Articles by Mélodie Simard-Houde
Maxime Prévost et Guillaume Pinson (dir.), Jules Verne et la culture médiatique. De la presse du XIXe siècle au Steampunk, Québec, Presses de l’Université Laval, coll. « Littérature et imaginaire contemporain », p. 219-240., 2019
Nacelles. Passé et présent de l'aéronautique et du spatial, 2018
Résumé: Cet article retrace les étapes de l’essor du journalisme aéronautique en France, de la fi... more Résumé: Cet article retrace les étapes de l’essor du journalisme aéronautique en France, de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle, en insistant sur le moment charnière du XIXe siècle. Cette période voit se développer un discours journalistique sur le vol, incarné dans des lieux et sous la plume de médiateurs variés. Décrire la formation de ce discours demande de porter attention à la diversité des supports de diffusion du journalisme aéronautique, qu’il s’agisse de la presse quotidienne, des périodiques spécialisés dans la vulgarisation scientifique, le sport ou l’aviation, et de s’attarder à décrire les types de médiateurs de presse, des journalistes-aéronautes aux faits-diversiers et aux reporters sportifs. Dans une perspective d’histoire culturelle et littéraire de la presse, il s’agit en fin de compte d’interroger la manière dont chaque support journalistique modifie les formes du discours sur le vol, les représentations de ce dernier et les pratiques qui l’entourent. L’évolution du journalisme aéronautique et des supports de la presse au cours du XIXe siècle mène vers la formation d’une culture aéronautique de masse, véhiculée par les grands quotidiens d’information du XXe siècle.
Abstract: This article traces the stages of the rise of aeronautical journalism in France, from the end of the eighteenth century to the beginning of the twentieth century, emphasizing the pivotal moment of the nineteenth century. This period sees the development of a journalistic discourse about the flight, embodied in places and under the pen of various mediators. Describing the formation of this discourse requires paying attention to the diversity of medias broadcasting aeronautical journalism, be it the daily press, periodicals specialized in scientific vulgarization, sports or aviation, and focusing on the description of the types of journalists, from aeronaut-journalists to news reporters and sports reporters. In a perspective of cultural and literary history of the press, it is ultimately a matter of questioning the way in which each media modifies the forms of discourse about the flight, the representations of the latter and the practices that surround it. The evolution of aeronautical journalism and media during the nineteenth century leads to the formation of a mass aeronautical culture, conveyed by the major news dailies of the twentieth century.
Mémoires du livre / Studies in Book Culture, 2018
Résumé: Durant les décennies 1890 à 1910, plusieurs quotidiens et périodiques, en France et au Qu... more Résumé: Durant les décennies 1890 à 1910, plusieurs quotidiens et périodiques, en France et au Québec, emploient des aérostats pour réaliser voyages et ascensions. Les ballons « La Presse », « Le Matin », le « Journal des voyages » ou « Le Journal », baptisés d’après les quotidiens éponymes, ont cependant une portée bien plus large que celle de simples moyens de transport. Par leur nom, par leur circulation, par les textes et imprimés qu’ils génèrent et lancent du haut du ciel, les ballons offrent une publicité remarquable au journal éponyme. Ils lui confèrent une visibilité dans l’espace, incarnent ses moyens financiers, sa diffusion ou encore les valeurs dites modernes dont le journal se veut le vecteur. Cette contribution interroge ainsi la portée et les modalités poétiques, symboliques et promotionnelles d’un type bien précis d’événement devant sa naissance à un moment singulier d’intersection entre innovations aéronautique et médiatique.
Abstract: During the 1890s, through to the 1910s, numerous daily newspapers and periodicals, in France and in Quebec, used aerostats to travel or to ascend into the skies. However, “La Presse,” “Le Matin,” “Journal des voyages,” or “Le Journal,” hot-air balloons named after the newspapers, were much more than a new way to travel. Due to their name, to their mobility, and to the texts and leaflets that were generated and dropped from them, these hot-air balloons offered the eponymous newspapers a remarkable form of publicity. They gave them visibility in space, and they emblematized and incarnated the paper’s financial resources and its circulation, as well as the modern values that each of the newspapers sought to promote. Hence, this article explores the scope and the poetic, symbolic and promotional modalities of a very definite type of event, whose invention is rooted in a singular intersectional moment between aeronautic and media innovations.
