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Cet article est un résumé de travaux [4] portant sur l'exploration exclusive perpétuelle d'une grille finie par un petit nombre de robots aux capacités faibles. Ces robots sont opaques, sans orientation commune et ont une visionà portée limitée. Cependant, ils savent distinguer leur droite de leur gauche, exécutent le même algorithme de manière synchrone et sontéquipés de lumières avec un nombre réduit de couleurs. Miseà part cette lumière, les robots n'ont aucune mémoire permanente et aucun moyen de communiquer. Par ailleurs, les couleurs de leurs lumières constituent l'unique moyen de les distinguer. Dans ce cadre, nousétudions l'optimalité en termes de portée, de nombre de robots et de couleurs utilisées. En supposant une portée optimale (1 saut), nous proposons un algorithme optimal en nombre de robots (2) et de couleurs (3). Nous donnons deux autres algorithmes pour une portéeà deux sauts : l'un utilise 3 robots et une seule couleur (l'optimal) ; l'autre réalise le meilleur compromis entre le nombre de robots (2) et le nombre de couleurs (2).
Je l'avais remarqué comme ça par hasard, il y a un peu moins d'une éternité. Elle longeait le trottoir qui lèche mon pâté de maisons. Au premier regard, elle n'avait rien de bien spécial. Un veston gris pâle entrouvert laissant à peine paraître sa poitrine emprisonnée sous un chemisier perle. Un pantalon sans particularité, d'une teinte agencée. Et des chaussures tellement sobres que je n'arrive pas à me les imaginer. Ce qui m'avait fait chavirer, c'est le parfum que laissait transparaître l'image de sa beauté. J'étais subjugué par les charmes qui flottaient à sa suite. Dans toute sa simplicité, je la voyais comme une reine que sa suite portait les effluves de sa robe. Je ne la regardais pas, je la contemplais, la dégustais du regard. Cet interminable instant trop court me hanta toute la nuit. Incapable de détacher mon esprit de ce fantasque souvenir. Les jours suivants, la torture me guettait sur le perron de ma porte, attendant vainement son apparition. Je soumettais mon coeur à toutes sortes d'acrobaties. Il survoltait au moindre ombrage de féminité naissante dans ma rue. Il s'alourdissait dès que je percevais un indice confirmant ma crainte, elle ne venait pas. Un jour, bien sûr un jour, elle serait là, et elle tient la promesse de la vie, elle vint. Il m'était impossible de respirer, je ne pouvais le concevoir. Elle était là. Elle apparut, à l'instant où mort de désespoir, je sortais, pour la sempiternelle fois, déçue encore une fois, je prenais le pas de mon appartement. La poignée de la porte effleurait la paume de ma main, mon regard perdu se leva insensible vers la rue vide, mais voilà que déjà elle arrivait près du cadavre que j'étais. Ma main n'arrivait pas à saisir sa proie. Elle tremblait comme seules les feuilles savent le faire à l'automne lorsque arrive le temps où sur le sol, elles doivent se reposer. De mes yeux coulaient de petites larmes d'un sentiment obscur. Un mélange de joie, d'anticipation, de crainte, d'extase. Elle était là. Ses yeux se levèrent et daignèrent se poser dans le lac salé de mes joues. Mon imaginaire les perçut comme deux merveilleux cygnes se posant sur l'onde. J'allais à bout de mes forces lui faire un salut avec ma tête trop lourde pour bouger quand de son demi-sourire j'hallucinais un minuscule « bonjour ». Me remarquer, me voir, m'accepter à l'intérieur de son champ de conscience, j'existais dans sa vie. Les prochains jours défilèrent à un rythme endiablé. J'avais une raison de vivre une journée de plus. Je vivais ainsi voletant d'un îlot de rencontres à l'autre. Espérant toujours la revoir de jour en jour. À chaque rencontre, si petite soit-elle, elle me saluait. chaque fois légèrement moins subtile, plus directe. Plus directe dans son regard, plus directe dans sa voix. Je n'hallucinais plus, je savais.
