Émile Pierre Ratez
Naissance |
Besançon, République française |
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Décès |
(à 82 ans) Lille, République française |
Lieux de résidence | Lille, France |
Activité principale | Altiste, violoniste |
Activités annexes | Chorégraphe, compositeur, professeur de musique, directeur de conservatoire |
Années d'activité | 1878-1931 |
Formation | Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris |
Maîtres | François Bazin, Jules Massenet |
Enseignement | Conservatoire à rayonnement régional de Lille |
Distinctions honorifiques | Chevalier de la Légion d'honneur |
Émile Pierre Ratez (né à Besançon le , décédé à Lille le ) est un compositeur, violoniste et altiste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Émile Pierre Ratez est né à Besançon le . Il est le fils de Pierre Antoine Ratez (né en 1806 à Besançon et mort en 1880 à Paris), imprimeur et de Laurence Gaillard (née en 1820 à Besançon et morte après 1890)[1].
Il commença des études classiques au lycée de Besançon et obtint son baccalauréat avant d'entrer dans l'administration des ponts et chaussées[2].
Il se maria avec Marie Joséphine Eugénie Welsh (1864-1929), institutrice. Ils eurent deux enfants : Marie Ratez (1890-1954) et Suzanne Ratez (1893-1967)[1].
Par ailleurs, il était connu pour être républicain et franc-maçon[3].
Il est mort à Lille le au 10 bis rue de Metz[1].
Formation
[modifier | modifier le code]Il fut d'abord durant trois ans, sur son temps libre, l'élève de Pierre Demol, ancien prix de Rome de Bruxelles, à l'école municipale de musique de Besançon où il commença sa formation musicale (leçons d'harmonie et de contrepoint). Après y avoir obtenu des premiers prix en solfège et en violon, il donna sa démission de son poste obtenu au sein de l'administration des ponts et chaussées[2].
Il arriva à Paris en août 1872 et devint d'abord l'élève de François Bazin puis de Jules Massenet, qui lui succéda en 1878, au Conservatoire de musique et de déclamation[2].
Années d'activité
[modifier | modifier le code]Il a été violoniste ou altiste aux orchestres de l'Opéra-Comique, du Théâtre Italien et aux Concerts Colonne[2]. Il fut également chef des chœurs des Concerts Colonne de 1878 à 1881[2].
En 1891, il succède à Ferdinand Lavainne[3] en tant que directeur du conservatoire de Lille[2].
Il a dirigé dans cette ville l'orchestre de la Société des concerts populaires (1893-1906)[2]. Son activité de chef est critiqué par les milieux conservateurs mais il obtient des succès dans le répertoire berliozien. Sa politique d'invitation de compositeurs français contemporains contribue à la renommée de la Société des concerts populaires. En 1906, tout en demeurant directeur artistique de cette Société, il cède sa place en tant que chef d'orchestre à Alfred Cortot[3].
Il collabore avec Clarisse Bourdeney. Il est lauréat en 1897 du prix Chartier de l'Académie des beaux-arts pour sa production de musique de chambre[4].
Il a rédigé un Traité élémentaire de contrepoint et de fugue, édité chez Leduc[2] en 1902[3].
Il fut témoin de l'inhumation d'un autre musicien lillois, l'hautboïste Edmond Deren, mort en 1931, également enterré au cimetière de l'Est de Lille[1].
Il prit sa retraite en 1931 après 40 ans à la tête du conservatoire de Lille. Edmond Gaujac fut nommé et prit sa succession[5].
Compositions
[modifier | modifier le code]Opéras
[modifier | modifier le code]- Ruse d'Amour (1885), opéra comique en un acte, paroles de Charles Beauquier (ouvrage détruit)[2]
- Lydéric (créé en 1895 au Grand Théâtre de Lille[6]), opéra en trois actes et quatre tableaux inspiré des personnages légendaires de Lydéric et Phinaert qui seraient à l'origine de la fondation de la ville de Lille ; poème de MM. Largillère-Beauclerc et Cosseret
- Paula (créé en 1904 à Besançon)
- La Fille de Barbizier (1913), opéra comique en cinq actes de Édouard Droz et Louis Duplaine
- Le Dragon vert, opéra japonais en deux actes, paroles de Philippe de Rouvre[2]
- Les Sirènes, drame en trois actes, poème de Louis Gallet[2]
Ballet
[modifier | modifier le code]- La Guivre (Paris, 1925)
Musique vocale
[modifier | modifier le code]- Scènes héroïques, cantate en trois parties et un prologue pour solistes, chœur et orchestre, op. 33, 1899 ; jouée à Lille avec la Société des concerts populaires le 29 juillet 1899 en présence du compositeur et organiste Théodore Dubois
- Frère Jacques !, op. 59, double chœur à quatre voix mixtes sans accompagnement, paroles et musique d'Émile Ratez, 1914
- La dernière halte, op. 76, son dernier opus ; pour chœur et orchestre
- Marie-Claire, musique pour le drame de A. Capon représenté au Théâtre de Lille[2]
- Nombreuses chansons
Musique symphonique et concertos
[modifier | modifier le code]- Sinfonietta (quasi Variazioni), op.26, pour orchestre, réduction pour piano par l'auteur, 1903[2]
- La Chimère, poème symphonique avec chœurs, poème d'A. Renaud[2]
- Symphonie en la mineur[2]
- Fantaisie et fugue pour contrebasse et orchestre ou piano, op. 56, 1912
