Papers by Anne-Laure Wibrin
In this paper we present results from a study that combines a qualitative and a quantitative appr... more In this paper we present results from a study that combines a qualitative and a quantitative approach. In order to understand the role of technical or environmental knowledge and representations on energy-related practices, we conducted a survey based on a representative sample of 1 000 Belgian households as well as seven in-depth interviews. With data from the survey we explain energy-related practices (use of electrical appliances, standby consumption, and so on) by social determinants. Moreover, we study the relationships between these determinants, i.e. between: knowledge (about global warming, renewable energy, etc.), environmental representations and demographic characteristics (age and gender). Data from in-depth interviews were used to study how and why people behave the way they do. We try to establish if there are links between behaviours, opinions and social determinants. As for them, the in-depth interviews concern: practices (how people heat and light up their homes, ho...
Brussels Studies, 2016
La revue scientifique électronique pour les recherches sur Bruxelles / Het elektronisch wetenscha... more La revue scientifique électronique pour les recherches sur Bruxelles / Het elektronisch wetenschappelijk tijdschrift voor onderzoek over Brussel / The e-journal for academic research on Brussels 2016 Collection générale | 2016 The Tivoli sustainable neighbourhood: a new way of building the city in Brussels? Tivoli, quartier durable : une nouvelle manière de faire la ville à Bruxelles ? Duurzame wijk Tivoli: naar een nieuw soort stadsleven in Brussel?
Brussels Studies, 2016
La revue scientifique électronique pour les recherches sur Bruxelles / Het elektronisch wetenscha... more La revue scientifique électronique pour les recherches sur Bruxelles / Het elektronisch wetenschappelijk tijdschrift voor onderzoek over Brussel / The e-journal for academic research on Brussels Collection générale | 2016 Tivoli, quartier durable : une nouvelle manière de faire la ville à Bruxelles ? Duurzame wijk Tivoli: naar een nieuw soort stadsleven in Brussel? The Tivoli sustainable neighbourhood: a new way of building the city in Brussels?
Brussels Studies, 2016
La revue scientifique électronique pour les recherches sur Bruxelles / Het elektronisch wetenscha... more La revue scientifique électronique pour les recherches sur Bruxelles / Het elektronisch wetenschappelijk tijdschrift voor onderzoek over Brussel / The e-journal for academic research on Brussels Collection générale | 2016 Duurzame wijk Tivoli: naar een nieuw soort stadsleven in Brussel? Tivoli, quartier durable : une nouvelle manière de faire la ville à Bruxelles ? The Tivoli sustainable neighbourhood: a new way of building the city in Brussels?
La revue nouvelle, 2009
Régulièrement, l'actualité nationale et internationale relance le débat autour des liens ent... more Régulièrement, l'actualité nationale et internationale relance le débat autour des liens entre des faits de violence commis par des jeunes et la pratique de certains loisirs (cinéma, jeux vidéo). La polémique, qui embrase tant le domaine scientifique que médiatique, n'est ...
Centree sur les lieux communs tenus a l’encontre des medias, cette these montre que si nous retro... more Centree sur les lieux communs tenus a l’encontre des medias, cette these montre que si nous retrouvons les memes discours a differentes epoques, portes par des acteurs tres differents, dans des contextes differents, le facteur explicatif de la repetition (ou plus exactement, un des facteurs explicatifs) ne se trouvait peut-etre pas dans les conditions de production des discours, ni dans l’appartenance sociale ou ideologique des acteurs, mais dans le discours en lui-meme. La premiere partie de la these, centree sur le fonds discursif commun, est la presentation du resultat d’une recherche sociohistorique. L’objectif est de montrer ce qu’il y a de commun dans la maniere de parler de trois objets differents (romans feuilletons, cinema, « nouveaux medias »), a trois epoques differentes (1830-1920-2000). La presentation de l’analyse transversale des discours est structuree autour des trois lieux communs majeurs : - le media est susceptible de provoquer une confusion de la realite et de l...
