Academia.eduAcademia.edu

BRÉSIL 1990-1994

1995, Mémoires du XXe siècle. 1990-1994

El artículo expone un balance sintético sobre la coyuntura geopolítica que vivió Brasil durante el quinquenio 1990-1994, con énfasis en los principales eventos políticos, económicos y sociales. Describe las acciones de los principales actores y protagonistas, y evalúa sus consecuencias históricas para el país.

C'est en toute impunité que la . purification ethnique » a pu étre pratiquée sur le territoire bosniaque. Ci-dessus : du prisonniers dnns le camp d'Omarskn, dans le nord du pays. @ ITN/FSP - Gamma Yers un partage ? Dés lors, une fois le plan Vance-Owen abandonné, de nouvelles négociations s'ouvrent en septembre sur la base de l'accord signé entre les présidents croate et serbe, Franjo Tudjman et Slobodan Milosevic, qui instaure une Confédération de trois Républiques « ethniques ». Les Musulmans, pour qui ces propositions, reprises par le plan Owen-Stoltenberg, apparaissent comme le prélude á un éclatement de l t t Supetficie :600 372 km'z Capitale: Gaborone Depuis l'indépendance en 1966,\e Botswana Democratic Party (BDP) détient une trés large majorité á l'Assemblée, confirmée tous les cinq ans par la voie du suffrage universel. L'exécutif est également caractérisé par une remarquable continuité, avec deux présidents seulement en prés de trente ans : Seretse Khama, élu quatre fois et mort en 1980, alors qu'il était au pouvoir, et Quett Masire, élu trois fois et actuellement en place. Le Botswana fait donc flgure d'exception en Afrique noire - au méme titre que le Sénégal avec une Constitution démocratique appliquée á la lettre. méme si - ? t t Superficie :8 511 965 km' Capitale : Brasilia la Bosnie, en raison du rattachement prévisible des Républiques croate et serbe de Bosnie á la Croatie et á la Serbie, rejettent ce plan, mais ils se voient contraints peu aprés de I'accepter. Une fois de plus, cependant, les négociations achoppent sur le projet de partition. Dans le but de faire plier les Musulmans, les Serbes intensifient leur pression sur Sarajevo. Mais la mort de soixante-huit personnes, due á un tir de mortier sur un marché de la ville en février 1994, force la coÍrmunauté internationale á agir avec plus de fermeté. Un ultimatum de I'OTAN oblige alors les Serbes á retirer leurs troupes dans un rayon de 20 kilométres du centre-ville. Peu aprés, quatre avions serbes sont abattus par les forces de I'OTAN pour avoir violé la zone d'exclusion décidée par I'ONU. Mais l'attaque des Serbes contre Gorazde, pourtant décrétée zone de sécurité sous la protection de |ONU, en awil, illustre á nouveau les limites de la fermeté occidentale. Entre-temps, les Croates bosniaques, faisant passer leur crainte de l'expansionnisme serbe avant leur désir d'étendre leur conquéte en Bosnie, signent le l3 mars, sous I'impulsion des Etats-Unis. un accord avec les MusulmanÁ, qui établit une Fédération croato-musulmane en Bosnie et prévoit également la création d'une confédération entre cette Fédération et la Croatie, Puis, affichant pour la premiére fois une volonté politique commune, les grandes puissances, réunies en un groupe de contact, présentent en juillet un nouveau plan préservant l'intégrité de la Bosnie et accordant 51 % du pays á la Fédération croato-musulmane et 49 o/o aux Serbes, qui rejettent ce plan en aoüt. Les forces gouvernementales bosniaques lancent alors plusieurs offensives fln octobre, infligeant quelques revers aux Serbes. Mais ces derniers passent á la contre-attaque, notamment á Bihac, 1'enclave musulmane au nord-ouest du pays. Cette zone de sécurité subit ainsi un bombardement intensif ainsi qu'un siége trés meurtrier qui marque á la fois la défaite militaire des Musulmans et f impuissance du groupe de contact qui, comme I'OTAN, entend ne s'en tenir qu'au seul processus diplomatique. Toutefois, gráce á la médiation de l'ancien président