Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a)
Facteurs affectant le bien en 2019*
- Système de gestion/plan de gestion
- Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
- Autres menaces :
Structures instables et manque de sécurité
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Absence de systèmes / plan / structure de gestion
- Structures instables et absence de sécurité
- Absence de plan de conservation général
- Important projet de développement touristique avec de nouvelles constructions
- Considérable structure d’accueil des visiteurs et infrastructures connexes
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019
Montant total accordé : 6 000 dollars EU du fonds-en-dépôt italien
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Montant total approuvé : 34 750 dollars E.U.
2009 | Investigations and emergency measures for the ... (Approuvé) | 18 750 dollars E.U. |
2007 | Restoration of the "Stylite" tower of Um Er Rasas (NOT ... (Approuvé) | 16 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
Mars-avril 2005 : mission de suivi réactif de l’ICOMOS ; novembre 2006 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; mars 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; juillet 2008 : mission d’experts du Centre du patrimoine mondial pour la tour du stylite
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019
Le 1er février 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1093/documents/ dans lequel il présente comme suit les progrès accomplis pour résoudre les problèmes de conservation identifiés par le Comité à ses précédentes sessions :
- Le contrôle permanent de la tour du stylite a été intégré à l'analyse de la vulnérabilité sismique réalisée par l'Institut italien pour la protection et la recherche environnementales (ISPRA) et l'Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l'énergie et le développement économique durable (ENEA) ;
- Une proposition de projet pour la conservation de la tour du stylite a été sélectionnée par le Département des Antiquités (DOA) sur la base d'un rapport de 2015 explorant différentes options techniques, et est en cours de développement en coopération avec des partenaires italiens ;
- La surveillance du castrum est permanente et la restauration, l'entretien et la consolidation des églises jumelles situées dans son enceinte ont été effectués sous la direction du Centre européen d'études byzantines et post-byzantines (EKBMM, Grèce) ;
- Le Ministère du tourisme et des antiquités est en train d'acquérir des terrains privés à l'intérieur de la zone tampon dans le cadre d'un projet d’extension de celle-ci.
L'État partie fournit par ailleurs les mises à jour suivantes sur la mise en œuvre du Plan de gestion :
- Les éléments de drainage des eaux de pluie, qui font partie de l'abri situé au-dessus de l'église Saint-Étienne ont fui et le sol en mosaïques a souffert. Le projet conçu pour résoudre ce problème a donné satisfaction ;
- Les mosaïques de plusieurs églises ont été de nouveau enfouies à des fins de protection et font l'objet d’un suivi, tandis que d'autres ont été consolidées et sont entretenues régulièrement ;
- La signalisation à l'intention des visiteurs est en cours de modernisation et une nouvelle interprétation est prévue. En outre, des plans sont en cours d'élaboration pour traiter la question des puits à ciel ouvert qui sont une source de risques pour les visiteurs ;
- De nouveaux projets de recherche, réalisés avec différentes institutions italiennes, comprennent des études et de la documentation, des prospections géophysiques pour définir l'étendue du site et étudier le réseau hydraulique, des analyses de la stabilité de la tour du stylite et des analyses pétrographiques ;
- Un programme de collaboration pour le renforcement des capacités associant le DOA, l'EKBMM et l'Université d'Attique (Grèce) a lancé la formation de restaurateurs et de techniciens pour le suivi et l'entretien des mosaïques.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019
L'État partie doit être félicité pour l'adoption du Plan de gestion 2018 et ses premiers résultats. Toutefois, les trois documents justificatifs, destinés à appuyer ce processus de planification de gestion, qui avaient été demandés ces dernières années, n'ont pas été fournis. Dans son rapport, l'État partie renvoie à la documentation existante, déjà fournie :
- Plan de conservation : l'État partie rapporte que ce plan est couvert par le chapitre 7 du plan de gestion de 2018. Il est pris note de ce chapitre qui donne un bon aperçu des objectifs et des politiques de conservation. Il serait toutefois utile d'avoir une idée de la manière dont ce plan de gestion, ses politiques et ses actions, sont traduits en termes d’activités de conservation réelles, concernant notamment les situations d'urgence. Il serait bon que l'État partie soumette un plan de travail plus détaillé qui présente les campagnes de conservation envisagées, en précisant l’objectif principal de chacune d’entre elles ; son calendrier et sa durée ; le moment où l’intervention du personnel interne ou de prestataires extérieurs est prévue, etc. Il serait important d'indiquer quelles interventions de conservation sont déjà assurées et quelles autres sont tributaires de l'obtention d'un financement ;
- Plan d'utilisation publique : il est signalé que ce plan a été soumis en 2015 et est complété par le document intitulé « Une base pour le plan d'utilisation publique » (annexe 1), qui comprend des visuels de signalétique et de publicité, ainsi que l’état actuel de la signalétique et de l'offre destinée aux visiteurs à Um er-Rasas. La partie « Utilisation appropriée » du plan de gestion énonce certains principes qui représentent une première étape utile en vue d’analyser de futurs développements, mais ne constituent pas un plan d'utilisation publique. La planification de l'utilisation publique devrait se fonder sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et d'autres valeurs. Elle serait intégrée à des objectifs de gestion plus larges, garantissant que les visites et autres catégories d'utilisation publique contribuent à la conservation du bien et que celui-ci contribue à la société contemporaine, et notamment au développement durable. Idéalement, un plan d'utilisation publique devrait faire intervenir les acteurs concernés, notamment les membres de la communauté locale, et ne pas se concentrer uniquement sur les visiteurs ;
