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Lee–Enfield

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Lee–Enfield
Image illustrative de l'article Lee–Enfield
Fusils Lee-Enfield Mark 1 (1903), exposés au Musée de l'Armée (Stockholm)
Présentation
Poids et dimensions
Masse 4,12 kg
Longueur totale 1 130 mm
Caractéristiques techniques
Architecture 5 rayures, pas tournant à gauche
Mode d'action Répétition manuelle
Portée maximale 1 190 m
Vitesse initiale 743 m/s

Le Lee–Enfield ou Enfield[1] est un fusil à répétition manuelle à verrou, alimenté par chargeur, qui a été la principale arme d'infanterie des forces armées britanniques, de l'Empire britannique et du Commonwealth au cours de la première moitié du XXe siècle.

Sous différentes variantes, il a été le fusil réglementaire de l'armée britannique de son adoption officielle le jusqu'en 1957[2],[3].

Il résulte d'une amélioration du fusil Lee-Metford (adopté par l'armée britannique en 1888) et remplace les fusils Martini-Henry, Martini-Enfield et Lee–Metford.

Il est doté d'un chargeur de dix cartouches de .303 britannique qui se charge manuellement par le haut, soit cartouche par cartouche, soit par lames-chargeur de cinq coups.

Le Lee-Enfield est le fusil réglementaire de l'infanterie britannique et d'autres nations du Commonwealth pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale (l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Inde et l'Afrique du Sud, entre autres)[4]. Même s'il est officiellement remplacé au Royaume-Uni par le L1A1 en 1957, il reste en service courant dans l'armée britannique jusqu'au milieu des années 1960. La version tireur d'élite L42 en 7,62 mm reste en service jusque dans les années 1990.

Il est encore en dotation dans les forces armées de certaines nations du Commonwealth[5], notamment dans la police du Bangladesh, ce qui en fait le deuxième plus ancien fusil à verrou encore en service officiel, après le Mosin–Nagant[6]. En 2012, les unités de réserve des Rangers de l'armée canadienne de l'Arctique utilisent encore le Lee-Enfield no 4 avec un remplacement planifié pour 2014 ou 2015[7]. La production totale de l'ensemble des fusils Lee–Enfield est estimée à plus de 17 millions[8].

Le Lee–Enfield tient son nom du concepteur du système de culasse (James Paris Lee) et de l'usine dans laquelle il a été conçu, l'Arsenal royal d'Enfield à Enfield. Le fusil est également dénommé « three-oh-three » (trois-zéro-trois) ou « three-naught-three » (trois-nul-trois), surtout dans le Commonwealth[9].

Le Lee–Enfield est dérivé du fusil Lee–Metford qui l'a précédé, un fusil à poudre noire mécaniquement identique qui combine le système de culasse à verrou conçu par James Paris Lee avec un canon rayé conçu par William Ellis Metford (en). Dans le système Lee, le chien est armé dans la phase de fermeture de la culasse, ce qui en rend l'ouverture bien plus facile et rapide que dans le système d'armement du chien dans la phase d'ouverture (c'est-à-dire que le percuteur s'arme à l'ouverture de la culasse) typique du modèle Mauser Gewehr 98 allemand.

Les rampes hélicoïdales montées à l'arrière de la culasse placent le levier d'armement bien plus près de la main du tireur, au niveau de la queue de détente, ce qui permet de l'actionner plus rapidement[3].

Le fusil est également équipé d'un chargeur détachable à piles imbriquées en feuille d'acier, qui contient dix coups, concept très moderne à cette époque. À l'origine, le chargeur détachable fait l'objet de quelques réticences dans les milieux militaires britanniques, certains craignant que le soldat de base puisse perdre le chargeur en campagne. Les modèles les plus précoces du Lee-Metford et du Lee-Enfield sont dotés d'une courte chaine pour solidariser le chargeur avec le fusil[10].

La rapidité de mise en œuvre du système de verrou Lee et les dix coups contenus dans le chargeur permettent à un fantassin bien entraîné de tirer 20 à 30 coups en cible en 60 secondes ainsi surnommées la mad minute (minute de folie). Le Lee–Enfield devient de ce fait le fusil à verrou le plus rapide de l'époque. Le record du monde toujours à battre pour un tir avec un fusil à verrou est détenu par un instructeur de tir britannique - le sergent instructeur Snoxall - qui, en 1914, mit 38 coups dans une cible de 300 mm de large (12 pouces) à 270 m (300 yards) en une minute[11]. À l'époque, certains fusils à verrou à rampes droites sont considérés comme plus rapides, mais il leur manque la simplicité, la robustesse et la généreuse capacité du chargeur du Lee–Enfield. De nombreux rapports de la Première Guerre mondiale relatent le fait que des soldats allemands opposées à des troupes britanniques ont cru qu'ils avaient en face d'eux des mitrailleuses alors qu'ils n'avaient qu'une unité de fantassins bien entraînés et armés de fusil à répétition Lee–Enfield Mk III[12],[13].

La cartouche standard Mk VII .303 de 7,7mm pour le fusil Lee-Enfield

Le Lee-Enfield tire la munition britannique de .303 (7,7 mm), une cartouche grande-puissance à bourrelet et à amorçage Berdan. Des essais avec de la poudre sans fumée dans la cartouche Lee-Metford prouvent qu'une simple adaptation est nécessaire pour passer d'une munition à l'autre. En fait la plus grande chaleur et la plus forte pression générées par la nouvelle poudre sans fumée causent une usure prématurée des rayures arrondies et peu profondes du fusil Metford, le rendant inefficace au-delà de 6 000 coups[2]. Le problème est résolu par des nouvelles rayures plus carrées conçues par le Royal Small Arms Factory (RSAF - Manufacture royale d'armement de petit calibre) d'Enfield. Le Lee-Enfield était né[2].