Jimmy Carter, un accord de cessez-le-feu entre en vigueur le 24 décembre. l'immobilisme politique du pays donne un caractére formel á ce régime et aujourd'hui un État á revenu intermédiaire. Cette remarquable croissance économique est imputable á la découverte d'importantes richesses miniéres, en particulier de diamants, qui représentent plus de 80 % des exportations. Toutefois, son économie demeure fragile, car trop liée á la commence á provoquer des remous au sein de la population. L'absence de rivalités entre les différentes tribus contribue á renforcer la bonne image du pays qui, par sa modération sur la scéne internationale, est devenu une voix avec laquelle il faut compter. Mais des négociations secrétes avec les Etats-Unis. relatives á l'installation de ffoupes américaines sur son territoire, éveillent Ia méflance de ses voisins. Alors que, dans les années soixante, le Botswana faisait partie des vingt pays les plus pauvres du monde, il est Carl A»rnno» fluctuation des cours des produits miniers sur le marché international et trds largement dépendante de la situation politique en Afrique australe, notamment chez ses voisins, 1'Afrique du Sud, la Namibie et le Zimbabwe. Sophie Ln C¡.rLeNNsc RESIL Le 15 mars 1990, Fernando Collor de Mello, candidat de droite élu président le 17 décembre 1989, entre en fonctions. Il lance aussitót un programme économique pour enrayer une grave crise conjuguant inflation, fuite des capitaux et extr0me misére. Ce programme, négocié avec le FMI, prévoit le gel des salaires et des dépóts bancaires, la libéralisation des marchés, l'assainissement des flnances par la suppression d'emplois, des privatisations et 1'augmentation des tarifs des services publics. Il a pour conséquence la pire récession que le Brésil ait jamais connue. L'hyperinflation se confirme, tandis que le chómage augmente dans des proportions dramatiques et que les déséquilibres sociaux s'accentuent. Les mauvais résultats économiques ont une incidence immédiate sur les élections générales d'octobre et novembre 1990, et en particulier sur celle des gouverneurs, fempoftée par 1'opposition. En février l99l,le gouvernement lance un nouveau plan économique, fondé sur le développement des marchés régionaux et sur la baisse des tarifs douaniers, et qui exclut les produits de premiére nécessité de la libéralisation des prix. En outre, le 26 mars 1991,1e Brésil signe, avec l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, un accord prévoyant la création. le 1'' janvier Sous l.a pression de gigantesques manif utations, le p résident Collor, accusé de conuption, est obligé dc démissionner. @ Fridrnan - Sygma 1995, du Marché commun du C6ne sud (MERCOSUR). Cependant, le Congrés vote en mars une loi limitant le pouvoir de l'exécutif de gouverner par décrets. Par ailleurs, la présidence est encore affaiblie par une série de scandales dans lesquels sont impliqués des hauts fonctionnaires et des ministres, ce qui contraint Fernando Collor á demander en mars 1992 la démission collective de son gouvemement. Cherchant de nouvelles alliances á droite, il se rapproche de l'Alliance rénovatrice nationale (ARENA), qui a longtemps soutenu la dictature miütaire et dont est issu un tiers des membres de son nouveau gouvernement. Au mois de mai, le président brésilien est accusé par son propre frére de corruption et de traflc RUNEI t t Finances et des Affaires étrangéres. Sur le plan intérieur, l'exécutif Capitale: Bandar Seri Begawan s'attache avant tout á combattre l'intégrisme musulman, á contróler la communauté chinoise, dont il se défe, cherchant, comme en Malaisie, á promouvoir les bamiputa (les « fils de la terre », c'est-á-dire les Malais) et á fieiner l'immigraüon sauvage en J t t Superficie : 110 912 knú Capitale: Sofia afin d'enrayer l'hyperinflation et d'atteindre l'équilibre budgétai¡e. L'¡ fonds social d'urgence, destiné á secourir les