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Utilisateur:Pseudomoi/tests

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État du droit des homosexuels dans le monde.
  • Aucune information
  • Homosexualité légale
  • Mariage reconnu
  • Autre type d'engagement reconnu
  • Mariage à l'étranger reconnu
  • Pas de reconnaissance des couples homosexuels
  • Homosexualité illégale
  • Délit non poursuivis par la justice
  • Délit
  • Crime
  • Prison à vie
  • Peine de mort
  • Aucune information sur la peine
  • Le mariage homosexuel, ou mariage entre personnes du même sexe, également appelé mariage gay, voire mariage pour tous, égalité de mariage ou mariage égalitaire[N 1] est la possibilité pour les couples homosexuels de contracter un mariage mais aussi dans certains cas d'avoir accès à une forme de parentalité et à l'adoption.

    Historiquement criminalisée, (l'homosexualité a été classée dans la liste des maladies mentales par l'Organisation mondiale de la santé jusqu'au [1]), l'homosexualité devient de plus en plus un mode de sexualité comme un autre. Depuis la fin du XXe siècle, les demandes des couples homosexuels conduisent un nombre croissant d'États à faire évoluer leur législation par la reconnaissance légale d'unions civiles ou de mariages entre deux personnes de même sexe. Au 5 décembre 2024, onze pays autorisent les couples de même sexe à se marier, ainsi que deux pays sur une partie de leur territoire seulement. Si la légalisation du mariage homosexuel concerne le plus souvent le mariage civil, le mariage religieux est également pratiqué dans certains cas.

    Plus précisément, à l'heure actuelle les personnes de même sexe peuvent contracter un mariage dans les pays ou circonscriptions suivantes :

    A signaliser, le cas particulier du Royaume-Uni qui a adopté un partenariat civil semblable au mariage pour tous les aspects pertinents de la vie courante et administrative.

    Tous ces pays ont également légalisé l'adoption par les couples homosexuels, à l'exception de quatre provinces canadiennes (Île-du-Prince-Édouard, Nouveau-Brunswick, Nunavut et Yukon) et du Portugal. L'adoption est en outre possible sous différentes formes. En Australie (Australie-Occidentale, Territoire de la capitale australienne) et au Royaume-Uni, il est possible pour un couple de même d'adoption ensemble (adoption conjointe). En Australie (Tasmanie), Allemagne, Islande, Israël et Norvège, il est possible d'adopter l'enfant naturel de son partenaire de même sexe.

    Situation par zone géographique

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    Homosexualité légale
  • Mariage homosexuel
  • Autre type d'union
  • Mariage homosexuel conclu à l'étranger reconnu
  • Pas de reconnaissance des couples homosexuels
  • Homosexualité illégale
  • Délit
  • Prison à vie
  • Peine de mort
  • Dans certains pays d'Afrique, le mariage homosexuel n'est pas autorisé car l'homosexualité est considérée comme un pêché réprimé par la loi.

    Ces pays expliquent cette situation par l'Homosexualité dans l'islam). Le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et l'Égypte considèrent l'homosexualité et le mariage homosexuel comme étant un crime, et la Mauritanie et le Soudan appliquent la peine de mort sur tous les rapports sexuels entre personnes de mêmes sexe.

    Par contre, l'Afrique du Sud autorise le mariage homosexuel depuis le . Elle autorise aussi l'adoption et l'insémination artificiel au sein d'un couple de même sexe.

    Mariage en Afrique du Sud en 2007

    L’Afrique du Sud est le seul État du continent africain à inclure dans sa Constitution de 1996 toute interdiction de discrimination vis-à-vis de l’orientation sexuelle. À la suite d'une plainte déposée par un couple lesbien, la Cour constitutionnelle est saisie et juge la loi sur le mariage, défini comme l’union d’un homme et d’une femme, anticonstitutionnelle car discriminatoire. Fin 2005, la Cour donne un an au Parlement pour régler la question, le gouvernement présente alors un projet de loi au Parlement et ce dernier organise une vaste consultation publique, où la plupart des organisations religieuses ont fermement condamné cette loi (seules l’Église anglicane et l’Église hollandaise réformée ne s’y sont pas opposées).

    Le , le parlement sud-africain adopte par 230 voix pour et 41 contre et 3 abstentions le Civil Union Bill[2], qui permet l’union civile et le mariage (contrairement à ce qui était prévu dans le texte initial) entre deux personnes, quel que soit leur sexe. Pour entrer en vigueur, il ne reste plus que la consultation du Conseil national des provinces (chambre haute à pouvoir consultatif) et la promulgation du président Thabo Mbeki. Ce dernier en voyage à l’étranger, laisse à sa vice-présidente, Phumzile Mlambo-Ngcuka, le soin de promulguer la loi, ce qui est fait le , l’Afrique du Sud devient ainsi le premier État d’Afrique à légaliser l’union civile et le mariage homosexuel[3].

    Amérique du Nord

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  • Mariage homosexuel
  • Mariage homosexuel conclu à l'étranger reconnu
  • Autre type d'union
  • Non reconnu ou statut inconnu
  • Mariage homosexuel interdit
  • Mariage homosexuel et union civile interdits
  • Le débat sur la question du mariage homosexuel est particulièrement vif dans deux pays d’Amérique du Nord : le Canada et les États-Unis.

    Le Canada a évolué en raison de son fonctionnement juridique et constitutionnel vers une reconnaissance totale du mariage homosexuel et de l’ensemble des droits et devoirs qui y sont attachés.

    Au cours de la décennie 2000, les positions des deux camps aux États-Unis se sont durcies ; du moins cette question est devenue un enjeu politique majeur. Le Massachusetts autorise le mariage des couples de même sexe, et sa position a été renforcée en 2007[4]. Le mariage des couples de même sexe est aussi admis au Connecticut, au Vermont, dans l'Iowa et dans la capitale fédérale, Washington. Des lois ont été votées dans le Maine, en 2009, et en Californie avant d'être annulées[5]. Le 6 novembre 2012, trois nouveaux États adoptent par référendum le mariage gay : le Maryland, le Maine et l'État de Washington.

    Amérique du Sud et Caraïbes

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    Statut légal de l'homosexualité en Amérique du Sud et aux Caraïbes
  • Mariage homosexuel
  • Autre type d'union
  • Concubinage non-enregistré
  • Non reconnu ou statut inconnu
  • Non reconnu, question en débat
  • Mariage homosexuel interdit
  • Tout type d'union interdit
  • Mariage homosexuel conclu à l'étranger reconnu
  • Homosexualité illégale
  • L’homosexualité a été dépénalisée dans la majorité des États des Amériques. Toutefois, l'homosexualité reste pénalement réprimée au Guyana, au Belize et dans une partie des îles caribéennes (en Jamaïque, en Dominique, à Sainte-Lucie, à la Barbade, à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, à Grenade, à Trinité-et-Tobago, à Antigua-et-Barbuda et à Saint-Christophe-et-Niévès)[6].

    Des unions civiles ouvertes aux couples de même sexe sont prévues dans les législations de la Colombie, de l'Uruguay[5], de certains États du Brésil ou des États-Unis. Elles existent aussi dans les collectivités françaises d’outre-mer en Amérique (c'est-à-dire notamment en Guyane française, en Martinique, en Guadeloupe et à Saint-Pierre-et-Miquelon) conformément à la loi française relative au PACS qui accorde une reconnaissance civile et des droits à tous les couples non mariés quel que soit leur sexe. De même les pactes civils sont reconnus au Groenland selon la loi danoise. Dans les Antilles et les Caraïbes, les couples homosexuels sont reconnus en fonction du cadre législatif territorial local dans les territoires d’outre-mer néerlandais (Aruba, anciennes Antilles néerlandaises dont la partie néerlandaise de l’île de Saint-Martin) et britanniques. En vertu de quoi les territoires d'outre-mer néerlandais ne pratiquent pas le mariage homosexuel mais reconnaissent comme étant des couples mariés les personnes engagées dans un mariage homosexuel célébré et enregistré aux Pays-Bas (mais pas ceux célébrés dans d'autres pays) et leur accordent les mêmes droits qu'aux autres couples mariés.

    Au Mexique, seuls les États de Coahuila, de Quintana Roo et du District fédéral[7] ont légalisé les pactes civils entre personnes du même sexe. Le District fédéral de Mexico City a légalisé le mariage entre personnes du même sexe. Une loi introduisant le mariage homosexuel est en cours de discussion dans les États mexicains de : Morolos, Puebla, Sonora, Michoacan, Tabasco et Tamaulipan, et des votes sont attendus en 2010 et 2011. La cour suprême du Mexique impose d'autre part qu'un mariage homosexuel établi dans un État où il existe soit reconnu dans tout le Mexique.