Modèles/Mk du Fusil Lee–Enfield et périodes de service

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Dénomination réglementaire N° dans la nomenclature Différence avec le modèle précédent Année de mise en service
Rifle, Magazine, Lee-Enfield Mark I Basé sur le Lee-Metford Mk II *, il en diffère par :
  • les rayures du canon du modèle Lee ;
  • le bois crosse-garde-main d'une seule pièce ;
  • la ligne de mire différente ;
  • le viseur longue portée ;
  • le limiteur d'alimentation en munition ;
  • la tige de néettoyage intégrée.
11 novembre 1895 - 1926
Rifle, Magazine, Lee-Enfield Mark I* Fusil Martini-Henry Mk 3 avec un canon au calibre .303 19 mai 1899
Rifle, Magazine, Lee-Enfield Mark I*̈*̈ Mark 1 sans la tige de nettoyage intégrée 19 mai 1899
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfield

SMLE 1903

Mark I Compromis entre fusil et carabine en vue d'une standardisation.

Prévu pour être introduit en juillet 1903, elle est repoussée au 14 septembre pour deux modifications mineures. (cf. chapitre)

1er juillet 1903-1926
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfield Mark I* Diffère du Mk I par :
  • une plaque de couche en acier avec une trappe pour mettre le nécessaire de nettoyage et une burette d'huile ;
  • un nouveau chargeur no 2 ;
  • une vis pour le percuteur qui permet le démontage avec une pièce de monnaie.
  • Certaines pièces trop anguleuses sont adoucies par limage.
2 juillet 1906-1926
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfield Converted Mark I* Mise à niveau du Lee-Metford Mk I* avec :
  • nouvelle ligne de mire ;
  • canon plus court et plus léger ;
  • approvisionnement par chargeur ;

Déclarée obsolète dès la présérie.

6 novembre 1903
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfield Converted Mark ii Mise à niveau des Mk I et Mk I * et des Lee-Metford

Mk II et II * avec :

  • nouvelle ligne de mire ;
  • canon plus court et plus léger ;
  • approvisionnement par chargeur.
1903-1927
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfield Converted Mark ii * Mk II avec une crosse qui permet un battant rotatif, une trappe dans la plaque de couche et la mise en place du chargeur no 2 1906
Rifle, Short, Magazine Lee-Enfield Mark iii SMLE Mk I (cf. chapitre) 1907
Rifle, Short, Magazine Lee-Enfield, Converted Mark IV Mk II * mis au standard du Mk III 1907
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfield Mark I ** Adaptation pour la Royal Navy du SMLE Mk I avec certains éléments du Mk III 1909
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfield Converted Mark II ** M̟ême aménagement que pour le Mk I ** mais pour le Mk II 1909
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfield, Converted Mark II *** Même aménagement que pour le Mk I ** mais pour le Mk II * 1909
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfield Mark I *** Conversion du Mk I * avec une ligne de visée modifiée 1914
Rifle, Short, Magazine, Lee-Enfleld Mark III * Mk III simplifié de fabrication de guerre (cf. chapitre) 1916
Rifle, Number 4 Mark 1 SMLE mis au standard de la fabrication de guerre (cf. chapitre) 1931
Rifle, Number 4 Mark 1 (T) Number 4 Mk 1 destiné à devenir une arme de précision.

Il reçoit :

  • une lunette de visée ;
  • un repose joue sur la crosse.
1942
Rifle, Number 4 Mark 1* Mk 1 avec un dispositif simplifié pour retirer le verrou

Ils sont fabriqués pour la plupart aux Etats-Unis ou au Canada

1942
Rifle, Number 4 Mark 2 Mk 1 avec un nouveau mécanisme de détente 1949
Rifle, Number 4 Mark 1/2 Mk 1 remis à niveau avec le nouveau mécanisme de détente du Mk 2 1949
Rifle, Number 4 Mark 1/2 (T) Mk 1 (T) avec le nouveau mécanisme de détente 1949
Rifle, Number 4 Mark 1/3 Mk 1 * avec le nouveau mécanisme de détente 1949
Rifle, Number 4, T/W 3 Mark 2 Mk 2 sélectionnés pour recevoir la lunette de visée Number 32 Mark 3 1956
Rifle Number 5 Mark 1 « Jungle Carabine ». Utilise le mécanisme du Number 4 mais avec un canon plus court, une garde-main plus court, un couvre flamme à a sortie du canon et une plaque de couche en caoutchouc. 1945-1949
Rifle 7,62 mm L39 A1 Number 4 modifiée avec un garde-main raccourci, modifiée pour pouvoir tirer la munition standard OTAN de 7,62 × 51 mm 1964
Rifle 7,62 mm L42 A1 Number 4 Mk 1 ou Mk 1* (T) modifiée pour tire la munition standard OTAN de 7,62 × 51 mm avec une lunette de visée L1A1.

