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Budapest, avec les rives du Danube, le quartier du château de Buda et l’avenue Andrássy

Hongrie
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Cadre juridique
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Conservation insuffisante des habitations résidentielles dans la zone inscrite au patrimoine mondial

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Démolitions et développements inopportuns dans le « Quartier juif » situé dans la zone tampon
  • Usage inapproprié des espaces publics et des infrastructures des rues
  • Conservation insuffisante des habitations résidentielles dans la zone inscrite au patrimoine mondial
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport (augmentation de la circulation routière)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Le montant total accordé à ce bien s’élève à 800 millions de HUF (env. 2,7 millions d’euros) au titre du soutien de l’UE au projet « Rue de culture ». 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
Mars 2005 : mission de conseil Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; novembre 2007 et février 2018 : mission de conseil de l’ICOMOS ; février 2013, avril 2019 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 27 février 2019. Un résumé analytique de ce rapport est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/400/documents. Une mission de conseil de l’ICOMOS s’est rendue sur le bien du 4 au 8 février 2018. L’État partie a soumis les commentaires sur le rapport de mission qui n’est pas encore rendu public. Une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS s’est rendue sur le bien du 28 au 30 avril 2019. Le rapport de cette mission est en attente d’examen par des pairs de l’ICOMOS et sera disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/400/documents.

Le rapport de l’État partie aborde quelques-unes des recommandations du Comité et celles de la mission de conseil de 2018. Il indique qu’une nouvelle structure organisationnelle de conservation du patrimoine a été créée avec d’autres améliorations envisagées, bien qu’à ce stade cela ne concerne que le patrimoine domestique et qu’un élargissement à la zone tampon soit planifié. Il note que les fonds nécessaires à la préparation du plan de gestion sont maintenant disponibles et que le document pourrait être achevé à l’horizon 2021.

La mission de 2018 a examiné et analysé toute la documentation (qui était consultable en en langues de travail) relative à tous les grands projets mis en œuvre, en cours d’exécution, planifiés ou révisés, soumis par l’État partie, notamment le plan national Haussmann pour la restauration/reconstruction du quartier du château de Buda, le « projet Liget Budapest » et les propositions d’immeubles de grande hauteur dans le cadre du bien.

Quartier du château de Buda : En 2016, l’État partie a soumis un bref rapport sur le plan national Haussmann qui est un plan directeur de réhabilitation, revitalisation et reconstruction partielle du quartier du château de Buda. Ce plan qui est encore en cours d’élaboration, prévoit la reconstruction d’édifices ayant été sinistrés et démolis lors de la Seconde guerre mondiale, ainsi que certains bâtiments partiellement reconstruits sous l’ère communiste. Comme demandé par l’ICOMOS, en 2017, l’État partie a soumis une EIP du plan en anglais accompagnée d’un certain nombre de notes explicatives, dessins et plans qui étaient rédigés en hongrois. Comme demandé par le Comité, l’État partie a invité une mission de conseil de l’ICOMOS à examiner le plan global et l’EIP. La mission de 2018 a constaté que le travail relatif à la mise en œuvre du plan avait déjà commencé mais en l’absence de toute explication d’ensemble claire et détaillée propice à une justification des principales interventions qui étaient en cours ou programmées et qui étaient susceptibles d’exercer un impact extrêmement négatif sur la VUE. Elle a demandé d’apporter de nouvelles précisions à la présentation générale du plan et de les soumettre ( en langue de travail) pour examen. L’État partie a fait savoir que les travaux de construction continuaient, en particulier sur le monastère des Carmélites, le Centre équestre, le bâtiment des Main Guards (la Garde principale), les escaliers de Stöckl et sur les propositions de projets du Hall de St Stephen, et des Ministères de l’Intérieur et des Finances. Il a également signalé un soutien pour l’élargissement de la zone tampon pour inclure l’île Margaret ainsi que la partie ouest du Quartier du château de Buda.