    L'Argentine, dont certains États connaissaient un pacte civil, a étendu en 2010 sur tout son territoire la législation sur le mariage à tous les couples homosexuels, devenant le premier État d'Amérique latine à adopter le mariage homosexuel.

  • Mariage homosexuel
  • Autre type d'union
  • Concubinage non-enregistré
  • Non reconnu
  • La constitution limite le mariage à un homme et une femme
  • La situation à l’échelle européenne est disparate. Au niveau de l'Union européenne :

    • 6 membres de l'Union européenne reconnaissent le mariage homosexuel : les Pays-Bas (depuis 2001), la Belgique (2003), l'Espagne (2005), la Suède (2009, avec une disposition obligeant l’Église à trouver un pasteur pour célébrer les mariages religieux), le Portugal (2010), et le Danemark (2012).
    • 11 pays de l'Union européenne autorisent une forme d'union civile (« partenariat enregistré »/« partenariat civil ») pour les couples homosexuels : la France (Pacte civil de solidarité depuis 1999), l'Allemagne (eingetragene Partnerschaft spécifique aux couples homosexuels, accordant des droits similaires à ceux du mariage, sauf en matière fiscale et d'adoption, depuis 2001), la Hongrie (depuis 2007, le statut de « concubin » permet d’obtenir un crédit, de faire valoir des droits à un héritage et accorde des abattements fiscaux), la République tchèque (2006), le Royaume-Uni (depuis 2004, le « partenariat civil » spécifique aux couples homosexuels accordant des droits équivalents à ceux des hétérosexuels), le Danemark (instauré en 1989, le partenariat enregistré n'autorise pas aujourd'hui le droit à l'adoption et à l'insémination), la Finlande (2002), le Luxembourg (2010), la Slovénie (2010), l'Irlande (2010) et l'Autriche (2010). En Croatie, une loi adoptée en 2003 reconnaît le droit au « soutien mutuel » au sein du couple et le droit à la succession. La Suisse a également adopté une forme d'union civile pour les couples homosexuels en 2007. En Albanie, un projet de loi est en discussion, ainsi qu'en Grèce.
    • 11 pays de l'UE ne reconnaissent aucune forme d'union pour les couples homosexuels (Italie, Grèce, Chypre, Malte, Slovaquie, Lettonie, Lituanie, Estonie, Roumanie, Bulgarie, Pologne)[8].

    Avis des institutions européennes

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    La Cour européenne des droits de l'homme a estimé que le fait de réserver le mariage aux couples constitués d’un homme et d’une femme relève des prérogatives des lois nationales et ne constitue pas une discrimination[9]. En revanche, plusieurs résolutions du Parlement européen demandent aux États de l'Union européenne de mettre en place une législation pour en finir avec les discriminations à l'égard des couples homosexuels en termes d'union, de mariage civils ou d'accès à l'adoption et à la parentalité.

    Par la résolution du 8 février 1994 (qui fait suite au rapport Claudia Roth), le Parlement européen demande clairement aux États membres de mettre fin à « l'interdiction faite aux couples homosexuels de se marier ou de bénéficier de dispositions juridiques équivalentes », recommande de « leur garantir l'ensemble des droits et des avantages du mariage, ainsi qu'autoriser l'enregistrement des partenariats » et de supprimer « toute restriction au droit des lesbiennes et des homosexuels d'être parents ou bien d'adopter ou d'élever des enfants[10] ». Dans la résolution votée le 5 juillet 2001[11] (faisant suite au rapport Cornillet de 2000), le Parlement européen recommande aux États membres de l'Union européenne « la modification de leur législation dans le sens d'une reconnaissance des relations non maritales entre personnes du même sexe ou de sexes différents et l'attribution de droits égaux à ces personnes» ainsi que « l'inscription à l'ordre du jour de l'Union européenne de la question de la reconnaissance mutuelle des relations non maritales reconnues légalement ».

    Dans un rapport adopté fin 2002[12], le Parlement recommande « de reconnaître les relations non maritales, tant entre personnes de sexe différent qu'entre personnes du même sexe, et d'associer à ce type de relations des droits égaux à ceux qui découlent du mariage, tout en inscrivant à l'agenda politique la reconnaissance mutuelle des relations non maritales et du mariage entre personnes du même sexe ». Dans une résolution de 2003[13], le Parlement européen réitère sa demande « d'abolir toute forme de discrimination - législatives ou de facto - dont sont encore victimes les homosexuels, notamment en matière de droit au mariage et d'adoption d'enfants ».

    Ces différentes résolutions n'ont cependant aucun effet contraignant pour les États.

    Situations par pays d'Europe

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    • En Albanie, contre toute attente, le premier ministre Sali Berisha annonce fin juillet 2009 lors d'une réunion de cabinet que le gouvernement proposera une loi légalisant les mariages entre personnes de même sexe. Ce mouvement, généralement interprété comme un acte politique visant à rapprocher l'Albanie de l'Union européenne au travers de la lutte contre les discriminations, va en effet à contre-courant de la population au nom de l'intérêt général. L'Albanie, petit pays avec ses 3,6 millions d'habitants, reste un pays où l'homosexualité est encore largement réprimée (souvent avec violence) en dépit de sa décriminalisation en 1995, obligeant les homosexuels à vivre dans la clandestinité.
    • En Allemagne, la question fait débat. Le parti des Verts (Die Grünen) milite pour l'ouverture du mariage aux homosexuels[14], tandis que les partis conservateurs (CDU, CSU) luttent contre toute avancée des droits des homosexuels vers une égalisation entre le mariage et le contrat d'union que peuvent souscrire des couples homosexuels[15]
    • En Autriche, le mariage homosexuel n'est pas autorisé. En revanche, il est possible pour les couples homosexuels de signer un partenariat ayant une valeur juridique, y compris pour les couples étrangers, mais ce partenariat est en vigueur uniquement à Vienne. De plus, depuis le 1er janvier 2010, une loi sur le « concubinage officiel » permet aux couples de même sexe de créer un cadre juridique pour leur union, sans toutefois permettre l'adoption d'un enfant par les deux concubins solidairement ou séparément, ni permettre le recours à l'insémination artificielle pour la conception d'un enfant.
    Mariage bouddhiste entre deux femmes en République de Chine (Taïwan)

    Pour les partisans du mariage homosexuel, la volonté de certains couples d'hommes et de certains couples de femmes de se marier, et de leurs soutiens, s'appuie sur les valeurs de liberté et égalité qui fondent nos sociétés démocratiques (José Luis Rodríguez Zapatero[16], socialiste, en 2005 ; Mark Grisanti[17], catholique et républicain, en 2011) ainsi que sur le respect des autres qui est à la base de la vie en société (Mary Margaret Haugen[18], chrétienne et démocrate, en 2012) et la lutte contre les discriminations (Christine Gregoire[19], démocrate, en 2012). Pour satisfaire leurs opposants, ils sont amenés à distinguer le mariage civil et le mariage religieux, comme en témoignent les nombreuses exemptions religieuses aux États-Unis. Ils demandent une égalité entre le régime juridique des couples hétérosexuels et celui des couples homosexuels[20]. Ils distinguent aussi le droit au mariage, institution du lien du couple, de la possibilité d'avoir des enfants (exemple : aux États-Unis). En France, en 2012, un sondage BVA laisse apparaître que 58 % des personnes interrogées sont favorables au mariage pour les couples homosexuels[21].

    Les opposants au mariage des couples homosexuels, quant à eux, soulignent la spécificité hétérosexuelle du mariage, où l’homme et la femme sont certes égaux, mais ni identiques ni interchangeables, notamment par rapport à la maternité et ses conséquences sur la vie du couple. Ils s'appuient notamment sur la définition constante du mot mariage en tous lieux et temps pour désigner l'union légitime d'un homme et une femme. Ils contestent l'égalitarisme de la revendication, critiquent une argumentation au service d'une revendication qu'ils présentent comme communautaire, comme très minoritaire et comme victimaire. Par ailleurs, les opposants revendiquent un "droit de l'enfant" plutôt qu'un "droit à l'enfant". Le mariage étant indissociable de la filiation, le fait d'autoriser le mariage et l'adoption par des couples homosexuels créerait selon eux une inégalité dans les droits des enfants à adopter (certains étant adoptés par un homme et une femme, et certains par des célibataires ou des couples homosexuels), et une inégalité plus grande encore entre les enfants nés "naturellement" d'un homme et d'une femme, et ceux que l'on priverait volontairement d'un père ou d'une mère, selon eux pour satisfaire le "désir d'enfant" d'un couple homosexuel, qui ne peut pas procréer, par nature.