CriminoCorpus, 2018
Cet article propose d’étudier les diverses manifestations de l’imaginaire aéronautique dans l’heb... more Cet article propose d’étudier les diverses manifestations de l’imaginaire aéronautique dans l’hebdomadaire Détective, entre 1928 et 1939. Les représentations des aviateurs et des techniques aéronautiques y paraissent dans des rubriques et genres variés (portraits de criminels, échos internationaux, comptes rendus judiciaires, reportages fictionnalisés, articles de vulgarisation technique). Elles subissent, pour se fondre dans les rubriques et moules poétiques de l’hebdomadaire, des mutations qui renseignent sur le détournement que Détective opère à partir d’un intertexte médiatique (littéraire, cinématographique et journalistique) qui trace, en ces mêmes années, l’épopée héroïque de la conquête de l’air. Ce processus paradoxal, par lequel un objet (soit l’imaginaire aéronautique) n’ayant, à première vue, que peu à voir avec la criminalité et les faits divers est approprié par un support médiatique qui leur est dédié, permet de mettre en évidence la modernité et la force de l’unité générique (ou la «généricité») de ce support.
Le dossier « Écritures de l’intime et représentations du sujet en contexte médiatique » (COnTEXTE... more Le dossier « Écritures de l’intime et représentations du sujet en contexte médiatique » (COnTEXTES, no 20), sous la direction de Mylène Bédard et de Mélodie Simard-Houde, s’est donné pour ambition de croiser deux histoires, celles de l’intime et de la culture médiatique, du XIXe siècle à l’extrême contemporain. Sous quelles formes l’intime féconde-t-il la poétique de différents genres journalistiques (le reportage, le billet, l’interview, le journal de bord) ? Dans quelle mesure le sujet – qu’il soit journaliste, figure médiatisée ou lecteur – se dévoile-t-il dans les médias ? Quelles motivations et quelles visées y déterminent les surgissements de l’intime ? En privilégiant une approche ouverte à différentes aires géographiques (France, Québec) et supports (de l’imprimé au numérique), ce dossier entend poursuivre l’étude du rôle et des fonctions de l’intime dans la culture médiatique moderne. Les différentes études de cas qui le composent éclairent la simultanéité et l’interrelation du développement de la culture médiatique et des mutations d’une conscience de l’intime depuis le XIXe siècle.
Cette étude recompose, à partir d’articles collectés dans la presse de la Troisième République, l... more Cette étude recompose, à partir d’articles collectés dans la presse de la Troisième République, l’histoire sensible de la pratique du reportage, telle qu’elle affleure dans les témoignages mêmes des reporters. La mise en scène du corps du reporter n’est pas une modalité accessoire du protocole d’écriture de l’information qui s’invente à la fin du xixe siècle : au contraire, elle participe pleinement de la pratique du reportage et de l’authentification du témoignage. Que l’expérience corporelle soit douloureuse ou sensualiste, extraordinaire ou appartenant à de nouvelles pratiques communes de loisir, elle révèle quelques choses des manières possibles de ressentir et de témoigner en culture médiatique. Le corps du reporter, qui expose dans le journal l’intimité sensible d’un sujet, est à la cheville de l’individuel et du collectif, du ressenti singulier et de l’expérience collectivement recevable. En cela, il est dicible dans l’espace public et incarne paradoxalement une intimité démocratique.
Dans les premières décennies de la Troisième République, alors que la presse française comme... more Dans les premières décennies de la Troisième République, alors que la presse française commence à s’ouvrir à un nouveau modèle médiatique dans lequel la dépêche, le reportage, l’information et l’actualité occupent une place grandissante, qu’advient-il des genres journalistiques installés et reconnus ? Cet article propose de répondre à cette question en examinant le cas de la chronique mondaine, dans les postures, les poétiques et les pratiques d’écriture de trois chroniqueurs de la presse parisienne : Émile Blavet et sa rubrique « La Vie parisienne », publiée au Figaro sous le pseudonyme Parisis ; « L’hiver en Russie », la chronique d’un voyage à Saint-Pétersbourg par Léon Duchemin, pour le compte du Figaro, et, enfin, des chroniques de voyage en Italie et en Afrique du Nord de Guy de Maupassant, dans les années 1880. Ces trois auteurs ont connu des fortunes littéraires bien inégales. Cependant, sous la plume de chacun d’entre eux, les caractéristiques poétiques traditionnelles de la chronique et la tâche du chroniqueur se trouvent modulées d’une manière singulière par l’essor du journalisme d’enquête et du reportage. Pour Blavet, l’hybridation se traduit, dans le paratexte des chroniques réunies en volume, par une posture de chroniqueur documenté ; chez Duchemin, elle donne lieu à une adaptation exotique de la chronique mondaine, tandis que chez Maupassant, elle est liée à l’écriture d’une expérience sensorielle. Que ce soit en insistant sur son acuité, en déplaçant son champ d’expérience de Paris vers une capitale culturelle étrangère, ou encore en transformant radicalement sa silhouette pour en faire celle d’un voyageur aventurier, chacun de ces chroniqueurs peut s’apparenter, à divers degrés, à un protoreporter. Leurs chroniques donnent ainsi à voir, en décalage avec les codes habituels, des interférences génériques qui témoignent de la mutation en cours et participent du processus de l’invention du reportage.
