigne aux pèlerins de
Saint-Jacques. On les portait soit au chapeau (ainsi qu’on le remarque
sur une statue de saint JAmes à l’abbaye de Westminster), soit autour du
col, soit enfin agrafées sur la poitrine, toujours de façon très-apparente.
La Mérelle de Compostelle (pl. xxxix), sur laquelle nous aurions bien des
choses à remarquer, sert, dans la symbolique secrète, à désignen le principe
Mercure, (Le Mercure est l’eau benoite des Philosophes. Les grandes
coquilles servaient autrefois à contenir I’eau bénite; on les rencontre encore
fréquemment dans beaucoup d’énlises rurales.) appelé encore Voyageur
ou Pèlerin. Elle est portée mystiquement par tous ceux qui entreprennent
le travail et cherchent à obtenir l’étoile (compos stella). Rien de surprenant,
dès lors, que Jacques Coeur ait fait reproduire, à l’entrée de son palais,
l’icon peregrini si populaire chez les souffleurs du moyen âge. Nicolas
Flamel ne décrit-il pas de même, dans ses Figures Hiéroglyphigues, le
voyage parabolique qu’il entreprit afin, dit-il, de demander à “Monsieur
Jacques de Galice” aide, lumière et protection? Tous les alchimistes à leur
début en sont là. Il leur faut accomplir ce longuet et dangereux parcours
dont une moitié est terrestre et l’autre maritime. Pèlerins d’abord, pilotes
ensuite.
La chapelle, restaurée, entiérement peinte, est peu intéressante. Si nous
exceptons le plafond, sur croisée d’ogives, où une vingtaine d’anges trop
neufs portent au front le globe et déroulent des phylactères, et une
Annonciation sculptée sur le tympan de la porte, il ne reste rien du
symbolisme d’antan.
Pag.180, Mistero delle Cattedrali
“Le mythe de Tristan de Léonois est une replique de celui de Thésee. Tristan
combat et tue le MORHOUT, Thésée le MINOTAURE. Nous retrouvons
ici l’hiéroglyphique de fabbrication du LION VERT, -d’où le nom de
LEONOIS ou LEONNAIS porté par Tristan,-laquelle est enseignée par
Basile Valentin sous la lutte des deux champions, l’ AIGLE et le DRAGON.
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Ce combat singulier des corps chimiques dont la combinaison procure
le dissolvant secret (et le vase du composé), a fourni le sujet de
quantité de fables profanes et d’allegories sacrées. C’est Cadmos percant
le serpent contre un chene; Apollon tuant à coups de flèches le monstre
Phython et Jason le dragon de Colchide; c’est Horus combattant le
Thyphon du mythe osirien; Hercule coupant les tetes de l’Hydre et
Persée celle de la Gorgone ; saint Michel, saint Georges, saint Marcel
terrassant le dragon, répliques chrétiennes de Persée,
tuant
le
monstre gardien d’Andromède, monté sur son cheval Pégase; c’est encore
le combat du renard et du coq, dont nous avons parlé en décrivant les
medaillons de Paris ; celui de l’alchimiste et du Dragon (Cyliani), de la
rémore et de la salamandre (de Cyrano Bergerac ), du serpent rouge et
du serpent vert, etc. Ce dissolvant peu commun permet la
REINCRUDATION de l’or naturel, son amollissement (mole?) et le retour
à son premier état sous la forme saline, friable et très fusible. C’est là ce
rajeunissement du roi, que signalent tous les auteurs, début d’une
phase évolutive nouvelle, personnifiée, dans le motif qui nous occupe,
par Tristan, neveu du roi Marc. En fait, l’oncle et le neveu ne sont,
chimiquement parlant, qu’une meme chose, de meme genre et d’origine
semblable. L’Or perd sa couronne, -en perdant sa couleur, -durant un
certain laps de temps, et s’en voit dépourvu jusqu’à ce qu’il ne soit
parvenu au degré de superiorité où l’art et la nature peuvent le porter.
Il en hérite alors d’une seconde “infiniment plus noble que la prèmiere”,
ainsi que nous l’assure Limojon de Saint-Didier. Aussi, voyons -nous se
detachér nettement les silhouettes de Tristan et de la reine Yseult, tandis
que le le vieux roi demeure caché dans les frondaisons de l’arbre central,
lequel sort de la pierre comme l’arbre de Jessé sort de la poitrine du
Patriarche. Remarquons encore que la reine est à la fois l’épouse du
veillard et du Jeune héros, afin de maintenir la tradiction hermétique
qui fait du roi, de la reine et de l’amant la triade minérale du Grand
Oeuvre. Enfin, signalon un détail de quelque valeur pour l’analyse du
symbole. L’Arbre situé derrière Tristan est chargé de fruits enormes ,-poires
ou figues géantes- en telle abondance que le feuillage disparait sous
leur masse. Etrange foret, en vérité, que celle de MORT-ROI , et combien
nous serions porté à l’assimiler au fabuleux et mirifique Jardin des
Hespérides !
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Pag.183, Mistero delle Cattedrali:
“...Elle nous parait admirablement adaptée au travail alchimique,
d’où la lumière solaire, ennemie de toute géneration, doit etre
exclue.”
Pag.184, Mistero delle Cattedrali
“Ce vaisseau indispensable et fort secret a recu des noms divers, choisis
de manière à ecarter les profanes, non seulement de sa véritable
destination, mais encore de sa composition. Les Initiés nous comprendront
et sauront de quel vaisseau nous entendons parler. Généralement, il
est appelé OEUF PHILOSOPHIQUE et LION VERT. Par le terme d’OEUF,
les sages entendent leur composé , disposé dans son vase propre, et pret
à subir les transformations que l’action du feu y provoquera. C’est, dans
ce sens, positivement un OEUF, puisque son enveloppe ou sa coque,
renferme le REBIS philosophal, formé de blanc et de rouge dans une
proportion analogue a celle de l’oeuf des oiseaux. Quant à la seconde
épithète,
son interpretation n’a jamais été fournie par les textes.
Batsdorff, dans son FILET D’ARIADNE , dit que les philosophes ont
appelé LION VERT le vaisseau servant à la coction, mais sans en
fournir aucune raison. Le Cosmopolite, insistant davantage sur la
qualité du vase et de sa nécessité dans le travail, affirme qu’en l’Oeuvre
“il y a ce seul LION VERD qui ferme et ouvre les sept sceaux
indissolubles des sept esprits métalliques, et qui tourmente les corps
jusqu’à ce qu’il les ait entièrement perfectionnés, par le moyen d’une
longue et ferme patience de l’artiste” (NLC255).
Le manuscript de G.Aurach montre un MATRAS DE VERRE, rempli à
moitié d’une LIQUEUR VERTE, et ajoute que tout l’art repose sur
l’acquisition de ce seul LION VERD et que son nome propre indique sa
couleur. C’est le VITRIOL de Basile Valentin. La troisième figure de la
Toison d’Or est presque identique à l’image de G.Aurach. On y voit un
philosophe habillé de rouge, sous un manteau pourpre, et coiffé d’un
bonnet vert , qui montre de la dextre un MATRAS DE VERRE contenant
un liquide VERT.
Ripley s’approche plus de la verité lorsqu’il dit “Il n’entre qu’un seul
corps
immonde dans notre magistère; les Philosophes l’appellent
communément LION VERT. C’est le MILIEU ou MOYEN pour joindre
les teintures entre le soleil et la lune (BCCII, 276)D’après ces
reinseignements, il appert que le vase est doublement envisagé, et dans
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sa matière et dans sa forme, d’une part à l’état de VASE DE NATURE, de
l’autre comme VASE DE L’ART. A questo punto il leone verde
sembrerebbe proprio una crosta ( vaso del composto) che si forma
spontaneamente (la chiusura automatica di Magophon) a partire
dagli aiutanti salini (il tormento del Cosmopolita) che costituiscono
insieme il famoso mediatore (il discorso di Ripley).
Pag.186, Mistero delle Cattedrali
“Saint Cristophe...LA SCENE SE PASSE LA NUIT ...Leggenda Aurea,II
pag.7 ... OFFERUS +ESPRIT TRES EPAIS +IL/ SE MIT A VOYAGER+
SERVIR LE/ PLUS GRAND ROI DE LA/ TERRE +SERVITEUR+ OFFERUS+
OFFERUS+OFFERUS +AU SERVICE DU CHRIST+ OFFERUS PASSA
SEUL/ DEVANT LA/ CROIX+ UN BON
ERMITE+VEIL/
LES+OFFERUS+TORRENT FOUGUEUX QUI DESCENDAIT D’UNE HAUTE
MONTAGNE+ LES/ PAUVREES GENS+ CETTE
EAU+ SON
SERVITEUR+OFFERUS+UNE NUIT+ENFANT+TROIS
FOIS APPEL/
ANT+OFERUS+CEL/UI QUI A FAIT L/E MONDE+ENSEIGNER LA/
PAROL/E.
Pag.189, Mistero delle Cattedrali
“C’est cette ceinture qui donne à Saint Christophe son veritable
caractère ésotérique. Ce que nous allons en dire ici ne s’enseigne pas.
Mais, outre que, pour beaucoups, la science ainsi révélé (REVELE’) n’en
demeure pas moins ténébreuse, nous estimons d’autre part, qu’un livre
qui n’apprend rien est inutile et vain. Pour cette raison, nous allons
nous efforcer de dépouiller le symbole autant qu’il nous sera possible,
afin de montrer aux investigateurs de l’occulte le FAIT SCIENTIFIQUE
CACHE’ sous son image. La ceinture d’Offerus est piquée de LIGNES
ENTRE-CROISEES semblables à celles que presente la surface du
dissolvant lorsqu’il à été CANONIQUEMENT préparé. Tel est le SIGNE,
que tous les philosophes reconnaissent pour marquer, exterieurement,
la vertu, la perfection, l’extreme pureté intrinseques de leur substance
mercurielle. Nous l’avons dejà dit plusieurs fois, et nous le répétons
encore, que tout le travail de l’art -l’altro lo fa la natura?- consiste à
évertuer ce mercure jusqu’à ce qu’il soit revetu du SIGNE indiqué.
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Et ce SIGNE, les vieux auteurs l’ont appelé SCEAU D’HERMES, SEL
DES SAGES (SEL mis pour SCEL) ce qui jette la confusion dans l’esprit
des chercheurs,-la MARQUE et l’EMPREINTE DU TOUT PUISSANT,
sa SIGNATURE, puis encore ETOILE DES MAGES, ETOILE POLAIRE.
Cosa intende Fulcanelli per “surface” ? Potrebbe anche essere quella di
frattura? O si deve intendere proprio la superficie libera? Anche se
poi, al dunque non vi è poi molta differenza fra la superficie libera e quella
di frattura: i minerali e i metalli vengono studiati per cristallografia sulla
linea di frattura, perché sulla superficie libera agiscono dei fattori di disturbo.
Cette disposition géometrique subsiste et apparait avec plus de
nettéte lorsqu’on a mis l’or à dissoudre dans le mercure pour le
ramener à son premier état, celui d’OR JEUNE ou RAJEUNI, en un mot
d’OR ENFANT.
Quindi questo disegno è già presente nella struttura del solvente; in presenza
dell’oro -filosofico immagino - diventa solo ancora più netto.
C’est la raison pour laquelle le mercure,-LOYAL SERVITEUR ET SCEL
DE LA TERRE,- est nommé FONTAINE DE JOUVENCE. Les philosophes
parlent donc clairement lorsqu’ils enseignent que le mercure, dès la
dissolution effectuée, PORTE L’ENFANT, le FILS DU SOLEIL, le PETIT
ROI (ROITELET) comme une mère veritable, puisque en effet l’OR
RENAIT DANS SON SEIN .
“Le vent,-qui est le mercure ailé et volatil,-l’a porté dans son ventre “ Or
nous retrouvons la version secrète de cette verité positive- al solito
prima viene data una spiegazione chiara, poi la matassa s’imbrogliadans le GATEAU DES ROIS, qu’il est usage de partager en famille le
jour de l’Epiphanie,fete célèbre qui rappelle la MANIFESTATION de
Jesus-Christ ENFANT aux Rois Mages et aux Gentils. La tradition
veut que les Mages aient guidés jusqu’au berceau du Sauveur par une
ETOILE,
laquelle fut pour eux,
le SIGNE ANNUNCIATEUR, la
BONNE NOUVELLE de sa naissance.
Notre GALETTE est SIGNEE comme la matière elle-meme et contient
dans sa pàte le petit enfant populairement dénommé BAIGNEUR . C’est
l’Enfant-Jesus porté par OFFERUS ,le SERVITEUR ou le VOYAGEUR;
c’est L’OR DANS SON BAIN, le baigneur ; c’est la FEVE, le SABOT, le
BERCEAU ou la CROIX d’honneur ,et c’est aussi le POISSON “qui
nage dans notre mer philosophique-NLC285”
Le POISSON est l’hiéroglyphe de la pierre des Philosophes dans son
premièr état, parce que la pierre, comme le poisson, nait dans l’eau
et vit dans l’eau.
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Pag.191, Mistero delle Cattedrali
“Parmi les peintures du poele alchimique exécuté en 1702 par
P.H.Pfau -conservé au musée de Wintertur(Suisse)-come se stesse
invitando ad andarlo a vedere: qualche altra pittura significativa ed
esplicita, forse? -on voit un pecheur à la ligne sortant de l’eau un beau
poisson. D’autres allégories recommandent de le saisir à l’aide d’un FILET
ou d’un RETS délié ,ce qui est une image exacte des mailles, formées de
fils entrecroisés, schématisées sur nos GALETTES de l’Epiphanie...
Nous vimes sur la croute, non sans quelque surprise, un CHENE
(maschile in francese, quercia) développer ses branches, au lieu des
marques en losange qui y figurent d’ordinaire. Au baigneur on avait
substitué un poisson de porcelaine, et ce poisson était une sole (lat.SOL,
SOLIS, le soleil). Nous donnerons bientot la signification hermetique
du CHENE en parlant de la Toison d’Or.
Ajoutons encore que le fameux POISSON du Cosmopolite, qu’il appelle
ECHINEIS -chene iis-, est l’OURSIN (echinus) l’OURSON, la PETITE
OURSE, constellation dans laquelle se trouve l’ETOILE POLAIRE .
Les tests d’oursins fossiles, que l’on rencontre en abondance dans tous
les terrains ,présentent une face rayonné en forme d’etoile. C’est pourquoi
Limonjon de Saint-Didier recommande aux investigateurs de régler
leur route “ par la vue de l’ETOILE DU NORD”
Pag.192, Mistero delle Cattedrali
“La CORBEILLE que porte le poisson est le meme ...que la galette; sa
texture pròcede également de brins entre-croisés.” “Il n’est pas jusqu’à la
pàte de la galette qui n’obéisse aux lois de la symbolique traditionnelle.
Cette pàte est FEUILLETE’,et notre petit BAIGNEUR y est inclus à la
facon d’un signet de livre. Il y a là une interessante confirmation de la
matière représentée par le gateau des Rois. Sendivogius nous apprend
que le mercure préparé offre l’aspect et la forme d’une masse pierreuse,
friable et FEUILLETE’ “si vous l’observerez
bien,
dit-il,vous
remarquerez qu’elle est toute feuilletée (NLC286)
“Les lames cristallines qui en composent la substance se trouvent, en
effet, superposées comme les FEUILLES d’UN LIVRE ; pour cette
raison , elle a recu l’ephithéte de TERRE FEUILLEE, TERRE DES
FEUILLLES, LIVRE AUX FEUILLETS, etc. Aussi, voyons nous la
prèmiere matière de l’OEuvre exprimée symboliquement par un
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LIVRE tantòt ouvert, tantòt fermé selon qu’elle a été travaillée ou
seulement extraite de la mine. Parfois, lorsque ce livre est figuré
fermé, -ce qui indique la substance minérale brute,- il n’est pas rare de
le voir scellé par sept bandes; ce sont les marques des sept opérations
successives qui permettent de l’ouvrir, chacune d’elles brisants un des
sceaux de fermeture.
Tel est le GRAND LIVRE DE LA NATURE, qui renferme en ses pages la
révélation des sciences profanes et celle des mystères sacrés . Il est de
style simple, de lecture aisée, à condition, toutefois, qu’on sache où le
trouver,-ce qui est fort difficile- et qu’on puisse surtout l’ouvrir,- ce qui
est plus laborieux encore.
Pag.194, Mistero delle Cattedrali
“La fable de la TOISON D’OR est une énigme complète du travail
hermetique qui doit aboutir à la Pierre Philosophale. Dans le langage
des Adeptes, on appelle TOISON D’OR la matière préparée pour l’OEuvre,
ainsi que le résultat final. Ce qui est très exact, puisque ce deux
substances ne se différencient qu’en pureté, fixité et maturité. Pierre
des Philosophes et Pierre Philosophale sont donc deux
choses
semblables, en espèce et en origine, mais la prèmiere est crue,
tandis que la seconde, qui en dérive, est parfaitement cuite et
digérée.
Les poètes grecs nous racontent que”Zeus fut si content du sacrifice fait
en son honneur par Phryxos, qu’il voulut que ceux chez qui serait
cette TOISON vécussent dans l’abondance tant qu’il la conservaient,
et qu’il fùt cependant permis à tout le monde d’essayer d’en faire la
conquete “. On peut assurer, sans risque d’erreur, que ceux -là ne
sont guère nombreux qui usent de l’autorisation. Ce n’est point que
la tache soit impossible ni meme extremement périlleuse, -car
quiconque connait le DRAGON sait aussi comment le vaincre ,-mais
la grosse difficulté git dans l’interpretation du symbolisme.
Ici, la verité apparait voilée sous deux images distinctes , celle du CHENE
et celle du BELIER, lesquelles ne représentent, comme nous venons de
le dire, qu’UNE MEME CHOSE sous DEUX ASPECTS différents .
En effet, le CHENE a toujours été pris, par les vieux auteurs , pour désigner
le nom vulgaire du sujet initial, tel qu’on le rencontre dans la mine.
Et c’est par un à-peu-près, dont l’équivalent répond au CHENE , que les
Philosophes nous reinseignent sur cette matière...Seuls, les initiés au
langage
des dieux comprendront sans aucune peine, parce qu’ils
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possèdent les clefs qui ouvrent toutes les portes, que ce soient celles
des sciences ou celles des religions.
Mistero delle Cattedrali, pag.196
...Personne n’ignore que le chene porte souvent sur ses feuilles de petites
excroissances rondes et rugueuses, parfois percées d’un trou, appelées
noix de GALLE (lat.GALLA). Or, si nous rapprochons trois mots de la
meme famille latine: GALLA, GALLIA, GALLUS nous obtenons GALLE,
GAULE, COQ. Le coq est l’emblème de la Gaule et l’attribut de MERCURE,
ainsi que le dit expressément Jacob Tollius (34); il couronne le clocher
des églises francaises, et ce n’est pas sans raison que la France est dite
Fille ainée de l’Eglise. Il n’y a plus qu’un pas à faire pour découvrir ce que
les maitres de l’art ont caché avec tant de soin. -C’entrerà mica il Gallio,
in questa storia?- Poursuivons. Non seulement le chene fournit la Galle,
mais il donne encore le KERMES, qui a, dans la Gaye Science, la
meme signification que HERMES , le consonnes initiales étant
permutantes. Les deux termes ont un sens identique, celui de MERCURE.
Toutefois, tandis que la GALLE donne le nom de la matière mercurielle
brute, le KERMES (en arabe GIRMIZ, QUI TEINT EN ECARLATE
caractérise la substance préparée. Il importe de ne pas confondre ces
choses pour ne point s’egarer lorsqu’on passera aux essais. Rappelez
vous donc que le mercure des philosophes, c’est-à-dire leur matière
préparée doit avoir la vertu de teindre, et qu’il n’acquiert cette vertu
qu’à l’aide de préparation premières.
Quant au SUJET grossier de l’Oeuvre , les uns le nomment MAGNESIA
LUNARI;- da dove viene questo termine ? -d’autres plus sincères
l’appellent PLOMB DES SAGES, SATURNIE VEGETABLE. Philalèthe ,
Basile Valentin, le Cosmopolite le disent FILS ou ENFANT DE SATURNE
- é curioso che per Steiner l’età di Saturno é la più antica età della Terra,
quindi questo sarebbe il minerale più antico di tutti, il primo; e questo
corrisponde proprio a quanto dice anche Fulcanelli stesso.
Dans ce dénominations diverses, ils envisagent tantòt sa proprieté
aimantine et actractive du soufre ,tantòt sa qualité fusibile, sa liquéfation
aisée . LA MATERIA PRIMA AVREBBE CAPACITA’ ATTRATTIVA NEI
RIGUARDI DELLO ZOLFO, QUINDI NE DOVREBBE ESSERE PIENA.
CFR LA RUGIADA DI MAGGIO. CFR ANCHE L’ANATOMIA DI GAIA FATTA
DA GLASER. Pour tous, c’est la TERRE SAINTE (TERRA SANCTA);
enfin, ce minéral a pour hiérogliphique céleste le signe astronomique du
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BELIER (ARIES). GALA, en grec, signifie LAIT, et le mercure est encore
appelé LAIT DE VIERGE (LAC VIRGINIS). Si donc, frères, vous faites
attention à ce que nous avons dit de la GALETTE DES ROIS, et si vous
savez pourquoi les Egyptiens avaient divinisé le CHAT, vous n’aurez
plus lieu de douter du sujet qu’il vous faut choisir; son nom vulgaire
vous sera nettement connu. Vous possederez alors ce CHAOS DES
SAGES “dans lequel tous le secrets cachés se trouvent en puissance
“ainsi que l’affirme Philalèthe (Introitus VII,V,44) et que l’artiste
habile ne tarde guère à rendre actif. Ouvrez, c’est-a-dire décomposez
cette matière, tachez d’en isoler la portion pure, ou son AME
METALLIQUE, selon l’expréssion consacrée, et vous aurez le Kermes,
l’Hermès, le mercure TEIGNANT -sarà mica parente del mio bel rosso
volatile alla luce ma indelebile del tutto sulla carne?- qui porte en soi l’OR
MYSTIQUE , de meme que saint Christophe porte Jésus et le Bélier sa
propre toison.
Vous comprendrez pourquoi la TOISON D’OR est suspendue au CHENE,
à la manière de la galle et du kermes, et vous pourrez dire, sans offenser
la vérité, que le VIEUX CHENE HERMETIQUE SERT DE MERE AU
MERCURE SECRET.
En rapprochant légendes et symboles, la lumière se fera dans votre
esprit et vous connaitrez l’étroite affinité qui unit le chene au bélier,
saint Christophe à l’Enfant-Roi, le bon pasteur à la BREBIS (B- REBIS),
réplique chrétienne de l’Hermes criophore, etc.
Pag.198, Mistero delle Cattedrali
“Celui de droite , en regardant l’unique fenetre qui éclaire cette petite
pièce, porte entre ses volutes un crane humain, placé sur une console de
feuilles de chene et pourvu de deux ailes. Traduction expressive d’une
génération nouvelle, issue de cette putréfaction, consecutive à la
mort, qui survient aux mixtes lorsqu’ils ont perdu leur ame vitale et
volatile. Cosa curiosa : l’anima dovrebbe essere lo zolfo, che è fisso, il chi.
A meno che per gli Alchimisti non valga proprio l’antica terna: corpo,
anima e spirito.
La mort du corps laisse apparaitre une coloration bleu foncé ou noire,
affecté au CORBEAU, hiéroglyphe du CAPUT MORTUUM de l’Oeuvre.
Tel est le signe et la prèmiere manifestation de la dissolution, de la
séparation des éléments et de la génération future du SOUFRE, principe
colorant et fixe des metaux. Les deux ailes sont placées là pour enseigner
que, par abandon de la partie volatile et acqueuse, la dislocation des
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parties s’opère, la cohésion se trouve rompue.
Le corps, mortifié, tombe en cendre noire ayant l’aspect du poussier de
carbon. Potrebbe essere la mia scoria ossidianica polverizzata? Puis, sous
l’action du feu intrinsèque développé par cette désagregation, la
cendre, calcinée, abandonne ses impuretés grossières et adustibles; il
nait alors un SEL pur, que la coction colore peu à peu et revet de la
puissance occulte du feu.
Pag.199, Mistero delle Cattedrali
“Tous ce symboles se rapportent au dissolvant, ou mercure commun des
Philosophes, principe contraire au soufre, dont nous avons vu l’elaboration
emblématique sur l’autre chapiteau. A la base de ceux deux supports,
une large couronne de feuilles de chene, traversée verticalement d’un
faiscau décoré du meme feuillage, reproduit le signe graphique
correspondant, dans l’art spagyrique, au nom vulgaire du sujet. Couronne
et chapiteau réalisent de la sorte le symbole complet de la matière
première, ce globe que Dieu, Jesus et quelque grands monarques sont
représentés tenant dans leur main.
Pag.200, Mistero delle Cattedrali
“...D’abord le symbole du soufre et de son extraction hors de la matière
première, dont le graphique est fixé, ainsi que nous venons de l’apprendre,
sur chacun des piliers engagés. C’est une SPHERE ARMILLAIRE, posée
sur un foyer ardent, et qui offre la plus grande ressemblance avec
l’une des gravures du traité de l’Azoth. Ici, le brasier tient la place
d’Atlas, et cette image de notre pratique, très instructive par elle-meme,
nous dispense de tout commentaire.
Non loin de là , une RUCHE COMMUNE, en paille est figurée entourée de
ses abeilles, sujet frequemment reproduit, particulièrement sur le poele
alchimique de Wintertur... Un jeune enfant urinant à plein jet dans son
SABOT. Là, le meme bambin, agenouillé près d’une pile de lingots
plats, tient un LIVRE OUVERT, tandis que à ses pieds git un SERPENT
MORT. -Devons- nous arreter ou poursuivre? -Nous hésitons. Un
detail, situé dans la pénombre des moulures , détermine le sens du
petit bas-relief; sur la plus haute pièce de l’amas figure le SCEAU
ETOILE’ du roi mage SALOMON.
En bas le MERCURE; en haut, l’ABSOLU. Procédé simple et complet qui
ne comporte qu’une VOIE, n’exige qu’UNE MATIERE, ne réclame qu’UNE
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OPERATION. “Celui qui sait faire l’Oeuvre par le seul mercure a trouvé
tout ce qu’i y a de plus parfait”
Pag.201, Mistero delle Cattedrali
“...Plus loin, une large COQUILLE, notre MERELLE, montre une masse
fixée sur elle et ligaturée au moyen de phylactères spiralés. Le fond du
caisson qui porte cette image répète quinze fois (1/15?) o meglio 15/1
quindici pifferi per una conchiglia, a pensarci bene) le symbole graphique
permettant l’identification exacte du contenu de la coquille. Le meme
signe, -substitué au nom de la matière, -apparait dans le voisinage, en
grand cette fois, et au centre d’une fournaise ardente.
Dans une autre figure , nous retrouvons l’enfants,- qui nous parait jouer
le ròle de l’artiste, les pied posés dans la concavité de la fameuse
MERELLE, et jetant devant lui de minuscules coquilles issues,
semble-t-il de la grande. Nous remarquons aussi le LIVRE OUVERT
dévoré par le feu... La calcination philosophique, symbolisée par une
GRENADE soumise à l’action du
feu
DANS UN VASE
D’ORFERVERIE; au dessus du corps calciné, on distingue le chiffre
3 suivi de la lettre R, qui indiquent à l’artiste la necessité de
TROIS REITERATIONS du meme procédé, sur laquelle nous avons
dèja plusieurs fois insisté.
Pag.203, Mistero delle Cattedrali
“L’énigme par elle-meme comporte deux termes :RERE, RER, qui semblent
n’avoir aucun sens et sont, tous deux, répétes TROIS FOIS sur le fond
concave de la niche. (Se si sale dal basso si trova prima RER, se si
scende dall’alto si trova prima RERE, che é subito sotto una merelle).
Nous découvrons déjà, grace à cette disposition simple, une
indication précieuse, celle des TROIS REPETITIONS d’une seule et
meme
tecnique
voilée
sous
la
mysterieuse expression
RERE, RER.
Or les TROIS GRENADES ignées du fronton confirment cette triple
action d’un unique procédé, et, comme elles représentent le FEU
CORPORIFIE’ dans ce SEL rouge qu’est le SOUFRE philosophal,
nous comprendrons aisément
qu’il
faille
REITERER
TROIS
FOIS la calcination de ce corps pour realiser les TROIS
OEUVRES philosophiques, selon la doctrine de Geber.
La prèmier operation conduit d’abord au SOUFRE, ou médecine du premier
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ordre ; la seconde opération absolument semblable à la première,
fournit l’ELIXIR, ou médecine du second ordre, lequel n’est différent
du Soufre qu’en qualité et non pas en nature; enfin, la troisieme opération
donne la PIERRE PHILOSOPHALE, medecine du troisième ordre, laquelle
contient toutes les vertus, qualités et perfections du Soufre et de l’Elixir
multipliées en puissance et en etendue.
Si l’on demande , au surplus, en quoi consiste et comment s’exécute la
triple opération dont nous exposons les résultats, nous renverrons
l’investigateur au bas-relief du plafond où l’on voit ROTIR une GRENADE
dans un certain VASE (RER).
...RE, ablatif latin de RES, signifie la CHOSE, envisagée dans sa matière;
puisque le mot RERE est l’assemblage de RE, UNE CHOSE , et RE,
UNE AUTRE CHOSE, nous traduirons DEUX CHOSES EN UNE, ou
bien UNE DOUBLE CHOSE, et RERE équivaudra ainsi à RE BIS...
Le mot REBIS, fréquemment employé par les Philosophes, caracterise
leur COMPOST, ou composé pret à subir les métamorphoses successives
sous l’influence du feu.
Résumons.
RE, une matière sèche, OR PHILOSOPHIQUE ; RE une matière
humide, MERCURE PHILOSOPHIQUE ;RERE ou REBIS, une matière
double, à la fois humide et sèche, amalgame d’or et de mercure
philosophiques, combination qui a recu de la nature et de l’art
une DOUBLE PROPRIETE’ occulte exactement équilibrée...
RER ...ces trois lettres contiennent un secret d’une importance capitale,
qui se rapporte au VASE DE L’OEUVRE. RER sert à cuire, à unir
radicalement et indissolublement, à provoquer les transformations du
compost RERE...
Ne vous fiez pas à ce que dit Basile (XII ch.248)...”celui qui a la matière
trouvera bien un pot pour la cuire -potrebbe essere vero, se la materia, lo
stibium é il vaso dell’Arte.
-Nous affirmons au contraire , -et l’on peut avoir foi en notre sincérité,
qu’il sera impossible d’obtenir le moindre succes dans l’Oeuvre si l’on
n’a pas une connaissance parfaite de ce qu’est le VASE DES
PHILOSOPHES ni de quelle matière il faut le fabbriquer.
Pontanus avoue qu’avant de connaitre ce vaisseau secret il avait
recommencé, sans succés, plus de deux cent fois le meme travail, quoiqu’il
besognat sur les matières propres et convenables , et second la méthode
régulière. Pontanus pare dica questo del fuoco, in realtà- se mi posso
fidare dell’ edizione Athanor che ho della sua Epistola.
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EPISTOLA JOANNIS PONTANI SUMMI PHILOSOPHI, IN QUA DE LAPIDE
QUEM PHILOSOPHORUM VOCANT AGITUR.
Ego Joannes Pontanus multas perlustravi regiones, ut certum quid de
Lapide Philosophorum agnoscerem, et quasi totum mundum ambiens,
deceptores falsos inveni, et non philosophos, semper tamen studens et
multipliciter dubitans veritatem inveni.
Sed cum materiam agnoscerem, ducenties erravi, antequam veram
materiam,
operationem et practicam invenissem. Primò materiae
operationes, et putrefactiones novem mensibus coepi, et nihil inveni:
etiam in Balneo Mariae per tempus aliquod posui et similiter erravi.
Enimverò in calcinationis igne tribus mensibus posui, et malè operatus
sum: Omnia destillationum et sublimationum genera, prout dicunt,
seu dicere videntur Philosophi, sicut Geber, Archelaus, et alii ferè
omnes tractavi et nihil inveni. Denique subjectum totius artis Alchemiae
omnibus modis qui excogitandi sunt, et qui fiunt per fimum, balneum,
cineres, et alios ignes multiplicis generis , qui tamen in Philosophorum
libris inveniuntur, perficere tentavi sed nihil boni reperi. Quapropter
annis tribus continuis Philosophorum libris studui, in solo praesertim
Hermete, cujus verba breviora totum comprehendunt lapidem, licet
obscurè loquatur de superiore et inferiore, de coelo et terra. Nostrum
igitur instrumentum, quod materiam ducit in esse, in primo, secundo
et tertio opere, non est ignis balnei, neque fimi, neque Cinerum, neque
aliorum ignium quos Philosophi in libris suis posuerunt. Quis igitur ignis
ille est, qui totum perficit opus à principio usque in finem ? certè
Philosophi eum celaverunt, sed ego pietate motus, eum vobis unà cum
complemento totius operis declarare volo. Lapis ergò Philosophorum unus
est, sed multipliciter nominatur, et antequam agnoscas erit tibi difficile.
Est enim aqueus, aereus, igneus, terreus, phlegmaticus, cholericus,
sanguineus, et melancholicus. Est sulphureus, et est similiter argentum
vivum, et habet multas superfluitates,
quae per Deum vivum
convertuntur in veram essentiam mediante igne nostro. Et qui aliquid
à subjecto separat putans putans id necessarium esse, is profectò
in Philosophia nihil novit, quia superfluum, immundum, turpe,
foeculentum et tota denique substantia subjecti perficitur in corpus
spirituale fixum, mediante igne nostro. Et hoc sapientes nunquam
revelarunt: propterea pauci ad artem perveniunt, putantes aliquid tale
superfluum et immundum debere separari. Nunc oportet
elicere
proprietates ignis nostris, et an conveniat nostrae materiae secundum
eum quem dixi modum, scilicet ut transmutetur, cum ignis ille non
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comburat materiam, nihil de materia separet, non segreget partes puras
ab impuris ( ut dicunt omnes Philosophi) sed totum subjectum in
puritatem convertit, non sublimat sicut Geber suas sublimationes facit
(similiter Arnoldus et alii de sublimationibus et destillationibus loquentes)
inque brevi tempore perficit.
Mineralis est, aequalis est, continuus est, non vaporat nisi nimium
excitetur, de sulphure participat, aliundè sumitur quàm à materia,
omnia diruit, solvit, et congelat, et est artificialis ad inveniendum,
est compendium sine sumptu aliquo saltem parvo: et ille ignis est cum
mediocri ignitione, quia cum remisso igne totum opus perficitur, simulque
omnes debitas sublimationes facit. Qui Gebrum legerent, et omnes alios
philosophos, si centum millibus
annorum viverent
non
comprehenderent, quia per solam et profundam cogitationem ignis
ille reperitur, tunc verò potest in libris comprehendi et non prius.
Error igitur istius artis est, non reperire ignem qui totam materiam
convertit in verum lapidem Philosophorum. Studeas igitur igni, quia si
ego hunc primum invenissem, non errassem ducenties in practica super
materiam. Propterea non miror, si tot et tanti ad opus non pervenerunt.
Errant, erraverunt, errabunt, eò quod proprium agens non posuerunt
Philosophi excepto uno, qui Arthephius nominatur, sed pro se loquitur.
Et nisi Arthephium legissem, et loqui sensissem, nunquam ad
complementum operis pervenissem. Pratica verò haec est. Sumatur et
diligenter quam fieri potest teratur contritione physica, ed ad ignem
dimittatur, ignisque proportio sciatur, scilicet, ut tantùmmodò excitet
materiam, et in brevi tempore ignis ille absque alia manuum appositione
de certo totum opus complebit, quia putrefaciet corrumpet, generabit,
et perficiet, et tres facies apparere colores principales, nigrum album et
rubeum. Et mediante igne nostro multiplicabitur medicina, si cum cruda
conjungatur materia, non solùm in quantitate, sed etiam in virtute.
Totis igitur viribus tuum ignem inquirere scias et ad scopum pervenies,
quia totum facit opus, et est clavis omnium Philosophorum, quam
nunquàm revelaverunt. Sed si benè et profundè super praedicta de
proprietatibus ignis cogitaveris, scies, et non aliter. Pietate ergò motus
haec scripsi, sed ut satisfaciam, ignis non trasmutatur cum materia, quia
non est de materia, ut supra dixi. Haec igitur dicere volui, prudentesque
admonere ne pecunias suas inutiliter consumant, sed sciant quid
inquirere debeant: eo modo ad artis veritatem pervenient et non aliter.
Vale.
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Mistero, pag. 205
L’artiste doit FAIRE LUI-MEME son vaisseau; c’est une maxime de
l’art.
N’entreprenez rien, en consequence, tant que vous n’aurez pas recu
toute la lumière sur cette coquille de l’oeuf qualifiée SECRETUM
SECRETORUM chez les maitres du moyen age.
Qu’est ce donc que RER?
Nous avons vu que RE signifie UNE CHOSE, UNE MATIERE; R ,qui est
LA MOITIE’ de RE, signifiera UNE MOITIE’ de RE, UNE MOITIE’DE
CHOSE, DE MATIERE . RER équivaut donc à une matière augmentée
de la moitié d’une autre chose ou de la sienne propre. (Moite=madido,
umidiccio, Fulcanelli poteva pure usare demi-chose)
Notez qu’il ne s’agit point ici de proportions, mais d’une combinaison
chimique indépendante des quantités relatives...De telle sorte que RER
sera obtenu par le réalgar AUGMENTE’ du soufre , qui est considéré
comme formant la moitié du réalgar, ou de l’arsenic, envisagé
comme l’autre moitié dans le meme sulfure rouge.
Quelques conseils encore; cherchez tout d’abord RER , c’est à dire le
VAISSEAU. RERE vous sera ensuite facilement connaissable.
“La Sibylle, interrogée sur ce qu’était un Philosophe, répondit:
“C’est celui qui sait faire le verre”.
Appliquez-vous à le fabriquer selon notre art, sans trop tenir compte
des procédés
de verrerie. L’industrie du potier vous serait plus
instructive; voyez les planches de Piccolpassi, vous en trouverez une
qui représente UNE COLOMBE DONT LES PATTES SONT ATTACHEES
A UNE PIERRE.
Ne devez-vous pas, d’après l’excellent avis de Tollius, chercher et trouver
le magistère dans une chose VOLATILE?
Mais si vous ne possédez aucun vase pour le retenir, comment
l’empecherez-vous de s’évaporer , de se dissiper sans laisser le moindre
residu?
Faites donc votre vase, puis votre composé; scellez avec soin de manière
qu’aucun esprit ne puisse s’exhaler; chauffez le tout selon l’art jusqu’à
complète calcination.
Remettez la portion pure de la poudre obtenue dans votre composé, que
vous scellerez dans le meme vase.
Réitérez pour la troisième fois, et ne nous remerciez point. C’est au
Créateur seul que doivent aller vos actions de gràces. Pour nous, qui ne
sommes qu’un jalon posé sur la grande voie de la Tradition ésotérique,
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nous ne réclamons rien, ni souvenir ni reconnaissance, sinon que vous
preniez pour d’autres la meme peine que nous avons prise pour vous.”
Pag.207, Mistero delle Cattedrali
“Jean Lallemant, alchimiste et chevalier de la Table Ronde, mérite de
prendre place autour du saint Graal, d’y communiquer avec Geber
(MAGISTER
MAGISTRORUM ) , avec Roger Bacon (DOCTOR
ADMIRABILIS) . Egal, pour l’étendue du savoir, au puissant Basile
Valentin, au charitable Flamel, il leur est supérieur par l’expressions de
deux qualités, éminemment scientifiques et philosophiques , qu’il porta
au plus haut degré de perfection: la modestie et la sincerité. Parrebbe che
i simboli di Lallemant sono i più chiari e generosi che Fulcanelli abbia mai
studiato ; effettivamente sono quelli che commenta meno bene e meno
diffusamente, proprio per sommi capi, pur affermandone l’importanza, e
il sapere dell’autore , dichiarato superiore a Basilio e a Flamel. Una
spiegazione potrebbe proprio essere la loro fin troppo grande trasparenza.
Pag.223, Mistero delle Cattedrali
“Le disciple en tirera plus de profit, à condition, toutefois, qu’il ne méprise
point les oeuvres des vieux Philosophes,
qu’il étudie avec soin et
pénétration les textes classiques ,jusqu’à ce qu’il ait acquis assez de
clairvoyance pour discerner les points obscurs du manuel opératoire.
Nul ne peut prétendre à la possession du grand Secret, s’il n’accorde
son existence au diapason des recherces entreprises.
...La
Science
mysterieuse
réclame
beaucoup
de
justesse,
d’exactitude, de perspicacité dans l’observation des faits, un esprit
sain, logique et pondéré, une imagination vive sans exaltation, un
coeur ardent et pur. Elle exige, en outre la plus grande simplicité et
l’indifference absolue vis-à-vis des théories, des systèmes, des hypothèses
que, sur la fois des livres ou la réputation de leurs auteurs , on admet
généralement sans contròle. Elle veut que ses aspirants apprennent à
penser davantage avec leur cerveau, moins avec celui des autres.
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LE DIMORE FILOSOFALI
Si svolge qui il riassunto delle Dimore Filosofali
Pag.95, I tomo delle Dimore.
“...La science alchimique. Tel est le nom sous lequel se dissimulait, chez
les Arabes, l’ART SACRE’ ou SACERDOTAL, qu’ils avaient hérité des
Egyptiens et que l’Occident Mèdiéval devait par la suite, accueillir avec
tant d’enthousiasme...
L’auteur anonyme de l’ INTERRUPTION DU SOMMEIL CABALISTIQUE
pense que “le mot ALCHIMIE est dérivé de ALS, qui signifie en grec SEL,
et de CHYMIE, qui veut dire FUSION; et ainsy il est bien dict, à cause
que le sel qui est si admirable est usurpé.” Molto chiaro, parrebbe questo
libro. Potrebbe essere possibile procurarselo ?
“Mais si le sel se dit als dans la langue grecque, xeimèia, mis pour ximeia,
alchimie, n’a pas d’autre sens que celui de SUC ou d’ HUMEUR.
Napoléon Landais ne révèle aucune difference entre les deux mots
CHIMIE et ALCHIMIE; il ajoute seulement que le préfixe AL ne peut
etre confondu avec l’article arabe et signifie simplement une VERTU
MERVEILLEUSE. Ceux qui soutiennent la thèse inverse en se servant
de l’article AL et du substantif CHIMIE, entendent désigner la
CHIMIE PAR EXCELLENCE ou HYPERCHIMIE des occultistes
modernes.
Si nous devions apporter dans ce débat notre opinion personnelle, nous
dirions que la cabale phonétique reconnait une étroite parenté entre les
mots grecs Xeimeia, ximeia et Xeima, lequel indique CE QUI COULE,
RUISSELLE, FLUE, et marque particulièrement le METALE FONDU,
la FUSION elle-meme, ainsi que tout OUVRAGE FAIT D’UN METAL
FONDU. Ce serait là une brève et succincte définition de l’alchimie en
tant que technique métallurgique. Mais nous savons, d’autre part, que
le nom et la chose sont basés sur la PERMUTATION DE LA FORME
PAR LA LUMIERE, FEU OU ESPRIT ; tel est, du moins, le sens
veritable qu’indique la LANGUE DES OISEAUX.
...Ele fut surtout le résultat des conquetes arabes. Ce peuple curieux,
studieux, avide de philosophie et de culture, peuple civilisateur par
excellence, forme le trait d’union, la chane qui relie l’antiquitè ORIENTALE
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AU MOYEN AGE OCCIDENTAL...Les Arabes, éducateurs des Grecs et
des Perses, trasmirent à l’Europe la science d’ Egypte et de Babylone,
augmentée de leurs propres acquisitions, à travers le continent européen
(voie byzantine) et vers le viii siècle de notre ère.
Pag.98, I tomo delle Dimore
“On recherche avidement la sociète des philosophes, véritables ou
prétendus. Ceux-ci entreprennent de longs voyages, dans l’intention
d’augmenter leur bagage de connaissances, ou correspondent, par
le truchement du chiffre, CORRISPONDENZA IN CIFRA FRA FILOSOFI,
de pays à pays, de royaume à royaume. On se dispute les manuscripts
des grandes Adeptes, ceux du panopolitain Zozime, d’Ostanes, de Synesius;
les copies de Geber, de Rhazès, d’Artephius. Le livres de Morien, de
Marie la Prophétesse, les fragments d’Hermès se négocient à prix d’or....De
quelle passion, de quel souffle, de quels espoirs la science maudite
enveloppe les cités gothiques endormies sous les étoiles! Fermentation
souterraine et secrète qui, deès la nuit venue, peuple d’étranges pulsation
les caves profondes, s’exhale des soupiraux en clarté intermittentes,
monte en volutes sulfureuses au faite des pignons.
ANCHE QUI SEMPRE NOTTE, SEMPRE E SOLO NOTTE .
SEGUE UNA SORTA DI ELENCO CRONOLOGICO DEGLI AUTORI
CONSIDERATI DA FULCANELLI
COME DEI MAESTRI,
SI
RIPORTERANNO CON LE LORO DATE INDICATE.
ARTEPHIUS CIRCA 1130
ROGER BACON 1214-1292
ALAIN DE L’ISLE MORTO CIRCA 1298
CHRISTOPHE LE PARISIEN CIRCA 1260
ARNAUD DE VILLENEUVE 1245-1310
ITALIANI THOMAS D’ACQUIN 1225, MOINE FERRARI 1280
RAYMOND LULLE 1235-1315
JEAN DAUSTIN
JEAN CREMER
RICHARD, DIT ROBERT L’ANGLAIS, AUTEUR DU CORRECTUM
ALCHYMIAE (1330)
ITALIANO PIERRE BON DE LOMBARDIE
JEAN XXII (1244-1317)
GUILLAME DE PARIS, ISTIGATEUR DES BAS-RELIEFS HERMETIQUES
DU PORCHE DE NOTRE-DAME
JEAN DE MEUNG, DIT CLOPINEL, L’UN DES AUTEURS DU ROMANS
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DE LA ROSE (1280-1364);
GRASSEUS, SURNOMME’ HORTULANUS, COMMENTATEUR DE LA
TABLE D’ EMERAUDE 1358
NICOLAS FLAMEL 1330-1417
BASILE VALENTIN CIRCA 1413 ,L’ARTISTE LE PLUS CONSIDERABLE
PEUT- ETRE QUE L’ART HERMETIQUE AIT JAMAIS PRODUIT.
L’ABBE’ TRITHEME
ISAAC LE HOLLANDAIS 1408,
THOMAS NORTON ET GEORGES RIPLEY; LAMBSPRINK
GEORGE AURACH DE STRASBOURG 1415
LE MOINE CALABRAIS LACINI 1459
BERNARD LE TREVISAN 1406-1490
DA QUI IN POI VI SAREBBE UNA SORTA DI DECADENZA, TUTTAVIA:
SETHON, VINCESLAS
LAVINIUS DE MORAVIE, ZACHAIRE,
PARACELSE SONT AU XVI SIECLE LES SEULS HERITHIERS CONNU
DE L’ESOTHERISME EGYPTIEN, QUE LA RENAISSANCE RENIE APRES
L’AVOIR CORROMPU. L’art hermétique prolonge son agonie jusqu’au
xvii siècle et s’éteint enfin, non sans avoir donné au monde occidental
trois rejectons de grande envergure: Lascaris, le President d’Espagnet,
et le mysterieux Eyrenée Philalèthe, vivant énigme dont jamais on ne
peut découvrir la veritable personnalité. Curioso: Fulcanelli non cita
Saint-Didier!
Pag. 108, I tomo delle Dimore
“Son laboratoire, -cave, cellule ou crypte ancienne, -s’éclaire à peine
d’un jour triste, (SEMPRE BUIO) que diffusent encore les multiples
résilles de poudreuses araignées. C’est là pourtant qu’au milieu du silence
le prodige, peu à peu, s’accomplit. L’infatigable nature, mieux qu’en ses
abimes rocheux, besogne sous la prudente sauvegarde de l’homme,
avec les secours des astres et par la grace de Dieu.
Segue la famosissima, molto immaginifica e pittorica descrizione del
laboratorio “légendaire”...HIC LAPIS EST SUBTUS TE, SUPRA TE, ERGA
TE ET CIRCA TE...AZOTH ET IGNIS TIBI SUFFICIUNT...OMNIA AB
UNO ET IN UNUM OMNIA...SAL, SULPHUR, MERCURIUS...
Tel est le tableau légendaire de l’alchimiste et de son laboratoire. Vision
fantastique, dépourvue de vérité, sortie de l’imagination populaire et
reproduite sur les vieux almanachs, trésors du colportage. Souffleurs,
magistes, sorciers, astrologues, nécromants? Anatheme et malediction!.
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Qual’ è il senso di questo pezzo? Se non è per colorire l’opera, serve forse
a dire che il vero laboratorio è tutt’altra cosa? Come quello di Curie, o di
Pasteur, o di Roengten? O come un laboratorio di virologia rapportato
agli anni venti?
Pag.115, primo tomo delle Dimore.
La chimie est, incontestablement, la science des faits, comme l’alchimie
est celle des causes. La prèmière, limitée au domaine matériel, s’appuie
sur l’experience; la seconde prend de préférence ses directives dans la
philosophie. Si l’une a pour objet l’étude des corps naturels, l’autre tente
de pénétrer
le
mysterieux dynamisme qui préside à leurs
transformations. C’est là ce qui fait leur différence essentielle et nous
permet de dire que l’alchimie, comparée à notre science positive, seule
admise et enseignée aujourd’hui, est une chimie spiritualiste, parce que
elle nous permet d’entrevoir Dieu à travers les ténébres de la substance.
Au surplus, il ne nous parait pas suffisant de savoir exactement
reconnaitre et classer des faits; il faut encore interroger la nature
pour apprendre d’elle dans quelle conditions, et sous l’empire de
quelle volonté, s’opèrent ses multiples productions...Entrouvir la porte
du laboratoire où la nature mixtionne les éléments, c’est bien; découvrir
la force occulte sous l’influence de laquelle son labeur s’accomplit, c’est
mieux...
...délaisser provisoirement l’étude de la matière inerte et diriger nos
recherches vers l’animateur inconnu de tant de merveilles. Dire, par
exemple, que deux volumes d’hydrogène combinés à un volume d’oxygène
est énoncer une banalité chimique. Et pourtant, qui nous enseignera
pourquoi le rèsultat de cette combinaison présente, avec un état spécial,
des caractères que ne possèdent point les gaz qui l’ont produite? Quel est
donc l’agent qui impose au composé sa specificité nouvelle et oblige
l’eau, solidifiée par le froid, à toujorurs cristalliser dans le meme systeme?
D’autre part, si le fait est indéniable et rigoureusement controlé, d’ou
vient qu’il nous soit impossible de la reproduire par simple lecture de la
formule chargée d’en expliquer le mécanisme? Car il manque , dans
la notation H2O, l’agent essentiel capable de provoquer l’union intime
des éléments gazeux, c’est-à-dire le FEU. Or, nous défions le plus
habile chimiste de fabriquer de l’eau synthétique en melangeant l’oxygène
à l’hydrogène sous les volumes indiquées: les deux gaz refuseront toujours
de se combiner.
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Pour réussir l’expérience il est indispensable de faire intervenir le feu,
soit sous forme d’étincelle, soit sous celle d’un corps en ignition ou
susceptible d’etre porté à l’incandescence (mousse de platine). “La
chimie physique, écrit A. Etard (Revue annuelle de chimie pure,
dans la revue des sciences, 30/9/1896, p. 775.)- entraine la
majoritè des esprits chercheurs; c’est elle qui touche de plus près aux
vérités profondes; c’est elle qui nous livrera lentement les lois capables
de changer tous nos systèmes et nos formules. Mais, par son importance
meme, ce genre de chimie est le plus abstrait et le plus mystérieux qui
soit; les meilleurs intelligences ne peuvent, pendant les courts instants
d’une pensée créatrice, arriver à la contention et à la comparaison de
tous les grands faits connus. Devant cette impossibilité, on recourt
aux représentations mathématiques. Ces représentations sont les plus
souvent parfaites dans leurs méthodes et dans leurs résultats; mais dans
l’application à ce qui est profondément inconnu, on ne peut faire que
les mathématiques découvrent des vérités dont on ne leur a pas confié
les éléments. L’homme le mieux doué pose mal le problème qu’il ne
comprend pas. Si ces problèmes pouvaient etre mis correctement en
équation, on aurait l’espoir de les résoudre.
Mais,
dans l’état d’ignorance où nous sommes,
on se trouve
fatalement réduit à introduire de nombreuses constantes, à négliger des
termes, à appliquer des hypothéses...La mise en équation n’est peut-etre
plus en tout point correcte; on se console cependant parce qu’elle conduit
à une solution; mais C’EST UN ARRET TEMPORAIRE DU PROGRES
DE LA SCIENCE QUAND DE TELLE SOLUTIONS S’IMPOSENT
PENDANT DES ANNEES A’ DE BONS ESPRITS COMME UNE
DEMONSTRATION SCIENTIFIQUE. Bien des travaux se font dans ce
sens, qui prennent du temps et conduisent à des THEORIES
CONTRADICTOIRES, DESTINES A’ L’OUBLI.”
...Ainsi donc, contrairement à la philosophie, qui devance les faits,
assure l’orientation des idées et leur connexion pratique, la theorie, concue
après coup, modifié suivant les resultas de l’expérience, au fur et à
mesure des acquisitions, reflète toujours l’incertitude des choses
provisoires et donne à la science moderne le caractère d’un perpétuel
empirisme.
Quantité de faits chimiques, sérieusement observé, résistent à la logique
et défient tout raisonnement. “L’iodure cuivrique, par example, dit J.
Duclaux- La chimie de la matiere vivante, Alcan Paris, 1910,
pag.14- se decompose spontanément en iode et iodure cuivreux. Le
iode étant un oxydant et les sels cuivreux étant réducteurs, cette
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décomposition est inexplicable.
La formation de composés extremement instables, tels que le chlorure
d’azote, est également inexplicable. On ne comprend pas davantage
pourquoi l’or, qui résiste aux acides et aux alcalis, meme concentrés
et chauds, se dissout dans une solution étendue et froide de cyanure de
potassium;
pourquoi l’hydrogène sulphuré est plus volatil que l’eau;
pourquoi le chlorure de soufre, composé de deux éléments dont un chacun
se combine au potassium avec incandescence, est sans action sur ce
métal.”
Nous venons de parler du feu; encore, ne l’envisageons-nous que sous
sa forme vulgaire, et non point en son essence spirituelle, laquelle
s’introduit dans les corps au moment meme de leur apparition
sur le plan physique. Ce que nous désirons démontrer sans sortir du
domaine alchimique, est l’erreur grave qui domine toute la science
actuelle et l’empeche de reconnaitre ce principe universel qui anime la
substance,
à quelque règne qu’elle appartienne. Il se manifeste
pourtant autour de nous, sous nos yeux, soit par les propriétés
nouvelles que la matière hérite de lui, soit par les phénomènes qui en
accompagnent le dégagement. La lumière,- feu raréfié et spiritualisé,possède les memes vertus et le meme pouvoir chimique que le feu
élémentaire grossier.
Qui Fulcanelli cita il cloro e l’idrogeno che
restano inerti fra loro senza formare acido cloridrico finché il recipiente che
li contiene resta nel buio più assoluto.
Poi prosegue dicendo che il fuoco non può essere considerato come un
semplice catalizzatore, con l’esempio della zolletta di zucchero che spezzata
al buio genera una scintilla blu. ...D’ou provient-elle? Où se trouvait-elle
enclose, sinon dans la texture cristalline de la saccharose?- Nous avons
parlé de l’eau; jetons à sa surface un fragment de potassium: il
s’enflamme spontanéament et brule avec énergie. Où donc cette flame
visible se cachait-elle? Que ce soit dans l’eau, l’air ou le métal, il importe
peu; le fait essentiel c’est qu’elle existe potentiellement à l’intérieur de
l’un ou de l’autre de ces corps, voire de tous. Qu’est-ce que le phosphore,
porte- lumière et gènérateur de feu? Comment les noctiluques, les
lampyres et lucioles transforment-ils en lumière une partie de leur énergie
vitale? Qui oblige les sels d’urane, de cérium, de zirconium, à devenir
fluorescents lorsqu’ils ont été soumis à lìaction de la lumière solaire?
Par quel mysterieux synchronisme le platino-cyanure de barium brille-t-il
au contact des rayons Roentgen? Et qu’on ne vienne pas nous parler
d’oxydation dans l’ordre normal des phénomènes ignés: ce serait reculer
la question au lieu de la resoudre.
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L’oxydation est une resultante, non une cause; c’est une combinaison
soumise à un principe actif, à un agent.
Si certaines oxydations
énergiques DEGAGENT de la chaleur ou du feu, c’est, très
certainements, pour la raison que ce feu s’y trouvait d’abord ENGAGE’.
Le fluide électrique, silencieux, obscur et froid, parcourt son conducteur
métallique sans l’infleencer autrement ni manifester son passage. Mais,
vient-il à rencontrer une résistance, l’ènergie se révéle aussitot avec les
qualités et sous l’aspect du feu... Or, l’électricité n’est-elle pas un feu
véritable, un feu en puissance? D’où tire-t-elle son origine, sinon de la
décomposition (piles) ou de la désagrégation des métaux (dynamos),
corps éminemment chargés du principe igné? Dètachons une parcelle
d’acier ou de fer par le meulage, le choc entre un silex, et nous verrons
briller l’ètincelle mise ainsi en liberté...
Les vieux alchimiste, qui possédaient, de source traditionnelle, plus
de connaissances que nous sommes disposés à leur accorder...
La lumière meme ne nous est rendue sensible qu’autant que nous nous
trouvons placés dans le champ de son rayonnement. Sommes-nous
situés en dehors du faisceau radiant, son action cesse pour nos yeux.
C’est un fait bien connu qu’un observateur, regardant le ciel du fond d’un
puits et à l’heure du midi, voit le firmament nocturne et constellé...
...Sous l’action du bombardement vibratoire, l’esprit dégagé du corps,
se revet pour nos sens des qualités physiques caractéristiques de
sa phase active: luminosité, éclat, chaleur. Ainsi le seul reproche que
l’on puisse adresser à la science chimique, c’est de ne point tenir
compte de l’agent igné, principe spirituel et base de l’énergétisme,
sous l’influence
duquel s’opèrent toutes les transformations
matérielles. C’est l’exclusion systématique de cet esprit, volonté
supérieure et dynamisme caché es choses, qui prive la chimie
moderne du CARACTERE PHILOSOPHIQUE, que possède l’ancienne
alchimie.
“ Vous croyez, écrit M. Henri Hélier à M .L. Olivier- Lettre sur la Philosophie
chimique, dans la Revue des Sciences, 30 decembre 1896, pag. 1227- à
la fécondité indéfinie de l’expérience.
Sans doute; mais toujours
l’expérimentation s’est laissé conduire par une idée préconcue, par une
philosophie. Idée souvent presque absurde en apparence, philosophie
parfois bizarre et dèconcertante dans se signes. “ Si je vous racontais
comment j’ai fait mes découvertes, disait Faraday, vous me prendriez pour
un imbécile”
Tous les grands chimistes ont eu ainsi des idées de derrière la tete qu’ils
se sont bien gardés de faire connaitre...C’est de leurs travaux que
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nous avons tiré nos méthodes et nos thèorie actuelles; elles en sont le
plus précieux résultat, elles n’en furent pas l’origine.”
Segue la famosa tirata da “Comment l’Esprit vient aux tables”, par un
homme qui n’a pas perdu l’esprit. Paris Libraire Nouvelle, 1854,
pag. 150...Les corps ne vous résistent qu’en proportion qu’ils sont
plus fortement combinés, et vous appelez CORPS SIMPLES tous ceux
qui vous résistent: vanité! ...car la cause de la mort est dans celle de
la vie, et LA VRAIE MEDECINE, CELLE QU’A PRATIQUE’
NATURELLEMENT LE CHRIST, et qui renait scientifiquement avec
l’homèopathie, la médecine des semblables, s’étudie sur le vif.-Or,
quand il s’agit de la vie, comme il n’y a rien qui ressemble moins à un
vivant qu’un mort, l’anatomie est la plus triste des vanités. “ tous les
instruments sont-ils donc une cause d’erreur?
Loin de là;
mais il
indiquent la verité dans une limite si restreinte que leur verité n’est
qu’une vanité. Donc il est impossible d’y attacher une vérité absolue.
C’est ce que j’appelle l’IMPOSSIBLE DU REEL,
et dont je prend
acte pour affirmer LE POSSIBLE DU MERVEILLEUX.”
Positive dans ses faits , la chimie demeure négative dans son esprit.
Et c’est précisément ce qui la différencie de la science hermétique, dont
le propre domaine comprend surtout l’étude des causes efficientes, de
leurs influences, des modalités qu’elles affectent selon les milieux et les
conditions. C’est cette étude, exclusivement philosophique, qui permet
à l’homme de pénetrer le mystère des faits, d’en comprendre l’étendue,
de l’identifier enfin à l’Intelligence supreme, ame de l’univers, Lumière,
Dieu. Ainsi l’alchimie, remontant du concret à l’abstrait, du positivisme
matériel au spiritualisme pur,
élargit le champ des connaissances
humaines, des possibilités d’action et réalise l’union de Dieu et de la
Nature, de la Création et du Créateur, de la science et de la Religion.
Pag. 130, I Tomo Dimore
“Qualifier une chose d’impossibile parce que sa possibilité actuelle reste
douteuse, c’est manquer de confiance en l’avenir et renier le progrès.
...Quelques esprits d’un ordre éléve, entre autres sir Humpry Davy,
pensaient que les recherches hermétiques pouvaient conduire à
des résultats insoupconnés. Potrebbe valere la pena di esaminare le
opere di Davy?