    Ils y opposent la défense d'une institution qui préexiste à l'État, consacré par lui, et dont il n'aurait pas le pouvoir de modifier fondamentalement la nature[22],[23]. Les religions monothéistes sacralisent le mariage d’un homme et d’une femme.

    Dans une autre approche critique du mariage des couples homosexuels, l'écrivain Benoît Duteurtre oppose le conformisme bourgeois, qui trouve application dans le mariage, au caractère « sulfureux » de certains homosexuels. Il a publié une tribune dans Libération le intitulée « Noce gay pour petits-bourgeois », dans laquelle il contestait non tant la légitimité que l'intérêt et la cohérence de cette revendication[24]. le , le même auteur reprend les mêmes arguments avec un article intitulé « Pourquoi les hétéros veulent-ils marier les homos ? »[25]. Le 21 septembre 2012 paraît un article du Figaro présentant trois personnalités altersexuelles hostiles au "mariage gay": Xavier Bongibault, Laurence Tcheng et Frigide Barjot [26]. Dans le même ordre d'idée,de nombreuses voix se font entendre pour proposer l'abrogation du mariage dans sa forme actuelle[réf. nécessaire]. Dans un essai paru en 2012, Le contrat universel : au-delà du « mariage gay », Lionel Labosse reprend l'argumentation de Benoît Duteurtre, et propose de fondre mariage et PACS dans un « contrat universel » permettant également des unions à plus de deux personnes[27].


    Évolution des législations

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    Cérémonie de mariage entre deux hommes aux Pays-Bas, qui ont été le premier pays à reconnaître l'union maritale pour des personnes de même sexe.

    En 1791, en France, le Code pénal ne fait aucune mention des lois anciennes concernant la sodomie ou de tout autre terme désignant les rapports homosexuels. Cette dépénalisation fut confirmée par le Code pénal de 1810.

    En 1960, en France, est introduite une discrimination pénale : l’ordonnance no 60-1245 du 25 novembre 1960 (créant l’alinéa 2 de l’article 330 du Code pénal) double la peine minimum pour outrage public à la pudeur quand il s’agissait de rapports homosexuels (cette disposition a été supprimée par la loi no 80-1041 du 23 décembre 1980 « relative à la répression du viol et de certains attentats aux mœurs »). En 1962, l’Illinois devient le premier État américain à décriminaliser la sodomie et en 1967, le Royaume-Uni fait de même, suivi en 1969 par l’Allemagne de l’Ouest. De 1960 à 1970, le bill Omnibus du ministre de la Justice du Canada, Pierre Elliott Trudeau, décriminalise la sodomie entre adultes consentants. « L’État n’a pas à s’immiscer dans la chambre à coucher ! » avait déclaré le ministre qui deviendra quelques mois plus tard Premier ministre du Canada.

    En 1977, la Charte des droits et libertés de la personne du Québec est amendée. Désormais, il est interdit de faire de la discrimination basée sur l’orientation sexuelle. Il s’agit de la première loi au monde qui interdit ce genre de discrimination dans les secteurs public et privé (excepté quelques villes et comtés des États-Unis). En 1982, en France, la loi du 4 août abolit la distinction, introduite en 1942 et confirmée en 1945, dans l'âge de consentement entre rapports hétérosexuels et homosexuels[28].

    Le , l’Organisation mondiale de la santé (OMS) supprime l’homosexualité de la liste des maladies mentales. En 1995, le Canada reconnaît la discrimination envers les homosexuels comme étant anticonstitutionnelle.

    En 2001, le Portugal reconnaît l'union civile des personnes de même sexe. En 2001, les Pays-Bas reconnaissent le mariage homosexuel. Et en , la Belgique reconnaît le mariage homosexuel, mais sans effet sur la filiation et l’adoption. En 2003, la Cour suprême américaine abolit les lois en vigueur dans certains États contre les pratiques homosexuelles (Lawrence v. Texas, 539 U.S. 558). Jusqu’en 2004, deux pays, sept provinces, un territoire canadien et un État américain reconnaissent légalement le mariage homosexuel. Le est instaurée en France la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE), chargée de lutter entre autres contre les discriminations homophobes. Le , les députés espagnols ont voté en faveur de la législation autorisant le mariage entre personnes du même sexe. Le premier mariage homosexuel du pays a lieu en juillet de la même année. Le , la première journée mondiale de lutte contre l’homophobie a lieu dans 40 pays. Le , le peuple suisse accepte par référendum la Loi fédérale du sur le partenariat enregistré entre personnes du même sexe (LPart). En , le projet de loi sur l’adoption par les homosexuels est en discussion en commission parlementaire en Belgique. En , le Parlement canadien modifie sa Loi sur le mariage et la définition qu’elle contient pour reconnaître et permettre les unions entre personnes du même sexe en modifiant la définition, qui est maintenant « l’union de deux personnes, à l’exclusion de toute autre ». Le , la première union homosexuelle est célébrée en Irlande du Nord. Cette union civile donne les mêmes droits aux couples hétérosexuels et homosexuels. Le , les députés tchèques reconnaissent un statut légal aux couples homosexuels, renversant un veto qu’avait posé le président Vaclav Klaus contre ce texte. La loi a été votée par 101 députés (sur les 177 présents), minimum requis pour que le vote soit valide. Ce statut, étudié pour la première fois en 1998 et rejeté par quatre fois, est donc finalement créé. Le entre en vigueur en Belgique la loi modifiant le Code civil et permettant ainsi l’adoption aux couples mariés ou cohabitant dans les mêmes conditions et cela quel que soit leur sexe. Parcours : Chambre le 2 décembre 2005, Sénat le 20 avril 2006, sanction royale le 18 mai, publication au Moniteur belge le 20 juin et entrée en vigueur 10 jours plus tard. Le , l’Afrique du Sud devient le premier État d’Afrique à légaliser l’union civile et le mariage homosexuel.

    Le , l’union civile entre en vigueur en Suisse. Elle devient l’interprétation, en Suisse, des mariages célébrés à l’étranger. Le , le Nicaragua adopte un nouveau code pénal dans lequel disparaissent les dispositions réprimant les rapports homosexuels entre personnes adultes et consentantes. Le Nicaragua était l’un des derniers pays d’Amérique latine réprimant encore l’homosexualité. Le , le gouvernement hongrois de coalition de centre-gauche adopte une loi donnant aux couples homosexuels plusieurs droits équivalents à ceux du mariage (impôts, santé sécurité sociales, pensions). La loi sur le partenariat enregistré qui devait entrer en vigueur en sera finalement stoppée le 15 décembre 2008, la Cour suprême la jugeant anticonstitutionnelle. Le , en Uruguay, les sénateurs approuvent le projet de loi qui accorde les mêmes droits que le mariage, mis à part l’adoption, à tout couple vivant en concubinage depuis au moins cinq ans.

    Le , la Cour suprême de Californie autorise le mariage homosexuel. Le , Le Parlement norvégien adopte un projet de loi mettant sur un pied d'égalité les couples homosexuels et hétérosexuels, tant pour le mariage et l'adoption d'enfants que pour la possibilité de bénéficier d'une assistance à la fécondation. Le , le Connecticut (États-Unis) devient le troisième État, après le Massachusetts voisin et la Californie, à autoriser le mariage entre homosexuels. Le , le peuple californien a accepté la proposition 8, par référendum d'initiative populaire, grâce à une majorité relativement basse, qui vise à écrire dans la constitution de l'État de Californie, que le mariage est entre personnes de sexes opposées, plongeant ainsi de nombreux couples homosexuels californiens mariés dans un « vide » juridique. Le , les députés nigérians votent à l'unanimité un projet de loi interdisant le mariage ou toute autre forme d'union entre deux personnes du même sexe. Le , La Suède accorde le droit au mariage aux homosexuels par un vote parlementaire massivement favorable (261 pour et 22 contre). Le pays avait déjà autorisé les unions homosexuelles depuis 1990 et l'adoption en 2002. Le , l'Iowa devient le troisième État américain à légaliser le mariage homosexuel. Le , le Vermont devient le quatrième État américain à légaliser le mariage homosexuel civil, cinq jours après l'Iowa. Le , l'Assemblée nationale de Hongrie adopte la loi créant un partenariat civil pour les couples de même sexe. Le , le Maine devient le cinquième État américain à légaliser le mariage homosexuel. Le , le New Hampshire devient le sixième État américain à légaliser le mariage homosexuel. Le , l'Assemblée législative de Mexico légalise le mariage homosexuel[29]. Le 28 décembre, en Argentine, est célébré le premier mariage entre personnes du même sexe, à Ushuaïa, en Terre de Feu[30].