Pendant les Jeux olympiques de Berlin, les photoreporters étrangers ont été encadrés par les auto... more Pendant les Jeux olympiques de Berlin, les photoreporters étrangers ont été encadrés par les autorités nazies et ont fourni, de ce fait, une masse d’images relativement homogène aux différents titres de la presse française. Outre le contrôle des photographes sur les lieux, la scénographie préalable des Jeux olympiques, obéissant aux principes de l’art et de l’esthétisme nazis, a elle aussi contribué à l’uniformisation des images de l’événement. Le spectacle sportif, médiatisé par la photographie, devient un spectacle des corps dans lequel se lisent des connotations idéologiques ; au corps idéalisé de l’athlète, dont les pauses évoquent la sculpture antique et l’idéal aryen, répond le corps collectif des foules ordonnées et des militaires en uniforme sur fond d’étendards nazis. Cependant, la presse illustrée dispose aussi d’un langage propre pour contourner ou dévoyer la mise en forme idéologique préalable de l’événement : la retouche, le photomontage, la juxtaposition et la disposition des clichés inscrivent dans la page du journal des critiques latentes et parfois même violentes, quoique souvent non dites, de l’événement.
Au début du xxe siècle, l’invention de l’aviation a fasciné les foules et suscité un important co... more Au début du xxe siècle, l’invention de l’aviation a fasciné les foules et suscité un important continent d’écrits documentaires (reportages, témoignages, souvenirs de pilotes, histoires vulgarisées, biographies). Afin d’approfondir la connaissance de cette production et les liens qu’elle révèle entre la presse et l’édition dans la France des années 1908 à 1945, cet article tente une cartographie de la littérature aéronautique documentaire. Celle-ci s’intéresse principalement, d’une part, aux profils-types, aux trajectoires et aux réseaux sociaux des médiateurs (écrivains, journalistes et aviateurs), et, d’autre part, aux lieux éditoriaux qu’ils investissent, notamment les collections thématiques et spécialisées. De ce recensement émerge le rôle de la ligne idéologique et des réseaux politiques d’extrême-droite chez les éditeurs (Baudinière et les Nouvelles Éditions latines) qui ont le plus investi la littérature aéronautique.
Colonial reportage crucially raises the issue of the reporter's political engagement. An envoy of... more Colonial reportage crucially raises the issue of the reporter's political engagement. An envoy of his homeland, the reporter must inform his readership about the state of the colonies, but often does so by putting forward information that is not neutral, structured according to a commonly admitted axiology liable to federate a gathering and to participate in the construction of the national identity. This article interrogates the way in which the figure of the reporter takes charge of the dissemination of the colonial ideology in the 1890s and 1900s, a period still marked by the conquests in Africa and the need to establish and stabilize the French colonial empire in the 1890s. I focus on two major reporters, Pierre Mille (1864-1941) and Félix Dubois (1862-1945, and examine their reports on the African colonies serialized in the general press. These examples will be compared to that of their fictional equivalent, the reporter of the geographical novel, as found at the same time in the novels of Jules Verne, Paul d'Ivoi, and Léo Dex. Comparing reportages and novels makes it possible to highlight views and representations that are common to both genres. In so doing, it will be possible to show that reportages and novels featured witnesses committed to the colonial project while colonial culture was still in the making. These two types of stories share an educational perspective and contribute to building narrative axes that participate in the dissemination of a republican colonial ideology, of which the reporter, real or fictional, stands as a prime ambassador.