Jean Baptiste Dumas, dans ses LECONS SUR LA PHILOSOPHIE
CHIMIQUE, s’exprime en ces termes: “Serait-il permis d’admetre des
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corps simples isomères? Cette question touche de près à la trasmutation
des métaux. Résolue affirmativement, elle donnerait des chances de
succès à la recherche de la pierre philosophale...Il faut donc consulter
l’expérience, et l’éxpèrience, il faut le dire, n’est point en opposition
jusqu’ici avec la possibilité de la trasmutation des corps simples...
Pag.132, Dimore I tomo
Francois Vincent Raspail était un alchimiste convaincu...Ecchinniesti?
Cosa ha scritto?...Il parait meme que le doyen des étudiants de France,
comme Chevreul s’intitulait lui-meme, avait beaucoup appris dans
ces vieux bouquins, et qu’il leur devait une partie de
ses belles
découvertes. L’illustre Chevreul, en effet, savait lire entre les lignes
bien des renseignements qui avaient passé inapercus avant lui. ... Marcellin
Berthelot avrebbe detto, ma non è citato dove, che “Les
principes
hermétiques, dans leur ensemble, sont aussi soutenables que les
meilleurs théories modernes”
SI NOUS N’ETIONS TENU PAR LA PROMESSE QUE NOUS LEUR AVONS
FAITE, NOUS POURRIONS AJOUTER A’ CES SAVANTS LE NOMS DE
CERTAINES SOMMITES SCIENTIFIQUES, ENTIEREMENT CONQUISES
A’ L’ART D’HERMES, MAIS QUE LEUR SITUATION MEME OBLIGE A
NE LE PRATIQUER QU’EN SECRET. MA COSA SUCCEDEVA A PARIGI
AI TEMPI, BEATI! DI FULCANELLI? Le centinaia di pagine che Maria
Slodowska Curie avrebbe bruciato sentendo approssimare la fine, cosa
contenevano? Segue la famosa serie di interviste a vari scienziati
dell’epoca, estratta da LA REVUE, N. 18, DEL 15 SETTEMBRE 1912,
PAG 162 SGG. E da “Je sais tout. La fabbrication syntethétique de
l’or est elle possible? N. 194, del 15 febbraio 1922.”
Pag.
139
...Nous n’avons jamais entendu dire que la science hermétique eut
demandé l’aumone. Nous la connaissons assez riche d’observations,
assez pourvue de faits positifs pour n’etre point réduite à la mendicité.
...NOUS SOMMES EN DROIT DE CONCLURE QUE LES VIEUX
ALCHIMISTES, A’ L’AIDE DE PROCEDES TRES SIMPLES, AVAIENT
NEAMMOINS DECOUVERT, EXPERIMENTALEMENT, LA PREUVE
FORMELLE CAPABLE D’IMPOSER COMME UNE VERITE’ ABSOLUE
LE CONCEPT DE LA TRASMUTATION METALLIQUE...L’idée mère
qui guida leurs travaux, celle-là meme qui s’infiltre dans les sphères
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scientifiques de notre epoque, est étrangère aux principes hypothétiques,
dont elle ignore les fluctuations et les vicissitudes.
Nous assurons donc, sans parti pris, que les grand savants...se trompent
lorsqu’ils nient le résultat lucratif de la trasmutation. ILS SE
MEPRENNENT SUR LA CONSTITUTION ET LES QUALITES
PROFONDES DE LA MATIERE, QUOIQU’ILS PENSENT EN
AVOIR SONDE’ TOUS LES MYSTERES.
HELAS! LA COMPLEXITE DE LEURS THEORIES, L’AMAS DE MOTS
CREES POUR EXPLIQUER
L’INEXPLICABLE (CURIOSO CHE PER
FULCANELLI DUNQUE VI E’ DELL’INESPLICABILE NELL’ALCHIMIA),
ET
SURTOUT
L’INFLUENCE PERNICIEUSE D’UNE EDUCATION
MATERIALISTE
LES POUSSENT A RECHERCHER FORT LOIN CE QUI EST A LEUR
PORTE’. MATHEMATICIENS
POUR LA PLUPART, ( IL PENSIERO MATEMATICO E’ VEROSIMILE
SIA DI OSTACOLO IN ALCHIMIA) ILS PERDENT EN SIMPLICITE’, EN
BON SENS, CE QU’ILS GAGNENT EN LOGIQUE HUMAINE, EN
RIGUEUR NUMERALE. ILS REVENT D’EMPRISONNER LA NATURE DANS
UNE FORMULE, DE METTRE LA VIE EN EQUATION.
Ainsi, par déviations successives, en arrivent-ils incosciemmment à
s’éloigner tellement de la verité simple qu’ils justifient la dure parole de
l’Evangile. “Ils ont des yeux pour ne point voir et du sens pour ne point
comprendre!”
Serait-il possible de ramener ces hommes à une conception moins
compliquée des choses,
de guider ces égarés vers la lumière du
spiritualisme qui leur manque? Nous allons l’essayer et dirons tout d’abord,
à l’intention de ceux qui voudront bien nous suivre, qu’ ON N’ETUDIE
POINT LA
NATURE VIVANTE EN DEHORS DE SON ACTIVITE’.
L’ANALYSE DE LA MOLECULE ET DE L’ATOME N’APPREND RIEN... E’
PROPRIO UN RICHIAMO ALLA FISIOLOGIA ED ANATOMIA METALLICA
E MINERALE, PER ME.
OR, TOUT EST VIE ET MOUVEMENT ICI-BAS. L’ACTIVITE’ VITALE,
TRES APPARENTE CHEZ LES ANIMAUX ET LES VEGETAUX, NE L’EST
GUERE MOINS DANS LE REGNE MINERAL, BIEN QU’ELLE EXIGE DE
L’OBSERVATEUR UNE ATTENTION PLUS AIGUE. LES METAUX, EN
EFFET, SONT DES CORPS VIVANTS ET SENSIBLES...
Pourtant,
il ne suffit pas au philosophe de noter seulement
l’allongement d’une barre de fer soumise à la chaleur, il lui faut encore
rechercher quelle VOLONTE’ OCCULTE oblige le métal à se dilater.
On sait que celui-ci, sous l’impression des radiations caloriques, écarte
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ses pores, distend ses molécules, augmente de surface et de volume; il
s’épanouit en quelque sorte, comme nous le faisons nous-memes sous
l’action des BIENFAISANTES EFFLUVES SOLAIRES. On ne peut donc
nier qu’une telle réaction n’ait une cause profonde, immatérielle, car
nous ne saurions expliquer, sans cette impulsion, quelle autre force
obligerait les particules cristallines à quitter leur APPARENTE INERTIE.
Cette VOLONTE’ METALLIQUE, l’ame meme du métal est nettement
mise en evidence dans l’une des belles expériences faites par M.
Ch.-Ed. Guillame: l’esperienza dell’irrobustimento spontaneo della sbarra
metallica. ...Un enseignement analogue se dégage de l’étude des composés
salins cristallisés. Si l’on brise l’arete d’un cristal quelconque et qu’on
le plonge, ainsi mutilé, dans l’eau mère qui l’a produit, non seulement
on le voit incontinement réparer sa blessure, mais encore s’accroitre
avec une vitesse plus grande que celle des cristaux intacts, demeurés
dans la meme solution.
Pag.143, I Tomo
“L’affaiblissement de l’energie vitale, phase normale et caractéristique
de decrepitude, de sénilité du métal, est bien le signe précurseur de sa
mort prochaine. Or, la mort, corollaire de la vie, étant la conséquence
directe de la naissance, il s’ensuit que les métaux et minéraux manifestent
leur soumission à la loi de prédestination qui régit tous les etres créés.
Naitre, vivre, mourir ou se transformer sont les trois stades d’une période
unique embrassant toute l’activité physique. IN QUESTA PROSPETTIVA,
L’ANIMA p.es DEL FERRO, SI ESTRARREBBE PIU’ FACILMENTE DA
UN FERRO MORENTE, tipo la RUGGINE. Et comme cette activité a
pour fonction essentielle de se renouveler, de se continuer et se
reproduire par génération, nous sommes amené à penser que les métaux
portent en eux, aussi bien que les animaux et les végétaux, la faculté
de multiplier leur espèce. ...Ainsi, la philosophie enseigne et
l’experience démontre que les métaux, grace à leur propre semence,
peuvent etre reproduits et developpés en quantité.
Nota mia: quale è il substrato morfologico della semenza metallica? Il
supporto materiale di questa funzione, è già noto alla scienza ufficiale ( che
so, il grano cristallino minimo, il dominio magnetico ecc.) oppure no? Esso è
apprezzabile e studiabile in condizioni ordinarie, o è accessibile solo che so,
durante la fusione, o la ricristallizazione ecc.?
C’est d’ailleurs ce que la parole de Dieu nous révèle dans la GENESE,
lorsque le Créateur transmet une parcelle de son activité aux créatures
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issues de sa substance meme. Car le verbe divin .”CROISSEZ ET
MULTIPLIEZ,
ne
s’applique pas uniquement à l’homme, il vise
l’ensemble des etres vivants répandus dans la nature entière.
Pag.147 , I Tomo delle Dimore
“L’ALCHIMIE N’EST OBSCURE QUE PARCE QU’ELLE EST
CACHE’...On nous dira que le MODUS OPERANDI, varie selon les auteurs
et que, si le développement théorique est le meme chez tous, par
contre les descriptions des corps employés offrent rarement entre eux
une similitude rigoreuse. Nous répondrons que les philosophes ne
disposaient pas d’autres ressources,
pour dérober aux uns ce qu’ils
voulaient montrer aux autres, que ce fatras de méthaphores, de
symboles divers, cette prolixité de termes, de formules capricieuses tracées
au courant de la plume, exprimées en langage clair à l’usage des avides
ou des insensés. Quant à l’argument touchant la pratique, il tombe de
lui-meme par cette simple raison que la matière initiale pouvant etre
envisagée sous l’un quelconque des multiples aspects qu’elle prend au
cours du travail, et les artistes ne décrivant jamais qu’une partie de la
technique, il parait exister autant de procédés distincts qu’il y a d’écrivains
en ce genre. Segue la lunga serie dei rebus famosi.
@O GRAND KA BARRE’: CABARET ,O-AU LI-LIT- ON DOR-DORT, O-OS
BU-BOUC DU-DUC MONDE. TUTTE OMOFONIE PERFETTISSIME NEL
SUONO, MA MOLTO ARDITE NELLA LORO COSTRUZIONE.CETTE
FEMME COUD DANS SA GROSSESSE...
Pag.
151
...Le gout du rébus,
dernier écho de la langue sacrée, s’est
considérablement afflaibli de nos jours. On ne le cultive plus, et c’est
à peine s’il intéresse encore les écoliers de la génération actuelle. En
cessant de fournir à la science du blason le moyen d’en déchiffrer les
énigmes, le rebus a perdu la valeur ésotérique qu’il possédait jadis. Per
Fulcanelli il rebus è addirittura l’ultima eco della Lingua Sacra. Potrebbe
essere il caso di studiare quanto se ne sa, cominciando magari dalla
voce rebus della Treccani, con relativa bibliografia e via discorrendo.
Le temps, qui ruine et devore les oeuvres humaines, n’a pas
épargné le vieux langage hermétique. L’indifférence, l’ignorance et l’oubli
ont parachevé l’action désagrégeante des siècles. On ne saurait
néammoins soutenir qu’il soit tout à fait perdu; quelques initiés en
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conservent les règles, savent tirer parti des ressources qu’il offre dans la
transmission de vérités secrètes ou l’emploient comme clef mnémonique
d’enseignement.
Caso famosissimo del professore nella caserma dove il parente di Fulcanelli
era “sous-officier” nel 1843. “Il enseignait, le soir, aux militaires qui le
désiraient, l’histoire de France, moyennant une lègére rétribution, et
employait une Méthode qu’il affirmait CONNUE DE LA PLUS HAUTE
ANTIQUITE’. En réalité, ce cours, si séduisant pour ses auditeurs, était
basé sur la CABALE PHONETIQUE traditionnelle.”
Questo professore, secondo Fulcanelli usava lo stesso linguaggio del Sogno
di Polifilo e delle opere di Rabelais: PHARE à MAIN: PHARAMOND,
SAULE à MAIN: SALOMON, MARGUERITE: ME REGRETTE, etc.
C’est ainsi qu’il convient d’analyser les DICTS et MANIERES DE
PARLER DE PANTAGRUEL et de GARGANTUA, si l’on voit savoir tout
ce qui est “mussé” dans l’oeuvre du puissant initié que fut Rabelais.
Attenzione : questo concetto è espresso nella nota in fondo a pag. 153:
quella nota è proprio di Fulcanelli, o sarà di Canseliet?
Pag.154 I Tomo
“ Ce sont ces calembours, ces jeux de mots associés ou non au rébus,
qui servaient aux initiès de truchement pour leurs entretiens verbaux.
Dans les ouvrages acroamatiques, on réservait les anagrammes, tantot
pour masquer la personnalité de l’auteur, tantòt pour en déguiser le
titre et en soustraire au profane la pensée directrice.
Esempio di Amilec, di Tiphaigne de la Roche. Vedi file Amilec.
Successivamente Fulcanelli espone una riflessione abbastanza lunga sulla
Cabala Ermetica ed i suoi rapporti con il greco arcaico.
ALCHIMIA E SPAGIRIA: Dimore, I Tomo, pag. 176
...L’AIEULE REELLE DE NOTRE CHIMIE EST L’ANCIENNE SPAGIRIE,
et non la science hermétique elle-meme. IL Y A, EN EFFET, UN
ABIME PROFOND ENTRE LA SPAGYRIE ET L’ALCHIMIE. ...Il y eut au
moyen age,-vraisemblablement meme dans l’antiquité grecque,
si
nous nous referons aux oeuvres de Zozime et d’Ostanes,-deux degrès,
deux ordres de recherches dans la science chimique: LA SPAGYRIE ET
L’ARCHIMIE. Ces deux branches d’un meme ART EXOTERIQUE se
diffusaient dans la classe laborieuse par la pratique du laboratoire.
Métallurgistes, orfèvres, peintres, céramistes, verriers, teinturiers,
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distillateurs,
émailleurs, potiers, etc, devaient, autant que les
apothicaries, etre porvus de connaissances spagyriques suffisantes.
...Quant aux ARCHIMISTES, ils formaient une catégorie spéciale, plus
restreinte, plus obscure aussi parmi les chimistes anciens. Le but qu’ils
poursuivaient présentait quelque analogie avec celui des alchimistes,
mais les matèriaux et les moyens dont il disposaient pour l’atteindre
étaient uniquement des matériaux et des moyens CHIMIQUES.
Transmuer les métaux les uns dans les autres; produire l’or et l’argent
en partant de minerais vulgaires ou de composés métalliques salins;
obliger l’or contenu potentiellement dans l’argent, l’argent dans l’étain,
à devenir actuels et extractibles, voilà ce que l’archimiste avait en vue.
C’était, en definitive, un spagyriste cantonné dans le règne minéral et qui
délaissait volontairement les quintessences animales et les alcaloides
végétaux. ...Quantité d’artisans, leur labeur terminé, étudiaient,
manipulaient, expérimentaient en secret dans leur cave ou leur grenier.
Ils cultivaient la science des PETITS PARTICULIERS, selon l’expression
quelque peu dédaigneuse des alchimistes pour ces à-cotés indignes
du philosophe.
Reconnaissons, sans mépriser ces chercheurs utiles,
que les plus heureux n’en tiraient souvent qu’un bénéfice médiocre, et
qu’un meme procédé, suivi tout d’abord de succès, ne donnait ensuite
que résultats nuls ou incertains. ...MAIS L’ALCHIMIE, NOUS LE
REPETONS, N’ENTRE POUR RIEN DANS CES APPORTS SUCCESSIFS.
SEULS,
LES
ECRITS
HERMETIQUES,
INCOMPRIS
D’INVESTIGATEURS PROFANES, FURENT LA CAUSE INDIRECTE
DE DECOUVERTES QUE LES AUTEURS N’AVAIENT JAMAIS PREVUES.
...C’est pourquoi un célébre adepte, auteur d’un traité classiqueCosmopolite, ou nouvelle lumiere chimique. Paris, Yean d’Houry, 1669.peut dire avec beaucoup de raison.
“ Si Hermès, le PERE DES
PHILOSOPHES,
resusscitoit aujourd’hui avec le subtil Geber, le
profond Raymond Lulle, ils ne seroient pas regardés comme des
Philosophes par nos CHYMISTES VULGAIRES qui ne daigneroient
presque pas les mettre au nombre de leurs disciples, parce qu’ils
ignoreroient la manière de s’y prendre pour
procéder à toute ces
distillations, ces circulations ces calcinations,
et TOUTES
CES
OPERATIONES INNOMBRABLES QUE NOS CHYMISTES VULGAIRES
ONT INVENTEES, pour avoir mal entendu les écrits allégoriques de ces
Philosophes”.
Avec leur texte confus, émaillé d’expressions cabalistiques, les livres
restent la cause efficiente et gènuine de la meprise grossière que
nous signalons. Car, en dépit des avertissements, des objurgations de
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leurs auteurs, les étudiants s’obstinent à les lire suivant le sens qu’ils
offrent dans le langage courant. Ils ne savent pas que ces textes sont
RESERVES AUX INITIES et qu’ils est indispensable, pour les bien
comprendre, d’en détenir la clef secrète.
C’est à découvrir cette clef qu’il faut préalablement travailler. Certes, ces
vieux traités contiennent, sinon la science intégrale, du moins sa
philosophie, ses principes, l’art de les appliquer conformement aux
lois naturelles. Mais si l’on ignore la signification occulte des
termes, - ce qu’est, par exemple, ARES, ce qui le distingue
d’ARIES et le rapproche d’ARLES, d’ ARNET et d’ALBAIT,
-qualificatifs ètranges employés à dessein dans la rédaction de
tels ouvrages, on doit craindre de n’y entendre goutte ou de se
laisser infailliblement tromper.
Nous ne devons pas oublier qu’il s’agit là d’une SCIENCE ESOTERIQUE.
Par conséquent, une vive intelligence, une excellente mémoire, le travail
et l’attention aidés d’une volonté forte ne sont point des qualités
suffisantes pour espérer devenir docte en la matière.
“Ceux-là s’abusent fort, écrit Nicolas Grosparmy, qui cuident que nous
n’ayons faict nos livres que pour eux; MAIS NOUS LES AVONS FAICTS
POUR EN JECTER HORS TOUS CEULX QUI NE SONT POINT DE
NOTRE SECTE.”
Batsdorff, au début de son traité, prévient CHARITABLEMENT le
lecteur en ces termes: “tout homme prudent, dit-il, doit premierement
apprendre la Science, s’il peut, c’est-à-dire les principes et les moyens
d’opérer, sinon en demeurer là, sans follement employer son temps et
son bien...OR,
JE PRIE CEUX QUI LIRONT CE PETIT LIVRE,
D’AJOUTER FOI à MES PAROLES. JE LEUR DIS ENCORE UNE FOIS
QU’ILS N’APPRENDRONT JAMAIS CETTE SCIENCE SUBLIME PAR
LE MOYEN DES LIVRES, ET QU’ELLE NE PEUT S’APPRENDRE QUE
PAR REVELATION DIVINE (MAIUSCOLO NEL TESTO), C’EST
POURQUOI ON L’APPELLE ART DIVIN...(Le Filet d’Ariadne, pag.2)
Addirittura il libro alchemico come antifurto! Questo sarebbe veramente
il colmo; ma visto che i colmi piacciono “aux gens d’esprit” può darsi
che sia proprio così, dopo tutto.
In tal caso il libro ci farebbe solamente sapere che l’arte esiste, che la
realizzazione è possibile; magari qualche autore particolarmente generoso
potrebbe indicare qualche suggerimento pratico, tipo Fulcanelli sulla
necessità del buio, o l’autore delle Ricreazioni Ermetiche sull’influenza
determinante della Luna e delle sue fasi. Ma la reale teoria del’Opera e la
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conseguente realizzazione pratica deve essere ritrovata da ogni singolo
operatore. Cfr. Fulcanelli: “L’Alchimia non s’insegna; ognuno deve
riscoprirla da sé” , e può anche darsi che il primo inciampo su questo
percorso sia proprio il libro alchemico, al difuori di quelle sue parti “midollari”
direbbe Rabelais, forzatamente assai ridotte. Quanto alla riscoperta della
realtà delle cose, al solito la semplicità è la prima regola.
“...Un auteur anonyme du xviii siècle donne d’autres raisons de la
difficulté que l’on éprouve à dechiffrer l’énigme: “Mais voici la prèmiere
et veritable cause pour laquelle la nature a cachè ce palais ouvert et
royal à tant de philosophes, meme à ceux nantis d’un esprit très subtil;
c’est que, s’écartant, dès leur jeunesse, du chemin simple de la nature
par des conclusions de logique et de mètaphysique, et, trompés par les
illusions des meilleurs livres memes, ils s’immaginent et jurent que cet
art est plus profond, plus dufficile à connaitre qu’aucune métaphysique,
quoique la nature ingénue, dans ce chemin comme dans tous les autres,
marche d’un pas droit et très simple” (Clavicula ab Iperboreo)
...Pag. 182, I Tomo delle Dimore:
“Et nous pouvons affirmer que si nos savants avaient compris le
langage des vieux alchimistes, les lois de la pratique d’Hermès leur seraient
connues et la pierre philosophale aurait cessé, depuis longtemps,
d’etre considérée comme chimérique.”
“...Ces recettes de souffleurs offrent plus de certitude expérimentale
qu’on serait portè à leur en attribuer.” ...Le procédé archimique le plus
simple consiste à utiliser l’effet de réactions violentes, -celles des acides
sur les bases, - afin de provoquer, au sein de l’EFFERVESCENCE (FASE
DISOMOGENEA, NOTEVOLE EFFETTO DI SUPERFICIE) , la réunion
des parties pures, leur assemblage irréductible sous forme de corps
nouveaux. On peut ainsi, en partant d’un métal voisin de l’or, -l’argent
de préférence, (PREFERIBILE, NON OBBLIGATORIO)-produire une petite
quantité de métal précieux.
Voici, dans cet ordre de recherches, une
opération élémentaire dont nous certifions le succès, si l’on suit bien
nos indications.
Versez dans une cornue de verre, haute et tubulé, le tiers de sa capacité
d’acide azotique pur. Adaptez-y un récipient avec tube de dégagement et
agencez l’appareil sur un bain de sable.
Opérez sous la sorbonne.
Chauffez l’appareil doucement et sans atteindre le degré d’ébullition de
l’acide.
Cessez alors le feu, ouvrez la tubulure et introduisez une légére fraction
d’argent vierge, ou de coupelle, qui ne contienne point de traces d’or.
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Lorsque cessera l’émission du peroxide d’azote et que l’effervescence se
sera calmé, laissez tomber dans le liqueur une seconde portion d’argent
pur.
Répétez ainsi l’introduction du métal, sans hate, jusqu’à ce que l’ébullition
et le dégagement de vapeurs rouges manifestent peu d’énergie, indices
d’une saturation prochaine. N’ajoutez plus rien, laissez déposer une demiheure, puis décantez avec précaution, dans un bécher, votre solution
claire et encore chaude.Vous troverez au fond de la cornue un mince
dépot sous forme de SABLON NOIR. (segnalato nel testo, senza nessuna
spiegazione. Perché? E’ la sabbia araldica, forse?) Lavez celui-ci -le
SABLON NOIR.- à l’eau distillé tiède, et faites-le tomber dans une petite
capsule de porcelaine. Vous reconnaitrez aux essais que ce précipité
est insoluble dans l’acide chlorhydrique, comme il l’est dans l’acide
nitrique.
L’eau régale le dissout et donne une magnifique solution
jaune, absolument semblable à celle du trichlorure d’or. Etendez d’eau
distillée cette liqueur; précipitez par une lame de zinc, il se déposera une
poudre amorphe, très fine, mate, de coloration brun rougeatre, identique
à celle que donne l’or naturel réduit de la meme façon.
Lavez
convenablement puis desséchez ce précipité pulvérulent. En le
comprimant sur une feuile de verre ou sur le marbre, il vous donnera
une lame brillante, cohérente, d’un bel éclat jaune par réflexion, de
couleur verte par trasparence, ayant l’aspect et les caractéristiques
superficielles de l’or le plus pur.
Afin d’augmenter d’une quantitè nouvelle votre minuscule dépot, vous
pourrez recommencer l’opération autant de fois qu’il vous plaira. Dans
ce cas, reprenez la solution claire de nitrate d’argent étendue des premiers
eaux de lavage; réduisez le Métal par le zinc ou le cuivre. Décantez et
lavez abondamment quand la reduction sera complète.
Desséchez cet argent en poudre et servez-vous-en pour votre seconde
dissolution. En poursuivant ainsi, vous amasserez assez de métal pour
en rendre l’analyse plus commode. DE PLUS VOUS SEREZ ASSEURE’
DE SA PRODUCTION VERITABLE,- à supposer meme que l’argent
tout d’abord employé contint quelque traces d’or. Mais ce corps simple,
si facilement obtenu bien qu’en faible proportion, est-il vraiment de
l’or? Notre sincérité nous engage à dire NON, ou, du moins, pas
encore. Car s’il présente la plus parfaite analogie extérieure avec l’or,
et meme la plupart de ses proprietés et réaction chimiques, il lui
manque toutefois un caractère phisique essentiel, la densité. Cet or est
moins lourd que l’or naturel, quoique sa densité propre soit déjà supérieure
à celle de l’argent.
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Nous pouvons donc l’envisager non pas comme le représentant d’un
etat allotropique, plus ou moins instable, de l’argent, mais comme de
l’or jeune, de l’OR NAISSANT, ce qui révèle encore sa formation récente.
Cosa intende Fulcanelli per “instable”? Radioattivo o cosa? D’ailleurs, le
métal nouvellement produit reste susceptible de prendre et conserver,
par CONTRACTION, la densité élevée que possède le metal adulte.Les
archimistes utilisaient un procédé qui assurait à l’or naissant toutes les
qualités spécifiques de l’or adulte; ils dénommaient cette technique
MATURATION ou AFFERMISSEMENT, et nous sachons que le mercure
en était l’agent principal. On la trouve encore citée dans quelques
anciens manuscripts latins sous l’expression de CONFIRMATIO (BCC
II 135).
...Le précipité apparait peu après le début, et jusque vers le milieu de
l’attaque; il se redissout en partie ou en totalité par la suite, selon
l’importance meme du volume de l’acide. QUESTO PRECIPITATO
FILOSOFICO SI COMPORTA COME IL MIGLIOR SUCCO, LA PARTE
PIU’ PREGIATA DI UN QUALCOSA SOTTOPOSTO A ESTRAZIONE.
L’OLIO EXTRAVERGINE. E LA PARTE VIVA DEL LAMPEN, NON SI
COMPORTERA’ ALLO STESSO MODO? v. pag.386.
Dimore filosofali, pag. 187 del Primo tomo.
...Mais il est, en archimie, d’autres méthodes dont les résultats viennent
apporter la preuve des affirmation philosophiques.ELLES PERMETTENT
DE REALISER LA DECOMPOSITION DES CORPS METALLIQUES,
LONGTEMPS
CONSIDERES
COMME
ELEMENTS SIMPLES. CES PROCEDES, QUE LES ALCHIMISTES
CONNAISSENT, BIEN QU’ILS
N’AIENT PAS A’ LES UTILISER DANS L’ELABORATION DU GRAND
OEUVRE, ONT POUR OBJET L’EXTRACTION DE L’UN DES DEUX
RADICAUX METALLIQUES, SOUFRE ET MERCURE.
Qui sorge
subito una questione: questi metodi sottospiegati così
diffusamente, non sono stati usati dagli Alchimisti perché questi
disponevano di sistemi più semplici ed efficaci ( cfr. file Alkaest) o lo
zolfo ed il mercurio così prodotti sono proprio inefficaci nell’Opera ?
Parrebbe strano che Fulcanelli abbia dato lo stesso nome a cose del tutto
diverse: perché se non vi è equivalenza dovremmo avere due zolfi e due
mercuri per ogni metallo planetario: quello estratto tramite metodiche
“filosofiche” e quello estratto tramite metodiche “profane” come quelle
indicate più sotto. E’ vero tuttavia che le proteine ci insegnano come due
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sostanze aventi la stessa formula
chimica possano essere una
efficacissima (p.es la tossina botulinica) e l’altra del tutto inattiva: la stessa
denaturata quanto alla struttura secondaria,
terziaria e quaternaria.
Noi non sappiamo ancora nulla di come si presenti lo zolfo alchemico dal
punto di vista chimico, e neanche se esso è davvero chimicamente
definibile: potrebbe ben essere che i metodi non filosofici possano
menomarne l’efficacia, in tutto o in parte.
La philosophie Hermetique nous enseigne que LES CORPS N’ONT
AUCUNE ACTION SUR LES CORPS, et que, seuls LES ESPRITS
SONT ACTIF ET PENETRANTS.
Ce sont eux, les esprits, ces agents naturels qui provoquent au sein
de la matière, les trasformations que nous y observons. Or, la sagesse
démontre par l’expérience que les corps ne sont susceptibles de former
entre eux que des combinaisons temporaires aisément réductibles. Tel
est le cas des alliages, dont certains se liquatent par simple fusion, et de
tous les composés salins. De meme, les métaux alliés conservent
leurs qualités spécifiques malgré les propriétés diverses qu’ils affectent
à l’état d’association.
On comprend donc de quelle utilité peuvent etre les esprits dans le
dégagement du soufre ou du mercure métalliques, lorsqu’on sait qu’ils
sont seuls capables de vaincre la forte cohésion qui lie étroitement
entre ceux principes. Auparavant, il est indispensable de connaitre ce
que les Anciens désignaient par le terme générique et assez vague
d’ESPRITS. Pour les alchimistes, les esprits sont des INFLUENCES
REELLES, quoique physiquement presque immatérielles ou
impondérables. Presque! Quindi una minima traccia dovrebbero
lasciarla! Dovrebbero essere rilevabili!
Ils agissent d’une manière mystérieuse, inexplicable, inconnaissable
mais efficace, sur les substances soumises à leur action et
préparées pour le recevoir. LE RAYONNEMENT LUNAIRE EST L’UN
DE CES ESPRITS HERMETIQUES. Quindi, cfr poco supra, qualche
traccia dovrebbe pur lasciarla, anche dal punto di vista della Scienza
Ufficiale.
Quant aux archimistes, leur conception s’avère comme étant d’ordre
plus concret et plus substantiel. Nos vieux chimistes englobent sous la
meme rubrique tous les corps, simples ou complexes, solides ou liquides,
pourvus d’une qualité VOLATILE apte à les rendre ENTIEREMENT
SUBLIMABLES. Métaux, métalloides, sels, carbures d’hydrogène,
etc, apportent aux archimistes leur contingent d’esprits: mercure,
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arsenic, antimoine et certains de leurs composés, soufre, sel ammoniac,
alcool, éther, essences végétables, etc.
Dans l’extraction du soufre métallique, la technique favorite est
celle qui utilise la sublimation. Voici, à titre d’indication, quelques
manières d’opérer.
Dissolvez de l’argent pur dans l’acide nitrique chaud, selon la
manipulation précédemment décrite, puis étendez cette solution d’eau
distillée chaude. Décantez la liqueur claire, afin d’en séparer, s’il y a
lieu, le léger dépot noir dont nous avons parlé. Laissez refroidir au
laboratoire obscur et versez dans la liqueur, peu à peu, soit une solution
filtrée de chlorure sodique, soit de l’acide chlorhydrique pur. Le chlorure
d’argent tombera au fond du vase
sous forme de masse blanche
caillebottée. Après repos de vingt-quatre heures, décantez l’eau acidulée
qui surnage,
lavez rapidement à l’eau froide et faites dessécher
spontanément dans une PIECE OU NE PENETRE AUCUNE LUMIERE.
Pesez alors votre sel d’argent auquel vous mélangerez intimement trois
fois autant de chlorure d’ammonium pur. Introduisez le tout dans une
cornue de verre, haute, et de capacité telle que le fond seul soit occupé
par le mélange salin. Donnez le feu doux au bain de sable et augmentezle par degrés. Quand la temperature sera suffisante, le sel ammoniac
s’élévera et garnira d’une couche ferme la voute et le col de l’appareil. Ce
sublimé, d’une blancheur de neige, rairement jaunatre, laisserait croire
qu’il ne renferme rien de particulier. Coupez donc adroitement la cornue,
détachez avec soin ce sublimé blanc, faites-les dissoudre dans l’eau
distillée, froide ou chaude. La dissolution achevée, vous trouverez au
fond une poudre très fine, d’un rouge éclatant; c’est une partie du
SOUFRE D’ARGENT, ou SOUFRE LUNAIRE, détachée du metal et
volatilisée par le sel ammoniac au cours de sa sublimation.
Cette opération, toutefois, malgré sa simplicité ne va pas sans de gros
inconvénients...Il faut d’abord, si l’on ne veut perdre la moitié et plus
du métal employé, éviter surtout la fusion des sels. Or, si la température
reste inférieure au degré requis pour déterminer et maintenir la fluidité
du mélange, il ne se produit pas de sublimation. D’autre part, dès que
celle- ci s’établit, le chlorure d’argent, déjà très pénétrant par lui-meme,
acquiert, au contact du sel ammoniac, un tel mordant qu’il passe à
travers les parois du verre et s’échappe au dehors. Très fréquemment, la
cornue se fele quand la phase de vaporisation commence, et le sel
ammoniac sublime à l’extérieur...Porcellana, grès e terra sono ancora
più porosi, e poi il recipiente deve essere trasparente, per seguire
bene le fasi della reazione.
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...Il y a donc, en cette méthode comme en beaucoup d’autres du meme
ordre, certains secrets de pratique que les archimistes se sont
prudemment réservés. L’un des meilleurs consiste à diviser le mélange
des chlorures en interposant un corps inerte, susceptible d’empater les
sels et d’empecher leur liquéfaction. Cette matière ne doit posséder ni
qualité réductrice, ni vertu catalytique; il est indispensable aussi qu’on
puisse facilement l’isoler du CAPUT MORTUUM.
On employait autrefois la brique pilée et divers absorbant tels que la
potée d’étain, la pierre ponce, le silex pulvérisé, etc. Ces substances
fournissent, malheureusement, un sublimé très impur. Nous donnons
la préférence à certain produit, dépourvu d’affinité quelconque pour les
chlorures d’argent et d’ammonium, que nous tirons du bitume de
Judée. Outre la pureté du soufre obtenu, la technique devient fort
aisée. On peut, commodément, réduire le résidu en argent métallique
et réiterer les sublimations jusqu’à extraction totale du soufre.
La masse résiduelle n’est plus alors réductible et se présente sous l’aspect
d’une cendre grise, molle, très douce, grasse au toucher, gardant
l’empreinte du doigt, et qui cède, en peu de temps, la moitié de son
poids de mercure spécifique.
Cette technique s’applique également au plomb. D’un prix moins
élevé, il offre l’avantage de fournir des sels insensibles à la lumière,
ce qui dispense l’artiste d’opérer dans l’obscurité; il n’est pas
nécessaire non plus d’employer l’impastation; enfin comme le plomb
est moins fixe que l’argent, le rendement en sublimé rouge est
meilleur et le temps abrégé. Le seul cote facheux de l’operation
vient de ce que le sel ammoniac forme, avec le soufre du plomb, une
couche saline compacte et si tenace qu’on la croirait fondue avec
le verre. Quindi il cloruro d’ammonio estrae lo zolfo del piombo e si lega
ad esso. Aussi devient-il laborieux de l’en détacher sans broyage. Quant
à l’extrait lui-meme, il est d’un beau rouge, enrobé dans un sublimé
jaune fortement coloré, mais très impur comparativement à celui de
l’argent. Il importe donc de le purifier avant de l’ employer. Sa maturité
est aussi moins parfaite, considération importante si les recherches
sont
orientées vers l’obtention des teintures particulières. LE
PROCEDE’ QUI CONVIENT A’ L’ARGENT ET AU PLOMB NE PEUT
ETRE APPLIQUE’ A’ L’ETAIN, AU CUIVRE, AU FER OU A’ L’OR.
Quindi piombo e argento sono molto vicini, e forse stagno, rame,
ferro e oro costituiscono un’altra famiglia.
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Davantage, l’esprit capable de détacher et d’isoler le soufre d’un
metal donnè exercera son action, chez un autre métal, sur le
principe mercuriel de celui-ci. Dans le premier cas, le mercure sera
fortement retenu, tandis que le soufre se sublimera; dans le second, c’est
le phènomène inverse que l’on verra se produire.
Come può uno spirito essere talvolta affine al mercurio e talaltra allo zolfo?
Come sono realmente fatti, come agiscono, lo zolfo ed il mercurio?
...C’est d’ailleurs et surtout l’affinité que manifestent les corps les uns
pour les autres, et ceux-ci pour les esprits, qui en règle l’application.
...L’argent et le plomb ont ensemble une sympathie très marquée, les
minerais de plomb argentifère le prouvent assez. Or l’affinité établissant
l’identité chimique profonde de ces corps, il est logique de penser que le
meme esprit, employé dans les memes conditions, y determinera les memes
effects. C’est ce qui a lieu avec le fer et l’or, lesquels sont liés par une
étroite affinité; quand les prospecteurs mexicains viennent à découvrir
une terre sablonneuse très rouge, composè en majorité de fer oxidé, ils
en concluent que l’or n’est pas loin. Aussi considèrent-ils cette terre
rouge comme la minière et la MERE DEL’OR, et le meilleur indice d’un
filon proche...
Affinità: la teoria chimica dell’affinita’ fu piuttosto diffusa, prima
di Mendeleiev. Non è che Fulcanelli intenda questa “affinità”?
Pag.196 del I tomo delle Dimore:
qui si trova una frase di Fulcanelli che permane ancora misteriosa,
anche dopo anni: “L’homme et les animaux vertébrés doivent au
fer ET A’L’OR la coloration rouge de leur sang.”
...Les sels de fer présentent une telle variété dans leur coloration qu’on
peut assurer qu’ils suffiraient à reproduire toutes les tonalités du
spectre, depuis le violet, qui est la propre couleur du métal pur, jusqu’au
rouge intense qu’il donne à la silice dans les diverses sortes de rubis et
de grenats.
Il n’en fallait pas tant pour engager les archimistes à travailler sur le fer,
dans le dessein d’y découvrir les composants de leurs teintures. Au
demeurant,
CE METAL LAISSE AISEMENT EXTRAIRE SES
CONSTITUANTS, SULFUREUX ET MERCURIEL, EN UNE SEULE
MANIPULATION, ce qui est dejà fort avantageux. La grosse, l’énorme
difficulté réside dans la réunion de ces éléments, lesquels, malgré leur
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purification, refusent énergiquement de se combiner pour former un
nouveau corps. Questo problema spagirico qui esposto pare lo stesso della
Grande Opera, a ben vedere. Anche qui il ferro è subito decomposto, si
procede alle purificazioni, ma il “rimontaggio?”
Mais nous passerons sans analyser ni résoudre ce problème, puisque
notre sujet se borne à établir la preuve que les archimistes ont toujours
employé des MATERIAUX CHIMIQUES mis en oeuvre à l’aide de moyens
et d’OPERATIONS CHIMIQUES.
Dans le traitement spagyrique du fer, c’est la réaction énergique d’acides,
ayant pour le métal une semblable affinité,
que l’on utilise pour
vaincre la cohésion. On part ordinairement de la pyrite martiale ou du
métal réduit en limaille. Dans ce dernier cas, nous recommandons
d’user de prudence et de précaution. Si l’on s’adresse à la pyrite, il suffira
de la broyer le plus finement que faire se pourra et de rougir cette
poudre à feu, une seule fois, en la brassant fortement.
Refroidie, on l’introduit dans un large ballon avec quatre fois son poids
d’eau régale, et l’on porte le tout à l’ébullition. Au bout d’une heure ou
deux, on laisse reposer, on décante la liqueur, puis on reverse sur le
magma une semblable quantité de nouvelle eau régale que l’on fait
bouillir comme précédemment. Il faut continuer ainsi l’ébullition et la
décantation jusqu’à ce que la pyrite apparaisse blanche au fond du
vaisseau. On reprend alors tout les extraits, on les filtre sur soie de
verre et on les concentre par distillation lente dans une cornue tubulée.
Lorsqu’il ne reste plus que le tiers environ du volume primitif, on ouvre
la tubulure et on y verse, par fractions successives, une certaine
quantité d’acide sulfurique pur à 66 (gradi?) 60 grammes pour un volume
total d’extrait provenant de 500 grammes de pyrite). On distille ensuite
jusqu’à sec et , après avoir changé de récipient, on pousse peu à peu
la temperature. On verra distiller des gouttes huileuses, rouges comme
du sang, qui représentent la teinture sulfureuse, puis un beau sublimé
blanc, qui s’attache à la voute et au col sous l’aspect de duvet cristallin.
Ce sublimé est un véritable sel de mercure,- appelé par quelques
archimistes MERCURE DE VITRIOL,-que l’on réduit sans peine en
mercure fluide par la limaille de fer, la chaux vive ou le carbonate
potassique anhydre.
On peut d’ailleurs s’assurer immédiatement que ce sublimé renferme
bien le mercure spécifique du fer, en frottant les cristaux sur une lame
de cuivre: l’amalgame se produit aussitot et le métal parait argenté.
(NLC p.80)
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Quant à la limaille de fer, elle fournit un soufre de couleur d’or, au lieu
d’etre rouge, et un peu,- très peu,- de mercure sublimé.
Quindi nel processo che dalla pirite porta alla limatura di ferro si ha una
perdita di mercurio, e una modifica del colore del componente sulfureo: si
può forse ipotizzare che lo zolfo color oro sia più evoluto dello zolfo rosso.
Questo si spiegherebbe con il noto fenomeno del mercurio che si sacrifica
per nutrire lo zolfo, e anche con il fatto che lo zolfo non può essere rovinato
dal calore della fornace, come quello che si ha fondendo la pirite per farne
ferro.
...Il processo per la limatura di ferro ...est le meme, mais avec cette légère
différence qu’il faut jeter dans l’eau régale, préalablement chauffé,
des pincées de limaille et attendre, à chacune d’elles, que l’effervescence
se soit apaisée. Il est bon de brasser le fond avec un agitateur pour éviter
que la limaille ne se prenne en masse. Après filtration et réduction de
moitié, on ajoute,- très peu à la fois, car la réaction est violente et les
soubresauts furieux,- de l’acide sulfurique jusqu’à la moitié de ce que
pèse la liqueur concentrée. C’est là le cote dangereux de la manipulation,
car arrive assez souvent que la cornue explose ou qu’elle se fele au
niveau des acides.
...Nous terminerons l’exposé des procédés spagyriques par celui de l’or,
lequel est, suivant l’opinion de tous les philosophes, le corps le plus
réfractaire à la dissociation...IL EST PLUS FACILE DE FAIRE L’OR QUE
DE LE
DETRUIRE...Bornant seulement notre désir à prouver la
REALITE’ CHIMIQUE des recherches archimiques, nous nous garderons
bien d’enseigner, en langage clair, comment on peut fabriquer de l’or...
Nous préférons demeurer dans le domaine alchimique pur, plutot
qu’engager le chercheur à suivre ces sentiers couverts de ronces et bordés
de fondrières. Car l’application de ces méthodes, en affermissant le
PRINCIPE CHIMIQUE des trasmutations directes, ne saurait apporter
le moindre témoignage en faveur du Grand Oeuvre,
DONT
L’ELABORATION RESTE COMPLETEMENT ETRANGERE A CE MEME
PRINCIPE.
QUINDI LA GRANDE OPERA E’ DEL TUTTO ESTRANEA ANCHE AL
PRINCIPIO CHIMICO DELLE TRASMUTAZIONI DIRETTE.
...Un vieux dicton spagyrique prétend que LA SEMENCE DE L’OR EST
DANS L’OR MEME; nous ne contredirons pas- cosa vuol dire? Che di
solito è fuori del metallo che bisogna cercarne il principio generativo?113
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à condition que l’on sache de quel or il est question, ou comment il
convient de saisir cette semence dégagé de l’or vulgaire. Si l’on ignore le
dernier de ces secrets, on devra nécessairement se contenter d’assister
à la procuction du phénomène, sans en tirer d’autre profit qu’une
certitude objective. Observez donc attentivement ce qui se passe dans
l’opération suivante, dont l’exécution ne presente aucune difficulté.
Dissolvez de l’or pur dans de l’eau régale; versez-y de l’acide sulfurique
en poids égal à la moitié du poids de l’or employé. Il ne se fera qu’une
légère contraction.
Agitez la solution et introduisez-la dans une
cornue de verre non tubulé, agencée sur bain de sable.
Donnez d’abord un feu médiocre, afin que la distillation des acides s’opère
doucement et sans ébullition. Lorsque rien ne distillera plus et que l’or
appaitra au fond sous l’aspect d’une masse jaune, mate, sèche et
caverneuse, changez de récipient et augmentez progressivement l’ardeur
du foyer. Vous verrez s’élever des vapeurs blanches, opaques, légères au
début, puis de plus en plus lourdes. Les premières se condenseront en
une belle huile jaune qui coulera au récipient; le secondes se sublimeront
et garniront la voute et la naissance du col de fins cristaux imitant le
duvet des oiseaux.
Leur couleur, d’un rouge de sang magnifique, prend l’écalat des rubis
quand un rayon de soleil ou quelque vive lumiere vient les frapper. Ces
cristaux, très déliquescents, ainsi que les autres sels d’or, se delitent en
liqueur jaune dès que la température s’abaisse...
NOUS NE POURSUIVRONS PAS D’AVANTAGE L’ETUDE DES
SUBLIMATIONS. Quant aux
procédés archimiques connus sous
l’expression de PETITS PARTICULIERS, ce sont, le plus souvent, des
techniques aléatories. Les meilleurs de ces processus partent des
produits métalliques extraits selon les moyens que nous avons indiqués.
...Nous nous bornerons,
à titre documentaire,
à reproduire le
PARTICULIER que signale Basile Valentin, parce que, contrairement
aux autres,
il est soutenu par de solides et pertinentes raisons
philosophiques. Le grand Adepte affirme dans ce passage, que l’on
peut obtenir une teinture particulière en unissant le mercure de
l’argent au soufre du cuivre par l’entremise du sel de fer.
“La Lune, dit-il, a en soy un mercure fixe par lequel elle soustient plus
longuement la violence du feu que les autres métaux imparfaicts;
et la victoire qu’elle remporte montre assez combien elle est fixe veu que
le ravissant Saturne ne luy peut rien oster ou diminuer.
La lascive
Venus est bien colorée, et tout son corps n’est presque que teinture et
couleur semblable à celle qu’a le Soleil, laquelle, à cause de son
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abondance, tire grandement sur le rouge. Mais d’autant que son corps
est lepreux et malade, la teinture fixe n’y peut pas faire sa demeure, et
le corps s’envolant, necessairement la teinture doit suyvre, car car
iceluy perissant, l’ame ne peut pas demeurer, son domicile estant consumé
par le feu, n’apparoissant et ne luy estant laissé aucun siege et
refuge, laquelle au contraire accompagnée demeure tout avec un corps
fixe.
Le sel fixe fournit au guerrier Mars un corps dur, fort, solide et robuste,
d’où provient sa magnanimité et grand courage. C’est pourquoy il est
grandement difficile de surmonter ce valereux capitaine, car son corps
est si dur qu’à grand’peine peut-on le blesser. Mais si quelqu’un
mesle sa force et dureté avec la constance de la Lune et la beauté de
Venus, et les accorde par un moyen spirituel, il pourra faire non point
tant mal à propos une douce harmonie, par le moyen de la quelle le
pauvre homme, s’estant servy a cest effet de quelques clefs de notre Art,
après avoir monté au haut de ceste eschelle et parvenu jusques à la fin
de l’Oeuvre, pourra PARTICULIEREMENT gaigner se vie. Car la nature
phlegmatique et humide de la Lune peut estre eschauffée et desseichée
par le sang chaud et colerique de Venus, et sa grainde noirceur corrigée
par le sel de Mars.”(xii ch. 85).
Qui Fulcanelli da un elenco di ARCHIMISTI “ayant utilisé l’or pour
l’augmenter, à l’aide de formules qui les conduisirent au succès, nous
citerons
le
pretre
vénitien
Pantheusil
primo
dell’elenco!-...Naxagoras, de Locques,
Duclos, Bernard de Labadye,
Joseph du Chesne, baron de Morancé, medicin ordinaire du roi Henri
IV, ( sarà lo stesso di Quercetanus? Io ho, nel Teatrum a pag.150 del II
volume un Josephi Quercetani Armeniaci “D. Medici” con una Brevis
responsio ad Jacobi Auberti Vendonis...), Blaise de Vigenère; Bardin, du
Havre (1638), Mlle de Martinville (1610), Yardley, inventeur anglais
d’un procédé transmis à M. Garden, gantier à Londres en 1716, puis
communiqué par M. Ferdinand Hockley au docteur Sigsmond Bacstrom,
et qui fit l’objet d’une lettre de celui-ci à M.L. Sand en 1804; enfin le
pieux philantrope saint Vincent de Paul.
“...Un veillard, medecin spagirique, souverain tiran de quinte essences,
homme fort humain et traictable, lequel, à ce qu’il me disoyt, avoyt
travaillé cinquante ans à la recherche de la pierre philosophale, et en
vain quant à la pierre, mais fort seurement à autres sortes de trasmutation
des metaux.
En foy de quoy, je lui ai veu souvent fondre autant d’or que d’argent
ensemble, les mettre en petites lamines, et puis mettre un lit de quelque
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poudre, puis un autre de lamines, et puis un autre de poudre, puis un
autre de lamines, et puis un autre de poudre dans un creuset ou vase à
fondre des orfevres, le tenir au feu vingt-quatre heures, puis l’ouvrir et
trouver l’argent estre devenu or; et plus souvent encore, congeler ou
fixer l’argent vif en argent fin, qu’il vendoyt pour donner aux pauvres.
Vincent de Paul pregò assiduamente il dotto saraceno “... de m’enseigner
le moyen de guerir de la gravelle, en quoy je lui vojois journellement faire
miracle; ce qu’il fist, voire me fist preparer et admistrer les ingredients...”
Ma anche altri segreti avrebbe appreso dall’anziano studioso
“ force belles choses curieuses... du nombre desquelles curiositez est le
commencement, non la total perfection, du miroir d’ Archimede; un
ressort artificiel pour faire parler une teste de mort, de laquelle ce
misérable se servoit pour seduire le peuple, luy disant que son dieu
Mahomet luy faysoit entendre sa volonté par cette teste, et mille autres
belles choses géométriques, que j’ay appris de luy, desquelles mondict
seigneur est si jaloux qu’il ne veut pas meme que j’accoste personne, de
paur qu’il a que je l’enseigne, désirant avoir luy seul la reputation de
sçavoir ces choses, lesquelles il se playst de faire voir quelque fois à Sa
Sainteté et aux cardinaux.”
Fulcanelli fa queste rilevazioni sull’esperienza che Depaul racconta
“Quant à l’opération elle-meme, elle dépend exclusivement de l’archimie
et se rapproche beaucoup de celle que Pantheus enseigne dans sa
VORCHADUMIE et dont il désigne le résultat sous le nom d’OR DEX
DEUX CEMENTATIONS.
Car si Vincent de Paul a bien donné les
grandes lignes du procédé, il s’est gardé, par contre, de décrire l’ordre et
la manière d’opérer.
Celui qui, de nos jours, tenterait de le réaliser,
eut-il une parfaite connaissance du cément spécial, devrait en constater
l’insuccés. C’est qu’en effet l’or, pour acquérir la faculté de transmuer
l’argent qui lui est allié, a besoin tout d’abord d’etre préparé, le
cement n’agissant que sur l’argent seul. C’est qu’en effet l’or, pour
acquérir la faculté de transmuer l’argent qui lui est allié, a besoin tout
d’abord d’etre préparé, le cement n’agissant que sur l’argent seul.
Sans cette disposition préalable, l’or demeurerait inerte au sein de
l’électrum et ne pourrait transmettre à l’argent ce qu’à l’état naturel il
ne possède pas.
Les spagyristes nomment ce travail préliminaire
EXALTATION ou TRANSFUSION, et c’est également à l’aide d’un cément
appliqué par STRATIFICATION qu’on l’exécute. De sorte que, la
composition de ce premier cément étant différente de celle du second, la
dénomination affectée par Pantheus au métal obtenu se trouve ainsi
pleinement justifiée.
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QUESTE REAZIONI DI TIPO STRATO SU STRATO, NON SARANNO
PER CASO, ALMENO IN PARTE, DI TIPO NUCLEARE? Supponiamo
l’emissione di qualche particella, attraverso un processo per ora ignoto.
Questa particella emessa in uno strato innesca una specie di reazione in
un altro strato, e così via. Magari il cemento serve a generare le particelle
attivatrici della reazione. Il torio spesso non è contenuto in terre da
vasaio e simili? SI RICORDI CHE L’ESPERIENZA DI STRATIFICAZIONE
FALLIVA INVARIABILMENTE SE SI PRODUCEVA LA FUSIONE DEI
MATERIALI IN OPERA. vedi poco più sotto
Le secret de l’EXALTATION, sans la connaissance duquel on ne peut
réussir, consiste à augmenter -d’un seul jet ou graduellement- la
couleur normal de l’or pur par le soufre d’un métal imparfaict, le
cuivre ordinairement.
Celui-ci fournit au métal pré cieux SON
PROPRE SANG par une sorte de TRANSFUSION chimique.
L’or,
surchangé de teinture, prend alors l’apect rouge du corail et peut donner
au mercure spécifique de l’argent le soufre qu’il lui faisait défaut, grace
à l’entremise des ESPRITS MINERAUX dégagées du cément au cours du
travail. Cette transmission du soufre en excès retenu par l’or exalté
s’effectue peu à peu sous l’action de la chaleur; elle réclame de
vingt-quatre à quarante heures, selon l’habileté de l’artisan et le
volume des matières traitées. Il est necessaire de porter beaucoup
d’attention au régime du feu, lequel doit etree continu et assez fort,
sans jamais atteindre le degré de fusion de l’alliage. On s’exposerait,
en chauffant trop, à volatiliser l’argent et dissiper le soufre introduit dans
l’or, ce soufre introduit dans l’or , ce soufre n’ayant pas encore acquis
une fixité parfaite.
Enfin, une troisième manipulation, volontairement omise parce qu’un
archimiste éclairé n’à que faire de tant d’avis, comprend le brossage
des lamines extraites, leur fusion et leur coupellation. Le culot d’or pur
manifeste, à la pesée, une diminution plus ou moins sensible, et qui
varie généralement entre le cinquième et le quart de l’argent allié. Quoi
qu’il en soit, et malgré ce déchet, le procédé laisse encore un bénéfice
rémunérateur. Nous ferons remarquer, à propos de l’EXALTATION, que
l’or corallin, obtenu par l’une quelconque des diverses méthodes
préconisées, reste susceptibile de transmuer directement, c’est-à-dire
sans le secours d’une cémentation ultérieure, une certaine quantité
d’argent: environ le quart de son poids.
Toutefois, comme il est impossible de déterminer la valeur exacte du
cofficient de puissance aurifique, on tourne la difficulté en fondant
l’or rouge avec une proportion triple d’argent (inquartation) et
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soumettant l’alliage laminé à l’opération du départ.
Après avoir dit que l’exaltation, basée sur l’absorption d’une certaine
portion de soufre métallique par le mercure de l’or, a pour effet de renforcer
considérablement la coloration propre du métal, nous donnerons
quelques indications sur le procédés mis en ouevre dans ce dessein.
Ceux-ci utilisent la faculté que possède le mercure solaire de retenir
fortement une fraction de soufre pur, lorsqu’on agit sur la masse
Métallique, afin de dissocier l’aaliage primitivement formé. Ainsi, l’or
fondu avec le cuivre, s’il vient à en etre séparé, n’abandonne jamais
entièrement une parcelle de TEINTURE dérobée à celui-ci. De sorte
qu’en réiterant souvent la meme action, l’or s’enrichit de plus en plus et
peut alors céder cette teinture en excés au métal qui lui est proche,
c’est-à-dire à l’argent.
Un chimiste expérimenté, remarque Naxagoras, sait assez que, si l’on
purifie l’or jusqu’à vingt-quatre fois ou davantage, par le sulfure
d’antimoine, ( ! ) il acquiert une couleur, un éclat et une finesse
remarquables. Mais il y a perte de métal, contrairement à ce qui se passe
avec le cuivre, parce que, dans la purification, le mercure de l’or abandonne
une partie de sa substance à l’antimoine, et le soufre se trouve alors
surabondant, par déséquilibre des proportions naturelles. C’est ce qui
rend le procédé inutilisable et ne permet d’en attendre qu’une simple
satisfaction de curiosité.
On parvient également à exalter l’or en le fondant d’abord avec trois
fois son poids de cuivre, puis en décomposant ensuite l’alliage, mis
en limaille, par l’acide azotique bouillant. Quoique cette technique soit
laboriuse et coute beaucoup, vu le volume d’acide exigé, c’est cependant
l’une des meilleures et des plus sures que l’on connaisse.
Toutesfois, si l’on possède un réducteur et que l’on sache l’employer
au cours de la fusion meme de l’or et du cuivre, l’opération en sera
grandement simplifiée et l’on n’aura à redouter ni perte de matière , ni
labeur excessif, malgré les répétitions indispensables que cette méthode
demende encore. Enfin, l’artiste, en étudiant ces divers moyens, poura
en découvrir de meilleurs, voire de plus efficaces. Il lui suffira, par exemple,
de s’adresser au soufre directement extrait du plomb, de l’incérer à l’état
brut et de le projeter peu à peu dans l’or fondu, qui en retiendra la
partie pure; à moins qu’il ne préfère recourir au fer dont le soufre spécifique
est, de tous les métaux, celui pour lequel l’or manifeste le plus d’affinité.
...NOUS REPETERONS UNE DERNIERE FOIS QUE DE TOUTES LES
OPERATIONS BENEVOLEMENT DECRITES EN CES PAGES, AUCUNE
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NE SE RAPPORTE, DE PRES OU DE LOIN, A’ L’ALCHIMIE
TRADITIONNELLE,
AUCUNE NE PEUT ETRE COMPARES AUX
SIENNES.
MURAILLE EPAISSE QUI SEPARE LES DEUX SCIENCES, OBSTACLE
INFRANCHISSABLE A CEUX QUI SONT FAMILIARISES AVEC LES
METHODES ET LES FORMULES CHIMIQUES. NOUS NE VOULONS
DESESPERER PERSONNE, MAIS LA VERITE’ NOUS OBLIGE A’ DIRE
QUE CEUX-LA NE SORTIRONT JAMAIS DES VOIES DE LA CHIMIE
OFFICIELLE,
QUI
SE
LIVRENT
AUX RECHERCHES
SPAGYRIQUES...L’AIEULE DE LA CHIMIE ACTUELLE N’EST PAS LA
VIEILLE
ET SIMPLE ALCHIMIE, MAIS LA SPAGYRIE ANCIENNE, enrichie des
apports successifs de l’archimie grecque, arabe et médiévale.
Et si l’on désire avoir quelque idée de la science secrète, que l’on reporte
sa pensée sur le travail de l’agriculteur et sur celui du microbiologiste,
car le notre est placè sous la dépendance de CONDITIONS analogues.
Or, de meme que la nature donne au cultivateur la terre et le grain,
au microbiologiste l’agar-agar et la spore, de meme elle fournit à
l’alchimiste le terrain métallique propre et la semence convenable. Si
toutes les CIRCONSTANCES favorables à la marche régulière de cette
CULTURE SPECIALE ( mie le maiuscole) sont RIGOREUSEMENT
OBSERVES, la récolte ne pourra qu’etre abondante...
En résumé, la science alchimique, d’une extreme simplicité dans ses
matériaux et dans sa formule, reste cependant la plus ingrate, la plus
obscure de toutes, eu égard à la connaissance exacte des conditions
requises, des INFLUENCES ( maiuscolo proprio nel testo) exigées. C’est
là qu’est son coté mystérieux, et c’est vers la solution de ce problème
ardu que convergent les efforts de tous les fils d’Hermès.
Fulcanelli per ben due volte dice espressamente che è tutta una questione
di influenze e di condizioni operative, mentre i modi di operare e i materiali
sono dei più semplici. Se si ricorda quanto detto da lui a proposito delle
pratiche archimiche e spagiriche indicate proprio in questo stesso capitolo,
e cioè che la PRATICA REALMENTE ALCHEMICA NON HA NULLA A
CHE VEDERE CON ESSE, se ne può solo dedurre che la vera alchimia è
qualcosa di davvero singolare.
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Secondo Libro del Primo Tomo delle Dimore Filosofali.
Esso comincia con lo studio della Salamandra di Lisieux: siccome il
simbolo della salamndra è stato introdotto già nel Mistero delle Cattedrali
a pag. 105, forse è bene riportare qui quanto indicato in quel punto da
Fulcanelli:
Pag.105, Mistero
“SALAMANDRE “ qui vit dans le feu et se nourrit du feu “ce lezard
fabuleux ne désigne pas autre chose que le SEL CENTRAL,
incombustible et fixe , qui garde sa nature jusque dans le cendres des
métaux calcinés ,et que les Anciens ont nommé SEMENCE METALLIQUE.
Dans la violence de l’action ignée, les portions adustibles du corps se
détruisent; seules les parties pures, inalterables, résistent et, quoique
très fixes, peuvent s’extraire par lixiviation. Telle est, du moins,
l’expression spagyrique de la calcination.
LA SOLUBILITA’ DELLO ZOLFO E’, TUTTO SOMMATO,
CHIARAMENTE INDICATA. Non è dunque giustificata la meraviglia al
riguardo espressa nella parte finale del file Campagna. 94b. Quanto alla
Salamandra essa è anche emblema del fuoco segreto, confronta la
Salamandra di Lisieux.
