https://lest.fr/fr/equipe/recherche/flora-bajard
https://cv.archives-ouvertes.fr/flora-bajard
A partir de divers objets, les recherches de Flora Bajard portent sur les quêtes d'émancipation, individuelles et collectives : elle a d'abord réalisé sa thèse de doctorat (2014,, dir. M. Perrenoud) sur le travail indépendant artistique à travers les céramistes d'art, puis s'est intéressée aux indépendant·es exerçant en coopératives d'activité et d'emploi (CAE) dans des "zones grises" de l'emploi.
En mobilisant la sociologie du travail et des professions, l'anthropologie politique ou encore la sociologie de la culture, elle explore depuis plusieurs années les possibilités de déployer des engagements et formes de vie vécus comme des alternatives - soit des utopies réelles et futurs désirables - mais aussi les limites et difficultés de ces expériences.
Aujourd'hui, elle aborde ces enjeux à travers la migration des jeunes africains vers l'Europe dans le cadre de l'ANR MIJMA (dir. M. El Miri), à travers la pratique de l'ethnographie lors de séjours de terrain réguliers en France et au Maroc.
Enfin, elle développe également des réflexions et pratiques faisant toute leur place aux épistémologies impliquées et impliquantes pour les chercheurs·euse, tant dans le travail d'enquête ethnographique que dans certains dispositifs proches de la recherche-action.
Domaines de spécialité :
► Sociologie/anthropologie du travail indépendant : identités, trajectoires et reconversions, qualité de l'emploi, styles de vie et hors-travail, inégalités de genre, techniques du corps…
► Sociologie politique : mobilisations, politisation ordinaire,émancipations, associations et syndicats professionnels, sens politiques du travail, coopératives, utopies…
► Sociologie des groupes professionnels : autonomie et rapports à l'Etat, constitution et frontières des groupes sociaux
► Sociologie de la culture : travail artistique, légitimités et politiques culturelles, art/artisanat.
► Méthodes d'enquête qualitatives : ethnographie, épistémologies "impliquantes et impliquées".
Flora Bajard's research focuses on individual and collective quests for emancipation: first, she wrote her doctoral thesis (2014, dir. M. Perrenoud) on artistic self-employment through art ceramists, and then turned her attention to self-employed workers in cooperatives of activity and employment (CAE) in "gray zones" of employment. Drawing on the sociology of work and professions, political anthropology and the sociology of culture, she has been exploring for several years the possibilities of deploying commitments and forms of life experienced as alternatives - in other words, real utopias and desirable futures - but also the limits and difficulties of these experiments.
Today, she tackles these issues through the migration of young Africans to Europe as part of the ANR MIJMA project (dir. M. El Miri), through the practice of ethnography during regular fieldwork in France and Morocco.
Finally, she is also developing reflections and practices that give full scope to epistemologies that involve and implicate researchers, both in ethnographic inquiry work and in certain devices close to action research.Areas of work:
► Sociology/anthropology of self-employment: identities, trajectories and reconversions, quality of employment, lifestyles and off-work, gender inequalities, techniques of the body...
► Political sociology: mobilizations, ordinary politicization, emancipations, trade associations and unions, political meanings of work, cooperatives, utopias...
► Sociology of professional groups: autonomy and relations to the State, boundaries of social groups
► Sociology of culture: artistic work, cultural legitimacy and policies, art/crafts.
► Qualitative methods of inquiry: ethnography, "involving and implicated" epistemologies
https://cv.archives-ouvertes.fr/flora-bajard
A partir de divers objets, les recherches de Flora Bajard portent sur les quêtes d'émancipation, individuelles et collectives : elle a d'abord réalisé sa thèse de doctorat (2014,, dir. M. Perrenoud) sur le travail indépendant artistique à travers les céramistes d'art, puis s'est intéressée aux indépendant·es exerçant en coopératives d'activité et d'emploi (CAE) dans des "zones grises" de l'emploi.