    Le , le Parlement portugais adopte en première lecture le projet de loi légalisant le mariage homosexuel[31]. Le 23 janvier, la Chambre des députés du Luxembourg adopte en première lecture le projet de loi légalisant le mariage homosexuel et l'adoption. Le 2 mars, la Cour suprême des États-Unis tranche et autorise le mariage homosexuel dans la capitale du pays, Washington[32]. Le 17 mai, le président portugais Aníbal Cavaco Silva promulgue la loi autorisant le mariage homosexuel. La loi entre en vigueur le 1er juin[33]. Le 11 juin, les 63 membres de l'Althing, le Parlement islandais, décident à l'unanimité d'autoriser le mariage homosexuel[34]. La loi est entrée en vigueur le [35]. Le 15 juillet, le Sénat argentin adopte le projet de loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe[36].

    Le 5 janvier 2011, en Irlande, les couples homosexuels peuvent désormais faire leur demande d'union civile afin de bénéficier des mêmes droits que le mariage à l'exception de l'adoption. 28 janvier : En France, le Conseil constitutionnel déclare conforme à la Constitution la définition hétérosexuelle du mariage (articles 75 et 144 du Code civil), et renvoie au législateur, seul compétent, l'initiative et la responsabilité d'un éventuel changement du Code civil[37]. 5 février : Deux hommes se marient symboliquement devant Hélène Mandroux, maire de Montpellier, sans signature du registre des mariages, car la France refuse le mariage de deux personnes du même sexe. Hélène Mandroux espère ainsi relancer le débat[38].

    22 février, le Malawi adopte un amendement spécifiquement contre les lesbiennes. Le 24 février, le président américain Obama a décidé que la loi fédérale qui interdit explicitement le mariage des couples de même sexe ne sera plus invoquée par l'administration américaine en cas de litige devant les tribunaux. 25 février : Le gouverneur de l'État d'Hawaï promulgue la loi sur les unions civiles homosexuelles[39]. 24 juillet : New-York devient le sixième État des États-Unis à légaliser le mariage homosexuel[40]. Le 3 août, la tribu amérindienne des Suquamish, dans l'État de Washington (nord-ouest des États-Unis) a modifié sa Constitution pour rendre légal le mariage entre personnes de même sexe[41].

    Le , le Parlement danois adopte à une large majorité une loi permettant aux couples homosexuels de se marier à l'Église luthérienne d'État[42].

    Statuts actuels

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    Situation légale de l'homosexualité dans le monde
    Homosexualité légale
  • Mariage reconnu
  • Autre type d'engagement reconnu
  • Mariage à l'étranger reconnu
  • Pas de reconnaissance des couples homosexuels
  • Homosexualité illégale
  • Peine minimale
  • Peine importante
  • Prison à vie
  • Peine de mort
  • Mauricio Macri (libéral), maire de la ville de Buenos Aires.

    En 2002, la capitale argentine Buenos Aires a reconnu l'union civile homosexuelle, qui accorde aux LGBT autant de droits qu'aux couples hétérosexuels, hormis l'adoption d'enfants. La province de Río Negro (Sud du pays) a également reconnu l'union civile homosexuelle quelques mois plus tard.

    Lors de sa campagne présidentielle en 2007, Cristina Fernandez de Kirchner avait promis l'égalité des droits aux couples homosexuels. Cependant, après son élection, Fernandez n'avait toujours pas résolu le problème de l'égalité entre hétérosexuels et homosexuels en Argentine. En 2008, selon le site Touristiquement Gay, près de 80 % des Argentins se disaient pour le mariage homosexuel, et ce dans un pays pourtant très catholique.

    Le 13 novembre 2009, un tribunal de Buenos Aires a ouvert la voie aux mariages homosexuels dans la capitale argentine en autorisant un couple de deux hommes à se marier. Cette décision de premier degré peut être cassée en cas d'appel. Mais le maire de Buenos Aires, Mauricio Macri (libéral), a déclaré à la presse que pour sa part son gouvernement n'allait pas faire appel et a même encouragé à relancer un projet de loi de mariage homosexuel, actuellement en discussion à la chambre des députés en Argentine, en déclarant que « le monde va dans cette direction », selon lui[43].

    En , un couple se marie en Terre de Feu, puis un autre en mars 2010 à Buenos Aires. Ce deuxième mariage est immédiatement annulé par la justice[44].

    Le , les députés approuvent le mariage homosexuel en Argentine à 126 voix pour, 109 contre et 5 abstentions[45]. Le , le Sénat argentin accepte à son tour le mariage homosexuel[46], également appelé mariage égalitaire (matrimonio igualitario)[47],[48].

    La loi change le Code civil de façon que l'expression « les contractants » remplace les mots « mari et femme ». Elle accorde les mêmes droits (allocations, congés, succession, héritage) aux mariés de même sexe qu'aux mariés de sexe différent, y compris pour l'accès à l'adoption[49].

    En Belgique il est autorisé depuis le . Mais la filiation (reconnaissance de l’un des conjoints comme parent des enfants de l’autre) et l’adoption n’y étaient au départ pas possibles. L’ouverture du mariage aux couples de même sexe fut votée par une coalition translinguistique socialiste-libérale-écologiste. Les libéraux et les sociaux-chrétiens n’acceptèrent cependant de donner leur accord qu’à la condition que le texte n’inclut pas le droit à la filiation et à l’adoption. Ce droit refusé aux homosexuels fut à l’origine de l’avis négatif rendu par le Conseil d’État, qui considérait que le but premier du mariage était de servir de cadre à la procréation. Le gouvernement passa outre, jugeant, à l’instar de nombreuses associations, que si l’on ne refusait pas le droit au mariage aux personnes stériles ou ménopausées, il n’y avait pas lieu de le refuser aux homosexuels. Un projet de loi ouvrant l’adoption aux couples mariés ou cohabitant dans les mêmes conditions quel que soit leur sexe est adopté par la Chambre des représentants le et par le Sénat le , la loi, après sanction royale le 18 mai, entre en vigueur 10 jours après sa publication officielle le 20 juin au Moniteur belge, soit le [50]. Aujourd’hui les homosexuels peuvent se marier et adopter légalement en Belgique.

    Le 26 octobre 2011, un couple de même sexe a été autorisé à se marier par la plus haute juridiction brésilienne[51]. Le mariage d'un couple de même sexe a été légalisé. Ceci est une exception. Aucune loi brésilienne ne donne ce droit.

    Burkina Faso

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    Au Burkina Faso, la Constitution définit dans son article 23 le mariage comme « fondé sur le libre consentement de l’homme et de la femme[52] », interdisant ainsi le mariage en personnes du même sexe.

    Un couple le jour de son mariage à Toronto.

    Au Canada, le mariage entre conjoints de même sexe est légal sur l’ensemble du territoire canadien, depuis juillet 2005. Les mariages homosexuels, déjà permis dans plusieurs provinces et territoires à la suite de décisions judiciaires, furent étendus à l'ensemble du territoire en supprimant la restriction de sexe dans la définition du mariage — une compétence fédérale. Cette situation a évolué, en raison de décisions judiciaires qui ont poussé le gouvernement fédéral à ajuster sa loi jugée inconstitutionnelle. Étendre la définition du mariage à tous fut une amélioration aux unions libres qui avaient été étendues par plusieurs provinces aux conjoints de même sexe.

    La définition du mariage est une compétence fédérale, et la loi fédérale définissait avant 2005 le mariage comme l’union de deux personnes de sexe différent. Avant l’adoption du projet de loi C-38, les cours d’appel de huit provinces et un territoire ont toutes jugé cette définition discriminatoire comme contraire à la Charte canadienne des droits et libertés, et donc de nul effet (selon le système en vigueur au Canada, la justice assure l’équivalent d’un contrôle constitutionnel sur les lois).

    Michael Hendricks et René Lebœuf, le premier couple homosexuel à se marier au Québec.

    Depuis ces décisions, les mariages homosexuels sont permis dans ces provinces et territoires :

    Ce dernier jugement, avec 9 provinces et territoires sur 13, rendait inconstitutionnelle l’ancienne disposition du code fédéral et il était devenu impératif de redéfinir le mariage afin de le relégaliser constitutionnellement. Aussitôt, le gouvernement fédéral a déposé le projet de loi C-38, intitulé Loi sur le mariage civil, visant à légaliser le mariage entre conjoints de même sexe sur l’ensemble du territoire canadien, en supprimant la restriction de sexe.

    Ce projet de loi a été adopté (par 158 votes contre 133) par la Chambre des communes le , il a été approuvé par le Sénat (par 47 voix contre 21) le et a reçu le lendemain la sanction royale. Ainsi, le , la loi est définitivement adoptée et le Canada devient le troisième pays dans le monde à autoriser partout sur son territoire les mariages de conjoints de même sexe, et le premier en Amérique.