Différence fondamentale existant entre la calcination vulgaire telle qu’on
la realise dans les laboratoires chimiques, et celle que l’Initié opère
dans le cabinet des philosophes. Celle-ci ne se fait par aucun feu
vulgaire, ne nécessite point le secours du réverbère, mais demande l’aide
d’un AGENT occulte, d’un FEU SECRET, lequel, pour donner un apercu
de sa forme, ressemble plus à une eau qu’à une flamme. Ce FEAU ,ou
cette EAU ARDENTE, EST L’ETINCELLE VITALE COMMUNIQUE’ par
le Créateur à la matière inerte ;c’est l’ESPRIT enclos dans le choses,
le RAYON IGNE’,imperissable, enfermé au fond de l’obscure
substance, informe et frigide. Nous touchons ici au plus haut secret
de l’Oeuvre ;et nous serions heureux de trancher ce noeud gordien en
faveur des aspirants à notre Science, -nous souvenant ,helas! Que nous
fumes arrété nous -meme par cette difficulté pendant plus de vingt ans
-s’il nous était permis de profaner un mystere dont la révélation dépend
du PERE DES LUMIERES (cfr.Introitus,pag.153 stessa espressione per
il regime di Saturno).
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A notre grand regret, nous ne pouvons faire plus que signaler l’ecueil
et conseiller, avec les plus éminents philosophes, la letture attentive
d’Artephius, de Pontanus et du petit ouvrage intitulé EPISTOLA DE
IGNE PHILOSOPHORUM (manuscript de la bibliothèque nationale
19969). On y trouvera de précieuses indications sur la nature et les
caractéristiques de ce FEU ACQUEUX ou de cette EAU IGNEE. L’auteur
anonime des PRECEPTS DU PERE ABRAHAM dit: “Il faut tirer cette EAU
PRIMITIVE et céleste du corps où elle est, et qui s’exprime par sept
lettres selon nous (stibium), signifiant la semence première de tous les
etres ,et non specifié ni determiné dans la maison d’Ariès pour engendrer
son fils .
C’est à cette eau que les Philosophes ont donné tant de noms, et c’est
le dissolvant universel, la vie et la santé de toute chose . Les Philosophes
disent que c’est dans cette eau que le soleil et la lune se baignent, et
qu’ils se resolvent d’eux-memes en eau ,leur prèmiere origine. C’est par
cette résolution qu’il est dit qu’ils meurent, mais leurs esprits sont portés
sur les eaux de cette mer où ils estoient ensevelis...Quoy qu’on dise,
mon fils, qu’il y a d’autres manières de résoudre ces corps en leur première
matière ,tiens-toy à celle que je te déclare, parce que je l’ay connue par
l’experience et selon que nos Anciens nous l’ont trasmis “
Limojon de Saint-Didier écrit de meme”...Le FEU SECRET des sages est
un feu que l’artiste prépare selon l’Art, ou du moins qu’il peut faire
préparer par ceux qui ont une parfaite connoissance de la chimie. Ce feu
n’est pas actuellement chaud, mais il est un ESPRIT IGNE’ introduit
dans un sujet d’une meme nature que la Pierre; et, étant médiocrement
excité par le feu exterieur, la CALCINE ,la dissout, la sublime et LA
RESOUD EN EAU SEICHE, ainsi que le dit le Cosmopolite
(Trionfo,pag.154)
D’ailleurs ...d’autres figures si riportano soit à la fabrication, soit aux
qualités de ce FEU SECRET ENCLOS DANS UNE EAU, qui constitue
le dissolvant universel.
Or, la matière qui sert à le préparer fait précisement l’objet du quatrième
motif: un homme espose l’image du BELIER..L’homme, hierogliphe du
principe metallique
màle en présente la figure.
Cela nous aide à
comprendre ces paroles de Pernety :”Les adeptes disent qu’ils tirent leur
ACIER du ventre d’ARIES, et ils appellent aussi cet ACIER leur
AIMANT (Belier,mette Pernety, non Aries, ergo ARIES=BELIER).
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“LA SALAMANDRA DI LISIEUX”
Pag.224,I tomo delle Dimore:
“Le constructeur du Manoir fut un alchimiste instruit, ayant donnè
la mesure de son talent, en d’autres termes un Adepte possesseur de la
pierre philosophale. Nous certifions ègalement que son affiliation à
quelque centre ésoterique ayant, avec l’ordre dispersé des Templiers, de
nombreux points de contact, se révèle indiscutable...”LA PATIENCE
EST L’ECHELLE DES PHILOSOPHES,ET L’HUMILITE’ LA PORTE DE
LEUR JARDIN”... Secondo Fulcanelli gli ultimi anni di Nicolas Valois
furono impiegati a scrivere le opere destinate al figlio, al quale “Pierre Vicot
donnait l’instruction initiatique orale”.
Due riflessioni: questi nomi mi sono personalmente sempre sembrati
cabalistici, specie “Pierre Vicot” e a Fulcanelli parrebbe invece di no, anche
se spesso si lancia in arditissime acrobazie verbali; del resto non è che
poi si abbiano tutti questi dati a suffragio dell’esistenza reale di questi
degnissimi personaggi.
Seconda riflessione :che necessità c’era di scindere l’insegnamento in
istruzione iniziatica orale e memorie scritte? Si trattava di un semplice
motivo etico, o vi sono necessità operative reali, dietro ?
Pag.232 I Tomo : Fulcanelli dice di sapere “de source certaine” anche se
non spiega quale, che un certo Jean Le Vallois, premier du nom, comparut
le 24 Mars 1511 ... Quali erano le fonti di questa notizia? Un’archivio privato
di una qualche nobile e antica famiglia? Magari proprio quella di Fulcanelli
stesso?
Pag.239, I tomo delle Dimore
“C’est une joie pour l’artiste, autant qu’un trésor pour l’alchimiste,
que ce paradigme hermetique (L’entrée du manoir) EXCLUSIVEMENT
CONSACRE’ AU SYMBOLISME DE LA VOIE SECHE, la seule que les
auteurs aient réservée sans en fournir d’explication.(pl.VIII)...
Afin de rendre plus sensible aux étudiants la valeur PARTICULIERE des
emblemes analysés
nous respecterons l’ordre du travail... (QUINDI
ESPOSIZIONE ORDINATA ma se l’entrata é dedicata alla via secca, non
necessariamente lo sono le altre parti del maniero prese in considerazione.)
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1) UN LION ET UNE LIONNE SE FAISANT VIS A VIS :
Lion et
lionne, principe
male
et
vertu femelle, reflètent
l’expression physique des DEUX NATURES (Saturnes ?) de forme
semblable, mais de propriétés contraires, que l’art doit élire au
début de la pratique.
De leur union, accomplie selon certaines règles secrétes provient cette
DOUBLE NATURE,
matière mixte que les sages ont nommé
ANDROGYNE, leur HERMAFRODITE ou MIROIR DE L’ART .
C’est cette substance, à la fois positive et negative, patient contenant
son propre agent, qui est la base, le fondament du Grand Oeuvre.
2) DRAGON AILE’ A QUEUE RECOURBE’ EN BOUCLE -pag.240...De ce
deux natures, envisagées séparément, celle qui joue le ròle de matière
féminine...Ce dragon est l’image et le symbole du corps primitif et volatil,
veritable et
UNIQUE SUJET
sur lequel on doit tout d’abord
travailler... Tant de confusion aux débutans, à ceux là surtout qui se
soucient peu des principes et ignorent jusqu’où peut s’étendre la possibilité
de la nature. (COME SE SI TENDESSE A SOTTOSTIMARE IL
SOGGETTO) Malgré l’opinion générale qui veut que notre sujet n’ait jamais
été designé nous affirmons, au contraire, que beaucoup d’ouvrages le
nomment et que tous le décrivent... Classée parmi les corps rejetés
comme impropres ou étrangers à l’Oeuvre. PROCEDE’ CLASSIQUE.
Son nom traditionnel, PIERRE DES PHILOSOPHES, dépéint assez ce
corps pour servir de base utile à son identification. Il est en effet
veritablement PIERRE, parce qu’il présente, au sortir de la mine, les
caractères extérieurs communs à tous les minerais.
C’est le CHAOS DES SAGES, dans lequel les quatres élements sont
énfermés, mais confus et désordonnés. C’est notre VEILLARD et le
PERE DES METAUX, ceux-ci lui devant leur origine, puisque il
réprésente LA PREMIERE MANIFESTATION
METALLIQUE
TERRESTRE.
Riflessione: anche disponendo del riscontro pratico della pietra compiuta
perfettamente, perché gli alchimisti ritenevano Gaia la prima
manifestazione metallica terrestre? Solo per la sua capacità di sciogliere
gli altri metalli o per altri motivi? C’est notre arsenic ,la cadmie, l’antimoine
(ommne trinum est perfectum; poi é l’unico qui con il prefisso ant-che sta
per antico, anteriore ecc.), la blende, la galène ,le cinabre ,le colcotar,
l’aurichalque, le realgar, l’orpiment ,la calamine, la tuthie, le tartre etc.
TOUS LES MINERAIX -PAR LA VOIX HERMETIQUE- LUI ONT
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APPORTE’ L’HOMMAGE DE LEUR NOM ) . On
l’appelle encore
DRAGON NOIR COUVERT D’ECAILLES, SERPENT VENIMEUX,
FILLE DE SATURNE et” la plus aimée de ses enfants”. Cette substance
primaire a vu son évolution interrompue par interposition et pénétration
d’un soufre infect et combustible, qui en empàte le pur mercure , le
retient et le coagule. Et, bien qu’il soit entièrement volatil, ce MERCURE
PRIMITIF, corporifié sous l’action siccative du soufre arsenical,
prend l’aspect d’une masse solide, noire, dense, fibreuse, cassante,
friable, que son peu d’utilité rend vile, abjecte et méprisable aux yeux
des hommes. Dans ce sujet, -parent pauvre de la famille des metaux ,
-l’artiste éclairé trouve cependant tout ce dont il a besoin pour commencer
et parfaire son grand ouvrage, car il y entre , disent les auteurs ,au
debut, au milieu et à la fin de l’Oeuvre. Aussi, les anciens l’ont-ils comparé
au Chaos de la Création ... Ils ont dépeint symboliquement leur matière
en son premier étre sous la FIGURE DU MONDE, qui contenait en soi
les matériaux de NOTRE GLOBE hermetique, ou MICROCOSME,
assemblés sans ordre , sans forme, sans rytme ni mesure. Notre GLOBE,
reflet
et miroir du MACROCOSME, n’est donc qu’une parcelle du
Chaos primordial, destinée, par la volonté divine ( tutto minuscolo),
au renouvellement élémentaire dans les trois règnes, mais qu’une
suite de circonstances mystérieuses a orientée et dirigée vers le
règne minéral. Ainsi informé et specifié soumis aux lois régissant
l’évolution et la progression minerales, ce CHAOS devenu corps contient
confusément la plus pure semence et la plus proche substance qu’il y ait
des mineraux et des métaux... C’est la FLEUR (anthemon) métallique et
minérale, la première rose, noire en verité, qui est demeuré ici bas comme
une parcelle du chaos élémentaire. Aussi, les anciens l’ont-ils comparé
au Chaos de la Création ...” La matière philosophale est donc d’origine
minérale et métallique...
Pag.243....
La nature n’agit que dans l’espéce qui lui est propre, ne se développe ni
ne se perfectionne qu’en elle-meme et par elle-meme, sans qu’aucune
chose hétérogène vient entraver sa marche ou contrairer l’effet de son
pouvoir générateur.
3) HYPERION : pag.243: un personaggio di condizione, con sul petto la
stella a sei punte...C’est la substance qui, au cours des sublimations,
s’éleve au-dessus de l’eau, qu’elle surnage comme une huile; c’est
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l’HYPERION, et le VITRIOL de Basile Valentin, le LION VERT de
Ripley et de Jacques Tesson: en un mot la veritable inconnue du grand
problème...
Seguono diverse altre identificazioni, anche con l’angelo dell’Apocalisse.
Pag.248 :
Ce produit ,allégoriquement exprimé par l’ange ou l’homme, -attribut de
l’évangeliste saint Mathieu ,-n’est autre que le MERCURE DES
PHILOSOPHES de nature et de qualité double, en partie fixe et matériel,
en partie volatil et spirituel, lequel suffit pour commencer, achever et
multiplier l’ouvrage. (Una espressione analoga é usata poco più sopra
per la materia prima, il minerale di partenza).
C’est là l’unique et seule matière dont nous avons besoin, sans nous soucier
d’en querir d’autre; mais il est nécessaire de savoir, afin de ne point errer
que c’est à partir de ce mercure et de son acquisition que les auteurs
commencent généralement leur traités . C’est lui qui est LA MINIERE
ET LA RACINE DE L’OR et non le métal précieux, absolument inutile et
sans emploi dans la voie que nous étudions -(siamo ancora alla porta,
quindi ancora il riferimento dovrebbe essere alla via secca )...
Notre mercure, à peine mineral, est moins encore metallique, parce qu’il
ne renferme que l’esprit ou la semence metallique, tandis que le corps
tend à s’eloigner de la qualité minérale.
Quindi lo spirito, la semenza minerale, nel corso del lavoro, è rinchiusa in
un corpo non minerale: a questo punto può stare solo nelle scorie saline che
si ottengono oltre al Mercurio. Quindi potrebbe essere vera la teoria del
“Lapis” per “ripartizione”. Si confronti qui sotto:
RIFLESSIONI, VEROSIMILMENTE PURAMENTE PERSONALI (O BASATE SU
NOTIZIE O COSA?)di Bernard Husson, pag. 42 della sua prima
raccolta.
“ L’antimoine entre dans le support alchimique matériel à titre passif,
susceptible de servir de relais à l’accumulation d’influx qui, finalement,
restera exclusivent dans une enveloppe saline. Au cours du travail
alchimique, le dissolvant salin extrait sélectivement du compost
antimonial et métallique les particules chargées des principes actifs
dont l’exaltation constituira la pierre philosophale. On a vu que c’est
“UN” nitre. Non pas exactement le nitrate de potassium NO3K, mais
un sel où il pourrait bien entrer au départ et où le role actif et alchimique
provient d’un agent exterieur. L’incorporation de cet agent, de cet
influx, peut s’opérer directement, voire à l’insu de l’expérimentateur
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empirique, qui voit ainsi réussir occasionnellement des trasmutations
“particulières”.
C’est cependant l’ ESPRIT DE L’OR, enclos dans une huile transparente,
aisement coagulable; le SEL DES METAUX, car toute pierre est sel, et le
SEL DE NOTRE PIERRE, car la pierre des philosophes, qui est ce
mercure dont nous parlons est le sujet de la pierre philosophale...
Plusieurs Adeptes ...l’ont appelé NITRE ou SALPETRE (SAL PETRI, sel
de pierre)...Sa structure cristaline, sa ressemblance physique avec le sel
fondu, sa trasparence ont permis de l’assimiler aux sels et lui en font
attribuer tous les noms:SEL MARIN, SEL GEMME, SEL ALEMBROTH,
SEL DE SATURNE, SEL DES SELS.
C’est aussi le fameux VITRIOL VERT, OLEUM VITRI, que Pantheus décrit
comme étant la chrysocolle, d’autres le borax ou ATINCAR; VITRIOL
ROMAIN, le minéral de Pierre Jean Fabre, parce qu’en lui,dit-il,L’OR Y
VIT ...MA IL MERCURIO FILOSOFICO, IPERIONE, ETC NON SARA’ MICA
LA SCORIA BELLA, GIALLA O ROSSA O VERDINA, CHE IN ACQUA CON
POCA LUCE DA’ QUEL BELLISSIMO ROSSO CHE PURE ABBIAMO
CONTEMPLATO? QUEL MATERIALE E’ DA STUDIARE BENE.
On le surnomme également PROTEE, a cause de ses métamorphoses
pendant le travail, et aussi CAMELEON (FILALETE!) (xamailéon , lion
rampant ) parce que il revet successivement toutes les couleurs du spectre
.
Ecco cosa ci dice Filalete sul Camaleonte, che nasce fin dalla prima
congiunzione, sembra:
4) Pour bien dénouer la difficulté, lis attentivément ce qui suit: prends
quatre parties de notre Dragon igné, qui cache dans son ventre l’acier
magique, et neuf parties de notre Aimant; méle-les ensemble avec I’aide
du torride VuIcain, de façon qu’ils forment une eau minérale où surnagera
une écume qu’il faut rejeter. No di certo! E’ proprio da questa che
esce il camaleonte. Laisse la coquille et prends le noyau, purge-le à trois
reprises par Ie feu et le seI, ce qui se féra aisément si Saturne a regardé
sa propre beauté dans le miroir de Mars.
5)
De là naîtra le Caméléon, c’est-à-dire notre Chaos où sont cachés
tous les secrets, non pas en acte, mais en puissance. C’est là cet enfant
Hermaphrodite, empoisonné dès le berceau par Ia morsure du Chien
enragé de Corascène, à cause de quoi une hydrophobie permanente, ou
peur de I’eau, le rend fou et insensé; et alors que I’eau est l’élément
naturel le plus proche de lui, il I’ abhorre et la fuit. O Destins!
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LA SALAMANDRE : le dernier sujet décoratif de notre porte (quindi
ancora inerente alla via secca ), hieroglyphe du FEU SECRET des
sages. C’est qu’ en effet, parmi les produits annexes entrant dans le
travail en qualité d’AIDANTS ou de SERVITEURS, aucun n’est de
recherche plus ingrate ni d’identification plus laborieuse que celui ci
.
On peut encore, dans les préparation accessoires, employer aux lieu et
place des adjuvants requis, certains succédanés capables de fournir
un résultat analogue; cependant, dans l’élaboration du mercure, rien
ne saurait se substituer au FEU SECRET, à cet esprit susceptible de
l’animer, de l’exalter et de faire corps avec lui, après l’avoir extrait de la
matière immonde (in-monde ). Sans lui, sans ce feu caché sous une
forme saline, la matière préparée ne pourrait etre evertué ni remplir ses
fonctions de mère, et notre labeur demeurerait à jamais chimerique et
vain.
Toute génération demande l’aide d’un agent propre, determiné au règne
dans lequel la nature l’a placé .
Et toute chose porte semence. Les animaux naissent d’un oeuf ou d’un
ovule fécondé; les vegetaux proviennent d’une graine rendu prolifique;
de meme les mineraux et les metaux ont pour semence une liqueur
metallique fertilisée par le feu minéral. Celui- ci est donc l’agent actif
introduit par l’art dans la semence minerale, et c’est lui, nous dit Philalèthe
“ qui fait le premier tourner l’essieu et mouvoir la roue”( mi ricorda
la mola di discepulus potior magistro ). Ecco Filalete:
Salamandra, vient de SAL sel, et de MANDRA, qui signifie ETABLE, et
aussi CREUX DE ROCHE, SOLITUDE, HERMITAGE. SALAMANDRA
est donc le nom du SEL D’ETABLE ,SEL DE ROCHE ou SEL SOLITAIRE
...
Qui sta bene: Pag.129 Dim.II
“Sel d’etable, sel d’urine des nitrières artificiales, le salpetre des
vieux spagyristes, sal petri, sel de pierre qu’ils désignaient encore sous
l’épithète de Dragon ...
Ce mot prend dans la langue grecque une autre acception, révélatrice de
l’action qu’il provoque. Salamandra apparait formé de sàla, AGITATION,
TROUBLE,
employé sans doute pour sàlos ou xàle, EAU
AGITE’,TEMPETE, FLUCTUATION, et de màndra, qui a le méme sens
qu’en latin.
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De ces étymologies, nous pouvons tirer cette conclusion que le SEL, ESPRIT
ou FEU, prend naissance dans une étable, un creux de roche, une
grotte... E SE FOSSE UNA CAVITA’ COME QUELLA CHE SI FORMA
SULLA SUPERFICIE DEL REGOLO D’ANTIMONIO, TALVOLTA A
DETURPARE LA SUPERFICIE DEL LINGOTTO, PER ALTRO MAGARI
RIUSCITA BELLA REGOLARE E, DETTA CAVITA’ E’ PIENA DI UN
SALE PULITO, FACILMENTE SOLUBILE MA INFUSIBILE..E il tutto magari
costituisce proprio la REMORA tanto cercata. Del resto, già molti anni
addietro, non sorgeva forse il problema della NATURA DELLA STELLA?
Se essa fosse stata un semplice segno sul lingotto, oppure non avesse
avuto una materialità sua propria (cfr. l’esperienza di Grillus in Helvetius):
il modo successivo di procedere sarebbe dovuto essere molto diverso,
a seconda dell’avverarsi della prima o della seconda possibilità. Sembrava
fuori di discussione, già da allora, che la materia eventuale della stella
sarebbe dovuta essere
l’oggetto di studi approfonditi, trattandosi
sicuramente di un materiale importante, IMPORTANTISSIMO. E per stella
forse si può considerare qualsiasi cosa si disponga sulla superficie
del Regolo:e forse questo materiale purchessia è il Sale di Cristo, il Bambino
Gesù, il bagnante della galletta, il delfino, l’echineis, Iperione etc.etc. In
una parola:
il frutto della seconda opera,
quella delle
sublimazioni. Ed é verosimile che proiettato su metallo fresco come quello
che gli ha dato origine, (CFR LA PRATICA DI NASSAGORA) dia luogo ad
una reazione di viva effervescenza .Magari é proprio qui che può scoppiare
il crogiolo, forse. (cfr.felix infortunium ).
Pag.252 I Tomo delle Dimore:
“Ce feu spirituel, informé et corporifié en sel, c’est le SOUFRE CACHE’,
parce qu’au cours de son operation il ne se rend jamais manifeste ni
sensible à nos yeux.(cfr Revertere et revertar). Et cependant ce soufre,
tout invisible qu’il soit, n’est point une ingénieuse abstraction, un artifice
de doctrine.
Nous savons l’isoler, l’extraire du corps qui le recèle, par un mojen
occulte et sous l’aspect d’une poudre sèche, laquelle, en cet état, devient
impropre et sans effet dans l’art philosophique.
Ce feu pur, de meme essence que le soufre spécifique de l’or, mais moins
digéré, est par contre, plus abondant que celui du métal précieux .
C’est pourquoi il s’unit aisément au mercure des minéraux et métaux
imparfaits (e il ferro avrebbe il miglior mercurio cfr. Tomo secondo pag.198
:studio sui metalli planetari). Quale è questo mercurio?
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Sarà mica nel senso di Iperione: confronta più sopra.
...Philalèthe nous assure qu’on le trouve cachè au ventre d’ARIES, ou
du BELIER, constellation que parcourut le soleil au mois d’avril... Qui
è opportuno inserire una lunga citazione da Filalete. Sembra che nello studio
del maniero della Salamandra Fulcanelli si sia servito molto dell’Introitus :
Enfin pour le designer mieux encore, nous ajouterons que ce BELIER
“qui cache en soi l’acier magique” porte ostensiblement sur son écu
l’image du SCEAU HERMETIQUE, astre aux six rajons... CERTO SE
FOSSE CONTENUTO PROPRIO NELL’ASTRO...Vedi sopra...
...C’est donc dans cette matière très commune,
qui nous parait
simplement utile,
que nous devons rechercher le mysterieux feu
solaire (VULCAN-ELLI?), sel subtil et soufre spirituel, lumière céleste
diffuse dans les ténèbres du corps, sans laquelle rien ne se peut faire et
que rien ne saurait remplacer.
...D’autre part, le choix meme de la SALAMANDRE nous mène à penser
que
notre alchimiste dut chercher longtemps et employer de
nombreuses années à la découverte du FEU SECRET.
L’hiérogliphe dissimule, en effet, la nature physico-chimique des fruits
du jardin d’HESPERA, fruits dont la maturité tardive ne réjouit le sage
qu’en sa vieillesse, et qu’il ne cueille guère qu’au soir de la vie, au
couchant (espéris) d’une laborieuse et pénible carrière.
Chacun de ces fruits est le rèsultat d’une condensation progressive
du feu solaire par le feu secret, verbe incarné, esprit céleste
corporifié dans toutes les choses de ce monde.
Et ce sont les rayons assemblés et concentrés de ce double feu qui colorent
et animent un corps pur, diaphane, clarifié, régéneré, de brillant éclat et
d’admirable vertu.
Parvenu à ce point d’exaltation, le principe igné, matériel et spirituel,
par son universalité d’action, devient assimilable aux corps compris
dans les trois règnes de la nature; il exerce son efficacité aussi bien
chez les animaux et chez les végétaux qu’à l’intérieur des corps minéraux
et métallique.
C’est la le RUBIS MAGIQUE, agent pourvu de l’énergie, de la subtilité
ignées, et revetu de la couleur et des multiples propriétés du feu.
C’est là encore l’HUILE DE CHRIST ou de cristal, le lézard héraldique qui
attire, dévore, vomit et fournit la flamme, étendu sur sa patience comme
le vieux phénix sur son immortalité.
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Pag.255, I Tomo delle Dimore
“C’est que l’alchimiste, dans son patient travail, doit etre le scrupuleux
imitateur de la nature, le SINGE DE LA CREATION (PER S.FILIPPO
NERI LA SCIMMIA ERA IL DIAVOLO, PERO’), suivant l’expréssion
génuine de plusieurs maitres. Guidé par l’analogie, il réalise en petit,
avec ses faibles moyens et dans un domaine restreint, ce que Dieu fit
en grand dans l’univers cosmique. Ici l’immense; là le minuscule. A
ces deux extremités, meme pensée, meme effort, volonté semblable en
sa relativité. Dieu fait tout de rien: il crée. L’homme prend une parcelle
de ce tout et la multiplie: il prolonge et continue. Ainsi le microcosme
amplifie le macrocosme.
Pag.255, I tomo delle Dimore
“tous les auteurs classiques sont unanimes à reconnaitre que le Grand
OEuvre est un abrégé, réduit aux proportions et aux possibilités
humaines, de l’Ouvrage divin.”
Pag.256, I tomo delle Dimore
“Disons, au préalable, que le terme de PIERRE PHILOSOPHALE signifie,
d’après la langue sacrée, PIERRE QUI PORTE LE SIGNE DU SOLEIL.
Or, ce SIGNE SOLAIRE est caractérisé par la coloration rouge, laquelle
peut varier d’intensité, ainsi que le dit Basile Valentin, (xii.ch.pag.200)”
sa couleur tire du rouge incarnat sur le cramoisy, ou bien de couleur de
rubis sur couleur de grenade; quant à sa pesanteur, elle poise beaucoup
plus qu’elle a de quantité.”
Voilà pour la couleur et pour la densité. Le Cosmopolite...nous décrit
son aspect translucide, sa forme cristalline et sa fusibilité dans ce passage:
“Si l’on trouvoit, dit-il,notre sujet dans son dernier état de perfection,
fait et composé par la nature; qu’il fut FUSIBILE COMME DE LA CIRE
OU DU BEURRE, et que sa rougeur, sa diaphanéité et clarté parut au
dehors, ce seroit là véritablement nostre benoite pierre”
(NLC,pag.234, 275 :curioso questa descrizione di pag.275 viene dal trattato
sul sale).
Sa fusibilité est telle, en effet, que tout les auteurs l’ont comparé a
celle de la cire (64 gradi centigradi);”elle fond à la flamme d’une chandelle”
répètent-ils; certains, pour cette raison lui ont meme donné le nom de
GRANDE CIRE ROUGE.
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A ces caractères physiques, la pierre joint de puissantes propriétés
chimiques,
le pouvoir de pénétration ou d’INGRES, l’absolue fixité,
l’inoxydabilité qui la rend incalcinable, une résistance extreme au feu,
enfin son irréductibilité et sa parfaite indifférence à l’égard des agents
chimiques.
C’est aussi ce que nous apprend Henri Khunrath,
dans son
AMPHITHEATRUM SAPIENTIAE AETERNAE, (pag.164) lorsqu’il écrit:
“Enfin, lorsque l’OEuvre aura passé de la couleur cendrée au blanc pur,
puis au jaune, tu verras la pierre philosophale, notre roi élevé au-dessus
des dominateurs, sortir de son sépulchre vitreux, se lever de son lit et
venir sur notre scène mondaine dans son corps glorifié, c’est-à-dire
régénéré et plus que parfait; autrement dit, l’escarboucle brillante, très
rayonnante de splendeur, et dont les parties très subtiles et très épurées,
par la paix et la concorde de la mixtion, sont inséparablement lièes et
assemblées en un; égale, diaphane comme le cristal, compacte et très
pondéreuse, aisément fusible dans le feu comme la résine, fluente
comme la cire et plus que le vif-argent, mais sans émettre aucune fumée;
transperçant et pénétrant les corps solides et compacts, comme l’huile
pénètre le papier; soluble et dilatable dans toute liqueur susceptible
de l’amollir; friable comme le verre; de la couleur du safran lorsqu’on la
pulvérise, mais rouge comme le rubis lorsqu’elle reste en masse intègre
(laquelle rougeur est la SIGNATURE de la parfaite fixation et de la fixe
perfection); colorant et teignent constamment; fixe dans les tribulations
de toutes les expériences, meme dans les épreuves par le soufre dèvorant
et les eaux ardentes, et par la très fort persécution du feu; touyours
durable, incalcinable, et, à l’instar de la SALAMANDRE, permanente et
jugeant justement toutes choses (car elle est à sa manière tout en tout)
et clamant: Voici,je rénoverai toutes choses”
La pierre philosophale, qui fut trouvée dans le tombeau d’un éveque réputé
extremement riche et que l’aventurier anglais Edouard Kelley dit Talbot
avait acquise d’un aubergiste, vers 1585, était rouge et très lourde, MAIS
SANS AUCUNE ODEUR.
Cependant, Bérigard de Pise dit qu’un homme habile lui donna un gros (3
grammes 82) d’une poudre dont la couleur était semblable à celle du
coquelicot, et qui dégageait l’ODEUR DU SEL MARIN CALCINE’
(IODIO).
Helvetius (Jean-Frédérich Schweitzer) vit la pierre que lui montra un
Adepte étranger le 27 décembre 1666,sous la forme d’une METALLINE
COULEUR DE SOUFRE.
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Ce produit, pulvérisé, provenait donc comme le dit Khunrath, d’une masse
rouge. Dans une trasmutation faite par Sethon, en juillet 1602, devant
le docteur Jacob Zwinger, la POUDRE employée était, au rapport de
Dienheim, “assez lourde,
et d’une couleur qui paraissait
JAUNE-CITRON.
Un an plus tard, lors d’une seconde projection chez l’orfévre Hans de
Kempen,à Cologne, le 11 aout 1603, c’est d’une pierre rouge dont se sert
le meme artiste.
Selon plusieurs témoins dignes de foi, la pierre, obtenue directement
en poudre, pourrait affecter une coloration aussi vive que celle qui serait
formé à l’état compact. Le fait est assez rare, mais il peut se produire et
vaut d’etre mentionné. C’est ainsi qu’un Adepte italien qui, en 1658,
réalisa la transmutation devant le pasteur protestant Gros, chez l’orfèvre
Bureau, de Genève, employait, au dire des assistants, une POUDRE
ROUGE.
Schmieder décrit la pierre que Botticher tenait de Lascaris comme une
substance ayant l’aspect d’un VERRE couleur ROUGE DE FEU.
Pourtant, Lascaris avait remis à Domenico Manuel (Gaetano) une
poudre semblable au vermillon. Celle de Gustenhover était aussi très
rouge.
Quant à l’échantillon cédé par Lascaris à Dierbach, il fut examiné au
microscope par le conseiller Dippel, et apparut composé d’une multitude
de PETITS GRAINS OU CRISTAUX ROUGES OU ORANGES; cette
pierre avait une puissance égale à près de six cents fois l’unité.
Jean-Baptiste Van Helmont, racontant l’expérience qu’il fit en 1618 dans
son laboratoire de Vilvorde, près de Bruxelles, écrit . “J’ai vu et j’ai
touché plus d’une fois la pierre philosophale; la couleur en était comme
du safran en poudre, mais PESANTE ET LUISANTE COMME DU VERRE
PULVERISE”
Ce produit, dont un quart de grain (13 milligrammes 25) fournit huit
onces d’or (244 grammes 72) manifestait une énergie considérable:
environ 18470 fois l’unité.
Pag.260 del I tomo delle Dimore.
Dans l’ordre des TEINTURES, c’est-à-dire des liqueurs obtenues par
solution d’extrait métalliques gras, nous possédons la relation de Godwin
Hermann Braun, d’Osnabruck, qui transmuta, en 1701, à l’aide d’une
teinture ayant l’aspect d’une huile “assez fluide et de couleur brune”.
Le célèbre
chimiste Henckel (Flora Saturnisans, cap. viii,pag.158)
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rapporte, d’après Valentini, l’anedocte suivante “il vint un jour, chez un
fameux apothicaire de Francfort sur-le-Mein, nommé Salwedel, un
étranger qui avoit une teinture brune, laquelle avoit presque l’odeur de
l’huile de corne de cerf; (Nota: di F o di Canseliet?)
c’est l’odeur
caracteristique du carbamate d’ammoniaque) avec quatres gouttes de
cette teinture il changea un gros de plomb en or de 23 karats 7 grains et
demi.
Ce meme homme donna quelques gouttes de cette teinture à cet
apothicaire, qui le logea, et qui fit ensuite de pareil or, qu’il garde en
memoire de cet homme, avec la petite bouteille dans laquelle elle
étoit, et où on peut encore voir de marques de cette teinture. J’ai eu
cette bouteille entre mes mains et puis rendre témoignage à tout le
monde.”
Sans contester la véracitè de ces deux derniers faits, nous nous refusons
cependant à les placer au rang des trasmutations effectuées par la
pierre philosophale à l’ètat spécial de POUDRE DE PROJECTION.
Toutes les teintures en sont là.
Leur assujettissement à un métal
particulier, leur puissance limité, les caractères spécifiques qu’elles
présentent nous
conduisent à les considérer comme de simples
PRODUITS METALLIQUES, extraits des metaux vulgaires par certains
procédés, dénommes PETITS PARTICULIERS, qui relèvent de la spagyrie
et non de l’alchimie.
De plus ces TEINTURES, étant metalliques, n’ont pas d’autre action que
celle de pénétrer les metaux seuls qui ont servi de base à leur préparation.
Ma questo implicherebbe una diversità dello zolfo da metallo a metallo,
perché se lo zolfo fosse unitario, una volta ben purificato, non si vede
perché lo zolfo del rame non dovrebbe agire sul piombo, per esempio. E’
anche vero però che non si può impollinare un pesco con polline di albicocco.
Pag.262, I Tomo delle Dimore
...Ce qui importe surtout, c’est de retenir que la pierre philosophale
s’offre à nous sous la forme d’un corps cristallin, diaphane, rouge en
masse, jaune après pulverisation, lequel est dense et très fusible,
quoique fixe à toute temperature, et dont le qualités propres le rendent
incisif, ardent, pénétrant, irréductible et incalcinable, (sic) ajoutons
qu’il est soluble dans le verre en fusion, mais il se volatilise
instantanément lorqu’on le projette sur un métal fondu.
Voilà, réunies en un seul sujet, des propriètes physico-chimiques qui
l’éloignent singulièrement de la nature métallique et en rendent
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l’origine fort nébuleuse...Les maitre de l’art nous apprennent que le but
de leurs travaux est triple. Ce qu’ils cherchent à réaliseren premier lieu,
c’est la MEDECINE UNIVERSELLE, ou pierre philosophale proprement
dite. Obtenue sous forme saline, multipliée ou non (COME? SAREBBE
FARMACO CATTOLICO ANCHE SE NON MOLTIPLICATA?), elle n’est
utilisable que pour la guérison des maladies humaines, la conservation
de la santé et l’accroissement des végétaux.
Soluble dans toute liqueur spiriteuse, sa solution prend le nom d’OR
POTABLE (BIEN QU’ELLE NE CONTIENNE PAS LE MOINDRE ATOME
D’OR), parce qu’elle affecte une magnifique couleur jaune.
Sa valeur curative et la diversitè de son emploi en thérapeutique en font
un auxiliaire précieux dans le traitement des affections graves et
incurables.
Elle n’a aucune action sur les métaux, sauf sur l’or et l’argent, avec
lesquels elle se fixe et qu’elle dote de ses propriétes, mais,
conséquemment, ne sert de rien pour la trasmutation (????).
PROPRIO COSI’ NEL TESTO ORIGINALE.
Cependant, si l’on excède le nombre limite de ses multiplications, elle
change de forme et, au lieu de reprendre l’état solide et cristallin en se
refroidissant, elle demeure fluide comme le vif-argent et absolument
incoagulable.
Dans l’obscurité, elle brille alors d’une lueur douce,
rouge et phosphorescente, dont l’èclat reste plus faible que celui d’une
veilleuse ordinaire.
La médecine universelle est devenue la LUMIERE INEXTINGUIBLE, le
produit éclairant de ces LAMPES PERPETUELLES, que certains auteurs
ont signalée comme ayant étè trouvées dans quelques sèpultures
antiques.
Ainsi radiante et liquide, la pierre philosophale n’est guère susceptible,
à notre avis, d’etre poussée plus loin, vouloir amplifier sa vertu ignée
nous semblerait dangereux; le moins que l’on pourrait craindre serait
de la volatiliser et perdre le bénèfice d’un labeur considérable.
Dunque il Lapis, alla fin fine sarebbe un lavoro “considerevole”. SI
NON PERCUSSERO TERREBO.
Enfin, si l’on fermente la Médecine universelle, solide avec l’or ou l’argent
très purs, par fusion directe, on obtient la POUDRE DE PROJECTION,
troisième forme de la pierre. C’est une masse translucide, rouge ou blanche
selon le métal choisi, pulvérisable, propre seulement à la trasmutation
métallique.
Orientée, determinée et spécifiée au règne minéral, elle est inutile et sans
action pour les deux autres règnes.
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Des considérations précédentes, il ressort nettement que la pierre
philosophale, ou Médecine universelle, malgré son origine métallique
indéniable n’est pas faite uniquement de matière métallique...
Pag.266, I Tomo delle Dimore
LES CORPS N’ONT POINT D’ACTION SUR LES CORPS...Seuls les
ESPRITS METALLIQUES possèdent le privilège d’altérer, de modifier
et DENATURER les corps métalliques.
MA I FLUSSI DI PARTICELLE ELEMENTARI, POSSIEDONO LE
CARATTERISTICHE DEGLI SPIRITI? QUANDO FULCANELLI SCRIVE
FORSE DELLA RADIOATTIVITA’ NON SI SA ANCORA NULLA, COME
PURE DELL’EFFETTO TERMOIONICO.
PER FULCANELLI UNA
REAZIONE NUCLEARE POTREBBE ESSERE DESCRIVIBILE COME
EFFETTO DI UNO SPIRITO METALLICO. Questo potrebbe giustificare,
se il fatto è realmente accaduto, l’interesse per i fisici atomici di fine anni
quaranta per l’alchimia, come affermato nel Mattino dei Maghi di Pauwels
e Berger.
Ce sont eux les véritables promoteurs de toute les métamorphoses
corporelles que l’on peut y observer. Mais comme ces esprits, ténus,
extrement subtil et volatils, ont besoin d’un véhicule, d’un enveloppe
capable de les retenir; que la matière en doit etre très pure, -pour
permettre à l’esprit d’y demeurer, -et très fixe, afin d’empecher sa
volatilisation; qu’elle doit rester fusible dans le but de favoriser l’ INGRES,
qu’il est indispensablee de lui assurer une résistance absolue aux agents
réducteurs, on comprend sans peine que cette matière ne puisse etre
recherchée dans la seule catégorie des métaux.
C’est pourquoi basile Valentin recommande de prendre l’ESPRIT dans la
racine métallique, et Bernard le Trévisan défend d’empoyer les métaux,
les minéraux et leur sels à la construction du CORPS... Si la pierre était
composée d’un corps métallique et d’un esprit fixé sur ce corps, celui-ci
agissant sur celui-là comme étant de meme espèce, le tout prendrait la
forme caractéristique du métal. On pourrait, dans ce cas, obtenir de l’or
ou de l’argent, voire meme un métal inconnu, et rien de plus. C’est là ce
qu’ont toujours fait les alchimistes, parce qu’ils ignoraient l’universalité
et l’essence de l’agent qu’ils recherchaient.
Or, ce que nous demandons, avec tous les philosophes, ce n’est pas
l’union
d’un corps et d’un esprit métalliques,
mais bien la
condensation,
l’agglomération de cet esprit dans une enveloppe
cohérente, tenace et réfractaire, capable de l’enrober, d’en imprégner
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toutes les parties et de lui assurer une protection efficace.
C’est cette ame, esprit ou feu rassemblé concentré et coagulé dans la
plus pure, la plus résistante et la plus parfaite des matières terrestres,
que nous appelons notre pierre.
UNO SPIRITO METALLICO LEGATO AD UN CORPO METALLICO
METALLIFICHEREBBE TUTTO,
(cfr.più sopra) MA UNO SPIRITO
METALLICO
LEGATO
AD
UN
CORPO
NON
METALLICO
RESISTENTISSIMO-tipo p.es i sali anidri del boro-COSA PRODURREBBE?
Pag.268, I tomo delle Dimore
“Gardons-nous de pousser trop loin la logique humaine, si souvent
contraire à la simplicité naturelle. Si l’on savait observer plus naivement
les effets que la nature manifeste autour de nous; si l’on se contentait
de contròler les résultats obtenus en utilisant les memes moyens; si
l’on subordonnait au fait la recherche du mystère des causes, son
explication par le vraisemblable, le possibible ou l’hypothétique, nombre
de verité seraient découvertes qui sont encore à rechercher. Défiez-vous
donc de faire intervenir, en vos observations, ce que vous croyez connaitre,
car vous seriez amené à constater qu’il eut mieux valu n’avoir rien
appris plutot que d’avoir tout à désapprendre...
Pag.269, I tomo delle Dimore
“...Aussi,est-ce pour ceux-là qui ont eu le courage de tout oublier, que
nous prenons la peine d’étudier le symbole et de le dépouiller du voile
ésoterique.
L’écot dont s’est saisi cer artisan d’un autre àge ne paraìt guère devoir
servir qu’à son génie industrieux.
Et, pourtant, c’est bien là notre
ARBRE SEC...Cet arbre desséché, issant de roc aride, se voit figuré à la
dernière planche de l’ART DU POTIER, mais on l’à représenté couvert
de feuilles et de fruits, avec une banderole portant la devise: SIC IN
STERILI. E’ LO STESSO ALBERO DI LIMOGES E DI AMIENS.
Pag.270, I tomo delle Dimore.
“...Tel est l’hièroglyphe adopté par les philosophes pour exprimer l’inertie
métallique, c’est-à-dire l’état spécial que l’industrie humaine fait prendre
aux métaux réduits et fondus. L’ésoterisme hermetique démontre, en
effet, que les corps métalliques demeurent vivants et doués du pouvoir
végétatif, tant qu’ils sont minéralisées dans leurs gìtes.
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Ils s’y trouvent associés à l’AGENT SPECIFIQUE, ou esprit minéral, qui
en assure la vitalité, la nutrition et l’évolution jusqu’au terme requis
par la nature, où ils prennennt alors l’aspect et les propriètés de l’argent
et de l’or natifs.
QUESTO SPIRITO MINERALE NON POTREBBE ESSERE UNA QUALCHE
EMANAZIONE DELLA MASSA DEI FILONI NEL CHIUSO DELLA MINIERA,
TIPO UNA SORTA DI RADIOATTIVITA’ NATURALE? MAGARI ORIGINATO
DA FENOMENI SPONTANEI DI DECADIMENTO NATURALE? Si ricordi che
per Plinio l’etimo greco di metalla è met alla, cioè coloro che sono vicini fra
loro.
Parvenu à ce but, l’agent se sépare du corps, qui cesse de vivre, devient
fixe et non susceptible de transformation. Resterait-il sur la terre pendant
plusieurs siècles, qu’il ne pourrait, de-lui meme changer l’état
ni
abandonner les caractères qui distinguent le métal de l’agrégat minéral...
Pag.271, I tomo delle Dimore
“...Quantitè de minerais ont leur évolution suspendue par l’action de
causes profondes,-épuisement des éléments nutritifs, pénurie d’apports
cristallins, insuffisance de pression, de chaleur, etc..; -ou externes,
crevasses, afflux des eaux, ouverture de la mine... QUINDI,
PER
CONTRARIA: APPORTI NUTRITIVI (QUALI SONO?), APPORTI
CRISTALLINI, PRESSIONE,
CALORE, IN VASO ASCIUTTO E
CHIUSO, DOVREBBERO ESSERE QUELLE COSE CHE SI DEBBONO
RICOSTRUIRE NELLA PRATICA FILOSOFICA, ALLO SCOPO DI AIUTARE
LA NATURA.
...Les métaux se solidifient alors et restent minéralisés avec leurs qualités
acquises, sans pouvoir outrepasser le stade évolutif qu’ils ont atteint.
D’autres, plus jeunes, attendant encore l’agent qui doit leur assurer la
solidité et la consistance, conservent l’état liquide et sont tout à fait
incoagulables.
Tel est le cas du mercure, que l’on trouve fréquemment
à l’ètat natif, ou minéralisè par le soufre (cinabre), soit dans la minière
meme, soit en dehors de son lieu d’origine. Sous cette FORME NATIVE,
et bien que le traitement métallurgique n’ait pas eu à intervenir, les
métaux sont aussi insensibles que ceux dont les minerais ont subi le
grillage et la fusion. Pas plus qu’eux, ils ne possèdent d’agent vital propre.
Les sages nous disent qu’ils sont MORTS, du moins en apparence,
parce qu’il nous est impossible, sous leur masse solide et cristallisée,
d’évertuer la vie latente, potentielle, cachée au profond de leur etre. Ce
sont des ARBRES MORTS, bien qu’ils recèlent encore un reste
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d’humidité, lesquels ne donneront plus de feuilles, de fleurs, de
fruits, ni, surtout, de semence.
Pag.272, I tomo delle Dimore
“La plupart des hermétistes pensent qu’il faut entendre, par le terme
de REINCRUDATION, le retour du métal à son état primitif, ils se fondent
sur la signification du mot meme, qui exprime l’action de RENDRE CRU,
de RETROGRADER. Cette conception est fausse. Il est impossible à la
nature, et plus encore à l’art, de détruire l’effet d’un travail séculaire...Ici
encore l’analogie et la POSSIBILITE’ DE NATURE sont les meilleurs et
les plus surs guides. Or, il n’existe, de par le monde, aucun exemple de
régression. D’autres chercheurs croient qu’il suffit de baigner le métal
dans la substance primitive et mercurielle qui, par maturation lente et
coagulation progressive, lui a donné naissance. Ce raisonnement est plus
spécieux que véritable. En supposant meme qu’ils connussent cette
PREMIERE MATIERE, et qu’ils sussent où la prendre, -ce que les plus
grands maitres ignorent,-ils ne pourraient obtenir, en dèfinitive, qu’une
augmentation de l’or employé, et non un corps nouveau, de puissance
supèrieure à celle du métal précieux. L’opération, ainsi comprise, se
résume au mélange d’un meme corps pris à deux états différents de son
évolution, l’un liquide, l’autre solide...
(Ciò inoltre) est, d’ailleurs, en
opposition formelle avec l’axiome philosophique que nous avons souvent
énoncé: LES CORPS N’ONT POINT D’ACTION SUR LES CORPS; SEULS,
LES ESPRITS SONT ACTIFS ET AGISSANTS. Nous devons donc
entendre, sous l’expression: REMETTRE L’OR DANS SA PREMIERE
MATIERE, l’animation du métal, réalisée par l’emploi de cet AGENT VITAL
dont nous avons parlé. C’est lui l’ESPRIT qui s’est enfui du corps lors de
sa manifestation sur la plan physique; c’est lui l’AME métallique, ou
cette MATIERE première qu’on n’a point voulu désigner autrement, et
qui fait sa résidence dans le sein de la VIERGE sans tache. COME SE
GAIA FOSSE IL RICETTACOLO DI QUESTO SPIRITO. Forse è qui il punto
circa l’universalità d’azione del primo elixir finito, che va poi specificato
qualora si voglia particolarne l’azione alla trasmutazione metallica.
Quindi GAIA sarebbe veramente un corpo eletto dall’ Altissimo, un vas
d’elezione. Cfr. files Antica, Opera 3a. Cfr anche le idee di Rudolf Steiner
circa questo materiale. L’animation de l’or, vitalisation symbolique de
l’arbre sec, ou resurrection du mort, nous est enseigné allégoriquement
par un texte d’auteur arabe...
Kessaeus narre en ce termes les
circonstances de l’accouchement de Marie: “Lorsque le moment de sa
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délivrance approcha, elle sortit AU MILIEU DE LA NUIT de la maison de
Zacharie, et elle s’achemina hors de Jérusalem.Et elle vit un PALMIER
DESSECHE’; et lorsque Marie se fut assise au pied de cet arbre, aussitot
il refleurit et se couvrit de feuilles et de verdures, et il porta une grande
abondance de fruits par l’opération de la puissance de Dieu. Et DIEU
FIT SURGIR A’ COTE’ UNE SOURCE D’EAU VIVE, et lorsque les douleurs
de l’enfantement tourmentaient Marie, elle serrait étroitement le
palmier de ses mains” NOUS NE SAURIONS MIEUX DIRE NI PARLER
AVEC PLUS DE(CLARTE’.
Pag.274, I tomo delle Dimore
“C’est un personnage serrant entre ses jambes un GRIFFON dont les
pattes, pourvues de serres, sont très apparentes, ainsi que la queue
de lion prolongeant la croupe...de la main gauche, l’homme saisit le
monstre vers la tete et fait, de la droit, le geste de frapper.
Nous reconnaissons en ce motif l’un des emblèmes majeurs de la
science,
celui qui couvre la préparation des matières premières de
l’Oeuvre. Mais, tandis que le combat du dragon et du chevalier
indique la rencontre initiale, le duel des produits minéraux cherchant
à defendre leur intégrité menacée, le griffon marque le RESULTAT de
l’opération, voilée d’ailleurs sous des mythes d’expressions variées,
mais présentant tous les caractères d’incompatibilité, d’avversion
naturelle et profonde qu’ont, l’une pour l’autre, les substances en contact.
Du combat que le chevalier, ou SOUFRE SECRET, livre au soufre arsenical
du vieux DRAGON, nait la PIERRE ASTRALE, blanche, pesante, brillante
comme pur argent, et qui apparait SIGNEE, portant l’empreinte de
sa noblesse, la GRIFFE, ésotériquement traduite par le GRIFFON indice
certain d’union et de paix entre le feu et l’eau, entre l’air et la
terre.Toutefois,on ne saurait espérer atteindre à cette dignité dès la
prime conjonction.
Car notre PIERRE NOIRE, couverte de haillons, est souillée de tant
d’impuretés qu’il est fort difficile de s’en débarasser complètement. C’est
pourquoi il importe de la soumettre à plusieurs lévigations (qui sont les
LAVEURES de Nicolas Flamel), afin de la nettoyer peu à peu de ses
souillures, des crasses hétérogènes et tenaces qui l’embarrassent, et de
lui voir prendre, à chacune d’elles, plus de splendeur, de poli et d’éclat.
Questo discorso, a cosa si riferisce? Alla prima congiunzione e alle R
susseguenti, o alle aquile o sublimazioni? O vale, magari in modo generico,
per ambedue le operazioni?
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Les initiés savent que notre science, quoique purement naturelle et simple,
n’est nullement vulgaire; les termes dont nous nous servons, à la suite
des maitres, ne le sont pas moins. Que l’on veuille donc bien y porter
attention,
car nous les avons choisis avec soin, dans le dessein de
montrer LA VOIE, de signaler les fondrières qui la creusent espérant
ainsi éclairer les studieux, en écartant les aveuglés, les avides et les
indignes...
TOUS NOS LAVAGES SONT IGNEES...NOS PURIFICATIONS SE FONT
DANS LE FEU, PAR
LE FEU ET AVEC LE FEU. C’est la raison pour laquelle quelques
auteurs ont décrit ces opérations sous le titre de CALCINATIONS,
parce que la matière, longtemps soumise à l’action de la flamme,
lui cède ses parties impures et adustibles.
Sachez aussi que notre ROCHER,-voilé sous la figure du
dragon,-laisse d’abord couler une onde obscure, puante et vénéneuse,
dont la fumée, épaisse et volatile, est extremement toxique.
Cette eau, qui a pour symbole le CORBEAU ne peut etre lavée et
blanchie que par le moyen du feu. Et c’est là ce que les philosophes
nous donnent à entendre...lorsque il recommandent à l’artiste de
lui COUPER LA TETE. Par ces abluctions ignées, l’eau quitte sa
coloration noire et prend une couleur blanche.
Le corbeau, décapitè, rend l’ame et perd ses plumes. Ainsi le feu, par
son action fréquente et réiterée sur l’eau, contraint celle-ci à mieux
défendre ses qualités spècifiques en abandonnant ses superfluités. L’eau
se contracte, se resserre pour resister à l’influence tyrannique de
Vulcain; elle se nourrit du feu, qui en agrège les molécules pures et
homogènes, et se coagule enfin en masse corporelle dense, ardente au
point que la flamme demeure impuissante à l’exalter davantage...
Si donc vous désirez posséder le GRIFFON, -qui est notre PIERRE
ASTRALE,-en l’arrachant de sa gangue arsenicale, prenez deux parts de
TERRE VIERGE, notre DRAGON ECAILLEUX, et une de l’agent igné,
lequel est ce vaillant CHEVALIER armé de la lance et du bouclier. ‘Ares,
plus vigoureux qu’Aries, doit etre en moindre quantité. Nota bene: ares
è in caratteri greci, e se ne togliessimo la r otterremmo aes, viceversa
aries è in caratteri latini. Pulvèrisez et ajoutez la quinzième partie du
tout de ce sel pur, blanc, admirable, plusieurs fois lavé et cristallisé, que
vous devez nécessairement connaitre.
Mélangez intimement, puis, prenant exemple sur la douloureuse
Passion de Notre- Seigneur, crucifiez avec TROIS pointes de fer, afin que
le corps meure et puisse ressusciter ensuite. Cela fait, chassez du
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cadavre les sédiments les plus grossiers, broyez et en triturez les
ossements, malaxez le tout sur un feu doux avec une VERGE D’ACIER.
Jetez alors dans ce melange la moitié du second sel, tiré de la rosée qui,
au mois de mai fertilise la terre, et vous obtiendrez un corps plus clair
que le précédent.
Rèpétez TROIS FOIS la meme tecnique, vous parviendrez à la minière de
notre mercure, et aurez gravi la première marche de l’escalier des sages.
Lorsque Jesus ressuscita, le TROISIEME jour après sa mort, un ANGE
LUMINEUX ET VETU DE BLANC occupait seul le sepulcre vide.
Sarà un riferimento al vestito bianco degli angeli di cui parla Tollius?
Segue il noto invito alla prudenza con l’affermazione che senza il mediatore
adeguato l’esperienza può essere pericolosa.
Pag.278, I Tomo
“Quand vous percevrez dans le vaisseau un bruit analogue à celui de ‘eau
en ébullition... Vous remarquerez des fumées et des flammes bleues,
vertes et violettes, accompagnant une série de détonations
prècipitées...Quali sostanze colorano la fiamma in blu, verde e viola?
L’effervescence passé et le calme rètabli, vous
pourrez jouir d’un
magnifique spectacle. Sur une mer de feu, des ilots solides se forment,
surnagent, animés de mouvements lents, prennent et quittent une infinité
de vives couleurs, leur surface se boursoufle, crève au centre et les fait
ressembler à des minuscules volcans.
Ils disparaissent ensuite pour laisser place à des jolies billes vertes,
trasparentes, qui tournent rapidement sur elles-memes, roulent, se
heurtent
et semblent se pourchasser, au milieu des flammes
multicolores, des reflets irisés du bain incandescent. Lo stadio delle bilie
verdi, non mi è chiaro a cosa corrisponda....En dècrivant la préparation
pénible et délicate de notre pierre, nous avons omis de parler du
concours efficaces que doivent y apporter certaines INFLUENCES
EXTERIEURES... Rimanda a Valois, pag.229 e a Piccolpassi...mais leurs
ouvrages ne sont pas à la porté de tous...
Nous dirons que sans la concordance absolue des éléments supérieurs
avec les inférieurs, notre matière, déporvue des vertus astrales, ne peut
etre d’aucune utilité. Le corps sur lequel nous ouvrons est, avant sa
mise en oeuvre, plus terrestre que céleste; l’art doit le rendre, en aidant
la nature, plus céleste que terrestre.
La connaissance du moment propice, des temps, lieu, saison, etc. nous
est donc indispensable pour assurer le succés de cette production
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secrète. Sachon prévoir l’heure où les astres formeront, dans le ciel des
fixes, l’aspect le plus favorable. Car ils se refléteront dans ce MIROIR
DIVIN qu’est notre pierre et y fixeront leur empreinte. Et l’ETOILE
TERRESTRE, flambeau occulte de notre Nativité, sera la marque
probatoire de l’heureuse union du ciel et de la terre, ou, comme l’écrit
Philalèthe, de “l’union des vertus supérieures dans les choses inférieures”.
Vous en aurez la confirmation en découvrant, au sein de l’eau ignée, ou
de ce CIEL TERRESTRE, suivant l’expression typique de Vinceslas
Lavinius de Moravie, le soleil hermetique, centrique et radiant, rendu
manifeste, visible et patent. Captez un rayon de soleil, condensez-le
sous une forme substantielle, nourrisez de feu élémentaire ce feu
spirituel corporifié, et vous aurez le plus grand trésor du monde.
...Il est utile de savoir que la lutte, COURTE MAIS VIOLENTE tipica della
via breve?, livrèe par le chevalier St...Georges, Michel, Marcel, Mars,
Thésée, Jason, Hercule, ne cesse que par la mort des deux champions,
L’AIGLE ET LE LION et leur assemblage en un corps nouveau dont
la signature alchimique est le GRIFFON... Jason uccide il mostro dans la
foret d’AETES...
La combinaison des deux matières initiales, l’une volatile, l’autre fixe
donne un troisième corps, mixtionnè, qui marque le premièr état de la
pierre des philosophes. Tel est, nous l’avons dit, le griffon, moitié aigle et
moitié lion, symbole qui correspond à celui de la CORBEILLE de Bacchus
et du POISSON de l’iconographie chrètienne.
...Car s’il est expèdient de provoquer la rencontre et de dominer le combat,
il faut encore dècouvrir le moyen de capter la partie pure, essentielle, du
corps nouvellement produit, la seule qui nous soit utile, c’est à dire le
mercure des sages.
Les poètes nous racontent que Vulcain, surprenant en adultère Mars et
Venus, s’empressa de les entourer d’un rets ou d’un filet, afin qu’ils ne
pussent éviter sa vengeance.
De meme les maitres nous conseillent d’employer aussi un FILET
DELIE’ ou un RETS SUBTIL pour capter le produit au fur et à mesure de
son apparition.
L’artiste peche, métaphoriquement, le POISSON mystique, et laisse l’eau
vide, inerte, sans ame: l’homme en cette opération, est donc censé TUER
LE GRIFFON...Forse il Grifone è morto quando nel materiale la Griffe non
è più apprezzabile.
On voit ainsi que l’animal fabuleux contient, en son image et en son nom,
l’ENIGME hermetique la plus ingrat à déchiffrer, celle du MERCURE
PHILOSOPHAL, dont la substance, profondement cachée au corps, se
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prend comme le poisson dans l’eau, à l’aide d’un FILET approprié.
Basilio Valentino non si è servito del simbolo dell’ictis cristiano, ha preferito
umanizzarlo sotto il nome cabalistique et mythologique d’HYPERION.
C’est ainsi qu’il signale ce chevalier, en présentant les trois opérations
du Grand OEuvre sous une formule énigmatique comportant trois phases
succinctes,
ainsi énoncé: (XII ch, 195): “Je suis né d’Hermogène.
Hypérion m’a choisi. Sans Jamsuph, je suis contraint de périr.”
Nous avons vu comment, et à l’issue de quelle réaction nait le griffon,
lequel provient d’HERMOGENE, ou de la prime substance mercurielle.
HYPERION... est le PERE DU SOLEIL; c’est lui qui dégage, hors du
second chaos blanc, formé par l’art et figuré par le griffon, l’ame qu’il
tient enfermée, l’esprit, feu ou lumière cachée, et la porte au dessus de
la masse, sous l’aspect d’une eau claire et limpide: SPIRITUS DOMINI
FEREBATUR SUPER ACQUAS.
Car la matière préparée, laquelle contient tous les éléments nécessaires
à notre grand ouvrage, n’est qu’une terre fécondée ou règne encore
quelque confusion; une substance qui tient en soi la lumière éparse, que
l’art doit rassembler et isoler en imitant le Créateur.
Cette terre, il nous fait la mortifier et la décomposer, ce qui revient à
tuer le griffon et à pecher le poisson, à SEPARER LE FEU DE LA TERRE,
LE SUBTIL DE L’EPAIS, “doucement, avec grande habileté et prudence,
selon que l’enseigne Hermes dans sa TABLE D’EMERAUDE.
Tel est le role chimique d’HYPERION. Son nom meme, formé de ip,
contraction de iper, AU-DESSUS et de ERION, SEPULCRE, TOMBEAU,
lequel a pour racine era, TERRE, indique CE QUI MONTE DE LA TERRE,
au-dessus du sépulchre de la matière. On peut, si l’on préfère, choisir
l’étymologie par laquelle iperion dériverait de iper, au-dessus, et de ion,
VIOLETTE. Les deux sens ont entre eux une concordance hermétique
parfaite...
Pag.289, sul Baphomet:
” et l’on peut dire, sans trop divulguer, que le soufre, père de la pierre,
feconde la lune mercurielle par IMMERSION...”le mot latin BAPHEUS,
teinturier, et le verbe METO, cueillir, recueillir, moissonner, signalent
également cette vertu speciale que possede le MERCURE OU LUNE DES
SAGES, de capter, au fur et a mesure de son emission, et cela pendant
l’IMMERSION ou le BAIN DU ROI, la teinture qu’il abandonne et que la
mère conservera dans son sein durant le temps requis.
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C’est la le GRAAL, qui contient le VIN eucharistique, liquer de feu spirituel,
liqueur végétative, vivante et vivifiante introduite dans les choses
matérielles.
