Cet article étudie la conflictualité affective chez le patient schizophrène sous l'angle de la no... more Cet article étudie la conflictualité affective chez le patient schizophrène sous l'angle de la non-intégration de l'ambivalence affective et de l'absence de secondarisation de l'affect. À travers la rencontre avec une patiente psychotique, les auteurs montrent que l'évolution de la relation thérapeutique accompagne la liaison affect-représentation et son expression dans la thérapie. Les auteurs différencient des mécanismes spécifiques portant sur le lien affect-représentation, certains agissant sur la représentation elle-même (notamment la déscénarisation et la démétaphorisation) et d'autres portant sur l'affect, notamment la « chosification » des affects et la mise en dépôt externalisée de l'affect. Le terme de « déliaison isolante », forme d'isolation psychotique, est avancé pour circonscrire l'ensemble de ces processus.
entre séquentialité et dé-mesure Manuel est un jeune patient qui va et vient toute la journée dan... more entre séquentialité et dé-mesure Manuel est un jeune patient qui va et vient toute la journée dans les couloirs de l'hôpital. Pour accompagner ce mouvement perpétuel il a un casque audio vissé sur les oreilles. Certains jours, la musique est assez forte pour laisser passer quelques bribes des sons répétitifs soutenus par des basses très présentes. Lorsque que l'on s'adresse à lui, Manuel enlève son casque et les sonorités jusque-là devinées se répandent dans l'espace de l'échange qui se rempli d'une musique électronique très répétitive. La cadence de ce type de musique s'impose comme un espace sonore dense, enveloppant, et pétri d'une temporalité paradoxale : à la fois chronométrée, mesurée et infinie. Le rythme et la mesure sont au centre de toute composition musicale, qui leur donnent une profondeur acoustique et les rendent facilement appréhendables. Pour autant, la musique n'est pas le seul domaine où le rythme peut se déployer, et ce dernier peut prendre des formes diverses : graphique, kinesthésique, psychique, le rythme est présent dans tous les interstices et les manques.
Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, Nov 1, 2011
Nous observons, au sein de nos institutions, une augmentation importante du nombre de patients pr... more Nous observons, au sein de nos institutions, une augmentation importante du nombre de patients présentant une démence. La démence, ou plutôt les démences telles qu'elles sont représentées dans le champ de la prise en charge du sujet âgé, renvoient essentiellement à une dimension de diminution, de perte et de manque avec au centre de la problématique : la dimension de l'atteinte mnésique. Au cours des rencontres cliniques, nous observons que les sujets déments évoquent le symptôme de l'oubli en premier lieu comme objet de leur souffrance. Les patients disent ne pas se souvenir, ne plus se rappeler. Les propos tels que « Je ne retiens plus rien », « Je perds la tête », « Je deviens fou », reviennent régulièrement dans leur manière de se dire. Nous avons ainsi choisi de travailler plus spécifiquement cette dimension de l'oubli ; oubli que nous qualifions de sidératif. L'oubli sidératif émerge dans la surprise, crée un blanc, une rupture du lien. Le patient est comme sidéré, immobilisé dans ses possibilités à réaccéder à la trace qui semble perdue. Le retour à la relation se fait dans une rupture apparente d'avec le sens précédent, sans respect de la continuité conversationnelle, sans que le patient puisse en dire quelque chose. Tout se passe comme si l'expérience effractive de l'oubli elle-même venait à être gommée, annulée dans le vécu du patient. L'objectif de notre travail est de repérer comment il est possible de réaccéder à des traces psychiques, en apparence inaccessibles, en passant par le corps, l'affect et la motricité. Nous faisons l'hypothèse
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 1994
Réflexion sur les créations hallucinatoires et artistiques L'hallucination est, pour Freud (1924)... more Réflexion sur les créations hallucinatoires et artistiques L'hallucination est, pour Freud (1924), la création d'une réalité appréhendée de façon perceptive, venant se substituer à la réalité externe intolérable. Nous explorerons, à partir du cas de Sarah, patiente psychotique, l'articulation des fonctions créatrices hallucinatoires et artistiques.
Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 2003
Cette première partie reprend en le développant un travail synthétique sur les objets de relation... more Cette première partie reprend en le développant un travail synthétique sur les objets de relation, paru dans un livre collectif sur la médiation .
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2023
Bouddha, 19 ans : « Moi ma vie c'est le Bendo (le quartier). Chez moi, on veut tous une vie à la ... more Bouddha, 19 ans : « Moi ma vie c'est le Bendo (le quartier). Chez moi, on veut tous une vie à la Tony Montana. Depuis petit, on voit les grands voler, se faire de l'argent facile, on s'identifie à eux... C'est une gamberge (réflexion, mode de vie) de fonctionner comme ça. Ce qui m'attire c'est l'argent, on veut tous tester cette adrénaline de voler ou quoi au moins une fois.... (...) Les musiques de rap comme Jul ou Kaaris ça me chauffe (m'active), parce que la plupart des rappeurs ils connaissent cette vie. Après il y en a c'est des pedzoules (homosexuels ou « pédé » si l'on approche la rugosité du discours), ils font ''genre'' mais ils ne savent pas ce que c'est le tieks (le quartier). Quand tu fais de l'argent après, le but c'est de vite dépenser cet argent, alors je sors en boite, j'me met la race (s'alcoolise). Sinon j'me met frais, j'achète tarpin (beaucoup) d'habits, de chaussures... T'as insta (Instagram) toi ? Tu dois au moins suivre Kim K toi ! ».
Nom auteur 1 Nom auteur 2 Nom auteur 3 RESUME Dans cet article nous sommes allés à la rencontre d... more Nom auteur 1 Nom auteur 2 Nom auteur 3 RESUME Dans cet article nous sommes allés à la rencontre d'un patient nommé Tanguy à travers une planche de bande dessinée qu'il a créé lors d'un groupe à médiation. Depuis une méthodologie que nous nommons « psychanalyse structurale » et qui « s'intéresse aux rapports d'homologie existants entre la structure du discours, ici majoritairement iconique, et la structure des processus psychiques qui traversent et ordonnent le sujet.» nous avons explorés la question du cadre/enveloppe de la case et de ses qualités cliniques. Pour ouvrir ensuite sur la dimension structurante du système signifiant de la bande dessinée. Nous avons pu rapprocher l'espace vide de la case des concepts de « vide encadré » (Milner, 1952), d'« écran du rêve » (Lewin, 1972), d' « hallucination négative de la mère » (Green, 1972) et de la question du féminin. Puis, au coeur même de cette structure d'arrière fond qui n'est autre qu'un héritage des modalités de relation du premier objet d'amour, nous avons exploré ce qu'il en était pour Tanguy : allant des possibilités de réaménagement de cet espace à son déploiement dans la relation contretransférentielle.
« un autre même » « Allez viens, on joue à échanger nos rôles, je suis toi, tu es moi ! » Emma es... more « un autre même » « Allez viens, on joue à échanger nos rôles, je suis toi, tu es moi ! » Emma est une jeune adolescente et patiente de 12 ans. L'une de nous (Julie Chevalier), la rencontre dans un pôle adolescent de psychiatrie pour un « accompagnement thérapeutique ». Dans cet espace, toutes les deux, jouent et dessinent ensemble ; sur le mode du « squiggle » winnicottien ; à être le « double de l'autre 1 ». Surgit alors un investissement mutuel et réciproque au sein de la dynamique transférentielle, naviguant de sentiments tendres en sentiments hostiles entre l'une et l'autre. Étrange, cette rencontre trouvera son dénouement dans la « mort du double ». Pareil à un guide, nous proposons la rencontre et l'articulation d'un concept éminemment freudien : le transfert ; avec un concept bien moins répertorié, mais issu du travail de Rank : le double. De cette rencontre, nous interrogeons les enjeux et portées thérapeutiques de ce que nous nommons « transfert en double », ainsi que la place du jeu dans son surgissement clinique.
Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, Jun 23, 2011
Le travail clinique groupal, dans l'après-coup, nous confronte souvent aux traces que nous avons ... more Le travail clinique groupal, dans l'après-coup, nous confronte souvent aux traces que nous avons élaborées : des prises de notes qui ne sont pas toujours aussi précises et pertinentes que nous en aurions besoin pour questionner le matériel, construire des hypothèses, et confronter ces réflexions avec des tiers. Le travail de la prise de notes en situations cliniques groupales est une question importante, qui pourtant a été peu travaillée. Il fait partie du dispositif mis en place pour le recueil et le traitement du matériel clinique. En cela, il fait partie du cadre interne du clinicien, et doit être pensé de façon précise. Comme le dit Bion, « la pensée psychanalytique a besoin d'un système de notation, ainsi que des règles présidant à son emploi, qui permettront de travailler en l'absence de l'objet, pour faciliter ensuite le travail en présence de l'objet 1 ». L'activité de notation questionne notre choix implicite sur ce qu'il est pertinent (ou pas) de repérer, noter et interpréter, ainsi que notre façon de traiter le matériel clinique pendant et après les séances. C'est pour cela qu'elle est étroitement liée à notre représentation de la situation clinique et à notre modèle du groupe, de sa nature, et de son fonctionnement. Pour ces raisons, il nous semble important d'étudier avec précision notre méthode d'observation, de repérage interne des Guy Gimenez, psychologue clinicien,
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Dec 1, 2010
Réadaptation et psychose : de l'enveloppe soignante à l'enveloppe sociale Résumé Après un rappel ... more Réadaptation et psychose : de l'enveloppe soignante à l'enveloppe sociale Résumé Après un rappel théorique des notions essentielles de réadaptation, réhabilitation et réinsertion, les auteurs ouvrent la réflexion sur la réadaptation à partir d'une expérience clinique auprès de patients psychotiques chroniques en appartements thérapeutiques. Ils montrent comment le patient réaménage ses liens à son entourage et au monde social, à travers une réorganisation psychique parsemée de moments de crise : le patient doit progressivement se détacher de l'« enveloppe soignante » pour investir des enveloppes substitutives, avant de pouvoir intégrer un nouveau groupe constitutif de l'« enveloppe sociale ».
Cet article étudie la conflictualité affective chez le patient schizophrène sous l'angle de la no... more Cet article étudie la conflictualité affective chez le patient schizophrène sous l'angle de la non-intégration de l'ambivalence affective et de l'absence de secondarisation de l'affect. À travers la rencontre avec une patiente psychotique, les auteurs montrent que l'évolution de la relation thérapeutique accompagne la liaison affect-représentation et son expression dans la thérapie. Les auteurs différencient des mécanismes spécifiques portant sur le lien affect-représentation, certains agissant sur la représentation elle-même (notamment la déscénarisation et la démétaphorisation) et d'autres portant sur l'affect, notamment la « chosification » des affects et la mise en dépôt externalisée de l'affect. Le terme de « déliaison isolante », forme d'isolation psychotique, est avancé pour circonscrire l'ensemble de ces processus.
entre séquentialité et dé-mesure Manuel est un jeune patient qui va et vient toute la journée dan... more entre séquentialité et dé-mesure Manuel est un jeune patient qui va et vient toute la journée dans les couloirs de l'hôpital. Pour accompagner ce mouvement perpétuel il a un casque audio vissé sur les oreilles. Certains jours, la musique est assez forte pour laisser passer quelques bribes des sons répétitifs soutenus par des basses très présentes. Lorsque que l'on s'adresse à lui, Manuel enlève son casque et les sonorités jusque-là devinées se répandent dans l'espace de l'échange qui se rempli d'une musique électronique très répétitive. La cadence de ce type de musique s'impose comme un espace sonore dense, enveloppant, et pétri d'une temporalité paradoxale : à la fois chronométrée, mesurée et infinie. Le rythme et la mesure sont au centre de toute composition musicale, qui leur donnent une profondeur acoustique et les rendent facilement appréhendables. Pour autant, la musique n'est pas le seul domaine où le rythme peut se déployer, et ce dernier peut prendre des formes diverses : graphique, kinesthésique, psychique, le rythme est présent dans tous les interstices et les manques.
Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, Nov 1, 2011
Nous observons, au sein de nos institutions, une augmentation importante du nombre de patients pr... more Nous observons, au sein de nos institutions, une augmentation importante du nombre de patients présentant une démence. La démence, ou plutôt les démences telles qu'elles sont représentées dans le champ de la prise en charge du sujet âgé, renvoient essentiellement à une dimension de diminution, de perte et de manque avec au centre de la problématique : la dimension de l'atteinte mnésique. Au cours des rencontres cliniques, nous observons que les sujets déments évoquent le symptôme de l'oubli en premier lieu comme objet de leur souffrance. Les patients disent ne pas se souvenir, ne plus se rappeler. Les propos tels que « Je ne retiens plus rien », « Je perds la tête », « Je deviens fou », reviennent régulièrement dans leur manière de se dire. Nous avons ainsi choisi de travailler plus spécifiquement cette dimension de l'oubli ; oubli que nous qualifions de sidératif. L'oubli sidératif émerge dans la surprise, crée un blanc, une rupture du lien. Le patient est comme sidéré, immobilisé dans ses possibilités à réaccéder à la trace qui semble perdue. Le retour à la relation se fait dans une rupture apparente d'avec le sens précédent, sans respect de la continuité conversationnelle, sans que le patient puisse en dire quelque chose. Tout se passe comme si l'expérience effractive de l'oubli elle-même venait à être gommée, annulée dans le vécu du patient. L'objectif de notre travail est de repérer comment il est possible de réaccéder à des traces psychiques, en apparence inaccessibles, en passant par le corps, l'affect et la motricité. Nous faisons l'hypothèse
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 1994
Réflexion sur les créations hallucinatoires et artistiques L'hallucination est, pour Freud (1924)... more Réflexion sur les créations hallucinatoires et artistiques L'hallucination est, pour Freud (1924), la création d'une réalité appréhendée de façon perceptive, venant se substituer à la réalité externe intolérable. Nous explorerons, à partir du cas de Sarah, patiente psychotique, l'articulation des fonctions créatrices hallucinatoires et artistiques.
Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 2003
Cette première partie reprend en le développant un travail synthétique sur les objets de relation... more Cette première partie reprend en le développant un travail synthétique sur les objets de relation, paru dans un livre collectif sur la médiation .
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2023
Bouddha, 19 ans : « Moi ma vie c'est le Bendo (le quartier). Chez moi, on veut tous une vie à la ... more Bouddha, 19 ans : « Moi ma vie c'est le Bendo (le quartier). Chez moi, on veut tous une vie à la Tony Montana. Depuis petit, on voit les grands voler, se faire de l'argent facile, on s'identifie à eux... C'est une gamberge (réflexion, mode de vie) de fonctionner comme ça. Ce qui m'attire c'est l'argent, on veut tous tester cette adrénaline de voler ou quoi au moins une fois.... (...) Les musiques de rap comme Jul ou Kaaris ça me chauffe (m'active), parce que la plupart des rappeurs ils connaissent cette vie. Après il y en a c'est des pedzoules (homosexuels ou « pédé » si l'on approche la rugosité du discours), ils font ''genre'' mais ils ne savent pas ce que c'est le tieks (le quartier). Quand tu fais de l'argent après, le but c'est de vite dépenser cet argent, alors je sors en boite, j'me met la race (s'alcoolise). Sinon j'me met frais, j'achète tarpin (beaucoup) d'habits, de chaussures... T'as insta (Instagram) toi ? Tu dois au moins suivre Kim K toi ! ».
