C'est en toute impunité que la
. purification ethnique » a pu
étre pratiquée sur le territoire
bosniaque. Ci-dessus :
du
prisonniers dnns le camp
d'Omarskn, dans le nord
du pays.
@ ITN/FSP - Gamma
Yers un partage
?
Dés lors, une fois le plan Vance-Owen
abandonné, de nouvelles négociations
s'ouvrent en septembre sur la base de
l'accord signé entre les présidents
croate et serbe, Franjo Tudjman et
Slobodan Milosevic, qui instaure une
Confédération de trois Républiques
« ethniques ». Les Musulmans, pour
qui ces propositions, reprises par le
plan Owen-Stoltenberg, apparaissent
comme le prélude á un éclatement de
l
t
t
Supetficie :600 372 km'z
Capitale: Gaborone
Depuis l'indépendance en 1966,\e
Botswana Democratic Party (BDP)
détient une trés large majorité á
l'Assemblée, confirmée tous les cinq
ans par la voie du suffrage universel.
L'exécutif est également caractérisé
par une remarquable continuité, avec
deux présidents seulement en prés de
trente ans : Seretse Khama, élu quatre
fois et mort en 1980, alors qu'il était au
pouvoir, et Quett Masire, élu trois fois
et actuellement en place. Le Botswana
fait donc flgure d'exception en Afrique
noire - au méme titre que le Sénégal
avec une Constitution démocratique
appliquée á la lettre. méme si
-
?
t
t
Superficie :8 511 965 km'
Capitale : Brasilia
la Bosnie, en raison du rattachement
prévisible des Républiques croate et
serbe de Bosnie á la Croatie et á la
Serbie, rejettent ce plan, mais ils se
voient contraints peu aprés de
I'accepter. Une fois de plus, cependant,
les négociations achoppent sur le
projet de partition. Dans le but de faire
plier les Musulmans, les Serbes
intensifient leur pression sur Sarajevo.
Mais la mort de soixante-huit
personnes, due á un tir de mortier sur
un marché de la ville en février 1994,
force la coÍrmunauté internationale á
agir avec plus de fermeté. Un
ultimatum de I'OTAN oblige alors les
Serbes á retirer leurs troupes dans un
rayon de 20 kilométres du centre-ville.
Peu aprés, quatre avions serbes sont
abattus par les forces de I'OTAN pour
avoir violé la zone d'exclusion décidée
par I'ONU. Mais l'attaque des Serbes
contre Gorazde, pourtant décrétée
zone de sécurité sous la protection de
|ONU, en awil, illustre á nouveau les
limites de la fermeté occidentale.
Entre-temps, les Croates bosniaques,
faisant passer leur crainte de
l'expansionnisme serbe avant leur désir
d'étendre leur conquéte en Bosnie,
signent le l3 mars, sous I'impulsion des
Etats-Unis. un accord avec les
MusulmanÁ, qui établit une Fédération
croato-musulmane en Bosnie et prévoit
également la création d'une
confédération entre cette Fédération et
la Croatie, Puis, affichant pour la
premiére fois une volonté politique
commune, les grandes puissances,
réunies en un groupe de contact,
présentent en juillet un nouveau plan
préservant l'intégrité de la Bosnie et
accordant 51 % du pays á la
Fédération croato-musulmane et 49 o/o
aux Serbes, qui rejettent ce plan en
aoüt. Les forces gouvernementales
bosniaques lancent alors plusieurs
offensives fln octobre, infligeant
quelques revers aux Serbes. Mais ces
derniers passent á la contre-attaque,
notamment á Bihac, 1'enclave
musulmane au nord-ouest du pays.
Cette zone de sécurité subit ainsi un
bombardement intensif ainsi qu'un
siége trés meurtrier qui marque á la
fois la défaite militaire des Musulmans
et f impuissance du groupe de contact
qui, comme I'OTAN, entend ne s'en
tenir qu'au seul processus
diplomatique. Toutefois, gráce á la
médiation de l'ancien président Jimmy
Carter, un accord de cessez-le-feu
entre en vigueur le 24 décembre.
l'immobilisme politique du pays donne
un caractére formel á ce régime et
aujourd'hui un État á revenu
intermédiaire. Cette remarquable
croissance économique est imputable á
la découverte d'importantes richesses
miniéres, en particulier de diamants,
qui représentent plus de 80 % des
exportations. Toutefois, son économie
demeure fragile, car trop liée á la
commence á provoquer des remous au
sein de la population. L'absence de
rivalités entre les différentes tribus
contribue á renforcer la bonne image
du pays qui, par sa modération sur la
scéne internationale, est devenu une
voix avec laquelle il faut compter. Mais
des négociations secrétes avec les
Etats-Unis. relatives á l'installation de
ffoupes américaines sur son territoire,
éveillent Ia méflance de ses voisins.