Projet Liget Budapest : Une EIP de ce projet à l’intérieur du parc Városliget dans la zone tampon, impliquant la reconstruction et la construction de nouveaux bâtiments publics tels que le Musée d’Ethnographie et le Biodôme, a été soumise dans le cadre du rapport de l’État partie. La mission de 2018 s’était déclarée préoccupée de l’impact potentiel de ce vaste projet et avait recommandé que les travaux sur le Biodôme soient arrêtés. L’État partie a indiqué que les projets concernant le Musée d’Ethnographie et le Biodôme ne nécessitent pas d’amendement et semblent ne pas avoir été arrêtés. La mission de 2019 a observé que l’EIP devait se conformer aux directives de l’ICOMOS et reposer sur des données vérifiables, ce qui n’est pas le cas en l’occurrence.  

Immeubles de grande hauteur : La mission de 2019 a noté qu’en général il y a potentiellement un impact négatif provenant des immeubles de grande hauteur dans l’environnement du bien qui, au moment de la mission, pouvaient atteindre 120 mètres de haut. Elle a recommandé que l’État partie cesse de délivrer tout permis de construire un immeuble de grande hauteur dans le 11e district et que les EIP des projets soient soumises pour examen au Centre du patrimoine mondial. L’État partie a indiqué que, comme l’impact sur la VUE du bien était minime, un permis de construire de l’immeuble du Campus MOL de 120 mètres de haut dans le 11e district avait été délivré en février 2018. L’État partie a également signalé qu’une nouvelle réglementation plus rigoureuse avait été mise en place en juillet 2018, exigeant pour les immeubles de plus de 65 mètres de haut de recevoir l’accord du conseil de planification sur la ‘documentation du plan architectural et technique’. Toutefois, il est clairement énoncé que le permis de construire de l’immeuble MOL ne peut être annulé. Une étude détaillée de l’impact des immeubles de grande hauteur sur la VUE du bien est planifiée pour le 11e district.

La mission de 2019 a observé un certain nombre d’autres projets, de nouveaux aménagements ainsi que des travaux de reconstruction en cours dans le bien et la zone tampon au sujet desquels le Centre du patrimoine mondial n’avait aucune information préalable, notamment une démolition au 52, rue Paulay Ede et une rénovation de l’Opéra.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019
  • Quelques progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre des décisions du Comité, en particulier la création d’une nouvelle structure organisationnelle de conservation du patrimoine, la mise à disposition de fonds pour l’élaboration du plan de gestion, une nouvelle loi restreignant la hauteur des immeubles de 120 à 65 mètres. Cependant, des mesures clés restent encore à prendre, en particulier la conception et l’approbation d’un plan d’urbanisme pour l’ensemble du paysage urbain, avec une réglementation contraignante pour l’évaluation de l’impact potentiel des propositions de projets sur la VUE, ainsi qu’un plan de gestion global et exhaustif. L’intégration du plan de gestion avec un plan d’urbanisme exhaustif selon l’approche de la Recommandation de l’UNESCO de 2011 sur le paysage urbain historique est primordiale.