    La victoire des conservateurs aux élections générales de 2006 du 23 janvier avait temporairement ouvert une période d’incertitude sur l’avenir du mariage homosexuel au Canada. Le premier ministre Stephen Harper considérait qu’il n’y avait jamais eu de vote vraiment libre à ce sujet, étant donné que les membres du cabinet libéral, ainsi que le caucus néodémocrate en entier, avaient été obligés de voter en faveur du projet de loi (un ministre libéral fut obligé de démissionner afin de voter contre le projet de loi, et la seule députée néodémocrate à voter contre se voyait enlever ses fonctions de porte-parole, et perdait par la suite la nomination de son association de circonscription). Il avait donc promis que son gouvernement reviendrait sur la question à l’automne 2006 en tenant un vote libre sur une motion proposant le rétablissement de la définition traditionnelle du mariage.

    Le , il a introduit une motion dont le texte était : « Que cette Chambre demande au gouvernement de déposer une loi visant à rétablir la définition traditionnelle du mariage sans toucher les unions civiles et tout en respectant les mariages existants entre personnes de même sexe. » La motion a été rejetée avec 175 votes contre et 123 votes pour. Plusieurs députés ayant voté contre la loi C-38 introduisant le mariage homosexuel en 2005 ont voté contre la motion pour le rétablissement du mariage traditionnel en 2006. Deux des partis d’opposition, soit le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique, ont forcé leurs députés à voter selon la ligne du parti, c’est-à-dire contre la motion ; le vote n’était donc pas plus libre que la dernière fois. Toutefois, Stephen Harper a indiqué qu’il ne tiendra plus jamais de vote sur le sujet. La plupart des analystes estiment que la motion n’avait été présentée que pour respecter l’engagement électoral pris lors de l’élection de 2006 et que le premier ministre espérait perdre le vote afin de pouvoir laisser la question derrière lui avant la prochaine élection fédérale[53],[54].

    République de Chine (Taïwan)

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    Plus libéral que la Chine, Taïwan a aussi introduit un projet de loi portant sur les droits de l’Homme ayant pour effet la légalisation des mariages des conjoints de même sexe.

    République populaire de Chine

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    En Chine, des débats sont actuellement en cours sur le mariage homosexuel. Une cérémonie de mariage a été organisé le 20 novembre 2010 dans la ville de Changzhou, dans le Jiangsu, réunissant 300 invités. Le but est de faire reconnaître le mariage homosexuel. La population homosexuelle est particulièrement touchée par le VIH en Chine continentale, selon certains experts, un mariage homosexuel reconnu serait un des moyens de réduire la propagation de la maladie[55].

    République démocratique du Congo

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    En République démocratique du Congo, la Constitution de la Troisième République définit, dans l’article 40, le mariage comme le droit de se « marier avec la personne de son choix, de sexe opposé, et de fonder une famille[56] » ; interdisant ainsi le mariage homosexuel.

    Le , le parlement de la communauté autonome de la Catalogne a adopté à la quasi-unanimité (100 voix pour et 12 contre) le projet de loi sur les formes de vie commune autres que le mariage. La loi qui en résulte (la première de ce type adoptée dans un pays de l’Europe du Sud), dite loi sur les couples stables, permet aux couples non mariés, hétérosexuels ou homosexuels, d’avoir un statut aussi proche que possible de celui des couples mariés dans toutes les matières relevant de la compétence de la communauté autonome.

    En 2004, les gouvernements régionaux de la Catalogne, de la Navarre, du Pays basque et de l’Aragon ont autorisé l’adoption par les couples homosexuels. La loi qui existait avant 2004 en Catalogne autorisait déjà l’adoption par les homosexuels, mais ne permettait aux couples que « d’accueillir » des enfants.

    Finalement, sur un projet de loi du gouvernement socialiste, les députés espagnols ont voté le , par 187 voix pour, 147 contre et 4 abstentions, en faveur d’un projet de loi autorisant le mariage et l’adoption homosexuels. La loi entra en vigueur avec sa signature par le chef de l’État, le roi Juan Carlos, et sa publication dans le Boletín Oficial del Estado, le ; les mariages homosexuels sont permis depuis le 3 juillet.

    L’Espagne est devenue ainsi le troisième pays en Europe et quatrième au monde, à approuver le mariage entre homosexuels et le premier à accepter l’adoption sans restriction. La loi avait modifié le Code civil pour introduire la phrase suivante : « Le mariage répondra aux mêmes conditions et aura les mêmes effets que les contractants soient du même sexe ou d’un sexe différent[57]. »

    Le , 166 000 personnes selon la police (1,5 million selon les organisateurs) manifestaient contre la loi autorisant le mariage homosexuel à Madrid. Cette manifestation a été initiée par le Forum espagnol de la famille (FEF). Des évêques espagnols et des représentants du Parti populaire (droite) ont participé au cortège. La communauté homosexuelle a répliqué le 2 juillet avec une manifestation et fête de la Fierté, estimé à 97 000 par les autorités (2 millions selon les organisateurs)[58],[59].

    Le 28 juin 2011, dans une déclaration, le Conseil des Églises chrétiennes d'Estonie (EKN) déclare s'opposer à la légalisation du mariage homosexuel : « L'EKN ne soutient ni l'homosexualité, ni la reconnaissance légale d'unions civiles ou de mariages entre deux personnes du même sexe. La législation en vigueur en Estonie offre à ce genre de concubinage des garanties suffisantes s'il s'exerce sous forme de simple communauté », lit-on dans la lettre adressée par le Conseil au ministre estonien de la Justice, Kristen Michal. Selon l'EKN, des amendements à la loi sur la famille et à d'autres actes juridiques est susceptible de dénaturer la notion même de mariage et de détruire « l'institution de la famille, en tant que communauté reposant sur de solides liens de parenté et la continuité des générations ».

    Le Conseil poursuit : « [il] ne reconnaît que le mariage entre un homme et une femme, qui est seul susceptible de garantir la viabilité de l'Estonie et de son peuple ». L'EKN réunit les églises des dix confessions sur le territoire estonien. Épaulées par les ONG européennes, les organisations d'homosexuels d'Estonie appellent le gouvernement à amender la loi sur la famille afin d'offrir le droit de se marier aux couples du même sexe.

    États-Unis

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    Mariage homosexuel aux États-Unis.
  • Mariage homosexuel
  • Unions civiles homosexuelles donnant autant de droits que le mariage
  • Unions civiles homosexuelles donnant certains droits
  • Situation complexe en Californie, voir cette section et Proposition 8
  • Reconnaît les mariages homosexuels conclus à l'étranger
  • Aucune prohibition ou reconnaissance des unions et mariages homosexuels
  • Mariage homosexuel interdit par la loi
  • Mariage homosexuel interdit par la Constitution
  • Mariage homosexuel et toute autre union légale homosexuelle interdits par la Constitution
  • Aux États-Unis, la législation sur le mariage est de la compétence des États fédérés. Le mariage homosexuel se classe parmi les sujets les plus sensibles sur le plan politique des États-Unis. Plusieurs hommes politiques ont prôné un amendement constitutionnel fédéral qui bannirait pour toujours ce type de mariage[réf. souhaitée]. Beaucoup d’autres, qui ne soutiennent pas le mariage homosexuel, estiment qu’un pareil amendement est inacceptable.

    En 2004, 62 % des Américains étaient favorables à la reconnaissance d’un statut légal des unions homosexuelles (mariage ou union civile)[60]. Plus précisément, en 2008, si 52 % des Américains sont hostiles au mariage homosexuel proprement dit[61], il n'y a que 29 % d'entre eux qui se déclarent totalement opposés à la moindre reconnaissance de statut légal aux unions homosexuelles[62]. Sous le mandat du président George W. Bush, l'hypothèse qu'un amendement constitutionnel puisse limiter le mariage entre deux personnes de sexe différent fut évoqué mais la procédure se révélait complexe, nécessitant des majorités qualifiées et des ratifications par les législatures des États sans parler du fait que le sujet divisait aussi le Parti républicain. Ainsi, Mary Cheney, elle-même lesbienne et fille cadette du vice-président Dick Cheney, exprima son hostilité à cette éventualité sur la chaîne Fox News, proche des milieux républicains : « Cet amendement sur le mariage homosexuel revient à inscrire le principe de la discrimination dans la Constitution […] C’est une mauvaise loi. » Le successeur de George W. Bush, le démocrate Barack Obama, a affirmé durant la campagne électorale de 2008 qu'il était favorable aux unions civiles homosexuelles mais pas au mariage homosexuel, mais il a dit en 2010 que sa position « évolue »[63]. En mai 2012, au début de la campagne pour son réélection, il s'est ensuite prononcé en faveur du mariage homosexuel[64]. Durant l’année 2004, nombre de comtés et de municipalités (dont San Francisco sous le mandat du maire Gavin Newsom et Portland) ont entrepris de solenniser des mariages homosexuels contre le gré des gouvernements de leurs États. Les résultats légaux ont varié mais la plupart de ces actions ont été annulées par décisions judiciaires ultérieures.

