Papers by Guillaume Bron
Posters by Guillaume Bron
La Lucanie entre deux mers : archéologie et patrimoine
Le site de l'Incoronata (Basilicate, Italie) se situe sur une basse colline alluviale en bordure ... more Le site de l'Incoronata (Basilicate, Italie) se situe sur une basse colline alluviale en bordure du fleuve Basento. Fouillé depuis les années 1970 de la part de la Surintendance puis des Universités de Milan et du Texas jusque dans les années 90, les investigations archéologiques ont repris depuis 2002 de la part de l'Université de Rennes sous la direction de Mario Denti.
Elles concernent essentiellement deux secteurs (1 et 4, fig. 1), situés dans la partie occidentale de la colline, ayant mis en évidence une occupation indigène au VIIIe siècle av. J.-C. caractérisée par la réalisation d'une série de terrasses aménagées de qualité exceptionnelle, puis par l'arrivée d’un groupe grec en provenance de l’Égée dès de la fin de ce siècle.
S'ensuit une phase de coexistence entre les deux communautés tout au long du VIIe siècle av. J.-C. Un atelier de potier actif au VIIe s. av. J.-C. a été mis au jour dans les secteurs 1 et 4 fouillés par l'Université Rennes 2. Il est composé d'une probable carrière d'extraction de l'argile, de fosses de travail de l'argile, de structures de cuisson et de dépotoirs de ratés de cuisson, comprenant ensemble des productions grecques et indigènes (fig. 2). Les investigations sur l’organisation de cet espace artisanal mixte et l’étude des mobiliers associés permettent de mieux comprendre dorénavant les modalités d’interaction entre les différentes communautés en présence.
Ces interactions se déclinent également dans la sphère rituelle, sous forme de dépositions organisées d’objets volontairement brisés et enfouis. Ces dépôts de la fin du VIIe ou début du VIe siècle av. J.-C. (fig. 3), associés à la phase d’abandon de cette partie du site, sont majoritairement caractérisés par la culture matérielle grecque, mais associent régulièrement – mais pas systématiquement – des vases de facture indigène, jusqu’à parfois former des assemblages fonctionnels « mixtes » (fig. 4).
Ces problématiques nodales, issues de la convergence de quatre recherches doctorales en cours, et caractéristiques dans cette région d’un horizon qualifié de proto-colonial, permettront de jeter un regard renouvelé sur les complexes relations mises en place dans la période pré-lucanienne.
Rapports by Guillaume Bron
Rapport final d'opération archéologique, fouille préventive., Jul 2015
Les fouilles menées sur le site de Courcelles-lès-Lens, « ZAC de La Marlière, tranche 6 » ont été... more Les fouilles menées sur le site de Courcelles-lès-Lens, « ZAC de La Marlière, tranche 6 » ont été réalisées par le bureau d'études éveha. Elles interviennent dans le cadre du projet d'aménagement de Nexity pour la tranche 6 de l'Éco-quartier de La Marlière.
Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour quatre enclos circulaires de l'âge du Bronze dont l'un d'eux a livré les résidus d'une crémation sous urne inversée. Les cercles s'installent de part et d'autre d'un talweg en bas de versant. L'étude géoarchéologique des niveaux de décarbonatation des loess a permis de dresser un modèle de restitution d'un tertre central et de deux talus, l'un interne et l'autre externe, pour le cercle situé le plus au nord.
Les traces fugaces d'une occupation attribuable au Néolithique ont été détectées aux abords de l'un des cercles. Un premier parcellaire est mis en place au second âge du Fer. Il vient découper le secteur en parcelles quadrangulaires dont l'une délimite l'espace de deux des quatre cercles de l'âge du Bronze. Ces derniers marquaient probablement le paysage par leur tumulus. Le parcellaire est remplacé à la fin du second âge du Fer par l'installation de trois enclos quadrangulaires emboîtés de 110 m de longueur sur 85 m de largeur présentant une seule entrée au nord. Durant la période augustéenne quelques remaniements semblent intervenir sur l'enceinte, en particulier sur l'entrée nord. À cette période, l'enceinte abrite une dizaine de petits bâtiments sur quatre ou cinq poteaux, des puits et des silos.
