Ambemou Diane
Maître de conférences à l'Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d'Ivoire, j'enseigne les sciences du langage. Linguiste descriptiviste, mes travaux relèvent de l'anthropo-linguistique et la formalisation des langues africaines. Je m'intéresse aussi à la linguistique computationnelle. Membre du Groupe de Recherche en Formalisation des Langues Africaines, membre du Laboratoire Théorie et Modèles Linguistiques, Membre du Projet Tsanga. Ingénieur des Ressources Humaines et DRH de l'Université alassane Ouattara.
Phone: +22508178457
Address: 03 BP 1618 ABIDJAN 03
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Papers by Ambemou Diane
démocratisation en Afrique en générale et particulièrement en Côte d’Ivoire.
Sous l’angle linguistique, dans une perspective lexico-sémantique et cognitive,
elle tente de montrer que la démocratie promue par les organismes
internationaux ne s’aligne pas systématiquement sur la perception de la gestion
du pouvoir par les peuples de Côte d’Ivoire. Elle s’appuie sur la métalangue
ethnopolitique des langues endogènes pour exposer l’opposition perceptive sur
la notion de démocratie. Elle affirme qu’avant le colon, la démocratie existait
dans la pratique avec des caractéristiques particulières. Ce qui est nouveau,
c’est le principe du suffrage universel qui désorganise le mode endogène et qui entraine les conflits. D’où la nécessité d’endogénéiser la démocratie moderne.
chromatique plurielle se fait aux moyens de structures qui sont le résultat
d’opérations morphologiques ou syntaxiques lexicalisées. Il affirme que la
forme et l’orientation spatiale (des couleurs) passent avant les couleurs. Dès
lors, la mise en discours de la représentation chromatique, dans certains
cas, ne permet pas de percevoir de manière explicite le type et le nombre
de couleurs sur le support. Aussi, observe-t-on, dans les structures étudiées,
une réduplication simultanée (de la base verbale et du terme de couleur)
qui quantifie la couleur. Cette quantification n’est pas systématique. Elle est
soit explicite soit implicite, et la langue opte parfois pour la minimalisation
de la représentation linguistique. L’ambivalence entre type, nombre et
dispositions des couleurs finit par établir une équivalence entre le générique
et le spécifique
présent article s’intéresse à l’hybridisme lexical dans la médecine traditionnelle en partant de celles que l’on relève
dans la publicité en général. Il note que les mots et expressions des langues locales dans les pratiques publicitaires
constituent une mise en discours de connaissances et de pratiques ethnomédicinales. La substitution de ces mots et
expressions par des vocables français est, dans certains cas, évitée à dessein pour des questions de
traduction/signification. Dans d’autres cas, les termes endogènes sont employés intentionnellement pour marquer un
rapprochement de la patientèle. Au-delà de de la transmission de savoirs, il s’agit d’une méthode de pérennisation
de connaissances voire de conservation du patrimoine culturel et linguistique.
force de répétition sont considérés par une catégorie de locuteurs comme le sens
objectif. En effet, l’utilisation des stéréotypes par la société de manière générale
et par les médias en particulier exerce une pression sur les connaissances
sémantiques des usagers de la langue. Notre contribution tente de mettre en
exergue la manière dont ce type de sens est construit. Elle relève que l’utilisation
des stéréotypes dans des émissions télévisées et des documentaires aboutit à la
segmentation des opinions des téléspectateurs. Elle note aussi que les
stéréotypes tendent à être la dénotation des mots.
Cette contribution se propose de comprendre comment les couleurs sont perçues, nommées et utilisées pour communiquer dans la vie de tous les jours en akyé, une langue kwa de Côte d’Ivoire. À travers une analyse morphosyntaxique des exemples, la typologie relève que la langue dispose de trois termes et des gradants pour désigner toutes les couleurs et leurs dérivés. Les auteurs relèvent que chaque gradant est un qualificatif pour un type de couleur donnée et que certains signifiants désignant les couleurs subissent des variations morphologiques en fonction des traits sémantiques du nom qu’ils déterminent. En outre, les emplois des couleurs dans des contextes variés montrent que les usages discursifs affectent des valeurs connotative et symbolique aux termes désignant les couleurs en akyé.
Mots clés : Couleurs, cognition, dérivés chromatiques, prototypisation des couleurs, stéréotypes chromatiques.
Abstract:
This contribution aims to understand how colors are perceived, named and used to communicate in everyday life in akyé, a Kwa language of Côte d'Ivoire. Through a morphosyntactic analysis of the examples, the typology notes that the language has three terms and gradants to designate all colors and their derivatives. The authors note that each gradant is a qualifier for a given type of color and that some signifiers designating the colors undergo morphological variations according to the semantic features of the name they determine. Moreover, the uses of colors in various contexts show that the discursive uses affect connotative and symbolic values to the terms designating the colors in akyé.
