Nietzsche, Heidegger et la question du « prétendu biologisme »

Les Études philosophiques, 2021

According to Heidegger, the reasons for which Nietzsche is the last metaphysical thinker surpasses his onto-theological concepts as well as the limits of his “inverted Platonism.” The reading of his posthumous writings and notebooks on the Ereignis-Denken, written between 1936 and 1944, allows us to complete the critique of Nietzsche, and provides us with important arguments on his radical opposition to any essay of breeding (Züchtung) superior humans. In fact, Heidegger considers this notion of breeding the last figure of the metaphysical definition of the human being as a rational animal, and, in order to oppose the Nietzschean Züchtung, he tries to think of a construction (Vorbereitung) of the Dasein as the necessary transformation of the essence of man. In this paper, we analyze and criticize the scope as well as the relationship between these two concepts: the breeding as it appears in Heidegger’s texts and the construction of the Dasein. Our aim is, on one hand, to grasp a better understanding of Nietzsche’s role in The History of Being (Die Geschichte des Seyns), and on the other hand, to re-examine to what extent he overcomes Heidegger’s thought.

Etude de la conférence de 1929 : « Was ist Metaphysik ? » (Mini-mémoire de Master 1, Paris IV)

In this paper, I show that Nietzsche is a Kantian, and what being Kantian means. He accepts the idea that our perception is configured by concepts which unify and inform the world around us, and which result from a biological evolution of the human species. His Kantianism is thus biological and mainly influenced by Friedrich Albert Lange’s reading of Kant. But this Nietzschean conceptualism must be inscribed in his thought of the will to power, where the perceptive fixation of the world is the result of a degeneration caused by the biological, psychological and historical recovery of the will to power. Thus, I show that Nietzsche’s Kantianism is as biological as it is axiological.

Mini-mémoire de Master 1, Paris IV.

This paper aims to show how Heidegger first wanted to raise anew the main question of metaphysics, that of Being, and finally convinced himself that metaphysics was what prevented this question to be raised. He thus became a fierce opponent of metaphysics.

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012

Noesis

Le projet le plus général de Nietzsche peut se formuler de la façon suivante : il s'agit de démontrer que le monde phénoménal, tout particulièrement sous sa forme sensible, n'est pas cette simple apparence, ce résidu négligeable qui tend à empêcher la révélation de l'Être véritable. C'est ce qu'il appelle « renverser » le platonisme et qui consiste donc à affirmer le monde phénoménal. Mais le matérialisme post-nietzschéen a souvent compris ce projet comme une pure et simple gestion de la matière, qui peut prendre des accents esthétisants (comme chez Michel Onfray, pour prendre un exemple de nietzschéisme caricatural), sans se poser la question fondamentale qui fait toute l'originalité du propos nietzschéen : comment donner au sensible le caractère de l'Être ? Comment échapper, en somme, à un matérialisme d'épicier, dont la logique gestionnaire ne peut avoir que des conséquences de type eugéniste ou raciste ? Tandis que Nietzsche s'efforce de supprimer la distinction entre le monde de l'Être et celui de l'apparence, le matérialisme nihiliste pseudo-nietzschéen se contente de supprimer le monde de l'Être. Tandis que Nietzsche veut fondre ensemble le monde de l'Être et celui du sensible, le nihilisme qui se réclame de lui refuse au devenir la qualité d'Être. Tandis que Nietzsche tente une synthèse d'Héraclite et de Parménide, ses enfants illégitimes se contentent de conspuer Parménide. Pour mieux comprendre l'originalité de l'affirmation du sensible par Nietzsche, il nous faut résumer la doctrine platonicienne des deux mondes.

Revue Internationale De Philosophie, 2000

Quelle est la place qu’occupe Nietzsche dans le mouvement historico-philosophique du déclin de la philosophie transcendantale en Allemagne ? Pour y répondre, nous emprunterons tout d’abord l’idée de la généalogie de la psychanalyse telle qu'elle a été mise en œuvre par Odo Marquard. Par la suite, nous nous intéresserons de plus près aux textes de Nietzsche, afin d’y faire surgir une position philosophique qui nous permettra d’esquisser une nouvelle compréhension de la psychanalyse.