La même arme avec une lunette de visée civile pour la police est nommée « Enfield Enforcer »

1965
Carbine, Magazine, Lee-Enfield Mark 1 Carabine, Magazine, Lee-Metford, Mk 1 modifiée avec des canons Lee-Enfield et les équipements périphériques qui vont avec 1902
Carbine, Magazine, Lee-Enfield, Cavalry Mark 1 Carabine, Magazine,Lee-Metford Mk 1 avec mise au niveau Lee-Enfield avec quelques aménagements de détail 1907
Carbine, Magazine, Lee-Enfield, Cavalry Mark 1* Similaire à la Carabine, Magazine, Lee-Metford Mk 1 sans la tige de nettoyage 1899

Le fusil Lee–Enfield à chargeur

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Le fusil Lee–Enfield est introduit en sous le nom de calibre .303, Fusil, Magazine, Lee–Enfield, (Fusil Lee–Enfield à chargeur calibre .303)[2] MLE (Magazine Lee-Enfield ou emily au lieu de M, L, E). L'année suivante, une version plus courte destinée aux troupes montées est présentée comme le Lee–Enfield Carabine de Cavalerie Mk I, ou de LEC (Lee-Enfield Carabine) avec un canon de 21,2 pouces (538,48 mm), par opposition au canon de 30,2 pouces (767,08 mm) de la version longue[2]. Les deux modèles subissent une mise à jour mineure à partir des séries fabriquées en 1899 (la suppression de la baguette de nettoyage) ce qui leur donne le titre de Mk I[14].

De nombreux LEC et dans une moindre mesure de LMC sont convertis en modèles spéciaux, la carabine néo-zélandaise et la carabine de la police royale d'Irlande (Royal Irish Constabulary)[15]. Certains MLE et MLM sont convertis pour être approvisionnés directement par chargeur et désignés Charger Loading Lee-Enfield (Lee-Enfield approvisionnés par chargeurs) ou CLLEs[16].

Le fusil court Lee–Enfield Mk I à chargeur (Short, Magazine, Lee–Enfield - SMLE)

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Une version plus courte et plus légère du MLE original appelle Rifle, Short, Magazine, Lee–Enfield, (Carabine Lee–Enfield court à chargeur) ou SMLE est introduit le . Il reçoit parfois le sobriquet de smelly (puant) Le canon est d'une longueur de 25.2 pouces (640 mm) intermédiaire entre le fusil original dans la version longue et la carabine. L'idée est de standardiser le fusil de l'infanterie avec la carabine de la cavalerie par un compromis[6],[17],[17].

Le SMLE est caractéristique de par son embouchoir plat. Inspiré par la carabine de cavalerie Modèle 1894 suédoise, le support de baïonnette dépasse de quelques millimètres au-delà de l'extrémité du fut. Le nouveau fusil comprend un système d'approvisionnement à chargeur[18], et emprunte au fusil Mauser une autre innovation[19] un rail guide pour lame chargeur sur l'avant de la culasse différent du système de pont fixe qui devient la norme ultérieurement. La faible longueur du canon est l'objet d'une controverse à l'époque : des membres de nombreuses sociétés de tir et des armuriers s'inquiètent du fait que le canon court atteint une précision moindre que celle du modèle MLE au canon plus long, que le recul est plus rude et que la ligne de mire est plus courte[20].

Le fusil court Lee–Enfield Mk III à chargeur (Short, Magazine, Lee–Enfield - SMLE)

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Lee–Enfield no 1 Mk. III à chargeur court
Soldates israéliennes équipées du SMLE Mk III lors de la Guerre israélo-arabe de 1948-1949.
Arrêtoir de chargement d'un SMLE Mk III—cette fonctionnalité a été supprimée sur le Mk III*.

Le fusil Lee-Enfield SMLE Mk III est présenté le , en même temps qu'un sabre baïonnette Modèle 1907 (P'07). Il comporte un œilleton fixe et un rail guide d'approvisionnement du chargeur fixe plutôt qu'un rail amovible monté sur la tête de culasse. La conception du garde-main et du chargeur est améliorée. La chambre est adaptée à la cartouche Mk VII de .303 à grande vitesse initiale. Beaucoup d'anciens modèles de MLE de MLM (Magazine Lee-Metford - Lee-Metford à chargeur) et de SMLE sont reconstruits au standard Mk III. Ils sont renommés Mk IV Cond. avec de nombreux astérisques caractéristiques de sous-modèles[6],[21].

Au cours de la Première Guerre mondiale, on estime que le SMLE Mk III est trop compliqué à fabriquer (Un SMLE Mk III coûte 3.15 £/pièce au gouvernement britannique). La production ne fait plus face à la demande. Aussi, à la fin de 1915, le Mk III* est introduit, qui présente plusieurs modifications, dont les plus importantes sont la suppression de l'arrêtoir de chargement, qui permet l'introduction et l'extraction des cartouches une par une en maintenant les autres cartouches dans le chargeur ainsi que celle du dispositif de visée à longue portée placé sur le côté gauche du fusil[19],[21],[22],[23]. La vis de réglage en direction de l’œilleton est supprimée et la pièce de réarmement en plaque dentelée est substituée à la pièce originale en forme de bouton rond[23]. Les fusils modernisés ne reçoivent les nouvelles pièces que de manière très variable. Les modifications sont effectuées à différentes périodes par différentes usines et le stock de pièces détachées existantes doit être épuisé au préalable[24]. L'arrêtoir de chargeur est rétabli après la Première Guerre mondiale. Il n'est définitivement supprimé qu'en 1942[23].