Keywords: Colors, cognition, chromatic derivatives, color prototyping, chromatic stereotypes.
démocratisation en Afrique en générale et particulièrement en Côte d’Ivoire.
Sous l’angle linguistique, dans une perspective lexico-sémantique et cognitive,
elle tente de montrer que la démocratie promue par les organismes
internationaux ne s’aligne pas systématiquement sur la perception de la gestion
du pouvoir par les peuples de Côte d’Ivoire. Elle s’appuie sur la métalangue
ethnopolitique des langues endogènes pour exposer l’opposition perceptive sur
la notion de démocratie. Elle affirme qu’avant le colon, la démocratie existait
dans la pratique avec des caractéristiques particulières. Ce qui est nouveau,
c’est le principe du suffrage universel qui désorganise le mode endogène et qui entraine les conflits. D’où la nécessité d’endogénéiser la démocratie moderne.
chromatique plurielle se fait aux moyens de structures qui sont le résultat
d’opérations morphologiques ou syntaxiques lexicalisées. Il affirme que la
forme et l’orientation spatiale (des couleurs) passent avant les couleurs. Dès
lors, la mise en discours de la représentation chromatique, dans certains
cas, ne permet pas de percevoir de manière explicite le type et le nombre
de couleurs sur le support. Aussi, observe-t-on, dans les structures étudiées,
une réduplication simultanée (de la base verbale et du terme de couleur)
qui quantifie la couleur. Cette quantification n’est pas systématique. Elle est
soit explicite soit implicite, et la langue opte parfois pour la minimalisation
de la représentation linguistique. L’ambivalence entre type, nombre et
dispositions des couleurs finit par établir une équivalence entre le générique
et le spécifique
présent article s’intéresse à l’hybridisme lexical dans la médecine traditionnelle en partant de celles que l’on relève
dans la publicité en général. Il note que les mots et expressions des langues locales dans les pratiques publicitaires
constituent une mise en discours de connaissances et de pratiques ethnomédicinales. La substitution de ces mots et
expressions par des vocables français est, dans certains cas, évitée à dessein pour des questions de
traduction/signification. Dans d’autres cas, les termes endogènes sont employés intentionnellement pour marquer un
rapprochement de la patientèle. Au-delà de de la transmission de savoirs, il s’agit d’une méthode de pérennisation
de connaissances voire de conservation du patrimoine culturel et linguistique.
force de répétition sont considérés par une catégorie de locuteurs comme le sens
objectif. En effet, l’utilisation des stéréotypes par la société de manière générale
et par les médias en particulier exerce une pression sur les connaissances
sémantiques des usagers de la langue. Notre contribution tente de mettre en
exergue la manière dont ce type de sens est construit. Elle relève que l’utilisation
des stéréotypes dans des émissions télévisées et des documentaires aboutit à la
segmentation des opinions des téléspectateurs. Elle note aussi que les
stéréotypes tendent à être la dénotation des mots.
Cette contribution se propose de comprendre comment les couleurs sont perçues, nommées et utilisées pour communiquer dans la vie de tous les jours en akyé, une langue kwa de Côte d’Ivoire. À travers une analyse morphosyntaxique des exemples, la typologie relève que la langue dispose de trois termes et des gradants pour désigner toutes les couleurs et leurs dérivés. Les auteurs relèvent que chaque gradant est un qualificatif pour un type de couleur donnée et que certains signifiants désignant les couleurs subissent des variations morphologiques en fonction des traits sémantiques du nom qu’ils déterminent. En outre, les emplois des couleurs dans des contextes variés montrent que les usages discursifs affectent des valeurs connotative et symbolique aux termes désignant les couleurs en akyé.
Mots clés : Couleurs, cognition, dérivés chromatiques, prototypisation des couleurs, stéréotypes chromatiques.
Abstract:
This contribution aims to understand how colors are perceived, named and used to communicate in everyday life in akyé, a Kwa language of Côte d'Ivoire. Through a morphosyntactic analysis of the examples, the typology notes that the language has three terms and gradants to designate all colors and their derivatives. The authors note that each gradant is a qualifier for a given type of color and that some signifiers designating the colors undergo morphological variations according to the semantic features of the name they determine. Moreover, the uses of colors in various contexts show that the discursive uses affect connotative and symbolic values to the terms designating the colors in akyé.
Keywords: Colors, cognition, chromatic derivatives, color prototyping, chromatic stereotypes.