    Si des formes d’union civile entre homosexuels sont légales dans certains États, la majorité sexuelle requise pour avoir des relations homosexuelles peut faire l'objet de législation particulière selon les États.

    Au , les constitutions de 29 États (Alabama, Alaska, Arizona, Arkansas, Californie, Colorado, Floride, Géorgie, Idaho, Kansas, Kentucky, Louisiane, Michigan, Mississippi, Missouri, Montana, Nebraska, Nevada, Caroline du Nord, Dakota du Nord, Ohio, Oklahoma, Oregon, Caroline du Sud, Dakota du Sud, Tennessee, Texas, Utah, Virginie) interdisent le mariage homosexuel[65]. La reconnaissance juridique du mariage gay existe dans 6 États[66],[67] (Massachusetts, Connecticut, Iowa, Vermont, New Hampshire, New York[68]) plus le district de Columbia. Des unions civiles ou des partenariats domestiques sont également légalisés dans 8 États (Delaware, Hawaï, Illinois, New Jersey, Rhode Island, Californie, Oregon, Nevada)[65].

    États favorables ou en voie de l'être
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    • Le Massachusetts, en Nouvelle-Angleterre, est le premier État américain à légaliser le mariage homosexuel. À la suite d'une décision de la Cour suprême de l'État en novembre 2003, la législature du Massachusetts légalise le mariage homosexuel le 17 mai 2004.
    • Le Connecticut, en Nouvelle-Angleterre, est le deuxième État américain qui légalise le mariage pour les couples de même sexe le . Entrée en vigueur le 12 novembre suivant, cette reconnaissance est issue d'une décision de la Cour suprême du Connecticut qui, par quatre voix contre trois, a estimé que la loi limitant le mariage aux seuls couples hétérosexuels présentait un caractère discriminatoire[69].
    • L'Iowa, État du centre du pays, autorise les mariages homosexuels le 27 avril 2009. Ce sont les sept juges de la Cour suprême de l'État qui ont imposé unanimement le 4 avril précédent la légalisation des mariages homosexuels, estimant que le fait de limiter les mariages à un homme et une femme violait la constitution de l'État. Lors des élections de novembre 2010, trois de ces juges de la Cour suprême ont fait l'objet d'un référendum révocatoire. Ce système d'adoubement populaire par les électeurs de l'Iowa a débouché sur l'éviction de ces trois juges après une campagne axée sur leur décision relative au mariage homosexuel[70] tandis qu'un gouverneur opposé au mariage homosexuel était élu. En février 2011, la Chambre des représentants de l'Iowa a voté par 62 voix contre 37 une résolution proposant d'amender la Constitution en intégrant un article réservant le mariage uniquement aux couples de sexe opposé[71]. Pour des raisons de procédure, la résolution qui n'était pas inscrite à l'ordre du jour du Sénat n'a pas été examinée au cours de la session régulière de la chambre haute et doit être représentée lors d'une prochaine session du Congrès.
    • Le New Hampshire, État réputé le plus conservateur de Nouvelle-Angleterre, légalise pourtant le mariage homosexuel en juin 2009, décision qui entre en vigueur le 1er janvier 2010.
    • Le Vermont, en Nouvelle-Angleterre, est le premier État à reconnaître, en 1999, les unions civiles entre couples homosexuels et à établir des droits identiques à ceux du mariage hétérosexuel[72]. En septembre 2009, et malgré le veto du gouverneur de l'État Jim Douglas, le Vermont devient le premier État à autoriser le mariage homosexuel par la voie législative et non à la suite d'une injonction judiciaire.
    • Le district fédéral de Washington, D.C. reconnaït les mariages homosexuels en décembre 2009 et obtient l'autorisation de les célébrer en mars 2010[73].
    • L'État de New York reconnaît le mariage entre personnes de même sexe le 24 juin 2011, par un vote du Sénat à 33 voix contre 29[68].
    • L'État de Washington vote la légalisation du mariage gay le 8 février 2012[74] mais son entrée en vigueur est stoppée le 6 juin suivant par une pétition populaire obligeant l'État à organiser un référendum pour pouvoir légaliser le mariage gay [75]. Ce référendum est approuvé le 6 novembre 2012.
    • Le Maryland vote la légalisation du mariage gay le 23 février 2012[76]. Son entrée en vigueur est prévue pour l'été suivant à moins qu'une pétition référendaire n'oblige les électeurs à se prononcer. Le 6 novembre, ceux-ci votent favorablement lors du référendum et le Maryland devient le dixième État à mettre en œuvre le mariage entre personnes du même sexe à compter du 1er janvier 2013.
    Référendums révocatoire des décisions favorables au mariage homosexuel
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    • En mai 2008, la Cour suprême de Californie se prononce en faveur du mariage homosexuel[77]. Les premiers mariages sont célébrés le . Un référendum d'initiative populaire est cependant organisé le pour que les Californiens se prononcent sur un amendement à la Constitution de l'État de Californie définissant le mariage comme étant l'union entre un homme et une femme (Proposition 8)[78]. Dans un sondage de l'institut Field réalisé le 28 mai 2008, 52 % des Californiens interrogés se déclaraient favorables aux unions homosexuelles[78]. Pourtant, les résultats du référendum conduisent à l'annulation de la décision de la Cour suprême de l'État, avec 52 % des suffrages, et à l'adoption de cet amendement constitutionnel interdisant le mariage homosexuel[79]. Si la Proposition 8 n'annule pas d'emblée les mariages homosexuels déjà réalisés, elle empêche toute célébration future[80]. En août 2010, saisi par un couple de lesbiennes au sujet du mariage homosexuel, un juge fédéral, Vaughn Walker, déclare que la proposition 8 n'est pas conforme à la Constitution des États-Unis[81]. Cette décision est à son tour contestée en appel par le comté d'Imperial[82]. La bataille juridique est donc relancée.
    • Le , par 53 % des voix, les électeurs du Maine annulent une loi de l'État qui avait autorisé le mariage homosexuel[83]. Lors du référendum du 6 novembre 2012, les électeurs du Maine rétablissent le mariage homosexuel tel que prévu par cette loi.
    Interdictions constitutionnelles, législatives ou judiciaires
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    • Le , la Louisiane introduit un amendement constitutionnel interdisant le mariage homosexuel et les unions civiles homosexuelles[65].
    • Le , onze États adoptent par référendum des amendements constitutionnels définissant le mariage comme étant uniquement l'union entre un homme et une femme : Arkansas, Géorgie, Kentucky, Michigan, Mississippi, Montana, Dakota du Nord, Ohio, Oklahoma, Oregon et Utah[65].
    • Le , en Oregon, la Cour suprême de l'État annule 3 000 mariages homosexuels célébrés dans le comté de Multnomah (incluant la ville de Portland).
    • Le , par référendum, le Texas devient le 19e État à adopter un amendement constitutionnel qui interdit le mariage homosexuel[65].
    • Le , les électeurs de l'Alabama valident un amendement constitutionnel interdisant le mariage homosexuel[65].
    • Le , des amendements constitutionnels interdisant le mariage homosexuel sont adoptés par voie référendaire dans 7 États : le Colorado, l'Idaho, la Caroline du Sud, le Dakota du Sud, le Tennessee, la Virginie et le Wisconsin[65].
    • Le , l'Arizona et la Floride se prononcent par référendum sur des amendements constitutionnels visant à interdire le mariage homosexuel. Les électeurs de l'Arizona et de Floride votèrent à une conséquente majorité pour l'interdiction constitutionnelle du mariage homosexuel (à respectivement 56 % et 62 % des suffrages)[84].
    • En Arkansas, État où le mariage homosexuel n'est pas reconnu, 57 % des électeurs ont validé un amendement prévoyant l'interdiction d'adoption d'enfants par les couples non mariés, visant implicitement les couples homosexuels[85].
    • Le , le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, oppose son veto à un projet de loi légalisant le mariage homosexuel[65].
    • Le , les électeurs de Caroline du Nord approuvent à plus de 60 % un amendement constitutionnel interdisant le mariage entre deux personnes du même sexe[86].
    Échecs parlementaires
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    En 2010, les parlementaires de l'État de New York, puis les parlementaires de l'État du New Jersey ont rejeté des projets de loi visant à autoriser les mariages homosexuels, bien qu'au mois d' la Cour suprême du New Jersey ait imposé au législateur de l’État de modifier la législation sur le mariage[87] afin de reconnaître le droit des couples homosexuels à bénéficier de tous les avantages offerts aux couples mariés hétérosexuels. La cour laissa la liberté au législateur de choisir entre le mariage homosexuel (comme le Massachusetts depuis 2004) et un nouveau système d’union civile (comme dans le Vermont et le Connecticut). Le New Jersey serait cependant le seul État à autoriser de telles unions (ou mariage) pour les non résidents.