En mobilisant la sociologie du travail et des professions, l'anthropologie politique ou encore la sociologie de la culture, elle explore depuis plusieurs années les possibilités de déployer des engagements et formes de vie vécus comme des alternatives - soit des utopies réelles et futurs désirables - mais aussi les limites et difficultés de ces expériences.
Aujourd'hui, elle aborde ces enjeux à travers la migration des jeunes africains vers l'Europe dans le cadre de l'ANR MIJMA (dir. M. El Miri), à travers la pratique de l'ethnographie lors de séjours de terrain réguliers en France et au Maroc.
Enfin, elle développe également des réflexions et pratiques faisant toute leur place aux épistémologies impliquées et impliquantes pour les chercheurs·euse, tant dans le travail d'enquête ethnographique que dans certains dispositifs proches de la recherche-action.
Domaines de spécialité :
► Sociologie/anthropologie du travail indépendant : identités, trajectoires et reconversions, qualité de l'emploi, styles de vie et hors-travail, inégalités de genre, techniques du corps…
► Sociologie politique : mobilisations, politisation ordinaire,émancipations, associations et syndicats professionnels, sens politiques du travail, coopératives, utopies…
► Sociologie des groupes professionnels : autonomie et rapports à l'Etat, constitution et frontières des groupes sociaux
► Sociologie de la culture : travail artistique, légitimités et politiques culturelles, art/artisanat.
► Méthodes d'enquête qualitatives : ethnographie, épistémologies "impliquantes et impliquées".
Flora Bajard's research focuses on individual and collective quests for emancipation: first, she wrote her doctoral thesis (2014, dir. M. Perrenoud) on artistic self-employment through art ceramists, and then turned her attention to self-employed workers in cooperatives of activity and employment (CAE) in "gray zones" of employment. Drawing on the sociology of work and professions, political anthropology and the sociology of culture, she has been exploring for several years the possibilities of deploying commitments and forms of life experienced as alternatives - in other words, real utopias and desirable futures - but also the limits and difficulties of these experiments.
Today, she tackles these issues through the migration of young Africans to Europe as part of the ANR MIJMA project (dir. M. El Miri), through the practice of ethnography during regular fieldwork in France and Morocco.
Finally, she is also developing reflections and practices that give full scope to epistemologies that involve and implicate researchers, both in ethnographic inquiry work and in certain devices close to action research.Areas of work:
► Sociology/anthropology of self-employment: identities, trajectories and reconversions, quality of employment, lifestyles and off-work, gender inequalities, techniques of the body...
► Political sociology: mobilizations, ordinary politicization, emancipations, trade associations and unions, political meanings of work, cooperatives, utopias...
► Sociology of professional groups: autonomy and relations to the State, boundaries of social groups
► Sociology of culture: artistic work, cultural legitimacy and policies, art/crafts.
► Qualitative methods of inquiry: ethnography, "involving and implicated" epistemologies
less
InterestsView All (24)
Uploads
Papers by Flora Bajard
et professionnelles entre les conjoint·es est généralement étudiée dans des
métiers animés d’un certain conservatisme, ou dans lesquels l’engagement
professionnel des femmes est une adaptation à un projet de couple. Cet article propose de réfléchir aux rapports sociaux de sexe dans le métier de céramiste d’art, qui offre une configuration très différente : fortement féminisé, structuré par une culture se voulant égalitariste, dont les membres le choisissent au nom d’une volonté d’accomplissement personnel. Ils et elles sont doté·es de dispositions cultivées et se revendiquent d’une culture politique de gauche. Dès lors, comment expliquer la faible présence des acquis féministes dans les modes de vie et de travail de ces travailleur·ses indépendant·es ? Après avoir dessiné les contours démographiques du métier et de sa culture professionnelle, le texte expose les inégalités qui se déploient au sein des foyers où la céramique d’art est exercée par l’un des conjoints, ou les deux. Nous montrons comment des enjeux matériels et symboliques produisent diverses formes d’invisibilisation du travail de la femme céramiste, au sein de l’unité domestique comme de la sphère professionnelle. Enfin, nous proposons des analyses explicatives de ces inégalités de genre, a priori paradoxales dans un espace social vécu comme une alternative à d’autres formes de domination.
collective, animés par William Tournier (l'Etincelle) par des outils d’éducation populaire sur la thématique des CAE et de la protection sociale.
