Oscar Petit
Naissance |
Lille, Royaume de France |
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Décès |
(à 77 ans) Lille, République française |
Lieux de résidence | Lille, France |
Activité principale | Violoniste |
Style | Répertoires classique et romantique |
Années d'activité | 1860-1923 |
Formation | Premier prix au conservatoire à rayonnement régional de Lille en 1860 |
Maîtres | François-Joseph Müller, Delphin Alard |
Oscar Petit, né Oscar Robert Jean Gillioen le à Lille et mort le dans la même ville, est un violoniste, chef d'orchestre, professeur de musique et compositeur ayant eu une activité de soliste et d'interprète durant la deuxième moitié du XIXe siècle et le premier quart du XXe siècle[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Oscar Petit naît au n°1 de la rue Saint-André à Lille initialement sous le nom de sa mère, Sophie Rose Hortense Gillioen, qui était passementière. Il prend le nom de Robert Jean Petit qu'épousera sa mère le [2].
Il participe à la guerre de 1870 en tant que sergent de mobiles[3].
Engagé politiquement pour la cause républicaine, il dirige le concert du à la tête de plus de 800 musiciens[1].
Il se marie à Lille le à Clara Druet née à Berlaimont.
Formation
[modifier | modifier le code]Oscar Petit obtient son premier prix de violon en 1860 dans la classe de François-Joseph Müller[1], professeur au Conservatoire de Lille depuis 1830, et est admis dans celle de Delphin Alard au Conservatoire de Paris en 1864[3].
Années d'activité
[modifier | modifier le code]Très rapidement, il démarre une carrière d'interprète professionnel à Paris et devient premier violon de l'orchestre de l'Opéra Comique en 1865 puis après 1870 du Théâtre des Folies-Bergères[1].
À la suite du décès de sa mère, il revient à Lille en 1883 où il occupe le poste de violon solo puis de deuxième chef d'orchestre du Théâtre de Lille de 1887 à 1891[2].
En complément de ses activités, il devient également professeur au conservatoire de Lille. À la suite de l'humiliation de la défaite de 1870, il s'appuie sur l'enseignement pour transmettre des valeurs patriotiques à ses élèves[2]. Il donne par ailleurs des cours particuliers aux 122 rue Nationale et 13 rue de Bourgogne comme l'attestent plusieurs cartes postales anciennes.
Il donna également des cours au lycée Faidherbe de Lille.
Il fut, par ailleurs, président régional de l'Association des artistes musiciens lyriques[1].
La Ville de Lille lui décerne un violon d'honneur en 1881 bien que le maire eut préféré lui offrir une médaille "plus sérieux et plus correct"[2].
Association artistique des Concerts Vauban
[modifier | modifier le code]C'est surtout entre 1885 et 1896 où il prend un rôle plus important de chef d'orchestre principal de l'Association artistique des concerts Vauban[1] à la suite de Barwolf qui l'était depuis l'année de création de l'association en 1873. Cette association doit son nom au Jardin Vauban où elle proposait des "concerts-promenades" l'été ou au Palais Rameau lorsque la météo ne permettait pas de donner un concert à l'extérieur[4].
Il crée la première représentation française du Vaisseau Fantôme de Richard Wagner, avec paroles en français de Charles Nuitter, au Théâtre de Lille le sous la direction de Gabriel Sinsoilliez et une mise en scène de Léon Carvalho[1]. Oscar Petit dirigea d'autres œuvres de Wagner avec l'Association artistique des Concerts Vauban :
- Marche des Fiançailles issue de Lohengrin en 1887
- Prélude de Lohengrin et le Récit du Graal de Parsifal le
- Prélude de Lohengrin et la Marche des Fiançailles à nouveau issus de Lohengrin le
- Ouverture et solos et chœurs des Fileuses du Vaisseau Fantôme le
- Chœur et Marche des Fiançailles de Lohengrin le et le
- Air d'Elsa de Lohengrin et Légende du Vaisseau Fantôme le
L'association disparaîtra en 1896 à la suite d'un différend entre Oscar Petit, fervent républicain, et la municipalité lilloise en la personne Gustave Delory fraîchement élu le et membre du Parti ouvrier français, premier parti marxiste français dès 1882. Le dernier concert sera donné le [5].
Décès
[modifier | modifier le code]Oscar Petit s'éteint le à son domicile, situé alors au 13 rue de Bourgogne à Lille, et est inhumé au Cimetière de l'Est de Lille (B11 face B17-19).
Sa tombe, actuellement en mauvais état, est une œuvre de l'architecte Désiré Ghesquier réalisée trois ans après son décès à la suite d'une souscription publique[6]. Elle comportait à l'origine un buste d'Eugène Deplechin qui a disparu[2]. Émile Pierre Ratez, alors directeur du Conservatoire de Lille, fit un discours lors de l'inauguration du monument le 14 juin 1926. Maurice Darcq et Edmond Deren assistèrent également à cette cérémonie ainsi qu'Oscar Doutrelon de Try, époux de la violoncelliste Élisa de Try[7].
Compositions
[modifier | modifier le code]Chants et chansons
[modifier | modifier le code]- Patria (1881), accompagnement de piano pour chant. Représentation donnée avec Mlle A. Arnaud à la fête donnée en l'honneur de Victor Hugo par la municipalité lilloise au Palais Rameau[8].
- Chant des bataillons scolaires du Nord de la France (1883), paroles de Charles Manso[2] et de Paul Déroulède (Au Porte-Drapeau)[9]
- Credo de l'ouvrier (1894), paroles de A. Capon, hommage à Hector Depasse, membre du Conseil supérieur du travail[10]
- Chant des mutualistes (1903), paroles d'Eugène Roche
- Hymne aux fusillés lillois, pour l'inauguration du monument du même nom[2]
Cantates
[modifier | modifier le code]- Cantates pour les fêtes universitaires de 1895, composées avec Jules Lefebvre
Musique pour violon
[modifier | modifier le code]- 12 morceaux pour violon seul, extraits d'ouvrages célèbres et transcrits à la 1ère position, (c. 1899), d’après Camille Saint-Saëns, Richard Wagner, Francis Thomé, Gaetano Braga, Émile Waldteufel, Luigi Arditi, Procida Bucalossi et Hauser
Décorations
[modifier | modifier le code]- Officier de l'Instruction publique
- Médaille d'or de la Mutualité
- Médaillé de 1870-1871
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Guy Gosselin, La symphonie dans la cité - Lille au XIXe siècle, Vrin, 2011 (ISBN 9782711624041), p. 426.
- Anne Hadoux-Decroo, Guide du cimetière de l'Est - 100 personnalités lilloises - 100 lieux où les retrouver à Lille, Auto-édition, 2024 (ISBN 9791041541980), pp. 160-161.
- Philippe Marchand, Six chants scolaires lillois : 1883-1901 (lire en ligne), p. 118
- Guy Gosselin, La symphonie dans la cité - Lille au XIXe siècle, Vrin, 2011 (ISBN 9782711624041), p. 217.
- Guy Gosselin, La symphonie dans la cité - Lille au XIXe siècle, Vrin, 2011 (ISBN 9782711624041), p. 223.
- Inconnu, « L'Actualité - Les Hommes - Les Choses », Le Grand Hebdomadaire Illustré de la région du Nord de la France, no 25, , p. 394 (lire en ligne)
- Inconnu, « L'Inauguration au Cimetière de l'Est du monument Oscar Petit », Le Grand écho du Nord de la France, (lire en ligne)
- « Patria »
- « Au Porte-Drapeau »
- « Credo de l'ouvrier »
Liens externes
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