Plusieurs espaces funéraires ont été découverts sur l'emprise du site. Deux zones principales ont été identifiées au nord‑est et au sud. Elles livrent une cinquantaine de tombes et couvrent une chronologie étendue de la fin de la période laténienne au IIe siècle de notre ère. Trois autres espaces funéraires ont été découverts sur le site : au sud-ouest, au sud-est et au nord-ouest. Ils se composent respectivement d'une, deux et trois structures funéraires attribuables au IIe siècle de notre ère. La triple enceinte est par la suite abandonnée au profit d'un développement en aire ouverte dans le courant du IIe siècle.
Cinq « pôles » de bâtiments excavés se répartissent sur l'ensemble de l'emprise des fouilles. Plusieurs puits et des grands fours culinaires leurs sont associés. L'occupation perdure jusqu'au début du IVe siècle.
Articles by Guillaume Bron
SFECAG, Actes du Congrès de Chelles, 13-16 mai 2010, 2010
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Posters by Guillaume Bron
Elles concernent essentiellement deux secteurs (1 et 4, fig. 1), situés dans la partie occidentale de la colline, ayant mis en évidence une occupation indigène au VIIIe siècle av. J.-C. caractérisée par la réalisation d'une série de terrasses aménagées de qualité exceptionnelle, puis par l'arrivée d’un groupe grec en provenance de l’Égée dès de la fin de ce siècle.
S'ensuit une phase de coexistence entre les deux communautés tout au long du VIIe siècle av. J.-C. Un atelier de potier actif au VIIe s. av. J.-C. a été mis au jour dans les secteurs 1 et 4 fouillés par l'Université Rennes 2. Il est composé d'une probable carrière d'extraction de l'argile, de fosses de travail de l'argile, de structures de cuisson et de dépotoirs de ratés de cuisson, comprenant ensemble des productions grecques et indigènes (fig. 2). Les investigations sur l’organisation de cet espace artisanal mixte et l’étude des mobiliers associés permettent de mieux comprendre dorénavant les modalités d’interaction entre les différentes communautés en présence.
Ces interactions se déclinent également dans la sphère rituelle, sous forme de dépositions organisées d’objets volontairement brisés et enfouis. Ces dépôts de la fin du VIIe ou début du VIe siècle av. J.-C. (fig. 3), associés à la phase d’abandon de cette partie du site, sont majoritairement caractérisés par la culture matérielle grecque, mais associent régulièrement – mais pas systématiquement – des vases de facture indigène, jusqu’à parfois former des assemblages fonctionnels « mixtes » (fig. 4).
Ces problématiques nodales, issues de la convergence de quatre recherches doctorales en cours, et caractéristiques dans cette région d’un horizon qualifié de proto-colonial, permettront de jeter un regard renouvelé sur les complexes relations mises en place dans la période pré-lucanienne.
Rapports by Guillaume Bron
Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour quatre enclos circulaires de l'âge du Bronze dont l'un d'eux a livré les résidus d'une crémation sous urne inversée. Les cercles s'installent de part et d'autre d'un talweg en bas de versant. L'étude géoarchéologique des niveaux de décarbonatation des loess a permis de dresser un modèle de restitution d'un tertre central et de deux talus, l'un interne et l'autre externe, pour le cercle situé le plus au nord.
Les traces fugaces d'une occupation attribuable au Néolithique ont été détectées aux abords de l'un des cercles. Un premier parcellaire est mis en place au second âge du Fer. Il vient découper le secteur en parcelles quadrangulaires dont l'une délimite l'espace de deux des quatre cercles de l'âge du Bronze. Ces derniers marquaient probablement le paysage par leur tumulus. Le parcellaire est remplacé à la fin du second âge du Fer par l'installation de trois enclos quadrangulaires emboîtés de 110 m de longueur sur 85 m de largeur présentant une seule entrée au nord. Durant la période augustéenne quelques remaniements semblent intervenir sur l'enceinte, en particulier sur l'entrée nord. À cette période, l'enceinte abrite une dizaine de petits bâtiments sur quatre ou cinq poteaux, des puits et des silos.
Plusieurs espaces funéraires ont été découverts sur l'emprise du site. Deux zones principales ont été identifiées au nord‑est et au sud. Elles livrent une cinquantaine de tombes et couvrent une chronologie étendue de la fin de la période laténienne au IIe siècle de notre ère. Trois autres espaces funéraires ont été découverts sur le site : au sud-ouest, au sud-est et au nord-ouest. Ils se composent respectivement d'une, deux et trois structures funéraires attribuables au IIe siècle de notre ère. La triple enceinte est par la suite abandonnée au profit d'un développement en aire ouverte dans le courant du IIe siècle.