    Évolutions de la position de l'administration Obama
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    Pendant longtemps, Barack Obama ne se déclare pas partisan du mariage homosexuel tout en affirmant que les couples homosexuels méritent les mêmes droits que les autres couples. Il affirme en 2010 que sa position, à ce sujet, évolue « constamment »[63]. Le vice-président des États-Unis, Joe Biden, considère qu'un consensus national permettant d'aboutir au mariage homosexuel est « inévitable »[88]. La Maison blanche est cependant plutôt favorable à l'établissement d'une union civile spécifique aux homosexuels, ouvrant les mêmes droits que le mariage mais distincte du mariage, sur le modèle britannique tel qu'il se présente à ce jour[88].

    Le 9 mai 2012, dans un entretien pour la chaîne ABC News, Barack Obama devient le premier président américain à prendre position en faveur des mariages homosexuels[64].

    En automne 2011, les autorités finlandaises envisagent l'introduction du mariage des personnes du même sexe. Le Ministère de la Justice étudiera les possibilités de la transformation du code civil de manière à ce que tous les couples puissent contracter mariage, quel que soit le sexe des conjoints. L'étude portera également sur l'adoption homoparentale.

    Les couples homosexuels ont déjà la possibilité d'adopter en Finlande, mais uniquement un enfant du cercle familial[89]'[90].

    Le mariage entre personne du même sexe n'est pas autorisé en France, la jurisprudence estime qu'il est réservé à un homme et une femme[91].

    Depuis décembre 1999, le pays à mis en place le Pacte civil de solidarité (PACS), ouvert aux couples homosexuels comme hétérosexuels. Contrairement au mariage, le PACS ne permet ni l’adoption par un couple pacsé, ni un droit de séjour pour le conjoint étranger, ni une pension de réversion au conjoint survivant.

    Cependant la question du mariage des couples homosexuels fait son chemin dans les esprits : en 2010, 61 % de la population considérait que deux personnes de même sexe devraient pouvoir s’unir civilement à la mairie dans les mêmes conditions qu'un couple de deux personnes de sexes différents[92].

    Le , la Cour de cassation a transmis au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité sur le sujet. Dans sa décision rendue le 28 janvier 2011, le Conseil constitutionnel considère que les articles 75 et 144 du Code civil, qui expriment une conception exclusivement hétérosexuelle du mariage, ne sont pas inconstitutionnels[93]. Selon cette décision, c'est au législateur de décider de la justesse de l'ouverture, ou non, du mariage à tous les couples sans discrimination d'orientation sexuelle ; cette question appartient ainsi au domaine politique et ne relève pas du juridique.

    Deux propositions de loi, visant à ouvrir le mariage à tous les couples, sont déposées à l'Assemblée Nationale en 2008[94] et 2010[95].

    Lors de l'élection présidentielle de 2012, plusieurs candidats se déclarent favorables au mariage homosexuel : Eva Joly[96], Francois Hollande[96], Philippe Poutou[96], Nathalie Arthaud[97] et Jean-Luc Mélenchon[97]. C'est aussi le cas de Dominique de Villepin[96], un temps pressenti pour être candidat. François Bayrou[96], Christine Boutin[96], Marine Le Pen[96] et Nicolas Sarkozy y sont quant à eux opposés[96].

    Le , conformément à la promesse de campagne de François Hollande[98], la garde des sceaux Christiane Taubira présente en conseil des ministres le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe[99]. L'étude d'impact du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe est publiée sur le site de l'Assemblée nationale depuis le mois de novembre 2012[100]. Le débat à l'Assemblée nationale est prévu pour [101].

    Le , l’Union grecque des homosexuels et lesbiennes (OLKE) a annoncé qu’un couple d’hommes et un couple de femmes se marieraient la semaine suivante respectivement à Thessalonique et Athènes[102]. Ce mariage a, effectivement, été célébré le 3 juin mais à Tilos. D’après l'OLKE, la loi de 1982 qui a établi le mariage civil dans le pays, ne mentionne pas le sexe des deux personnes qui s’unissent. L’annonce de l'OLKE est venue quelques jours après la déclaration du gouvernement grec qu’il établirait le contrat d’union civile mais uniquement pour les couples hétérosexuels. Cependant, le tribunal de Rhodes dans le Dodécanèse a annulé les deux mariages le 4 mai 2009[103], arguant que la loi nationale ne prévoit pas le mariage entre personnes de même sexe. La victoire des socialistes aux législatives d'octobre 2009, marquant le retour de la Grèce à gauche après cinq années de gouvernement conservateur, n'a pas permis de relancer le sujet du mariage homosexuel.

    Le 11 juin 2010, l'Althing, le Parlement islandais, vote à l'unanimité l'ouverture du mariage aux couples homosexuels et devient ainsi le septième pays européen dans lequel les homosexuels peuvent se marier au même titre et dans les mêmes conditions que les couples hétérosexuels[104]. La loi est entrée en vigueur le 27 juin, le même jour la Première ministre du pays a épousé sa compagne[105].

    Le mariage homosexuel n’est pas légal en Israël. Entre autres raisons, c’est le rabbinat qui contrôle l’institution du mariage (et du divorce). Cette question est donc liée à celle du rapport entre judaïsme et homosexualité. Cependant, le , la Cour suprême d’Israël a ordonné au gouvernement de reconnaître des mariages de couples de même sexe célébrés au Canada. Cette décision ne constitue pas pour autant une reconnaissance par l’État du mariage homosexuel, qui nécessitera un changement de la législation par la Knesset (l'assemblée législative israélienne). Un député religieux a déjà suggéré qu’il présentera une proposition de loi pour essayer de contourner la décision de la Cour[106].

    En avril 2008, la reconnaissance officielle de l’adoption à l’étranger d’enfants « non biologiques » pour des couples de même sexe vient alors élargir les droits des homosexuels, alors que l’adoption était jusque là réservée aux couples homosexuels dont l’un des membres était père (ou mère) biologique. Le , le gouvernement israélien vote une loi permettant le droit au « congé paternité » pour couple du même sexe, permettant à l'un des deux parents d'accorder du temps au nourrisson. Ce congé est de 64 jours et est financé par la Caisse nationale d'assurance israélienne[107].

    Le Conseil de gouvernement luxembourgeois a annoncé[108] officiellement le l'adoption du projet de loi visant à ouvrir le mariage et l'adoption simple aux couples de même sexe. Ce projet de loi[109] a été déposé à la Chambre des Députés le et devait être débattu avant la fin de l'année 2010. Le gouvernement issu des élections législatives du avait en effet inscrit à son programme l'ouverture du mariage aux couples de même sexe[110], volonté ensuite confirmée par le Premier ministre Jean-Claude Juncker lors de sa déclaration gouvernementale[111] à la Chambre des Députés le .

    Marcelo Ebrard (PRD), maire de la ville de Mexico

    Depuis le , le mariage homosexuel est légal à Mexico. Administrée par le PRD (social-démocrate), la capitale mexicaine a autorisé le mariage homosexuel, ce qui constitue une première en Amérique latine. Les députés de l'Assemblée du District fédéral mexicain ont ainsi modifié l'article du code civil local qui spécifiait jusqu'à présent que « le mariage est l'union librement consentie entre un homme et une femme ». Le PAN (chrétien-démocrate) invoque cependant la Loi fédérale de Sécurité sociale pour affirmer que « le conjoint est nécessairement du sexe opposé à celui de l'assuré ». La ville de Mexico, qui avait déjà autorisé l'union civile homosexuelle – et non le mariage – en et dépénalisé l'avortement en , s'affirme ainsi à nouveau à la pointe des réformes, dans un pays très catholique et où l’Église s'oppose fermement à ces initiatives.

    Le premier mariage d'un couple de lesbiennes en Amérique latine se déroule le . Les deux pionnières ont été suivies par un autre couple féminin et deux masculins, dans une cérémonie collective retransmise à la télévision. Tous avaient pour témoin le maire de Mexico, Marcelo Ebrard.