Nom auteur 1 Nom auteur 2 Nom auteur 3 RESUME Dans cet article nous sommes allés à la rencontre d... more Nom auteur 1 Nom auteur 2 Nom auteur 3 RESUME Dans cet article nous sommes allés à la rencontre d'un patient nommé Tanguy à travers une planche de bande dessinée qu'il a créé lors d'un groupe à médiation. Depuis une méthodologie que nous nommons « psychanalyse structurale » et qui « s'intéresse aux rapports d'homologie existants entre la structure du discours, ici majoritairement iconique, et la structure des processus psychiques qui traversent et ordonnent le sujet.» nous avons explorés la question du cadre/enveloppe de la case et de ses qualités cliniques. Pour ouvrir ensuite sur la dimension structurante du système signifiant de la bande dessinée. Nous avons pu rapprocher l'espace vide de la case des concepts de « vide encadré » (Milner, 1952), d'« écran du rêve » (Lewin, 1972), d' « hallucination négative de la mère » (Green, 1972) et de la question du féminin. Puis, au coeur même de cette structure d'arrière fond qui n'est autre qu'un héritage des modalités de relation du premier objet d'amour, nous avons exploré ce qu'il en était pour Tanguy : allant des possibilités de réaménagement de cet espace à son déploiement dans la relation contretransférentielle.
« un autre même » « Allez viens, on joue à échanger nos rôles, je suis toi, tu es moi ! » Emma es... more « un autre même » « Allez viens, on joue à échanger nos rôles, je suis toi, tu es moi ! » Emma est une jeune adolescente et patiente de 12 ans. L'une de nous (Julie Chevalier), la rencontre dans un pôle adolescent de psychiatrie pour un « accompagnement thérapeutique ». Dans cet espace, toutes les deux, jouent et dessinent ensemble ; sur le mode du « squiggle » winnicottien ; à être le « double de l'autre 1 ». Surgit alors un investissement mutuel et réciproque au sein de la dynamique transférentielle, naviguant de sentiments tendres en sentiments hostiles entre l'une et l'autre. Étrange, cette rencontre trouvera son dénouement dans la « mort du double ». Pareil à un guide, nous proposons la rencontre et l'articulation d'un concept éminemment freudien : le transfert ; avec un concept bien moins répertorié, mais issu du travail de Rank : le double. De cette rencontre, nous interrogeons les enjeux et portées thérapeutiques de ce que nous nommons « transfert en double », ainsi que la place du jeu dans son surgissement clinique.
Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, Jun 23, 2011
Le travail clinique groupal, dans l'après-coup, nous confronte souvent aux traces que nous avons ... more Le travail clinique groupal, dans l'après-coup, nous confronte souvent aux traces que nous avons élaborées : des prises de notes qui ne sont pas toujours aussi précises et pertinentes que nous en aurions besoin pour questionner le matériel, construire des hypothèses, et confronter ces réflexions avec des tiers. Le travail de la prise de notes en situations cliniques groupales est une question importante, qui pourtant a été peu travaillée. Il fait partie du dispositif mis en place pour le recueil et le traitement du matériel clinique. En cela, il fait partie du cadre interne du clinicien, et doit être pensé de façon précise. Comme le dit Bion, « la pensée psychanalytique a besoin d'un système de notation, ainsi que des règles présidant à son emploi, qui permettront de travailler en l'absence de l'objet, pour faciliter ensuite le travail en présence de l'objet 1 ». L'activité de notation questionne notre choix implicite sur ce qu'il est pertinent (ou pas) de repérer, noter et interpréter, ainsi que notre façon de traiter le matériel clinique pendant et après les séances. C'est pour cela qu'elle est étroitement liée à notre représentation de la situation clinique et à notre modèle du groupe, de sa nature, et de son fonctionnement. Pour ces raisons, il nous semble important d'étudier avec précision notre méthode d'observation, de repérage interne des Guy Gimenez, psychologue clinicien,
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Dec 1, 2010
Réadaptation et psychose : de l'enveloppe soignante à l'enveloppe sociale Résumé Après un rappel ... more Réadaptation et psychose : de l'enveloppe soignante à l'enveloppe sociale Résumé Après un rappel théorique des notions essentielles de réadaptation, réhabilitation et réinsertion, les auteurs ouvrent la réflexion sur la réadaptation à partir d'une expérience clinique auprès de patients psychotiques chroniques en appartements thérapeutiques. Ils montrent comment le patient réaménage ses liens à son entourage et au monde social, à travers une réorganisation psychique parsemée de moments de crise : le patient doit progressivement se détacher de l'« enveloppe soignante » pour investir des enveloppes substitutives, avant de pouvoir intégrer un nouveau groupe constitutif de l'« enveloppe sociale ».
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