Le reportage constitue, dans la France de l’entre-deux-guerres, une matrice poétique qui connaît ... more Le reportage constitue, dans la France de l’entre-deux-guerres, une matrice poétique qui connaît diverses déclinaisons, au gré d’une diffusion très large supportée tant par la presse quotidienne et hebdomadaire que par l’édition en volume. Il est investi par les écrivains et constitue un lieu d’expérimentations formelles à la croisée du journalisme et de la littérature. Dès lors, il apparaît pertinent d’examiner quelques interactions du reportage et du roman à la première personne, deux types de récits contemporains, distincts par leur visée et leur contexte de production, mais marqués tous deux par la mise en avant d’une subjectivité. Dans un premier temps, une lecture du reportage sous l’angle peu emprunté de l’écriture de soi permet de mettre en évidence une forme d’autofiction journalistique qui fait écho aux romans du « réalisme subjectif » (Jacques Dubois) et à certains enjeux de l’entreprise proustienne. Chez les reporters Georges Le Fèvre et Maryse Choisy, un sujet en crise questionne ainsi la notion d’identité à partir d’une expérience vécue dans le cadre du reportage d’identification. Dans un second temps, le Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline est analysé comme subversion de la forme narrative et des motifs récurrents du grand reportage, en prolongeant une hypothèse formulée par Paul Aron. Le personnage de Bardamu dessine en creux la silhouette d’un « mauvais » reporter, refusant la geste héroïque de son double, comme le discours patriotique, pro-colonial ou la mise en scène pittoresque de l’exotisme géographique et social que le reportage propose au lectorat de la presse d’information.
Dans le discours social de la fin du Second Empire à la Belle Époque, l’image de la rue, théâtre ... more Dans le discours social de la fin du Second Empire à la Belle Époque, l’image de la rue, théâtre des faits divers, s’impose pour dire la sphère d’activité du reportage en plein essor. Tandis que les foules descendent dans la rue, le reporter émerge comme médiateur au sein d’un autre « espace public » démocratisé, celui du journal, un rôle qui se renforce dans l’entre-deux-guerres. Que le reporter envisage le pavé foulé lors des luttes sociales, la voirie malmenée par les chantiers de l’urbanisme ou le lieu d’une flânerie passée au filtre de représentations littéraires et artistiques, la rue devient le révélateur de la fonction qu’il joue lui-même au sein de la société. Dans l’analogie de la rue et du reportage se tiennent des convergences, en lien avec les manifestations d’une modernité démocratique, technique et esthétique, dont on interroge les significations.
Cet article propose quelques balises pour une histoire de l’édition du reportage en France (1870-... more Cet article propose quelques balises pour une histoire de l’édition du reportage en France (1870-1939). Si l’effervescence des années de l’entre-deux-guerres est déjà connue, nous verrons que l’édition des années 1870-1914 est plus abondante qu’on a pu l’affirmer jusqu’à présent. L’étude du format et du paratexte des volumes permet de dégager, dans un premier temps, des stratégies de légitimation du geste éditorial et la construction de postures de reporters, à la croisée de plusieurs genres (chronique, reportage, Mémoires) ou disciplines (histoire, ethnologie, littérature, journalisme). Nous distinguerons le tournant des années 1900 comme un moment phare pour l’édition du reportage, concurremment à d’autres phénomènes bouleversant les représentations du reporter. Nous reviendrons enfin sur les années de l’entre-deux-guerres afin d’illustrer la proximité entre reportage et fiction, à travers la mise en place d’un reportage feuilletonesque, soutenue par un dispositif d’édition populaire.
Jean Lorrain, écrivain et chroniqueur mondain de la Belle Époque, a prépublié dans la presse un g... more Jean Lorrain, écrivain et chroniqueur mondain de la Belle Époque, a prépublié dans la presse un grand nombre de chroniques dialoguées et de nouvelles, notamment celles que l’on trouve recueillies dans Madame Baringhel (1899), Le Crime des riches (1905) et L’École des vieilles femmes (1905). Ces textes courts présentent bien souvent un statut générique particulièrement ambivalent. À mi-chemin entre discours journalistique et discours littéraire, on pourrait ainsi les qualifier de « fictions de la chronique », car ils représentent les mêmes topographie, chronographie et scénographie que la chronique. En outre, ils participent à la construction de la posture propre à l’écrivain-journaliste et, plus précisément, au chroniqueur. La mise en relation du rôle de médiateur du chro- niqueur avec les personnages de conteurs et de narrateurs lorrainiens éclaire l’ambi- valence générique de ces textes courts, qui ne font pleinement sens qu’à la lumière du contexte médiatique où ils prennent forme.