Il est à noter qu’il n’y a ni bureau ni personnel ni autorité qui ait une vue d’ensemble de la liste complète de tous les projets en cours ou proposés dans les limites du bien et de sa zone tampon. L’absence d’une gouvernance adéquate pour le Patrimoine mondial, comprenant le gestionnaire du bien ou l’autorité pour l’intégrité du bien et sa zone tampon pour assurer la gestion adéquate du bien se basant sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) qui nécessite une interaction permanente entre toutes les parties prenantes, représente un facteur de risque permanent pour le bien du Patrimoine mondial. La mission de conseil de l’ICOMOS de 2018 a été réalisée en réponse aux préoccupations émises par le Comité en 2017 quant au nombre de projets de développement à large échelle proposés au Château de Buda dans les limites du bien, au parc Varosliget dans la zone tampon et dans le 11eme district dans les environs du bien. Il est recommandé que le Comité exprime son inquiétude devant l’absence d’une approche appropriée pour les travaux de reconstruction proposés et en cours, exécutés au titre du nouveau plan Haussmann pour le quartier du château de Buda qui prévoit la reconstruction substantielle et la nouvelle construction du Palais royal et du secteur civique/administratif adjacent, et représente une menace spécifique et imminente. La politique générale de reconstruction de bâtiments entiers ou partiels qui ont été détruits pendant la Seconde Guerre mondiale ou sous la période communiste afin de retrouver une histoire idéalisée de l’ancien temps aboutit à une perte d’authenticité importante et cumulative du bien. L’estompement des distinctions entre conservation, restauration, reconstruction, et nouvelle construction n’est pas conforme aux principes des normes et réglementations internationales. L’impact cumulatif de ces activités de reconstruction présente un danger pour la VUE du bien, notamment pour son authenticité. Le Comité est invité à demander à l’État partie d’arrêter tous les travaux en cours et planifiés et d’envisager et de concevoir une autre approche alternative de la conservation et du développement soutenue par des politiques et des plans de conservation appropriés, et de les soumettre pour examen et approbation avant de reprendre les travaux afin de prévenir toute nouvelle menace sur la VUE du bien ainsi que sur son authenticité et intégrité.

Il est recommandé que le Comité exprime son inquiétude quant à l’impact potentiel d’aménagements de grande envergure au titre du projet Liget Budapest, ainsi que d’inviter l’État partie à soumettre tous les documents et clarifications supplémentaires demandés par les missions de 2018 et 2019, y compris pour l’EIP du Musée d’Ethnographie. Il est recommandé que si l’EIP augmentée révélait un impact visuel préjudiciable sur le bien, des mesures d’atténuation devraient être examinées et mises en œuvre.

Il est également recommandé que le Comité invite l’État partie à cesser de délivrer tout permis de construire des immeubles de grande hauteur dans le 11e district et à ce que les EIP de projets soient soumises pour examen au Centre du patrimoine mondial. Il est noté que de nombreux documents, projets et dessins ont été soumis seulement en hongrois au Centre du patrimoine mondial. Cela ne permet pas au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de procéder à l’examen et au retour d’information. De plus, les EIP et l’analyse doivent impérativement être conformes aux directives de l’ICOMOS.

La mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS d’avril 2019 qui a suivi les précédentes missions, y compris la mission de conseil de l’ICOMOS 2018, a constaté que l’état de conservation du bien est impacté par des facteurs négatifs qui représentent des menaces potentielles sur la VUE du bien. La mission de 2019 a constaté que la conjugaison de ces facteurs, avec les nombreuses questions non résolues, l’estompement des distinctions entre conservation, restauration, reconstruction et nouvelle construction, ajouté à la rapidité d’exécution des travaux en cours, sont collectivement et cumulativement préjudiciables pour l’authenticité et l’intégrité du bien.

Les progrès accomplis par l’État partie sont reconnus mais ne sont pas suffisants pour contrer les menaces qui pèsent sur l’intégrité, l’authenticité et la VUE du bien, comme le confirment les conclusions de la mission de 2019 qui, conformément au paragraphe 179 des Orientations, considère que le bien justifie inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’étudier en priorité le dialogue avec les Organisations consultatives afin de soutenir la conception des approches alternatives pour la conservation et le développement dans les limites et autour du bien ainsi que sa zone tampon, en explorant des mesures atténuantes possibles. .

