Forêts humides de l’Atsinanana
Facteurs affectant le bien en 2018*
- Activités illégales
- Chasse de subsistance
- Exploitation minière
- Gouvernance
- Incendies (d’origine naturelle)
- Modification du régime des sols
- Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Empiètement
- Incendies
- Chasse et braconnage
- Exploitation minière artisanale
- Abattage illégal du bois
- Gouvernance
- Engagement des communautés locales
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
L’abattage illégal de bois précieux (ébène et bois de rose) et ses impacts secondaires, le braconnage d’espèces menacées de lémuriens ont été reconnus comme des menaces pour l’intégrité du bien
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4344
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4344
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018
Montant total accordé : 1 890 000 dollars EU par la Fondation des Nations Unies et la Fondation nordique du patrimoine mondial ; 1 039 000 dollars EU par le Gouvernement norvégien
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Montant total approuvé : 155 000 dollars E.U.
2016 | Conservation et gestion des forêts humides de ... (Non approuvé) | 0 dollars E.U. |
2010 | Forêts Humides de l’Atsinanana (Approuvé) | 100 000 dollars E.U. |
2005 | Elaboration of a a serial nomination for the humid ... (Approuvé) | 25 000 dollars E.U. |
2000 | Technical Assistance for Building Capacity for World ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
Mai 2011, septembre-octobre 2015 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018
Le 13 février 2018, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation dont un résumé est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1257/documents/. Puis, le 10 avril 2018, l’État partie a soumis des informations complémentaires sur la mise en œuvre des recommandations de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), notamment une vérification du stock et un plan d’affaires. Enfin, le 23 avril 2018, l’État partie a soumis un résumé des activités menées pour mettre en œuvre les mesures correctives. L’État partie rapporte ce qui suit :
- la mise en œuvre du plan d’action et du plan de gestion de la biodiversité de la CITES se poursuit, avec plus de 50 procédures judiciaires engagées contre des trafiquants et la saisie de plus de 600 grumes de bois de palissandre. Les membres du tribunal spécial ont été nommés ;
- un accord de partenariat a été signé entre le ministère de l’Environnement, de l’Écologie et des Forêts et le Centre régional de fusion des informations maritimes (CRFIM) pour mettre en œuvre une surveillance par satellite des exportations illégales de bois précieux par voie maritime qui a conduit à l’arrestation de 12 suspects et la saisie de 363 grumes de bois de rose ;
- une vérification du stock de bois de rose et d’ébènes déclaré depuis novembre 2017 a permis d’identifier plus 30 000 grumes de bois précieux. Un guide d’identification de 20 Dalbergia, de 20 Diospyros et de 10 espèces similaires a été publié ;
- en 2017, plus de 98 % du territoire du bien a été couvert par des patrouilles de surveillance et de suivi écologique, en partie grâce au soutien de l’assistance internationale. Selon le rapport, l’utilisation de l’outil de surveillance spatiale et de rapports (Spatial Monitoring and Reporting Tool - SMART) aurait conduit à une diminution du déboisement dans le Parc national d’Andohahela ;
- en 2017, 131 ha de forêts ont été restaurés. Deux projets, sous l’égide de l’Initiative de restauration de l’écosystème forestier (Forest Ecosystem Restoration Initiative - FERI) et du Fonds pour l’environnement mondial (Global Environment Facility – GEF), visent à renforcer la restauration de la forêt et à accroitre l’engagement des communautés locales ;
- l’exploitation forestière illégale de bois précieux a décru en 2017 (78 cas) par rapport à 2016 (99 cas). La pression se déplace du bois de rose vers le palissandre mais demeure bien en deçà du niveau de 2009 ;
- les signes de braconnage sont en diminution avec 44 nouveaux pièges à lémuriens découverts en 2017 par rapport à 65 en 2016 ;
- selon le rapport, l’exploitation minière aurifère illégale dans le Parc national de Ranomafana aurait augmenté entre 2015 et 2016 ;
- outre les mécanismes en vigueur de gouvernance partagée et de suivi, plusieurs activités communautaires consacrées à l’éducation et aux moyens de subsistance ont été lancées, et les communautés touchées par la création ou l’extension de zones protégées dans les corridors écologiques situés entre les composantes du bien bénéficieront de compensations.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018
Les efforts constants déployés par l’État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives sont appréciés. La surveillance, le suivi écologique et la restauration des zones dégradées sur le territoire du bien se sont poursuivis et les nouveaux projets du FERI et du GEF sont les bienvenus pour renforcer ces efforts et accroitre la participation des communautés. Outre les zones prioritaires de restauration, l’État partie devrait également communiquer des informations sur la surface totale restant à restaurer. Selon le rapport, les cas d’exploitation forestière illégale et de braconnage de lémuriens auraient décru depuis 2016, mais aucune modification majeure ne peut être observée par rapport à la tendance globalement fluctuante depuis 2009. Des informations limitées sont disponibles sur les résultats du suivi écologique et ne permettent pas d’évaluer l’état de conservation des espèces subissant les conséquences de l’exploitation forestière illégale et du braconnage. On ne saurait dire si le changement observé de bois de rose au profit du palissandre est lié à la réduction de l’abattage illégal de bois de rose ou témoigne de la rareté extrême de ce bois sur le territoire du bien.