Pag.296:
” les sages ont appelè leur matière LIBER, le livre, parce que sa texture
cristalline et lamelleuse est formée de feuillets superposées comme les
pages d’un livre...Jonas est l’image sacrée du LION VERT des
sages, lequel reste TROIS JOURS PHILOSOPHIQUES enfermé dans
la substance mère, avant de s’élever par sublimation et paraitre sur
les eaux. I TRE GIORNI FILOSOFICI NON SARANNO LE TRE R
NECESSARIE PRIMA DELLA QUARTA, QUANDO L’OLIO APPARE?
ADAMUS, nom latin d’Adam, signifie FAIT DE TERRE ROUGE,
c’est le premier ETRE DE
NATURE, le seul d’entre les créatures
humaines qui ait été doué des deux natures de l’androgyne. Nous pouvons
donc le considérer, au point de vue hermétique, comme la matière basique
jointe à l’esprit dans l’unitè meme de la substance crée, immortelle et
perdurable.
Mais dès que Dieu...fit naitre la femme en individualisant, dans des
corps distincts et séparés, ces natures primitivement associèes en
un corps unique, le PREMIER ADAM dut s’effacer, se spécifia en
perdant sa constitution originelle et devint le SECOND ADAM,
imparfait et mortel.
L’Adam principe est appelé par les Grecs adamos ou adamas, mot qui
dèsigne, sur le plan terrestre, l’ACIER LE PLUS DUR, employé pour
adamastos, c’est à dire INDOMPTABLE ET ENCORE VIERGE (des racines
à, privatif, et damao,dompter) ce qui caracterise bien la nature
profonde du premièr homme céleste et du premier corps terrestre,
comme étant SOLITAIRES ET NON SOUMIS AU JOUG DE L’HYMEN.
Quel est donc cet ACIER nommè adamas, dont les philosophes parlent
tant ? Platone nel Timeo dice: “De toutes les eaux que nous avons
appelées fusibles, dit-il, celle qui a les parties les plus tènues et les plus
égales; qui est la plus dense, ce genre unique dont la couleur est un
jaune éclatant; le plus précieux des biens, l’or enfin, s’est formé en se
filtrant à travers la pierre.
Le NOEUD DE L’OR, devenu TRES DUR ET NOIR à cause de sa densité,
est appelé ADAMAS. Un autre corps, voisin de l’or pour la petitesse des
parties, mais qui a plusieurs espèces dont la densité est inférieure à celle
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de l’or, qui renferme un faible alliage de terre très ténue, ce qui le rend
plus dur que l’or, et qui est en meme temps plus léger, grace aux
pores dont sa masse est creusé, c’est une de ceux eaux brillantes et
condensées qu’on nomme l’AIRAIN.
Lorsque la portion de terre qu’il contient s’en trove séparée par
l’action du temps, elle devient très visible par elle-meme et on lui
donne le nom de rouille.” Quindi vi sarebbe una sorta di affinità fra la
ruggine e il corpo vicino a l’oro per la piccolezza delle sue parti. Ce passage
du grand initiè enseigne la distinction des deux personnalités
successives de l’Adam symbolique, lesquelles sont décrites sous leur
expression minérale propre de l’acier et de l’airain.
Or le corps voisin de la substance ADAMAS,-noeud ou soufre de l’or,-est
le second Adam, considéré dans le règne organique comme le père vèritable
de tous les hommes, et dans le règne minéral comme agent et procréateur
des individus métalliques ou géologiques qui le constituent. Questo corpo
è simile alla ruggine.Vedi sopra.
Ainsi apprenons-nous que le soufre et le mercure, principes générateurs
des métaux, ne furent à l’origine qu’une seule et meme matière; car ce
n’est que plus tard qu’ils acquirent leur individualité spécifique et la
conserverent dans les composés issus de leur union.
Et quoique celle-ci soit maintenue par une puissante cohésion, l’art peut
néammoins la rompre et isoler le soufre et le mercure sous la forme qui
leur est particulière.
Le soufre principe actif, est désigné symboliquement par le second Adam,
et le mercure, élement passif, par sa femme Eve.
Ce dernier élément ou mercure, reconnu comme le plus important est
aussi le plus difficile à obtenir dans la pratique de l’Oeuvre.
Pag. 309, I tomo delle Dimore
...Le SUJET DES SAGES lui-meme, qualifiée PREMIERE MATIERE de
l’art, est fort eloigné de la simplicité inhérente à celle du second Adam.
Ce SUJET est cependant, et proprement LA MERE de l’OEuvre, comme
Eve est la mère des hommes.
C’est elle qui dispense aux corps qu’elle enfante, ou plus exactement qu’elle
REINCRUDE, la vitalité, la végétabilité, la possibilité de mutation.
NOUS IRONS PLUS LOIN ET DIRONS, A L’ADRESSE DE CEUX QUI
ONT DEYA QUELQUE TEINTURE DE SCIENCE, QUE LA MERE
COMMUNE DES METAUX ALCHIMIQUES N’ENTRE POINT EN
SUBSTANCE
DANS LE GRAND OEUVRE, BIEN QU’IL SOIT
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IMPOSSIBLE, SANS ELLE, DE RIEN PRODUIRE NI DE RIEN
ENTREPRENDRE.
Questo pezzo si unisce mirabilmente bene alla pratica della scoria di
Naxagora.
C’est, en effet, par son entremise que les METAUX VULGAIRES,
veritables et seuls agents de la pierre, se changent en METAUX
PHILOSOPHIQUES, c’est par elle qu’ils sont dissous et purifiés, c’est
en elle qu’ils retrouvent et reprennent leur activité perdue, et, de morts
qu’ils étaient, redeviennent vivants; c’est elle la terre qui les nourrit,
les fait croitre, fructifier, et leur permettre de se multiplier, c’est
enfin, en retournant dans le sein maternel qui les avait jadis formés et
mis au jour, qu’ils renaissent et recouvrent les facultés primitives
dont l’industrie humaine les avait privées.
Eve et bacchus sont les symboles de cette substance philosophale et
naturelle, -non cependant prèmiere dans le sens de l’UNITE’ ou de
l’UNIVERSALITE’, -communement appelée du nom d’Hermès ou de
Mercure... On comprend mieux ainsi la nature spéciale de son action,
et pourquoi il ne demeure pas avec les corps qu’il a dilués, purgés, et
animés. NEL SENSO CHE E’ COMUNQUE PIU’ VOLATILE DI LORO; E
NON PUO’ ESSERE DIVERSAMENTE, TRATTANDOSI DELLO SPIRITO
(in senso alchemico -spagirico) PER ECCELLENZA.
Et on saisit de meme dans quel sens il convient d’entendre Basile
Valentin, lorsqu’il assure que les métaux sont des créatures DEUX
FOIS NEES DU MERCURE, enfants d’une seule mère, produits et
régénérés par elle.
Et l’on concoit mieux, d’autre part, où git cette pierre d’achoppement
que les philosophes ont jetée à travers le chemin, lorqu’ils affirment,
d’un commun accord, que le MERCURE EST L’UNIQUE MATIERE DE
L’OEUVRE, alors que les rèactions nècessaires sont seulement
provoquées par lui, ce qu’ils ont dit soit par métaphore, soit en le
considérant d’un point de vue particulier.
QUINDI E’ SUFFICIENTE IL MERCURIO NEL SENSO CHE LE REAZIONI
CHE E’ CAPACE DI PROVOCARE FANNO GIRARE LA RUOTA E
MUOVERE L’ASSE, direbbe Filalete
Pag.311, I tomo delle Dimore
“...De ce qui précède il importe surtout de retenir que les métaux, liquéfiés
et dissociés par le mercure, retrouvent le pouvoir végétatif qu’ils
possédaient au moment de leur apparition sur le plan physique.
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Le dissolvant fait en quelque sorte pour eux l’office d’une véritable fontaine
de Jouvence. Il en sépare les impuretés hétérogènes importées des
gites métallifères, leur ote les infirmités contractées au cours des
siècles; il les ranime, leur donne une vigueur nouvelle et les rajeunit.
C’EST AINSI QUE LES METAUX VULGAIRES SE TROUVENT
REINCRUDEES, C’EST A DIRE
REMIS DANS UN ETAT VOISIN DE LEUR ETAT ORIGINEL, ET DES
LORS QUALIFIES DE
METAUX VIVANTS OU PHILOSOPHIQUES.
Qui poi Fulcanelli illustra che pur essendo ringiovaniti dalla loro madre, i
metalli filosofici non possono creare un nuovo corpo con essa “...Celle-ci
ayant seulement une puissance rénovatrice et non pas génératrice.
D’où l’on doit conclure que le mercure dont nous parlons, et qui a pour
figure l’Eve de l’Eden mosaiques, n’est pas celui que les sages
ont
désigné comme étant la matrice, le réceptacle, le VASE (RER?)
convenable au métal réincrudé, qualifié soufre, soleil des philosophes,
semence métallique et père de la pierre.
Qu’on ne s’y lasse pas tromper, c’est ici le noeud gordien de l’OEuvre,
celui que les dèbutants doivent s’evertuer à denouer s’ils ne veulent etre
arretés court au commencement de la pratique.
Il existe donc une autre mère, fille de la prèmière, à laquelle les maitres,
dans un but facile à deviner, ont également imposé la dénomination de
MERCURE.
Et la diffèrenciation de ces deux mercures, l’un agent de rénovation,
l’autre de procreation, constitue l’ètude la plus ingrate que la science
ait réservée au néophyte.
I genitori “ ...de la pierre...enfin et de manière plus exacte LE FRERE ET
LA SOEUR.
Car il sont réellement frère et soeur, tenant chacun leur etre d’une mère
commune, et redevables de la contrariété de leurs tempèraments plutòt à
la difference d’age et d’évolution qu’à l’écart de leurs affinités. L’auteur
anonyme de l’Ancienne Guerre des Chevaliers, dans un discours qu’il fait
prononcer par le mètal réduit en soufre sous l’action du PREMIER
MERCURE, enseigne que ce soufre a besoin d’un SECOND MERCURE,
avec lequel il doit etre conjoint afin de multiplier son espèce.
Nel Trionfo a pag.131 a fare questo discorso è “la pierre des
philosophes”quindi mètal reduit en soufre= pierre des philosophes.
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Pag.314, I Tomo delle Dimore
“La FEMME qui est propre à la pierre et qui doit lui estre unie est cette
fontaine d’eau vive dont la source toute céleste, qui a particulièrement
son centre dans le soleil et la lune, produit ce clair et précieux
RUISSEAU DES SAGES, qui coule dans la MER DES PHILOSOPHES,
laquelle environne tout le monde...Vedi Trionfo
Ermetico a pag.192.
Pag.315, I Tomo delle dimore
“Mais avant de poursuivre l’étude des motifs de la maison d’Adam et Eve,
nous croyons devir prévenir le lecteur que, sous des termes très peu
voilés, notre analyse renferme la révélation de ce qu’il est convenu
d’appeler le SECRET DES DEUX MERCURES.
Notre explication, toutefois, ne saurait résister à l’examen, et quiconque
se
donnera la peine de la disséquer, y rencontrera certaines
contradictions,erreurs manifestes de logique ou de jugement.
Or, nous reconnaissons loyalement qu’il n’existe qu’un seul mercure à la
base, et que le seconde dérive nécessairement du premier. Il convenait
cependant d’appeler l’attention sur les qualités différentes qu’ils
affectent, et faire en sorte de montrer,-fut ce aux prix d’une entorse à la
raison ou d’une invraisemblance, -comment on peut les distinguer, les
identifier,
et COMMENT IL EST POSSIBLE D’EXTRAIRE,
DIRECTEMENT, LA PROPRE FEMME DU SOUFRE, MERE DE LA
PIERRE, DU SEIN DE NOTRE MERE PRIMITIVE.
Insomma parrebbe che questo secondo mercurio si estrae dal primo, alla
fin fine.
Pag.316, I Tomo delle Dimore.
“La fable raconte qu’Hercule ayant obtenu d’Oenée la main de
Dèjanire pour avoir trionphé du dieu-fleuve Achélous,(1) notre hèros,
en compagnie de sa nouvelle épouse, voulut traverser le fleuve Evène(2).
(1) L’eau, la phase humide ou mercurielle qu’offrent les mètaux à
l’origine, et qu’ils perdent peu à peu en se coagulant sous l’action
desséchante du soufre chargé d’assimiler le mercure. Le terme grec
‘Axelos ne s’applique pas uniquement au fleuve Achèlous, mais sert
encore à désigner tout cours d’eau, fleuve ou rivière.
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(2) Evenios, DOUX, FACILE. On doit remarquer qu’il n’est pas question
ici d’une solution des principes de l’or. Hercule n’entre pas dans les
eaux du fleuve et Dejanire le traverse sur la croupe de Nessos. C’est la
solution de la pierre qui fait le sujet du passage allégorique de l’Evène, et
cette solution s’obtient aisément, de manière douce et facile.
...Nessos,qui se trouvait dans le voisinage, offrit de transporter Déjanire
sur l’autre rive.
Hercule eut le tort d’y consentir et ne tarda pas à
s’apercevoir que le centaure tentait de la lui enlever.
Une flèche, trempée dans le sang de l’hydre et lancèe d’une main sure,
l’arreta sur-le-champ.
Nessos, se sentant mourir, remit alors à Déjanire sa tunique teinte de son
sang, l’assurant qu’elle lui servirait à rappeler son mari s’il s’éloignait
d’elle pour s’attacher à d’autres femmes.
Plus tard, l’épouse crédule ayant appris qu’Hercule recherchait Iole,
(1) prix de sa victoire sur Euryte, son père, lui envoya le vetement
ensanglanté, mais il ne l’eut pas plus tot mis qu’il en ressentit d’atroces
douleurs.
Ne pouvant résister à tant de souffrance, il se jeta au milieu des flammes
d’un bucher élevé sur le mont OEta et allumè de ses propres mains.
Dejanire en apprenant la fatale nouvelle,se tua de désespoir.
(1) Le mot grec Ioleia est formè de Ios,VENIN, et, leia BUTIN, PROIE.
Iole est l’hièroglyphe de la matière prèmière, poison violent, disent les
sages, dont on fait cependant la grande médecine. Les métaux vulgaires,
dissous par elle, sont ainsi la proie de ce venin, qui change leur nature
et les décompose; c’est pourquoi l’artiste doit bien se garder d’allier
le soufre obtenu de cette manière avec l’or métallique.
Hercule, quoique recherchant Iole, ne contracte point d’union avec
elle...Ce récit se rapporte aux dernières opérations du Magistère; c’est
une allégorie de la fermentation de la pierre par l’or, afin d’orienter l’Elixir
vers le règne métallique et de limiter son emploi à la transmutation
des métaux.
Nessos représente la pierre philosophale, non encore déterminée ni
affectée à l’un quelconque des grands genres naturels, dont la couleur
varie du carmin au brillant écarlate.
Nesos, en grec, signifie VETEMENT DE POURPRE, et la tunique
sanglante du centaure, “qui brule les corps plus que le feu d’enfer”,
indique la perfection du produit achevé, mur et rempli de teinture.
Hercule figure le SOUFRE DE L’OR dont la vertu réfractaire aux agents
les plus incisifs ne peut etre vaincue que par l’action du vetement rouge
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, ou SANG DE LA PIERRE.
L’or, calciné sous l’effet combiné du feu et de la teinture, prend la couleur
de la pierre et lui donne ,en échange,la qualité métallique que le travail
lui avait fait perdre.
Junon, reine de l’Oeuvre, consacre ainsi la réputation et la gloire d’Hercule,
dont l’apothèose mytique trouve sa réalisation matérielle dans la
fermentation...
Déjanire, femme d’Hercule, personnifie le principe mercuriel de
l’or, qui lutte de concert avec le soufre auquel il est conjoint,
mais succombe néanmoins sous l’ardeur de la tunique ignée.
Qui parrebbe doversi ricavare, allora, che effettivamente lo zolfo e il mercurio
dei diversi metalli sono diversi tra loro: cfr: lo zolfo...dell’oro; il mercurio
dell’oro...Del resto, se sono creature vive, avranno anche un minimo di
marcatori genetici, di antigeni di istocompatibilità: la vita è anche tendenza
all’individuazione, alla distinzione...
Pag.321, I tomo delle Dimore
“Le lion, hiéroglyphe du principe fixe et coagulant appelè communément
soufre, porte des ailes afin de montrer que le dissolvant primitif, en
décomposant et en REINCRUDANT le métal, donne au soufre une qualité
volatile sans laquelle sa réunion au mercure deviendrait impossible.
Quelques auteurs ont décrit la manière d’effectuer cette importante
opération sous l’allegorie du combat de l’aigle et du lion, du volatil et
du fixe, combat suffisamment expliqué ailleurs. (cfr.Mistero 93, 94,
105, 130).
...Artephius...parle...du CHIEN DE KHORASSAN et de la CHIENNE
D’ARMENIE, emblèmes du soufre et du mercure, parents de la
pierre.
Mais tandis que le mot Armenos, signifiant CE DONT ON A BESOIN,
CE QUI EST PREPARE’ ET CONVENABLEMENT DISPOSE’, indique
le principe passif et féminin, le chien de Khorassan, ou soufre,
tire son appellation du mot grec koras, équivalent de CORBEAU,
vocable qui servait encore à désigner un certain POISSON NOIRATRE
sur lequel, si nous en avions licence, nous pourrions dire de curieuses
choses.
Les fils de science que leur persévérance a conduits au seuil du sanctuaire
savent qu’après la connaissance du dissolvant universel, -mère unique
empruntant la personnalité d’Eve, -il n’en est point de plus importante
que celle du soufre métallique, premier fils d’Adam, générateur effectif
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de la pierre, lequel recut le nom de Cain.
Or Cain signifie ACQUISITION, et ce que l’artiste acquiert tout d’abord
c’est le CHIEN NOIR ET ENRAGE’ dont parlent les textes, le CORBEAU
premier tèmoignage du Magistère.
C’est aussi,selon la version du Cosmopolite, le POISSON SANS OS
senza osso perchè si scioglie tutto?, ECHENEIS ou REMORA “qui nage
dans notre mer philosophique” et à propos duquel
Jean-Joachim
d’Estinguel d’Ingrofont assure que” possédant une fois le petit poisson
nommé REMORA (cosa scura) qui est très rare, pour ne pas dire unique
dans cette grand mer, vous n’aurez plus besoin de pecher, mais
seulement de songer à la préparation, à l’assaisonnement et à la
cuisson de ce petit poisson.
Et, bien qu’il soit préférable de ne point l’extraire du milieu qu’il habite,
-lui laissant au besoin assez d’eau pour entretenir sa vitalité, -ceux qui
eurent la curiosité de l’isoler purent controler l’exactitude et la veracité
des affirmations philosophiques.
C’est un corps minuscule, -eu regard au volume de la masse d’où il
provient, ayant l’apparence extérieure d’une lentille bi-convexe, souvent
circulaire, parfois elliptique. D’aspect terreux plutot que métallique, ce
bouton léger, infusible mais très soluble, dur, cassant, friable, noir
sur une face, blanchatre sur l’autre, violet dans sa cassure, à recu des
noms divers et relatifs à sa forme, à sa coloration ou à certaines
particularités chimiques.
C’est lui le prototype secret du BAIGNEUR populaire de la galette des
rois, la FEVE (chiamos, paronyme de xuamos, NOIR BLEUATRE), le
SABOT (BENBES), c’est aussi le COCON (BOMBICHION) et son VER,
dont le nom grec, bombex, qui ressemble tant à celui de sabot, a pour
racine bòmbòs, exprimant, précisément, le bruit d’une toupie en
rotation; c’est encore le PETIT POISSON NOIRATRE, appelè CHABOT,
d’où Perrault a tiré son CHAT BOTTE’, le fameux marquis de
CARABAS (de kara, tete et basileus, roi) des légendes hermétiques chères
a notre jeunesse et réunies sous le titre de CONTES DE MA MERE
L’OIE; c’est enfin le BASILIC de la fable,-basilikòn,-notre REGULE
(REGULUS, PETIT ROI) ou roitelet (basiliskos), la PANTOUFLE DE VAIR
(parce qu’elle est blanche et grise ) de l’humble CENDRILLON, la
SOLE, poisson plat dont chaque face est différemment colorée et dont
le nom se rapporte au SOLEIL (lat.sol,solis), etc.
Dans le langage oral des Adeptes, cependant,
ce corps n’est guère
désigné autrement que par le terme de VIOLETTE, prèmière fleur que le
sage voit naitre et s’épanouir, au printemps de l’OEuvre, transformant
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en une couleur nouvelle la verdure de son parterre...(cfr NDLA
110)
Mais ici,nous croyons devoir suspendre cet enseignement et garder le
prudent silence de Nicolas Valois et de Quercetanus, les seuls, à notre
connaissance, qui rèvélèrent l’epithéte verbale du SOUFRE, OR ou
SOLEIL hermetique.
Pag.329, I tomo delle Dimore
“Quoi qu’il en soit, cela nous conduit à penser que la recherche de la
pierre philosophale, aux XVI et XVII siècles, était plus active qu’on serait
porté à le croire, et que ses heureux posseseurs ne représentaient pas,
dans le monde spagirique, l’infime minorité que l’on tend à leur accorder.
Pag.338, I tomo delle Dimore
“Le masque de VEILLARD est l’emblème de la substance mercurielle
primaire à laquelle, disent les philosophes, tous les métaux doivent leur
origine. “Vous ne devés pas ignorer, écrit Limonjon de Saint-Didier,
que NOTRE VEILLARD EST NOTRE MERCURE; que ce nom lui
convient parce qu’il est la matière première de tous les metaux; le
Cosmopolite dit qu’il est leur EAU, à laquelle il donne le nom
d’ACIER et
d’AIMANT,
et il adjoute, pour une plus grande
confirmation de ce que je viens de vous découvrir. “SI UNDECIES
COIT AURUM CUM EO, EMITTIT SUUM SEMEN, ET DEBILITATUR
FERE AD MORTEM USQUE; CONCIPIT CHALIBS, ET GENERAT
FILIUM PATRE CLARIOREM” (NLC,76).
On peut voir, au portail occidental de la cathédrale de Chartres, une
très belle statue du XII siècle, où le meme ésotérisme se trouve
lumineusement exprimé.
C’est un grand veillard de pierre, couronné et AUREOLE’, -ce qui signe
déjà sa personalité hermétique, -drapè dans l’ample manteau du
philosophe.
De la main droite, il tient une CITHARE et èlève de la
gauche une fiole à panse renflée comme la calebasse des PELERINS.
Debout entre les montants d’un tròne, il foule aux pieds deux monstres
à tete humaine, enlacés, dont l’un est pourvu d’AILES et de pattes d’oiseau.
Ces monstres représentent les corps bruts dont la décomposition et
l’assemblage sous une autre forme, de qualité volatile, fournissent cette
substance secrète que nous appelons MERCURE, et qui suffit à elle
seule pour accomplir l’ouvrage entier.
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...Mais ici, en dehors du sens chimique pur,
ces deux coquilles
apprennent encore à l’investigateur que la proportion régulière et naturelle
exige deux parts du dissolvant contre une du corps fixe.
De cette opération, faite selon l’art, provient un corps nouveau, régénéré,
d’essence volatile, représenté par le CHERUBIN ou l’ANGE qui domine
la composition. Ainsi, LA MORT DU VEILLARD DONNE NAISSANCE
A L’ENFANT et lui assure la vitalité.
Philalèthe nous avertit qu’il est nécessaire, pour atteindre le but, de TUER
LE VIF afin de RESSUSCITER LE MORT. “En prenant, dit-il, l’or qui est
mort et l’eau qui est vivante, on forme un composé dans lequel, par une
brève décoction, la semence de l’or devient vivante, tandis que le mercure
vif est tué.
L’Esprit se coagule avec le corps, et tous deux se putréfient sous
forme de limon, jusqu’à ce que les membres de ce composé soient
réduit en atomes. Telle est la nature de notre Magistère” Cette
substance double, ce composé parfaitement muri,
augmenté et
multiplié,
devient l’agent de transformations merveilleuses qui
caractérisent la pierre philosophale, ROSA HERMETICA.
Pag.342 I tomo delle Dimore:
“le X grec et l’X francais représentent l’ECRITURE DE LA LUMIERE
PAR LA LUMIERE MEME, la trace de son passage, la manifestation
de son mouvement, l’affirmation de sa realité.
Pag.345 I tomo delle Dimore:
sperettature varie sulla x: pare che Fulcanelli utilizzasse il microscopio...
Ce sont les MOUSTACHES du chat qui lui ont fait donner son nom;
on ne se doute guère qu’elles dissimulent un haut point de science,
et que cette raison secrète valut au gracieux félin l’honneur
d’etre elevé au rang des divinités égyptiennes. A propos du chat,
beaucoup d’entre nous se souviennent du fameux CHAT-NOIR, qui eut
tant de vogue sous la tutelle de Rodolphe Salis...
Pag.346, I tomo, sempre sulla X
“C’est la traduction du feu céleste ou du feu terrestre, du feu potentiel
ou virtuel qui compose ou désagrège, engendre ou tue, vivifie ou
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désorganise. Fils du soleil qui le génère, serviteur de l’homme qui le libère
et l’entretient, le feu divin, tombé, déchu, emprisonné dans la matière
grave pour en déterminer l’évolution et en diriger la rédemption, c’est
Jesus sur sa croix, image de l’irradiation ignée, lumineuse et spirituelle
incarnée en toutes choses...Ceux qui reçoivent ainsi l’esprit céleste du
feu sacrè, qui le portent en eux et sont marquées de son signe, n’ont
rien à redouter du feu elementaire...
C’est cette force supérieure et spirituelle, agissant mystériusement au
sein de la substance concrète, qui oblige le cristal à prendre son aspect,
ses caractéristiques immuables; c’est elle qui en est le pivot, l’axe, l’énergie
génératrice, la volonté géometrique.
Et cette configuration, variable à l’infini, quoique toujours basée sur la
croix,
est la première manifestation de la forme organisée, par
condensation et corporification de la lumière, ame, esprit ou feu.
C’est grace à leur disposition entrecroisée que les toiles d’araignée
retiennent les moucherons, que les filets saisissent, sans le blesser,
poissons, oiseaux et papillons, que les étoffes deviennent translucides,
que
les toiles métalliques coupent les flammes et s’opposent à
l’inflammation des gaz...
Gli alchimisti inizierebbero i loro lavori “le jour des Rameaux” che dovrebbe
essere la Domenica delle Palme.
Pag.350
“Le X traduit aussi le SEL AMMONIAC des sages, ou SEL D’AMMON
(ammoniacos) c’est-à-dire du BELIER, que l’on écrivait jadis avec
plus de vérité HARMONIAC, parce qu’il réalise l’harmonie (armonia
:assemblage) l’accord de l’eau et du feu, qu’il est le médiateur par excellence
entre le ciel et la terre, l’esprit et le corps, le volatil et le fixe.
C’est encore le SIGNE, sans autre qualification, le sceau qui révèle à
l’homme,
par
certains linéaments superficiels, les vertus
intrinsèques de la prime substance philosophale.
Enfin, le X est l’hiéroglyphe grec du verre, matière pure entre toutes,
nous assurent les maitres de l’art, et celle qui approche le plus de la
perfection...
La croix...n’offre pas moins de valeur ni d’enseignement en ce qui concerne
la réalisation pratique de l’OEuvre. C’est la PREMIERE CLEF, la plus
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considerable et la plus secrète de toutes celles qui peuvent ouvrir à l’homme
le sanctuaire de la nature.
Or, cette clef figure toujours en CARACTERES APPARENTS, tracés par la
nature elle-meme obéissant aux volontés divines, sur la pierre angulaire
de l’OEvre, qui est également la pierre fondamentale de l’Eglise et de la
Verité chrétiennes.
Pag.352, statua di S.Pietro che mostra la Veronica
“Il est certain qu’au point de vue hermetique le symbolisme s’y trouve
doublement exprimé, puisque le sens de la clef se répète dans la SainteFace, sceau miraculeux de notre pierre...
Le signe de la croix, monogramme du Christ dont l’X de saint-André et
la clef de Saint Pierre sont deux répliques d’égale valeur ésotérique, est
donc bien cette marque capable d’assurer la victoire par l’identification
certaine de l’unique substance exclusivement afféctée au labeur
philosophal.
Saint Pierre détient LES CLEFS du Paradis, bien qu’une seule suffise à
assurer l’accés au céleste sejour. Mais la CLEF PREMIERE se dédouble
et ces deux symboles entrecroisées, l’un d’argent, l’autre d’or, constituent,
avec le trirègne, les armes du souverain pontife, hèritier du trone de
Pierre.
Pag.364, I tomo delle Dimore.
“Dans le
panneau de
droite ...on remarque le masque de
veillard...tenant en sa machoire deux tiges végétales pourvues de
feuilles et portant chacune un bouton floral sur le point de s’entr’ouvrir.
Ces tiges sertissent une sorte d’amande ouverte, à l’intérieur de laquelle
on aperçoit un VASE DECORE’ D’ECAILLES et contenant des boutons
floraux, des fruits, des epis de mais.
Nous trouvons là l’expression hièrogliphique de la végétation, de la nutrition
et de l’accroissement du corps naissant dont nous avons parlé.
A lui seul le mais, volontairement placé à cote des fleurs et des fruits,
est un symbole très parlant. Son nom grec, zéà dérive de zaò, VIVRE,
SUBSISTER, EXISTER.
Le vase écailleux figure cette substance primitive que la nature
offre à l’artiste, au sortir de la mine, et avec laquelle il commence
son travail. C’est de celle-ci qu’il extrait les divers éléments dont
il a besoin; c’est avec elle et par elle que s’accomplit le labeur
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tout entier. Les philosophes l’ont depeinte sous l’image du DRAGON
NOIR ET COUVERT D’ECAILLES...
Le pouvoir végétatif indiqué par les fructifications du vase symbolique
est donc expréssement confirmé dans le dragon mythique, lequel se
dédouble en MERCURE COMMUN ou premier dissolvant.
Par la suite, ce mercure primitif, joint à quelque corps fixe qui
Fulcanelli usa il singolare: come deve essere inteso?, le rend volatil,
vivant, vègetatif et fructifiant. Il change alors de nom en changeant
de qualité et devient le MERCURE DES SAGES, l’HUMIDE RADICAL
METALLIQUE, le SEL CELESTE ou SEL FLEURI. “IN MERCURIO
EST QUIDQUID QUOE RUNT SAPIENTES.”
(così nel testo), -tout ce que cherchent les sages est dans le mercure,
répètent à l’envi nos vieux auteurs.
On ne pouvait mieux exprimer sur la pierre la nature et la fonction de
ce vase (RER?) que tant d’artistes connaissent, sans savoir ce qu’il est
capable de produire. Sans lui, sans ce mercure tiré de notre MAGNESIE,
nous assure Philalèthe, il est inutile d’allumer la lampe ou le fourneau
des Philosophes... Nous ...de revenir sur ce sujet et de dèvelopper plus
loin l’arcane majeur du grand art.
Pag.367, I tomo delle Dimore ( i mostriciattoli col casco)
“Les deux GNOMES qui se font vis-à-vis traduisent, -le lecteur l’aura deviné,
-nos deux principes métalliques, corps ou NATURES premières, à l’aide
desquels l’OEuvre se commence, se parfait et s’achève.
Ce sont les genies sulfureux et mercuriel préposés à la garde des
trésors souterrains,
artisans nocturnes de l’ouvrage hermétique,
familiers au sage qu’ils servent, honorent , enrichissent de leur labeur
incessant.
Ce sont les possesseurs des secrets terrestres, les révélateurs des
mystères minéraux. Le GNOME, créature fictive, difforme mais active,
est l’expression ésotérique de la vie métallique, du dynamisme occulte
des corps bruts que l’art peut condenser en une substance pure.
Pag.368, I tomo delle Dimore
“Ainsi la vie obscure, latente et potentielle des deux substances minérales
primitives, se développe par le contact, la lutte, l’union de leurs
natures contraires, l’une ignée, l’autre acqueuse. CE SONT LA NOS
ELEMENTS, ET IL N’EXISTE POINT D’AUTRES.
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QUAND LES PHILOSOPHES PARLENT DE TROIS PRINCIPES, EN LES
DECRIVANT ET EN LE DISTINGUANT A DESSEIN, ILS USENT D’UN
ARTIFICE SUBTIL DESTINEE A JETER LE
NEOPHYTE DANS LE PLUS CRUEL EMBARRAS.
NOUS CERTIFIONS DONC, AVEC LES MEILLEURS AUTEURS, QUE
DEUX CORPS SUFFISENT
POUR ACCOMPLIR LE MAGISTERE DU DEBUT A LA FIN.”
Pag.373, I tomo delle Dimore
“Or, nos deux principes, dont l’un porte la croix et l’autre la lance qui
lui percera le flanc (1), sont une image, un reflet de la Passion du Christ.
Longin, dans la Passion de N.S.Jesus-Christ, joue le meme ròle que
saint Michel et saint Georges; Cadmos, Persée, Jason font un geste
semblable chez les paiens.
Il perce d’un coup de lance le cote du Christ, comme les chevaliers cèlestes
et les héros grecs transpercent le dragon. C’est là un acte symbolique
dont
l’application positive au travail hermétique s’avère lourde de
consequences heureuses.
...Nos deux génies casqués ne peuvent donc figurer autre chose que
l’ALAMBIC DES SAGES, ou les deux corps assemblés, le contenant et le
contenu, la matière propre et son vaisseau. Cfr poco sotto: “Ce mercure
second est exprimè par les deux V entrelacées de la pointe, signe
alchimique connu de l’alambic. Notre mercure est, nous le savons,
l’ALAMBIC DES SAGES, dont la cucurbite et le chapiteau représentent
les deux éléments spiritualisés et assemblés. “
Car si les réactions sont nécessairement provoquées par l’un (agent),
elles ne s’exercent qu’en rompant l’équilibre de l’autre (patient), lequel
sert
de réceptacle et de vase à l’énergie contraire de la nature
adverse. ...Car étoile (stella) signifie FIXATION DU SOLEIL. Et, de
fait, le SIGNE ne se montre qu’après le combat, lorsque tout est devenu
calme et que les effervescences premières ont cessé.
Le sceau de Salomon, figure géométrique résultant de l’assemblage
des triangles du feu et de l’eau, confirme l’union du ciel et de la terre.
Pag.376, I tomo delle Dimore.
“La baguette d’Hermes est véritablement le SCEPTRE du souverain
de notre art, l’OR HERMETIQUE, vil, abject et meprisé, plus recherchè
du philosophe que l’or naturel; la verge que le grand pretre Aaron changea
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en serpent, et celle dont Moise (EXODE, XVII, 5-6), -imité en cela par
Jesus ,-frappe le ROCHER, c’est-à-dire la matière passive, et en fait
jaillir l’eau pure cachée dans son sein; c’est l’antique dragon de Basile
Valentin, dont la langue et la queue se terminent en DARD, ce qui nous
ramène au serpent symbolique, SERPENS AUT DRACO QUI CAUDAM
DEVORAVIT.
Quant au second corps, -patient et féminin, -Louis d’Estissac l’a fait
representer sous l’aspect du gnome bec-de-lièvre, pourvu de mamelles
et coiffè d’un casque ECAILLEUX.
Nous savions déjà...que cette
substance minérale,
telle qu’on extrait de sa mine, est
ECAILLEUSE, noire, dure et sèche.
Certains l’ont qualifiée de
LEPREUSE...
Aussi est-il indispensable de chasser l’impuretè grossière et superficielle
du corps en le dépouillant de son enveloppe écailleuse, opération
qu’on realisera facilement à l’aide du principe actif, l’agent au casque
strié.
Prenant exemple sur le geste de Moise, il suffira de frapper rudement
et par trois fois ce rocher, d’apparence aride et sèche, pour en voire
sourdre l’eau mystérieuse qu’il contient. C’est la le PREMIER
DISSOLVANT, MERCURE COMMUN DES SAGES, LOYAL SERVITEUR
de l’artiste, le seul dont il ait besoin et que rien ne saurait remplacer,
selon le témoignage de Geber et des plus anciens Adeptes.
Sa qualité volatile, qui permit aux philosophes d’assimiler ce
mercure à l’Hydrargyre vulgaire, est d’ailleurs soulignée, sur notre
bas-relief, par les ailes minuscules de LEPIDOPTERE fixées aux
épaules du monstre symbolique
Toutesfois, la meilleur dénomination que les auteurs aient donnée à leur
mercure nous semble etre celle d’ESPRIT DE LA MAGNESIE. Car ils
appellent MAGNESIE (du grec magnes, aimant) la matière féminine
brute, laquelle attire, par une vertu occulte, l’esprit enclos sous la
dure écorce de l’ACIER DES SAGES.
Celui-ci, pénetrant comme une flamme ardente le corps de la nature
passive, brule, consume ses parties hétérogènes, en chasse le soufre
arsenical (ou lepreux) et anime le pur mercure qu’elle renferme, lequel
parait sous la forme conventionnelle d’une liqueur à la fois humide et
ignée -eau-feu des anciens, -que nous qualifions ESPRIT DE LA
MAGNESIE et dissolvant universel.
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Pag.379, I tomo delle Dimore
...C’est ici, en effet, que les auteurs, déjà fort énigmatiques dans la
préparation du dissolvant, se taisent obstinément. Couvrant d’un silence
profond le processus de la seconde opération, ils passent directement
aux descriptions concernant la troisième, c’est à dire aux phases et aux
régimes de la coction; puis, reprenant la terminologie usitée pour
la première, ils laissent croire au debutant que le MERCURE COMMUN
équivaut au REBIS ou COMPOST et, comme tel, se doit cuire tout
uniment en vase clos.
Philalethe, bien qu’écrivant sous la meme discipline, prètend combler
le vide laissé par ses prédécesseurs. A lire son INTROITUS, on ne distingue
aucune coupure; seulement, des fausses manipulations suppléent au
défaut des vraies...Tollius, Naxagoras, Limonjon de Saint-Didier surtout,
démasquèrent l’insidieuse et perfide formule, et nous sommes en parfait
accord avec eux.
C’est que le mystère qui recouvre notre seconde opération est le plus
grand de tous; il touche, en effet, à l’élaboration du MERCURE
PHILOSOPHIQUE, laquelle n’a jamais été enseignée ouvertement...Et
pourtant, les chercheurs qui ont, avec succès, surmanté les premiers
obstacles et puisé l’EAU VIVE de l’antique FONTAINE (l’ane en fonte),
possèdent une clef capable d’ouvrir les
portes
du laboratoire
hermètique.
S’ils errent et se morfondent, s’ils multiplient leurs tentatives sans
découvrir d’issue heureuse, cela tient sans doute à ce qu’ils n’ont pas
acquis une connaissance suffisante de la doctrine. Q’ils ne désespèrent
point cependant; la méditation, l’étude et, surtout, une foi vive,
inébranlable, attireront enfin sur leurs travaux la bénédiction du ciel.
Pag.382 I Tomo delle Dimore.
“Que les investigateurs apprennent donc, avant d’engager de nouvelle
dépenses,
ce qui différencie le premier mercure du mercure
philosophique; lorsqu’on sait bien ce que l’on cherche, il devient plus
aisè d’orienter sa marche. Qu’ils sachent que leur dissolvant, ou
MERCURE COMMUN, est le résultat du TRAVAIL DE LA NATURE,
tandis que le MERCURE DES SAGES reste une PRODUCTION DE
L’ART. Dans la confection de celui-ci, l’artiste, appliquant les lois
naturelles, connait ce qu’il veut obtenir. Il n’en est pas de meme pour le
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MERCURE COMMUN, car Dieu interdit à l’homme d’en pénétrer le mystère.
Tous les philosophes ignorent, et beaucoup en font l’aveu, de quelle
façon les matières initiales, mises en
contact, réagissent,
s’interpénètrent,s’unissent enfin sous le VOILE DE TENEBRES qui
enveloppe, du début à la fin, les échanges intimes de cette singulière
procréation.
Cela explique pourquoi les écrivains se sont montrés si réservés au sujet
du
MERCURE PHILOSOPHIQUE,
dont l’opérateur peut suivre,
comprendre et diriger à son gré les phases successives. Si la technique
réclame un certain temps et demande quelque peine, elle est, en revanche,
d’une extreme simplicité. N’importe quel profane, sachant entretenir du
feu, l’exécutera aussi bien qu’un alchimiste expert.
Elle ne requiert ni tour de main spécial, ni habileté professionnelle,
mais seulement la connaissance d’un curieux ARTIFICE, lequel constitue
ce SECRETUM SECRETORUM, qui n’a point été révélé et ne le sera
probablement jamais.
C’est à propos de cette opération, dont le succès assure la possession
du REBIS philosophal, que Jacques Le Tesson, citant Damascène,
écrit que cet Adepte, au moment d’entreprendre le travail, “regardoit
par toute la chambre pour voir s’il n’y avoit point de mouches dedans,
voulant par là signifier qu’on ne le pouvoit tenir trop secret, pour le
danger qui en peut advenir.”
Avant d’aller plus loin, disons de cet ARTIFICE INCONNU , -qu’au
point de vue chimique on devrait qualifier d’absurde, de saugrenu
ou de paradoxal, parce que son action inexplicable défie toute
règle scientifique, -qu’il marque le carrefour où la science alchimique
s’ écarte de la science chimique.
QUINDI L’ARTIFICIO, SEGRETISSIMO E POTENTE, DAL PUNTO DI VISTA
CHIMICO E’ ASSURDO, STRAMBO, PARADOSSALE: LA SUA AZIONE
INESPLICABILE SFIDA OGNI REGOLA SCIENTIFICA. ED E’ DOTATO
ANCHE DI VASTE POSSIBILITA’ DI APPLICAZIONE, PRODUCENDO
OGNI VOLTA SOSTANZE SORPRENDENTI:
“Appliqué sur d’autres corps, il fournit, dans les memes condictions,
autant de résultats imprévus, de substances douées de qualités
surprenantes.
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L’ARTIFICIO E’ IL MEZZO UNICO E POTENTE DELL’ ALCHIMIA:
Cet unique et puissant MOYEN permet ainsi un développement d’une
envergure insoupçonnée, par les multiples ELEMENTS SIMPLES
nouveaux et les composés dérivés de ces memes éléments, mais dont la
genèse demeure une enigme pour la raison chimique... Nous désirions
montrer:
1) Que l’alchimie est une science veritable, susceptible, comme la chimie,
d’extension et de progrés, et non l’acquisition empirique d’un SECRET
DE FABRICATION des métaux précieux.
2) Que l’alchimie et la chimie sont deux sciences positives, exactes et
réelles, bien que differentes l’une de l’autre, tant en pratique qu’en
thèorie.
3) Que la chimie ne saurait, pour ces raisons, revendiquer une origine
alchimique
4) Enfin,
que les
innombrables proprietés,
plus ou moins
merveilleuses, attribuées en bloc par les philosophes à la seule
pierre philosophale
appartiennent chacune aux sub-stances
inconnues obtenues en partant de matériaux et de corps chimiques,
mais traités selon la technique secrète de notre Magistère.
Il ne nous appartient pas d’enseigner en quoi consiste l’ARTIFICE, utilisée
dans la production du MERCURE PHILOSOPHIQUE. A notre grand
regret, et malgré toute la sollicitude que nous portons aux “fils de science”,
il nous faut imiter l’exemple des sages, qui ont jugé prudent de reserver
cette insigne PAROLE.” (4H ?)
Come si vede, parrebbe che l’impiego dell’artificio, che nella pratica è
un’ operazione assai concreta, sia incomprensibile per definizione nel
suo fondamento teorico. Forse però questa impossibilità di comprensione
potrebbe valere solo per la Scienza Ufficiale dell’ epoca di Fulcanelli, ed
essere superabile con i nostri attuali strumenti. Occorre sempre ricordare
che Fulcanelli dovrebbe aver completato i suoi lavori attorno al 1926,
all’età di oltre ottant’anni: per certo quindi il Grande Adepto è uomo del
XIX secolo, e nel XIX secolo si è svolta la maggior parte della sua impresa.
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Nous nous bornerons à dire que ce mercure second, ou MATIERE
PROCHAINE de l’Oeuvre, est le résultat des réactions de deux corps, l’un
fixe, l’autre volatil; le premièr, voilé sous l’épithete d’OR PHILOSOPHIQUE,
n’est nullement l’or vulgaire, le second est notre EAU VIVE précédemment
décrite sous le nom de MERCURE COMMUN.
C’est par la dissolution du corps métallique à l’aide de l’EAU VIVE, que
l’artiste entre en possession de l’UMIDE RADICAL des métaux, leur
SEMENCE, EAU PERMANENTE ou SEL DE SAGESSE, principe essentiel,
QUINTESSENCE du métal dissous.
Cette solution, exécutée selon les règles de l’art, avec toutes les dispositions
et conditions requises, est fort éloignée des opération chimiques analogues.
Elle ne leur ressemble en rien.
Outre la longueur du temps et la
connaissance du moyen idoine, elle oblige à des nombreuses et à de
pénibles réitérations.
C’est un labeur fastidieux...Il faut ici suivre l’excellent conseil du
TRIOMPHE HERMETIQUE, et ne pas craindre d’abreuver souvent la
terre de son eau, et de la dessécher autant de fois.
Par ces lixiviations successives, ou LAVEURES de Flamel, par ces
immersions fréquentes et renouvelées,
on extrait progressivement
l’humiditè visqueuse, oléagineuse et pure du métal” dans laquelle, assure
Limonjon de Saint- Didier, réside l’energie et la grande efficacité du
mercure philosophique” .
L’eau vive, “plus céleste que terrestre” agissant sur la matière grave,
rompt sa cohésion, l’amollit, la soubilise peu à peu, s’atache aux
seules parties pures de la masse désagrégée, abandonne les autres et
monte à la surface, entrainant ce qu’elle a pu saisir de conforme à sa
nature ardente et spirituelle.
Ce caractère important de l’ASCENCSION DU SUBTIL par la SEPARATION
DE L’EPAIS valut à l’opération du MERCURE DES SAGES d’etre appellée
SUBLIMATION.
Notre dissolvant, tout esprit, y joue le role symbolique de l’AIGLE
ENLEVANT SA PROIE, et c’est la raison pour laquelle Philalèthe, le
Cosmopolite,
Cyliani
d’Espagnet
et
plusieurs
autres
nous
recommandent de lui donner l’essor, en insistant sur la nécessité de le
FAIRE VOLER.
Car l’esprit s’élève et la matière se précipite. Qu’est-ce que la crème,
sinon la meilleure partie du lait ? Or Basile Valentin enseigne que “la
pierre philosophale se fait de la meme façon que les villageois font le
beurre”, par battage ou agitation de la crème, qui représente, dans
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cette similitude, notre MERCURE PHILOSOPHIQUE.
Aussi, toute l’attention de l’artiste doit-elle se concentrer sur
l’extraction du mercure, lequel se recuille, à la surface du composé
dissous, en ECREMANT l’onctuosité visqueuse et métallique, au fur
et à mesure de sa production.
C’est d’ailleurs ce que figurent les deux personnages du Mutus Liber,
où l’on voit la femme écumer, à l’aide d’une cuiller, la liqueur contenue
dans une terrine (TERRINA) que son mari tient à sa portée. “Tel est, écrit
Philalèthe, l’ordre de notre operation, et telle est toute notre philosophie”
Hermès, désignant la matière basique et fixe par l’hiéroglyphe solaire,
et son dissolvant par le symbole lunaire, l’explique en peu de mot “Le
soleil est son père, et la lune sa mère”.
On comprendra également le sens secret que renferment ces paroles du
meme auteur “Le vent l’a porté dans son ventre.”
Le VENT ou l’air sont des épithétes appliquées à l’EAU VIVE, que sa
volatilité fait évanouir au feu sans laisser de trace residuelle.
Et comme cette eau,-notre LUNE HERMETIQUE, -pénètre la nature fixe
du SOLEIL PHILOSOPHIQUE, qu’elle retient et assemble ses plus
nobles particules, le philosophe a raison d’assurer que LE VENT EST LA
MATRICE DE NOTRE MERCURE, QUINTESSENCE DE L’OR DES SAGES
et pure semence minerale.
“Celui qui a ramolli le Soleil sec, dit Henckel, par le moyen de la Lune
mouillé, au point que l’un soit devenu semblable à l’autre et qu’ils restent
unis, a trouvé l’eau bénite qui coule dans le Jardin des Hesperides.
(Nella pratica di Naxagora c’è questa espressione)”.
C’est ainsi que se trouve accompli le premier terme de l’axiome SOLVE
ET COAGULA, par la volatilisation régulière du fixe et par sa combinaison
avec le volatil; le corps s’est spiritualisé, et l’ame métallique, abandonnant
son vetement souillé, en revet un autre de plus grand prix, auquel les
anciens maitres donnèrent le nom de MERCURE PHILOSOPHIQUE.
(Dunque il mercurio filosofico è o il rivestimento più pregiato dell’anima
metallica, oppure l’insieme formato dall’anima metallica con il suo nuovo
corpo.).
C’est l’EAU DES DEUX CHAMPIONS de Basile Valentin, dont la
fabbrication est enseignée par la gravure de sa deuxième clef. L’un de
ceux- ci porte un aigle sur son épée (le corps fixe), l’autre cache derrière
son dos un caducée (dissolvant)...II figura delle XII chiavi di Basilio.
Le symbolisme de cette figure se laisse aisément pénetrer.
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Les larges ailes,
qui servent de plancher
aux
escrimeurs,
rappresenteranno mica qualcosa tipo il “duvet” del nido filosofico?
Marquent le but de l’opération, c’est-à-dire la volatilisation des portions
pures du fixe; l’aigle indique comment il y faut procéder, et le caducée
désigne celui qui doit attaquer l’avversaire, notre mercure dissolvant.
Quant au jouvenceau mythologique, sa nudité est la traduction du
dépouillement total des parties impures, la couronne, l’indice de sa
noblesse.
Il symbolise enfin, par ses deux caducées, le MERCURE DOUBLE,
épithète
que certains
Adeptes
ont
substitué
à
celle
de
PHILOSOPHIQUE,
(Urbiger,21;
Salcerien,
39) pour mieux le
diffèrencier du MERCURE SIMPLE ou commun, notre EAU VIVE et
dissolvante.
C’est ce MERCURE DOUBLE que nous trouvons répresenté, sur la
cheminée de Terre-Neuve, par la tete humaine symbolique, qui tient
entre
ses dents la cordelette de l’écusson chargée d’emblèmes.
L’expression animale du masque aux yeux ardents, sa physionomie
énergique, dévorée d’appetits, rendent sensibles la puissance vitale,
l’activité génératrice, toutes ces facultés de production que notre mercure
a reçue du concours réciproque de la nature et de l’art.
Nous avons vu qu’on le recolte au-dessus de l’eau, dont il occupe la
superficie et le lieu le plus élévé, c’est ce qui a mu Estissac à faire
placer son image au sommet du panneau décoratif.
Quant au bucrane, sculpté sur le meme axe, mais dans le bas de la
composition, il indique ce CAPUT MORTUUM immonde, grossier, TERRE
DAMNEE du corps, impure, inerte et stérile, que l’action du dissolvant
sépare, rejette, précipite comme un résidu inutile et sans valeur.
Pag.392, I tomo delle Dimore:
...Ce paradigme constitue ainsi une veritable formule alchimique.
Relevons d’abord trois étoiles, caractéristiques des trois degrès de l’Oeuvre,
ou si l’on préfère, des trois états successifs d’une meme substance.
Le premier de ces astérisues, isolé vers le tiers inférieur
del’ecusson, désigne notre PREMIER MERCURE, ou cette EAU VIVE
dont les deux gnomes STEPHANOPHORES nous ont enseigné la
composition.
Par la solution de l’OR PHILOSOPHIQUE, que rien n’indique ici ni
ailleurs, on obtient le MERCURE PHILOSOPHIQUE, composè du fixe et
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du volatil, non encore radicalement unis, mais susceptibles de
coagulation.
Ce mercure second est exprimè par les deux V entrelacées de la pointe,
signe alchimique connu de l’alambic. Notre mercure est, nous le savons,
l’ALAMBIC DES SAGES, dont la cucurbite et le chapiteau représentent
les deux éléments spiritualisés et assemblés. C’est avec le mercure
philosophique seul que les sages entreprennent ce long travail, fait
d’opération nombreuses, qu’ils ont appelé COCTION ou MATURATION.
Nota a fondo pagina: di Canseliet o di Fulcanelli?
Les artistes qui ont cru que le troisième oeuvre se parachevait par une
coction continue, n’exigeant d’autre secours que celui d’un feu déterminé,
de temperature égale et constante se sont lourdement trompés.
La veritable coction ne se fait point de telle manière, et c’est l’ultime
pierre d’achoppement contre laquelle trébuchent ceux qui, après de
longs et pénibles efforts, sont enfin parvenu à la possession du
mercure philosophique.
Une indication utile pourra les redresser: les couleurs ne sont pas
l’oeuvre du feu; elles ne paraissent que par la volonté de l’artiste
; on ne peut les observer qu’à TRAVERS LE VERRE, c’est-a-dire
dans chaque phase de coagulation. Mais saura-t-on bien nous
comprendre?
Pag. 393, I tomo delle Dimore.
Notre composè, soumis à l’action lente et continue du feu, distille, se
condense, s’élève, s’abaisse, se boursoufle, devient pateux, se contracte,
diminue de volume et, agent de ses propres cohobations, acquiert peu à
peu une consistance solide.
Ainsi élevé d’un degré, ce mercure devenu fixe par l’accoutumance au feu,
à de nouveau besoin d’etre dissous par l’eau première, cachée ici sous le
signe I, suivi de la lettre M, c’est-a-dire ESPRIT DE LA MAGNESIE, autre
nom du dissolvant.
Dans la notation alchimique, toute barre ou trait, quelle que soit sa
direction, est la signature conventionelle de l’ESPRIT, ce qui merite
d’etre retenu si l’on veut découvrir quel corps se dissimule sous l’épithète
d’OR PHILOSOPHIQUE, père du mercure et SOLEIL de l’oeuvre. La
majuscule M sert à identifier notre MAGNESIE dont elle est, d’ailleurs, la
lettre initiale.
Cette seconde liquéfaction du corps coagulé a pour object de
l’augmenter et de le fortifier, en l’alimentant du lait mercuriel
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(REGIME LATTEO) auquel il doit l’etre, la vie, le pouvoir végétatif. Il
redevient une deuxième fois volatil, mais pour reprendre, au contact
du feu, la consistance sèche et dure qu’il avait précédemment acquise .
Et nous arrivons ainsi au sommet de la hampe du caractère bizarre dont
l’aspect rappele la chiffre 4, mais qui figure, en realité, la voie, le chemin
qu’il nous faut suivre.
Parvenu à ce point, une troisième solution, semblable aux deux
premières, nous amène, toujours par le droit chemin du REGIME, et
la VOIE LINEAIRE du feu, à l’astre second, sceau de la matière parfaite
et coagulée qu’il suffira de cuire en continuant les degrés requis
sans jamais s’écarter de cette VOIE LINEAIRE que termine la barre
de l’ESPRIT, feu ou soufre incombustible. Tel est le signe, ardemment
désiré, de la pierre ou médecine du premier ordre.
Quant au rameau fleuri d’une étoile, situè en hors d’oeuvre, il demontre
que, par réitération de la meme tecnique, la pierre se peut multiplier
en quantité et
en qualité, grace à la féconditè exceptionnelle
qu’elle a reçue de la nature et de l’art.
Or, comme sa fertilité exubérante provient de l’eau primitive et céleste,
laquelle donne au soufre métallique l’activité et le mouvement, en
échange de sa vertu coagulatrice, on comprend que la pierre ne diffère
du mercure philosophique qu’en perfection et non en substance.
Les sages ont donc raison d’enseigner que “la pierre des philosophes,
ou notre mercure, et la pierre philosophale sont UNE SEULE ET
MEME CHOSE, D’UNE SEULE ET MEME ESPECE”, quoique l’une
soit plus mure et plus excellente que l’autre.
Touchant ce mercure, qui est aussi le SEL DES SAGES et la PIERRE
ANGULAIRE de l’oeuvre, nous citerons un passage de Khunrath, fort
transparente malgré
sont style enphatique et l’abus de frases
incidentes.
“La Pierre des Philosophes est Ruach Elohim (qui reposait,
-INCUBEBAT- sur les eaux [GENESE,I]) concu par la médiation du
ciel (Dieu seul, par sa pure bonté, le voulant ainsi), et fait CORPS VRAI
et tombant sous les sens, dans l’utérus virginal du monde majeur
primogénéré, ou du chaos crée, c’est à dire la TERRE, vide et inane,
et de l’EAu; c’est le fils né dans la lumière du Macrocosme, d’aspect vil
(aux yeux des insensés), difforme et presque infime; consubstantiel
cependant, et semblable à son auteur (PARENS), petit Monde (ne
t’immagine pas ici qu’il s’agisse de l’homme ou de quelque autre chose,
de ou par lui), catholique, tri-un, hermaphrodite, visible, sensible
au tact, à l’ouie, à l’olfaction et au gout,
local et fini, manifesté
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régénératoirement par lui meme, et, au moyen de la main obstétricale
de l’art de la physico-chimie, glorifiéen son corps dès son assomption;
pouvant servir à des commodités ou USAGES presques infinis, et
mirifiquement salutaires au microcosme et au macrocosme dans la
trinité catholique.
O toi, fils de perdition, laisse donc assurément le vif-argent (idrargiron)
et avec lui toutes choses, quelles qu’elles soient, mangoniquement
préparées par toi. Tu es le type du pécheur, non du Sauveur; tu peux et
tu dois etre délivré et non délivrer toi-meme.
Tu es la figure du médiateur qui mène à l’erreur, à la ruine et à la mort, et
non de celui qui est bon et qui mene à la vérité, à l’accroissement et à
la vie.
Il a régné, règne et régnera naturellement et universellement sur les
choses naturelles; il est le fils catholique de la nature, le sel (sache-le)
de SATURNE, fusible suivant sa constitution particulière, permanent
partout et toujours dans la nature par lui-meme; et, par son origine
et sa vertu, UNIVERSEL. Ecoute et sois attentif: CE SEL EST LA
PIERRE TRES ANTIQUE.
C’est un mystère! dont le noyau (NUCLEUS) est dans le DENAIRE.
Tais-toi harpocratiquement! Qui peut comprendre, comprenne. J’ai dit.
Le SEL DE SAPIENCE, non sans cause grave, a été orné par les Sapients
de bien de surnoms; ils ont dit qu’il n’était rien de plus utile dans le
monde, que lui et le SOLEIL. Etudie ceci”
Pag.397, I Tomo delle Dimore.
“Les plus instruits des notres dans la cabale traditionnelle ont sans
doute étè frappés du rapport existant entre la VOIE, le CHEMIN tracè
par l’hiéroglyphe qui emprunte la forme du chiffre 4, et l’ANTIMOINE
MINERAL ou STIBIUM,
clairement indiqué sous ce vocable
topographique.
En effet, l’oxysulfure d’antimoine naturel se nommait, chez les Grecs
stimmi ou stibi, or stibia est le CHEMIN, le SENTIER, la VOIE que
l’investigateur (stibeus) ou PELERIN parcourt en son voyage; c’est
elle qu’il foule aux pieds (steibo).
Ces considérations, basées sur une correspondance exacte de mots, n’ont
pas échappé aux vieux maitres ni aux philosophes modernes, lesquels,
en les appuyant de leur autorité, ont contribué à repandre cette
erreur néfaste que l’antimoine vulgaire était le mystérieux SUJET de
l’art.
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Confusion regrettable, obstacle invincible contre lequel se sont heurtés
des centaines de chercheurs.
Depuis Artéphius, qui commence son traité par ces mots “ L’antimoine
est des parties de Saturne...” jusqu’à Philalèthe, qui intitule l’un de ses
ouvrages: EXPERIENCES SUR LA PREPARATION DU MERCURE
PHILOSOPHIQUE PAR LE REGULE D’ANTIMOINE MARTIAL ETOILE’
ET L’ARGENT, en passant par le CHAR TRIOMPHAL DE L’ANTIMOINE
de Basile Valentin, et l’affirmation dangereuse, en son positivisme
hypocrite de Batsdorff, (vedere la sua Opera) le nombre de ceux qui se
sont laissé prendre à ce traquenard grossier est simplement prodigieux.
Le moyen age a vu les SOUFFLEURS et les ARCHIMISTES (SIC)
volatiliser, sans aucun rèsultat, des tonnes de mercure amalgamé à l’or
stibié... Henckel...dans son TRAITE’ DE L’APPROPRIATION...
“Le regule d’antimoine, dit-il, est regardé comme un moyen d’union entre
le mercure et les métaux, et en voici la raison: il n’est plus mercure et il
n’est pas encore métal parfait; il a cessé d’etre l’un et a commencè a
devenir l’autre.
Cependant,
je ne dois pas passer sous silence que j’ai entrepris
inutilement de très grands travaux pour unir plus intimement l’or et le
mercure par le moyen du régule d’antimoine.”
QUESTE PAROLE DI FULCANELLI,
COME DEBBONO ESSERE
INTERPRETATE? UN ANTIFURTO
O UN VERO E SALUTARE AVVERTIMENTO? DOPO PIU’ DI VENTI
ANNI LA QUESTIONE E’ ANCORA IRRISOLTA. Tuttavia occorre ricordare
che Fulcanelli stesso dice che il modo più usato per indicare la materia
da impiegarsi realmente è di dire che è sbagliato adoperarla. Poi in queste
parole si noti che usa l’espressione “ antimoine vulgaire” ; in realtà il
materiale diverrebbe, secondo Canseliet filosofico attraverso la “precottura”
( cfr. file Precotto ).
Quanto alle esperienze infelici di Henckel questo tipo di lavoro in verità è
lontanissimo dai miei esperimenti. Non ci penso neanche ad amalgamare
mercurio e oro stibiato, né ad unire oro e mercurio a mezzo del regolo
d’antimonio.
...Une autre similitude de mots permettrait également d’inférer que la
pierre
philosophale pourrait provenir de l’antimoine.
Si noti quale
importanza dà Fulcanelli alle “similitudes de mots”. On sait que les
alchimistes du XIV siècle appellaient KOHL ou KOHOL leur Médecine
universelle, des mots arabes AL COHOL, qui signifient POUDRE
SUBTILE, terme qui a pris plus tard, dans notre langue, le sens
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d’EAU-DE-VIE (alcool).