Ce livret - largement conçu et mis en forme par Lucas van Melle - se veut être un point d’étape, et un tableau de la rencontre entre chercheurs et chercheuses, travailleurs et travailleuses autonomes, gérant·es de CAE, délégué·es du personnel, coopérateur et coopératrices de tous horizons.
Il restitue également une rencontre entre le monde de la recherche et les savoirs situés. Il a vocation à être partagé, diffusé, pour alimenter les réflexions qu’il soulève, pour solidifier les propositions qu’il porte.
Ces journées viennent conclure un travail de recherche mené conjointement par Flora Bajard, sociologue au LEST-CNRS, et Maya Leclercq, socio-anthropologue et chercheuse indépendante au sein de Sociotopie.
En étudiant l’autonomisation d’un groupe professionnel (les céramistes d’art), cet article donne à voir une conception complémentaire des logiques d’autonomie et d’hétéronomie. Le métier de céramiste d’art en France est très autonome car non seulement différencié des autres activités de création artistique, mais aussi régi par des règles propres et doté de moyens pour perdurer. Il a également la particularité de s’être constitué dans le même temps par attraction envers le champ artistique et par opposition avec son nomos – soit sa loi fondamentale : c’est sur la définition de l’art, reposant notamment sur le critère de non-utilité des œuvres, que se cristallise ce hiatus. Dans un premier temps, l’article montre ainsi que la théorie bourdieusienne des champs et ses corollaires – sous-champ, champ faible, espace hybride, etc. – ne rendent pas totalement compte de cette forme d’autonomie très ambiguë à l’égard du champ artistique ; nous proposons plutôt l’idée d’espace « satellite ». Cette position du groupe professionnel génère de multiples confrontations à des formes d’hétéronomie avec des segments étatiques, qui ont le pouvoir de réitérer ou d’infléchir cette règle centrale du champ artistique. Par le recours au droit, chacune de ces confrontations constitue alors un pari réalisé par des membres du groupe professionnel sur leur capacité à négocier une hétéronomie ajustée à leurs conceptions de l’activité. Ces logiques sociales qui se déploient aux frontières du champ artistique participent simultanément à son renouvellement et à la construction de l’autonomie du groupe professionnel des céramistes d’art.
By studying a professional group — « artistic ceramists » — this article brings to light a complementary conception of the logics of autonomy and heteronomy. In France, an artistic ceramist’s craft is highly autonomous, for not only is it distinguished from other activities of artistic creation, but it is also governed by its own rules and equipped with its own means of survival. It also has the defining feature of being constituted by both attraction towards the artistic field and by opposition to its nomos, that is, its fundamental law. This hiatus centres around the definition of art, which is essentially based on the principle that works of art must be non-utilitarian. This article will show that the Bourdieusian theory of fields and its corollaries — sub-field, weak field, hybrid space, etc. — do not completely account for this form of autonomy, which has a very ambiguous relation to the artistic field. Instead, I propose the idea of a « satellite » space. The position of this professional group generates multiple confrontations with forms of heteronomy that include parts of the state, which have the ability to re-affirm or influence the central rule of the artistic field. In appealing to the law, each of these confrontations constitutes a bet made by members of the professional group on their ability to negotiate a heteronomy adjusted to their understanding of their activity. In so doing, the logics deployed at the boundaries of the field participate in constructing the autonomy of the group and, at the same time, renew the artistic field.
Los "Sin Tierra" quieren, desde ya mucho tiempo, traer la reforma agraria el la ciudad, mientras los "Sin Techos"
desean conquistar el derecho al trabajo y al habitat.