Bien qu’il soit pris bonne note de la baisse annoncée du déboisement sur le territoire du bien, notamment dans le parc national d’Andohahela, l’État partie ne fournit aucunes données précises attestant ce fait. Rappelant que l’État partie, dans son précédent rapport, avait noté une augmentation du déboisement en 2016 dans les Parcs nationaux de Masoala et d’Andohahela, il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de communiquer des informations complémentaires sur les taux de déforestation pour chaque composante du bien depuis 2009, notamment avec une analyse des images satellitaires.
La poursuite de la mise en œuvre du plan d’action et du plan de gestion de la biodiversité de la CITES est notée. La publication d’un guide d’identification pour les espèces Dalbergia et Diospyros est une avancée qu’il convient de saluer et qui devrait permettre de renforcer les capacités des officiers des douanes et des autres autorités à identifier les exportations illégales de ces espèces. L’accord de partenariat entre le ministère de l’Environnement, de l’Écologie et des Forêts et le CRFIM est également un progrès bienvenu. Lors de sa 69e réunion en novembre 2017, le Comité permanent de la CITES a décidé de maintenir l’embargo sur le commerce et l’exportation des espèces inscrites sur sa liste. La finalisation par l’État partie d’un plan de vérification des stocks de Dalbergia et de Diospyros est une avancée positive et sa mise en œuvre demeure essentielle pour prévenir l’exportation et la vente illégales. Il convient de noter que le Comité permanent de la CITES a également signalé que Madagascar n’avait pas soumis d’inventaire vérifié d’au moins un tiers de son stock de grumes, de bois scié et de feuilles de placage des espèces Dalbergia et Diospyros à Madagascar, comme demandé par la CITES dans sa décision 17.204. Le nombre de procédures judiciaires et les quantités de grumes saisies, ainsi que le volume des stocks vérifiés en novembre 2017 attestent que le commerce illégal d’espèces de bois précieux depuis Madagascar demeure une menace persistante pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et le restera vraisemblablement aussi longtemps que la question des stocks illégaux ne sera pas résolue. Dans le même temps, l’efficacité opérationnelle du cadre réglementaire destiné à agir contre l’exploitation forestière et l’exportation illégales a été limitée, comme le souligne le rapport de mission de la CITES de 2017. Il est donc recommandé au Comité de prier instamment l’État partie de renforcer son contrôle et les mesures exécutoires, et de l’encourager vivement à mettre en œuvre la décision 17.204 de la CITES et toutes les recommandations du Comité permanent de la CITES.
La menace croissante que représente l’exploitation minière aurifère illégale dans le Parc national de Ranomafana est très préoccupante. Rappelant que l’État partie, dans son précédent rapport au Comité, avait noté qu’un plan d’action quinquennal sur l’exploitation minière illégale dans le Parc national de Ranomafana était en cours d’élaboration, il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de communiquer des informations actualisées sur l’état d’avancement du plan d’action et de sa mise en œuvre.
