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Louvite

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Louvite
Période IIe millénaire av. J.-C. et Ier millénaire av. J.-C.
Pays Anatolie antique
Classification par famille
Codes de langue
IETF xlu, hlu
ISO 639-3 xlu – louvite cunéiforme (en)
hlu – louvite hiéroglyphique (en)
Étendue langue individuelle
Type langue ancienne
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue éteinte (EX) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Carte
Image illustrative de l’article Louvite
Distribution possible du Louvite
Extension géographique des langues hittites à la fin de l'âge du fer ; en bleu les langues de la famille louvite, autre source que l'image précédente

Le louvite est une langue anatolienne apparentée au hittite-nésite et au palaïte. Elle était parlée dans le sud de l'Anatolie au IIe millénaire av. J.-C. Elle survécut à la chute de l'Empire hittite et donna peut-être naissance au milyen, au lycien et au lydien.

Contrairement au hittite-nésite et au palaïte, elle n'a pas été fortement influencée par le hatti. Le louvite est potentiellement la langue de la Troie historique[1].

Connaissance de la langue

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Stèle d'Andaval conservée au Musée archéologique de Niğde. Les hiéroglyphes louvites, partiellement déchiffrables, mentionnent Saruwanis, le roi de Nahitiya[2].

La langue louvite, peu utilisée par l'administration hittite, a été notée à l'aide de l'écriture cunéiforme. Néanmoins une écriture particulière, désignée initialement mais incorrectement sous le terme de hiéroglyphes hittites[3], s'était développée à partir du XVe siècle av. J.-C., alors que la plupart des inscriptions, à caractère essentiellement monumental, utilisant cette écriture transcrivent du louvite. Des inscriptions en louvite hiéroglyphique (en) datant d'une époque aussi tardive que le VIe siècle av. J.-C. ont été retrouvées dans le nord de la Syrie actuelle. Ces hiéroglyphes ne semblent pas apparentés aux hiéroglyphes égyptiens ou crétois et sont considérés comme une invention locale.

Les Chants d'Istanuvi sont écrits en un louvite hiéroglyphique différent du louvite hiéroglyphique classique.

Les hiéroglyphes louvites tombent en désuétude à l'époque où les Assyriens deviennent bilingues, utilisant aussi bien la langue assyrienne et son écriture cunéiforme que la langue araméenne et son écriture alphabétique linéaire[4].

Le louvite a une grammaire typique des langues anatoliennes :

  • phonologie : le louvite possède les 3 voyelles a, i et u.
  • genres : il y a deux genres, l'animé (qui correspond au masculin et féminin) et le neutre (inanimé).
  • nombres : singulier et pluriel.
  • déclinaisons : il y a 6 cas comme en latin ou en russe.
  • conjugaisons : il y a 3 personnes x 2 nombres :
Présent Passé Impératif
Singulier 1. Personne -wi -ha
2. Personne -si -ta Ø
3. Personne -ti(r) -ta(r) -tu(r)
Pluriel 1. Personne -mina -hana
2. Personne -tani -tan -tanu
3. Personne -nti -nta -ntu

Notes et références

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  1. Manfred Korfmann, « Troia, an Ancient Anatolian Palatial and Trading Center: Archaeological Evidence for the Period of Troia VI/VII », The Classical World, vol. 91, no 5,‎ , p. 369–385 (ISSN 0009-8418, DOI 10.2307/4352105, JSTOR 4352105).
  2. John David Hawkins, Corpus of hieroglyphic Luwian inscriptions (vol.1) Inscription is the Iron Age, De Gruyter, 2000, p. 432
  3. Emmanuel Laroche, Les Hiéroglyphes hittites,
  4. Musée du Louvre, exposition Les Royaumes oubliés, juin 2019.

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Articles connexes

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Liens externes

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