Dans Petites virées un billet écrit par Christine le 28 avril 2023
Une échappée de quelques jours dans la cité phocéenne, belle forcément puisque ma fille chérie m’accompagne. En cette fin mars, ce n’est plus vraiment l’hiver mais pas encore le printemps.
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Après un long trajet et plusieurs changements de trains depuis la Suisse, nous voila sur l’esplanade de la gare posée au sommet de la colline Saint Charles. C’est notre première fois dans la cité phocéenne. Désorientées, nous nous demandons dans quelle direction chercher notre hébergement. Notre regard dévale le monumental escalier néo-baroque de 104 marches et embrasse l’immensité de la ville qui se déploie jusqu’à la mer.
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Pour notre baptême phocéen, nous userons nos semelles dans les différents quartiers de la ville. Pour une fois, je ne vais pas être bavarde. C’est à une promenade en images dans quelques coins de Marseille, comme autant de villages à l’identité bien distincte, que je vous convie, un portrait de ville que j’esquisse dans la lumière un peu éteinte de fin mars.
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L‘Ombrière.
A en perdre ses repères!
Entre art et architecture, installé sur le Vieux-Port à l’arrivée de la Canebière face à la mer, un étonnant miroir horizontal en inox poli de plus de 1000 m2. Conçu par l’architecte britannique Norman Foster, cette immense ombrière qui reflète les allers et venues des passants est devenue l’attraction préférée des promeneurs.
L’effet visuel du plafond-miroir est saisissant.
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La Cité Radieuse.
C’est un drôle de paquebot tout en béton brut dressé sur pilotis que les Marseillais surnomment la “Maison du Fada”. Construite entre 1947 et 1952, c’est la première des cinq «unités d’habitation» développées par l’architecte franco-suisse Le Corbusier en France et en Allemagne. Cette cité verticale de 337 appartements compte environ un millier d’habitants. Bien plus qu’un ensemble d’appartements, c’est une œuvre architecturale à part entière, créative et avant-gardiste qui procède de la volonté de l’architecte de proposer bien-être et confort au quotidien à tous les habitants de l’unité. Classée monument historique en 1995, la Cité radieuse est aujourd’hui le troisième monument le plus visité de Marseille, après le Mucem et Notre-Dame-de-la-Garde.
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Derrières les façade un peu austères sans fioriture, les couleurs du maître, vert, bleu, rouge, orange sont faites pour influencer les comportements humains. Le Corbusier mettait l’Homme au centre de ses préoccupations et faisait en sorte de répondre à chaque besoin de vie. Dans la Cité Radieuse, on trouve des espaces sociaux (hôtel, boutiques, école) et de loisirs (cinéma, ping-pong, bibliothèque etc.). Les couloirs sont des « rues » volontairement sombres pour inspirer la quiétude et pour contraster avec la luminosité des appartements. Nous aurions beaucoup aimé visiter l’appartement témoin mais au moment de notre passage, il n’était pas possible d’y accéder, l’ascenseur étant en maintenance.
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» Je vous ai donné un outil, c’est à vous de l’utiliser. «
Le Corbusier, le jour de l’inauguration de la Cité radieuse
Le toit terrasse
Le clou de la visite, c’est le toit, au 9ème étage, un paradis en connexion totale avec la mer, le ciel et le soleil. Ici tout est pensé pour le bien-être: piste de course, ancien gymnase (reconverti en 2013 en lieu d’exposition), solarium, théâtre et même une pataugeoire. Les enfants y viennent pour jouer et se rafraîchir, les adultes pour partager un moment avec les voisins ou simplement pour se ressourcer face au splendide panorama sur la ville et la mer.
Si les premiers occupants de la cité radieuse étaient des familles modestes et de classe moyenne , aujourd’hui, le bâtiment attire une population de cadres supérieurs et de professions intellectuelles.
Très décriée lors de son inauguration , la Cité radieuse a été la cible de nombreuses critiques politiques et architecturales (dont certaines perdurent). Mais « ce cube de béton » que ses actuels habitant défendent avec ferveur, s’est finalement bien intégré dans la ville de Marseille.
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Petit délire au post-traitement
Le béton magnifié par des cheminées et tour d’ascenseurs totems
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La Friche la Belle de Mai
Sur 45’000 m2, cette ancienne manufacture de tabac réhabilitée est l’un des pôles culturels les plus novateurs en Europe. La Friche rassemble plus de 70 structures dans des disciplines aussi variées que les arts visuels, la danse, le théâtre, le cinéma, la musique. C’est aussi un véritable lieu de vie avec des jardins partagés, un restaurant, une crèche, une librairie, un skate park.
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Les voyages imaginaires de Picasso s’exposent partout à Marseille.
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Comme le minotaure, animal mythologique, les voyages de cet immense artiste ont surtout existé dans sa tête et sa créativité.
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Coquillages et crustacés, petits et gros poissons, de quoi se mettre l’eau à la bouche dans le décor résolument marin d’un bistro étrangement coincé entre deux boulevards.
Cette escapade date de mars 2018
Merci pour ce reportage où tu as montré tous les aspects différents de la ville, et on dirait bien que tu n’as rien oublié, ou rien d’important…
Je suis totalement fascinée par l’Ombrière, qui n’existait pas à l’époque où j’y ai vécu. Tu me donnes vraiment envie d’y retourner !
Ah l’Ombrière, c’est une très joli terrain de jeu:-) Je suis ravie de t’avoir donné l’envie d’y retourner Pastelle. Merci pour ta visite!
J’aime beaucoup votre vision des choses.
L’art de rendre beau certains éléments ordinaires de la vie !
Petit coup de cœur pour la photo avec le miroir .
J’ai apprécié cette visite sur ce blog merci 🙂
Bonjour Julien,
Votre commentaire me va droit au coeur, merci de vous être arrêté par ici et d’avoir pris la peine d’y laisser quelques mots.