Compte tenu des efforts supplémentaires encore nécessaires pour être conforme aux indicateurs de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), il est recommandé au Comité de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7A.53
Forêts humides de l'Atsinanana (Madagascar) (N 1257)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 41 COM 7A.14, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Apprécie les efforts constants déployés par l’État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives, notamment la surveillance, le suivi écologique et la restauration des zones dégradées, accueille avec satisfaction les nouveaux projets de l’Initiative de restauration de l’écosystème forestier (Forest Ecosystem Restoration Initiative - FERI) et du Fonds pour l’environnement mondial (Global Environment Facility – GEF) sur la restauration forestière et le renforcement de la participation des communautés, et demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives et de faire rapport sur les résultats du suivi écologique et sur les sites restant à réhabiliter ;
- Notant la baisse annoncée du taux de déforestation en 2017, en particulier dans le Parc national d’Andohahela, et rappelant également l’augmentation des taux de déforestation des Parcs nationaux d’Andohahela et de Masioala en 2016, demande également à l’État partie de communiquer des informations complémentaires sur les taux de déforestation de chaque composante de bien depuis 2009, notamment avec une analyse des images satellitaires ;
- Notant également les efforts déployés par l’État partie pour mettre en œuvre le plan d’action et le plan de gestion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), estime que le nombre de procédures judiciaires et les quantités de grumes saisies ainsi que le volume des stocks vérifiés en novembre 2017 attestent que le commerce illégal d’espèces de bois précieux en provenance de Madagascar demeure une menace persistante pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, prie instamment l’État partie de renforcer le contrôle qu’il exerce sur l’exploitation forestière et l’exportation illégales, ainsi que les mesures exécutoires afin de lutter contre celles-ci, et l’encourage vivement à mettre en œuvre la décision 17.204 de la CITES ainsi que toutes les recommandations du Comité permanent de la CITES ;
- Note avec une vive préoccupation que l’exploitation minière aurifère devient une menace de plus en plus grave pour le Parc national de Ranomafana, et demande en outre à l’État partie de communiquer des informations sur l’état d’avancement du plan d’action quinquennal sur l’exploitation minière illégale et de sa mise en œuvre ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Décide de maintenir les Forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
42 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/18/42.COM/7A, WHC/18/42.COM/7A.Add et WHC/18/42.COM/7A.Add.2),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 42 COM 7A.1)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 42 COM 7A.2)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 42 COM 7A.5)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 42 COM 7A.8)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 42 COM 7A.9)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 42 COM 7A.46)
- Égypte, Abou Mena (décision 42 COM 7A.17)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 42 COM 7A.42)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 42 COM 7A.44)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 42 COM 7A.41)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 42 COM 7A.40)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 42 COM 7A.18)
- Iraq, Hatra (décision 42 COM 7A.19)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 42 COM 7A.20)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 42 COM 7A.21)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 42 COM 7A.25)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 42 COM 7A.22)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 42 COM 7A.23)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 42 COM 7A.24)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 42 COM 7A.26)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 42 COM 7A.53)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 42 COM 7A.13)
- Mali, Tombouctou (décision 42 COM 7A.14)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 42 COM 7A.15)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 42 COM 7A.3)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 42 COM 7A.54)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 42 COM 7A.16)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 42 COM 7A.4)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 42 COM 7A.27)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 42 COM 7A.29)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 42 COM 7A.28)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 42 COM 7A.10)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 42 COM 7A.11)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 42 COM 7A.30)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 42 COM 7A.31)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 42 COM 7A.32)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 42 COM 7A.33)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 42 COM 7A.34)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 42 COM 7A.35)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 42 COM 7A.45)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 42 COM 7A.47)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 42 COM 7A.48)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 42 COM 7A.49)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 42 COM 7A.50)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 42 COM 7A.51)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 42 COM 7A.56)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 42 COM 7A.55)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 42 COM 7A.6)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 42 COM 7A.7)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 42 COM 7A.12)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 42 COM 7A.37)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 42 COM 7A.38)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 42 COM 7A.39)
Projet de décision : 42 COM 7A.53
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 41 COM 7A.14, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Apprécie les efforts constants déployés par l’État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives, notamment la surveillance, le suivi écologique et la restauration des zones dégradées, accueille avec satisfaction les nouveaux projets de l’Initiative de restauration de l’écosystème forestier (Forest Ecosystem Restoration Initiative - FERI) et du Fonds pour l’environnement mondial (Global Environment Facility – GEF) sur la restauration forestière et le renforcement de la participation des communautés, et demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives et de faire rapport sur les résultats du suivi écologique et sur les sites restant à réhabiliter ;
- Notant la baisse annoncée du taux de déforestation en 2017, en particulier dans le Parc national d’Andohahela, et rappelant également l’augmentation des taux de déforestation des Parcs nationaux d’Andohahela et de Masioala en 2016, demande également à l’État partie de communiquer des informations complémentaires sur les taux de déforestation de chaque composante de bien depuis 2009, notamment avec une analyse des images satellitaires ;
- Notant également les efforts déployés par l’État partie pour mettre en œuvre le plan d’action et le plan de gestion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), estime que le nombre de procédures judiciaires et les quantités de grumes saisies ainsi que le volume des stocks vérifiés en novembre 2017 attestent que le commerce illégal d’espèces de bois précieux en provenance de Madagascar demeure une menace persistante pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, prie instamment l’État partie de renforcer le contrôle qu’il exerce sur l’exploitation forestière et l’exportation illégales, ainsi que les mesures exécutoires afin de lutter contre celles-ci, et l’encourage vivement à mettre en œuvre la décision 17.204 de la CITES ainsi que toutes les recommandations du Comité permanent de la CITES ;
- Note avec une vive préoccupation que l’exploitation minière aurifère devient une menace de plus en plus grave pour le Parc national de Ranomafana, et demande en outre à l’État partie de communiquer des informations sur l’état d’avancement du plan d’action quinquennal sur l’exploitation minière illégale et de sa mise en œuvre ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Décide de maintenir les Forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.