Réserve naturelle intégrale du mont Nimba
Facteurs affectant le bien en 2017*
- Activités illégales
- Exploitation minière
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Modification du régime des sols
- Ressources financières
- Ressources humaines
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- exploitation minière
- afflux de réfugiés
- empiètement agricole
- déforestation
- braconnage
- capacités de gestion insuffisantes
- manque de ressources
- coopération transfrontalière défaillante
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Concession pour l'exploitation de minerai de fer dans l'enceinte du bien, en Guinée
- Afflux d'un grand nombre de réfugiés en provenance du Libéria dans et autour de la réserve
- Insuffisance de structure institutionnelle
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4982
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
En cours d'identification
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017
Montant total accordé: 25.282 dollars EU du Fonds de Réponse Rapide en janvier 2012 (voir page https://whc.unesco.org/fr/actualites/830/)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Montant total approuvé : 512 588 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**
Octobre/novembre 1988 : mission Centre du patrimoine mondial ; 1993 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN ; 1994 : mission UICN ; 2000 : mission Centre du patrimoine mondial ; 2007 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN en Guinée ; 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN en Côte d’Ivoire ; 2013 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017
L’État partie de Côte d’Ivoire a soumis son rapport sur l’état de conservation du bien le 31 janvier 2017, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/155/documents/, qui rend compte des progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives comme suit :
- La redéfinition des limites de la réserve naturelle en a fait passer la superficie de 5 000 ha à 5 092 ha ;
- Les frontières entre la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Liberia ont récemment été rouvertes et il est prévu que les activités de gestion transfrontalière reprennent en 2017 ;
- La surveillance a été renforcée grâce à un projet financé par l’UNESCO et la création d’une ‘brigade mobile de l’ouest’, opérationnelle depuis mars 2016 pour effectuer des patrouilles de lutte contre le braconnage. Cela a permis l’élimination de pièges, la fermeture de la plupart des sentiers de braconnage et l’utilisation de l’outil SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool), qui montre une tendance à la hausse des observations directes d’animaux sauvages, et 1 000 jours-personnes de patrouille entre janvier et novembre 2016.
L’État partie de Guinée a soumis son rapport sur l’état de conservation du bien le 13 mars 2017, également disponible à l’adresse susmentionnée, qui rend compte de ce qui suit :
- La délimitation de la réserve a été parachevée en 2016 ;
- Les sociétés actives à proximité du bien ont l’obligation de faire évaluer les effets cumulés de leurs activités en déposant un fonds commun au Bureau guinéen des études et évaluations environnementales, qui recrutera une société pour entreprendre cette évaluation ;
- 7 ha de terres dégradées dans la réserve ont été restaurés et des pépinières créées par la société West Africa Exploration (WAE) et la Société des Mines de Fer de Guinée (SMFG). SMFG a également poursuivi sa collecte de données sur la biodiversité en vue de préparer une évaluation environnementale ;
- Les limites du permis d’exploration accordé à la compagnie SAMA Resources ont été redéfinies ;
- Un nouveau département a été créé pour suivre l’étude d’impact environnemental et social (EIES) des projets miniers ;
- Des ateliers et réunions de sensibilisation ont été organisés, des patrouilles de lutte contre le braconnage conduites et un suivi écologique entrepris au sein de la réserve ;
- Un corps paramilitaire de 100 agents a été constitué pour la gestion et surveillance de la réserve de biosphère (au sein de laquelle le bien est situé). Toutefois, l’insuffisance des ressources (financières et matérielles) continue de poser problème.
- Un protocole pour la collaboration des gestionnaires en Guinée et au Liberia a été préparé en 2016.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017
Les efforts soutenus des deux États parties pour conduire des patrouilles de lutte contre le braconnage et un suivi écologique, ainsi que les actions menées sans répit pour sensibiliser les populations locales par l’État partie de Guinée, sont appréciés. Le nombre accru d’animaux sauvages observés, comme indiqué par l’État partie de Côte d’Ivoire, est un constat positif.
La crise de l’Ebola et ses conséquences ont continué de grandement affecter la mise en œuvre des mesures correctives mais il est noté qu’avec la récente réouverture des frontières, des progrès sont attendus dans l’année à venir. En particulier, il est important que le suivi écologique soit harmonisé entre les États parties et que des opérations conjointes de surveillance soient mises en œuvre dès que possible. L’élaboration d’un protocole pour la collaboration des gestionnaires entre la Guinée et le Liberia est apprécié à cet égard et il conviendrait que celui-ci soit étendu pour inclure la Côte d’Ivoire. Toutefois, afin de soutenir davantage la coordination transfrontalière et de promouvoir la mise en œuvre des mesures correctives, il est recommandé que le Comité réitère une fois de plus sa demande aux deux États parties de s’associer au PNUD et au Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour élaborer la deuxième phase du projet Nimba, portant sur l’intégralité du bien. Cela est particulièrement important compte tenu des ressources limitées disponibles, comme l’a signalé l’État partie de Guinée.