Alors que, dans les années soixante, le
Botswana faisait partie des vingt pays
les plus pauvres du monde, il est
Carl
A»rnno»
fluctuation des cours des produits
miniers sur le marché international et
trds largement dépendante de la
situation politique en Afrique australe,
notamment chez ses voisins, 1'Afrique
du Sud, la Namibie et le Zimbabwe.
Sophie Ln C¡.rLeNNsc
RESIL
Le 15 mars 1990, Fernando Collor de
Mello, candidat de droite élu président
le 17 décembre 1989, entre en
fonctions. Il lance aussitót un
programme économique pour enrayer
une grave crise conjuguant inflation,
fuite des capitaux et extr0me misére.
Ce programme, négocié avec le FMI,
prévoit le gel des salaires et des dépóts
bancaires, la libéralisation des marchés,
l'assainissement des flnances par la
suppression d'emplois, des
privatisations et 1'augmentation des
tarifs des services publics. Il a pour
conséquence la pire récession que le
Brésil ait jamais connue.
L'hyperinflation se confirme, tandis
que le chómage augmente dans des
proportions dramatiques et que les
déséquilibres sociaux s'accentuent. Les
mauvais résultats économiques ont une
incidence immédiate sur les élections
générales d'octobre et novembre 1990,
et en particulier sur celle des
gouverneurs, fempoftée par
1'opposition.
En février l99l,le gouvernement lance
un nouveau plan économique, fondé
sur le développement des marchés
régionaux et sur la baisse des tarifs
douaniers, et qui exclut les produits de
premiére nécessité de la libéralisation
des prix. En outre, le 26 mars 1991,1e
Brésil signe, avec l'Argentine, le
Paraguay et l'Uruguay, un accord
prévoyant la création. le 1'' janvier
Sous
l.a
pression de gigantesques
manif utations,
le p résident
Collor, accusé de conuption,
est obligé dc démissionner.
@ Fridrnan - Sygma
1995, du Marché commun du C6ne sud
(MERCOSUR). Cependant, le
Congrés vote en mars une loi limitant
le pouvoir de l'exécutif de gouverner
par décrets. Par ailleurs, la présidence
est encore affaiblie par une série de
scandales dans lesquels sont impliqués
des hauts fonctionnaires et des
ministres, ce qui contraint Fernando
Collor á demander en mars 1992 la
démission collective de son
gouvemement. Cherchant de nouvelles
alliances á droite, il se rapproche de
l'Alliance rénovatrice nationale
(ARENA), qui a longtemps soutenu la
dictature miütaire et dont est issu un
tiers des membres de son nouveau
gouvernement. Au mois de mai, le
président brésilien est accusé par son
propre frére de corruption et de traflc
RUNEI
t
t
Finances et des Affaires étrangéres.
Sur le plan intérieur, l'exécutif
Capitale: Bandar Seri
Begawan
s'attache avant tout á combattre
l'intégrisme musulman, á contróler la
communauté chinoise, dont il se défe,
cherchant, comme en Malaisie, á
promouvoir les bamiputa (les « fils de
la terre », c'est-á-dire les Malais) et á
fieiner l'immigraüon sauvage en
J
t
t
Superficie : 110 912 knú
Capitale: Sofia
afin d'enrayer l'hyperinflation et
d'atteindre l'équilibre budgétai¡e. L'¡
fonds social d'urgence, destiné á
secourir les populations les plus
démunies, est créé ;la monnaie
nationale change d'appellation, le red
remplagant le cruzeiro en juin 1994mais les salaires sont gelés. Alon
de nouvelles affaires de comrption
sont révélées et qu'un projet de cotp
d'Etat militaire est découvert,
l'élection présidentielle parait acqub
á I'opposition, menée par Luiz Ignrir
da Silva, dit Lulla, leader du Parti dc¡
travailleurs (PT) et candidat
malheureux aux élections de 1989.
fonde pour l'occasion le Front
populaire du Brésil (FPB).