Les principaux fabricants (RSAF Enfield, La Birmingham Small Arms Company Limited et la London Small Arms Co.) sont incapables de faire face aux besoins de l'armée. Aussi, la production des fusils et de leurs composants est sous-traitée à plusieurs sociétés[25].

Le SMLE Mk III* (renommé Fusil no 1 Mk III* en 1926) est largement employé pendant toute la Seconde Guerre mondiale en particulier sur les théâtres d'opération d'Afrique du Nord, d'Italie, du Pacifique et de Birmanie dans les mains des forces britanniques et du Commonwealth. L'Australie et l'Inde fabriquent et utilisent le SMLE Mk III* comme arme réglementaire pour leurs forces armées pendant tout le conflit et le fusil reste l'arme de dotation de l'armée australienne pendant la guerre de Corée jusqu'à son remplacement par le fusil semi-automatique L1A1 à la fin des années 1950[26]. La manufacture d'arme de petit calibre de Lithgow cesse la production du SMLE Mk III* en 1953[21].

La manufacture d'arme d'Ishapore, en Inde, au Bengale occidental, produit le MkIII* au calibre .303 britannique puis elle le recalibre au standard 7,62 × 51 mm OTAN en traitant thermiquement la chambre et la culasse. Le fusil reçoit alors le nom de modèle 2A. L’œilleton d'origine à 2 000 yards est maintenu en raison des caractéristiques balistiques relativement similaires des deux types de munitions. Puis l’œilleton est adapté à la distance de 800 m et le fusil est renommé 2A1. La production est maintenue jusqu'aux années 1980 et des fusils de compétition fondés sur le MKIII* continuent à être produits.

Il a été utilisé jusqu'au début du XXIe siècle par certaines guérillas entre autres durant la Guerre civile népalaise.

Les fusils Enfield Pattern 1913, Pattern 1914 et fusil US M1917

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En raison de la mauvaise performance de la munition de .303 pendant la deuxième guerre des Boers de 1899 à 1902, les Britanniques veulent remplacer fusil et munition. La cartouche de .303 utilise des balles lourdes à bout rond qui ont une vitesse initiale faible et des performances balistiques médiocres. Le 7 mm Mauser auquel elle est opposée tiré par le Mauser Mle 1895 a une meilleure vitesse initiale, une trajectoire plus tendue et une portée plus importante. ce qui le rend plus efficace sur le terrain découvert caractéristique des plaines de l'Afrique du Sud.

Les travaux sur une munition à grande portée de remplacement la cartouche de .276 commencent à Enfield en 1910 et aboutissent en 1912. Un nouveau fusil fondé sur le modèle Mauser est conçu pour aller avec la munition, appelé Enfield Pattern 1913. Bien que la cartouche .276 Enfield ait des performances balistiques meilleures, des essais sur le terrain révèlent tout une série de défauts comme un recul excessif, des flammes de bouche trop importantes, une usure anormale et une surchauffe du canon. Des essais sont effectués pour obtenir une poudre moins calorigène mais ils sont interrompus par le début de la guerre en 1914.

C'est une chance indéniable pour le Lee-Enfield. La demande militaire fait que la version Mk VII de la munition de .303 est retenue comme cartouche de dotation par défaut[27].

Les fusils Pattern 1914/US M1917

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Les fusils Pattern 1914 Enfield et US M1917 sont fondés sur le Pattern 1913 Enfield, lui-même une copie du Mauser 98 sans aucune relation avec le système Lee. Ils sont donc hors de la famille des Lee-Enfield per se, bien qu'on le présume fréquemment[28].

Entre-deux guerres

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Lee–Enfield No 4 Mk I Longbranch aperture sights

En 1926, l'armée britannique change de nomencIature ; le SMLE devient le Rifle No 1 Mk III ou III*. Les MLE et LEC sont obsolètes tout comme les modèles les plus anciens de SMLE[29]. De nombreux Mk III et III* sont convertis en fusils d'instruction de calibre et deviennent ainsi le Rifle no 2 de différents marks. Le Pattern 1914 devient le Rifle No 3[29].

Le modèle SMLE est relativement cher à produire en raison des opérations de forgeage et d'usinage nombreuses. Dans les années 1920, une série d'expériences visant à en changer le design sont conduites pour résoudre ces problèmes, en réduisant le nombre de pièces détachées complexes ceci afin de rationaliser le processus de fabrication.

Le SMLE Mk V (qui devient le Rifle No 1 Mk V) reçoit un nouveau système de visée montée sur une platine qui déplace l’œilleton de son emplacement initial sur le canon vers la boite de culasse[30]. La distance ainsi gagnée permet un allongement de la ligne de mire qui favorise la précision de la visée. Dans la position repliée, une distance de combat fixe de 300 yards (270 m) permet de prendre la visée rapidement à toute distance. Une alternative développée pendant cette période et qui est utilisée sur la version No 4, un système de visée basculant en L plus sommaire permet de choisir deux hausses de combat de 300 ou 600 yards. Cette solution est bien moins onéreuse que le système de visée par hausse verticale.

L'arrêtoir de chargeur est réintroduit et une grenadière supplémentaire est ajoutée pour renforcer l'arme lorsque la baïonnette est utilisée[30].

