Nicolas Revel
Directeur général Assistance publique – Hôpitaux de Paris | |
---|---|
depuis le | |
Directeur de cabinet du Premier ministre Jean Castex | |
- | |
Directeur Caisse nationale de l'assurance maladie | |
- | |
Thomas Fatome (d) | |
Secrétaire général adjoint de la présidence de la République française (d) François Hollande avec Emmanuel Macron | |
- | |
Secrétaire général de la préfecture des Hautes-Pyrénées (d) | |
- |
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Père | |
Mère | |
Fratrie |
Distinctions |
---|
Nicolas Revel, né Ricard le à Paris, est un haut fonctionnaire français. Depuis le 5 juillet 2022, il est directeur général de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris.
Il est secrétaire général adjoint de la présidence de la République de 2012 à 2014 pendant le mandat de François Hollande, directeur de la Caisse nationale de l'assurance maladie de 2014 à 2020 et directeur de cabinet du Premier ministre Jean Castex de 2020 à 2022.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Nicolas Revel né Ricard, est le fils de l'académicien Jean-François Revel né Ricard (1924-2006), et de la journaliste Claude Sarraute[1] (1927-2023). Il est le petit-fils de l'écrivain Nathalie Sarraute (1900-1999). Il est ainsi le neveu de la cinéaste Anne Sarraute et de la photographe Dominique Sarraute.
Il a une sœur, Véronique Revel-Rongier (née en 1968, qui est femme d'affaires). Du côté de son père, il a un demi-frère, Matthieu Ricard[2] et une demi-sœur, Ève Ricard, dont la mère est Yahne Le Toumelin.
Du côté de sa mère, il a deux demi-frères, Laurent Tzara (né en 1958, qui est infirmier) et Martin Tzara (né en 1960, qui est journaliste), dont le père est Christophe Tzara et le grand-père paternel Tristan Tzara, fondateur du dadaïsme et figure de proue du surréalisme.
Nicolas Revel est père de trois garçons : Simon, David et Benjamin[2] nés de son union avec Myriam Yeruchalmy, administratrice générale de l’État.
Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Nicolas Revel effectue ses études supérieures à l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, promotion 1988)[3]. Il est ensuite élève de l'École nationale d'administration (promotion Léon-Gambetta, 1991-1993),
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Haute fonction publique et mairie de Paris
[modifier | modifier le code]Nicolas Revel entre à la Cour des comptes, en qualité d'auditeur, et en 1998 est nommé sous-préfet dans les Hautes-Pyrénées, département de Jean Glavany qui le remarque[4]. En 2000, il est nommé conseiller technique auprès de ce dernier, devenu ministre de l'Agriculture et de la Pêche[2].
Après la victoire de Bertrand Delanoë aux élections municipales de 2001, le nouveau maire de Paris le choisit comme directeur adjoint de cabinet (en 2003[2]). Il le nomme directeur de cabinet en 2008, jusqu'en 2012. Il est promu conseiller maître à la Cour des comptes le [5].
Secrétaire général adjoint de l’Élysée
[modifier | modifier le code]Le , il est nommé secrétaire général adjoint de la présidence de la République, en tandem avec Emmanuel Macron, par le nouveau président François Hollande[6]. Il succède alors à Jean Castex. Nicolas Revel est chargé des questions sociales[7]. Les frictions initiales avec l'autre secrétaire général adjoint, Emmanuel Macron, se fluidifient dans les difficultés du quinquennat et des relations avec le secrétaire général Pierre-René Lemas[4].
Le journaliste Emmanuel Berretta indique que sa « fibre socialiste est plus affirmée » et qu'il s'oppose à Emmanuel Macron sur l'opportunité d'inscrire le projet de pacte de responsabilité et de solidarité dans le collectif budgétaire voté avant l'été 2014[7].