populations les plus démunies, est créé ;la monnaie nationale change d'appellation, le red remplagant le cruzeiro en juin 1994mais les salaires sont gelés. Alon de nouvelles affaires de comrption sont révélées et qu'un projet de cotp d'Etat militaire est découvert, l'élection présidentielle parait acqub á I'opposition, menée par Luiz Ignrir da Silva, dit Lulla, leader du Parti dc¡ travailleurs (PT) et candidat malheureux aux élections de 1989. fonde pour l'occasion le Front populaire du Brésil (FPB). De leur cóté, les partis politiques traditionnels, le Parti du front liberal (PFL) et le Parti de la socialdémocratie brésilienne (PSDB). s'unissent derriére Cardoso, qui l'emporte dés le premier tour le 3 octobre 1994. La réussite de son plan de stabilisation, qui a permis de rfiuirc l'inflation de 45 % en juin á 1,5 % en septembre, est la cause principale de victoire. En attendant son entrée en fonctions off cielle, prévue pour janrü 1995, le nouveau président intensife h lutte contre les mouvements sociaurI. ainsi que la répression du traflc de drogue dans les favelas. qr <[ s Javier PEnrz-Sn ' L'arrivée au pouvoir de communistes réformateurs durant l'hiver 1989-1990 (Petar Mladenov á la présidence de la République et AndreiLoukanov au poste de Premier minisfe) ne parvient pas á enrayer la montée de l'opposition, regroupée au sein de l'Union des forces démocratiques o --l T Le pouvoir est traditiomellemetrt concentré dans les mains de la famille régnante, le sultan Hassanal Bolkiah cumulant les fonctions de Premier ministre et de ministre de la Défense, et ses fréres dirigeant les ministéres des Superficie:5 765 km' d'infl uence. Une commission d'enquéte parlementaire, créée á sa demande, ayant confirmé ces accusations, Fernando Collor démissionne avant d'étre reconnu coupable. Le Sénat le condamne á huit ans de privation de ses droits civiques, et le vice-président Itamar Franco lui succéde. Cette affaire (Collor sera acquitté, faute de preuves, le 12 décembre 1994) mobilise l'attention de I'opinion publique, á un moment oü le Brésil négocie la restructuration de sa dette avec le FMI, qui lui accorde, en contrepartie d'une politique de rigueur, un nouveau crédit, une réduction de la dette et un rééchelonnement de son remboursement. D'un montant de 120 milliards de dollars, celle-ci reste néanmoins la plus importante des pays du tiers-monde. Doté de grandes richesses, mais trés inégalement réparties, le Brésil souffre d'une paupérisation croissante. En 1993, divers organismes internationaux soulignent ainsi l'aggravation de la mortalité infantile, annoncent que prés de Ia moitié de la population est atteinte de dénutrition et recensent des dizaines de milliers de cas d'esclavage, sans parler des enfants des rues, réguliérement « éliminés » par ceux que l'on appelle les « escadrons de la mort ». Le ministre de l'Économie, Fernando Henrique Cardoso, lance un programme de redressement progress\f. (¡tlan real), provenance d'Indonésie et des Philippines. L'économie reste centrée sur l'exploitation du pétrole et du gaz, qui constituent les principales richesses du sultanat. Le pétrole est exploité par une compagnie détenue conjointement par le sultan et la société Shell ; le gaz avec Mitsubishi. Ces deux sources de revenus rapportent au sultan des sommes considérables, qui lui ont permis d'acquérir les magasins londoniens Hanods ou une partie des Royal Jordanian Airlines (1991). t e PNB par habitant était estimé en 1993 (UFD).Toutefois, gráce au soutien des campagnes, le PC, rebaptisé Parti socialiste bulgare (PSB), remporte les premiéres élections libres en juin 1990, devangant I'UFD et le Mouvement pour les droits et les libertés (MDL), qui représente I'importante minorité turque. Mais la üctoire des ex- á plus de 20 000 dollars américains, mais ce chiffoe, compte tenu de la structure économique de ce pays de 300 000 habitants, n'a guére de