Revue française de psychanalyse, 2008
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Il y a plus affaire à interpréter les interprétations, qu'à interpréter les choses : et plus de livres sur les livres, que sur un autre sujet : Nous ne faisons que nous entregloser. Tout fourmille de commentaires : d'auteurs, il en est grande cherté. », écrivait Montaigne dans le dernier de ses Essais 1 . Il semble que le texte donne lieu à la prolifération de l'interprétation et au règne du commentaire, de l'exégèse ou de la glose. Le texte oppose la lettre et l'esprit et il semble que l'interprétation aurait à recueillir cet esprit qui est toujours manqué dans la lettre ; mais elle devrait le faire dans les mêmes termes que le texte fondateur, c'est-à-dire dans cette lettre qui semble toujours en retard sur l'intention signifiante, sur un vouloir dire initial. N'y aurait-il pas ici une inadéquation, de la lettre à l'esprit, qui relancerait indéfiniment le processus de retraduction, à la recherche d'une parole première qui ferait autorité et dont ce serait un idéal régulateur que de pouvoir retrouver sa souveraineté signifiante, sans ambiguïté, parlant d'esprit à esprit sans l'écran littéral ? Ne serait-ce pas faute de pouvoir enfin dire cette parole première que l'interprétation serait prise dans cet autoengendrement indéfini d'un texte qui en commente un autre ? Mais l'interprétation est-elle d'abord ordonnée à un texte, fût-il sacré ou divin dont la compréhension serait au prix du salut ou de la vraie gnose ? N'est-ce pas les choses qui demandent à être interprétées ? Mais les choses ne parlent pas, ne sont pas du texte : une maladie se signifie par des symptômes évocateurs, parfois même bruyants ; il y a des présages, des signes annonciateurs qui préfigurent l'avenir ; mais le symptôme ne veut rien dire, il est l'effet latéral et visible d'une cause pathologique qu'il faut déceler et le présage n'est lui aussi qu'un effet avant-coureur dont la cause n'est pas encore déployée actuellement : s'ils signifient, ils ne disent rien ; indices, témoins matériels, ils demandent à être rapportés à l'ordre du langage qui retraduit en récit, en tableau clinique, selon une totalité cohérente, ce dont ils ne sont que des parties évocatrices : tout peut faire sens mais il y faut en effet l'effort interprétatif qui sait dire ce qui n'est que signifié. Mais ordonnée cette fois aux choses, l'interprétation ne serait-elle pas là aussi affrontée à un effort sans fin ? C'est sans doute la chose psychique qui défie l'ambition de fixer un sens. A côté de productions sensées, le psychisme ne cesse de faire affleurer des manifestations ambiguës, plutôt hantées par le sens que nettement significatives. On ne peut être indifférent aux rêves, à ces rébus psychiques, à ces actes dont le ratage semble manifester un succès ironique ou comique : le psychisme semble prophétiser, être oraculaire et il nous arrive de nous demander quel jeu rusé nous jouons avec nous-mêmes comme il arrive avec ce « corps étranger » et pourtant endogène qu'est la névrose. Qu'est-ce que tout cela veut dire ? Cette chose psychique semble attendre qu'on dise ce qu'elle ne fait que signifier mais n'y aura-t-il justement pas une différence de nature entre ce qui relève du langage, qui exprime une intention de dire déterminée, et ces significations latente du psychisme dont le régime est l'ambiguïté ? L'interprétation ne se fera-t-elle pas infinie par une nouvelle inadéquation, non celle de l'esprit et de la lettre, mais du sens déterminé et de la matière virtuellement signifiante qui se plie à tout sens sans jamais être épuisée par cette détermination, sans jamais réussir à se résoudre dans cette explicitation dans l'ordre langagier qui lui serait finalement étranger ? Faudrait-il alors revenir décidément au texte pour que l'interprétation ait un domaine homogène d'exercice, étant du langage sur du langage ? Le commentaire ne peut-il devenir décision sur le sens et l'interprétation donner lieu à un jugement, à une action orientée ? Ce qui peut venir mettre fin à l'interprétation, n'est-ce pas la nécessité d'agir qui nous fait sortir du pur ordre textuel lequel ne peut être qu'un guide, une garantie dans l'universel demandant
Bruno Serralongue : Comptes rendus photographiques des sorties des Naturalistes en lutte sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, août 2015-avril 2017, 2019
Cet essai est le fruit d’une collaboration avec l’artiste Bruno Serralongue. Il prend la forme d’une réponse théorique au travail photographique mené, entre 2015 et 2017, par l’artiste sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Au cours de 5 sorties réparties sur 3 années, Bruno Serralongue a accompagné les naturalistes bénévoles en lutte sur le site de Notre-Dame-des-Landes. Il a ainsi pu documenter et défendre le résultat de leur action : plus de 2000 espèces ont été inventoriées, 130 espèces protégées recensées, 5 espèces inconnues en France et des dizaines inconnues dans le département de la Loire Atlantique ont été découvertes. Ce travail militant, ouvert à tous et collectif organisé tous les deuxièmes dimanches de chaque mois, a grandement contribué à l'abandon du projet d'aéroport. Pour le photographe, il s'agissait d'apporter sa pierre à l'édifice en documentant les actions et leur méthode atypique, puis en mettant ses images à disposition de tous les naturalistes pour un usage libre.. Cette série documente les actions entreprises par un collectif bénévole de naturalistes afin d’inventorier les espèces protégées qui ont fait de ce territoire en tension leur habitat. Au fil de cet article, est engagé un certain nombre de réflexions quant au rôle des images dans la définition du présent et du temps commun, quant aux relations entre art et militantisme, ou encore quant aux régimes actuels du visible et leur incidence sur la hiérarchisation des individus et des espèces, leur mise en mouvement et leur possibilité de circulation dans l’espace globalisé.
Spirale, 2019
Compte rendu critique de deux livres de Sarah Chiche: Une histoire érotique de la psychanalyse (Paris, Payot, 2018) et Les enténébrés (Paris, Seuil, 2019)
Journal des anthropologues
1 Ce ne sont pas des réformes au sens où ces lois ne visent pas à améliorer le fonctionnement du service public, mais à le convertir en une collection disparate d'entreprises privées.
Pôle Sud, 2015
Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-pole-sud-2015-2-page-153.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
Endelstein Lucine, Favre Guillaume, Roux Sébastien (dir.), Effets secondaires. Vivre au temps du Covid-19, Lormont, Le bord de l'eau, 2022
Nous avions initialement pensé l'expression « effets secondaires » dans un double sens. D'abord, comme une opportunité pour étudier les conséquences sociales, économiques et politiques de la crise du Covid-19 et de son traitement. Ensuite, comme un moyen de rendre
Castellologica Bohemica , 2018
Development and Change, 2010
A Living Presence. Extending and Transforming the Tradition of Catholic Sacred Architecture, 2010
Journal of Physics A-mathematical and Theoretical, 2009
British Journal of Clinical Pharmacology, 2007
Journal of Geology & Geosciences, 2012
Atherosclerosis, 1999
International Journal of Hydrogen Energy, 2012
Journal of NeuroEngineering and Rehabilitation, 2010
Crystals, 2021