Directeur général de la Caisse nationale de l'assurance maladie
[modifier | modifier le code]Le , le conseil d'administration de la Caisse nationale de l'assurance maladie émet un avis favorable à sa nomination au poste de directeur général de la CNAMTS[8]. Il est nommé officiellement à ce poste le [9], et il est reconduit à ses fonctions pour cinq ans supplémentaires en septembre 2019. L'une de ses principales missions était de renouer le dialogue entre les professionnels de santé, notamment les médecins, et les pouvoirs publics dans un contexte de crispation avec la ministre Marisol Touraine[10] Il a également développé le recours à la télémedecine et l'accès aux soins[10]. Selon Contexte, il « laisse le souvenir d’un redoutable négociateur, qui a mis en place le tiers payant et le reste à charge zéro pour les soins optiques et dentaires »[11].
Directeur de cabinet du Premier ministre
[modifier | modifier le code]Qualifié de social-démocrate, ancré à gauche, à partir de 2014, Nicolas Revel fait partie de ceux qui livrent idées et conseils à Emmanuel Macron[4]. Une fois élu en 2017, celui-ci tente en vain de l'imposer comme directeur de cabinet à Édouard Philippe après la nomination de ce dernier comme Premier ministre[10],[12]. En 2018, il est pressenti pour remplacer Gérard Collomb comme ministre de l'Intérieur, mais décline pour raisons personnelles[13]. Il est également pressenti pour remplacer Alexis Kohler comme secrétaire général de l'Élysée[14].
Décrit comme discret et profondément humain, redoutable négociateur[10], Nicolas Revel est nommé directeur de cabinet du nouveau Premier ministre Jean Castex, le 3 juillet 2020[15]. Selon plusieurs observateurs, sa nomination traduit la prise de contrôle d'Emmanuel Macron sur Matignon[16],[11]. Contexte indique qu'il « disposera d’autres relais » auprès du chef de l’État : « la secrétaire générale adjointe, Anne de Bayser, qui fut son adjointe à la Ville de Paris, ou encore le conseiller Philippe Grangeon, avec qui il entretient des liens amicaux »[11].
Directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris
[modifier | modifier le code]À la suite de la démission de Martin Hirsch annoncée le 17 juin 2022, Nicolas Revel prend le la direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris[17].
Distinction
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- L'équipe élyséenne de Hollande révélée Libération, 15 mai 2012.
- Ghislain de Montalembert, « Nicolas Revel, cœur à gauche et tête bien faite », Le Figaro Magazine, semaine du 23 septembre 2017, page 19.
- « Sciences Po Alumni », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
- Nathalie Schuck, « Nicolas Revel, au service de Sa Majesté », Le Point, semaine du 30 juillet 2020, pages 20 et suiv.
- http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022419827 Décret du 1er juillet 2010 portant nomination (Cour des comptes).
- Arrêté du 15 mai 2012 portant nomination à la présidence de la République publié au Journal officiel du 16 mai 2012.
- Emmanuel Berretta, « Hollande remanie l'Élysée et recrute Laurence Boone », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- Un énarque pour diriger la Secu.
- Nicolas Revel officiellement nommé à la tête de l'Assurance maladie.
- Elodie Lepage, « Nicolas Revel », L’Obs, , p. 18.
- Thierry Dupont, « Portrait - Nicolas Revel, la nouvelle « gare de triage » de Matignon », sur Contexte.com, (consulté le ).
- Ellen Salvi, « Matignon, Élysée, ministères... Les cabinets verrouillés du nouveau pouvoir », sur Mediapart, (consulté le ).
- Corinne Lhaïk, « Pourquoi Macron a finalement choisi Castaner », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- « Elysée : Nicolas Revel pour épauler Emmanuel Macron ? », sur La Lettre A.fr, (consulté le ).
- Arrêté du 3 juillet 2020 relatif à la composition du cabinet du Premier ministre (lire en ligne).
- Solenn de Royer, « « Macron acte, en partie, l’effacement symbolique de la fonction de premier ministre » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « En pleine crise de l’hôpital, Nicolas Revel succède à Martin Hirsch à la tête de l’AP-HP », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Nicolas Revel - Nominations au Journal officiel de la République française », sur jorfsearch.steinertriples.ch (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]