Le modèle s'avère être encore plus cher et plus compliqué à produire que le Mk III. Il n'est ni développé, ni distribué à la troupe. Seuls 20 000 fusils d'essais sont produits entre 1922 et 1924 par la RSAF Enfield[30]. Le No 1 Mk VI propose un canon flottant plus lourd, qui permet au canon de se dilater et se contracter sans entrer en contact avec l’affût et interférer ainsi avec le simbleautage canon/organes de visées. Le canon flottant améliore la précision du fusil en lui permettant une vibration autonome évitant le contact avec les parties en bois qui pourraient affecter la résonance naturelle du canon. L’œilleton monté sur platine et l'arrêtoir de chargeur sont aussi présents. 1 025 exemplaires sont produits entre 1930 et 1933[31].

Le fusil Lee–Enfield no 1 Mk V

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Bien avant la sortie du No 4 Mk I, avant même la Première Guerre mondiale, l'armée britannique repense la partie arrière de la ligne de mire.

Des modifications sont essayées sur le SMLE dès 1911 et sur le No 1 Mk III. Ces fusils ont une histoire assez mystérieuse mais ils représentent le maillon manquant du développement du SMLE. La distinction majeure du No 1 MK V est la partie arrière de la ligne de mire. Comme pour le No 1 Mk III*, il n'a pas d'alidade latérale pour les tirs à longue distance et dispose d'une boucle en fil de métal à la place d'un battant en avant du chargeur et comprend une pièce d'armement simplifiée. Le Mk V dispose cependant de l'arrêtoir de chargeur, mais sans orifice de contrôle. Un battant est attaché sur une grenadière avant, qui est recouverte et attaché à l'arrière de l'embouchoir pour renforcer le fusil lors de l'utilisation de la baïonnette standard Pattern 1907. Un autre point distinctif est constitué par une vis d'embouchoir avec une fente en forme de pièce de monnaie pour faciliter le démontage, le levier de sécurité sur le côté gauche du récepteur est légèrement modifié avec une rainure de manipulation angulaire unique, et un garde main en deux parties étendu de l'embouchoir au récepteur, sans alidade de visée montée sur l'affût. Les fusils No 1 MK V ne sont fabriqués que par la RSAF Enfield de 1922 à 1924, avec un total d'environ 20 000 exemplaires, tous marqués de la lettre V.

Le fusil Lee-Enfield no 4

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Lee–Enfield no 4 Mk I
Lee–Enfield no 4 Mk II avec l'alidade de visée en position haute et une barrette chargeur de 5 cartouches

Le No 4 Mk I

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À la fin des années 1930, le besoin pour un nouveau fusil se fait jour et le fusil, No 4 Mk I est officiellement adopté en 1941[32]. Le mode d'action du No 4 est similaire à celui du MK VI, mais plus robuste et, surtout, plus facile à produire en masse[33]. À la différence du SMLE dont le canon fait une courte saillie hors de l'embouchoir, le canon du No 4 ressort nettement de l'avant du fusil. Le fond du chargeur n'est plus arrondi pour faciliter l'usinage. La ligne de mire en acier est redessinée et comprend un dispositif en L qui, en position rabattue, propose un œilleton fixé à la hausse de combat de 300 yards (274 m) et, en position haute, une alidade de visée qui peut être réglée de manière progressive de 200 à 1 300 yards (183 à 1 189 m) par intervalles de 100 en 100 yards (91m). Cette ligne de mire comme d'autres lignes de mire à œilleton s'avère être plus rapide pour mettre en cible et plus précise que le système dont les éléments arrière sont fixés à mi-longueur du fut typique du Mauser, d'anciens modèles de Lee–Enfield ou le modèle Buffington du Springfield Mle 1903 américain.

Le no 4 est plus lourd que le No 1 Mk III, notamment en raison de son canon plus épais. Une nouvelle baïonnette est conçue pour aller avec le fusil : une baïonnette clou, qui est essentiellement une barre cylindrique en acier avec une pointe aiguisée et qui est surnommée par les soldats pigsticker (l'aiguillon à cochons). Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, un couteau-baïonnette est développé, prévu à l'origine pour le pistolet mitrailleur Sten, mais qui a la même fixation que la baïonnette clou du No 4. Par la suite, les couteaux-baïonnette du No 7 et du No 9 sont prévus pour être mis en œuvre avec le fusil No 4[34].

Par ailleurs, George MacDonald Fraser prétend dans son livre McAuslan in the Rough, que le couteau baïonnette Pattern 1907 utilisé avec le SMLE peut être compatible avec le fusil No 4[35].

Le No 4 Mk I*

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Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le fusil no 4 est encore simplifié pour être produit en masse avec la création du No 4 Mk I* en 1942, avec le verrou de la culasse remplacé par une simple encoche sur la glissière de la culasse[36]. Il n'est produit qu'en Amérique du Nord par la Long Branch Arsenal au Canada et la fabrique Savage-Stevens Firearmes aux États-Unis[36]. Le fusil no 4 Mk I est essentiellement produit pour le Royaume-Uni[37].

Le No 4 Mk 2

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Dans les années d'après-guerre, les Britanniques produisent le No 4 Mk 2 (les chiffres arabes remplacent les chiffres romains pour les désignations officielles en 1944), une version plus élaborée et améliorée du No 4 avec la queue de détente placée en avant du col de crosse et non sur le pontet, une crosse en hêtre (avec la grenadière de renforcement et la pièce centrale en bois à l'arrière du garde-main du No 4 Mk I/Mk I* remplacé par un ensemble boulon/écrou) et une plaque de couche en laiton (pendant la 2e GM, les Britanniques avaient remplacé la plaque de couche en laiton sur les No 4 par une plaque en Zamak pour limiter les coûts et accélérer la production)[38]. Avec la mise en service du fusil No 4 Mk 2, les Britanniques modernisent les stocks de plusieurs modèles anciens de No 4 pour les mettre aux standards du No 4 Mk 2[39]. Les no 4 Mk 1 ainsi modifiés sont désignés no 4 Mk I/2, tandis que les no 4 Mk I* amenés au standard Mk 2 sont re-désignés no 4 Mk I/3[36].