sens. Membre de I'Association des nations du Sud-Est asiatique (ANSEA) depuis son indépendance (1984), Brunei a suivi les exemples indonésien et singapourien en nouant, en septembre 1991, des relations diplomatiques avec la Chine populaire. Frangois Jov.rcr communistes s'avére de courte durée. La multiplication des manifestations et des gréves conduites par le puissant syndicat Podkrepa, proche de I'UFD, paralyse l'action du gouvernement Loukanov, alors méme que l'effondrement du bloc communiste précipite l'économie bulgare dans une MEMOIRES 1990 1994 ENCYCLOPE$IE5 BORDAS ivfÉUOVOXo est une marque déposée pour la collection ENCYCLOPÉDIES BORDAS - MÉMOIRES DU XX" SDCLE Remerciements La direction éditoriale de la Société générale d'édition et de diffusion-Encyclopédies Bordas remercie l'ensemble des personnes et organismes publics ou privés qui ont apporté leur concours á la réalisaüon de ce volume des MÉMOIRES DU XX"SGCLE et plus particuliérement @ &.,"rronce M : TNSTTTUTNATT.NALDEL'AUDr,vrsuEL Le concept éditorial de la collection IrlfUOmfS DU XX"SIECLE repose sur une idée originale de la société Kluwerpers BV. @ SGED, Paris, 1995 ISBN2-907092-57-X Dépót légal : septembre 1995 Feuilles acoustiques et appareil de lecture : SONO-System AG, CH-9462 MONTLINGEN. Inventeur : Dr Erich Dóring (brevet France d'enregistrement national no 82 14262.Dépdt dt 18 aoüt 1982). Composition : EDS, Bruxelles. Photogravure : Maury, Malesherbes. Impression et reliure : Mohndruck Graphische Betriebe GmbH, Gütersloh (RFA). Le code de la propriété intellectuelle n'auto¡isant, au teme de l'articleL.122-5,2" et3'a), d'utte part, que les « copies ou reproductions strictement résruées I l'usage privé du copiste et non destinées i une utilisation collective » et, d'autre part, que les analys et les courtes citations dans un büt d'exemple et d'illustmtion, « toute représentation ou reproduction inté$ale ou panielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayatrts droit ou ayilts caüse est illicite» (alt. L 1224). Cette représentation ou reproduction, pr quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefagon sanctionnée par les aficles L. 355-2 et suivants du code de Ia propriété intellectuelle. Iab1e des illustrations sonores 7 Table des auteurs 8 Préface 9 Thémes et débats 13 Chronologie 57 Pays du monde Index et transcription des documents sonores 307 436 Préface ; Alfred Grosser Conseil hístorique : Pascal Ory Direction de l'édition; Yves Thomas Secrénriat : Marianne Pertuisot É¡ruor Coorilínation gény'r¿le : Simon Parlier §¿isi¿ r Denise Souchet ICONOGRAPHIE' Coordination : Daniéle Portaz Recherche : Béatrice Delamotte, Martine Ravache Secrét¿riat : Antoineüe Bouvier, Elisabeth Garcia NÉEUSEIIOTTT GRAPHIQIIE Marguerite Leenhardt, d'aprés we maquette de Bruno Losúe CORRECTION Coordination : Tewfik Allal Révision et correction: Laurette Heitz, Michel Courthial, Alain Le Saux PRODUCTION Direction: AnúÉtulin, F abrication : Sylvie Bayer TEXTES AUTEIIRS rr nÉ¡lrs : Carl Aderhokl, Claude Beylie, Jéróme Bourdon, Jacques Chcsnel, Chrisúophe Conúe, Gilles Costaz, Christophe Cullin, Frangois Foucart, Alain Foii, Emmanuelle Heidsiech, Suge Jodra, Berna¡d Jordan, Frans¡is Joyau¿ Bénédicte M¡thieu, Ioél hiolon Tlñnms Lns prys ou motor : Cm.oNoLocm : Line Karoubi, Simon Parlier Cad Aderhold, Hervé Cauchois, Jean-Muie Guinebert, Laurette Eeitz, Frangois Joyaux, Sophie Le Callennec, Claire Mouradian, Iavier Pérez-Siller, Catherine Poujol, Hassan Remaoun PAGES SONORES Réalisation sonore r Michel Forgit Coorilination ; Line Karoubi Conception et rédaction iles scripts et tefres d'arconpagnen¿n¡ : Carl Aderhold (politique, société, sport), Jacques Chesnel (culture), Michel Forgit (echniques et sciences), Line Karoubi (culture), Alain Le Saux (culture) Docwwntatiou Frangoise Maati (INA), Iosé Sourillan (RTL), Daniel Valon (IAS) Ingmieur ilu son,'Greco Casadesus