Notes sur les Kouchites

Les manuscrits juifs du Drâa (partie 1) Introduction : Les manuscrits du Drâa (Tiliit, Toledano…) sont des manuscrits qui tirent leurs origines d’un texte de base original datant du XIIeme siecle ap J.C. Ces derniers nous rapportent l’existence d’un royaume chrétien recouvrant plus au moins l’actuel Maroc démystifiant ainsi la thèse communément admise selon laquelle les Idrissides sont les fondateurs de l’Etat-nation marocain. L’identité Kouchite La période sur laquelle les manuscrits anciens du Drâa se basent s’étend depuis la Haute-Antiquité jusqu’à l’arrivée des Almoravides. Néanmoins, la période qui nous interesse ici est l’Antiquité tardive, ou plus communément appellé dans l’historiographie marocaine : « les siècles obscurs ». D.Jacques Meunié et Lakhdar Omar les ayant étudiers, on nous apprends l’existence de « Kouchites » chrétiens et de Juifs dans le Draa le long de cette période. Selon Meunié, ses Kouchites que nomment les juifs seraient les populations noires du Draa, mais en est-il vraiment ainsi ? La relecture du manuscrit de Tiliit par Lakhdar Omar nous en fait penser autrement : « De l'Oued Draa, les Chrétiens et les Brabers sont partis vers l'Est. Autrefois, l'Oued Draa s'appelait Oued Zitoun. C'est un pays très ancien. Les Chrétiens et les Brabers sont des descendants de Kous Ben Ham Ben Noah qui a fait les deux montagnes appelées Tazrout. Ils étaient de religion chrétienne. Ils étaient sous l'autorité d'un sultan qui avait une méhalla de quatre mille hommes, composée des descendants de Kous ». En effet il n’a jamais été de populations noirs pour les descendants de Koush pour les juifs mais plutôt des Berbères et ce, depuis l’Antiquité: selon Flavius Josèphe un historien romain d’origine juive , les Haviléens issu de Havila fils de Koush seraient les Gétules de son temps (Antiquités juives, I, 132-134). Il en est de même pour le Targum Neofiti, qui nomme la descendance de Cham à travers Kush : Les Libyens, les Mauritaniens et les Mazices. Ainsi, les descendants de Koush mentionnés dans les manuscrits sont non pas des noirs tel que l’a proposer D.J Meunié, mais bien des Berbères, Maures ou Gétules (ou bien les deux ?).