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Articles by Mélodie Simard-Houde
Abstract: This article traces the stages of the rise of aeronautical journalism in France, from the end of the eighteenth century to the beginning of the twentieth century, emphasizing the pivotal moment of the nineteenth century. This period sees the development of a journalistic discourse about the flight, embodied in places and under the pen of various mediators. Describing the formation of this discourse requires paying attention to the diversity of medias broadcasting aeronautical journalism, be it the daily press, periodicals specialized in scientific vulgarization, sports or aviation, and focusing on the description of the types of journalists, from aeronaut-journalists to news reporters and sports reporters. In a perspective of cultural and literary history of the press, it is ultimately a matter of questioning the way in which each media modifies the forms of discourse about the flight, the representations of the latter and the practices that surround it. The evolution of aeronautical journalism and media during the nineteenth century leads to the formation of a mass aeronautical culture, conveyed by the major news dailies of the twentieth century.
Abstract: During the 1890s, through to the 1910s, numerous daily newspapers and periodicals, in France and in Quebec, used aerostats to travel or to ascend into the skies. However, “La Presse,” “Le Matin,” “Journal des voyages,” or “Le Journal,” hot-air balloons named after the newspapers, were much more than a new way to travel. Due to their name, to their mobility, and to the texts and leaflets that were generated and dropped from them, these hot-air balloons offered the eponymous newspapers a remarkable form of publicity. They gave them visibility in space, and they emblematized and incarnated the paper’s financial resources and its circulation, as well as the modern values that each of the newspapers sought to promote. Hence, this article explores the scope and the poetic, symbolic and promotional modalities of a very definite type of event, whose invention is rooted in a singular intersectional moment between aeronautic and media innovations.
Abstract: This article traces the stages of the rise of aeronautical journalism in France, from the end of the eighteenth century to the beginning of the twentieth century, emphasizing the pivotal moment of the nineteenth century. This period sees the development of a journalistic discourse about the flight, embodied in places and under the pen of various mediators. Describing the formation of this discourse requires paying attention to the diversity of medias broadcasting aeronautical journalism, be it the daily press, periodicals specialized in scientific vulgarization, sports or aviation, and focusing on the description of the types of journalists, from aeronaut-journalists to news reporters and sports reporters. In a perspective of cultural and literary history of the press, it is ultimately a matter of questioning the way in which each media modifies the forms of discourse about the flight, the representations of the latter and the practices that surround it. The evolution of aeronautical journalism and media during the nineteenth century leads to the formation of a mass aeronautical culture, conveyed by the major news dailies of the twentieth century.
Abstract: During the 1890s, through to the 1910s, numerous daily newspapers and periodicals, in France and in Quebec, used aerostats to travel or to ascend into the skies. However, “La Presse,” “Le Matin,” “Journal des voyages,” or “Le Journal,” hot-air balloons named after the newspapers, were much more than a new way to travel. Due to their name, to their mobility, and to the texts and leaflets that were generated and dropped from them, these hot-air balloons offered the eponymous newspapers a remarkable form of publicity. They gave them visibility in space, and they emblematized and incarnated the paper’s financial resources and its circulation, as well as the modern values that each of the newspapers sought to promote. Hence, this article explores the scope and the poetic, symbolic and promotional modalities of a very definite type of event, whose invention is rooted in a singular intersectional moment between aeronautic and media innovations.
Olivier Odaert, Saint‑Exupéry écrivain. Poétique et Politique de la gravité, Louvain : Presses universitaires de Louvain, 2018, 214 p., EAN : 9782875586797.
À ces mutations répondent des scénarios, des récits, des fictions de grande diffusion qui font du reporter un héros de premier plan au sein de la culture médiatique. Des personnages de Jules Verne aux enquêtes de Joseph Kessel, en passant par les photographies, les interviews et les souvenirs de reporters, cet ouvrage retrace l’histoire et les poétiques d’un imaginaire de l’enquête journalistique, interroge les lieux de son émergence et les conditions de son triomphe dans l’entre-deux-guerres.
Entre sensationnalisme et engagement, quête d’exotisme et dénonciation des maux sociaux, rigueur et invention, comment le reporter en vient-il à incarner, pendant près de soixante-dix années, une forme d’idéal démocratique ? Explorer ce questionnement met en lumière la manière dont la société, la culture médiatique et les acteurs journalistiques ont pensé, à ses origines, le rôle du journalisme d’information.