En arabe, Kohl est,
dit-on, l’oxysulfure d’antimoine pulverisé,
qu’emploient les musulmanes pour se teindre les sourcils en noir. Les
femmes grecques se servaient du meme produit, qu’on appellait
platioftalmon, c’est-a-dire GRAND OEIL...
Nous serions certainement du meme avis,
si nous ignorions qu’il
n’entrait pas la moindre molecule de stibine dans le platyofthalmon
des Grecs (sulfure de mercure sublimé). Le KOHL des Arabes et le
COHOL ou Cohel des Turcs.
Les deux derniers, en effet, s’obténaient par calcination d’un mélange
d’étain grenaillé et de noix de galle. Telle est la composition chimique
du Kohl des femmes orientales, dont les alchimistes anciens se sont
servis comme terme de comparaison pour enseigner la préparation
secrète de leur antimoine.
C’est là l’oeil solaire que les Egyptiens nommaient OUDJA; il figure encore,
parmi les emblèmes maçonniques, entouré d’une gloire au centre d’un
triangle.
Ce symbole offre la meme signification que la lettre G, septième de
l’alphabet, INITIALE DU NOM VULGAIRE DU SUJET DES SAGES,
figurée au milieu d’une étoile radiante.
Il gallio, maledizione, ci va benissimo!
C’est cette matière qui est l’ANTIMOINE SATURNIN d’Artephius,
le REGULE D’ANTIMOINE de Tollius, le veritable et seul STIBIUM
de Michel Maier et de tous les Adeptes.
Quant à la stibine minerale, elle ne possède aucune des qualités requises
et, de quelque manière qu’on veuille la traiter, on n’en obtiendra jamais
ni le dissolvant secret, ni le mercure philosophique.
Et si Basile Valentin donne à celui-ci le surnom de PELERIN ou de
VOYAGEUR, (stibeus) parce qu’il doit, nous dit-il, traverser SIX VILLES
CELESTES avant de fixer sa résidence dans la septième; si Philalete
nous assure que lui seul est notre VOIE (stibia), ce ne sont pas là des
raisons suffisantes pour invoquer que ces maitres ont pretendu désigner
l’antimoine vulgaire comme générateur du mercure philosophique.
Cette substance est trop éloignée de la perfection, de la pureté et de la
spiritualité
que possède
l’HUMIDE RADICALE ou SEMENCE
METALLIQUE, -qu’on ne saurait d’ailleurs trouver sur terre, -pour
nous etre vraiement utile.
L’ANTIMOINE DES SAGES, matière première extraite directement de la
mine, “n’est pas proprement minéral et moinx encore métallique, ainsi
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que nous l’enseigne Philalèthe (Introitus,II.2); mais sans participer de
ceux deux substances il tient le milieu entre l’une etl’autre. Il n’est pas
néammoins corporel, puisque entièrement volatil; il n’est point esprit,
puisqu’il se liquéfie dans le feu comme un métal.
C’est donc un
CHAOS QUI TIENT LIEU DE MERE A TOUS LES METAUX”
C’est la FLEUR (anthemon) métallique et minérale, la première rose,
noire en verité, qui est demeuré ici bas comme une parcelle du chaos
élémentaire.
C’est d’elle, cette fleur des fleurs (FLOS FLORUM) que nous tirons d’abord
notre GELEE BLANCHE (stibe), laquelle est l’esprit qui se meut sur les
eaux, et le parement blanc des anges; réduite à cette blancheur
étincelante, c’est elle le MIROIR de l’art, le FLAMBEAU (stilbe), la
LAMPE ou la LANTERNE, l’éclat des astres et la splendeur du
soleil (SPLENDOR SOLIS), c’est elle encore qui, unie à l’or
philosophique, deviendra la planète métallique MERCURE (STILBON
ASTER), le NID del’oiseau (stibas) , notre Phenix et sa petite pierre
(stia);
c’est elle enfin la
RACINE,
SUJET ou PIVOT (lat.
STIPES, STIRPS) du Grand Oeuvre et non pas l’antimoine vulgaire.
IN QUESTA DIGRESSIONE CONTRO L’ANTIMONIO-FULCANELLI SI
PREOCCUPA SEMPRE DI SPECIFICARE “VULGAIRE”.
Sachez donc, frères, afin de ne plus errer, que notre terme d ’ANTIMOINE,
dérivé du grec antemon, dèsigne, par un jeu de mots familier aux
philosophes, l’ANE-TIMON, le guide qui conduit, dans la bible, les Juifs
à la FONTAINE. C’est l’ALIBORON mythique, aeliforon, le CHEVAL
DU SOLEIL.
E’ il “sire asne” della Festa dei Pazzi. “Sarcinis aptississimus” capace di
separare il tritico dalla paglia, e di vincere nel salto i cammelli veloci dei
Madianiti. La Sede della “Virtus Asinaria” che procurò alla Chiesa l’Oro e
l’incenso del paese di Saba.
...Dans la langue primitive les cabalistes grecs avaient coutume de
substituer
des chiffres à certaines consonnes pour le mots dont ils
désiraient voiler le sens ordinaire sous un sens hermetique.
Il se servaient ainsi de l’episemon (stagion), du koppa, du sampi, du
digamma, auxquels ils adaptaient une valeur conventionelle.
Le noms, modifiés par ce procédé, constituaient de véritables
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cryptogrammes, bien que leur forme et leur prononciation ne parussent
point avoir subi d’altération.
Or, le vocable ANTIMOINE,
stimmi,
était toujours écrit avec
l’épisemon, equivalent aux deux consonnes assemblées SIGMA et TAU,
lorsqu’on l’employait pour la caractériser le sujet hermétique.
Ecrit de la sorte, simmi n’est plus la stibine des mineralogistes, mais
bien une MATIERE SIGNEE par la nature, ou mieux un mouvement,
dynamisme ou vibration, VIE SCELLEE (s-immenai), afin d’en permettre
à l’homme l’identification, signature toute particulière et soumise aux
regles du nombre SIX.
Episemon, mot formé de epi, SUR et sima, SIGNE, signifie en effet
MARQUE’ D’UN SIGNE DISTINCTIF, et ce signe doit correspondre
au nombre six. De plus, un terme voisin, fréquemment employé
pour l’assonance en cabale phonetique, le mot epistemon, indique
CELUI QUI SAIT, QUI EST INSTRUIT DE, HABILE A.
L’un des personnages importants de PANTAGRUEL, l’homme de science,
se nomme Epistémon. Et c’est l’artisan secret, l’esprit enclos dans la
substance brute, qui traduit l’epistemon grec, parce que cet esprit est
capable, à lui seul, d’exécuter et de parfaire l’ouvrage entier, sans autre
secours que celui du feu élémentaire.
Il nous serait facile de completer ce que nous avons dit du mercure
philosophique et de sa préparation; mais il ne nous appartient pas de
dévoiler entièrement cet important secret.
L’ ESAME
DI
QUESTO
BRANO
PORTA A DUE SOLUZIONI
APPARENTEMENTE DIVERSE: SE SI
DEVE APPLICARE ANCHE A FULCANELLI LA REGOLA DA LUI STESSO
ENUNCIATA CHE LA MATERIA PRIMA DEVE ESSERE INDICATA FRA
QUELLE INADATTE, COMPORTA UNA SCELTA PRECISA DEL
MATERIALE; SE INVECE A LUI NON VA APPLICATO,
ALLORA
RESTANO POSSIBILITA’ ALTERNATIVE DIVERSE.
Come quel sofista: “tutti i greci mentono” ma anche lui era greco: quindi
se diceva la verità dicendo che tutti erano bugiardi cadeva in
contraddizione con se stesso; viceversa se mentiva dicendo che tutti
erano bugiardi, contraddiceva proprio quello che aveva appena detto,
e dunque vi sarebbe stato qualche greco non mentitore.
Personalmente ritengo possibile, almeno qui la soluzione proposta da
Canseliet, per la quale il dissidio si compone facilmente. Ma bisogna pur
sempre ricordare Pierre e Marie Curie e la plebchenda. Diciamo che se la
regola di Fulcanelli non si deve applicare a lui stesso, avremmo uno di quei
punti dove davvero la fisica nucleare potrebbe irrompere nell’Antro del
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Vecchio Hermes.
NASCENDO QUOTIDIE MORIMUR,
pag.410 del I tomo delle Dimore.
“Un simple examen de l’inscription montre que, des trois termes qui
concourent à la former, deux sont précédés d’un signe spécial, les mots
quotidie et morimur.
Ce signe, un petit losange, était appelé par les grecs rombos, de rembo,
SE TROMPER, S’EGARER, TOURNER AUTOUR DE. L’indication d’un
sens trompeur, susceptiblr de faire errer, est donc très nette.
Si cfr: rimba, rimbambito.
Ma la cintura di S. Cristoforo non è altro che una serie di rombi; (rembi):
può darsi che il lato che PRESTI IL FIANCO in questa questione è che
sono proprio ROMBI DI FIANCO, che ne ho visti molti, ma non ROMBI di
rivestimento superficiale che ancora non ne ho incontrato uno che sia
uno. Qui come dappertutto lo Spirito vivifica e la lettera uccide.
Et l’on s’est servi de DEUX SIGNES pour marquer qu’il existe DEUX
SENS (anfibolos), dans cette frase DIPLOMATIQUE. Par consèquent, si
l’on determine celui des trois membres qui presente une double
acception, on decouvrira sans peine le sens secrèt voilé sous le sens
littéral.
Or, le meme caractère gravé devant quotidie et morimur atteste que ces
mots restent invariables et conservent leur valeur ordinaire.
NASCENDO, au contraire, étant dépourvu de tout indice, renferme une
autre signification.
In pratica l’assenza di segno distintivo è proprio ciò che marca un senso
segreto. Molto astuto, perché a chiunque verrebbe di pensare che sia la
parola marcata a celare un senso segreto, e non quella scritta senza
alcuna particolarità.
Ma è verosimile che l’Adepto faccia sempre proprio ciò che non ci si
aspetterebbe mai da lui. Non è forse un pazzo, in effetti ? E la prima
caratteristica dei pazzi non è la loro imprevedibilità ?
En l’employant au gerondif il invoque, sans modification orthographique,
l’idée de PRODUCTION, de GENERATION. Ce n’est plus EN NAISSANT
qu’il faut lire, mais bien POUR PRODUIRE, POUR GENERER...POUR
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PRODUIRE NOUS MOURONS CHAQUE JOUR.
Ce sont les parents de l’enfant hermètique qui parlent...Il meurent
tous les jours, c’est-à-dire à chacun des six jours de l’Oeuvre qui régissent
l’augmentation et la multiplication de la pierre.
L’enfant nait de leur mort et se nourrit de ses cadavres...Limonjon
de Saint-Didier énonce donc une vérité primordiale lorsqu’il assure
que “la pierre des philosophes nait de la destruction de deux
corps”.
Nous ajouterons que la pierre philosophale, -ou notre mercure, sa matière
prochaine, -nait également du combat, de la mortification et de la ruine
de deux natures contraires.
Ainsi, dans les opérations essentielles de l’art, voyons-nous que ce sont
toujours deux principes qui en produisent un troisième, et que cette
génération dépend d’une decomposition préalable de ses agents.
Davantage le mercure philosophique lui meme, unique substance du
Magistère, ne peut jamais rien donner s’il ne meurt, ne fermente et ne se
putréfie à la fin du premier stade de l’Oeuvre.
Enfin, qu’il s’agisse de l’obtention du soufre, de l’Elixir ou de la Medecine,
on ne parviendra à transformer les uns et les autres, soit en puissance,
soit en quantité, qu’autant qu’on les aura remis dans leur état mercuriel,
voisin du REBIS originel et , comme tels , dirigés vers la corruption...
CORRUPTIO UNIUS EST GENERATIO ALTERIUS.
Huginus a Barma nous dit, au chapitre des POSITIONS HERMETIQUES,
que “quiconque ignore le moyen de détruire les corps, ignore aussi
le moyen de les produire”...
Si confronti qui con il concetto espresso da Rudolf Steiner nel
ciclo delle conferenze sull’agricoltura del 1924: “ se quindi in
generale vogliamo far agire le forze cosmiche in seno alla terra,
dobbiamo fare in modo di portare l’elemento terrestre in una
condizione di massimo caos” pag. 51. .
“si le mercure n’est teint, il ne teindra pas.” Or le mercure
philosophique inaugure par le noir, sceau de sa mortification, la série
chromatique du spectre philosophal. C’est là sa première teinture, et
c’est aussi la prèmière indication favorable de la technique, le signe
avant-coureur du succès, celui qui consacre la maitrise de l’artisan.
“Certes,
écrit Nicolas Flamel LFG, qui ne voit cette noirceur au
commencement de ses opérations, durant les jours de la pierre, quelle
autre couleur qu’il voye, il manque entièrement au Magistère et ne le
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peut plus avec ce chaos parfaire. Car il ne travaille pas bien, ne putrefiant
point; d’autant que si l’on ne putrefie, on ne corrompt point, ni engendre,
et par conséquent la pierre ne peut prendre vie vegetative pour croistre
et multiplier”
Plus loin, le grand Adepte affirme que la solution du composé et sa
liquéfaction sous l’influence du feu provoquent la désagrégation des
parties assemblées dont la couleur noire est la preuve certaine.
Nel nostro piccolo il bel blu o il bel nero si vede, prima della Stella
Pag.414, I tomo delle Dimore.
“...une tete de méduse avec sa chevelure de serpents, d’où jaillisent
deux foudres.
Ce sont là les emblemes des matières initiales, l’une
ardente, ignée, figurée par le masque de Gorgone et ses foudres; l’autre
aqueuse et froide, substance passive représentée sous l’aspect d’une
coquille marine, que les philosophes nomment MERELLE, des mots grecs
meter et eli, MERE DE LA LUMIERE.
La réaction mutuelle de ces éléments premiers, eau et feu, fournit le
mercure commun, de qualité mixte, lequel est cette EAU IGNEE ou ce
FEU ACQUEUX qui nous sert de dissolvant pour la preparation du
MERCURE PHILOSOPHIQUE.
Succedant aux égides, les bucranes indiquent les deux mortifications
qui apparaissent au debut des travaux préliminaires: la première
réalise le MERCURE COMMUN, et la seconde donne naissance au
REBIS HERMETIQUE.
...TETES DE CORBEAU. C’est l’épithète ordinaire appliquée aux
matières en voie de décomposition et de corruption, lesquelles sont
caractérisées dans le travail philosophal par l’aspect huileux et
gras, l’odeur forte et nauséabonde, la qualité visqueuse et
adhérente, la consistance mercurielle, la coloration bleu, violette ou
noire.
Se sono tratti da prendere alla lettera i prodotti cucinati al “burro” ne
hanno tutte le caratteristiche : effettivamente non è impossibile che il “burro”
sia un’ottimo condimento per le mense dell’Uomo Chimico.
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Pag.415, I tomo delle Dimore.
...Deux étoiles y sont gravées au-dessus du croissant lunaire, image du
MERCURE DOUBLE ou REBIS, que la coction transforme d’abord
en soufre blanc, demi fixe et fusibile.
Sous l’action du feu elementaire, l’opération reprise et poursuivie
conduit aux grandes réalisations finales, répresentés sur le bouclier
opposé, par deux ROSES. Celle ci on le sait, marquent le résultat
des deux Magistères, petit et grand, Médecine blanche et Pierre rouge.
Pag.428, I tomo delle Dimore:
“Au surplus la MAROTTE des fous, qui est positivement un hochet
(xrotalon) vedi nota: En grec, xrotalon, grelot, correspond à notre
CROTALE, ou serpent à sonnettes, et l’on sait que tous les serpents
sont, en hermetisme, des hiéroglyphes du mercure des sages. ...
objet d’amusement des tout petits et joujou du premier age, ne diffère
pas du CADUCEE.
Les deux attributs offrent entre eux une évidente analogie, quoique la
marotte exprime, en plus, cette simplicité native que possèdent les
enfants et que la science EXIGE (sono io che rimarco) des sages...
...Aucun detail n’est superflu en iconographie hermétique...En ce qui
nous concerne, nous ne sommes jamais repenti d’avoir consacré trop de
temps et d’attention à l’analyse d’hiéroglyphes de ce genre.
Souvent, ils nous ont apporté la solution de problèmes abstrus et, dans
l’application, le succés que nous cherchions vainement à obtenir sans
le secours de leur enseignement...
Pag.431, I tomo delle Dimore.
“Généralement, et lorsqu’ils ne parlent que du dragon, c’est le volatil
que les philosophes envisagent.
C’est lui qu’ils recommandent de
tuer, en le perçant d’un coup de lance; et cette opération fait chez eux
le sujet de fables nombreuses, d’allégories variées.
L’agent y est voilé sous divers noms, de valeur ésotérique
semblable: Mars, Marthe, Marcel, Michel, Georges, etc. et ces
chevaliers de l’art sacré, après une lutte ardente dont ils sortent toujours
victorieux, ouvrent, au flanc du serpent mythique, une large blessure
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d’où jaillit un SANG NOIR, EPAIS ET VISQUEUX...
Pag.432
"...A celui-ci succède un chevalier d’énergique attitude, qui étreint la
poignée de son estoc. Arme nécessaire, qu’il utilisera pour oter la vie
au LION TERRESTRE ET VOLANT, ou GRIFFON, hiéroglyphe
mercuriel que nous avons étudié sur le manoir de Lisieux.
Nous retrouvons ici l’exposé emblematique d’une opération essentielle,
celle de la fixation du mercure et de sa mutation partielle en soufre fixe.
“Le sang fixe du Lyon rouge, dit à ce propos Basile Valentin (XII
ch.pag.231) est faict du sang volatil du lyon verd, parquoy ils sont tous
deux d’une mesme nature.”
Pag.435, I Tomo delle Dimore:
“Ce pèlerinage, tous les alchimistes sont obligés de l’entreprendre. Au
figuré du moins, car c’est là un VOYAGE SYMBOLIQUE, et celui qui
désire en tirer profit, ne peut, fut-ce un seul instant, quitter le laboratoire.
Il lui faut veiller sans trève le vase, la matière et le feu. Il doit, jour et
nuit, demeurer sur la brèche. Compostelle, cité emblématique, n’est point
située
en terre espagnole, mais dans la terre meme du sujet
philosophique...
C’est cette préparation délicate de la première matière, ou MERCURE
commun,
que les sages ont voilée sous l’allégorie du pèlerinage de
Compostelle.
Notre mercure, nous croyons l’avoir dit, est ce PELERIN, ce VOYAGEUR
auquel Michel Maier a consacrè l’un de ses meilleurs traitès. Or, en
utilisant la VOIE SECHE, reprèsentèe par le CHEMIN TERRESTRE
que suit, au départ, notre pérégrin, on parvient à exalter peu à peu la
vertu diffuse et latente, transformant en activité ce qui n’était qu’en
puissance.
L’opération est achevée lorsque parait à la surface une ETOILE brillante,
formé de rayons émanant d’un centre unique, prototype des grandes
ROSES de nos cathédrales gothiques.
C’est là le signe certain que le pèlerin est parvenu heureusement au terme
de son premier voyage.
Il a recu la bénédiction mystique de saint Jacques, confirmée par
l’empreinte lumineuse qui rayonnait, dit-on, au dessus du tombeau de
l’apotre. L’humble et commune coquille qu’il portait au chapeau s’est
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changée en astre éclatant, en auréole de lumière.
Matière pure, dont l’étoile hermetique consacre la perfection : c’est
maintenant notre
COMPOST, l’eau benite de COMPOSTELLE
(lat.COMPOS, qui a recu,possède,-STELLA, l’étoile) et l’ALBATRE
des sages (ALBASTRUM, contraction de ALABASTRUM, étoile blanche).
C’est aussi le vase aux parfums, le VASE D’ALBATRE (gr.alabastron, lat.
ALABASTRUS :IL SALE DALLA STELLA ?) et le bouton naissant de la FLEUR
de sapience, ROSA HERMETICA.
De Compostelle, le retour peut s’effectuer soit par la meme voie, suivant
un itinéraire different, soit par la voie humide ou maritime, la seule
que les auterus indiquent dans leurs ouvrages.
En ce cas, le pèlerin, choississant la route maritime, s’embarque
sous la conduite d’un PILOTE expert, MEDIATEUR éprouvé, capable
d’assurer la sauvegarde du vaisseau durant toute la traversée.
COSA SINGOLARE : PILOTA = MEDIATORE ; E POI NECESSARIO PER LA
VIA UMIDA?
Tel est le ròle ingrat qu’assume le PILOTE DE L’ONDE VIVE, car la mer
est semée d’écueils et les tempetes y sont frequentes.
OSSIA: LA VIA UMIDA NON E’ CONSIGLIABILE, E POI COMUNQUE E’
PRATICABILE SOLO DA COMPOSTELLA IN POI. A COMPOSTELLA CI SI
VA SOLO PER VIA DI TERRA .
...Or, nous certifions, -et l’on peut avoir confiance en notre sincérité,
-que jamais Flamel ne sortit de la cave où ardaient ses fourneaux.
Si noti come anche qui si ribadisce la necessità del buio: perché dopotutto
sennò Il laboratorio di Flamel doveva stare per forza in cantina? Perché
“cave” e non terrazza o solaio, o abbaino?
Lo stesso Canseliet poi racconta cle il laboratorio di Fulcanelli era nella
cantina della lussuosa casa dove viveva.
Pag.438, I tomo delle Dimore.
“Bernard Trévisan ne dit, en quarante pages, que fort peu de chose;
mais l’intéret de son LIVRE DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE DES
METAUX se degage des quelques feuillets qui composent sa célèbre
PARABOLE.
Vinceslas Lavinius de Moravie donne le secret de l’Oeuvre, en une
quinzaine de lignes, dans l’ENIGME DU MERCURE PHILOSOPHAL
que l’on trouve au TRAITE’ DU CIEL TERRESTRE.
L’unico enigma indicato come tale, nell’opera citata, è questo:
“Enigme J’habite dans les montaignes et dans la plaine; je suis père
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avant que d’ètre fils; j’ai engendré ma mère, et ma mère, ou mon père,
m’a porté dans sa matrice,en m’engendrant sans avoir besoin de
nourrice.
Je suis hermaphrodite et j’ai les deux natures; je suis victorieux sur
tous les forts, et je suis vaincu par le plus faible et petit; il ne se trouve
rien sous le ciel de si beau, ni qui ait une figure si parfaite.
Il nait de moi un Oiseau admirable, qui de ses os, qui sont mes os, se fait
un petit nid, où, volant sans ailes, il se revivifie en mourant.
Et l’art, surpassant les Loix de la Nature, il est à la fin changé en un roi
qui surpasse infiniment en vertu les six autres.
Voilà le vrai Miracle du Ciel Terrestre,par l’art du sage.”
Quanto all’enigma, la versione latina TCIV, pag.288 concorda con questa
qui sopra, che è quella copiata da Canseliet in TTA,143.
Pag.440, I Tomo delle Dimore.
“...Un seul terme cabalistique, celui de MONT-JOIE...c’est l’indice de l’étape
bénie, longtemps attendue, longtemps espérée, où le livre est enfin ouvert,
le MONT JOYEUX à la cime duquel brille l’astre hermetique.
La matière a subi une première préparation, le vulgaire vif-argent s’est
mué en hydrargyre philosophique... L’arrivée a Compostelle implique
l’acquisition de l’étoile.
Mais le sujet philosophal est encore trop impur pour subir la maturation.
Notre mercure doit s’élever progressivement au suprème degré de
pureté requise, par une serie de sublimations nécessitant l’aide d’une
substance spéciale, avant d’etre partiellement coagulé en SOUFRE
VIF.
Pour initier son lecteur à ces opérations, Flamel raconte qu’un marchand
de Boulogne, - que nous identifions au médiateur indispensable,
( si ricordi: più sopra, pag.436 pilote=mediateur e inerente alla via
marittima.)...
Flamel, nous l’avons dit, représente le MERCURE PHILOSOPHIQUE.
Le MARCHAND tient lieu d’INTERMEDIAIRE dans la sublimation,
laquelle réclame un feu violent. C’est notre FEU SECRET, appelé
VULCAIN LUNATIQUE par l’auteur de l’AGC.
...Maitre CANCHES que Flamel nous présente comme son initiateur,
exprime le SOUFRE BLANC, principe de coagulation et de
sécheresse...
Qualité styptique que les anciens attribuent au soufre des philosophes.
L’ésoterisme se complète par le mot latin CANDENS, qui indique CE QUI
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EST BLANC, d’un blanc pur,éclatant, obtenu par le feu, ce qui est
ARDENT et EMBRASE’.
Pag.445. Per Fulcanelli Flamel avrebbe preferito il viaggio per mare. E
aggiunge “ Certes, à notre avis, la voie sèche serait préférable, mais nous
n’avons pas le choix.”
La via secca sarebbe meno critica, e la metodica complessivamente più
robusta.
Pag.446, I tomo (Le soufre),
qui résiste énergiquement aux assauts, à l’influence détersive de
l’Humidité mercurielle, mais finit par etre vaincu et par mourir sous
ses coups. Grace à son compagnon Flamel put débarquer sain et sauf
à ORLEANS (or-léans L’OR EST LA’) où le voyage maritime devait
naturellement et symboliquement s’achever.
Malheureusement, à peine sur la terre ferme, maitre Canches, le bon
GUIDE,
MEURT victime des GRANDS VOMISSEMENTS qu’il avait
souffert sur les eaux.
Son ami éploré le fait inhumer dans
l’église SAINTE-CROIX (nota: semblable à celle du Christ, la passion
du soufre, qui meurt afin de racheter ses frères métalliques, s’acheve par
la croix rédemptrice) et revient chez lui SEUL, mais instruit et satisfait
d’avoir atteint le but de ses desirs.
Ces VOMISSEMENTS du soufre sont les meilleurs indices de sa
dissolution et mortification. Parvenu à cette phase, l’Oeuvre prend, à
la superfice, l’aspect d’un brouet gras et sapoudré de poivre. BRODIUM
SAGINATUM PIPERATUM, disent les textes.
Dès lors , le mercure se noircit chaque jour davantage et sa consistence
devient sirupeuse, puis pateuse.
Lorsque le noir atteint son maximum d’intensité, la putrefaction des
éléments est accomplie et leur union réalisèe; tout apparait ferme dans
le vase jusqu’à ce que la masse solide se craquelle, se gerce s’effrite et
tombe finalement en poudre amorphe noire comme du charbon.
...Pag.449.
Flamel mourut le 22 mars 1418, jour de fete des alchimistes
traditionnels. C’est en effet l’équinoxe de printemps qui ouvre l’ère des
travaux du Grand Oeuvre.
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Pag.454
...Poursuivant sa description, notre écrivain pense que le livre d’Abraham
ESTOIT FAIT DE DELIEES ESCORCES DE TENDRE ARBRISSEAUX ,
du moins lui semblait-il ainsi...
Et, bien que nous ne puissions paraphraser cette expression laconique,
nous devons reconnaite que c’est pourtant là où l’auteur parle le plus
clairement.
Un arbrisseau est un petit arbre, de meme qu’un minéral est un métal
jeune. L’écorce ou gangue, qui sert d’enveloppe à ce minéral, permet
à l’homme de l’identifier avec certitude, grace aux caractères
extèrieures dont elle est revetue.
Nous avons déjà insisté sur le nom que les Anciens donnaient à leur
matière, qu’ils appellaient LIBER, le livre.
Or, ce minéral présente une configuration particulière; les lames
cristallines qui en forment la texture sont, comme dans le mica,
superposées à la façon des feuillets d’un livre.
Son apparence extériure lui a valu l’ephithete de LEPREUX, et celle de
DRAGON COUVERT D’ECAILLES, parce que sa gangue est squameuse,
désagrable et rude au toucher.
Un simple conseil à ce propos: choisissez de préférence les échantillons
dont les écailles sont les plus larges et les mieux accusées.
“Sa couverture estoit de cuivre bien délié, toute gravée de lettres ou figures
estranges”
La minière affecte souvent une coloration pale comme le laiton,
parfois rougeatre comme le cuivre; dans tous les cas, ses squames
paraissent couvertes de linéaments enchevetrés, ayant l’aspect de
signes ou caractéres bizarres, varièes et mal définis.
Nous avons relevé plus haut le contresens évident qui existe entre le
livre doré et sa reliure de cuivre, car il ne paut etre question en ce lieu de
sa structure interne.
Il est probable que l’Adepte désire attirer l’esprit, d’une part, sur la
SPECIFICATION METALLIQUE de la substance figurée par son livre,
et, d’autre part, sur la faculté que ce minéral possède de se
trasmuer partiellement en or.
Cette curieuse proprièté est indiquée par Philalèthe dans son
COMMENTAIRE SUR L’EPITRE DE RIPLEY ADRESSE’ AU ROI EDOUARD
IV:
“Sans employer l’elixir trasmutatoire, dit l’auteur en parlant de notre
sujet,j’en sais facilement extraire l’or et l’argent qu’il renferme, ce qui
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peut etre certifié par ceux qui l’ont vu aussi bien que moi”
Cette opération n’est pas à conseiller, car elle lui ote toute valeur pour
l’oeuvre; mais nous pouvons assurer que la matière philosophale
contient veritablement l’OR DES SAGES, or imparfait, blanc et cru, vil
à l’égard du métal précieux, très superieur à l’or meme si nous
n’envisageons que le labeur hermétique.
Malgré son humble couverture de cuivre, aux écailles gravées, c’est donc
bien un LIVRE DORE’, un livre d’or que celui d’Abraham le Juif, et le
fameux LIVRET D’OR FIN dont parle Bernard le Trévisan dans sa
PARABOLE...
Enfin, l’auteur des FIGURES HIEROGLIPHIQUES achève sa description
en disant:
“ Quant au dedans, ses feuilles d’escorce estoient gravées, et d’une
très-grande industrie, escrites avec une pointe de fer.”
Ici n’est plus de l’aspect physique qu’il est question, mais bien de la
préparation meme du sujet. Révéler un secret de cet ordre et de cette
importance serait franchir les limites qui nous sont imposées.
Aussi, ne chercherons-nous pas, comme nous l’avons fait jusqu’ici ,à
commenter en langage clair la phrase équivoque et fort allégorique de
Flamel.
Nous nous contenterons d’attirer l’attention sur cette POINTE DE
FER, dont la secrète propriété change la nature intime de notre
MAGNESIE, sépare, ordonne, purifieet assemble les élément (sic!)
du CHAOS MINERAL.
Pour réussir cette opération, il faut bien connaitre les sympathies des
choses, posséder beaucoup d’habileté, faire preuve de “grande industrie”,
ainsi que l’Adepte le donne à entendre.
Mais, afin d’apporter quelque secours à l’artiste dans la résolution de
cette difficulté, nous lui ferons remarquer que, dans la langue primitive,
qui est le grec archaique, tous les mots contenant la diphtongue er?
doivent etre pris en consideration (fer, ma anche cuivre, nota mia oppure:
fERro, RAme r resa sonora da una vocale forte.)
‘Hp est demeuré dans la cabale phonetique, l’expression sonore
consacrée à la LUMIERE active, à l’ESPRIT INCARNE’, AU FEU
CORPOREL, manifeste ou caché.
‘Hp, contraction de éar, c’est la naissance de la lumière, le printemps
et le matin, le commencement, le lever du jour, l’aurore. L’air, -en grec
aér, -est le support, le véhicule de la lumière.
C’est par la vibraction de l’air atmospherique que les ondes
obscures, émanées du Soleil, deviennent lumineuses.
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L’éther ou le ciel (aiter) est le lieu d’élection, le domicile de la clarté
pure.
Parmi les corps métalliques, celui qui renferme la plus fort proportion
de FEU ou LUMIERE LATENTE, est le fer (sideros). On sait avec quelle
facilité on peut en dégager, par le choc ou la friction, le feu interne sous
forme d’étincelles brillantes.
C’est ce feu actif qu’il importe de communiquer au sujet passif; lui
seul a puissance d’en modifier la complexion froide et stérile, en la
rendant ardente et prolifique.
C’est lui que les sages appellent LION VERT, lion sauvage et féroce,
cabalistiquement léon fer,- ce qui est assez suggestif et nous dispense
d’insister.
Pag.459, I tomo delle Dimore:
“Si le lecteur a compris ce que nous désirons enseigner, il retrouvera
sans peine, dans ces diverses expressions symboliques du COMBAT
DES DEUX NATURES,
les matériaux secrets dont la destruction
réciproque ouvre la prèmiere porte de l’Oeuvre.
Ces corps sont LES DEUX DRAGONS de Nicolas Flamel, L’AIGLE ET
LE LION de Basile
Valentin, L’AIMANT ET L’ACIER de Philalèthe et du Cosmopolite.
Quant à l’ opération par laquelle l’artiste insère dans le sujet philosophal
l’agent igné qui en est l’animateur, les Anciens l’ont décrite sous l’allégorie
du COMBAT DE L’AIGLE ET DU LION, ou des deux natures, l’une
volatile, l’autre fixe.
L’Eglise l’a voilée dans le dogme, tout spirituel et rigoreusement
vrai, de la Visitation. A’ l’issue de cet artifice, le livre, OUVERT, montre
ses feuillets d’écorce gravés (sic!).
Il apparait alors, pour l’émerveillement des yeux et la joie de l’ame,
revetu
des signes admirables qui manifestent son changement de
constitution...
Prosternez-vous, mages de l’Orient, et vous, docteurs de la Loi; courbez
le front, princes souverains des Perses, des Arabes et de l’Inde! Regardez,
adorez et taisez-vous, car vous ne sauriez comprendre. C’est là l’Oeuvre
divin, suranaturel, ineffable, dont jamais aucun mortel ne pénétrera le
mystère.
Au firmament nocturne, silencieux et profond, brille une seule étoile,
astre immense, resplendissant, composé de toutes les étoiles célestes,
votre guide lumineux et le flambeau de l’universelle Sagesse Voyez:
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La Vierge et Jésus reposent calmes et sereins, sous le palmier
d’Egypte. Un nouveau soleil irradie au centre du berceau d’osier, corbeille
mystique que portaient jadis les cysthophores de Bacchus, les pretresses
d’isis; nouveau soleil qui est aussi l’Ichtus des Catacombes chrétiennes.
L’antique prophétie s’est enfin réalisée. O miracle! Dieu, maitre de
l’Univers, s’incarne pour le salut du monde et nait, sur la terre des
hommes, sous la forme frele d’un tout petit enfant.
FINE I TOMO
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Secondo Tomo delle Dimore Filosofali
Pagina 18, tomo secondo:
“Dogue et dragon y tiennent la place des deux principes materiels,
ASSEMBLEES ET RETENUS PAR L’OR DES SAGES , selon la
proportion requise et l’equilibre naturel, ainsi que nous l’enseigne l’image
de la balance “
Pagina 21
“ Et comme la science pratique a toujours été reconnue comme un
veritable DON DE DIEU par tous le possesseurs du Magistère, le fait que
cette profession de foi considère la fortune acquise comme un PRESENT
DE DIEU suffit à en déceler l’origine alchimique “
Pagina 26 del II Tomo delle Dimore
“Or, nous avons fait cette constatation, assez surprenante, que la plupart
des hòtels ou chateaux porteurs du double D lié à la lettre H et du triple
croissant, ont une décoration de caractère alchimique incontestable.”
Pag 27
“Différente est la verité, car le croissant n’appartient ni à Diane de
Poitiers, ni à Catherine de Medicis . C’est un symbole de la plus haute
Antiquité, connu des Egyptiens et des Grecs, utilisé par les Sarrasins
bien avant son introduction dans notre moyen àge occidental.
C’est l’attribut d’Isis, D’Artémis ou de Diane, de Séléné, Phoebé ou la Lune,
l’emblème spagyrique de l’argent et le sceau de la couleur blanche. Sa
signification est triple: alchimique, magique, cabalistique et cette triple
hierarchie de sens, synthetisée dans l’image des croissants entrelacés,
embrasse l’étendue de l’ancienne et traditionelle connaissance.”
Pag 28, II tomo delle Dimore.
“On sait que l’alchimie est fondée sur les métamorphoses physiques
opérées par l’ESPRIT, denomination donné au dynamisme universel
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émané de la divinité, lequel entretient la vie et le mouvement, en
provoque l’arrét ou la mort, évolue la substance et s’affirme comme le
seul animateur de tout ce qui est.
Or, dans la notation alchimique, le signe de l’ESPRIT ne diffère pas de la
lettre H des Latins et de l’éta des Grecs...Pour l’instant, il suffit de
savoir que l’ESPRIT, agent universel, constitue, dans la realisation
de l’Oeuvre, la principale inconnue dont la détermination assure le
plein succès...
Ajoutons qu’au moyen àge le DON DE DIEU s’appliquait au SECRETUM
SECRETORUM ce qui revient précisément au secret par excellence,
celui de l’ESPRIT universel .”
Pag. 29 SOR NON OMNIBUS AEQUE ...
Le metal mort par la réduction, recouvrera-t’il l’existence en des
imbibitions fréquentes.
In effetti Fulcanelli lo dice subito che il reincrudamento è
un’operazione reiterativa. cfr La terza chiave del Trionfo Ermetico, ed
anche la sesta
...Suivant la doctrine alchimique, les métaux usuels, arrachés de leur
gite pour répondre aux besoin de l’industrie, contraints de se plier aux
exigences de l’ homme, apparaissent ainsi comme les victimes d’ un
mauvais sort flagrant .
Alors qu’à l’état de minerai ils vivaient au fond de la roche,
évoluant lentement vers la perfes|ion de l’or natif, ils sont
condamnés à mourir aussitot après leur extraction et périssent sous
l’action néfaste du feu réducteur.
La fonte, en les separant des éléments nutritifs,
associés aux
minéralisateurs chargés d’entretenir leur activité, les tue en fixant la
forme temporaire et transitoire qu’ils avaient acquise.
Telle est la signification des deux arbres symboliques, dont l’une exprime
la vitalité minérale et l’autre l’inertie metallique. De cette simple image,
l’investigateur intelligent et suffisamment instruit des principes de l’art
pourra tirer une conséquence utile et profitable.
S’il se souvient que les vieux maitres recommandent de COMMENCER
L’OUVRAGE AU POINT OU’ LA NATURE ACHEVE LE SIEN; s’il sait
TUER LE VIF AFIN DE RESSUSCITER LE MORT, il découvrira
certainement quel métal lui faut prendre et quel mineral il doit
elire afin de commencer son premier labeur.
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Puis, reflechissant aux opérations de la nature, il apprendra d’elle la
manère d’unir le corps revivifié à un autre corps vivant, -car la vie désire
la vie- et, s’il nous a compris, il verra de ses yeux et touchera de ses
mains le temoignage matériel d’une grande vérité...
AURO CLAUSA PATENT, pag 32 del II tomo delle Dimore
“Sous cette mirifique histoire se cache un important secret, celui de la
préparation du sujet hermétique, ou matère première de l’Oeuvre, et
de l’obtention du soufre, PRIMUM ENS de la pierre.
Danaé représente notre mineral brut, tel qu’on l’extrait de la mine.
C’est la TERRE DES SAGES qui contient en elle l’esprit actif et
caché, seul capable, dit Hermès, de réaliser “par ce choses le miracles
d’une seule chose “
Pag .35
“l’union meme de Zeus et de Danaé indique la manière dont le
dissolvant doit etre appliqué: le corps, reduit en poudre fine, mis en
digestion avec une faible quantité d’eau, est ensuite HUMECTE, ARROSE’
peu a peu, au fur et à mesure de son absorption, technique que les
sages nomment IMBIBITION.
On obtient ainsi une pàte de plus en plus molle, qui devient sirupeuse,
huileuse, enfin fluide et limpide. (cfr. Fabre, pag.137)
Soumise alors, dans certaines conditions, à l’action du feu, une partie
de cette liqueur se coagule en una masse qui tombe au fond et que l’on
recueille avec soin .
C’est là notre precieux soufre, l’enfant nouvellement né, le PETIT ROI et
notre DAUPHIN, poisson symbolique autrement appelé ECHENEIS,
REMORA ou PILOTE, PERSEE ou POISSON DE LA MER ROUGE etc.
Supponiamo di disporre in un alambicco o qualcosa di simile del ferro
Aldrich e di inbibere pian piano con della stibina sciolta in soda caustica:
accadrebbe qualcosa tipo questi fenomeni ?
Le Tesson ci dice questo, al riguardo di questa ennesima prodezza di Giove:
(pag.40) Jupiter prend maintenant possession de l’office de saturne parce
que si Saturne demeurait plus que son temps requis, la matière ne
s’avancerait pas et demeurerait imparfaite, comme une chose noire et
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submergé d’eau a cause de la frigidité et humidité en cette partie, car
l’opération de Jupiter est différente, a cause de sa frigidité et siccité, il
assemble et incorpore ce que saturne avait assubtilié et jeté par l’air, ce
qui l’avait fait monter de terre aux cieux, Jupiter le fait réserver en son
centre, et aux lieux propres dont ils étaient sortis, qui est leur profond
radical, et ainsi il rassemble et rebaille le commencement de nouvelle
forme au corps, qui est la coagulation;
c’est ce que le poète dit
feignant que Jupiter s’est converti en pluie d’or, laquelle retombe sur la
terre goutte a goutte, et ainsi qu’elle tombe, elle se coagule et congèle, et
tout se fait peu à peu, dont la fiction du poète demeure véritable, car
c’est en ce temps-là que la matière commence à se convertir en teinture
d’or occultement et prendre forme corporelle.
Voilà quant à la première coagulation laquelle dure vingt jours. Il est dit
que Jupiter est le lavandier des Philosophes en ces vingt jours et parce
qu’en ce temps la matière se va purgeant peu à peu de son obscurité et
corruption,
c’est ainsi qu’elle était noire corrompue et putréfiée,
mintenant elle est nette revivifiée tant qu’elle ne participe plus de sa
première opération. Voilà la fin de Jupiter.
Qui c’é una nota a pié di pagina “Le remora est fameux par les contes
dont il a été l’objet ...Pline certifie que, si l’on conserve ce poisson dans du
sel, son approche seule suffit pour retirer du puits le plus profond l’or
qui peut y étre tombé.” PLINIO, STORIA NATURALE libro nono ,pag
341 tomo secondo edizione Einaudi “c’é un pesce oltremodo piccolo,
abituato a vivere fra le pietre, chiamato Remora . Si crede che, stando
attaccato alle carene delle navi, le faccia procedere più lentamente :in
base a ciò gli é stato dato il nome -il greco ECHENEIS vale appunto: che
trattiene le navi -. Per questo motivo ,ha anche la cattiva fama di servire
per i malefici amorosi e di ritardare giudizi e controversie; compensa
questi misfatti con un solo effetto degno di lode, dal momento che blocca
le perdite uterine delle donne gravide e trattiene i piccoli fino al parto.
Tuttavia non é considerato commestibile.
Ritengono che abbia delle zampe; Aristotele (lacuna) per la somiglianza
delle pinne. Muciano parla di un murice più largo della porpora :esso non
ha la bocca né scabrosa né arrotondata, né il suo grugno sporge in avanti
formando angoli; ma é fornito di una conchiglia semplice con entrambi
i lati rientranti.
Poiché tali murici stavano attaccati alla nave che trasportava dei fanciulli
nobili a Periandro, perché fossero castrati, essa rimase bloccata, benché
il vento gonfiasse le vele; le conchiglie, che hanno compiuto questa impresa
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sono onorate nel tempio di Venere a Cnido.
Trebio Nigro afferma che il murice misura un piede di lunghezza, e che é
cinque dita di spessore; trattiene le navi . Inoltre afferma che,
CONSERVATO NEL SALE, ha la virtù di attrarre -se lo si accosta ad esso
- l’oro che sia caduto in profondissimi pozzi .
NUTRI ETIAM RESPONSA FERUNTUR pag 36
riflessioni sui colori che si manifestano “pendant l’evolution du rebis”
“Ces phases, diversement colorées portent le nom de REGIMES ou de
REGNES” qui però il rimando a pag 209, FRUSTA, parrebbe far
concludere che trattasi di aria fritta.
Per il regime vedere sempre Mistero pag 112.
Forse un riferimento a qualcosa di reale può essere pag .38 “il faut craindre
de trop se hater, avec l’espoir vain d’abregér le temps, parfois très long, en
outre-passant le degré de feu requise au regime du moment.
NUNC SCIO VERE
“trois pierres ou médecines de Geber, successivement obtenues, les
quelles sont désignées par les philosophes sous les noms de SOUFRE
PHILOSOPHIQUE pour la prémière ; ELIXIR ou OR POTABLE
pour la seconde ; (curioso che non usi
deuxième) PIERRE
PHILOSOPHALE, ABSOLU, ou MEDECINE UNIVERSELLE pour la
dernière.”
“la prison sert encore d’emblème au corps imparfait, sujet initial de
l’Oeuvre, dans lequel l’ame aqueuse et metallique se trouve
fortement attachée et retenue.” Segue una citazione da Nicolas
Valois, pag.174.
MODICE FIDEI QUARE DUBITASTI Pag .40
“les philosophes certifient que leur pierre n’est autre chose qu’une
COAGULATION COMPLETE DE L’EAU MERCURIELLE ...
Questa è la p. dei filosofi: non è detto che vi sia completa corrispondenza
con la P. Filosofale; la p. dei filosofi potrebbe semplicemente essere una
tappa sulla via della P. Filosofale
quoique une telle opération paraisse impossible, elle ne laisse pas
toutefois d’etre naturelle, parce que notre mercure porte en soi le
principe sulfureux solubilisé, auquel il est redevable de sa
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coagulation ultérieure.
Il est regrettable toutefois que l’extrème lenteur d’action de cet agent
potentiel ne permette pas à l’observateur d’enregistrer le moindre signe
d’une action quelconque, durant le prémiers temps de l’ouvrage .
C’est la cause d’insuccès de beaucoup d’artistes, lequels, vite decus,
abandonnent un travail pénible, qu’ils jugent vain, bien qu’ils aient
suivi la bonne voie et opéré sur les materiaux propres, canoniquement
préparés...
...C’est en elle, en cette foi robuste, qu’il puisera les vertus indispensables
à la résolution de ce grand mystere ...
Mystère réel, tant par son developpement contraire aux lois chimiques
que par son mécanisme obscur, MYSTERE QUE LE SAVANT LE MIEUX
INSTRUIT ET L’ADEPTE LE PLUS EXPERT NE SAURAIENT EXPLIQUER
.
Tant il est vrai que la nature, en sa simplicité, semble se complaire
à nous proposer des enigmes devant lesquelles notre logique
recule, notre raison se trouble, notre jugement s’ egare (Mutus 80)
...
Or, cette pierre cubique, que l’industrieuse nature ENGENDRE DE
L’EAU SEULE, et dont l’art doit tailler les six faces ...
Con l’espressione “de l’eau seule” F. potrebbe intendere che il soggetto dei
filosofi è praticamente privo di Zolfo; anche se Glaser dice che ne contiene
un minimo e della stessa natura di quello Solare.
Tuttavia non vi è contraddizione, perchè Glaser si potrebbe riferire al
minerale naturale, che contiene anche un pò di oro Au proprio-la stibina
proveniente dalla miniera francese di La Lucette, vicino Laval; cfr. Ala
pag.23, mentre Fulcanelli si riferirirebbe precisamente alla stibina
propriamente intesa.
Pag 44, II tomo delle Dimore
a proposito della fontana DU VERTBOIS ...son deplacement est assuré
par la VOILE D’ARTIMON, à l’exclusion des autres.
Seule elle recoit l’effort du vent, soufflant en poupe; seule, elle en trasmet
l’energie au navire glissant sur les flots .
Or les cabalistes écrivent ARTIMON et prononcent ANTEMON ou ANTIMON
vocable derrière lequel il cachent le nom du sujet des sages...
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Pag .45 ...A proposito del + CREUSET.
C’est en lui, en ce VAISSEAU que s’opère la concentration de l’eau
mercurielle, par le raprochement de ses molécules costitutives, sous
la volonté de l’ESPRIT metallique et gràce au secours permanent
du feu.
Car l’esprit est l’unique force capable de muer en masses compactes
nouvelles les corps disssous, de méme qu’il oblige les cristaux issus de
solutions mères à prendre la forme specifique, invariable, par laquelle
nous les pouvons identifier.
C’est pourquoi les philosophes ont assimilé l’àgrégation moléculaire du
solide mercuriel, sous l’action secrète de l’esprit, a celle d’un sac fortement
comprimé par des ligatures entre-croisées...
Cette corporification se rend sensible par la CROIX, image de la Passion,
c’est à dire lors du travail au creuset, chaque fois que la chaleur est
prudemment appliquée dans le degré requis et suivant le rytme
convenable...
Pag .46, II Tomo delle Dimore
“C’est la phase la plus délicate du travail que celle où la prime coagulation
de la pierre, oncteuse et légère, parait à la surface et flotte sur les eaux.
Il faut alors redoubler de précautions et de prudence dans l’application
du feu, si l’on ne veut la rougir avant terme et la précipiter.
Elle se manifeste au début sous l’aspect d’une pellicule mince, très vite
rompue, dont le fragments détachés des bords se rétractent, puis se
soudent, s’epaississent, prennent la forme d’un ilot plat -l’ile du
Cosmopolite et la terre mytique de Délos,
-animé de mouvements
giratoires et soumis à de continuels déplacements .
Cette ile n’est que ...le POISSON HERMETIQUE, NE’ DE LA MER
DES Sages... MARE PATENS- le PILOTE de l’Oeuvre, prémiér état
solide de la pierre embryonnaire.
Les uns l’ont nommé ECHENEIS, les autres DAUPHIN...Son nom grec
delphis designe la matrice, et nul n’ignore que le mercure est appelé
par les philosophes le réceptacle et la matrice de la pierre...
Il ne saurait etre ici question du mercure vulgaire, quoique sa qualité
liquide puisse donner le change et en permettre l’assimilation à l’EAU
SECRETE, HUMIDE RADICAL METALLIQUE.
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Pag.48, II tomo delle dimore
“Le mercure des sages, tous les auteurs le certifient, se presente comme
un corps d’aspect métallique, de consistance solide, conséquemment
immobile par
rapport au vif argent, de volatilité médiocre au feu,
susceptible enfin de se fixer lui- meme par simple coction en vase clos ...
Un POT fait de TERRE BLANCHE ET NOIRE, embleme du VASE
HERMETIQUE, c’est a dire du mercure, dont l’eau, vivante et blanche,
perd sa lumière, son eclat, se mortifie et devient noire, en
abandonnant son ame à l’embryon de la pierre, qui nait de sa
décomposition et se nourrit de ses cendres.
...En grec kalkos, qui désigne le cuivre ou le bronze, était employé par les
anciens poètes helleniques pour définir non le cuivre ou l’un de ses
composés, mais bien le FER.
Pag.49, II tomo delle Dimore
“Le mot grec plate, par lequel on désignait l’AVIRON (en cabale
phonétique, RAME,
équivalent d’AVIRON, designe également l’eau
philosophale RAMA, mis pour RASMA signifie ASPERSION,
ARROSEMENT, rac. réo ,COULER -nota in basso), offre simultanément
le sens de VAISSEAU et celui de VAN.
Ce dernier est une sorte de COQUILLE d’osier attibuée au mercure, et
que le cabalistes écrivent VENT. C’est pourquoi la TABLE D’EMERAUDE
dit allégoriquement, en parlant de la pierre que” le VENT l’a portée dans
son ventre “.
Ce VAN n’est autre chose que la matrice, le VAISSEAU porteur de la
pierre, émblème du mercure et sujet principal de notre bas-relief.
Pag 51 UTCUMQUE, II tomo delle Dimore
“Ce n’est pas qu’on ne puisse trouver fortuitement, là comme
ailleurs, le tour de main qu’exige une opération rebelle ...
Or, la science dépasse de beaucoup la fabrication synthetique des metaux
précieux, et la pierre philosophale elle-meme n’est que le premier échelon
positif permettant à l’Adepte de s’élever jusqu’aux plus sublimes
connaissances.
En demeurant méme dans le domaine physique, qui est celui des
manifestations matérielles et
des certitudes fondamentales, nous
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pouvons assurer que l’OEuvre n’est point soumis à l’imprévu .
Il a ses lois, ses principes, ses conditions, ses agents secrets et résulte de
trop d’actions combinées et d’influences diverses pour obéir à l’empirisme.
Il faut le découvrir, en comprendre le processus, bien connaitre ses causes
et ses accidents avant de passer à son exécution .
Et quiconque ne le peut voir “en esprit “perd son temps et son huile à le
vouloir trouver par la pratique “ Le sage a ses jeux en sa tete, dit
l’ECCLESIASTE (ch.11,14) et l’insensé marche dans les ténèbres” ...
Pag .54, II tomo delle Dimore
“...Pour étre regulièrement dressée cette pierre demande trois répétitions
successives d’une méme serie de sept opérations, ce qui porte leur total
à vingt et une.
Il suffit donc, analogiquement , de jeter trois fois le dé sur la table -ce
qui équivaut, dans la pratique, à redissoudre trois fois la pierre -pour
l’obtenir avec toutes ses qualités.
Pag.55 REVERTERE ET REVERTAR
...cette plante fauleuse -le-BARAAS se trouvait sur le flancs du mont
LIBAN, au -dessus du chemin qui conduit à DAMAS...le mercure principe
féminin (damar, femme, epouse).
On ne la voyait apparaitre qu’ au mois de mai, lorsque le printemps òte
de la terre son linceul de neige .
Aussitòt la nuit venue,
nous dit Noel “cette plante commence à
s’enflammer et à rendre de la clarté comme un petit flambeau; mais
aussitòt que le jour vient, cette lumière disparait, et l’herbe devient
invisible; les feuilles memes qu’on a enveloppées dans des mouchoirs ne
s’y trouvent plus, ce qui autorise l’opinion de ceux qui disent que cette
plante est obsédée des demons, parce qu’ elle a aussi, selon eux, une
propriété occulte pour rompre les charmes et les sortilèges.
D’autres assurent qu’elle est propre à trasmuer les metaux en or, et c’est
pour cette raison que les Arabes l’appellent l’HERBE DE L’OR ; mais ils
n’oseraient la cueillir, ni meme l’approcher, pour avoir, disent-ils, éprouvé
plusieurs fois que cette plante fait mourir subitement celui
qui
l’arrache de terre sans apporter les précautions nécessairés, et, comme
ils ignorent ces précautions, il la laissent sans y toucher.
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De ce petit sujet se dégage ésotériquement l’artifice de la solution du soufre
par le mercure, la plant exprimant la vertu végétative de celui-ci, et le
soleil la nature ignée de celui-là.
L’operation est d’autant plus importante qu’elle conduit à l’acquisition
du mercure philosophique, substance vivante, animée, issue du soufre
pur radicalement uni à l’eau primitive et céleste.
Nous avons dit précedémment que le caractère extérieur, permettant
l’identification certaine de cette eau, est une figure étoilée et
rayonnante que la coagulation faisait apparaitre à sa surface .
Ajoutons que la SIGNATURE ASTRALE du mercure, ainsi qu’il est
d’usage de nommer l’empreinte en question, s’affirme avec d’autant
plus de netteté et de vigueur que l’animation progresse et s’avère plus
complète.
Or, le deux voies de l’Oeuvre nécessitent deux manières différentes d’opérer
l’animation du mercure initial.
La première appartient à la voie courte et comporte une seule tecnique
par laquelle on humecte peu à peu le fixe, -CAR TOUTE MATIERE
SECHE BOIT AVIDEMENT SON HUMIDE,- jusqu’à ce que l’affusion réitérée
du volatil sur le corps fasse gonler le composé et le rende en masse pateuse,
ou siropeuse selon le cas.
La seconde méthode consiste à digérér la totalité du soufre dans trois o
quatre fois son poids d’eau, décanter ensuite la solution, puis dessécher
le residu et le reprendre avec une quantité proportionnelle de
nouveau mercure.
Quand la dissolution est achéveé, on sépare les fèces, s’il y en a, et les
liqueurs, rassémblées, sont soumise à une lente distillation au bain.
L’humidité superflue se trouve ainsi dégagée, laissant le mercure dans
la consistance requise, sans aucune perte de ses qualités et prét à subir
la coction hermetique.
C’est cette seconde pratique qu’éxprime...REVERTERE ET REVERTAR.
(Pag.57) On comprend sans peine que l’étoile -manifestation extérieure
du soleil interne - se représente chaque fois qu’une nouvelle portion de
mercure vient baigner le soufre indissous, et qu’aussitòt celui- ci cesse
d’etre visible pour reparaitre à la décantation, c’est à dire au départ de
la matière astrale.
“Retourne, dit le fixe, et je reviendrai “
Potrebbe significare che ponendo il regolo sul caput calcinato nella seconda
opera ci debba essere un’impronta stellata ogni volta che il materiale
mercuriale si raffredda: questo viene rimosso per separazione e si pone
nuovo regolo, fino ad avere esaurito la capacità dello zolfo.
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E forse ad ogni passaggio il sale in superficie diventa sempre più carico e
colorato.
A sept reprises succesives, les nuées dérobent aux regards tantòt l’etoile,
tantòt la fleur, selon les phases de l’opération, de sorte que l’artiste ne
peut jamais, au cours du travail, apercevoir simultanément les deux
éléments du composée.
Et cette vérité se voit confirmée jusqu’à la fin del’Oeuvre, puisque la coction
du mercure philosophique -autrement appélé ASTRE ou ETOILE
DES SAGES -le transforme en soufre fixe, fruit de notre végétal
emblématique, dont la semence se trouve ainsi multipliée en qualité, en
quantité et en vertu .
Pag.58 DIGNA MERCES LABORE
“ ...Ce fruit est double, car on le cueille à la fois sur l’Arbre de la Vie, en le
réservant spécialement aux usages terapeutiques, et sur l’Arbre de la
Science, si l’on préfère l’employer à la trasmutation metallique .
Ce deux facultés correspondent à deux états d’un meme produit, dont
le premier caractérise la PIERRE ROUGE, traslucide et diaphane,
destinée à la médecine en qualité d’OR POTABLE, et le second, la
PIERRE JAUNE, que son orientation métallique et sa FERMENTATION
par l’or naturel ont rendue opaque .
Pag.59, II tomo delle Dimore
“Selon l’habileté, le soin, la prudence de l’artisan, le fruit philosophique
de l’ARBOR SCIENTIAE (quindi solo la pietra trasmutatoria?)
témoigne d’une vertu plus ou moin etendue .
Car il est incontestable que la pierre philosophale, emplojée à la
trasmutation des métaux , n’est jamais douée de la meme puissance.
Pag.60
“Au surplus il n’est pas inutile de savoir que le maximum de production
est réalisée par l’emploi du mercure, et qu’une meme quantité de pierre
fournit des résultats variables selon la nature des métaux servant de
base à la projection.
L’auteur des LETTRES DU COSMOPOLITE (si noti che non é F. ad
assumersi questa affermazione) affirme que si une partie d’Elixir convertit
en or parfait mille parties de mercure ordinaire, elle transformera
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seulement vingt parties de plomb, trente d’étain, cinquante de cuivre
et cent d’argent .
Quant à la PIERRE AU BLANC, elle ne saurait, au meme degré de
multiplication, agir que sur la moité environ de ces quantites.
Seguono diverse descrizioni della virtù medicinale della Pietra e a pag.63
“La pierre peut donner d’excellents résultats dans le règne vegetal, en
particulier pour les arbres fruitiers.
Au printemps si l’on arrose le sol près de leur racines avec une solution
d’elixir largement etendue dans d’eau de pluie, on le rend plus résistants
à toutes les causes de dépérissement et de stérilité. Il produisent d’avantage
et portent des fruits sains et savoureux.
Pag.63, in fine
“ ...de très vieux auteurs citent maint exemples de transformation du
cristal en rubis et du quartz en diamant , à l’aide d’une sorte de trempe
progressive...
Quindi qualche autore MOLTO ANTICO saprebbe, tutto sommato, del Lapis
assai più dei moderni. Quindi anche per il sapere degli Adepti questa
Scienza Divina non avrebbe fatto che decadere dalla sua Origine.
Pag.64
“la possibilité de rendre le verre ductile et malleabile, ce que, malgré
l’affermation de Cyliani, nous nous garderons bien de certifier, car la
manière d’agir propre à l’Elixir -contraction et durcissement- semble
contraire à l’obtention d’un semblable effet...
Pag.65
“ ...En faisant la part de l’exageration et des apports légéndaires, il n’est
pas moins vrai que le fruit hermetique porte en soi la plus haute
récompense que Dieu, par l’entremise de la nature (proprio cosi’,
minuscolo) puisse accorder ici-bas aux hommes de bonne volonté.
E qui sembrerebbe come esaurirsi una prima serie di insegnamenti dei
cassoni simbolici. Potrebbe essere possibile che Dampierre proceda per
reiterazioni successive, e che magari vi sia una corrispondenza fra motivi
ugualmente posizionati di serie diverse ?
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Fino a questo punto gli emblemi esaminati sono stati i seguenti, riportati
nell’ordine indicato:
DOGUE ET DRAGON
HDH
SOR NON OMNIBUS AEQUE
AURO CLAUSA PATEBUNT
NUTRI ETIAM RESPONSA FERUNTUR
NUNC SCIO VERE : so davvero, O SEGO DAVVERO?
MODICE FIDEI QUARE DUBITASTI, PROPRIO MAGARI RIFERITO A SOPRA?
UTCUNQUE
REVERTERE ET REVERTAR (un sacco di RE)
DIGNA MERCES LABORE: che corrisponde alla fine del lavoro, direi.
Pag.66 NOSCE TE IPSUM
“...donnant à l’ensemble l’apparence d’une CLEF et celle du signe
graphique à l’aide duquel les Anciens avaient coutume de noter leur
mercure.
CLEF et COLONNE DE L’OEUVRE sont d’ailleurs des épithètes
appliquées au
mercure, car c’est en lui que les éléments
s’assemblent (dunque funge da mezzo, vaso,etc) dans leur proportion
convenable et leur qualité naturelle; c’est de lui que tout provient,
parce que, seul, il a le pouvoir de dissoudre, (è anche il solvente)
mortifier et détruire les corps, de les dissocier, d’en séparer les
portions pures, de les joindre aux esprits et de générer ainsi de
nouveaux etres metalliques differents de leurs parents...