De plus, la proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et la série d’indicateurs correspondants n’ayant toujours pas été préparées, il convient de demander aux deux États parties de les établir en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN.
Bien que l’État partie de Côte d’Ivoire ait fourni des précisions supplémentaires sur le processus de rédaction du décret de redéfinition des limites, il ne confirme pas que les nouvelles limites n’excluent pas par erreur des zones dégradées du bien contenant des plantations de cacao. Si la superficie des nouvelles limites est légèrement plus grande, la carte fournie ne permet pas de comparaison avec les limites actuelles du bien et, par conséquent, il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de Côte d’Ivoire de confirmer que le décret n’exclut pas de zones dégradées du bien.
Le rapport de l’État partie de Guinée ne permet pas de savoir clairement si la restauration des terres dégradées par WAE et SMFG a été entreprise au sein du bien ou de façon plus large dans la réserve de biosphère. La poursuite de la collecte de données sur la biodiversité par SMFG afin d’obtenir des informations de base en vue de préparer une EIES est notée. Toutefois, il est regrettable qu’aucun point n’ait été fait par l’État partie de Guinée sur la préparation d’une EIES par WAE conformément aux normes internationales et que peu d’informations aient été données sur l’état d’avancement d’une évaluation stratégique environnementale (ESE) pour tous les projets miniers à même d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien. À cet égard, il est recommandé que le Comité réitère sa position concernant le fait que l’exploration et l’exploitation minières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, et qu’il demande à l’État partie de veiller à ce qu’aucune activité minière ne soit autorisée en dehors des limites du bien si elle est susceptible d’avoir un impact négatif sur la VUE.
Il est noté que les limites du permis d’exploration accordé à la compagnie SAMA Resources ont été redéfinies, bien qu’il n’ait pas été donné plus de détails. Il est donc recommandé au Comité de demander à l’État partie de Guinée de soumettre au Centre du patrimoine mondial une carte des nouvelles limites du permis par rapport au bien.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7A.6
Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba (Côte d'Ivoire / Guinée) (N 155bis)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.36, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Note avec satisfaction les actions soutenues des deux États parties pour conduire des patrouilles de lutte contre le braconnage et assurer un suivi écologique ;
- Notant que les frontières entre la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Liberia ont été rouvertes, réitère sa demande aux États parties de Côte d’Ivoire et de Guinée de mettre en œuvre un système de suivi du bien conjoint pour contrôler toutes les pressions anthropogéniques, et de s’associer au PNUD et au Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour élaborer la deuxième phase du projet Nimba, portant sur l’intégralité du bien, afin de promouvoir la mise en œuvre des mesures correctives visant à préserver l’intégrité du bien ;
- Accueille favorablement l’élaboration d’un protocole pour la collaboration des gestionnaires entre la Guinée et le Liberia et encourage l’ensemble des trois États parties à envisager l’extension de ce protocole en vue d’inclure la Côte d’Ivoire ;
- Demande à l’État partie de Côte d’Ivoire de fournir de plus amples précisions sur le décret portant sur la redéfinition des limites, afin de confirmer qu’il n’exclut pas de zones dégradées du bien ;
- Réitère également sa demande à l’État partie de Guinée de veiller strictement à ce que l’élaboration de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) de la société West Africa Exploration soit conforme aux normes internationales comme précédemment demandé, et de soumettre cette EIES au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant d’autoriser le projet, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Réitère en outre sa demande à l’État partie de Guinée d’élaborer une évaluation stratégique environnementale (ESE), conforme aux normes internationales, devant qualifier et quantifier tous les effets cumulés potentiels des différents projets miniers prévus à proximité du bien sur sa valeur universelle exceptionnelle, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant toute décision concernant ces projets, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Rappelle à l’État partie de Guinée sa position concernant le fait que l’exploration et l’exploitation minières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par la déclaration de position du Conseil international des mines et métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial, et demande également à l’État partie de poursuivre ses efforts afin de veiller à ce qu’aucune activité minière ne soit autorisée en dehors des limites du bien si elle est susceptible d’avoir un impact négatif sur sa VUE ;
- Demande en outre aux États parties, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, de développer une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et l'ensemble d’indicateurs correspondants ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de Guinée de soumettre une carte des limites révisées du permis d’exploration accordé à la compagnie SAMA Resources par rapport au bien ;
- Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2018, un rapport actualisé conjoint sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42esession en 2018 ;
- Décide de maintenir Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire, Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
41 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/17/41.COM/7A, WHC/17/41.COM/7A.Add et WHC/17/41.COM/7A.Add.2),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 41 COM 7A.54)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 41 COM 7A.55)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 41 COM 7A.2)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 41 COM 7A.23)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 41 COM 7A.24)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 41 COM 7A.6)
