Note : le rapport suivant sur l’état de conservation des biens de la République démocratique du Congo (RDC) est à lire en conjonction avec le point 52.
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A,
- Rappelant la décision 41 COM 7A.7, adoptée lors de sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Félicitant l’État partie pour ses efforts continus pour renforcer la surveillance, le suivi et le contrôle en réponse à la pression du commerce international de l’ivoire, ainsi que l’augmentation de l’effort de patrouille couvrant la totalité du bien et 40% des domaines de chasse, demande à l’État partie de continuer ces efforts en renforçant l’effectif des gardes ;
- Réitère son appel à l’ensemble des États membres de l’UNESCO à coopérer dans la lutte contre le trafic illégal d’espèces sauvages, notamment à travers la mise en œuvre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), avec la pleine participation des pays de transit et de destination ;
- Exprime sa plus vive préoccupation quant à la baisse continue de la population d’éléphants, comme le confirme l’inventaire d’avril 2017, malgré les moyens importants de surveillance déployés ainsi que la situation préoccupante de la girafe dont seulement 49 individus subsistent dans le bien et dans tout le pays, et demande également à l’État partie de poursuivre les efforts du suivi écologique et de protection de ces espèces, y compris par la pose des colliers télémétriques, pour éviter l’extinction de ces deux espèces ;
- Réitère également sa plus vive inquiétude quant à l’insécurité persistante autour du bien qui constitue une menace permanente à sa valeur universelle exceptionnelle (VUE);
- Exprime à nouveau sa plus vive inquiétude quant au projet d’installation de deux camps de réfugiés à proximité du bien et qui devraient accueillir environ 20 000 personnes et qui pourraient accroître les pressions déjà fortes sur les ressources naturelles du bien et éventuellement accentuer le braconnage ;
- Regrette que l’État partie n’ait toujours pas soumis la version finalisée de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et réitère sa demande à l’État partie de la soumettre de manière urgente ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Décide de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide également de maintenir Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.