- Politique en matière de recherches archéologiques : il est indiqué que cette politique figure dans le « Règlement pour les projets archéologiques en Jordanie », adopté en 2016 (Annexe 2). Cependant, l'équipe de gestion du site pourrait trouver utile de convertir ces principes en une politique qui réponde à la situation spécifique de Um er-Rasas, comme prévu dans les actions du plan de gestion relevant de la recherche et des fouilles. Elle devrait constituer la base de l'évaluation des demandes de projets de recherche, être conforme au plan de gestion et comprendre des critères tels que : l'incidence des recherches proposées sur les responsabilités en matière de conservation ; l’harmonisation entre la recherche et les priorités de gestion ; le coût du partenariat en termes de durée et de ressources humaines, etc. Il est important, alors que de nombreuses propositions de recherche sont un luxe relatif qui pourrait attendre, que le personnel du site puisse se concentrer sur les activités essentielles et les priorités de conservation identifiées dans le plan de gestion.
L'État partie indique qu'il est en train d’achever le plan de conservation urgente de la structure de la tour du stylite et assure que ce projet sera soumis au Centre du patrimoine mondial avant d’être mis en œuvre. Il est important de prendre en considération dans le plan de conservation une analyse plus vaste des facteurs, notamment archéologiques et historiques, conformément à la recommandation du Comité en 2015.
Bien que l'État partie déclare que le castrum fait l'objet d'un suivi permanent, le plan de gestion de 2018 indique que son mur sud en particulier « exige une attention immédiate pour éviter des effondrements catastrophiques ». Aucune mesure n'a été prise pour répondre à cette situation d’urgence. Les travaux de restauration des églises jumelles situées dans l’enceinte du castrum sont évoqués brièvement, mais sans détails et sans références au reste de cette zone de dix hectares du site archéologique.
En ce qui concerne les limites et la zone tampon, l'État partie signale que les plans d'extension de la zone tampon reposent essentiellement sur l'acquisition de terres, actuellement en cours.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.47
Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a) (Jordanie) (C 1093)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.55, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Félicite l'État partie d'avoir commencé à mettre en œuvre le Plan de gestion d'Um er-Rasas et, tout en prenant acte des documents et informations fournis au sujet du Plan de conservation demandé précédemment, comprenant un plan de travail détaillé, un plan d'utilisation publique et une politique de recherche archéologique, réitère sa demande afin que ces aspects de la gestion du site soient étudiés de plus près ;
- Demande à l'État partie de soumettre dans les meilleurs délais la proposition finale de projet de conservation de la tour du stylite, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et prie instamment l'État partie de continuer à suivre de près la situation de la conservation ;
- Exprime son inquiétude quant au fait que les travaux de conservation urgents ne semblent pas avoir été effectués dans le castrum, prie aussi instamment l'État partie d'engager toutes les interventions provisoires et réversibles, nécessaires pour consolider les attributs vulnérables de l'ensemble du bien, tout en prévoyant une conservation à long terme ;
- Encourage l'État partie à inviter une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour soutenir la finalisation de ces projets si nécessaire ;
- Demande également à l'État partie de fournir des informations actualisées sur les plans en cours pour agrandir la zone tampon ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.47
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.55, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Félicite l'État partie d'avoir commencé à mettre en œuvre le Plan de gestion d'Um er-Rasas et, tout en prenant acte des documents et informations fournis au sujet du Plan de conservation demandé précédemment, comprenant un plan de travail détaillé, un plan d'utilisation publique et une politique de recherche archéologique, réitère sa demande afin que ces aspects de la gestion du site soient étudiés de plus près ;
- Demande à l'État partie de soumettre dans les meilleurs délais la proposition finale de projet de conservation de la tour du stylite, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et prie instamment l'État partie de continuer à suivre de près la situation de la conservation ;
- Exprime son inquiétude quant au fait que les travaux de conservation urgents ne semblent pas avoir été effectués dans le castrum, prie aussi instamment l'État partie d'engager toutes les interventions provisoires et réversibles, nécessaires pour consolider les attributs vulnérables de l'ensemble du bien, tout en prévoyant une conservation à long terme ;
- Encourage l'État partie à inviter une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour soutenir la finalisation de ces projets si nécessaire ;
- Demande également à l'État partie de fournir des informations actualisées sur les plans en cours pour agrandir la zone tampon ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.