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.84
Budapest, avec les rives du Danube, le quartier du château de Buda et l’avenue Andrássy (Hongrie) (C 400bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add.3,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.46, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Prend acte des avancées de l’État partie dans la mise en œuvre des décisions antérieures du Comité, mais note avec inquiétude que les progrès accomplis ont été limités, qu’il reste encore quelques points importants à traiter ;
  4. Réitère sa préoccupation qu’un certain nombre de projets de développement de grande envergure en cours et proposés à l’intérieur du bien ont un impact et pourraient avoir un impact potentiel substantiel et préjudiciable sur la VUE du bien ;
  5. Exprime sa préoccupation devant l’absence d’une approche appropriée pour les travaux de reconstruction en cours et proposés au titre du plan Haussmann dans le quartier du château de Buda, car ils représentent un péril imminent pour le bien du fait de la perte d’authenticité historique progressive dans cet élément et prie instamment l’État partie de suspendre tous les travaux en cours et prévus, et d’envisager et de développer de toute urgence une approche alternative de conservation et de développement, soutenue par des politiques et des plans de conservation appropriés, et de les soumettre pour examen et approbation avant la reprise des travaux ; et encourage l’État partie d’engager à cette fin le dialogue avec le Centre du Patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  6. Note avec consternation que la construction de l’immeuble du MOL Campus de 120 mètres de haut a été autorisée dans le 11e district et prie instamment l’État partie de cesser de délivrer des permis de construire des immeubles de grande hauteur dans le 11e district et de soumettre les EIP de tous les projets planifiés au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Se déclare préoccupé de l’impact potentiel des vastes aménagements réalisés dans le cadre du projet Liget Budapest, en particulier, le Musée d’Ethnologie et le Biodôme, et prie instamment l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial tous les documents et clarifications supplémentaires demandés par les missions de 2018 et 2019 pour examen par les Organisations consultatives ;
  8. Note avec regret que l’état de conservation du bien est impacté par des facteurs négatifs qui représentent des menaces potentielles pour la VUE du bien, facteurs dont la conjugaison de ces facteurs, avec les nombreuses questions non résolues, l’estompement des distinctions entre conservation, restauration, reconstruction et nouvelle construction, ajouté à la rapidité d’exécution des travaux en cours, sont collectivement et cumulativement préjudiciables pour l’authenticité et l’intégrité du bien et considère, par conséquent, que faute d’engagement urgent et de mesures nécessaires ainsi que des réponses pour réorienter l’approche de conservation et de développement, il continuera à y avoir des menaces réelles et potentielles pour le bien conformément au paragraphe 179 des Orientations ;
  9. Note l’absence de gouvernance adéquate pour le patrimoine mondial et recommande à l’État partie d’assurer avec clarté la gouvernance et la gestion du bien compte tenu de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) par la mise en place d’un gestionnaire de site ou d’une autorité unique responsable de l’ensemble du bien et de sa zone tampon,
  10. Prie instamment l’État partie de :
    1. Suspendre tout autre projet de conservation, restauration et nouveau développement dans le bien et la zone tampon jusqu’à ce qu’un plan de gestion intégré avec le plan d’urbanisme et les directives de construction soient préparés, examinés par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et adoptés,
    2. Soumettre au Centre du patrimoine mondial tous les documents pertinents, y compris les plans, dessins et EIP de tous les projets en cours et proposés (dans les langues de travail - en français ou en anglais) dans le bien et la zone tampon pour examen par les Organisations consultatives,
    3. Préparer, finaliser, adopter et mettre en œuvre le plan de gestion et le plan d’urbanisme basés sur la VUE du bien, ainsi que de mettre en application les régimes de protection existants selon l’approche de la Recommandation de l’UNESCO sur le paysage urbain historique (2011),
    4. Mettre pleinement en œuvre toutes les recommandations de la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2019, ainsi que celles de la précédente mission de conseil de l’ICOMOS de 2018 qui restent encore à traiter ;
Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 en vue, si aucun progrès substantiel n’est accompli d’ici là, d’envisager l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 43 COM 7B.84