C’est ce qui doit porter l’alchimiste à diriger ses efforts vers l’acquisition
de ce corps indispensable.
Mais, afin d’y parvenir, nous lui conseilleront d’agir avec méthode en
étudiant, de facon simple et rationnelle, la manière dont la nature
opère, chez les étres vivants, pour transformer les aliments absorbés,
débarrassés par la digestion des substances inutiles, en sang noir, puis
en sang rouge, générateur de tissus organiques et d’energie vitale.
NOSCE TE IPSUM. Il reconnaitra ainsi que les producteurs minéraux du
mercure qui sont également les artisans de sa nutrition, de son
accroissement et de sa vie,
doivent d’abord etre choisis avec
discernement et travaillés avec soin .
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Car, bien que, théoriquement, tous puissent servir à cette composition,
certains néammoins sont trop éloignée de la nature metallique active
pour nous etre veritablement utiles, soit à cause de leurs impuretés, soit
parce que leur maturation fut arrétée ou possée au- delà du terme
requis .
Les roches, les pierres, les métalloides appartiennent à la prémière
catégorie; l’or et l’argent entrent dans la seconde .
Aux métalloides l’agent que nous réclamons manque de vigueur, et sa
débilité ne nous saurait etre d’aucun secours; dans l’or et l’argent,
au contraire, on l’y chercherait en vain: la nature l’a separé des corps
parfaits lors de leur apparition sur le plain physique.
En énoncant cette verité, nous ne voulons pas dire que qu’il faille
absolument proscrire l’or et l’argent, ni pretendre que ces métaux sont
exclus de l’Oeuvre par les maitres de la science.
Mais nous prévenons fraternellement le disciple qu’il n’entre ni or ni
argent, meme modifiés, dans la composition du mercure . Et si l’on
découvrait, dans les auteurs classiques, quelque assertion contraire,
on devrait croire que l’Adepte entend parler, comme Philalèthe, Basile
Valentin, Nicolas Flamel et le Trévisan, de l’or ou de l’argent
PHILOSOPHIQUES, et non pas des métaux précieux avec lesquels
ils n’ont et ne présentent rien de commun.
Pag.68, secondo tomo Dimore
“SIC LUCEAT LUX VESTRA La flamme indique pour nous l’esprit
métallique, qui est la plus pure, la plus claire partie du corps, son ame
et sa lumière propres, bien que cette partie essentielle soit la moindre,
eu égard à la quantité.
Nous avons dit souvent que la qualité de l’esprit, étant aérienne et volatile,
l’oblige toujours à s’élever, et que sa nature est de briller, dès qu’il se
trouve séparé de l’opacité grossière et corporelle qui l’enrobe.
Il est écrit qu’on n’allume point une chandelle pour la mettre sous le
boisseau, mais bien sur un chandelier, afin qu’elle puisse éclairer
tout ce qui l’environne. (Matthieu V,15 ; Marc IV 21; Luc VIII 16).
De mème voyons nous, dans l’Oeuvre, la nécéssité de rendre manifeste ce
feu interne, cette lumière ou cette ame, invisible sous la dure écorce de
la matière grave.
L’Opération qui servit aux vieux philosophes à realiser ce dessein,
fut nommée par eux SUBLIMATION, bien qu’elle n’offre qu’un rapport
éloigné avec la sublimation ordinaire des spagyristes.
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Car l’esprit, prompt à se dégager dès qu’on lui en fournit les moyens,
ne peut, toutefois, abandonner complètement le corps mais il se fait un
vétement plus proche de sa nature, plus souple à sa volonté, des
particules nettes et mondées qu’il peut récolter autour de soi, afin de s’en
servir comme véhicule nouveau.
Il gagne alors la surface externe de la substance brassée et continue
de SE MOUVOIR SUR LES EAUX, ainsi qu’il est dit dans la GENESE
(I,2) jusqu’à ce que la lumière paraisse.
C’est alors qu’il prend, en se coagulant, une couleur blanche éclatante,
et que sa séparation de la masse en est rendue très facile, puisque la
lumière s’est, d’elle -meme, placée sur le boisseau, laissant à l’artiste
le soin de la recueillir.
Questa luce che si è posta da sola è la scoria bianca di Nassagora.
Apprenons encore, pour que l’étudiant ne puisse rien ignorer de la
pratique, que cette séparation, ou sublimation du corps et
manifestation de l’esprit, doit se faire progressivement et qu’il faut
la réitérer autant de fois qu’on le jugera expédient.
Chacune de ces réiterations prend le nom d’AIGLE .
FAIRE VOLER L’AIGLE, suivant l’éxpression hermetique, c’est faire
briller la lumière en la découvrant de son enveloppe obscure et en la
portant à la surface.
Mais nous ajouterons que, contrairement à la sublimation chimique,
l’esprit étant en petite quantité par rapport au corps, notre
opération fournit peu du principe vivifiant et organisateur dont
nous avons besoin.
Ainsi l’artiste prudent devra s’efforcer de rendre l’occulte manifeste,
et de faire que “ce qui est dessous soit dessus” s’il désire voir la lumière
métallique interne irradier à l’exterieur.
Pag.73, II tomo delle Dimore
“SIC PERIT INCO(N)STANS ...Nous y découvrons d’abord une allusion
au FEU DE ROUE, lequel, sous peine d’arret entrainant la perte
consécutive des matières, ne saurait cesser un seul instant son
action.
Dejà, dans la voie longue,
un ralentissement de son energie,
l’abaissement de la température sont des accidents préjudiciables à la
marche régulière de l’opération; car, si rien n’est perdu, le temps, dejà
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considérable, s’en trouve encore augmenté.
Un excès de feu gàte tout; cependant, si l’amalgame philosophique
est simplement
rougi, et non calciné, il est possible de le
régénérer en le dissolvant de nouveau,
selon le conseil du
Cosmopolite, et en reprenant la coction avec plus de prudence .
Mais l’extinction complète du foyer cause irrémédiablement la ruine du
contenu, quoique celui- ci, à l’analyse, ne paraisse pas avoir subi de
modification.
Aussi, pendant le cours entier du travail, doit-on se souvenir de l’axiome
hermétique rapporté par Linthaut ,lequel enseigne que “L’OR RESOUT
UNE FOIS EN ESPRIT ,S’IL SENT LE FROID ,SE PERD AVEC TOUT
L’OEUVRE “.
N’activez donc pas trop la flamme à l’interieur de votre lanterne, et veillez
à ne point la laisser s’eteindre: vous tomberiez de Charibde en Scylla.
Appliqué à la voie courte, le symbole de la lanterne nous fournit une
autre explication de l’un des points essentiels du Grand Oeuvre.
Ce n’est plus le feu élémentaire, mais le feu potentiel, -flamme secrète
de la matière méme -que les auteurs dérobent au profane sous cette image
familière .
Quel est donc ce feu mystérieux, naturel, inconnu, que l’artiste doit savoir
introduire dans son sujet?
Limojon de Saint-Didier assure que ce feu est de la nature de la chaux.
Basile Valentin, ordinairement plus prolixe, se contente d’ecrire “allume
ta lampe et cherche la dragme perdue”.
Trismosin n’est guère plus clair “Fais -dit il-un feu dans ton verre, ou
dans la terre qui le tient enfermé “.
La plupart des auteurs désignent cette lumière interne, cachée dans les
ténèbres de la substance, sous l’epithète de FEU DE LAMPE.
Batsdorff décrit la lampe
philosophique
comme
devant
etre
abondamnent
pourvue
d’huile, et
sa
flamme alimentée par
l’intermediaire d’une mèche d’ ASBESTE. Or le grec asbestos signifie
INEXSTINGUIBLE.
DE DUREE ILLIMITE. INFATIGABLE.
INEPUISABLE, qualites attribuées à notre FEU SECRET lequel dit
Basile Valentin “ne brule pas et n’est pas brulé “.
Quant à la lampe, nous la retrouvons dans le mot grec lamptér,
LANTERNE, TORCHE, FLAMBEAU, qui désignait le VASE A FEU
(Granata?) où l’on brulait le bois pour s’éclairer.
Tel est bien notre vase, dispensateur du FEU DES SAGES, c’est à dire
notre matière et son esprit, ou, pour tout dire, la LANTERNE
hermetique .
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Enfin, un terme voisin de lampas, LAMPE, le vocable Làmpen exprime
tout ce qui monte et vient à la surface, ECUME, MOUSSE, SCORIE ...
Et cela indique, pour qui possède quelque teinture de science, la
nature du corps,
ou, si l’on préfère, de l’enveloppe minérale
contenant ce FEU DE LAMPE qui n’a besoin que d’etre excité par le
feu ordinaire pour opérer les plus surprenantes métamorphose.
Un mot encore à l’adresse de nos fréres. Hermes, dans sa TABLE
D’EMERAUDE, prononce ces paroles graves, veritables et conséquentes:
“Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’epais, doucement, avec
grande industrie.
Il monte de la terre au ciel, et redescend du ciel en terre, et recoit ainsi
la vertu des choses supérieures et celles des choses inférieures “
Remarquez donc que le philosophe recommande de séparer, de diviser,
non de detruire, ni de sacrifier l’un pour conserver l’autre.
Car s’il en devait etre ainsi, nous vous le demandons, de quel corps
s’éleverait l’esprit, et dans quelle terre le feu redescendrait-il?
Pontanus affirme que toutes les superfluités de la pierre se
convertissent, sous l’action du feu, en une essence unique , et
qu’en consequence celui qui prétend en séparer la moindre chose,
n’entend rien à notre philosophie.
Pag.76 ALIUD VAS IN HONOREM ALIUD IN CONTUMELIAM .
L’un est le VASE DE LA NATURE, fait de la meme argile rouge qui servit
à Dieu pour former le corps d’Adam; l’autre est le VASE DE L’ART, dont
toute la matière est composée d’or pur, clair, rouge, incombustible, fixe,
diaphane et d’incomparable éclat.
Et ce sont là nos DEUX VAISSEAUX, lesquels ne représentent
véritablement que deux corps distincts contenants les esprits
métalliques, seuls agents dont nous ayons besoin ...
Leurs vaisseaux .Car ceux -ci ne figurent pas seulement deux
matières, -ou
plutòt une meme matière à deux états de son
évolution-mais il symbolisent encore nos DEUX VOIES, basées sur
l’emploi de ces corps différents.
La prémière de ces voies, qui utilise le VASE DE L’ART, est longue,
laborieuse, ingrate, accessible aux personnes fortunées, mais en grand
honneur malgré la dépense qu’elle nécessite, parce que c’est elle que les
auteurs décrivent de préference.
Elle ...exige un travail ininterrompu
de douze à dix- huit mois, et part de l’or naturel prépare, dissous dans le
mercure philosophique, lequel se cuit ensuite en matras de verre.
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C’est là le vas honorable, résérvé au noble usage de ces substances
précieuses qui sont l’or exalté et le mercure des sages .
La seconde voie ne réclame, du commencement à la fin, que le secours
d’une terre vile, abondamment répandue, de si bas prix qu’à notre
époque dix francs suffisent pour en acquerir une quantité supérieure aux
besoin.
C’est la terre et la voie des pauvres, des simples et des modestes, de
ceux que la nature
émerveille jusqu’en ses plus humbles
manifestations.
D’une extreme facilité, elle ne demande que la presence de l’artiste, car le
mysterieux labeur se parfait de lui- meme et se paracheve en sept ou
neufs jours au plus.
Cette voie, ignorée de la majorité des alchimistes pratiquants,
s’elabore entièrement dans un seul creuset de terre refractaire.
C’est elle que les grands maitres nomment un TRAVAIL DE FEMME et
un JEU D’ENFANT.
C’est à elle qu’ils appliquent le vieil axiome hermetique: UNA RE, UNA
VIA, UNA DISPOSITIONE. Une seule màtière, un seul vaisseau, un seul
fourneau.
Tel est notre vase de terre, vase méprisé, vulgaire et d’emploi commun,
“que tout le mond a devant les jeux, qui ne coute rien et se trouve chez
toutes gens,
mais que personne toutefois ne peut connaitre sans
révélation”.
Pag.78 “DUM SPIRO SPERABO “
Le serpent, image du mercure, exprime par ses deux troncons, les
deux parties du métal dissous, que l’on fixera plus tard l’une par
l’autre, et de l’assemblage desquelles, il prendra sa nature nouvelle,
son individualité physique, son efficacité.
Car le soufre et le mercure des metaux, extraits et isolés sous l’energie
désagrégeante de notre premier agent, ou dissolvant secret, se réduisent
d’eux mémes, par simple contact, en forme d’huile visqueuse, onctuosité
grasse et coagulable, que les anciens ont appelée HUMIDE RADICAL
METALLIQUE, et mercure des sages .
Cette liqueur, malgré son apparente homogénéité , est réellement
composé des deux eléments fondamentaux de tous les corps
métalliques, et qu’elle peut etre considérée logiquement comme
représentant
un
metal
liquéfié et REINCRUDE’,
c’est-a-dire
artificiellement remis en un état voisin de sa forme originelle...
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En cet état de simple mélange le mercure philosophique conserve
l’equilibre, la stabilité, l’énergie de ses constituants, quoique ceux-ci
soient voués cependant à la mortification, à la decomposition qui
préparent et réalisent leur interpénétration mutuelle et parfaite.
Aussi, tant que le mercure n’a pas éprouvé l’étreinte du médiateur igné,
est il possible de le conserver indéfiniment, pourvu qu’on ait soin de le
soustraire à l’action combiné de l’air et de la lumière...
“Le mercure philosophique garde toujours ses excellentes qualités
s’il est tenu en flacon bien bouché”; et l’on sait qu’en langage
alchimique tout récipient quelconque est dit bouché, couvert, obturé
ou luté, lorsqu’il est maintenu dans une obscurité compléte.
Pagina 81 DISCIPULUS POTIOR MAGISTRO ...
La MEULE est l’un des emblémes philosophiques chargés d’exprimer le
dissolvant hermetique, ou ce premier mercure sans lequel il est
tout à fait inutile d’entreprendre ni d’espérer rien de profitable .
C’est lui notre seule matière capable d’evertuer, d’animer et de revivifier
les metaux usuels, parce que ceux-ci se résolvent facilement en elle,
s’y divisent et s’y adaptent sous l’effet d’une mystérieuse affinité .
Et, quoique ce primitif sujet ne présente pas les qualités ni la puissance
du mercure philosophique, il possède néammoins tout ce qu’il lui faut
pour le devenir, et il le devient, en effet, pourvu qu’on lui ajoute la
semence métallique qui lui manque .
L’art vient ainsi secourir la nature, en permettant à cette habile et
merveilleuse ouvrière de parfaire ce que , faute de mojen , de materieux
ou de circonstances favorables, elle avait dù laisser inachevé.
Or, ce mercure initial, sujet de l’art et notre vrai dissolvant, est précisément
la substance que les philosophes nomment l’unique matrice, la mère
de l’Oeuvre; sans elle il nous serait impossible de réaliser la décomposition
préalable des metaux, ni, par suite, d’obtenir l’HUMIDE RADICAL
ou
mercure des sages qui est véritablement la PIERRE DES
PHILOSOPHES.
Pag. 82
“ ...Les meules ont une forme circulaire, et.. le cercle est la signature
conventionnelle de notre dissolvant, ainsi d’ailleurs que de tous les
corps susceptibles d’évoluer par ROTATION ignée.
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Non tutti i metalli planetari hanno in effetti il cerchio nella loro signatura.
Dans l’ART DU POTIER nous retrouvons le mercure ...sous l’aspect
d’une meule de moulin, tantot mue par un MULET, tantot par un
esclave ou un personnage de condition...
Ces gravures traduisent le double pouvoir du dissolvant naturel, lequel
agit sur les metaux comme la meulière sur le grain ou le grès sur l’acier: il
les divise, les broie, les AIGUISE
A telle enseigne qu’après les avoir dissociès et partiellement digérés, il
s’en trouve acidifié, prend une vertu caustique et devient plus pénétrant
qu’il ne l’etait auparavant.
Les alchimistes du mojen age se servaient du verbe ACUER pour
exprimer l’operation qui donne au dissolvant ses propriétés incisives...
De cet ouvrage, quel est le maitre?
Evidemment celui qui aiguise et qui fait tourner la meule, -ce rémouleur
absent du bas-relief -c’est à dire le soufre active du métal dissous.
Quant au disciple il représente le premier mercure, de qualité froide et
passive, que certains dénomment FIDELE ET LOYAL SERVITEUR, et
d’autres, eu égard à sa volatilité, SERVUS FUGITIVUS...
Etant donné la différence meme de leurs conditions, jamais l’élève ne
pourra s’élever au- dessus du maitre (che é comunque più leggero di lui)
mais on peut assurer, d’autre part, qu’avec le temps le disciple, passé
maitre à son tour, deviendra l’ALTER EGO de son précepteur .
Car si le maitre s’abaisse jusqu’au niveau de son inferieur dans la
dissolution, il l’élevera avec lui dans la coagulation, et la fixation les
rendra semblables l’un à l’autre, égaux en vertu, en valeur et en
puissance.
Pag.85:
Caisson 3 - Posé sur l’autel du sacrifice, un avant-bras est consumé par le
feu. L’enseigne de
cet emblèné tient en deux mots :
.FELIX. INFORTVNIVM .
Heureux malheur ! Quoique le sujet semble, à priori, fort obscur et sans
équivalent dans la littérature et l’iconographie hermétiques, il cède pourtant
à l’ analyse et s’accorde parfaitement avec la technique de l’OEuvre.
L’avant-bras humain, que les Grecs nommaient simplement le bras,
brachion, sert d’hiéroglyphe à la voie courte at abrégée. En effet, notre
Adepte, jouant sur les mots en cabaliste instruit, dissimule sous le sostantif
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brachion, bras, un comparatif de braxus, qui s’écrit et se prononce de la
même façon.
Celui-ci signifie court, bref, de peu de durée, et forme plusieurs composes,
dont brachites brièveté. C’est ainsi que le comparatif braxion, bref,
homonyme de braxiov, bras, prend le sens particulier de technique brève,
ars brevis.
Mais les Grecs se servaient encore d’une autre expresslon pour qualifier
le bras. Lorsqu’ils évoquaient la main, Xeir, ils en appliquaient, par
extension, l’idée au membre supérieur tout entier, lui donnaient la valeur
figurée d’une producticion artistique, habile, d’un procédé spécial, d’une
maniere personnelle de travail, en résumé d’un tour de main acquis ou
révélé. Toutes ces acceptions caractérisent exactement les finesses du
Grand Oeuvre dans sa realisation prompte, simple et directe, puisqu’elle
ne nécessite que l’application d’un feu très énergique a la quellee se réduit
le tour de main en question. Or, ce feu n’est pas seulement figuré, sur
notre bas-relief, par les flarnmes, il l’est encore par le membre lui-même,
que la main indique comme étant un bras dextre ; et l’on sait assez que la
locution proverbiale “être le bras droit“ se rapporte toujours à l’agent chargé
d’exécuter les volontés d’un supérieur, - le feu dans le cas présent.
A côté de ces raisons, - nécessairement abstraites parce qu’elles sont
voilées sous la forme lapidaire d’une image concise, - il en est une autre
concrète, qui vient soutenir et confirmer, dans le domaine pratique, la
filiation ésotérique des premières. Nous l’énoncerons en disant que
quiconque ignorat le tour de main de l’opération, se risque à l’entreprendre
doit tout craindre du feu: celui- là court un réel danger et peut difficilement
échapper aux consequences d’un acte irréfléchi et téméraire.
Pourquoi, dès lors, nous dira-t-on, ne pas donner ce moyen ? Nous
répondrons à cela que révéler une manipulation de cet ordre serait livrer
le secret de la voie courte, et que nous n’avons point reçu de Dieu ni de
nos frères l’autorisation de découvrir un tel mystère. C’est déjà beaucoup
que nous poussions la sollicitude et la charité jusqu’à prévenir le débutant
, que sa bonne étoile conduirait au seuil de l’antre de se tenir sur ses
gardes. ét de redoubler de prudence. Un avertissement semblable ne se
rencontre guère dans les livres, fort succincts sur tout ce qui regarde
l’OEuvre bref, mais que L’Adepte de Dampierre connaissait aussi
parfaitement que Ripley, Basile Valentin, Philalèthe, Albert le Grand,
Huginus à Barma Cyliani ou Nàxagoras.
Cependant, et parce que nous jugeons utile de prévenir le néophyte, on
aurait tort de conclure que nous cherchions à le rebuter. S’il veut risquer
l’aventure, que ce soit pour lui l’épreuve du feu à laquelle les futurs initiés
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de Thèbes et d’Hermopolis devaient se soumettre, avant de recevoir les
sublimes enseignements. Le bras enflammé sur l’autel n’est-il pas un
symbole expressif du sacrifice, du renoncement qu’exige la science? Tout
se paie ici-bas, non avec de l’or, mais avec de la peine, de la souffrance, en
laissant souvent une partie de soi-meme; et l’on ne saurait payer trop
chèrement la possession du moindre secret, de la plus infime vérité. Si
donc l’aspirant se sent doué de la foi et armé du courage nécessaire,
nous lui souhaiterons fraternellement de sortir sain et sauf de cette rude
expérience, laquelle se termine le plus souvent par l’explosion du creuset
et la projection du four.
Alors pourre-t-il s’ecrier comme notre philosophe: Heureux malheur ! Car
l’accident, l’obligeant à réfléchir sur la faute commise, lui fera découvrir
sans doute le mojen de pouvoir l’eviter, et le TOUR DE MAIN de l’opération
réguliére.
Pag.90 “MELIUS SPE LICEBAT
“...Notre Adepte entend ainsi parler du premier soufre,
qui est
l’OR DES SAGES, fruit vert, non mùr de l’ARBOR SCIENTIAE.
Si la phrase latine trahit quelque déception d’un résultat normal, et que
beaucoup d’artistes seraient bien aises d’obtenir, c’est qu’au moyen de
ce soufre on ne peut encore espérer la trasmutation.
L’or philosophique, en effet n’est pas la pierre; Philalèthe a soin de prévenir
l’étudiant que c’en est seulement la première matière .
Et comme ce soufre principe, d’après le meme auteur, demande un
labeur ininterrompu d’environ cent cinquante jours, il est logique, et
surtout humain, de penser qu’un résultat aussi médiocre en apparence
ne puisse satisfaire l’artiste, lequel escomptait parvenir d’une traite à
l’Elixir, ainsi qu’il arrive dans la voie courte .
Ma se le riflessioni qui sotto si applicassero solo alla via umida?
Segue una lunga spiegazione sulla necessità di cambiare sistema per
andare oltre questo primo risultato, in una via, per altro non troppo
consigliabile ...
Qu’il porte, -l’apprenti- de préférence, son attention sur le mercure, que
les philosophes ont tantòt appelé double (vedi il file sulla via corta, dove
viene citato Lenglet-Dufresnoy “cette voie se fait par le double mercure
philosophique. Par là...L’Oeuvre s’accomplit en huit jours ...au lieu de
dix- huits mois “
DOUBLE, non sans cause, tantòt ARDENT ou AIGUISE’, et ACUE’ DE
SON PROPRE SEL. Il doit savoir , avant d’effectuer la solution du
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soufre que sa prèmière eau -celle qui lui a donné l’or philosophique:
il semplice bagno di fusione? O l’alcali vigoroso che ha sciolto il minerale
di partenza? O è qui che abbiamo la questione delle due madri? Est
trop simple et trop débile pour servir d’aliment à cette semence
solaire.
Afin de vaincre la difficulté ...che comprenda ...MASSACRE DES
INNOCENTS ... in Flamel e St.Didier ...Dès qu’il saura ce que sont,
métalliquement, ces esprits des corps désignés par le sang des innocents
égorgé, de quelle manière l’alchimiste opère la différenciation des
deux mercures, il aura franchi le dernier obstacle et rien, par la suite,
sinon son impatience, ne pourra le fruster du résultat espéré.
Pag.92 “TROP
TART
COGNEU
TROPT
TOST LAISSE
”...La matière dissolvante est communément reconnue, entre tous les
philosophes, pour etre le VEILLARD (é la prima creatura metallica
comparsa, vedi Lisieux Pag.241), le PELERIN et le VOYAGER...De
Michel Maier, Stolcius...
Le malheureux artiste regrette cette connaissance trop tardive, et son
ignorance d’une substance commune, qu’il avait à sa portée, sans jamais
penser qu’elle pùt lui procurer l’eau mysterieuse, vainement cherchée
ailleurs ...
Il testo finisce proprio con i tre puntini. Questa é una spiegazione incompleta
: Fulcanelli illustra solamente il “trop tard cogneu “; perché” trop tost
laissé” ? Ipotesi : una volta identificato il soggetto si stenta a credere che
proprio non serva niente altro , e ci si allontana di nuovo da lui nella vana
ricerca di qualcosa che lo completi esterno a lui stesso: forse Tollius intende
far capire proprio qualcosa del genere ~(
Invece magari c’é solo da cucinare il pesce senz’ossa : a saperlo cuocere
bene, però!
Pag.94 SI.IN.VIRIDI.IN.ARIDO.QUID
...Ce qui se passe dans le régne végètal doit trouver son equivalence
dans le règne minéral...
Le trois arbres constituent ainsi un emblème transparent de la facon dont
nait la pierre des philosophes,
prémièr etre ou sujet de la pierre
philosophale.
L’auteur du TRIOMPHE HERMETIQUE, rectifiant l’assertion erronée de
son prédécesseur, Pierre -Jean Fabre, dit sans ambages que “notre pierre
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nait de la destruction de deux corps “
Nous préciserons que de ces corps, l’un est métallique, l’autre
mineral, et qu’il croissent tous deux dans la meme terre .
L’opposition tyrannique de leur tempérament contraire les retient de jamais
s’accorder, sauf lorsque la volonté de l’artiste les y oblige,
en
soumettant à l’action violente du feu ces antagonistes résolus.
Après un long et rude combat,
il périssent épuisés (Finiti?
Consumati?); de leur décomposition s’engendre alors un troisième corps,
heritier de l’energie vitale et des qualités mixtionnées de ses parents
défunts .
Telle est l’origine de notre pierre, pourvue dès sa naissance de la
double disposition metallique, laquelle est sèche et ignée, et de la
double vertu minerale dont l’essence est d’etre froide et humide.
Pag.95 FATA.
VIAM.
INVENIENT
...La pluralitè des motifs de Dampierre
...(insegnano)
surtout
l’OEUVRE DU RICHE ...(Nei labirinti c’é una entrata assolutamente
“droite” che) conduit directement à la chambre médiane, -où Thésée tue
le Minotaure, -sans rencontrer le moindre obstacle; elle traduit la voie
courte, simple, aisée, de l’OEUVRE DU PAUVRE ...
Circa l’uscita dalla camera centrale : “L’alchimiste refait donc, en sens
inverse, mais avec prudence, lenteur, perséverance, le parcours rapidement
effectué au debut de son labeur ...
C’est à cette seconde phase ou periode de l’Oeuvre que s’applique
l’enseigne latine du labyrinthe .
En effet, à partir du moment où le COMPOST, formé de corps
vitalisés, commence son evolution le mystère le plus impénetrable
couvre alors de son voile l’ordre, la mesure, le rythme, l’harmonie et
le progrès de cette admirable métamorphose que l’homme n’a point
la faculté de comprendre ni d’expliquer. Abandonnée à son propre
sort, soumise aux affres du feu dans les ténèbres de son étroite prison
(mi ricorda il pezzo di Cyrano dove viene imprigionato), la matière régénéree
(rege en ré ) suit la voie secrète tracée par le destins.
Pag.
100: DONEC.TOTUM.IMPLEAT.ORBEM.
Qui parrebbe che ci troviamo di nuovo ad un punto finale , come se per
l’appunto l’insegnamento dei cassettoni fosse a periodi : si parla infatti
della pietra finita al bianco.
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Questi sono gli emblemi precedenti, a fianco il corrispettivo di questa serie
DOGUE ET DRAGON
& NOSCE TE IPSUM
HDH
&SIC LUCEAT LUX VESTRA
SOR NON OMNIBUS AEQUE
&SIC PERIT INCO(N)STANS
AURO CLAUSA PATEBUNT
& ALIUD VAS IN HONOREM ALIUD IN
CONTUMELIAM
NUTRI ETIAM RESPONSA FERUNTUR & DUM SPIRO SPERABO
NUNC SCIO VERE : & DISCIPULOS POTIOR MAGISTRO SI NOTI: SEGA
E MOLA!
MODICE FIDEI QUARE DUBITASTI & FELIX INFORTUNIUM
UTCUNQUE & MELIUS SPE LICEBAT
REVERTERE ET REVERTAR (un sacco di RE) & TROP TART COGNEU
TROP TOST LAISSE’
Poi ci sono TRE cassoni in più nella seconda serie, che dunque non
hanno un corrispondente nella prima, e sono :
SI.IN.VIRIDI.IN ARIDO.QUID.
FATAM VIAM INVENIENT
.MICHI.CELUM.
Poi nella prima DIGNA MERCES LABORE: che corrisponde alla fine del
lavoro e come
tale si può far corrispondere a DONEC.
TOTUM
IMPLEAT.ORBEM
PAG.99 .DONEC.TOTUM.IMPLEAT.ORBEM.
“Le plus jeune des “fils de science” n’ignore point que la LUNE,
hiéroglyphe spagyrique de l’argent, marque le but final de l’OEUVRE AU
BLANC et la periode de transition de l’OEUVRE AU ROUGE...
Si l’artiste désire ne pas aller plus loin ou ne puisse conduire l’Oeuvre
jusqu’au rouge, il ne lui restera qu’à multiplier cette pierre, en
recommencant les memes operations, pour l’augmenter en puissance et
en vertu.
Et ces réiterations se pourront renouveler autant de fois que la matière
le permettra, c’est à dire tant qu’elle soit saturée de son esprit et que
celui-ci en “ emplisse toute la terre”. Au-delà du point de saturation,
ses propriétés changent; trop subtile on ne peut plus la coaguler; elle
reste ainsi en huile épaisse, lumineuse dans l’obscurité, désormais sans
action sur les etres vivants comme sur les corps métalliques.
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Pag.101 IN. PERICULIS.
CONSTANTIA.
“Vertu philosophique que l’artiste doit savoir garder pendant le cours de
la coction, et surtout au commencement de celle-ci, lorsque les éléments
déchaines se heurtent et se repoussent avec violence .
Per caso é allora che c’é il pericolo del “felix infortunium”?
Plus tard, malgré la longueur de cette phase ingrate, le joug en est moins
pénible à supporter, car l’effervescence se calme, et la paix nait enfin du
triomphe des éléments spirituels.
Pag.102
“Comme le sel participe à la fois du principe mercuriel par son humidité
froide et volatile (air-e-re), et du principe sulfureux par sa sécheresse
ignée et fixe (feu), il sert donc de MEDIATEUR entre les composants
souphre et mercure de notre embryon.
Gràce a sa double qualité, le sel permet de réaliser la conjonction, qui
serait impossible sans lui, entre l’un et l’autre des antagonistes,
parents effectifs du ROITELET hérmetique...
Bien que les composants salins soient voisins des natures sulfureuse
et mercurielle ...Il n’ont pas un’affinité telle pour les principes matériels
et pondérables de l’Oeuvre, soufre et mercure, que leur presence seule,
leur catalyse, soit capable d’eviter tout désaccord en ce marriage
philosophique.
Au contraire, ce n’est qu’après de longs débats et de multiples chocs
que l’air et le feu, rompant leur association saline, agissent de concert
pour rétablir la concorde entre deux étres qu’une simple différence
d’évolution a séparés...
Le sel est l’unique instrument d’une harmonie durable ...
Ce médiateur pacifique, non content d’intervenir sans cesse pendant
l’élaboration lente, tumultueuse et chaotique de notre mixtion, contribue
encore, de sa propre substance, à nourrir et à fortifier le corps
nouvellement formé.
Image du Bon Pasteur...
Pag.104 MIHI.MORI.LUCRUM
...C’est une allusion à la nécéssité de la mortification et de la
décomposition de notre semence minérale...
Est-il indispensable de provoquer la désagrégation
du
REBIS
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philosophal, où la semence est incluse, pour générer un nouvel etre, de
nature semblable, mais susceptible de s’augmenter lui- mème, tant en
poids et volume qu’en puissance et vertu.
Au centre du composé, l ‘esprit enfermé, vivant, immortel, toujours
prèt à manifester son action, n’attend que la décomposition du
corps, la dislocation de ses parties, pur travailler à l’épuration puis
à la réfection de la substance modifiée et clarifiée avec l’aide du
feu ...
A la matière grossière encore du mercure philosophique non seulement
la mort lui assure ...Le bénéfice physique d’une enveloppe corporelle
beaucoup plus noble que la prèmiere, mais elle lui accorde, au
surplus, une energie vitale qu’elle ne possédait pas, et la
faculté
génératrice dont une mauvais constitution l’avait jusqu’alors privée.
Pag.107 PRUDENTI.LINITUR.DOLOR.
L’élaboration mème de l’Elixir lui
démontre
que
la
mort,
transformation nécessaire, mais non pas anéantissement réel, ne doit
pas l’affliger.
Bien au contraire, l’ame, libérée du fardeau corporel, jouit, en plein
essor, d’une merveilleuse indépendance, toute baignée de cette lumière
ineffable, accessible seulement aux esprits purs...
Segue una esposizione che parrebbe puntuale della dottrina della
reincarnazione, alla quale segue un esposto delle virtù della Pietra
Filosofale accompiuta. Nuovo punto e accapo, dunque.
QUESTA VOLTA SOLO TRE EMBLEMI:
IN.PERICULIS.CONSTANTIA.
MIHI.MORI.LUCRUM.
PRUDENTI.LINITUR.DOLOR.
Pag.113 “LUZ.IN.TENEBRIS.LVCET.”
“Par cette étoile marine (non si intende l’asteria comune) ...Celle ci ne
possède que cinq bras rayonnants, tandis que la notre est pourvue de six
branches distinctes. Nous devons donc voir ici l’indication d’une
EAU ETOILE’,
laquelle n’est autre que notre mercure préparé,
notre Vierge mère et son symbole, STELLA MARIS, mercure obtenu
sous forme d’eau métallique blanche et brillante, que les philosophes
dénomment encore ASTRE (du grec àster, BRILLANT, ECLATANT.)
Ainsi le travail de l’art rend manifeste et extérieur ce qui, auparavant,
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se trouvait diffus dans la masse ténébreuse, grossière et vile du sujet
primitif.
De l’obscure chaos, il fait jaillir la lumière après l’avoir rassemblée, et
cette lumière brille désormais dans les ténèbres, de mème qu’une étoile
au ciel nocturne .
Tous les chimistes ont connu et connaissent ce sujet, quoique fort peu
savent en extraire la quintessence radiante, si fortement enfouie dans
la terrestréité et l’opacité du corps.
C’est pourquoi Philalèthe recommande à l’étudiant de ne point mépriser
la SIGNATURE ASTRALE (pag.31 Introitus, ma molto diverso )
...Une pellicule, de quelque couleur qu’elle puisse étre, ne ressemble
en rien aux radiations étoilées , et nos propres travaux nous sont garants
d’une signature effective, laquelle présente tous le caractères
géométriques et réguliers d’un astre parfaitement dessiné.
RIFLESSIONE PERSONALE : La stella di Atorene non é affatto
geometricamente regolare, e neanche quella di Solazareff.
Dunque : o Fulcanelli esagera il livello di perfezione del disegno che si
ottiene, oppure quelle non sono stelle giuste. Quindi :
1) Sarebbe estemamente interessante sapere da qualche vecchio trattato
di chimica quali altre reazioni oltre quella del regolo marziale stellato
d’antimonio presentano la formazione di una stella, e magari davvero
perfettissima ;
2) Tutti i chimici, specie dell’epoca di F. , sanno fare il regolo d’Antimonio o
almeno ciò é presumibile; dunque come va interpretata l’espressione di F.?
Forse che il regolo senza una perfetta stella non é utilizzabile nell’Opera,
e che al dunque la stella non é poi proprio cosi’ facile da far comparire ?
Si potrebbe supporre che 4H é imprigionato validamente solo da una
struttura cristallina perfettamente regolare: se ciò manca chimicamente
siamo sempre ad un regolo, ma é morto o solo semivivo .
Lo stesso F. parla di corpi che non differiscono all’analisi, ma presentano
proprieta filosofiche diverse. pag.74. Dim.II.
OPPURE LA STELLA PERFETTA DEL REGOLO D’ANTIMONIO SI
FORMAVA FACILMENTE AI TEMPI DI F.E ORA INVECE NO. EFFETTO
DELLE ONDE RADIO, O MAGARI DEL
BUCO DELL’OZONO, O
DELL’AUMENTO DELLA RADIAZIONE DI FONDO?
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Pag. 116. TU. NE. CEDE. MALIS
Les Anciens désignaient souvent l’alchimie sous le nom d’AGRICULTURE
CELESTE, parce qu’elle offre, dans ses lois, ses circostances et ses
conditions le plus étroit rapport avec l’agriculture terrestre...
De meme qu’il faut une graine pour obtenir un épi, -NISI GRANUM
FRUMENTI, - de meme il est indispensable d’avoir tout d’abord la
semence métallique, afin de multiplier le metal.
Or, chaque fruit porte en soi sa semence, et tout corps, quel qu’il
soit, possède la sienne.
Le point délicat, que Philalèthe appelle le pivot de l’art, consiste à savoir
extraire du metal ou du minéral cette semence première. C’est la raison
pour laquelle l’artiste doit, au début de son ouvrage, décomposer
entièrement ce qui a été assemblé par la nature, car “quiconque
ignore le moyen de détruire les metaux, ignore aussi celui de les
perfectionner”.
Ayant obtenu les cendres du corps, celles-ci seront soumises à la
calcination, qui brùlera les parties hétérogènes, adustibles, et lassera
le SEL CENTRAL, semence incombustible et pure que la flamme ne peut
vaincre.
Les sages lui ont appliqué les noms de SOUFRE, PREMIER AGENT, ou
OR PHILOSOPHIQUE.
Si noti bene che la calcinazione filosofica si applica già alle ceneri del
corpo: è la calcinazione di un qualcosa di già combusto, UNA SORTA DI
CALCINAZIONE QUADRATICA. Il sale centrale resiste davvero a tutto?
Anche ai 3500 gradi circa della fiamma ossidrica?
Si ricordi l’esperienza della bollitura del rame: è piuttosto insolito vedere
un solido metallo andarsene in vapore. Anche se la vecchia Alchimia dice
proprio questo: che i metalli altro non sono che vapori rappresi.
Mais toute graine capable de germer, de croitre et de fructifier, réclame
une terre propre. L’alchimiste a besoin, lui aussi, d’un terrain approprié
à l’espèce et à la nature de sa semence ; ici encore c’est au seul règne
mineral qu’il devra le demander.
Certes, ce second travail lui coùtera plus de fatigue et de temps que le
premier...
Tandis que les semailles se font vite et sans grand effort, la terre, au
contraire, exige plusieurs labours, une juste répartition des engrais, etc.,
travaux pénibles et de longue haleine dont l’analogie se retrouve au
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Grand Oeuvre philosophal .
Que le vrais disciples d’Hermes étudient donc les moyens simples et
efficaces capables d’isoler le mercure métallique, mère et nourrice de
cette semence d’où naitra notre embryon; qu’ils s’appliquent à purifier
ce mercure et à exalter ses facultés, à l’instar du paysan qui augmente la
fécondité de l’humus en l’aérant fréquemment, en lui incorporant les
produits organiques nécessaires ...
Si ricordi quanto ha detto Fulcanelli sulle parole contenenti il dittongo Aer,
in questo stesso file, qualche pagina indietro. La terra alchemica deve
essere AER-ATA di frequente.
Tout l’art se résume à découvrir la SEMENCE, SOUFRE, ou NOYAU
METALLIQUE, à la jeter dans une terre spécifique, ou MERCURE, puis à
soumettre ces éléments au feu,
selon un régime de quatre
températures croissantes,
qui constituent les quatres saisons de
l’Oeuvre.
Mais le grand secret est celui du mercure, et c’est vainement qu’on en
cherchera l’opération dans les ouvrages des plus célèbres auteurs.
Aussi est-il préférable d’aller du connu a l’inconnu, par la méthode
analogique, si l’on désire approcher de la vérité sur un objet qui a fait
le désespoir,
et causé la ruine de tant d’investigateurs plus
enthousiastes que profonds.
RIFLESSIONE PERSONALE :nel Mistero Fulcanelli (pag.96) sembra
sostenere che il mercurio e lo zolfo sono la stessa cosa, considerata
sotto la qualità o l’aspetto fisico. Qui dice altresi’ di non farsi traviare
dagli errori sparsi anche nei libri migliori.
Personalmente ritengo che forse possa essere ben diverso il rapporto proprio
ponderale-volumetrico tra seme e terra agricoli e seme e terra alchemici.
Pag.119 :AUT.HUNC.AUT.SUPER.HUNC. (Première opération )
...La figure du bouclier, -en grec àspis, ABRI, PROTECTION, DEFENSE,
-lui indique la nécéssité d’une arme défensive. Quant à l’arme d’attaque,
c’est la lance, -lògxé SORT, DESTIN, ou l’estoc diàlefis, -qu’il devra
employer .
A moins qu’il ne préfere recourir au moyen dont se servit Bellérophon,
chevaucant Pégase, pour tuer la Chimère. Les poètes feignent qu’il enfonca
profondément dans la gorge du monstre un épieu de bois, durci au feu
et garni de plomb .
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La Chimère, irritée, vomissait des flammes; le plomb fondit, coula jusqu’aux
entrailles de la béte, et ce simple artifice en eut vite raison.
D’autres,
de méme courage et d’ardente foi, plus confiant dans la
miséricorde divine qu’assurés de leurs propres forces, abandonnèrent
l’épée, la lance et le glaive pour la CROIX.
Ceux là vainquirent mieux encore, car le dragon matériel et
démoniaque, ne résista jamais à l’effigie spirituelle et toute
puissante du Sauveur, au signe ineffable de l’Esprit et de la
Lumière incarnés :IN HOC SIGNO VINCES .
Questo sembra un richiamo alla tecnica di Tollius, che dice che il re deve
fare proprio il bagno da solo.
MAS.PENADO.MAS.PERDIDO.Y.MENOS.AREPANTIDO. (pag.121)
Plus tu m’as nui, plus tu m’as perdu, et moins je m’en suis repenti. Ce
diable, image de la grossièreté matérielle opposée à la spiritualité,
est l’hiérogliphe de la première substance minérale, telle qu’on la trouve
aux gìtes métallifères où les mineurs vont l’arracher; on la voyait jadis
réprésentée, sous la figure de Satan, à Notre-Dame de Paris, et les fidèles,
en témoignage de mépris et d’aversion, venaient éteindre leurs cierges
en lui plongeant dans la bouche, qu’il tenait ouverte.
(Questo rito somiglia allo spegnimento della candela nell’acqua, quale ad
esempio si vede nel Polifilo, o no ? Perché se l’analogia é giusta, allora
MAISTRE PIERRE DU COIGNET vale : acqua)
C’etait, pour le peuple, la maìtresse pierre du coin, c’est à dire notre
pierre angulaire et le bloc primitif sur lequel tout l’Oeuvre est édifié...
Pour etre ainsi symbolisé DRAGON, SERPENT, VAMPIRE, DIABLE,
TARASQUE.
etc ce malheureux sujet doit étre fort disgracié de la
nature.
En fait, son aspect n’a rien de séduisant.
Noir, couvert de lames
écailleuses, souvent revétues de points rouges ou d’enduit yaune, frable
et terne, que les philosophes définissent TOXICUM ET VENENUM, il tache
les doigts lorsqu’on le touche et semble réunir tout ce qui peut
déplaire ...
La stibina del Tafone non é poi così orribile e puzzosa, alfine, quindi
o il minerale francese é diverso in peggio, oppure? Questa descrizione, in
verità calza benissimo per il caput della prima congiunzione, e fors’anche
per la prima o al massimo la seconda R, secondo i casi.
Allora però i minatori che lo vanno a prendere dovrebbero essere gli aspiranti
ermetisti.
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C’est purtant lui, ce primitif SUJET DES SAGES, vil et méprisé des
ignorants, qui est le seul, l’unique dispensateur de l’EAU CELESTE,
notre premier mercure et le grand ALKAEST.
F. ritiene stia per àlka-alké: force vigueur-eìs, le lieu (la lega?) ou
encore éstia foyer, quindi le lieu ou le foyer de l’énergie.
...Aussi l’a-t-on nommé le DISSOLVANT UNIVERSEL , non pas qu’il soit
capable de résoudre tous les corps de la nature, -ce que beaucoup ont
cru à tort, -mais parce qu’il peut tout dans ce petit univers qu’est le
Grand Oeuvre...
Pag.126
...en résumé toutes les recettes d’alkaest
ayant surtout en vue la forme liquide
UNIVERSEL, sont inutiles, sinon fausses,
la spagyrie . Notre matière première est
fournit se presente toujours sous l’aspect
proposées par des auteurs
attribué au DISSOLVANT
et bonnes seulement pour
solide; le mercure qu’elle
salin...
Il regolo più che saline ha sembianze metalliche, però. I vari suoi
derivati per “sublimazione,” fiori etc si presentano salini, con
una bella colorazione ed un aspetto pulito.
...Et avec une consistance dure. Et ce sel métallique, ainsi que le dit fort
justement Bernard Trevisan, s’extrait de la MAGNESIE “par réitérée
destruction d’icelle, en résolvant et sublimant “ (un discorso simile, ma
non con le stesse parole precise é a pag.107 dell’Opera Chimica mia)
...A chaque opération le corps se morcelle, se désagrège peu à peu, sans
réaction apparente, en abandonnant quantité d’impuretés; l’extrait,
purifié par sublimations, perd également des parties hétérogènes, de
telle sorte que sa vertu se trouve condensée à la fin en une faible masse,
de volume et de poids très inférieurs à ceux du sujet minéral primitif...
C’est ce que justifie très exactement l’axiome espagnol; car plus les
réiterations sont nombreuses, plus on fait de tort au corps brisé et
dissocié, moins la quintessence qui en provient a lieu de s’en repentir;
au contraire, elle augmente en force, en pureté et en activité.
Par là meme, notre vampire acquiert le pouvoir de pénétrer les corps
métalliques, d’en attirer le soufre, ou leur véritable sang, et permet au
philosophe de l’assimiler au stryge nocturne des légéndes orientales.
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SI BADI BENE: VAMPIRO E STRYGE NOCTURNE. Cosa accade a
queste creature quando sono colpite dalla luce solare ?
Pag.128
All’Alchimista “il lui faut orienter sa marche vers le mystérieux jardin
des Hespérides et provoquer l’horrible monstre qui en défend l’entrée.
Tel est, pour demeurer dans la tradition, le langage allégorique par lequel
les sages entendent révéler la première et la plus importante des opérations
de l’Oeuvre ...
...En vérité, ce n’est pas l’alchimiste en personne qui défie et combat le
dragon hermetique, mais une autre béte, egalement robuste, chargée de
le représenter et que l’artiste, en spectateur prudent sans cesse prét à
intervenir, se doit d’encourager d’aider et de protéger.
C’est lui le maitre d’arme de ce duel étrange et sans merci...
Successivamente F. segnala il racconto di Cyliani e riporta il lungo estratto
da Cyrano del duello fra la Salamandra e la Remora. Circa la salamandra
aggiunge questo a quanto indicato in Lisieux (vedi Dimore I, in fine)
...Pag.129,
Dim;
II “Sel d’etable, sel d’urine des nitrières artificiales, le salpetre des
vieux spagyristes, sal petri, sel de pierre qu’ils désignaient encore sous
l’épithète de Dragon.
Remore, en grec Exeìnìs est ce fameaux POISSON qui passait pour
arréter (selon certains) ou diriger (selon d’autres ) les vaisseaux naviguants
sur les mers boréales, soumises à l’influence de l’ETOILE DU NORD.
C’est l’échénéis (uscito dalla quercia?) dont parle le Cosmopolite, le
DAUPHIN ...(quello del mutus liber, della stufa alchemica di Wintertur,
della fontana del VERTBOIS vedi Dim.II pag.44) ...
L’ ECHENEIS, c’est le PILOTE DE L’ONDE VIVE, notre mercure,
l’ami fidèle de l’alchimiste, celui qui doit absorber le FEU SECRET,
l’énergie ignée de la SALAMANDRE, et, enfin, demeurer stable,
permanent, toujours victorieux sous la sauvegarde et avec la
protection de son maitre (anche dalla luce il mercurio é
fotosensibile , vedi dum spiro sperabo, pag.80 Dim.II)....
Le combat sans tréve ne merci -fra Remora (si ricordi che F.gli attribuisce
sesso maschile: le remora) e Salamandra-ne cesse que par la mort d’un
des antagonistes.
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Tel est le duel esotérique, effroyable mais réel que l’illustre Cyrano
nous raconte ...
Pag.135:
SI NON PERCUSSERO TERREBO fossero Sante queste parole!
Pag.136: UT.PER.QUAS.PERIT.VIVER.POSSIT.AQUAS.
“...Tous les alchimistes savent qu’il faut se servir exclusivement du
SOUFRE BLANC pour l’Oeuvre à l’argent et du SOUFRE JAUNE pour
l’Oeuvre solaire, en evitant avec soin de les mélanger, selon l’excellent
conseil de Nicolas Flamel; il en résulterait une génération monstrueuse,
sans avenir et sans vertu .
Narcisse est ici l’emblème du métal dissous. Son nom grec narkissos,
vient de la racine narké ou nàrka, ENGOURDISSEMENT, TORPEUR .
Or, les métaux réduits, dont la vie est latente, concentrée, somnolente,
paraissent de ce fait demeurer dans un état d’inertie analogue à celui
des animaux hibernants, ou des malades soumis à l’influence d’un
NARCOTIQUE...
Aussi les dit-on MORTS, par comparaison avec les métaux alchimiques
que l’art à évertués et vitalisés.
Quant au soufre extrait par le dissolvant, -l’eau mercurielle du bassin,
- il reste le seul représentant de Narcisse, c’est à dire du métal dissocié et
détruit. Mais, de meme que l’image réfléchie par le miroir des eaux porte
tous les caractères apparents de l’objet réel, de meme le soufre garde
les propriétés spécifiques et la nature métallique du corps décomposé.
De sorte que ce soufre principe, véritable semence du métal, trouvant
dans le mercure des éléments nutritifs vivants et vivifiants, -quindi
può ben essere il mercurio, la tanto sospirata terra metallica- peut générer
ensuite un etre nouveau, semblable à lui, d’essence supérieure toutefois,
et capable d’obéir à la volonté du dynamisme évolutif...
Ainsi, ce qui cause la mort de l’un des principes, donne la vie à l’autre,
puisque le mercure initial, eau métallique vivante, meurt pour fournir
au soufre du métal dissous les éléments de sa résurrection...
TUER LE VIF AFIN DE RESUSCITER LE MORT.
La mise en pratique de cet axiome assure au sage la possession du
soufre vif, agent principal de la pierre et des transformations que l’on en
peut attendre.
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Il lui permet encore de réaliser le second axiome de l’Oeuvre: JOINDRE LA
VIE A LA VIE, en unissant le mercure PREMIER-NE’ DE NATURE, à
ce soufre actif pour obtenir le MERCURE DES PHILOSOPHES, substance
pure, subtile, sensible et vivante .
C’est là l’opération que les sages ont réservée sous l’expression des
NOCES CHIMIQUES ,du MARIAGE MYSTIQUE DU FRERE ET DE LA
SOEUR, car ils sont tous deux de meme sang et ont la meme origine.
Pag. 138 II tomo, VERITAS VINCIT
“LA VERITE VICTORIEUSE...L’ARCHE représente la totalité des
materiaux prepares et unis sous les noms divers de COMPOSE’, REBIS,
AMALGAME, etc., lesquels constituent proprement l’ARCHEE, matière
ignée, base de la pierre philosophale. Le grec arxé signifie
COMMENCEMENT, PRINCIPE, SOURCE, ORIGINE.
Sous l’action du feu externe, excitant le feu interne de l’ARCHEE, le
COMPOST tout entier se liquéfie, rèvet l’aspect de l’eau; et cette substance
liquide, que la fermentation agite et boursoufle, prend, chez les auteurs,
le caractère de l’inondation diluvienne.
D’abord jaunatre et bourbeuse, on lui donne le nom de LATON ou
LAITON, qui n’est autre que celui de la mère de Diane et d’Apollon,
LATONE... Dealbate Latonam et rumpite libros...
Avec le sens ionien de BIEN COMMUN, de MAISON COMMUNE
significative de l’enveloppe protectrice commune au double embryon...
Au bout du temps requis on voit monter à la superficie, flotter et se
déplacer sans cesse sous l’effet de l’ebullition, une très mince
pellicule, en ménisque, que les sages ont nommée l’ILE
PHILOSOPHIQUE (en particulier le Cosmopolite- Traité du Sel- et l’auteur
du SONGE VERT) manifestation première de l’épaississement et
de la coagulation .
C’est l’ile fameuse de DELOS, c’est-à-dire APPARENT, CLAIR,
CERTAIN, laquelle assure un refuge inespéré à Latone fujant la
persécution de Junon, et remplit le coeur de l’artiste d’une joie sans
mélange...
Cette ile flottante...est aussi l’ARCHE salvatrice de Noé portée sur les
eaux du Deluge .
“Cum viderem quod aqua sensim crassior, nous dit Hermes, duriorque
fieri inciperet, gaudebam; certo enim sciebam, ut invenirem quod
querebam”.
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Progressivement , et sous l’action continue du feu interne , la pellicule
se développe, s’épaissit, gagne en étendue jusqu’à recouvrir toute la
surface de la masse fondue.
L’ile mouvante est alors FIXEE et ce spectacle donne à l’alchimiste
l’assurance que le temps des couches de Latone est arrivé.
A ce moment, le mystere reprend ses droits. Une nuée lourde,
obscure, livide, monte et s’exhale de l’ile chaude et stabilisées, couvre
de ténèbres cette terre en parturition, enveloppe et dissimule toutes
choses de son opacité, remplit le ciel philosophique des ombres
cimmeriennes- vetement de deuil- et, dans la grande ECLIPSE DU
SOLEIL ET DE LA LUNE, dérobe aux yeux la naissance surnaturelle
des jumeaux hermetiques, futurs parents de la pierre...
Noé, ouvrant la fenetre du vaisseau, lache le corbeau, lequel est pour
l’alchimiste et dans sa minuscule Genèse, la réplique des ombres
cimmeriennes, de ce nuées ténébreuses qui accompagnent
l’élaboration cachée d’etres nouvelles et de corps régénérés.
Pag.143. TAIACIS. VICTA. IACET.VIRTUS...
Il n’est pas ici question du poète, mais bien de la vertu du soufre, ou de
l’or des sages, lequel repose sous la pierre, attendant la décomposition
complète de son corps périssable.
Car la terre sulfureuse, dissoute dans l’eau mercurielle, prépare, par la
mort du composé, la libération de cette vertu, qui est proprement
l’àme ou le feu du soufre.
Et cette vertu, momentanéament prisonnière de l’enveloppe corporelle,
ou CET ESPRIT IMMORTEL FLOTTERA SUR LES EAUX CHAOTIQUES,
jusqu’ à la formation du corps nouveau, ainsi que nous l’enseigne
Moise dans la Genese(ch.1,v.2)...
La putréfaction spécialement appliqué au second Oeuvre, c’est-à-dire à
l’opération chargée de décomposer et de liquéfier le soufre philosophique,
issu du premier labeur, en Elixir parfait...
Quant à la femme qui, sur la tombe de notre caisson, traduits ses regrets
en gestes désordonnés, elle figure la mère metallique du soufre...
Pag.146, Dimore, Tomo secondo
“...L’Oeuvre étant un abrégé et une réduction de la Création, toutes les
circostances de l’ouvrage divin -sic- se doivent retrouver en petit dans
celui de l’alchimiste.
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-Compresa l’assenza della luce all’inizio, prima che fosse creata.
En consequence, lorsque le patriarche fait sortir de l’arche le CORBEAU,
nous devons entendre qu’il est question, pour notre Oeuvre, de la
première couleur durable, c’est à dire de la couleur noire, parce que la
mort du composé, devenue effective, les matières se putréfient et prennent
une COLORATION BLEUE TRES SOMBRE que ses reflets métalliques
permettent de comparer aux PLUMES DU CORBEAU...
Cependant,
malgré le signe d’heureux présage que les auteurs
accordent à reconnaitre dans l’apparition de la couleur noire, nous
recommandons de n’accueillir ces démonstrations qu’avec reserve, en ne
leur attribuant pas plus de valeur qu’elles n’en ont .
Nous savons combien il est facile de l’obtenir, meme au sein de
substances étrangères, pourvu que celles-ci soient traitées selon les
regles de l’art.
Quindi il nero ha proprio un valore reale: non fosse che di procedimento
conforme alle regole dell’arte.
Ce criterium est donc insuffisant, bien qu’il justifie cet axiome connu,
que toute matière sèche se dissout et se corrompt dans l’humidité qui
lui est naturelle et homogène.
C’est la raison pour ...Attendre prudemment la manifestation de la
COULEUR VERTE, symptome du dessèchement de la terre, de
l’absorption des eaux et de la végétation du nouveau corps formé .
Ainsi, frère, si le ciel daigne bénir ton labeur et, selon la parole de l’Adepte,
SI TE FATA VOCANT, tu obtiendras d’abord le rameau d’olivier, symbole
de la paix et d’union des elements, puis la blanche colombe qui te
l’aura apporté.
Pag.148, Dimore, Tomo II:
“Nous avons dit, et repetons ici, que le mercure initial est un produit
simple, et le premier agent chargé d’extraire la partie sulfureuse et
ignée des métaux.
Toutesfois, si la séparation du soufre par ce dissolvant lui laisse retenir
quelques portions de mercure, ou permet à celui-ci d’absorber une
certaine quantité de soufre, quoique ces combinaisons puissent
recevoir la dénomination de mercure philosophique, on ne doit pas
cependant espérer réaliser la pierre au moyen de cette seule mixtion.
L’expérience démontre que le mercure philosophique, soumis à la
distillation, abandonne facilement son corps fixe, laissant le soufre
pur au fond de la cornue.
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D’autre part, et malgré l’assurance des auteurs qui accordent au mercure
la préponderance dans l’Oeuvre, nous constatons que le soufre se
désigne lui- meme comme étant l’agent essentiel, puisqu’en définitive
c’est lui qui demeure, exalté sous le nom d’Elixir ou multiplié sous
celui de pierre philosophale, dans le produit finale de l’ouvrage.
Ainsi le mercure, quel qu’il soit, reste soumis au soufre, car il est le
serviteur et l’esclave, lequel se laissant absorber, disparait et se
confond avec son maitre.
En conséquence, comme la médecine universelle est une veritable
génération, que toute génération ne se peut accomplir sans le secours
de deux facteurs, d’espèce semblables mais de sexe différent (v.Tomo
I,315) nous devons reconnaitre que le mercure philosophique est
impuissant à produire la pierre, et cela parce que il est seul.
C’ est lui, pourtant, qui tient dans le travail le ròle de femelle, mais celle-ci,
disent d’Espagnet et Philalèthe, doit etre unie à un second màle, si l’on
veut obtenir le composé connu sous le nom de REBIS, matière première
du Magistère.(v.P138,Tomo II).
C’est le mystère de la PAROLE CACHEE, ou VERBUM DIMISSUM...
Pag.149, II Tomo delle Dimore:
“L’ouvrage hermètique tout entier n’est , en effet, qu’une harmonie parfaite,
rèalisée d’après les tendances naturelles des corps inorganiques
entre eux, de leur affinité chimique et, si le mot n’est pas trop excessif,
de leur amour réciproque.
Les deux oiseaux composant le sujet de notre bas-relief représentent ces
fameuses COLOMBES DE DIANE, objet du désespoir de tants de
chercheurs. Et célèbre enigme qu’immagina Philalèthe pour recouvrir
l’artifice du double mercure des sages...
Il enseigne seulement, de la facon la plus brève, que” les COLOMBES DE
DIANE sont enveloppées inséparablement dans les embrassements
éternels de Vénus.”
Or, les alchimistes anciens placaient sous la protection de Diane “aux
cornes lunaires” ce premier mercure dont nous avons maintes fois
parlé sous le nom de DISSOLVANT UNIVERSEL.
Sa blancheur, son éclat argentin lui valurent aussi l’epithète de
LUNE DES PHILOSOPHES et de MERE DE LA PIERRE...
“Considérez enfin par quels moyens Geber enseigne de faire les
sublimations requises en cet art; pour moy, je ne puis faire avantage
que de faire le meme souhait qu’en fait un autre philosophe:
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“SIDERA VENERIS, ET CORNICULATAE DIANAE TIBI PROPITIA
SUNTO”.
Trionfo Ermetico Retz, pag.153. Questa pagina assieme alla precedente
, dovrebbe essere importante.
On peut donc envisager les COLOMBES DE DIANE comme deux parties de
mercure dissolvant,-les deux pointes du croissant lunaire, -contre une
partie de Vénus, laquelle doit tenir étroitement embrassées ses colombes
favorites. Si ricordi che Venus può sì essere il rame, ma anche il ferro.
Pag.152, secondo Tomo delle Dimore
“CONCUSSUS SURGO ...chataignes .Or, ce fruit auquel son péricarpe
épineux a fait donner le nom vulgaire de HERISSON (en grec exinos,
oursin, chataigne de mer), est une figuration assez exacte de la pierre
philosophale telle qu’on l’obtient par la voie brève.
Elle parait en effet, constitué d’une sorte de noyau cristallin et translucide,
à peu près sphérique, de couleur semblable à celle du rubis balai, (si
ricordi che il rubino balascio è rosa-violaceo e può essere opaco)
enfermé dans une capsule plus ou moins épaisse, rousse, opaque, sèche
et couverte d’aspérités, laquelle, à la fin du travail, est souvent crevassée,
parfois meme ouverte, comme l’écale des noix et des chataignes...