Con este objectivo, y unidos en varios movimientos sociales (Movimiento Sin Tierra, Movimiento de los Consejos Populares), militantes y habitantes de las favelas en busca de emancipacion (re)inventan "la Comuna".
A través de este lugar como espacio de socialización, educación y concientización, ellos y ellas se vuelven "sujetos de su propia Historia".
Fotografia de una Comuna en el siglo XXI...
Première parution en français : Bajard F., Terrié J., 2012, « Comuna da Terra. La commune du 17 avril au Brésil », dans Gaudichaud F. (dir.) Amériques Latines, Emancipations en construction, Paris, Syllepses, p. 63-72.
et professionnelles entre les conjoint·es est généralement étudiée dans des
métiers animés d’un certain conservatisme, ou dans lesquels l’engagement
professionnel des femmes est une adaptation à un projet de couple. Cet article propose de réfléchir aux rapports sociaux de sexe dans le métier de céramiste d’art, qui offre une configuration très différente : fortement féminisé, structuré par une culture se voulant égalitariste, dont les membres le choisissent au nom d’une volonté d’accomplissement personnel. Ils et elles sont doté·es de dispositions cultivées et se revendiquent d’une culture politique de gauche. Dès lors, comment expliquer la faible présence des acquis féministes dans les modes de vie et de travail de ces travailleur·ses indépendant·es ? Après avoir dessiné les contours démographiques du métier et de sa culture professionnelle, le texte expose les inégalités qui se déploient au sein des foyers où la céramique d’art est exercée par l’un des conjoints, ou les deux. Nous montrons comment des enjeux matériels et symboliques produisent diverses formes d’invisibilisation du travail de la femme céramiste, au sein de l’unité domestique comme de la sphère professionnelle. Enfin, nous proposons des analyses explicatives de ces inégalités de genre, a priori paradoxales dans un espace social vécu comme une alternative à d’autres formes de domination.
collective, animés par William Tournier (l'Etincelle) par des outils d’éducation populaire sur la thématique des CAE et de la protection sociale.
Ce livret - largement conçu et mis en forme par Lucas van Melle - se veut être un point d’étape, et un tableau de la rencontre entre chercheurs et chercheuses, travailleurs et travailleuses autonomes, gérant·es de CAE, délégué·es du personnel, coopérateur et coopératrices de tous horizons.
Il restitue également une rencontre entre le monde de la recherche et les savoirs situés. Il a vocation à être partagé, diffusé, pour alimenter les réflexions qu’il soulève, pour solidifier les propositions qu’il porte.
Ces journées viennent conclure un travail de recherche mené conjointement par Flora Bajard, sociologue au LEST-CNRS, et Maya Leclercq, socio-anthropologue et chercheuse indépendante au sein de Sociotopie.
En étudiant l’autonomisation d’un groupe professionnel (les céramistes d’art), cet article donne à voir une conception complémentaire des logiques d’autonomie et d’hétéronomie. Le métier de céramiste d’art en France est très autonome car non seulement différencié des autres activités de création artistique, mais aussi régi par des règles propres et doté de moyens pour perdurer. Il a également la particularité de s’être constitué dans le même temps par attraction envers le champ artistique et par opposition avec son nomos – soit sa loi fondamentale : c’est sur la définition de l’art, reposant notamment sur le critère de non-utilité des œuvres, que se cristallise ce hiatus. Dans un premier temps, l’article montre ainsi que la théorie bourdieusienne des champs et ses corollaires – sous-champ, champ faible, espace hybride, etc. – ne rendent pas totalement compte de cette forme d’autonomie très ambiguë à l’égard du champ artistique ; nous proposons plutôt l’idée d’espace « satellite ». Cette position du groupe professionnel génère de multiples confrontations à des formes d’hétéronomie avec des segments étatiques, qui ont le pouvoir de réitérer ou d’infléchir cette règle centrale du champ artistique. Par le recours au droit, chacune de ces confrontations constitue alors un pari réalisé par des membres du groupe professionnel sur leur capacité à négocier une hétéronomie ajustée à leurs conceptions de l’activité. Ces logiques sociales qui se déploient aux frontières du champ artistique participent simultanément à son renouvellement et à la construction de l’autonomie du groupe professionnel des céramistes d’art.