Cinq « pôles » de bâtiments excavés se répartissent sur l'ensemble de l'emprise des fouilles. Plusieurs puits et des grands fours culinaires leurs sont associés. L'occupation perdure jusqu'au début du IVe siècle.
Articles by Guillaume Bron
Elles concernent essentiellement deux secteurs (1 et 4, fig. 1), situés dans la partie occidentale de la colline, ayant mis en évidence une occupation indigène au VIIIe siècle av. J.-C. caractérisée par la réalisation d'une série de terrasses aménagées de qualité exceptionnelle, puis par l'arrivée d’un groupe grec en provenance de l’Égée dès de la fin de ce siècle.
S'ensuit une phase de coexistence entre les deux communautés tout au long du VIIe siècle av. J.-C. Un atelier de potier actif au VIIe s. av. J.-C. a été mis au jour dans les secteurs 1 et 4 fouillés par l'Université Rennes 2. Il est composé d'une probable carrière d'extraction de l'argile, de fosses de travail de l'argile, de structures de cuisson et de dépotoirs de ratés de cuisson, comprenant ensemble des productions grecques et indigènes (fig. 2). Les investigations sur l’organisation de cet espace artisanal mixte et l’étude des mobiliers associés permettent de mieux comprendre dorénavant les modalités d’interaction entre les différentes communautés en présence.
Ces interactions se déclinent également dans la sphère rituelle, sous forme de dépositions organisées d’objets volontairement brisés et enfouis. Ces dépôts de la fin du VIIe ou début du VIe siècle av. J.-C. (fig. 3), associés à la phase d’abandon de cette partie du site, sont majoritairement caractérisés par la culture matérielle grecque, mais associent régulièrement – mais pas systématiquement – des vases de facture indigène, jusqu’à parfois former des assemblages fonctionnels « mixtes » (fig. 4).
Ces problématiques nodales, issues de la convergence de quatre recherches doctorales en cours, et caractéristiques dans cette région d’un horizon qualifié de proto-colonial, permettront de jeter un regard renouvelé sur les complexes relations mises en place dans la période pré-lucanienne.
Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour quatre enclos circulaires de l'âge du Bronze dont l'un d'eux a livré les résidus d'une crémation sous urne inversée. Les cercles s'installent de part et d'autre d'un talweg en bas de versant. L'étude géoarchéologique des niveaux de décarbonatation des loess a permis de dresser un modèle de restitution d'un tertre central et de deux talus, l'un interne et l'autre externe, pour le cercle situé le plus au nord.
Les traces fugaces d'une occupation attribuable au Néolithique ont été détectées aux abords de l'un des cercles. Un premier parcellaire est mis en place au second âge du Fer. Il vient découper le secteur en parcelles quadrangulaires dont l'une délimite l'espace de deux des quatre cercles de l'âge du Bronze. Ces derniers marquaient probablement le paysage par leur tumulus. Le parcellaire est remplacé à la fin du second âge du Fer par l'installation de trois enclos quadrangulaires emboîtés de 110 m de longueur sur 85 m de largeur présentant une seule entrée au nord. Durant la période augustéenne quelques remaniements semblent intervenir sur l'enceinte, en particulier sur l'entrée nord. À cette période, l'enceinte abrite une dizaine de petits bâtiments sur quatre ou cinq poteaux, des puits et des silos.
Plusieurs espaces funéraires ont été découverts sur l'emprise du site. Deux zones principales ont été identifiées au nord‑est et au sud. Elles livrent une cinquantaine de tombes et couvrent une chronologie étendue de la fin de la période laténienne au IIe siècle de notre ère. Trois autres espaces funéraires ont été découverts sur le site : au sud-ouest, au sud-est et au nord-ouest. Ils se composent respectivement d'une, deux et trois structures funéraires attribuables au IIe siècle de notre ère. La triple enceinte est par la suite abandonnée au profit d'un développement en aire ouverte dans le courant du IIe siècle.
Cinq « pôles » de bâtiments excavés se répartissent sur l'ensemble de l'emprise des fouilles. Plusieurs puits et des grands fours culinaires leurs sont associés. L'occupation perdure jusqu'au début du IVe siècle.