Chaque fois que la pierre , fixe et parfaite, est reprise par le mercure
afin de s’y dissoudre, de s’y nourrir de nouveau (Regime?), d’y
augmenter non seulement en poids et en volume, mais encore en
énergie, elle retourne par la coction à son état, à sa couleur et à son
aspect primitifs...
Queste sono le moltiplicazioni e” serait imprudent, au moins en ce
qui concerne la trasmutation et la médecine, de dépasser la septième
réitération. Quindi anche per scopi farmacologici comunque il Lapis
deve essere moltiplicato
“...Plus la pierre progresse, plus elle devient pénètrante et d’elaboration
rapide: elle n’exige, à chaque degré d’augmentation, que le huitième
du temps demandé par l’opération précèdente.
Généralement , -et nous considerons ici la voie longue, -il est rare
que la quatrième réitèration rèclame plus de deux heures ; la
cinquième est donc accomplie en une minute et demie, tandis que
douze secondes suffiraient à parachever la sixième: l’instantainéité d’une
telle operation la rendrait impraticable.
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D’autre part, l’intervention du poids et du volume, sans cesse accru,
obligerait à réserver une grande partie de la production, faute d’une
quantitè proportionnelle de mercure, toujours long et fastidieux à
préparer.
Enfine la pierre multipliée au degrè cinquième et sixième exigerait étant
donnè son pouvoir ignée, une masse importante d’or pur pour l’orienter
vers le métal, -sinon on s’exposerait à la perdre en entier.
Pag.155, secondo tomo delle Dimore Filosofali:
“L’arbre dessèché est un symbole des métaux usuels réduits de leur
minerai et fondus,
auxquels les hautes temperatures des fours
métallurgiques ont fait perdre l’activité qu’ils possédaient dans leur gite
naturel.
C’est pourquoi les philosophes les qualifient MORTS
et
les
reconnaissent impropres au travail de l’Oeuvre, jusqu’à ce qu’ils soient
revivifiès, ou REINCRUDEES, selon le terme consacré, par ce feu interne
qui ne les abandonne jamais complètement.
Car les métaux, fixés sous la forme industrielle que nous leur
connaissons, gardent encore, au plus profond de leur substance,
l’ame que le feu vulgaire a resserrée et condensée, mais qu’il n’a pu
détruire.
Et cette ame, les sages l’ont nommée FEU OU SOUFRE, quindi è
assimilabile lo zolfo al fuoco segreto: è dunque vero che spesso
vengono confusi assieme il principale degli aiutanti e il “chi”, parce
qu’elle est véritablement l’agent de toutes les mutations, de tous les
accidents observés dans la matière métallique, et cette semence
incombustible que rien ne peut ruiner tout à fait, ni la violence
des acides forts, ni l’ardeur de la fournaise.
Quindi anche un prodotto spagirico può essere impiegato nell’ Opera
Filosofica? Non vi è rischio di denaturazione?
Ce grand principe d’immortalité, chargé par Dieu meme d’assurer, de
maintenir
la perpétuité de l’espece et de reformer le corps
périssable, subsiste et se retrouve jusque dans les cendres des
métaux calcinés, alors que ceux-ci ont souffert la désagrégation de
leurs parties et vu consumer leur enveloppe corporelle...
Or, le soufre philosophique, considéré comme LE DIEU ET
L’ANIMATEUR du Grand Oeuvre,
rèvèle par ses actions une
énergie formatrice comparable à celle de l’Esprit divin.
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Ainsi, et quoiqu’il faille attribuer la préséance au mercure, -pour demeurer
dans l’ordre des acquisitions successives, - nous devons reconnaitre
que c’est au soufre, ame incomprehensible des metaux, que notre
pratique est redevable de son caractère mystérieux et en quelque
sorte surnaturel.
Cherchez donc le SOUFRE dans le tronc mort des métaux vulgaires, et
vous obtiendrez en meme temps ce FEU NATUREL et métallique qui est
la clef principale du labeur alchimique.
Segue una lunga citazione dal Trionfo Ermetico, pag.152 della mia edizione
Retz. La pagina successiva-153- è quella sulle colombe di Diana citata
poco fa, a pag.150 delle Dimore, sempre secondo Tomo.
Pag.158, secondo tomo delle Dimore:
“Par ce four secret, prison d’une invisible flamme, il nous parait plus
conforme á l’ésoterisme hermétique d’entendre la substance préparée,
-AMALGAMA ou REBIS, -servant d’enveloppe et de matrice au noyau
central où sommeillent ces facultés latentes que le feu commun va bientòt
rendre actives.
La matière seule étant le vehicule du FEU NATUREL ET SECRET,
immortel agent de toutes nos réalisations, reste pour nous l’unique
et véritable ATHANOR (du grec ATHANATHOS, QUI SE RENOUVELLE
ET NE MEURT JAMAIS) .
Philalèthe nous dit , à propos du FEU SECRET, dont les sages ne
sauraient se passer,
puisque c’est lui qui provoque toutes les
métamorphoses au sein du composé, qu’il est d’essence métallique et
d’origine sulfureuse.
On le reconnait minéral, parce qu’il nait de la prime substance
mercurielle, source unique des métaux; sulfureux parce que ce feu dans
l’extraction du soufre métallique a pris les qualités spécifiques du
“père des métaux”.
C’est donc un FEU DOUBLE, -l’HOMME DOUBLE IGNE’ de Basile
Valentin, -qui renferme à la fois les vertus attractives, agglutinantes et
organisatrices du mercure, et les proprietés siccatives, coagulantes et
fixatives du soufre...
Ce double feu, animateur du REBIS, ayant seulement besoin du secours
de la chaleur pour passer du potentiel à l’actuel, et rendre sa puissance
effective, représent métaphoriquement notre ATHANOR c’est à dire le
lieu de l’ènergie, du principe d’immortalité enclos dans le compost
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philosophal.
Ce double feu est le pivot de l’art et selon l’expression de Philalèthe,
“le premier agent qui fait TOURNER LA ROUE et mouvoir l’essieu “
aussi le désigne-t-on souvent par l’ épithète de FEU DE ROUE, parce
que il parait developper son action selon un mode circulaire, dont le but
est la conversion de l’édifice moleculaire, rotation symbolisée dans la
roue de Fortune et dans l’ouroboros.
Ainsi la matière détruite, mortifiée puis recomposée en un noveau corps,
grace au feu secret qu’excite celui du forneau s’èlève graduellement
á l’aide des multiplications, jusqu’à la perfection du feu pur, voilée sous
la figure de l’immortel PHENIX: SIC ITUR AD ASTRA.
Pag.162, secondo tomo delle Dimore
“...Le vase dont nous voyons l’image doit s’ouvrir de lui-meme et rendre
manifeste, par sa destruction l’achèvement de ce qu’il renferme.
Son symbolisme se rapporte à la voie sèche, dite encore OEUVRE DE
SATURNE, aussi rarement traduite en iconographie que décrite dans
les textes.
Basée sur l’emploi de matériaux solides et cristallisés, la voie brève
(ARS BREVIS) exige seulement le concours du creuset et l’application de
températures élevèes.
Cette vérité, Henckel l’avait entrevue lorsqu’il remarque que “ l’artiste
Elias, cité par Helvetius, pretend que la préparation de la pierre
philosophale se commence et s’achève en quatre jours de temps, et
qu’il a montré, en effet, cette pierre encore adhérente aux tessons du
creuset; il me semble, porsuit l’auteur, qu’il ne serait pas si absurde
de mettre en question si ce que les alchimistes appellent des grands
mois, ne serait pas autant de jours,-ce qui seroit un espace de temps
très borné, -et s’il n’y auroit pas une méthode dans laquelle toute
l’opération ne consisteroit qu’à tenir longtemps les matières dans le plus
grand degré de fluidité, ce qu’on obtiendroit par un feu violent,
entretenu par l’action des soufflets; mais cette méthode ne peut pas
s’exécuter dans tous les laboratoires , et peut-étre meme tout le monde
ne la trouveroit-il pas praticable”
Mais à l’inverse de la voie humide, dont les ustensiles de verre permettent
le controle facile et l’observation juste la voie sèche ne peut éclairer
l’opérateur à quelque moment qu’il en soit du travail.
Aussi, quoique le facteur temps, réduit au minimum, constitue un
avantage serieux dans la pratique de l’ARS BREVIS, en revanche la
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nécessité des hautes temperatures présente le grave inconvénient d’une
incertude absolue quant à la marche de l’opération.
Tout se passe dans le plus profond mystére à l’intérieur du creuset
soigneusement clos, enfoui au centre des charbons incandescents.
Il importe donc d’étre trés expérimenté, de bien connaitre la conduite
et la puissance du feu puisq’on ne saurait, du commencement à la
fin, y découvrir la moindre indication .
Questa descrizione si adatta solo ad una OPERAZIONE UNICA E
CONTINUA, ben diversa anche dalla pratica di Canseliet, divisa in tappe,
con segni abbondanti: la stella , adamo, i fischi, l’aumento di peso ecc, ecc.
Toutes les réactions caractéristiques de la voie humide étant indiquées
chez les auteurs classiques il est possible à l’artiste studieux d’acquèrir
les points de repère assez précis pour l’autoriser à entreprendre son
long et pénible ouvrage.
Ici, au contraire c’est dépourvu de tout guide que le voyageur hardi jusqu’à
la témérité s’engage en ce desert aride et brulé. Nulle route tracée , nul
indice, nul jalon; rien que l’inertie apparente de la terre, de la roche, du
sable.
Le brillant kaléidoscope des phases colorées n’egaie point sa marche
indécise; c’est en aveugle qu’il poursuit son chemin, sans autre certitude
que celle de sa foi, sans autre espoir que sa confiance en la misericorde
divine..
Pourtant, à l’extrémité de sa carrière, l’investigateur apercevra un signe,
le seul, celui dont l’apparition indique le succès et confirme la perfection
du soufre par la fixation totale du mercure; ce signe consiste dans la
rupture spontaine du vaisseau.
Le temps expiré, en découvrant latéralement une partie de sa paroi, on
remarque, quand l’expérience est réussie une ou plusieurs lignes d’une
clartè éblouissante, nettement visibles sur le fond moins éclatant de
l’enveloppe.
Ce sont les felures révélatrices de l’heureuse naissance du jeune roi. De
meme qu’au terme de l’incubation l’oeuf de poule se brise sous l’effort
du poussin, de meme la coque de notre oeuf se rompt dès que le soufre
est achevé...
Dans l’Oeuvre minérale la rupture du creuset ne peut logiquement etre
attribuée qu’à une action chimique, malheureusement impossible à
concevoir ni à expliquer.
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Notons cependant que le fait, fort connu, se produit fréquemment sous
l’influence de certaines combinations de moindre intéret.
SI NOTI: MINORE INTERESSE, NON NESSUNO INTERESSE
C’est ainsi, par exemple, qu’en abandonnant des creuset neufs ayant
servi une seule fois à la fusion de verres métalliques, à la production
d’HEPAR SULFURIS ou d’antimoine diaphorétique, et après les avoir
bien nettoyés, on les trouve fissurés au bout de quelque jours, sans
qu’on puisse découvrir la raison obscure de ce phénomene tardif .
L’écartement considérable de leur panse montre que la fracture semble
se produire par la possée d’une force expansive, agissant du centre vers
la périphérie, à la temperature ambiante et longtemps après usage des
vaisseaux.
...Hotel Lallemant ...On voit également un pot de terre, incliné, dont
l’ouverture, évasée et fort large , est obturé à l’aide d’une membrane de
parchemin liée sur les bords .Sa panse, trouée , laisse échapper de belles
macles de differentes grosseur. L’indication de la forme cristalline du
soufre, obtenu par voie séche est donc trés nette et vient confirmer en le
précisant, l’ésoterisme de notre bas relief.
Pag.166, secondo tomo delle Dimore:
“...SPATULE, en grec se dit spate, or ce mot signifie également GLAIVE,
EPEE, et tire son origine de spao,
ARRACHER,
EXTIRPER,
EXTRAIRE. Nous avons donc bien ici l’indication exacte du sens
hermétique fourni par la spatule et par l’épée.
Des lors, l’investigateur en possession du dissolvant, seul facteur
susceptible
d’agir sur le corps de les détruire et d’en extraire la
semence, n’aura qu’à rechercher le sujet métallique que lui paraitra le
mieu approprié à remplir son dessein.
Ainsi, le métal dissous, broyé, “mis en pieces”, lui abandonnera ce grain
fixe et pur, esprit qu’il porte en soi, gemme brillante, parée de magnifique
couleur, première manifestation de la pierre des sages Phoebus naissant
et pére effectif du grand Elixir.”
Vi è poi una citazione da Le Tesson, pag.15, dove probabimente lo zolfo,
spiega che vuole solo tornare nelle regioni celesti dove è nato :parrebbe
proprio zolfo=4H.
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Pag.167, secondo tomo delle Dimore:
“Nous pourrons faire une intéressante remarque au sujet du moyen ou
instrument, expressement figuré par le brassard d’acier dont est muni le
bras céleste, car aucun détail ne doit etre negligé dans une étude de ce
genre; mais nous estimons qu’il convient de ne point tout dire, et préférons
laisser à qui voudra s’en donner la peine le soin de déchiffrer cet hiéroglyphe
complémentaire. La science alchimique ne s’enseigne pas; chacun doit
l’apprendre soi-meme, non pas de manière speculative, mais bien à
l’aide d’un travail persèvèrant, en multipliant les essais et les tentatives,
de facon à toujours soumettre les production de la pensée au controle
de l’expérience.
Celui qui craint le labeur manuel, la chaleur des fourneaux, la poussière
du charbon,
le danger des réactions inconnues et l’insonnie des
longues veilles, celui- là ne saura jamais rien.
Pag.168, secondo Tomo:
“...La pierre est un ver gonflé de venin, et l’accuse d’etre l’ENNEMIE
DES HOMMES ET DES METAUX.
Rien n’est plus vrai; à telle enseigne que d’autres reprochent à notre
sujet de contenir un poison redoutable,
dont la seule odeur,
affirment-ils, suffirait à provoquer la mort.
L’anidride arseniosa è capace di questo, e se non ricordo male nel
Gabba si racconta di un giovane chimico che morse per averla
affrociata. Magari l’edulcorazione del principio arsenicale di cui
si parla in Mistero, pag136, sotto l’immagine dell’agnello non è un
simbolo, ma una operazione reale e descritta in maniera
relativamente esplicita.
C’est cependant de ce minerai toxique qu’est faite la médecine
universelle, à laquelle aucune maladie humaine ne resiste,
pour
incurable qu’elle puisse etre reconnue.
Mais ce que qui lui donne toute sa valeur et le rend infiniment précieux
aux yeux du sage, c’est l’admirable vertu qu’il possède de revivifier les
métaux réduits et fondus, et de perdre ses propriétés vénéneuses en leur
laissant son activité propre.
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Aussi apparait-il comme l’instrument de la résurrection et du rachat des
corps métalliques, morts sous la violence du feu de réduction, raison
pour laquelle il porte dans son blason le signe du Rédempteur, la
croix ...
La pierre, c’est-à dire notre sujet minéral, est figurée sur le présent
motif par le lierre, plante VIVACE, d’odeur forte, nauseabonde,
tandis que le métal a pour représentant l’arbre inerte et MUTILE’.
Car ce n’est pas un arbre sec, simplement dépourvu de feuillage et
réduit à son squelette, que l’on voit ici: il exprimerait alors pour l’hermetiste
le soufre en sa sécheresse ignée: c’est un tronc, volontairement mutilé
que la SCIE a amputé de ses maitresses branches.
Le verb grec prio signifie également SCIER, COUPER AVEC LA SCIE
et ETEINDRE, SERRER, LIER FORTEMENT. Notre arbre étant à la fois
SCIE’ et ETREINT, nous devons penser que le créateur de ces images a
désiré indiquer clairement le metal et l’action dissolvante excercée
contre lui.
Le lierre (lie-r-r-e) embrassant le tronc comme por l’étouffer, traduit
bien la dissolution par le sujet préparé, NOTA BENE E’ IL SOGGETTO
PREPARATO A DISSOLVERE E NON QUELLO CRUDO plein de vigueur
et de vitalité ; mais cette
dissolution, au lieu d’etre ardente,
effervescente et rapide,
semble
lente,
difficile,
toujours
imparfaite.
C’est que le métal, quoique entièrement attaqué n’est solubilisé qu’en
partie; aussi est-il recommandé de réitérer fréquemment l’affusion de
l’eau sur le corps, pour en extraire le soufre ou la semence “qui fait toute
l’energie de notre pierre”.
Et le soufre métallique recoit la vie de son ennemi meme, en réparation
de son inimitié et de sa haine. Cette opération, que les sages ont appelée
REINCRUDATION ou retour à l’état primitif, a surtout pour object
l’acquisition du soufre et sa revivification par le mercure initial.
Il ne faudrait donc pas prendre à la lettre ce retour à la matière originelle
du métal traité, puisqu’une grande partie du corps formée d’éléments
grossiers hétérogènes, stériles ou mortifiés, n’est plus susceptible de
régénération. Quoi qu’il en soit, il suffit pour l’artiste d’obtenir ce
soufre principe, séparé du métal OUVERT et rendu vivant, grace au
pouvoir incisif de notre premier mercure.
Avec ce corps nouveau,
où l’amicitié et l’harmonie remplacent
l’avversion, -car les vertus et propriétés respectives des deux natures
contraires sont confondues en lui, -REBIS ?- il pourra espérer parvenir
d’abord au mercure philosophique, par la médiation de cet agent essentiel,
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puis à l’Elixir, objet de ses désirs secrets.
Pag.171, secondo Tomo delle Dimore:
“...Ces auteurs nomment TERRE ROMAINE et VITRIOL ROMAIN la
substance terrestre que fournit notre dissolvant sans lequel il serait
impossible de réduire les métaux en EAU MERCURIELLE, ou, si l’on
préfère , en VITRIOL PHILOSOPHIQUE.
Pag.172.
Relevons encore une remarque fort importante d’ HENCKEL (Pyritologie,
ch.VII, pag.184 ) à propos du vitriol “Parmi tous lesnoms qui ont été
donnés au vitriol, dit cet auteur, il n’y en a pas un qui ait rapport au
fer on l’appelle toujours CHALCANTUM, CHALCITIS, CUPEROSA ou
CUPRI ROSA , etc.
Et ce n’est pas seulement par les Grecs et les Latins que l’on a privé le
fer de la part qui lui appartient dans le vitriol; on en a fait autant en
Allemagne et on y donne encore aujourd’hui à tous les vitriols en général,
et surtout à celui qui contient le plus de fer, le nom de KUPFER
WASSER, eau cuivreuse, ou ce qui revient au meme de COUPEROSE.”
MA LA VENERE DEI FILOSOFI, CHE NASCE DALL’ACQUA, FOSSE IL
FERRO?
Pag.174,
secondo Tomo delle Dimore,
a proposito della sorgente d’acqua viva la roccia Horeb, il monte Dindimo
ecc...
“La jeunesse du personnage exprime cette simplicité qu’il faut savoir
observer tout au long de l’ouvrage, en imitant et en suivant de près
l’exemple de la nature...
C’est là le second CHAOS résultant du combat primitif, que nous
dénommons cabalistiquement MELI-MELO, parce qu’il contient le miel
(meli)- eau visqueuse et glutineuse des métaux, toujours pret à s’écouler
(mello).
Anche ad andarsene in vento bianco, dico io.
...Le coursier ailé des poètes-PEGASE- se confond avec la source
hermétique, dont il possède les caractères essentiels: la mobilité des eaux
vives et la volatilité des esprits.
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Pag.176, secondo tomo
“...SOLEIL METALLIQUE, ou SOUFRE, que beaucoup d’artistes ont
cru etre l’or naturel. Erreur grave...
C’est , en effet, du soufre des métaux que les maitres entendent parler
lorsqu’ils décrivent la manière d’extraire et de préparer ce premier agent,
lequel, d’ailleurs n’offre aucune ressemblance physico- chimique avec
l’or vulgaire...
L’OEUF, manifestation de la nouvelle forme metallique émanée du
principe mercuriel, s’il doit sa substance au mercure ou LUNE
HERMETIQUE, tire sa vitalité et sa possibilité de développement du soufre
ou SOLEIL DES SAGES.
...La coction philosophale du REBIS fournit un SOUFRE, et non un
assemblage irréductible de ses composants et que ce soufre par
assimilation complète du mercure revet des propriétés particulières que
tendent à l’éloigner de l’espèce métallique.
C’est sur cette constance d’effet qu’est fondée la technique de
MULTIPLICATION et d’accroissement, parce que le soufre nouveau
reste toujours susceptible d’absorber une quantité déterminée et
proportionnelle du mercure.
Pag.180, secondo Tomo: “EN.RIEN.GIST.TOUT.”
Devise primordiale que se plaisent à répéter les philosophes anciens,
et par laquelle ils entendent signifier l’absence de valeur la vulgarité,
l’extrème abondance de la matière basique d’où ils tirent tout ce qui
leur est nécessaire...
Dans les corps la qualité spirituelle qu’ils tiennent cachée en eux .
Aux yeux du sage, le fer, ce paria de l’industrie humaine, est
incomparablement plus noble que l’or, et l’or plus méprisable que le plomb
car cette lumiére vive, cette eau ardente active et pure que les metaux
communs, les minéraux et les pierre on conservée, l’or seul en est
dépourvu.
...Nous apparait (l’or) comme une simple RESINE METALLIQUE dense,
fixe et fusible, triple qualité qui le rend notoirement impropre à la
réalisation de notre dessein.
...C’est donc à la pierre brute et vile qu’il faut s’adresser, sans répugnance
pour son aspect misérable, son odeur infecte, sa coloration noire,
ses haillons sordides.
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Car ce sont précisément ces caractères peu séduisants qui permettent de
la reconnaitre, et l’ont fait regarder de tout temps comme une substance
primitive, issue du chaos originel, et que Dieu, lors de la Création et de
l’organisation de l’univers aurait réservé pour ses serviteurs et ses élus.
Tirée du NEANT (né-ant), elle en porte l’empreinte et en subit le nom
RIEN. Mais les philosophes ont découvert qu’en sa nature élémentaire
et désordonnée, faite de ténèbres et de lumière, de mauvais et de bon
rassemblés dans la pire confusion, ce RIEN contenait TOUT ce qu’ils
pouvaient désirer.
Pag.183 del secondo tomo delle Dimore,
a proposito della lettera H “...Ou du moins du signe graphique qui lui est
apparenté avait été choisi par les philosophes pour désigner l’ESPRIT,
ame universelle des choses, ou ce principe active et tout puissant
que l’on reconnait etre, dans la nature en perpétuel mouvement, en
agissant vibration.
...C’est enfin l’indication du premier échelon de l’échelle des sages,
scala philosophorum (primo scalino per De Montanor: calcinatio),
de la connaissance acquise de l’agent hermetique, promoteur mystérieux
des transformations de la nature minerale, et celle du secret retrouvé
de la parole perdue .
Cet agent était jadis désigné, entre les Adeptes, sous l’épithète d’AIMANT
ou d’ ACTRACTIF. Le corps chargé de cet AIMANT s’appelait lui-meme
MAGNESIE, et c’est lui, ce corps qui servait d’intermediaire ENTRE
LE CIEL ET LA TERRE, se nourrissant des influences astrales,
ou dynamisme céleste, qu’il trasmettait à la substance passive, en
les attirant à la manière d’un aimant veritable.
Quindi non è impossibile un regime a base di 4H solo.
De Cyrano Bergerac, dans l’un de ses récits allégoriques, parle ainsi de
l’ESPRIT MAGNESIEN dont il parait fort bien informé, tant en ce qui
concerne la préparation que l’usage...
Segue una lunga citazione da pag.47 della mia edizione del Voyage dans
la Lune.
Pag.186, secondo tomo delle Dimore:
“Or, notre couronne-les initiés savent ce dont nous entendons
parler- est précisement le domicile d’élection de l’ESPRIT.
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C’est une misérable substance ainsi que nous l’avons dit, à peine
matérialisée, mais qui le renferme en abondance .
Et c’est là ce que les philosophes antiques ont fixé dans leur CORONA
RADIATA, décorée de rayons en saillie, laquelle n’était attribuée
qu’aux dieux ou aux héros déifiés.
Ainsi expliquerons-nous que cette matière, véhicule de la LUMIERE
minérale, la Luce Minerale non c’è dubbio che è lo zolfo alchemico,
o il nutrimento di esso, se si vuole accettare l’idea che il soggetto
sia del tutto privo di zolfo e che esso gli venga fornito dallo zolfo
del ferro che estrae- se révèle grace à la signature rayonnante de
l’ESPRIT, comme la terre promise résérvée aux élus de la Sapience.
Pag.186, secondo tomo delle Dimore:
“Sous le nom de DAUPHIN, d’ECHENEIDE ou de REMORA, il caractérise
le principe humide et froide de l’Oeuvre que est notre mercure, lequel se
coagule peu à peu au contact et par l’effet du soufre, agent de dessiccation
et de fixité.
...La longue opération qui permet de réaliser l’empàtement progressif
et la fixation finale du mercure, offre une grande analogie avec les
traversées maritimes et les tempetes qui les accueillent (sic).
C’est une mer agitée et houleuse que présente en petit l’ébullition constante
et régulière du compost hermetique.
Les bulles crèvent à la surface et se succédent sans cesse; de lourdes
vapeurs chargent l’atmosphère du vase; les nuées troubles, opaques,
livides, obscurcissent les parois, se condensent en gouttelettes ruisselant
sur la masse effervescente .
Tout contribue à donner le spectacle d’une tempete en réduction.
“Soulevée de tous cotes, ballottée par les vents, l’arche flotte néammoins
sous la pluie diluvienne.
Asterie s’apprét à former Délos, terre hospitaliére et salvatrice des enfants
de Latone.
Le dauphin nage à la surface des flots impétueux, et cette agitation durée
jusqu’à ce que le rémora hote invisible des eaux profondes, arréte enfin
comme une ancre puissante, le navire allant à la dérive. Le calme
renait alors, l’air se purifie, l’eau s’efface, les vapeurs se résorbent.
Une pellicule couvre toute la superfice, et, s’épaississant, s’affermissant
chaque jour, marque la fin du déluge, le stade d’atterrissage de l’arche,
la naissance de Diane et d’Apollon, le triomphe de la terre sur l’eau, du
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sec sur l’humide, et l’époque du nouveau Phénix (Alex258).
Ce phénomèn d’absorption et de coagulation du mercure par une
proportion très inférieure de soufre semble etre la cause première de
la fable du remora, petit poisson auquel l’immagination populaire et la
tradition hermétique attribuaient la faculté d’arreter dans leur marche
les plus grands navires.
Segue la lunga e famosissima citazione da René Francois, Essay des
Merveilles de Nature et des plus nobles artifices, ch.XV, pag.125.
Pag.191, secondo tomo: AB INSONNI NON CUSTODITA DRACONE:
en dehors du dragon qui veille les choses ne sont pas gardées.
Stesso concetto di Se non percussero terrebo?
...L’aspect général, la laideur reconnue du DRAGON, sa férocité et son
singulier pouvoir vital correspondent exactement avec les propriétés
et les facultés du sujet.
La cristallisation spéciale de celui-ci se trove clairement indiquée par
l’épidermide ECAILLEUX de celui-là. Semblables sont les couleurs,
car la matière est noire, ponctuée de rouge ou de jaune, comme le dragon
qui en est l’image.
Quant à la qualité volatile de notre minéral, nous la voyons traduite par
les ailes membraneuses dont le monstre est pourvu.
Et parce qu’il vomit dit-on, quand on l’attaque, du feu et de la fumée
(detonazione allo struscio e martellamento? Vedi trattato di mineralogia)
et que son corps finit en queue de serpent, les poètes pour ces raisons,
l’ont fait naitre de Typhaon et d’Echidna.
Tifaon signifie REMPLIR DE FUMEE, ALLUMER, EMBRASER.
Echidna n’est autre que la vipere...Or, si les philosophes ont toujours
dissimulé le nom vulgaire de leur matière sous une infinité d’épithetes en
revanche ils se sont montrés fort prolixes en ce qui concerne sa forme,
ses vertus et, parfois meme, sa préparation.
D’un commun accord, ils affirment que l’artiste ne doit rien espérer
découvrir ni produire en dehors du sujet, parce qu’il est le seul corps
capable, en toute la nature, de lui procurer les élements indispensables.
A l’exclusion des autres minéraux et des autres métaux, il conserve
les principes nécessaires à l’élaboration du Grand Oeuvre.
Mais, demande une autre Adepte, où est donc ce mercure aurifique qui
résout en sel et en soufre devient l’humide radical des metaux et leur
semence animée? Il est emprisonné dans une prison si forte que la nature
mème ne sauroit l’en tirer, si l’art industrieux ne lui en facilite les moyens
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(LSSDT, pag.41)
Pag.193, secondo tomo delle Dimore:
PROPRIIS. PEREO. PENNIS...Je meurs par mes propres plumes.
L’oiseau en effet, fournit l’un des matières de l’arme qui servira à le
tuer...
Ce bel oiseau, dont les ailes sont emblématiques de la volatilitè, et la
blancheur neigeuse l’expression de la puretè, possède les deux qualités
essentielles du mercure initial ou de notre eau dissolvante.
Nous savons qu’il doit étre vaincu par le soufre, -issu de sa substance
et que lui meme á engendré, - afin d’obtenir après sa mort ce MERCURE
PHILOSOPHIQUE, en partie fixe et en partie volatil, que la maturation
subséquente élèvera au degrè de perfection du grand Elixir.
Tous les auteurs enseignent qu’il faut tuer le vif si l’on désire ressusciter
le mort; c’est pourquoi le bon artiste n’hesitera pas á sacrifier l’OISEAU
D’HERMES, et à provoquer la mutation de ses propriés mercurielles en
qualités sulfureuses, puisque tout transformation reste soumise à la
décomposition préalable et ne peut se réaliser sans elle.
Basile Valentin assure que l’on doit donner à manger un CYGNE BLANC
à l’homme double ignée et ajoute-t-il, “ le cygne ròti sera pour la table du
roi.”
Aucun philosophe à notre connaissance, n’a levé le voile que recouvre
ce mystère et nous nous demandons s’il est expédient de commenter
d’aussi graves paroles.
Qui è molto solenne e dice poco, dopo tutto; nella parte finale dello studio
su Anna di Bretagna dice cose importantissime in tono chiaro, piano e
pacato. Due ipotesi : un lungo lasso di tempo coperto dagli scritti
originali di Fulcanelli, in modo che passa magari dal tono gasato e serioso
giovanile ad una più sincera ed esplicita cordialità nella maturità, in omaggio
al principio che più uno sa veramente più è gentile, cortese e umile.
Oppure, molto più semplicemente, questi pezzi ieratici sono dei
divertissement che coprono magari dettagli o pinzellacchere. Del resto
uno studioso sbrigativo e non appassionato di Fulcanelli proprio a
questi pezzi dedicherebbe la sua attenzione, e lui stesso nel Mistero dice
di amare le spiritosaggini e gli scherzi.
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Cependant, nous souvenant des longues années durant lesquelles nous
avons nous-meme stationné devant cette porte, nous pensons qu’il
serait charitable d’aider le travaileur, parvenu jusque-là, à en franchir le
seuil.
...Il est évident que Basile Valentin, en employant l’expression
HOMME DOUBLE IGNE’,
entend parler d’un principe second
résultant d’une combinaison de deux agents de complexion chaude
et ardente ayant par conséquent la nature des soufres métalliques.
D’où l’on peut conclure que sous la dénommination simple de SOUFRE,
les adeptes, à un moment donné du travail, conçoient DEUX CORPS
combinés de propriétes semblables mais de spécificité différente, pris
conventionnellement pour un seul.
Cela posé, quelles seront les substances capables de céder ces deux
produits ? Une telle question n’á jamais reçu de rèsponse. Toutes fois si
l’on considére que les métaux ont leurs représentants emblématiques
figurée par des divinités mythologiques, tantòt masculines tantòt
féminines;
qu’ils tiennent ces affectations particulières des
qualités sulfureuses reconnues expérimentalement, le symbolisme et
la fable seront en état de jeter quelque clarté sur ces choses obscures.
In realtà dunque ogni divinità mitologica avrebbe il suo tratto
distintivo caratteriale dalle proprietà del suo zolfo, addirittura
riconosciute dall’esperimento e dunque, p. es Saturno dovrebbe
essere sterile (castrato da Giove) Giove, lo stagno, dovrebbe essere
una specie di supermaschio (le sue prodezze amatorie ed i suoi figli
sono sparsi dappertutto) mercurio un giovane imbelle ma furbo e
così via...
Chacun sait que le fer et le plomb sont placés sous lá domination d’Arès
et de Chronos et qu’ils reçoivent les influences planétaires respectives de
Mars et de Saturne; l’étain et l’or, soumis à Zeus et Apollon épousent les
vicissitudes de Jupiter et du Soleil.
Mais pourquoi Aphrodite et Artémis dominent-elles le cuivre et l’argent,
sujets de Venus et de la Lune ? Pourquoi le mercure est-il redevable
de sa complexion au messager de l’Olympe, le dieu Hermés, bien qu’il
soit dépourvu de soufre et remplisse les fonctions réservées aux
femmes chimico-hermetiques ?
...Il n’aurait point, dans la repartition des divinitès mètalliques et de
leurs correspondances astrales, une confusion voulue, prèmedité?
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...L’expérience démontre, de façon certaine, que l’argent possède un soufre
magnifique, aussi pur et éclatant que celui de l’or, sans en avoir toutesfois
la fixitè.
Le plomb donne un produit médiocre, de couleur presque ègale, mais
peu stable et fort impur.
Le soufre del’étain, net et brillant, est blanc et ferait plutòt ranger ce
métal sous la protection d’une déesse que sous l’autorité d’un dieu .
Le fer par contre, a beaucoup de soufre fixe, d’un rouge sombre, terne,
immonde et si défectueux que, malgré sa qualité refractaire, on ne saurait
vraiment trop à quoi l’utiliser.
Et pourtant, l’or excepté, on chercherait vainement, dans les autres
mètaux, un mercure plus lumineux, plus pénetrant et plus maniable.
Quant au soufre du cuivre,
Basile Valentin nous le dècrit fort
exactément dans le premier livre de ses DOUZES CLEFS (pag.86)
“La lascive Vénus, dit-il, est bien colorée, et tout son corps n’est presque
que teinture et couleur semblable à celle du Soleil, laquelle, à cause
de son abondance, tire grandement sur le rouge.
Mais, parce que son corps est lépreux et malade, la teinture fixe n’y
peut pas demeurer, et, le corps perissant, la teinture périt avec lui, à
moins qu’elle ne soit accompagné d’un corps fixe, où elle puisse établir
son siège et sa demeure de facon stable et permanente.”
Si l’on a bien compris ce que veut enseigner le célèbre Adepte, et que l’on
examine avec soin les rapports existant entre les soufres métalliques et
leurs symboles respectifs, on n’éprouvera guère de peine à rétablir l’ordre
ésotérique conforme au travail.
L’énigme se laissera déchiffrer et le problème du SOUFRE DOUBLE sera
facilement résolu.
Pag.201 Dimore II tomo.
“...sur le caisson de Dampierre, les deux serpents montrent des tetes
canines, l’une de chien, l’autre de chienne, version imaginée des deux
principes contraires, actif et passif, fixe et volatil, mis au contact du
MEDIATEUR FIGURE’ par la baguette magique, qui est notre FEU
SECRET.
Artephius nomme ces principes CHIEN DE CORASCENE et CHIENNE
D’ARMENIE, et ce sont ces memes serpents qu’Hercule enfant ètouffe
dans son berceau, les seuls agents dont l’assemblage, le combat et la
mort, réalisée par l’entremise du feu philosophique, donnent naissance
au mercure hermètique vivant et animè.
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Et comme ce double mercure possède double volatilité, les ailes du pétase,
opposées à celles des tallonières sur le caducée, servent à exprimer ces
deux qualités réunies, de la manière la plus claire et la plus parlante.
Pag.201, DimoreII tomo
“...Cupidon, l’arc d’une main et de l’autre une flèche, chevauche la Chimère
sur un amas de nuages costellés. Le phylactère qui souligne ce
sujet indique qu’ Eros est ICI LE MAITRE ETERNEL...AETERNUS.
HIC. DOMINUS... (Eros) lui seul peut réaliser l’accord entre des ennemis
qu’une haine implacable pousse sans cesse à s’entredévorer.
Il remplit le pacifique office du prètre que l’on voit unir, -sur une des
gravures des DOUZES CLEFS de Basile Valentin, le roi et la reine
hermetiques.
C’est encore lui qui darde, dans le meme ouvrage une flèche vers une
femme soutenant un ènorme matras tout rempli d’eau nébuleuse...
La Chimère portait trois tètes différentes, sur un corp de lion terminée
en queue de serpent: une tète de LION, l’autre de CHEVRE et la troisième
de DRAGON.
Des parties constituantes du monstre, deux sont prèpondérantes, le lion
et le dragon, parce qu’ils apportent dans l’assemblage, l’un la tète et le
corps, l’autre la tete et la queue. En analysant le symbole dans l’ordre
des acquisitions successives, la première place appartient au dragon, qui
se confond toujours avec le serpent, on sait que les Grecs nommaient
drakon le dragon plutot que le serpent.
ATTENZIONE: GLASER, PAG. 212, TRAITE’ DE LA CHYMIE “ NITRE...LES
AUTHEURS L’APPELLENT QUELQUEFOIS CERBERE, SEL INFERNAL,
DRAGON, SERPENT, ETC. MAIS NOUS NE NOUS ARRETONS PAS A’ CE
NOMS...”
C’est là notre matière initiale, le sujet meme de l’art, consideré en son
premier etre et dans l’etat où la nature nous le fournit.
Le lion vient ensuite, et quoiqu’il soit l’enfant du sujet des sages et d’un
métal caduc, il surpasse de beaucoup en vigueur ses propres parents, et
devient vite plus robuste que son père.
LEONE= FIGLIO DEL SOGGETTO DEI SAGGI + UN METALLO CADUCO.
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Fils indigne d’un veillard et d’une très jeune femme, il témoigne dès sa
naissance d’une inconcevable aversion pour sa mère. Insociable,
feroce, aggressif, on ne saurait rien esperer de cet heritier violent et
cruel, s’il n’était ramené, à la faveur d’un provvidentiel accident, à
plus de calme et de pondération (aumento di peso?).
Encouragé par sa mère Aphrodite, Eros, dejà mecontent du
personnage, lui décoche une flèche d’airain et le blesse grièvement.
A demi paralysé ,-FISSATO- il est alors ramené à sa mère, laquelle pour
rétablir ce fils ingrat, lui donne pourtant son propre sang, voire une
partie de sa chair, et meurt après l’avoir sauvé.
“La mère, dit la TOURBE DES PHILOSOPHES, est toujours plus
pitoyable à l’enfant que l’enfant à la mère”
De ce contact étroit et prolongé du soufre-lion et du dissolvant-dragon se
forme un etre nouveau, régéneré en quelque façon, aux qualités
mixtionnées, représenté symboliquement par la CHEVRE, ou, si l’on
préfère par la Chimère elle- meme.
Le mot grec Ximaira, signigie également JEUNE CHEVRE (cab.X-mèter).
Or cette jeune CHEVRE, qui doit son existence et ses brillantes qualités
à
l’opportune intervention d’Eros,
n’est autre que le MERCURE
PHILOSOPHIQUE, issu de l’alliance du soufre et du mercure principes,
lequel possède toutes les facultés requises pour devenir le fameux
BELIER A’ TOISON D’OR, notre elixir et notre pierre.
Et c’est toute l’ordonnance du labeur hermetique que découvre
l’antique Chimere, et , ainsi que le dit Philalèthe, c’est aussi toute notre
philosophie.
Le lecteur voudra bien nous excuser d’avoir utilisé l’allégorie,
afin de mieux situer les points importants de la pratique , mais nous
n’avons pas d’autre moyen et continuons en cela la vielle tradiction
littéraire.
Et si nous réservons, dans le récit, la part essentielle qui revient au
petit Cupidon,- maitre de l’Oeuvre et seigneur de céans,-c’est uniquement
par obeissance à la discipline de l’ordre, et pour ne nous parjurer envers
nous- memes.
Au reste le lecteur perspicace trouvera, disséminées volontairements dans
les pages de ce livre,des indications complementaires sur le ròle du
mediateur, dont nous ne devions point pas parler davantage en ce lieu...
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Pag.205, II Tomo delle Dimore:
“En grec HERMINE se dit PONTIKòS, mot derivé de pontos ou pontios,
LE GOUFFRE, L’ABIME, LA MER, L’OCEAN, c’est l’EAU PONTIQUE
des philosophes, notre mercure, la MER REPURGE’E AVEC SON
SOUFRE, parfois simplement l’EAU DE NOTRE MER, ce qu’il faut lire
EAU DE NOTRE MèRE, c’est-à-dire de la matière primitive et chaotique
appelée SUJET DES SAGES.
Les maitres nous enseignent que leur mercure second, cette EAU
PONTIQUE dont nous parlons, est UNE EAU PERMANENTE,
laquelle contrairement aux corps liquides “ne mouille pas les mains”,
et leur SOURCE QUI COULE DANS LA MER HERMETIQUE.
Pour l’obtenir, disent-ils il convient de frapper trois fois le rocher, afin
d’en extraire l’onde pure melée à l’eau grossière et solidifiée, generalement
figurée par des blocs rocheux émergeant de l’océan.
Le vocable PONTIOS exprime spécialement TOUT CE QUI HABITE LA
MER; il eveille à l’esprit ce POISSON caché que le mercure a capté
(QUINDI QUI MERCURIO= VASO) et retient dans les mailles de son
filet, QUINDI E’ QUESTO IL NECESSARIO “FILET” o “RET SUBTIL”
celui que l’ancienne coutume de la fete des Rois, nous offre tantòt sous
sa forme, (sole, dauphin) tantòt sous l’aspect du “baigneur” ou de la
fève, dissimulès entre les LAMES FEUILLETEES de la galette
traditionnelle.
L’HERMINE pure et blanche apparait ainsi comme un emblème expréssif
du MERCURE COMMUN uni au soufre poisson dans la substance du
MERCURE PHILOSOPHIQUE.
Quant à la cloture,
elle nous révéle quels sont ces SIGNES
EXTéRIEURES qui, au dire des Adeptes, constituent le meilleur
critérium du produit secret
et fournissent le témoignage d’une
préparation canonique et conforme aux lois naturelles.
La palissade TRESSèE servant d’enclos à l’hermine et, reellement
d’enveloppe au mercure animé, suffirait à expliquer le dessin des
stigmates en question.
Mais notre but étant de les définir sans équivoque, nous diront que le
mot grec Karàcoma, PALISSADE, derive de kàrasso, TRACER, GRAVER,
MARQUER D’UNE EMPREINTE, possede ainsi une origine semblable à
celle du terme karaxter, c’est à dire LINéAMENT GRAVé, FORME
DISTINCTIVE, CARACTèRE.
COME LA PELLE DEI PESCI DETTI CARASSI, COME LA CARPA E IL
PESCE ROSSO.
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Et le caractère propre du mercure est, précisément, d’affecter à sa surface
un RESEAU DE LIGNES ENTRESCROISéES, tressé à la manière des
paniers d’osier (xàlatos), des couffins, mannes, gabions et corbeilles.
Ces figures géometriques, d’autant plus apparentes et mieux gravées que
la matière est plus pure, sont un effet de la volonté toute-puissante
de l’Esprit ou de la lumière.
Et cette volonté imprime à la substance une disposition extérieure
cruciforme
Xiasma et donne au mercure sa
SIGNATURE
PHILOSOPHIQUE effective...
Mais l’empreinte significative du mercure animé, marque superficielle
du travail de l’esprit metallique, ne peut etre obtenue qu’après une
série d’opération longues, ingrates et rebutantes.
Aussi, ne doit-on négliger aucune peine, aucun efort et ne craindre ni le
temps, ni la fatigue, si l’on veut etre assuré du succès.
Quoiqu’on fasse ou que l’on veuille tenter, jamais l’esprit ne
demeurera stable dans un corps immonde ou insuffisamment purifié.
Questo concetto si trova paro paro in Le Breton
La devise, toute spirituelle, qui accompagne notre hermine, le proclame:
PLUTòT LA MORT QUE LA SOUILLURE.
Que l’artiste se souvienne de l’un des travaux d’Hercule, le nettoyage
des écuries d’Augias: “Il faut faire passer sur notre terre, disent les
sages, toutes les eaux du déluge.
Ce sont là des images expressives du labeur qu’exige la purification parfaite,
ouvrage simple, facile, mais si fastidieux qu’il a découragé quantités
d’alchimistes plus avides que laborieux, plus enthousiastes que
perseverants.
Pag.207, Dimore tomo II
...FRUSTRA...VAINEMENT C’est la traduction lapidaire des quatres
feux de notre coction. Les auteurs qui en ont parlé nous le decrivént
comme autant de degrés différents et proportionnés du feu elementaire
agissant au sein de l’Athanor, sur le REBIS philosophal.
Du moins est-ce là le sens suggéré aux dèbutants, et que ceux-ci
s’empressent, sans trop de réflection de mettre en pratique.
Pourtant, les philosophes certifient eux-memes qu’ils ne parlent jamais
plus obscurément que lorsqu’ils paraissent s’exprimer avec précision;
leur clarté apparente abuse-t-elle ceux qui se laissent séduire par le
sens littéral, et ne cherchent point à s’assurer s’il concorde ou non avec
l’observation, la raison et la POSSIBILITE’ DE NATURE.
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C’est pourquoi nous devons prévenir les artistes qui tenteront de réaliser
l’Oeuvre selon ce processus, c’est-à-dire en soumettant l’amalgame
philosophique aux températures croissantes des QUATRE REGIMES
DU FEU qu’ils seront infailliblement victimes de leur ignorance et
FRUSTRéS du resultat escompté.
Qu’ils cherchent tout d’abord à découvrir ce que les sages
entendaient par l’expréssion imaginée du FEU et celle des QUATRES
DéGRéS successifs de son intensité.
Car il ne s’agit point en ce lieu du feu des cuisines de nos chéminées ou
des hauts fourneaux. “ Dans notre Oeuvre, affirme Philalèthe, le feu
ordinaire ne sert qu’à éloignér le froid et les accidents qu’il pourrait
causer.”
En un autre endroit de son traité,
le meme auteur dit
positivement que notre coction est LINEAIRE, c’est-à-dire égale,
constante, régulière et uniforme d’un bout à l’autre de l’ouvrage.
Presque tous les philosophes ont pris pour exemple du FEU DE COCTION
ou maturation, l’incubation de l’oeuf de poule, non pas au regard de la
température à adopter, mais à celui de l’uniformité et de la permanence.
Aussi, nous conseillons vivement de considérér avant toute chose le
rapport que les sages ont établi entre le FEU et le SOUFRE (v.p
275), afin d’obtenir cette notion essentielle que les quatres degrés
de l’une doivent infailliblement correspondre aux quatre dégres de
l’autre, ce qui est dire beaucoup en peu de mots.
Enfin, dans sa description si minutieuse de la coction, Philalethe n’omet
pas de faire remarquer combien l’opèration réelle est eloigné de son analyse
metaphorique, parce qu’au lieu d’etre directe, comme on le croit
généralement elle comporte PLUSIEURS PHASES ou REGIMES,
simples REITéRATIONS D’UNE SEULE ET MEME TECNIQUE.
A notre avis, ces paroles représentent ce que l’on a dit de plus sincère
sur la pratique secrète des quatres degrés du feu. Et, quoique l’ordre et
le développement de ces travaux soient réservés par les philosophes et
toujours enveloppés de silence, le caractère special que revet la coction
ainsi comprise permettra néammoins aux artistes avisés de retrouver
le moyen simple et naturel qui doit en favoriser l’exécution.
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Pag.210 II tomo Dimore:
DONEC.
ERUNT.
IGNES.
tant que durera le feu. Allusion aux
possibilités d’action que l’homme tient du principe igné, esprit, ame ou
lumière des choses, unique facteur de toutes les mutations materielles...
L’impossibilité d’une action quelconque sur la substance, sans le
secour de cette force spirituelle (feu) capable de la pénétrer, de la
mouvoir, de changer en actuel ce qu’elle a de potentiel.
Tant que durera le feu, la vie rayonnera dans l’univers, les corps, soumis
aux lois d’évolution dont il est l’agent essentiel, accompliront les
differentes cycles de leurs métamorphoses, jusqu’à leur transformation
finale en esprit, lumière ou feu.
Tant que durera le feu, la matière ne cessera de poursuivre sa pénible
ascension vers l’integrale pureté, en passant de la forme compacte et
solide (terre) à la forme liquide (eau), puis de l’état gazeux (air) à l’état
radiant (feu).
Tant que durera le feu, l’homme pourra exercer son industrieuse
activité sur les choses qui l’entourent et, grace au merveilleux instrument
igné, les soumettre à sa volonté propre, les plier, les assujettir à son
utilité.
Tant que durera le feu, la science bénéficera de possibilités étendues
dans tous les domains du plan physique et verra s’élargir le champ de
ses connaissances et de ses réalisations. Tant que durera le feu, l’homme
sera en rapport direct avec Dieu, et la créature connaitra mieux son
Créateur...
Nul sujet de méditation n’apparait plus profitable au philosophe; aucune
ne sollicite davantage l’exercice de sa pensée. Le feu nous envelope et
nous baigne de toutes parts; il vient à nous par l’air, l’eau, la terre
meme qui en sont les conservateurs et les divers véhicules; nous le
rencontrons en tout ce que nous approche; nous le sentons agir en nous
pendant la durée entière de notre existence terrestre.
Fulcanelli qui è addirittura lirico: ricorda il Francescano Frate Foco del
Cantico delle Creature.
...Notre naissance est le résultat de son incarnation; notre vie l’effet de
son dynamisme; notre mort la conséquence de sa disparition.
Qui Fulcanelli assimila proprio il fuoco al 4H, come se fra forza
vitale e forza di combustione, o meglio che si sviluppa dalla
combustione vi sia davvero un legame strettissimo. Se ne ricaverebbe
che un riscaldamento senza fiamma non si presta per la Grande
Opera.
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...Chercher à découvrir la nature et l’essence du feu, c’est chercher à
découvrir Dieu, dont la présence réelle s’est toujours révélèe sous
l’apparence ignée...
...Ce n’est donc pas sans raison que toutes les religions ont considéré
le feu comme la plus claire image et l’emblème le plus expressif de la
divinité.
...Prétendre que le feu provint de la combustion c’est relever un fait
d’observation courante, sans en fournir d’explication. Les lacunes de la
science moderne découlent pour la plupart de cette indifference, voulue
ou non à l’egard d’un agent si important et si universelement répandu...
...pour nous, le feu ne saurait etre le résultat ou l’EFFET de la
combustion, mais SA CAUSE véritable. C’est par son dégagement de la
matière grave, qui le tenait enfermé, que le feu se manifeste et qu’apparait
le phénoméne connu sous le nom de COMBUSTION.
Et, que ce dégagement soit spontanée ou provoqué, le simple bon sens
nous oublige à admettre et à soutenir que LA COMBUSTION EST LE
RéSULTAT DU DéGAGEMENT IGNé et non pas la cause première du
feu.
Imponderable, insaissable, toujours en mouvement le feu possède
toutes les qualités que nous reconnaissons aux esprits.
Quindi anche quella di essere un’agente di trasmutazione:” i corpi
non hanno alcuna azione sui corpi, solo gli spiriti sono attivi ed
agenti”
...Or, la qualité spirituelle du feu ne nous est-elle pas révelée dans la
flamme? Pourquoi tend-elle sans cesse à s’élever, comme un veritable
esprit, malgré nos efforts pour la contraindre à s’abaisser vers le
sol? N’y a-t-il pas là une manifestation formelle de cette volonté qui,
en la libérant de l’emprise matérielle, l’éloigne de la terre et la raproche
de sa patrie céleste?
Et qu’est- ce que la flamme, sinon la forme visible, la SIGNATURE
meme et l’effigie du feu?
Mais ce que nous devons surtout retenir, comme ajant la priorité dans
la science qui nous interesse, c’est la haute vertu purificatrice que
possède le feu.
Principe pur par excellence, manifestation physique de la pureté meme,
il signale ainsi son origine spirituelle et découvre sa filiation divine.
Constatation assez singulière le mot grec pur qui sert à désigner le feu,
présente exactement la prononciation du qualificatif francais PUR; aussi
les philosophes hermetiques, en unissant le nominatif au génitif, créèrent
le terme PUR-PURòS, LE FEU DU FEU, où, phonetiquement, le
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PUR DU PUR, et regarderent le PURPURA latin et la POURPRE francais
comme le sceau de la perfection absolue dans la propre couleur de
la pierre philosophale...
PAG 215
IN FONDO: PER FULCANELLI IL GRIMOIRE DI DAMPIERRE NON E’
COMPLETO. FORSE A CAUSA DI IMPEDIMENTI OCCORSI ALL’AUTORE.
Dimore, tomo secondo, pagina 216
“Le palmier et le dattier, arbres de la meme famille, étaient connus des
Grecs sous le nom de foinix, (latin PHOENIX), qui est notre Phenix
hermetique; ils figurent les deux Magistères et leur rèsultat, les deux
pierres blanche et rouge, lesquelles n’ont qu’une seule et meme nature,
comprise sous la dénomination cabalistique de PHENIX.
Quant au figuier occupant le centre de la composition, il indique la
substance
minérale d’où les philosophes tirent les elements de la
RENAISSANCE MIRACULEUSE DU PHENIX, et c’est le travail entier
de cette renaissance qui constitue ce que l’on est convenu d’appeler le
Grand Oeuvre
D’après les EVANGILES APOCHRYPHES, ce fut un FIGUIER ou
SYCOMORE (FIGUIER DE PHARAON) qui eut l’honneur d’abriter la
sainte Famille lors de sa fuite en Egypte, de la nourrir de ses fruits et
de la désaltérer, grace à l’eau limpide et fraiche que Jesus enfant fit
sourdre d’entre ses racines.
Or FIGUIER en grec se dit sixé, de sixon fico, mot fréquemment
employé pour sistos, racine xio, PORTER DANS SON SEIN, CONTENIR:
c’est la Vièrge mère qui porte l’Enfant, et l’emblème alchimique de la
substance passive, chaotique, acqueuse et froide, matrice et véhicule
de l’esprit incarné.
Sozomène, auteur du IV siècle, affirme que l’ARBRE D’HERMOPOLIS,
qui s’inclina devant l’Enfant-Jesus s’appelle PERSEA (HIST.ECCL. LIB
V, cap XXI). C’est le nom du Balanus (BALANITES AEGIPTIACA),
arbrisseau d’Egypte et d’Arabie, sorte de CHENE appelé des Grecs
balanos, GLAND, mot par lequel il désignaient aussi le MYROBOLAN,
fruit du myrobalanier.
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“OCCHI” E BOTTONI DI RITORNO Dimore, tomo secondo, pagina 216.
Della palma e del fico: “Ces divers elements se rapportent parfaitement
au SUJET DES SAGES et à la tecnique de l’ART BREF que Jacques
Coeur parait avoir pratiqué.
En effet, lorsque l’artiste, temoin du combat que se livrent le
REMORA et la SALAMANDRE, derobe au monstre igné, vaincu, ses
deux yeux, il doit ensuite s’appliquer à les reunir en un seul.
Cette opération mysterieuse, facile toutefois pour qui sait utiliser le cadavre
de la salamandre, fournit une petite masse assez semblable au
GLAND DE CHENE, parfois à la CHATAIGNE, selon qu’elle est plus ou
moins revetue de la gangue rugueuse dont elle ne se montre jamais
entierement libérée.
Cela nous fournit l’explication du GLAND et du CHENE...des
CHATAIGNES
...du CHOEUR...
des FIGUES...du FIGUIER ...de
GRELOT, accessoire des marottes des fous ; des GRENADES, POIRES
et POMMES.
D’autre part, si l’on tient compte du caractère magique et quasi
surnaturel de cette production, on comprendra pourquoi certains
auteurs ont designé le fruit hermetique sous l’épithete de MYROBOLAN,
et pourquoi aussi ce terme est resté dans l’esprit populaire comme
synonime de chose merveilleuse, surprenante ou rarissime...
...LA GRAINE D’HALALIDGE et le MYROBOLAN sont identiques à la
figue, au fruit du palmier dattier, à l’OEUF DU PHENIX qui est notre
OEUF PHILOSOFIQUE. C’EST LUI QUI REPRODUIT L’AIGLE
FABULEUX D’HERMES, AU PLUMAGE TEINT DE TOUTES
LES
COULEURS DE L’OEUVRE, mais parmi lesquelles domine le rouge,
ainsi que le veut son nom grec: phoinix, ROUGE POURPRE.
De Cyrano Bergerac n’omet point d’en parler, au cours d’un récit
allégorique où se mele ce langage des oiseaux que le grand philosophe
possedait admirablement. (L’autre monde. Histoire des Oiseaux. Paris
Bauche 1910; Pauvert 1962, pag .197) “Je commençois m’endormir à
I’ombre, dit-il, lorsque j’aperçus en I’air un oiseau merveilleux qui planoit
sur ma tete; il se soutenoit d’ué mouvement si léger et si irnperceptible,
que je doutai plusieurs fois si ce n’étoit point encore un petit univers
balancé par son propre centre.
Il descendit pourtant peu à peu, et arriva enfin si proche de moi, que mes
yeux soulagés furent tout pleins de son image.
Sa queue paroissoit verte, son estornac d’azur émaillé, ses ailes incarnates,
et sa tète de pourpre faisoit briller, en s’agitant, une couronne d’or dont
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les rayons jaillissoient de ses yeux.
Il fut longtemps à voler dans la nue, et je me tenois tellement à tout ce
qu’il devenoit, que mon âme s’était repliée et comme raccourcie à la seule
opération de voir, elle n’atteignit presque pas jusqu’ à celle d’ ouir, pour
me faire entendre que I’oiseau parloit en chantant.
Ainsi, peu à peu débandé de mon extase, je remarquai distinctement les
sillabes, les mots et le discours qu’il articula. Voici donc, au mieux qu’il
me souvient, les termes dont il arrangea le tissu de sa chanson:
“Vous êtes étranger, siffla I’oiseau fort agréablement, et naquìtes dans un
Monde dont je suis originaire. Or, cette propension secrète dont nous
sommes émus pour nos cornpatriotes, est I’ instinct qui me pousse à
vouloir que vous sachiez ma vie...
Je vois bien que vous etes gros d’apprendre qui je suis. C’est moi que
parmi vous on appelle Phénix.
Dans chaque monde, il n’y en a qu’un à la fois, lequel y habite durant
I’espace de cent ans; car, au bout d’un siècle, quand sur quelque montagne
d’Arabie il s’est déchargé d’un gros oeuf au milieu des charbons de son
bucher, dont il a trié la matière de rameaux d’aloès, de cannelle et d’encens,
il prend son essor et dresse sa volée au Soleil, comme la patrie où son
coeur a longtemps aspiré.
Il a bien fait auparavant tous ses efforts pour ce voyage; mais la pesanteur
de son ceuf, dont les coques sont si épaisses qu’il faut un siècle à le
couver, retardoit toujours I’entreprise.
“ Je me doute bien que vous aurez de la peine à concevoir cette
miraculeuse produtcion; c’est pourquoi je veux vous I’expliquer. Le
Phénix est hermaprodit; mais entre les hermaphrodites, C’EST ENCORE
UN AUTRE PHENIX TOUT EXTRAORDINAIRE (VEDI PIù SOTTO)
car...1) L’auteur interrompt ainsi, brusquement, sa REvelation Quindi
vi sono DUE FENICI ! II resta un demi quart d’heure sans parler et puis
il ajouta “Je vois bien que vous soupçonnez de fausseté ce que je vous
viens d’apprendre, mais, si je ne dis vrai, je veux jamais , n’aborder votre
globe, qu’un aigle ne fonde sur moi.”
LA FENICE VIENE DAL GALLO, CI DICE IL MISTERO DELLE CATTEDRALI :
v . pag 164 a proposito del gallo, il goupil, la volpe e San Pietro, con la
questione annessa della fissazione del mercurio in vaso chiuso. (cfr.
memento)
Un autre auteur René François, (Essay des Merveilles de Nature et des
plus nobles Artifices. Lyon, J. Huguetan, 1642 ch.v, p. 69.) s’étend
davantage sur I’oiseau mythohermétique et en signale quelques
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particularités qu’il serait difficile de trouver ailleurs.
“Le Cesar des Oyseaux, dit-il, est le miracle de la nature, qui a voulu
monstrer en iceluy ce qu’elle sçait faire, se monstrant un Phoenix en
formant le Phoenix. Car elle I’a enrichi à merveille, luy faisan une teste
tymbrée d’un pennache royal et d’aigrettes impériales, d’une touffe de
plumes et d’une creste si esclatante qu’il semble qu’il porte ou le croissant
d’argent, ou un’ estoille dorée sur sa teste.
La chemise et le duvet est d’un changeant surdoré qui monstre toutes
les couleurs du monde; les grosses plumes sont d’incarnat et d’azur, d’or,
d’argent et de flamme; le sol est un carquan de toutes pierreries, et non
un arc-én-ciel mais un arc en phoenix.
La queüe est de couleur céleste avec un eclat d’or qui represente les
estoilles. Ses pennes, et tout son manteau, est comme une prime-vere,
riche de toutes couleurs; il a deux yeux en teste, brillans et flamboyans,
qui semblent deux estoilles, les jambes d’or et les ongles d’ecarlate; tout
son corsage et son port monstre qu’il a quelque sentiment de gloire, qu’il
sçait tenir son rang et faire valoir sa majesté imperiale.