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add.3,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.46, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Prend acte des avancées de l’État partie dans la mise en œuvre des décisions antérieures du Comité, mais note avec inquiétude que les progrès accomplis ont été limités, qu’il reste encore quelques points importants à traiter ;
  4. Réitère sa préoccupation qu’un certain nombre de projets de développement de grande envergure en cours et proposés à l’intérieur du bien ont un impact et pourraient avoir un impact potentiel substantiel et préjudiciable sur la VUE du bien ;
  5. Exprime sa préoccupation devant l’absence d’une approche appropriée pour les travaux de reconstruction en cours et proposés au titre du plan Haussmann dans le quartier du château de Buda, car ils représentent un péril imminent pour le bien du fait de la perte d’authenticité historique progressive dans cet élément et prie instamment l’État partie de suspendre tous les travaux en cours et prévus, et d’envisager et de développer de toute urgence une approche alternative de conservation et de développement, soutenue par des politiques et des plans de conservation appropriés, et de les soumettre pour examen et approbation avant la reprise des travaux ; et encourage l’État partie d’engager à cette fin le dialogue avec le Centre du Patrimoine mondial et les organisations consultatives ;
  6. Note avec consternation que la construction de l’immeuble du MOL Campus de 120 mètres de haut a été autorisée dans le 11e district et prie instamment l’État partie de cesser de délivrer des permis de construire des immeubles de grande hauteur dans le 11e district et de soumettre les EIP de tous les projets planifiés au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Se déclare préoccupé de l’impact potentiel des vastes aménagements réalisés dans le cadre du projet Liget Budapest, en particulier, le Musée d’Ethnologie et le Biodôme, et prie instamment l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial tous les documents et clarifications supplémentaires demandés par les missions de 2018 et 2019 pour examen par les Organisations consultatives ;
  8. Note avec regret que l’état de conservation du bien est impacté par des facteurs négatifs qui représentent des menaces potentielles pour la VUE du bien, facteurs dont la conjugaison de ces facteurs, avec les nombreuses questions non résolues, l’estompement des distinctions entre conservation, restauration, reconstruction et nouvelle construction, ajouté à la rapidité d’exécution des travaux en cours, sont collectivement et cumulativement préjudiciables pour l’authenticité et l’intégrité du bien et considère, par conséquent, que faute d’engagement urgent et de mesures nécessaires ainsi que des réponses pour réorienter l’approche de conservation et de développement, il continuera à y avoir des menaces réelles et potentielles pour le bien conformément au paragraphe 179 des Orientations ;
  9. Note l’absence de gouvernance adéquate pour le patrimoine mondial et recommande à l’État partie d’assurer avec clarté la gouvernance et la gestion du bien compte tenu de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) par la mise en place d’un gestionnaire de site ou d’une autorité unique responsable de l’ensemble du bien et de sa zone tampon,
  10. Prie instamment l’État partie de :
    1. Suspendre tout autre projet de conservation, restauration et nouveau développement dans le bien et la zone tampon jusqu’à ce qu’un plan de gestion intégré avec le plan d’urbanisme et les directives de construction soient préparés, examinés par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et adoptés,
    2. Soumettre au Centre du patrimoine mondial tous les documents pertinents, y compris les plans, dessins et EIP de tous les projets en cours et proposés (dans les langues de travail - en français ou en anglais) dans le bien et la zone tampon pour examen par les Organisations consultatives,
    3. Préparer, finaliser, adopter et mettre en œuvre le plan de gestion et le plan d’urbanisme basés sur la VUE du bien, ainsi que de mettre en application les régimes de protection existants selon l’approche de la Recommandation de l’UNESCO sur le paysage urbain historique (2011),
    4. Mettre pleinement en œuvre toutes les recommandations de la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2019, ainsi que celles de la précédente mission de conseil de l’ICOMOS de 2018 qui restent encore à traiter ;
  11. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 en vue, si aucun progrès substantiel n’est accompli d’ici là, d’envisager l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2019
Hongrie
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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