De leur cóté, les partis politiques
traditionnels, le Parti du front liberal
(PFL) et le Parti de la socialdémocratie brésilienne (PSDB).
s'unissent derriére Cardoso, qui
l'emporte dés le premier tour le 3
octobre 1994. La réussite de son plan
de stabilisation, qui a permis de rfiuirc
l'inflation de 45 % en juin á 1,5 % en
septembre, est la cause principale de
victoire. En attendant son entrée en
fonctions off cielle, prévue pour janrü
1995, le nouveau président intensife h
lutte contre les mouvements sociaurI.
ainsi que la répression du traflc de
drogue dans les favelas.
qr
<[
s
Javier PEnrz-Sn '
L'arrivée au pouvoir de communistes
réformateurs durant l'hiver 1989-1990
(Petar Mladenov á la présidence de la
République et AndreiLoukanov au
poste de Premier minisfe) ne parvient
pas á enrayer la montée de
l'opposition, regroupée au sein de
l'Union des forces démocratiques
o
--l
T
Le pouvoir est traditiomellemetrt
concentré dans les mains de la famille
régnante, le sultan Hassanal Bolkiah
cumulant les fonctions de Premier
ministre et de ministre de la Défense,
et ses fréres dirigeant les ministéres des
Superficie:5 765 km'
d'infl uence. Une commission
d'enquéte parlementaire, créée á sa
demande, ayant confirmé ces
accusations, Fernando Collor
démissionne avant d'étre reconnu
coupable. Le Sénat le condamne á huit
ans de privation de ses droits civiques,
et le vice-président Itamar Franco lui
succéde. Cette affaire (Collor sera
acquitté, faute de preuves, le 12
décembre 1994) mobilise l'attention de
I'opinion publique, á un moment oü le
Brésil négocie la restructuration de sa
dette avec le FMI, qui lui accorde, en
contrepartie d'une politique de
rigueur, un nouveau crédit, une
réduction de la dette et un
rééchelonnement de son
remboursement. D'un montant de
120 milliards de dollars, celle-ci reste
néanmoins la plus importante des pays
du tiers-monde. Doté de grandes
richesses, mais trés inégalement
réparties, le Brésil souffre d'une
paupérisation croissante.
En 1993, divers organismes
internationaux soulignent ainsi
l'aggravation de la mortalité infantile,
annoncent que prés de Ia moitié de la
population est atteinte de dénutrition
et recensent des dizaines de milliers de
cas d'esclavage, sans parler des enfants
des rues, réguliérement « éliminés »
par ceux que l'on appelle les
« escadrons de la mort ». Le ministre
de l'Économie, Fernando Henrique
Cardoso, lance un programme de
redressement progress\f. (¡tlan real),
provenance d'Indonésie et des
Philippines.
L'économie reste centrée sur
l'exploitation du pétrole et du gaz, qui
constituent les principales richesses du
sultanat. Le pétrole est exploité par
une compagnie détenue conjointement
par le sultan et la société Shell ; le gaz
avec Mitsubishi. Ces deux sources de
revenus rapportent au sultan des
sommes considérables, qui lui ont
permis d'acquérir les magasins
londoniens Hanods ou une partie des
Royal Jordanian Airlines (1991). t e
PNB par habitant était estimé en 1993
(UFD).Toutefois, gráce au soutien des
campagnes, le PC, rebaptisé Parti
socialiste bulgare (PSB), remporte les
premiéres élections libres en juin 1990,
devangant I'UFD et le Mouvement
pour les droits et les libertés (MDL),
qui représente I'importante minorité
turque. Mais la üctoire des ex-
á plus de 20 000 dollars américains,
mais ce chiffoe, compte tenu de la
structure économique de ce pays de
300 000 habitants, n'a guére de sens.
Membre de I'Association des nations
du Sud-Est asiatique (ANSEA) depuis
son indépendance (1984), Brunei a
suivi les exemples indonésien et
singapourien en nouant, en septembre
1991, des relations diplomatiques avec
la Chine populaire.
Frangois
Jov.rcr
communistes s'avére de courte durée.