Sa viande mesme as je ne sçay quoy de royal, car il ne fait son past que de
larmes d’encens et de chresme de baume. (creme d’aum)
Estant au berceau, le ciel, dit Lactance, luy distile du nectar et de
I’amhrosie. LUI SEUL EST TEMOIN DE TOUS LES AAGES DU MONDE,
et a veu metamorphoser les ames dorées du siecle d’or en argent, d’argent
en airain, d’airain en fer. Luy seul n’a jamais faussé compagnie au ciel et
au monde; LUI SEUL SE JOUE DE LA MORT, ET LA FAIT SA
NOURRICE ET SA MERE, LUY FAISANT ENFANTER LA VIE . Luy a
privilege du temps, de la vie et de la mort ensemble.
Car, quand il se sent chargé d’ans, appesanty d’une longue vieillesse, et
abbatu par si longue suitte d’années qu’il a veu se glisser les unes apres
les autres, il se laisse emporter à un desir et juste envie de se reéouveller
par un trespas miraculeux.
Lors, il fait un amas qui seul au monde n’a point de nom, car ce n’est pas
un nid, ou un berceau, ou lieu de sa naissance, puisqu’il y laisse la vie;
aussi n’est- ce pas un tombeau, une cercueil ou une urne funeste, car de
Ià il reprend sa vie; de façon que ce je ne say quoy est UN AUTRE
POENIX INANIME’ (VIDE SUPRA) ,estant nid et tombeau matrice et
sepulcre, l’hostel de la vie et de la mort tout ensemble, qui, en faveur du
Phoenix, s’accordent POUR CE COUP.
Or, quoy que c’en soit, là, sur les bras tremblans d’une PALME, (1) il fait
un amas de brins de cannelle et d’encens: sur I’encens de la casse; sur la
casse du nard ; puis, avec une piteuse oeillade, se recommandant au
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SOLEIL, SON MEURTRIER ET SON PERE, se perche ou se couche sur
ce bucher de baume, pour se despouiller de ses fascheuses années.
Le Soleil, favorisant les justes desirs de cest Oyseau, allume le bûcher, et,
reduisant tout en cendre,
1) Nous retrouvons ici le palmier symbolique de Délos, contre lequel
Latone s’etait appuyée lorsqu’elle mit au monde Apollon, suivant ce
que rapporte Callimaque dans l’Hymne à Délos
“Pour fêter, ô Délos ! ces fortunés moments,
Un or pur reluisait jusqu’en tes fondements ;
L’or couvrait ton palmier d’une feuille éclatante ;
L’or colorait ton lac d’une onde éblouissante ;
Et, durant tout un juor, de ses gouffres profonds,
L’Inopus vomissait I’or pur à gros bouillons.”
avec un souffle musqué, luy fait rendre la vie. Lors, la pauvre nature se
void en transe, et, avec des horribles eslancemens, craignant de perdre
I’honneur de ce grand monde, aussi commande elle que tout demeure
coy au monde; les nuées n’oseroient verser sur la cendre ny sur la terre
une goutte d’eau ; les vents, pour enragez qu’ils soient, n’oseraient courir
la campagne; le seul Zephire est maistre, et LE PRINTEMPS TIENT LE
DESSUS, TANDIS QUE LA CENDRE EST INANIMEE, et la nature tient
la main que tout favorise le retour de son Phoenix.
O grand miracle de la divine providence ! Quasi en mesme temps ceste
cendre froide ne voulant laisser longternps la pauvre nature en dueil et
luy donner I’epouvante, je ne sçay comment eschauffée par la fecondité
des raiz dorez du Soleil, SE CHANGE EN UN PETIT VER, PUIS EN UN
OEUF, ENFIN EN UN OISEAU DIX FOIS PLUS BEAU DE L’AUTRE.
Vous diriez que toute la nature est ressuscitée, car de fait, selon qu’écrit
Pline, le ciel de nouveau recommence ses revolutions et sa douce musique,
et diriez proprement que les quatre Elemens, sans dire mot, chantent un
motet à quatre avec leur gayeté fleurissante, en louage de la nature, et
pour bien veigner le retour DU MIRACLE DES OISEAUX ET DU MONDE
(PL.XXXVI).
Ainsi que les caissons de Dampierre, le panneau aux trois arbres sculptés
du palais de Bourges porte une devise.
Sur la bordure d’encadrement décorée de rameaux florifères, I’observateur
attentif découvre, en effet, les lettres isolées, fort habilement dissimulées.
Leur réunion compose une des maximes favorites du grand artiste que
fut Jacques Coeur
DE. MA. JOIE . DIRE . FAIRE . TAIRE.
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Or, la joie de l’Adepte réside dans son occupation. Le travail, qui lui
rend sensible et familière cette MERVEILLE DE NATURE, -que tant
d’ignorants qualifient de chimérique, - constitue sa meilleure
distraction, sa plus noble jouissance.
En grec, le mot xara, gioia, dérive de xairo, se rejouir, se plaire à, se
complaire dans, signifie encore aimer. Le célebre Philosophe fait donc
nettement allusion au Iabeur de l’ Oeuvre, sa plus CHERE besogne, doét
tant de symboles, d’ailleurs, viennent rehausser I’éclat du somptueux
logis.
Mais que dire, qu’ avouer de cette joie unique, satisfaction pure et complète,
allégresse intime du succès ? Le moins possible, si I’on ne veut point se
parjurer, attiser I’envie de uns, la cupidité des autres, la jalousie de tous
et risquer de devenir la proie des puissants.
Que faire ensuite du résultat, dont I’artiste, selon le règles de notre
discipline, s’engage pour lui-meme à modestement user ? L’employer
sans cesse au bien, en consacrer les fruits à I’exercice de la charité,
conformement aux préceptes philosophiques et à la morale chrétienne.
Que taire enfin ? Absolument tout de ce qui regarde le secret alchimique
et concerne sa mise en pratique; car la révélation, demeurant le privilège
exclusif de Dieu, la divulgation des procedés reste interdite, non
communicable en langage clair, permise seulement sous le voile de la
parabole, de l’allégorie, de l’image ou de la métaphore...
DU GRAND-OEUVRE DIRE PEU, FAIRE BEAUCOUP, TAIRE TOUYOURS.
Pag.233 Dimore II:
Fulcanelli racconta di aver avuto a che fare con “M.Le Chanoine G.Durville”
che gli ha inviato una fotografia del reliquario d’oro contenente il cuore di
Anna di Bretagna, dopo averlo posto, verosimilmente il reliquario “un
istant à l’endroit meme où etait le coeur de la reine Anne, dans la
pensée que cette circostance vous ferait atacher plus d’interet à ce petit
souvenir.”
Ma perché l’averlo poggiato in quel modo doveva renderlo più
interessante per Fulcanelli?
Questi lo ringrazia così: “Nous prions M.le chanoine Durville de bien
vouloir agréer ici l’expression de nos vifs remerciements “ e fin qui è in
carattere con un’erudito del secolo scorso, MA POI AGGIUNGE: “pour
sa
pieuse sollicitude et sa délicate attention” IPOTESI:
FULCANELLLI IN QUALCHE MODO DISCENDEVA DA ANNA DI
BRETAGNA?
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Pag.238. Dimore II.
“Les anciens figuraient la JUSTICE, la FORTUNE et l’AMOUR, avec les
yeux bandées. Pretendaient-ils exprimer uniquement la cécité de
l’une, l’aveuglement des autres?
Ne pourrait-on découvrir, dans l’attribut du bandeau oculaire une
raison spéciale de cette obscuritè artificielle et sans doute
necessaire?
Il suffirait de savoir que ces figures, assujetties communément aux
vicissitudes humaines,
appartiennent aussi
à
la
tradiction
scientifique, pour aisément la reconnaitre.
Et l’on s’appercevrait meme que le sens occulte s’avère avec une
clarté supérieure a celle qui est obtenue par l’analyse directe et la
lecture superficielle.
Dimore, II pag.238
“Quand les poètes racontent que Saturne, père des dieux, dévorait ses
enfants, on croit, avec l’Encyclopedie, “qu’une telle métaphore sert à
caracterisér une époque, une institution, etc, dont les circonstances ou
les résultats deviennent fatals à ceux memes qui auraient du n’en recueillir
que les bienfaits”
Mais si nous substituons à cette interprétation générale la RAISON
POSITIVE ET SCIENTIFIQUE QUI CONSTITUE LE FOND des legendes
et des mythes, la verité se dégage aussitòt, lumineuse et patente.
L’hermetisme enseigne que Saturne, representant symbolique du premièr
métal terrestre, générateur des autres, EST AUSSI LEUR UNIQUE ET
NATUREL DISSOLVANT; OR, COMME TOUT METAL DISSOUS
S’ASSIMILE AU DISSOLVANT ET PERD SES CARACTERISTIQUES, IL
EST EXACT ET LOGIQUE DE PRETENDRE QUE LE
DISSOLVANT
“MANGE” LE METAL, et qu’ainsi le veillard fabuleux dévore sa progéniture.
A pag.243 Fulcanelli dice che Anna di Bretagna era molto istruita e che
parlava diverse lingue, oltre a possedere una biblioteca moltofornita...”On
nous la dépeint recherchant la conversation des diplomates, auxquels
elle se plaisait à repondre dans leur langue, ce que justifierait une
èducation polyglotte très soigné et sans doute aussi la possession de
la cabale hermétique, du GAY-SCAVOIR ou de la DOUBLE SCIENCE...
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...Pag.246:
“ La Philosophie confère a qui l’épouse une grande puissance
d’investigation.
Elle permet de pénétrer l’intime complession des choses, qu’elle
tranche comme avec l’EPEE, y découvrant la présence du SPIRITUS
MUNDI dont parlent les maitres classiques, lequel a son centre
dans le SOLEIL et tire ses vertus et son mouvement du rayonnement
de l’astre.
Elle donne encore la connaissance des lois generales, des régles, du rytme
et des mesures que la nature observe dans l’élaboration, l’évolution et
la perfectiondes choses créées. (BALANCE)
...Sans recherches tecniques, sans essais frequents ni experiences
réiterées, on ne peut que s’égarer dans une science dont les
meilleurs traitées cachent avec soin les principes physiques, leur
application, les matériaux et le temps.
Celui donc qui ose se prétendre philosophe et ne veut LABOURER par
crainte du charbon, (Fulcanelli aveva proprio una venerazione per il
carbone!) de la fatigue ou de la dépense, celui-là doit etre regardé comme
le plus vaniteux des ignorants ou le plus effronté des imposteurs...
L’activité du sage ne se mesure pas aux résultats de propagande
speculative; elle se contròle auprès du forneau, dans la solitude et le silence
du laboratoire, non ailleurs; elle se manifeste sans réclame ni verbage,
par l’étude attentive, l’observation précise, persévérante, des réactions et
des phènomènes...
Pag.249, II Tomo
“En ce qui concerne la valeur pratique des attributs affectés à la JUSTICE,
lesquels
regardent
le travail hermétique, l’étudiant trouvera par
expérience que l’énergie de l’ESPRIT UNIVERSEL a sa signature
dans le GLAIVE, et que le glaive a sa correspondance dans le SOLEIL,
comme étant l’animateur et le modificateur perpétuel de toutes les
substances corporelles.
C’est lui l’unique agent des métamorphoses successives de la matière
originelle, sujet et fondement du Magistère.
C’est par lui que le mercure se change en soufre, le soufre en
Elixir et l’Elixir en Médecine, recevant alors le nom de COURONNE
DU SAGE, parce que cette triple mutation confirme la verité de
l’enseignement secret et consacre la glorie de son heureux artisan.
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La possession du soufre ardent et multiplié, masquè sous le nom de
PIERRE PHILOSOPHALE, est pour l’Adepte ce qu’est la trirègne pour
le pape et la couronne pour le monarque: l’emblème majeur de la
souveraineté et de la sagesse...
Nous avons eu maintes fois déjà, l’occasion d’expliquer le sens du LIVRE
OUVERT, caractérisé par la solution radicale du corps métallique,
lequel ayant abandonné ses impuretés et cedé son soufre, est alors
dit OUVERT...
Pag.251, II Tomo:
“Sous le nom de LIBER et sous l’image du LIVRE, adopté pour
qualifièr la matière détentrice du dissolvant, les sages ont entendu désigner
le LIVRE FERME’, symbole génèral de tous les corps bruts,
minéraux ou métaux, tels que la nature nous le fournit ou que l’industrie
humaine les livres au commerce.
Quindi anche i materiali del commercio sono solo chiusi, ma non
del tutto inservibili. Del resto Fulcanelli nello studio sui metalli
planetari dice che usava il ferro elettrolitico.
Ainsi les minerais extraits du gìte, les métaux sortis de la fonte, sont
exprimées hermetiquement par un LIVRE FERME’ ou SCELLE’.
De meme, ces corps, soumis au travail alchimique,
modifies par
application de procédès occultes, se traduisent en iconographie à l’aide
du LIVRE OUVERT.
Il est donc nécessaire, dans la pratique, d’extraire le mercure du livre
fermé qu’est notre primitif sujet, afin de l’obtenir VIVANT et OUVERT, si
nous voulons qu’il puisse a son tour OUVRIR LE METAL et rendre vif le
soufre inerte qu’il renferme.
L’ouverture du premier livre prépare celle du second.
Car il y a, cachée sous le meme emblème, deux livres fermés (le sujet
brute et le metal) et deux livres ouverts (le mercure et le soufre), bien que
ces LIVRES HIEROGLIPHIQUES n’en fassent réellement qu’un seul,
puisque le métal provient de la matière initiale et que le soufre prend son
origine du mercure.
Pag.252 II tomo delle Dimore.
“Lorsque les philosophes envisagent les rapports pondéraux des matières
entre elles, ils entendent parler de l’une ou de l’autre partie d’une double
connaissance ésotérique: celle du POIDS DE NATURE et
celle des
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POIDS DE L’ART...
Les poids de l’art sont applicables exclusivement aux corps distincts,
susceptibles d’etre pesés, tandis que le poids de nature se réfère
aux proportions relatives des composants d’un corps donné...
Si les poids de l’art sont connus de l’artiste et rigoreusement détérminé
par lui, en revanche, le POIDS DE NATURE EST TOUJOURS IGNORE’,
meme des plus grainds maitres.
L’Oeuvre débute et s’achève par les poids de l’art, ainsi l’alchimiste,
préparant la voie, incite la nature à commencer et à parfaire ce grand
labeur.
Mais entre ces extrémités, l’artiste n’a point à se servir de la balance, le
poids de nature intervenant seul.
A telle enseigne que la fabbrication du mercure commun, celle du
mercure philosophique,
les opérations
connues sous le terme
d’imbibitions, etc., se font sans qu’il soit possible de savoir, - meme
approximativement, -quelles sont les quantités retenues ou décomposées,
quel est le coefficient d’assimilation de la base, de meme que la proportion
des esprits.
C’est ce que le Cosmopolite laisse entendre lorqu’il dit que le mercure
ne prend pas plus de soufre qu’il n’en peut absorber et retenir. En
d’autre termes, la proportion de matière assimilable, dépendant
directement de l’énergie metallique propre, reste toujours variable et ne
saurait s’évaluer.
Tout l’ouvrage est donc soumis aux qualités, naturelles ou acquises, tant
de l’agent que du sujet initial.
Or, en supposant meme l’agent obtenu avec un maximum de vertu, -ce
qui est rarement atteint, -la matière basique, telle que nous l’offre la
nature est fort eloignée d’etre constantement égale et semblable à
elle-meme.
Nous dirons à ce propos, pour en avoir souvent contròlé l’effet, que
l’assertion des auteurs fondée sur certaines particularités externes,
-taches jaunes, efflorescences, plaques ou points rouges, -ne mérite guère
d’etre prise en considération.
La région minière pourrait plutòt fournir quelques indications sur la
qualité recherchée, quoique plusieurs echantillons, prélevés dans la masse
du meme gìte, révèlent parfois entre eux de notables différences.
Aussi s’expliquera-t-on, sans récourir aux influences abstraites ni aux
interventions mystique, que la pierre philosophale, en dèpit d’un travail
règulièr, conforme aux nécessités naturelles, ne laisse jamais entre les
mains de l’ouvrier un corps de puissance égale, d’énergie trasmutatoire
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en rapport direct et constant avec la quantitè des matières mises en
oeuvre.
SI NOTI COME E’ FREDDAMENTE PRECISO FULCANELLI QUI. PARREBBE
DECISAMENTE CONTRARIO “aux interventions mistiques”
Pag.256, II Tomo delle Dimore
(Le dragon)...il a toujours servi à représenter la matière prémière,
volatile et dissolvante, autrement appellée MERCURE COMMUN.
Hermetiquement ,on peut donc considérer la tour comme l’enveloppe, le
refuge, l’asile protecteur, -les minéralogistes diraient la gangue ou la
minière, -du dragon mercuriel.
C’est d’ailleurs la signification du mot grec pìrgòs, TOUR, ASILE, REFUGE.
L’interprétation serait encore plus complète si l’on assimilait à l’artiste
la femme qui extirpe le monstre de son repaire, et son geste mortel au
but qu’il doit se proposer dans cette pénible et dangeureuse opération...
TOUR DE FORTIFICATION OU DE CHASTEAU FORT, c’est autant
dire que TOUR DE FORCE...
...Rien, on le voit, ne saurait mieux convenir à l’expréssion figurée de
la PIERRE DES PHILOSOPHES, dragon enclos en sa forteresse,
dont l’extraction fut toujours tenue pour un veritable TOUR DE FORCE...
Les TRESSES de sa chévelure, hiéroglyphes du rayonnement solaire,
indiquent que l’Oeuvre, soumis à l’influence de l’astre, ne peut s’éxecutér
sans la collaboration dynamique du soleil.
La TRESSE, nommé em grec seirà, est adoptée pour figurer l’énergie
vibratoire, parce que, chez les anciens peuples helléniques, le soleil
s’appelait seìr.
Les écailles imbriquées sur la gorgerette du halecret sont celles du
SERPENT, autre emblème du sujet mercuriel et réplique du DRAGON,
écailleux lui aussi.
Des écailles de POISSON,
disposées en demi-cercle,
décorent
l’abdomen et évoquent la soudure, au corps humain, d’une queue de
SIRèNE.
Or la SIRèNE monstre fabuleux et symbole hermétique, sert à
caractériser l’union du soufre naissant ,qui est notre POISSON, et
du mercure commun, appellé VIERGE, dans le MERCURE
PHILOSOPHIQUE ou SEL DE SAGESSE .
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Le meme sens nous est fourni par la GALETTE DES ROIS, à laquelle
les Grecs donnaient le meme nom qu’à la LUNE: seléne, ce mot, formé
des racines sélas, éCLAT et élé, LUMIèRE SOLAIRE, avait èté choisi
par les initiés pour montrer que le mercure philosophique tire son
éclat du soufre, comme la lune reçoit sa lumière du soleil.
Une raison analogue fit attribuer le nom de seirén, SIRèNE, au monstre
mytique résultat de l’assemblage d’une femme et d’un poisson; seirén,
terme contracté de seìr SOLEIL et de méne, LUNE, indique également la
matière mercurielle lunaire combinée à la substance sulfureuse solaire.
C’est donc une traduction identique à celle du gateau des rois, revètu
du signe de la lumière et de la spiritualité, -la croix-, tèmoignage de
l’incarnation réelle du rayon solaire, émané du père universel, dans la
matière grave, matrice de toutes choses, et TERRA INANIS ET VACUA
de l’Ecriture.
Pag.262, II Tomo delle Dimore
“...La CABALE HERMETIQUE s’applique aux livres, textes et documents
des sciences ésotériques de l’antiquité, du moyen age et des temps
modernes...
La CABALE HERMETIQUE...est une VERITABLE LANGUE.
Et ,comme la grande majorité des traités didactiques de science ancienne
sont rédigés en cabale, ou qu’ils utilisent cette langue dans leurs passages
essentiels; que le grand Art lui-meme selon le propre aveau d’Artephius,
est entièrement cabalistique, le lecteur n’en peut rien saisir s’il ne possède
au moins les premiers éléments de l’idiome secret...
Ce que l’on ignore généralement aussi, c’est que la CABALE contient et
conserve l’essentiel de la langue maternelle des Pélasges, langue deformée,
mais non détruite, dans le grec primitif; langue mère des idiomes
occidentaux, et particulairement du français, dont l’origine pèlasgique
s’avère de maniere incontestable; langue admirable, qu’il suffit de
connaitre quelque peu pour aisément retrouver dans les divers dialects
européens, le sens réel dévié, par le temps et les migrations des peuples,
du langage originel.
...La cabale hermetique est une précieuse clef, permettant à qui la possède
d’ouvrir les portes des sanctuaires, de ces LIVRES FERMéS que sont les
ouvrages de science traditionnelle, d’en extraire l’esprit, d’en saisir la
signification sècrete.
Connue de Jesus et de ses apotres (elle devait malencontreusement
provoquer le premier reniement de saint Pierre), la cabale ètait employée
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au moyen age par les philosophes, les savants, les littérateurs, les
diplomates.
Chevalier d’ordre et chevaliers errants, troubadours, trouvéres et
menéstrels, étudiant-touristes de la fameuse école de magie de
Salamanque, que nous appelons VENUSBERGS parce qu’ils disaient venir
de la montagne de Venus, discutaient entre-eux dans la LANGUE DES
DIEUX,
dite encore GAYE-SCIENCE ou GAY-SCAVOIR, notre
cabale hermétique.
Elle porte,d’ailleurs, le nom et l’esprit de la CHEVALERIE dont les ouvrages
mystiques de Dante nous ont revélé le veritable caractère.
Le latin CABALLUS et le grec xaballés signifient tous deux CHEVAL
DE SOMME; or notre CABALE soutient réellement le poids
considerable, la SOMME des connaissances antiques et de la
CHEVALERIE ou CABALERIE médiévale, lourd bagage de vérités
ésotériques trasmis par elle à travers des ages.
C’était la langue secrète des CABALIERS, CAVALIERS, ou CHEVALIERS.
Initiés et intellectuels de l’antiquité en avaient tous la connaissance.
Les uns et les autres, afin d’accedèr à la plénitude du savoir, enfourchaient
métaphoriquement la CAVALE, vehicule spirituel dont l’image type
est le PéGASE ailé des poetes Helleniques...
Connaitre la cabale, c’est parler la langue de Pégase, la LANGUE DU
CHEVAL, dont Swift indique expressément, dans l’un de ses VOYAGES
allégoriques la valeur effective et la puissance èsoterique.
...Tous les idiomes peuvent doner asile au sens tradittionnel des mots
cabalistiques, parce que la cabale, dépourvue de texture et de syntaxe,
s’adapte facilement à n’importe quel langage, sans en altérer le génie
spécial...
Une langue quelconque reste toujours susceptible de la véhiculer, de
l’incorporer et, conséquemment, de devenir cabalistique par la double
acception qu’elle prend de ce chef.
Pag.270, II tomo delle dimore
...Nous donnerons, à titre d’exemple, la version en langage clair d’un
texte cabalistique originel de Naxagoras. Souhaitons que le FILS DE
SCIENCE y découvre la manière d’interpreter les livres scelles, et sache
tirer parti d’un enseignement aussi peu voilé.
Dans son allégorie, l’Adepte s’est efforcé de décrire la voie ancienne et
simple, la seule que suivaient, autrefois, les vieux maitres alchimistes.
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Par cet extrait, connu de l’antiquité et bien étudié des Modernes, on
peut realiser de grandes choses, pourvu que l’on ait reçu l’illumination
de l’Esprit-Saint. C’est alors qu’on parvient à toucher des mains ce que
l’on cherche. Voici la technique manuelle de cet extrait.
I. Une scorie surnage l’assemblage formé par le feu, des parties pures
de la Matière minérale vile. Sous la scorie, on trouve une eau friable
granuleuse. C’est la veine ou la matrice métallique.
II. Telle est la Pierre Kohl (2 dite encore ALCOHOL, EAU DE VIE DES
SAGES: c’est la PIERRE DE FEU de Basile Valentin) concrétion des
parties pures du fumier ou Matière minérale vile. Veine friable et
granuleuse, elle nait du fer, de l’étain et du plomb. Elle seule porte
l’empreinte du Rayon solaire.
Perché non è citato il rame? Passi il mercurio, che sappiamo è privo di
zolfo; ma perché non il rame? Cfr Basilio “ La lasciva Venere è ben
colorata...” cfr. file Spagiria, o Dimore.1, in inizio. L’impronta del raggio solare
NON SARA’ QUELL’ASPETTO RETICOLATO, A PAGLIUZZE D’ARGENTO
CHE SPESSO SI VEDE SUL CONFINE FRA IL REGOLO E IL CAPUT?
TANTO CHE NON SI CAPISCE SE SI HA A CHE FARE CON METALLO O
SCORIA?
C’est elle l’artisan expert dans l’art de travailler l’acier.
Les sages l’appellent Etoile du Matin.
A PRENDERE NASSAGORA ALLA LETTERA, LA STELLA DEL
MATTINO NON E’ VISIBILE ALL’ESTERNO, PERCHE’ E’ SOTTO LA
SCORIA GALLEGGIANTE, E DUNQUE NE E’ COPERTA.
Cfr. l’inizio
del brano. Se è davvero cosi’, la mia stella del mattino è perfetta. (1995:
attenzione: qui mi riferivo a quanto era stato ottenuto PRIMA del viaggio
fatidico a Compostella)
Elle sait ce que cherche l’artiste. C’est le chemin souterrain qui mène à
l’or jaune, mallèable et pur.
Chemin rude et coupé de crevasses,
d’obstacles.
III. Ayant cette pierre, -dite Montagne de la Tenaille (1 A cause de sa
signature: TENAILLE, en grec, se dit ladis, de landano, PRENDRE,
OBTENIR,
RECUEILLIR,
et aussi CONCEVOIR,
DEVENIR
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GROSSE.)- montez vers la Forteresse blanche. C’est l’eau vive, qui tombe
du corps désagrégé, en poudre impalpable, sous l’effet d’une trituration
naturelle comparable à celle de la Meule.
1995 quale è la segnatura della tenaglia? La griffe del grifone, forse?
E la fortezza bianca, acqua viva e polvere impalpabile, sarà mica il
bianco vestito degli angeli? Ma un anno fa le riflessioni erano diverse,
circa questo brano: Qui mi ricorda la polverizzazione spontanea delle scorie
della prima congiunzione, anche se dovrebbe trattarsi invece di un prodotto
evoluto, se lo scritto comincia dalla seconda opera.
RIFLESSIONE: NON C’E’ NULLA DI PIU’ CHIARAMENTE RIPETUTO
DEL FATTO CHE LA GRANDE OPERA SI DIVIDE IN TRE FASI, ERGO
NON VI DOVREBBE ESSERE NULLA DI PIU’ ERRATO. cfr: i colori,
frusta, etc. 1994).
Cette eau vive et blanche s’agglomère au centre, en une pierre cristalline,
de couleur semblable au fer étamé,
et qui peut grandement
dédommager de la peine qu’exige l’opération.
IV. Ce sel lumineux et cristallin, premier etre du Corps divin, se formera,
dans un second lieu, en verre cuivré. C’est notre cuivre ou laiton, et le
lion vert.
1995: potrebbe trattarsi di Iperione?
V.Ce sable calciné, donnera sa teinture au rameau d’or. La jeune pousse
du soleil naitra dans la Terre de feu. C’est la substance brùlée de la
pierre, roche fermé du jardin (2 Le Jardin des Hesperides) où murissent
nos fruits d’or, ainsi que je m’en suis assuré depuis peu. REMARQUEZ
BIEN CECI.
VI. Entre ce produit et le second, plus fort et meilleur il est utile de
retourner à l’Etang de la Lumière morte (3 Seconde putréfaction,
caractérisé par la coloration violette indigo, ou noire.) par l’extrait remis
dans sa matière originelle.
Vous retrouverez l’eau vive, dilatée, sans consistance.
Ce qui en
proviendra est l’antique Fontaine (4 La Fontaine de Jouvence, d’abord
Médecine universelle puis Poudre de projection. (Qui si confermerebbe
che si ottiene per primo il farmaco e solo dopo il lapis trasmutatorio),
generatrice de vigueur, capable de changer en grains d’or les métaux vils.
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In una delle mie esperienze del 92, quella in cui colai il regolo in uno stampo
di sabbia, il materiale regolino esplose prorio, e si dilatò tutto in pagliuzze.
Sarà mica qualcosa di analogo?
VII. Dans la Fòret verte se cache le fort, le robuste et le meilleur de tous
(1). Là aussi se trouve l’Etang de l’Ecrevisse. (2)
Poursuivez: la substance se separera d’elle meme. (FUOCO PIU’ FORTE)
Laissé le fossé: sa source est au fond d’une grotte où se développe la
pierre incluse dans sa minière.
1. Cf. COSMOPOLITE. Le ROI DE L’ART se trouve caché” dans la
forèt verte de la nimphe Venus”
2.Constellation du Zodiaque des philosophes, signe de l’augmentation du
feu.
VIII. Dans l’augmentation, en réitérant, vous verrez la source remplie
de granulations brillantes d’or pur. Elle est en scorie ou gangue (sic)
enfermant la Fontaine d’eau sèche, gènératrice d’or, que le peuple
mètallique boit avidement.
IX. Après differents essais sur la matière minérale vile, jusqu’à la couleur
jaune, ou fixation du corps, puis de là au Soleil couronné, il nous fallut
attendre que la matière se fut entièrement cuite dans l’eau, selon la
méthode de jadis.
Cette longue coction, suivie autrefois, conduisait au Chateau lumineux
ou Forteresse brillante, qui est cette pierre lourde, occident qu’atteint,
sans le dépasser, notre manière propre (3),...car la verité sort du puits
antique de cette teinture puissante, riche en semence d’or, aussi pur
que l’or de Hongrie et quelquefois meme que l’or d’Arabie. Le signe,
formé de quatre rayons, désigne et scelle le réducteur minéral.
C’est la plus grande de toutes les teintures.
3.Symbole graphique du Vitriol
suspension figurent dans l’original.
philosophique.
Les
points
de
NASSAGORA ERA TEDESCO. SI RICORDI IL DETTO DI PAOLO MARIA
FASELLA, SECONDO LUI TIPICO DEL PENSARE, DELL’ESSERE TEDESCO:
NON FARE MAI QUALCOSA FACILE SE PUOI FARLA COMPLICATA.
...Nous montrerons jusqu’où peut aller la credulité historique,
lorsqu’une ignorance aveugle
permet
d’attribuer
à certains
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personnages ce qui n’a jamais appartenu qu’à l’allégorie et à la legende...
Le fameux empereur romain Varius Avitus Bassianus, salué par les
soldats sous
le nom de MARCUS AURELIUS ANTONINUS
(Cabalistiquement, l’assemblage de la matière prèmière, de l’or olympique
ou divin , et du mercure.
Ce dernier dans les récits allégoriques, porte toujours le nom d’Antoine,
Antonin, Antolin, etc avec l’épithete de pèlerin, messager ou voyageur.)
fut surnommé ELAGABALE ou HéLIOGABALE (le cheval du soleil,
celui qui porte la science, la cabale solaire).
...Il descendait d’une famille SYRIENNE, VOUE’ AU CULTE DU SOLEIL,
à EMèSE (seria ou sisira ,PEAU GROSSIERE REVETUE DE SON
POIL: la future TOISON D’OR; Emesis, VOMISSEMENT, c’est la
SCORIE du texte précédent.).
Lui-meme fut tout jeune, grand-prètre de ce dieu, qui était adoré sous
la forme d’une PIERRE NOIRE (La PIERRE DES PHILOSOPHES, matière
première, sujet de l’art tirè du chaos originel, de couleur noire,
mais PRIMUM ENS, formé par la nature, de
la PIERRE
PHILOSOPHALE.)
Et sous le nom d’Elagabale. On le prétendait fils de Caracalla.
Sa mère, SOEMIAS frequentait la cour et était au- dessous de la
calonnnie... ou SEMIAMIRA, -à DEMI MERVEILLEUSE.
A’ la fois vile et précieuse, abjecte et recherchée c’est la prostitute de
l’Oeuvre.
La sagesse lui fait dire d’elle meme NIGRA SUM SED FORMOSA (je suis
noire, mais je suis belle).
Quoi qu’il en soit la beauté du jeune grand-pretre séduisit la légion
d’Emèse, qui le proclama Auguste à l’age de quatorze ans.
L’empereur MACRIN marcha contre lui, mais fut battu et tué “Le règne
d’Heliogabale ne fut que le triomphe des superstitions et des debauches
orientales.
Il n’est infamie ou cruauté que n’ait inventé ce SINGULIER EMPEREUR
aux joues fardés, à la robe trainante. Il avait amené a Rome sa PIERRE
NOIRE et forçait le Sénat et tout le peuple à lui rendre un culte public.
Ayant enlevé à Carthage la statue de COELESTIS, qui représentait la
LUNE, il en célébra en grande pompe les noces avec sa PIERRE NOIRE,
qui figurait le SOLEIL.
Il créa un sénat de femmes, EPOUSA SUCCESSIVEMENT QUATRES
FEMMES, DONT
UNE VESTALE- mas penado, mas pentito... -et
rassembla un jour dans son palais toutes les les prostituées de Rome,
auxquelles il adressa un discours sur les devoirs de leur état.
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Les prétoriens massacrèrent Héliogabale et jetérent son corps au Tibre.
Il avait dix-huits ans et en avait régné quatre.
Pag.277, II tomo delle dimore,
LA PRUDENZA. ...Son MIROIR, qui est celui de la VERITE’, fùt toujours
considéré par les auteurs classiques comme l’hièrogliphe
de la
matière universelle, et particulierèment reconnu entre eux pour le signe
de la substance propre du Grand Oeuvre.
SUJET DES SAGES, MIROIR DE L’ART sont des synonymes hermétiques
qui dérobent au vulgaire le nom veritable du minéral secret. C’est dans
ce MIROIR,
disent les maitres, que l’homme voit la nature à
découvert...
A proposito del fatto che lo specchio è convesso, in modo da ridurre le
immagini...
L’indication du sujet hermétique, contenant en son minuscule volume
tout ce que renferme l’immense univers, apparait donc voulue... “...EN
ETUDIANT AVEC
PATIENCE CETTE UNIQUE ET PRIMITIVE
SUBSTANCE, PARCELLE CHAOTIQUE
ET REFLET DU GRAND
MONDE, L’ARTISTE PEUT
ACQUERIR LES
NOTIONS
ELEMENTAIRES D’UNE SCIENCE INCONNUE, PENETRER DANS
UN DOMAINE
INEXPLORE’,
FERTILE EN DECOUVERTES,
ABONDANT EN REVELATIONS, PRODIGUE DE MERVEILLES, ET
RECEVOIR ENFIN L’INESTIMABLE DON QUE DIEU RESERVE AUX
AMES D’ELITE: LA LUMIERE DE SAGESSE.
Pag.279, II Tomo
“...Il est généralement recommandé d’unir “un veillard sain et vigoureux
avec une jeune et belle vierge”.
De ces NOCES CHIMIQUES un enfant métallique doit naitre et recevoir
l’éphithète d’ANDROGYNE, parce qu’il à la fois de la nature du soufre,
son père, et celle du mercure, sa mère.
Mais en ce lieu gìt un secret que nous n’avons point découvert chez les
meilleurs et plus sincères auteurs.
L’opération, ainsi présentée, parait simple et fort naturelle. Nous nous
sommes pourtant trouvé arreté pendant plusieurs années par
l’impossibilité d’en rien obtenir.
C’est que les philosophes ont habilement soudé deux ouvrages
successifs en un seul, avec tant plus d’aisance qu’il s’agit d’opérations
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semblables, conduisant à des résultats parallèles.
Quand les sages parlent de leur ANDROGYNE, il entendent désigner
sous ce vocable le composé artificiellement formè de soufre et de mercure,
mis en étroit contact, ou, suivant l’expression chimique consacrée,
simplement combinés.
Cela indique donc la possession préalable d’un soufre et d’un
mercure précédemment ISOLES, ou EXTRAITS, et non d’un corps
généré directement par la nature, à l’issue de la conjonction du
veillard et de la jeune vierge.
EN ALCHIMIE PRATIQUE, CE QUE L’ON SAIT LE MOINS C’EST
LE COMMENCEMENT.
Aussi,est-ce la raison pour laquelle nous
saissons toutes les occasions qui nous sont offertes de parler du
début, préférablement à la fin de l’Oeuvre.
Nous suivons en cela le conseil autorisé de Basile Valentin, lorsqu’il
dit que celui qui a la matière trouvera toujours un pot pour la cuire, et
qui a de la farine ne doit guère se soucier de pouvoir faire du pain”
(XII.CH.248), .
ATTENZIONE: NEL MISTERO, ALL’INTERNO DI UN COMPLESSO
DISCORSO,VIENE DETTO L’OPPOSTO ESATTO.
Mistero pag.204
Or, la logique élémentaire nous conduisit à rechercher les geniteurs du
soufre et du mercure, si nous désirons obtenir, par leur union,
l’ANDROGYNE philosophique, autrement appelé REBIS, COMPOSITUM
DE COMPOSITIS, Mercure animé, etc, propre matière de l’Elixir.
De ces parents chimiques du soufre et du mercure principes, l’un reste
toujours le meme, et c’est la vierge mère; quant au veillard, il doit, son
ròle achevé, céder la place à plus jeune que lui (sic).
Ainsi, ces deux conjonctions engendront chacune un rejeton de sexe
differente: le soufre de complexion sèche et ignée, et le mercure, de
temperament “lymphatique et mélancolique”.
C’est ce que veulent enseigner Philalèthe et d’Espagnet en disant
que “notre vierge peut etre mariée deux fois sans rien perdre de sa
virginité”
D’autres s’expriment de manière plus obscure, et se content d’assurer
que le” soleil et la lune du ciel ne sont pas les astres des philosophes”
Chi lo dice?
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On doit comprendre par là que l’artiste ne trouvera jamais les parents
de la pierre, directement préparées dans la nature, et qu’il devra former
d’abord le soleil et la lune hermétiques, s’il ne veut etre frustré du fruit
précieux de leur alliance.
Avvertimento per coloro che pensano di mettere insieme tout- court
Hg e Au nella pseudo-via lunga?
Pag.282 del II Tomo delle dimore (Serpente)
...C’est lui le cercle mystique dont le soufre, embryon du mercure, marque
le point central autour duquel il accomplit sa rotation, traçant ainsi le
signe graphique du soleil, père de la lumière, de l’esprit et de l’or,
dispensateur de tous les biens terrestres.
Mais tandis que le dragon figure le mercure écailleux et volatil, produit
de la purification superficielle du sujet, le serpent, dépourvu d’ailes,
demeure l’hiéroglyphe du mercure commun, pur et mondé, extrait du
corps de la MAGNESIE ou matière première.
...Et ce miroir, signature du minéral brut fourni par la nature, devient
lumineux en réflèchissant la lumière, c’est-à-dire en manifestant sa
vitalité dans le serpent, ou mercure, qu’il tenait caché sous son enveloppe
grossière.
Ainsi, grace à ce primitif agent vivant et vivifiant, il devient possible de
rendre la vie au soufre des métaux morts.
En exécutant l’opération, le mercure, dissolvant le métal, s’empare du
soufre, l’anime et meurt en lui cédant sa vitalité propre. C’est ce que les
maitres veulent enseigner lorsqu’il ordonnent de TUER LE VIF pour
ressusciter le mort, DE CORPORIFIER LES ESPRITS ET DE
REANIMER LES CORPORIFICATIONS. Possédant ce SOUFRE VIVANT
et actif, qualifié de philosophique, afin de marquer sa régénération, il
suffira de l’unir, en proportion convenable,
au
meme
MERCURE
VIVANT, pour obtenir, par l’interpènètration de ces principes vivants,
le MERCURE PHILOSOPHIQUE ou ANIME’, matière de la pierre
philosophale.
Si l’on a bien compris ce que nous sommes efforcé de traduire plus
haut, et que l’on en rapproche ce qui est dit ici les deux prémières portes
de l’Oeuvre seront facilement ouvertes. CONFRONTARE QUI LE PRIME
DUE CHIAVI DI BASILIO E LE PRIME DUE PORTE DI RIPLEY.
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En resumé, celui qui possède une connaissance assez étendue de la
pratique remarquera que le secret principal de l’ouvrage réside dans
l’artifice de la DISSOLUTION.
Et comme il est nécessaire d’exécuter plusieurs de ces opérations,
différentes quant à leur but, semblables quant à leur technique, -il existe
autant de secrets secondaires, lesquels, à proprement parler, n’en
forment réellement qu’un seul.
TOUT L’ART SE REDUIT DONC A’ LA DISSOLUTION, tout dépend
d’elle et de la manière de l’effectuer. C’est la le SECRETUM
SECRETORUM, la clef du Magistère cachée sous l’axiome énigmatique
SOLVE ET COAGULA: dissous (le corps) et coagule (l’esprit).
Et cela se fait en
une
seule opération
comprenant
deux
dissolution, l’une violente, dangeureuse, inconnue, l’autre aisée,
commode, d’un usage courant au laboratoire.
IPOTESI: LA DISSOLUZIONE VIOLENTA E PERICOLOSA E’LA FUSIONE
O L’USO DI VIOLENTE ACQUE CORROSIVE (cfr, p.es l’estrazione dello
zolfo e mercurio della pirite di ferro a pag.197 del primo tomo delle
Dimore) L’ALTRA E’ LA SOLUZIONE CHIMICA CLASSICA.
...Pag.286,II Tomo delle Dimore.
”...Nous avons dit, et le répétons, que l’objet de la DISSOLUTION
PHILOSOPHIQUE est l’obtention du soufre qui, dans le Magistère,
joue le role de formateur en coagulant le mercure qui lui est adjoint,
propriété qu’il tient de sa nature ardente, ignée et desséchante “Toute
chose sèche boit avidement son humide” dit un vieil axiome hermetique.
Mais ce soufre, lors de sa première extraction, n’est jamais dépouillé
du mercure métallique avec lequel il constitue le noyau central du métal
appelé ESSENCE ou SEMENCE.
D’où il résulte que le soufre, conservant les qualités spécifiques du
corps dissous n’est en réalité que la portion la plus pure et la plus subtile
de ce corps meme.
...EN ALCHIMIE, L’OEUVRE ENTIER NE COMPORTE QU’UNE SUITE
DE DIVERSES SOLUTIONS. Quelle que soit la voie employée, humide
ou sèche, elle est absolument indispensable. QU’EST-CE QUE LA
FUSION, SINON UNE SOLUTION DU METAL DANS SON EAU
PROPRE? DE MEME L’INQUARTATION, AINSI QUE L’OBTENTION
DES ALLIAGES METALLIQUES, SONT DE VERITABLES SOLUTIONS
CHIMIQUES DE METAUX LES UNS PAR LES AUTRES.
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E FORSE LA DISSOLUZIONE ALCHEMICA E’ PROPRIO QUELLA DI UN
METALLO CON UN ALTRO, IL SOLVENTE (SERPENTE)
...La COUPELLATION démontre également la necessité d’une solution
première, -celle du métal précieux allié ou impur, (Metallo impuro, un
altro, non prezioso in lega e impuro, come si leggerebbe ad un esame
superficiale) par le plomb, tandis que la seconde, la fusion des oxydes
superficiels formés, élimine ceux-ci et parfait l’opèration.
...Le procéde alchimique, dissociant et détruisant la masse de matières
hétèrogènes fixées sur le noyau, constitué de soufre et de mercure très
purs, ruine la majeure partie du corps et la rend réfractaire à toute
réduction ultérieure.
C’est ainsi, par exemple, qu’un kilogramme d’excellent fer de Suède, ou
de fer électrolytique, fournit une proportion de métal radical,
d’homogénéité et de pureté parfaites, variant entre 7 grammes 24 et 7
grammes 32.
Sull’anatomia del ferro si consulti L.S.S.D.T. PAG. 61. de Lansac sostiene
che il ferro ha meno mercurio degli altri metalli.
Ce corps, très brillant, est doué d’une magnifique coloration violette,
-qui est la couleur du fer pur, -analogue, pour l’éclat et l’intensité, à celle
des vapeurs d’iode.
On remarquera que le soufre du fer, isolé, étant rouge incarnat, et son
mercure coloré en bleau clair, le violet provenant de leur combinaison
révèle le métal dans son intégralité.
Soumis
à la dissolution philosophique l’argent abandonne peu
d’impuretés, par rapport à son volume, et donne un corps de couleur
jaune presque aussi belle que celle de l’or, dont il n’a pas la forte
densité.
Déjà, et nous l’avons enseigné au début de ce livre, la simple dissolution
chimique de l’argent dans l’acide azotique détache du métal une minime
fraction d’argent pur , de couleur d’or, laquelle suffit à prouver la
possibilité d’une action plus énergique et la certitude du résultat qu’on
en peut attendre.
Pag.288, II tomo delle Dimore
...Ce que distingue la solution philosophique de toutes les autres, et lui
assure pour le moins une réelle originalité, c’est que le dissolvant ne
s’assimile pas au métal basique qui lui est offert; il en écarte seulement
les molécules, par rupture de cohésion, s’empare des parcelles de soufre
pur qu’elles peuvent retenir et laissent le résidu, formé de la majeure
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part du corps, inerte, désagrégé, stérile et complètement irréductible.
On ne saurait donc obtenir avec lui un sel métallique, ainsi qu’on le fait
à l’aide des acides chimiques.
Au reste, connu depuis l’antiquité, le dissolvant philosophique n’a jamais
été utilisé qu’en alchimie, par des manipulateurs experts dans la pratique
du tour de main spécial qu’exige son emploi.
La dissoluzione dei metalli per mezzo dell’antimonio è molto agevole, per la
verità, e avviene senza particolari problemi davvero. Quindi, se la reazione
è agevole e spontanea, il “tour de main” potrebbe avere a che fare con le
condizioni in cui si fa avvenire questa reazione spontanea : e potrebbe
essere semplicemente il buio, o la temperatura molto elevata, o l’estrarre
subito le “pelli” superficiali come si formano e simili.
Quindi tour de main non per avere la reazione, ma modus operandi all’interno
di un evento spontaneo.
C’est lui que les sages envisagent lorsqu’il disent que l’OEUVRE SE FAIT
D’UNE CHOSE UNIQUE. CONTRAIREMENT AUX CHIMIQUES ET
SPAGYRISTES, LESQUELS DISPOSENT D’UNE COLLECTION D’ACIDES
VARIES, LES ALCHIMISTES NE POSSEDENT QU’UN SEUL AGENT,
QUI A RECU QUANTITE’ DE NOMS DIVERS, DONT LE DERNIER EN
DATE EST CELUI D’ ALKAEST. ...
Ceux qui sont instruits des qualités du SUJET savent que le
DISSOLVANT UNIVERSEL EST UN VERITABLE MINERAL, d’aspect
sec et fibreux, de consistance solide, dure, de texture cristalline.
C’est donc un SEL, et non pas un liquide, ni un mercure coulant, mais
une PIERRE ou SEL PIERREUX, d’où ses qualificatifs hermetiques de
SALPETRE (SAL PETRI), de SEL DE SAGESSE ou SEL ALEMBROT,
que certains chimiques croient etre le produit de la sublimation
simultanée du deutochlorure de mercure et du chlorure d’ammonium.
Anche qui l’indicazione parrebbe chiara all’inizio : l’alkaest è un
vero (veritable) minerale, poi successivamente pare quasi che possa
trattarsi di un sale o comunque un qualcosa di composto.
...DANS LES METAUX , PAR LES METAUX, LES METAUX PEUVENT
ETRE PERFECTIONNES.
Nei metalli (bagni fusori), con i metalli (leghe e immersioni in detti
bagni), i metalli possono essere perfezionati (si può ottenere il
Lapis)...
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En conséquence, si le métal, selon l’enseignement philosophique et la
doctrine traditionnelle, doit tout d’abord etre dissous, on ne le devra faire
qu’à l’aide d’un SOLVANT METALLIQUE, qui lui sera approprié et
très voisin par la nature.
Les semblables seuls agissent sur leurs semblables.
Or, le meilleur agent, extrait de notre MAGNESIE ou SUJET, prend
l’aspect d’un corps métallique, chargé d’esprits métalliques, bien
qu’à proprement parler il ne soit pas un métal. E’ il regolo.
C’est ce qui a engagé les Adeptes, pour mieux le soustraire à l’avidité
des cupides, à lui donner tous les noms possibles de métaux, de
minéraux, de pétrifications et de sels.
Parmi ces dénominations la plus familière est certainement celle de
SATURNE, considéré comme l’Adam métallique.
...”Isaac Hollandais dit dans son OEUVRE VEGETABLE: Sache, mon fils
que la
pierre des
philosophes doit etre faite au moyen
de
SATURNE...dans toutes les oeuvres végétables, il n’y a pas de plus
grand secret que dans SATURNE, car nous ne trouvons la pùtrefaction
de l’or qu’en SATURNE où elle est cachée. SATURNE contient dans son
interieur l’OR PROBE, ce dont conviennent tous les philosophes, à
condition qu’on lui retire toutes ses superfluités, c’est-à-dire les fèces, et
alors il est purgé.
L’extérieur est amenè à l’intérieur, l’intèrieur manifesté à ‘extèrieur,
et c’est là sa rougeur, et c’est alors l’OR PROBE. SATURNE, du reste
entre facilement en solution et se coagule de meme; il se prete de
bonne grace à laisser extraire son mercure.
Il peut etre sublimé aisément, à tel point qu’il devient le mercure du
soleil. Car SATURNE contient en son intérieur l’or dont Mercure a
besoin, et son mercure est aussi pur que celui de l’or...
SATURNE est, pour notre oeuvre, de beaucoup préférable à l’or; car si
tu veux extraire le mercure de l’or, il te faudra plus d’un an, pour tirer ce
corps du soleil, tandis que tu peux extraire le mercure de SATURNE en
vingt-sept jours. Les deux metaux sont bons, mais tu peux affirmer avec
plus de certitude encore que SATURNE EST LA PIERRE QUE LES
PHILOSOPHES NE VEULENT PAS NOMMER...
Car si l’on connaissait son nom...Cet Art serait devenu commun et
vulgaire. Ce travail deviendrait BREF ET SANS
GRANDE
DEPENSE...SATURNE EST LE
VASE AUQUEL IL NE FAUT
RIEN AJOUTER D’ ETRANGER, EXCEPTE’ CE QUI VIENT DE LUI; de
telle manière qu’il n’y a pas d’homme, si pauvre soit-il, qui ne puisse
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vaquer à cet Oeuvre, puisqu’il ne nécessite pas de grands frais, et qu’IL
FAUT PEU DE TRAVAIL ET PEU DE JOURS pour en obtenir la LUNE et,
peu après, le SOLEIL.
Nous trouvons donc dans SATURNE tout ce qui nous est nécessaire
pour l’Oeuvre.
En lui est le mercure parfait; en lui sont toutes les couleurs du monde
qui peuvent se manifester; en lui est la véritable noirceur, la blancheur,
la rougeur, en lui aussi le poids...
Saturne (questa volta non in corsivo!) est notre pierre philosophique et
le LAITON, d’où le mercure et notre pierre peuvent etre extraits en peu
de temps et sans grands débours, au moyen de notre ART BREF.
Et la pierre qu’on en reçoit est notre LAITON, et l’eau aigue qui est en
elle est notre pierre.
Et c’est là la Pierre et l’Eau sur laquelle les
philosophes ont écrit des montagnes de livres.
Théophraste Paracelse, dans le CANON CINQUIEME DE SATURNE, dit:
“SATURNE parle ainsi de sa nature: les six (métaux) se sont joints à moi
et infusèrent LEUR ESPRIT dans mon corps caduc; ils y ajoutèrent
ce qu’ils ne voulurent point et me l’attribuèrent.
Mais mes frères sont spirituels et pénétrent mom corps, qui est feu, de
telle sorte que je suis consumé par le feu. De manière qu’eux (les métaux),
excepté les deux, Soleil et Lune, sont purgés par mon eau. Mon ESPRIT
est l’eau qui ramolit tous les corps congelés et endormis de mes frères...”
Mais mon corp conspire avec la terre, tellement que ce qui s’attache à
cette terre est rendu semblable à elle et ramené dans son corps. Et je ne
connais rien dans le monde qui ouisse produire cela comme je le peux.
Les chimistes doivent donc abandonner tout autre procédé et s’attacher
ayx ressources que l’on peut tirer de moi.
La pierre, qui en moi est froide, est mon Eau, au moyen de laquelle on
peut coaguler l’esprit des sept métaux et l’essence du septième, du Soleil
ou de la Lune, et, avec la grace de dieu, profite tant qu’au bout de trois
semaines on peut préparer le MENSTRUE DE SATURNE qui dissoudra
immédiatement les perles.
Si les ESPRITS DE SATURNE sont fondus en solution, ils se coagulent
aussitot en masse et arrachent à l’or l’huile animée; alors par ce moyen,
tous les métaux et les gemmes peuvent etre dissous en un instant,
ce que le philosophe réservera pour lui autant qu’il le jugera convenable.
Mais je veux demeurer aussi obscur sur ce point que j’ai été clair jusqu’ici”
E’ sicuramente interessante riportare qui il quinto canone di Gerard Dorn,
come riportato a pag.562 del primo volume del Teatrum Chimicum:
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“DE NATURA ET PROPRIETATE SATURNI. CANON QUINTUS.
De propria sua natura Saturnus loquitur: Pro suo me reiecerunt
examinatore sex alia metalla, deque loco spirituali truserunt à se,
corruptibile corpus in mansionem etiam adiecerunt, ut quod ipsa nec
sunt, nec habere cupiunt, sim id ego.
Sex fratres mei spirituales existunt, quo fit ut corpus meum, quoties
ignitum est, penetrent, ac una mecum igne transeant, sole et luna optimis
tantum exceptis; mea namque mundantur et superbiunt aqua. Spiritus
meus est aqua solvensomnium meorum fratrum congelata corpora: corpus
meum tamen ad terram est proclive, quicquid in me recipitur, etiam
proprium fit ejus, et per nos in corpus efficitur.
Mundo minime foret utile cognoscere vel saltem credere, quidnam in me
lateat abditi , tum quid efficere possim; utilius vero si mecum id quod
valeo facere, hoc sciret: Alchemistarum artes deferens omnes eo solo
quod in me est, et ex me fieri potest, uteretur.
Frigoris lapis est in me, haec est aqua per quam congelari facio sex
metallorum spiritus in esse corporeum septimum, id est solem cum
luna promoveri.
Come si vede vi sono notevoli differenze rispetto al testo citato da
Fulcanelli. Ma il bello viene adesso:
Antimonium duplex reperitur, unum vulgare nigrum, quo repurgatur
aurum in eo liquefactum; cum Saturno habet finitatem, aliàs est sui
generis. Alterum est album, quod magnesia dicitur, affinitatem cum
Jove maximam habet, cum aliis multiplicat , Mercurium commiscet
Lunae.
Potrebbe trattarsi della stibina e della bismutinite. Si ricordi che il
bismuto era detto stagno di ghiaccio e antimonio femmina.
Pag.299, II tomo delle Dimore
“...les rapports entre les poids de l’art, restant soumis à la volonté de
l’artiste, s’expriment par l’aphorisme du Cosmopolite: LE POIDS DU
CORPS EST SINGULIER ET CELUI DE L’EAU PLURIEL.
Mais, comme les philosophes enseignent que le soufre est susceptible
d’absorber jusqu’à dix et douze fois son poids de mercure, on voit
naitre la necessité d’operations supplémentaires, dont les auteurs se
préoccupent médiocrement: les IMBIBITIONS et les REITERATIONS.
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Nous agirons dans le meme sens et soumettrons ce details de
pratique à la propre sagacitè du débutant, parce que ils sont d’execution
facile et de recherche secondaire.
L’icosaèdre gnomonique d’Edimbourg est donc bien...une traduction
cachée de l’Oeuvre gnostique, ou Grand Oeuvre des philosophes. Pour
nous ce petit monument n’a pas simplement et uniquement pour object
d’indiquer l’heure diurne, mais encore la marche du SOLEIL DES SAGES
dans l’ouvrage philosophale.
Et cette marche est réglée par l’icosaèdre, qui est ce cristal inconnu,
le SEL DE SAPIENCE, ESPRIT ou FEU INCARNE’, le GNOME familier
et serviable, ami des bons artistes, lequel assure à l’homme l’accession
aux suprèmes connaissances de la GNOSE antique.
A notre avis, le cadran solaire ècossais est une replique moderne, à la
fois plus concise et plus savante, de l’antique TABLE SMARAGDINE...
On nous dit qu’elle est verte, -ainsi que la rosée de printemps, appelé
pour cette raison EMERAUD DES PHILOSOPHES, -première analogie
avec la matière saline des sages...le cadran d’Edimbourg...nous
apprend que le MERCURE EST UN SEL, -ce que nous savions dejà,
-et que ce sel tire son origine du règne minéral.
C’est ce qu’affirment et répètent à l’envi Claveus, le Cosmopolite, Limojon
de Saint-Didier, Basile Valentin, Huginus à Barma, Batsdorff etc.,
lorsqu’ils enseignent que LE SEL DES METAUX EST LA PIERRE DES
PHILOSOPHES.
Nous pouvons donc, raisonnablement, regarder ce cadran solaire come
un monument élevé au VITRIOL PHILOSOPHIQUE, sujet initial et premier
etre de la pierre philosophale.
Pag.313, II tomo:
Or, tous le metaux ne sont que des sels, ce que prouve leur texture et
ce que démontre la facilité avec laquelle ils forment des composés
cristallisés; au feu ce sels se fondent dans leur eau de cristallisation
et prennent l’aspect de l’huile ou du mercure.
Notre VITRIOL obéit à la meme loi, et, comme il conduit au succès
l’artiste assez heureux pour le dècouvrir et le préparer, il a recu de nos
prédécesseurs le nom d’HUILE DE VICTOIRE.
D’autres, considérant sa couleur, et jouant à dessein sur l’assonance,
l’ont dénommé HUILE DE VERRE (VITRI OLEUM), ce qui marque son
aspect vitreux, sa fluidité grasse au feu et sa coloration verte (VIRIDIS).
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Pag.316, II Tomo
“...Aussi, ne prétendons nous pas insinuer qu’il faille recueillir, à l’exemple
de cetains spagyristes et des personnages du MUTUS LIBER, la rosée
nocturne du mois de Marie, en lui attribuant des qualités dont nous la
savons dépourvue.
La rosée des sages est un sel, non une eau, mais c’est la coloration
propre de cette eau qui sert à désigner notre sujet...
Pag.317, II Tomo
“...Nous pouvons dire, de manière très certaine, que c’est en étranglant
et en devorant l’ANE que le LOUP devient vert, et cela suffit.
Le “loup affamé et ravisseur” est l’agent indiqué par Basile
Valentin dans la prèmière de ses DOUZE CLEFS.
Ce loup (lìkos) est d’abord gris et ne laisse pas soupçonner le feu
ardent, la vive lumière qu’il tient cachés en son corps grossier. Sa
rencontre avec l’ane rend manifeste cette lumière: lìkos devient likè, la
première lueur du matin, l’AURORE.
Le LOUP GRIS s’est teint en LOUP VERT, et c’est alors notre FEU
SECRET, l’Apollon naissant, Likegenès, LE PERE DE LA LUMIERE...
LEGENDE DES CIERGES VERTS...contiènt, derrière le voile allégorique,
la
description du travail que doit effectuer l’alchimiste pour
extraire, du minèral grossier, l’esprit vivant et lumineux, le FEU
SECRET qu’il renferme, sous forme de cristal translucide vert
fusible comme de la cire, et que les sages nomment leur VITRIOL...
Segue la nota leggenda: ...Déporvue d’argent , elle fit glisser de son doigt
un modeste anneau d’or, -sa seule fortune, -et le plaça, en guise d’offrande,
sous un chandelier d’autel...
La CIRE BLANCHE des cierges devenir VERTE, d’un vert céleste, inconnu,
vert diaphane et plus éclatant que les plus belles èmeraudes ou les
plus rares malachites! SI RICORDI CHE TUTTO SUCCEDE DI NOTTE.
QUESTE FORSE SONO LE ULTIME RIFLESSIONI ALCHEMICHE CHE
FULCANELLI HA CONFIDATO AL SUO LIBRO, DATO IL CARATTERE
PARREBBE SCISSO DEGLI ULTIMI ARTICOLI
“Aussi, est-ce au moment où se dèclare l’inertie corporelle, à l’heure
meme où la nature termine son labeur, que le sage commence le sien.
Penchons-nous donc sur l’abìme, scrutons-en la profondeur, fouillons les
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ténèbres qui le comblent, et le néant nous instruira.
La naissance apprend peu de chose, mais la mort, d’où nait la vie,
peut tout nous révéler. Elle seule délivre l’esprit, emprisonné au centre
du corps matériel. Ombre dispensatrice de la lumière, sanctuaire de
la veritè, asile inviolé de la sagesse, elle cache et dérobe jauleusement
ses trésors aux mortels timorés, aux indécis, aux sceptiques à tous
ceux qui la méconnaissent ou n’osent point l’affronter.
...On comprend ainsi pourquoi les philosophes insistent tant sur la
nécessité absolue de la mort matérielle.
C’est par elle que l’esprit, impérissable et toujours agissant, brasse,
crible, sépare, nettoie et purifie le corps. C’est elle qu’il tient la possibilité
d’en asembler les parties mondées, de construire avec elles son nouveau
logis, de transmettre enfin à la forme régénéré une energie qu’elle ne
possedait pas.
Considérée au point de vue de son action chimique sur les substances
des trois regnès, la mort est nettement caractérisée par la dissolution
intime, profonde et radicale du corps.
C’est pourquoi la DISSOLUTION, appellée MORT par les vieux auteurs,
s’affirme comme étant LA PREMIER E ET LA PLUS IMPORTANTE
DES OPERATIONS DE L’OEUVRE, celle
que l’artiste doit s’efforcer de réaliser avant toute autre.
Celui qui découvrira l’artifice de la véritable dissolution et verra s’accomplir
la putréfaction consécutive, aura en son pouvoir le plus grand secret du
monde.
Il possédera également un mojen sur d’accéder aux sublimes
connaissances. Tel est le point important, ce PIVOT DE L’ART, suivant
meme
l’exprèssion de Philalèthe, que nous désirions signaler aux
hommes de bonne fois, aux chercheurs bénévoles et désintéressés .
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