Cahiers de recherche sociologique, 2007
Recherches sociologiques et anthropologiques, 2012
À Bruxelles comme ailleurs, la référence au développement durable fait son chemin dans les politi... more À Bruxelles comme ailleurs, la référence au développement durable fait son chemin dans les politiques publiques, en particulier en matière d’urbanisme. Avec ses 400 logements, son parc et un pôle économique dédié aux entreprises « vertes », le projet « Tivoli », premier quartier durable, est à cet égard un des projets les plus ambitieux développé par la Région.
Le projet Tivoli, tiré du nom d’une rue d’un quartier populaire et dense du bas de Laeken encore marqué par son histoire industrielle, prend place sur un ancien site d’entreposage. Le quartier est situé dans le nord-ouest de la Région de Bruxelles-Capitale, dans la zone du canal, considérée par les acteurs institutionnels et économiques comme une des zones stratégiques, voire comme LA zone stratégique du redéploiement socio-économique de la Région. Deux des trois parcelles du site sont acquises au milieu des années 2000 par la SDRB (Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale, rebaptisée depuis peu Citydev.Brussels), institution publique pararégionale consacrée à l’expansion économique, à la rénovation urbaine et à l’élaboration de projets mixtes. En 2008, après de multiples péripéties, la SDRB demande au bureau d’architecture et d’urbanisme MSA d’élaborer un schéma directeur, d’abord, un permis de lotir, ensuite, lequel voit le jour en 2011. Celui-ci prévoit, entre autres, des îlots semi-ouverts, des logements et des équipements collectifs et des voiries traversant et structurant le site. Parallèlement, sur l’une des trois parcelles, un projet de pépinière d’entreprises vertes, Greenbizz, voit le jour.
Dès 2012, des chercheurs en sociologie, en science politique, et en architecture et urbanisme, issus de l’Université Saint-Louis – Bruxelles (USL-B), mais aussi de l’Université libre de Bruxelles (ULB) et de l’Université catholique de Louvain (UCL), se sont saisis de cette expérimentation en cours pour l’étudier in vivo. Ils se sont alliés pour l’occasion à des associations, dont Periferia, en charge de la participation dans le projet Tivoli, pour créer, en février 2013, le groupe de suivi « Quartiers durables ». Le numéro 100 de Brussels Studies reprend, sous une forme forcément condensée, une partie des constats engrangés.
Leur analyse s’articule autour de quatre thématiques. La première interroge le jeu des acteurs, les usages des notions de durabilité et de gouvernance et les modes de recomposition de l’action publique. La deuxième partie porte sur la participation telle qu’elle s’est pratiquée à Tivoli. La troisième s’arrête, à partir de la lecture du cahier des charges du projet de logements, sur la nature des liens entre la production architecturale et le modèle de la ville durable. Enfin, la dernière thématique se focalise sur les usages et les modalités d’appropriation par les habitants de deux autres projets bruxellois.
Cette plongée dans le processus de construction du quartier durable Tivoli montre que l’introduction du référentiel de la durabilité produit incontestablement certaines évolutions, comme si la légitimité du durable favorisait un certain consensus. Ce référentiel facilite notamment l’introduction de procédures participatives. Citydev n’en avait pourtant guère l’habitude. Il demeure néanmoins difficile de consolider les pratiques de participation, surtout quand les finalités sont ambitieuses : la cohésion sociale, la sensibilisation au durable, la cohabitation harmonieuse des anciens et nouveaux habitants, l’intégration d’entreprises « vertes » dans le quartier… Les aspects les plus consensuels pour les experts restent les aspects techniques et architecturaux du durable. Mais ce sont les aspects qui sont les moins bien appréciés par les participants « ordinaires », qui s’inquiètent davantage de la mobilité et de l’accessibilité du futur quartier. Par ailleurs, la participation reste souvent trop peu en vigueur pour les décisions majeures, par exemple le choix de l’équipe de promotion ou l’esthétique du projet.