La multiplication des manifestations et
des gréves conduites par le puissant
syndicat Podkrepa, proche de I'UFD,
paralyse l'action du gouvernement
Loukanov, alors méme que
l'effondrement du bloc communiste
précipite l'économie bulgare dans une
MEMOIRES
1990
1994
ENCYCLOPE$IE5
BORDAS
ivfÉUOVOXo est une marque déposée pour la collection
ENCYCLOPÉDIES BORDAS - MÉMOIRES DU XX" SDCLE
Remerciements
La direction éditoriale de la Société générale d'édition et de diffusion-Encyclopédies Bordas remercie
l'ensemble des personnes et organismes publics ou privés qui ont apporté leur concours
á
la réalisaüon de ce volume des MÉMOIRES DU XX"SGCLE et plus particuliérement
@
&.,"rronce M
:
TNSTTTUTNATT.NALDEL'AUDr,vrsuEL
Le concept éditorial de la collection IrlfUOmfS DU XX"SIECLE
repose sur une idée originale de la société Kluwerpers BV.
@
SGED, Paris, 1995
ISBN2-907092-57-X
Dépót légal : septembre 1995
Feuilles acoustiques et appareil de lecture : SONO-System AG, CH-9462 MONTLINGEN.
Inventeur : Dr Erich Dóring (brevet France d'enregistrement national no 82 14262.Dépdt dt 18 aoüt 1982).
Composition : EDS, Bruxelles.
Photogravure : Maury, Malesherbes.
Impression et reliure : Mohndruck Graphische Betriebe GmbH, Gütersloh (RFA).
Le code de la propriété intellectuelle n'auto¡isant, au teme de l'articleL.122-5,2" et3'a), d'utte part, que les
« copies ou reproductions strictement résruées I l'usage privé du copiste et non destinées i une utilisation
collective » et, d'autre part, que les analys et les courtes citations dans un büt d'exemple et d'illustmtion, «
toute représentation ou reproduction inté$ale ou panielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses
ayatrts droit ou ayilts caüse est illicite» (alt. L 1224).
Cette représentation ou reproduction,
pr
quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefagon
sanctionnée par les aficles L. 355-2 et suivants du code de Ia propriété intellectuelle.
Iab1e des illustrations sonores
7
Table des auteurs
8
Préface
9
Thémes et débats
13
Chronologie
57
Pays du monde
Index et transcription
des documents sonores
307
436
Préface ; Alfred Grosser
Conseil hístorique : Pascal Ory
Direction de l'édition; Yves Thomas
Secrénriat
:
Marianne Pertuisot
É¡ruor
Coorilínation gény'r¿le : Simon Parlier
§¿isi¿ r Denise Souchet
ICONOGRAPHIE'
Coordination : Daniéle Portaz
Recherche : Béatrice Delamotte, Martine Ravache
Secrét¿riat : Antoineüe Bouvier, Elisabeth Garcia
NÉEUSEIIOTTT GRAPHIQIIE
Marguerite Leenhardt,
d'aprés we maquette de Bruno Losúe
CORRECTION
Coordination : Tewfik Allal
Révision et correction: Laurette Heitz, Michel Courthial, Alain Le Saux
PRODUCTION
Direction: AnúÉtulin,
F abrication : Sylvie Bayer
TEXTES AUTEIIRS
rr nɡlrs
: Carl Aderhokl, Claude Beylie, Jéróme Bourdon, Jacques Chcsnel, Chrisúophe Conúe,
Gilles Costaz, Christophe Cullin, Frangois Foucart, Alain Foii, Emmanuelle Heidsiech, Suge Jodra,
Berna¡d Jordan, Frans¡is Joyau¿ Bénédicte M¡thieu, Ioél hiolon
Tlñnms
Lns prys ou
motor
:
Cm.oNoLocm : Line Karoubi, Simon Parlier
Cad Aderhold, Hervé Cauchois, Jean-Muie Guinebert, Laurette Eeitz, Frangois Joyaux,
Sophie Le Callennec, Claire Mouradian, Iavier Pérez-Siller, Catherine Poujol, Hassan Remaoun
PAGES SONORES
Réalisation sonore r Michel Forgit
Coorilination ; Line Karoubi
Conception et rédaction iles scripts et tefres d'arconpagnen¿n¡ : Carl Aderhold (politique, société, sport), Jacques Chesnel (culture),
Michel Forgit (echniques et sciences), Line Karoubi (culture), Alain Le Saux (culture)
Docwwntatiou Frangoise Maati (INA), Iosé Sourillan (RTL), Daniel Valon (IAS)
Ingmieur ilu son,'Greco Casadesus