in F. Albert, F. Servajean (a cura di), Esquisses égyptiennes. Recueil de textes offerts à Annie Gasse par ses collègues et amis (CENiM 32), Montpellier 2022, p. 149-168, 2022
'EST POUR MOI un devoir d'amitié que d'écrire ces quelques lignes en l'honneur d'Annie Gasse, en ... more 'EST POUR MOI un devoir d'amitié que d'écrire ces quelques lignes en l'honneur d'Annie Gasse, en guise d'avant-propos à cet ensemble de contributions de collègues, d'amis et d'étudiants qui, tous, ont souhaité lui témoigner amitié et respect. Je connais Annie Gasse depuis plus de vingt ans. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois à Montpellier, lorsque je lui ai été présenté par notre ami commun, le Maître Jean-Claude Grenier. Je savais que je me trouvais devant une égyptologue de premier plan, mais ce qui m'a surtout marqué est son élégance et sa générosité exceptionnelles, qui allient sérieux et humour, un humour fin et distingué, mais aussi cette simplicité dans les rapports humains et, surtout, cet amour de l'Égypte et son respect des Égyptiens d'aujourd'hui, qu'elle a toujours exprimés avec une inlassable fidélité, sans arrière-pensées ni faux-semblants. Notre amitié n'a cessé de se renforcer tout au long de ces années, lors de nos rencontres régulières, dans des colloques scientifiques ou, plus simplement, lors de nos visites respectives à Paris ou au Caire. Elle a toujours été de bon conseil pour mes projets scientifiques ou l'évolution de ma carrière. C'est en 1985 que commence cette relation d'amitié profonde avec l'Égypte. Annie Gasse vient d'être nommée membre scientifique de l'Institut Français d'Archéologie orientale du Caire (IFAO). Au cours de cette période, non loin du grand fleuve où tout a commencé, elle se plonge dans la rédaction de sa monumentale thèse d'État sur les Données nouvelles administratives et sacerdotales sur l'organisation du domaine d'Amon (XX e-XXI e dynasties), publiée en 1988. Lorsqu'elle revient en France, c'est à l'École du Louvre et à l'Université Catholique de Paris qu'elle commence à former de jeunes chercheurs. Son travail de chercheuse est consacré, avec le professeur Jean-Claude Grenier, aux collections du Museo Gregoriano du Vatican. Recrutée au CNRS en 1996, elle gagne l'équipe d'Égyptologie de l'Université Paul Valéry de Montpellier, qui deviendra sa maison pendant de longues années. Elle y contribuera, outre ses travaux sur le Livre des Morts, l'hiératique, les stèles d'Horus sur les crocodiles, ses missions à Séhel, Atfih et au Ouadi Hammamat, à former des générations d'étudiants qui tous conserveront avec elle ces mêmes relations d'amitié qui l'unissent à l'Égypte. C'est peut-être là que réside l'une de ses principales qualités : la grande générosité dont elle a toujours fait preuve vis-à-vis des jeunes générations. Pour elle, transmettre, c'est donner sans compter. Tout au long des années qui viennent de s'écouler, Annie Gasse n'aura cessé de revenir en Égypte, car pour elle mon pays est sa seconde patrie. Je vous souhaite, chère Annie, santé, bonheur et réussite, et, surtout, ne changez pas, restez telle que vous êtes, afin d'inspirer des générations de jeunes égyptologues, tant sur le plan professionnel que sur celui des qualités humaines. Ils apprendront ainsi, grâce à vous, qu'un travail rigoureux allié à de la générosité et de la finesse permettent toujours de gagner le respect absolu. Khaled El-Enany Ministre du Tourisme et des Antiquités C
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Papers by Silvia Einaudi
La pubblicazione delle 101 lettere che compongono questi carteggi getta luce sulla nascita della scienza egittologica e, più in generale, sul vivace clima culturale europeo dell’epoca.
https://www.olschki.it/libro/9788822266569
Les tombes monumentales des XXVe-XXVIe dynasties dans la nécropole
thébaine de l’Assassif constituent un groupe homogène de monuments,
caractérisés par de nombreux points communs extrêmement intéressants, tant sur le plan architectural que décoratif.
Ces grands hypogées, connus aussi sous le nom de « tombes-temples » ou « palais funéraires », nous apparaissent non seulement comme des
« demeures éternelles » pour le défunt, où son culte funéraire était pratiqué, mais aussi comme des lieux ouverts aux pèlerins, aux scribes et aux savants. En fait, l’étude de leur architecture, de leurs inscriptions et de leurs scènes a montré que ces tombes étaient occasionnellement accessibles aux fidèles des divinités locales (Montou et Amon-Rê notamment) lors de certaines fêtes et processions, et qu’elles étaient visitées par des érudits en quête de modèles littéraires ou iconographies à copier.
Comme des bibliothèques monumentales en pierre, ces tombes d’un côté ont assuré la conservation de textes funéraires beaucoup plus anciens (selon la tendance « archaïsante » de l’époque), et de l’autre côté ont servi de sources d'inspiration pour le décor des hypogées voisins.