    La décision de la ville de Mexico de légaliser le mariage homosexuel a fait polémique au Mexique, et notamment à la Cour suprême où le Parquet fédéral a déposé un recours le contre ce qui a constitué une « première » spectaculaire en Amérique latine. Selon le Parquet général de la République, la légalisation du mariage homosexuel est « anticonstitutionnelle », tout comme l'autorisation d'adoption également accordée aux couples homosexuels par la mairie autonome de la capitale en décembre 2009. Le parti conservateur mexicain, PAN, actuellement au pouvoir derrière le président Felipe Calderón, s'oppose fermement au mariage des couples homosexuels ainsi qu'à l'adoption par ces derniers.

    L'initiateur de la loi sur le mariage homosexuel, David Razu, député du PRD au Parlement de la capitale, a exprimé à la télévision son « indignation » contre le recours, une initiative « lamentable, contre les droits et les libertés, et sans aucune base juridique ». Le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, a également dénoncé une « grave erreur » du Parquet. Le procureur fédéral, équivalent au Mexique du ministre de la Justice, « est l'avocat du pouvoir exécutif fédéral et il n'est pas de son ressort de décider des lois de la capitale », a-t-il déclaré à la presse.

    En août 2010, la Cour suprême du Mexique a déclaré que l'ouverture du mariage aux homosexuels est entièrement légale au regard de la constitution mexicaine[112].

    Depuis 2011, l'État du Quintana Roo, en raison d'une loi qui ne précisait pas expressément un mariage entre une homme et une femme, fait célébrer deux mariages homosexuels qui finissent par être validés par les autorités, ce qui ouvre cette perspective à tous ceux qui en feraient la demande.

    Le 11 juin 2008, le parlement norvégien a adopté un projet de loi autorisant le mariage homosexuel ainsi que l'adoption d'enfants et la possibilité de bénéficier d'une assistance à la fécondation. Le texte a été adopté par 84 voix contre 41[113]. Les deux seuls partis s'y opposant étaient les chrétiens-démocrates (Kristelig Folkeparti) et l'extrême droite (Fremskrittspartiet)[113]. À la suite de cette décision, la Norvège devient le quatrième pays européen, et le sixième dans le monde, à permettre le mariage aux couples de même sexe.

    L'homosexualité était illégale jusqu'en 1972 en Norvège, un pays qui a depuis fortement évolué dans ce domaine[114].

    Le mariage homosexuel est autorisé depuis le . Les Pays-Bas ont été le premier pays à reconnaître le mariage homosexuel. Cette reconnaissance a donné lieu à de vifs débats. Cette législation avait été précédée par la loi du qui permettait déjà aux couples homosexuels de régler officiellement leur vie commune.

    Dans le droit néerlandais, le mariage exige les mêmes conditions et produit les mêmes effets pour les unions hétérosexuelles et homosexuelles.

    Cependant, le mariage homosexuel n’a pas les mêmes effets juridiques à l’égard des enfants du conjoint. En effet, si l’adoption d’enfants de nationalité néerlandaise est également possible, la filiation (reconnaissance de l’un des conjoints comme parent des enfants de l’autre) n’est pas automatique.

    La loi portugaise reconnaît depuis 2001 les unions de fait des personnes vivant en couple depuis plus de deux ans, indépendamment de leurs sexes. Le Portugal est de plus actuellement le seul pays d’Europe dont la Constitution interdit explicitement la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle[115]. Le , le parlement portugais rejette deux propositions de lois déposées par les communistes et les Verts sur le mariage homosexuel. Le Parti socialiste, pourtant favorable au mariage homosexuel, affirme que le Portugal n'est pas encore prêt. La réélection lors des élections législatives de 2009 en septembre 2009 du premier ministre socialiste sortant José Sócrates, favorable au mariage entre personnes du même sexe, change la donne, le sujet du mariage homosexuel étant inscrit dans son programme électoral. Un projet de loi légalisant le mariage homosexuel est donc élaboré par le gouvernement socialiste le , il est adopté en première lecture par le Parlement le , avec une très faible contestation par les opposants[116].

    En mai 2010, la loi adoptée est présentée au président de République portugaise, Anibal Cavaco Silva, de centre-droit. Celui-ci peut soit promulguer la loi, soit appliquer le droit de véto politique et renvoyer la loi devant le Parlement pour une nouvelle délibération. Bien que personnellement opposé au texte, le président annonce, le 17 mai 2010, sa décision de publier le texte. Le Portugal devient ainsi le sixième pays européen à légaliser le mariage homosexuel.

    Le , la Suède a voté une loi autorisant le mariage homosexuel par un vote parlementaire (261 députés pour, 22 contre, 16 abstentions, 50 absents). Elle est entrée en vigueur le . Si la Suède n'est pas le premier pays à légaliser le mariage homosexuel, c'est le premier à inclure dans la législation l'interdiction de refus du mariage religieux pour les homosexuels. Les pasteurs ont le droit de refuser individuellement mais l'Église luthérienne (religion majoritaire du pays) a l'obligation de trouver un pasteur pour procéder au mariage homosexuel.

    Royaume-Uni

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    En mars 2012, le gouvernement britannique va lancer des consultations en vue de la légalisation du mariage pour les personnes homosexuelles. Ceci dans un contexte où l'opinion publique britannique semble y être largement favorable, y compris les Britanniques anglicans. En revanche, le clergé britannique s'y oppose plutôt [117].

    La Grande-Bretagne ne reconnaît pas encore le mariage homosexuel[118]. Les couples homosexuels peuvent néanmoins signer un civil partnership qui leur accorde la grande majorité des droits dont bénéficient les couples mariés ; ils peuvent en particulier adopter des enfants. En 2010, le mariage homosexuel était un sujet de débat au sein des partis politiques [119].

    En 2012, l'Écosse projette d'introduire dans l'année une loi autorisant le mariage homosexuel, devenant ainsi la première province du Royaume-Uni à permettre les unions gay[120].

    En 2010, le Parlement slovène a accepté de prendre en considération un projet de loi qui modifiera profondément le droit familial et devrait notamment ouvrir le mariage aux couples du même sexe. Il comprend également un volet permettant l'adoption par les couples homosexuels[121]. Le projet a été approuvé par 46 voix contre 38, après de vifs débats dans un pays de tradition catholique[réf. nécessaire]. À noter que c'est le premier pays slave à l'autoriser.

    Questions connexes

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    Homoparentalité

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    Les questions de l’adoption, et plus généralement, de la reconnaissance de la parentalité des homosexuels sont également des éléments du débat, distincts mais liés.

    La majorité des opposants au mariage entre homosexuels sont également contre la reconnaissance de l’homoparentalité. Ils avancent comme argument principal l’équilibre familial : l’enfant étant issu de gamètes mâle et femelle, la question est de savoir si un environnement éducatif composé de deux parents de même sexe ne nuit pas à l’enfant et à son développement.

    Des études existent, notamment aux États-Unis, sur les nombreux cas d’enfants vivant sous la responsabilité de parents homosexuels, notamment lorsque les deux parents sont des femmes[122]. Ces études sont parfois critiquées car récentes ou basées sur des échantillons trop faibles. Il manque par ailleurs une étude générale sur un nombre important d’enfants de cultures différentes avec le recul d’une génération entière. D'autre part, aucune étude scientifique ne démontre de différences significatives entre ces enfants et les autres.

    Union civile

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    Compromis entre concubinage (ou union de fait) et mariage, elles sont habituellement, quoique pas exclusivement, créées pour les couples de même sexe avec l’objectif de donner des droits équivalents à ceux du mariage.

    Certains y voient une reconnaissance croissante des couples homosexuels et donc un pas en faveur du mariage. D’autres y voient une façon de faire plaisir aux deux camps. Les partisans peuvent y trouver un exemple d’officialisation de la vie de couple homosexuelle. Les opposants peuvent y voir les quasi-systématiques interdictions de l’adoption.

    Les évolutions au niveau mondial des législations depuis de nombreuses années ont abouti à l’autorisation (ou à la dépénalisation) des relations sexuelles entre personnes de même sexe consentantes. Celles-ci restent interdites dans quatre-vingts États[123], principalement des régimes autoritaires. La légalisation du mariage homosexuel suppose préalablement la légalité de l'homosexualité.

    Notes et références

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    Notes
    1. Les expressions de mariage pour tous, d'égalité de mariage ou de mariage égalitaire sont également utilisées, généralement par les partisans de la reconnaissance du mariage homosexuel ; toutefois ces termes ne désignent pas spécifiquement le mariage homosexuel mais l'accessibilité du mariage à tous les couples, qu'ils soient hétérosexuels ou homosexuels.
    Références
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    11. Résolution A5-0223/2001, alinéas 84-85
    12. Rapport A5-0451/2002, alinéas 102-103 "Discrimination"
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    Articles connexes

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    Bibliographie

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    • Lionel Labosse, Le contrat universel : au-delà du « mariage gay », Paris, À poil, 2012 (ISBN 978-2-9536297-1-2).
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    Liens externes

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