Depuis octobre 2014 et la finalisation des travaux des chercheurs, de l’eau a coulé sous les ponts du projet Tivoli. Cet article doit donc être considéré comme la photographie d’un projet particulier à un moment donné. Cela dit, cet instantané est révélateur de modes d’action plus généraux. Leurs observations sont donc une manière sensible et critique d’interroger les modes de fabrication de la ville contemporaine à l’heure où la croissance démographique multiplie les projets immobiliers résidentiels à Bruxelles.
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Papers by Anne-Laure Wibrin
Le projet Tivoli, tiré du nom d’une rue d’un quartier populaire et dense du bas de Laeken encore marqué par son histoire industrielle, prend place sur un ancien site d’entreposage. Le quartier est situé dans le nord-ouest de la Région de Bruxelles-Capitale, dans la zone du canal, considérée par les acteurs institutionnels et économiques comme une des zones stratégiques, voire comme LA zone stratégique du redéploiement socio-économique de la Région. Deux des trois parcelles du site sont acquises au milieu des années 2000 par la SDRB (Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale, rebaptisée depuis peu Citydev.Brussels), institution publique pararégionale consacrée à l’expansion économique, à la rénovation urbaine et à l’élaboration de projets mixtes. En 2008, après de multiples péripéties, la SDRB demande au bureau d’architecture et d’urbanisme MSA d’élaborer un schéma directeur, d’abord, un permis de lotir, ensuite, lequel voit le jour en 2011. Celui-ci prévoit, entre autres, des îlots semi-ouverts, des logements et des équipements collectifs et des voiries traversant et structurant le site. Parallèlement, sur l’une des trois parcelles, un projet de pépinière d’entreprises vertes, Greenbizz, voit le jour.
Dès 2012, des chercheurs en sociologie, en science politique, et en architecture et urbanisme, issus de l’Université Saint-Louis – Bruxelles (USL-B), mais aussi de l’Université libre de Bruxelles (ULB) et de l’Université catholique de Louvain (UCL), se sont saisis de cette expérimentation en cours pour l’étudier in vivo. Ils se sont alliés pour l’occasion à des associations, dont Periferia, en charge de la participation dans le projet Tivoli, pour créer, en février 2013, le groupe de suivi « Quartiers durables ». Le numéro 100 de Brussels Studies reprend, sous une forme forcément condensée, une partie des constats engrangés.
Leur analyse s’articule autour de quatre thématiques. La première interroge le jeu des acteurs, les usages des notions de durabilité et de gouvernance et les modes de recomposition de l’action publique. La deuxième partie porte sur la participation telle qu’elle s’est pratiquée à Tivoli. La troisième s’arrête, à partir de la lecture du cahier des charges du projet de logements, sur la nature des liens entre la production architecturale et le modèle de la ville durable. Enfin, la dernière thématique se focalise sur les usages et les modalités d’appropriation par les habitants de deux autres projets bruxellois.
Cette plongée dans le processus de construction du quartier durable Tivoli montre que l’introduction du référentiel de la durabilité produit incontestablement certaines évolutions, comme si la légitimité du durable favorisait un certain consensus. Ce référentiel facilite notamment l’introduction de procédures participatives. Citydev n’en avait pourtant guère l’habitude. Il demeure néanmoins difficile de consolider les pratiques de participation, surtout quand les finalités sont ambitieuses : la cohésion sociale, la sensibilisation au durable, la cohabitation harmonieuse des anciens et nouveaux habitants, l’intégration d’entreprises « vertes » dans le quartier… Les aspects les plus consensuels pour les experts restent les aspects techniques et architecturaux du durable. Mais ce sont les aspects qui sont les moins bien appréciés par les participants « ordinaires », qui s’inquiètent davantage de la mobilité et de l’accessibilité du futur quartier. Par ailleurs, la participation reste souvent trop peu en vigueur pour les décisions majeures, par exemple le choix de l’équipe de promotion ou l’esthétique du projet.
Depuis octobre 2014 et la finalisation des travaux des chercheurs, de l’eau a coulé sous les ponts du projet Tivoli. Cet article doit donc être considéré comme la photographie d’un projet particulier à un moment donné. Cela dit, cet instantané est révélateur de modes d’action plus généraux. Leurs observations sont donc une manière sensible et critique d’interroger les modes de fabrication de la ville contemporaine à l’heure où la croissance démographique multiplie les projets immobiliers résidentiels à Bruxelles.