By studying a professional group — « artistic ceramists » — this article brings to light a complementary conception of the logics of autonomy and heteronomy. In France, an artistic ceramist’s craft is highly autonomous, for not only is it distinguished from other activities of artistic creation, but it is also governed by its own rules and equipped with its own means of survival. It also has the defining feature of being constituted by both attraction towards the artistic field and by opposition to its nomos, that is, its fundamental law. This hiatus centres around the definition of art, which is essentially based on the principle that works of art must be non-utilitarian. This article will show that the Bourdieusian theory of fields and its corollaries — sub-field, weak field, hybrid space, etc. — do not completely account for this form of autonomy, which has a very ambiguous relation to the artistic field. Instead, I propose the idea of a « satellite » space. The position of this professional group generates multiple confrontations with forms of heteronomy that include parts of the state, which have the ability to re-affirm or influence the central rule of the artistic field. In appealing to the law, each of these confrontations constitutes a bet made by members of the professional group on their ability to negotiate a heteronomy adjusted to their understanding of their activity. In so doing, the logics deployed at the boundaries of the field participate in constructing the autonomy of the group and, at the same time, renew the artistic field.
Los "Sin Tierra" quieren, desde ya mucho tiempo, traer la reforma agraria el la ciudad, mientras los "Sin Techos"
desean conquistar el derecho al trabajo y al habitat.
Con este objectivo, y unidos en varios movimientos sociales (Movimiento Sin Tierra, Movimiento de los Consejos Populares), militantes y habitantes de las favelas en busca de emancipacion (re)inventan "la Comuna".
A través de este lugar como espacio de socialización, educación y concientización, ellos y ellas se vuelven "sujetos de su propia Historia".
Fotografia de una Comuna en el siglo XXI...
Première parution en français : Bajard F., Terrié J., 2012, « Comuna da Terra. La commune du 17 avril au Brésil », dans Gaudichaud F. (dir.) Amériques Latines, Emancipations en construction, Paris, Syllepses, p. 63-72.
Ce livre interroge les conditions d’une réalisation – individuelle et collective – par le travail indépendant : comment relier des visions du monde, des styles de vie et des modes de régulation du travail ? À partir d’une enquête principalement ethnographique, cet ouvrage restitue les voies empruntées par différentes générations de céramistes pour créer un groupe social et professionnel à l’image du sens qu’ils donnent au travail et à leurs modes de vie.
Faire la sociologie politique des groupes professionnels, c'est mettre en lumière les formes variées de leur imbrication avec différents segments de la puissance publique. Cet ouvrage analyse les logiques de pouvoir de ces interdépendances à l'aune de la professionnalisation. La reconnaissance, l’autonomisation et la défense d’un territoire professionnel ou la production de règles et de normes professionnelles autonomes sont le produit de rapports de force qui se jouent entre professionnels mais aussi dans leur relation à l’État. À la croisée de la sociologie et de la science politique, les neuf enquêtes empiriques mobilisées analysent deux phénomènes : la manière dont les détenteurs du pouvoir étatique contrôlent et agissent sur les activités et les groupes professionnels, et le recours différencié à l’État opéré par les groupes professionnels pour maintenir, améliorer ou/et légitimer leur position sociale.
Communications : Sophie Bernard and Sarah Abdelnour (France), Lise Bernard (France), Louise Briand and Martine d'Amours (Canada), Javier Hermo (Argentina), Samantha Vila Massé and Stéphane Moulin (Canada).
Session Organizer : Flora Bajard (France)