Le Fusil No 5 Mk I—la Jungle Carabine

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Au cours de la guerre, le besoin d'un fusil plus court et plus léger se fait sentir. La carabine no 5 Mk I (la Jungle Carabine) est donc développée pour y répondre[40]. Le No 5 comprend une crosse raccourcie, un cache-flamme proéminent et un usiné pour enlever tout métal superflu, un canon raccourci à 18,8 inches (478 mm) et un poids plus léger de deux livres (900 g). Malgré une plaque de couche en caoutchouc, la munition de .303 produit un recul excessif en raison du canon plus court ce qui rend le No 5 incompatible avec une dotation générale et la production cesse en 1947 en raison d'un défaut de conception qui ne pardonne rien et qui crée des problèmes de précision[41].

La ligne de mire en acier du No 5 est similaire à celle du No 4 et comprend un système de visée en L fixé à l'arrière du fusil avec un œilleton fixé à la hausse de combat de 300 yards (270 m) et une échelle de visée qui peut être réglée de manière progressive de 200 à 1 300 yards (183 à 1 189 m) par intervalles de 100 en 100 yards (91 m). Le No 5 était populaire chez les soldats que le Lee–Enfield standard en raison de sa légèreté, sa portabilité et sa longueur réduite[42]. Il est d'abord distribué à la 1re Division aéroportée britannique et utilisé lors de la libération du Danemark et de la Norvège en 1945. BSA-Shirley, Birmingham produit 81 329 fusils et ROF Fazakerley, Liverpool 169 807 fusils.

Une version expérimentale australienne du No 5 MK I appelée Fusil, no 6, Mk I[43] est aussi développée, sur la base d'un SMLE Mk III* (contrairement au No 5 Mk I développé du No 4 MK I). Les militaires australiens ne sont pas autorisés à produire le No 4 Mk I, parce que la fabrique d'arme SAF de Lithgow est destinée à la production du SMLE Mk III*. Le No 6 Mk I n'est produit qu'en faible quantité. C'est pourquoi il est très recherché des collectionneurs aujourd'hui[40]. Une version Raccourcie et Allégée du SMLE Mk III* est également testée par les militaires australiens et un très faible nombre est produit par la SAF Lithgow au cours de la Seconde Guerre mondiale[44].

Le terme Jungle Carabine est popularisé dans les années 1950 par Société d'armement Santa Fé, un importateur américain qui rénove beaucoup de fusils de surplus en convertissant de nombreux No 4 dans l'espoir d’accroître la pénétration de ce fusil délaissé jusqu'à présent par le marché américain. La désignation non officielle de « Jungle Carbine » est supposée avoir été donnée par les troupes britanniques et birmanes au No 5 Mk I[40]. Les fusils No 4 et No 5 servent en Corée (tout comme le SMLE No 1 Mk III* et la variante « T » fusil de précision, principalement dans les mains de troupes australiennes)[6].

Lee–Enfield convertis et modèles d'exercice

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Fusils de précision

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Le sergent Harold Marshall, tireur d'élite de l'armée canadienne utilisant un No 4 Mk I (T) en .303.

Pendant les deux guerres mondiales et la guerre de Corée, nombre de Lee Enfield sont modifiés pour être utilisés comme armes de tireur d'élite. L'armée australienne modifie 1 612[45] Lithgow SMLE no 1 Mk. III* en ajoutant un canon lourd, un appuie-joue et une lunette datant de la Première Guerre mondiale créant ainsi le SMLE no 1 Mk. III* (HT). (HT signifiant Heavy Barrel, Telescopic Sight - Canon Lourd, Lunette télescopique)[6], qui sert pendant la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée et les événements en Malaisie et qui est utilisé pour l'entraînement des tireurs d'élite jusqu'à la fin des années 1970[46]. Certains indices tendent à laisser penser que quelques exemplaires du SMLE no 1 Mk. III* (HT) de tireur d'élite ont été utilisés à la fin de la guerre du Vietnam.[réf. nécessaire]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des fusils No 4 sont sélectionnés pour leur précision lors d'essais en usine. Ils sont modifiés par l'ajout d'un appuie-joue en bois et d'un support pour lunette télescopique No 32 de grossissement 3,5[47]. Les spécifications en matière de précisions étaient la capacité de mettre sept coups sur sept dans un cercle de cinq pouces (12,7 cm) à 200 yards (183 m). L'appuie-joue en bois est fixé par des vis en laiton. La hausse arrière est arasée pour permettre d'attacher la lunette de visée télescopique No 32 sur la partie gauche du récepteur. Chaque lunette est numérotée et affectée à un fusil spécifique[48]. Ce type d'assemblage est modifiée en trois Marks, le Mk 1, introduit en 1942, le Mk 2 en 1943 et le Mk 3 en 1944. De nombreux Mk 3 et Mk 2/1 (Modèle Mk 2 modifié au standard Mk 3) sont modifiés ultérieurement pour chambrer la munition OTAN 7,62 × 51 devenant ainsi le fusil de précision L42A1. Ils sont connus sous le nom de Telescope Straight, Sighting (Lunette de visée télescopique droite) L1A1.