- Japonerie pour violon et orchestre ou piano, op. 57, 1912, dédiée à Edmond Surmont ; jouée à Lille avec la Société des concerts populaires le 5 mai 1901
- Suite pour trompette et orchestre[2]
- Fugue et Gigue, pour trompette et orchestre[2]
Musique sacrée
[modifier | modifier le code]- Messe en mi bémol majeur à deux voix égales, avec accompagnement d'orgue ou d'harmonium, op. 37, 1900
- Pax et Labor, méditation religieuse, 1912, dédiée à l'abbé Joseph Joubert, organiste
Musique de chambre
[modifier | modifier le code]- Dans la forêt, op. 3, pour saxophone alto (ou cor anglais) et piano
- Trio pour piano, violon et violoncelle, op. 6 en ré majeur, 1886, dédié à Paul Aufrêne
- Douze pièces pittoresques, op. 8 pour violon et piano, 1886, dédiées à Amédée de Beaujeu
- Trio pour piano, violon et violoncelle, op. 10 en mi bémol majeur, 1886, dédié à Émile Proust
- Caprice-valse. Duo pour deux violons avec accompagnement de piano, op. 13, 1888
- Mazourka. Duo pour deux violons avec accompagnement de piano, op. 16, 1889
- Sonate pour violoncelle et piano, op. 18, 1889
- Élégie pour trombone et piano, op. 19, 1905
- Quatuor à cordes no1, op. 20, en la majeur, ca. 1892, dédié à Émile Proust:
- Humoresque. Duo pour deux violons avec accompagnement de piano, op. 21, 1888
- Six nouvelles pièces pour violon avec accompagnement de piano, op. 23
- Trio pour piano, violon et violoncelle, op. 24 en ut majeur, 1892
- Six suites faciles, op. 29, pour violon et piano
- Quintette avec piano, op. 30
- Quintette avec piano, op. 31, en si bémol majeur, 1897, dédié à Camille Chevillard
- Trio à cordes, op. 34, 1899, dédié à Paul Bonet
- Thème, Variations, Fugue, op. 35, pour contrebasse et piano
- Deux pièces pour violoncelle, op. 38 pour violoncelle et piano, 1900, dédiées à Maurice Darcq
- Sonate pour violon et piano, op. 40, en fa majeur, dédiée à Victor Seiglet, 1902, professeur au conservatoire de Lille
- Douze études pour violon, op. 41
- Deux pièces pour flûte et piano, op. 42, en la mineur et en ut majeur, 1903, dédiées à Alfred Quesnay, professeur de flûte au conservatoire de Lille
- Six pièces caractéristiques pour contrebasse et piano, op. 46, 1904, dédiées à Gustave Charpentier, professeur au conservatoire de Paris
- Sonate pour alto et piano, op. 48, 1907, dédiée au Docteur Dujardin
- Nouvelles études mélodiques pour piano, op. 49, 1908-1909
- Fantaisie ibérique pour violoncelle et piano ou orchestre, op. 51, 1910, dédiée à Raymond Marthe
- Chantecler, op. 54 en mi majeur, pour quatuor à cordes, dédié à Marcel Chailley
- Sonatine pour clarinette et piano, op. 61, dédiée à Ferdinand Capelle, professeur de clarinette au conservatoire de Lille
- Sonate dorienne pour violon et piano, op. 63, 1925
- Pièce romantique pour alto et piano, op. 70, dédiée à Albert Frimat, professeur au conservatoire de Lille ; des transcriptions existent pour saxophone alto, clarinette en si bémol et violoncelle
- L'Ægipan pour piano, op. 72, 1931, dédiée à Geneviève Dehelly, pianiste
- Variations pour basson et piano, op. 72, 1931
Décorations
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur le 30 septembre 1920[1]
- Officier de l'Instruction publique
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 3 : P-Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-07778-4), p. 3254
- Guy Gosselin, La symphonie dans la cité - Lille au XIXe siècle, Vrin, coll. « Musicologies », (1re éd. 2012), 480 p. (ISBN 9782711624041), p. 427
Partitions
[modifier | modifier le code]- Dans la forêt pour saxophone alto et piano, op. 3, dans "Adolphe Sax Album - Volume 3", Lemoine
- Six pièces caractéristiques pour contrebasse et piano, op. 46, Billaudot
- Pax et Labor, méditation religieuse, dans "Recueil d’œuvres oubliées pour orgue. Volume 4", Armelin
- Cent leçons progressives - Volume 1 sans accompagnement - Solfège - Formation Musicale, Leduc
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Généalogie de Pierre "Émile" RATEZ * », sur Geneanet (consulté le )
- « M. Émile Ratez - Compositeur de musique, Directeur du Conservatoire de Lille », sur Gallica, La Vie flamande illustrée, (consulté le )
- Guy Gosselin, La symphonie dans la cité - Lille au XIXe siècle, Vrin, 2011 (ISBN 9782711624041), p. 427.
- « Séance publique annuelle / Académie des beaux-arts », sur Gallica, (consulté le )
- « La manifestation de sympathie en l'honneur de M. Émile Ratez », sur Gallica, L'Écho du Nord, (consulté le )
- Victorin Joncières, « Revue musicale », sur Gallica, La Liberté, (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- « Émile Pierre Ratez » (partitions libres de droits), sur le site de l'IMSLP
- Compositeur français de musique classique de la période moderne
- Compositeur français d'opéra
- Compositeur français de ballet
- Altiste français
- Violoniste français
- Élève du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
- Professeur au conservatoire à rayonnement régional de Lille
- Naissance en novembre 1851
- Naissance à Besançon
- Décès en mai 1934
- Décès à Lille
- Décès à 82 ans
- Personnalité inhumée au cimetière de l'Est (Lille)
- Chevalier de la Légion d'honneur