Le projet Tivoli, tiré du nom d’une rue d’un quartier populaire et dense du bas de Laeken encore marqué par son histoire industrielle, prend place sur un ancien site d’entreposage. Le quartier est situé dans le nord-ouest de la Région de Bruxelles-Capitale, dans la zone du canal, considérée par les acteurs institutionnels et économiques comme une des zones stratégiques, voire comme LA zone stratégique du redéploiement socio-économique de la Région. Deux des trois parcelles du site sont acquises au milieu des années 2000 par la SDRB (Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale, rebaptisée depuis peu Citydev.Brussels), institution publique pararégionale consacrée à l’expansion économique, à la rénovation urbaine et à l’élaboration de projets mixtes. En 2008, après de multiples péripéties, la SDRB demande au bureau d’architecture et d’urbanisme MSA d’élaborer un schéma directeur, d’abord, un permis de lotir, ensuite, lequel voit le jour en 2011. Celui-ci prévoit, entre autres, des îlots semi-ouverts, des logements et des équipements collectifs et des voiries traversant et structurant le site. Parallèlement, sur l’une des trois parcelles, un projet de pépinière d’entreprises vertes, Greenbizz, voit le jour.
Dès 2012, des chercheurs en sociologie, en science politique, et en architecture et urbanisme, issus de l’Université Saint-Louis – Bruxelles (USL-B), mais aussi de l’Université libre de Bruxelles (ULB) et de l’Université catholique de Louvain (UCL), se sont saisis de cette expérimentation en cours pour l’étudier in vivo. Ils se sont alliés pour l’occasion à des associations, dont Periferia, en charge de la participation dans le projet Tivoli, pour créer, en février 2013, le groupe de suivi « Quartiers durables ». Le numéro 100 de Brussels Studies reprend, sous une forme forcément condensée, une partie des constats engrangés.
Leur analyse s’articule autour de quatre thématiques. La première interroge le jeu des acteurs, les usages des notions de durabilité et de gouvernance et les modes de recomposition de l’action publique. La deuxième partie porte sur la participation telle qu’elle s’est pratiquée à Tivoli. La troisième s’arrête, à partir de la lecture du cahier des charges du projet de logements, sur la nature des liens entre la production architecturale et le modèle de la ville durable. Enfin, la dernière thématique se focalise sur les usages et les modalités d’appropriation par les habitants de deux autres projets bruxellois.
Cette plongée dans le processus de construction du quartier durable Tivoli montre que l’introduction du référentiel de la durabilité produit incontestablement certaines évolutions, comme si la légitimité du durable favorisait un certain consensus. Ce référentiel facilite notamment l’introduction de procédures participatives. Citydev n’en avait pourtant guère l’habitude. Il demeure néanmoins difficile de consolider les pratiques de participation, surtout quand les finalités sont ambitieuses : la cohésion sociale, la sensibilisation au durable, la cohabitation harmonieuse des anciens et nouveaux habitants, l’intégration d’entreprises « vertes » dans le quartier… Les aspects les plus consensuels pour les experts restent les aspects techniques et architecturaux du durable. Mais ce sont les aspects qui sont les moins bien appréciés par les participants « ordinaires », qui s’inquiètent davantage de la mobilité et de l’accessibilité du futur quartier. Par ailleurs, la participation reste souvent trop peu en vigueur pour les décisions majeures, par exemple le choix de l’équipe de promotion ou l’esthétique du projet.
Depuis octobre 2014 et la finalisation des travaux des chercheurs, de l’eau a coulé sous les ponts du projet Tivoli. Cet article doit donc être considéré comme la photographie d’un projet particulier à un moment donné. Cela dit, cet instantané est révélateur de modes d’action plus généraux. Leurs observations sont donc une manière sensible et critique d’interroger les modes de fabrication de la ville contemporaine à l’heure où la croissance démographique multiplie les projets immobiliers résidentiels à Bruxelles.