La production initiale est de 1 403 correspondant à la conversion de fusils d'essai No 4 Mk. I entre 1931 et 1933 à la RSAF d'Enfield et chez d'autres fabricants comme Stevens-Savage No 4. Ceux-ci sont convertis à la fin de 1941 jusqu'à la fin 1942. Puis, le travail est confié à Holland & Holland, le fameux fabricant d'armes de sport britannique qui convertit 260 000 No 4 Mk I (T) et No 4 Mk.I * (T) en fusils de précision. La conversion H&H ont le code du contra S51 sur la crosse. BSA Shirley entreprend la conversion de 100 fusils en .22. James Purdey & Sons leur adjoint des crosses spéciales ultérieurement. Environ 3 000 fusils, la plupart des Stevens-Savage, apparaissent avoir été partiellement convertis par Holland & Holland mais n'ont jamais reçu les supports et les lunettes de la version T. Le Canada convertit environ 1 500 fusils à l'arsenal de Long Branch. Ces fusils sont intensivement employés dans de nombreux conflits jusqu'à la fin des années 1960. Les militaires britanniques passent au 7,62 × 51 mm OTAN dans les années 1950 ; à partir de 1970, de nombreux No 4 Mk. I (T) de précision sont convertis à ce calibre et renommés L42A1[38]. Le L42A1 continue d'être employé comme fusil de précision standard de l'armée britannique et est retiré du service en 1993 pour être remplacé par le fusil de précision, fusil de sniper a continué comme le British standard de l'Armée de sniper arme étant supprimés d'ici à 1993, et remplacé par le fusil Accuracy International's L96[49].[pas clair]

Fusils d'instruction en calibre .22

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Nombre de Lee–Enfield ont été convertis en fusil d'instruction au calibre .22[50] afin d'enseigner les rudiments du tir aux cadets et aux nouvelles recrues, comme la sécurité des armes, le tir de précision tout en réduisant les coûts. Au début, les fusils résultaient de la conversion de Lee-Metford et de Lee-Enfield obsolètes[51],[52]. À partir de la Première Guerre mondiale des SMLE sont utilisés sous le nom de .22 Pattern 1914 Short Rifles (Fusil court modèle 1914 en .22)[53] puis de Rifle, N°. Mk IV dès 1921[54]. Ce sont généralement des fusils à un coup utilisant à l'origine des canon à tir réduit chambré pour le .22L, cartouche économique, ou pour d'autres calibres plus grands, aux alentours de 1907. Quelques-uns sont modifiés ultérieurement avec des adaptateurs spéciaux pour permettre l'approvisionnement en cartouches à partir du chargeur. En 1914, Enfield produit des canons en .22 et des culasses spécifiques pour convertir les fusils en .303 ce qui constitue la conversion la plus commune.

Un fusil à cinq coups « Parker-Hiscock » à chargeur est aussi développé et mis en service pendant une période relativement courte à la fin de la Première Guerre mondiale, mais il est retiré en raison de défauts de fiabilité dus à un système de chargement et d'alimentation trop compliqué[55],[56]. Les fusils no 2 Mk. IV sont extérieurement identiques au SMLE Mk III* en .303, la seule différence réside dans le calibre du canon en .22, le chargeur, la tête d'extraction qui sont modifier pour pouvoir tirer la cartouche à percussion annulaire de calibre .22[57].

Après la Seconde Guerre mondiale, le Fusil no 7, le Fusil no 8 et le Fusil no 9 d'instruction ou de compétition fondés autour du système Lee sont adoptés pour doter les unités de cadets et les tireurs de compétition dans l'ensemble du Common wealth[58],[59].

En Grande-Bretagne, un prototype du fusil No 5 calibré en .22 Long Rifle est fabriqué et essayé par BSA avec l'intention d'en faire le fusil d'instruction réglementaire à l'époque où fusil no 5 était envisagé pour remplacer le No 4[60].

Le CN° 7, version d'instruction du no 4 Mk I*, est un fusil en .22 à seul coup alimenté manuellement fabriqué à Long Branch[61].

Les fusils à âme lisse

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Un certain nombre de fusils ont été convertis en armes à âme lisse pour diverses raisons, en divers endroits et à différents moments.

La SAF Lithgow, en Australie, produit des fusils de chasse basée sur le système du Mk. III sous le nom de Slazenger et qui tire une munition commerciale ordinaire pour fusil de chasse de calibre .410. Des fabricants convertissent aussi le Mk. III et le No 4 en fusil de chasse calibre .410. Ces conversions sont favorisées par la législation sur les armes qui rend la possession d'armes de guerre qui chambrent des munitions militaires à la fois coûteuse et difficile. La possession de fusils à âme lisse est bien plus facile à obtenir.

RFI, en Inde, convertit un grand nombre de Mk. III en fusils à un coup, chambrés pour la munition de maintien de l'ordre de calibre .410. Ces fusils convertis sont destinés à la police et aux gardiens de prison avec une puissance et une portée beaucoup plus réduite par rapport à la munition de .303. En outre, il est pris en compte la difficulté de trouver des munitions de remplacement au cas où l'arme soit volée ou que son détenteur déserte.

Alors que les conversions britanniques et australiennes étaient au calibre standard commercial .410 (bien que les chambres puissent être de longueurs différentes) les conversions indiennes sont la source d'une grande confusion.