- Égypte, Abou Mena (décision 41 COM 7A.32)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 41 COM 7A.1)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 41 COM 7A.3)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 41 COM 7A.19)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 41 COM 7A.18)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 41 COM 7A.33)
- Iraq, Hatra (décision 41 COM 7A.34)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 41 COM 7A.35)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 41 COM 7A.36)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 41 COM 7A.40)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 41 COM 7A.37)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 41 COM 7A.38)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 41 COM 7A.39)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 41 COM 7A.41)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 41 COM 7A.14)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 41 COM 7A.28)
- Mali, Tombouctou (décision 41 COM 7A.29)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 41 COM 7A.30)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 41 COM 7A.56)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 41 COM 7A.15)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 41 COM 7A.31)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 41 COM 7A.57)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 41 COM 7A.42)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 41 COM 7A.43)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 41 COM 7A.25)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 41 COM 7A.26)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 41 COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 41 COM 7A.45)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 41 COM 7A.46)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 41 COM 7A.47)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 41 COM 7A.48)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 41 COM 7A.49)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 41 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 41 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 41 COM 7A.8)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 41 COM 7A.9)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 41 COM 7A.10)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 41 COM 7A.11)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 41 COM 7A.17)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 41 COM 7A.16)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 41 COM 7A.21)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 41 COM 7A.22)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 41 COM 7A.27)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 41 COM 7A.51)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 41 COM 7A.52)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 41 COM 7A.53)
Projet de décision : 41 COM 7A.6
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.36, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Note avec satisfaction les actions soutenues des deux États parties pour conduire des patrouilles de lutte contre le braconnage et assurer un suivi écologique ;
- Notant que les frontières entre la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Liberia ont été rouvertes, réitère sa demande aux États parties de Côte d’Ivoire et de Guinée de mettre en œuvre un système de suivi du bien conjoint pour contrôler toutes les pressions anthropogéniques, et de s’associer au PNUD et au Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour élaborer la deuxième phase du projet Nimba, portant sur l’intégralité du bien, afin de promouvoir la mise en œuvre des mesures correctives visant à préserver l’intégrité du bien ;
- Accueille favorablement l’élaboration d’un protocole pour la collaboration des gestionnaires entre la Guinée et le Liberia et encourage l’ensemble des trois États parties à envisager l’extension de ce protocole en vue d’inclure la Côte d’Ivoire ;
- Demande à l’État partie de Côte d’Ivoire de fournir de plus amples précisions sur le décret portant sur la redéfinition des limites, afin de confirmer qu’il n’exclut pas de zones dégradées du bien ;
- Réitère également sa demande à l’État partie de Guinée de veiller strictement à ce que l’élaboration de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) de la société West Africa Exploration soit conforme aux normes internationales comme précédemment demandé, et de soumettre cette EIES au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant d’autoriser le projet, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Réitère en outre sa demande à l’État partie de Guinée d’élaborer une évaluation stratégique environnementale (ESE), conforme aux normes internationales, devant qualifier et quantifier tous les effets cumulés potentiels des différents projets miniers prévus à proximité du bien sur sa valeur universelle exceptionnelle, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant toute décision concernant ces projets, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Rappelle à l’État partie de Guinée sa position concernant le fait que l’exploration et l’exploitation minières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par la déclaration de position du Conseil international des mines et métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial, et demande également à l’État partie de poursuivre ses efforts afin de veiller à ce qu’aucune activité minière ne soit autorisée en dehors des limites du bien si elle est susceptible d’avoir un impact négatif sur sa VUE ;
- Demande en outre aux États parties, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, de développer une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et l'ensemble d’indicateurs correspondants ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de Guinée de soumettre une carte des limites révisées du permis d’exploration accordé à la compagnie SAMA Resources par rapport au bien ;
- Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2018, un rapport actualisé conjoint sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42esession en 2018 ;
- Décide de maintenir Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire, Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.