À l'origine, les conversions indiennes sont chambrées pour le .410 indien, qui est basé sur le .303 britannique et ne peut chambrer la munition de .410 ordinaire. Nombre de ces fusils sont rechambrés après avoir été vendus comme surplus et peuvent être utilisés avec des munitions du commerce. Les fusils non modifiés demandent un chargement manuel parce que la cartouche de .410 indien n'est pas en vente sur le marché et n'a pas été fabriquée depuis les années 1950.

Conversions civiles et variantes

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De nombreuses tentatives ont été faites pour convertir les différents modèles de fusils à un coup au calibre .410 en un modèle de fusil à répétition à verrou en ôtant le faux chargeur en bois et en le remplaçant par le chargeur standard à 10 coups du SMLE. Aucun d'entre eux n'est réputé avoir été un succès. Certains détenteurs ont adapté un chargeur de trois coups destinés aux fusils de chasse Savage & Stevens sur le SMLE converti. D'autres ont même placé ce chargeur dans le magasin du SMLE dûment aménagé.

À partir de la fin des années 1940, la législation du comté de New South Wales en Australie restreint drastiquement l'usage du calibre .303 britannique et d'autres calibres militaires. Un grand nombre de SMLE sont alors convertis en calibres wildcat comme le .303/25, .303/22 ou .303/270 ainsi que dans le calibre populaire 7,7 × 54 mm. Le calibre 303/25 adapté aux SMLE pour en faire des fusils de sport sont très communs en Australie aujourd'hui bien que la munition soit devenue très rare depuis les années 1980. Les restrictions relatives aux calibres militaires dans le comté de New South Wales ont été levées en 1975 et beaucoup de détenteurs qui avaient convertis leurs Lee-Enfield en calibre wildcat l'ont recalibré en .303 britannique. Après la Seconde Guerre mondiale, la SAF Lithgow convertit un certain nombre de SMLE en fusil de sport du commerce, en particulier en .22 Hornet sous la marque Slazenger.

Au début des années 1950 la compagnie Essential Agencies Ltd. (EAL) de Toronto en Ontario produit une série de plusieurs milliers de fusils de survie basés sur le fusil No 4, mais allégé et raccourci, chambré en .303 britannique. Les numéros de série en dessous de 6 000 sont destinés au marché civil, et en dessus de 6 000 sont réservés au gouvernement canadien. La Royal Canadian Air Force l'utilisent comme arme de survie dans les parties reculées du Canada.

Le fusil de démonstration L59A1

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Le L59A1 est une conversion du fusil No 4 de tous les Mk. en fusil de démonstration qui ne peut pas être retransformé en fusil bon de guerre. Il est mis en service dans les années 1970. Un cahier des charges pour la conversion de fusils No 1 en L59A22 est préparé mais il est abandonné en raison du rapport entre un prix d'usinage important et le nombre de fusil nécessaires pour équiper les unités de cadets.

Le L59A1 est né de la préoccupation du gouvernement quant à la vulnérabilité des stocks d'armes l'Army Cadet Force (Force des Cadets de l'armée de terre) et de la Combined Cadet Force (CCF - Force de cadets interarmées) scolaires vis-à-vis des terroristes, notamment de l'IRA qui avait attaqué des armureries de la CCF dans les années 1950 et 60. Des conversions précédentes pour le drill n'ont pas été considérées comme suffisamment neutralisée pour ne pas être rétablies dans leur état primitif ou ne pas servir de réservoir de pièces détachées.

Les fusils L59A1 de démonstration sont neutralisés par des modifications importantes qui comprennent :

  • un canon soudé au niveau de la boite de culasse ;
  • la suppression de la structure de soutien des rampes de verrouillage de la culasse sur la boite de culasse ;
  • l'impossibilité de monter une culasse non-modifiée ;
  • la suppression de l'extrémité du percuteur ;
  • le rebouchage du trou du percuteur dans la tête de culasse ;
  • la suppression d'une grande partie des rampes de verrouillage sur le corps de la culasse.

La plupart des culasses sont plaquées au cuivre pour identification. Un bouchon est soudé à l'avant de la chambre. La crosse et le fût sont marqués avec de larges bandes de peinture blanches et les lettres DP (Drill purpose = n'utiliser que pour la démonstration) en noir pour faciliter l'identification.

Fusil automatique Charlton

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Un petit nombre de fusils Lee-Enfield ont été construits ou convertis pour expérimenter des systèmes de chargement automatique, comme le modèle Howell britannique et le modèle Rieder sud-africain. Celui le plus connu est le fusil automatique Charlton conçu par le néo-zélandais Philip Charlton en 1941. Il est conçu pour être un substitut au fusil mitrailleur Bren et aux mitrailleuses Lewis dont la rareté devient chronique à l'époque.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, une grande partie des forces terrestres néo-zélandaises sont déployées en Afrique du Nord. Lors de l'entrée en guerre du Japon en 1941, la Nouvelle-Zélande se trouve dépourvue des mitrailleuses légères qui seraient nécessaires pour assurer la défense locale en cas d'invasion des Japonais. Le gouvernement néo-zélandais finance donc le développement d'un dispositif de chargement automatique pour le fusil Lee–Enfield. Le résultat final est le fusil automatique Charlton (basé sur le MLE obsolète). Il est distribué aux unités de la Garde en Nouvelle-Zélande à partir de 1942. Plus de 1 500 conversions sont faites, y compris une poignée par Electrolux en utilisant des fusils Lithgow SMLE Mk III.

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Bibliographie

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